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birdy1972

France : fuite d'eau sur les réseaux de distribution = gaspillage

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Selon «60 millions de consommateurs» l’équivalent de 430 000 piscines olympiques d’eau potable n’arrive jamais au consommateur du fait de réseaux de distribution défaillants.


lavillededemain 4/6/2012


Poursuivant son opération transparence sur l’eau avec la fondation France Liberté,  l’Institut national de la consommation (INC) publie dans sa revue un état des lieux peu reluisant de l’état des réseaux d’eau potable dans les 101 départements français.

 Robinet SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

Les résultats des bons élèves donnent une idée des marges de progrès à accomplir. Un tiers des préfectures obtiennent un taux de fuite inférieur aux 15% exigés par la loi Grenelle de 2010 et certaines collectivités réussissent à réduire ces pertes à moins de 5%.

À l’inverse, sur les deux tiers des préfectures restantes, les résultats sont alarmants. L’enquête cite le cas de la ville de Marseille et de quelques villes de sa banlieue où 33 700 m3 d’eau partent tous les jours dans la nature à partir de 2320 km de canalisation, soit l’équivalent de 4100 piscines olympiques.


Ministere du Développement durable 11/3/2012

Nîmes, préfecture du Gard, a un taux de fuite de 37% soit plus du tiers de l’eau potabilisée qui retourne à la nature sans avoir été utilisée: "de nombreux paramètres peuvent expliquer ces situations, comme la géologie des sols urbains, la difficulté d’intervenir dans des centres historiques, la bonne disponibilité de la ressource qui abaisse la vigilance sur les mesures d’économie" énumère Thomas Laurenceau, rédacteur en chef de 60 millions de consommateurs.

Cet état des lieux met en lumière les difficultés auxquelles font face les collectivités. Le réseau d’eau potable a été construit presqu’en totalité au sortir de la seconde guerre mondiale. Il mesure aujourd’hui environ 800 000 kilomètres.

Les matériaux utilisés il y a maintenant un demi-siècle commencent à s’éroder. Cette usure commande de réinvestir fortement sur ce réseau. Or, selon l’INC, changer un kilomètre de canalisations coûte entre 100 000 et 200 000 euros à la campagne, de 400 000 à 800 000 euros en ville.

Alors que les besoins d’investissement sont évalués aujourd’hui entre 1,5 et 2 milliards d’euros, les sommes réellement dépensées sont de l’ordre de 700 à 800 millions d’euros. Cette situation n’est pas seulement dommageable pour la ressource en eau, c’est aussi un véritable gâchis énergétique, car pour potabiliser l’eau et l’acheminer chez le consommateur, il faut mettre en place des procédés de purification ainsi que des pompes adaptées.

L’Unesco a ainsi calculé qu’il fallait dépenser 0,37 kWh par m3 pour rendre potable une eau puisée dans une rivière et 0,48 kWh pour une eau souterraine. Pour inciter à agir, l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema) devait recueillir au plus tard au 31 décembre dernier, l’ensemble des informations sur l’état du réseau. Il semble qu’à peine la moitié des collectivités aient pu ou su répondre à cette mesure imposée par décret. Dans de nombreuses régions, la mémoire même de l’emplacement des tuyaux a été perdue, les techniciens ayant posé ces infrastructures étant partis à la retraite depuis longtemps. Quelle solution ?

Pour l’INC et France Liberté, il faudrait que les structures communales de distribution se regroupent pour mutualiser les investissements. Il existe aujourd’hui 14 000 services d’eau. L’INC considère que 400 seraient suffisant.

S et A 20/Mar/2014

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