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gerfaut

La Fauconnerie reconnue comme patrimoine culturel

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L’art de la Fauconnerie a été reconnu comme Chef d’œuvre du patrimoine Immatériel par un Arrêté du Gouvernement de la Communauté française de Belgique.

La fauconnerie, comme la gastronomie, la musique, la littérature, les arts est une culture, une part de notre culture.

La chasse au vol est une des seules activités récréatives qui ait survécu quasi inchangée depuis la nuit des temps jusqu'à nos jours ; elle a conservé son langage, ses gestes, ses valeurs, c'est dire si elle a une place toute particulière dans notre patrimoine culturel.

Comme beaucoup de cultures, la fauconnerie a inventé ses mots, ses expressions, son langage qui ont investi, avec aisance, le langage courant. Le vocabulaire fait partie du patrimoine de la fauconnerie française, il est du reste d’une richesse étonnante : Hubert Beaufrère a relevé plus de huit cent entrées pour son ‘Lexique de la Chasse au Vol’.

Les gestes et les techniques que répètent de nos jours quelques adeptes de la chasse au vol n’ont pratiquement pas varié au cours des siècles, aussi loin que l’on remonte. Chaque fauconnier du 21ème siècle s'inscrit dans une tradition millénaire dont les caractéristiques essentielles sont toujours d'actualité.

La fauconnerie a ses écrivains qui ont décrit, dans des traités, l’art d’affaiter et de soigner les oiseaux de chasse. La lecture du traité de Frédéric II de Hohenstaufen écrit au 13ème siècle, le plus détaillé des manuels de fauconnerie médiévaux, est encore instructive pour un praticien du 21ème siècle.

De nos jours, affaiter un oiseau de vol se fait à peu près comme il en allait au 13ème siècle : maintenant comme alors, il faut apprivoiser un oiseau farouche qu’il faut habituer peu à peu à la présence de l’homme et à la manutention. Les accessoires qui existaient à l’époque sont toujours de mise (quelques raffinements techniques mis à part). Les gestes à répéter pour en faire un auxiliaire de chasse sont hérités du passé.

La fauconnerie a aussi ses artisans qui lui ont confectionné ingénieux accessoires et matériel pour équiper les oiseaux de chasse.

Riche d’un passé et d’une tradition millénaires, la fauconnerie est un patrimoine culturel qui n’est pas figé ; elle a su traverser les temps et s’adapter au monde moderne.

La fauconnerie - mode de chasse, art, fascination, mode de vie, passion - fait partie de notre patrimoine culturel.

La Fauconnerie est reconnue comme un art et reprise sur la Liste d’Inventaire du Patrimoine Culturel de la Communauté française de Belgique.

N’oublions pas que la fauconnerie répond à une définition : ‘L’art de capturer un animal sauvage dans son milieu naturel à l’aide d’un rapace dressé’. C'est un mode de chasse!! Tout ce qui ne répond pas à cette définition n’est pas de la fauconnerie ! Cette reconnaissance est l’aboutissement d’années d’efforts et de patience ! C’est la première fois qu’un mode de chasse est reconnu comme faisant partie d'un patrimoine culturel.

Les fauconniers sont les gardiens d’une tradition, de gestes et de valeurs qui ne méritent pas d’être galvaudés par toutes les dérives qui menacent de prendre le pas sur la 'vraie' Fauconnerie !

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Le Ministère de la Communauté Flamande vient de confirmer que la Fauconnerie allait être reprise sur la Liste d'Inventaire du Patrimoine Immatériel.

Les deux communautés de Belgique remplissent donc les critères pour une soumission UNESCO d'inscription de la Fauconnerie sur la Liste Représentative du Patrimoine Immatériel et Culturel de l'Humanité.

C'est le premier pays qui remplit toutes les conditions pour une telle soumission.

Plusieurs pays (dont sans doute l'Autriche, la Corée, la France, le Maroc, la Mongolie et la République Tchèque) se joindront à la soumission sous l'égide des Emirats Arabes Unis (qui en ont fait une priorité nationale).

Une reconnaissance comme patrimoine mondial de l'humanité bénéficierait aux pays où la fauconnerie n'est pas reconnue légalement ou en difficulté. Elle assurait aussi une légitimité officielle de la Fauconnerie et serait bénéfique pour toute la chasse. Ce serait, en effet, la première fois qu'un mode de chasse serait reconnu comme faisant partie du patrimoine culturel, reconnaissance morale qui aurait des conséquences inestimables.

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Trés bonne nouvelle, j'espére que la france soutiendra fortement le projet

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Je reviens d' Abu Dhabi et je peux confirmer que les dignitaires considèrent ce projet comme acquis. La seule raison pour laquelle ce n'est pas encore passé à L' UNESCO semble être un problème de calendrier.

Ils ont tout fait avec les moyens qu'on leur connait et nous pouvons leur en être reconnaissants!

