Régine1111 0 Posté(e) le 23 février 2008 Vous allez peut-etre crier parce que ce sujet aura déjà été abordé, je vous demande donc de l'indulgence.... Je suis fascinée par les rapaces. J'ai eu pendant 20 ans des chevaux chez moi dont un pur sang arabe (qui a aujourd'hui 30 ans) et cette race est souvent associée à la fauconnerie. Je ne chasse pas et ne compte pas m'y mettre. Est-il donc possible de détenir un rapace et de se contenter de le faire voler tous les jours mais de ne pas le faire chasser ? A condition bien sûr d'être à la campagne, d'avoir un terrain, une volière et de se donner le temps et les moyens d'apprendre et de l'entretenir correctement, celà va de soi. A vous.... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
nebli 0 Posté(e) le 26 février 2008 hello Régine, avec tte l'indulgence du monde je me permettrai un parallèle: que dirais tu d'avoir un cheva arabe mais juste comme animal de cie ss le monter ni le faire courir, juste le laisser de temps en temps à la longe faire des tours ds un manège. c'est pareil, la fonction de chasse n'est pas vitale pour un rapace , mais ne pas l'exercer le dénature. avoir un pursang et ne pas le monter et le faire courrir c'est faisable mais est ce vraiment idéal? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Régine1111 0 Posté(e) le 26 février 2008 C'est sûr que si la chasse est indispensable à l'équilibre psychologique d'un rapace, je laisserais évidemment tomber ce projet, je suis trop soucieuse du bien être de mes animaux. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
etienne01 0 Posté(e) le 26 février 2008 Ce n'est pas tant du "bonheur" des animaux qu'il s'agit, mais bien de l'idée que l'on se fait du respect du à leur nature sauvage. Personne n'a dit qu'un pur sang arabe n'était pas "heureux" à tourner en rond dans un box, mais l'homme s'élève-t-il vraiment à détenir captives de telles espèces dans le seul but de n'assouvir que son besoin de possession... Les fauconniers pensent que non, et le législateur ( en France ) les a rejoint dans cette idée, la simple détention par des particuliers dans le seul but de collection n'est donc pas autorisée, ou du moins très réglementée, rendant par la même cette activité quasi impossible ( voir capacité ). Pour les fauconniers, seule l'utilisation des oiseaux à la chasse - ce pourquoi ils sont fait - justifie la semi-privation de liberté que l'on impose à ces espèces, qui peuvent à tout moment retrouver la liberté, en pleine possession des moyens dont la nature les a dotées. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
voirons 0 Posté(e) le 27 février 2008 Excellent Etienne! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Benjamin02 0 Posté(e) le 27 février 2008 Bravo! J'ai enregistré ce msg dans la mémoire du pc, je pourrais m'en inspirer un jour! Vous ne prenez pas de droits d'auteur?? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
etienne01 0 Posté(e) le 27 février 2008 Merci, merci, c'est trop Pour en revenir au sujet de base, il est vrai que ce qui nous oppose avec les collectionneurs ou simples détenteurs est bien cette idée de possession. Les fauconniers n'ont généralement pas le sentiment de posséder leurs oiseaux, mais simplement celui de les accompagner : On dit : je vole un pélerin, un autour, un épervier, pas : j'ai un pélerin, un autour, un épervier. Dans ce cas, la détention est un moyen de vivre une relation privilégiée avec un rapace, plus un but en soi. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Régine1111 0 Posté(e) le 27 février 2008 Donc je récapitule : l'enfermement est jugé par le législateur préjudiciable aux rapaces, sauf s'ils servent d'outil pour porter préjudice à d'autres animaux... (je remets çà en forme avec mes mots à moi, et je fais exprès d'en rajouter un peu bien sûr... ) mais en gros c'est çà, hors la chasse il n'y a pas de justifications à les détenir. Après tout, c'est moi qui m'acharne sur ce projet mais j'ai certainement tord. Comme je veux que ce soit possible, je tourne tout dans tous les sens, y compris celui de la mauvaise foi.... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
