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sebastos

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Tout ce qui a été posté par sebastos

  1. sebastos

    Chiens de protection

    Ceci dit, n'est-ce pas encore là un prétexte pour dire non aux loups de manière détournée ? Du style : d'accord on peut éviter les prédations du loup avec les Patou mais : - c'est pas d'chez nous ça ! - faudra pas venir la ramener si un Patou boulotte un touriste. C'est ce que tu disais plus haut, mais pour moi c'est un argument malhonnête pour dire non au loup. Cela n'est pas un argument valable pour dire non au Patou car en l’acceptant comme tel, ce serait entrer dans le jeu sournois que je viens d'évoquer - jeu sournois qui ne saurait remettre en question l'utilité du Patou. En gros et pour résumer ma pensé : ne jetons pas la pierre au Patou mais aux fourbes qui mettent en avant des arguments tendancieux et relevant du chantage.
  2. sebastos

    Chiens de protection

    Oui, vu sous cet angle, j'en conviens, le mot "respecter" est plus précis qu' "aimer" donc plus approprié. Enfin, tu comprends bien que je ne fais pas allusion à un amour égoïste mais à un amour "pour l'autre". Je me suis peut-être mal exprimé.
  3. sebastos

    Chiens de protection

    Ben mon p’tit doigt me dit que j’aurais mieux fait de rester sur ma première version (directeur de projet dans le nucléaire, amateur de torture animale et de médecine chinoise) j’aurais eu moins d’em…bêtements ! Quelle idée aussi d’aller parler de mon goût pour les Chiens de Montagne des Pyrénées ! Je plaisante, la discussion est intéressante et si je peux tordre le cou à certains préjugés tant mieux. Pour répondre plus spécialement à orever… il est vrai que la problématique dans les Alpes n’est pas forcément la même que dans les Pyrénées. Je connais celle-ci mais peu celle-là. Dans les Pyrénées le Patou a toujours existé. On y a même retrouvé des ossements de lupus molossoïde datant de l’âge de bronze si je ne m’abuse. L’élevage de brebis laissées à leur propre sort en estive et la présence de l’ours rendent évidente l’utilité de fidèles gardiens autonomes. Dans les Alpes, quel type d’élevage ? Quelle modalité de surveillance, quelles habitudes ? des prédateurs différents : le loup peut-être le lynx ? donc une prédation différente. Disparition des prédateurs et réapparition : quand ? Il me semble que les Alpes françaises ont vu disparaître leurs derniers ours et loups bien avant les Pyrénées. Donc : se réhabituer à mettre en place des mesures de protection est peut-être plus difficile. Le Patou d’ailleurs n’est pas du terroir, autre facteur aggravant. Je pense que ces deux situations Pyrénées et alpes sont sensiblement différentes. Que des touristes viennent dans les Alpes peu préparés à y voir des Patou c’est possible, pour ce qui est des Pyrénées c’est en revanche peu probable. Le développement touristique dans les deux régions n’est pas non plus le même. Sans doute que ce n’est pas ce qu’ils viennent chercher mais quand tu vas en Bretagne ce n’est pas non plus pour te trouver au milieu des méduses , pourtant ça arrive. Et les méduses ne figurent pas non plus sur les dépliants touristiques. Ce que je veux dire c’est que oui la présence de Patou peut être perçue comme une contrainte par certains touristes mais cela fait partie du paquet. Du reste cela peut être un attrait pour un autre type de tourisme, l’écotourisme . Faire cohabiter l’élevage avec de grands prédateurs entraîne forcément un certain nombre de contraintes. Le Patou (mais aussi ses cousins européens) a été adopté dans de nombreux pays comme une réponse pratique, peu onéreuse, écologique et efficace à cette problématique. La race était tombée en désuétude en France avec la disparition des grands prédateurs. Son retour est l’occasion d’affiner la sélection pour avoir des individus toujours un peu plus équilibrés et fiables. Pour Ugatza : tu vois que je suis une sommité en la matière, c’est d’ailleurs Libé qui m’a demandé d’apporter mon regard éclairé sur la question ! Sinon à quel effet pervers fais-tu allusion ? Le cercle vicieux des subventions ? Le fait que les propriétaires de Patou soient mis en relation avec les acheteurs sans passer par des pro. de l’élevage – donc pas de sélection ? (j’ai des infos contradictoires à ce sujet d’ailleurs) Une dépendance des éleveurs vis-à-vis du Patou ?
  4. sebastos

