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Changement climatique: ce que mesure et prévoit la science : nature, faune, flore, océans...

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Rio de Janeiro (AFP) - La température pourrait augmenter de 3 à 6 degrés Celsius au Brésil d'ici à 2100, une situation aggravée par un manque de pluies, révèle une étude de scientifiques brésiliens diffusée dimanche sur le site d'informations G1.

Le cours des fleuves importants du pays et l'approvisionnement des nappes phréatiques, dont dépend l'alimentation des sources en eau potable, pourraient être affectés par cette hausse de température, selon ce premier rapport d'évaluation des changements climatiques.

Le rapport estime que les niveaux d'émissions de gaz à effet de serre restent trop élevés.


 La température pourrait augmenter de 3 à 6 degrés Celsius au Brésil d'ici à 2l00, une situation aggravée par un manque de pluies, révèle une étude de scientifiques brésiliens diffusée dimanche sur le site d'informations G1. (c) Afp


En Amazonie par exemple, en 2100 la température pourrait augmenter de près de 6 ºC et la distribution des pluies chuter de 45% dans la région. Déboisements et brûlis pourraient continuer à changer drastiquement le cycle hydrologique de la forêt amazonienne en prolongeant la saison sèche et en altérant la distribution des pluies dans le pays.

"Ce sont des prévisions dans des conjonctures extrêmes d'émissions de gaz à effet de serre. Si en 30 ans nous ne changeons pas le taux actuel, la température moyenne annuelle dans le pays augmentera de 1 ºC", explique Tércio Ambrizzi, de l'Université de São Paulo (USP) cité par G1. Dans ce contexte, l'agriculture et le secteur énergétique du Brésil seraient fortement touchés avec le risque d'une brusque chute du Produit intérieur brut (PIB).

Le rapport montre que les changements climatiques réduiront la productivité de presque toutes les cultures agricoles existantes au Brésil aujourd'hui. Cela entraînera des pertes économiques provoquées par des gelées ou des sécheresses dans l'agriculture de quelque 7 milliards de reais (2,4 milliards d'euros) par an, d'ici à 2020. Les cultures de soja perdraient 20% de leur productivité d'ici à sept ans et 24% d'ici à 2050.

Divisé en trois volumes, le document élaboré par 350 chercheurs brésiliens sera présenté officiellement lundi à Sao Paulo pendant la 1ère Conférence nationale sur les changements climatiques.

Les données ont été recueillies avec l'aide du "Modèle brésilien du système terrestre", premier système brésilien de simulation du climat mondial, qui comprend des caractéristiques détaillées du Brésil et du continent sud-américain.


SCIENCES ET AVENIR 8/9/2013

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Paris (AFP) - Le mammouth laineux, qui a disparu progressivement de la surface de la Terre il y a 10.000 ans, a vu son histoire démographique fortement affectée par les changements climatiques, montre une analyse génétique publiée mercredi.

Ces grands herbivores, parfaitement adaptés au froid et à un paysage de steppe aride, étaient très répandus au Pléistocène supérieur (entre 116.000 et 12.000 ans), sur une grande partie de l’hémisphère Nord.


 Le mammouth laineux, qui a disparu progressivement de la surface de la Terre il y a 10.000 ans, a vu son histoire démographique fortement affectée par les changements climatiques, montre une analyse génétique publiée mercredi. (c) Afp


Mais, comme à la fin de la dernière ère glaciaire, il y a 10.000 ans, la période de réchauffement précédente, il y a quelque 120.000 ans, a coïncidé avec un important déclin de leur population, selon cette analyse. Les mammouths se sont alors retrouvés confinés dans de petites poches d'habitat favorable.

L'équipe de chercheurs suédois et britanniques conduite par Eleftheria Palkopoulou (Muséum suédois d'histoire naturelle, Stockholm) montre également que l'Europe a été peuplée par un type génétiquement distinct de mammouth, qui a été remplacé par les mammouths de Sibérie il y a environ 30.000 ans. L'étude est publiée dans la revue Proceedings B de la Royal Society britannique.

Les chercheurs ont séquencé l'ADN de fossiles de mammouths découverts dans le nord de l'Eurasie et en Amérique du Nord. "Nous avons constaté que la période chaude d'il y a quelque 120.000 ans a provoqué un déclin et une fragmentation des populations, conforme avec ce que nous pouvions attendre pour des espèces adaptées au froid, comme le mammouth laineux", a déclaré Eleftheria Palkopoulou.

Cette fragmentation a conduit selon les chercheurs au développement d'un type distinct de mammouth en Europe, qui a disparu lors de la deuxième moitié de la dernière période glaciaire.

"Il apparaît que les changements environnementaux ont joué un rôle important dans l'histoire démographique du mammouth laineux, les périodes chaudes limitant son habitat et les périodes froides conduisant à l'expansion de la population", ont conclu les chercheurs.

Reste à déterminer pourquoi le mammouth laineux a pu survivre dans des poches de territoire aux précédentes périodes interglaciaires, mais pas à celle de l'Holocène, époque qui a commencé il y a 10.000 ans. Les chercheurs y voient "la clé pour comprendre le mécanisme derrière son extinction finale".


SCIENCES ET AVENIR 11/9/2013

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PARIS - Hausse moyenne de près d'1°C de la température mondiale depuis un siècle, montée du niveau de la mer, vagues de chaleur et fonte des glaces: le Giec va faire le point, la semaine prochaine, sur les manifestations du réchauffement climatique.

- LA TEMPERATURE MONDIALE a déjà augmenté de plus de 0,8°C depuis le début du XXe siècle et va continuer à augmenter d'ici la fin du siècle, de façon plus ou moins importante selon les émissions de gaz à effet de serre, rappellera le résumé du cinquième rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), qui sera dévoilé vendredi au terme de quatre jours de validation à Stockholm.

La première décennie du XXIe siècle (2001-10) a été la plus chaude depuis 1881, a rappelé en juillet l'Organisation météorologique mondiale (OMM), avec une température moyenne à la surface des terres et des océans estimée à 14,47°C soit un écart de +0,47°C par rapport à la moyenne sur 1961-1990.

Les efforts actuels pour limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES) mettent la planète sur une trajectoire de +3°C à +5°C, selon un récent rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement, alors que la communauté internationale a officiellement retenu l'objectif de +2°C maximum.

Dans son nouveau rapport, le Giec va confirmer -- avec 95% de certitude selon une version provisoire du résumé contre 90% dans le rapport de 2007 -- le rôle majeur des activités humaines dans ce réchauffement.

- LES EVENEMENTS METEOROLOGIQUES EXTREMES tels que les pluies torrentielles ou les vagues de forte chaleur se sont multipliés et devraient être de plus en plus fréquents avec le réchauffement, avait indiqué le Giec dans un rapport spécial publié en novembre 2011, le travail le plus complet sur ce sujet discuté.

Selon un rapport de 18 équipes scientifiques publié début septembre dans le Bulletin of the American Meteorological Society, le réchauffement a contribué à la moitié des phénomènes météorologiques extrêmes sur la planète en 2012, comme les sécheresses et l'ouragan Sandy aux Etats-Unis, la fonte record des glaces arctiques ou les pluies diluviennes en Grande-Bretagne, en Australie, dans le nord de la Chine et au Japon. Ce lien devrait être confirmé dans le prochain rapport du Giec qui va notamment tenter, dans son volume sur les impacts qui sera publié en 2014, de mieux régionaliser ses constats.

- LA FONTE DE LA BANQUISE ARCTIQUE, qui couvre 15 millions de km2, a atteint un record durant l'été 2012, se réduisant encore par rapport au précédent record de 2007. Il est de plus en plus probable, estiment les climatologues, de voir l'océan Arctique libre de glace d'ici 2050. Une opportunité économique pour le transport maritime qui voit de nouvelles voies navigables s'ouvrir, ainsi que pour les prospecteurs pétroliers et de minerais, mais une menace de pollution pour ce milieu jusqu'ici relativement épargné.

- LA FONTE DES GLACIERS D'ALTITUDE, notamment ceux de l'Himalaya, menace l'approvisionnement en eau de nombreuses régions (Inde du nord, Chine). Les glaciers dans les Andes tropicales ont perdu entre 30% et 100% de leur surface en 30 ans, ceux des Pyrénées pourraient avoir disparu en 2050.

- L'ELEVATION DU NIVEAU DES OCEANS s'est accélérée lors des 20 dernières années et va se poursuivre au cours du XXIe siècle, selon la version provisoire du résumé du résumé du nouveau rapport du Giec. Globalement, selon les études publiées les plus récentes, cette élévation est due pour un tiers à la dilatation de l'eau due à l'augmentation de chaleur, pour un autre tiers à la fonte des glaciers de montagne et pour un peu moins d'un tiers à la fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique, le reliquat étant dû au cycle naturel de l'eau. En 2007, le Giec estimait que la hausse moyenne pourrait atteindre 18 à 59 cm en 2100. Des chiffres qui devraient être légèrement revus à la hausse dans le nouveau rapport du Giec.

- LA BIODIVERSITE devrait souffrir du réchauffement, avec 20 à 30% des espèces animales et végétales menacées d'extinction en cas de hausse des températures de 1,5 à 2,4°C par rapport aux 20 dernières années du XXe siècle.


ROMANDIE 21/9/2013

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PARIS - Hausse des températures, montée de la mer, fonte des glaces... Six ans après leur dernier diagnostic sur le réchauffement, les experts du climat du Giec vont présenter la semaine prochaine leur nouvel état des lieux, une piqûre de rappel toujours plus alarmante en vue de l'accord sur le climat attendu en 2015.

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) va, avec ce cinquième rapport publié en quatre temps jusqu'en octobre 2014, livrer le diagnostic le plus complet sur le réchauffement, les impacts attendus et les moyens d'y faire face.

Le premier volume, rendu public le 27 septembre à Stockholm au terme de quatre jours de validation dans la capitale suédoise, va confirmer la responsabilité de l'homme mais aussi l'intensification de certains événements extrêmes et revoir à la hausse la montée attendue du niveau de la mer, selon une version provisoire du résumé obtenue par l'AFP.

Le document, écrit par quelque 250 scientifiques, va (re)mettre en lumière l'urgence d'agir pour espérer contenir le réchauffement à +2°C depuis l'ère pré-industrielle, un objectif adopté par les 195 pays négociant sous l'égide de l'ONU mais qui semble de moins en moins réalisable.

Le Giec est la première pierre sur laquelle le mouvement climatique et toute la politique climatique repose. Cela va devenir le nouveau guide stratégique, comme l'avait été le quatrième rapport publié en 2007, estime Tim Nuthall, de la Fondation européenne pour le climat. En 2007, le Giec avait suscité une mobilisation sans précédent autour du climat, décrochant le prix Nobel de la Paix avec l'ancien vice-président américain Al Gore.

Les plus grands dirigeants de la planète, Barack Obama en tête, s'étaient retrouvés à Copenhague fin 2009 en quête d'un accord. Mais l'échec de ce sommet continue de peser sur les négociations climatiques, désormais tournées vers 2015: un nouvel accord global est promis à cette date lors d'une conférence à Paris.

L'objectif en 2015, a souligné vendredi le président français Hollande, est de parvenir à un pacte mondial sur le climat, en vue de contenir l'évolution de la température en deçà de 2°C à l'horizon 2100.

Sur le fond, le Giec synthétise seulement les connaissances déjà publiées et ne fera donc que confirmer la réalité du réchauffement avec déjà plus de 0,8°C d'augmentation en moyenne depuis le début du XXe siècle.

On répète toujours la même chose... C'est la force de notre communauté, mais c'est aussi parfois pourquoi on lasse, souligne le glaciologue Jean Jouzel, membre du bureau du Giec.

Dans son rapport, le Giec présente quatre scénarios possibles pour la fin du siècle, plus ou moins réchauffant en fonction des gaz à effet de serre qui seront émis dans l'atmopshère. Un seul permettrait de tenir la cible des 2°C. Les trois autres ratent cette cible avec, pour le pire d'entre eux, un réchauffement possible de 2,6°C à 4,8°C.

L'existence d'une pause dans la hausse des températures depuis quinze ans ne remet pas en cause les projections à long terme, a rappelé cet été le service britannique de météorologie. D'autant que les autres indicateurs du réchauffement, eux, ne faiblissent pas, comme la hausse du niveau de la mer, la fonte des glaces en Arctique ou la fréquence des vagues de chaleur.

Depuis 2007, la crise s'est aggravée, estimait récemment Al Gore, jugeant que les événements météorologiques extrêmes liés à la crise climatique sont devenus trop massifs et trop fréquents pour être ignorés.

A partir de lundi, le résumé de ce premier volet va être approuvé ligne par ligne par les représentants des quelque 195 pays membres du Giec. Les deux volets suivants du cinquième rapport (sur les impacts attendus et les moyens de les atténuer) sont attendus au printemps 2014 avant une synthèse globale en octobre 2014.

Avec l'ambition, pour le Giec, d'être cette fois irréprochable. En 2007, quelques erreurs avaient été utilisées par les climato-sceptiques pour remettre en cause la crédibilité d'un réseau qui a depuis réformé certaines procédures pour éviter, selon les termes de Jean Jouzel, l'erreur stupide.


ROMANDIE 21/9/2013

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Stockholm (AFP) - Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) a ouvert lundi à Stockholm une conférence qui doit valider des conclusions alarmantes sur le réchauffement de la planète.

"Les preuves scientifiques du (...) changement climatique se sont renforcées année après année, laissant peu d'incertitudes à part ses graves conséquences", a affirmé le président de l'IPCC, Rajendra Pachauri, à l'ouverture de cette conférence. 

Pendant quatre jours, c'est sur ces preuves que vont plancher à Stockholm les délégués, scientifiques et représentants des gouvernements. L'objectif est de valider la première partie d'un rapport sur le réchauffement de la planète, le cinquième de ce groupe qui a obtenu le prix Nobel de la paix en 2007.

Reposant sur les contributions de 250 auteurs, ce volume va confirmer la responsabilité de l'homme mais aussi l'intensification de certains événements extrêmes et revoir à la hausse la montée attendue du niveau de la mer, selon une version provisoire du résumé obtenue par l'AFP.

Il va mettre en lumière l'urgence d'agir pour espérer contenir le réchauffement à +2°C depuis l'ère pré-industrielle, un objectif adopté par les 195 pays négociant sous l'égide de l'ONU qui semble de moins en moins réalisable.

M. Pachauri a souligné qu'à Stockholm ce texte serait approuvé "ligne par ligne".

Le Giec, créé en 1988 par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue), joue à chaque écrit sa crédibilité scientifique. Depuis qu'en 2007 des erreurs de son propre aveu évitables avaient été utilisées par les climato-sceptiques, il a réformé ses procédures de validation.

Il a promis lundi que le diagnostic serait inattaquable. "Je ne connais pas de document qui ait été soumis à ce genre d'examen minutieux et qui ait impliqué autant de personnes à l'esprit critique, qui ont offert leur perspicacité et leurs conseils", a affirmé le coprésident du groupe de travail qui a signé le document, Thomas Stocker.

Il "se base sur des millions de mesures dans l'atmosphère, la terre, la glace, et depuis l'espace. Ces mesures permettent d'avoir une vue sans précédent et impartiale sur l'état du système climatique", selon M. Stocker.

"Le changement climatique est l'un des grands défis de notre époque (...) Parce que ce changement menace nos ressources primaires, la terre et l'eau, en un mot parce qu'il menace notre seule maison, nous devons y faire face. Cela exige les meilleures informations pour prendre les décisions les plus efficaces", a ajouté M. Stocker, qui est professeur de physique du climat et de l'environnement à l'université de Berne (Suisse).

L'objectif de certains membres de l'ONU est d'arriver en 2015 à Paris à un nouvel accord global sur le climat, après l'échec de la conférence de Copenhague en 2009. Le président français François Hollande vise un "pacte" pour "contenir l'évolution de la température en-deçà de 2°C à l'horizon 2100".

Les deux volets suivants du rapport du Giec (sur les conséquences du changement climatique et sur les moyens de les atténuer) sont attendus au printemps, avant une synthèse globale en octobre 2014.

La ministre de l'Environnement suédoise, Lena Ek, a dit lundi son "admiration" pour le Giec, composé de "plus de mille scientifiques qui travaillent ensemble, qui font du volontariat, pour apporter au monde un message unique sur le changement climatique, et aussi comment le combattre".

L'organisation non gouvernementale Greenpeace a dit s'attendre à un pronostic "sombre", et dénoncé l'inaction des dirigeants de la planète. C'est comme être dans un voiture qui roule à toute allure dans la mauvaise direction, avec les gouvernements qui discutent du partage des sièges et l'industrie des énergies fossiles qui pousse la pédale d'accélérateur au plancher. Il est temps de mettre un coup de frein", a-t-elle écrit dans un communiqué.




sciences et avenir 23/9/2013

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Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) présente ce vendredi des preuves encore plus précises de l'ampleur du réchauffement dans leur 5e rapport, censé guider les pays vers un grand accord international sur le climat en 2015. Avec ce nouvel état des lieux, qui va être publié en quatre temps d'ici l'automne 2014, les scientifiques vont «donner le coup d'envoi du processus» vers ce nouvel accord pour tenter de contenir le réchauffement sous le seuil de +2°C depuis l'époque préindustrielle, souligne Tim Gore, expert pour l'ONG Oxfam International.



Le Giec, co-lauréat du prix Nobel de la paix en 2007, présente vendredi matin le «résumé pour décideurs» du premier volet de son nouvel état des lieux, portant sur les aspects purement scientifiques. Deux volumes (sur les impacts possibles par secteur et par région et les moyens de les atténuer) suivront au printemps 2014 avant une synthèse en octobre 2014.

 Glaciers dans l'archipel norvégien de Svalbard, le 26 février 2008 HAKON MOSVOLD LARSEN AFP/ARCHIVES


Autant de signaux d'alerte attendus pour relancer les négociations internationales sur le climat, toujours en quête d'un nouveau souffle depuis l'échec du sommet de Copenhague en 2009. Un nouvel accord global est désormais promis pour 2015 lors d'une conférence qui devrait avoir lieu à Paris.


Pour ce 5e rapport, le Giec a procédé différemment: «les relations entre économistes et climatologues sont inversées», explique Libération. Jusqu’alors, les économistes élaboraient des scénarios d’émissions de gaz à effet de serre, à partir desquels les climatologues faisaient des simulations de leur impact sur le climat. Cette fois, «ce sont les scientifiques qui ont pris la main. Ils ont réalisé des simulations en fonction de divers niveaux de stabilisation de la teneur en gaz à effet de serre et du climat. Sur cette base, ce sont les économistes qui devront élaborer les scénarios et étudier les contraintes qui permettent d’éviter tel ou tel niveau de perturbation du climat», explique le quotidien.


Les conclusions du Giec risquent de mettre en lumière le peu de marge dont disposent désormais les pays pour atteindre la cible des 2°C, alors que la planète s'est déjà réchauffée d'environ 0,8°C depuis le début du 20e siècle.


Reposant sur les contributions de 250 scientifiques et des études déjà publiées, le premier volume va s'inscrire dans la lignée des quatre rapports précédents. Il devrait confirmer la responsabilité de l'homme, revoir à la hausse la montée attendue du niveau de la mer et l'intensification de certains événements extrêmes (vagues de chaleur, fortes pluies) dans certaines régions, au vu d'une version provisoire du résumé transmise cet été aux délégués.


Ce rapport est «une entreprise massive de transformer des milliers de pages de données en un document pertinent pour les responsables politiques. Ensuite, ce sera aux gouvernements de l'utiliser comme tremplin», précise Vanessa Bulkacz, responsable de la communication pour l’ONG Climate Action Network Europe.

20minutes / AFP 26/9/2013

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Stockholm (AFP) - La responsabilité de l'homme dans le réchauffement climatique est plus certaine que jamais et la température moyenne de la Terre devrait encore grimper de 0,3 à 4,8°C d'ici à 2100, estiment les experts du climat du Giec dans leur nouveau rapport adopté vendredi à Stockholm.

