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Canada : une catastrophe écologique derrière le pétrole bitumeux de l'Alberta

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Le sable bitumineux est vu par beaucoup comme une alternative aux gisements de pétrole. Une étude commandée par le Canada, un des principaux producteurs, révèle que la pollution s’accumule dans le pays. Au niveau des lacs autour des exploitations, le taux actuel d’hydrocarbures est par endroit 23 fois supérieur à celui des années 1960.

Le sable bitumineux est-il une énergie d’avenir ? L'enjeu est immense : les réserves potentielles pourraient fournir entre 500 et 1.000 milliards de barils de pétrole, selon Total, fortement impliqué dans les exploitations canadiennes. Grâce à ce procédé, le Canada est actuellement le principal fournisseur de pétrole des États-Unis, devançant l'Arabie saoudite. L’une des plus grandes réserves mondiales est située dans l’Alberta, une province dans l’ouest du Canada.

Les gisements de sable bitumineux d’Alberta se décomposent en trois zones : la Peace River, le Cold Lake et la plus grande, l’Athabasca. Elles s’étendent sur 140.000 km2 et 80 % des réserves sont enfouies à plus de 100 m de profondeur. L’extraction du bitume se fait selon deux méthodes : la technique in situ et la technique minière. Pour les dépôts enfouis à plus de 100 m de profondeur, un puits vertical permet d’injecter de la vapeur et de pomper le bitume, c’est la méthode dite in situ. Pour les dépôts proches de la surface, l’exploitation minière est favorisée. Une fois séparé de l’eau et du sable, le bitume est traité dans une raffinerie comme tous les hydrocarbures.

En 2011, la production canadienne s’élevait à 1,6 million de barils par jour, ce qui représente 1,5 % de la production mondiale de pétrole. Pour 2020, les exploitations prévoient de doubler la production totale et fournir ainsi 3 % de la production mondiale de pétrole brut. Si les réserves de sable bitumineux sont clairement une alternative aux gisements d’autres énergies fossiles, une étude montre que la pollution liée à l’exploitation s’accroît dans l’environnement. Commandée par le gouvernement canadien, l’étude révèle en particulier l’effet polluant des sables bitumineux sur les lacs et rivières environnants.

Des scientifiques de l’organisme Environnement Canada et de la Queen’s University de Kingston, dans l’Ontario, ont étudié cinq lacs proches de l’exploitation minière d’Athabasca, ainsi qu’un lac à 90 km au nord-ouest. Dans les six lacs, les taux d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dans les sédiments étaient 2,5 à 23 fois supérieurs à ceux des années 1960, c’est-à-dire avant le début de l’exploitation du sable bitumineux.

Les chercheurs ont par ailleurs comparé les HAP (aérosols) des lacs à ceux du bitume de l’exploitation d’Athabasca pour déterminer la source des hydrocarbures retrouvés dans les sédiments. En effet, les incendies de forêt ou simplement l’érosion naturelle des dépôts de bitume pourraient être des sources de rejet d’HAP dans les eaux. « La concordance entre l’augmentation des taux d’HAP et la période d’exploitation des mines suggère fortement que l’extraction et le raffinage des sables bitumineux jouent un rôle dans l’augmentation des taux d’HAP dans ces lacs », affirme Joshua Kurek, l’un des auteurs du rapport. Leurs résultats sont publiés dans les Pnas.

D’autres publications, indépendantes de la requête du gouvernement, avaient déjà fait état de la présence de taux élevés d’HAP et de métaux lourds dans les rivières à proximité de l’exploitation d’Athabasca. Avant l’arrivée de la mine, les taux d’HAP étaient nuls dans les rivières. « Les sédiments lacustres s’accumulent 24 heures par jour et 365 jours par an. Ils deviennent peu à peu une sorte de moniteur de surveillance de l'environnement, car ils collectent les polluants »,explique John Smol, coauteur.

Les niveaux croissants d’HAP n'ont pas affecté les algues et les petitsinvertébrés. Au contraire même, ils ont prospéré. Cet essor est attribué à une augmentation de la température de l’air. À Fort McMurray, près de la mine, elle a augmenté en moyenne de 1,65 °C depuis 1960. Mais prolifération des algues ou pas, la pollution liée à l’exploitation du sable bitumineux est toxique. Le gouvernement de l’Alberta a annoncé qu’un réseau de surveillance des polluants serait mis en place dans la région.

Les zones de sable bitumineux proches de la surface sont exploitées via des mines à ciel ouvert. Pour atteindre le sable, il faut retirer la couche superficielle de terre, qui sera stockée et réutilisée pour la réhabilitation du site. Des trous sont réalisés et les mottes prélevées sont mélangées à de l'eau pour être transportées par pipeline vers une usine où le bitume est séparé du sable. ©️ Colin O'Connor, Greenpeace

Effarant : voyez la désolation du paysage dans la photo ci-dessous... Auparavant cette région était arborée... !