etienne01 0 Posté(e) le 28 février 2008 Régine a écrit:Donc je récapitule : l'enfermement est jugé par le législateur préjudiciable aux rapaces, sauf s'ils servent d'outil pour porter préjudice à d'autres animaux... Pourriez-vous développer ? Je ne comprend pas très bien ce que vous voulez dire, mais il peut s'agir d'un débat intéressant. Les fauconniers ne font que reproduire ce qui se passe à l'état naturel, avec des prélèvements infimes, sur des espèces qui ne sont pas en danger : pigeons, pies, corneilles, lapins, perdreaux, faisans ect...sur lesquels les oiseaux sont généralement nourris. A ce titre, et notamment sur les espèces nuisibles comme par exemple les corneilles, qui n'intéressent personne, ils participent à leur régulation, prélevant souvent les individus les plus faibles, au même titre que le ferait un autour ou un faucon pèlerin sauvage. Vous semblez considérer ces prélèvements comme "préjudiciables". A quel titre ? Quels sont les éléments en votre possession qui vous permettent de porter ce jugement ? Insinuez-vous que les rapaces doivent être considérés comme des espèces nuisibles ? Les prédateurs se nourrissent de proies vivantes, et participent à l'équilibre de la chaîne alimentaire, il en est ainsi depuis que le monde est monde. Pensez-vous également que nourrir un rapace enfermé entre 4 murs de poussin et de cailles élevées en batterie est moins préjudiciable et plus respectueux de la condition animale ? L'abattage à la chaine d'animaux d'élevage vous parait-elle plus propre que le buffetage en plein ciel d'un pigeon par un faucon ? On en revient un peu à l'aspect éthique abordée précédemment concernant le respect du à la nature sauvage de toutes les espèces : la caille de batterie est-elle plus heureuse enfermée, parce qu'elle ne verra pas fondre sur elle au moment fatidique, la silhouette effilée d'un oiseau de proie ? Une seule réponse : - c'est la nature - et lorsqu'on l'aime et que l'on tente de mieux la connaitre et de la comprendre au travers de la détention d'un rapace, il faut aussi en accepter ses régles, dont une essentielle et primitive : survivre libre pour toute espèce signifie manger ou être mangé. C'est en cela que les rapaces sont extraordinaires, dans la mesure ou ils sont le fruit de l'aboutissement d'une évolution génétique millénaire à un milieu. Dès lors, dénaturer ce qui fait l'essence même de ces prédateurs - leurs capacités physiques, physiologiques, leur instinct de chasseur - pour un unique plaisir égoiste de possession semble assez vil. Hélas, cette vision naturaliste réaliste est désormais tronquée par la "citadinisation" croissante de nos semblables, qui ont perdu ce rapport à la nature et ont presque oublié que la tranche de jambon servie dans leur assiette provient bien d'un porc, élevé ( et dans quelles conditions... ) et finalement tué pour nourrir les hommes. Il n'y a rien non plus de préjudiciable à cela, la nature humaine nécessite un apport protéïnique qu'il faut bien combler ! . A notre différence, nous donnons à nos oiseaux la possibilité de se nourrir dignement et écologiquement, dans le respect des capacités que leur à offert cette nature, face à une proie dotée de tous les atouts pour échapper à ses prédateurs. Un autre point : personne n'a dit que le législateur considérait l'enfermement comme préjudiciable. La détention est simplement très encadrée et est autorisée à des fins : pédagogiques, scientifiques, de reproduction ou de conservation des espèces. Il faut aussi bien comprendre que ces espèces sont rares et qu'elles doivent être préservées et protégées. Les connaissances, notamment des fauconniers au sujet des rapaces, ont participé et participent encore à leur protection. Ce ne sont pas des espèces domestiques, c'est aussi pour protéger ces oiseaux que leur détention n'est pas autorisée, comme celle d'un lapin nain. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