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) revoit aussi à la hausse l'augmentation du niveau de la mer, qui devrait être de 26 à 82 cm d'ici 2100, selon le nouvel état des lieux scientifique sur le changement climatique.


 La responsabilité de l'homme dans le réchauffement climatique est plus certaine que jamais et la température moyenne de la Terre devrait encore grimper de 0,3 à 4,8°C d'ici 2100, selon le nouveau rapport des experts du climat du Giec adopté vendredi à Stockholm. (c) Afp


Pour le Giec, il est désormais "extrêmement probable" que l'influence humaine est la principale cause du réchauffement observé depuis le milieu du 20e siècle, ce qui équivaut à 95% de certitude dans la terminologie très précise du rapport d'une trentaine de pages, synthèse de milliers d'études scientifiques. Dans son dernier rapport, en 2007, cette certitude était de 90%.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans une déclaration télédiffusée lors d'une conférence de presse, a salué le travail du GIEC pour son "évaluation régulière et impartiale" du changement climatique.

"Ce nouveau rapport sera essentiel pour les gouvernements qui oeuvrent à la réalisation d'un accord ambitieux et légalement contraignant sur le changement climatique en 2015".

Concernant l'ampleur possible du réchauffement d'ici la fin du siècle, le Giec a retenu quatre scénarios possibles sans se prononcer sur la probabilité de chacun d'entre eux.

Le Giec estime ainsi probable que la Terre se réchauffe entre 0,3°C, dans le cas le plus optimiste, et 4,8°C d'ici à la fin du siècle par rapport à la température moyenne de la période 1986-2005. La forte incertitude dépendant évidemment en premier lieu des quantités de gaz à effet de serre qui seront émises dans l'atmosphère ces prochaines décennies. La Terre s'est déjà réchauffée d'environ 0,8°C depuis l'époque pré-industrielle.

Seul le scénario basé sur 0,3°C permettrait de contenir la hausse des températures à 2° par rapport à l'ère pré-industrielle, objectif que s'est donné la communauté internationale.

"Limiter le changement climatique va nécessiter des réductions substantielles et durables des émissions de gaz à effet de serre, a insisté dans un communiqué Thomas Stocker, vice-président du groupe du Giec.

Concernant la hausse du niveau de la mer, l'une des conséquences majeures du réchauffement, le Giec revoit à la hausse ses projections: les scientifiques estiment désormais qu'elle peut monter en moyenne de 26 à 82 cm d'ici à 2100 contre 18 à 59 cm dans le rapport 2007. Les climatologues prennent désormais mieux en compte un phénomène encore insuffisamment étudié il y a 6 ans: un écoulement dans les océans des glaciers côtiers du Groenland et de l'Antarctique.

Les experts du Giec s'attendent également à ce que le réchauffement climatique provoque des événements météorologiques extrêmes plus intenses, même si certains aspects ne sont pas encore tout à fait clairs.

"Les vagues de chaleur vont probablement se produire plus fréquemment et durer plus longtemps. Avec le réchauffement de la Terre, nous nous attendons à voir les régions actuellement humides recevoir davantage de précipitations et les régions sèches en recevoir moins, même s'il va y avoir des exceptions", selon Thomas Stocker.

Le Giec, créé il y a 25 ans sous l'égide de l'ONU, lauréat du prix Nobel de la Paix 2007, a pour mission d'établir l'état des lieux du réchauffement pour éclairer les responsables politiques et économiques, mais ne fournit pas de préconisations en tant que tel.

Ce nouveau diagnostic doit guider les négociations internationales sur le climat en vue d'un accord international visé en 2015 pour permettre de tenir l'objectif retenu par les 195 pays impliqués dans ces discussions: contenir le réchauffement sous les 2°C par rapport à l'époque pré-industrielle.

"Nous savons que les efforts mis en oeuvre pour limiter le réchauffement climatique ne sont pas suffisants pour infléchir la hausse des émissions des gaz à effet de serre", a réagi Christiana Figueres, responsable climat de l'ONU.

"Pour sortir l'humanité de la zone de danger, les gouvernements doivent prendre des mesures immédiates et parvenir à un accord en 2015" lors de la grande conférence de l'ONU, que devrait accueillir Paris.


SCIENCES ET AVENIR 27/9/2013

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Aujourd’hui, le Giec rend publics les résultats de son cinquième rapport d’évaluation du climat. Trois nouveaux chapitres sont consacrés aux questions « sensibles ». Mais dans son ensemble, le rapport confirme les grandes lignes du volume précédent. Le climat se réchauffe et, plus de doute possible, l’influence des activités humaines a une grande part de responsabilité.

Le Giec vient de rendre public le premier volet de son cinquième rapport d'évaluation dédié au changement climatique. Ce vendredi matin, à 10 h, le groupe a diffusé le résumé à l'intention des décideurs. L'embargo sur les résultats a été levé, mais il faudra attendre lundi 30 septembre 2013 pour pouvoir consulter librement en ligne le rapport du groupe de travail I. Ce document est consacré aux éléments scientifiques permettant d'évaluer la dynamique du climat passé, présent et futur.

  Dans son rapport de 2007, le Giec prévoyait avec le scénario le plus optimiste une augmentation de la température atmosphérique moyenne de 1,8 °C, et pour le plus pessimiste une augmentation de 4 °C, d’ici 2100. Qu'en sera-t-il dans le cinquième rapport ? ©️ Nasa

Le groupe de travail I fait le point sur les observations, pour l'atmosphère, l'océan, la cryosphère et le niveau des mers, à partir de mesures récentes et plus anciennes. Il dresse ensuite le bilan des perturbations radiatives, évalue les modèles climatiques, et discute les projections à court et long terme. Dans son précédent volume, paru en 2007, le Giec prévoyait pour 2100 une augmentation de la température atmosphérique globale de 1,8 °C pour le scénario d'émission le plus optimiste. Avec le scénario le plus pessimiste la température grimperait de 4 °C. En appliquant ces mêmes scénarios, l'augmentation du niveau moyen de la mer varierait entre 18 et 59 cm d'ici la fin du siècle.

Pour leur nouveau volume, le groupe de travail I a réuni 9.200 publications scientifiques et quelque 259 auteurs ont œuvré à la rédaction. Cette édition comporte trois nouveaux chapitres par rapport à celle de 2007, qui détaillent trois sujets sensibles : le forçage des aérosols dus à leurs interactions avec les nuages, la hausse du niveau des mers et la variabilité décennale des phénomènes climatiques.

  Le graphique du haut indique les moyennes annuelles mondiales de températures et tendance linéaire. L’ordonnée de gauche montre des anomalies de température par rapport à la moyenne 1961 - 1990, et l’ordonnée de droite les températures réelles, toutes deux en °C. Sont présentées les tendances linéaires pour les 25 (en jaune), 50 (en orange), 100 (en violet) et 150 dernières années (en rouge). L’augmentation totale de température, de la période 1850 à 1899 à la période 2001 à 2005, est 0,76 °C ± 0,19 °C. Sur le graphique du bas sont indiquées les tendances mondiales linéaires de températures au cours de la période 1979 à 2005, estimées à la surface (à gauche) et dans la troposphère (à droite), à partir d’enregistrements par satellite. Le gris indique les secteurs dont les données sont incomplètes. ©️ Giec, 2007

- Le premier fournit «un état des lieux précis sur la compréhension du forçage des aérosols, souligné dans le 4e rapport comme l'une des sources majeures d'incertitude sur l'évolution du climat et du cycle de l'eau», commente pour Futura-Sciences Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue et membre du Giec. Le deuxième répond à la demande des gouvernements. «Il décrit les changements passés, actuels et futurs du niveau des mers, de l'échelle globale à l'échelle régionale», explique-t-elle encore. 

- Le troisième chapitre est aussi une réponse à l’attente des dirigeants politiques. «Il traite des phénomènes (moussons, Enso) qui affectent fortement les activités humaines et pour lesquels une évaluation critique de l'état des connaissances a été demandée à la communauté scientifique».

Le forçage des aérosols domine l’incertitude sur le forçage total des activités humaines. En climatologie, un forçage désigne un élément qui perturbe le système, et la réponse du climat est une rétroaction. 

- Les principaux forçages naturels sont les variations de l’ensoleillement et les éruptions volcaniques. 
- Les forçages anthropiques concernent principalement les émissions de gaz à effet de serre, d’aérosols et la modification des surfaces végétales. 

«C'est le forçage des aérosols dû à leurs interactions avec les nuages qui continue de poser problème», nous précise Olivier Boucher, directeur de recherche au CNRS et coordinateur du nouveau chapitre dédié à ce forçage.

  Sur le graphique en haut (A), sont indiqués les forçages radiatifs (FR) moyens à l’échelle mondiale, et leurs intervalles de confiance (à 90 %) entre 1750 et 2005, pour divers agents et mécanismes. La figure illustre aussi le forçage radiatif anthropique net et sa marge d’erreur. Le schéma (B) représente la distribution de la probabilité du forçage radiatif combiné moyen mondial de tous les agents anthropiques présentés dans (A). La distribution est calculée en associant les meilleures estimations et les incertitudes de chaque composant. ©️ Giec, 2007

Ces particules peuvent avoir plusieurs effets. Le plus souvent, les aérosols renvoient le rayonnement vers l’espace, ce qui a un effet refroidissant pour la surface terrestre, c’est l’effet direct. Toutefois, dans les régions nuageuses ou au-dessus de la neige, les aérosols ont peu d’influence directe. On parle alors d’effet semi-direct. Enfin, ces particules jouent un rôle dans la genèse des nuages. Mais suivant leur nombre, l’albédo, et donc l’effet radiatif des nuages, change. C’est bien là que réside la difficulté. Olivier Boucher commente : «Les rétroactions des nuages [en réponse au forçage des aérosols, NDLR] continuent d'être une source importante d'incertitudes dans les modèles. Cela dit, les forçages dus aux gaz à effet de serre sont très bien établis et même si les aérosols compensent une partie de ce forçage, le forçage total reste positif.»

Autre point sensible, cette dernière décennie, le climat ne s’est pas réchauffé aussi rapidement que les climatologues ne le prévoyaient. S’il s’agit d’un sujet actif de recherche, les experts ne sont pas surpris. Olivier Boucher nous explique : «Il y a énormément de variabilité sur des périodes de 15 ans, et ce ralentissement n'est pas très surprenant. D'autres indicateurs du changement climatique (fonte des glaces, réchauffement de l'océan) ne montrent pas de pause. On ne s'attend pas à ce que chaque simulation de chaque modèle traduise ce ralentissement, car le climat est un système chaotique. Il suffit que certaines simulations reproduisent ce ralentissement, ce qui est le cas. »

On l’aura donc compris, dans son nouveau rapport, le groupe de travail I ne revient pas sur les grandes lignes du précédent. Le réchauffement climatique est bel et bien en cours. L’influence des activités humaines est bien sûr sous les projecteurs. «L'impact des activités humaines sur le climat est évalué à l'aide de méthodes de détection et d'attribution. Tous les travaux publiés depuis le 4e rapport montrent sans équivoque l'impact des activités humaines sur le climat, à l'échelle globale (composition atmosphérique, température, niveau des mers) ainsi que pour la plupart des régions (température, précipitations, vagues de chaleur, glace de mer, glaciers)», nous confirme Valérie Masson-Delmotte.


futura sciences 27/9/2013

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Paris (AFP) - Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a comparé lundi le "grand dérèglement climatique" à un "précipice", et averti que si la communauté internationale ne se mobilise pas pour parvenir notamment à un accord en 2015 à Paris, il "s'ouvrira sous nos pas".

"Il y a devant nous un précipice: le grand dérèglement climatique", a déclaré M. Fabius à Paris, lors d'un colloque sur le dernier état des lieux du changement climatique, rendu public par les experts du Giec en fin de semaine dernière à Stockholm. "Nous pouvons encore l'éviter, mais si nous restons inertes ou insuffisamment actifs, le précipice s'ouvrira sous nos pas", a-t-il ajouté.

Paris doit accueillir en 2015 la grande conférence annuelle de l'ONU sur la lutte contre le changement climatique. La communauté internationale s'est donnée comme objectif de parvenir à cette date à un accord ambitieux, contraignant et global sur les limitations de gaz à effet de serre (GES) afin d'espérer contenir le réchauffement du globe à 2°C.

Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), en cas d'inaction sur les rejets de GES, le thermomètre mondial pourrait encore augmenter de près de 5°C d'ici la fin du siècle.

"Paris Climat 2015 ne doit pas être une réunion pour essayer, ce doit être une réunion pour décider", a lancé M. Fabius, tout en reconnaissant que la "difficulté de la tâche est extrêmement grande".

"La crise économique ne facilite pas la prise en compte du long terme" et la "croissance des classes moyennes partout dans le monde et notamment dans les pays émergents entraîne mécaniquement une hausse de la consommation d'énergie", a-t-il détaillé, tout en saluant "des éléments encourageants "comme la "détermination" du président américain Barack Obama.

Le rendez-vous climat annuel de la communauté internationale se déroulera du 11 au 22 novembre à Varsovie. Cette échéance "sera décisive pour poser les bases du futur accord" qui, a-t-il insisté, devra être "universel, ambitieux et comportant des engagements de réduction d'émissions".




SCIENCES ET AVENIR 30/9/2013

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La stratosphère réagit à l’augmentation de la température de l’air à la surface de la Terre. Elle augmente sa quantité de vapeur d’eau, puissant gaz à effet de serre, et contribue donc à l’amplification du réchauffement du climat terrestre.



Une concentration doublée de dioxyde de carbone dans l’atmosphère augmenterait, à elle seule, la température mondiale moyenne de 1,2 °C. Or, le climat est une science dynamique. L’océan, les surfaces continentales et les différentes couches de l’atmosphère répondent à cette modification, et mettent en place des rétroactions qui, in fine, feraient grimper la température moyenne mondiale de 2 à 4,5 °C. La rétroaction du climat à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre est bien connue, mais des incertitudes persistent sur la réponse des nuages aux aérosols, par exemple.

Un modèle de prévision climatique tente de simuler le plus précisément possible toutes ces rétroactions, qui régissent l’évolution du climat. Une équipe de recherche américaine a étudié en détail l’une d'elles, longtemps ignorée par la communauté : elle fait intervenir la stratosphère, qui répondrait à l’augmentation de la température de l’air à la surface terrestre en augmentant sa quantité de vapeur d’eau. La vapeur d’eau étant un puissant gaz à effet de serre, ce mécanisme contribue à l’augmentation de la température de l’air. Cette rétroaction positive, dont l’influence est chiffrée à 0,3 W/(m2.K) par les chercheurs, est détaillé dans la revue Pnas.


    Si les aurores polaires sont observées depuis la nuit des temps, il semble que les nuages noctulescents soient apparus à la fin du XIXe siècle. On peut s'attendre à en voir de plus en plus, si la vapeur d'eau stratosphérique continue d'augmenter. ©️ Capture d'écran, Maciej Winiarczyk, YouTube


Ce processus est déjà connu des climatologues, et bon nombre de modèles climatiques l’incluent dans leurs paramètres. Toutefois, les simulations ne sont pas égales devant cette boucle de rétroaction. En effet, dans certains modèles, la vapeur d’eau stratosphérique n’a aucune influence sur le climat terrestre. D’après Andrew Dessler, principal auteur de l’article, il faut impérativement que tous simulent de façon adéquate le rôle de la stratosphère sur la variation de température à la surface de la Terre. Il explique même qu’une meilleure compréhension du phénomène aiderait à expliquer en partie l'écart entre les prévisions climatiques des différents modèles.

Les variations de la vapeur d’eau ont été évaluées à partir des mesures effectuées par l’Aura Microwave Limb Sounder de la Nasa. Les données montrent qu’un tiers de cette réponse est liée à l’augmentation de la vapeur d’eau entrant dans la stratosphère depuis la tropopause tropicale. Pour le reste, la vapeur d’eau pénètre depuis diverses zones de la tropopause extratropicale.

  Un résumé en image de l'étude réalisée par l'équipe d'Andrew Dessler. ©️ dessler2, YouTube


S’il n’est pas surprenant que ce processus soit en cours, l’équipe est en revanche surprise par l’importance de son impact. D’après cette étude, la formation de la vapeur d’eau stratosphérique, en réponse à l’augmentation de la température à la surface terrestre, serait responsable de 5 à 10 % du réchauffement total résultant de l’augmentation d’émission de CO2. Les scientifiques sont formels, pour une meilleure prévision climatique, la rétroaction de la stratosphère est à prendre en compte et nécessite des analyses plus précises.




FUTURA SCIENCES 2/10/2013

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Réchauffement de l’atmosphère, hausse du niveau de la mer, fonte des glaces… Quel bilan le Giec dresse-t-il du climat actuel dans son nouveau rapport ? La version encore provisoire du document du groupe de travail I est disponible en ligne. En voici quelques grandes lignes décryptées.


Le cinquième rapport du Giec est disponible sur le site officiel de l’organisation depuis lundi. Du moins, la version validée par le groupe de travail I, mais non éditée. Pour certains, ce rapport se veut beaucoup trop alarmiste, comme les quatre volumes précédents. Pourtant dans une étude publiée en février 2013 dans la revue Global Environmental Change, une équipe d’historiens montrait que les prévisions commentées dans les quatre précédents rapports ont finalement toujours été en deçà de ce qu’il s’est réellement produit.

Le nouveau volume est-il trop prudent ou trop extrême ? Difficile de répondre, en tout cas, il se base sur plus de 9.000 publications scientifiques et fournit un bilan de l’état des connaissances sur les sciences du climat. Globalement, le cinquième rapport renforce les résultats du quatrième. Pas de nouvelle piste, mais une grande amélioration des intervalles de confiance pour certains faits. Aujourd’hui, le Giec est sans équivoque. L’Homme est en partie responsable du changement climatique que l’on observe aujourd’hui.

Dans son rapport, le groupe de travail I fait le point sur les observations des paramètres atmosphériques, océaniques et continentaux. Il conclut avec certitude que la température globale moyenne à la surface de la Terre (surfaces terrestres et océans confondus) a augmenté de 0,89 °C sur la période 1901-2012. Ces trois dernières décennies ont été les plus chaudes jamais enregistrées, avec en tête de liste la décennie 2000-2010, cela en dépit du hiatus climatique fortement médiatisé.


   Évolution de l'anomalie de température, basée sur l'observation (ligne noire) ou sur des projections basées sur le scénario RCP4.5 (lignes jaunes). La courbe rouge indique la moyenne de l'ensemble des simulations. En violet, différentes prévisions individuelles sont représentées et la courbe verte donne leur moyenne. Les zones grises le long de l'axe indiquent la présence de forçages extérieurs associés aux volcans. ©️ Giec, 2013


Il est pratiquement certain (c'est-à-dire que la probabilité est entre 99 et 100 %) que l’océan supérieur (de 0 à 700 m) s’est réchauffé sur la période 1971-2010. Par ailleurs, l’élévation moyenne du niveau des mers est, depuis la moitié du XIXe siècle, la plus importante de ces deux derniers millénaires. Sur la période 1901-2010, le niveau moyen global des mers a grimpé de 0,19 m. Le Giec affirme avec un indice de confiance élevé que depuis les années 1970, la dilatation thermique de l’océan et la fonte des glaciers contribuent pour 75 % de cette hausse du niveau moyen.

Autre point d’intérêt : la cryosphère. Ce réservoir joue un grand rôle dans le climat terrestre, puisqu’il influence le bilan énergétique à la surface de la planète, le cycle de l’eau, les échanges de gaz avec l’atmosphère ou encore les variations du niveau des mers. La cryosphère désigne les surfaces terrestres où l’eau est sous forme solide : il s’agit des calottes polaires, des glaciers et dupergélisol pour l’essentiel. Le Giec rapporte que la fonte de la calotte polaire groenlandaise s’est accélérée, atteignant 34 Gt d’eau par an entre 1992-2001, contre 215 Gt/an entre 2002-2011 (l’indice de confiance pour ces valeurs est compris entre 99 et 100 %). En Antarctique, l’incertitude est plus grande, mais le groupe signale que la calotte antarctique aurait perdu 30 Gt/an de masse d’eau durant la période 1992-2001, contre 147 Gt/an sur la période 2002-2011.

