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Il était une forêt : film de Luc Jacquet : sortie 13 novembre 2013

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Gentside Découvertes a pu découvrir en avant-première le nouveau film de Luc Jacquet "Il était une forêt". En collaboration avec le botaniste Francis Hallé, le réalisateur nous offre une merveilleuse plongée dans la forêt tropicale, un monde sauvage aujourd'hui menacé.

 Il était une forêt - Bande Annonce Cinemas Gaumont Pathe


Des arbres aux formes et espèces variées, réunis par centaines, par milliers, pour former une majestueuse forêt. Mais d'où vient une telle étendue boisée ? Comment nait-elle ? C'est le sujet du nouveau film de Luc Jacquet "Il était une forêt" qui sortira en salles le 13 novembre prochain. Après La Marche de l'empereur et le Renard et l'enfant, le réalisateur a décidé de poser ses caméras dans les forêts tropicales du Pérou et du Gabon pour nous conter l'histoire de ces merveilleuses étendues.

Le film est né de la rencontre avec un amoureux des forêts : le botaniste Francis Hallé, un scientifique engagé qui s'inquiète de voir les forêts primaires des tropiques s'effacer à vue d'oeil. Chaque année, environ l'équivalent de 86% de l'espace forestier français (qui est de 16,3 millions d'hectares) disparaissent de la surface de la Terre. Une déforestation qui touche à plus de 90% les forêts tropicales, notamment au Brésil et en Indonésie.

Là bas, les arbres sont abattus pour laisser place à des surface agricoles afin d'élever du bétail, cultiver du soja ou planter des palmiers à huile. A ce rythme, toutes les forêts tropicales primaires pourraient disparaitre d'ici 10 ans, selon Francis Hallé. Une perspective préoccupante quand on sait le rôle primordial que ces étendues boisées jouent. Couvrant 6% des terres émergées de part et d'autre de l'équateur, les forêts tropicales primaires n'ont jamais été modifiées par l'homme.

 Il était une forêt : Regards d'artistes - Film Factory FR / Youtube 20/9/2013

Elles abritent ainsi la plus grande part de la biodiversité terrestre : 70% des espèces végétales et 80% des espèces vertébrées mondialement connues. Mais pour en arriver là, ces forêts ont passé des dizaines, des centaines d'années à se développer peu à peu. C'est cette formidable naissance que nous fait découvrir "Il était une forêt" en nous faisant assister à la reconstruction d'une forêt sur une terre dévastée.

"De la première pousse à l'épanouissement des arbres géants, de la canopée en passant par le développement des liens cachés entre plantes et animaux, ce ne sont pas moins de sept siècles qui vont s'écouler. Pour la première fois, une forêt tropicale va naitre sous nos yeux". Et le moins qu'on puisse dire, c'est que le voyage est aussi dépaysant que fascinant. Le réalisateur et le botaniste nous emmènent des racines aux cimes des arbres, pour nous offrir une vue imprenable sur la nature. 

Aussi immobiles qu'ils puissent paraitre, tous les organismes des plus petits aux plus grands, jouent un rôle dans la reconstruction d'une forêt,"semblable à un château de cartes dans lequel chaque carte est indispensable pour qu'il tienne debout". "L'idée est de faire comprendre que dans cet écosystème tout est imbriqué de l'infiniment petit à l'infiniment grand, comme des poupées russes vivant les unes dans les autres", explique le réalisateur.

 Il était une forêt : interview - CinemasGaumontPathe / Youtube 14/10/2013

L'originalité du film demeure dans la représentation de la forêt. Comment faire naitre une gigantesque forêt sous les yeux du spectateur alors qu'il lui faut normalement plusieurs siècles pour se développer ? Pour faire grandir peu à peu cette forêt, le réalisateur a savamment mélangé les véritables images de forêt, des animations et les superbes dessins réalisés par Francis Hallé, guide et conteur de cette aventure.

Alors que la pression exercée sur les forêts tropicales augmente d'année en année, la nécessité de la protéger devient de plus en plus urgente. C'est pourquoi, "j'ai eu envie de raconter la beauté, la richesse et la fabuleuse ingéniosité de la forêt", explique Luc Jacquet qui lui-même n'était jamais allé en forêt tropicale avant cela. Le but ? émouvoir les personnes qui n'ont pas la chance d'être touchées directement par le charme incroyable des forêts.


