Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Admin-lane

Tour de France de la Biodiversité 2014 : à chaque étape une espèce animale ou végétale

Messages recommandés

Le Blaireau



L'occasion du tour de France cycliste est aussi l'occasion de découvrir ou redécouvrir  la biodiversité au fil des étapes des coureurs.

 Patrick Haffner, mammalogiste au Muséum national d'Histoire naturelle, parle dans cet entretien vidéo tourné par Sciences et Avenir du blaireau européen. Autrement dit Meles meles, un mammifère de la famille des mustélidés, très commun dans la région de Leeds, en Angleterre, d'où part la première étape du Tour de France 2014. (Photo Blaireau européen photographié au British Wildlife Centre, Surrey, Angleterre. Peter Trimming / Flickr CC BY-SA 2.0)

MNHN 2/7/2014


À chaque étape, son espèce animale ou végétale. Pour la deuxième année consécutive, le Muséum national d’Histoire naturelle s'est associé à France Télévisions et au Tour de France pour sensibiliser les téléspectateurs à la richesse du patrimoine naturel. Ainsi, tous les jours pendant le Tour, à la prise d’antenne de chaque étape, un spot télévisé présentera une espèce animale ou végétale de la région traversée par les cyclistes. Voir ces spots ICI.

Sciences et Avenir 5/7/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
L'écureuil roux est la deuxième espèce du Tour de France de la biodiversité 2014, présentée en vidéo (ci-dessous) par Patrick Haffner, du Muséum national d'Histoire naturelle.

Écureuil dans un parc public à Dusseldorf. L'écureuil roux est arboricole. On le trouve donc à proximité des bois et dans les forêts, notamment dans les forêts anciennes où il mène une vie individualiste, marquant ses itinéraires de repères olfactifs qu'il semble être seul à reconnaître, et cachant des stocks de graines ici et là. Il ne perd son aversion pour ses congénères que lorsque la nourriture abonde, comme dans certains parcs. Ray eye CC BY-SA 2.0

L'image de l'écureuil prévoyant, qui cache dans le sol une partie de ses provisions, dans l'attente des mauvais jours ? Véridique. Ce qui est moins connu, c'est la distraction de l'animal, qui oublie souvent où il a enterré certains des glands ou noisettes. L'écureuil favorise ainsi - presque à son corps défendant - la dissémination des graines.

Sciences et avenir 4/7/2014


À chaque étape, son espèce animale ou végétale. Tous les jours, pendant le Tour, à la prise d’antenne de chaque étape, un spot télévisé présentera une espèce animale ou végétale de la région traversée par les cyclistes.

La couleur rousse à brune de l'écureuil le rend discret en automne dans les feuillus et au sol lorsqu'il enterre ses glands ou mange des champignons souterrains, chaque individu semblant par ailleurs avoir des préférences alimentaires marquées ; ici en Pologne (Parc Lazienki, Varsovie). Pawel Ryszawa CC BY-SA 3.0

Retrouvez ce spot, ainsi que plus d'informations sur l'écureuil roux, sur le site du MNHN.

Sciences et Avenir 6/7/2014

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les renards sont entrés dans Londres. Comme l'explique dans cet entretien vidéo, tourné par Sciences et Avenir, le mammalogiste Patrick Haffner, du Museum national d'Histoire naturelle, Vulpes vulpes a tendance aujourd'hui à conquérir de nouveaux espaces, dans les villes.

 Paradoxalement, il y est moins chassé qu'à la campagne. Et nos poubelles débordent de victuailles pour régaler le malin rouquin. Résultat, on estime à pas moins de 10.000 individus le nombre de renards qui peuplent Londres. Et à Paris ? C'est moins, comme vous le verrez dans la vidéo ci-dessous. (Photo : Un Renard roux d'Europe (Vulpes vulpes crucigera) dans le British Wildlife Centre, à Horne (Surrey) en Angleterre. Peter Trimming / Flickr CCB-SA 2.0)

Maxime Riendeau 22/6/2013



Sciences et avenir 7/7/2014 - Wikipedia

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

"L'oie cendrée. C'est un oiseau avec lequel nous entretenons une relation ambiguë" commente Jean Philippe Siblet, directeur du service du patrimoine naturel au Muséum national d'Histoire naturelle, dans cet entretien vidéo tourné par Sciences et Avenir.

Une oie cendrée (Anser anser) Diliff CC BY-SA 3.0

Rendues célèbres pour avoir alerté par leurs cris les soldats romains de l'attaque nocturne des gaulois sur le Capitole, ou encore pour avoir servi de montures dans le conte suédois "Le merveilleux voyage de Nils Holgersson", les oies cendrées sont aussi chassées pour leur chair.

Comme nous l'explique Jean Philippe Siblet dans la vidéo ci-dessous, cet oiseau a également fait l'objet d'études sur l'imprégnation : elles ont montré que si un humain s'occupait d'eux dès la sortie de l'oeuf, les oisillons prenaient alors leur soigneur pour leur géniteur.

Sciences et avenir 7/7/2014




 L’Oie cendrée (Anser anser) est une espèce d'oiseau appartenant à la famille des Anatidae et à la sous-famille des Anserinae. Elle est l'espèce type du genre Anser. On regroupe dans l'espèce les populations d'individus sauvages, les individus des races domestiques, mais aussi des individus marrons, c'est-à-dire domestiques mais revenus à la vie sauvage, ainsi que, dans une certaine mesure, les individus hybrides. De fait, cette espèce présente une vaste aire de répartition. Elle est, avec l'Oie cygnoïde, un des ancêtres des oies domestiques. (Image Répartition géographique des populations d'oies cendrées sauvages. Ewan ar Born CC BY-SA 3.0)

Les populations sauvages sont protégées par l'Accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie (AEWA).

L’oie cendrée (Anser anser) est l'ancêtre de la plupart des races d'oies domestiques. Les individus sauvages ont une silhouette massive qui les distinguent des autres espèces d'oie. Ils mesurent entre 68 et 90 cm pour une masse de 2,5 à 3,6 kg et une envergure variant entre 147 et 180 cm. (Photo : comme Comme les autres anatidés, l'oie cendrée dort sur une patte.  Piotr Kuczynski CC BY-SA 3.0)

 Dans la nature, cette oie se distingue des autres espèces par sa grosse tête et son bec massif (54 à 73 mm). Ce bec est orange ou rose selon les sous-espèces, avec l'onglet blanc.Les jeunes ressemblent aux adultes, mais leurs pattes sont grises et l'aspect des plumes au niveau du cou, du dos et des flancs est moins veiné, plus uniforme ; en outre ils n’ont jamais de taches noires sur le ventre. Les oisons de type sauvage sont couverts d'un duvet marron ou jaune-olivâtre sur le dessus, et jaunâtre en dessous. (Photo Détail de la tête. 3268zauber CC BY-SA 3.0)

 D'un naturel sociable, l'oie cendrée devient extrêmement grégaire durant la migration. Les dimensions des groupes d'oies vont du petit groupe familial jusqu'à des rassemblements de plusieurs milliers d'individus. Pendant la saison de nidification, le mâle devient territorial et défend les abords du nid contre les intrusions. (Photo oies en vol groupé. Ch.Pagenkopf CC BY-SA 3.0)

C'est une espèce monogame, les couples se forment pour toute la vie. En cas de disparition d'un des deux conjoints, le survivant peut s'infliger, avant de reformer un couple, un célibat prolongé, voire un veuvage définitif.

 L'oie cendrée est une espèce aquatique qui nage plus souvent que les autres oies. À terre, elle marche avec moins de dandinements que les canards et elle est capable de courir avec vélocité. Lors des migrations, les troupes d'oies volent généralement en formation en V. Le vol est puissant, rapide, régulier, avec des battements d'ailes assez lents. Cette espèce plane avant de se poser et, à la fin, chute brusquement. (Photo oies cendrées en vol. MichaelMaggs CC BY-SA 3.0)

 Alimentation : L'oie cendrée se nourrit principalement en broutant de l'herbe et de jeunes pousses, mais elle peut aussi déterrer des rhizomes, racines et tubercules, glaner des graines, des inflorescences et des fruits (Rubus et Vaccinium ), voire consommer de petits animaux aquatiques. Sauvage, elle consomme surtout des plantes aquatiques comme les spartines, fétuques, potamots, prêles (Equisetum), glycéries (Glyceria) et lentilles d'eau (Lemna), des roseaux comme les scirpes, phragmites et massettes, ou des plantes de prairie comme les herbes, les trèfles et les pissenlits. (Photo Airelles rouges (Vaccinium vitis-idaea). Jonas Bergsten / domaine public)

 Reproduction : La saison de reproduction débute à des dates variables selon les régions. En ce qui concerne les individus sauvages, la parade nuptiale et l'accouplement ont lieu dans l'eau. Le nid, de grande taille, est installé près de l'eau, dissimulé dans la végétation et les roseaux. Lorsque le couple trouve un endroit propice, le nid est constitué de brindilles et de roseaux, et garni de duvet. C'est la femelle qui construit le nid, le mâle ayant pour rôle de surveiller le territoire. Le nombre d'œufs (blanc crème) pondus varie de 3 à 12. Ils sont couvés par la femelle exclusivement. Le mâle surveille le nid de loin puis participe à l'élevage des jeunes. (Photo Une oie cendrée et deux de ses oisons. Sannse CC BY-SA 3.0)

 L'incubation dure de 27 à 29 jours. Si les œufs sont détruits, une autre ponte peut avoir lieu. (Photo un nid d'oie cendrée. Pierre Lemoine)

 Après éclosion, les oisons quittent le nid dès qu'ils sont secs et suffisamment mobiles, soit généralement après 24 h à 48 h. Ils sont alors capables de suivre leurs parents, de nager et de se nourrir seuls, mais sous la surveillance de leur père et de leur mère. Dans l'eau, la femelle nage toujours en tête, suivie par le cortège des oisons, le père venant en fin de file, prêt à défendre âprement sa progéniture. Les oisons sont capables de voler à 8 semaines environ. Cependant, le groupe familial reste souvent uni pendant une année, au bout de laquelle le mâle adulte, prêt pour une nouvelle saison de nidification, va chasser les jeunes de l'année précédente. Après la saison de nidification, c'est-à-dire deux mois après l'éclosion des oisons de l'année, les groupes familiaux ont tendance à se reconstituer. Cet oiseau atteint la maturité sexuelle à l'âge de 3 ans en moyenne. Il peut vivre 20 ans dans la nature et 30 ans en captivité. (Photo Oiseau libre Christian Kerihuel)

Répartition : Les individus sauvages fréquentent une grande variété de zones humides de la région paléarctique. L'oie cendrée niche principalement dans le Nord et l'Est de l'Europe (Islande, Écosse, Scandinavie, Allemagne, Pologne), en Turquie sur les bords de la mer Noire, en Russie (Sibérie de l'Ouest) et jusqu'en Chine. Quelques individus nichent cependant en France, notamment en Alsace, baie de Somme, Brière et au Parc ornithologique du Teich ; ces populations résultent d'introductions. On en trouve également dans le sud de l'Amérique du Sud. Cette espèce a aussi été introduite dans les îles Malouines. Ces oies, selon les populations, hivernent aux Pays-Bas, dans le Sud de l'Europe et de l'Asie, jusqu'à l'Ouest de Afrique du Nord.

Etat des populations : La population sauvage mondiale est estimée entre 920 000 et 970 000 individus, elle est légèrement en hausse depuis quelques années, mais la population européenne connait une décroissance nette en Russie et en Islande. La population sauvage qui niche en Europe (Russie incluse) est estimée, selon BirdLife International, à entre 12 000 et 190 000 couples. L'aire de nidification européenne est vaste (estimée par le même organisme à 2 millions de km²), mais dispersée (l'oie cendrée nichant dans les zones humides). La population hivernant en Europe est estimée à 390 000 individus.



Sciences et avenir 8/7/2014 - Wikipedia

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Comment empêcher le sable des dunes de s’envoler et de faire reculer le littoral ? En enfouissant un réseau de fibres dont l’entretien est assuré par énergie solaire, à l’aide de capteurs protégés des intempéries et qui, en prime, ralentissent le vent au niveau du sol. C’est la solution proposée par Dame Nature, sous le nom d'oyat. Les dunes du Nord, près desquelles passeront des cyclistes demain, leur doivent beaucoup, comme le rappelle le Muséum national d’histoire naturelle.

Oyat (roseau des sables) Topjabot / domaine public.


Ce mercredi, les coureurs du Tour, partis d’Ypres, en Belgique, passeront la frontière française et atteindront Arenberg, près de Valenciennes, dans le département du Nord, célèbre pour les dunes qui bordent son littoral. Un 25 juillet 1909, près du hameau des Baraques, Louis Blériot sur son modèle numéro onze, y a décollé vers l’ouest pour tenter et réussir la première traversée de la Manche.

Elles bougent, ces dunes, au gré des vents qui emportent les grains de sable. Mais pas trop. Rebaptisée Blériot-Plage, la côte près des Baraques a toujours à peu près la même allure. C’est probablement grâce à l’oyat, comme le rappelle le Muséum national d'histoire naturelle dans son Tour de France de la biodiversité.

Cette haute graminée, qui dépasse le mètre, est solidement plantée dans le sol sableux. C’est là où elle aime vivre et les botanistes ont d’ailleurs doublement reconnu cette inclination en la baptisant Ammophila arenaria : ammophila, en grec, signifie qui aime le sable et le mot latin arena désigne le sable ou le gravier.

MNHN 2/7/2014


Le secret de son enracinement solide réside dans ses rhizomes… qui ne sont pas des racines. Ces tiges souterraines se ramifient et courent sous les dunes. Elles jouent le rôle de réserves, utiles dans ces endroits secs et pauvres. Les rhizomes peuvent aussi bourgeonner et donner un nouveau pied. Ainsi charpentée, la dune résiste bien mieux aux vents de la mer.

