Lunëwen11

Je ne sais pas comment commencer cette histoire. J'ai fait une demande d'aide sur rescue mais on n'a aucune réponse... Mon amie et moi avons voulu, après les fêtes de Noël sortir une chienne du refuge pour lui donner une nouvelle vie et un toit pour avoir chaud. Nous avons donc adopté une croisée beauceronne de 6 ans, que la SPA nous avait recommandée. Les gens du refuge nous forçaient presque la main lorsque l'on s'est arrêtées devant son box, mais le coup de cœur était là. A la SPA, on avait bien spécifié que l'on voulait un chien habitué à l'appartement, quel que soit sa taille, de préférence une jeune mamie pour qu'elle finisse chez nous ses jours, en paix. Notre situation d'appartement a donc du entrer par une oreille et ressortir par l'autre. Arrivée à la maison, elle se révéla pas du tout habituée à rester calme dans un coin, elle était très énervée et hurlait dès qu'on allait la promener. En laisse elle était intenable, la nature la perturbait... Bref, pas du tout une chienne d'appartement. En revanche, sans laisse, en centre ville, elle restait près de nous, si l'on entrait dans un commerce, elle s'asseyait à l'entrée et nous attendait. Selon nous elle avait appartenu à un SDF. Le temps passa, et elle devenait de plus en plus intenable dans l'appartement, ses besoins dans le couloir nous agaçaient un peu, mais nous étions armées de patience et de bonne volonté pour donner à cette chienne gout à la vie. Jusqu'au jour où, voulant aller chercher le linge dans la machine à laver, elle me mordit une première fois au mollet gauche. Dracko, mon autre chien, n'avait rien vu. Quand je dis mordre, je ne dis pas pincer, ses crocs étaient tous les deux plantés dans ma jambe très profondément. Après cette morsure, sans antibio, j'eus un abcès qui faillit se transformer en gangrène. Malgré tout, nous avons décidé de garder la chienne, qui se révéla beaucoup plus "qu'un peu dominante" comme nous l'avaient dit les gens à la SPA. Montrant les crocs, on n'avait pas le droit d'aller dans la chambre des chiens si madame n'était pas d'accord. Nous attendîmes d'avoir reçu notre salaire pour aller chez un éducateur avec elle, nous n'eûmes pas le temps... Deuxième morsure, dans le mollet droit, direction hôpital, point de suture, malaise (arrêt cardiaque et respiratoire, yeux révulsés) qui faillit me coûter la vie, nous avons préféré aller voir à la SPA s'ils ne pouvaient pas lui trouver une vie plus adaptée que la nôtre. C'est le directeur de la SPA qui nous reçut, nous disant que la chienne avait déjà mordu par le passé, dans les mêmes conditions : appartement, et qu'elle n'était destinée qu'à une famille vivant dans une maison avec jardin. Nous apprîmes qu'elle avait bel et bien été élevée avec un SDF, qui, lors d'une arrestation pour ivresse sur la voie publique, avait perdu sa chienne qui avait été emmenée à la fourrière par la police. Faute de moyens, il ne put la récupérer. Le directeur nous précisa que s'ils la reprenaient, elle serait euthanasiée, alors que mon amie et moi savions très bien que c'est la vie en appartement qui la rendait agressive ! Nous avons donc préféré lui chercher un nouveau maître. Allant en centre ville, nous avons demandé aux zonards si l'un d'entre eux ne voulait pas l'adopter. L'un d'eux, qui tenait en laisse un superbe rottweiler bien musclé, donc bien nourri, au poil brillant nous dit que la chienne lui plaisait. Nous avons pris son nom, son adresse et son numéro de téléphone, attendant les papiers de la centrale canine pour faire le transfert. Mais voilà, aujourd'hui (2 mois et demi plus tard), on a reçu un coup de fil du refuge du coin qui aurait "trouvé la chienne" et nous demandant de payer sa sortie ou d'avoir une amande pour les "frais d'abandon". (sachant qu'il est possible que le maître ait été arrêté, d'où la vacation de la chienne) Seulement, la chienne, sur le papier n'étant même pas encore à nous, nous n'avions pas eu le temps de faire le transfert de propriétaire au jeune homme. Que faire ? Que sont exactement les "poursuites pour abandon"? Ayant perdu mon travail je n'ai pas les moyens de payer les 100 € de la sortie de fourrière, de plus elle est à 100 km de chez nous...

miom ça a l'air appétissant !! :D

bouh, c'est pas beau la jalousie !! J'adore tes photos !