Les sables bitumineux d'Alberta constituent l'une des plus importantes réserves au monde. Le Canada entend produire 3 % du pétrole mondial d'ici 2020. Mais cette production entraîne une pollution aux HAP des lacs et rivières environnantes. Avant l'installation des mines, la région était couverte d'arbres. Actuellement, seuls 4.800 km2 de réserves sont exploitables par la technique minière, ce qui représente 0,1 % de la forêt boréale canadienne. L’exploitation minière actuelle en Athabasca s’étend sur environ 600 km2 soit près de 0,02 % de la forêt boréale canadienne. ©️ Greenpeace, Rezac


FUTURA SCIENCES 9/01/2013

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MONTREAL - Suncor, le premier groupe pétrolier du Canada, a annoncé mercredi le rachat de la participation du français Total dans un projet d'usine de transformation de pétrole des sables bitumineux de l'Alberta (ouest) qu'il a décidé de suspendre pour des raisons économiques.

Suncor a indiqué dans un communiqué qu'il avait racheté la participation de Total dans le projet Voyageur pour un montant de 515 millions de dollars afin d'obtenir le plein contrôle des actifs du partenariat. Dans la foulée, Suncor a précisé qu'il suspendait le projet de construction de cette usine d'une capacité de 200.000 barils par jour, qui devait convertir le bitume extrait de deux gisements pour les transformer en hydrocarbures conventionnels. La décision fait suite à un examen stratégique et économique conjoint initié à la fin de 2012 par Suncor et Total, a indiqué Suncor.

Cette décision intervient alors que le pétrole lourd extrait en Alberta se vend au rabais, faute d'oléoducs suffisants pour l'exporter vers les Etats-Unis, pays où la production monte par ailleurs en flèche grâce au pétrole de schiste léger extrait dans l'Etat américain du Dakota du Nord.

Depuis 2010, la conjoncture a changé considérablement, de sorte qu'il devient difficile de justifier le projet d'usine de valorisation Voyageur sur le plan économique, a dit le PDG de Suncor, Steve Williams. C'est pourquoi nous avons entrepris un examen approfondi du projet pour déterminer s'il satisfaisait à notre critère de croissance rentable à long terme.

Total avait investi en décembre 2010 1,75 milliard de dollars canadiens dans trois projets de Suncor dans les sables bitumineux de l'Alberta et avait notamment fait l'acquisition de 49% du projet d'usine Voyageur, dont la construction est interrompue depuis la crise financière de 2008-2009.




ROMANDIE 28/3/2013

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MONTREAL (Québec) - La société TransCanada a annoncé jeudi le lancement des procédures pour la construction d'un oléoduc de 4.400 km devant acheminer le pétrole des sables bitumineux albertain (ouest) à la côte atlantique du Canada.

TransCanada Corporation a le plaisir d'annoncer qu'elle ira de l'avant avec le projet Oléoduc Énergie Est de 1,1 million de barils par jour après avoir conclu des contrats sur le long terme avec des producteurs et raffineurs de pétrole, a déclaré le groupe dans un communiqué. Ce projet, qui suscite une vive opposition au Québec, doit être finalisé en 2018.

L'échéancier présenté par TransCanada indique que les autorités canadiennes compétentes seront approchées dès la fin de l'année. Notre gouvernement a pour priorités la création d'emplois, la croissance économique et la prospérité économique durable, a réagi le ministre d'Etat, Rob Moore, dans un communiqué.

Des initiatives comme celle-ci permettraient aux raffineries canadiennes de traiter beaucoup plus de pétrole canadien à des prix qui pourraient être plus bas, d'améliorer la sécurité énergétique du Canada et de rendre notre pays moins dépendant du pétrole étranger, a fait savoir pour sa part le ministre fédéral des ressources naturelles, Joe Oliver, dans un communiqué.

Le Canada dispose des troisièmes réserves mondiales d'or noir, derrière l'Arabie saoudite et le Vénézuela, avec environ 170 milliards de barils.

L'exportation de ce pétrole non-conventionnel --dont l'exploitation, très polluante, est dénoncée par les mouvements écologistes-- bute toutefois à l'engorgement des oléoducs d'Amérique du Nord. Et le projet Keystone XL, un méga-pipeline entre l'Alberta et le golfe du Mexique, doit toujours être tranché par le président américain Barack Obama qui ne semble pas convaincu par sa pertinence.