L’influence des activités humaines sur le réchauffement climatique ne fait plus aucun doute. Le Giec l’écrit noir sur blanc dans son rapportValérie Masson-Delmotte nous le confirmait une semaine plus tôt : « Tous les travaux publiés depuis le quatrième rapport montrent sans équivoque l'impact des activités humaines sur le climat ». L’évaluation des différents forçages climatiquesest essentielle à la compréhension du climat passé, actuel et bien sûr futur. Le Giec dresse un bilan de l’état des connaissances des différents forçages, et leur expression dans les modèles climatiques.

 La version éditée du cinquième rapport du groupe de travail I du Giec sera disponible au mois de janvier prochain. Sur le site officiel du groupe, on en trouve d'ores et déjà une version provisoire. ©️ Giec

Les modèles numériques utilisés pour ce cinquième rapport se sont complexifiés par rapport à 2007.«Ils décrivent maintenant les couplages entre le climat et le cycle du carbone et ont une meilleure représentation des particules en suspension (aérosols). Plus de modèles représentent quelques aspects de la chimie atmosphérique (ozone dans la stratosphère en particulier). La maille des modèles a aussi été réduite, souvent d'un facteur deux», explique le climatologue Serge Planton à Futura-Sciences.

Pour l’horizon 2100, tous les modèles simulent un réchauffement de l’atmosphère. Selon le scénario le plus optimiste, qui prévoit une augmentation de 2,6 W/m2, la température moyenne de l’airaugmenterait de 0,3 à 0,7 °C. Pour tous les autres scénarios, il est probable (entre 66 et 100 % de chances) que la température atmosphérique moyenne globale excède 1,5 °C par rapport à la période 1850-1900. L’océan continuera aussi de se réchauffer et gagnera entre 0,6 et 2 °C sur les cent premiers mètres de fond, suivant le scénario. Il est très probable que l’océan Austral soit le plus affecté, et il y a plus de 99 % de chances que la circulation océanique Amoc s’affaiblisse au long du XXIe siècle.

Les projections commentées dans le nouveau rapport du Giec sont moins alarmistes que dans le précédent volume. Il est peu probable, qu’à l’horizon 2100, on dépasse la hausse des températures moyennes de 4 °C simulée par le scénario le plus pessimiste du quatrième rapport. Les véritables nouveautés du nouveau document résident principalement dans l’amélioration des degrés de certitude concernant les forçages, les cycles biogéochimiques, les rétroactions climatiques et lesvariabilités naturelles. Il actualise par ailleurs les bilans des observations, qui convergent finalement tous vers le même constat : le climat répond au forçage anthropique et plus rapidement qu’on ne le pensait.


futura sciences 7/10/2013

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Le cinquième rapport du GIEC prédit une hausse de 98 centimètres du niveau moyen des océans d’ici 2100. Quelles conséquences pour les îles ? Une équipe de l’université Paris-sud Orsay s’est penchée sur le sort des 1269 îles appartenant à la France sur tous les continents et sous toutes les latitudes.

Le domaine maritime français inclut notamment 10% des barrières de corail du monde et 20% des atolls. Les chercheurs ont étudié des scénarios d’élévation de 1, 2 et 3 mètres, car les océans ne sont pas plats et la dilatation des eaux n’est pas la même partout, ce qui devrait provoquer des montées plus importantes notamment sous les tropiques.

 Infographie Sciences et Avenir

Grâce aux images satellites et aux relevés topographiques de l’Institut géographique national (IGN), les chercheurs ont pu mettre en corrélation la hausse locale du niveau des mers avec le point culminant des îles. 

Résultat :

- Avec une élévation de 1m, 5% des îles seront submergées, soit 64 terres en moins.

- A 2m, 6% (83 îles) disparaissent.

- A 3m, 12% (156 îles). 60% sont situées en Polynésie Française et en Nouvelle Calédonie. En France métropolitaine, l’île de Kerlouan et l’île du Bec (Finistère nord), Bananec (archipel des Glénan, Bretagne sud) et l’île de Cordouan sur l’estuaire de la Gironde seront englouties au cours du siècle.

En extrapolant les résultats de cette étude aux 180.000 îles existant dans le monde, les chercheurs estiment que de 10.000 à 20. 000 îles devraient disparaître d’ici la fin du siècle.

Sciences et avenir 4/11/2013

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Les chances de contenir le réchauffement climatique à 2°C au cours du siècle diminuent sensiblement, met en garde un nouveau rapport des Nations unies mardi, publié avant la conférence annuelle sur le climat à Varsovie.

"Cet objectif d'une hausse maximum de 2° est de plus en plus hors de portée", a commenté le secrétaire exécutif du Programme des nations unies pour l'environnement (Pnue), l'Allemand Achim Steiner, en présentant ce rapport lors d'une conférence de presse à Berlin. "Le défi auquel nous faisons face n'est pas technique (...), il est politique", a-t-il assuré dans ce texte.

Les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) seront de 8 à 12 milliards de tonnes au-dessus des objectifs en 2020, même si les pays étudiés adhèrent aux accords sur la limitation des émissions, selon ce rapport.

Les scientifiques estiment que si le réchauffement était contenu sous les 2 degrés celsius, les pires conséquences du changement climatique pourraient être évitées, mais selon ce rapport cela impliquerait de réduire les émissions de GES de 14% d'ici à 2020.

Selon ce rapport annuel 2013, les émissions de GES atteindront environ 59 milliards de tonnes d'ici à 2020, un milliard de tonnes de plus que ce qu'estimait l'édition 2012.

L'augmentation est due notamment à de nouvelles données concernant la Chine et à une actualisation de la modélisation.

"Atteindre l'objectif 2°C est d'année en année moins réalisable. Les émissions augmentent constamment, alors qu'elle devraient chuter fortement", a expliqué à l'AFP Oliver Geden, chercheur à la Fondation (allemande) science et politique (SWP). M.Geden a qualifié cet objectif d'"irréaliste", et milite pour son abandon ou sa modification".

Le PNUE estime toutefois qu'il est techniquement encore possible d'atteindre cet objectif. Le rapport note que le secteur agricole, responsable de 11% des émissions de GES, n'est presque pas mis à contribution dans les projets de réduction de ces émissions. Réduire les surfaces labourées et planter des arbres ou des buissons pourrait permettre d'éviter l'émission de 4 milliards de tonnes de GES, selon lui.

Lors de sa conférence de presse, M. Steiner a souligné également la nécessité d'un soutien financier international pour permettre aux pays en voie de développement de constuire ds sources d'énergie renouvelable.

"Si l'Afrique est contrainte, faute d'alternative, de prendre le chemin des énergies fossiles, on ajoute sur les 20 ou 30 ans à venir l'équivalent d'une nouvelle économie chinoise au budget carbone de la planète, au marché mondial du gaz et du pétrole", a-t-il assuré.

Les objectifs fixés pour 2020 semblant de plus en plus difficiles à atteindre, les solutions pour pallier les conséquences du réchauffement climatique vont devenir de plus en plus compliquées et coûteuses, analyse le rapport. "A partir du moment où nous devrons déployer des technologies que le marché ne peut tout simplement pas supporter, ce sera au contribuable de payer", a averti M. Steiner.

Plus de 190 Etats se retrouvent, la semaine prochaine à Varsovie, pour la Conférence climat annuelle, au cours de laquelle ils vont continuer leurs laborieuses négociations qui doivent déboucher en 2015 sur un accord global entrant en vigueur en 2020.

Sciences et avenir 5/11/2013

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Genève (AFP) - L'année 2012 a été marquée par une nouvelle hausse de la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère, à l'origine du réchauffement climatique, et cela ne devrait pas s'arranger en 2013, selon les experts de l'OMM, l'Organisation météorologique mondiale, une agence de l'ONU basée à Genève.

"Les nouvelles ne sont pas bonnes", a déclaré Michel Jarraud, Secrétaire général de l'OMM, en présentant à la presse mercredi le bulletin de l'organisation sur les gaz à effet de serre et concernant l'année 2012.

 Les trois principaux gaz à effet de serre, à l'origine du réchauffement climatique, ont franchi de nouveaux records de concentration en 2012 dans le monde, a annoncé mercredi à Genève l'Organisation météorologique mondiale, une agence de l'ONU (c) Afp



Les trois principaux gaz à effet de serre, à l'origine du réchauffement climatique, ont en effet enregistré de nouveaux records de concentration dans l'atmosphère en 2012 dans le monde.

Les dernières analyses montrent que la concentration de CO2, le gaz à effet de serre d'origine humaine le plus abondant dans l'atmosphère, a progressé de 0,56% entre 2011, précédente année record, et 2012.

Pour le méthane, autre gaz à effet de serre étudié par l'OMM, la hausse est de 0,33% et pour le protoxyde d'azote (N20), la progression est de 0,28%.

Selon M. Jarraud, la "situation ne peut que s'aggraver en 2013, étant donné qu'aucune décision n'a été prise pour arrêter cette tendance à la hausse". "Ce n'est plus une courbe linéaire, a-t-il poursuivi, la hausse s'accélère".

Selon lui, si le monde continue sur cette voie, "la température moyenne du globe à la fin du siècle pourrait dépasser de 4,6 degrés ce qu'elle était avant l'ère industrielle (NDLR, en 1750), et même plus dans certains régions, les conséquences seraient catastrophiques".

Le CO2, ou dioxyde de carbone est le principal responsable du réchauffement climatique. Sa concentration dans l'atmosphère a augmenté en 2012 de 2,2 ppm (parties par million), à comparer avec une hausse de 2,0 ppm en 2011.

La hausse moyenne durant ces 10 dernières années était de 2,02 ppm, et les chiffres de 2012 montrent une "accélération de la tendance". Le CO2 trouve son origine dans la combustion de matières fossiles ou le déboisement.

C'est un gaz qui "demeure dans l'atmosphère pendant des centaines voire des milliers d'années", relève l'OMM, qui ajoute que "la plupart des aspects du changement climatique persisteront pendant des siècles même si les émissions de CO2 cessaient sur le champ".

L'OMM a aussi relevé la hausse de la concentration de méthane (CH4), depuis 2007, alors qu'elle s'était stabilisée "à une valeur proche de zéro" entre 1996 et 2006. L'OMM n'a pas d'explication pour cette hausse, relevée surtout dans l'hémisphère Nord, dans les latitudes moyennes et tropicales. "Il est difficile de dire si cette progression est due à des facteurs humains ou naturels", a indiqué une experte de l'OMM.

Environ 60% des rejets de méthane dans l'atmosphère sont d'origine humaine. Ils sont provoqués par l'élevage de bovins, la culture du riz, les décharges, ou la combustion de biomasse.

Enfin, le 3e gaz à effet de serre à l'origine du réchauffement climatique, est le protoxyde d'azote (N2O). Il se retrouve notamment dans les engrais. Pour ce gaz également, le taux d'accroissement entre 2011 et 2012 (0,9 ppb (parties par milliard) est supérieur à la moyenne des 10 dernières années (0,8 ppb).

Le bulletin de l'OMM a été publié au lendemain d'un rapport d'une autre agence de l'ONU, le Programme des Nations unies pour l'environnement, selon lequel les chances de contenir le réchauffement climatique à +2°Celsius au 21ème siècle diminuent sensiblement.

Ces rapports du PNUE et de l'OMM sont sortis juste avant la tenue, la semaine prochaine à Varsovie, de la Conférence annuelle sur le climat.


sciences et avenir 6/11/2013

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Paris (AFP) - Les variations dans l'activité solaire n'ont joué qu'un rôle mineur, pour moins de 10%, dans le réchauffement global de la planète observé au XXe siècle, contrairement à une hypothèse avancée par certains spécialistes, estime une étude publiée vendredi.

Si la hausse des températures observée depuis plus d'un siècle est principalement attribuée à la concentration croissante de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, certains avancent que la contribution de l'activité solaire dans le réchauffement est "sous-estimée", rappellent les deux chercheurs basés en Grande-Bretagne, dans la revue Environmental Research Letters.

 Les variations dans l'activité solaire n'ont joué qu'un rôle mineur, pour moins de 10%, dans le réchauffement global de la planète observé au XXe siècle, contrairement à une hypothèse avancée par certains spécialistes, estime une étude publiée vendredi.  (c) Afp

La variation de l'activité solaire a été évoquée comme une cause du réchauffement, directement à travers la quantité d'énergie reçue du soleil soit indirectement via le rayonnement cosmique. Ces rayons influeraient sur la formation des nuages, lesquels jouent un rôle sur la quantité de chaleur qui arrive jusqu'à la Terre.

Selon cette hypothèse, en période d'intense activité solaire, moins de rayons cosmiques entreraient dans l'atmosphère, moins de nuages se formeraient et donc la température de la Terre augmenterait, exposent les chercheurs dans un communiqué.

Pour tenter de mieux quantifier l'impact réel des variations de l'activité solaire sur les températures en surface du globe, Terry Sloan (Université de Lancaster) et Arnold Wolfendale (Université de Durham), ont donc comparé le niveau de rayonnement entrant dans l'atmosphère avec les relevés de températures en remontant à 1955.

Bilan, selon eux : ni les variations de l'activité solaire ni son impact en termes de rayonnement cosmique ne peuvent avoir contribué significativement au réchauffement. Cette contribution a probablement été inférieure à 10% au XXe siècle, concluent-ils, dans une étude qui s'inscrit dans ligne des récentes conclusions des scientifiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) publiées en septembre.

Sciences et avenir 8/11/2013

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Paris (AFP) - Les experts du climat du Giec ont mis en ligne lundi la version finale de leur dernier état des lieux de référence sur le réchauffement incluant quelques corrections minimes par rapport à la version approuvée fin septembre à Stockholm.

"Quelques erreurs ont été découvertes par les auteurs après l'approbation et traitées selon le protocole d'erreur du Giec", explique dans un communiqué le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, réseau scientifique créé sous l'égide de l'ONU il y a 25 ans.

 GIEC: Les points essentiels à retenir du volume 1 du 5ème rapport d'évaluation. developpementdurable / Youtube 4/10/2013

Six corrections ont été apportées au résumé pour décideurs du rapport formellement approuvé à Stockholm. Ce rapport, le premier depuis 2007, dresse l'état des lieux des aspects scientifiques du réchauffement et sera suivi de deux autres volets (sur les impacts possibles par secteur et par région et sur les moyens de les atténuer) au printemps 2014 avant une synthèse globale à l'automne 2014.

Les corrections consistent en de petites révisions à la hausse ou à la baisse, selon les cas, dans les chiffres concernant les émissions historiques de gaz à effet de serre (GES) à l'origine du réchauffement.

Dans cette version finale, le Giec estime ainsi que les hommes ont déjà relâché 515 gigatonnes (Gt) de dioxyde de carbone (CO2), en cumulant toutes les émissions d'origine humaine jusqu'en 2011, alors que le résumé adopté fin septembre évoquait le chiffre de 531 Gt.

Cela ne modifie donc pas le message des climatologues sur le fait que les hommes ont déjà émis plus de la moitié des 1.000 Gt qui constitue, selon les scientifiques, "la limite requise" en termes d'émissions cumulées depuis la période 1861-1880 pour contenir de façon probable le réchauffement à moins de 2°C.

Les projections-clé du Giec, sur la hausse possible de la température (+0,3°C à +4,8°C d'ici 2100 selon le rythme des émissions de GES) ou du niveau de la mer (+26 à 82 cm), restent elles inchangées.

Le Giec avait été la cible des climato-sceptiques en 2010 en raison de quelques erreurs relevées dans son précédent rapport de 2007.

Le rapport définitif ainsi que la liste des corrections ont été mises en ligne sur le site http://climatechange2013.org/.


Source : Lien /lien 12/11/2013

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La tendance au réchauffement de ces 15 dernières années est plus importante qu’on le pensait. C’est en tout cas ce que montre une nouvelle étude, dans laquelle la température globale est mieux quantifiée qu'actuellement. L'étude rapporte que l'Arctique joue un rôle dominant dans le réchauffement global.

La moitié du réchauffement climatique a été sous-estimée depuis 1997. La température mondiale est calculée avec les jeux de données d’observations de trois principales structures : la Nasa, la NOAA et le Met Office. Mais déterminer une température globale à partir des réseaux d’observations pose problème, en raison notamment des données manquantes. Les stations de mesure du Met Office par exemple couvrent 84 % de surface terrestre, mais ne sont pas présentes en Antarctique, en Arctique et dans certaines régions africaines.

  En Arctique, il existe peu de stations de mesure de la température de surface. Pourtant, cette région est celle du monde qui se réchauffe le plus rapidement, et qui en conséquence influence grandement le réchauffement global. ©️ United States Navy, DP

Au Met Office, la température globale est calculée à partir des enregistrements in situ (HadCRUT4), sans combler les données manquantes. Cela ne poserait pas tellement de problèmes si les régions omises se réchauffaient à la même vitesse que les régions voisines. Mais ce n’est pas le cas, l’accroissement de la température de l’air en Arctique s’est considérablement renforcé au cours des dernières décennies. Ainsi ne pas prendre en compte des changements du thermomètre de cette région peut avoir d’importantes répercussions sur la précision de la température globale.

Pour combler le manque de données directes en Arctique, une méthode, déjà utilisée par la Nasa, consiste à reconstruire le profil de température de toute la région, en interpolant les données des stations les plus proches. Mais récemment, les chercheurs Kevin Cowtan et Robert Way de l’université de York ont développé une méthode qui utilise les mesures satellitaires pour remplir les zones manquantes. Les résultats avec cette méthode sont édifiants : la tendance au réchauffement est doublée.

  Les données de température du Met Office (courbe au trait fin) par rapport à la reconstruction globale corrigée (courbe au trait épais). Les droites rouges indiquent la tendance au cours des 16 dernières années pour les données respectives. L'image de fond illustre la couverture des données du Met Office, avec des couleurs indiquant l'évolution géographique de la température. L'Arctique se réchauffe beaucoup plus vite que le reste de la planète. ©️ Kevin Cowtan et Robert Way, université de York

Les températures globales recalculées avec cette méthode ne changent pas beaucoup sur une année, mais modifient sensiblement la tendance d’évolution de la température globale sur ces 15 dernières années. Durant la période 1997-2012, les températures du produit HadCRUT4 non modifiées montrent un réchauffement global de 0,05 °C par décennie. En appliquant les corrections satellitaires, l’équipe montre que la tendance double, atteignant 0,12 °C par décennie. Leurs résultats sont publiés dans la revue Quarterly Journal of the Royal Meteorological Society.

Les satellites ne mesurent pas directement la température de surface, mais fournissent par micro-ondes les températures en plus haute troposphère. Ainsi, Cowtan et Way n’utilisent pas directement ces températures, mais plutôt la différence entre les données fournies par les satellites et celles venant du terrain. Ils appliquent pour cela une méthode d’interpolation, dite de krigeage. Un champ de température hybride est obtenu, où lorsque la température est mesurée sur le terrain, la valeur est gardée. Lorsqu’elle n’existe pas, elle est remplacée par la température mesurée par le satellite, convertie en température de surface, par krigeage.

Climat urgence documentaire complet. Olivier TURCHI / Youtube 30/3/2013


En appliquant cette méthode, les données du Met Office affichent une tendance de réchauffement sur la période 1997-2012 légèrement supérieure à celle des données de la Nasa, et très supérieure à celle des données de la NOAA. Deux erreurs intervenant dans les observations peuvent impacter les tendances. Il y a d’une part le manque de données, qui concerne la NOAA et le Met Office, et d'autre part les problèmes liés aux mesures de la température de surface des océans, qui concernent la Nasa et la NOAA.