Ammophila arenaria a plus d’un tour dans son sac pour vivre dans ce milieu difficile et, par exemple, enroule ses feuilles pour réduire l’évaporation. Les stomates, petits orifices permettant la respiration, sont peu nombreux. Alors qu’ils sont majoritairement situés sur la face inférieure chez les plantes vertes, ceux de l’oyat sont installés sur la face supérieure des feuilles enroulées, là où ils sont mieux protégés de l’air sec. De plus, la circulation d’air est à cet endroit ralentie par… des poils. (Photo Mouvement des feuilles d'oyat en fonction de l'humidité de l'air. Des tronçons de feuilles sèches (à gauche) sont aspergés par de la vapeur d'eau. Les tubes formés par les feuilles s'ouvrent en quelques minutes. ©️ Biologie et Multimedia)

 Les Hommes ont depuis longtemps repéré cette haute technologie et l’oyat, cette plante commune des lagunes, a été utilisée pour stabiliser les dunes dans les Landes et dans le Nord. Elle assure depuis cette tâche bénévolement et se permet même d’abriter quelques animaux. (Photo Oyat (Ammophila arenaria). Ici sur les dunes de Deñal, cote occidentale de l'île Chiloé (Grande Chiloé), au Chili. Lin linao CC BY-SA 3.0)



L'oyat (Ammophila arenaria) est une espèce de plantes vivaces de la famille des Poacées, originaire de l'Ancien Monde*, croissant dans les terrains sablonneux grâce à un système racinaire très profond. Elle a notamment été utilisée pour fixer les dunes littorales des Landes de Gascogne en France. L'oyat stabilise la dune.

L'oyat (Ammophila arenaria ou Psamma arenaria) vit bien plantée dans les dunes du littoral atlantique, dans les Landes et dans le Nord. Cette plante des lagunes y a été plantée pour les stabiliser, ce qu'elle a très bien réussi. ©️ MNHN

C'est une plante Monocotylédone vivace, aux tiges raides pouvant atteindre 120 cm. Les feuilles vert-grisâtre sont pointues, effilées, aux bords enroulés.

Comme on l'a vu, les tiges souterraines, ou rhizomes, sont très développées et peuvent s'étendre sur une longue distance ; ils portent des racines assez fortes, blanchâtres. Quand des morceaux de rhizomes sont emportés par les vagues, ils peuvent flotter et rester viables dans l'eau de mer jusqu'à 60 jours... (Photo : exemple de rhizome plus ou moins aquatique

Les fleurs sont des épillets de couleur jaune paille réunis en longs épis en forme de fuseau ; les fruits sont des panicules assez denses. Les longs épis fusiformes sont constitués de nombreux épillets pédicellés à une seule fleur. La floraison a lieu dès le mois de mai. Les épis sont mûrs en aout. La pollinisation est anémophile.

Résistance à la sécheresse : L'oyat est une graminée remarquablement adaptée à la sécheresse.

. 1 - Enroulement des feuilles[ : dès que l'hygrométrie diminue en dessous d'un certain seuil, des cellules spécialisées de la face supérieure des feuilles (les cellules bulliformes) perdent leur turgescence, ce qui induit une contraction de l'épiderme et un enroulement de la feuille. La face supérieure de la feuille ne communique plus alors avec le milieu extérieur que par une mince fente. Au cœur de cet enroulement, la surface folaire est plissée en de nombreux sillons appelés "cryptes", où l'hygrométrie reste supérieure à celle du milieu extérieur par limitation de l'évaporation. (Photo : Mouvement des feuilles d'oyat en fonction de l'humidité de l'air. La même expérience est réalisée au microscope sur une coupe transversale de feuille. La feuille en forme de tube fermé en atmosphère sèche (à gauche) s'ouvre et prend la forme d'une lame aplatie en atmosphère humide (à droite). Noter que toute la surface interne est couvert de poils. ©️ Biologie et Multimedia)

. 2 - Présence de poils épidermiques : la face supérieure de la feuille présente de nombreux poils limitant la circulation de l'air. Ils aident donc à retenir la vapeur d'eau émise par évapotranspiration, participant ainsi au maintien d'une hygromètrie plus élevée au sein de l'enroulement de la feuille.

. 3 - Protection des stomates et limitation de leur nombre : les stomates ne sont présents que sur la face supérieure enroulée de la feuille. Ils sont ainsi protégés de la sécheresse extérieure, d'autant plus qu'ils sont généralement situés au fond des cryptes, où l'hygromètrie est plus élevée.

. 4 - Présence d'une cuticule épaisse sur la face inférieure de la feuille, qui limite fortement l'évaporation. (Photo : Détail d'une coupe anatomique transversale de feuille d'oyat. La surface externe est recouverte d'une cuticule épaisse (colorée en orange sur la photographie). Les tissus colorés en vert, situés sous cette surface sont lignifiés et hydrophobes. Les tissus de la face interne colorés en rose sont cellulosiques et hydrophiles. Les faisceaux conducteurs se trouvent au centre de chaque côte. Entre chaque côte, on distingue quelques grosses cellules à paroi cellulosiques, les cellules bulliformes.©️ Biologie et Multimedia)


 Résistance à l'ensablement : L’oyat résiste au déchaussement et à l’ensevelissement par le sable en formant des rhizomes traçants, capables de s'étendre sur de grandes distances et de donner naissance par des stolons souterrains à de nouvelles pousses aériennes. Lorsque le sable est fixé par la végétation dunaire et qu’il n’y a plus d’arrivée régulière de sable, des nématodes parasites apparaissent dans le sol de la dune et attaquent les rhizomes de l’oyat, ce qui provoque son dépérissement puis sa mort. (Image Réseau de rhizomes et de racines adventice de l'oyat. Le site deM.Muller)

Cette plante a été introduite dans plusieurs pays - en particulier pour la stabilisation de dunes artificielles - l'oyat s'est naturalisé dans de nombreuses régions, notamment en Australie, en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis, mais aussi au Chili, en Afrique du Sud ou encore dans les Malouines. Elle est toutefois considéré dans plusieurs pays comme une espèce envahissante, la vigueur de sa reproduction (sexuée et végétative) ayant des impacts négatifs sur la biodiversité locale.

*(Europe, de la Finlande et du Danemark à la péninsule Ibérique, des îles Britanniques à la Pologne et sur le pourtour méditerranéen ; Afrique du Nord, du Maroc à l'Égypte ; Moyen-Orient, de la Turquie à Israël et à la péninsule Arabique).

Futura Sciences 8/7/2014 - Wikipedia - Futura Sciences 2004

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le héron cendré. Cet oiseau qui vit en colonies très bruyantes (lors de la saison de reproduction) fait l'objet de l'étape du jour dans le Tour de France de la biodioversité, en partenariat avec le Museum national d'Histoire naturelle. C'est une espèce d'oiseaux appartenant à la famille des Ardeidae.

 Antoine Cubaixo 23/4/2012


Sciences et avenir 10/7/2014 - Wikipedia

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

La buse variable (Buteo buteo) est la première espèce de rapace que nous rencontrons dans le cadre de ce Tour de France de la biodioversité, en partenariat avec le Museum national d'Histoire naturelle. Elle fait partie des rapaces diurnes de la famille des Accipitridés aux formes lourdes, au bec et aux serres faibles. Elle est souvent confondue avec le milan noir qui lui a la queue échancrée. La buse, elle, a la queue arrondie.


Une buse variable (Buteo buteo). Marek Szczepanek CC BY-SA 3.0


Avant la loi de protection sur la nature de 1976 qui a placé sous protection de nombreuses espèces, la buse variable a fait l'objet d'une chasse intensive. Avant que les ornithologues ne s'intéressent à cet animal, on pensait même que la buse variable était un terrible prédateur de faisans, de perdrix, et du gibier prisé des chasseurs.

En réalité, cet oiseau massif chasse surtout les petits mammifères (souris, musaraignes, campagnols...) qui, sans lui, prolifèreraient et pourraient causer des dommages aux cultures.

Les effets bénéfiques de cette protection ont porté leurs fruits et désormais, comme nous l'explique Jean-Philippe Siblet, directeur du service patrimoine au Muséum d'histoire naturelle, la buse variable est aujourd'hui le rapace le plus commun sur le territoire français avec le faucon crécerelle.

F4EGX 1/3/2011 : Relâché de deux buses variables par le centre Athenas après avoir été soignées.


Sciences et avenir 11/7/2014 - Wikipedia - Pratique.fr - Oiseaux - Birds

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

La fleur jaune a de nombreuses applications en phytothérapie... Le pissenlit pousse généralement dans les climats tempérés. On le trouve dans les champs, les prairies, les chemins, les talus... Mais pourquoi l'expression "manger les pisselits par la racine" signifie-t-elle être mort ?

La fleur de pissenlit n'est pas "une" fleur, mais des centaines. La petite languette jaune, que chacun prend pour un pétale du pissenlit, est en fait la fleur elle-même. Et il y en a une ribambelle qui sont toutes réunies au même point - on appelle cela "l'efflorescence".

 Le pissenlit, une plante aux nombreuses vertus médicinales. ©️ Gédeon programmes

Autrement dit "quand vous cueillez une fleur de pissenlit, en fait vous cueillez des centaines de fleurs en même temps", comme l'explique le botaniste Olivier Escuder, du Museum national d'Histoire naturelle, dans cet entretien tourné par Sciences et Avenir. Chaque jour, lors de chaque étape du tour de France cycliste, retrouvez ces spots d'informations sur le site du MNHN.

Dans cette vidéo, le scientifique revient également sur les vertus thérapeutiques du pissenlit. Et explique la funeste expression "manger des pissenlits par la racine"...

Sciences et avenir 9/7/2014


On appelle « pissenlit » diverses plantes à tige généralement creuse et dont l'inflorescence est un capitule plat et jaune. Ce capitule est généralement à fleurons ligulés. C'est la couleur jaune du capitule et sa forme plate qui déterminent généralement l'emploi du nom « pissenlit » pour désigner telle ou telle espèce. Les pissenlits « véritables » sont des espèces du genre Taraxacum. Les espèces du genre Taraxacum sont des plantes dicotylédones Anémochores.


Illustration d'un pissenlit Taraxacum sp., espèce indéterminée. Cette image montre bien que le pissenlit ne monte pas en tige et que les feuilles partent bien du sol. [i]Franz Eugen Köhler, Köhler's Medizinal-Pflanzen / domaine public.

C'est le genre des pissenlits véritables, même s'il existe dans ce cas des « pissenlits blancs » (comme Taraxacum albidum).

 Les akènes (graines) à aigrettes que produisent souvent les espèces de ce genre sont très connus. Il est traditionnel de souffler dessus pour les voir s'envoler.

Ce sont des plantes vivaces, de plein soleil ou mi-ombre, à racine charnue pénétrant profondément dans le sol (plus de 50 centimètres), ce qui leur permet de résister au gel intense des régions froides (Russie, Canada). Dans ces régions, la partie aérienne meurt à la fin de l'automne, mais repousse dès la fonte des neiges, et la floraison survient une vingtaine de jours après la repousse ; une autre floraison de moindre importance se produit parfois en fin d'été. (Photo Fleur (en haut) et Aigrettes d'un pissenlit dit commun (en bas). UpstateNYer  CC BY-SA 3.0)




[/i]
Vertus du pissenlit : Les feuilles (très riches en vitamine C et β-carotène), les fleurs et les racines des pissenlits dits « communs » ou « officinaux » sont également consommées.

Outre sa grande richesse en potassium, le pissenlit contient de bonnes quantités de fer, de calcium, de cuivre, de silice et de manganèse. Quant à la racine, elle renferme, en plus des principes amers, de l’inuline et des sucres complexes, des substances qui favorisent la multiplication de bactéries intestinales bénéfiques4. Le pissenlit renferme aussi des acides gras, de la choline (un nutriment important pour le foie), des vitamines du complexe B, des vitamines C, D et K ainsi que des flavonoïdes et des caroténoïdes.

Certaines de ces espèces formaient l'agrégat d'espèces Taraxacum officinale agg. Cet agrégat a été abandonné et les espèces sont maintenant réunies au sein d'une des sections du genre Taraxacum, la section Ruderalia. Le pissenlit officinal peut être utilisé comme complément à la médecine conventionnelle, de par ses vertus diurétiques (d'où son autre nom vernaculaire le Pisse-au-lit) et dépuratives.

Le pissenlit est employé pour ses propriétés diurétiques, Cholagogues pour aider la vésicule biliaire à éliminer, et Cholérétiques, pour stimuler le foie. Son utilisation en Europe remonterait au 16e siècle. Le pissenlit figure dans la Liste A des plantes médicinales utilisées traditionnellement dans la Pharmacopée française.

L'utilisation traditionnelle du pissenlit pour son action diurétique et dans les cas de troubles digestifs mineurs tels que la constipation et les ballonnements est reconnue par l'Agence Européenne du Médicament, l'OMS et l'ESCOP (European Scientific Cooperative on Phytotherapy).

Les préparations à base de pissenlit peuvent renfermer des feuilles ou des racines ou un mélange des deux. Les feuilles agissent plus sur les reins, tandis que la racine agit plus sur le foie. Tant les feuilles que les racines stimulent l'appétit et soulagent les troubles digestifs mineurs. De nombreuses préparations combinent le pissenlit à d’autres plantes bénéfiques pour le foie et la vésicule biliaire comme le radis noir, le boldo et le chardon-Marie.



L'essentiel à savoir ou à retenir :

- Parties utilisées : toute la plante, feuilles séchées, racine, fleurs

- Période de récolte :

. Les feuilles sont cueillies avant la floraison,
. les racines sont récoltées au printemps ou à l'automne,
. fleurs et tiges : jeunes de préférence mais totalement écloses (jeunes les parties sont plus tendres).

Assurez-vous toujours de n’être pas dans un secteur traité avec des herbicides ou autres produits chimiques.

- Principes actifs : Taraxacine, taraxastérol, flavonoïdes

Dans toutes les parties de la plante, on trouve des lactones sesquiterpèniques particulièrement amères (lactucopicosides, germacranolides et eudesmanolides) et des alcools terpéniques pentacycliques (taraxastérol et leurs dérivés). Le latex contient des dérivés triterpéniques et pentacyclique (taraxerol), un pigment luteinique, la taraxanthine.

- Les feuilles vertes sont riches en vitamines A, béta carotène, vit B et C, flavanoïdes, fibres et minéraux particulièrement fer, calcium, potassium, manganèse, magnésium,….

- La racine est riche en inuline ( 40% en automne), principes amers, tanins, acides, terpènes, stérols et en fructose (surtout au printemps).

Un conseil : Evitez d'arracher tous les pieds de pissenlit si vous voulez bénéficier de ses bienfaits sur le long terme...


Quelques indications : Avant toute chose, il convient de faire le point avec son médecin sur des troubles passagers ou plus ou moins durables... Il est le seul à être compétent pour en déterminer la cause et mettre en oeuvre le traitement approprié. Il convient de savoir aussi que les propriétés de certaines plantes peuvent interagir avec le traitement prescrit, il est donc particulièrement conseillé d'informer son médecin (voire le pharmacien) en cas d'adjonction d'un traitement complémentaire à base de plantes.

