Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

Gambusia hubbsi, un petit poisson qui adapte ses méthodes d'accouplement en fonction de la prédation

Messages recommandés

Publiant leur étude dans le Journal of Evolutionary Biology, des chercheurs américains ont mis en évidence, chez un petit poisson des Bahamas, la variabilité de la morphologie de l’organe copulateur mâle en fonction de la présence ou non de prédateurs dans l’habitat.

"Des îles aquatiques dans une mer de terre" : c’est ainsi que le Pr R. Brian Langerhans, de l’Université d’état de Caroline du Nord, décrit son terrain d’études, les trous bleus des Bahamas. Il s'agit de vastes puits naturels emplis d’eau de mer, émaillant le relief côtier rocheux. Une configuration géologique unique au monde et, pour les biologistes, un véritable laboratoire naturel de l’évolution.


Légende de l'image: Le mâle Gambusia hubbsi (a) et son organe de transfert de sperme (b). La menace des prédateurs amène des différences dans la forme de l'organe (c). Crédit: North Carolina State University


Ainsi, à l’intérieur de certains de ces trous bleus, Gambusia hubbsi, un poisson vivipare, vit paisiblement, sans craindre d’agression, tandis que dans d’autres, il vit entourée de prédateurs. Et d’un environnement à l’autre, les mœurs sexuelles de cette espèce changent du tout au tout. 

Aidé de son assistante Justa Heinen-Kay, le Pr Langerhans a constaté qu’en présence de prédateurs, le G. hubbsi mâle troque sa parade nuptiale élaborée contre une approche plus fréquente, plus directe et plus "musclée" des femelles. Mieux : pour optimiser ses chances de copulation, le mâle arbore alors un gonopode (organe copulateur, d’environ 1 mm chez ce petit poisson) plus long, plus osseux et plus allongé que ses congénères occupant les trous bleus sans prédateurs.

"Quand les prédateurs sont présents aux alentours, les mâles de G. hubbsi passent beaucoup de temps à tenter de s'accoupler avec les femelles en raison du taux élevé de mortalité de l’espèce. Nous supposons que ces mâles de G. hubbsi ont acquis ces gonopodes plus osseux et plus allongés comme un moyen de copuler même lorsque les femelles ne coopèrent pas", explique Justa Heinen-Kay. "Fondamentalement, les mâles ont besoin de transférer autant de sperme que possible, aussi rapidement que possible, et cette différence de forme pourrait faciliter cela", conclut le Pr Langerhans.

maxisciences 20/10/2013 - RedOrbit

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...