D’après cette étude donc, si les corrections du Met Office sur la température de surface des océans sont appliquées aux données de la Nasa, la tendance de réchauffement est de 0,103 °C par décennie. En utilisant les données du Met Office et une méthode de reconstruction similaire, la tendance est similaire, de 0,108 °C par décennie. En appliquant les corrections comprenant les données satellites, la température a une tendance de 0,119 °C par décennie.

Le réchauffement climatique expliqué. pifane / Youtube 23/7/2009


La correction des températures apporte plus de précisions sur la tendance globale, mais ne remet pas en cause le ralentissement du réchauffement climatique. Elle rappelle néanmoins une fois de plus que les tendances sur le court terme doivent être traitées avec précaution. L’emballement médiatique autour du ralentissement du réchauffement climatique a incité le Giec à lui consacrer un chapitre entier dans son nouveau rapport. Pourtant, à l’échelle du siècle, il n’y a pas grand-chose d’anormal dans ce palier.


FUTURA SCIENCES 22/11/2013

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Les événements climatiques extrêmes pourraient bien augmenter en Australie, en Asie de l’Est ou dans l'est de l’Afrique. L’océan Indien, qui pilote le climat de ces régions, répondrait au réchauffement climatique en modifiant le régime des vents de surface. En conséquence, l’homologue indien d’El Niño deviendrait plus fréquent, plus intense, ce qui engendre de violentes manifestations climatiques.

Sécheresses, feux de brousse, inondations… l’Australie est régulièrement confrontée à des événements climatiques extrêmes. L’île continent couvre l’équivalent de l’Europe de l’ouest et connaît une étonnante diversité de conditions atmosphériques. Sa position géographique lui confère des climats variés : tropical dans le nord, plutôt tempéré dans le sud et franchement désertique dans tout l’outback. La diversité climatique rend le pays dépendant de sa variabilité pour l’approvisionnement des sources d’eau, l’industrie et l’agriculture. Celle-ci serait principalement gouvernée par les variations de températures de l’océan Indien.

  Les épisodes de sécheresse en Australie sont liés aux phases positives du dipôle de l'océan Indien. Sur ces trente dernières années, 11 événements se sont produits. De plus en plus d'études convergent vers une augmentation de la fréquence de ces phases positives du dipôle. Le parc national du Mungo, au nord de Melbourne (ici en photo) est le premier à en subir les conséquences. ©️ jcolman, Flickr, cc by nc nd 2.0

Centrés dans les tropiques, les modes de variabilité naturelle du climat résultent des interactions entre l’océan et l’atmosphère. Le phénomène El Niño Southern Oscillation (Enso) influence le climat global. En phase El Niño, la ceinture tropicale du Pacifique se réchauffe et les zones de convection atmosphérique se déplacent. Le nord de l’Amérique du Sud, l’Australie et l’Asie de l’Est connaissent d’importantes sécheresses. Enso est le principal mode de variabilité climatique parce que l’océan Pacifique est le plus grand bassin, mais il n’est évidemment pas le seul.

La température des océans tropicaux n’est jamais constante : elle oscille autour d’un état moyen et ce dans chaque bassin. Dans l’océan Indien, le régime de vents génère une différence de température entre les régions ouest et est. Si la température est supérieure à l’état moyen dans l’ouest et inférieure dans l’est, alors l’océan entre en phase dite positive du dipôle de l’océan Indien (IOD). Lorsque c’est l’inverse, le dipôle est en phase négative.

En phase positive de l’IOD, on enregistre davantage de précipitations dans l’ouest de l’océan Indien tandis que d’importantes sécheresses surviennent dans l’est de l’Asie, en Australie et à l’est de l’Afrique. Dans un article paru dans le journal Nature Geoscience, l’équipe du chercheur Wenju Cai confirme que la variabilité du dipôle de l’océan Indien génère des événements extrêmes en Australie.

  Durant la phase positive du dipôle de l'océan Indien, la différence de température entre l'ouest et l'est du bassin s'accentue. L'océan au niveau des côtes africaines se réchauffe tandis qu'il se refroidit au niveau de l'Indonésie. Cette différence de température modifie la circulation atmosphérique, et on observe alors des conditions plus humides dans l'est de l'Afrique et plus sèches en Australie. ©️ CSIRO

L’équipe a d’abord utilisé les modèles climatiques pour reproduire les événements qui ont eu lieu ces 30 dernières années. Ils ont ainsi pu améliorer la capacité des modèles à reproduire fidèlement les processus mis en jeu dans le déclenchement des événements de l’IOD. La formation de la couverture nuageuse dans l’atmosphère, en réponse à l’augmentation de la température de surface de l’océan, a par exemple été améliorée.

Une fois réajustés, les modèles ont simulé les conditions climatiques jusqu’à l’horizon 2100. Les résultats suggèrent qu’un événement positif d’IOD est souvent contrôlé par des vents qui apportent des eaux chaudes en surface à proximité de l’Indonésie. Ils réduisent ainsi la différence de température à travers l’océan Indien et diminuent l’intensité d’un événement positif. Les 54 modèles impliqués dans cette étude convergent vers une tendance à l’affaiblissement de ces vents. L’océan Indien pourrait alors subir davantage de phases positives de l’IOD. Si les vents tendent à disparaître, le dipôle de l’océan Indien oscillera entre des phases positives intenses et des moins intenses, sans passer par des phases négatives.

« La condition moyenne ressemblera à ce qui est actuellement l'état positif, explique Wenju Cai dans un communiqué du Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSRIO). Nous devrons changer nos définitions de références aux nouvelles conditions normales. » D’après les modèles, la différence de température entre les deux régions du dipôle indien devrait s’amplifier et donc intensifier les événements positifs

En phase positive aujourd’hui, l’Australie connaît d’extrêmes sécheresses et feux de brousse associés. L’est de l’Afrique subit d’extrêmes inondations, qui avaient en 1997 provoqué le déplacement de centaines de milliers de personnes.

L’IOD est une variabilité climatique identifiée en 1999. Depuis, bon nombre d’études ont utilisé les données des années passées pour analyser la dynamique du phénomène. À ce jour, peu de projections futures ont été réalisées, cette nouvelle étude fournit donc au moins une première base solide. Avoir une idée des possibles évolutions de l’IOD permettra aux pays directement influencés d’adapter au mieux leurs gestions des ressources, telles que l’eau.

futura sciences 3/12/2013

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Des études montrent que les périodes de réchauffement de la Terre coïncident avec l'augmentation de la taille des reptiles et la diminution de celle des mammifères.

Que diriez-vous de vivre dans un monde peuplé de serpents géants grands comme des bus et de chevaux aussi minuscules que des souris ? Non, il ne s'agit pas là du scénario du prochain Chérie, j'ai rétréci les gosses mais de la description du monde tel qu'il était il y a environ 55 millions d'années et comme il risque de redevenir en cas de réchauffement climatique drastique.

C'est la conclusion à laquelle sont arrivés des chercheurs américains qui ont étudié le lien entre la taille des animaux, des reptiles et le changement de climat. Selon Jonathan Bloch, paléontologue au Musée d'histoire naturelle de Floride, le lien entre les températures et l'évolution des squelettes est évident. Ce sont ses recherches qui ont permis de découvrir en Colombie la trace de tortues vieilles de 60 millions d'années aux dimensions gigantesques. Le crâne du spécimen étudié mesurait 24cm tandis que sa coquille faisait 1,72m.

Et cette tortue n'est pas le seul reptile géant à avoir vécu à cette époque-là. Le scientifique prend l'exemple du Titanoboa cerrejonensis, le plus grand serpent jamais découvert - d'un poids de 1,25 tonne tout de même. "Le serpent qui a essayé de manger Jennifer Lopez dans le film Anaconda n'était pas aussi grand que celui que nous avons trouvé", explique-t-il en guise de comparaison.

Parallèlement à ce gigantisme reptilien, les scientifiques ont constaté que les mammifères ont été frappés de "nanisme", réduisant considérablement leur taille. [/b]Selon le Dr Gingerich, professeur des sciences de la terre et de l'environnement, les mammifères ont connu deux "épisodes" de perte de taille. Selon lui, [b]"le fait que ce phénomène se soit produit deux fois augmente considérablement notre confiance dans la thèse sur le lien de cause à effet qu'il existe entre le réchauffement climatique et la taille du corps chez les mammifères".[/b]

C'est ainsi que, à l'opposé du serpent de la taille d'un car, les scientifiques on trouvé trace de chevaux, les Hyracotherium, taillés comme des petits chiens. Le corps de cette espèce s'était même réduit de 19% au cours d'une période qui aura duré entre 80 000 et 100 000 ans durant l'Eocène.

Selon le Dr Clyde, de l'Université du New Hampshire, ces découvertes auront un impact sur le futur. "Développer une meilleure compréhension de la relation entre le changement de la taille du corps des mammifères et l'effet de serre produit par le réchauffement de la planète au cours du passé géologique peut nous aider à prévoir les changements écologiques qui peuvent survenir en réponse à l'évolution actuelle du climat de la Terre". Les ophiophobes risquent de passer de très mauvais moments...

aTLANTICO 11/11/2013

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Sydney (AFP) - L'année 2013 a été la plus chaude jamais observée en Australie, avec des vagues de chaleur inhabituellement longues et des incendies de forêts dévastateurs.

"Depuis 1910, date à laquelle la collecte des données a commencé, 2013 est l'année la plus chaude", a indiqué le Bureau australien de la météorologie.


 L'année 2013 a été la plus chaude jamais observée en Australie, avec des vagues de chaleur inhabituellement longues et des incendies de forêts dévastateurs. (c) Afp


L'été 2012-2013 a été le plus chaud de tous, avec une vague de chaleur prolongée, entre le 31 décembre 2012 et le 19 janvier 2013, jour où le mercure est descendu pour la première fois sous les 45° dans le pays continent.

Le printemps a également été le plus doux jamais enregistré et seuls deux hivers avaient été plus cléments depuis 1910. Sur toute l'année, la température moyenne s'établit 1,2° au dessus de la moyenne générale.

 2013 a été l'année la plus chaude enregistrée en Australie. Les températures moyennes étaient de 1,20 degré Celsius au-dessus de la moyenne à long terme de 21.8°C, battant le record précédent en 2005 avec 0.17°C - ClimateState 2/1/2014

Le Bureau de la Météo a rappelé que début 2013, la Tasmanie avaient été en proie à des feux destructeurs tandis que plus tard dans l'année, la douceur de l'hiver et la précocité du printemps ont provoqué "dans la région de Sydney les pires incendies depuis au moins 1968".

L'organisme, qui a dû ajouter l'an dernier de nouvelles couleurs à son échelle des températures pour illustrer les pics de chaleur, a indiqué que le réchauffement observé en Australie était conforme aux tendances climatiques planétaires.

Roger Jones, membre d'un groupe de travail intergouvernemental sur le climat, a déclaré que ce réchauffement concernait l'ensemble du pays. Tandis que la hausse moyenne des températures peut paraître bénigne, la cadence des vagues de chaleur s'accélère rapidement", a-t-il souligné.


"La raison pour laquelle les vagues de chaleur sont plus longues et plus fortes n'est pas encore très évidente, mais elles aggravent le risque d'incendie et le stress des animaux, des plantes et des humains de manière plus brutale que les études ne l'avaient anticipé".

Les scientifiques ont également tiré le signal d'alarme sur le fait que cette année exceptionnellement chaude soit intervenue alors qu'il n'y avait pas de phénomène El Nino, qui engendre en Australie sécheresse et chaleur.


Sciences et avenir 3/1/2014

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Une augmentation de la température globale comprise entre 3 et 5 °C serait plausible pour l’horizon 2100. Une étude rapporte que les modèles les plus optimistes seraient ceux simulant le moins bien les mécanismes de formation des nuages. Certains modèles prennent en compte uniquement la convection profonde, modifiant alors complètement la réponse de l’atmosphère au doublement des émissions de CO2 dans l’atmosphère.

Dans son cinquième rapport, le Giec revoyait à la baisse les prévisions d’augmentation de la température globale de l’air. Avec le scénario le plus optimiste, la température grimperait de 0,3 à 0,7 °C à l’horizon 2100. Pour les autres, la tendance est plutôt autour d’une hausse de 1,5 °C. La robustesse des modèles climatiques évolue à mesure que la technologie avance et que les connaissances s’améliorent. Mais le débat sur les prévisions climatiques à venir pour ce siècle reste houleux, et voilà de quoi l’attiser. Une nouvelle étude rapporte qu’avec une meilleure évaluation des changements dans la formation des nuages, les modèles simulent une hausse de la température variant plutôt entre 3 et 5°C.

 Suivant sa forme et son altitude, le nuage peut réchauffer ou refroidir l’atmosphère. Le mécanisme de formation de la couverture nuageuse est l’une des plus grandes incertitudes en prévision climatique. ©️ cremona daniel, Flickr, cc by 2.0



L’étude se concentre sur l’une des plus grandes incertitudes climatiques actuelles : la formation et le rôle des nuages sur l’élévation de la température atmosphérique. Le problème est complexe, car suivant son altitude et son albédo, le nuage peut avoir un effet de réchauffement ou de refroidissement dans l’atmosphère. Les nuages hauts, comme les cirrus par exemple, ont un pouvoir réchauffant important, pouvant aller jusqu’à près de 100 W/m2. Ils sont fins, leur faible albédo laisse donc le rayonnement solaire pénétrer et réchauffer la basse atmosphère. À contrario, des nuages bas ont souvent un fort albédo et une importante émissivité infrarouge, renvoyant donc beaucoup de rayonnement vers l’espace.

La capacité des modèles climatiques à simuler les mécanismes de formation des nuages, liés aux échanges de vapeur d’eau, est très variable. Dans l’étude, menée par une équipe de l’University of New South Wales (Australie), les climatologues montrent que certains modèles ne reproduisent pas correctement les processus. C’est le cas pour les modèles qui simulent une faible réponse de l’atmosphère à un doublement de la concentration de CO2 (par rapport à l’ère préindustrielle). « Lorsque les processus sont corrects dans les modèles climatiques la sensibilité climatique est beaucoup plus élevée », précise Steven Sherwood, principal auteur de l’étude, dont les résultats sont publiés dans la revue Nature.

 Les cirrus ont leur base entre sept et dix kilomètres d'altitude. Ils ont un aspect fibreux et leurs précipitations n’atteignent jamais le sol. ©️ Eryn Blaire, Wikipédia, GNU 1.2


Jusqu’à présent, la sensibilité de la température globale à un doublement du dioxyde de carbone dans l’atmosphère variait de 1,5 °C à 5 °C pour 2100. Mais dans cette étude, l’équipe écarte toutes les estimations les plus optimistes, et conclut que la hausse de la température moyenne sera plutôt comprise entre 3 et 5 °C si la concentration de CO2 atmosphérique doublait par rapport à la période préindustrielle. L’ascension de la vapeur d’eau vers les plus hautes couches atmosphériques serait mal représentée dans les modèles simulant une faible augmentation de la température.

La vapeur d’eau émise à la surface de la Terre est prise dans les courants ascendants atmosphériques. Elle peut monter jusqu’à 15 km d’altitude, se condenser et former de gros nuages convectifs. Mais elle peut aussi quitter le flux ascendant à seulement quelques kilomètres d’altitude et ne pas former de nuages de pluie. Dans la zone de convergence intertropicale, lorsque la vapeur d’eau ne grimpe pas jusqu’à 15 km de haut, elle diminue la couverture nuageuse totale, n’étant plus disponible pour alimenter les nuages convectifs à 15 km. Certains modèles numériques climatiques auraient tendance à ne simuler que le processus de convection profonde, faussant alors la sensibilité de la température globale.

Lorsque seuls les mécanismes de convection profonde sont simulés, plus de nuages sont formés, et la planète reçoit alors moins de rayonnement solaire. Le climat mondial devient moins sensible à l’augmentation du dioxyde de carbone. Or les observations montrent clairement que ce n’est pas le cas dans le monde réel.

En se basant sur les conditions climatiques actuelles, l’équipe a corrigé les modèles climatiques de façon à ce qu’ils simulent mieux l’ascension de la vapeur d’eau dans l’atmosphère. Les simulations forment moins de nuages en haute troposphère, et tous les modèles montrent une nette augmentation de température pour l’horizon 2100, où la tendance est majoritairement vers une croissance de 4°C. «es climatosceptiques aiment critiquer les modèles climatiques, et nous sommes les premiers à admettre qu'ils ne sont pas parfaits, mais ce que nous constatons, c'est que les erreurs sont commises par les modèles qui prédisent un réchauffement moindre, et non ceux qui prédisent un trop fort réchauffement», conclut Steven Sherwood.

F - S 3 JAN.2014

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Faune et flore sont contraintes de s’adapter au changement climatique. Actuellement, on observe une migration de certaines espèces vers les plus hautes latitudes, et d’après une nouvelle étude, en montagne, des communautés grimpent en altitude. Plus mystérieusement, certaines espèces auraient au contraire tendance à se diriger vers de plus basses altitudes.

Certains vont disparaître, d’autres s’adapteront tandis que d’autres prospéreront. Le changement climatique modifie peu à peu l’écologie de tant d’habitats que faune et flore ont déjà amorcé une migration vers des milieux plus appropriés. Le phytoplancton s'exile vers les pôles et les poissons se déplacent à la vitesse climatique, qui dépend des changements locaux de température et de salinité. En montagne aussi, les animaux et les plantes se déplacent. Dans un article paru dans la revue  Plos One, une équipe de l’université de Bâle montre que certaines espèces se trouvent aujourd’hui à plus haute altitude qu’il y a 20 ans.

Dans les Alpes suisses, les plantes, comme la Doronicum clusii à l’image, se déplacent vers le haut en raison de la hausse des températures. ©️ Jörg Schmill, Université de Bâle

De nombreuses études mettent en évidence la migration des animaux et des plantes en réponse au changement climatique. Les homards auraient tendance à s’exiler plus en profondeur. En Europe, certaines espèces d’oiseaux et de papillons ont respectivement migré de 37 et 114 km vers le nord. Dans les massifs montagneux, la réponse de la faune et la flore est un peu différente. Si toutes les espèces tendent à fuir la hausse de température, dans les Alpes, seulement certaines grimpent en altitude.

L’équipe de l’université de Bâle a collecté des données entre 2003 et 2010, sur 214 sites des Alpes suisses, où l’altitude varie de 500 à 3.000 m. Leur analyse montre qu’à 500 m d’altitude, les plantes ont en moyenne bougé de 8 m, les papillons de 38 m et les oiseaux de 42 m. « Une moyenne de huit mètres de dénivelé en huit ans, pour toutes les espèces de plantes, est assez impressionnant car ces communautés végétales sont peu mobiles », commente Valentin Amrhein, l’un des auteurs de l’étude.

  La limite des arbres caractérise souvent un changement de milieu, où les conditions ne sont pas adéquates au développement des arbres. ©️ Crux, Wikipédia, cc by sa 2.5

Cette étude montre que les effets biologiques du changement climatique sont déjà enclenchés, et le rythme d’adaptation de la faune et la flore — en Suisse du moins — est rapide. Toutefois, la migration des espèces est loin d’être homogène et garde quelques mystères. En effet, l’équipe de Bâle rapporte qu’au-dessus de la limite des arbres, aucune espèce de plante ou de papillon ne migre. Cette ligne définit la zone à partir de laquelle les conditions climatiques ne permettent plus aux arbres de se développer. Papillons et plantes vivant au-delà de cette limite auraient même tendance à migrer à de plus basses altitudes.

À ce jour, on ne sait expliquer pourquoi en altitude papillons et végétaux tendent à vivre à de plus basses altitudes. « Il est possible que l'utilisation des sols dans les habitats à proximité de la limite d’arbres l’emporte sur les effets du réchauffement climatique. De nombreux alpages ont par exemple été abandonnés au cours de ces dernières années, explique Tobias Roth, impliqué dans l’étude. Il est également possible que les plantes alpines soient mieux protégées contre l'évolution des conditions climatiques en raison de la surface très variée des paysages alpins. » D’après les auteurs, une chose est certaine : on ne peut expliquer de telles migrations par les variations du réchauffement en fonction de l’altitude. La réponse des espèces aux changements du climat peut donc, parfois, être complexe...

