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BelleMuezza

Il y a puceron... et... puceron ou le puceron à double face !

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Des chercheurs espagnols ont étudié la cohabitation entre les fourmis et les pucerons. Ils ont pu mettre en évidence l'existence de stratégies de survie différentes au sein de la même espèce de pucerons.

Les pucerons et les fourmis sont connus pour avoir des relations mutuellement bénéfiques. Les fourmis se nourrissent du liquide sucré, le miellat, excrété par les pucerons en échange de protection et nettoyage. 

 Deux fourmis se nourrissent du miellat excrété par un puceron. ©️ Capture d'écran Youtube / KeSimpulan

Mais cette symbiose apparente est parfois troublée par le comportement de certains pucerons, qui se retournent contre leurs protecteurs en s'infiltrant dans la fourmilière pour aspirer le sang des larves de fourmis. Ces pucerons "vampires" sont issus de l'espèce Paracletus cimiciformis, connue pour son polyphénisme, c'est à dire que cette espèce a plusieurs formes différentes, génétiquement identiques.

David Martínez-Torres de l'université de Valence en Espagne et son équipe ont découvert que deux formes de pucerons, une au corps arrondi et l'autre au corps plat, entretiennent des relations différentes avec les fourmis de l'espèce Tetramorium semilaeve. Les résultats de leur travaux ont été publié dans Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). 

 KeSimpulan 13/1/2015


Alors que les pucerons ronds fournissent du miellat aux fourmis, les pucerons plats s'introduisent dans la fourmilière pour se nourrir des larves. Mais comment parviennent-ils à s'infiltrer sans se faire repérer ? En produisant trois produits chimiques dans leurs cuticules de surface qui sont les mêmes que ceux des fourmis. De cette façon, les pucerons plats imitent chimiquement les larves de fourmis. Ce mimétisme chimique conduit les fourmis à transporter les pucerons plats dans la fourmilière, comme s'ils étaient leurs propre larves. Une fois à l'intérieur, les pucerons plats se nourrissent en suçant l'hémolymphe des larves (l'équivalent du sang chez les fourmis).

 Pucerons de l'espèce Paracletus cimiciformis, ou le puceron aux deux visages... Ici des pucerons "vampires" à l'intérieur d'une fourmilière. National Geographic


La super-famille des Aphidoidea regroupe environ 4 000 espèces d'insectes de l'ordre des Hémiptères, réparties en dix familles. Parmi ces espèces, environ 250 sont des nuisibles agricoles ou forestiers, généralement connues sous le nom de « pucerons ». Leur taille varie d'un à dix millimètres de long. L'une des espèces ravageuses les plus connues est le phylloxéra, qui a atteint la quasi-totalité du vignoble français au XIXème siècle.


 Colonie de pucerons. Mike aus dem Bayerwald  CC BY-SA 3.0


Les pucerons sont de petits insectes mesurant généralement entre 1 et 4 mm. Ils peuvent être verts, roses, rouges, noirs, bruns, bleus, jaunes ou bien encore bleuâtres. Ils possèdent des antennes situées entre les deux yeux. Leurs pièces buccales forment un rostre ou proboscis. Celui-ci est tenu sous le corps lorsque l'insecte ne se nourrit pas. Le thorax porte six pattes.

La plupart des pucerons adultes sont aptères (sans ailes), exception faite de certains mâles, ainsi que de certaines femelles appelées à changer de plante hôte. Leurs ailes sont transparentes et membraneuses. Les antérieures sont plus grandes que les postérieures.

À l'extrémité de l'abdomen se trouve la cauda (sorte de queue) qui sert à diriger l'écoulement du miellat, substance sucrée qui sort de l'anus des pucerons. Chez plusieurs espèces de pucerons, on trouve sur l'abdomen deux structures en forme de tubes : les cornicules.

Les pucerons sont des insectes à métamorphose incomplète (hétérométabole). Le jeune puceron est semblable à l'adulte ; pour grandir, il subit des mues (au plus 4). Il existe deux types de reproduction chez les pucerons :
- la reproduction sexuée,
- la parthénogenèse (sans fécondation), ce qui produit des clones de la femelle pondeuse.

Défense des hôtes contre les pucerons :  La sélection naturelle, au cours de l'évolution (coévolution en l'occurrence) a doté certaines plantes de mécanismes sophistiqués de défense contre les pucerons ou contre certaines espèces de pucerons. L'une des stratégies les plus communes est de produire des substances repoussant les pucerons et/ou d'attirer les prédateurs du puceron (coccinelles et leurs larves, larves de syrphes).

 Lutte contre les pucerons : Les pucerons entraînent chez les plantes des déformations très disgracieuses. L'un des traitements les plus écologiques est de pulvériser du savon noir dilué à 5 %. En effet le savon noir étant alcalin, celui-ci agit comme un excellent répulsif sans pour autant endommager la plante. Le savon doit être sans colorant, parfum et sans ingrédient synthétique ajouté (ce qui exclut les savons noirs de supermarché, composés pour des raisons de coût d'ingrédients synthétiques). (Photo : Les larves de coccinelles comptent parmi les principaux prédateurs des pucerons. Sanjay Acharya CC BY-SA 3.0)

 Certains agriculteurs font également appel aux coccinelles, prédateurs naturels des pucerons. Mais attention : la coccinelle asiatique, importée massivement en Europe et aux États-Unis pour cet usage, est cependant une espèce invasive nuisible pour les coccinelles autochtones qu'elle tend à éliminer. (Photo Coccinelle asiatique au stade adulte. Andreas Trepte  CC BY-SA 2.5)

 Coccinelle mangeant des pucerons. XIIIfromTOKYO  CC BY-SA 3.0

 Autre moyen de lutte écologique : La capucine attirant les pucerons, sa plantation à proximité épargnera les rosiers, les légumes et les autres végétaux. (Photo Grande capucine. Tropaeolum majus, dans un jardin sauvage en Belgique. Jamain CC  BY-SA 3.0)

Sciences et avenir 14/1/2015 - Wikipedia

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