Dans ce contexte, TransCanada avait lancé en avril un appel aux fournisseurs de pétrole de l'ouest canadien pour sonder leur intérêt à investir dans un oléoduc acheminant le brut vers la côte Est. La période d'appel de soumissions exécutoires s'est révélée concluante et a confirmé le fort soutien du marché au projet d'oléoduc avec des contrats contraignants à long terme pour transporter environ 900 000 b/j de pétrole brut de l'Ouest canadien vers les raffineries et terminaux d'exportation de l'Est du Canada, a souligné TransCanada.

Le projet Oléoduc Énergie Est prévoit la conversion d'un gazoduc de 3.000 km de long transportant actuellement du gaz naturel et la construction d'un nouveau tronçon de 1.400 km, du sud-ouest de Montréal à Saint-Jean (province du Nouveau-Brunswick), sur le littoral atlantique.

Dès cette annonce, des groupes écologistes et citoyens ont promis de batailler ferme pour empêcher le projet de se concrétiser. Nous ne pouvons pas construire une nation autour d'un projet qui empoisonnera l'eau, violera les droits des Premières Nations et aggravera la crise climatique qui déjà cause des catastrophes dans le monde entier, a réagi le coordonnateur de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace, Keith Stewart.

De son côté, TransCanada a promis de mener des études techniques et environnementales poussées, ainsi que de consulter les parties prenantes intéressées telles que les Premières Nations et les Métis (Amérindiens, NDLR), les propriétaires fonciers, les collectivités et les gouvernements provinciaux et fédéral.


ROMANDIE 1/8/2013

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Des centaines de manifestants et des écologistes amérindiens ont créé une barrière humaine, mardi dernier, destinée à bloquer le matériel prévu pour l'extraction de pétrole dans leurs terres tribales, à partir des sables bitumineux en Alberta, au Canada. La police est intervenue pour dégager le passage des camions en arrêtant 20 manifestants.


 CREDIT: AP


La tribu "Nez Percé" est propriétaire d'une partie terrain dans le nord de l'Idaho et a investi dans deux unités de purification de l'eau de la rivière y passant. De plus, la rivière a été désignée par le gouvernement fédéral comme étant un corridor sauvage et "scénique" et s'est engagé à maintenir son caractère sauvage et conserver les rivages en l'état, sans aménagement....

La tribu craint que cette zone vierge soit "marquée" par l'augmentation des convois d'équipements pour l'exploitation d'une énergie sale : les sables bitumineux. La crainte est de voir transformer cette zone sauvage et pittoresque en un important corridor industriel.

Les tribus indigènes sont déjà souvent les premières victimes de l'exploitation des énergies sales. Un déversement massif de pétrole issu de sables bitumineux en Alberta, en juin, a  tué chaque plante et chaque arbre qu'il a touché dans les zones humides et où chasse des membres des Premières Nations, le peuple Dene Tha'. Lors de la marée noire de BP en 2010, le pétrole huileux a envahi les marais du Bayou à Pointe du Chêne où vivaient 700 personnes de la tribu. Les autochtones de l'Alaska craignent que les forages pour le pétrole augmentent là aussi et ce qui pourrait arriver à leur terre en cas d'un déversement majeur. 

Et quand les terres des tribus de ne sont pas menacées par la production d'énergies sales, elles voient encore leur mode de vie menacé par l'érosion côtière et les sécheresses...


Cliquez ICI pour voir la liste des tribus établies au Canada



CARE2 10/8/2013 - Climate Progress 7/8/2013

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MONTREAL - Le groupe pétrolier américain Chevron a annoncé vendredi le succès des forages d'exploration menés dans une région de l'ouest canadien riche en gaz de schiste, disant déjà produire quelque 210.000 m3 d'hydrocarbures par jour.

Chevron a percé 12 puits d'exploration à 200 km au nord-ouest de la capitale de la province d'Alberta, dans le gisement de Kaybob Duvernay, et les premiers résultats sont encourageants, a déclaré dans un communiqué le vice-président du pétrolier américain, George Kirkland.

Cinq puits ont d'ores et déjà été reliés à des raffineries et quatre autres le seront prochainement, pour une production initiale qui atteint 7,5 millions de pieds cubes (212.350 mètres cubes) par jour, est-il précisé.

Chevron produit déjà 1.300 barils quotidiens de condensats, du gaz qui se liquéfie lors de son pompage et devient du pétrole léger, dans ce champ pétrolier canadien.

La performance des puits et les taux de condensats dépassent nos attentes et renforcent notre détermination à aller de l'avant, a fait valoir Jeff Shellebarger, président de la division de Chevron spécialisée dans l'exploration en Amérique du nord.

Chevron possède des permis d'exploitation pour une zone de 130.000 hectares sur le gisement de Kaybob Duvernay.


romandie 26/10/2013

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MONTREAL - La province de Terre-Neuve-et-Labrador, qui concentre la plupart des champs pétroliers de la côte atlantique canadienne, a annoncé lundi un moratoire sur la fracturation hydraulique, technologie nécessaire à l'exploitation des hydrocarbures de schistes.

