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Faust1111

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Tout ce qui a été posté par Faust1111

  1. Coucou et bienvenue parmi nous c'est chouette pour le racing, nos loulous en général en sont accro
  2. Faust1111

    les noirauds

    Oh que oui c'est une torture je le crois sur parole car déjà en photo on craque... alors en vrai... je n'ose l'imaginer!!!Le petit malou est trop craquounet c'est clair tout comme mon petit dragon pour qui je fonds totalement enfin tous en bref
  3. oh oui bien sûr on sera là pour vous encourager En revanche Faust malheureusement ne pourra pas participer vu qu'il faut 3 excellents etc... et Jeff panique loin de moi donc on est mal barrés mais on va essayer et tous faire pour!!! ça serai trop bien
  4. Faust1111

    les noirauds

    Oh, ils sont trop choupinous trop mimi la puce au collier rose clair
  5. Très belle série de photo!!! Il est trop mimi ce petit loulou
  6. Bienvenue Noémie et petit Jack Il est tellement adorable C'est vraiment top pour lui et pour vous Les photos sont superbes !!!
  7. Faust1111

    les noirauds

    Je fonds littéralement devant ces petits amours merci pour ces magnifiques photos
  8. Faust1111

    les noirauds

    Félicitations à la jolie maman et bienvenue les petits loups
  9. On aurait tant aimé participer ou venir vous encourager à Perpignan mais promis cette année Faust fera le maximum pour courir avec le beau Eyko et pendant ce temps Foxy et Jeff feront les pom-pom girl
  10. La vidéo est magnifique petits et grands, ils sont tous adorables Pendant 8 minutes 20, Guillaume et moi on ressemblait à deux simplets avec notre sourire niais
  11. Sublime série de photos!!! Qu'ils sont trognons ces bébés De vrai petits clowns et pour assurer le spectacle un dompteur de fauve, des petits lapins , un ours et un lion... Trop marrant les petites sardines dans leur dodo les 3 paniers ça ne m'étonne pas!!! Vu comment sont les notres à la maison, comme quand je m'assoie sur le canapé pourtant il y a de la place, et bien non...je suis coincée avec deux loulous contre moi.Et même si le canapé était 3 fois plus grand ça ne change rien non plus ils aiment le contact
  12. Je souhaitais partager pour ce qui sont bien sûr intéressés mes petits recherches sur le basenji des forêts africaine de l'ituri mais pas seulement "mes trouvailles" vont de 1886 à 1999.J'aurai aimé en trouver plus mais bon je me dis c'est un début En espérant que ça vous plaise J'ai pris le temps de vous écrire les passages intéressant, le livre complet sur le Congo ça vous aurai fait beaucoup trop de lecture et pas de chance pour moi impossible de faire un copier-collé donc je suis loin d'en avoir fini Le Congo: histoire, description, moeurs et coutumes / Paul Blaise 1886. Dans tout le haut Congo, le chien, qui est très abondant, a une certaine ressemblance avec celui des Indes et avec le chien sauvage de Sumatra ( a mon avis il parle du Dhôle) Leur morphologie est une tête fine du renard, oreilles droites et pointues, pelage fauve et queue relevée.Ces chiens n'aboient pas, ils donnent l'éveil par un long hurlement; ils ont peu de sympathie pour les Européens, mais montrent un grand attachement à leurs maîtres indigènes, qui le leur rendent bien.Leur chair est considérée comme un mets tellement délicat et savoureux que l'usage en est parait-il, réservé aux grands chefs seulement. ( Je suis désolée pour le dernier passage ) Wauters Alphonse-Jules L'état indépendant du Congo 1899 Le chien est pour la chasse un auxiliaire essentiel ; il s'agit d'un chien basenji, qui n'aboit pas, mais qui est considéré comme une propriété de valeur.Toutes les bandes ne disposent pas de ces animaux.Les grands Noirs savent en exploiter l'absence en prêtant des chiens de chasse, renforçant par là la dépendance des Pygmées.Pour le prêt de leurs chiens, ils reçoivent de la viande provenant du butin de chasse. Schebesta tient le chien de chasse pour une ancienne propriété pygmée. Autre passage du livre Le chien indigène est chétif et malingre, sa taille ne dépasse pas celle du renard ; il n'aboit pas, il hurle...Le chien d'Europe montre pour lui un mépris fort amusant ; il le pourchasse et le tient à distance comme un être inférieur et dégradé (le pauvre) Dans la Belgique africaine, par J. Flamme 1908 Le chien est de couleur fauve.De la grandeur du fox-terrier, il est vif et méchant (méchant non peur des étrangers oui plutôt et vu un vieux texte horrible que je ne veux plus voir sur 4 ou 5 basenjis morts dans l'horreur et le c.. de colon qui les utilisé s'est réjouissait car ils chassaient mal donc je comprends leur méfiance ) Gardien du village, il ne suit pas l'homme et n'aboie pas.En cas de danger, ce sont des hurlements qu'il fait entendre ; c'est aussi par des gémissements qu'il exprime sa joie.Le chien se nourrit de détritus, de poules, d'oeufs qu'il dérobe, ou de petits mammifères auxquels il fait la chasse. Pygmées d'Afrique Central de Stefan Seitz 1993 Il en résulte pour les Pygmoides du Kivu une situation semblable à celle que nous connaissons pour les Pygmées de L'Ituri, suivant laquelle, dans un territoire délimité de chasseurs-cueilleurs, différents instruments de chasse sont utilisés : chez les Barhwa du Bushi, c'est le filet qui a une importance particulière, alors que chez les Batwa du Rwanda et du nord du lac Kivu, c'est l'arc. Les Barhwa utilisent des chiens de chasse qui appartiennent aux Bahutu et aux Batutsi et qui leur sont laissés temporairement pour le dressage.Ces chiens de chasse à museau long et pointu et à oreilles dressées sont tenus en si grande estime au Rwanda qu'on pouvait autrefois exercer la vengence du sang pour un chien qui avait été tué ( ça m'a surpris).Ces animaux portent des cloches ;ils n'aboient pas.A coté de l'intérêts que présentent les