"Lorsque l'on a les moyens, l'argent, la volonté et le personnel dévoué pour faire le boulot, les choses bougent assez vite." a dit le mahatma Very Happy

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gerfaut a écrit:
Les fauconniers sont les gardiens d’une tradition, de gestes et de valeurs qui ne méritent pas d’être galvaudés par toutes les dérives qui menacent de prendre le pas sur la 'vraie' Fauconnerie !


Je relisais hier la revue du cinquantenaire de l'ANFA (1945-1995), en particulier la partie (p.77 et 78) relative à la renaissance de notre activité sur cette période au travers des différentes écoles nationales, aujourd'hui fédérées pour aboutir à la fauconnerie que nous pratiquons. En développant le vol d'amont, nos pairs et nos pères ont su dépasser le manque d'espace et de gibier, faisant des contraintes rencontrées le socle d'une pratique qui repousse les limites de la relation (d'efficacité) que nous avons avec nos oiseaux... même si la base reste immuable.
Un article à relire. Beaucoup devraient y retrouver le résumé de leur quotidien.

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Très bonne nouvelle!

Est ce une demande pays par pays ou de l'IAF représentant tous les pays membres de cette dernière?

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L'idée d'une reconnaissance n'est pas nouvelle, elle date de 1998. J’ai publié un article à ce sujet dans la revue de l’IAF en 1998. Il a fallu convaincre d’abord les fauconniers et cela n’a pas été le plus facile ! Dès 2003, un groupe de travail IAF et CIC s'est mis en place et le thème de l'assemblée générale de l'IAF en 2004 et celle du CIC en 2005, toutes deux, à Abu Dhabi a été "Falconry as a world heritage". L'IAF a réussi a convaincre les autorités des Emirats Arabes Unis qu'une telle reconnaissance serait bénéfique pour tout le monde de la fauconnerie.

Pour pouvoir faire une soumission multinationale, il faut toutes une série de conditions :

. Il faut, bien entendu, d’abord que le pays soumissionnaire soit signataire de la Convention ICH -ce qui est loin d’être le cas pour tous : par exemple la République Tchèque n’a ratifié la convention que le 18 février 2009 et l’Autriche ne l’a fait que le 9 avril 2009-06-02 ; or il faut un délai de trois mois après ratification avant de pouvoir participer à une soumission.

. Ensuite, il faut faire inscrire l'élément à reconnaître sur la Liste d'Inventaire du Patrimoine National.
Le premier pays qui a entamé cette procédure est la Belgique (en 2006 en Communauté française et en 2009 en Communauté flamande). Une demande a été introduite en France en mars 2008. D'autres pays sont en cours de demande. C'est une procédure parfois longue et chaque demande doit remplir toutes sortes de critères (notamment la conformité aux droits de l'homme et au bien-être animal) et est examinée par des commissions qui jugent parfois émotionnellement.

. Il faut aussi savoir que certains pays remplissent les conditions (ont ratifié la convention) mais sont tout à fait incapables de rédiger seuls une soumission – c’est par exemple le cas du Maroc, de la Corée, la Turquie ou de la Chine. Ce sont pourtant des pays où une reconnaissance est vitale parce que, sans mesures de sauvegarde, il est à craindre que la fauconnerie ne disparaisse dans les prochaines années. Dans certains cas, comme au Maroc le risque est grand de voir la fauconnerie traditionnelle remplacée par la ‘volerie-spectacle’ (fauconniers qui se baladent dans les marchés pour poser à côté de touristes – plus rien à voir avec la fauconnerie traditionnelle !) Ces pays ont besoin d’une assistance (financière et matérielle pour la rédaction de leur soumission).

. Seuls les pays peuvent faire une soumission. Les Emirats Arabes Unis ont proposé de prendre la tête de cette soumission, ce qui facilite beaucoup les choses : il suffit pour les pays co-signataires d’adhérer à la demande Arabe. Il est encore trop tôt pour dire quels sont les pays qui rempliront les conditions mais on estime qu’il y en aura 6 ou 7. Il faut absolument que les pays soumissionnaires aient un dossier en béton parce que si un pays a un dossier un peu ‘faible’, c’est l’ensemble du dossier qui sera rejeté ! L’idéal est donc d’avoir un ou plusieurs pays par continent, ce qui renforce l’idée d’une reconnaissance mondiale. Une fois que la Fauconnerie est reconnue, d’autres pays peuvent faire une demande de reconnaissance (tous les deux ans). Par exemple, la reconnaissance en Communauté française en Belgique a facilité celle en Communauté flamande ; c’est la même chose pour d’autres pays Européens – si c’est reconnu dans un pays en UE, il est plus facile pour un autre de dire qu’il remplit les mêmes critères.

Ceci dit, la soumission n’est pas encore gagnée d’office, même si les Arabes en ont fait leur priorité ! Une soumission est examinée par un comité d’experts puis soumise au vote des Ambassadeurs des pays signataires (actuellement 113 pays) de la Convention lors de l’AG de 2010. L’assemblée générale de L’UNESCO se tiendra à Abu Dhabi en septembre 2009 et la demande sera faite à ce moment ; cela aura sans doute une influence positive sur le comportement des délégués. La décision ne tombera néanmoins qu’en 2010 ! Dans certains pays, il est demandé d’adopter un profil bas parce qu’il peut y avoir une forte opposition des ‘anti’. Il faut donc mieux, pour le moment, ne pas crier victoire trop tôt.