Oui, et quand ton chien pigne, il est considéré comme battu ! Tu as bien vu clamp, le chien malheureux qu'est Dracko XD Il pigne pour que je le tapote sur la tête XD

Oui c'est exactement ça !! Tu dresse ton chien au rappel, et là t'as un abruti qui appelle ton chien ! Forcément le chien ne va pas revenir, et la personne se permet de te dire "beh quoi, j'ai bien le droit de le caresser ce chien" Beh non justement ! Est ce que je viens m'asseoir sur votre voiture?

C'est vrai, quand il était petit, tout le monde s'arrêtait pour le caresser, ce qui était assez chiant d'ailleurs ! Je ne pouvais plus marcher tranquillement dans la rue, ni le dresser à ignorer les enfants. Maintenant les gens le détestent, changent de trottoir, m'agressent parce que mon chien "devrait être muselé" parce que les beaucerons sont des chiens de catégorie (oui, la 3ème, comme votre bichon madame !) Dracko est un chien foncièrement sympa, il fait confiance à tout le monde et ne veut de mal à personne, mais les gens lui en veulent et à moi aussi par la même occasion... pfff

J'aurais aussi pu mettre ce sujet dans les hommages car mes deux bébés sont morts. mais ce n'est pas de leur mort que je veux parler. Pour mon bac littéraire, j'étais en spécialité art (8 h d'art par semaine), et il fallait faire son propre projet artistique avec un thème précis et des références. Mon thème était le lien qui rapprochait l'homme de l'animal. C'est donc avec la référence d'Yves Klein que j'ai fait travailler mes ratous comme "pinceaux" vivants. En prenant pour titre du projet : la contrainte de l'homme. Bien que mes ratous n'aient pas vraiment été contraints XD J'avais mis une bâche sur la table, des feuilles éparpillées dessus et entre les feuilles, de petits flaques de colorant alimentaire. En suivant ma main, les deux rats marchaient dans le colorant et le rependaient sur la feuille avec leurs pattes et leurs queues. J'ai ensuite sélectionné les feuilles qui étaient les plus jolies, qui montraient bien le mouvement et les traces de mes doigts à la fois. Je pense pouvoir vous les prendre en photo si vous êtes intéressés. Le prof d'art était Gaga de mes bébés rats. Taraya, la bleue était plus active qu'Aowlen, le siamois. Cela se voit d'ailleurs sur les photos, il était toujours à la traîne XD Au bac, l'examinatrice m'a demandé pourquoi je n'avais pas lancé les rats peinturlurés sur la toile. Je lui ai répondu que mon thème était le lien qui rapprochait l'homme de l'animal, pas la chose qui éloignait l'homme de l'animal. Elle n'a pas compris, alors j'ai simplement répondu que l'esprit de ce travail était la contrainte de l'animal par l'homme à faire une peinture, pas la maltraitance de l'animal par l'homme. Elle m'a collé un 9. Mon prof était fou de rage quand il a su ça. Selon lui, je méritais au moins un 16. Bref, de bons souvenirs qui resteront gravés en moi :) Un pur bonheur

Et au fait, la maman est superbe ;D

Pfff courage au petit loup, je croise les doigts pour lui :(

Ils sont peut être tous bleus mais en tout cas ils sont tous adorables ! Vivement les poils!!

Oui ma vie à Montpellier n'a pas été facile. Je n'ai pas raconté le nombre de fois où j'ai évité l'agression grâce à lui ! S'il y avait une phrase qui lui irait bien, ce serait "quand j'étais petit, tout le monde me voulait, me caressait, maintenant que je suis grand, je suis le démon, le pestiféré, le dangereux, pourtant je n'ai pas changé"

A part Elhäwen, en effet, ils ont tous les deux une histoire compliquée. Pyroli plus que Dracko