Mpunyu pour l'emploi qu'ils font à la chasse, ils reçoivent en outre de la bière de la part des Bahuru ; il est vrai que ces derniers auraient droit à la moitié du butin de chasse en fourrures. Le dernier texte qui est le plus long même si ce n'est pas en Ituri, ce sont quand même des basenjis Rôle des chiens de chasse chez les Konon des Monts Nimba : à l'interface entre le village et la brousse. In: Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée. 41e année, bulletin n°2,1999. pp. 125-136 Résumé Dans la société konon, le chien de chasse est l'auxiliaire du chasseur mais avant de devenir ce collaborateur privilégié, le chien subit un apprentissage méthodique et rigoureux dicté par des pratiques cynégétiques qui le placent dans une vie parallèle à celle du chasseur. Les techniques et utilisations du chien dans les pratiques cynégétiques actuelles et passées mettent en évidence la position intermédiaire de cet animal entre nature et culture, entre deux mondes qui s'opposent, le village et la brousse, et reflètent toutes les évolutions et transformations de l'activité cynégétique des Konon. Abstract In the Konon society, the dog hunting is the helper of the hunter but before being this precious collaborator, he must learn the experience of hunting. These practices place the dog in a comparable life to the hunter. Techniques and uses of dog in present and past cynegetic practices show the intermediate position of dog between nature and culture, between two opposed worlds : the village and the bush. They reflect evolutions and transformations about cynegetic activity of Konon people. Citer ce document / Cite this document : Chaffard Solange. Rôle des chiens de chasse chez les Konon des Monts Nimba : à l'interface entre le village et la brousse. In: Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée. 41e année, bulletin n°2,1999. pp. 125-136. JATBA, Revue d'ethnobiologie, 1999, vol. 41 (2) : 125-136 Résumé.- Dans la société konon, le chien de chasse est l'auxiliaire du chasseur mais avant de devenir ce collaborateur privilégié, le chien subit un apprentissage méthodique et rigoureux dicté par des pratiques cynégétiques qui le placent dans une vie parallèle à celle du chasseur. Les techniques et utilisations du chien dans les pratiques cynégétiques actuelles et passées mettent en évidence la position intermédiaire de cet animal entre nature et culture, entre deux mondes qui s'opposent, le village et la brousse, et reflètent toutes les évolutions et transformations de l'activité cynégétique des Konon. Mots-clés.- Monts Nimba - chasse - Konon - gibier - technique - représentation. Abstract.- In the Konon society, the dog hunting is the helper of the hunter but before being this precious collaborator, he must learn the experience of hunting. These practices place the dog in a comparable life to the hunter. Techniques and uses of dog in present and past cynegetic practices show the intermediate position of dog between nature and culture, between two opposed worlds : the village and the bush. They reflect evolutions and transformations about cynegetic activity of Konon people. Key-words.- Nimba Mounts - Hunting - Konon - Game - Techniques - Representations. En Guinée forestière, autour du massif des Monts Nimba, vivent les Konon, population d'agriculteurs-chasseurs (Germain, 1922). Les activités cynégétiques occupent une place importante dans leur vie : elles leur fournissent l'essentiel de leur alimentation carnée ; ces produits de la chasse servent aussi à de nombreuses activités magico-religieuses et médicinales. En étudiant les pratiques de chasse et les gestions villageoises de la faune sauvage des Konon, nous nous sommes aperçue du rôle fondamental du chien de Massif montagneux frontalier situé à l'extrême sud-est de la Guinée entre la Côte d'Ivoire et le Liberia. La spécificité biologique de cette montagne marquée par une faune et flore d'une richesse exceptionnelle, en relation avec la diversité des paysages et des formations végétales qu'entraîne le relief, est reconnue sur le plan international : les Monts Nimba sont classés sur la liste des réserves de biosphère et des sites naturels du Patrimoine mondial de l'UNESCO. Cet animal est l'auxiliaire privilégié du chasseur konon, et on peut l'inclure dans la même catégorie que les armes, car le chien subit un apprentissage à la chasse méthodique et rigoureux. Dans la société konon, les chiens sont dotés d'un statut très spécial qui n'est pas réductible à leur fonction instrumentale dans la chasse. C'est pourquoi, nous présentons dans cet article la place du chien dans les pratiques cynégétiques actuelles et passées. Puis, nous montrons le statut particulier de cet animal, entre nature et culture. PLACE DU CHIEN DANS LES PRATIQUES DE CHASSE Les chiens, yire, en langue konon2, sont les auxiliaires du chasseur. Ils appartiennent à ce dernier contrairement à d'autres sociétés où cet animal utilisé pour la chasse représente un bien précieux dont l'usufruit est exclusivement féminin (Descola, 1996). Les chasseurs konon ont en général un ou deux chiens, un mâle et une femelle qui, selon eux, se complètent dans la poursuite du gibier ; en effet, aux dires des chasseurs, la femelle est plus courageuse, plus endurante que le mâle qui a plus de force mais se fatigue plus vite. Le chien de chasse n'a donc pas longue vie, environ cinq-six ans, car il est exposé, nous a-t-on dit, à trop de « secousses » : accidents de chasse, morsures de serpents, prises aux pièges, etc. Par conséquent, pour pallier une éventuelle perte, le chasseur possède toujours en réserve un jeune chien en cours d'apprentissage. Le chien conserve à vie sa fonction d'auxiliaire du chasseur. « Même s'il n'a plus de dent pour prendre l'animal », il continue toujours à chasser. Avant de devenir les auxiliaires privilégiés du chasseur, ils