Revenons au pissenlit auquel on peut avoir recours en cas de : Perte d’appétit, dyspepsie, amélioration des fonctions urinaire, hépatique et biliaire...

 Feuille séchée. Prendre de 4 g à 10 g, 3 fois par jour.
Équivalent en infusion : de 4 g à 10 g de feuilles séchées infusées dans 150 ml d'eau bouillante durant 5 à 10 minutes, 3 fois par jour.
Équivalent en teinture (1 : 5) : de 2 ml à 5 ml, 3 fois par jour.
Équivalent en extrait liquide : de 4 ml à 10 ml d'un extrait liquide (1:1), 3 fois par jour. 
Équivalent en jus frais : de 5 ml à 10 ml (1 à 2 c. à soupe) du jus extrait des feuilles fraîches, 3 fois par jour. (Photo détail d'une feuille de pissenlit. Marc ROUSSEL CC BY-SA 2.5)

 Racine séchée. Prendre de 3 g à 5 g, 3 fois par jour.
Équivalent en extrait 4 :1 : 750 mg à 1 250 mg, 3 fois par jour, en comprimé ou en capsule.
Équivalent en décoction : faire bouillir de 3 g à 5 g dans 1 tasse d'eau pendant 5 à 10 minutes et prendre 3 fois par jour.
Équivalent en teinture (1 :5 – 45 % d’alcool) : de 5 ml à 10 ml, 3 fois par jour. (Photo racine de pissenlit la fée aux herbes)

Passeport Santé signale qu'outre ses usages traditionnels (pour le foie et la vésicule biliaire), le pissenlit peut aussi être utilisé en cas d'anémie, de fièvre, de rétention d'eau, de rhumatismes (ce qui suppose que le pissenlit pourrait avoir un effet anti-inflammatoire), de problèmes rénaux et cutanés.

En Chine, on emploie la variété Taraxacum mongolicum depuis très longtemps pour soigner diverses affections dont certains graves. Outre la pharmacopée française, l’usage du pissenlit est reconnu dans de nombreuses pharmacopées officielles (Inde, Autriche, République tchèque, Grande-Bretagne, Allemagne....) et a déjà fait partie de la pharmacopée américaine.



ATTENTION : Le pissenlit (notamment les feuilles) peut être contaminé par la douve du foie, comme le cresson, et ne doit donc pas être consommé cru en cas de risques dus à la proximité de pâturages.




Sciences et avenir 11/7/2014 - Wikipedia - Santé Médecine - Passeport Santé[/i] - Champs et fleurs

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le Tour de France de la biodioversité, en partenariat avec le Museum national d'Histoire naturelle est l'occasion de s'arrêter sur cet insecte social vital aux sols. Formica est un genre de fourmis répandues dans l'hémisphère nord et comprend de nombreuses espèces. Compte tenu que la vidéo fait état de "bois", je m'étendrai donc davantage sur la fourmi rousse des bois formica rufa pour compléter cette information.


Une fourmi rousse ouvrière. Adrian.benko CC BY-SA 3.0


Singulier insecte que la fourmi rousse. Cette dernière est la seule espèce de fourmi à ne pas être pourvu d'un dard capable d'injecter du venin ou de l'acide formique directement dans ses proies. Sa structure sociale et son mode d'attaque en groupe a favorisé une autre technique plus efficace : la morsure puis la projection d'acide dans la plaie.

Mais la fourmi rousse n'est pas qu'une guerrière. Elle est aussi un détritivore d'une redoutable efficacité, qui fournit aux plantes une matière organique de grande qualité, indispensable à leur croissance. Toutefois, l'intensification de la sylviculture a fait fortement régresser cet insecte pourtant aussi utile aux sols que l'est le lombric.

C'est ce que nous a expliqué Arnaud Horellou, chef de projet des Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF)  au Service du Patrimoine naturel du Museum d'Histoire naturelle dans cet entretien vidéo.

Sciences et avenir 11/7/2014


Formica rufa, également connue sous le nom de « fourmi rousse des bois », est une espèce de fourmis du genre Formica, que l’on trouve couramment dans une grande partie de l'Europe — en particulier dans les forêts de conifères et de feuillus ainsi que dans les parcs.

Pour s’alimenter les fourmis utilisent le « miellat », sécrétion sucrée, produite par des pucerons. Elles assurent la protection des colonies de pucerons en luttant contre les prédateurs potentiels qu’elles écartent ou qu’elles paralysent par un jet d’acide formique avant de les dépecer et de les manger.

 Les ouvrières peuvent atteindre 8 à 10 mm de longueur. Elles ont des mandibules assez imposantes et comme beaucoup d'autres espèces de fourmis, elles sont capables de produire et de se servir de l'acide formique comme moyen de défense. (Photo Une chenille attaquée par Formica rufa. Piet Spaans  CC BY-SA 2.5)

Une autre particularité de cette fourmi : Formica rufa est polygyne et souvent, les jeunes reines, après essaimage, retournent à leur colonie mère où des ouvrières la placeront dans sa nouvelle colonie. Les nids formés par F. rufa peuvent atteindre plus d'un mètre et sont appelés "dômes". Plus le climat est rude, plus la fourmilière est imposante, car l’accumulation des débris végétaux procure chaleur et étanchéité.

Formica rufa est agressive et territoriale ce qui conduit souvent à des combats avec les autres espèces présentes dans le biotope. Les vols nuptiaux ont lieu entre juin et octobre, souvent quand le climat est lourd ou après une averse. Ils sont souvent marqués par des batailles féroces entre les colonies voisines pour la redéfinition et la défense des frontières territoriales. Comme vous le voyez, les premières considérations mentionnant que l'espèce n'est pas guerrière, est somme toute relative ! (Photo Un nid de Formica rufa. Thue / domaine public)

 A noter que les ouvrières montrent un polymorphisme considérable et il a été observé que les plus grands individus étaient chargés de la récolte au plus loin des nids... Plus surprenant : l'espèce peut également établir des nids par esclavagisme temporaire, les hôtes sont des espèces du groupe Formica fusca, notamment Formica fusca fusca et Formica fusca lemani. Il semblerait aussi que les colonies naissantes pourraient également utiliser ce mécanisme. (Photo Formica rufa qui patrouille. Michael Hanselmann CC BY-SA 3.0)

Les Formica rufa peuvent créer des super colonies constituées de plusieurs nids et de plusieurs reines, qui sont parfois transportées de nid en nid. Par ailleurs, la longévité des fourmis rousses est étonnante, car les ouvrières vivent 5 ou 6 ans et les reines plus de 10... Ce qui n'est pas le cas des mâles dont l'espérance de vie ne dépasse pas quelques semaines.

L'espèce est protégée vu son rôle protecteur de la forêt. Essentielles aux écosystèmes forestiers et vivant en symbiose avec plus de 3000 autres espèces d'invertébrés, les Fourmis rousses sont en régression dans de nombreuses régions d'Europe où elles sont victimes des pollutions chimiques et des persécutions de l’homme, alors préservons-les !

Outre l'homme et ses méfaits sur son environnement, la foumi rousse doit aussi faire face au virus de la maladie noire (qui affecte aussi les abeilles, les fourmis et les acariens). En 2008, ce virus a été signalé pour la première fois chez cette espèce, en même temps que chez une autre espèce de fourmi, Camponotus vagus.



Les différentes espèces de fourmis rousses : Le genre Formica est divisé en cinq sous-genres comprenant 42 espèces au total.

 
Fourmi de l'espèce Formica sanguinea. Garinger CC BY-SA 2.5


- Formica (Coptoformica), 8 espèces :
  . Formica (Coptoformica) bruni
  . Formica (Coptoformica) exsecta
  . Formica (Coptoformica) fennica
  . Formica (Coptoformica) foreli
  . Formica (Coptoformica) forsslundi
  . Formica (Coptoformica) nemoralis
  . Formica (Coptoformica) pressilabris
  . Formica (Coptoformica) suecica

- Formica (Formica), 10 espèces :
  . Formica (Formica) aquilonia ou Formica aquilonia
  . Formica (Formica) dusmeti
  . Formica (Formica) frontalis
  . Formica (Formica) lugubris ou Formica lugubris
  . Formica (Formica) nigropratensis
  . Formica (Formica) paralugubris
  . Formica (Formica) polyctena
  . Formica (Formica) pratensis
  . Formica (Formica) rufa ou Formica rufa
  . Formica (Formica) truncorum

- Formica (Iberoformica), 2 espèces :
  . Formica (Iberoformica) gerardi
  . Formica (Iberoformica) subrufa

- Formica (Raptiformica), une seule espèce :
  . Formica (Raptiformica) sanguinea ou Formica sanguinea

- Formica (Serviformica), 21 espèces :
  . Formica (Serviformica) balcanina
  . Formica (Serviformica) candida
  . Formica (Serviformica) cinerea
  . Formica (Serviformica) cinereofusca
  . Formica (Serviformica) cunicularia
  . Formica (Serviformica) decipiens
  . Formica (Serviformica) fusca ou Formica fusca
  . Formica (Serviformica) fuscocinerea
  . Formica (Serviformica) gagates ou Formica gagates
  . Formica (Serviformica) gagatoides
  . Formica (Serviformica) glauca
  . Formica (Serviformica) imitans
  . Formica (Serviformica) lefrancoisi
  . Formica (Serviformica) lemani ou Formica lemani
  . Formica (Serviformica) lusatica
  . Formica (Serviformica) pyrenaea
  . Formica (Serviformica) rufibarbis ou Formica rufibarbis
  . Formica (Serviformica) selysi
  . Formica (Serviformica) subpilosa
  . Formica (Serviformica) torrentium
  . Formica (Serviformica) uralensis




Sciences et avenir 13/7/2014 - MNHN - Wikipedia - Wikipedia

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le félin (un de mes préférés) aux oreilles pointues est le nouvel animal célébré par le Tour de France de la biodiversité, avec le Muséum national d'Histoire naturelle.

Un lynx boréal au zoo de Schönbrunn, Vienne. mpiet (http://www.mindbox.at/gallery/) CC BY-SA 2.0

Nouvel entretien vidéo avec Patrick Haffner, mammalogiste au Muséum national d'Histoire naturelle, qui parle aujourd'hui d'un cousin du chat, le lynx boréal.

ecranlocal 17/10/2009



Sciences et avenir 14/7/2014 - Wikipedia - MNHN - Wikipedia

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Cette plante se reconnaît à la sorte de houppe blanche qui termine sa tige, mais pour combien de temps encore ? En effet, les tourbières, où elle se développe, se raréfient risquant de sonner le glas de cette plante.  

(Eriophorum angustifolium) dans la forêt d'un château, Hesse, Allemagne. Willow CC BY-SA 2.5

La linaigrette à feuilles étroites est la nouvelle espèce végétale (après le pissenlit ou l'oyat) célébrée par le Tour de France de la Biodiversité. Dans cet entretien vidéo tourné par Sciences et Avenir, le botaniste Olivier Escuder du Muséum national d'Histoire naturelle parle de cette plante que l'on trouve partout en France, mais en nombre toujours plus faible année après année, car le milieu où elle se développe - les tourbières - est en voie de disparition.

Sciences et avenir 11/7/2014


La Linaigrette à feuilles étroites (Eriophorum angustifolium = Eriophorum polystachion) est une plante herbacée vivace de la famille des Cyperaceae, famille cosmopolite qui compte environ 3.800 espèces. Eriophorum provient du grec erios, « laine », et phérô, « je porte », à cause des houppes laineuses portées par les plantes en fruits ; angustifolium signifie « à feuilles étroites ». La plante doit son nom français à son aigrette plumeuse. On la surnomme aussi « coton sauvage ». Le genre Linaigrette est remarquable surtout par la présence, autour des fruits, de longs poils blancs et soyeux formant de véritables houppes au sommet des tiges.

Autrefois, ses houppes servaient à rembourrer les édredons de nos grands-mères et fournissait, en mélange avec du coton, les mèches des briquets de nos grands-pères…



Inflorescence de linaigrette à feuilles étroites. Paul Hermans CC BY-SA 3.0


La Linaigrette, qui peut atteindre jusqu’à 60 cm de hauteur et subsiste en hiver grâce à ses longs rhizomes rampants sous la terre, qui produisent des rejets et permettent aux bourgeons de se développer.

- Les feuilles sont larges de 3 à 7 mm, en gouttière au dessus et en carène en dessous dans la plus grande partie de leur longueur. Elles forment des touffes lâches.

- La tige est garnie de deux ou trois feuilles réduites à des gaines allongées et un peu renflées.

- Les fleurs sont stamino-pistilées et des poils qui s’accroissent avec le fruit remplacent le calice et la corolle. Elles forment un petit épi ovoïde d’abord gris verdâtre puis brun rougeâtre ou noirâtre, muni de bractées foliacées. Ces épillets sont au nombre de 2 à 8, portés par des pédoncules lisses, et forment une sorte d’ombelle terminale.

- Le fruit est atténué en une petite pointe au sommet. Les soies du fruit sont longues de 1,5 à 5 cm et constituent les houppes blanches caractéristiques, au nombre de 4 à 12, penchées à maturité.


Photo:Annick Pironet - Linaigrette à feuilles étroites- Malchamps - Ete 2006.

Aujourd’hui, on la croise d’avril à juillet, en plaine comme à 2 500 m d'altitude[/b] (dans les zones tempérées et froides de l’hémisphère boréal), pourvu que la terre soit humide et acide. Cependant, la disparition de ces milieux et la pollution rendent la Linaigrette à feuilles étroite de plus en plus rare. Pour plus d'informations : Cliquez ICI.

On la trouve au bord des eaux oligotrophes et acides, dans les bas-marais à sphaignes, les tourbières bombées en activité, les landes tourbeuses et les prairies acides négligées, mais le plus souvent au niveau d’anciens drains qui se comblent ou dans les lithalses* (anciennes lentilles de glace du Quaternaire qui ont fondu pour laisser de petites étendues d'eau).


Eriophorum angustifolium dans son habitat naturel, ici  sur un col de montagne en Islande. Sten Porse CC BY-SA 3.0


Les lithalses sont des buttes cryogènes (c-à-d formées par la glace et plus exactement de la glace de ségrégation) et qui logiquement se sont formées pendant les périodes froides du Quaternaire - glaciations et coups de froid (comme le Dryas Récent) - lors de la déglaciation, la glace fond et ce qui était en relief (= la butte) devient une dépression d'abord lacustre puis qui devient petit-à-petit tourbeuse. Les rebords sont appelés remparts.