 
CinemasGaumontPathe / Youtube 13/11/2013

"On protège mieux ce que l'on aime", clame le slogan de l'association Wild Touch que le réalisateur a fondée en 2010. Sur son site, celle-ci publie d'ailleurs le journal de bord écrit par l'équipe lors du tournage ainsi qu'un web-feuilleton. "Il était une forêt est une invitation à la découverte. Venez regarder les forêts tropicales primaires. Rendez-vous compte de la richesse de ces milieux. Arrêtons de les considérer comme un ailleurs, mais plutôt comme un chez nous, patrimoine de l'Humanité".

Il était une forêt de Luc Jacquet sortira en salles le 13 novembre. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site officiel.


Maxisciences 10/11/2013

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Paris (AFP) - "Il était une forêt", en salles mercredi, montre la forêt tropicale "comme on ne l'a jamais filmée", se réjouit le botaniste Francis Hallé, qui parcourt la planète depuis 50 ans pour étudier ce monde luxuriant mais menacé.

"Ces forêts ont été calomniées. L'enfer vert, c'est un vieux poncif datant de l'époque coloniale qu'il est grand temps de faire tomber par terre, l'objectif du film, c'est de montrer à quel point c'est beau, intéressant et pas dangereux!", explique à l'AFP le botaniste, inspirateur et seul personnage humain du film.

Le scientifique connaît parfaitement les forêts tropicales dont il a pris l'habitude d'arpenter la canopée à bord d'un "radeau des cimes" et a su convaincre le réalisateur Luc Jacquet, oscarisé en 2006 avec "La Marche de l'Empereur", de faire découvrir ces géants des tropiques.

"C'est la forêt comme on ne l'a jamais filmée", se réjouit Francis Hallé, 75 ans, qui se bat contre la "disparition de son objet d'étude" depuis les années 60.

Mais plutôt qu'un énième manifeste contre la déforestation galopante - 13 millions d'hectares de forêts, principalement tropicales, disparaissent chaque année pour être converties en terres agricoles selon la FAO -, les deux hommes ont choisi de rendre hommage à la beauté de ces arbres et de raconter la génèse d'une forêt primaire, ces forêts jamais abîmées par l'homme qui ont aujourd'hui disparu ou presque.


Pour cette "évocation poétique et esthétique" de la forêt, tournée au Gabon et au Pérou, le "grand défi" est précisément d'avoir dû "faire un film avec des arbres, c'est-à-dire ce dont les cinéastes ont le plus peur", souligne Francis Hallé. "C'est immobile, silencieux et cela ne rentre pas dans le format du cinéma."

Ce défi a "stimulé la créativité" du réalisateur, qui a mis au point un système de cordages sophistiqué, baptisé "Arbacam", permettant des travellings très souples le long d'arbres pouvant atteindre 70 mètres de haut, et utilisé un drone pour des vues aériennes magnifiques.

 Il était une fois ... Luc Jacquet - Reportage exclusif - Disney Channel. HaberTR10002 / Youtube 12/11/2013

Le parti pris du film: sensibiliser le spectateur à travers l'émotion plutôt qu'un cours magistral sur la géographie ou l'économie de forêts grignotées année après année par l'exploitation du bois, l'élevage, la culture de céréales ou l'extraction minière et pétrolière...

"Ce n'est pas un film pour les puristes de la science, mais il n'y a pas de contre-vérités scientifiques", souligne le botaniste, que le film montre constamment en train de dessiner plantes et branches, installé au sommet des plus grands arbres.

"Dans la canopée, je me sens vraiment très bien... L'être humain, en tant qu'espèce zoologique, est originaire de là-haut, on y est bien peut-être parce qu'on renoue avec nos origines", dit-il.

Pour un biologiste, "aller là-haut, c'est normal", ajoute-t-il. "Dans les sous-bois, comme il y a très peu de lumière, il y a très peu de plantes donc très peu d'animaux... Tout se passe là-haut! Les branches d'arbres sont couvertes de jardins suspendus... Il y a des montagnes de fleurs là-haut", raconte Francis Hallé, toujours aussi fasciné par un monde qu'il a découvert à 22 ans en Côte-d'Ivoire.

Et de s'enthousiasmer: "Les arbres, ce sont eux qui gouvernent la forêt alors qu'ils n'ont pas de cerveau! Les animaux sont à leur service. Ils arrivent à les faire venir quand ils en ont besoin, à les chasser quand ils n'en plus besoin... Ce qu'on a voulu faire, c'est un peu une réhabilitation de la fonction de l'arbre."