font l'objet d'un dressage appelé yire makJi (litt : chien/apprentissage). Ce terme malai est aussi appliqué à l'apprenti-chasseur, appelé malolon. Avant d'aborder l'utilisation du chien dans les pratiques de chasse, il nous faut présenter la façon dont le chasseur se procure un chien, comment il procède au choix d'un nom et enfin, de quelle manière s'effectue son apprentissage de la chasse. Le yire ya ou l'acquisition du chien de chasse Pour acquérir un chien destiné à la chasse, le chasseur doit débourser entre 1400 et 3000 FG pour un mâle, 1300 à 2500 FG pour une femelle. L'achat de l'animal a lieu dans le village même ou bien dans un autre village. Actuellement, un chasseur peut acheter un chien au marché. Quand on interroge les chasseurs sur leurs critères de sélection, tous s'accordent à dire que le chien doit être « en bonne santé » L'orthographe des termes konon, dans cet article, correspond à la transcription conventionnelle de l'alphabet phonétique international (A.P.I). En konon, suivant les signes phonétiques de l'A.P.1, les voyelles se prononcent : /e/ comme « lait », /3/ comme « bol », Id comme « et », loi comme « pot ». (yire ghhoupOnan) et « chaud-chaud » (yire ghleref. Les Konon n'associent pas le caractère de bon chasseur à la couleur de la robe ; celle-ci intervient seulement dans le choix du nom. Autrefois, le critère héréditaire conditionnait aussi ce choix : il fallait qu'un des deux parents du chien soit chasseur. Il existait donc des zougoula hen que Ton peut traduire par lignées de chiens de chasse. Ceci montre que les représentations liées au chien évoluent : ces lignées n'existent plus, le chien devient un produit possédant une valeur marchande. De même, les chiens de chasse entraient autrefois, comme le fusil, dans l'héritage du chasseur qui les léguait à son fils aîné, à qui il avait appris la chasse et montré le secret des haa ou « remèdes » magiques destinés à augmenter l'efficacité du chien à la chasse. Sous cet angle-là, le chien était donc un outil de chasse au même titre que le fusil. Le lima la ou le choix d'un nom propre Après le choix du chiot, le chasseur procède au choix d'un nom. De tous les animaux domestiques, le chien est le seul à recevoir un nom propre tout comme les hommes. On le nomme généralement par rapport à la couleur de sa robe ou à une qualité qu'il possède ou que l'on souhaite lui voir acquérir ; ainsi kaba s'il a une couleur mélangée, gluiri (riz gras) s'il rapporte beaucoup d'animaux, woro (chimpanzé) s'il est fort, laan (buffle) s'il est agressif et rapide à l'attaque. Dans la pensée classificatoire konon, ces deux mammifères sont représentés comme des animaux puissants, faisant l'objet de chasses exceptionnelles et prestigieuses. Le yire makii ou l'apprentissage du chien à la chasse Autrefois, dans les villages konon, il existait des yire toromou4, éleveurs de chien qui étaient en même temps yire guiri hegemou (maître-chien). Un chasseur, après avoir choisi son chien, le plaçait chez ce maître-chien qui avait en charge pendant un ou deux ans, le dressage de ranimai. Cet apprentissage consistait, par l'entremise des haa, à accroître les facultés du chien à la chasse. La disparition des éleveurs et l'abandon de cette pratique entraîne une déperdition des savoirs cynégétiques. L'apprentissage débute vers trois ou quatre mois et dure un ou deux ans. Comme dans presque tous les domaines de la vie quotidienne konon, cet apprentissage des chiens tout comme celui des hommes à la chasse, requiert à la fois que l'on peut traduire par 'vigueur'. En effet, lorsque le chasseur ramène le chiot à la maison, celui-ci doit flairer les odeurs sur le chemin, rentrer spontanément en brousse. Catégorie sociale spécialisée dans le dressage des chiens de chasse. Cette pratique était relativement bon marché : avec un poulet et quatre noix de cola, on demandait au maître-chien de s'occuper du dressage de l'animal. Les Konon justifient l'abandon de cette pratique par le fait que le chien placé dés l'âge de trois mois en apprentissage ne connaissait que son yire guiri hegemou et retournait toujours vers ce dernier lorsqu'il rejoignait son propriétaire. des connaissances techniques et un savoir magique hérité et transmis. Le dressage se fait en deux étapes, dans deux espaces différents : le village taa et la brousse loJaf. Avant de commencer les techniques d'apprentissage, le jeune chien subit au village, dans la concession (koli), deux hougton ou «essais» qui orientent le chasseur. Si toutefois le chasseur s'aperçoit que le chien n'a aucune prédisposition à la chasse, il l'utilise pour la garde du village. jL^YIRE HOUGHDNNHA OU L'ESSAI DU PLAT DE RIZ Le chasseur se livre à une expérience qui lui permet d'évaluer la durée de vie de son chien : du riz, nourriture habituelle du chien, est déposé sur une feuille de bananier ; si le chien mange tout en tournant autour de la feuille, il sait qu'il vivra assez longtemps et passe ensuite à la seconde épreuve. L 'ESSAI DU FLAIR Le chasseur procède au deuxième « essai » dont l'objectif est de contrôler le flair du jeune chien. Pour cela, il lui fait sentir, d'abord dans l'espace taa, les odeurs des différents gibiers capturés pour qu'il s'en imprègne. Puis, « en brousse », le chasseur observe le comportement du chien à rencontre des animaux tués. Si celui-ci se précipite pour rapporter le gibier, il sait que le chien sera doué pour la chasse et commence les techniques d'apprentissage. D'abord seul avec le chasseur, le chien apprend en brousse à reconnaître les traces des différents animaux et à rabattre le gibier : cette phase d'enseignement dure environ six mois. Puis le chasseur intègre le chien progressivement à ses autres auxiliaires canins déjà entrâmes ; là, il apprend par imitation les techniques de suo pDka qui rassemblent le pistage et la traque du