Sciences et avenir 15/7/2014 - MNHN - INPN - Amis de la Fagne.be

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La salamandre tachetée (Salamandra salamandra) est une espèce d'urodèles de la famille des Salamandridae. Le nom vernaculaire salamandre tachetée généralement attribué à l'espèce Salamandra salamandra peut également s'appliquer à d'autres espèces ou sous-espèces du genre Salamandra présentant un motif tacheté, comme la salamandre nord-africaine Salamandra algira, ou à d'autres salamandres, comme la salamandre Ambystoma maculatum.

 Il s'agit de l'un des urodèles les plus répandus et les plus reconnaissables d'Europe. C' est un animal typiquement forestier, des landes ou du bocage dense. Pkuczynski CC BY-SA 3.0

Emblème du Roi François 1er, la Salamandre tachetée est un amphibien étonnant qui dispose de facultés remarquables. Elle possède la faculté extraordinaire de pouvoir régénérer des parties de son corps lorsqu’elles sont coupées ou blessées. Ainsi, si elle perd un membre, il suffit de quelques jours pour qu’un nouveau repousse ! Elle peut vivre jusqu'à 20 ans dans son milieu naturel ! En captivité la salamandre tachetée peut atteindre un âge avancé. On rapporte ainsi le cas d'une salamandre maintenue de 1863 à 1913 (soit 50 ans) dans un terrarium du Musée Alexander Koenig de l'institut de recherche zoologique de Bonn.

MNHN 2/7/2014


Attention toutefois à ne pas trop s'en approcher ! Ses tâches jaunes sur sa peau noire vous en informent : elle est très vénéneuse. Elle sécrète une neurotoxine, le samandarin. Elle peut, par exemple, se défendre vis-à-vis de prédateurs potentiels en émettant des sécrétions vénéneuses par des glandes situées sur l’ensemble de sa peau. Ses couleurs vives peuvent changer d’intensité en fonction des milieux qu’elle habite.

L'intervention constante des humains dans son habitat naturel met cet être remarquable en grand danger, car bien que merveilleuse, la salamandre n'est pas immortelle !

Répartition et habitat Carte de la répartition de la salamandre commune. Christian Fischer. CC BY-SA 3.0

Cette espèce se rencontre en Europe sur de larges parties de l'Europe de l’Ouest, centrale, méridionale et du sud-est. La limite nord s'étend de l'Allemagne centrale et septentrionale, puis vers le sud-est le long des Carpates jusqu'en Ukraine et Roumanie, et vers le sud par-delà la Bulgarie jusqu'en Grèce, où la répartition de l'espèce est considérablement déterminée par les montagnes du sud-est de l'Europe. La limite de répartition de la salamandre tachetée au sud-ouest de l'Europe est formée par la péninsule Ibérique, où l'espèce est absente d'une grande partie de l'Espagne, excepté au nord du pays. Elle est absente du Royaume-Uni, de l'Irlande et de toute la Scandinavie.

En France : La sous-espèce salamandra peuple le sud-est de la France, à l'est d'une ligne joignant Saint-Tropez à Seyne-les-Alpes. Elle cohabite avec la sous-espèce terrestris dans les Pyrénées (environs de Luchon et Sarrouilles) et le Doubs. On peut aussi en trouver dans le Maine-et-Loire et dans la région du cap de la Hague, au nord de la France. On trouve la salamandre (salamandra salamandra) en Aveyron sud, dans les causses, à la suite de gros orages, dans les châtaigneraies abandonnées, les anciennes vignes couvertes de feuillus, les zones d'ombres constamment humides, notez que le soleil est l'ennemi mortel par excellence...


Les forêts fraiches et humides de moyenne montagne, avec du bois mort au sol, constituent son habitat préféré. Fice CC BY-SA 3.0


La salamandre tachetée reste habituellement cachée dans la journée dans des cavités humides, sous des pierres ou des écorces, ou dans des troncs d'arbres pourris. Il est possible de trouver des salamandres dans les regards de compteur d'eau, du fait de l'humidité et de la chaleur. Elle peut exceptionnellement se montrer la journée lorsque le temps est humide et tiède, ou quand elle a été dérangée.

Parmi les amphibiens, cette espèce est la plus proche des milieux forestiers. Elle préfère les boisements mixtes, s'ils présentent une certaine humidité au sol. Les boisements purs de conifères sont en général évités, bien que soient parfois tolérées les forêts de sapin avec une couche herbacée et muscinale bien développée. Accessoirement on peut trouver la salamandre tachetée dans les cimetières boisés avec de vieux arbres, à proximité de zones forestières. Ces habitats de substitution proposent de nombreux avantages aux salamandres : la proximité de zones boisées, un habitat varié avec de nombreuses caches, plusieurs points d'eau (bassines, robinets, coupes de fleurs, etc.)

Description : Elle mesure environ 25 cm de long et pèse une quarantaine de grammes. Son aspect très particulier et très visible la rend difficile à confondre avec une autre espèce : un long corps noir, tacheté de jaune (parfois d'orange) à la peau luisante semblant huileuse. Elle se déplace lentement, d'une démarche pataude. Le poids peut cependant varier selon le nombre de proies avalées et, d'autre part, parce que les femelles adultes contiennent des larves en développement dans leur ventre au printemps. Un individu de 19 centimètres bien nourri peut aisément atteindre 55 grammes ou plus, notamment pour les femelles fécondées.

 C'est un animal nocturne, muni de grands yeux noirs adaptés à la vision nocturne et crépusculaire. La peau lisse et noire de la salamandre tachetée est interrompue sur le dos par un motif jaune, occasionnellement orange à rouge, de points et/ou de lignes. Par la variabilité de ce motif, on peut identifier les individus séparément. Dans certains cas exceptionnels on peut trouver des salamandres tachetées sans taches, entièrement noires. Parfois des salamandres blanchâtres, albinos, sont observées. (Photo Salamandre dans sa cache journalière, camouflée par la végétation. Überraschungsbilder CC BY-SA 3.0)

Les larves de salamandres présentent des marques jaunâtres et/ou brillantes à la base des pattes. Ces marques permettent de faire la différence avec les larves de tritons dans les biotopes où ils sont tous les deux présents.

 Sous l'influence de la sécheresse et de la chaleur, les couleurs du corps se ternissent, et lors d'une plus longue exposition à ces deux facteurs toute la surface de la peau apparait fragile et plissée. Ces modifications extérieures reflètent en même temps sûrement la mauvaise condition générale de l'animal, puisque toute la surface de la peau remplit un rôle respiratoire chez les salamandres adultes, ne fonctionnant de façon optimale que dans un environnement humide. (Photo Salamandre tachetée sortant de sa cache. Jean-Marc Pascolo CC BY-SA 3.0)


Individu actif durant l'hiver : la surface de la peau est clairement dessechée. Rotatebot QVV BY-SA 3.0


En soulevant et en abaissant le fond de la bouche, la salamandre peut respectivement inspirer et expirer, tout en coordonnant simultanément la fermeture et (respectivement) l'ouverture des narines. C'est le principe respiratoire de la pompe refoulante, commun chez les batraciens et les poissons à poumon.


Autres particularités / facultés :

- Les salamandres disposent d'un organe olfactif supplémentaire à côté du nez : c'est l'organe voméro-nasal. Il s'agit d'une longue bosse à terminaison aveugle située sur la face externe des conduits nasaux, dont l'épithélium contient des cellules olfactives reliées aux nerfs olfactifs du nez.

Cet organe facilite probablement l'union avec le partenaire sexuel et/ou aide l'animal à s'orienter sur le terrain. Il est possible que l'étonnante fidélité de la salamandre aux zones de frai ainsi qu'à ses quartiers d'hiver et d'été soit en relation étroite avec cet organe olfactif.

- Situées juste derrière les yeux, les très surprenantes glandes parotoïdes (ou parotides) sont caractéristiques de l'espèce, et sont par exemple absentes chez les tritons. Pour la protection contre les ennemis, les glandes parotoïdes ainsi que des rangées de glandes dorsales peuvent excréter une sécrétion empoisonnée. Soumise à un stress important, une salamandre serait même en mesure de décharger le poison jusqu'à un mètre de distance. Cette capacité à cracher arbitrairement un liquide empoisonné au moyen de glandes particulières a valu à la salamandre tachetée d'être considérée dans les croyances populaires comme un animal démoniaque pourvu de capacités surnaturelles.

- La peau épaisse et brillante de la salamandre tachetée est munie de nombreuses glandes qui sécrètent une fine couche de mucus empoisonné par une neurotoxine qui agit par contact avec les muqueuses. Les sécrétions produites par les glandes des salamandres tachetées sont classées parmi les alcaloïdes. Jusqu'ici les composés organiques Samandarin (C19H31NO), Samandaridin (C21H31NO) et Samanderon (C22H31N02) ont été identifiés. À part la protection contre les prédateurs, les sécrétions cutanées servent principalement à inhiber la croissance de bactéries et de champignons à la surface de la peau humide de l'animal (propriétés bactéricides et antifongiques).

Normalement, ces sécrétions provoquent seulement une légère brûlure - si réaction il y a - sur la peau humaine. Sur des personnes très sensibles et/ou des enfants, ces sécrétions peuvent également provoquer des nausées, troubles respiratoires et des vomissements.

Attention à vos animaux domestiques : On trouve parfois dans les nouvelles locales des symptômes d'intoxication par une salamandre tachetée. En particulier, un animal non alerté par les couleurs noires et jaunes ou inexpérimenté (comme un chiot ou un chat) qui tente de mordre ou manger une salamandre la rejette généralement immédiatement, et peut être affecté de troubles comme la contraction involontaire des muscles des mâchoires, la rigidité du cou et/ou une forte production de salive, et dans certains cas isolés la mort.

Des mues à hauts risques : Les salamandres tachetées, subissent des mues successives à intervalles réguliers, notamment au cours de la croissance. Comme pendant le processus de mue la défense par la sécrétion de toxines cutanées est fortement réduite, la salamandre effectue cette procédure essentiellement dans des endroits cachés. Elle commence la mue en frottant sa tête ou sa bouche contre du bois, des pierres ou un autre support. Une fois la tête libérée de la vieille peau, la peau se ressere autour du cou. Si l'ancienne peau enserre trop fortement le cou, cela peut conduire dans certains cas extrêmes à une mort par suffocation, en particulier chez les jeunes spécimens.

Au moyen de mouvements reptiliens et saccadés, l'amphibien essaie ensuite de faire descendre la peau sous la poitrine afin de libérer ses pattes avant puis arrière pour finalement se débarrasser complètement de son ancienne peau. Si cela fonctionne, la salamandre a la partie la plus difficile de la mue derrière elle. La libération de la peau restante est comparable à enlever des bas-collants, des inégalités du sol peuvent alors être une aide précieuse. L'ancienne peau est souvent mangée. La nouvelle peau est encore humide, douce et en quelque sorte sensible après le processus de mue. Très souvent la salamandre reste ainsi pendant un certain temps avec les membres étirés. Après avoir mué, le corps noir est plus intensément contrasté.

- Les salamandres tachetées (comme les autres membres de la famille des Salamandridae), ne possèdent pas de sacs vocaux comme les Anoures (grenouilles, crapauds, rainettes, etc.). Elles sont néanmoins capables d'émissions sonores, caractérisées tour à tour comme des grognements légers, des grognements ou des piaulements. Quelques spécialistes pensent que les phénomènes bioacoustiques chez la salamandre tachetée résultent de mécanismes de pression mécanique de l'air lorsque les animaux sont effrayés. Dans ce cas, ils ne représenteraient pas de vraie communication sonore, étayé par le fait que les urodèles ne possèdent pas d'oreille moyenne ni de tympan.

- Acuité visuelle : Le fait que les salamandres tachetées adultes puissent très bien s'orienter visuellement est prouvé par leur étonnante capacité à retrouver leurs différents lieux de vie (lieu d'hibernation, de reproduction, d'alimentation). Puisque l'orientation visuelle de la salamandre doit se faire essentiellement à l'aube et/ou durant la nuit, on s'est demandé jusqu'à quelle intensité lumineuse la salamandre tachetée pouvait encore discerner son environnement. Pour répondre à cette question, un dispositif de visualisation infrarouge a permis de déterminer que la salamandre pouvait encore reconnaître et attraper avec succès ses proies avec une intensité lumineuse de 10−4 lux. Avec une intensité lumineuse aussi faible, l'œil humain ne distingue plus rien.

- Hibernation :  La salamandre rejoint ses quartiers d'hiver lors des premières nuits de gelée au sol, entre la fin du mois d'octobre et le début du mois de novembre. L'hibernation a lieu essentiellement sous terre, dans des endroits comme des puits, dans des galeries souterraines de mammifères, des anciens tunnels miniers, ou même dans des caves. Les salamandres tachetées montrent une étonnante fidélité à leur habitat, et reviennent régulièrement sur les mêmes lieux d'hibernation, année après année. (Photo Des grottes ou entrées de mines comme celle-ci sont des lieux souvent choisis pour l'hibernation des salamandres. Peter Orság  / domaine public)

Occasionnellement, par des jours chauds et sans vent, on peut rencontrer des salamandres en extérieur, même durant l'hiver. D'autres facteurs, comme l'allongement de la durée du jour, l'humidité et les mouvements atmosphériques, jouent également un rôle dans la reprise de l'activité. Des conditions optimales pour le « temps à salamandres », sont une température approximative de +10 °C, accompagnée d'une humidité atmosphérique de 75 à 90 % et pas de vent.



Reproduction La salamandre tachetée atteint la maturité sexuelle en 2 à 4 ans. La reproduction de la salamandre tachetée est un cas particulier parmi les amphibiens autochtones d'Europe Centrale. Alors que la plupart des amphibiens se rendent dans des étangs et des mares au printemps durant une certaine période, afin de s'accoupler et d'y déposer leurs œufs, les salamandres tachetées s'accouplent exclusivement hors de l'eau. La période d'accouplement dure d'avril à septembre avec un pic d'activité en juillet. La femelle ne se rend jusqu'à une zone d'eau qu'à la fin de la période embryonnaire, au printemps, afin de déposer les larves. (Photo En fin d'hiver, les anoures mâles attendent les femelles qu'ils enserrent par un phénomène réflexe. Ici, un mâle de grenouille rousse se méprend quelque peu. C'est un phénomène assez courant. Überraschungsbilder CC BY-SA 3.0)

Pour l'accouplement, le mâle se glisse sous la femelle et l'entoure avec ses pattes avant. La femelle absorbe avec son cloaque un petit emballage de sperme, dénommé spermatophore, déposé sur le sol par le cloaque du mâle. Après l'accouplement, la femelle porte les embryons pendant environ huit à neuf mois (on parle de développement intra-utérin). Durant cette phase de développement, les larves sont entourées par des membranes contenant un liquide très fortement concentré en urée. On suppose que cette très forte concentration d'urée contribue à augmenter la vitesse de développement des larves dans la femelle. Pour la naissance des larves la femelle se rend dans l'eau et dépose la nouvelle génération dans un endroit approprié des berges ; cela se passe essentiellement la nuit. Selon l'âge, la taille corporelle et les conditions d'alimentation de la femelle, des portées de seulement quelques salamandres jusqu'à 70 individus sont ainsi mis au monde, avec une moyenne de 30 larves. Les membranes éclatent au moment du dépôt des larves dans l'eau. C'est ainsi que la salamandre tachetée met bas : on parle d'ovoviviparité ou larviparité.