Pyroli a dix ans aujourd'hui. Lui aussi a eu une vie mouvementée, mais je n'ai pas de photos de l'époque pour l'accompagner. Pyrolila est né le mercredi 10 mai 2000 dans l'après midi. Après avoir fait sortir trois petits, sa mère n'avait pas la force de le sortir lui. J'ai donc du l'aider en tirant sur la petite chose encore emmaillotée. Après avoir séché la petite boule de poil grise et blanche, j'ai voulu le rendre à sa mère mais elle n'en a pas voulu. Il m'a donc fallu lui tenir les pattes écartées pour qu'il puisse boire de son précieux colostrum. Il en a néanmoins eu moins que ses frères et soeurs, et pourtant il fut l'un des deux qui survécurent. Il, enfin elle se prénommait Pyrolila, à l'époque, car même la vétérinaire pensait qu'il s'agissait d'une femelle. Femelle qui s'avéra très vite stérile mais lesbienne, car elle ne donnait pas de petits, mais montait notre troisième chatte, Kitty. Et personne ne fut surpris de voir naître des petits qui lui ressemblaient dans la portée de la noire donzelle. Il m'accompagnait partout, était toujours très proche de moi et pleurait dès que je partais. Lorsqu'elle eut deux ans et demi, nous déménageâmes de Plérin à Saint Brieuc. Là, Pyroli se perdit en voulant me suivre jusqu'à l'école. Pendant plusieurs mois, on ne la retrouva pas. Je pu enfin faire des photocopies des affichettes disant qu'elle était perdue, le soir même une dame me contacta, me disant qu'elle avait retrouvé la "minette"... à cinq maisons de chez moi. A trois ans, "elle" se fit mordre la patte arrière gauche par le Jack Russel du bas de la rue (c'est une malédiction, et on s'étonne que je déteste ces chiens) ce qui lui entraina une gangrène et une amputation jusqu'à la hanche. Il n'a donc pas de moignon. Ce même jour, nous découvrîmes qu'"elle" était "il" et quelques semaines plus tard, pour éviter de nouvelles fugues, il nous fallut castrer monsieur. Cette castration, Pyroli (sans le -la, du coup, vu qu'il était mâle) et moi nous en souviendrons toute notre vie. Le vétérinaire, un vieux rustiques antipathique, mais moins cher (donc mon père l'aimait bien) le castra à vif, sans anesthésie. Il avait l'habitude avec les veaux et les porcs... -_-' Pyroli hurla à la mort, comme jamais il n'avait hurlé par le passé... mon pauvre bébé... é_è Il devint dépressif et commença à s'auto mutiler dès que je m'absentais. Il n'a pas cessé, malgré les calmants, les anxiolytiques et antidépresseurs qu'il a eu pendant des mois. Je n'ai jamais eu une si grande complicité avec un autre être vivant, à part avec ma chérie actuelle... Vous êtes vous déjà engueulé avec votre chat ? Moi oui ! Pyroli avec Elhäwen Avec mon Ex, Lucile Dans sa tenue de soirée, au mariage de mon cousin Avec ma cousine Elhäwen a eu une vie moins mouvementée, il faut dire qu'elle est plus jeune. Elle est née d'une maman magnifique et d'un papa trisomique. Elle est type thaï torby point (torby, c'est un mélange entre tabby et tortie) Le résultat en photo : Avec maman : En jeu avec Séléna : le ying et le yang contrairement aux apparences, Séléna a deux mois de plus qu'elle.

oui, ce sont surtout les 80 € qui nous ont fait chier, car Dracko a guérit vite

Merci tout le monde ! Ah si, dernière anecdote en date, à la plage. Il a été enlevé par un flic verreux qui l'a emmené à la fourrière sans tenir compte de sa plaque d'identité. C'est le refuge qui nous a appelé, il y a d'ailleurs encore chopé des merdes ! (toux de chenil)

La fin, non ^^ il y en aura encore beaucoup à raconter, depuis septembre, c'est vrai que notre vie est plus calme et plus stable ^^ Au fait, il a un compte facebook (Dracko Hains Hellebout)

