Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

Les volcans ont un rôle dans la "pause" du réchauffement climatique

Messages recommandés

Paris (AFP) - Le ralentissement du réchauffement climatique constaté depuis une quinzaine d'années est lié en partie à l'activité volcanique, assure une étude publiée dimanche dans la revue Nature Geoscience.

Alors que les concentrations de gaz à effet de serre ne cessent de croître, le rythme du réchauffement est de + 0,05°C par décennie depuis 1998, contre + 0,12°C en moyenne depuis 1951.

Pour les climatologues du groupe d'experts du Giec, ce ralentissement ne remet pas en cause les projections à long terme, avec un thermomètre qui pourrait augmenter encore de jusqu'à 4,8°C d'ici la fin du siècle.

 Le ralentissement du réchauffement climatique constaté depuis une quinzaine d'années est lié en partie à l'activité volcanique, assure une étude publiée dimanche dans la revue Nature Geoscience. (c) Afp


Mais les climato-sceptiques se sont saisis de ce phénomène pour remettre en cause les modèles climatiques, voire contester le rôle de l'homme dans le réchauffement.

Selon une nouvelle étude basée sur des données satellitaires, un lien peut être établi entre la température à la surface du globe et une vingtaine d'éruptions volcaniques depuis l'an 2000.


TOOHOTFORTV 24/7/2012



Le ralentissement du réchauffement depuis 1998 "a plusieurs causes" et "les éruptions volcaniques du début du XXIè siècle sont l'une d'elles", explique à l'AFP le co-auteur de l'étude, Ben Santer, climatologue du Lawrence Livermore National Laboratory en Californie.

Ce phénomène a été noté après d'énormes éruptions comme celle du volcan Krakatoa en 1883 en Indonésie ou, référence la plus récente, en 1991 du Pinatubo aux Philippines. Cette dernière gigantesque irruption avait fait baisser la température moyenne à la surface de la planète de 0,5°C l'année suivante.

Les cendres et dioxyde de soufre projetés dans la stratosphère lors d'une éruption se transforment en gouttelettes d'acide sulfurique, des aérosols qui reflètent une partie des rayons du soleil, entraînant une baisse provisoire des températures.

LaChaineCASDEN 12/12/2012



L'impact des éruptions récentes, bien moindres, est plus difficile à évaluer. Mais selon les chercheurs, elles sont responsables jusqu'à 15% du décalage existant entre les températures attendues et celles enregistrées entre 1998 et 2012.

"Il faut de meilleures observations des propriétés des aérosols volcaniques et une meilleure représentation de ce phénomène dans les simulations des modèles climatiques", écrivent les chercheurs.

D'autres études récentes mettent en avant le rôle des océans dans la "pause" du réchauffement, avec une absorption accrue de chaleur en profondeur. En février, une étude de chercheurs australiens pointait du doigt l'augmentation sans précédent des alizés sur le Pacifique, entraînant la convergence de l'eau chaude vers l'intérieur de la mer et emprisonnant sous la surface de l'océan l'énergie dégagée par les gaz à effet de serre.

Sciences et avenir 23/2/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les climatologues savent depuis longtemps qu’une éruption volcanique de forte intensité peut engendrer une baisse des températures globales. Mais faut-il négliger les rejets de cendres et d’acide sulfurique, beaucoup plus modestes ? Une nouvelle étude semble indiquer qu’ils contribuent aussi à expliquer la pause climatique constatée ces 15 dernières années.

En 1991, le Pinatubo, volcan philippin, entrait en activité et crachait d’immenses panaches de fumée dans ce qui fut l’une des plus intenses éruptions du XXe siècle. Les kilomètres cubes de cendres et autres débris répartis dans l’atmosphère ont même altéré le climat global : sur les années suivantes, la température moyenne a baissé d’environ 0,5 °C, la faute à la réflexion des rayons du soleil induite par ces aérosols.

 Les cendres et les panaches de fumée des éruptions volcaniques de moyenne ampleur, comme la célèbre éruption de l’Eyjafjöll, volcan islandais, en 2010 (qui avait même paralysé une partie du trafic aérien), seraient responsables d’une partie de la pause climatique. ©️ David Karnå, Wikipédia, cc by 1.0

Ce phénomène est bien connu des climatologues. En revanche, l’impact des éruptions de moindre ampleur sur les températures globales reste bien moins maîtrisé. Les modèles climatiques ont même tendance à les négliger. Pourtant, ces 15 dernières années, force est de constater que le réchauffement climatique est moins intense que lors des décennies précédentes. C’est simple : si l’on gagnait 0,12 °C par décennie entre 1951 et 1998, on se situe depuis à une hausse de « seulement » 0,05 °C sur une période de dix ans. Cette pause climatique, probablement multifactorielle, pourrait-elle être partiellement due au volcanisme de ces dernières années ?

C’est à cette question que Ben Santer et ses collègues du Lawrence Livermore National Laboratory ont tenté de répondre dans les colonnes de la revue Nature Geoscience en examinant 17 éruptions moyennes depuis le début des années 2000. Et ils répondent à cette problématique par l’affirmative.

 Mesurer les températures moyennes sur la planète reste une tâche complexe. Les lieux de mesure doivent être variés et suffisamment révélateurs, et on doit pouvoir y effectuer des mesures dans le temps. Une difficulté telle qui constitue peut-être un biais dans les mesures expliquant les divergences entre les prévisions et les mesures. Cependant, bien qu’en période de pause climatique, la fonte des glaces est toujours de plus en plus importante. ©️ Nasa Goddard Photo and Video, Flickr, cc by 2.0

Leur analyse porte sur le forçage volcanique de ces 15 dernières années sur les températures de la troposphère, la couche basse de l’atmosphère, à partir d’observations et de simulations climatiques. Chacune des éruptions a engendré une émission de cendres et de gouttelettes d’acide sulfurique qui a opacifié l’atmosphère (augmentation de l’épaisseur optique), d’après les mesures satellitaires effectuées. En conséquence, le rayonnement solaire s’est davantage réfléchi, si bien que les températures mesurées dans cette même couche ont baissé.

Pour tester la fiabilité des modèles climatiques, et de leur expérience, les chercheurs ont intégré ces nouveaux paramètres dans des simulations informatisées. Les prévisions de ces modèles se sont révélées plus proches de la réalité observée lorsque les 17 éruptions volcaniques de ce début de XXIe siècle ont été considérées que lorsqu’elles ont été négligées. Il semble donc que le volcanisme d’ampleur moyenne contribue à la pause climatique, car il expliquerait à lui seul environ 15 % du décalage entre les températures mesurées et celles qui étaient annoncées.

Restent les autres paramètres, responsables des 85 % du décalage restant. Parmi les principaux, les océans, qui absorbent l’énergie solaire sans la libérer, les mouvements internes de la Terre, une baisse de l’activité solaire ou la pollution au dioxyde de soufre. Malgré cela, les températures continuent globalement de s’élever et les glaces de fondre année après année sur la planète. Faut-il en arriver à souhaiter davantage de volcanisme pour stabiliser les températures ?

FUTURA SCIENCES 27FEV.2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...