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Russie : incendies, ravages et conséquences

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Plus de trente villages ont été touchés par les incendies. Des centaines de têtes de bétail et au moins 3 000 moutons ont également péri dans le sud de la Sibérie, lundi.

Les incendies sont visibles de l'espace et certaines flammes dépassent trois mètres de haut. Les feux de prairies ont débuté dimanche 12 avril dans la région de Khakassie, une république autonome de Russie, dans le sud de la Sibérie, sous des températures relativement chaudes et des vents forts. Au moins 17 personnes ont péri, selon un bilan publié lundi par les autorités russes.



Plus de trente villages ont été touchés par les incendies. Des centaines de têtes de bétail et au moins 3 000 moutons sont morts. Toujours selon les autorités, 100 hectares de terres ont brûlé. Les autorités régionales ont mobilisé huit avions et hélicoptères, des trains anti-incendie et plus de 5 000 personnes pour tenter de contrôler ces feux.

A l'été 2010, la Russie avait été frappée par des incendies de forêts et de tourbières provoqués par une chaleur sans précédent, notamment dans sa partie européenne, et 11 000 décès supplémentaires avaient été enregistrés à Moscou en deux mois.


Francetv info 13/4/2015

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Est-ce un nouveau signal des changements climatiques ? La Sibérie, célèbre pour ses températures polaires, est aux prises avec de gigantesques feux de prairie.

La Sibérie est en proie aux flammes et les feux ont déjà fait 26 morts. Des villages entiers rayés de la carte, 10 000 kilomètres carrés de terres brûlées, voilà à quoi ressemble le sud de la Sibérie. Pour la première fois en plein mois d'avril, des feux de prairie touchent la région. Un printemps précoce, dévastateur.



Aujourd'hui, les habitants tentent de lutter contre les flammes avec de simples branches ou des seaux d'eau. Des moyens dérisoires face aux incendies qui continuent de progresser. Ce soir, 5 000 personnes sont sans domicile.

En cause, les agriculteurs russes qui brûlent leurs terres à la fin de l'hiver pour nettoyer leurs champs. Cette fois, les feux de prairie sont devenus incontrôlables, attisés par des vents violents et une température élevée. L'état d'urgence a été décrété dans la région.



Francetv info 15/4/2015

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Les maisons en bois paraissent dévastées, comme si elles avaient été bombardées, tandis que sur les routes couvertes de cendres, de rares véhicules circulent dans un paysage lunaire. Les vidéos amateur postées sur le site Internet YouTube offrent une vision saisissante des gigantesques incendies de prairie qui ont ravagé, depuis le 12 avril, des milliers de kilomètres carrés dans la province de Khakassie, dans le sud de la Sibérie.

Et déjà, d’autres alertes ont été lancées en Transbaïkalie, une région montagneuse du sud-est de la Russie, au-delà du fameux lac Baïkal, mais aussi dans la région Amour, le long de la frontière chinoise, où le service fédéral des forêts a recensé, mercredi 15 avril, dix-huit incendies sur une surface totale de 24 000 hectares.

  A smolenka, près de Tchita, le 13 avril. Evgeny Yepanchintsev / AP

Mardi, Greenpeace Russie a lancé une pétition qui a récolté près de 8 000 signatures en quelques heures, pour réclamer davantage de moyens dans les régions. « La dissimulation des informations sur les incendies, la réaction tardive pour les éteindre et la crainte de faire appel aux instances supérieures sont les trois principales raisons qui ont déjà conduit à de nombreuses catastrophes », souligne le texte de l’ONG. 

En Khakassie, la situation, dramatique, éveille les souvenirs cauchemardesques de l’été 2010 durant lequel une cinquantaine de personnes avaient péri lors d’incendies dans l’ouest et le nord-est du pays. Cette fois, en Sibérie, 23 personnes sont mortes, trente villages ont été rasés, plus de 5 000 personnes ont perdu leur habitation, des dizaines de milliers d’hectares sont partis en fumée et, comme en 2010, l’état d’urgence a été décrété en plusieurs endroits.

Les messages apaisants du ministère russe des situations d’urgence selon lequel, mardi soir, la situation était « sous contrôle » et les incendies partout maîtrisés, sont contredits par les témoignages de particuliers. Le même jour, des habitants de Tchita, la capitale de Transbaïkalie, diffusaient des images de la ville noyée sous une épaisse fumée rouge. Un peu plus loin au sud, un automobiliste a filmé des voitures qui zigzaguaient dangereusement entre les flammes sur une route. Dans cette région, trois personnes dont un enfant de 3 ans figurent parmi les victimes, selon les autorités locales.

