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birdy1972

Des typhons de plus en plus intenses en Asie de l'Est

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Dans l’est de l’Asie, les cyclones tropicaux seraient plus intenses qu’au début du XXe siècle. L’augmentation de la température de l’océan de surface et d’importantes modifications dans la circulation atmosphérique seraient les principaux facteurs mis en cause.

S’ils ne sont heureusement pas tous aussi puissants que le typhon Haiyan, les cyclones tropicaux dans l’est de l’Asie se seraient sérieusement intensifiés ces trente dernières années. Dans un article paru dans la revue Environmental Research Letters, une équipe coréenne rapporte qu’entre 1977 et 2010, la Chine, la Corée et le Japon ont été en particulier frappés par des cyclones tropicaux hautement plus intenses que les décennies précédentes.

  Modis, à bord du satellite Aqua, de la Nasa, a pris cette image le 7 novembre 2013, à 4 h 25 TU. On observe le supertyphon Haiyan, sur l'archipel des Philippines. Cette dépression tropicale a fait plus de 7.000 victimes. ©️ Nasa

En se basant sur cinq jeux de données différents, qui documentent l’historique des dépressions tropicales du nord-ouest du Pacifique, Doo-Sun Park et ses collègues ont mis en évidence que cette croissance d’intensité est liée à l’augmentation de la température de surface de l’océan et des modifications de la circulation atmosphérique, survenues ces dernières décennies. Les interactions air-mer en ont été altérées provoquant un changement dans la trajectoire des cyclones. Ils naissent le plus souvent dans le sud de la mer de Chine méridionale et remonteraient jusqu’au Japon en longeant les côtes.

L’intensification des cyclones tropicaux ne concerne toutefois pas toute la région. Le sud-est de l’Asie, Taïwan ou le Vietnam par exemple, n’a pas connu de changements distincts durant la période étudiée. Les cyclones nés dans la mer de Chine du Sud se formaient souvent trop près des côtes, pour avoir un pic d’intensité à leur passage à proximité de la Taïwan ou le Vietnam. En revanche, les dépressions qui continuaient leur trajectoire direction nord-est ont accumulé beaucoup d’énergie, notamment en raison d’une augmentation significative de la température de surface de l’océan.

   Plus de la moitié des supertyphons qui se sont produits ces dix dernières années ont pris une trajectoire en direction du nord-est du bassin. Toutefois, les deux plus meurtriers, nommés Haiyan et Bopha, ont suivi des trajectoires plutôt sud-ouest. ©️ idé

Dans leur article, l’équipe coréenne suggère que les deux principaux facteurs d’intensification des cyclones sont donc l’augmentation de la température de surface dans le Pacifique ouest, fulgurante ces 30 dernières années, et la modification de la circulation atmosphérique. Plus précisément, les chercheurs attribuent les changements du régime cyclonique à l’intensification de la cellule de Walker. Cette circulation, liée au gradient de température entre l’ouest et l’est du Pacifique tropical, se serait renforcée, et les vents de surface associés forceraient les cyclones tropicaux vers la côte nord-est de l’Asie. Le renforcement de la circulation de Walker est directement imputable à la manifestation récente que la tendance au réchauffement de la température de surface de la mer dans l'ouest du Pacifique tropical est supérieure à celle du centre est du Pacifique.

Cette étude ne se base que sur les observations, et ne fait donc aucune prévision. Toutefois, le chercheur Chang-Hoi Ho, impliqué dans l’étude exprime quelques inquiétudes. « Des augmentations notables des gaz à effet de serre dans le monde entier pourraient influencer l’augmentation de la température de surface de la mer et modifier à grande échelle de la circulation atmosphérique dans le Pacifique nord-ouest, ce qui pourrait alors renforcer l'intensité des cyclones tropicaux qui frappent l’est de l’Asie. » L’équipe compte à présent se concentrer sur les modèles climatiques afin d’analyser si les cyclones tropicaux dans cette région s’intensifieront à mesure que la température océanique continuera d’augmenter.


shivam pandey 7/12/2011


F - S 17janv.2014

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La pollution atmosphérique croissante en Chine et dans d'autres économies émergentes d'Asie contribuerait à renforcer les cyclones hivernaux dans le Pacifique du nord-ouest, rapporte une étude publiée mardi dans la revue Nature Communications.

Depuis le milieu des années 90 et le décollage de l'économie chinoise, les cyclones d'hiver au niveau des moyennes latitudes (nord-est de la Chine, Japon et Corée du Sud) s'accompagnent de vents plus forts et de pluies plus importantes, disent les chercheurs.

 La pollution atmosphérique croissante en Chine et dans d'autres économies émergentes d'Asie contribuerait à renforcer les cyclones hivernaux dans le Pacifique du nord-ouest, rapporte une étude publiée mardi dans la revue Nature Communications. (c) Afp

A partir de modélisations, l'étude établit un lien entre ces cyclones plus puissants et la pollution croissante dans la région due aux particules fines liées aux activités humaines.

Les particules atmosphériques modifient la distribution de chaleur dans l'air et la formation des nuages ainsi que certaines de leurs propriétés physiques, explique Yuan Wang, chercheur au Jet Propulsion Laboratory, à l'Institut de technologie de Californie.

Selon les simulations, l'intensité des cyclones de moyennes latitudes s'en trouve significativement renforcée. "Nous n'avons pas trouvé de modifications évidentes dans la fréquence ou la localisation des tempêtes", a toutefois précisé le chercheur. Ces conclusions signifient que la lutte contre la pollution de l'air en Chine a donc des implications sur le climat global, et "pas seulement pour la santé au niveau régional", souligne l'étude.

La pollution atmosphérique est devenue l'un des principaux sujets de mécontentement des Chinois, lassés de suffoquer et préoccupés par l'explosion des cancers du poumon dans les zones urbaines.

Les niveaux de pollution de l'air des principales villes chinoises ont atteint des records ces dernières années, en raison essentiellement des émissions des centrales à charbon. Les niveaux de particules fines ont ainsi dépassé de 27 fois, lors d'un nouveau pic survenu en janvier à Pékin, les seuils fixés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les autorités chinoises ont annoncé en septembre leur intention de réduire d'un quart au maximum les niveaux de pollution atmosphérique à Pékin et dans les principales villes du pays d'ici 2017.

Sciences et avenir 22/1/2014

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