Retour en Bretagne pour l'été, chez papa ! De quoi te flinguer une éducation extra !! Dracko à 15 mois dans le salon de mon père. Ce jour là, nous avons fait l'acquisition d'un Vari Kennel deux places pour chien maxi (du berger au dogue allemand). Dracko eut peur d'entrer dedans au début avec maman dedans aussi, c'était tout de suite plus attirant ! Maintenant c'est son chez lui, et rares sont ceux autorisés à y entrer. A la fin de l'été, nous avons du vivre deux semaines chez mon ex, avec mon ex, qui déprimait parce que je venais de la quitter. Dracko, près du château de Nantes, après avoir bataillé pour aller en centre ville avec lui : Nantes, c'est interdit aux chiens (bus, tram, et même dans les douves où nous étions !!!) Passage au cimetière après mon retour à Saint Brieuc, avec Myléna. Interdit aux chiens. Lorsque nous sommes revenues à la voiture, voici ce que l'on découvrit : Dracko, comme un grand nigaud, assis dans le siège enfant de la voiture de Myléna XD Enfin, une photo souvenir de notre Plumounet qui adorait Dracko. Plumo était un chat nordique, sans doute un croisé Norvégien. Un jour terriblement douloureux pour nous, il fit une crise cardiaque, près de Dracko qui était complètement paniqué, qui lui donnait des coups de nez. Nous sommes allées d'urgence chez le vétérinaire, qui ne put que constater sa mort, Dracko était complètement perdu, il refusait de bouger, de manger. Aujourd'hui encore, lorsque l'on parle de Plumo, il prend un air déprimé.

Seconde période de vacances en Bretagne, cette fois, j'emmène mon Dracko ! malgré mes petits moyens ! Des vacances inoubliables où je pus enfin voir en vrai la femme avec qui je partage ma vie. Dracko et Pyroli, pris en flagrant délit de copinage! Et sur le canapé en plus ! Beh bravo !!! Drackounet dormant dans le panier de Max, l'épagneul breton de ma belle mère. Depuis quelques temps, je surnomme Dracko Mamadou. Ce surnom n'a rien à voir avec l'origine ethnique de ce prénom, mais du fait qu'il ressemble à l'ordre "Amay" qui signifie "ici". Néanmoins je trouve que ce surnom lui va à ravir sur cette photo. Retour à Montpellier, en mai, Dracko a alors 11 mois et demi. Contemplez sa classe dans la façon de dormir : Nous sommes tous les deux embauchés comme agents de sécurité, moi comme maître chien, lui comme chien de défense, son premier salaire, payé 60 centimes de l'heure, le smic canin !! Dès le départ, Dracko prend son travail très à cœur ! Lui qui est d'un naturel gentil, garde les entrées et avertit d'un "woof" étouffé dès qu'un intrus passe. Personne ne lui a dit comment s'y prendre, il a su directement ce que l'on attendait de lui. Si bien que lorsque le patron est passé, d'un air décontracté, il ne lui a pas aboyé dessus : il n'avait pas l'attitude d'un intrus. Cela nous a valu un avertissement, dans la sécurité, on veut des chiens bêtes et disciplinés ! Il n'empêche que ce boulot m'a permis de lui offrir de bonnes croquettes de bonne marque et un peu de viande ! Vive les pauses après un boulot d'attente et de surveillance !

Après l'incident de la SPA, je préférai aller en cours avec Dracko. Je sais, ça fait bizarre, un chien à la fac. Il m'attendait attaché près de l'entrée de l'amphi ou de la classe, je le faisais courir dans le parc pendant les pauses. Il était heureux de m'accompagner partout... Jusqu'à ma grippe. Dracko couché, attendant le Tram. Après cette grippe, je me retrouvai privée de cours par les grèves. J'avais donc plus de temps pour m'occuper de Dracko. qui gagnait en taille Les beaux jours revinrent, et avec eux, les longues ballades. Dracko et moi retournâmes au point d'eau où il avait failli se noyer. Cette fois il n'avait plus peur de l'eau, du moins, il osa y boire et s'y casser la figure. Heureusement, l'âge lui avait donné de la taille et il ne tomba pas à pic : l'eau était peu profonde. Ce soir là, Dracko m'accompagna à une soirée chez mon meilleur ami, Loic. Où il se fit un nouveau copain : Jérem. Jérem n'aime pas les chiens, d'ordinaire, mais Dracko est un chien calme, propre et intelligent, donc il l'aime bien. En ballade, Dracko acquit pas mal de connaissances d'ordres divers, ce qui me fut bien pratique par la suite. Quelques souvenirs de ballades à 9 mois : Sur cette photo je trouve qu'il a l'air d'un loup : à dix mois, avec Jérem et Loic, au pic Saint loup :