    Chiens de protection

    Orever La perception dont tu parles est la même qui conduit les gens à dire "les loups, c'est bien gentil mais on ne veut pas de ça chez nous" "les ours on en veut bien mais ailleurs" "les Patou sont utiles mais on préfère s'en passer". Il y a une phrase très belle de Nicolas Hulot, je la cite : "Force est de constater que, peu à peu, nos sociétés se sont désolidarisées du reste du vivant érigeant un rempart odieux entre l'homme et la nature." Tu me diras, le Patou (l'une des races les plus anciennes au monde) est finalement une création humaine, certes, mais son rejet a priori relève de la même perception qui conduit l'homme à rejeter tout ce qui le dérange un temps soit peu et qui n'est pas lui. Pour Tite drine : tu as encore tout juste, on voit que tu es bien documentée sur la question : moins le Patou a de contact avec l'homme, mieux il est à même de faire sont boulot. Je crois que l'un de ses défauts (mais y peut-il qq chose le bougre !) c'est d'être comme un gros nounours qu'on a envie de prendre dans ses bras. S'il avait la tronche du Rottweiler, il y aurait moins de personnes essayant de l'approcher, de le câliner. Les Patou détestent que des étrangers se permettent des familiarités avec eux... PS: qd je disais "blaireaux" c'était une façon de parler pour désigner un certain type de touriste caricatural.
  5. sebastos

    Chiens de protection

    à Tite drine Excellente idée ! Bravo, c'est exactement la marche à suivre. Informer. C'est pareil pour tout : ce matin qqn me relatait une anecdote et s'en attristait : on avait tué une belle vipère en lui écrasant la tête et on l’avait laissée bien en évidence sur une pierre au milieu du chemin. Je lui ai répondu que c'était avant tout l'acte d'un ignorant. Connaître les choses, les êtres vivants, c'est commencer à les aimer, les aimer c'est commencer à les protéger... Je suis à ta disposition pour jeter un œil (critique) sur ta production et pour donner mon avis s’il peut t’être utile.
  6. sebastos

    Chiens de protection

    Je suis de retour… quelle avalanche de courrier ! 1) J’avoue être un peu déconcerté (pas par l’intérêt que suscite le thème du Patou que je savais controversé) mais par la teneur de la controverse. J’ai des doutes quant aux propriétaires (éleveurs) de Patou qui inciteraient leur animal à en rajouter contre les touristes ! Je sais bien qu’il y a des tordus à tous les niveaux et soi dit en passant et entre nous, les paysans sont loin d’échapper à cette règle. Cependant, connaissant personnellement le danger que représente un chien de cette taille (quelle que soit la race) s’il n’est pas pondéré dans ses actions, je vois mal comment qqn pourrait être suffisamment inconscient pour pousser un Patou à l’agression ??? Pour tous ceux qui connaissent un peu la race, je n’apprendrai rien en disant qu’il est pour ainsi dire « interdit » tacitement de la dresser à l’attaque (c’est une race de défense dont le pouvoir de dissuasion est largement suffisant). Tous les livres, les sites etc. soulignent cet état de fait. Qu’il y ait Patou et Patou c’est sûr. Certains sont moins commodes que d’autres et doivent être écartés de la reproduction. Maintenant la responsabilité incombe au propriétaire du chien. Un chien potentiellement agressif se doit d’être tenu en laisse. Un chien joueur mais brusque et puissant, idem. Je ne lâche jamais mon Patou qu’en zone 100% exempte de présence humaine au cas où. Un Patou au travail sur troupeau doit être fiable au maximum. L'éducation joue aussi un rôle important. N’oublions pas une chose : les chiens sont ce que leur maître en font. 2) Pour répondre à Orever… Le problème que tu évoques tient à deux choses : Premièrement un manque de travail d’information auprès des touristes. Je suis en désaccord avec toi sur ce point. Oui, c’est un devoir d’informer les touristes du comportement à avoir en cas de rencontre avec un troupeau gardé par des Patou tout comme en cas de rencontre avec un ours. Ce travail est fait en Suisse par ex. alors pourquoi pas ici. Il est d’ailleurs fait ici aussi mais peut-être pas à une échelle suffisante. On ne vient pas en pays conquis faire le touriste dans une région sans être un minimum informé. Cela évite au passage les pertes de brebis dues aux pitreries d’inconscients. Deuxièmement, il y a une forme de tourisme qui, personnellement, m’exaspère: la bonne famille de blaireaux qui viennent en pays sauvage et s’étonnent qu’il n’y ait pas telle chaîne de TV, s’irritent de l’absence d’air conditionné, réclament à corps perdu leurs produits lights habituels, critiquent l’état des routes et le manque de signalisation et poussent les hauts cris parce que des Patou leur ont fichu une bonne frousse alors qu’ils divisaient joyeusement le troupeau en deux. Celui qui n’est pas près à être piqué par les moustiques en Amazonie, qu’il reste chez lui (cela évitera aux moustiques de s’intoxiquer !) Aujourd’hui on veut tout, l’exotisme mais avec la clim, le sauvage mais sans danger, l’aventure mais avec le tout-confort. Alors il faut tout éliminer : les loups parce que ça mange les grand-mères, les ours parce que c’est dangereux, les guêpes, les vipères parce que ça pique, les chiens parce que ça mord etc. On oublie que chaque année les chasseurs tuent ou blessent des dizaines de personnes, qu’il y a 3 ou 4 millions de morts en Europe du fait du tabagisme actif et passif et je ne parlerai même pas des accidents de la route. Pour les chiens c’est pareil, a fortiori les gros : le risque zéro n’existe pas. Idem pour les chevaux (ça en tue du monde les chevaux !), les vaches, les ânes, les... . 3) Remettre en question la présence du Patou (qui remonte qd même à qqs milliers d’années dans les Pyrénées, je le rappelle) c’est condamner tout possibilité d’acceptation du loup et surtout de l’ours. On ne peut pas décemment croire que les éleveurs honnêtes (et il y en a) qui jouent le jeu accepteront de s’en passer. Les autres, les irréductibles, de toute façon ils sont contre tout sauf les subsides de l’État. Quant aux bergers ils sont complémentaires mais ne sauraient se substituer au Patou, comme l’a expliqué Ugatza. Alors moi je veux bien qu’on jette la pierre aux Patou (qui ne font rien d’autre que le boulot pour lequel on les a embauchés), après tout, après le loup, après l’ours, cela ne fera qu’un bouc émissaire de plus.
  7. sebastos