gibier. Lorsque le chien-apprenti flaire l'odeur caractéristique d'un animal, il se met à aboyer sur un mode particulier ; le chasseur l'encourage, le rejoint en l'appelant par son nom et en répétant « suo kea, kea », une formule standard pour lancer un chien sur la piste d'un gibier. Au cours du dressage, les chasseurs s'aperçoivent que leurs chiens possèdent des aptitudes à chasser certains animaux dont la capture apporte un prestige social différent, ce qui les a amené à distinguer plusieurs zekpena ou catégories de chiens selon les animaux «usuels» qu'ils sont capables de poursuivre. LokOi désigne à la fois les formations forestières et les savanes. Les Konon emploient ce terme pour nommer tout ce qui n'est pas le village et les champs. Litt : animaux/chassé/chassé. Mais ces différentes zekpena de chiens n'amènent pas les chasseurs à faire une distinction quant au traitement réservé à leurs chiens, ni dans le régime alimentaire. Tous mangent le même plat composé des restes de cuisine (riz, manioc, sauce). Ce terme « usuel », emprunté à Bahuchet (1978) renvoie aux animaux qui sont présents en priorité dans l'esprit des chasseurs. Aux Monts Nimba, ces animaux « usuels » sont les gros rongeurs, le guib harnaché, les céphalophes bleus et à bande dorsale noire. Dans l'esprit des Les moins valorisés - par rapport aux gibiers poursuivis tout au moins - sont les chiens qui ne savent traquer que les petits rongeurs tels que les écureuils (loko) ou les gros comme les aulacodes QorrOri), les rats de Gambie (kpeke), les athérures (teli) dans l'espace cultivé tii. Dans la catégorie supérieure, prennent place les chiens qui, en dehors des rongeurs, sont aussi capables de traquer les céphalophes à bande dorsale noire (bsré) et les guibs harnachés (lumori). Lorsqu'elles sont menacées, ces antilopes font front en s'adossant à un arbre. Pour parvenir à les prendre à la gorge, le chien doit esquiver leurs cornes qui provoquent des blessures. Les plus valorisés en terme de puissance, de force, sont les chiens qui n'hésitent pas à courser les petits mammifères carnivores « méchants » : genettes, civettes. Pour renforcer leur combativité, le chasseur utilise une plante hwiri-hwirila (Staurogyne sp., Acanthacée). Il fabrique un haaappelé jOÀO. Il s'agit d'une solution aqueuse, déposée dans une calebasse qui devient koo yofc> ou « calebasse aux fétiches ». Les chiens sont ensuite lavés avec le reste du yoko mais en suivant un certain ordre : si le chasseur possède deux femelles et un mâle, il commence par laver la femelle la plus âgée, le mâle et l'autre femelle ; s'il possède deux mâles et une femelle, le mâle senior est lavé en premier, puis la femelle et enfin le mâle junior. Les Konon justifient cet ordre par le fait « qu'il ne faut pas aligner les mâles et les femelles », ceci dans le but de développer une bonne entente entre les chiens à la chasse. Les usages du chien dans les techniques de chasse LA CHASSE INDIVIDUELLE AVEC LE FUSIL Cette pratique de chasse a lieu toute l'année ; le chasseur muni de son fusil part en brousse ou dans l'espace cultivé tii avec son ou ses chiens. Le premier rôle du chien est de flairer le gibier composé essentiellement de gros rongeurs et de céphalophes, le poursuivre, mais le coup final revient au chasseur qui le tue. Puis, le chien et le chasseur se rendent ensemble à l'endroit où le gibier a été abattu. Lors du partage des produits de la chasse qui a lieu au village, le chien reçoit sa part appelée yire foni. Celle-ci varie d'un chasseur à l'autre mais en général, il s'agit de la tête et d'une petite partie du foie, censées donner le souffle et l'endurance au chien. Cependant, cette pratique est aujourd'hui en régression : comme nous l'a rapporté un vieux Konon, « avant, il y avait beaucoup de chiens de chasse, le fusil aujourd'hui est beaucoup plus rapide et les chasseurs sortent seuls, ils trouvent plus vite les animaux». Ce discours évoque le fait que la chasse est devenue une activité individuelle. chasseurs konon, c'est aussi les animaux les plus importants en nombre et les « plus faciles à gagner ». Les Konon utilisent le terme haa qui désigne aussi bien les médicaments que les remèdes magiques. Ces remèdes magiques sont de deux sortes : soit des charmes, soit des décoctions qui portent le nom deyDtO. 70hO- OwO yire suo kpèyire tamabhoke, kere bhou ma hwagha mo, loyou gha dikouloa tête, d edi suo hDrD bhoa za. La chasse, dans la région des Monts Nimba a connu en effet depuis une cinquantaine d'années, une évolution technologique importante et un changement de méthode. Les fusils modernes de calibre 12 ont progressivement remplacé le fusil de traite, ce qui a entraîné une plus grande efficacité dans la capture du gibier ainsi qu'un gain de temps. Le chien aujourd'hui devient plus gênant qu'utile. LEKIRE OU LA CHASSE À L'ARC C'était autrefois la chasse en groupe par excellence. Aux dires des anciens chasseurs, elle était encore pratiquée il y a une quarantaine d'années. Depuis, l'arc a été remplacé par le fusil de traite puis par le fusil moderne. Deux catégories d'acteurs se distinguent dans cette pratique : les yire namou ou propriétaires de chiens et organisateurs de la sortie de chasse et les Obela. Le déroulement de cette chasse était le suivant : un groupe de cinq ou six chasseurs partaient la journée dans l'espace cultivé tii ou dans la savane yaa, avec plusieurs chiens. Cette sortie de chasse se faisait principalement en saison des pluies quand les traces des animaux étaient plus nettes et lorsque le besoin en viande se faisait sentir ou bien lorsque les chasseurs savaient avec certitude qu'un gibier était à proximité. Le propriétaire des chiens positionnait les Obela puis il donnait l'ordre aux chiens de se lancer à la poursuite du gibier suivi par les Obela qui devaient se tenir prêts à tirer. Si l'un d'eux lançait