Le nouvel an passa, Dracko eut du mal à reprendre une ligne stable, à jouer le yoyo, sa croissance fut énormément perturbée par cet évènement fâcheux. La photo ci dessus a été prise le 5 janvier 2009. Cyril avait quitté mon appartement de lui même pour fuir les reproches constants que je lui faisais. La rentrée était venue et je laissais Dracko seul à la maison pendant les cours (cours se déroulant le lundi principalement, un peu le mardi et le mercredi). Ce fameux mardi 5 janvier, donc, je ne l'oublierai jamais. Le matin, avant de partir à la fac, je sortais Dracko pour qu'il aille faire ses besoins et qu'il se dépense un peu. Je le mettais dehors, le temps de prendre mon courrier que je n'avais pas pris la veille, trop fatiguée pour y prendre le temps, puis je le rejoignais. Ce matin là, donc, Dracko file à toute allure courir comme un petit fou, et le temps que je sorte, plus de Dracko. Aurait il fugué ? Je l'appelle, plusieurs fois, en vain. Dracko est introuvable. Je pars en cours, un peu inquiète. A mon retour, il est 15 heures, toujours pas de réponse de Dracko. Alertée, je téléphone à tous les vétérinaires de Montpellier, personne ne l'a vu. Je pars donc faire le tour du quartier en criant son nom, ce n'est qu'à 1 heure du matin que, résignée, je rentre chez moi, bredouille. J'appelle malgré tout la police, en cette heure tardive, ils me conseillent de contacter la SPA de Maurin, dès le lendemain. Je tape donc ce nom sur google pour avoir le numéro, tombe sur leur site et là, stupéfaction, première page : Chiens en fourrière, cette photo ! O_O Dracko, prenant la pose, un peu inquiet. Le lendemain matin, je me lève aux aurores, vais à mon cour, à mon retour, je file directement au commissariat pour obtenir une autorisation de sortie de Dracko et je traverse Montpellier en tram et bus, pour arriver à la SPA quelques minutes avant sa fermeture. On m'annonce que Dracko est bien là, qu'il a failli être adopté et qu'ils ont longuement hésité avant de le réserver à la personne ! Non mais je rêve là !!! Si je n'avais pas laissé mon message la veille à 1h du matin, ils auraient vendu mon chien !! On m'explique que c'est une jeune femme de mon quartier qui, trouvant Dracko "en vacation" à l'heure exacte où il était sorti de l'immeuble, qui l'a amené elle même à la SPA avec son véhicule personnel !! En me renseignant, je découvre qu'il s'agit de la femme de mon quartier qui me déteste et qui est morte de jalousie parce que les hommes ne se retournent plus sur elle mais sur moi. Quelle gourde ! Belle mais vraiment conne ! Sa vengeance me coûta 94 € ! Un bon dodo au retour de la SPA En me retrouvant, Dracko sauta par dessus le bureau de la dame de la SPA, renversant ses papiers et la personne qui le tenait, pour sauter sur moi et me faire la fête. Impossible de le calmer. Il n'avait jamais autant tiré sur la laisse que durant les 4 ou 5 kilomètres qui séparaient la SPA de l'arrêt de bus, impossible de l'avoir au pied. Le lendemain, vautré sur le carrelage de la CAF, où j'allais encore une fois réclamer mes APL en attente depuis de longs mois. Un peu plus tard en janvier toujours, sur le balcon que l'on avait nettoyé Béné et moi.