nebli 0 Posté(e) le 28 février 2008 la grande différence entre les animaux domestiques et nos oiseaux c'est leur nature et alimentation se sont des prédateurs , cela ne fait pas plus de 3 générations ou 4 que ces oiseaux naissent en captivité.près de 10000ans pour le chien tt de même, 1- il n'existe pas de "croquettes" pour oiseaux de proie il n'y a pas de "boites" non plus . ce sont encore de vrais carnivores ce qui implique que pour les maintenir en vie et en bonne santé il faut impérativement tuer, d'autres animaux , au demeurant charmants pour certains( petits poussins, jolis pigeons, lapins etc..) ce qui fait leur intérêt , capacité de vol exceptionelle , vision etc... sont le produit d'une sélection dont le seul but est de leur permettre de tuer encore plus efficacement. si pour les chiens on a réussi à faire d'un loup , un chihuahua ou un pékinois veux t'on vraiment suivre le même chemin avec une buse de harris ou un pèlerin ? je pense que la réponse est tout simplement non. alors ...acceptons ces oiseaux pour ce qu'ils sont et si nous ne pouvons pas partager leur nature respectons là en nous contentant de les observer. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Brubru11 0 Posté(e) le 28 février 2008 Je ne pense pas qu'à l'aube de la civilisation,l'homme qui a tenté ,puis réussi a apprivoisé puis domestiqué un ancêtre du chien ait jamais pensé en faire un chihuahua,il a utilisé des qualités naturelles"canines"pour augmenter sa survie puis après son confort de vie ,puis... puis.. comme tu le dit Nébli, on en est seulement aux premières générations de rapaces élevés en captivité,je ne serais pas la pour voir la suite mais je ne me fais guère d'illusion face à une humanité qui dans sa grande majorité oublie que le verre de lait vient du pis d'une vache et la tranche de jambon de l'arrière train d'un cochon comme le dit très bien Etienne. Du loup (et chacal doré) au chihuahua Du Prezwalski au falabella (en passant par le pur-sang,l'ardennais et tous les autres qui ont été merveilleusement utiles) De l'ure au BBB(c'est toujours utile mais ça ne peut se reproduire seul) du biset au culbutant portugais ou autre(en passant par le voyageur qui a également rendu plein de service) en bref,l'homme dénature tout ce qu'il touche,parfois dans un but noble parfois pour d'autres raisons.Je ne juge pas,je constate.Ce train est en marche depuis la nuit des temps et nous ne l'arrêterons pas quand bien même il se dirige droit dans le mur. "SIC TRANSIT GLORIA MUNDI" Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Régine1111 0 Posté(e) le 28 février 2008 Vos échanges de point de vue sont très interessants et instructifs. Ils m'aident à mieux me rendre compte de ce qu'est un rapace même élevé par l'humain. C'est vrai qu'au départ et il y a encore peu de temps, le cheval était un utilitaire et qu'il devient de plus en plus un compagnon de loisirs, mais la durée écoulée depuis le début de sa fréquentation de la société des hommes n'est visiblement pas la même que celle des rapaces. Cà joue peut-être. Mais je ne suis pas sûre que ce soit la vraie raison. C'est son inutilité au titre de la traction animale à cause des chevaux vapeurs qui l'a fait basculer dans le loisir. Si demain la fauconnerie était interdite comme pourrait l'être la chasse à courre, je n'imagine pas les passionnés comme vous renoncer à votre art, et vous trouveriez maintes activités ludiques pour continuer à élever et utiliser des rapaces. Et là plus personne (ou alors la "vieille garde") ne dirait plus que çà les dénature. Ceci dit je ne dis pas que ce serait une évolution à souhaiter, juste que je suis sûre que çà ce passerait ainsi. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