    Chiens de protection

    Pour répondre globalement sur le thème du Patou, comme l’a dit fort judicieusement Ugatza, sans Patou, pas de loups et pas d’ours. Le Patou travaillant comme gardien (de troupeau, de propriété privée) remplit tout simplement son rôle et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est un gardien acharné et incorruptible. Son rôle auprès du troupeau est particulièrement délicat car il se doit de garder à distance tout intrus pouvant représenter un risque potentiel d’attaque ou de dérochement : homme, chien, prédateurs. Un bon Patou agit en plusieurs étapes : 1) repérage de l’intrus à distance et mise en garde : aboiements et queue en « arroudera » 2) l’intrus insiste à vouloir passer à proximité : le Patou s’interpose, aboiements. 3) l’intrus s’approche dans un périmètre que le Patou juge critique : petite charge d’intimidation puis le Patou se replace près de son troupeau. 4) l’intrus ne veut rien savoir des mises en garde : autres charges, contact en dernier recours. Chaque mésaventure est à juger au cas par cas. Il y a généralement des imprudences de la part des promeneurs, certains veulent absolument amadouer un chien qui est de nature extrêmement méfiante. (un Patou qui accepte les caresses d’un étranger a des chances de ne pas être fait pour ce boulot) Il y a aussi des Patou peu adaptés à ce travail car trop zélés. La sélection des souches est primordiale, on ne doit pas mettre en liberté un molosse de 60 kg et plus sans être sûr que ses réactions sont fiables. Le programme ours prévoit la mise à disposition de Patou dont les souches sont fiables. Il y a enfin l’attitude à avoir en cas de rencontre avec un troupeau gardé : ne pas insister, surtout pas de passage en force avec un bâton (accident prévisible, le Patou fait face à l’ours, alors un misérable promeneur avec bâton…), NE PAS COURIR ( très grave erreur car tous les chiens gardent un instinct de prédation, même minime chez le Montagne), pas de gestes brusques. Si on a peur des chiens, les chiens le « sentent » immanquablement, donc, louer une armure du 16e siècle pour les randos. non, dominer sa peur et passer au large. Vue leur force, si les Patou étaient des bêtes agressives de nature, il y aurait déjà eu des dizaines de cas mortels et la race aurait été interdite. Mon Patou est chien de compagnie et gardien de propriété. Adorable dans son premier rôle, féroce et intraitable dans le second. Je me sens en sûreté avec lui et puis qu’est-ce que c’est beau comme chien ! La force tranquille, l'élégance... Bon, chacun son truc, moi je n'apprécie pas trop les petits chiens style Caniche qui jappent dans les aigus !
  8. sebastos

    Chiens de protection

    Salut orever. Tu ne me dis pas grand chose et tu me laisses sur ma faim . Que s'est-il passé exactement et dans quel contexte ? Tu sembles avoir eu quelques mésaventures…As-tu une quelconque appréhension vis-à-vis des chiens, des gros en particulier ? Le Patou a tendance à être dominateur, surtout s'il sent un manque de confiance chez quelqu’un. En estive, c'est lui le boss. Il est là pour intimider et le cas échéant distribuer des calottes à tous ceux qui s'approchent trop de son troupeau (ça fait un peu cartoon mon image). Il en faut de la personnalité pour s'opposer à un ours ou à des loups. Mais bon, j'attends que tu me donnes plus de précisions pour émettre un avis.
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