merci, mais avec des mains en or, j'aurais bien du mal à les bouger XD

Vinrent les vacances de Noël, retour en Bretagne. Mes maigres moyens m'empêchèrent de payer un billet de train pour Dracko, qui dut rester à Montpellier, nourrit et sorti par Cyril (l'ami que j'hébergeais) qui gardait l'appartement et les rats. Le jour de Noël, 25 décembre, je reçois un appel en panique de Cyril qui me crie qu'il a perdu les clefs. Paniqué de ne pas pouvoir dormir chez moi, il cherche désespérément les clefs, et lorsque je lui demande si Dracko est avec lui, il me répond que "le chien est sur le balcon depuis deux jours", il ne pouvait pas l'emmener chez son copain drogué avec qui il a passé le soir de Noël. J'imagine donc mon pauvre bébé enfermé sur 4 m² de balcon, dans le froid, la pluie, depuis deux jours, sans rien à manger, sans abris, pataugeant dans quelques crottes et pipis qu'il n'aura pas su retenir... Je n'étais pas loin de la vérité. A mon retour, je découvre un appartement saccagé. Cyril, vautré sur mon lit, regardait la télé. Le sol était jonché de saletés et d'excréments, les murs étaient peinturlurés de crotte séchée, une tache d'urine sombre embrassait le pied du lit... Je n'avais jamais vu un tel dépotoir. L'odeur qui émanait du studio rappelait celle des chenils mal entretenus. Premier regard jeté aux rats, qui allaient bien, leurs biberons d'eau étaient vide et ils étaient amaigris, de la nourriture souillée jonchait le fond de la cage : il avait tout mis dedans au début de la semaine, et ne les avait plus regardé. Traversant le studio, je demande où est Dracko. Il me pointe le balcon du doigt sans lever les yeux vers moi, passant devant la télé, je l'éteint, Béné (ma copine de l'époque) emboîtant mon pas de près ne décrochait pas les mâchoires. La vitre du balcon était comme peinte de boue pâle, empêchant de voir ce qu'il y avait au travers. Ouvrant la porte vitrée, c'est l'horreur qui m'envahit. Le balcon est couvert d'une litière de paille que m'avaient donné une amie, et que j'avais laissé sur le balcon. Dracko avait visiblement éventré le sac qui la contenait pour se faire un nid. Sur cette paille, des haricots rouges et des flageolets trempaient dans un liquide beige épais. Avec horreur, je compris que cette sauce était le résultat de la digestion de Dracko. Étendu dans ce fumier, Dracko peinait à lever les yeux vers moi, mon beauceron avait l'air d'un lévrier ! Plus un muscle ne couvrait ses os, juste une fine peau sale et pelée... En cinq jours, mon magnifique chien était devenu un zombie. En entendant le son de ma voix, Dracko semblait recouvrer la vie, il se leva en titubant et me fit la fête, j'étais trop désolée pour le retenir, à bas l'éducation, il avait trop souffert ces derniers jours pour subir mon refus de tendresse. Après un gros câlin, il retrouva sa place. Béné et moi avons passé trois jours à tout nettoyer (comptez bien 35 heures de nettoyage en trois jours) et payé 100 € de produits divers de nettoyage. Mes sous de Noël y passèrent, ainsi qu'à acheter de la viande à Dracko. Le voici en photo quelques jours suivant sa découverte, il avait repris des forces et des formes. En ouvrant le placard, ce soir là, pour nourrir Dracko, je ne trouvai pas les croquettes de mon bébé. Cyril les avait données à Chris, son ami, contre de la drogue. Car Chris avait un chien. Faute de nourriture, Dracko avait été nourri avec des conserves de haricots rouges et de flageolets. Sa diarrhée avait accéléré son amaigrissement. Mais le manque de nourriture n'était pas la seule horreur que Cyril lui avait fait subir, je le compris quelques temps plus tard. Prenant sa laisse en chaîne pour aller le promener, je vis Dracko se ratatiner dans un coin en se mettant sur le dos, terrorisé. En approchant la laisse, il se mit à hurler à la mort. Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre ce qui lui était arrivé, et il me fallut des mois pour le réhabituer à la laisse en chaîne sans qu'il ne se couche sur le dos.

J'ai essayé de reprendre contact avec la jeune fille mais elle ne m'a jamais répondu. Je sais que la maman est bien vivante et que tous les chiots ont été adoptés.

Nous avons donc emménagé tous les deux dans ce fameux 20m² du Nord de Montpellier, dans la nature, à une heure de marche du premier arrêt de Tramway. Près de chez nous, champs, garrigue, foret, un paradis pour Dracko, d'où mon choix direct pour cet appartement là. Dracko grandissait et se dépensait beaucoup. Je n'avais, à l'époque, pas beaucoup de moyens, et je devais aller chercher de quoi manger aux restos du cœur. Je lui donnais tout ce qui était viande avec des pâtes (saucisses lentilles, il avait les saucisses) et je mangeais ce qui n'était pas comestible pour lui. Tout notre argent partait dans le loyer et les charges. Mais avec cette bonne alimentation, Dracko prit un peu de lard et de muscle. Il m'accompagnait régulièrement à la cabine téléphonique pour que j'appelle mon père, et pignait d'ailleurs plus que ne patientait. Un jour de Novembre, un ami de Bretagne arriva chez moi, il avait fui sa mère qui le forçait à aller à l'hôpital psychiatrique, lui faisant croire qu'il était schizophrène. Me promettant de vite trouver un travail et un logement, je l'acceptai sous mon petit toit. Il s'avéra très vite quelqu'un d'encombrant. Il était très gentil, nous nous entendions bien, mais il n'avait aucune notion du rangement et du ménage, et salissait, cassait tout sans remord. Il mangeait quatre fois plus que moi, et qui plus est, lorsque j'étais en cours, se servait dans mon garde manger. Il me fallut me mettre à découvert pour aller acheter des croquettes à Dracko. Un grand sac de 20kg pour tenir longtemps, au moins il ne les lui mangerait pas!