La forêt tropicale, même si elle est se réduit peu à peu, "ne va pas disparaître" totalement, selon Francis Hallé. Mais "le vrai problème, c'est la transformation des forêts primaires en forêts secondaires (des forêts regénérées)... Or la forêt primaire est à la forêt secondaire ce qu'un champagne millésimé servi frappé dans une coupe de cristal est à un soda tiède dans un gobelet en plastique", conclut le botaniste pour illustrer la perte de diversité biologique due à la disparition de ces forêts primaires qui mettent 700 ans à pousser.


Source : Lien / link

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Qu'allait donner la rencontre entre un botaniste passionné par les forêts tropicales, Francis Hallé, un des pères du Radeau des cimes, et Luc Jacquet, le réalisateur du cultissime La marche de l’empereur ? Un documentaire merveilleux ! Il était une forêt, c'est son nom, met en scène les arbres comme des personnages, chacun cherchant sa place dans une forêt primaire comme il n'en existe presque plus. Sorti dans les salles le 13 novembre 2013, le film sera présenté au festival DocumenTerre 2013, dont Francis Hallé est le parrain et dont Futura-Sciences est partenaire. À qui le chercheur raconte le film, mais aussi les forêts si rares et si précieuses.

   Francis Hallé, perché en haut de la canopée des forêts du Gabon, en plein tournage du documentaire Il était une forêt. ©️ Sarah Del Ben, Wild-Touch, 2013

Pour sa cinquième édition, le festival DocumenTerre, organisé par l’association CinéToile à Montignac, en Dordogne, se consacre à la forêt, après le vent, l'eau, le feu et la Terre. Le festival a démarré vendredi 29 novembre, et s'est termine dimanche 1er décembre. Futura Sciencesveut vous faire partager cet événement, dont il est partenaire. Après Coline Serreau en 2012, c'est logiquement Francis Hallé qui est parrain de cette nouvelle édition que vous pouvez suivre sur le blog de DocumenTerre.

Ce botaniste hors norme passe sa vie à admirer les plantes, et en particulier les forêts dont il a été un des premiers à étudier la canopée avec un radeau volant. Aujourd'hui, le scientifique s'inquiète de voir les forêts tropicales primaires, c’est-à-dire celles qui n’ont jamais été exploitées par l’Homme, s’effacer peu à peu de la surface du globe. La situation est préoccupante. Selon lui, toutes les forêts primaires devraient avoir disparu d’ici une dizaine d’années. Elles sont pourtant essentielles au bon équilibre de la vie sur Terre, et contiennent la plus grande biodiversité de la planète.

Dans Il était une forêt, le botaniste a voulu partager sa passion avec le public et lui dévoiler la beauté de ce qu’il est en train de perdre. Le documentaire nous raconte la fabuleuse histoire de la naissance d’une forêt tropicale. Assis sur les plus hautes branches des arbres, le botaniste est le seul être humain présent à l’écran. Il dessine les arbres et décrit en voix off la régénération progressive des plantes au cours des siècles. À l’aide de drones spécialement conçus pour l’occasion et de superbes images numériques, le talentueux réalisateur Luc Jacquet fait grandir la forêt tropicale à toute allure sur une terre dévastée.

  Au cours du documentaire, on peut apercevoir Francis Hallé assis sur les branches en train de dessiner les arbres. ©️ Sarah Del Ben, Wild-Touch, 2013

Il était une forêt est un voyage unique au cœur des forêts tropicales. Petit à petit, les arbres poussent, chacun cherchant sa place au soleil, et les animaux, petits et grands, à poils, à plumes ou à cuticule, s’installent dans les hauteurs de la canopée. La forêt devient le refuge d’une énorme biodiversité. Chaque organisme, qu’il soit petit ou grand, joue un rôle essentiel dans la reconstruction de la forêt. Ce documentaire original et fascinant offre une plongée hors du commun dans le monde sauvage et magnifique des forêts tropicales.

 Francis Hallé et Luc Jacquet pendant le tournage du film Il était une forêt. ©️ Bonne Pioche Cinéma, Tristan Jeanne-Valès, 2013

Futura-Sciences : Pourquoi vous intéressez-vous particulièrement aux forêts tropicales ?

Francis Hallé : Tout simplement parce que l’on y trouve la plus grande biodiversité de la planète. Il est estimé que 75 % des espèces végétales et animales peuplent les forêts tropicales. On les retrouve en grande majorité dans la canopée, l’étage supérieur de la forêt, où se côtoient un nombre astronomique d’animaux, et en particulier d'insectes, que l’on croise par millions.

Bien sûr, l’accès n’y est pas simple. Depuis 1986, avec une équipe de scientifiques, nous avons réalisé une série d’expéditions du Radeau des cimes, dans lesquelles nous avons voyagé au cœur des canopées du monde entier grâce à un ballon dirigeable à air chaud. Ces missions nous ont permis d’étudier ces écosystèmes comme jamais auparavant. Mais il reste encore beaucoup de choses à découvrir !