etienne01 0 Posté(e) le 28 février 2008 Vous vous trompez madame. Comme nous tentons de vous l'expliquer depuis le début, ce n'est pas la possession qui intéresse les fauconniers, mais la relation et la complicité qui s'oppère avec un rapace en acte de chasse. Tout ce que vous appelez notre art consiste à chasser avec des rapaces, si l'on ne peut plus chasser, cet art millénaire n'existe plus. Vous parlez de vieille garde. La modernité ne consiste pas à accepter la dénaturation de ces espèces, mais au contraire de se battre pour qu'elles conservent une nature sauvage, libre et indépendante. En cela les fauconniers observateurs privilégiés du règne animal, ont de tout temps eu une vision moderne et naturaliste de leur activité, bien avant les débats sur les OGM, les modifications génétiques ou la biodiversité que découvrent bien tard les populations citadines. Les premiers impacts des dégats causés par l'industrialisation, la chimie, l'agriculture sur les espèces sauvages ont été révélées et dénoncées par les fauconniers il y a plus de 50 ans. Considérer la domestication et l'avilissement d'une espèce comme les rapaces au rang d'animal de compagnie est par contre une vision très archaïque et rétrograde, relevant de la toute puissance de l'homme sur le monde qui l'entoure, le sacralisant ainsi au niveau d'une divinité pouvant jouer avec et sur le vivant. Il est clair que dans le cas ou la chasse serait interdite, non seulement les fauconniers ne détiendraient plus de rapace, mais qu'en plus ils consacreraient tout leur temps à les observer à l'état naturel, en luttant pour leur protection, comme ils le faisaient d'ailleurs avant d'obtenir la légalisation de cette pratique. C'est bien ce qui fait toute la différence entre les fauconniers et les collectionneurs ou autres montreurs d'ours avec lesquels vous semblez nous confondre. Je trouve triste, que l'on rêve de la "dénaturation" d'une espèce, à la seule fin de voir aboutir des fantasmes de possession ne visant qu'à nourrir de proies mortes, au fond d'une volière ou dans un salon, un oiseau fait pour chasser. Par ailleurs, vous oubliez également une chose, en comparant des mamifères et les rapaces. Les oiseaux de proie sont utilisés par l'homme depuis des millénaires, pourtant ceux-ci n'ont jamais été domestiqué ni dompté de quelque manière que ce soit, preuve si il en était qu'un rapace est bien autre chose, beaucoup plus qu'un simple outil que l'homme pourrait utiliser et façonner à sa guise. Je constate également et j'en suis fort aise, que vous ne parlez plus de préjudice. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Régine1111 0 Posté(e) le 28 février 2008 D'après vous (puisqu'il semble que le tutoiement ne vous convienne pas), en cas d'interdiction hypothétique de chasser à l'aide de rapaces, personne sur cette terre ne cherchera à continuer de les utiliser pour des spectacles ou des jeux ou toute autre activité, cette vision de l'humanité vos honore mais compte tenu du mercantilisme ambiant je suis tout de même sceptique. Puisque vous avez l'air de vouloir me remettre à ma place d'ignorante qui se mêle de ce qu'elle ne connaît pas (ce que je suis), je peux me permettre de vous dire que je ne vois pas en quoi utiliser un oiseau de proie pour chasser lui "conserve sa nature sauvage, libre et indépendante". Merci de m'expliquer. Esuite OK pour dire que la domestication relève de la toute puissance de l'homme sur un animal mais dans ce cas faire chasser un prédateur à sa place me paraît l'être également. Et pour finir je ne parlais plus de "préjudice" pour ne pas envenimer la conversation que je trouvais très instructive et interessante mais si vous y tenez je peux développer ma pensée : il me semblait que lorsqu'un rapace portait atteinte à la vie d'un lapin, ce dernier subissait pour le moins un préjudice...vital.... même si c'est une action tout à fait naturelle. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
etienne01 0 Posté(e) le 28 février 2008 Continuer à utiliser des rapaces "pour des jeux ou des spectacles", si cela vous plait tant mieux, allez voir des spectacles de volerie, mais dans ce cas il ne s'agit pas de fauconnerie ni de ce que nous souhaitons partager avec nos oiseaux. Cela est notre droit et comme vous le relevez, nous honore en effet. Le mercantilisme ambiant est agravé par des gens avides de posséder des rapaces, pas par les fauconniers. A vos yeux, la prise d'un lapin semble être un préjudice vital, écologiquement ce n'est pas le cas. Le préjudice serait au contraire que ce lapin, généralement le moins bien adapté a son milieu survive et puisse transmettre