Oui j'ai fait son portrait, et je compte l'intégrer dans les personnages de ma BD, avec un peu de retouches :D En arrivant à la maison, Dracko avait déjà choisi sa maîtresse. Il ne voulait pas dormir du côté où j'avais mis le panier, dans sa chambre, car c'était le côté de ma copine de l'époque. Il préféra dormir par terre près de moi, le lendemain, je lui mis donc le panier de ce côté là. Il y dormit paisiblement, essayant de nous voler la couverture. Cet attachement pour moi continua avec le temps. Un jour d'été, fin juillet ou début aout 2008, je ne sais plus, la rupture avec ma copine de l'époque me bouleversa tellement que je faillis en mourir. Tombant d'une falaise, j'ai atterris 6 mètres en contrebas dans les ronces. A ce que m'ont dit les pompiers, Dracko avait voulu me rejoindre, du haut de ses deux mois et demi, pour me secourir. Même une fois dans le camion, il était monté plusieurs fois, bien qu'il n'en ai pas eu le droit. Il fut mis à l'avant du camion, hurlant et pleurant, grattant pour me rejoindre. Le jour des photos, le 31 Aout 2008, nous étions partis nous promener sur la plage des Rosaires, à Plérin, dans le 22. On voit sur les photos que Dracko avait les oreilles qui commençaient à se redresser, comme celles des bergers allemands. Mais notre colocation coûta à Dracko bien plus que ses oreilles... Nous avions choisi, avec mes anciens colocs, deux personnes aimables et fiables pour partager le logement et le loyer. Malheureusement ces deux personnes se désistant, il nous fallut trouver en urgence deux autres colocataires. Deux personnes abjectes qui détestaient les animaux ! Ce qui devait être un joli petit bout de chemin dans notre vie, entourés d'animaux, se transforma vite en cauchemar. Partie pour le mariage de mon frère dans le Nord, je laissai les animaux sous la protection de mes colocataires. En rentrant, les croquettes de Pyroli avaient été mangées par leur chienne (un paquet à 70 € !!!!) et les oreilles de Dracko étaient cassées. Ces imbéciles n'avaient rien trouvé de plus amusant que d'apprendre à leur chienne, Clochette, une Jack Russel hystérique, à se suspendre avec sa gueule aux oreilles du pauvre Dracko qui osait à peine pigner ! Séjour au Véto, en haut de la rue, cassure irréparable, Dracko n'aura jamais les oreilles du berger allemand é_è En rentrant, je dus commencer mes études, donc laisser mes animaux seuls avec les colocs qui ne travaillaient pas. Un jour, en rentrant de la fac, j'ai découvert mes rats dans leur cage, dehors !! En plein courant d'air ! Luc, le garçon du couple de la colocation de base, leur fabriqua un paravent pour les protéger un peu du froid, eux et ses rats à lui qui subissaient le même sort tyrannique. Un autre jour, en ouvrant le portail, je découvre avec horreur mon Dracko qui me fait la fête, le crâne en sang : une énorme entaille lui barrait la tête entre les oreilles et les yeux, à l'horizontal. Direction véto, pas de points de suture, mais rasage et mise de points de bande adhésive pour tenir la plaie fermée. La blessure a bien cicatrisé, on ne la voit plus, que si on bouge la peau de son crâne. en revenant, j'exige des explications. Yann, le type qu'on avais pris, comme Marie, en urgence, dans la coloc, l'avait "corrigé" parce qu'il avait fait tomber la clôture. En nettoyant les crottes des chiens (lui et la jack russel), je découvris avec horreur sur le bout de la bêche des traces de sang séché. Dracko aurait pu être tué !!! Hors de moi, je décide de quitter la colocation, ça (plus tout le reste : vol de DVD, de nourriture, entrées dans ma chambre sans frapper alors que je sors de la douche) n'avait que trop duré ! J'ai cherché un appartement à la va vite, le week end suivant, je déménageais pour un 20m².