  Le parc national de Manú, situé dans le sud-est du Pérou, héberge une biodiversité extraordinaire. On y trouve entre autres des tapirs, des jaguars, de très nombreuses espèces d’oiseaux et surtout des millions d’insectes. C’est aussi un des rares endroits de la planète qui contient encore des forêts primaires. Francis Hallé, Luc Jacquet et son équipe ont filmé certaines séquences d’Il était une forêt au sein de ce parc magnifique. ©️ funkz, Flickr, cc by 2.0

Les forêts primaires n’ont jamais été abîmées par l’Homme. Comment peut-on les reconnaître ?


Francis Hallé : C’est très simple. Dans une forêt primaire, il est possible de courir ou de faire du vélo sans problème. Dans les sous-bois, tout est très sombre et il n’y a pas beaucoup d’activité, car la canopée ne laisse qu’une infime parcelle de lumière parvenir jusqu’au sol. C’est dans les hauteurs que la vie foisonne.

D’où est venue l’idée du film Il était une forêt ?

Francis Hallé : Au cours de ma carrière, j’ai progressivement vu disparaître les forêts primaires. C’est de ce constat qu’est née l’idée du film, qui me trotte dans la tête depuis 25 ans environ. Lorsqu’une forêt est ravagée, il lui faut sept siècles pour revenir à son état initial. Le scénario est venu de là : faire naître une forêt primaire sous les yeux des spectateurs et leur dévoiler la beauté de ce phénomène.

Comment avez-vous rencontré le réalisateur Luc Jacquet ?

Francis Hallé : Pour que mon projet prenne forme, j’ai contacté de nombreux cinéastes très compétents, mais ils étaient souvent occupés à autre chose ou n’avaient pas les moyens de financer le film. Jacques Perrin, par exemple, m’a dit qu’il aimait beaucoup le scénario, mais à l’époque, il travaillait sur le documentaire Océans. En 2010, par un heureux hasard, j’ai fait la connaissance de Luc Jacquet à Angers et nous avons pu discuter de mon projet.

Afin qu’il se fasse une idée plus précise du sujet, nous sommes allés ensemble au cœur de la forêt tropicale de Guyane, là où se trouve la station de recherche des Nouragues du CNRS. Il a été immédiatement enthousiasmé par l’atmosphère et la beauté qui règnent dans ces écosystèmes, et a accepté de réaliser le film.


Le tournage a-t-il été difficile ?

Francis Hallé : Il a fallu à peu près trois ans de travail pour aboutir à ce film. La première année pour écrire le scénario, la seconde pour le tournage et enfin la troisième pour le montage et la mise au point. Personnellement, je suis très content du résultat.

Nous avons voyagé dans les magnifiques forêts du Gabon et dans le parc national de Manú au Pérou, où l’on trouve la plus grande biodiversité du monde. Il y avait de quoi faire ! Nous avions à notre disposition des hélicoptères et des drones, ce qui nous a permis de filmer la canopée d’en haut et d’obtenir de magnifiques images de la faune et de la flore des forêts tropicales
.

Avez-vous filmé des forêts primaires ?

Francis Hallé : Malheureusement non... Il y a 20 ans, cela aurait été tout à fait possible, mais ces forêts sont aujourd’hui très peu nombreuses et très difficiles d’accès. Un petit groupe pas trop chargé, déterminé, qui remonte une rivière et s’enfonce dans les profondeurs pendant plusieurs jours peut éventuellement pénétrer dans une forêt primaire. En revanche, avec une équipe de tournage de 60 personnes, l’entreprise n’était techniquement pas réalisable.

Qu'avez-vous voulu montrer avec ce film ?

Francis Hallé : Dans Il était une forêt, Luc Jacquet et moi-même avons choisi de ne pas parler de la déforestation. Nous pensons que ce problème a déjà été abondamment discuté dans d’autres films, et nous voulions plutôt faire passer un message optimiste en mettant l’accent sur la renaissance des forêts. J’aimerais que les spectateurs se rendent compte de la beauté des forêts tropicales et qu’ils oublient le mythe de l’enfer vert. La forêt tropicale n’est pas une jungle inhospitalière et dangereuse. C’est un endroit superbe qu’il faut à tout prix protéger. Avec ce documentaire, nous souhaiterions que le public ait une idée de la splendeur qui est en train de disparaître.

Futura Sciences 15 décembre 2013

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