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J'espère que tous comprendrons l'intérêt d'une telle reconnaissance. Qu'en est-il de la position des Fauconniers Américains (NAFA)?
thanks gerfaut.

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Ni les Etats Unis d'Amerique ni le Royaume Uni n'ont signé la convention (ICH)

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Je suis assez surpris de la position des fauconniers Américains mais pas surpris par les Anglais qui suivent toujours les U.S.A .
Dés lors, je me demande pourquoi l'IAF va cautionner le falconry Fair en Angleterre ?

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simplement parce que cela représente un des meilleurs endroits pour faire connaître l'IAF et ses actions.
je précise encore que le Royaume Uni est un des membres fondateurs de l'IAF et qu'avec les USA ils représentent une composante majeure. Mr. Green
tsss le coté perfide albion très "frenchie" + " influence des" paddy boys "donnent un mélange peut être un peu subjectif? Wink

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Ce sont les Etats qui signent les conventions, pas les fauconniers.

Les fauconniers Américains auraient bien aimé participer à la soumission, mais ils ne peuvent le faire du fait que leur pays n'est pas signataire de la convention. En ce qui concerne les fauconniers Britanniques, certains auraient aimé le faire mais il y a tant de rivalité au beau Royaume-Uni et les leaders du Hawk Board sont tellement contestés qu'ils sont incapables de le faire !!! C'est, en effet, un paradoxe que le Hawk Board qui organise le Festival soi-disant pour aider la soumission UNESCO ne soit pas capable de faire une soumission dans son propre pays.

Le Festival n'est pas organisé par l'IAF mais par le Hawk Board et généreusement sponsorisé par les Emirats. Le prétexte est la soumission UNESCO : il ne faut pas se faire d'illusions - très peu de décideurs UNESCO viendront au Festival (deux seulement en 2007!). Ceux qui viendront seront soit des délégués de pays soumissionnaires soit des convaincus. L'argent distribué pour le Festival aurait été plus judicieusement utilisé à bien recevoir et à convaincre les délégués indécis lors de la prochaine assemblée générale de l'UNESCO!

L'IAF ne cautionne pas le Falconry Festival. Pour bien s'en distancier, l'IAF, sur invitation du BFC, tient son assemblée générale quelques jours plus tôt mais pas à Reading. Comme toujours, c'est une question de gros sous: les émiriens paient le voyage des délégués des pays pauvres, qui, sans cela, ne viendraient pas.

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Voilà qui est très clair Gerfaut et il fallait toutes ces précisions. En effet, il y a encore beaucoup de travail à faire!

Ce n'est pas Nebli, en ce qui me concerne, un problème "frenchies" ou de "paddy" qui je tiens à le souligner ce terme est très péjoratif pour un Irlandais. Mais simplement une "incompréhension" due certainement à la langue Laughing

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C'est une grande nouvelle !!!

Cette avancée va profiter à tous, encore une fois cela prouve l'implication de nos associations.

Bravo pour votre travail Gerfaut !

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tss inutile de polémiquer sur ce qui nous réjouit tous et qui représente indiscutablement une des meilleures avancées pour la protection de la fauconnerie.
reste à connaitre les modalités et les termes exacts ...
timeo danaos et donna ferentes Wink ...

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C'est en effet l'avancée la plus significative pour la fauconnerie. Elle doit l'être si nebli se met à ressortir les grands classiques grecs!
Le meilleur moyen de vérifier si les 'donna' des 'danaos' méritent méfiance est d'assister à la réception de la semaine prochaine. Pour des problèmes de bonne organisation, merci à ceux qui comptent y assister d'aviser de leur présence.

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Un jour, il faudra rendre à César ce qui lui revient! Very Happy

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Une agréable rencontre avec des diplomates internationaux me permet de souligner que l'engouement pour les reconnaissances par L'UNECO n'est pas toujours adapté à la protection souhaitée.

En effet, l'unesco n'a pas souvent force contraignante sur les législations nationales mais permet de souligner les traits de cultures propres et les particularités diverses.

Ce qui signifie que le commissaire de Mons pourrait interdire le DOUDOU de Mons (reconnu par l'Unesco) pour des raisons de sécurité.

Les Gilles de Binches (aussi reconnus) pourraient se voir interdire de jeter des oranges pour des raisons d'hygiène, sécurité, écologie.....

Bref, ne crions pas victoire trop vite. Nous avons simplement attiré l'attention sur la fauconnerie et les résultats se ferons sentir dans quelques temps.

C'est un des pas positifs sur un très long chemin semé d'embuches.

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Une animalerie bruxelloise bien connue vend des faucons crécerelles américains.

Me présentant comme un novice, je demande si c'est légal d'en posséder un.

la réponse est merveilleuse: "c'est autorisé car c'est même classé comme patrimoine mondial".

D'accord le marchand n'est pas un prix Nobel de droit mais la dérive est réelle.....

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