Notre première préoccupation est la santé et la sécurité de nos concitoyens, a expliqué à la presse le ministre terre-neuvien des Ressources naturelles, Derrick Dalley, après avoir annoncé le moratoire devant le parlement local.

Cette décision permet un équilibre entre développement économique et protection environnementale, a-t-il fait valoir.

Province située à l'extrême est du Canada, Terre-Neuve a produit l'an dernier 72 millions de barils de pétrole conventionnel (200.000 barils par jour) à partir de plateformes offshores situées dans l'Atlantique nord.

En plus de ces gisements conventionnels, du pétrole de schistes --c'est-à-dire emprisonné dans la roche-mère-- a récemment été localisé sur la côte occidentale de l'île canadienne et au moins 12 puits exploratoires étaient en projet.

Le gouvernement terre-neuvien a toutefois décidé d'imposer un moratoire sur la technologie de fracturation hydraulique, contestée pour son coût environnemental supposé, car il veut mener des consultations publiques avant d'aller plus loin. Le ministre Dalley a dit ignorer combien de temps ce moratoire durerait.

Avec cette décision, Terre-Neuve rejoint le Québec, autre province canadienne ayant interdit en 2011 le recours à la fracturation.

Le territoire francophone a cependant ouvert la porte ces derniers mois à un assouplissement du moratoire, pour permettre, uniquement pour l'instant, l'exploration pétrolière dans le golfe du Saint-Laurent, et en particulier sur l'île d'Anticosti, qui regorgerait de 30 à 40 milliards de barils de pétrole de schistes.


romandie 5/11/2013

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Une pyramide de soufre – dont on saisit la taille ­colossale au vu des installations de chantier – couvre plus de 1 kilomètre carré. Extrait des hydrocarbures après raffinage, cet élément toxique est stocké à l’air libre au nord de Fort Mc­Murray, capitale pétrolière de l’ouest canadien.


 La forêt boréale est la première victime de la ruée vers l’or noir. Certains sables bitumineux reposent à seulement quelques mètres sous terre. Des millions de sapins, ­mélèzes et thuyas sont abattus avant l’arrivée des pelleteuses, qui creuseront de gigantesques carrières pour récupérer les sables gorgés d’hydrocarbures. Les ­gisements de l’Alberta s’étendent sur 142.000 kilomètres carrés, une surface ­supérieure à celle de l’Angleterre.

 2 tonnes de schiste pour obtenir un baril de 159 litres de pétrole.  A l’état brut, le sable bitumineux a la forme d’une ­galette dure. Pour séparer les ­hydrocarbures du sable et de l’argile, on les chauffe à 500 °C dans une ­enceinte privée d’air. La vapeur, ­distillée, devient un pétrole, dit «non conventionnel», très visqueux. Pour le transporter, on ajoute de l’hydrogène ou des sous-produits du raffinage. Ainsi pour sortir l’équivalent de cinq barils de pétrole, il faut consommer 159 litres de pétrole, 10 tonnes de schiste  et environ 5.000 litres d’eau.

D'énormes grues récoltent les hydrocarbures Avec son godet capable d’arracher d’un coup jusqu’à 100 tonnes de sables bitumineux, cette grue charge en quelques pelletés les camions Caterpillar. En Alberta, la moitié des hydrocarbures sont récupérés de la sorte, comme dans une mine à ciel ouvert.

 La valse des énormes camions CaterpillarLes énormes camions Caterpillar, capable de transporter jusqu’à 400 tonnes de matières premières dans leur bennes, attendent d’être chargés dans une carrière de sables bitumineux. En arrière fond, un bassin de décantation où stagnent les résidus boueux de l’exploitation des hydrocarbures. 

Construction d’une unité de traitement du bitume Une fois nettoyés et séparés du sable et de l’argile, les hydrocarbures y sont chauffés à 500°C dans une enceinte privée d’air. La vapeur distillées, devient une pétrole dit “non conventionnel” très visqueux. Pour le rendre plus fluide afin de le transporter, on y ajoute de l’hydrogène ou des sous produits du raffinage.

 Des bassins de décantation stockent les boues résiduellesUne fois nettoyés et séparés du sable et de l’argile, les hydrocarbures y sont chauffés à 500°C dans une enceinte privée d’air. La vapeur distillées, devient une pétrole dit “non conventionnel” très visqueux. Pour le rendre plus fluide afin de le transporter, on y ajoute de l’hydrogène ou des sous produits du raffinage.

 Une barge tente de récupérer les boues d'hydrocarburesCette barge est équipée de pompes qui tentent de récupérer une partie des hydrocabures dans les boues issues du traitement des sables bitumineux. Mais, ce genre d’intervention ne permet nullement de lutter contre la pollution qui atteint des niveaux phénoménaux. Il aurait ainsi plus de 1.000 milliards de mètres cubes de boues nausébondes dans la province de l’Alberta.

 Les boues résiduellesLes boues résiduelles issues de la transformation du bitume sont stockées dans des bassins de décantation. L’eau y présente une salinité très élevée et contient de nombreuses substances toxiques (acides, métaux lourds, dilluants…) visibles en surface, sous forme d’inquiétantes taches de couleur.

 Les réservoirs insalubresLes réservoirs insalubres, grands comme de véritables lacs, couvrent plus de 170 kilomètres carrés de l’Alberta. Dans certains cas, comme ici, ils finissent par être comblés. Le coût de la remise en état de l’ensemble des surfaces souillés dépasserait les 10 milliards de dollars selon le ministère de l’Environnement de l’Alberta.


Source : Lien / link 14/11/2013 - Photos : Ashley Cooper / Corbis

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Montréal (AFP) - Entre web-documentaire et jeu vidéo, "Fort Mc Money" propose dès le 25 novembre aux internautes de participer aux débats et de faire valoir leurs arguments sur la question de l'exploitation pétrolière au Canada et ses conséquences environnementales et sociales.

L'idée est originale. Plutôt que de livrer aux téléspectateurs un documentaire figé et orienté, "Fort McMoney" laisse chacun se forger sa propre opinion sur les avantages ou les inconvénients d'une exploitation pétrolière hors du commun, dans une région souvent rude du nord Canadien.


 Entre web-documentaire et jeu vidéo, "Fort McMoney" propose dès le 25 novembre aux internautes de participer aux débats et de faire valoir leurs arguments sur la question de l'exploitation pétrolière au Canada et ses conséquences environnementales et sociales. (c) Afp


Communauté de la province de l'Alberta (ouest du Canada) à un peu plus de 400 km au nord d'Edmonton, Fort McMurray, surnommée "FortMcMoney" dans le documentaire, respire le pétrole et contribue pour 7% du volume total de gaz à effet de serre du Canada.

Le pétrole y est extrait des sables bitumineux dont les écologistes dénoncent une exploitation aux effets dévastateurs pour l'environnement. Début octobre, 21 prix Nobel avaient jugé "l'impact désastreux sur les changements climatiques" de ces pétroles non conventionnels. A l'inverse, le Canada met en avant son autonomie énergétique.

Une fois entré dans ce jeu documentaire gratuit, le joueur spectateur explore trois facettes de cette région hors du commun, "l'industrie, le social et l'environnemental", explique le créateur et réalisateur français David Dufresne, installé à Montréal depuis deux ans.

 Fort McMoney - NF / Youtube 4/11/2013

Ce documentaire cherche "à vous attirer au-delà" d'un récit unilatéral et au fur et à mesure du déroulé chacun va "faire en sorte que ses convictions l'emportent".

Pour cela le spectateur pose ses propres questions à tous les acteurs clés de ce documentaire, les patrons des compagnies pétrolières, le maire de la ville, les tenanciers de bars, les travailleurs parqués dans des baraquements sommaires ou divers lobbyistes. Au total ce sont des centaines de combinaisons qui ont été imaginées par les concepteurs.

Comme dans un jeu vidéo, le "joueur" progresse et va franchir des étapes. Tous les dimanches soirs et en fonction du vote des participants, la ville va bouger, l'environnement du documentaire sera modifié en fonction de la majorité et ceci sur 4 semaines. "La ville de Fort McMurray est reproduite virtuellement et va évoluer en fonction de l'interactivité", souligne M. Dufresne.

A travers ce jeu-documentaire, "l'idée est de dire aux spectateurs +prenez-vous en mains+. Que fait-on du pétrole et que fera-t-on quand il n'y aura plus de pétrole?", explique M. Dufresne.

Le réalisateur a signé le web-documentaire "Prison valley" sur l'industrie pénitentiaire aux Etats-Unis et pour lequel il a décroché un prestigieux prix World Press en 2011.

Le défi pour la réalisation de ce nouveau web-documentaire était de "toujours faire en sorte que le jeu soit au service du documentaire" et non l'inverse. Il fallait garder toute la force au sujet en juxtaposant l'exploitation des sables bitumineux pour la production de pétrole nécessaire à une des principales économies mondiales et l'impératif environnemental.

 tyler ramstad / Youtube 20/9/2013

Pour accéder à "Fort McMoney", décliné en anglais, français et allemand pour offrir un accès très large à travers le monde, les joueurs se connectent indifféremment avec leur compte Facebook ou Twitter ou simplement par leur identifiant de courrier électronique.

Grâce au partenariat passé avec la télévision publique Radio-Canada et aux grands quotidiens, le Süddeutsche Zeitung, Le Monde et le Globe and Mail, le documentaire sera accessible depuis les sites de ces médias qui consacreront régulièrement une couverture à la problématique des sables bitumineux.

La réalisation a nécessité 60 jours de tournage pour un budget de 870.000 dollars (620.000 euros). L'essentiel du financement est assuré par l'ONF (Office national du film du Canada) et par la télévision franco-allemande Arte.


Sciences et avenir 25/11/2013

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WASHINGTON - L'exploitation à ciel ouvert des sables bitumineux d'Athabasca dans la province de l'Alberta, à l'ouest du Canada, serait deux à trois fois plus polluante et risquée pour l'environnement et la santé humaine qu'estimé initialement, selon une étude canadienne publiée lundi aux Etats-Unis.

Cette recherche montre que les émissions d'hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) calculées initialement pour autoriser l'exploitation des sables bitumineux de la région d'Athabasca sont probablement trop faibles, notent les auteurs de ces travaux parus dans les Comptes-rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS).


 
Dévastation de l'environnement, de la terre, de l'eau et de l'air. Le plus grand projet d'énergie industrielle dans le monde est l'extraction de pétrole brut à partir des sables  bitumineux trouvés sous la forêt boréale vierge de l'Alberta, Canada. Ce qui représente l'équivalent de la  superficie de la Floride ou de l'Angleterre. L'industrie et le gouvernement mettent l'argent avant la santé et la sécurité de ses habitants et de l'environnement. L'extraction des sables bitumineux demandent trois barils d'eau pour traiter un baril de pétrole extrait. 90% de cette eau devient si toxique qu'elle doit être stockée dans des bassins de décantation. Malheureusement, ces étangs polluent régulièrement par lixiviation le troisième plus grand bassin hydrographique dans le monde. L'épuisement de l'eau, l'exploitation, sa privatisation et la contamination sont parmi les problèmes les plus importants auxquels l'humanité de ce siècle doit faire face.  SustainableGuidance 27/4/2011 - 

Nous avons notamment découvert que les estimations officielles des émissions d'un groupe particulier de ces substances toxiques (HAP) utilisées dans les études d'impact environnemental sont trop basses, ce qui fait que la possibilité d'un risque pour la santé humaine et l'environnent a été sous-estimée, précise Frank Wania, professeur de sciences environnementales à l'Université de Toronto (Canada), qui a conduit cette étude.

Pour parvenir à ces conclusions ces chercheurs ont analysé les données sur les émissions de HAP rejetées directement dans l'atmosphère par l'extraction du bitume et également celles provenant de l'évaporation des bassins de décantation, qui pourraient être une source beaucoup plus importante de ces contaminants dans l'air qu'estimé, explique-t-il.

 Envoyé spécial : pour quelques barils de plus. Jean-François Belley 24/5/2013

Les auteurs de l'étude ont également comparé les estimations officielles d'hydrocarbures et leur densité dans la région d'Athabasca à celles de 200 pays dans le monde. Ils ont constaté que ces estimations avaient été largement sous-estimées: elles étaient quasiment les plus faibles, même inférieures à celles du Groenland où il n'y a pas d'exploitation d'hydrocarbure.

Ceci est un autre indicateur que les estimations officielles d'émissions de HAP de l'Alberta sont inexactes et incomplètes, souligne le professeur Wania.

Mais celui-ci note aussi une évolution encourageante depuis ces toutes dernières années puisque l'agence environnementale fédérale canadienne, en collaboration avec le gouvernement de la province d'Alberta, a accru ses activités de surveillance de l'impact de l'exploitation des schistes bitumineux dans cette région.


 

Simon Lapointe 13/12/2013


En 2010, un rapport d'experts de l'académie canadienne des arts, des lettres et des sciences, la Société Royale du Canada, concluait à des impacts minimaux du développement des sables bitumineux sur la qualité de l'air de la région à l'exception des problèmes posés par les émissions toxiques d'oxyde d'azote les deux dernières années. Le contrôle de ces émissions et le risque d'acidification régionale demeurent des préoccupations valables, ajoutaient ces experts.

Le potentiel de pollution de ces hydrocarbures est une source majeure d'inquiétude des groupes américains de protection de l'environnement opposés au projet d'oléoduc Keystone XL, entre l'ouest du Canada et les raffineries du Golfe du Mexique aux Etats-Unis.


 

Ina Voyages 9/7/2012


Le Département d'Etat américain a publié vendredi un rapport d'étape qui conclut à l'absence d'impact significatif sur la plupart des ressources le long du tracé proposé du projet. Le président Barack Obama devra trancher.

Les schistes bitumineux de l'Alberta représentent la troisième plus grande réserve prouvée de pétrole brut dans le monde. Elle devrait contribuer pour 2.280 milliards de dollars canadiens au Produit intérieur brut du pays de 2010 à 2035.

Actuellement, la plus grande partie du bitume est extraite à ciel ouvert, ce qui nécessite d'enlever la végétation et entraîne une perte d'habitat, de couloir de migration pour les oiseaux et de zones de reproduction pour la faune sauvage.

Le plus grand gisement exploitable de bitume s'étend sur 4.800 kilomètres carré. Il s'agit de celui d'Athabasca et des environs de la région de Fort McMurray, dans le nord-est de la province.

Le processus d'extraction du bitume en surface et jusqu'à cent mètres de profondeur consiste à le séparer des autres éléments formant ces sables bitumineux avec de l'eau chaude à haute pression. L'eau chargée des résidus de l'extraction est acheminée dans des bassins de décantation. Elle contient de petites quantités de résidus de bitume, du sable, de l'argile, des métaux dissouts et des composants organiques, notamment les HAP dont seize sont classés comme d'importants polluants par l'Agence américaine de protection de l'Environnement (EPA).


 
Ce paysage du ciel, remplace désormais la forêt boréale... Et ce n'est pas fini... 
Mad Kent 11/12/2012



romandie 3/2/2014

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MONTREAL - Le groupe pétrolier québécois Pétrolia a évité l'interdiction de forage au nord de la péninsule gaspésienne au Québec (est du Canada) que voulait imposer la municipalité de Gaspé pour éviter les risques de pollution de l'eau.

Le groupe Pétrolia a indiqué mardi attendre la publication prévue pour le 31 mars prochain de l'étude hydrogéologique, commandée par le gouvernement du Québec, avant de reprendre le forage, tout en se félicitant de la décision de justice déboutant la ville de Gaspé.

 
Par Steve Martel 11janv.2014


Tout en soutenant l'exploitation pétrolière, la municipalité avait décidé fin 2012 dans son réglement d'interdire les procédés de fracturation pouvant altérer la qualité de l'eau des nappes phréatiques ou en surface, selon le jugement de la cour supérieure du Québec.

Au tribunal, la ville de Gaspé réclamait la reconnaissance d'une distance minimale entre les forages et les sources d'eau potable mais le jugement rappelle que le conseil municipal ne pouvait pas décider d'un réglement qui contrevienne aux décisions du gouvernement du Québec en matière de réglementation et d'exploration des ressources naturelles.

La société Pétrolia a indiqué mardi qu'elle différait ses forages jusqu'à la publication fin mars de l'étude hydrogéologique commandée par le gouvernement du Québec.

 Par Martin Poirier 28Sept.2012


En attendant, Pétrolia a promis de tenir informée la municipalité de Gaspé sur ses travaux et de (ses) actions en matière de santé, de sécurité et de respect de l'environnement, selon Myron Tétreault, Pdg du pétrolier.

Pétrolia --qui avait suspendu ses opérations dans le projet Haldimand-- a identifié 7,7 millions de barils récupérables proches de la ville de Gaspé, sur des concessions que la société québécoise détient à parts égales avec une société française appartenant directement à la famille Bouygues.

 

graffici 13Sept.2012


Romandie 11/Févr./2014

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Les Indiens de la tribu Athabasca de Fort Chipewyan expliquent la pollution subie par la province d'Alberta, troisième réserve au monde de sable bitumeux.

La province d'Alberta au Canada a vu démarrer il y a une dizaine d'années l'exploitation gigantesque du pétrole bitumeux. C'est par cette riche province pétrolière, la troisième réserve au monde, que François Hollande a commencé dimanche 2 novembre sa visite d'Etat au Canada. Quel est le bilan écologique dans cet espace plus grand que la forêt amazonienne ? France 2 y a rencontré des exploitants et des habitants.

 Francetv info 3/11/2014


Deux millions de barils de pétrole sortent chaque jour des usines qui traitent les sables bitumeux, une exploitation qui nécessite trois fois plus d'énergie que pour l'extraction du pétrole conventionnel. De l'eau, beaucoup d'eau et des produits toxiques sont aussi nécessaires pour extraite le pétrole bitumeux notamment dans les bassins de décantation.

Pierre 16/3/2007


Les Indiens de la tribu Athabasca installés à Fort Chipewyan en disent long sur la pollution que la région a subie depuis quelques années : des poissons empoissonnés au plomb et à l'arsenic remplissent la rivière, disent-ils. Les autorités canadiennes n'en ont cure, les prévisions d'exportation et de d'exploration sont à l'ordre du jour malgré diverses manifestations dans le pays et aux Etats-Unis.


Francetv info 3/11/2014

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Montréal - Les mouvements d'opposition à l'exploitation pétrolière menés par les écologistes et les Amérindiens constituent une menace croissante à la sécurité du Canada, estime la police fédérale dans un rapport interne jugé effrayant par Greenpeace.

Les environnementalistes, caractérisés comme des extrémistes par la police, posent une menace criminelle réelle contre l'industrie pétrolière canadienne, selon ce document confidentiel des services de renseignement de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), obtenu mercredi par l'AFP et datant de janvier 2014.


 RuptlyTV 2/2/2015 : Le dénonciateur de la NSA, Edward Snowden, a averti les Canadiens d'un nouveau projet de loi anti-terrorisme proposée par le gouvernement de Stephen Harper Pour en savoir plus, contactez: cd@ruptly.tv et/ou http://www.ruptly.tv

Le secteur énergétique canadien, qui représente 10% du PIB national, est avant tout dépendant de l'extraction du pétrole d'Alberta (ouest), mais son impact environnemental élevé est régulièrement dénoncé par divers groupes de pression, au Canada et à l'étranger, bien que minimisé par les producteurs d'hydrocarbures.

A travers le mouvement anti-pétrole, les forces de l'ordre canadiennes et les services de renseignement ont noté le développement d'une frange extrémiste et violente pan-nationale opposée idéologiquement à l'industrie pétrolière, met en garde la GRC dans ce rapport. Une douzaine d'incidents violents sont répertoriés entre 2006 et 2013, allant d'une bombe contre le véhicule d'un cadre de l'industrie pétrolière à l'incendie de six voitures de la GRC lors de manifestations contre les gaz de schiste.

Selon la GRC, cette opposition est constituée d'activistes pacifiques ainsi que de militants et d'extrémistes violents qui se sont alignés sur des extrémistes autochtones violents, surtout dans les provinces du Nouveau-Brunswick, d'Ontario et de Colombie-Britannique, où des projets de gaz de schiste et d'oléoducs ont suscité l'ire d'une partie de la population.

De fait, la police fédérale s'inquiète que l'exploitation des matières premières au Canada constitue une des premières préoccupations de nombreuses communautés indigènes. Premières Nations (Amérindiens), Métis et Inuits représentent 4,3% de la population canadienne.

Chiffres à l'appui, la gendarmerie dénonce l'influence financière étrangère venant de fondations philanthropiques américaines, accusées de soutenir financièrement les mouvements écologistes. Cela peut enflammer un environnement déjà tendu, est-il noté. Abondamment citée, l'ONG environnementale Greenpeace a jugé réellement effrayant ce document de 44 pages car toute personne qui se sent concernée par le réchauffement climatique est assimilée à un potentiel +extrémiste anti-pétrole+.

Keith Stewart, un des responsables de Greenpeace Canada a indiqué à l'AFP craindre que l'adoption d'une nouvelle loi antiterroriste, à l'étude au Parlement, ne permette aux services de renseignement de conduire un espionnage d'État contre n'importe quel opposant à l'industrie pétrolière.


----->Tout a été dit par Keith Stewart : la tendance semble bien de criminaliser les défenseurs de l'environnement et pas seulement au Canada (idem pour les amis des animaux) ! Alors que c'est le contraire qui devrait être : celui des entreprises qui polluent ou tuent... Uniquement au nom du profit !

Romandie 18/2/2015

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Montréal - Le producteur d'hydrocarbures Nexen, filiale canadienne de la société publique chinoise CNOOC, a été contraint samedi de suspendre les opérations de 95 oléoducs, alors que la compagnie faisait l'objet d'une enquête sur une fuite de cinq millions de litres de pétrole dans la forêt boréale en Alberta (Ouest).

L'autorité albertaine de l'Énergie (AER) a ordonné la suspension immédiate de 15 permis d'exploitation d'oléoduc, qui nécessite l'arrêt de 95 pipelines qui transportent du gaz naturel, du pétrole brut, de l'eau salée, de l'eau douce et de l'émulsion.

Pour pouvoir reprendre ses activités, Nexen --que le Chinois CNOOC a acquis en 2013 pour 15 milliards de dollars-- devra prouver que ses installations peuvent être utilisées en toute sécurité, selon le communiqué de l'AER.

Nous n'accepterons rien de moins que des preuves concrètes, a indiqué le PDG de l'AER, Jim Ellis, assurant que la protection de la sécurité publique et de l'environnement étaient la priorité absolue de la province de l'Alberta.

En juillet, Nexen avait découvert une fuite dans ses installations de Long Lake, au sud de Fort MacMurray, coeur de l'industrie pétrolière canadienne en Alberta.

Avec cinq millions de litres (31.500 barils) de liquide bitumineux (mélange lourd d'eau usée, de sable et de pétrole) déversés, il s'agissait de la seconde plus importante marée noire d'Alberta et l'un des accidents pétroliers les plus graves en Amérique du nord, selon les médias canadiens.


Romandie 30/8/2015

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