(Photo naissance de salamandres. Chadelle Bastien  CC BY-SA 3.0)

 Les larves de salamandres tachetées, de 25 à 35 millimètres, discrètement colorées, sont mises au monde généralement dans les flaques et les petits cours d'eau forestiers mais aussi dans le secteur supérieur des rivières, de préférence dans des endroits avec une vitesse de courant faible, près des sources, ou dans les zones calmes de cours d'eau plus grands. Les salamandres tachetées apprécient aussi les fontaines peu profondes des sources calmes. Des eaux fraîches, pauvres en nutriments (oligotrophes), riches en oxygène sont communément utilisées comme lieux de reproduction. Chez les populations de salamandres tachetées situées en altitude, on n'observe parfois qu'une nouvelle génération tous les deux ans, ce qui constitue un parallèle intéressant avec la stratégie de reproduction de la salamandre noire.  (Photo larve de salamandre tachetée. Piet Spaans  CC BY-SA 2.5)

 La durée de développement des larves de salamandres est plus longue lorsque le climat est plus froid. Ainsi la métamorphose qui donne finalement l'individu terrestre a lieu en général de trois à six mois après la ponte - la durée la plus longue correspondant particulièrement aux eaux froides des stations montagnardes. Dans des conditions très favorables, donc avec une température d'eau plus chaude et une nourriture disponible en quantité suffisante, la métamorphose peut être complète après seulement deux mois. À cette étape les animaux sont longs d'environ 50 à 70 millimètres. (Photo Eaux de source calmes : un habitat naturel pour les larves de salamandre. Immanuel Giel CC BY-SA 3.0)

Alimentation : Les salamandres adultes se nourrissent dans une large mesure d'organismes invertébrés comme des cloportes, de petits coléoptères tendres ainsi que de petits spécimens de limaces (Arion sylvaticus, A. subfuscus, A. rufus). Les vers de terre (Lumbricidae) sont également des proies très appréciées, ainsi que les araignées et les insectes qui sont fréquemment approchés « à la manière du caméléon » et ensuite, selon leur taille, attrapés soit avec la langue soit par un saut suivi d'un coup de machoîre.

Les salamandres tachetées dévorent généralement tout ce qui n'est pas trop gros par rapport à leur propre taille, et consomment parfois d'autres amphibiens comme des tritons ou de petites grenouilles. Bien que les salamandres soient en général des animaux très lents, ils peuvent devenir très agiles lors de la recherche de proie. Les petites dents dans les machoîres ainsi que le palais servent à maintenir la proie pour l'avaler. La langue ne joue pas un très grand rôle lors de l'alimentation, du fait qu'elle reste fortement attachée à la partie inférieure de la bouche. La bouche, la langue et la gorge sont munies de papilles gustatives.

La salamandre emploie différentes méthodes de chasse selon la situation. S'il y a suffisamment de lumière, la chasse est basée essentiellement sur le mouvement de la proie, et la salamandre ignorera les proies immobiles. En revanche, lors d'une chasse nocturne, c'est l'olfaction qui est principalement utilisée ; dans cette situation, la salamandre attaquera sa proie même si elle ne bouge pas, du moment qu'elle est capable de détecter son odeur.


Jean-Christophe De Massary, herpétologue au Service du patrimoine naturel du Muséum national d'Histoire naturelle, explique : la salamandre a deux particularités. La première est que sa peau est pourvue de glandes qui sécrètent un alcaloïde toxique. Rares sont donc les prédateurs qui osent la gober.

Mais ce qui fascine les scientifiques, ce sont ses incroyables capacités de régénération. Qu'elle vienne à perdre une patte, sa queue ou même un œil n'est pas dramatique pour la salamandre. En quelques jours, elle est capable de refaire pousser à l'identique et sans séquelle apparente, le membre ou l'organe manquant. Sciences et avenir 16/7/2014


La nourriture des larves de salamandre tachetée consiste essentiellement en des larves d'insectes comme des plécoptères (par exemple Protonemura auberti), des éphémères (spécialement Ephemera danica), des chironomes (spécialement Prodiamesa olivacea), des simulies, des trichoptères (surtout des espèces sans fourreaux, comme Rhyacophila dorsalis), ainsi que de petits amphipodes comme Gammarus fossarum. Comme pour les adultes, le principe général suivant peut être appliqué aux larves : tout ce qui a une taille inférieure est capturé ; ainsi une larve n'hésite pas à s'attaquer à un têtard. 

Les larves de salamandres se développant dans des grottes ou cavernes s'adaptent à la nourriture qui leur est disponible (Niphargus puteanus, Asellus cavaticus essentiellement ainsi que Graeteriella unisetigera. Lorsque la quantité de nourriture est faible et que la densité de larves est élevée, on peut observer des périodes de cannibalisme. On commence alors à observer des restes de membres ou des touffes de branchies déchiquetées. Le cannibalisme peut également être déclenché par de trop grandes différences entre les classes d'âge des larves dans un même point d'eau.

Lorsque la taille corporelle augmente, les morsures se développent, jusqu'à ce qu'un individu plus faible et déjà fortement blessé ne soit finalement mangé par le plus fort. Lors du début du processus de métamorphose, la prise de nourriture est interrompue durant plusieurs jours jusqu'à ce que la transformation soit terminée.

Comportement / Sociabilité : Du fait de leurs exigences en matière d'habitat naturel, les salamandres tachetées adultes sont assez isolées des autres espèces d'amphibiens. On attribue même une certaine tendance aux salamandres mâles à un comportement territorial. Des relations de dominance sont prouvées ainsi que des « combats » entre mâles, surtout pendant la période d'accouplement.

Ne craignant pas de prédateurs, les salamandres se déplacent lentement, et comme d'autres animaux protégés par des piquants (comme, par exemple, les hérissons), des carapaces (tortues) ou des venins, n'hésitent pas à traverser des espaces à découvert, souvent au péril de leur vie quand il s'agit de routes fréquentées.

 Prédateurs : La meilleure protection de la salamandre tachetée contre ses prédateurs potentiels est sa remarquable coloration cutanée, sa "parure d'alerte" ainsi que les sécrétions des glandes cutanées. Si l'agresseur montre toujours une attitude hostile, la salamandre libère une sécrétion mousseuse blanchâtre grâce à ses glandes parotoïdes et dorsales. La forme de réaction de défense la plus violente s'exprime par un jet de cette sécrétion cutanée. Dans la littérature scientifique on ne trouve aucune indication selon laquelle une salamandre adulte aurait été dévorée par un prédateur. Jusqu'ici ont été seulement rapportées des attaques de rats, de poules, de canards, de chiens, de chats et parfois aussi de serpents (comme la couleuvre à collier), qui ont cependant toutes été déjouées, le prédateur prenant rapidement ses distances. (Photo Carabus violaceus vit fréquemment dans les forêts humides. Le carabe capture entre autres des Salamandra salamandra juvéniles chez lesquelles les glandes à venin ne sont pas encore complètement développées. Dixi CC BY-SA 3.0)

De ce fait on considère que la salamandre n'a pas d'ennemis naturels, hormis l'homme, qui ne compte cependant pas parmi les prédateurs de l'espèce.

La situation est différente pour les larves et les juvéniles, qui sont ainsi attaqués par certaines espèces de carabes forestiers comme Carabus problematicus et Carabus violaceus. Les carabes dévorent fréquemment la partie ventrale des larves - généralement la partie dorsale reste ainsi que certaines parties de la tête et de la queue. Les larves sont plus fréquemment en danger, puisqu'elles ne sont pas capables de produire de toxines empoisonnées. Parmi leurs prédateurs on trouve les larves d'odonates (notamment Cordulegaster boltonii et Cordulegaster bidentata). D'autres prédateurs importants sont les poissons comme la truite fario, le saumon de fontaine et le chabot commun, en particulier lorsque les larves de salamandres se retrouvent plus bas en plaine dans des zones poissonneuses. Également la rare musaraigne aquatique (Neomys fodiens) chasse de temps à autre les larves de salamandre.

MNHN 16/7/2014 - Wikipedia[/b]

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le Pic noir est le plus grand des pics européens. Avec ses 51 cm de long, il pèse jusqu’à 350 g. Coiffé d'une calotte rouge et vêtu d'un plumage entièrement noir, Monsieur ne passe pas inaperçu, alors que Madame reste plus discrète en n’arborant qu’une simple tâche rouge à l’arrière de la nuque. C'est un oiseau forestier au tambourinage très sonore, des forêts de hêtres et de conifères qui se repaît d'insectes xylophages.

Pic noir avec des juvéniles, en Finlande. Alastair Rae /flickr / CC BY-SA 2.0


Le Pic noir vit dans les forêts de feuillus et de conifères en plaine et en moyenne montagne. Il se nourrit essentiellement de fourmis et de larves d’insectes qu’il se procure en creusant dans le bois d’arbres morts ou dépérissant et en utilisant sa longue langue rétractile.

Pascal Chanabat 6/5/2012



MNHN - Wikipedia

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le tour de France de la biodioversité, en partenariat avec le Museum national d'Histoire naturelle s'arrête aujourd'hui sur cet oiseau discret qui dépend étroitement du pic noir pour son habitat. De mœurs nocturnes, cet animal est difficile à observer.

Une Nyctale de TengmalmRex cc by-sa 3.0

La précédente étape du tour de France de la biodiversité concernait le pic noir. Un oiseau ingénieur de la forêt qui creuse des nids à l'aide de son puissant bec dans les troncs des arbres. Nids qui, une fois abandonnés, servent ensuite d'abri à de nombreuses espèces. La chouette de Tengmalm est l'une de ces espèces. Ce petit rapace dépend étroitement de la présence du pic noir qui, justement, lui creuse ses nids.

Pour les ornithologues, ce rapace est pratique car son cri fait sortir du bois nombre de petits oiseaux apeurés qui tentent d'attirer le prédateur loin de leur nichée. Idéal donc pour observer beaucoup d'oiseaux en peu de temps.

Et pour voir cette petite chouette, Jean-Philippe Siblet, directeur du service patrimoine au Muséum d'histoire naturelle, nous livre une autre technique efficace dans la vidéo ci-dessous.  

Martin Windels 3/1/2014


Son chant consiste en une série d'une série de « hou (ou pou) » clairs et rapides, émis durant une à deux secondes, entrecoupés d intervalles de 2 à 3 secondes. En soirée, le chant peut durer quelques minutes à quelques heures.

Menaces / Protection : La Nyctale de Tengmalm est inscrite à l'annexe I de la Directive oiseaux, elle est donc protégée par la Commission européenne. Les raisons de cette inscription est la détérioration de l'habitat de cette chouette, du fait de l’exploitation forestière et de la déforestation, mais aussi des perturbations des sites de nidification du fait du développement touristique et des équipements liés aux sports d'hiver. La population européenne de nyctales de Tengmalm serait, selon la Commission européenne, de 38 000 à 68 000 couples.

Malgré des déclins dans quelques pays entre 1990 et 2000, la population mondiale est stable en Fennoscandie, Roumanie et Russie. Sa tendance globale est à la stabilité voire l’augmentation dans la plupart des autres pays européens.

La Nyctale de Tengmalm bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Il est donc interdit de la détruire, la mutiler, la capturer ou l'enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu'elle soit vivante ou morte, il est aussi interdit de la transporter, colporter, de l'utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l'acheter.


L'espèce figure en annexe I de la Directive « Oiseaux » (n° 79/409 du 6 avril 1979). Cette directive européenne s'applique à tous les Etats membres de la Communauté, depuis le 6 avril 1981. Elle vise à assurer la protection de toutes les espèces d'oiseaux désignées en annexe I de la dite Directive et elle permet la désignation de Zones de protection spéciales, qui sont destinées à renforcer le réseau Natura 2000.

La chouette de Tengmalm figure également en annexe II de la Convention de Berne qui a pour objet d'assurer la conservation, au niveau européen, de la flore et de la faune sauvages et de leurs habitats naturels, notamment des espèces et des habitats dont la conservation nécessite la coopération de plusieurs Etats.

La chouette de Tengmalm est protégée par la CITES ou Convention de Washington (annexe II : liste des espèces qui, bien que n'étant pas nécessairement menacées actuellement d'extinction, pourraient le devenir si le commerce de leurs spécimens n'était pas étroitement contrôlé). Cette Convention sur le commerce international des espèces est un accord international entre Etats qui a pour but de veiller à ce que le commerce international des spécimens d'animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent.

La chouette de Tengmalm est inscrite sur la liste rouge de la faune menacée de France, dans la catégorie « à surveiller ». Elle est classée dans la catégorie CMAP 5 (espèce dont le statut français n’est ni défavorable ni fragile, contrairement au statut européen).

A l’échelle européenne, d’après les critères définis par Birdlife International (Tucker & Heath, 1994), la chouette de Tengmalm est classée dans la catégorie Non-SPEC (espèce non concentrée en Europe au statut de conservation favorable).

Au niveau mondial, elle figure sur la liste rouge de l’IUCN dans la catégorie « préoccupation mineure ».



Sciences et avenir 18/7/2014 - MNHN - Wikipedia - Oiseaux.net - LPO Mission rapaces

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La Cigale du frêne (également appelée cigale ornée, cigale grise ou encore Cacan du midi, cigale panachée...) est une des plus communes des huit espèces qui fréquentent le sud de la France et la Corse. On en dénombre plus de 4500 espèces dans le monde. Elles diffèrent par leur chant et par leur taille qui va de la taille d'une mouche jusqu'à celle d'un moineau. La cigale Cicada orni ou "Syndelle"  appartient à la famille des Cicadidés, ordre des Homoptères et classe des Insectes. Adulte, elle mesure de 2 à 5 cm. À son stade juvénile, elle atteint 5 à 8 cm.