Futura Sciences 16/1/2014

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Le nombre de jours d'extrême canicule est en forte augmentation sur les quinze dernières années, selon une étude réalisée par des chercheurs suisses et australiens. La stagnation de la température globale depuis vingt ans n'a pas stoppé la tendance. Les chercheurs en concluent que le réchauffement climatique ne connaît pas de pause.

"Notre étude montre une forte hausse des températures au sol et une augmentation du nombre de jours extrêmement chauds sur les surfaces étudiées", explique dans un communiqué la responsable de l'étude Lisa Alexander, de l'Université de New South Wales à Sydney.

Sonia Seneviratne et son équipe de l'EPFZ ont récolté des données dans les sols des régions ayant connu plus de 30 jours de canicule par année depuis 1997. Ils ont ensuite défini les 10% des jours les plus chauds comme jours extrêmement chauds. Puis ils ont comparé ces jours à l'aide du même calendrier pour les années 1979 à 2012.

Le nombre de surfaces touchées par des chaleurs extrêmes a doublé en 30 ans, constate l'équipe dans la revue "Nature Communications". Les surfaces des régions ayant connu plus de 50 jours de canicule par année se sont réchauffées plus fortement que celles des régions avec seulement 30 ou 10 jours de canicule. La moyenne mondiale se situe à 36,5 jours de canicule par année, indique l'EPFZ.

Cette tendance s'est poursuivie de façon ininterrompue entre 1998 et 2012, bien que les températures moyennes globales aient stagné dans le même temps.

"Il n'y a pas eu de pause dans l'augmentation des chaleurs extrêmes, et le changement est le plus manifeste dans les régions les plus chaudes", indique Markus Donat, de l'Université de New South Wales. Il est donc erroné de considérer la stagnation récente de la température globale comme une pause du réchauffement climatique, conclut le chercheur.

Romandie 5/3/2014

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Selon des chercheurs japonais, faute de mesure ferme, le réchauffement climatique pourrait coûter chaque année des milliards de dollars à l'Archipel d'ici la fin du siècle.

Les experts de 28 universités et instituts nippons ont rendu public un rapport lundi sur les incidences des changements climatiques.

D'après ce rapport, si les mesures de lutte contre le réchauffement ne sont pas consolidées, la hausse des températures et l'augmentation des précipitations pourraient provoquer un plus grand nombre d'inondations au Japon. Les dommages sont estimés à 4,7 milliards de dollars par an.

Selon le rapport, les décès provoqués par la canicule ainsi que le nombre de personnes hospitalisées à la suite de coups de chaleur pourraient plus que doubler.

Le rapport annonce également une détérioration de la qualité du riz dans la majeure partie de l'Archipel.

Pour limiter les dégâts, les auteurs préconisent la consolidation des berges fluviales, et l'introduction de produits agricoles résistants aux chaleurs.

NHK WORLD 17/3/2014

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BERLIN - La planète se réchauffe à un rythme inédit et dangereux et réduire les émissions de gaz à effet de serre est une urgence: au-delà de ce message, les experts du Giec vont exposer à Berlin les scénarios pour y parvenir.

A partir de lundi, scientifiques et les délégations de 195 pays membres du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) de l'ONU vont débattre et adopter, en vue de sa publication le 13 avril, un résumé pour décideurs.

Ministère des Affaires étrangères et du Développement international31/3/2014

Une synthèse précieuse à l'heure où la communauté internationale s'apprête à entrer dans une période d'intenses négociations pour parvenir, à Paris fin 2015, à sceller un accord global et contraignant sur les réductions d'émissions de gaz à effet de serre (GES).

L'objectif est de limiter le réchauffement à 2°C, par rapport à la période pre-industrielle, quand la trajectoire actuelle est de +4° vers 2100.

Et pour ne pas dépasser les 2°C, il faut baisser très rapidement les émissions de GES: il faudrait en fait les diviser environ par 3 d'ici à 2050, explique le climatologue Hervé Le Treut, contributeur au Giec.

Cet acte III du Giec vient compléter sa mise à jour de l'ensemble des connaissances sur le climat, un exercice inédit depuis 2007.

euronews 31/3/2014


En septembre, les experts avaient publié un état des lieux sur les preuves physiques du réchauffement, estimant aussi que la température de la Terre devrait encore grimper de 0,3 à 4,8°C d'ici à 2100, en fonction du niveau d'émissions des GES. Le niveau moyen de la mer devrait lui remonter de 26 à 82 cm d'ici la fin du siècle.

Il y a une semaine, le Giec présentait un rapport sur les impacts du réchauffement et les actions d'adaptation.

Le groupe 3 du Giec s'attèle à l'atténuation, c'est-à-dire comment on peut faire pour atténuer notre impact sur le climat, soit concrètement comment on peut limiter les émissions de gaz à effet de serre, explique Jean-Charles Hourcade, économiste et un des 271 auteurs de cette analyse de plusieurs centaines de pages.

Les voies explorées par le Giec, qui recense les études existantes, vont de l'efficacité énergétique à la taxation du carbone en passant par la gestion des terres agricoles ou le soutien aux énergies non fossiles... Les méthodes de capture du CO2, le plus important gaz à effet de serre, sont aussi évaluées.

radiortl 26/3/2014


En 2010, les émissions de gaz de GES ont été dues à 35% à la production d'énergie, 24% à l'agriculture et la forêt, 21% à l'industrie, 14% aux transports et 6% au bâtiment.

Et elles ne cessent de croître dans un monde qui consomme toujours plus de charbon et de pétrole. Entre 2000 et 2010, elles ont augmenté de 2,2%, soit plus vite qu'entre 1970 et 2000 (+1,3%). La Chine et les Etats-Unis sont les plus gros émetteurs.

Réduire les émissions de GES, dus à 75% aux énergies fossiles, permettra de limiter les impacts du réchauffement: baisse globale des rendements agricoles, mise en danger de certaines espèces, diminution de la ressource en eau, hausse des dommages et des coûts sanitaires liés aux évènements extrêmes, migrations, etc.

Il y a dix jours, le Giec a mis en avant des risques de conflits dus à une compétition accrue pour les ressources et la vulnérabilité plus élevée des populations pauvres des pays en voie de développement.

Au-delà de 2°C, l'adaptation sera beaucoup plus difficile et coûteuse, et des conséquences dramatiques ne pourront être évitées, estiment les scientifiques.

FredericDemouy 27/9/2008


A titre d'exemple, avec une hausse de 4 degrés, le niveau moyen des mers gagnerait près d'un mètre, ce qui submergerait de nombreuses îles et deltas et mettrait en danger les zones côtières de nombreux pays.

A Bruxelles cette semaine, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, qui va organiser en septembre à New York un sommet des chefs d'Etat sur le climat, a appelé à la mobilisation: on ne négocie pas avec la nature.

Romandie 5/4/2014

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BERLIN - Les délégations des pays membres du Giec (Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat) ont mis un point final samedi à Berlin à une semaine de travaux qui ont permis d'adopter le nouveau rapport sur l'atténuation du changement climatique, a annoncé un porte-parole du Giec.

Scientifiques et responsables des gouvernements ont également approuvé une synthèse, appelée résumé pour décideurs, du très volumineux rapport (2.000 pages), qui met à jour les dernières connaissances sur les émissions de gaz à effet de serre et les moyens de modérer la hausse de la température moyenne de la planète.



 WWF 11/4/2014


Ce résumé pour décideurs sera publié dimanche à Berlin, avant la publication du rapport dans son intégralité.

C'est le 3e volet des travaux du Giec, après ceux sur les preuves physiques du réchauffement en septembre 2013 et sur les impacts en mars 2014: cela constitue le 5e rapport d'évaluation du Giec sur le climat, le dernier remontant à 2007.

Les travaux du Giec servent de base scientifique aux négociations internationales sur le climat, qui doivent aboutir en 2015 à Paris à un accord ambitieux et contraignant pour freiner le réchauffement à une vitesse inédite de la planète.

L'objectif est de limiter à 2°C degrés la hausse du thermomètre mondial, mais au rythme actuel elle pourrait être d'au moins 4 degrés à l'horizon 2100, ce qui aurait des impacts dramatiques pour de nombreuses régions du globe.

Plus de 230 scientifiques, sélectionnés parmi les meilleurs de leur discipline, ont rédigé le rapport de 2.000 pages, une quarantaine l'ont supervisé et 800 autres experts ont apporté leurs commentaires.

Le Giec, créé en 1988, ne fait pas de préconisations et ne conduit pas d'étude: son travail consiste à évaluer et synthétiser les études existantes sur le climat. En 2007, le Giec avait reçu, conjointement avec l'ancien vice-président américain Al Gore, le prix Nobel de la paix.

Le rapport d'évaluation de 2007 avait créé un électrochoc dans l'opinion et avait grandement contribué à une prise de conscience générale sur les enjeux du climat.

Mais la communauté internationale avait ensuite échoué, en 2009 à Copenhague, à sceller un accord contraignant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, à l'origine de l'accélération du réchauffement.

Les délicates négociations internationales se poursuivent à ce sujet sachant que, selon le rapport du Giec publié en mars, le changement climatique affecte déjà tous les continents et les océans et que la probabilité d'impacts graves, étendus et irréversibles s'accroît avec l'intensification du réchauffement.

Romandie 12/4/2014

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BERLIN - Limiter à 2°C la hausse de la tempérarure dans le monde par rapport à l'ère pré-industrielle est un défi encore possible à relever, ont affirmé dimanche les experts, mais cela exige une réduction, d'ici à 2050, de 40 à 70% des émissions de gaz à effet de serre, qui ne cessent de croître.

Sans changement majeur et rapide dans le mix énergétique mondial très dépendant du charbon et du pétrole - gros émetteurs de gaz à effet de serre (GES) - la température dans le monde aura subi une hausse de 3,7 à 4,8°C à l'horizon 2100, avertissent les chercheurs du Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec) dans un document publié à Berlin.

Pour réduire de façon draconienne les émissions de GES, selon Ottmar Edenhofer, coprésident du groupe ayant rédigé le rapport, il va falloir éviter de remettre à plus tard les efforts dans ce sens et faire des investissements considérables pour produire et consommer différemment l'énergie.

Le message de la science est clair : pour éviter des interférences dangereuses avec le système climatique, nous devons changer d'approche, a déclaré Ottmar Edenhofer.

Les travaux du Giec servent de fondement scientifique aux difficiles négociations internationales qui doivent aboutir en 2015 à Paris à un accord ambitieux et contraignant pour réduire les émissions de GES et financer les actions d'adaptation.

Selon le Giec, non seulement les émissions de GES ne cessent d'augmenter mais elles le font à une rythme de plus en plus élevé : 2,2% par an entre 2000 et 2010, décennie qui a vu un retour en force du charbon. La Chine et les Etats-Unis sont les deux principaux émetteurs de GES.

La tendance actuelle doit donc être inversée et le temps presse pour agir. Sans réduction des émissions avant 2030, il sera plus difficile de ne pas dépasser les 2°C et les options seront moindres, alertent les scientifiques. Les investissements dans les énergies bas carbone vont devoir tripler, voire quadrupler entre 2010 et 2050.

Dans les énergies bas carbone, le Giec classe les renouvelables, le nucléaire et les énergies fossiles associées à une capture et un stockage du carbone, qui sont aujourd'hui à un stade expérimental.

La précédente évaluation du Giec remonte à 2007 : depuis, la communauté internationale s'est fixée comme objectif de ne pas dépasser le seuil de 2°C pour éviter des impacts catastrophiques dans de nombreuses régions du globe. Depuis l'ère pré-industrielle, la Terre s'est déjà réchauffée à une vitesse inédite (+0,8°C).

Le Giec ne mène pas d'études, mais recense et évalue les recherches existantes. Le document publié dimanche est une synthèse, appelée résumé pour décideurs, d'un rapport faisant plusieurs centaines de pages.

Plus nous attendons, plus ce sera coûteux et plus les défis seront grands, a déclaré à l'AFP Youba Sokona, coprésident du groupe auteur du rapport.

Actuellement, la production d'énergie représente 35% des émissions, l'agriculture et la forêt 24%, l'industrie 21%, les transports 14% et le bâtiment 6%. Le CO2 est de loin (76%) le principal gaz à effet de serre. Depuis 2000, les émissions de tous les secteurs sont en hausse, à l'exception des forêts grâce au ralentissement de la déforestation.

Outre un tournant vers une production d'énergie émettant moins de CO2, une meilleure efficacité énergétique des bâtiments, des processus industriels et des modes de transport est incontournable. Le développement de la capture et du stockage de carbone semble une absolue nécessité.

L'instauration de normes plus contraignantes, la mis en place de taxes fondées sur les émissions (taxe carbone) et de marchés du carbone, la réduction des subventions aux énergies fossiles sont d'autres leviers possibles.

Les actions de reforestation seront un facteur important pour absorber du CO2 présent dans l'atmosphère.

Ce rapport est très clair sur le fait que nous sommes face à une question de volonté mondiale et non de capacité à agir pour ne pas dépasser les 2°C, a réagi John Kerry, secrétaire d'Etat américain. Christina Figueres, responsable climat à l'ONU, a affirmé : le monde peut encore lutter contre le changement climatique mais à la condition que les nations soient collectivement plus ambitieuses.

De son côté, le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, exhorte tous les pays à agir rapidement et vigoureusement après la publication de ce rapport et à faire tous les efforts nécessaires pour parvenir à un accord (...) ambitieux en 2015.

Pour Samantha Smith, responsable climat et énergie au WWF International, ceux qui disent que c'est trop difficile et trop cher ont tort, car sans action immédiate, les coûts vont s'accroître, tout comme les impacts.

Romandie 13/4/2014

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Washington (AFP) - L'année 2013 fut l'une des années les plus chaudes jamais enregistrées, les gaz à effet de serre ayant atteint des niveaux historiques et les glaces de l'Arctique continué à fondre, selon un rapport de référence publié jeudi.

Le rapport annuel sur le climat, publié dans le Bulletin de la Société météorologique américaine, compile des données scientifiques et les événements climatiques de l'année passée, résultat d'un travail de 425 scientifiques dans 57 pays. Le document est comparable à un examen médical annuel, les chercheurs s'intéressant à des variables climatiques clés, a expliqué à des journalistes Tom Karl, directeur de l'Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA).

"Si on voulait faire une analogie à la santé humaine, on pourrait dire qu'on a regardé combien de poids on a pris, et que la conclusion est que nous continuons à gagner du poids, année après année", a-t-il dit.

"La planète, l'état du climat, change plus vite aujourd'hui qu'à n'importe quelle autre époque de la civilisation moderne", a dit Tom Karl.

- Selon le rapport, l'Australie a connu son année la plus chaude, l'Argentine sa seconde et la Nouvelle-Zélande, sa troisième.

- Les températures à la surface des océans ont également augmenté, faisant rentrer 2013 dans le classement des dix années les plus chaudes.

- L'Arctique a connu sa septième année la plus chaude depuis la création de ce classement au tout début du XXe siècle.

- Le volume des glaces arctiques est le sixième plus bas dans le classement débuté en 1979 à partir d'observations satellitaires.

- L'Antarctique, en revanche, a vu son volume de glace (en mer et non terrestre) croître au rythme de 1% à 2% par décennie. "Le fait que la couverture de glace en Arctique se comporte différemment de celle en Antarctique est une énigme", a dit James Renwick, professeur à l'Université Victoria de Wellington, en Nouvelle-Zélande.

- Le niveau général des eaux est également monté de trois millimètres l'année dernière, un rythme constant depuis vingt ans.

- "En 2013, le niveau moyen des eaux dans le monde a atteint un nouveau record", a analysé Jessica Blunden, climatologue à la NOAA. "Il était supérieur de 3,81 centimètres à la moyenne observée sur la période 1993-2010".

- Le méthane, le dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre provenant de la combustion des énergies fossiles ont aussi augmenté en 2013 pour battre un nouveau record.

Pour la première fois, la concentration quotidienne de CO2 dans l'atmosphère a dépassé le seuil symbolique de 400 particules par million (ppm), selon des relevés effectués par l'observatoire Mauna Loa de Hawaï. Au printemps 2012, des sites d'observation dans l'Arctique avaient déjà constaté des concentrations de 400 ppm.

Stacy Brimly 10/2/2014


Sciences et avenir 17/7/2014

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Montréal (AFP) - Turbulences aériennes accrues, épisodes polaires et caniculaires toujours plus extrêmes, vagues géantes dans les océans: les spécialistes mondiaux du climat ont brossé un tableau apocalyptique de la météo des prochaines décennies lors d'un congrès international qui s'est conclu jeudi à Montréal.

A l'initiative de l'Organisation météorologique mondiale, agence des Nations unies, un millier de scientifiques ont débattu autour du thème, "la météo, quel avenir?" à l'occasion de cette première conférence mondiale sur la météorologie.

 Tempête de neige à New York le 3 février 2014 (c) Afp

Près de 10 ans après l'entrée en vigueur du Protocole de Kyoto qui visait à réduire les émissions de gaz à effet de serre, la question n'est plus d'établir si le réchauffement de la Terre va avoir lieu. "C'est irréversible et la population mondiale continue d'augmenter, il faut que l'on s'adapte", observe Jennifer Vanos, de l'Université Texas Tech.

La première décennie du XXIe siècle a vu la température moyenne de la surface de la planète augmenter de 0,47 degré celsius. Or, une hausse de 1 degré génère 7% plus de vapeur d'eau dans l'atmosphère, et comme l'évaporation est le moteur de la circulation des flux dans l'atmosphère, une accélération des phénomènes météorologiques est à prévoir.

D'autant que les scénarios retenus par la communauté scientifique privilégient une hausse de 2 degrés de la température moyenne à la surface de la Terre d'ici 2050. "Les nuages vont se former plus facilement, plus rapidement et les pluies vont être plus fortes", engendrant notamment davantage d’inondations soudaines, note Simon Wang, de l'Université Utah State.

D'une manière générale, relève ce chercheur américain, la hausse des températures va avoir "un effet d'amplification sur le climat tel qu'on le connaît actuellement".

Les épisodes de grand froid, tel le vortex polaire qui s'est abattu cet hiver sur une grande partie de l'Amérique du nord, seront plus marqués, plus extrêmes, tout comme les vagues de chaleur et les périodes de sécheresse, ajoute-t-il.

Le défi pour les météorologues est donc désormais d'inclure la "force additionnelle" créée par le réchauffement climatique dans des modèles de prévision toujours plus complexes, explique M. Wang. Pour ce faire, les météorologues des prochaines décennies auront besoin d'ordinateurs surpuissants, actuellement extrêmement peu nombreux.

Météorologue à l'Université britannique de Reading, Paul Williams a par exemple dû recourir au superordinateur de l'Université américaine de Princeton, l'un des plus puissants au monde, pour étudier les impacts du réchauffement climatique sur les jetstreams, ces courants d'airs rapides situés à une dizaine de kilomètres d'altitude, où les avions de ligne évoluent. Après des semaines de calculs, son verdict est sans appel: "Le changement climatique donne plus de force à ces courants. (...) D'ici 2050, vous passerez deux fois plus de temps en vol dans des turbulences."

Tout en notant qu'actuellement, en moyenne, seulement 1% du temps de vol des avions commerciaux subit des turbulences, M. Williams souligne que si la concentration de dioxyde de carbone augmente de façon exponentielle dans les prochaines années, "on ne sait pas comment les avions vont réagir" à ces masses d'air très agitées.

Et pas question de se rabattre sur le transport maritime pour voyager en toute quiétude: il faut en effet s'attendre à des vagues monstrueuses sur les océans. "Les compagnies de transport maritime rencontrent toujours plus de vagues énormes", dont certaines font 40 mètres de hauteur alors qu'auparavant 20 mètres était exceptionnel, dit Simon Wang, de l'Université Utah State. "Ce n'est que le début du changement climatique, car les océans auront beaucoup plus d'impact en libérant davantage de chaleur et davantage de vapeur", avertit-il.