à sa decendance les tares, mêmes infimes qui ne lui permettraient pas d'échapper à ses prédateurs. Le lapin en tant que proie participe au cycle de la chaine alimentaire. Biologiquement la mort n'existe pas, puisque la prédation d'une proie permet la survie des populations situées au sommet de cette chaine. Nous ne chassons pas à la place de nos oiseaux, nous ne sommes que les spectateurs privilégiés d'un acte de prédation naturelle. " je ne vois pas en quoi utiliser un oiseau de proie pour chasser lui conserve sa nature sauvage, libre et indépendante". Seul un prédateur en pleine forme physique et mentale peut parvenir à subsister, de même que ses proies, c'est tout le jeu de la sélection naturelle. Si vous ne comprenez pas cela vous remettez en cause toute la théorie de l'évolution. Je comprends que ce n'est probablement pas ce que vous souhaitez entendre, mais il n'est pas utile de vous sentir agressée lorque nous ne faisons qu'exprimer nos convictions sans aucune agressivité à votre égard, le tutoiement n'étant pas nécessairement la marque de respect que vous semblez considérer. Que vous le vouliez ou non , un rapace n'est pas un animal domestique et ne le sera jamais, un oiseau de proie n'est pas un âne, un cheval, un chien, ni un petit jouet. Il s'agit de notre point de vue, de ce que nous considérons comme notre éthique, que vous êtes bien entendu libre de partager ou non. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
nebli 0 Posté(e) le 28 février 2008 un lapin est fortement tributaire de la prédation il a été conçu par elle, sa reproduction en est un des signes les plus révélateurs, lorsqu'un lapin se fait prendre par un oiseau , il permet simplement à des lapins plus aptes que lui de prendre la relève, son absence entraîne simplement des catatastrophes( voire le cas de l'australie et de certaines îles au large de ses côtes. voici quelque exemples de la disparition de la prédation par "protection humaine", un canard colvert, un canard de rouan une oie cendrée une oie de toulouse un coq bankiva, une nègresoie un sanglier, un porc domestique un lapin de garenne un lapin bélier une belle normande un auroch ce que tous ces animaux ont en commun, c'est d'avoir perdu toute possibilité de vivre dans la nature , car ils ne peuvent plus pour les uns voler, pour les autres courir ou sauter . cela n'est pas qu'humain et c'est là ou cela devient intéressant il existe ds le sud de l'australie et certaines petites îles au large , des perruches qui, selon qu'elles soient de populations continentales ou habitantes des îles, ont perdu leur capacité de voler , vous aurez compris que les ss espèces aptères n'ont tout simplement pas à subir des prédateurs suffisamment présents pour influencer cette caractéristique. pourquoi ont elles perdu la faculté de vol? simplement parceque le fait de voler multiplie par 80 la dépense d'énergie , si la nourriture abonde et les prédateurs sont insignifiants voler est un facteur négatif de sélection l'exemple le plus connu est bien le dronte ou dodo bien éloigné de ses parents les pigeons, dès l'apparition des prédateurs , hommes, chats, rats s'en fut fait de cet animal étonnant. les rapaces sont les vecteurs même de cette prédation , c'est leur niche .l'altérer c'est dénaturer complètement ces espèces. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Régine1111 0 Posté(e) le 28 février 2008 Ah çà avance et je vous remercie de votre patience. Tout d'abord voilà une information qui change tout à mon jugement : - vous regardez chasser votre oiseau ce qui lui permet d'assouvir sa nature de prédateur. Dans ma petite tête (d'où çà sort je ne sais pas ) je pensais que vous utilisiez l'oiseau pour attraper une proie que vous lui échangiez contre un morceau de viande (comme un cormoran par exemple). Donc pour moi il était utilisé à la place d'un fusil ou d'un arc. Ce qui le ramenait au rang d'outil, d'où mes propos un peu narquois quelquefois. A partir de cette précision je comprends mieux votre opinion négative pour l'utilisation strictement de volerie ou de spectacle. Parce que jusque là je me disais : bref, qu'on utilise un rapace pour le montrer à des badauts, ou qu'on l'utilise pour chasser....de toute façon....on l'utilise.... c'est couper les cheveux en quatre:scratch: Comme quoi la communication peut amener (dès fois) à la compréhension. Et pour le vouvoiement, en 8 ans de navigation sur les forums, je n'avais jamais vu personne le pratiquer, d'où ma réaction épidermique.... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