une flèche, il informait les autres que l'animal était touché. Lors du partage, le gibier revenait toujours au chasseur qui a lancé la flèche mortelle. La répartition du gibier entre les différents acteurs était la suivante : le Obela qui a tué l'animal recevait un gigot et une épaule, les chiens se voyaient attribuer la tête et une partie du foie, le propriétaire des chiens, la tête, le cou et l'autre partie du foie, les autres Obela se partageaient le dos, le gigot et l'épaule restants. Aujourd'hui, l'arc a été remplacé par le fusil moderne mais bien qu'elle soit en forte régression, la pratique de cette chasse collective a toujours lieu. Elle obéit aux mêmes règles que la précédente. Elle a lieu toute l'année mais surtout en saison sèche, après le brûlage des savanes ; elle se pratique aussi dans les bas-fonds et les jachères. Les acteurs sont toujours les mêmes : les yire namou d'une part, les Obela d'autre part. Les propriétaires des chiens se mettent en ligne tandis que les Obela se positionnent face à eux en formant un arc de cercle. Les chiens s'avancent rabattant le gibier vers les chasseurs qui sont prêts à tirer. Le partage des produits de la chasse entre les participants est identique. L'efficacité de la chasse à l'arc était en effet liée à une bonne connaissance du milieu que seuls les chasseurs expérimentés (loyou) maîtrisaient grâce à une grande sensibilité aux indices naturels et à l'éthologie des animaux. Cette technique de chasse permettait de tuer de petits mammifères (aulacodes, athérures, civettes, mangoustes) que l'on pouvait suivre le temps d'armer et de viser. Ce terme se distingue du terme usuel de loyou qui désigne le chasseur. C'est uniquement pour la chasse collective avec les chiens que ceux-ci portent le nom de Obela, qui signifie « arrêté devant l'animal ». L'objectif de cette pratique est toujours l'acquisition d'une « bonne sauce » que l'on recherche surtout lors de la venue d'étrangers, ou pour célébrer une naissance. Une pratique divinatoire aujourd'hui disparue avait lieu : le propriétaire des chiens, avant de décider d'une sortie en groupe, interrogeait le grelot du chien qu'il plaçait dans un lakaH. Il présentait deux noix de cola au grelot tout en regardant le chien à qui il disait « on va à la chasse, trouve-moi un animal » 1S. En jetant les cotylédons, la position lui indiquait la réussite ou l'échec à la chasse. Les Konon utilisent enfin le chien dans une chasse très spéciale encore pratiquée aujourd 'hui : leyire ha foloi ou la « chasse-témoignage ». Celle-ci a lieu lorsqu'une rivalité16 entre deux villageois ne peut être réglée par le Isnamou. On fait appel à deux yire namou ou propriétaires de chiens. Les deux protagonistes choisissent chacun leur yire namou et deviennent foJo yire, partenaires des deux chiens. Les chiens sont envoyés devant le Isnamou qui leur expose le problème. Puis, les deux protagonistes of&ent au Isnamou de la cola, un poulet blanc, du riz qui est préparé et donné aux chiens ainsi qu'à leurs propriétaires. Le Isnamou procède au déroulement de l'épreuve : il fait des louko to (bénédictions), choisit un animal18 dont le temps de chasse ne dépasse pas une heure, que les chiens doivent rapporter puis il annonce l'objectif de la chasse. Le premier chien qui ramène en moins d'une heure ranimai sélectionné donnera raison à son partenaire (fola yire). L'utilisation du chien dans cette pratique se justifie, selon les Konon, par le fait que « le chien est plus intelligent qu'un être humain puisqu'il ne parle pas». Cette «chasse- témoignage », véritable ordalie, présente le chien comme l'intermédiaire entre les hommes et une puissance surnaturelle qui établit la culpabilité ou l'innocence d'un individu. LE CHIEN DE CHASSE : UN STATUT PARTICULIER ENTRE NATURE ET CULTURE Le chien occupe des positions diverses dans les représentations de nombreuses populations : « opérateur mythique du passage de la nature à la culture » chez les Mynianka (Jespers, 1993), « élément constitutif de la dot matrimoniale et des transactions économiques avec les agriculteurs » chez les Kola du Cameroun (Dounias, 1993), «victime sacrificielle» en relation avec la pensée classificatoire dans certains rituels chez les Mkako de l'Est-Cameroun (Copet-Rougier, 1988) ou Plateau en osier dans lequel les femmes trient le riz. 1 Goulima ID/Oi, eghD a suo. Un divorce, un litige concernant l'attribution d'un terrain, un vol de gibier en brousse, etc. Chef coutumier du village. Il s'agit du fils du fondateur du village à qui appartient les terres. C'est en général, un toa (céphalophe bleu) qui est choisi car il est très présent autour du village mais le lenamou peut choisir d'autres animaux, comme les gros rongeurs, pourvu que le temps de chasse ne dépasse pas une heure. encore, chez les Jivaro de l'Equateur et du Pérou, « un transverti, médiateur entre les mondes masculin et féminin » (Descola, 1986), le chien incarne souvent des états intermédiaires (Dupire, 1985). Chez les Konon, le chien occupe cette place intermédiaire, entre deux mondes qui s'opposent : le village et la brousse. Cette ambiguïté « statutaire » se retrouve lorsqu'un chien de chasse meurt ; le chasseur enterre le corps du chien en brousse. En revanche, la tête est découpée, rapportée au village et enterrée dans la concession du chasseur, là ou le chien avait l'habitude de manger, c'est-à-dire devant la case de son maître. Dans l'univers animalier des Konon, les animaux domestiques n'apparaissent jamais, à une exception près, le chien. Un conte dont le chien est le héros justifie ce statut entre nature et culture : « Autrefois, le chien et le serpent étaient compagnons et habitaient tous deux dans la forêt. Pour cuire leur nourriture, ils entretenaient depuis fort longtemps un feu, chose très précieuse et rare à trouver. Un jour, par négligence du chien, le