Une cigale ornée vue de profil. Althiphika  CC BY-SA 3.0


En approchant les rivages méditerranéens, le chant des oliviers vient nous caresser les oreilles lorsque les températures et la saison s'y prêtent... Mais ce que nous entendons c'est la cymbalisation des mâles Cigales du frêne qui raffolent de la sève des oliviers.

Sciences et avenir 18/7/2014. Comment cet insecte parvient-il à produire un chant aussi fort ? Grâce à un dispositif de cymbales comme l'explique Arnaud Horellou, chef de projet des Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) au Service du Patrimoine naturel du Museum d'Histoire naturelle dans un entretien vidéo.

Description : Cette cigale est assez facile à reconnaître. D’abord, elle est de grande taille, à l’instar de la cigale plébéienne, et peut atteindre 3 à 4 cm de long, ailes incluses, et 7 cm d’envergure. Un autre trait caractéristique de cette espèce est la présence de taches noires marquées à l’intersection de certaines nervures des ailes.

Habitat : Cette cigale est nettement dendrophile, c’est-à-dire qu’elle aime se percher sur les gros troncs d’arbres et plutôt en hauteur, raison pour laquelle elle est difficile à observer de près. Elle affectionne donc particulièrement les bois et bosquets chauds ; elle est par exemple très abondante dans les pinèdes du pourtour méditerranéen.

Alimentation Comme toutes les cigales, Cicada orni se nourrit à l'aide d'un dispositif original: une longue et robuste trompe faisant office de seringue (une sorte de rostre). Une fois l'écorce d'un de ses arbres préférés perforée (pins, chêns, oliviers, platanes, frênes), elle en aspire la sève, qui coule encore après l'envol de l'insecte. Elle sèchera rapidement pour former la croûte blanche que l'on appelle "manne biblique". Cette modeste ponction est sans préjudice pour l'arbre tant elle reste infime. (Photo Cigale au repas, le rostre est planté dans l'écorce. Papypierre1 CC BY-SA 3.0)

Reproduction En juillet, la femelle pond ses œufs dans des trous au niveau de l’écorce, à l’aide d’une tarière. Les larves qui en sortent tombent au sol et creusent des galeries sous terre. Elles se nourrissent de la même façon que les adultes, mais en milieu souterrain, au niveau des racines. Après 2 ans sous terre, elles remontent en surface pour effectuer leur dernière mue, qui signe le passage au stade adulte. (Photo La Cigale en action de ponte a percé des trous dans un rameau balades naturalistes)

 Les œufs ressemblent à de minuscules grains de riz. Soumis à des parasites dont Eupelmus cicadae, un chalcidien (microhyménoptère parasite) seulement 5% des œufs ainsi pondus dans les brindilles arriveront à terme. (Photo Chaque orifice cache un chapelet d'œufs blanc translucide. balades naturalistes)

Vue en accéléré d'une mue. Animation Gif d'une cigale (Tibicen sp.) émergeant de son exuvie. T. Nathan Mundhenk CC BY-SA 2.5)


Menaces : Il est difficile de se prononcer sur les menaces qui pèsent sur cette espèce, par manque de données. Elle est semble-t-il assez commune et ses milieux de prédilection sont à l’heure actuelle peu menacés, sauf peut-être (considération toute personnelle), dans certaines régions à cause de la fréquence des incendies (Aquitaine, Midi-Pyrénées, Sud de la France, Corse, en raison des fréquents incendies et de l'emprise humaine sur les forêts... Et l'utilisation accrue des pesticides... bien sûr !

Aire de répartition connue : (en France, Corse comprise)  (Source : wikigarrigue carte de P.Vilain d'après l'OnEm)

MNHN 19/7/2014 - natureemp.org - Wikigarrigue - Balades naturalistes - Wikipedia - Sciences et avenir

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le sanglier (Sus scrofa) est un mammifère omnivore, forestier, proche du porc. Le genre Sus appartient à la famille des Suidés, dans l'ordre des cétartiodactyles. Sa femelle se nomme la « laie », les petits sont des « marcassins », les jeunes sont parfois appelés « bêtes rousses » et les mâles adultes des « solitaires ». À l'origine, le mot sanglier vient du latin singularis, ce qui veut dire « singulier » dans le sens « unique, isolé, solitaire », parce que hormis les deux premières années de vie, le mâle vit seul.


Un sanglier Sus Scrofa)GerardM CC BY-SA 3.0


Les Celtes en ont fait un animal sacré, symbole de force et de courage. Cet animal proche du cochon domestique continue à peupler toutes nos régions forestières.

"Cette espèce abondamment chassée est aussi considérée comme une espèce-ingénieur, capable de développer des stratégies d'adaptation à la pression de chasse, ce qui lui confère parfois un caractère envahissant".

Description : L'avant-train est puissant, le cou massif. La tête (hure) a une forme globalement conique. Le pelage est constitué de longs jarres très rêches (les soies) ainsi que d'un épais duvet. Les adultes sont de couleur gris-brun uniforme, foncé en général ; les plus jeunes ont un pelage formé de bandes rousses et crèmes horizontales. Les oreilles (les écoutes) triangulaires sont toujours dressées. Les canines sont particulièrement développées. Celles de la mâchoire supérieure, les grès, se recourbent vers le haut durant la croissance. La taille des mâles est plus importante que celle des femelles. En outre, les sujets présents dans le sud de l'Eurasie sont plus petits que ceux du nord et de l'est.


MNHN 2/7/2014



Le mâle ou « Ragot » peut atteindre 150 kg et 90 cm au garrot
, et lorsqu’il veut conquérir une femelle, la « laie » pour fonder une famille, il se livre à de violents combats. La laie dépasse rarement les 100 kg et se déplace en groupe. Elle peut couvrir de très grandes distances avec ses petits marcassins.

Il existe plusieurs sous-espèces 

Comportement / Sociabilité Le sanglier est essentiellement nocturne (une évolution peut-être due à la présence de l'homme). Il est plutôt sédentaire et apparemment attaché à son territoire quand il est entouré d'obstacles. Cependant, dans un milieu qui lui convient, il peut parcourir plusieurs dizaines de kilomètres dans la nuit et son aire vitale peut atteindre de 100 hectares à plus d 1 000 ha. Il sélectionne ses habitats selon la saison et ses besoins alimentaires. (Photo Sangliers de Floride, supposés descendre de sangliers européens introduits en Amérique par les Espagnols. NASA / domaine public)

 Régulièrement, le sanglier se vautre dans la boue dans des lieux appelés « souilles », et se frotte avec insistance contre les troncs d'arbres avoisinants pour se débarrasser d'un certain nombre de parasites, réguler sa température corporelle et marquer son territoire. Il dort dans de petites dépressions du sol, sèches, bien dissimulées, nommées « bauges ». (Photo Probablement pour se protéger des parasites et parfois se rafraîchir, le sanglier apprécie de se rouler ou de se baigner dans la boue, dans une "souille". Makro Freak CC BY-SA 2.5)

Les compagnies de sangliers sont constituées d'une ou plusieurs laies suivies de leur progéniture. Les ragots (sangliers de 2 à 4 ans) ferment la marche lors des déplacements, mais sont remplacés par des mâles plus âgés en période de rut. Les cortèges sont souvent bruyants : grognements, cris, soufflements et autres reniflements. Cependant, les sangliers savent se montrer discrets et silencieux s'ils se sentent menacés.

Sciences et avenir 18/7/2014. Le sanglier ? Il se porte bien, très bien même ! L'espèce est dans une phase dynamique, comme l'explique dans cet entretien en vidéo Patrick Haffner, du Museum national d'Histoire naturelle. L'animal se développe grâce aux grandes cultures agricoles, où il trouve de la nourriture. Et sans doute aussi parce que son principal prédateur, le loup, se fait relativement rare en France.

À l'approche de l'homme, le sanglier prend généralement la fuite avant qu'on ne l'ait détecté et peut se montrer étonnamment agile et rapide. Une laie pressentant un danger pour ses marcassins, peut se montrer dangereuse et charger, ou attaquer un chien, de même qu'un adulte blessé. Irrité, un sanglier claque violemment des dents.

Les déplacements importants d'individus ou de groupes sont habituellement induits par le manque de nourriture ou d'eau mais un autre facteur croissant de déplacement de groupes de sangliers est le dérangement : surfréquentation des couverts forestiers par les promeneurs et les cueilleurs de champignons (qui dans certains cas écument certaines parcelles forestières), poursuite par les chiens non tenus en laisse, traque lors des journées de chasse en battue, chantiers forestiers, etc.


Les sangliers peuvent ainsi, seuls ou en groupe, parcourir des distances très importantes, traverser des fleuves et des routes, ce qui occasionne de nombreuses collisions avec des véhicules. Néanmoins, les individus semblent généralement ensuite chercher à revenir sur leur territoire.

La durée de vie du sanglier, en France, est relativement courte. A l'état naturel, elle ne dépasse que très rarement les 8 à 10 ans alors que la longévité "normale" de l'animal peut aller de 15 à 25 ans. Chez les adultes, un fort pourcentage de la mortalité est dû à la chasse. Selon l'ONCFS, dans les milieux à forte pression de chasse, peu d'individus (notamment chez les mâles) dépassent les trois ans.

A certaines périodes de l'année il est d'autant plus important de respecter la tranquillité du sanglier, afin de ne pas l'encourager à investir les cultures agricoles :

- 15 avril, période des semis de maïs,

- mi-juin, période où les blés sont dits en lait (stade de maturation pendant lequel le sanglier raffole des épis),

- fin août à début octobre, car les champs de maïs sont d'immenses étendues où le sanglier va pouvoir trouver à la fois quiétude et nourriture en abondance.

À défaut, les agriculteurs subissent d'importants dégâts dans leurs récoltes tandis que les chasseurs doivent payer les factures des dégâts et endosser la colère des exploitants agricoles.

Répartition / Habitat Vert foncé, habitat naturel de l'espèce , vert/bleu espèce introduite. Altaileopard / domaine public

Le sanglier affectionne particulièrement les zones arborées disposant de points d'eau. Cependant il est relativement ubiquiste et on peut le rencontrer dans de nombreux autres types de milieux. Les landes sont par exemple des milieux très favorables pourvu qu'une strate arbustive même discontinue approche un mètre de haut. Il évite simplement les grandes zones trop à découvert. Il est aussi visible dans une très grande partie de la Sologne.

 Il est présent dans de nombreuses régions d'Europe (une partie du Danemark, des Pays-Bas, de Belgique, d'Italie, d'ex-Yougoslavie...) et d'Asie, ainsi qu'en Afrique du Nord. Il a disparu des Îles Britanniques. (Photo Sanglier chinois dans son milieu naturel avec ses marcassins. © siwild, Flickr, cc by nc sa 2.0)

Au moment de la chasse ou à d'autres périodes, des sangliers sont de plus en plus souvent observés en zone périurbaine, et plus rarement en centre ville. Leur présence dans ces zones peut poser des problèmes sanitaires et de sécurité (routière notamment). Ainsi, des compagnies de sangliers sont régulièrement observées sur les hauteurs de Barcelone et en périphérie de la ville. Et il y aurait à Berlin (en 2011) environ 4000 sangliers périodiquement réfugiés ou vivant dans le réseau des espaces verts berlinois.

---

Alimentation Affublé de canines très développées et d'un pelage de soies raides et sombres, le sanglier promène sa hure dans les cultures à la recherche de végétaux (fruits, racines) ou de viande (lombrics, animaux morts...). C'est un omnivore, volontiers fouisseur. Il apprécie aussi les champignons (dont champignons à fructification souterraine tels que truffe ou truffe du cerf), de nombreux animaux (vers, mollusques, insectes et leurs larves, petits mammifères, lissamphibiens, oiseaux et autres sauropsides) morts ou vivants. S'il est affamé, il est réputé pouvoir occasionnellement s'attaquer à un animal plus grand mourant, voire à une brebis en bonne santé, en particulier lors de la mise-bas. Il se montre volontiers nécrophage. (Photo Comme les vautours, en consommant les cadavres, le sanglier (ici un sanglier d'Inde) joue un rôle important d'assainisseur, mais à cette occasion il peut aussi se contaminer et bioaccumuler des produits toxiques, métaux lourds, radionucléides ou pesticides par exemple. Mariomassone http://www.flickr.com/photos/thimindu/ Flickr / CC BY-SA 2.0)


Les sangliers ne sont pas situés à la fin de la chaîne alimentaire, mais en tant qu'animaux fouisseurs omnivores, nécrophages et mycophages, ils se montrent vulnérables à certains polluants. C'est le cas, par exemple, de l'hydrogène sulfuré qui a tué, au cours de l'été 2011, 36 sangliers (pour un seul ragondin) sur une zone de marées vertes en Bretagne.

Ils sont également impliqués dans la remise à jour et la bioconcentration de certains radionucléides. Ainsi, sur les zones touchées par les retombées de la catastrophe de Tchernobyl, l'iode radioactif en raison de sa courte période radioactive, a rapidement disparu de l'environnement, mais les sangliers ont continué à accumuler du césium 137, à partir de leurs aliments. Or, ce cation est radiologiquement et chimiquement toxique, très soluble dans le bol alimentaire et traverse facilement la barrière intestinale au niveau du petit intestin d'où il gagne facilement toutes les parties du corps (comme s'il avait été inhalé). Voir ICI des explications détaillées.


Reproduction  Le rut s'étale d'octobre à janvier avec une activité importante dans les mois de novembre et décembre. Lors d'affrontements violents entre mâles, des blessures parfois importantes peuvent être occasionnées. La gestation dure 3 mois, 3 semaines, 3 jours (soit 114 à 116 jours). La laie met bas dans le chaudron, (une excavation plus ou moins aménagée dans la végétation basse) de 2 à 10 marcassins aux yeux ouverts. Le nombre de petits est corrélé au poids initial de la femelle (40 kg : deux petits, 60 kg : quatre petits), mais dans le sud de la France les populations de sangliers ont été recréées ou renforcées par des hybrides de cochon domestique dans le but d'augmenter la prolificité.  (Photo Laie avec deux marcassins. MarianSz CC BY-SA 3.0)


L'allaitement dure 3 à 4 mois, mais les jeunes sont aptes à suivre la mère dans ses déplacements dès la fin de leur première semaine. Bien que capables de subvenir à leurs propres besoins vers l'âge de six mois, ils demeureront dans le groupe familial encore une ou deux années. (Photo un marcassin (Sus scrofa) dans une réserve faunique des Pays-BasSander van der Wel / Flickr - CC BY-SA 2.0)

Ecologie Le sanglier remplit des fonctions complexes et importantes au sein des écosystèmes qu'il fréquente. (Photo Laie et ses marcassins. © 4028mdk09, Wikipedia, cc by sa 3.0)

- En retournant les sols forestiers (bioturbation), il les aère et parfois les décolmate ; avec des effets plutôt positifs ou plutôt négatifs selon les cas. Selon un suivi expérimental de 2 ans, il ne semble pas affecter la texture, le pH et le taux d'azote ou de matière organique du sol qu'il retourne, mais il a un effet sur le taux de potassium et de magnésium, sur l'activité microbienne et l'abondance d'arthropodes saprophages et prédateurs qui diminuent dans les sols qu'il a retournés). Son exclusion n'améliore pas le sol qui voit alors son activité microbienne diminuer, de même que sa teneur en carbone organique et en azote total, peut être grâce à ses apport en urine et excréments.