etienne01 0 Posté(e) le 28 février 2008 Ouf !!! Merci, nous aurons au moins réussi, si ce n'est à convaincre, au moins à faire comprendre ce qui nous passionne. Il arrive que nous subtilisions la proie en échange de nourriture au poing, souvent pour des raisons pratiques ( retour nécessaire à la fauconnerie, maintient de poids de l'oiseau, tombée de la nuit, dégustation personnelle ect..). Mais cela ne change pas grand chose à l'affaire et ne transforme pas pour autant l'oiseau en outil. Dans mon cas, dans 95 % des cas, l'oiseau consomme sur place avant le retour. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Régine1111 0 Posté(e) le 28 février 2008 Je viens de comprendre la différence entre : - je vais chasser avec mon oiseau, - et je vais emmener mon oiseau à la chasse, et pour moi c'est la différence entre l'avillissement et le respect. Bravo à vous pour cet état d'esprit. (j'espère qu'il est partagé par le plus grand nombre) Dans les apprentissages il y a toujours un mot ou une phrase qui reste gravée et qui donne la direction. Je ne suis pas prête d'oublier cette explication, qui me fait comprendre le pourquoi non, à ma question initiale. Encore merci d'avoir pris le temps de me supporter. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
TUJHUN 0 Posté(e) le 29 février 2008 Magistral Etienne! Explication probante s'il en est.Chapeaux bas. Lo Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
alex18 0 Posté(e) le 9 mars 2008 Régine a écrit:Vous allez peut-etre crier parce que ce sujet aura déjà été abordé, je vous demande donc de l'indulgence.... Je suis fascinée par les rapaces. J'ai eu pendant 20 ans des chevaux chez moi dont un pur sang arabe (qui a aujourd'hui 30 ans) et cette race est souvent associée à la fauconnerie. Je ne chasse pas et ne compte pas m'y mettre. Est-il donc possible de détenir un rapace et de se contenter de le faire voler tous les jours mais de ne pas le faire chasser ? A condition bien sûr d'être à la campagne, d'avoir un terrain, une volière et de se donner le temps et les moyens d'apprendre et de l'entretenir correctement, celà va de soi. A vous.... bonjour Régine c'est Alex bref un autoursier parmi tant d'autres... Ton envie de posséder un rapace est tout a fait louable de par l'intérêt que tu y portes.Mais sache qu'au niveau législatif , tu est en faute , car le fait de faire voler un rapace quel qu'il soit il te faut un permis de chasse en règle, hé oui, je sais, mais c'est un passage obligé pour le bien être de ton oiseau , le fait de le maintenir en volière "sauf pour le but de reproduction"n'est pas humain, passe ton permis , prends un oiseau "avec conseils des anciens" et prends du plaisir a battre la nature et devenir avec ton axillaire une prédatrice"comme "Diane" en son temps et perpétue ce noble art ne cherche en aucuns cas de l'arranger a ta "sauce"passe moi l'expression car le but c'est bel et bien la chasse et rien d'autre si ce n'est que tu as des plumes au lieu du plomb et comme tout le monde le sais il stoppe la croissance alors fait comme nous opte pour les plumes et tu sais ce n'est pas gagné d'avance,ton oiseau sera le reflet de ta personnalité et du temps que tu lui aura consacré Alors franchi le pas ou alors passe ton chemin et nourrit toi de rêves inachevés.Dans ta vue d'esprit qui est bonne , j'insiste, tu ne pourra que détenir une ou un spécimen de Harris qui est dans le second annexe de la nouvelle loi et tu te dois de le maintenir fermé!! quelle vie pour ton oiseau.imagine que toi même tu sois une "femme" soumise a autorisation ,Hummm alors je te détiens okdac mais pas de restos pas de ciné pas de vacances, pas de ballades rien quoi et je m'arrête là bien a toi Alexduez@hotmail.fr Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