feu s'éteignit. Alors, le serpent l'envoya à la recherche d'un autre feu. Le chien se mit en route et, après avoir marché pendant de longs mois, il arriva dans un village où il trouva des hommes possesseurs du feu. Ils firent au chien un bon accueil au point que celui-ci décida de rester auprès des hommes et de leur feu ». Ce conte illustre non seulement la place du chien auprès de l'homme en l'opposant à un autre animal, le serpent, resté du côté de la nature, mais il montre que l'homme seul n'a pas le privilège de posséder le feu et place ainsi les animaux sur un plan égal à celui de l'être humain. Le chien reste près de l'homme mais est doté d'un statut ambigu ; il vit auprès des hommes avec des manières de brousse et il pénètre dans celle-ci au bénéfice du chasseur. La sélection d'un chien et l'attribution d'un nom propre montrent également que ces animaux sont dotés d'un statut très particulier, qui n'est pas réductible à leur fonction instrumentale dans la chasse. Le chien est un taa suo ou animal domestique « qui marche à terre » et « qui est doux ». Il fait partie intégrante de l'espace social taa et de la concession koli Récit recueilli par B. Holas en 1952. Les classifications konon font apparaître deux catégories d'animaux (suo) qui se divisent en deux groupes : les taa suo ou animaux domestiques et les iDkD suo ou animaux de la brousse. Cette catégorie suo est également subdivisée en deux classes selon 1) le mode de locomotion : les animaux qui vivent en haut - yere suo (écureuil, singe) / les animaux qui vivent en bas - lema suo (céphalophe, potamochère) / les animaux qui rampent - tara suo (serpent, tortue) / les animaux qui vivent dans l'eau - yes suo (hippopotame nain, micropotamogale) ; 2) la morphologie des extrémités, elle-même comportant trois sous-classes : les animaux à sabot - kOkOkan suo (céphalophe) / les animaux qui marchent avec le talon - toughon suo (daman, chimpanzé) / les animaux à griffes - yekan suo (léopard, rongeurs). Ces deux classifications qui reposent sur des critères éthologiques et morphologiques sont recoupées par une autre, fondée sur la puissance et la cruauté, qui oppose indépendamment de la nature carnivore ou non des espèces, les « animaux méchants » (suo kpikea) aux autres, les animaux « doux qui ne font pas de mal » (suo rQnhDn- nDnhDn : chien, céphalophe) et les « animaux mauvais » (suo nyDnhDn) c'est-à-dire nuisibles aux cultures (groupe des gros rongeurs). Les «animaux méchants » forment un groupe hétéroclite pour le naturaliste dont le chien est exclu : buffle, léopard, chat doré, chimpanzé, civette. Il se distingue également des autres animaux domestiques, comme la chèvre, parce qu'il n'est pas élevé pour être consommé. Il a aussi quelque chose de singulier en ce sens qu'il est capable de passer de l'univers villageois au monde de la brousse du fait de son rôle dans la capture du gibier. Mais, les relations avec les « animaux méchants » et avec la brousse en général sont à la fois mystérieuses et dangereuses ; c'est pourquoi la maîtrise de la brousse est nécessaire et passe par l'apprentissage, d'où toutes les techniques de Vyire mafoi pour l'y préparer. L'apprentissage du chien à la chasse montre que cet animal, dans la symbolique konon, est placé dans une vie parallèle à celle du chasseur. Comme celui-ci, le chien apprend la chasse, est classé selon une hiérarchie qui est fonction du gibier et des lieux de chasse. Les chasseurs konon des Monts Nimba sont en effet organisés en quatre zekpena (catégories) en fonction des animaux capturés, des lieux de chasse et des pratiques magico-religieuses : les loyou tara ou nouveaux chasseurs qui ne seront «jamais forts à la chasse », les malolon (apprentis-chasseur) à qui on enseigne les « secrets » de la chasse, les loyou ou chasseurs expérimentés qui chassent avec « les remèdes » et enfin les loyou wunamou, chef-chasseurs. Ces trois dernières catégories résultent d'un apprentissage qui se fait selon deux procédés : soit le chasseur enseigne les pratiques de chasse à son fils qu'il commence par emmener avec lui lors de ses sorties en brousse, soit le chasseur confie son fils à un chef-chasseur qui en fait son malolon (apprenti). Sur le plan culturel, le passage du monde villageois à celui de la brousse traduit une perception d'un environnement de plus en plus menaçant. Pour cela, le chien, tout comme le chasseur, ne part jamais à la chasse sans ses haa, protections magico-religieuses. Certaines d'entre elles sont destinées à augmenter ses capacités à la chasse, en l'occurrence son flair, d'autres le soignent ou le protègent des dangers de la brousse. Pour accroître le flair du chien à la chasse, le chasseur a recours à un haa enseigné par son père : il s'agit d'une plante zea (Pseudospondias microcarpa (A.Rich.) Eng., Anarcadiacée). Les Konon ne la cueillent qu'en saison des pluies et l'utilisent de la façon suivante : le chasseur broie les feuilles et obtient une mixture sur laquelle il vide la vessie récupérée d'un gibier et introduit de force ce jOÀb dans les nasaux du chien, le reste est utilisé pour le laver. Le chien, associant l'urine et la douleur du geste du chasseur, se montrera toujours tenace dans la poursuite de Chez les Konon, le chien ne fait jamais l'objet de sacrifices rituels. Dans les villages konon, il existe un lignage dit guerrier possédant les arcs et qui gère les activités cynégétiques. Le chef-chasseur est obligatoirement issu de ce lignage à l'intérieur duquel on peut individualiser des lignées de chefs-chasseurs. Les chasseurs avec les chiens appartiennent également à ce lignage et de la même manière qu'il y a une lignée de chef- chasseurs, il existait autrefois une lignée de chasseurs avec les chiens qui a aujourd'hui disparue. . Ce passage est surréaliste . Ce rituel a lieu chaque mois de la saison pluvieuse (d'avril à octobre) aussi bien sur les mâles que les femelles. D'autres protections magico- religieuses sont utilisées pour accroître les facultés du chien à la chasse. Pour renforcer la capacité à ne pas lâcher prise, le chasseur lave chaque mois, les dents du chien avec une feuille gbanan (Tetracera potatoria (Alzel. et G. Don.), Dilleniacée) investie d'un pouvoir magique, celui d'immobiliser le gibier pourchassé par le chien. Comme le chasseur, le chien a ses propres charmes à savoir un tahwi, sorte de foulard protecteur utilisé autrefois et un touban, grelot encore d'actualité aux Monts Nimba. Le tahwi, bout de cotonnade, était placé autour du cou du chien dans le but de le protéger contre un «animal méchant». Ce charme était lavé avec des « remèdes » empoisonnés. La raison évoquée par les chasseurs pour expliquer la disparition de ce charme est qu'il provoquait « trop d'accidents » ; en effet, si le chien mordait une personne, celle-ci mourrait empoisonnée. Le touban est le grelot du chien. Il se présente sous la forme d'une cloche en fer aujourd'hui fabriquée par les forgerons et que les chasseurs achètent au marché. Cet objet a un rôle essentiel dans la pratique de la chasse car il permet d'une part au chasseur de différencier le chien de l'animal poursuivi ; d'autre part, le son émis par le grelot lui indique la position de son auxiliaire et du gibier. Afin de bien protéger le chien, le grelot comme le fusil, est lavé avec des yOlo personnels à chaque chasseur. Ce charme devient hapohe , véritable objet-patrimoine qui est encore transmis aujourd'hui. En effet, lorsqu'un chien meurt, son grelot revient toujours au remplaçant qui, en le portant, prend la puissance du chien qui vient de mourir. Enfin, comme le chasseur, le chien a ses remèdes contre les maladies. En effet, la maladie d'un chien de chasse est une affaire sérieuse et la pharmacopée konon compte plusieurs remèdes d'origine animale ou végétale destinés à combattre les différents troubles pouvant affecter la gent canine. Les chasseurs sont peu diserts sur le nom des plantes utilisées qu'ils tiennent de leur père. Seules quelques unes nous ont été révélées. Contre les blessures provenant des cornes de céphalophes et de guib harnaché, le chasseur utilise un produit appelé kwele kla (litt : escargot/coquille). Il s'agit d'une coquille d'escargot géant (Achatina achatina)qui est brûlée, réduite en poudre et appliquée sur la plaie du chien. S'il se fait mordre par un serpent, le chasseur cherche aussitôt une achatine dont il casse la coquille et met le « jus » sur la morsure. Notre informateur n'a pas souhaité nous révéler le nom des plantes utilisées par son père et qui entraient dans la composition du « remède Que l'on peut traduire par héritage. Littéralement, hapohe signifie « ce que la mort à laissé derrière ». L'escargot kwele, mollusque de la brousse que Ton ramasse jouit également d'un statut spécial : dans plusieurs contes konon, il représente l'animal qui vainc le temps et l'espace grâce à ses qualités d'organisateur. Une légende raconte que c'est grâce à une rangée d'escargots cueillis un à un qu'un homme découvrit le corps de son aïeul. Ce gastéropode est aussi l'animal protecteur dans plusieurs lignages konon où il est interdit de le tuer ou de le consommer. Actuellement, lorsqu'un Konon rencontre un escargot qui est son animal interdit.Les chiens de chasse, en saison des pluies, sont souvent atteints d'une maladie appelée bekde que les chasseurs assimilent au rhume. Mais pour les Konon, cette maladie lorsqu'elle se prolonge, se transforme enfle ou folie. Ils définissent un chien « fou » par les manifestations physiologiques suivantes : « la salive qui sort de la bouche, le nez qui coule, la perte de manger ». Le remède utilisé par le chasseur est une plante nommée yatoumola (Staurogyne capitata, Acanthacée) ; les feuilles sont pilées et enveloppées dans d'autres feuilles de la même espèce et placées dans les narines du chien. Ces feuilles sont aussi utilisées par les hommes pour traiter les inflammations de la muqueuse nasale. Les chasseurs konon nous ont expliqué que les accidents de chasse, les maladies de leurs chiens ne peuvent être produits que par des mauvais sorts dont les responsables sont les animaux chassés, ou par des situations fortuites (malheureuses). Comme le chien est toujours « derrière le chasseur », les remèdes conjuratoires, pour être efficaces, ne doivent être utilisés que par ce dernier qui lorsqu'il administre le remède doit prononcer certaines paroles. CONCLUSION (Enfin, j'en peux plus ) Ce parallélisme entre le chien et le chasseur dicté par les pratiques cynégétiques montre que, d'une part, les Konon projettent sur les pratiques attachées au chien leur propre structure et organisation de la chasse. D'autre part, les techniques et utilisations du chien dans les pratiques de chasse actuelles et passées chez les Konon permettent non seulement de mettre en évidence la place du chien dans les représentations mais aussi, reflètent toutes les évolutions et les transformations de la chasse dans la région des Monts Nimba. Aujourd'hui, les pratiques cynégétiques montrent une diminution des chasses collectives : la chasse devient de plus en plus une activité individuelle, purement technique, avec un seul instrument privilégié, le fusil, et au cours de laquelle le chien a de moins en moins sa place. il coupe une feuille verte et la dépose sur la coquille du gastéropode en prononçant la formule de reconnaissance suivante : « vieil ancêtre, je vous offre une feuille fraîche ». Il est intéressant de noter que la folie, pour les Konon, renvoie à un état physiologique et que cet état est traité avec les mêmes remèdes que les humains. Neaya kekoulo na, zonghOyakepou, hozoutoa e lOrOme. Na meyOnhD ya tee e bde bhie ki goulo bhie. Ces paroles signifient «j'enlève le mal que t'a lancé le céphalophe noir ». Le chasseur répète cette formule en nommant chaque fois les espèces de gibier potentiellement responsables. " /> Photographie Chasseur konon et ses chiens. Cette race de chien très commune en Afrique de l'Ouest est appelée « basenji » du nom d'une ethnie pygmée et signifie en langue bantou « broussard ». Les chiens de chasse des Monts Nimba appartiennent à cet ensemble de chiens primitifs que certains auteurs amalgament avec le dingo. J'espère que ça vous plaira
  13. Mais il est adorable ce petit loulou On est super content pour vous et votre jolie Tisha Merci pour votre petite carte, nous vous souhaitons tous nos voeux en ce début d'année:D
  14. A là là mais ils sont trop choux On en devient gaga La vidéo est adorable, quel merveilleux spectacle C'est clair, c'est un beau cadeau et quel merveilleuse nouvelle pour finir l'année Merci Audrey
  15. Merci pour votre réponse C'est top pour le loulou , le principal c'était lui, le tout c'est qu'il soit heureux et à mon avis il le sera
  16. Super ça repousse Elle est vraiment belle Quand j'ai subi une série de drame mes loulous ont ressenti mon désarroi et ont développé un problème dermato.Tout de suite j'ai consulté ma véto. qui m'a dit que c'était surement une dermatique atopique.... "La dermatite atopique est une maladie de peau, liée à une prédisposition à développer des allergies vis à vis de composants (les allergènes) présents dans l’environnement (acariens de poussière, plantes, puces ….) et/ou dans l’alimentation. La présence de lésions qui provoquent des démangeaisons à des endroits particuliers de la peau, des oreilles et parfois des yeux, ainsi que d’autres critères" donc c'est très vague pour savoir vraiment ce qui ne va pas... Après plusieurs analyses les résultats n'ont rien montré Au même moment elle partait pour assister une conférence sur Paris avec des grands dans la profession et le thème était les problèmes de dermatologie chez le chien.Et ses confrères n'en savaient pas plus.Le conseil c'était d'arriver à déceler l'agent pathogène et de mon coté je devais positiver J'ai changé leurs croquettes proplan saumon pour des eukanuba sensitive skin.Et je touche du bois, ça fait 2 ans que tout va bien , disparu comme c'est apparu !!! Bien sûr je vous ai fait part de notre histoire , je dis en aucun cas que c'est la même chose Joyeux noël
  17. C'est très gentils de votre part et très belle carte de voeux On vous souhaite à tous de passer d'heureuse fêtes de fin d'année !!!
  18. Merci à vous On vous souhaite à notre tour de passer de joyeuse fête de fin d'année En effet il est mignon peut-être un peu moins quand il va voir le lapin et la souris derrière lui
  19. Adorableeee ils sont trop choux Merci pour ces photos si craquantes même si c'est très dur pour nous 2...on ne peut pas s’empêcher de les admirer Ce qui m'avait aussi surprise en plus de la truffe rose c'est quand Faust était cochon d'Inde enfin la taille , il avait une mini liste blanche et au fil des semaines elle ne s'étalait pas bien au contraire Maintenant il a juste une dizaine de poil blanc caché sous ses rides quand il fronce
  20. Par hasard je suis tombée sur une vidéo très importante , pour moi c'est la meilleure , c'est inestimable Merci merci à Jean-Louis Grünheid pour ce précieux cadeau Ce sont de très longue recherche, d'information et de magnifique archive personnelle, de très belles d'oeuvres d'art, de chose tellement vrai typique du basenji ( il peut mais c'est qu'il ne veux pas ) ou les voir s'amuser ou toucher (on ne sait jamais si la chose suspecte attaque ) avec leurs pattes comme des chats et tant d'autres choses encore mais je garde le silence J'ai été très ému de l'avoir vu, on sent l'Amour du basenji et aussi parce que j'ai vu les descendants de la famille des loulous Merci à Nicole Emery de l'avoir mise en ligne S'il y a le moindre souci car j'ai partagé cette vidéo, je l’enlèverai sans problème http://youtu.be/Z9MqZdnBHEk
  21. Super les photos ainsi que les commentaires Blanche neige ne fait pas le poids face aux bébés, ça c'est certain
  22. Bonsoir, je suis touchée par l'histoire de ce petit loulou que vous avez recueillis chez vous et c'est déjà très généreux de l'avoir fait. Vous voulais le meilleur pour lui, vous vous y êtes surement beaucoup attaché. Ce qui me semble dommage c'est que vous avez réussi à créer une relation privilégié avec lui, une complicité, et comme vous le savez le basenji n'est pas un chien qui fait confiance facilement et s'il vous écoute c'est qu'il veut vous faire plaisir, ça l'amuse et réciproquement vous êtes fière de lui. En voyant cela j'ai peur qu'un deuxième placement lui fasse du mal.Surtout que le problème est qu'il ne peut pas rester seul, le pauvre doit faire un choix Cornélien entre soit rester seul mais au chaud (ça reste un africain) ou être rassuré par la présence des 2 autres lors de votre absence mais au froid (déjà le basenji n'aime pas rester seul alors s'il a subi la perte de sa famille initial c'est encore plus dur) C'est peut-être bête ce que je vais dire mais pourquoi pas installer une chatière pour chien pour qu'il puisse faire des allées venues entre la maison et le jardin pour qu'il est le choix de voir ses copains ou de se réchauffer. Malgré tout si vous ne pouvez pas je comprends et lui souhaite de trouver sa famille qui l'aimera et prendra soin de lui. Nous l'aurions accueilli volontiers chez nous mais nous avons également 2 mâles donc malheureusement nous ne pouvons pas. Il est vraiment adorable.Il a pour lui un regard et un caractère exceptionnelle en tant que pur basenji, je lui souhaite que du bonheur !!!
  23. A cette période de l'année, j'essaye d'hiberner comme les marmottes Le petit chouchou est si adorable Allez stop, ma petite voix est là
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