Kalessin

C'est pour ça que j'ai dit "concrètement" : comprendre dans ce qu'on lit le plus souvent. Toutes les publi anglophones utilisent le terme intergrade pour désigner un mélange de sous-espèces, captives ou non, simplement pour le différencier du statut d'hybride qui n'est dans ce cas utilisé que pour des espèces différentes. Je suis tout à fait d'accord pour dire qu'intergrade est très mal employé, mais c'est une expression qu'on voit souvent. D'ailleurs je le répète, le terme intergrade n'existe pas en français, on parle d'hybridation dans les zones d'intergradation.

Concrètement un hybride désigne le descendant issu de l'accouplement de deux spécimens d'espèces différentes (Pantherophis guttatus x Lampropeltis getula par exemple) tandis qu'un intergrade désigne le descendant d'un accouplement entre deux spécimens de sous-espèces différentes (Boa constrictor constrictor x Boa constrictor imperator par exemple). (A la base le terme intergrade est un terme anglais, mais qui semble toléré dans les publications françaises ; on peut aussi parler d'hybridation intra-spécifique).

Merci pour ces liens . Le volume 15(1) n'est pas (plus ?) disponible, même en regardant à la racine du site. Pas grave il y en a déjà pas mal.

Ben zut t'aurais dû poser la question avant . A Hamm il y avait un gars qui avait un stand uniquement consacré à Dasypeltis scabra, avec des juvéniles à vendre, des fiches de renseignements, des photos des repro etc. En plus il avait l'air sympa, le problème c'est que je suis incapable de te donner son nom. :post inutile:

Les deux ont des avantages. Un juvénile coûte moins cher qu'un adulte et se trouve beaucoup plus facilement. Tu auras l'occasion de le voir grandir et c'est agréable. Par contre il te faudra idéalement une petite installation le temps de le faire grandir avant de la passer dans son terrarium définitif. Et si tu envisages la reproduction, il faudra attendre. Un adulte sera moins timide et généralement moins nerveux qu'un juvénile. Me concernant je ne prends des adultes que lorsque je souhaite agrandir un groupe de reproduction, et quand j'ai confiance en l'éleveur (on peut toujours se demander pourquoi un éleveur cède un animal adulte). Sinon je préfère largement prendre des juvénile de l'année.

De mon côté j'ai élevé ensemble et reproduit les Lampropeltis suivants sans problème : L. mexicana, L. alterna, L. t. sinaloae,L. t arcifera et L. g. splendida. Comme le dit Askook, il y a un risque mais il faut avouer qu'il est nettement plus élevé pour les L. getula que pour les autres Lampropeltis. Par contre les élever ensemble dès la naissance ensemble n'enlève en rien le risque d'ophiophagie, j'en avais fait les frais il y a pas mal d'année avec des jeunes L. g. californiae : nourris comme des goélands et malgré ça au bout de 8 mois sereins, pouf, division par deux des occupants... J'ajoute aussi que l'ophiophagie est parfois spécifique. J'ai élevé ensemble des jeunes issus d'une L. mexicana sans aucun problème, mais lorsqu'un stagiaire a par mégarde placé une gutt avec eux, ça n'a pas fait un pli. 30 secondes plus tard la gutt était saisi par un jeune lampro, alors qu'ils venaient de manger.

Si les venins vous intéressent, que vous lisez l'anglais et que vous avez les bases en biochimie, ce livre est un indispensable : c'est la bible de la toxinologie des serpents (pour paraphraser Ivan Ineich). Cet ouvrage a été rédigé par les plus grands spécialistes de 12 pays, et représente la synthèse la plus pointue à l'heure actuelle des venins de serpents. Le prix est conséquent, mais ça les vaut vraiment.

Askook t'as réussi à te le procurer ? Parce que là il est indisponible et il m'intéresse bien.

Je suis complétement d'accord : ça reste des excuses. Je suis d'ailleurs parfois bien remonté quand je vois leur niveau de compétence et qu'ils se sentent apeurés par le CDC. J'ai l'air d'un jeune prétentieux à avoir penser à le passer. Mais c'est ce niveau de compétence qui fait que je suis plus laxiste devant leurs excuses.