alex18 0 Posté(e) le 9 mars 2008 etienne a écrit:Régine a écrit:Donc je récapitule : l'enfermement est jugé par le législateur préjudiciable aux rapaces, sauf s'ils servent d'outil pour porter préjudice à d'autres animaux... Pourriez-vous développer ? Je ne comprend pas très bien ce que vous voulez dire, mais il peut s'agir d'un débat intéressant. Les fauconniers ne font que reproduire ce qui se passe à l'état naturel, avec des prélèvements infimes, sur des espèces qui ne sont pas en danger : pigeons, pies, corneilles, lapins, perdreaux, faisans ect...sur lesquels les oiseaux sont généralement nourris. A ce titre, et notamment sur les espèces nuisibles comme par exemple les corneilles, qui n'intéressent personne, ils participent à leur régulation, prélevant souvent les individus les plus faibles, au même titre que le ferait un autour ou un faucon pèlerin sauvage. Vous semblez considérer ces prélèvements comme "préjudiciables". A quel titre ? Quels sont les éléments en votre possession qui vous permettent de porter ce jugement ? Insinuez-vous que les rapaces doivent être considérés comme des espèces nuisibles ? Les prédateurs se nourrissent de proies vivantes, et participent à l'équilibre de la chaîne alimentaire, il en est ainsi depuis que le monde est monde. Pensez-vous également que nourrir un rapace enfermé entre 4 murs de poussin et de cailles élevées en batterie est moins préjudiciable et plus respectueux de la condition animale ? L'abattage à la chaine d'animaux d'élevage vous parait-elle plus propre que le buffetage en plein ciel d'un pigeon par un faucon ? On en revient un peu à l'aspect éthique abordée précédemment concernant le respect du à la nature sauvage de toutes les espèces : la caille de batterie est-elle plus heureuse enfermée, parce qu'elle ne verra pas fondre sur elle au moment fatidique, la silhouette effilée d'un oiseau de proie ? Une seule réponse : - c'est la nature - et lorsqu'on l'aime et que l'on tente de mieux la connaitre et de la comprendre au travers de la détention d'un rapace, il faut aussi en accepter ses régles, dont une essentielle et primitive : survivre libre pour toute espèce signifie manger ou être mangé. C'est en cela que les rapaces sont extraordinaires, dans la mesure ou ils sont le fruit de l'aboutissement d'une évolution génétique millénaire à un milieu. Dès lors, dénaturer ce qui fait l'essence même de ces prédateurs - leurs capacités physiques, physiologiques, leur instinct de chasseur - pour un unique plaisir égoiste de possession semble assez vil. Hélas, cette vision naturaliste réaliste est désormais tronquée par la "citadinisation" croissante de nos semblables, qui ont perdu ce rapport à la nature et ont presque oublié que la tranche de jambon servie dans leur assiette provient bien d'un porc, élevé ( et dans quelles conditions... ) et finalement tué pour nourrir les hommes. Il n'y a rien non plus de préjudiciable à cela, la nature humaine nécessite un apport protéïnique qu'il faut bien combler ! . A notre différence, nous donnons à nos oiseaux la possibilité de se nourrir dignement et écologiquement, dans le respect des capacités que leur à offert cette nature, face à une proie dotée de tous les atouts pour échapper à ses prédateurs. Un autre point : personne n'a dit que le législateur considérait l'enfermement comme préjudiciable. La détention est simplement très encadrée et est autorisée à des fins : pédagogiques, scientifiques, de reproduction ou de conservation des espèces. Il faut aussi bien comprendre que ces espèces sont rares et qu'elles doivent être préservées et protégées. Les connaissances, notamment des fauconniers au sujet des rapaces, ont participé et participent encore à leur protection. Ce ne sont pas des espèces domestiques, c'est aussi pour protéger ces oiseaux que leur détention n'est pas autorisée, comme celle d'un lapin nain. bien dit, c'est trés explicite@+ je vais voir mes oiseaux Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites