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Un poisson à double vision

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Vivant dans les eaux profondes, Rhynchohyalus natalensi a un œil doté de deux rétines qui lui permettent de sonder les eaux sombres mais aussi de repérer les organismes bioluminescents.

Rhynchohyalus natalensis (appelé barreleye par las anglo-saxons) est un poisson retrouvé habituellement entre 500 et 1000 m de profondeur, dans tous les océans. Il possède un œil très particulier qui augmente grandement son champ de vision et ses capacités de détection.

 Rhynchohyalus natalensis a un œil doté de deux rétines. D. A. Flynn (CSIRO)

C’est dans les Proceedings of the Royal Society, que Hans-Joachim Wagner, de l’université de Tübingen (Allemagne) fait la description de l’organe optique du barreleye. Son œil cylindrique possède une combinaison de lentilles réflectives (comme des miroirs) au lieu d’un cristallin qui réfracte la lumière comme dans les yeux des vertébrés. De tels yeux sont habituellement trouvés chez les invertébrés comme les mollusques ou les crustacés. Mais le barreleye possède également une seconde rétine captant la lumière provenant d’en dessous focalisée par un miroir courbe composée de plusieurs couches de petites plaques réfléchissantes faites de cristaux de guanine.

Grâce à ces deux rétines, le Rhynchohyalus dispose d’un champ de vision élargi qui lui permet de repérer les prédateurs et ses congénères dans les eaux sombres dans lesquelles il vit et aussi de détecter les créatures bioluminescentes qui demeurent bien au-dessous des profondeurs qu’il fréquente. « De toute évidence, un large champ de vision est un avantage, même à de grandes profondeurs si des structures similaires se développent indépendamment pour l'assurer » ajoute Hans-Joachim Wagner.

En effet, un autre poisson apparenté au barreleye, Dolichopteryx longipes, a aussi adopté des yeux réflectifs. Mais chez ces deux espèces, pourtant proches, les différents éléments composant les yeux ont des compositions différentes et proviennent de tissus distincts.  Cela indique que l’évolution a pris des chemins différents pour arriver à une solution similaire : » l'optique réflective et une deuxième rétine pour compléter la vision limitée de l'œil classique cylindrique » conclut le chercheur.

Sciences et Avenir  20/3/2014

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