D'autant que l'épaisse calotte glaciaire du Groenland a commencé à fondre et pourrait à terme --"pas avant le siècle prochain"-- engendrer une hausse de six mètres du niveau des océans, rappelle Eric Brun, chercheur chez Météo-France et auteur d'une récente étude sur le sujet.

Face à tant de bouleversements, Jennifer Vanos, biométéorologue à l'Université Texas Tech, estime qu'il y a urgence à modifier l'urbanisme des villes et les modes de vie en fonction de cette nouvelle réalité, afin de tenter de protéger les populations.

Sciences et avenir 21/8/2014

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Ce gaz, un puissant contributeur à l'effet de serre pourrait avoir un impact sur le réchauffement si de grandes quantités parviennent à gagner l'atmosphère. Or des centaines de cheminée crachant du méthane ont été identifiées sur les fonds marins le long de la marge Atlantique des Etats-Unis.

 Event de méthane à 400 m de profondeur. NOAA Okeanos Explorer Program, 2013 Northeast U.S. Canyons Expedition.

Les évents ont été repérés avec des sonars entre la Caroline du Nord et le Massachusetts. Le méthane se dégage de sédiments dans lequel il est stocké sous forme d'hydrate de méthane dans des sortes de cages moléculaires appelées clathrates. Les données publiées dans la revue Nature Geoscienceindiquent que de grandes quantités de méthane y sont piégées.

 Une autre fuite de méthane à 1400 mètres de profondeur. NOAA Okeanos Explorer Program, 2013 Northeast U.S. Canyons Expedition.

La majorité des suintements se produisent à des profondeurs relativement peu élevées, à la limite supérieure de stabilité de l'hydrate de méthane. Un léger réchauffement de l'eau de mer pourrait donc déstabiliser ce mécanisme de piégeage et donc entrainer la libération d'un important volume de méthane dans l'océan puis l'atmosphère. Ce qui accentuerait encore plus le réchauffement climatique.

 Schéma montrant la morphologie de la marge atlantique américaine et ses caractéristiques géologiques. A. Skarke, C. Ruppel et Al. Nature Géoscience

Sciences et avenir 26/8/2014

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L'OMS estime que des millions de vies pourraient être sauvées chaque année, si les gouvernements s'engagent à réduire davantage leurs émissions de gaz à effet de serre.


L’Organisation mondiale de la santé (OMS) veut provoquer une prise de conscience dans le monde sur les maladies induites par le changement climatique, afin de sauver des millions de vie par an. Selon l’OMS, le changement climatique pourrait provoquer 250 000 décès de plus chaque année à partir de 2030, causés par la malnutrition, le malaria, la diarrhée et les vagues de chaleur.

Des salariés portent des masques en raison de la pollution de l'air à Singapour, le 21 juin 2013. (Photo Edgar Su. Reuters)

«Les preuves sont incontestables : le changement climatique menace la santé de l’être humain»

, a déclaré la directrice générale de l’OMS Margaret Chan, en ouvrant à Genève une conférence de trois jours à laquelle participent plus de 300 experts. Les coûts directs sur la santé liés au changement climatique sont estimés entre deux et quatre milliards de dollars par an d’ici 2030.

Pour le professeur Alistair Woodward, l’un des auteurs du Groupe intergouvernemental sur le climat (GIEC), le monde s’oriente actuellement plutôt vers un réchauffement global de quatre degrés à la fin du 21e siècle, plutôt que de deux degrés.

Selon lui, il serait possible d’épargner deux millions de vies par année si les gouvernements parviennent à s’entendre pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Pour un autre scientifique ayant contribué aux rapports du GIEC, le Dr Diarmid Campbell-Lendrum, le développement des maladies infectieuses est une menace sérieuse. La malaria, qui tue actuellement 800 000 personnes par an, la dengue et la schistosomiase pourraient s’étendre à de nouvelles régions en Asie et en Afrique. Pour l’OMS, il est désormais temps d’agir.

La pollution de l’air est actuellement à l’origine de sept millions de décès prématurés par an, a ainsi rappelé le Dr Maria Neira, directrice à l’OMS pour la santé publique et l’environnement. «Si nous réduisons les émissions de gaz à effet de serre, nous diminuerons en même temps la pollution de l’air et les maladies cardio-vasculaires et respiratoires qui lui sont liées», a-t-elle déclaré.

La conférence doit adopter vendredi des recommandations destinées notamment au sommet sur le climat, prévu à New York le 23 septembre, et à la conférence des Etats parties à la Convention de l’ONU sur le climat prévue en 2015 à Paris.

Libération-AFP 27/8/2014

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Copenhague - Le nouveau rapport de référence sur le réchauffement climatique, publié dimanche par le Giec (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat) précise l'ampleur du phénomène, ses causes, ses impacts et les scénarios pour rester sous les 2°C:


 Jean-Marc Jancovici Fanpage 28/9/2013


SIGNES DU RECHAUFFEMENT :

- Températures: la moyenne globale à la surface de la planète a gagné 0,85°C entre 1880 et 2012; les trois dernières décennies ont été successivement les plus chaudes depuis 1850; la température à la surface des océans s'est élevée de 0,11°C par décennie entre 1971 et 2010.

- Précipitations: hausse depuis 1901 aux latitudes moyennes de l'hémisphère Nord.

- Acidification: l'acidité des océans a augmenté de 26%, en raison de l'absorption d'une partie des émissions de CO2 (30%)

- Arctique: la surface moyenne annuelle de la banquise a diminué de 3,5 à 4,1% par décennie entre 1979 et 2012.

- Antarctique: la surface moyenne de la banquise a augmenté de 1,2 à 1,8% par décennie entre 1979 et 2012, a baissé dans certaines régions de l'Antarctique

- Océans: entre 1901 et 2010, leur niveau moyen s'est élevé de 19 cm

CAUSES :

- les émissions annuelles de gaz à effet de serre (GES) sont plus élevées que jamais: en 2010, elles ont atteint 49 gigatonnes d'équivalent CO2; les énergies fossiles et l'industrie ont représenté 78% des émissions entre 1970 et 2010 ;

- entre 1750 et 2011, les émissions cumulées de CO2 ont atteint 2040 gigatonnes; la moitié des émissions ont eu lieu au cours des 40 dernières années ;

- les concentrations de GES (CO2, méthane et protoxyde d'azote) dans l'atmosphère sont les plus élevées depuis 800.000 ans.

IMPACTS ACTUELS :

- les systèmes hydrologiques ont été altérés par la modification des précipitations et la fonte des glaces, affectant dans certaines régions la disponibilité et la qualité de l'eau ;

- les régions où les précipitations ont augmenté sont plus nombreuses que celles où elles ont diminué ;

- la répartition, les migrations et la population de nombreuses espèces marines ou terrestres ont été modifiées ;

- l'impact global sur les rendements agricoles est négatif ;

- la fréquence des vagues de chaleur a augmenté dans des parties de l'Europe, de l'Asie et de l'Australie.

EVOLUTION DES EMISSIONS :

- 4 scénarios ont été modélisés: en l'absence de nouvelles mesures pour réduire les émissions , la planète suit le scénario le plus élevé, correspondant à une hausse globale des températures à la fin du 21e siècle de 3,7 à 4,8°C par rapport à 1850-1900

- le seuil de 2°C implique que les émissions cumulées ne dépassent pas environ 2.900 Gt de CO2 ;

- le 2°C implique de réduire les émissions de 40 à 70% d'ici 2050 (par rapport à 2010) et de les faire disparaître en 2100 ;

- réduire fortement les émissions exige des investissements de plusieurs centaines de milliards de dollars par an d'ici 2030 (efficacité énergétique, fourniture décarbonée d'électricité). 

IMPACTS FUTURS SUR LA NATURE :

- le rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre aura des impacts graves, étendus et irréversibles

- la région arctique continuera à se réchauffer plus rapidement que la moyenne de la planète ;

- les vagues de chaleur seront plus fréquentes, les vagues de froid moins fréquentes sur la majeure partie de la planète ;

- les changements concernant les précipitations ne seront pas uniformes: précipitations annuelles en hausse dans le Pacifique équatorial, aux latitudes élevées et dans les régions humides aux latitudes moyennes, baisse dans les régions subtropicales sèches ;

- l'océan va encore se réchauffer et s'acidifier

- l'élévation du niveau des mers va se poursuivre à un rythme encore plus élevé: elle pourrait aller de 26 cm à 82 cm, en fonction des émissions, entre 1986-2005 et la fin du 21e siècle; la hausse ne sera pas uniforme sur le globe ;

- le volume global des glaciers, à l'exception de l'Antarctique, devrait baisser de 15 à 55% avec le scénario d'émissions le plus faible et de 35 à 85% avec la trajectoire la plus élevée ;

- risques accrus d'extinction pour de nombreuses espèces (animales ou végétales) qui ne pourront pas se déplacer assez vite pour s'adapter.

IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES :

- la sécurité alimentaire affectée notamment dans les régions dépendant de la pêche ;

- baisse des rendements céréaliers (blé, riz, maïs) dans les régions tempérées et tropicales ;

- baisse des ressources d'eau potable dans les régions subtropicales sèches ;

- risques accrus dus aux inondations, glissements de terrain, tempêtes ;

- hausse des déplacements de population ;

- risques de conflits accrus pour l'accès aux ressources.


Romandie 2/11/2014

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Copenhague (AFP) - Les experts sur le climat ont publié dimanche à Copenhague une évaluation mondiale dont le message est clair: face à l'ampleur du réchauffement, il faut agir vite pour réduire les émissions de CO2, ce qui est possible sans compromettre la croissance.



"Nous avons peu de temps avant que la possibilité de rester sous les 2°C ne disparaisse", déclare dans un communiqué Rajendra Kumar Pachauri, le président du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), qui a réalisé la plus complète évaluation du changement climatique depuis 2007. Elle doit servir de base scientifique aux responsables politiques dans les négociations internationales devant aboutir fin 2015 à Paris à un accord global.

 Réunion d'experts sur les changements climatiques, le 27 octobre 2014 à Copenhague, au Danemark (c) Afp


La communauté internationale s'est fixé comme objectif de maintenir la hausse globale des températures sous le seuil de 2°C, afin de limiter les impacts du changement climatique déjà à l'oeuvre et dont la vitesse est inédite.

Pour garder le cap des 2°C, les émissions mondiales de gaz à effet de serre (CO2, méthane, protoxyde d'azote) doivent être réduites de 40 à 70% entre 2010 et 2050, et disparaître totalement d'ici 2100, estiment les scientifiques.

Cela implique de se détourner massivement des énergies fossiles, d'améliorer fortement l'efficacité énergétique, de limiter la déforestation, etc, et d'investir pour cela des centaines de milliards de dollars d'ici à 2030.

Pour autant, ce tournant énergétique ne compromettrait pas la croissance mondiale, mettent en avant les experts (climatologues, économistes, océanographes, etc).

Des efforts "ambitieux" de réduction de gaz à effet de serre feraient baisser de 0,06 point le taux annuel de la croissance mondiale, estimé entre 1,6 et 3% au cours du 21e siècle, avancent-ils. Cette estimation ne prend pas en compte les bénéfices économiques liés à l'atténuation du changement climatique (infrastructures, agriculture, pêche, santé, etc.).

"Nous avons les moyens de limiter le changement climatique", a insisté M. Pachauri, pour qui "les solutions sont nombreuses et permettent un développement économique et humain continu". "Tout ce dont nous avons besoin, c'est de la volonté de changer", a-t-il ajouté.

Youba Sokona, vice-président du Giec, souligne de son côté que "plus nous attendons pour agir, plus ce sera couteux".

Et s'il n'était pas "contrôlé", le changement climatique aurait des impacts "graves, étendus et irréversibles", indique le Giec.

Pour les auteurs du rapport, "limiter les effets du réchauffement climatique pose la question de l'équité et de la justice et est nécessaire pour atteindre un développement durable et éradiquer la pauvreté".

Les experts soulignent que les populations les plus vulnérables, notamment celles des pays les moins développés, auront moins de moyens pour faire face aux impacts du réchauffement.

Cette nouvelle évaluation globale est le fruit d'un colossal de partage des connaissances (30.000 études passées en revue, 800 auteurs principaux): c'est la cinquième publiée par le Giec après celles de 1990, 1995, 2001 et 2007. Elle reprend les résultats de trois rapports thématiques rendus en septembre 2013 (preuves du réchauffement), en mars 2014 (impacts) et en avril 2014 (mesures pour atténuer la hausse des températures).

"L'atmosphère et les océans se sont réchauffés, les quantités de neige et de glace ont diminué, le niveau de la mer a augmenté", a résumé Thomas Stocker, vice-président du Giec.


 Moathib 6/10/2014



Sciences et avenir 2/11/2014

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Copenhague - Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC ou IPCC (en anglais)), auteur du rapport faisant référence sur le réchauffement climatique, est un organe créé en 1988 qui permet une mise en commun des travaux de scientifiques du monde entier.

Créé par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue), le Giec a une équipe permanente d'une dizaine de personnes mais son fonctionnement repose sur les contributions bénévoles de milliers de spécialistes des sciences de l'atmosphère, d'océanographes, de glaciologues, d'économistes, etc. Il est présidé depuis 2002 par l'Indien Rajendra Kumar Pachauri.

L'objectif est d'établir un constat scientifique sur le réchauffement inédit de la planète, qui représente un défi pour l'ensemble de la communauté internationale. Le Giec synthétise les travaux existants et ne diligente pas d'études. Il ne fait pas non plus de préconisations mais expose les options possibles aux décideurs politiques.

La synthèse publiée dimanche reprend les résultats de trois rapports thématiques rendus en septembre 2013 (preuves du réchauffement), en mars 2014 (impacts) et en avril 2014 (mesures pour atténuer la hausse des températures).

Ces trois volets sont rédigés par trois groupes d'experts différents, désignés par les gouvernements et les organisations internationales. Plus de 800 scientifiques ont directement participé à cet exercice. Ce nouveau rapport de synthèse sur l'état de la planète est le cinquième après ceux de 1990, 1995, 2001 et 2007.

Au terme de longs mois d'échanges au sein de la communauté des chercheurs, des milliers de pages découpés en chapitres sont validés par les scientifiques.

Ensuite, un résumé à l'attention des décideurs de quelques dizaines de pages est approuvé ligne par ligne, par consensus, par des délégations de tous les pays. Cette ultime validation, plus politique, touche à la forme mais ne revient pas sur le fond, explique le Giec.

Les 195 pays membres de la Convention des Nations unies sur le climat, engagés dans des négociations pour tenter de contenir l'ampleur du réchauffement et ses impacts, s'appuient sur les travaux du Giec.

En 2007, le Giec avait reçu, avec l'ex-président américain Al Gore, le prix Nobel de la Paix pour son travail de diffusion des connaissances sur le réchauffement et les mesures nécessaires pour le limiter.

Le partage des connaissances au niveau mondial que permet le Giec sur le climat était une démarche sans équivalent dans d'autres disciplines, mais la communauté internationale a souhaité mettre sur pied une structure similaire pour la biodiversité. La Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES en anglais) doit publier ses premiers travaux fin 2015.

Romandie 2/11/2014

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La France a appelé à "une mobilisation universelle et immédiate". Et pour cause : le nouveau rapport du Groupement international d'experts sur le climat (Giec), qui servira de base aux chefs d'Etat en vue de la conférence sur le climat prévue en 2015 à Paris, a de quoi inquiéter. Dans ce document (PDF en anglais), publié dimanche 2 novembre, les experts sur le climat sont clairs : il reste peu de temps pour agir si l'on souhaite que le réchauffement climatique se limite à seulement 2°C supplémentaires.

Pour cela, les émissions mondiales de gaz à effet de serre devront être réduites de 40 à 70% entre 2010 et 2050, et disparaître à l'horizon 2100. Un réel défi devant l'ampleur du phénomène.


 La ville de Pékin (Chine) étouffée par la pollution est photographiée au coucher du soleil, le 20 septembre 2014. (BARRY HUANG / REUTERS)

1 - Les effets du réchauffement sont déjà visibles


Pour le vice-président du Giec, cela ne fait pas de doute : "L'atmosphère et les océans se sont réchauffés, les quantités de neige et de glace ont diminué, le niveau de la mer a augmenté." Les experts avancent des chiffres : entre 1901 et 2010, le niveau moyen des océans s'est ainsi élevé de 19 cm. En Arctique, une région qui se réchauffe plus rapidement que le reste de la planète, la surface de la banquise a diminué de 3,5 à 4,1% par décennie entre 1979 et 2012.

Les impacts du réchauffement sont même déjà visibles sur tous les continents. Les scientifiques notent ainsi des précipitations accrues dans certaines zones et en baisse ailleurs, une répartition modifiée des espèces marines et terrestres ainsi que des vagues de chaleur plus fréquentes en Europe, en Asie et en Australie. Enfin, les rendements agricoles sont également en baisse dans la majeure partie du monde.

2 - Les concentrations de gaz à effet de serre décollent


C'est une donnée qui laisse pantois. Les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère ont atteint les niveaux les plus élevées depuis 800 000 ans, soulignent les experts du climat dans leur rapport. Entre 1750 et 2011, les émissions cumulées de CO2 ont atteint 2 040 gigatonnes. La marque de l'homme et de la révolution industrielle ne fait guère de doute puisque la moitié des émissions ont eu lieu au cours des 40 dernières années.

Pour les scientifiques, le rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre aura des impacts "graves, étendus et irréversibles". La température moyenne à la surface de la planète a même déjà gagné 0,85°C entre 1880 et 2012, soit dans un laps de temps défiant l'entendement.

3 - Le pire des scénarios pourrait se réaliser


Si le réchauffement se poursuit, les conséquences seront plus lourdes en terme de sécurité alimentaire, de disponibilité en eau potable, de risques d'inondations et de tempêtes. Le Giec prévoit aussi une hausse des déplacements de population et des conflits pour l'accès aux ressources.

Les hommes ne seront pas les seuls à souffrir. Les océans devraient eux se réchauffer et s'acidifier. Les scientifiques pointent aussi un risque accru d'extinctions d'espèces... D'après le Giec, l'élévation du niveau des mers va se poursuivre à un rythme encore plus effréné et pourrait monter de 26 cm à 82 cm, en fonction des émissions, entre la période 1986-2005 et la fin du XXIe siècle.

Comme si cela ne suffisait pas, le Giec, qui planche sur quatre scénarios, estime que si rien n'est fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, la planète connaîtra alors l'hypothèse la plus dramatique. Dans ce cas, les températures à la fin du XXIe siècle augmenteraient de 3,7 à 4,8°C par rapport aux années situées entre 1850 et 1900. Avec toutes les conséquences qui iront avec.


Francetv info 2/11/2014

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Washington - La foudre va s'abattre beaucoup plus souvent d'ici la fin du siècle lors d'orages plus fréquents dus au réchauffement climatique qui feront plus de victimes et occasionneront davantage de dégâts ou de feux de forêt.

Cette recherche publiée jeudi dans la revue américaine Science avance qu'il y aura environ 50% d'éclairs en plus aux Etats-Unis d'ici la fin du siècle.

Avec le réchauffement, les orages deviennent plus explosifs, relève David Romps, professeur de sciences de la terre à l'Université Berkeley, en Californie, principal auteur de ces travaux.

Ce phénomène s'explique par l'accroissement de la vapeur d'eau dans l'atmosphère qui alimente le mouvement des courants d'air chaud, explique-t-il. Or la montée de ces courants chauds vers les masses d'air froid chargé de particules de glace provoque plus de décharges électriques.

Nous savons déjà que plus rapide est la remontée des masses d'air chaud dans la plus haute atmosphère, plus il y a d'éclairs. Et plus il y a de précipitations, plus il y a d'éclairs, a ajouté ce scientifique.

La plus grande fréquence des coups de foudre blessera ou tuera un plus grand nombre de personnes, sachant qu'actuellement environ un millier de personnes en sont victimes chaque année aux Etats-Unis.

Un autre impact important de ce phénomène sera l'accroissement du nombre d'incendies de forêt puisque la moitié, et le plus souvent les plus difficiles à contenir, sont déclenchés par la foudre.

Avec cette recherche, ces scientifiques ont pu déterminer que le niveau des précipitations et la vitesse de remontée des masses d'air chaud dans l'atmosphère étaient des bons indicateurs pour prédire la fréquence de la foudre. Ainsi, près de 77% des coups de foudre peuvent être prédits à partir de ces deux paramètres. Nous avons été surpris par le taux élevé de prédiction de la foudre permis par ces deux paramètres, a ainsi noté David Romps.

Après avoir analysé onze modèles climatiques différents, ces chercheurs ont déterminé que pour chaque augmentation d'un degré de température, la fréquence des coups de foudre frappant la Terre augmentait de 12%.

Comme les scientifiques s'accordent à penser que les températures augmenteront sans doute de 4°C d'ici la fin du XXIème siècle si les émissions de gaz à effet de serre se poursuivent au rythme actuel, il y aura donc près de 50% d'éclairs supplémentaires qui frapperont la Terre.

La plus grande fréquence de la foudre va aussi probablement générer de plus importantes quantités d'oxyde nitreux dans l'atmosphère, qui est un puissant gaz a effet de serre et joue un rôle clé dans la chimie atmosphérique, relèvent aussi les auteurs.

Toutefois, ceux-ci reconnaissent ne pas comprendre totalement la raison pour laquelle l'énergie électrique dans l'atmosphère augmente avec le réchauffement climatique. Les chercheurs pensent que cela s'explique par les propriétés physiques de l'eau.

L'air chaud contient plus de vapeur d'eau que l'air froid. En outre, la quantité de vapeur d'eau que l'air peut contenir accroît exponentiellement avec la température 
Puisque la vapeur d'eau est le carburant des orages, le taux des éclairs dépend très probablement de la température, selon eux.

Ces scientifiques prévoient d'effectuer d'autres recherches pour étudier la distribution et l'augmentation de la foudre sur l'ensemble des Etats-Unis.


Romandie 13/11/2014

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Paris - Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) a publié en octobre une synthèse des études existantes dans le monde entier. Voici les principaux enseignements de ce rapport de plusieurs centaines de pages.

. SIGNES DU RECHAUFFEMENT :

- Températures: la moyenne à la surface de la planète a gagné 0,85°C entre 1880 et 2012; les trois dernières décennies ont été successivement les plus chaudes depuis 1850.

- Acidification: l'acidité des océans a augmenté de 26%, en raison de l'absorption d'une partie (30%) des émissions de CO2.

- Arctique: la surface moyenne annuelle de la banquise a diminué de 3,5 à 4,1% par décennie entre 1979 et 2012.

- Océans: entre 1901 et 2010, leur niveau moyen s'est élevé de 19 cm.

- Gaz à effet de serre: les concentrations des GES (CO2, méthane et protoxyde d'azote) dans l'atmosphère sont les plus élevées depuis 800.000 ans

. SCENARIOS :

- 4 scénarios ont été modélisés: en l'absence de nouvelles mesures pour réduire les émissions, la planète suit le scénario le plus élevé, correspondant à une hausse globale des températures à la fin du 21e siècle de 3,7 à 4,8°C par rapport à 1850-1900.

- le seuil de 2°C à ne pas dépasser, pour éviter des impacts irréversibles et graves, implique de réduire les émissions de 40 à 70% d'ici 2050 (par rapport à 2010) et de les faire disparaître en 2100.

. IMPACTS ACTUELS :

- Précipitations: hausse aux latitudes moyennes de l'hémisphère Nord au cours du 20e siècle

- Evènements extrêmes: augmentation de la fréquence et de la durée des vagues de chaleur en Europe; Asie et Australie; épisodes de pluies intenses plus violents et fréquents aux latitudes moyennes et dans les régions tropicales humides; moins de précipitations dans les régions sèches, avec des exceptions.

- répartition et population de nombreuses espèces marines ou terrestres modifiées.

- l'impact global négatif sur les rendements agricoles

. IMPACTS FUTURS :

- la région arctique va continuer à se réchauffer plus rapidement que la moyenne de la planète; avant le milieu du siècle, l'océan Arctique devrait être libre de glaces l'été.

- vagues de chaleur plus fréquentes, vagues de froid moins fréquentes sur la majeure partie de la planète.

- les changements concernant les précipitations ne seront pas uniformes: hausse dans le Pacifique équatorial, aux latitudes élevées et dans les régions humides aux latitudes moyennes, baisse dans les régions subtropicales sèches.

- l'océan va encore se réchauffer.

- l'élévation du niveau des mers va se poursuivre à un rythme encore plus élevé: de 26 cm à 82 cm entre 1986-2005 et la fin du 21e siècle; la hausse ne sera pas uniforme sur le globe.

- risques accrus d'extinction pour de nombreuses espèces (animales ou végétales).

- la sécurité alimentaire affectée (pêche et production céréalière notamment).

- baisse des ressources d'eau potable dans les régions subtropicales sèches.

- risques accrus dus aux inondations, glissements de terrain, tempêtes.


Romandie 28/11/2014

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Le bassin du Tarn-Aveyron où se situe le très controversé projet de barrage de Sivens est "en train de se méditerranéiser" explique Françoise Goulard, experte recherche et prospective à l’Agence de l'eau Adour-Garonne qui organisé vendredi 28 novembre 2014 à Bordeaux un colloque sur les changements climatiques sur le grand Sud-Ouest.

 En 2012, la Garonne asséchée. ©️ REMY GABALDA / AFP

Entre 1960 et 2010, les températures moyennes annuelles régionales ont déjà augmenté de 1°C. Avec des températures plus chaudes, la végétation augmente ses besoins en eau. Si, sur le reste du bassin Adour-Garonne, cette "évapotranspiration" plus intense n’est pas aggravée par une diminution des précipitations, ce n’est pas le cas sur le Tarn-Aveyron où l’on est passé depuis 1960 de près de 1100 millimètres de pluie par an à 900 mm. Résultat : des rivières comme le Tescou voient leur débit baisser drastiquement, impactant les surfaces agricoles qui pratiquent l’irrigation.

La "méditerranéisation" du Sud-Ouest est illustrée dans cette première infographie qui montre la montée des température... La première carte pour la période 1971/1990 et la seconde pour la période 2046/2065.

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Et cette seconde illustrant la baisse des précipitations, idem pour les périodes, la première carte montre la période 1971/1990, la seconde la période de 2046/2065.

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Les retenues collinaires et barrages de restitution ne sont donc que des solutions transitoires si effectivement les températures continuent d’augmenter. En 2050, ce n’est pas seulement la rivière qui risque d’être à sec, mais le barrage lui-même! La Commission européenne a ainsi ouvert le 26 novembre une procédure contre la France pour non-respect de la directive sur l’eau dans le cadre du projet de barrage de Sivens.

Dans un scénario médian de réchauffement, ce climat méditerranéen est amené à s’étendre sur toutes les grandes plaines alluviales de la Garonne et de l’Adour au milieu du siècle" poursuit Françoise Goulard. Que disent les modèles de Météo-France ? Dans le sud-ouest, la température moyenne annuelle devrait augmenter de 1,5 à 2,8°C supplémentaire en 2050. Cette tendance sera encore plus marquée en été, avec plus de périodes de canicules et de sécheresse, en particulière en vallée de Garonne.

À l’inverse, les hivers seront en moyenne plus doux, notamment sur la façade littorale et en montagne. Conséquence? "Les chutes de neige sur les Pyrénées vont diminuer de 35 à 60% ce qui fait que les rivières ne bénéficieront plus d’apports d’eau réguliers au printemps avec la fonte du manteau neigeux en haute altitude, poursuit Françoise Goulard. Les périodes de très basses eaux vont donc commencer beaucoup plus tôt dans l’année, elles seront plus longues et plus sévères". Les débits des rivières devraient ainsi diminuer de 20 à 40%.

Or, dans les trois prochaines décennies, les besoins en eau ne vont cesser d’augmenter. En 2050, la région abritera en effet un million d’habitants supplémentaires, principalement sur le littoral. Les ménages, les collectivités, les industries sont déjà entrées dans l’ère de l’économie d’eau avec des résultats puisque les prélèvements individuels sont en baisse.

C’est l’agriculture qui devrait avoir le plus de mal à s’adapter. La hausse des températures implique par exemple une floraison du maïs anticipée de 15 jours et une baisse des rendements de 1 tonne à l’hectare. "Les sécheresses comme 2003 devraient se produire une année sur 2 en 2050" assure encore Françoise Goulard.

Les agriculteurs devront donc s’orienter vers des productions plus économes en eau que le maïs (sorgho, tournesol) et devront adopter des techniques comme l’irrigation au goutte à goutte. Une transition difficile car le maïs est la ressource d’un pilier de l’industrie locale, le foie gras. Ce que veut signifier le colloque de ce jour, c’est qu’en matière d’eau, Adour-Garonne entre dans une nouvelle ère, celle des restrictions. D’ici à 2021, c’est toute une politique de quotas par activité qui sera en effet mise en place pour amortir les chocs du réchauffement climatique.


Sciences et avenir 28/11/2014

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Une équipe internationale de chercheurs vient de réaliser l’ensemble de projections climatiques régionales le plus complet à ce jour pour la mer Méditerranée. Les simulations mettent en évidence un réchauffement de 2 à 4 °C des eaux de surface d’ici à la fin du siècle et des modifications dans la circulation océanique dans le bassin.

La Méditerranée figure parmi les hot-spots du changement climatique : les effets attendus y sont particulièrement importants et les impacts environnementaux et socio-économiques risquent d’y être très prononcés. Toutefois, les effets locaux y étaient jusqu’à présent imparfaitement décrits, notamment en raison d’un manque de simulations océaniques à une échelle fine.

 Température des eaux de surface de la mer Méditerranée établie en 2008 dans le cadre du projet Medspiration. Celui-ci compile les données quotidiennes haute résolution des eaux du bassin méditerranéen combinée avec celles collectées par des satellites comme Sentinel-3. ©️ Esa

Les chercheurs impliqués dans cette étude ont analysé la réponse de la mer Méditerranée à différents types d’incertitudes dans un contexte de scénarios de changement climatique, grâce à une configuration régionale spécifique du modèle océanique Nemo développée au CNRM-Game, dont la résolution horizontale moyenne atteint 10 kilomètres.

Un ensemble de six simulations couvrant la période 2001-2099 a été réalisé. Il permet d’estimer la sensibilité de la réponse océanique au choix du scénario socio-économique ainsi qu’au choix des forçages du modèle régional océanique : caractéristiques hydrographiques des eaux atlantiques qui influencent la Méditerranée à travers le détroit de Gibraltar, apports d’eau fraîche par les rivières et la mer Noire et échanges d’eau et de chaleur avec l’atmosphère.

Les simulations concluent à un réchauffement de la température de surface de la mer entre 2 et 4 °C pour la fin du XXIème siècle, l’incertitude étant principalement liée au choix du scénario socio-économique.

 Cartes des anomalies minimales et maximales de température de surface prévues par l’ensemble de simulations à la fin du XXIe siècle (2070-2099) en comparaison avec la période 1961-1990. ©️ Climate Dynamics

En revanche, ce sont les incertitudes dans l’évolution des caractéristiques des eaux atlantiques qui influencent le plus la circulation des masses d’eau, changeant la stratification verticale de la colonne d’eau et le phénomène de convection océanique profonde. Toutes les simulations mettent en évidence des changements importants et rapides de la circulation thermohaline des deux bassins de la Méditerranée. Des changements notables des courants de surface et de la dilatation d’origine thermique de la mer sont également détectés.

Cet ensemble de simulations constitue à ce jour l’exploration la plus complète de l’éventail des futurs possibles de l’évolution physique de la mer Méditerranée. Il pourra servir de base de référence à la communauté scientifique s’intéressant aux impacts du changement climatique sur le niveau de la mer régional, les écosystèmes marins et leur conservation ou encore les activités humaines en mer (transport, pêcherie, tourisme), notamment dans le cadre des programmes HyMeX et MerMex du chantier Mistrals.

Les résultats de cette étude qui réunit des scientifiques du Centre national de recherches météorologiques, Groupe d’étude de l’atmosphère météorologique (Game, CNRM, Météo-France, CNRS), du Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales (Legos, OMP, CNRS, Université de Toulouse, Cnes, IRD) et de deux laboratoires espagnols (Imedea et Puertos del Estado) ont été publiés le 20 février 2015 sur le site de Climate Dynamics.


Futura Sciences 2/3/2015

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Le réchauffement climatique a des conséquences en Méditerranée. Les projections pour l'avenir sont assez inquiétantes.

C'est peut-être un des points qui sera abordé dans neuf mois, lors de la grande conférence sur le climat prévue à Paris : la température monte en mer Méditerranée. Et ce n'est pas sans conséquences.



Hubert, pêcheur à Marseille, observe une perturbation dans la migration des poissons. Dans ses filets, il retrouve de plus en plus d'espèces tropicales. Les plongeurs aussi ont constaté cette hausse, thermomètre à la main. L'un d'eux confie à France 3 : "C'est inquiétant, dans le sens où l'on va vers une évolution rapide, et on ne sait pas vers où on va."

Des simulations prévoient une augmentation sensible de la température de l'eau en surface. Elle serait de l'ordre de 4 degrés en cent ans.

À Toulon et à Marseille, les scientifiques observent avec précision l'évolution de la température, en partie responsable de la prolifération des méduses et de la disparition de certaines espèces. Certaines plantes, par exemple, n'ont pas supporté la canicule de 2003.


Francetv info 4/3/2015

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La Seyne-sur-Mer - Ce sont d'excellentes sentinelles des changements globaux: pour mesurer l'impact du réchauffement climatique en Méditerranée, un catamaran de l'Ifremer a appareillé mardi pour une campagne scientifique d'un mois qui va le mener vers une demi-douzaine de petites îles.

A l'origine de cette initiative pluridisciplinaire, trois établissements publics français: l'Ifremer, l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse et le Conservatoire du Littoral.

La Méditerranée est une des 25 à 30 zones dans le monde dans lesquelles la biodiversité est d'une énorme richesse mais où elle subit d'énormes pressions -urbanistiques, touristiques et liées au réchauffement climatique-, résume Fabrice Bernard, du Conservatoire du Littoral, lors d'une conférence de presse au siège méditerranéen de l'Ifremer, à la Seyne-sur-Mer, près de Toulon.

Et les petites îles -plus qu'un caillou, mais de 1.000 hectares maximum- constituent de très bons territoires-écoles pour gérer et suivre la biodiversité (...), d'excellents laboratoires du vivant et d'excellentes sentinelles des changements globaux, résume-t-il: au-dessus de 1.000 hectares, on a observé qu'en général il commence à y avoir des routes, ce qui perturbe la biodiversité.

La campagne, qui durera jusqu'au 10 octobre, mènera L'Europe, un catamaran de près de 30 m de long, dans une demi-douzaine d'îles de la mer Tyrrhénienne -la partie de la Méditerranée située entre la Sicile, la Sardaigne et la Corse.  Le navire, à bord duquel vogueront neuf membres d'équipage et cinq à sept scientifiques, devait appareiller en fin de journée mardi depuis La Seyne-sur-Mer, dans la rade de Toulon, où se trouve le siège méditerranéen de l'Ifremer.

A son bord, une multitude d'instruments scientifiques pour prélever du zooplancton et du phyloplancton, opérer des mesures hydrologiques en continu, mettre à l'eau des sondes ou mesurer la température et la salinité de l'eau. Des caméras rotatives, qui enregistrent automatiquement, seront également déployées pour étudier la faune -une méthode non intrusive, se félicite Bruno Andral, chef de la mission pour l'Ifremer.

Il y a des études qui mesurent les températures en Méditerranée, il y en a aussi qui mesurent la biodiversité, mais l'intérêt de la campagne, baptisée Medbionet, réside justement dans son caractère pluridisciplinaire, pointe Pierre Boissery, expert eaux côtières à l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse: Personne n'a la réponse tout seul, il y a un vrai enjeu de pluridisciplinarité, de complémentarité sur ces questions très complexes.

La méthode doit permettre d'étudier l'impact du réchauffement climatique sur les environnements terrestres et marins de la demi-douzaine d'îles étudiées, mais aussi de transférer des outils et des méthodes aux gestionnaires de ces îles, pointe aussi Bruno Andral: C'est une première campagne, on espère qu'il y en aura d'autres.

Et s'il sera trop tôt en décembre, lors de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP21) qui se tiendra à Paris, pour présenter des résultats complets de cette étude, cette campagne nous donnera plus d'éléments scientifiques et d'arguments pour aller vers l'action, espère Fabrice Bernard.

Aujourd'hui, les actions sur le changement climatique sont très difficilement directes, elles sont plutôt indirectes, avance Pierre Boissery, évoquant le cas de la posidonie, une plante aquatique qui joue notamment un rôle dans la protection du littoral en encaissant par exemple depuis le fond de la mer une partie des remous générés pas la houle ou les tempêtes. En expliquant leur rôle et en poussant à la protéger, les scientifiques espèrent ainsi contribuer à améliorer la protection des littoraux dans des zones menacées.

Il faut travailler sur ce genre de pistes-là parce qu'on est pas capable de changer le modèle industriel de la Chine ou des Etats-Unis, poursuit-il. L'un des intérêts de ces travaux à petite échelle, c'est aussi qu'on réussit assez vite à travailler avec les acteurs locaux, souligne-t-il également: La philosophie de notre démarche, c'est de faire un lien entre l'étude scientifique et les méthodes pour faire face aux problèmes rencontrés.


ROMANDIE 15/9/2015

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Paris - Que mangerons-nous en 2050 si le thermomètre mondial s'emballe ? Comment circulerons-nous ? A quoi ressemblera notre environnement ? Un livre rédigé en collaboration avec un scientifique, Le changement climatique. Ce qui va changer dans mon quotidien, tente de répondre à ces questions.

Il veut donner une image concrète de ce qui se passerait si on ne faisait rien pour lutter contre le changement climatique, a expliqué Jean-François Soussana, directeur scientifique Environnement de l'Inra (Institut national de la recherche agronomique) et membre du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), au cours d'une conférence de presse.

A deux mois de la conférence de Paris sur le climat, le livre, écrit par la journaliste Hélène Géli avec la collaboration de M. Soussana, envisage le scénario du pire: une hausse de 4 degrés de la température mondiale à la fin du siècle par rapport à l'ère pré-industrielle.

La conférence de Paris (COP21, du 30 novembre au 11 décembre) va essayer de parvenir à un accord universel sur les moyens de limiter le réchauffement à 2 degrés, sous peine de dégâts irréversibles, selon les savants. Il y a nécessité de rendre plus accessibles les informations du Giec pour le grand public, a souligné M. Soussana.

Grâce à une équipe de treize scientifiques, on a pu couvrir les enjeux (paysages, agriculture, biodiversité, santé, loisirs, transports, ville), finalement la plupart des réalités qui pourraient changer d'ici aux années 2050, a-t-il expliqué.

En matière de nourriture, par exemple, le menu type de 2050 pourrait afficher tofu (...) en entrée, pois-brocolis sur lit d'insectes en plat et salade en dessert, écrit Hélène Géli. Un régime végétarien adopté pour éviter des pénuries alimentaires catastrophiques et des déficits en eau considérables.

Les transports seront révolutionnés et côté loisirs, il faudra choisir de nouvelles destinations touristiques. L'hiver, par exemple, oublié, le ski dans les Vosges, le Jura ou même les Pyrénées. D'ici 2100, le nombre de stations aura fondu.

Le livre, à paraître jeudi, contient les menaces mais aussi une certaine vision des solution possibles qui sont souvent à portée de main, a souligné M. Soussana.