En réalité, plusieurs provinces du sud et de l’extrême est de la Russie sont touchées. Et si la situation semble bien s’être calmée en Khakassie, il n’en va pas de même ailleurs. A plus de 7 000 kilomètres de Moscou, dans la soirée de mercredi, un mur de feu était ainsi visible depuis Blagovechtchensk, la capitale de la région de l’Amour, tandis que dans la région voisine de Bouriatie, l’agence forestière locale signalait pour sa part, mercredi, 41 incendies et départs de feux.

Pour la plupart, ces derniers sont dus à l’imprudence d’agriculteurs habitués à « nettoyer » leurs champs à la sortie de l’hiver en brûlant des herbes. Des températures élevées pour la saison – 25 0C en Khakassie au moment du départ des feux – et des vents forts ont fait le reste. « C’est une catastrophe, ce qui s’est passé là-bas, mais ce qui nous inquiète le plus aujourd’hui, c’est la Transbaïkalie. Il nous est encore difficile d’évaluer la superficie détruite, mais une estimation modérée fait déjà état de 150 000 hectares, et nous nous attendons à une aggravation dans la région Amour », assure Alexeï Iarochenko, responsable du département des forêts à Greenpeace Russie. Le service des forêts de Transbaïkalie évalue pour sa part à « 104 000 hectares », la surface déjà en proie aux flammes.

« Le printemps vient de commencer, et il y a déjà des victimes », déplore Greenpeace, qui dénonce la « combustion d’herbes » et met en cause « la négligence des autorités ». « Chaque jour devient de plus en plus chaud, souligne l’organisation. Des gens mettent le feu à cause d’idées fausses mais il n’est pas trop tard, les gouverneurs des régions peuvent encore prendre des mesures. » 

« Or, poursuit Alexeï Iarochenko, rien n’a changé, et les moyens font toujours défaut. Le code forestier adopté en 2006 est complètement inefficace, comme l’ont déjà démontré les incendies de 2010, mais le gouvernement ne veut pas admettre ses erreurs. Le ministère des situations d’urgence est en soi une énorme structure, mais qui formellement n’est même pas responsable des forêts, alors que les gardes forestiers, eux, n’ont pas d’argent ». Depuis le 12 avril, le ministère a annoncé le déploiement de plus de 6 000 hommes pour combattre les incendies. Huit avions et hélicoptères, des trains à incendie ont été mobilisés. Mais pour beaucoup, ces interventions sont souvent trop tardives.

Le phénomène n’est certes pas nouveau en Russie, où l’on parle même de « saison des feux », et l’approche de l’été, période généralement propice aux incendies particulièrement dangereux et difficiles à éteindre quand ils se logent dans la tourbe, ajoute à l’inquiétude, avec son cortège de conséquences sur l’environnement et la santé de la population. En 2010, à la suite de feux provoqués par une chaleur sans précédent, 11 000 décès supplémentaires avaient été enregistrés à Moscou en deux mois.



Le Monde 16/4/2015

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Un journaliste de la télévision d'Etat russe a suscité jeudi la polémique après avoir jeté son mégot de cigarette encore allumé, déclenchant un début d'incendie, dans un village. Au même moment, il faisait un reportage sur des feux de prairies meurtriers en Sibérie.

L'homme, employé par Pervyi Kanal, la première chaîne de télévision de Russie, a été pris en flagrant délit, par un des habitants du village qui a appelé la chaîne pour le dénoncer, lorsqu'il a jeté son mégot. Un début d'incendie s'était déclaré, mais a pu être maîtrisé à temps.

 Andrew Wonderful 15/4/2015


La chaîne a néanmoins assuré que le journaliste n'avait pas déclenché le feu intentionnellement pour les besoins de son reportage, contrairement à ce qu'avait affirmé une agence de presse de la région sibérienne de Khakassie, la plus touchée par les incendies.

Des feux de prairies ont fait plus de 34 morts en Sibérie, notamment en Khakassie où s'est rendu le président Vladimir Poutine mardi.

Partis de Khakassie, les feux ont ravagé des milliers de kilomètres carrés et se sont propagés jusqu'en Mongolie, à environ 200 kilomètres plus au sud, où ils ont continué jusqu'à pratiquement atteindre la frontière chinoise, selon la section russe de Greenpeace.

Le représentant du président en Sibérie, Nikolaï Rogojkine, avait assuré la semaine dernière que des "militants de l'opposition" avaient été à l'origine des feux de prairie. "Des groupes d'opposition se sont réunis. Ils ont reçu des instructions et organisé des actes de sabotage" sur les lieux de départ de certains feux, avait-il déclaré, cité par des médias locaux.


Romandie 24/4/2015

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Russie: les autorités impuissantes 

face au feu qui détruit la taïga sibérienne



Moscou (AFP) - De gigantesques incendies de forêts ravagent depuis plusieurs semaines la taïga sibérienne, recouvrant d'une épaisse fumée le lac Baïkal, plus grande réserve naturel d'eau douce de la planète, et menaçant la santé de la population locale.

Le phénomène, qui a débuté dès avril, s'est aggravé cette semaine avec près de 2.000 km2 de forêts partis en fumée, soit quatre fois plus qu'il y a un mois, a annoncé l'agence fédérale des forêts dans un communiqué. La région la plus touchée est celle de Bouriatie, en Sibérie, où 36 incendies ravagent actuellement quelque 1.500 km2 de taïgaC'est plus du double de la superficie dévorée par le feu en Californie depuis le début de l'année. "Tout brûle", résume Oksana Moukhina, qui gère un petit hôtel de 15 chambres sur la rive orientale du lac Baïkal.

 Des pompiers tentent d'étteindre un feu dans la taïga sibérienne en Russie, le 29 août 2015 près de la ville d'Irkutsk (c) Afp 

Face à l'épaisse fumée que dégagent les incendies, les autorités locales ont demandé aux habitants de rester calfeutrés chez eux autant que possible afin d'éviter d'inhaler l'air aux hauts niveaux de monoxyde de carbone.

Oksana Moukhina dit n'avoir jamais vécu des feux de cette ampleur. "Il a plu un peu au cours des trois derniers jours, alors nous pouvons enfin respirer un peu", dit cette Russe de 37 ans. Mais les incendies s'étendent, et une partie de la presse s'interroge: pourquoi la situation n'est-elle toujours pas maîtrisée plus d'un mois après ?

Interrogée par l'AFP, la porte-parole de l'antenne bouriate du ministère russe des Situations d'urgence, Radna Podprouguina, incrimine l'arrivée d'une vague de chaleur couplée à des vents puissants. Et refuse d'avancer une date pour leur maîtrise, contrairement au ministre russe des Situations d'urgence Vladimir Poutchkov qui avait promis à la mi-août que les incendies seraient éteints en quelques jours.

Environ 2.500 personnes combattent les feux de forêts alors que la Sibérie et l'Extrême-Orient russe, également touché par des incendies, ont connu cet été des températures anormalement élevées.

Ces incendies ont été provoqués par plusieurs facteurs, estime la porte-parole du service forestier de Bouriatie, Alexandra Iegorieva.

Si le temps sec et chaud est à mettre en cause, les feux sont aussi le résultat du manque de respect des règles anti-incendie mises en place par les autorités. Certains fermiers de la région brûlent ainsi leurs déchets naturels au milieu de champs, provoquant le début d'incendies incontrôlables. En avril, 34 personnes sont mortes dans le sud de la Sibérie à cause de feux de forêts a priori provoqués par des fermiers imprudents. Des centaines de personnes s'étaient retrouvées sans toit.

Pour Grigori Kouksine, à la tête du programme de lutte contre les incendies pour le bureau russe de Greenpeace, les feux se sont notamment étendus parce que les autorités locales et municipales n'ont pas réagi assez rapidement. "Elles n'ont pas réagi lorsque les feux pouvaient encore être éteints", explique-t-il à l'AFP. Que ce soit au niveau local ou fédéral, les pouvoirs publics "auraient pu intervenir il y a un mois ou deux, quand les feux ont commencé". "Afin de pouvoir dire au gouvernement fédéral que la situation était sous contrôle, les autorités en Bouriatie et dans la région d'Irkoutsk (qui longe la rive occidentale du lac Baïkal, ndlr) ont sciemment tronqué à la baisse les statistiques des zones touchées par les incendies", accuse le militant. "Tout ce que nous pouvons faire, c'est attendre la pluie et protéger les populations", soupire-t-il.

En 2013, le président russe Vladimir Poutine avait reproché aux autorités régionales de négliger les mesures anti-incendies fédérales. Il avait également fustigé "le dogmatisme et la corruption" dans le secteur forestier et demandé sa restructuration.

La Russie avait déjà été frappée à l'été 2010 par des incendies de forêt gigantesques provoqués par une chaleur sans précédent, notamment dans sa partie européenne, et 11.000 décès supplémentaires avaient été enregistrés à Moscou en deux mois en raison de la fumée.

 GLOBAL MOMENT 15/4/2015



En Sibérie, la taïga est répetoriée sous Taïga occidentale et Taïga orientale.

La taïga de Sibérie occidentale est une écorégion terrestre définie par le Fonds mondial pour la nature (WWF), qui appartient au biome des forêts boréales et taïga de l'écozone paléarctique. Il s'agit d'un vaste écosystème de forêts de conifères qui s'étend de l'Oural au fleuve Iénisseï en Sibérie.

La taïga de Sibérie orientale est une écorégion terrestre définie par le Fonds mondial pour la nature (WWF). Elle fait partie du biome des forêts boréales et taïga de l'écozone paléarctique et a été identifiée comme faisant partie de la liste « Global 200 », c'est-à-dire considérée comme exceptionnelle au niveau biologique et prioritaire en matière de conservation.

Wikipedia



Sciences et avenir 3/9/2015

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