- En recherchant tubercules et champignons, il en diffuse aussi les spores, dont ceux des truffes et en particulier la truffe Elaphomyces granulatus dont il contribue à diffuser les spores (avec l'écureuil et quelques micromammifères fouisseurs consommant également ce champignon dont la fructification est totalement souterraine). Or ce champignon joue un rôle important dans la structure des sols et en matière de mycorhization.

 De plus, quand le sanglier creuse sa souille et s'y roule, et quand il se frotte sur les gros troncs, il se débarrasse de ses parasites, mais il contribue aussi à disperser des spores et diaspores (parfois enfouies il y a des décennies voire des siècles, et qui pour certaines ont conservé leurs propriétés germinatives dans la « banque de graines du sol »). Il facilite notamment la dispersion « épizoochorique » de diaspores de plantes vasculaires. (Photo Souille de sanglier. Hans Buch / domaine public)

 Une étude allemande (2006) a en effet montré que le nombre moyen de graines viables ainsi que le nombre d'espèces de plantes sont plus élevées dans les échantillons de sol étudiés près des arbres où il se frotte que près des autres arbres. Et certaines espèces ne sont pratiquement trouvée qu'au pied des arbres où il se frotte (Photo Sanglier en action de marquage. © Richard Bartz, Wikipedia, cc by sa 2.5)

Sans surprise, les diaspores crochues et hérissées, adaptés à l'épizoochorie sont plus fréquentes. Ces diaspores sont celles d'espèces forestières, mais aussi non-forestières de milieux ouverts. Les scientifiques ont aussi observé une accumulation de graines d'espèces bioindicatrices de milieux humides plus importante près des arbres de frottement, laissant supposer que les sangliers jouent un rôle important de dispersion directe d'espèces végétales des zones humides. Les sangliers jouent donc un rôle dans la résilience écologique de la forêt après les chablis et incendies ou d'autres perturbations.

Un sanglier peut lors de ses déplacements, en quelques heures, transporter et littéralement « semer » des graines jusqu'à des dizaines de kilomètres à la ronde (un sanglier peut parcourir 20 à 30 km en une seule nuit). Ces graines et spores étant entourées de boue et réchauffées au contact de son corps ont plus de chances de germer. De même pour les graines non digérées rejetées avec ses excréments (endozoochorie). Ceci pourrait expliquer certains « patterns » locaux de végétation que la phytosociologie n'explique qu'incomplètement.

- Cependant, là où il est anormalement abondant, suite de la disparition de ses prédateurs sauvages et/ou à cause du nourrissage (alimentation artificielle) ou de plans de chasse qui l'ont trop favorisé, il semble - avec le chevreuil et parfois le cerf - jouer un rôle plutôt négatif (surpiétinement, surprédation et augmentation du nombre de tiques. Il occasionne en outre alors des dégâts dans les champs, prairies et parfois dans les jardins en y mangeant et parfois en retournant profondément les sols (boutis).

Omnivore et nécrophage à l'odorat fin, le sanglier a aussi un rôle sanitaire : il détecte et élimine rapidement les cadavres de nombreux petits et gros animaux, même cachés, en évitant qu'ils contaminent les eaux superficielles par des pathogènes ou toxines (botuliques notamment, auxquelles il se montre très résistant). Pour cette raison, c'est une espèce qui – bien que non située en bout de chaîne alimentaire – peut fortement bioconcentrer certains toxiques et polluants (via les cadavres qu'il mange ou via les champignons basidiomycètes et souterrains contaminés (dont par des radionucléides, après Tchernobyl par exemple) qu'il consomme en grande quantité).


Bien que très commun, la souche sauvage du sanglier est menacée par l’apparition d’un hybride avec le Porc domestique dont l’extension est inquiétante. Et pourtant, le sanglier joue un rôle majeur dans l’écosystème en dispersant graines et spores et en rajeunissant certains habitats favorisant le maintien d’espèces animales et végétales rares.


MNHN 20/7/2014 - Sciences et avenir - Wikipedia - Futura Sciences - Ecologie nature

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Bombus Terrestris, le bourdon terrestre, est un insecte hyménoptère de la famille des Apidae (de Apis : abeille), du genre Bombus et du sous-genre Bombus. Il recrée de nouvelles colonies tous les ans, établies sous la terre.

 Bombus terrestris.  Jeffdelonge ©️ entomart

Ce gros et placide insecte que l'on voit vrombir près des fleurs dans les parcs et les jardins présente de nombreuses caractéristiques communes avec l'abeille domestique. Il vit en sociétés regroupées autour d'une reine ; les femelles ouvrières sont pourvues d'un dard capable de piquer (cet aiguillon sert également d'organe de ponte pour les reines) ; et il fabrique de petites quantités d'un miel dont il s'alimente. 

On trouve d’ailleurs, à la tête de la société, une reine bourdon ! Avec cette dernière, il n’est pas étonnant que chez cet insecte qui mesure entre 11 et 23 mm, ce soit les femelles les plus grosses !

Il a colonisé presque tous les milieux terrestres de plaine et moyenne montagne. C'est le bourdon le plus commun en Europe. Il se rencontre dans pratiquement tous les habitats pour peu qu’ils abritent des plantes à fleurs, dont il se nourrit du nectar. Les bourdons sont les rois du butinage et accèdent à de nombreuses fleurs, grâce à la grande fréquence de leurs battements d’ailes : 100 battements par seconde !

MNHN 2/7/2014


Il est essentiel en région tempérée où il est plus efficace que les abeilles car il pollinise dès l'aube, au printemps à des températures inférieures à 15°C, par temps couvert, pluvieux et même venteux. Il présenterait une importance croissante en matière de pollinisation, en raison notamment du recul des populations d'abeilles sauvages et domestiques.

Il est aujourd'hui élevé pour la pollinisation et on trouve dans le commerce des petits nichoirs et des ruches à bourdons. Il est notamment utilisé en culture sous serre où son comportement très peu agressif et ses aptitudes à faire vibrer les fleurs des plants de tomates ou à polliniser uniformément les fleurs des fraisiers sont très appréciées.

[i]Dans cet entretien vidéo, Arnaud Horellou, chef de projet des Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF)  au Service du Patrimoine naturel du Museum d'Histoire naturelle, nous fait découvrir cet étonnant pollinisateur, très utilisé pour la culture de tomates sous serres. Un pollinisateur hélas menacé par le réchauffement climatique, les maladies et les pesticides. Sciences et avenir 18/7/2014[/i]

Ce bourdon passe l’hiver en colonie dans une cavité, souvent un vieux nid de souris ou de campagnol, au sein de laquelle seules quelques femelles parviennent à survivre. Dès les premiers beaux jours, les femelles survivantes sortent et vont fonder de nouvelles colonies. Ils sont aussi capables de sortir de leur cavité en plein hiver pour peu que les températures le permettent. Ils possèdent des facultés étonnantes comme celle de pouvoir retrouver leur nid à plus de 10 km de distance, sans jamais se perdre !

Pourtant, attention à l’utilisation massive des pesticides, car la fin des hyménoptères rendrait la pollinisation délicate !

Description : C’est un insecte de 11 à 23 mm caractérisé par son abdomen à l'extrémité blanche, parfois teintée de roux. Le collier et le 2e segment abdominal sont orange ou jaune d'or. Ceci lui vaut le surnom de "cul blanc".

Alimentation : Le bourdon est végétarien, il ne se nourrit que de nectar de fleurs et les larves se nourrissent de pollen récolté par les ouvrières.

Reproduction : Le nid est creusé dans le sol au printemps par les jeunes reines (quand ce n'est pas un ancien nid de souris ou de campagnol). La galerie peut atteindre jusqu’à 1,5m de profondeur. Elle sera garnie d’herbes, de mousses ou de feuilles. La femelle y pond ses œufs. Les bourdons vont éclore environ 4 semaines plus tard, alors que les reines éclosent seulement à la fin de l’été. Elles ne passeront l’hiver seulement si elles sont fécondées.


Prédateurs : L'un de ses prédateurs dans le milieu naturel est la bondrée apivore. Des campagnols pillent ses nids. Il est également parasité par des acariens.

Menaces : Il semble mieux résister que l'abeille aux modifications anthropiques de son environnement.

Bombus Terrestris n'est en régression nulle part. Au contraire, du fait de sa domestication, on doit s'attendre à son expansion synanthropique. Toutefois, comme ses populations d'automne et d'hiver dépendent d'un choix très étroit de fleurs, celles-ci peuvent être localement menacées par le débroussaillage et la destruction de ses fleurs automnales favorites.

Les bourdons sont vendus dans des ruches à bourdons contenant une ou plusieurs colonies. Les boites ne durent qu'une saison; il faut renouveler le couvain chaque année.

Tout comme l'abeille domestique touchée par le syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles, les pesticides peuvent nuire considérablement aux bourdons dans le monde développé. L'étude Chronic sublethal stress causes bee colony failure [url=Chronic sublethal stress causes bee colony failure]publiée dans Ecology Letters[/url] le 6 octobre 2013 a permis de démontrer que l'exposition des bourdons terrestres à un insecticide à une dose comparable aux doses les plus élevées mesurées dans du nectar de plante traité peut provoquer la mort des colonies.

A lire : Une étude et cartographie de la ressource floristique utilisée par le Bombus Terrestris dans le Gers. Bien que limitée au Gers, cette étude peut être rapportée à l'ensemble des départements, bien qu'il y ait quelques modifications en terme d'espèces végétales.




Sciences et avenir 21/7/2014 - MNHN - Wikipedia - Conservation Nature - Refdoc.fr -

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Arum italicum, l'Arum d'Italie ou Gouet d'Italie est une espèce de la famille des Araceae, indigène en Europe occidentale et méridionale et en Asie mineure.


Inflorescence d'Arum italicum Mallorca Orchi CC BY-SA 3.0


 Une jolie fleur aux fruits dangereux : l'arum d'Italie est présentée par le botaniste Olivier Escuder pour cette nouvelle étape du Tour de France de la biodiversité. (Photo jeunes fruits. Meneerke bloem, CC BY-SA 3.0)

L'arum d'Italie, plante commune en France comme son nom de l'indique pas, est une plante géométrique !. Ses feuilles se caractérisent par leur forme triangulaire, les fruits sont ronds comme des billes (et empoisonnés) et sa fleur se pare d'une spathe au cône plus ou moins évasé. Démonstration en vidéo dans cet entretien tourné au Museum national d'Histoire naturelle avec le botaniste Olivier Escuder.

Sciences et avenir 21/7/2014


Présente dans de nombreuses régions françaises, l’Arum ou Gouet d’Italie, est une fleur d’ornement très recherchée par les jardiniers, notamment en raison de ses feuilles ! En effet, d’une hauteur pouvant atteindre 60 cm, elles apparaissent en automne et disparaissent l’été suivant !

Introduite aux Etats-Unis, elle est maintenant considérée comme « invasive » dans plusieurs Etats.

MNHN 2/7/2014


Description : L'Arum d'Italie est une plante vivace (géophyte) de 20 à 60 cm de hauteur, glabre, possédant un gros tubercule oblong divisé en 3 parties, la partie supérieure d'où partent les tiges de l'année et les racines avec en-dessous les restes des rhizomes des deux années précédentes.

(Photo feuilles d'arum Derek Ramsey CC BY-SA 2.5)

Les feuilles apparaissent en automne et disparaissent l'été suivant ; elles sont portées par un pétiole deux fois plus long que le limbe. Celui-ci est triangulaire-hastée à oreillettes divergentes, veinées de blanc jaunâtre.


 L'inflorescence est formée d'une grande spathe blanchâtre qui entoure un axe charnu, le spadice, 3 fois plus court, à massue jaune pâle stérile. Les fleurs unisexuées sont disposées en anneaux : en bas les fleurs femelles puis au-dessus les fleurs mâles dans un anneau 3 à 4 fois plus court et entouré de filaments verruqueux. L'ovaire est libre et le stigmate en forme de disque. (Photo spathe blanche enveloppant l'épi (Zantedeschia aethiopica ). Júlio Reis CC BY-SA 2.5)

 Ces fleurs sont enfermées dans une chambre formée par la spathe autour du spadice et fermée dans sa partie supérieure par les filaments. Il existe aussi des fleurs stériles.  (Photo Chambre ouverte de l'inflorescence. Pancrat CC BY-SA 3.0)

 La floraison a lieu en avril mai. Les fruits sont des baies rouge vif qui forment une grappe compacte dressée. Chaque fruit charnu comporte une à plusieurs loges contenant 4 graines à albumen farineux ou charnu. (Photo fruits mûrs. Erbanor / domaine public)


Distribution / Habitat : L'Arum italicum pousse dans tout le Midi, l'Ouest et le Centre de la France. En Europe, il est présent dans les pays du pourtour méditerranéen ainsi qu'au Royaume-Uni, en Suisse, Russie et Ukraine. On le rencontre aussi aux Canaries, dans le Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie), en Turquie, Arménie, Géorgie.

Il pousse de préférence dans les endroits ombragés ou semi-ombragés, plus ou moins humides.

Cette espèce est naturalisée de longue date en Belgique et aux Pays-Bas. Elle y a été introduite au XVIIème siècle pour son épi de belles baies rouge orangé présent en automne et ses grandes feuilles hastées présentes durant tout l’hiver. On cultive surtout la variété "Marmoratum" dont les feuilles ont de belles nervures blanches.

Pollinisation : La pollinisation est faite par de petites mouches qui sont attirées par des odeurs émises par le spadice.

Étonnante, cette plante développe un stratagème très complexe pour se faire féconder... Tout d’abord, elle émet de la chaleur lui permettant de diffuser un parfum imitant l’odeur du site de ponte de la femelle d’une petite espèce de mouche (principalement les moucherons Psychoda pusilla ou Psychoda crassipenis dans la région de Toulouse (Albre & al 2003) ou des Sciaridae, Chironomidae et Sphaeroceridae) qu'elle emprisonne ensuite à l'aide de ses filaments. Pendant 24 heures, la mouche va se couvrir de pollen avant d'être libérée et d'aller féconder une autre fleur !

Mais attention, sa beauté ne doit pas vous pousser à tenter de la consommer, car l’Arum est une plante toxique si on la mange crue*. Elle peut provoquer des brûlures de langue et de la gorge. Alors, quand vous croisez l’Arum, contentez-vous de la regarder ! * Une cuisson prolongée à plusieurs eaux est nécessaire.

A noter : C'est une des premières causes d'appel des Centres Antipoison suite à l'ingestion d'une des parties de cette fleur ou fruit.

Sciences et avenir 22/7/2014 - MNHN - Wikipedia

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le Dactylorhize à larges feuilles, Dactylorhize de mai ou Orchis de mai (Dactylorhiza majalis) est une espèce de plante terrestre européenne de la famille des Orchidaceae.

 

Dactylorhize ou orchis de mai: inflorescence. Angr CC BY-SA 3.0


Et oui... La France a aussi des orchidées... On ne s'attend pas forcément, sous nos latitudes, à trouver cette belle fleur, star de la 19ème étape du Tour de France de la biodiversité.

L’Orchis de mai est une orchidée remarquable qui peut atteindre 40 cm de haut et fleurir d’avril à juillet, avec un pic de floraison au mois de mai, d’où son nom.

Le Tour de France de la biodiversité touche, comme la Grande Boucle, à sa fin. Cette 19ème étape est consacrée pour une dernière fois à une plante, l'orchis de mai, qui doit son nom à sa période de floraison. Entretien avec le botaniste Olivier Escuder, du Museum national d'Histoire naturelle.

 Une orchis de mai en floraison. Angr CC BY-SA 3.0


L’Orchis de mai est une espèce d’orchidée qui aime la lumière et qui pousse dans les prairies humides peu amendées ou des zones marécageuses. On la trouve du niveau de la mer jusqu’à 1 800 m. d’altitude.

L'espèce est en très forte régression suite à la diminution des zones humides et des prairies non amendées. Elle est classée NT : Espèce quasi menacée et figure à l'annexe II de la Cites. Elle est protégée en Bretagne, Centre et Haute-Normandie. La dégradation de son environnement en fait une espèce menacée sur notre territoire !


Sciences et Avenir 23/7/2014 - MNHN - Wikipedia - Champignon.ChampYves

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le Campagnol commun (Microtus arvalis, aussi appelé Campagnol ordinaire ou Campagnol vulgaire) est une espèce de petits rongeurs, de la famille des Muridés. Il partage aussi les noms de Campagnol des champs, Campagnol fauve ou campagnol tout court, avec d'autres espèces.

 
Factumquintus CC BY-SA 3.0


Comme son nom l'indique, c’est dans les champs de nos campagnes que l’on peut rencontrer le Campagnol des champs.

Ce petit mammifère d'une dizaine de centimètres semble anodin, pourtant il bat tous les records ! Il creuse les galeries de son habitat qui peuvent atteindre six mètres de long. Dès l’âge de 12 jours, la femelle peut commencer à mettre bas de 2 à 12 petits par portée et ce, 3 à 4 fois par an. Cependant, sa durée de vie est courte : de 6 mois et jusqu'à 16 mois en nature mais dépasse rarement 1 an.


MNHN 2/7/2014


Animal plutôt nocturne, le campagnol est omnivore mais son régime alimentaire est essentiellement composé de végétaux. C’est un affamé qui mange 2 fois son poids par jour !

Tous les trois à quatre ans, on assiste à une pullulation des campagnols qui peut durer plusieurs mois. Les densités d’individus peuvent alors atteindre les 1000 campagnols à l’hectare. Ces nombreuses naissances profitent à de nombreux prédateurs et notamment les rapaces diurnes ou nocturnes comme les faucons, les buses, les Chouettes hulottes ou encore les Hiboux moyens-ducs.

Ces pullulations font des dégâts aux cultures qui occasionnent l’utilisation de poisons anticoagulants qui empoisonnent également leurs prédateurs naturels comme le Milan royal, dont les effectifs ont fortement chuté au cours de la dernière décennie.

Dans cet entretien en vidéo tourné par Sciences et Avenir, le mammalogiste Patrick Haffner (Muséum national d'Histoire naturelle) présente le petit rongeur aux airs de souris à la courte queue. L'animal d'une quinzaine de cm de long est extrêmement nombreux dans nos campagnes, même si on l'y observe très peu puisqu'il passe le plus clair de son temps dans son terrier. Sciences et avenir 23/7/2014

Description Le campagnol des champs a un corps trapu et arrondi. Sa queue est plus courte ou égale à la longueur de son corps. À l'age adulte, la longueur de la tête et du corps varie entre 9 à 13 cm, la queue de 3 à 4,5 cm pour un poids de 18 à 50 g. (Photo : La taille de la queue est  bien plus petite que celle de la souris. Arronax50 CC BY-SA 3.0)

Habitat:  Il fréquente des milieux ouverts, prairiaux ou des lisières forestières. Le campagnol des champs vit dans des terriers. Il creuse des galeries avec de nombreuses ouvertures béantes reliées en surface par des coulées où il dépose ses crottes.

Alimentation : Il se nourrit de plantes herbacées ou de graines prélevées à la surface du sol, ce qui en fait un ravageur de plantes cultivées. Les plantes attaquées sont principalement les céréales, l'artichaut, l'endive, la laitue et la chicorée. Il consomme les parties aériennes des céréales, luzernières, cultures porte-graines, prairies.

 En vergers, la base des troncs est rongée. Il est vecteur potentiel de maladies à incidence humaine ou animale telles que l'échinococcose, la leptospirose ou le virus de Hanta. Il est recommandé de porter des gants pour toucher tout animal vivant ou mort. (Photo : Entrée de terrier d'un Campagnol des champs non loin d'un arbre dont la base du tronc a été rongée. José-Manuel Benito CC BY-SA 2.5)

Reproduction : Les effectifs suivent un cycle annuel auquel se superpose parfois un cycle de pullulation. Le cycle est minimal après l'hiver, croissant rapidement en mai-juin, et maximal en septembre-octobre. Un démarrage précoce de la reproduction au printemps et un niveau de population relativement élevé en fin d'hiver annoncent une pullulation.

Le cycle de pullulation se décompose en 4 phases :

- basse densité (2 à 3 ans ; 0 à 10 individus/ha)
- croissance (1 à 2 ans)
- forte densité (1 à 4 ans ; 1 200 individus/ha)
- déclin (1 à 2 ans).

Le taux de reproduction est élevé : 3 à 6 portées annuelles de 4 à 5 jeunes (en moyenne) par femelle.



C'est une espèce qui peut-être hôte et "réservoir" d'un ver cestode, parasite.  (Echinococcus multilocularis), qui peut contaminer l'homme Ses principaux prédateurs sont les mustélidés, le renard et les rapaces.

Les chiens et chats peuvent les chasser, les manger et devenir vecteurs pour l'homme de l'échinococcose alvéolaire (Image Cycle d'Echinococcus granulosus. Toxicotravail (version française) / domaine public



Limitation des populations : Les tourteaux de ricin peuvent être utilisés en traitement répulsif à répandre à l'automne.

Il existe également des pièges. Certains arboriculteurs enfouissent directement du soufre dans le sol autour des arbres, les campagnols et mulots n'aiment pas son odeur et délaissent la zone.



Sciences et avenir 24/7/2014 - MNHN - Wikipedia

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
21e et dernière étape du tour de France de la biodiversité : le parc zoologique de Paris.

Le Parc Zoologique de Paris a été créé en 1934 par le Muséum national d’Histoire naturelle. Il vient d'ouvrir à nouveau ses portes après six années de fermeture et une complète rénovation. Son rocher emblématique domine de ses 65 mètres des paysages reconstituant les biotopes d’origine des animaux.

Pour la deuxième année consécutive, le Muséum national d’Histoire naturelle s'est associé à France Télévisions et au Tour de France pour sensibiliser les téléspectateurs à la richesse du patrimoine naturel. Ainsi, tous les jours pendant le Tour, à la prise d’antenne de chaque étape, un spot télévisé a présenté une espèce animale ou végétale de la région traversée par les cyclistes. Le dernier spot tranche avec l'habitude et est consacré au parc zoologique de Vincennes.

MNHN 2/7/2014


Son rocher singulier domine de ses 65 mètres des paysages reconstituant les biotopes d’origine des animaux.[/b] Le bien-être de ces derniers est au centre des préoccupations des soigneurs-animaliers. [b]Ce qui explique l’absence de certaines grosses espèces, dont les bonnes conditions en captivité n’étaient pas réalisables dans ce projet.

Le parcours immersif du visiteur traverse cinq régions du monde : la Patagonie, la plaine Sahel-Soudan, l’Europe, la Guyane et Madagascar. Les 180 espèces d’animaux, deviennent de véritables ambassadeurs de leurs milieux naturels.

Le Parc Zoologique de Paris les étudie et participe à des programmes d’échanges entre zoos pour mieux les protéger. Parmi ces programmes de recherche, on peut citer notamment l’organisation sociale des babouins ou le cycle de reproduction des femelles des grands hapalémurs.

[/b]
Sciences et avenir 23/7/2014



[b]Le Muséum et le Parc Zoologique de Paris participent à la conservation des espèces et  offre ainsi une vision de la biodiversité que nous, les humains, serions bien avisés de respecter et de conserver
.[/b]

Quelques-unes des espèces représentées au parc zoologique de Paris, auparavant plus connu sous le nom de zoo de Vincennes.

PATAGONIE Le puma, Puma concolor puma, est un mammifère carnivore de la famille des Félidés. Peu vivre  jusqu'à 15 ans. Lire la suiteL'otarie à crinière, Otaria flavescens, appelée "lion de mer", n’est pas un poisson, mais un mammifère. Elle possède des poumons et ne respire pas sous l’eau. Très à l’aise en milieu aquatique, elle plonge en retenant sa respiration. Lire la suite Le manchot de Humboldt, Spheniscus humboldti, est un oiseau qui "vole sous l'eau",  vivant sur les zones côtières d’Amérique du Sud. Lire la suiteLe pudu des Andes, Pudu puda, est un petit mammifère vivant dans les forêts denses d’Amérique du Sud. À l’image des autres cervidés, le mâle pudu a de petits bois pointus qu’il perd chaque année. Lire la suite
SAHEL-SOUDAN Le lion, Panthera leo, est un mammifère de la famille des Félidés. Contrairement à ce que l’on pense, il s’agit en fait du deuxième plus grand félidé, après le tigre, mais du plus grand carnivore du continent africain. Lire la suite Le babouin de Guinée, Papio papio, est un primate de la famille des Cercopithécidés vivant dans la savane africaine. Il passe la plupart de son temps au sol. Il peut parcourir jusqu’à 8 km sur quatre pattes et ne grimpe dans les grands arbres que pour dormir. Lire la suite Le grand koudou, Tragelaphus strepsiceros, est un mammifère herbivore de la famille des bovidés vivant dans la savane arborée africaine. Lire la suite Le rhinocéros blanc, Ceratotherium simum, est l’une des deux espèces africaines de rhinocéros et compte elle-même deux sous-espèces, l’une dite "du Nord" (RDC et Centrafrique), l’autre "du Sud" (Afrique du Sud). Lire la suite
EUROPE Le lynx d’Europe, Lynx lynx, également appelé lynx boréal, est le plus grand félin d’Europe pouvant peser jusqu’à 38 kg. Une autre espèce est présente en Europe, sur la péninsule ibérique : le lynx pardelle (Lynx pardinus). Lire la suite Le loup d’Espagne, Canis lupus signatus, également appelé loup ibérique, est un mammifère carnivore de la famille des canidés pouvant peser jusqu’à 45 kg. Il vit principalement dans les forêts, montagnes et steppes du nord de l’Espagne et se nourrit de petits vertébrés. Lire la suite La Loutre d’Europe, Lutra lutra, est un mammifère carnivore de la famille des mustélidés pouvant peser jusqu’à 11 kg. Elle vit dans les mares, étangs et rivières et se nourrit principalement de poissons et d’amphibiens. Lire la suite Le glouton, Gulo gulo, parfois comparé à un petit ours, ne fait cependant pas partie de la même famille. En effet, le glouton est davantage apparenté à la loutre et au furet. Lire la suite
AMAZONIE-GUYANE  Le jaguar, Panthera onca, est un mammifère carnivore de la famille des félidés vivant dans les forêts humides d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. Il est le plus grand félin d’Amérique et le troisième plus grand félin au monde derrière le lion et le tigre. Lire la suite Le singe laineux (Lagothrix lagotricha) est un primate de la famille des Atélidés vivant dans les forêts tropicales humides d’Amérique du Sud. Les poils épais, frisés et doux sont absents de la face interne de sa queue. Elle est ainsi entièrement préhensile. Lire la suite Le lamantin, Trichechus manatus manatus, aussi surnommé "vache de mer" est un mammifère vivant dans les zones côtières et les rivières d’Amérique du Sud. Lire la suite La tortue mata-mata, Chelus fimbriatus, est une espèce de tortue d'eau douce aux écailles épineuses et striées. Elle présente des caractéristiques physiques très spécifiques par rapport aux autres tortues. Lire la suite
MADAGASCAR Le fossa ou cryptoprocte féroce, Cryptoprocta ferox, est le plus gros mammifère carnivore et le plus redoutable prédateur de Madagascar. Lire la suite La grenouille tomate, Dyscophus guineti, est un amphibien de la famille des microhylidés vivant dans les forêts primaires de Madagascar. Lire la suite Le petit hapalémur, Hapalemur occidentalis, est un lémuridé, endémique de Madagascar. préfère les forêts humides à bambous. Lire la suite Le propithèque couronné, Propithecus coronatus, appelé aussi "Sifaka couronné", est un mammifère de la famille des Indriidés. Une tradition malgache voit dans cet animal la réincarnation des ancêtres : il est tabou de le toucher et de le tuer. Lire la suite



Sciences et avenir 25/7/2014 - MNHN - Parc Zoologique de Paris (texte et photos)

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...