  Ce livre n’apporte pas de réponses définitives mais il permet une projection dans nos conditions de vie d’ici à 2050, avec quelques spécificités françaises : que pouvons-nous faire dès aujourd’hui pour mieux vivre demain ? Écrit dans un style vivant et très accessible, sans catastrophisme ni déni, cet ouvrage synthétique, validé par des experts, pourrait bien vous surprendre. Livre publié par les éditions Quae pour un prix de 16€ + frais de port. Le livre numérique est quant à lui proposé au prix de 10,99€ sur divers sites. Cliquez sur l'image pour vous rendre directement sur le site de l'éditeur.

Romandie 29/9/2015

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A mi-parcours, les résultats du programme Mistrals (regroupant plusieurs missions scientifiques) alertent sur l’avenir du bassin méditerranéen.

Mistrals est un vaste programme international, coordonné par le CNRS, d’observations et de recherches consacrés à l’environnement du bassin méditerranéen regroupant plus d’un millier de chercheurs et d’ingénieurs et dont le but est de prédire l’évolution de l’habitabilité de cette zone. Il a débuté en 2010 et doit s’achever en 2020. Les scientifiques, réunis en colloque à la Villa Méditerranée à Marseille, évoquent les premiers résultats obtenus à mi-parcours, à quelques semaines du début de la COP21. 

 Photomontage (c) du site du programme Mistrals


Mistrals est fondé sur sept programmes thématiques étudiant tous les aspect du bassin méditerranéen

- cycle de l’eau, 
- climat,
- pollutions, 
- biodiversité, 
- volcanisme, sismicité,
- ou encore l’impact humain. 

 Chambre d'enfermement dynamique mise en place sur la plateforme expérimentale de l'O3HP (Oak Observatory at the OHP), installée depuis 2009 sur le site de l'observatoire de Haute- Provence (OHP), à une centaine de km au nord de Marseille. ©️ IMBE/CNRS Photothe?que - VERGOZ Thibaut.

"Pour analyser l’ensemble de ces aspects nous avons eu recours à tous les moyens dont disposent aujourd’hui la recherche : satellites, ballons sonde, drones, navires et sous-marins pour des missions courtes et nous avons également installé, tout autour de la méditerranée, des observatoires de l’environnement prévus pour fonctionner sur le long terme" explique Etienne Ruellan, géologue, directeur adjoint scientifique à l’Institut des sciences de l’univers et qui dirige le programme Mistrals depuis son lancement en 2010. 

La première phase de Mistrals a surtout consisté à récolter des données qui seront intégrées dans de nouvelles modélisations, lesquelles permettront d’anticiper l’avenir du bassin méditerranéen à la fin du siècle. Si ces nouveaux modèles ne sont pas encore opérationnels, tous les scientifiques qui se sont exprimés mardi 20 octobre 2015 avant le début du colloque qui doit s’achever jeudi sont unanimes pour souligner que "cette mer au milieu des terres va connaître de profondes évolution au cours des prochaines dizaines d’années".

A quelques semaines du début de la COP21, la grande négociation internationale qui doit se dérouler à Paris début décembre, il est particulièrement intéressant de prévoir l’impact des changements climatiques globaux sur cette région

Ce qu’il ressort des premiers résultats est que le climat méditerranéen va devenir plus chaud et plus sec d’ici à la fin du siècle avec une probable diminution des précipitations de l’ordre de 30%. Cette évolution est d’abord due aux changements climatiques globaux mais elle est aggravée par la pollution atmosphérique locale "qui renforce les canicules et provoque une diminution des précipitations" souligne François Dulac, qui travaille pour le CEA au sein du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement et qui est à l’initiative ChArMEx, consacrée à l’étude de l’environnement atmosphérique. "Il y aura aussi une hausse des évènements extrêmes (sécheresse, pluies diluviennes, inondations) en intensité et en fréquence" ajoute Véronique Ducrocq, chercheur à Météo-France et en charge du programme HyMeX dédié à l’étude du cycle de l’eau. Cette hausse devrait être limitée à quelques pourcents (autour de 5%) par degré de réchauffement

Autrement dit, si la COP21 prend les mesures adéquates pour limiter le réchauffement mondial à 2%, sécheresses ou inondations resteront encore des évènements exceptionnels autour de la Méditerranée. En revanche, si la hausse des températures n’est pas jugulée, les catastrophes se multiplieront.

Les premiers à pâtir de cette tendance à plus d’évènements catastrophiques seront bien-sûr les quelques 500 millions de personnes vivant dans les 22 pays qui bordent la méditerranée

Mais de nombreuses menaces pèsent aussi sur la faune et la flore dont l’exceptionnelle diversité signe le paradoxe méditerranéen : "C’est un milieu fortement contraint par la pression anthropique et les pollutions mais pourtant cette zone représente un « hotspot » avec une extraordinaire biodiversité. Par exemple, les côtes abritent 10% de la richesse mondiale en plantes sur seulement 1,6% de la surface terrestre" précise Virginie Baldy, de l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale co-responsable du programme BioDivMex, qui assure le suivi des diversité des communautés animales, végétales et microbiennes. 

 Les microalgues filamenteuses ont colonisé les fonds de la Méditerranée. J. Payrot.

Les scientifiques estiment que la mer va progressivement devenir plus acide et redoutent également des perturbations importantes de la circulation des masses d’eau deux facteurs qui vont diminuer la production de plancton et de là impacter les espèces qui s’en nourrissent. A cela s’ajoute la pression exercée par les espèces invasives qui arrivent en nombre et remplacent partiellement ou complètement les espèces autochtones dans certaines zones.

Toutes ces tendances, qui dressent l’image d’un futur assez négatif pour la région méditerranéenne, peuvent-elles êtres inversées ? "Nous pouvons encore prendre des mesures qui nous empêcheront d’aller droit dans le mur" estime Etienne Ruellan. "Ce n’est pas pour rien que ce colloque est programmé juste avant la COP21" ajoute-t-il. Et de conclure : "Ce que nous faisons ici avec le programme Mistrals intéresse le monde entier. Car la méditerranée est un océan miniature. Les données issues de nos recherches seront utiles pour bien d’autres zones ailleurs".


Sciences et avenir 22/10/2015

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L'équipe de l'université de Stanford (Californie) a analysé les données économiques de 166 pays sur une durée de 50 ans, entre 1960 et 2010.

Le saviez-vous ? Il y aurait une température idéale pour une productivité économique maximale. Celle-ci est à son pic lorsque la température annuelle moyenne atteint 13 °C, selon des chercheurs. Voici les trois principaux points à retenir de cette étude publiée mercredi 21 octobre dans la revue Nature (en anglais).

  Le schéma ci-dessus donne un aperçu des conséquences du réchauffement climatique sur l'environnement dans le monde entier. Celui-ci affecte (et affectera encore plus avec le temps) la vie humaine, les systèmes écologiques et l’économie. Infographie : TPE la voiture électrique

- L'activité économique va de pair avec le climat : L'équipe de chercheurs, menée par Marshall Burke de l'université de Stanford (Californie), a analysé les données économiques de 166 pays sur une durée de 50 ans, entre 1960 et 2010. Au-delà de 13 °C, au fur et à mesure que le mercure monte, la productivité se met à "décliner fortement",affirment-ils.

Cette relation "non linéaire" entre efficacité économique et température n'a pas changé depuis 1960 et se vérifie dans les pays riches comme dans les pays pauvres, assurent les chercheurs. "Ces résultats apportent pour la première fois la preuve que l'activité économique dans toutes les régions du monde va de pair avec le climat", poursuivent-ils.

 Dans le système climatique, les interconnexions des processus naturels et humains (au centre du schéma) sont très importantes. Jusqu’à présent, il n’était pas possible de simuler les incidences des options qui s’ouvraient aux décideurs. Les nouveaux modèles climatiques permettront d’imaginer des futurs alternatifs et aideront les décideurs à faire leurs choix. ©️ Moss et al. / PNNL / Futura Sciences

- Russie et Europe du Nord bénéficieraient du réchauffementLes chercheurs se sont également appuyés sur ces données du passé pour tenter de prévoir l'impact économique du changement climatique. Si le réchauffement continue sur sa lancée, la planète risque de subir 4,3 °C supplémentaires d'ici 2100 par rapport à l'ère préindustrielle. Cela provoquera une chute de 23% du revenu global moyen, ont-ils calculé, et les inégalités entre les pays vont se creuser.

A cette date, si rien n'est fait, 77% des pays seront plus pauvres en terme de revenu par habitant que s'il n'y avait pas eu de changement climatique. Seules quelques régions pourraient bénéficier de cette hausse des températures : le Nord de l'Europe ou la Russie, au climat froid. Les pays riches, mais chauds comme les Etats-Unis, devraient en revanche être pénalisés.

 Sans l’effet de serre, la température moyenne au sol sur Terre serait de l’ordre de -18°C ! L’effet de serre nous est donc vital… mais il ne faut pas en abuser. Comment fonctionne l’effet de serre ? Grâce à leurs propriétés physiques, certains gaz (CO2, CH4, vapeur d’eau…) ont la propriété de s’échauffer avec les rayonnements infra-rouges émis par la Terre, elle-même chauffée par la lumière du soleil. En augmentant la concentration en gaz à effet de serre (GES), l’atmosphère piège d’avantage d’énergie qui sort normalement vers l’univers, ce qui augmente la température moyenne de la Terre... et des océansFNE ASSO.FR

- Les pays chauds seraient très pénalisés Quant aux pays les plus chauds, qui sont aussi souvent déjà les plus pauvres, ils vont être "frappés très durement", souligne Thomas Sterner, du département d'économie de l'université de Göteborg (Suède), dans la revue Nature.

Les estimations de Marshall Burke et de son équipe sur les pertes économiques provoquées par le réchauffement climatique "sont très supérieures à celles prévues par la plupart des modèles", pointe-t-il. "Cela donne encore plus de raisons de tenter de limiter les dégâts dès aujourd'hui". Cette étude est publiée à quelques semaines de la grande conférence de l'ONU sur le climat à Paris, la COP21, début décembre.



Francetv info 22/10/2015

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Paris (AFP) - Si les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter, des pics de chaleur humide pourraient dépasser la limite supportable par l'homme dans le Golfe d'ici à la fin du siècle, selon une étude parue lundi.

Le corps humain peut s'adapter à des températures extrêmes grâce notamment à la transpiration, à condition que la température de condensation, qui mesure à la fois la température et l'humidité, "reste sous un seuil de 35 degrés", écrivent les auteurs de l'étude publiée dans la revue Nature Climate Change.

 Si les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter, des pics de chaleur humide pourraient dépasser la limite supportable par l'homme dans le Golfe d'ici à la fin du siècle (c) Afp

"Ce seuil définit la limite de la capacité de survie pour un homme en bonne forme dans un milieu extérieur bien ventilé et il est plus bas pour la plupart des gens", écrivent les chercheurs Jeremy Pal, professeur à la Loyola Marymount University à Los Angeles, et Elfatih Eltahir, du Massachusetts Institute of Technology de Cambridge (USA). "Au-delà de ce seuil, le corps ne peut pas se rafraîchir et la survie en extérieur d'individus mêmes jeunes et en bonne santé est sérieusement menacée", estiment-ils.

S'appuyant sur des simulations climatiques régionales, les chercheurs estiment que "des pics de température humide dans la région du Golfe vont probablement frôler et dépasser ce seuil critique" si les émissions de gaz à effet de serre restent sur leur trajectoire actuelle. Ces dépassements ponctuels interviendraient dans de grandes villes comme Abou Dhabi, Doha, Dubaï, Dhahran et Bandar Abbas, précisent-ils.

"D'ici à quelques années", ils pourraient "avoir un impact important sur les rituels du Hadj", à La Mecque, au cours duquel des millions de pèlerins musulmans prient dehors. Ces rituels "vont probablement devenir dangereux", en particulier pour la santé des pèlerins les plus âgés, lorsque le pèlerinage a lieu en été, ajoutent les chercheurs.

Si le réchauffement n'est pas réduit de manière importante, l'habitabilité de ces régions pour l'homme "pourrait à l'avenir être gravement impactée", estiment-ils.


S - A 26OCT2015

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Le réchauffement climatique pourrait entraîner un ralentissement du courant marin "Gulf Stream", favorisant l'arrivée d'air arctique sur nos côtes. A Brest (29), les spécialistes des océans nous alertent sur les conséquences désagréables de la modification de notre climat.

En décembre, à Paris, se tiendra la conférence climat rassemblant des chefs d'état du monde entier. Il y a quelques années, les scientifiques alertaient sur la nécessité de mesures d'urgence pour empêcher le réchauffement de notre planète. Las ! Désormais, on ne parle plus d'arrêter le réchauffement mais plutôt de s'adapter à la nouvelle donne... et ça ne s'annonce pas très réjouissant !


Bretagne : le réchauffement climatique s'annonce frais Reportage de Muriel Le Morvan et Morgane Tregouët

A Brest (29), des spécialistes du monde entier se sont réunis pour partager leurs observations. Et voilà ce que cela donne : montée des eaux, acidification des océans et modification des courants marins...

Quelles conséquences ? Des risques de submersion accrus : comment ne pas penser à l'île de Sein, par exemple ? L'acidification des eaux contrarie la croissance des mollusques à squelette : coraux mais aussi huîtres ou moules, entraînant une baisse des récoltes.

Et puis, il y a les courants marins comme le "Gulf Stream" qui nous protège de l'air froid venu de l'Arctique. Ce courant ralentit sous l'effet du réchauffement... et la protection qu'il nous apporte également. En clair, le réchauffement climatique nous promet de l'air plus frais !


F3 Bretagne 27/10/2015

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Paris - Le déréglement climatique contribuera à aggraver les crises et les conflits, prévient, à l'instar de nombreux experts, François Gemenne, spécialiste de géopolitique du climat à Sciences Po Paris.

Pour y faire face, il faut réfléchir à des mécanismes de coopération entre Etats, souligne-t-il, à la veille de l'ouverture de la conférence climat de l'ONU.




Question : En quoi le changement climatique peut-il nourrir des conflits'

Réponse : Le changement climatique affecte la sécurité alimentaire, sanitaire, hydrique, et on sait que ces enjeux sont de puissants facteurs de contestation et de révolution. Des Etats fragiles risquent de ne pas pouvoir satisfaire les besoins vitaux de leur population.

Des conflits peuvent aussi porter sur les ressources -- aujourd'hui les 2/3 des bassins fluviaux se partagent entre deux ou plusieurs Etats.

Ils peuvent être liés à la gestion de flux migratoires. Nous voyons la débandade en Europe face au défi posé par les réfugiés politiques de Syrie: ça ne présage rien de bon quant à sa capacité à gérer de futurs flux liés au changement climatique.

Autre enjeu, dont on parle peu: le sort des territoires. Au Vietnam, la mer va s'élever de 1 m et submerger 25.000 km2, soit 10% du territoire, d'ici la fin du siècle. Il sera difficile de construire une digue géante, donc le gouvernement devra choisir quelle portion protéger. Ce qui est extraordinairement conflictuel au sein des populations.




Il faut anticiper aussi des problèmes légaux. Au début des années 2000, l'archipel de Tuvalu a voulu traduire les Etats-Unis et l'Australie devant la Cour internationale de justice pour violation de son intégrité territoriale, au motif que ces pollueurs historiques ne comptaient pas ratifier le protocole de Kyoto. Le procès n'a pas eu lieu car Australie et Etats-Unis ont menacé de lui couper les vivres. Mais des Etats plus puissants pourraient lancer ce type d'actions, et on peut imaginer que cela provoque des conflits.

Q: Dans les cas de la Syrie et concernant le terrorisme, comment les impacts croissants du réchauffement ont-ils pu ou peuvent-ils agir?




R: Le réchauffement agit en aggravant des risques qui existent déjà. Le soulèvement syrien trouve une part de son origine dans une famine, qui a mené à un exode rural massif.

La sécheresse a été un élément déclencheur. Mais surtout Bachar al-Assad n'a rien fait pour y faire face. Or les gouvernants ont énormément de responsabilité quant à la façon dont ils gèrent ce type de crise.

Enfin, il y a le lien entre changement climatique et terrorisme. Dans les pays en voie de développement, les organisations terroristes vont avoir plus de facilité à recruter chez ceux qui ont tout perdu et n'ont plus de cause à laquelle se rattacher.




Ainsi dans la bande sahélienne. Ou au Pakistan, où l'aide humanitaire était quasi inexistante quand des inondations de l'Indus en 2010 ont déplacé 15 millions de personnes: ce sont parfois des organisations terroristes qui vont fournir cette aide, reconstruire les maisons, etc.

Q : Le monde devra supporter longtemps les impacts du réchauffement en cours. Que faire pour améliorer la sécurité mondiale?

R : Ces problèmes vont s'accentuer, sauf s'ils sont bien anticipés. Il faut réfléchir à des mécanismes de coopération.

Par exemple, autour de l'eau. D'autant que, cette ressource étant vitale, on a constaté qu'historiquement les pays avaient plutôt tendance à collaborer.

Les îles menacées de submersion s'inquiètent, elles, du devenir de leurs eaux territoriales, fixées par rapport à la distance de la côte; mais on pourrait fixer ces limites avec d'autres coordonnées géographiques.

Le lien entre changement climatique et sécurité a été reconnu avec l'attribution en 2007 du prix Nobel de la paix à Al Gore et aux experts du GIEC. Au niveau politique, ça commence à venir.

Des ministères de la Défense ont des départements climat. Car les missions de l'armée vont sans doute évoluer (évacuations etc). Tout comme les matériels, jusqu'aux hélicoptères dont la portance diffère quand l'air est chaud, et qu'il faudra construire différemment.



Romandie 29/11/2015

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La prochaine ère glaciaire, qui aurait pu intervenir dans 50'000 ans, pourrait être retardée d'autant du fait du réchauffement climatique généré par l'homme, selon une étude. Les âges glaciaires sont liés en partie à des évolutions naturelles de l'orbite de la Terre.

Les concentrations de CO2 dans l'atmosphère pourraient ainsi faire de l'époque actuelle la plus longue période interglaciaire de l'histoire de la planète, relève l'enquête publiée jeudi dans la revue Nature.




Sans ce facteur humain, le prochain âge glaciaire aurait pu débuter dans 50'000 ans, soulignent les auteurs, conduits par Andrey Ganopolski du Potsdam Institute for Climate Impact Research (PIK).

"Mais les émissions de CO2 liées à la combustion de pétrole, de charbon et de gaz suffisent à le retarder de 50'000 ans", indique M. Ganopolski. "En gros, nous sommes en train de sauter un cycle glaciaire, ce qui est sans précédent".

Les ères interglaciaires tempérées durent normalement de 20'000 à 30'000 ans
. La dernière période de glace s'est achevée il y a environ 11'000 à 14'000 ans, ouvrant alors l'ère géologique de l'holocène.

"Il est stupéfiant que l'humanité puisse influencer ainsi les mécanismes de formation de la Terre", souligne M. Ganopolski, dont l'équipe a modélisé les conditions atmosphériques, océaniques, de cycle du carbone, des huit dernières périodes glaciaires pour prévoir les suivantes.

A ce jour, l'humanité a injecté quelque 500 gigatonnes de carbone (Gt C) dans l'atmosphère via ses émissions de CO2. Les climatologues du GIEC préviennent que le total ne doit pas dépasser 1000 Gt C si l'on veut rester sous la limite relativement gérable d'un réchauffement à +2 degrés Celsius.

Si les émissions atteignent ces 1000 Gt C, "la probabilité de voir l'ère glaciaire débuter avant 100'000 ans devrait se trouver bien réduite", estiment les auteurs.

Dans le passé, ce sont ces périodes glaciaires qui ont formé notre environnement, les sols, les paysages, "comme aucune autre force sur la planète", rappelle le directeur du PIK, Hans Joachim Schellnhuber.

Ces âges glaciaires ne sont pas forcément les plus faciles à vivre, mais le retour retardé du prochain cycle ne devrait pas compenser les impacts dévastateurs du réchauffement, soulignent les commentateurs.


Romandie 15/1/2016

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