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Dauphins et phoques victimes de problèmes cardiaques lors de plongées

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En eau profonde, les plongeurs augmentent considérablement leurs risques cardiaques. Des chercheurs ont découvert que le même phénomène se produit chez des mammifères marins.

Pour attraper leurs proies, certains mammifères marins doivent s’enfoncer jusqu’à 3.000 mètres de profondeur. Très exigeants physiquement, ces plongeons seraient à l’origine de problèmes cardiaques chez ces animaux. Ils souffriraient d’arythmie, un trouble du rythme du cœur qui se définit par l’existence de battements irréguliers, trop lents ou trop rapides. C’est ce qu’ont découvert des chercheurs américains en analysant plus de 150 plongeons de Grands Dauphins et de phoques de Weddell. "Etonnamment, nous avons observé que les bêtes avaient des épisodes d’arythmie dans plus de 73 % des plongeons en profondeur (plus de 210 mètres)", affirment les chercheurs dans leur étude publiée dans Nature Communications.

 KeSimpulan 16/1/2015




Afin de pallier les troubles cardiaques liés aux plongeons en eau profonde, les mammifères marins modifient leurs comportements. Contactée par Sciences et Avenir, Terrie M. Williams, chercheuse à l’université de Californie à Santa Cruz et première auteure de l’étude, explique : "Ils diminuent leur vitesse de nage, nagent à l’horizontale et prennent des pauses leur permettant généralement d’éviter ces arythmies". En plus, pour garder un maximum d’oxygène lors de la chasse en profondeur, le rythme cardiaque des animaux diminue considérablement amenuisant les impacts de la forte pression de l’eau (la pression hydrostatique).

Or, les chercheurs ont tout de même observé une augmentation du nombre d’arythmies quand les dauphins et les phoques intensifiaient leur effort physique. Qui plus est, ces épisodes étaient plus forts lorsque les animaux plongeaient plus profondément.

La raison est simple. Le cœur recevait des signaux contradictoires. D’un côté, le cerveau lui demandait de ralentir afin de se protéger des effets de la pression hydrostatique et de l’autre, il lui envoyait la commande d’accélérer pour accomplir une activité physique intense. "Les arythmies observées ne sont pas létales, mais augmentent la vulnérabilité de l’animal à des problèmes cardiaques plus importants", indique la chercheuse.

La prise de mesures des fréquences cardiaques, de la vitesse de nage et de la profondeur des plongeons des mammifères a été possible grâce à un dispositif assez particulier. Les chercheurs ont en effet fixé un électrocardiographe sur une veste en néoprène adaptée à la taille des dauphins. Le cétacé, muni de sa combinaison, pouvait tout de même plonger librement. En ce qui concerne les phoques, une pochette contenant l’appareil de mesure a été collée directement sur leur peau.


Sciences et avenir 20/1/2015

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