Je suis mitigé. Je ne l'ai jamais fait, et je ne pense pas y avoir recours, mais ça m'a plusieurs fois titillé. C'est une question de perception de la personne de toute manière. Je croise un nombre incalculable de personnes qui me disent maintenir des animaux de faune sauvage protégée (ou qui me demande comment les attraper), et cela en dépit du bon sens et d'un maintien adapté. Des lézards verts ou des murailles, des caméléons, des tortues terrestres... (ramenées en souvenirs, pour amuser le gosse, pour des tas de raisons aussi futiles que débiles). La plupart de ces personnes sont absolument imperméables aux raisons qui font que ces animaux sont protégées et/ou délicates à maintenir. Quand je soulève l'argument du coût des installations, en désespoir de leur faire entendre raison pour les relâcher quand c'est faisable, ces gens ricanent et repartent en laissant l'animal dans sa boite à chaussures ("et puis on verra, si ça crève et ben tant pis"). C'est de la bêtise humaine, du crétinisme dans les grandes largeurs et un manque d'éducation au vivant. Un manque d'éducation tout court, c'est hélas souvent ça. Je me dis que les lois sont surtout faites pour ces gens-là, inconscients au QI d'huître morte, porte-flambeaux du nivellement par le bas, et j’aimerais dans ces cas-là que la répression soit immédiate parce que je me dis que c'est le seul langage qu'il vont peut-être comprendre. Et à côté de ça, je côtoie et ai côtoyé des gens formidables aux ressources insoupçonnées, avec un savoir-faire pratique indéniable, mais qui pour X raisons ont laissé l'administration de côté (par peur, par manque de temps qu'ils consacrent à leur animaux, souvent aussi par complexe devant l'énorme travail que représente pour certains la rédaction des dossiers : nous ne sommes pas tout égaux quand il s'agit d'écrire et de décrire). Alors j'exhorte ces personnes à passer leur CDC, parce qu'ils le méritent au moins sinon plus que d'autres, mais jamais je n'ai pensé à les dénoncer : quel gâchis, quelle absurdité. Bref, un pavé pour dire que tout n'est pas noir ou blanc, seulement la loi est ainsi faite qu'elle ne peut pas saisir les nuances. Et heureusement, en fait, parce qu'elle ne s'appliquerait jamais dans ce cas.

Tiens ça me fait penser à ce post : /divers-f33/pourquoi-si-peu-d-espece-t4560.htm

Tu as à priori des normaux (photos 2, 7 et 8 ) des amélaniques (9, 10 et 12), des anérythristiques (1, probablement 5) et des snows (3,4,5, 11). Tu sais donc que le mâle est hétérozygote pour l'anérythristisme, et que la femelle est hétérozygote pour l'amélanisme et l'anérythristisme.

L'anecdote c'est que mes tentatives de reproduction précédentes avaient toutes échouées quand je les gardais séparés (sauf en période de repro bien entendu). Lassé, je me suis dit que comme ma femelle ne craignait rien du mâle, je les ai laissé ensemble. Et c'est en sortant d'hibernation l'année dernière qu'ils se sont décidés à s'accoupler. Ça a été une vraie surprise puisque je n'ai toujours pas assisté à un de leurs accouplements, et comme je ne m'attendais à rien comme les autres années je n'ai découvert l'embonpoint de la femelle que lorsqu'elle préparait sa mue de pré-ponte. Par contre le résultat m'a encouragé à recommencer : 8 œufs pondus -> 8 juvéniles à éclore -> 8 mues suivis de repas décongelés sans hésitation . Si ça pouvait être comme ça pour toutes mes naissances...

Hier matin (cadeau d'anniversaire !), 7 beaux œufs :

C'est vrai que c'est intéressant. J'en étais venu à me demander si un simple changement d'environnement n'aurait pas pu sauver la vie à certains spécimens que j'ai vu dépérir chez certains proches malgré une maintenance sans reproche. Il m'est arrivé la même chose il y a quelques années avec des Z. situla. L'ancien propriétaire vendant 2 juvéniles pour diverses raisons, parmi lesquelles le fait de devoir les gaver depuis leur acquisitions. Le "problème" de démarrage étant assez courant pour cette espèce et en toute connaissance de cause, je décidais de les prendre. Le jour où le colis est arrivé j'étais en train de décongeler des proies pour mes autres serpents. J'ai défait la boite et ai placé les 2 serpents d'un an dans une fauna box. Par curiosité et parce que j'avais ça au bout de la pince, j'ai proposé un blanchon par l'ouverture de la fauna... J'ai dû séparer les serpents qui tentaient de s'arracher le blanchon . Je doute qu'ils aient eu le temps de "voir " qu'ils étaient mieux chez moi, il y étaient depuis 10 minutes maximum, et dans une fauna box non chauffée et sans cachette... Je ne sais absolument pas ce qui a déclenché ça. J'ai pensé au transport, aux changements brutaux de température, enfin à tous les éléments qui ont pu intervenir entre l'ancien éleveur et chez moi, mais force est d'avouer que je ne le saurais sans doute jamais.