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CO2, taxe carbone... Photosynthèse... Gaz à effet de serre....

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Les échanges de carbone entre l’océan et l’atmosphère dans les régions côtières sont inversés. Source d’émission avant l’ère industrielle, les littoraux seraient devenus des puits, favorisant alors le stockage du carbone dans l’océan. Cette inversion de flux s’expliquerait par les activités anthropiques qui stimulent la fertilisation des océans côtiers et les échanges gazeux. Une donnée importante à prendre en compte dans les modèles de projection du cycle du carbone !

L’océan global est le principal puits de carbone de la planète. Depuis l’ère industrielle, on estime qu’il absorbe environ 45 % du gaz carbonique produit par combustion des carburants fossiles. Néanmoins à l’échelle régionale, les échanges sont plus complexes. Avant l’ère industrielle, les régions côtières étaient considérées comme des sources de carbone. On estime que l’océan côtier émettait près de 150 millions de tonnes de carbone par an dans l’atmosphère. Aujourd’hui, ce flux semble s’être inversé. Une étude, publiée dans la revue Nature, rapporte que les littoraux seraient devenus des puits de carbone.

  Une marée rouge est une efflorescence algale qui se traduit par une augmentation rapide de la concentration de phytoplancton. Le bloom se traduit généralement par une coloration de l'eau. Les marées rouges ne sont pas toutes toxiques, mais lorsqu'il s'agit de Karenia brevis, Hommes et animaux doivent se méfier. ©️ Alejandro Díaz, DP

Dans le cycle préindustriel, les littoraux étaient considérés globalement comme des déserts biogéochimiques. En effet, la sédimentation rend le milieu pauvre en matière organique. Sans pompe biologique donc, et en l’absence de plongée des eaux froides (downwelling), l’océan côtier devient une source d’émission. Dans l’étude, l’équipe américano-belge prouve que les activités humaines ont modifié cet état. À l’échelle mondiale, les régions côtières absorberaient maintenant 250 millions de tonnes de carbone.

Si les régions côtières sont plus accessibles aux scientifiques, elles représentent pourtant l’une des plus grandes inconnues du cycle du carbone. Ce sont des régions dynamiques, où de nombreux processus affectent les échanges air-mer. L’apport des rivières, les échanges gazeux, la production et respiration biologiques… tous ces flux interagissent et peuvent rapidement changer. Par leur proximité avec les Hommes, ils sont très sensibles aux activités anthropiques. La concentration des bateaux favorise la pollution, la destruction des habitats et augmente, en association avec les rejets agricoles apportés par les rivières, les processus de fertilisation des océans

  L'activité industrielle en bord de mer rejette du CO2 dans l'atmosphère. Les échanges gazeux air-mer sont amplifiés et le carbonate océanique en absorbe une grande quantité (matérialisée sur le schéma par la grande flèche rouge). Par ailleurs, le rejets des produits agricoles favorisent les efflorescences algales, et accroît la consommation de gaz carbonique par la pompe biologique (cycle vert). ©️ PMEL

La fertilisation des régions côtières devient un problème de plus en plus récurrent. L’apport d’engrais issus de l’agriculture ou de la production industrielle génère des blooms de phytoplancton considérables et parfois toxiques. En Bretagne, la forte concentration de nitrate génère les marées vertes régulièrement depuis les années 1960. En Floride, on observe régulièrement des hécatombes d’animaux marins, intoxiqués par les marées d’algues rouges. Cependant, toxiques ou non, ces blooms algaux stimulent la pompe biologique. Une efflorescence algale est en effet motivée par la photosynthèse, grande consommatrice de CO2.

Par ailleurs, le rejet croissant de CO2 dans l’atmosphère, à proximité des côtes, force d’autant plus son absorption dans l’océan. Les ions carbonates, dissous en masse dans les eaux de surface réagissent avec le CO2 pour produire du bicarbonate et de l’eau. Ainsi, les activités anthropiques, par leur contiguïté avec les régions côtières ont inversé le flux d’échange de carbone entre l’atmosphère et l’océan. Si les littoraux, estuaires ou embouchures ne représentent que de petites surfaces par rapport à l’océan large, cette inversion de flux doit être considérée dans la modélisation du cycle du carbone. Les activités humaines s’intensifieront au cours des prochaines décennies, l’océan côtier pourrait donc bien devenir un puits de plus en plus important, et modifier à l’échelle globale les projections des niveaux de CO2 pour 2100.


futura sciences 12/12/2013

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L’Amazone a longtemps été considéré comme une source d’émission de gaz à effet de serre. C’était une erreur ! La quantité de CO2 émise par le fleuve est en réalité équivalente à celle qui est absorbée par ses végétaux. Ainsi, son bilan carbone est équilibré.



 Amazone : secrets du fleuve d'or - partie 1 -   Vincent Liew 15/8/2011


Considéré jusqu’à présent comme une source d’émission de gaz à effet de serre, captant via les sols du bassin versant le CO2 fixé par la forêt tropicale pour le relarguer vers l’atmosphère, le fleuve Amazone révèle en fait un bilan carbone équilibré.



 Selon une étude publiée en 2008, le fleuve Amazone coule sur précisément 6.992,06 kilomètres, ce qui en fait le plus long du monde. ©️ marek.krzystkiewicz, Flickr, cc by 2.0



 
Amazone : secrets du fleuve d'or - partie 2 -   Vincent Liew 15/8/2011


En effet, une nouvelle étude montre que le CO2 dégazé par le fleuve est uniquement puisé au sein du système fluvial lui-même, par la végétation semi-aquatique des plaines d’inondation. Ainsi, l’Amazone recycle le CO2 de son propre système fluvial, et non celui fixé par la forêt tropicale, rejetant vers l’atmosphère autant de gaz carbonique qu’il en absorbe.



  
Amazone : secrets du fleuve d'or - partie 3 -   Vincent Liew 15/8/2011 


Cette étude, coordonnée par des chercheurs des laboratoires Get (IRD, OMP, CNRS, CNES, UPS) et Epoc (Oasu, CNRS, Université Bordeaux 1) et publiée dans la revue Nature, change la donne pour les bilans globaux de carbone.



 
Amazone : secrets du fleuve d'or - partie 3 -   Vincent Liew 15/8/2011 


L’étude apporte une conception nouvelle du cycle du carbone en Amazonie, et plus généralement sur les continents. Jusqu’à présent, les scientifiques pensaient que les fleuves étaient alimentés en carbone par les arbres et autres plantes terrestres via les sols du bassin versant. Ce carbone est alors transformé en dioxyde de carbone et réémis par dégazage vers l’atmosphère. Les cours d’eau, et en particulier le géant Amazone, étaient ainsi considérés comme des sources nettes d’émission, rejetant plus de CO2 qu’ils n’en absorbent.


 Voyage dans la planète Amazone. New Atlantis Full Documentaries 9/12/2013


Les trois quarts des surfaces inondées sur les continents sont des zones humides. Le rôle de ces écosystèmes particulièrement productifs en matière organique dans le bilan de carbone des eaux continentales est méconnu. Le CO2 dissous dans les eaux d'un fleuve peut être transporté sur des dizaines ou des centaines de kilomètres avant d’être réémis vers l’atmosphère, lorsque la pression de gaz carbonique dans l’eau s’équilibre avec celle de l’air. ©️ deltron 3032, Flickr, cc by nc sa 2.0


Or, les chercheurs viennent de démontrer que le CO2 dégazé par les eaux de l’Amazone est en réalité uniquement puisé dans le système fluvial lui-même. Ce gaz carbonique provient de la décomposition de la matière organique produite par la végétation semi-aquatique des zones humides amazoniennes. Le fleuve agit ainsi, à l’inverse de ce que l’on pensait, comme une « pompe à CO2 ».


 Aventure sur le fleuve Amazone. ecranlocal 5/5/2010


Une dizaine d’équipes françaises et brésiliennes dans le cadre du projet ANR-Carbama et de l’observatoire de recherche en environnement Hybam ont mené de nombreuses campagnes de terrain en Amazonie et analysé des images satellitaires. Les mesures de la concentration en COdissous de l’eau comparée à la cartographie de la végétation par satellite ont montré une très forte corrélation entre l’intensité du dégazage de CO2 et la superficie de végétation inondée et de plantes aquatiques flottantes.


 La vie sur le fleuve Amazone. abhay kumar singh 4/9/2013

Cette relation proportionnelle se vérifie à deux niveaux. D’une part dans le temps, lorsque le niveau d’eau varie au cours de l’année. D’autre part dans l’espace, lorsque la proportion de végétationdiminue depuis l’amont de la zone d’étude, où la forêt inondée domine, vers l’aval, où s’étendent majoritairement des lacs.


 Didier Jordens 18/6/2013


L’Amazone émet par dégazage quelque 200.000 tonnes de carbone par an. D’après les estimations des scientifiques, la plus grande partie de ces émissions provient de la respiration des racines et de la chute puis de la dégradation de la végétation semi-aquatique des plaines d’inondation. En effet, les chercheurs ont montré un très fort taux d’exportation vers le milieu aquatique de la production primaire brute des zones humides amazoniennes : la moitié de ce carbone, sous forme de CO2 dissous et de matière organique biodégradable, est transférée directement au fleuve.


 MrRothyl 5/8/2013

Cette quantité de CO2 est équivalente aux 200.000 tonnes de carbone annuels dégazés. Ainsi, le bilan de carbone du système fluvial en Amazonie centrale est proche de l’équilibre : ses eaux rejettent vers l’atmosphère la même quantité de carbone que celle fixée par sa végétation.

Néanmoins, cette étude souligne la très forte contribution aux émissions de CO2 par les eaux continentales. Elle met en lumière la nécessité de considérer dans les bilans globaux de carbone les propriétés spécifiques des zones humides.



Futura sciences 21/12/2013

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Les émissions de gaz à effet de serre de la ville de New York ont diminué de 19 % depuis 2005, ce qui la place aux deux tiers de l'objectif que s'était fixé le maire sortant Michael Bloomberg il y a cinq ans. 

Ardent défenseur au niveau national de la lutte contre le réchauffement climatique, Michael Bloomberg a lui-même annoncé lundi ce résultat alors qu'il se prépare à quitter ses fonctions mercredi, après douze années à la tête de la municipalité. Le maire démocrate Bill de Blasio lui succédera. 

 La forte densité de la ville lui permet des gains d'efficacité énergétique sensibles. ©️ Sipa

Dans le programme PlaNYC 2030, lancé en 2007, Michael Bloomberg avait fixé comme objectif une réduction des émissions de GES de 30 % d'ici à 2030 grâce à une série d'initiatives, comme la mise en place de taxis à moteur hybride ou la mise aux normes écologiques des bâtiments municipaux. Après le passage de l'ouragan Sandy sur la ville en octobre 2012, celui qui se revendique comme sans étiquette politique s'était prononcé en faveur de la réélection de Barack Obama en raison de ses prises de position sur le climat.


Le point 31/12/2014

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Le réchauffement climatique est le résultat de processus particulièrement complexes. Quel rôle jouent les gaz à effet de serre d’une part, et les aérosols d’autre part dans cette silencieuse mais réelle transformation ? La réponse en vidéo.

Sciences et avenir 18 dec 2013


Beaucoup moins connus que les gaz à effet de serre, les aérosols jouent pourtant, eux aussi, un rôle non négligeable dans la régulation du climat. Ce sont d’infimes particules en suspension dans l’air. Solides (poussières) ou liquides (embruns), elles peuvent prendre des tailles différentes, entre quelques dixièmes de nanomètre et une centaine de micromètres, être de source naturelle ou provenir de l’action humaine.

pLirff 18 sep 2012 - Les aérosols (particules en suspension dans l'air) affectent le climat suivant différents processus. Le premier effet est l'influence directe des aérosols sur la lumière via la diffusion et l'absorption. Le second effet est la modification des propriétés radiatives et de la durée de vie des nuages car les aérosols servent de noyaux de condensation pour la formation des gouttelettes en suspension.

De 2007 à 2010, les chercheurs du projet européen EUCAARI (European integrated projection aerosol cloud climate air quality interactions) ont étudié l’impact, direct et indirect, de ces particules sur les nuages et le climat. Ils sont ainsi parvenus à mieux connaître leur cycle de vie, et donc à améliorer les modèles de climat et de pollution atmosphérique existants.

Spécialiste de la question, le climatologue et membre du GIEC Hervé Le Treut revient sur le rôle respectif joué par les aérosols et les gaz à effet de serre dans le bilan radiatif de la Terre. Il nous explique comment les uns contribuent au réchauffement de la planète, les autres au refroidissement, mais aussi pourquoi cet équilibre est si précaire.

S et A 5 JAN.2013

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BRUXELLES - La commission européenne n'est pas parvenue vendredi à s'entendre sur les mesures à proposer aux Etats le 22 janvier pour amplifier la réduction des émissions de gaz à effet de serre de l'UE en 2030, a-t-on appris de source proche de la négociation.

Le président José Manuel Barroso a organisé une réunion avec les principaux commissaires concernés pour tenter de finaliser les propositions et prendre en compte les demandes du Parlement européen, mais aucun accord n'a été trouvé, a-t-on précisé.

Les élus des commissions Environnement et Energie du Parlement se sont prononcés jeudi pour trois objectifs contraignants pour 2030: 40% de réduction des émissions de CO2 par rapport au niveau du 1990, 30% d'énergie produite à partie de sources renouvelables et 40% d'efficacité énergétique.

Mais les pressions exercées par les gouvernements européens et l'industrie compromettent cette ambition.

L'objectif contraignant de 40% de réduction des émissions de CO2 n'est pas encore acquis. (Le président) Barroso et (la commissaire au Climat) Connie Hedegaard se battent contre Günther Oettinger (le commissaire allemand à l'Energie), qui veut le limiter à 35%, a raconté à l'AFP une source proche des discussions.

Le commissaire Oettinger a recu le soutien de Business Europe, l'organisation qui représente toutes les fédérations industrielles de l'UE. Le niveau de réduction des émissions de CO2 doit être décidé avec la plus grande précaution, a insisté sa présidente, l'Italienne Emma Marcegaglia dans un courrier à José Manuel Barroso.

L'Union européenne contribue pour 11% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Elle est la seule à s'être imposé en 2008 des objectifs contraignants pour 2020: 20% de réduction des émissions de CO2, 20% d'énergie venant de renouvelables et 20% d'efficacité énergétique. 

Selon l'eurodéputé libéral britannique Chris Davis, membre de la commission Environnement, seul l'objectif de réduction des émissions de CO2 compte. Fixer des objectifs pour les renouvelables est une erreur, a-t-il commenté jeudi sur son compte twetter.

Une position en ligne avec celle défendue par le gouvernement britannique, opposé, comme les gouvernements français et espagnol, à tout objectif contraignant pour les renouvelables, car cela réduirait d'autant la part du nucléaire dans leur bouquet énergétique national, a expliqué une source proche des négociations. L'Allemagne en revanche veut un objectif contraignant.

La Commission devrait proposer un objectif européen de 30% non contraignant pour les renouvelables et des mesures obligatoires, parmi lesquelles le développement des interconnexions électriques entre les pays, pour le réaliser.

Aucun nouvel objectif ne devrait en revanche être fixé pour les économies d'énergie, fixées à 20% dans le premier paquet climat adopté en 2008.

Des élus européens et les ONG environnementales déplorent ce manque d'ambition affiché par la Commission et les Etats et entendent combattre pour renforcer la position de négociation de l'UE pour le sommet sur le Climat organisé par l'ONU le 23 septembre à New York et pour la conférence de Paris en novembre 2015.

romandie 10/1/2014

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BRUXELLES - L'Union européenne doit s'imposer de réduire de moitié ses émissions de gaz à effet de serre en 2030 pour tenir ses engagements pour la lutte contre le réchauffement du climat, soutiennent des experts et organisations environnementales.

La Commission européenne doit présenter mercredi un paquet climat-énergie fixant ses objectifs pour 2030. Mais l'importance de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique sont encore en discussion.

L'objectif contraignant de 40% de réduction des émissions de CO2 n'est pas encore acquis. La commissaire au Climat Connie Hedegaard affronte Günther Oettinger (le commissaire allemand à l'Energie), qui veut le limiter à 35%, a raconté à l'AFP une source proche des discussions.

Cet objectif de 40% sera insuffisant soutiennent Greenpeace et le réseau Action-Climat France. Pour être en mesure de réduire ses émissions de 80 à 95% en 2050 (par rapport au niveau de 1990), l'UE doit s'imposer de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 50% en 2030, affirment les ONG. L'UE doit également s'imposer de porter à 45% la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique de l'UE et de réduire la consommation d'énergie de 40%, ajoutent-elles.

L'Union européenne est le seul acteur à s'être imposé des objectifs contraignants pour 2020: réduction de 20% de ses émissions de gaz à effet de serre, 20% de renouvelables et 20% d'économies d'énergie. Selon l'eurodéputé libéral britannique Chris Davis, membre de la commission Environnement du Parlement européen, seul l'objectif de réduction des émissions de CO2 compte.

Fixer des objectifs pour les renouvelables est une erreur, a-t-il commenté. Une position en ligne avec celle défendue par le gouvernement britannique, opposé, comme les gouvernements français et espagnol, à tout objectif contraignant pour les renouvelables, car cela réduirait d'autant la part du nucléaire dans leur bouquet énergétique national.

Le Centre for European Reform (CER), un groupe de réflexion sur l'Europe basé à Londres, partage cette analyse. Si l'UE s'impose seulement un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, cela ne sera pas une catastrophe, mais il devra être d'au moins 50% pour 2030, soutient Stephen Tindale, un de ses analystes.

Ces analyses cherchent à influencer les dirigeants de l'UE qui se prononceront sur les propositions de la Commission lors d'un sommet les 20 et 21 mars. La composition du bouquet énergétique reste une prérogative nationale et toute mesure préconisée au niveau européen doit être approuvée à l'unanimité des 28 Etats, rappelle la Commission européenne.

Le Parlement européen s'est positionné sur des objectifs moindres. Les commissions Environnement et Energie se sont prononcées le 10 janvier pour trois objectifs contraignants pour 2030: 40% de réduction des émissions de CO2 par rapport au niveau du 1990, 30% d'énergie produite à partir de sources renouvelables et 40% d'efficacité énergétique.

L'UE contribue actuellement pour 11% des émissions mondiales de CO2. Sa part devrait être de moins de 5% en 2030, selon des estimations de la Commission européenne.



romandie 17/1/2014

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BRUXELLES - La Commission européenne a appelé mercredi l'UE à doubler la réduction de ses émissions de CO2 de 20% à 40% en 2030 pour poursuivre son action contre le réchauffement climatique, mais la partie s'annonce difficile car les Etats européens sont bien décidés à sauvegarder la compétitivité de leurs industries et craignent une montée des coûts de l'électricité.

L'objectif de réduction du CO2 et des autres gaz à effet de serre sera contraignant et réalisé uniquement avec des mesures prises au niveau national par les Etats et leurs industriels.

Il est complété d'un objectif de 27% contraignant au niveau européen pour la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique de l'UE et par un objectif indicatif de 25% pour les économies d'énergies, qui devra être finalisé à l'automne.

La proposition de la Commission laisse aux Etats la faculté de décider s'ils veulent exploiter leurs réserves de gaz de schiste. Elle renforce enfin le marché des quotas d'émissions (ETS), principal instrument financier de la politique climatique de l'UE, avec la constitution en 2021 d'un mécanisme de réserve permanent représentant 12% des certificats en circulation à cette période. Nous proposons un cap à long terme ambitieux et réalisable, a soutenu le président de l'exécutif bruxellois.

La décision de le suivre appartient aux dirigeants européens, a-t-il souligné. Ils doivent se prononcer lors d'un sommet les 20 et 21 mars à Bruxelles et l'unanimité devra être obtenue, car la composition du bouquet énergétique est une prérogative nationale.

Les objectifs proposés par la Commission sont en ligne avec la position des commissions Environnement et Industrie du Parlement européen, qui se sont prononcées pour une réduction contraignante de 40% des émissions de gaz à effet de serre. Mais ils sont jugés insuffisants par les organisations de défense de l'environnement qui ont manifesté leur déception. L'UE a réduit ses émissions de 18% en 2012 et sans nouvel effort, elle les aura réduites de 32% en 2030, selon les estimations de la Commission.

Nicolas Hulot, envoyé spécial du président français François Hollande pour la protection de la planète, a estimé que l'UE devrait réduire ses émissions d'au moins 50% en 2030. Greenpeace et le Réseau Action pour le Climat réclament une réduction d'au moins 55% par rapport aux niveaux de 1990 si l'UE veut tenir son engagement de les réduire de 85 à 90% pour 2050.

Ces critiques irritent la Commission européenne. Cette proposition est crédible et réalisable, si tout le monde fait un effort sérieux. Elle fait la part des choses entre ceux qui veulent bâtir des châteaux en Espagne et ceux qui ne veulent rien faire, car les autres grands pollueurs ne font rien, a confié à l'AFP un membre de l'exécutif bruxellois.

Les négociations entre les gouvernements s'annoncent difficiles au vu des pressions exercées sur les commissaires. M. Barroso a dû batailler jusqu'à mardi soir pour obtenir l'objectif contraignant de 40% de réduction par rapport aux niveaux de 1990 préconisé par la commissaire au Climat Connie Hedegaard.

Plusieurs commissaires --l'Allemand Günther Oettinger (Energie), l'Italien Antonio Tajani (Industrie), le Polonais Janusz Lewadowski (Budget), le Roumain Dacian Ciolos (Agriculture) et le Slovaque Maros Sefcovic (Administration)-- voulaient en effet le limiter à 35% pour défendre la compétitivité industrielle de l'UE. Leurs positions reflètent celles des pays et des secteurs de l'industrie gros consommateurs d'énergie opposés à tout objectif contraignant, a souligné un responsable européen.

Les pressions ont également été intenses de la part du Royaume-Uni et de l'Espagne pour refuser toute contrainte nationale sur les énergies renouvelables et la plupart des pays de l'UE freinent leurs soutiens au solaire et à l'éolien, jugés responsables de l'augmentation des factures d'électricité.

La Commission européenne se défend également contre les virulentes critiques des défenseurs de l'Environnement contre son renoncement à réglementer l'exploitation du gaz de schiste. Le faire aurait signifié aller contre la volonté du Royaume-Uni et de la Pologne et aurait condamné le paquet Energie-Climat 2030 à l'échec, a-t-on expliqué de source européenne.


Romandie 22/1/2014

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BRUXELLES - La crise avec la Russie et les menaces sur les fournitures de gaz contraignent les dirigeants européens à un difficile exercice pour maintenir l'UE unie face à Moscou et éviter que s'enlise son ambitieux projet pour le climat.

Plus que jamais, les Européens sont divisés sur les nouveaux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre de l'UE pour 2030 proposés par la Commission européenne.

Bruxelles appelle l'UE à réduire pour 2030 ses émissions de 40% par rapport à leur niveau de 1990. Elle prône également de porter à au moins 27% la part des renouvelables dans le bouquet énergétique de l'UE et recommande de réaliser 25% d'économies d'énergie.

Or, de grandes disparités sont constatées entre les Etats membres dans le secteur de l'énergie, explique le vice-Premier ministre grec, Evangelos Venizelos. Elles sont dues au fait que certains Etats produisent de l'énergie nucléaire et d'autres non, mais aussi aux limitations imposées sur l'utilisation de leurs ressources naturelles, comme la lignite pour la Grèce, et aux grands écarts de prix payés par les pays pour le gaz naturel, ajoute-t-il.

Première conséquence: plusieurs Etats refusent de prendre un quelconque engagement pour de nouveaux objectifs contraignants de limitations des émissions de gaz à effet de serre.

La décision de suivre ou non les recommandations de la Commission appartient aux chefs d'Etat et de gouvernement. L'unanimité est exigée, car la composition du bouquet énergétique est une prérogative souveraine des Etats membres.

La réduction de 40% ne fait pas consensus, reconnaît une source française. Selon un projet de conclusions obtenu par l'AFP, il n'y a aucune référence à une valeur limite pour les émissions de gaz à effet de serre ou les objectifs pour les énergies renouvelables.

Paris, qui organise le sommet mondial sur le climat fin 2015 avec l'ambition d'arracher un accord contraignant, entend se battre pour parvenir à ce que le chiffre de 40% soit mentionné dans les conclusions.

Mais les réticences sont multiples. La Pologne et les pays d'Europe orientale veulent connaître les engagements des autres grands pollueurs, notamment les Etats-Unis, la Chine et la Russie. L'Italie veut que soient prises en compte les capacités de financement et des capacités de dépense des Etats.

L'Espagne exige des garanties sur les investissements pour les interconnexions. Le chef du gouvernement, Mariano Rajoy, a annoncé son intention de batailler jeudi pour la réalisation de Midcat, le projet de gazoduc via la France dont la réalisation vient d'être reportée.

La crise avec la Russie lui fournit de nouveaux arguments. Si Midcat était opérationnel, il pourrait acheminer d'Afrique du Nord l'équivalent de la moitié du gaz qui vient de Russie via l'Ukraine, a-t-il soutenu. J'espère que nos voisins français vont comprendre.

L'UE dépend considérablement du gaz russe. Gazprom a vendu 133 milliards de m3 aux pays de l'UE en 2013, soit une hausse de 16,3% par rapport à 2012. Ces achats couvrent 25% de la consommation de l'UE, avec de grandes disparités.

Les principaux acheteurs ont été l'Allemagne (40 milliards de m3), l'Italie (25,3 milliards) et le Royaume-Uni (12,4 milliards). Et plusieurs Etats --Lituanie, Lettonie, Estonie, Finlande, Pologne, Hongrie, Slovaquie et Bulgarie-- sont totalement dépendants des fournitures russes.

Cette situation se traduit par une grande frilosité devant la perspective d'une guerre commerciale avec Moscou. Car l'UE dépend également de la Russie pour ses achats de pétrole, de diesel et de charbon.

Si de nouvelles sanctions sont décidées contre la Russie, elles déclencheront des représailles et il faudra assurer que leur impact en Europe sera bien partagé, soutient Paris. Chacun devra assumer sa part, a confirmé une source européenne, en précisant que la décision d'aller de l'avant coûte que coûte était loin d'être acquise.

Romandie 20/3/2014

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26 septembre 2013, Rome - Les émissions de gaz à effet de serre produites par l'élevage pourraient être réduites de 30% en utilisant plus largement les meilleures pratiques et technologies existantes, selon une nouvelle étude publiée aujourd'hui par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Le rapport, Tackling climate change through livestock: A global assessment of emissions and mitigation opportunities, représente l'évaluation la plus exhaustive à ce jour du rôle de l'élevage dans le réchauffement de la planète- et du potentiel que le secteur recèle pour affronter le problème.

Toutes filières de production animale confondues, les émissions de gaz à effet de serre (GES) s'élèvent à 7,1 gigatonnes d'équivalent CO2 par an - soit 14,5% de toutes les émissions d'origine anthropique.


saber bou001 3/1/2012


Les principales sources d'émissions sont :
- la production et la transformation de fourrage (45% du total),
- la digestion des bovins (39%)
- et la décomposition du fumier (10%).
Le reste est imputable à la transformation et au transport des produits animaux.

Pour parvenir à ces estimations, la FAO a conduit une analyse approfondie des émissions de GES à de multiples stades des chaînes d'approvisionnement, notamment la production et le transport d'aliments pour les animaux, l'utilisation de l'énergie à la ferme, les émissions dues à la digestion et à la fermentation du fumier, ainsi que le transport, la réfrigération et le conditionnement des produits animaux après l'abattage.

En examinant les émissions à la loupe, le rapport révèle que des réductions importantes sont à la portée des éleveurs.

AVSFong 6/6/2012


L'adoption plus répandue des meilleures pratiques et technologies en matière d'alimentation, de santé et d'élevage des animaux, et de gestion du fumier- ainsi que de technologies actuellement sous-utilisées telles que les générateurs de biogaz et les dispositifs d'économie d'énergie - pourrait aider le secteur à réduire ses émissions de gaz de 30% grâce à des gains d'efficacité et moins de gaspillage d'énergie.

Au sein des systèmes de production animale, il existe un lien étroit entre l'efficience de l'utilisation des ressources et l'intensité des émissions de GES, comme le souligne le rapport de la FAO. Pour réduire les émissions, il faut que tous les éleveurs soient en mesure de se convertir à des techniques déjà en pratique chez les opérateurs les plus efficaces.

csipsl 11/9/2013


"Ces nouvelles conclusions montrent que le potentiel d'amélioration des performances environnementales du secteur estimportant- et qu'il est tout fait possible de réaliser ce potentiel"; a indiqué Ren Wang, Sous-Directeur général de la FAO chargé de l'agriculture et de la protection des consommateurs. "Ces gains d'efficacité peuvent être obtenus en améliorant les pratiques existantes,  et il n'est pas nécessaire pour autant de bouleverser les systèmes de production. Mais nous avons besoin de meilleures politiques, et surtout, d'une action commune".

beveggogreen2 14/5/2009


Face à la progression soutenue de la demande mondiale de produits animaux dans la quasi-totalité des pays en développement, il ajoute, "il est impératif que le secteur se mette au travail dès maintenant pour parvenir à ces réductions, afin de contribuer à compenser les hausses d'émissions que comportera la croissance future de la production animale".

Les mesures préconisées par la FAO pour améliorer l'efficience et réduire les émissions de GES permettraient en outre, pour beaucoup, de doper la production -avec autant d'effets positifs sur les disponibilités de nourriture et de revenus, et de ce fait, sur la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté.

Vegan Bel 9/5/2013


Actuellement, l'élevage fait vivre des centaines de millions de personnes et représente une source toujours plus importante de protéines dans de nombreuses régions du monde longtemps victimes de faim chronique et de malnutrition.

Des réductions importantes d'émissions peuvent être obtenues dans toutes les espèces, dans tous les systèmes et dans toutes les régions, soutient le rapport de la FAO, le plus gros potentiel de réduction étant détenu par la filière des ruminants à faible productivité d'Asie du Sud, d'Amérique latine et d'Afrique.

Valacta 25/1/2013


Néanmoins, dans les pays développés- où l'intensité des émissions est relativement faible, mais où le volume total de la production, et, de ce fait, des émissions, est élevé - même de légères diminutions de l'intensité pourraient produire des gains importants. C'est le cas, par exemple, des élevages laitiers d'Europe et d'Amérique du Nord, ainsi que des élevages porcins d'Asie de l'Est.

Les élevages bovins sont responsables de 65% des émissions totales de GES du secteur de l'élevage, mais ils présentent aussi le plus gros potentiel de réduction de ces émissions.

Permettre au secteur de l'élevage- une activité complexe, pratiquée partout sur la planète et variant fortement d'un pays à l'autre- à gagner en efficacité et à réduire les émissions nécessitera tout un assortiment de politiques, d'incitations et de travail sur le terrain, précise la FAO.

Assovgfr 7/3/2010


Il faut accorder la priorité à l'innovation des pratiques, en la soutenant par le transfert de connaissances, l'octroi d'incitations financières, une réglementation et des mesures de sensibilisation. En particulier, des politiques ciblées sont nécessaires pour faciliter le transfert et l'utilisation de pratiques et technologies efficaces déjà adoptées par une minorité de producteurs, et pour encourager la mise au point de nouvelles solutions.

Le recours à une approche "de cycle de vie" des émissions peut aider les responsables à cibler les points chauds des émissions le long des chaînes d'approvisionnement du secteur, en identifiant des opportunités de réduction et en encourageant des interventions adaptées au contexte.

Les incitations financières sont primordiales car la modification des pratiques peut engendrer des risques et nécessiter des investissements initiaux.

ferme de grignon 29/11/2013


Afin de garantir la participation des pays en développement-  qui détiennent une grande partie du potentiel d'atténuation du secteur-  les interventions devront cibler non seulement les buts d'atténuation mais aussi les objectifs de développement. La mise au point de Mesures d'atténuation adaptées au pays (NAMA) pour l'élevage pourrait contribuer à intégrer ces objectifs à l'échelon national.

Les efforts devraient être intensifiés à l'échelle internationale pour consolider les engagements -liés ou non à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) - afin d'encourager l'atténuation des émissions du secteur tout en veillant à ce que l'effort soit réparti équitablement entre les différents secteurs de l'économie.

LaviandeTV 26/2/2014


Par ailleurs, toute initiative visant à mettre le secteur de l'élevage sur une nouvelle voie exigera un vaste effort mutuel et inclusif. "Ce n'est qu'en faisant intervenir toutes les parties concernées -secteurs privé et public, société civile, chercheurs et universités, organisations internationales-  que nous serons à même de mettre en œuvre des solutions adaptées à la diversité et à la complexité du secteur", a précisé M. Wang.

worldchaser 27/10/2009


Dans ce but, la FAO s'est engagée avec les secteurs public et privé, les producteurs, la communauté scientifique, la société civile, les ONG et les organisations intergouvernementales à mettre en place Le Programme d'action mondial pour le développement durable de l'élevage.

worldchaser 27/10/2009


A l'heure actuelle, le Programme mondial vise trois domaines prioritaires qui présentent un potentiel élevé:

-  la promotion de pratiques plus efficaces, 
- une meilleure gestion des pâturages 
- et une meilleure gestion du fumier.


FAO 4/4/2014

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La Suisse a pu, entre 2008 et 2012, réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 9%. Elle remplit ainsi ses engagements internationaux (8%). Pour ce faire, elle a recouru à l'achat de certificats à l'étranger, mais les mesures prises sur le territoire helvétique représentent la plus grosse part de l'effort.

Les émissions de gaz à effet de serre par habitant ont passé de 7,8 à 6,4 tonnes. La hausse due aux carburants (+13%) a pu être compensée dans d'autres secteurs, a indiqué jeudi l'Office fédéral de l'environnement (OFEV).

csipsl 11/9/2013


Une série de mesures ont été prises pour atteindre le but fixé par le Protocole de Kyoto: taxe CO2 sur les combustibles, programme énergétique sur les bâtiments, prescriptions sur les émissions des véhicules.

Elles sont venues s'ajouter à d'autres facteurs favorables: hausse de l'efficacité énergétique, promotion des transports publics, transfert des marchandises de la route au rail, réglementation des gaz synthétiques.

Sans les mesures nationales, la Suisse aurait émis environ 4,5 millions de tonnes de CO2 de plus par an. Elle a en effet vu, entre 2008 et 2012, sa population augmenter de 18%, son nombre de voitures de 34% et son produit national brut de 36%.

villedelavalqc 5/7/2012


Berne n'en a pas moins recouru à d'autres instruments autorisés par le Protocole de Kyoto. L'achat de certificats à l'étranger a été comptabilisé à hauteur de 2,5 millions de tonnes par an. L'effet de puits de CO2 des forêts suisses a quant à lui représenté 1,6 million de tonne par an.

Le surplus enregistré par rapport au but de 8% sera reporté sur la période actuelle. Il s'agit désormais d'affronter un nouvel engagement nettement plus ambitieux. La Suisse a annoncé, pour la période 2013-2020, un objectif de réduction des gaz à effet de serre de 20% par rapport à 1990. Elle est sur la bonne voie, selon l'OFEV.

Les émissions baissent progressivement. Les secteurs du bâtiment et des transports offrent la plus grande marge d'amélioration.

Romandie 10/4/2014

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Le ministre japonais de l'Environnement indique que le pays a dépassé la cible de réduction des émissions de gaz à effet de serre qu'il s'était engagé à atteindre en vertu du Protocole de Kyoto sur le réchauffement climatique.

Nobuteru Ishihara a précisé mardi que le Japon est parvenu à réduire ses émissions de 8,4 % sur une période de cinq ans jusqu'à l'année fiscale 2012. Le calcul de la réduction est effectué en utilisant comme référence les niveaux d'émission de 1990.

Ce résultat dépasse les 6 % d'engagement pris par le pays dans le cadre du Protocole de Kyoto, soit 2,4 points de pourcentage de plus que prévu. M. Ishihara a précisé que la quantité de dioxyde de carbone absorbée par les forêts est comprise dans ces réductions.

Rappelons que le Protocole de Kyoto contraint à des réductions des émissions de gaz d'effet de serre mais ne concerne que les pays industrialisés.

NHK 15/4/2014

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Paris - Les émissions de gaz à effet de serre (GES) ont stagné en France en 2012 par rapport à l'année précédente, malgré une hausse notable dans le secteur résidentiel essentiellement due à la météo, a-t-on appris vendredi auprès du Citepa, l'organisme officiel.

Si depuis 1990 --année de référence--, les rejets de GES de la France sont globalement à la baisse avec -12%, le rythme n'est pas assez soutenu pour parvenir à l'objectif de division par 4 des émissions d'ici 2050.

Une loi très attendue sur la transition énergétique et présentée comme l'une des priorités du Premier ministre Manuel Valls, censée rendre la France moins consommatrice d'énergies fossiles, sera présentée avant l'été.


SICK France 31/10/2012 (Vidéo sous-titrée: activez les sous-titres dans la barre de lecture (icône forme enveloppe))

En 2012, les émissions de GES se sont élevées (France métropolitaine et départements d'outre-mer) à 490,1 milliards de tonnes équivalent CO2, contre 490 pour 2011, selon les derniers chiffres du Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (Citepa).

Le transport, essentiellement routier, reste le premier secteur émetteur de GES avec 27,8%, devant l'agriculture (fermentation entérique du bétail, fertilisation azotée des sols...) avec 20,5%.

Suivent le secteur résidentiel et tertiaire (énergie utilisée dans les logements, bureaux, commerces...) avec 19,7%, l'industrie manufacturière (17,6%), l'industrie de l'énergie (11,7%), et le traitement des déchets (2,6%).

A l'exclusion des émissions du secteur résidentiel, qui ont augmenté de près de 7,7%, les autres ont soit baissé, soit stagné.

Tous les progrès qui continuent à se faire ont été consommés par l'augmentation du résidentiel/tertiaire, essentiellement liée aux conditions climatiques de l'année 2012, plus froide que la précédente et donc plus consommatrice d'énergie de chauffage, a déclaré à l'AFP Jean-Pierre Fontenelle, conseiller auprès de la direction du Citepa.

Mais la tendance lourde continue, a-t-il ajouté. Si on fait abstraction de ces épiphénomènes, vous avez une courbe qui garde sur le long terme une décroissance à peu près constante, a commenté l'ancien directeur du Citepa.

La baisse des émissions s'explique par des mesures d'économie d'énergie dans certains secteurs comme le logement ou le transport, ou la mise en oeuvre de nouveaux procédés chimiques dans l'industrie manufacturière, mais aussi par la baisse de l'activité liée à la crise économique.

Les émissions de GES ont vraiment commencé à décroître à partir de 2005, à raison de -1,9% par an en moyenne. Or, depuis cette date, il faudrait être sur une trajectoire de -3% par an pour parvenir à l'objectif de division par 4 des émissions de GES d'ici 2050, inscrit dans la loi Grenelle 2, selon le ministère de l'Ecologie.

En tonnes par habitant, la baisse est de 26% entre 1990 et 2012 (9,6 t éq. CO2 en 1990 et 7,5 t éq. CO2/hab en 2012), la population ayant augmenté de 12% depuis 1990.

Ethicity Paris 4/3/2013


Romandie 18/4/2014

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Abou Dhabi (AFP) - Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exhorté dimanche tous les pays du monde à agir "rapidement" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et enrayer le réchauffement du climat.

"Je les invite à annoncer de courageux engagements et actions qui catalyseront le changement dont nous avons besoin", a déclaré M. Ban à l'ouverture à Abou Dhabi d'une réunion ministérielle qui doit préparer un sommet sur le réchauffement climatique prévu le 23 septembre à New York.

AgenziaTMNews 4/5/2014 : Abu Dhabi, (TMNews) - Il n'y a pas plus de temps: l'effet de serre et le réchauffement climatique doivent être résolus rapidement. Un nouvel appel du coeur du Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon au sommet sur ​​le climat à Abu Dhabi a exhorté tous les dirigeants à être plus actifs sur cette question. "La priorité numéro un est de rendre le monde durable, non seulement d'un point de vue économique et social, mais aussi sur l'environnement", a déclaré Ban. Selon un rapport publié en Avril à Berlin : si la tendance actuelle continue des émissions de gaz est inchangée, les températures mondiales augmenteront de 2 degrés Celsius au-dessus des niveaux pré-industriels en moins de trois décennies. Cela aurait des conséquences graves et irréversibles sur le climat. Pour avoir une chance de 50% d'éviter ces niveaux, selon le rapport, vous avez besoin de réduire les émissions de gaz à effet de serre d'au moins 40% d'ici 2050 par rapport aux niveaux de 2010. "Nous devons élever le rôle des dirigeants politiques et demander un engagement ambitieux et courageux pour enclencher les actions qui sont nécessaires", a déclaré Ban Ki-moon d'Abu Dhabi.

"Si nous n'entreprenons pas une action urgente, tous nos plans pour accroitre la prospérité et la sécurité mondiales n'aboutiront pas", a-t-il prévenu devant un parterre de représentants des pays membres de l'ONU, réunis pendant deux jours dans la capitale des Emirats.

Un Groupe intergouvernemental d'experts sur le Climat (GIEC) a averti dans un rapport publié en avril à Berlin que limiter le réchauffement climatique à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle est encore possible, mais implique d'agir vite pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 à 70% d'ici 2050.

Sans changement majeur et rapide dans le mix énergétique mondial très dépendant du charbon et du pétrole, la hausse du thermomètre mondial sera de 3,7 à 4,8°C à l'horizon 2100, avertit le GIEC.

"La première priorité de l'ONU est maintenant de rendre ce monde durable non seulement économiquement et socialement mais aussi au plan de l'environnement", a rappelé M. Ban lors d'une conférence de presse.

En prévision du sommet de septembre, "j'invite les dirigeants (des pays membres) à venir à des objectifs courageux et ambitieux, et à catalyser et accélérer les actions sur le terrain", a-t-il ajouté.

De difficiles négociations internationales, impliquant les grands pollueurs dont les Etats-Unis et la Chine, doivent aboutir en 2015 à Paris à un accord ambitieux et contraignant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et financer les actions d'adaptation.

"Je suis confiant" quant à la possibilité d'aboutir à un accord en décembre 2015 à Paris, tout en avertissant que "plus nous tardons, plus nous payerons" le prix du réchauffement climatique.

La conférence d'Abou Dhabi, à laquelle participent des ministres, des chefs d'entreprises et de représentants de la société civile, doit clore ses travaux lundi, avec la mission de concevoir des mesures concrètes à soumettre au sommet de New York, prévu à la veille de l'ouverture de l'Assemblée générale de l'ONU.

Sciences et avenir 4/5/2014

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Bruxelles - L'Allemagne est le plus gros pollueur de l'Union européenne avec 760 millions de tonnes de CO2 produites en 2013 par la combustion d'énergies fossiles, en augmentation de 2% sur un an, révèle mercredi Eurostat, l'institut statistique de l'UE.

L'Allemagne s'inscrit ainsi à contre-courant de l'effort de réduction des émissions de CO2, qui représentent 80% des émissions de gaz à effet de serre de l'UE responsables du réchauffement du climat.

Cinq autres pays font de même alors qu'en moyenne ces émissions ont baissé de 2,5% en 2013 dans l'UE: le Danemark (40 millions de tonnes, +6,8%) l'Estonie (18 millions, +4,4%), le Portugal (46 millions +3,6%), la France (345 millions, +0,6%) et la Pologne (290 millions +0,3%).

Les plus fortes réductions ont été enregistrées à Chypre (5,5 millions, -14,7%), en Roumanie (63 millions, -14,6%), en Espagne (224 millions, -12,6%, en Slovénie (12,9 millions, -12%).

Les 28 Etats de l'UE ont produit 3,35 milliards de tonnes de CO2 en 2013, contre 3,43 milliards en 2012. L'Allemagne, le Royaume Uni, la France, l'Italie, la Pologne, l'Espagne et les Pays-Bas contribuent pour 77% de ces émissions.


euronews 18/8/2013




Romandie 7/5/2014

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Bruxelles (AFP) - La Commission européenne a présenté mercredi un plan d'action pour réduire de 30% les émissions polluantes des camions et des autobus, responsables d'un quart des rejets de CO2 dus au transport routier et de 5% du total des émissions de gaz à effet de serre de l'UE.
"Nous avons commencé par réglementer les voitures et les camionnettes et les résultats sont là: les émissions ont été réduites, la pollution atmosphérique dans les villes est en baisse et les consommateurs peuvent désormais s'équiper de véhicules plus novateurs et plus économes en carburant", a expliqué dans un communiqué la commissaire au Climat, Connie Hedegaard.

 Des camions sur une aire de repos le 2 décembre 2010 à Carentan, dans l'ouest de la France (c) Afp

"C’est la raison pour laquelle nous concentrons maintenant nos efforts sur les camions et les autobus", a-t-elle ajouté, expliquant que les nouvelles mesures allaient "permettre de réduire les émissions de CO2 de ces véhicules, d'aider les opérateurs du secteur à économiser de l'argent et de rendre l’UE moins dépendante des importations de pétrole". Un outil de simulation informatique, VECTO, a été mis au point pour mesurer les émissions de CO2 des véhicules neufs.

La Commission entend présenter l'année prochaine des propositions législatives qui imposeraient la certification, la déclaration et le contrôle des émissions de CO2 des véhicules utilitaires lourds neufs. La proposition incombera au nouvel exécutif désigné après les élections européennes.

"C’est une première étape essentielle vers la réduction des émissions, étant donné qu'il était difficile jusqu'à présent de comparer les véhicules utilitaires lourds, principalement en raison de la grande variété des modèles et des tailles de camions disponibles, lesquels sont (...) produits en quantités bien inférieures à celles des voitures et des camionnettes", souligne la Commission.

Lorsque cette législation sera en vigueur, la Commission pourra envisager de fixer des limites contraignantes pour les émissions moyennes de CO2 des véhicules utilitaires lourds nouvellement immatriculés, comme c'est déjà le cas pour les voitures et les camionnettes.

L'UE veut réduire de 60% les émissions de gaz à effet de serre provenant des transports d'ici à 2050 dans le cadre de son plan d'action contre le réchauffement climatique.

Sciences et avenir 21/5/2014

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L'Organisation météorologique mondiale, ou OMM, annonce que les concentrations de dioxyde de carbone dans l'atmosphère ont atteint un niveau record.

L'OMM précise que toutes ses douze stations d'observation dans l'hémisphère nord ont mesuré des niveaux de dioxyde de carbone supérieurs à 400 ppm, ou parties par million.

---> Voir si plus de détails... (l'article sera éventuellement complété).

NHK WORLD 28/5/2014

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Washington - Les nouvelles limitations sur les émissions de carbone, qui doivent être annoncées la semaine prochaine, vont éviter des milliers de cas d'asthme et d'infarctus aux Etats-Unis, a affirmé samedi le président américain Barack Obama.

M. Obama veut forcer les centrales électriques à charbon américaines à réduire leurs émissions de CO2 jusqu'à 20% pour contribuer à lutter contre le réchauffement, selon le New York Times.

Environ 40% des émissions de carbone viennent des centrales électriques. Aucun plafond ne leur est imposé à la différence des émissions de produits chimiques comme le mercure ou l'arsenic.

Ce projet sera le premier plan d'action américain sur le climat qui va créer une économie fondée sur une énergie propre - utilisant plus d'énergie propre, moins d'énergie sale, et gaspillant moins d'énergie, a assuré Barack Obama lors de son allocution hebdomadaire radiodiffusée.

Au cours de la première année d'application de ces nouvelles mesures, jusqu'à 100.000 crises d'asthme et 2.100 infarctus seront évités - et ces chiffres continueront à augmenter, a-t-il dit.

L'idée est d'instaurer un plafond d'émissions de carbone au niveau national et de laisser chacun des 50 Etats américains décider comment atteindre ces objectifs, via le recours aux énergies renouvelables, et au besoin en instaurant un marché du carbone où s'échangent des permis de polluer accordés par l'Etat.

Ce plan risque toutefois de se heurter à l'hostilité des autorités locales contrôlées par les républicains, alors que la plupart de ses promesses de lutter contre les causes du changement climatique ont été contrecarrées par les élus du Congrès depuis 2009.

romandie 31/5/2014

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Copenhague (AFP) - Les émissions de gaz à effet de serre de l'Union européenne ont baissé davantage que prévu en un peu plus de vingt ans, d'après des chiffres publiés mardi par l'Agence européenne pour l'environnement (AEE).

Des cheminées d'usine le 31 octobre 2013 à Haubourdin, dans le nord de la France (c) Afp

Fin 2012, l'Union européenne avait réduit de plus de 19% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990, au lieu des 18% annoncés dans une estimation préliminaire en octobre dernier.

La baisse des émissions est "en grande partie due aux réductions [obtenues] dans les transports et l'industrie et à une proportion croissante d'énergies provenant de sources renouvelables", a souligné l'agence.

"Cela place à portée de main l'objectif de 20%, avec huit années avant la date-butoir de 2020", a-t-elle souligné.

Pendant la période où les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 19%, l'activité économique de l'UE a augmenté de 45%, selon l'AEE.

"L'UE a démontré qu'il n'y avait pas d'incompatibilité entre une économie en croissance et la réduction des émissions de gaz à effet de serre", a affirmé le directeur Hans Bruyninck, cité dans un communiqué.

Fin 2015, Paris accueillera une conférence des Nations unies pour parvenir à un nouveau traité mondial sur le changement climatique.

Le président américain Barack Obama s'est engagé lundi à contraindre les centrales électriques des Etats-Unis à réduire de 30% les émissions de CO2 en 25 ans. La commissaire de l'UE chargée de l'action pour le climat, Connie Hedegaard, a estimé que la proposition d'Obama était "la mesure la plus forte jamais adoptée par le gouvernement américain pour lutter contre le changement climatique".

S et A 3juin2014

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Bonn - Réduire la dépendance européenne au gaz russe et lutter contre le réchauffement climatique sont des enjeux inséparables, a estimé vendredi à Bonn la commissaire européenne Connie Hedegaard, jugeant probable une décision européenne en octobre sur une nouvelle cible climatique pour l'UE.

Vous ne pouvez pas considérer la sécurité énergétique européenne sans la placer sur le même plan que les objectifs climatiques pour 2030, a souligné devant la presse la commissaire européenne, en marge des négociations onusiennes qui se tiennent jusqu'au 15 juin en Allemagne. La vérité, c'est que c'est inséparable, cela va ensemble, a-t-elle ajouté. 

L'Union européenne réfléchit à un nouvel objectif de réduction de ses émissions de 40% en 2030 par rapport à 1990. Elle a annoncé mercredi qu'elle devrait atteindre en 2020 une baisse de 24% de ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, soit mieux que son objectif de 20%.

Le nouvel objectif pour 2030 proposé par la Commission ne fait toutefois pas encore consensus au sein des Etats membres de l'UE. Mais Mme Hedegaard a jugé qu'il existait de bonnes perspectives pour que le conseil européen adopte une position commune en octobre.

Evoquant la crise entre l'Ukraine et la Russie, la commissaire a estimé qu'il y avait une volonté encore plus forte aujourd'hui qu'en début d'année de se concentrer sur la façon de devenir énergétiquement plus efficace en Europe, sur les sources locales, les renouvelables.

La Russie représente près de 40% des importations de gaz, dont la moitié transite par des gazoducs en Ukraine, selon les chiffres de la Commission. 

romandie.com 6/juin.2014

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Paris - Pour enrayer le changement climatique, en renchérissant le recours aux énergies fossiles, il faudrait que la tonne de carbone coûte entre 32 et 103 dollars d'ici 2015, contre seulement 5,7 euros (7,7 USD) par exemple sur le marché européen aujourd'hui, selon une étude publiée lundi par l'économiste britannique Nicholas Stern.

Un tel prix permettrait de limiter la concentration de gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère à une concentration de 425 à 500 parties par million (PPM), le niveau requis pour que le réchauffement du globe n'excède pas les 2°C, indique l'étude parue dans The Economic Journal.

Cosignée par Nicholas Stern, auteur d'un rapport référence sur le coût du changement climatique, l'étude revisite un modèle très utilisé pour évaluer les risques économiques liés au changement climatique et juge qu'il a largement sous-estimé le danger.

La nouvelle évaluation rend nécessaire de donner un prix au carbone entre 32 dollars (24 euros) et 103 dollars la tonne de CO2 émise en 2015. Dans deux décennies, le prix du carbone devrait s'élever de 82 dollars à 260 dollars la tonne de CO2, poursuit l'étude.

En avril, le panel d'experts internationaux sur le climat (Giec) avait estimé qu'il faudrait réduire les émissions annuelles de GES de 40 à 70% d'ici 2050 pour maintenir le changement climatique à des niveaux acceptables.

Donner un prix au carbone fait partie de la liste d'options retenues par le Giec pour lutter contre le réchauffement qui pourrait être de 4,8°C d'ici la fin du siècle.

Cela peut se faire via des taxes sur les activités polluantes, comme en Suède, ou via un marché, c'est-à-dire un échange de quotas d'émissions de GES. Mais dans ce dernier cas, ce n'est pas le prix du carbone qui est fixé, mais le volume des émissions à réduire.

Sur le marché européen du carbone, qui concerne 12.000 sites industriels, le prix de la tonne de CO2 s'est effondré à 5,7 euros contre 30 euros il y a 8 ans, en raison d'un excédent de quotas.

Romandie 16/6/2014

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OCO 2. Pour Orbiting Carbon Observatory-2. C'est le nom de ce satellite dédié à l'étude du dioxyde de carbone atmosphérique. Un premier exemplaire, OCO 1, avait été perdu au cours d’un lancement par une fusée Taurus en 2009.

40 milliards. C'est le nombre de tonnes de Co2 rejetées chaque année par l'homme. OCO 2 permettra de déterminer d'où provient ce dioxyde de carbone et comment il est absorbé par les puits de carbone (océans, forêts).

 Le site de lancement du satellite OCO 2. NASA/Bill Ingalls

Les nuages recouvrent environ 2/3 de la Terre à chaque instant. Pour ne pas être géné par ces derniers, OCO 2 a un champ de vision réduit de 3km² seulement. Il peut ainsi viser entre les nuages et ne pas voir ses mesures perturbées.

1 million. C'est le nombre de mesures qui seront effectuées chaque jour par le satellite. Il mesurera l'absorption de la lumière solaire par le dioxyde de carbone. Pour identifier de très petites variations de cette longueur d'onde d'absorption, l'instrument OCO-2 sépare la lumière en plusieurs bandes étroites.

Assister en live aux opérations. (NASA TV Média)

 l'A-Train est une constellation de satellites français-américains-japonais qui volent à quelques minutes d'intervalle sur une orbite héliosynchrone et passent au-dessus de l'équateur CNES

Ce satellite devait être lancé aujourd'hui, peu avant midi, de la base aérienne de Vandenberg en Californie...  un problème technique a conduit la Nasa à reporter le lancement de ce premier satellite de mesure du dioxyde de carbone. Ce report a eu lieu peu de temps avant le moment prévu du décollage à 09H56 GMT (02H56 locales) en pleine nuit sur la base de Vandenberg.

C'est un problème de circulation d'eau dans le lanceur (une fusée Delta2 de la société United Launch Alliance) qui a provoqué le report du tir, selon les responsables du lancement dont les déclarations ont été retransmises en direct par la télévision de la Nasa.

Une nouvelle date de lancement n'a pas été fixée et l'origine du problème technique n'a pu être déterminé immédiatement. Au mieux, une autre tentative pourrait avoir lieu d'ici à 24 heures, mercredi matin, a indiqué le commentateur de la télévision de la Nasa.

Sciences et avenir 1/7/2014 - Sciences et avenir

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Washington (AFP) - Après un report de 24 heures, la Nasa a lancé avec succès mercredi son premier satellite pour mesurer les niveaux de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère, principal gaz à effet de serre contribuant au réchauffement climatique.

Ce satellite appelé OCO-2 (Orbiting Carbon Observatory-2) est très similaire à l'OCO-1, détruit lors de son lancement en février 2009.

 La fusée Delta II sur son pas de tir de la base aérienne de Vandenberg en Californie, le 2 juillet 2014 (c) Afp

Le lanceur transportant le satellite, une fusée Delta 2 de la société United Launch Alliance, s'est arraché de son pas de tir de la base de Vandenberg, en Californie, comme prévu à 09H56 GMT (02H56 locales). La Nasa a confirmé près d'une heure après le lancement la séparation du satellite du deuxième étage de la fusée qui marque le succès de sa mise sur orbite.

OCO-2 évoluera sur une orbite presque polaire à 705 kilomètres d'altitude, pour une mission d'au moins deux ans.

Il permettra de fournir une image plus complète et globale des émissions humaines et naturelles de CO2, ainsi que des puits de carbone comme les océans et les forêts qui absorbent et capturent ce gaz, dont le niveau dans l'atmosphère est le plus élevé depuis au moins 800.000 ans.

"Le dioxyde de carbone dans l'atmosphère joue un rôle essentiel dans l'équilibre énergétique de notre planète et est un facteur clé pour comprendre comment notre climat change", selon Michael Freilich, directeur de la division Sciences de la Terre de l'agence spatiale américaine.

"Le changement climatique est le défi de notre génération", a déclaré mercredi après le lancement le patron de la Nasa, Charles Bolden. "Grâce à OCO-2 et à la flotte existante de satellites, la Nasa pourra relever le défi de mesurer et de comprendre ces changements, prédire leurs ramifications et elle partagera ces informations pour le bien de la société", a-t-il ajouté dans un communiqué.

OCO-2 deviendra le principal observatoire d'une flotte de cinq autres satellites internationaux, qui tournera autour de la Terre toutes les 99 minutes pour effectuer un ensemble d'observations quasi-simultanées.

Le satellite effectuera des mesures d'échantillons des sources d'émission de CO2 et des puits de carbone sur l'ensemble du globe, pour permettre aux scientifiques de mieux étudier les changements du climat.

En avril, les concentrations mensuelles de dioxyde de carbone dans l'atmosphère ont dépassé 400 parties par million (ppm) dans tout l'hémisphère Nord, soit le plus haut niveau depuis au moins 800.000 ans, relève la Nasa.

La combustion des carburants fossiles (hydrocarbure, gaz naturel et charbon) et les autres activités humaines émettent près de 40 milliards de tonnes de CO2 dans l'atmosphère chaque année, produisant une accumulation sans précédent de ce gaz à effet de serre.

Les climatologues ont conclu que l'accroissement des émissions de CO2 résultant des activités humaines, surtout la combustion de combustibles fossiles et la déforestation, avait modifié l'équilibre du cycle naturel du carbone de la Terre, entraînant une montée des températures et un changement du climat terrestre.

Actuellement, moins de la moitié du CO2 émis par les activités humaines reste dans l'atmosphère, selon les climatologues. Une partie du reste est absorbée par les océans mais les puits de carbone terrestres n'ont pas tous été localisés et restent encore mal compris, expliquent-ils.

"Les scientifiques ne savent pas exactement où et comment les océans et la végétation absorbent plus de la moitié du CO2 produit par les activités humaines et émis dans l'atmosphère depuis le début de l'ère industrielle", a souligné David Crisp, le responsable scientifique de OCO-2 au Jet Propulsion Laboratory (JPL) à Pasadena en Californie.

"A cause de cela, nous ne pouvons pas prédire avec précision comment ces processus agissent sur le changement climatique à venir. Pour que la société puisse mieux gérer les niveaux de CO2 dans notre atmosphère, nous devons pouvoir mesurer les sources naturelles de carbone et la manière dont fonctionnent les puits naturels de carbone", a-t-il dit.

Les mesures des niveaux de CO2 effectuées par OCO-2 seront combinées aux données fournies par des stations d'observation terrestres, des avions et d'autres satellites.

Sciences et avenir 2/7/2014

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Paris (awp/afp) - Du concret sur la table des négociations sur le changement climatique: un rapport, remis mardi au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, montre pour la première fois comment 15 des pays les plus polluants, dont la Chine et les Etats-Unis, peuvent se "décarboner" d'ici 2050.

La communauté internationale s'est fixée comme objectif de limiter le réchauffement à 2°C, or "très peu de pays ont regardé sérieusement ce que ça implique", souligne le "deep decarbonization pathways project" (DDPP) dans son premier rapport.

Les efforts actuels de réduction de gaz à effet de serre (GES), dont le CO2 compte pour 76%, sont bien trop marginaux.

Pour respecter ce seuil de 2°C, au-delà duquel "il y a un risque extrême pour le futur bien-être de l'humanité", il faut une "transformation profonde des systèmes énergétiques et de production, de l'industrie, de l'agriculture...", insiste le rapport.

Aussi, une trentaine d'institutions et groupes de recherche en Afrique du Sud, Australie, Allemagne, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, France, USA, Inde, Indonésie, Japon, Mexique, Royaume-Uni et Russie, soit plus de 75% des GES dans le monde, ont relevé le défi et répondu à la question suivante:

Que faut-il faire pour en 2050 avoir une chance d'être sur une trajectoire de 2°C, soit n'émettre plus, en moyenne, qu'1,6 tonne de CO2 par personne, contre 5,2 tonnes, aujourd'hui?

Cette initiative, de l'Institut du développement durable (Iddri) et du Sustainable development solutions network (créé par l'ONU), vise à poser des scenarios ambitieux sur la table, espérant ainsi hisser le niveau d'ambition pour la conférence climat de Paris qui doit aboutir au premier accord de réduction de GES impliquant tous les pays.

L3G470 8/7/2014

"Les négociations sont un jeu de poker menteur. Quasiment personne ne regarde ce qu'il faudrait qu'il fasse pour être sur cette trajectoire, parce qu'il dit que les autres ne le font pas... Là, on a dit: "on le fait tous, plus d'excuse", explique à l'AFP le responsable du projet, Emmanuel Guerin.

Bilan: en 2050, les émissions de CO2 liées à la consommation d'énergie (qui ne comptent donc pas la déforestation ou autres émissions de l'agriculture) pourraient être réduites de 45% par rapport à 2010 (de 22.3 milliards de tonnes à 12.3), soit une baisse de 56% par habitant.

En dépit de réalités très différentes, trois grands chantiers s'imposent:

- l'efficacité énergétique, soit faire mieux avec moins d'énergie (conception des voitures, matériaux de construction....), 

- produire de l'électricité sans carbone (énergies renouvelables, nucléaire, stockage de CO2...) et

- utiliser des carburants moins polluants (électricité, biomasse...)

Le gros des gains a lieu dans le secteur de la production d'énergie (-85% en 2050), secteur résidentiel (-57%), le transport des passagers (-58%). En revanche, décarboner le transport de fret et l'industrie semble plus difficile (+13% pour le premier, et seulement -14% pour la seconde).

Ce résultat n'est pas complètement dans les clous pour espérer rester sous les 2°C mais "il est déjà très substantiel et en voie d'être en phase avec cet objectif", selon le rapport

Selon Emmanuel Guérin, un nouveau tour de table va permettre d'homogénéiser les scenarios, dans la mesure où certains intègrent des technologies qui ne sont pas encore opérationnelles comme la capture et le stockage du carbone, et d'autres pas. Idem pour la voiture électrique que certains voient comme l'avenir de l'automobile, quand d'autres sont plus réticents. "On va regarder les hypothèses que tout le monde a mises sur la table et se demander s'il n'y en a pas qu'on peut harmoniser, ce qui veut dire aller plus loin pour certains", explique M. Guérin.

Ban Ki-moon accueillera le 23 septembre à New York un sommet sur le climat pour donner un élan politique aux négociations internationales sous l'égide de l'ONU.

Le rapport définitif du DDPP sera remis courant 2015. Il prendra alors en compte l'aspect financier des actions à mettre en oeuvre à l'horizon 2050, ainsi que la question du financement.

Romandie 8/7/2014

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Les exploitants d'usines d'incinération des ordures ménagères s'engagent à réduire leurs émissions de CO2 de 200'000 tonnes d'ici à 2020. Doris Leuthard, cheffe du Département fédéral de l'environnement (DETEC), vient de signer une convention d'objectifs avec les représentants de la branche.

En 2012, environ 3,8 millions de tonnes de déchets ont été traitées dans les 30 usines d'incinération des ordures ménagères (UIOM) en service en Suisse, a indiqué lundi le DETEC dans un communiqué. Les émissions de gaz à effet de serre rejetées par les UIOM se sont élevées à 2,35 millions de tonnes d'équivalents CO2, ce qui représente 5% des émissions totales de gaz à effet de serre de la Suisse.

Comme les déchets ne cessent d'augmenter, ce secteur doit lui aussi être intégré à la politique climatique de la Suisse. Cela permettra de répartir les charges plus équitablement, explique le DETEC, qui a négocié avec l'Association suisse des exploitants d'installations de traitement des déchets (ASED) une convention d'objectifs, que Doris Leuthard et Yannick Buttet, président de l'ASED, viennent de signer.

En contrepartie, les IUOM ne sont plus tenues de participer au système d'échange de quotas d'émission. La législation sur le CO2 prévoyait leur participation, mais permettait aussi de trouver une solution alternative jusqu'à fin 2014.

La convention prévoit, d'ici à 2020, une réduction des émissions de CO2 de 200'000 tonnes par rapport à 2010. Les possibilités sont toutefois limitées dans le secteur de l'incinération des déchets. Il s'agit donc en premier lieu d'utiliser l'énergie plus efficacement et d'augmenter le taux de récupération des métaux.

La chaleur produite par l'incinération des déchets est utilisée pour produire du courant électrique et de la chaleur. Elle remplace ainsi l'électricité et la chaleur issues de sources fossiles.

La convention ne précise pas d'objectifs individuels par installation. L'ASED va surveiller l'application de cette convention. Celle-ci entrera en vigueur en même temps que la révision de l'ordonnance sur le CO2, soit avant la fin 2014.

Romandie 25/8/2014

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Genève - Les gaz à effet de serre ont atteint en 2013 des concentrations records qui se répercutent sur l'atmosphère et les océans, a annoncé mardi à Genève l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l'ONU.

Ethicity Paris 21/7/2014


Romandie 9/9/2014

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Le service statistique du Ministère du développement durable vient de faire un point sur les avancées des pays européens en matière de lutte contre les gaz à effet de serre (GES) et de promotion des énergies renouvelables à presque mi-parcours.

 Où en est le "paquet climat". ©️ Damien Hypolite

Le "paquet climat" a en effet été adopté en 2008 pour des objectifs à 2020. Au vu des chiffres 2012, la France a toutes les chances de remplir son objectif de diminuer de 20% ses émissions de gaz à effet de serre puisqu’il ne lui manque plus qu’une réduction de 4% pour arriver aux exigences européennes. En 2012, l’hexagone a émis 478 millions de tonnes équivalent CO2 contre 551 millions de tonnes en 1990.

Une étude de la "mission climat" de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) modère cependant la performance. Les émissions de gaz à effet de serre sont corrélées à la combustion d’énergie fossile et donc à l’activité économique.



Aussi, si les politiques d’économie d’énergie et d’utilisation des énergies renouvelables menées en France expliquent entre 50 et 60% de la baisse des émissions, 30% sont imputables à la crise économique et à la baisse de l’activité industrielle et de 10 à 20% au remplacement du charbon par le gaz naturel, moins émetteur de GES.

Au niveau européen, 15 pays sur 28 ont déjà atteint leur objectif, les bons élèves étant Chypre, la Slovaquie et la Hongrie dont les émissions sont inférieures de 20% à ce que l’Europe leur avait demandé. En revanche 5 pays sont à plus de 10% de leur cible : Irlande, Belgique, Danemark, Estonie et Luxembourg.

En matière d’énergie renouvelable, le bilan français est nettement moins bon. En 2012, à peine 14% de la consommation finale d’énergie provenait d’énergies renouvelables alors que l’objectif à 2020 est de 23%. L’hydroélectricité qui représente la plus grosse part de cette production ne pouvant augmenter (tous les grands barrages sont construits), un effort très important devra être effectué sur l’éolien, la biomasse et le photovoltaïque pour atteindre le but et éviter les sanctions de la Commission.

En Europe, la France fait partie des mauvais élèves. La production d’énergie renouvelable des 28 a en effet presque doublé entre 2005 et 2012. Trois États ont ainsi déjà atteint leur objectif 2020 : la Bulgarie, l’Estonie et la Suède. Cette dernière montre le chemin. Plus de la moitié de sa consommation d’énergie provient d’énergies renouvelables !

Sciences et avenir 13/9/2014

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Plus de 1.000 entreprises et 73 pays se dont déclarés favorables à un système permettant de faire payer la pollution au CO2 via une taxe carbone ou un système de quotas échangeables.

 Pékin, écrasé par la pollution (ici en 2007). FREDERIC J. BROWN / AFP

"En soutenant (la fixation d') un prix sur le carbone, les dirigeants à travers le monde et les entreprises s'unissent pour envoyer un message fort", a estimé le président de la BM (Banque mondiale), Jim Yong Kim, à la veille d'un sommet sur le changement climatique à l'ONU et au lendemain de manifestations d'envergure à travers le globe.

Cette coalition, qui pèse pour plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre dans le monde, compte notamment la Chine, l'Union européenne et la Russie, et regroupe de grands noms de l'industrie et des services (BP, Statoil, Pfizer, ArcelorMittal, Allianz...), selon le communiqué de la BM.

"Quand nous avons commencé à parler avec les gouvernements et les entreprises, il y a eu beaucoup d'hésitations", a précisé M. Kim lors d'une conférence téléphonique.

Certaines réserves n'ont toutefois pas pu être surmontées. Les États-Unis -(plus gros consommateurs de pétrole au monde) ne figurent ainsi pas sur cette liste dont sont également absentes de grandes entreprises pétrolières (Exxonmobil, ConocoPhillips, Chevron, Total...).

Désigné par l'administration Obama, M. Kim s'est félicité que certains Etats américains (Californie, Washington...) soient signataires et a assuré que le président américain était personnellement "très favorable" à la démarche dévoilée lundi 22 septembre 2014. Interrogé sur la réticence américaine à s'y associer pleinement, M. Kim a toutefois répondu: "C'est une bonne question mais vous devriez leur poser directement". Interrogé par l'AFP, le Trésor américain n'avait pas réagi dans l'immédiat.

Selon le communiqué, les signataires de cet appel ne dévoilent pas quel système ils appellent de leurs voeux afin de fixer un prix sur la pollution au carbone. Des "propositions" plus précises seront formulées après la réunion de l'ONU mardi et d'ici au prochain sommet sur le réchauffement climatique prévu en 2015 à Paris, assure le communiqué.

Pour l'heure, la Banque mondiale se contente d'évoquer plusieurs options, dont une taxe sur les émissions de CO2 ou un système de quotas échangeables dans lequel les entreprises achètent un droit à polluer. Un tel système est en vigueur dans l'Union européenne depuis 2005 mais il a connu de nombreux trous d'air liés à un effondrement du cours de la tonne de CO2 et à des escroqueries de grande ampleur.

"Si on passe à l'action rapidement, les possibilités seront plus grandes d'orienter l'investissement vers une croissance plus verte et de réduire l'exposition au carbone", a-t-elle ajouté. Depuis plusieurs mois, la Banque mondiale tente de prendre le leadership sur le climat et met en garde contre les ravages économiques que provoquerait une hausse du thermomètre mondial de 4°C au cours du siècle.

Sciences et avenir 24/9/2014

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Washington - Le Fonds monétaire international (FMI) a estimé jeudi que l'instauration d'une taxe carbone pourrait être utile pour freiner le réchauffement climatique sans avoir d'effets négatifs sur la croissance économique.

"La taxe carbone peut être efficace (...). C'est un des outils qui peut être utile pour contribuer à freiner le changement climatique sans avoir d'impact négatif sur la croissance, a déclaré le porte-parole du Fonds, Gerry Rice, lors d'une conférence de presse".

Réunis à l'ONU mardi, les dirigeants mondiaux se sont engagés à New York à redoubler d'efforts pour lutter contre le réchauffement climatique même si les résultats de ce sommet semblent maigres.

En prélude à ce sommet, 73 pays et plus de 1.000 entreprises s'étaient déclarés favorables à un système permettant de faire payer la pollution au CO2 via une taxe carbone ou un système de quotas échangeables.

S'agissant de la taxe carbone, le porte-parole du FMI a toutefois ajouté qu'elle ne serait efficace que si elle proprement conçue et mise en oeuvre.

Fin 2013, le gouvernement français envisageait une contribution carbone trois ans après le rejet d'un précédent projet de taxe sur les émissions de C02.

En juillet dernier, l'Australie a aboli une taxe carbone vivement critiquée par les groupes miniers et instaurée il y a deux ans par le gouvernement travailliste.

Romandie 25/9/2014

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Ottawa - Un projet de capture et de stockage du dioxyde de carbone (CO2), présenté comme le premier d'envergure dans le monde, va être inauguré jeudi dans une centrale thermique au charbon de l'ouest canadien, ont annoncé son promoteur, la société publique SaskPower, et l'Agence internationale de l'énergie.

S'il est concluant, ce projet de 1,4 milliard de dollars canadiens (993 millions d'euros) pourrait susciter un nouvel intérêt pour l'utilisation du charbon à des fins de production d'électricité, au moment où plusieurs pays ferment leurs vieilles centrales polluantes, mises au banc des accusés du réchauffement climatique.

L'inauguration de cette centrale à Estevan, dans le sud de la Saskatchewan, représente une étape historique dans les efforts pour réduire les émissions de CO2, le principal gaz à effet de serre produit par l'activité humaine, s'est félicitée l'Agence internationale de l'énergie dans un communiqué.

L'ancienne centrale Boudary Dam, d'une capacité de 110 MW, a été équipée d'une technologie permettant de capter le CO2 s'échappant des fumées et de le stocker sous terre ou de l'injecter dans des champs pétroliers matures pour faire remonter l'or noir.

Pour l'AIE, sans cette technologie, les deux tiers des réserves mondiales de pétrole récupérables ne pourraient être commercialisées, au risque sinon de dépasser le seuil de 2°C fixé par la communauté internationale pour éviter des impacts catastrophiques dans de nombreuses régions du globe.

La combustion du charbon est à l'origine de 40% de l'électricité produite dans le monde, selon SaskPower. Mail il est aussi responsable de près de 30% des émissions de gaz à effet de serre, précise l'AIE.

La société publique de la Saskatchewan possède trois centrales au charbon qui produisent près de la moitié de l'électricité de la province, mais génère aussi 70% de ses émissions de gaz à effet de serre.

Le projet de la centrale Boundary Dam doit permettre de capter un million de tonnes de dioxyde de carbone par année, soit l'équivalent de retirer 250.000 voitures de la circulation, précise SaskPower.

Des projets semblables sont en voie de réalisation ailleurs au Canada, aux Etats-Unis, en Arabie Saoudite et en Australie.

Romandie 1/10/2014

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Varsovie (AFP) - La Pologne, soucieuse de préserver ses centrales électriques au charbon, n'exclut pas de mettre son "veto" aux réductions draconiennes des émissions de CO2, souhaitées par beaucoup de pays de l'Union européenne dont la France, a déclaré jeudi la nouvelle Première ministre polonaise Ewa Kopacz.

 La Première ministre polonaise Ewa Kopacz lors d'une conférence de presse à Varsovie le 19 septembre 2014 (c) Afp

"Nous allons accentuer de façon très ferme notre position", a dit dans une une interview télévisée Mme Kopacz, au lendemain de son investiture par le Parlement. Un veto polonais pendant les négociations? "Je ne l'exclus pas", a-t-elle répondu.

Quelque 125 chefs d'Etat et ministres ont réaffirmé la semaine dernière aux Nations unies leur engagement à lutter contre le réchauffement climatique, au cours du tout premier sommet consacré à cet enjeu depuis l'échec de la conférence de Copenhague en 2009.

Si rien n'est fait, les températures pourraient augmenter de 4,8 degrés au cours du siècle. De quoi accentuer, selon toutes probabilités, les inondations et les sécheresses, accélérer la disparition d'espèces et créer de vastes problèmes de santé.

Publié à deux jours du sommet de l'ONU, le rapport annuel du Global Carbon Project (GCP) chiffrait à 2,3% l'augmentation en 2013 des émissions de dioxyde de carbone (CO2), le principal gaz à effet de serre, générées par la combustion de carburants fossiles et la filière ciment.

Seule parmi les grands pollueurs, l'Union européenne a, quant à elle, réduit ses émissions, de 1,8%, sur la même période malgré un retour en grâce du charbon en Pologne, Finlande et Allemagne.

Les pays membres de l'ONU, qui se sont fixés l'objectif de limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l'époque pré-industrielle, comptent conclure fin 2015 à Paris un accord de réduction des émissions qui entrerait en vigueur à partir en 2020.

Sciences et avenir 2/10/2014

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Paris - Le président du comité pour la fiscalité écologique, Christian de Perthuis, a annoncé lundi à l'AFP avoir présenté sa démission, se disant découragé par le manque d'impulsion du gouvernement pour qui, selon l'économiste, le verdissement de la fiscalité n'est pas une priorité.


Christian de Perthuis (au centre), le 18 juillet 2013, remet un rapport d’étape à Pierre Moscovici, alors ministre de l’Economie, et à Philippe Martin, ministre de l’Ecologie - SIPA


Ca fait trois mois que j'ai fait des propositions de relance du comité. Comme je n'ai pas de réponse, il y a un moment où je me suis découragé, a déclaré M. de Perthuis. "Je ne sais plus comment faire pour le faire avancer, donc je préfère redonner mon tablier, a-t-il encore dit, ajoutant: l'impression que j'ai est que le verdissement de la fiscalité n'est pas une priorité gouvernementale".

M. de Perthuis a indiqué avoir envoyé sa lettre de démission dans la matinée au ministre des Finances Michel Sapin, et à la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, qui ne fait pas mystère de son opposition à la fiscalité écologique, répétant qu'elle est hostile à l'écologie punitive.

"En l'absence de réponse de vos deux ministères à ses propositions, je comprends que les travaux conduits par le comité ne répondent plus aux priorités du gouvernement", écrit-il dans sa lettre dont l'AFP a obtenu une copie.

Ce comité, mis en oeuvre en 2012 par l'actuel gouvernement et qui rassemble une quarantaine d'élus et représentants des associations, des entreprises et des syndicats, a pour mission de proposer des pistes pour verdir la fiscalité afin de modifier les comportements.

Durant sa première année d'activité, il a posé les bases d'une taxe carbone adoptée dans le budget 2014.

Sans plus de volonté politique, il est impossible d'avancer, a réagi la Fondation Hulot (FNH), membre de ce comité, tout en saluant le travail de Christian de Pertuis qui a mené avec brio les travaux de ce comité, obtenant des consensus sur des sujets pourtant complexes comme la fiscalité des carburants, sur l'eau ou encore sur l'artificialisation des sols. 

Il faut que le gouvernement rouvre d'urgence ce chantier si important du basculement vers une fiscalité plus écologique, confirme le comité et suive ses recommandations, a déclaré à l'AFP Mathieu Orphelin, en charge du dossier énergie à la FNH. 

Avant l'été déjà, plusieurs ONG membres du comité, FNH mais aussi le Réseau action climat (RAC) ou encore le Fonds mondial pour la nature (WWF), avaient fait part de leur inquiétude au sujet du comité fiscalité verte, après l'annulation de deux réunions.

Le ministère de l'Economie avait alors fait savoir que les réunions avaient été annulées pour des raisons d'agenda sans qu'il soit nécessaire d'en tirer une conclusion sur l'avenir du comité.

Romandie 13/10/2014

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Paris - Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, a souligné mardi l'importance d'un engagement européen de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40% dans la perspective de la conférence Paris climat 2015, lors d'un entretien avec François Hollande, selon un communiqué de l'Elyése.

M. Ban Ki-moon a souligné cet objectif alors que le cadre énergie-climat de l'Union européenne pour 2030 sera un enjeu majeur du prochain Conseil européen, les 23 et 24 octobre à Bruxelles.

Le président français a dit sa volonté de convaincre ses partenaires européens d'adopter un accord ambitieux, au moment même où l'Assemblée nationale adoptait largement mardi un projet de loi sur la transition énergétique en France.

Celui-ci prévoit notamment une réduction à 50% de la part du nucléaire en France dans la production d'électricité, d'ici 2025, ainsi que le développement des énergies renouvelables.

Il fixe également un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40% en 2030 (par rapport à 1990).

La 21e conférence internationale sur le climat (COP21) se tiendra du 30 novembre au 11 décembre 2015 près de Paris, au Bourget.

Romandie 14/10/2014

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Paris - Les Etats-Unis et la Chine peuvent, en adoptant les mesures existantes les plus efficaces, assumer leur part de l'effort mondial nécessaire d'ici 2020 pour limiter la hausse de la température du globe à 2°C, indique mardi un rapport de Carbon action tracker.

Si les deux plus gros émetteurs de gaz à effet de serre dans le monde renforcent leurs actions pour adopter les mesures les plus ambitieuses qui existent, ils seraient tous les deux sur la bonne voie pour contenir le réchauffement sous 2°C, indique dans un communiqué Bill Hare de Climate analytics, l'un des auteurs du rapport.

En agissant ainsi, ils pourraient réaliser 23% de l'effort mondial pour ramener les émissions mondiales en 2020 sur une trajectoire permettant de maintenir à terme la hausse des températures sous 2°C, un seuil que s'est fixé la communauté internationale pour limiter les effets du changement climatique.

Les experts de Carbon action tracker ont passé en revue les secteurs de la production d'électricité, de l'industrie, du bâtiment et des transports et ont évalué le potentiel de réduction des émissions si la Chine et les USA adoptaient les mesures disponibles les plus efficaces.

Dans ce cas, les deux pays pourraient émettre 2,8 gigatonnes d'équivalent CO2 de moins par an en 2020 par rapport aux projections actuelles. En 2030, la réduction atteindrait 6,7 gigatonnes par an.

Cela implique de réduire de manière drastique l'utilisation du charbon, afin de réaliser la profonde et nécessaire décarbonisation (de l'économie) en ramenant les émissions de CO2 dues au charbon à leur niveau de 1990 d'ici 2030, a ajouté Bill Hare.

La communauté internationale s'est donné comme objectif de parvenir en 2015 à Paris à un accord global permettant de limiter la hausse de la température globale de la planète à 2°C par rapport au niveau pré-industriel, faute de quoi des conséquences dramatiques seront inévitables.

Dans ce cadre, les pays devront annoncer courant 2015 leur contribution à l'effort mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre à partir de 2020.

Mais les experts estiment que pour rester sur la trajectoire de 2°C, il faut impérativement agir d'ici 2020.

Romandie 21/10/2014

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En absorbant le CO2, les plantes limitent sa quantité dans l’atmosphère. Cet effet bénéfique pour le changement climatique est bien connu mais il aurait été sous-estimé jusqu'à présent dans les modélisations du cycle du carbone au niveau mondial, selon une nouvelle étude.

Les plantes absorbent le CO2 et l'utilisent pour leur croissance. À l'échelle de la planète, la fixation du carbone qui en résulte serait plus élevée que prévu. ©️ Willow, Wikimedia Commons, cc by sa 2.5

Que les plantes vertes, en absorbant le dioxyde de carbone (CO2), ce gaz à effet de serre, affectent la composition de l'atmosphère, voilà qui n'est pas une information nouvelle. Mais mesurer précisément leur impact n'est pas facile et impose de bien comprendre comment le carbone est absorbé puis retenu.

Ce gaz entre dans les plantes grâce aux stomates présents au niveau des feuilles. Puis le gaz peut rejoindre progressivement les chloroplastes, les organites cellulaires qui réalisent la photosynthèse. Ce trajet du CO2 est appelé « diffusion dans le mésophylle », le mésophylle étant le parenchyme chlorophyllien constituant la partie interne de la feuille. Lorsque la plante meurt, ce carbone peut se retrouver dans le sol. Cette contribution des plantes à la fixation du CO2 atmosphérique a fait l’objet d’une nouvelle étude parue dans les Pnas.

Dans cet article, les scientifiques ont analysé la lente diffusion du CO2 dans les feuilles, avec une attention particulière au mésophylle et aux autres tissus internes. Ils en ont conclu que les quantités de gaz absorbées au niveau mondial seraient supérieures aux estimations faites jusqu’à présent. Ils estiment qu’entre 1901 et 2010 la quantité de carbone absorbée serait de 1.057 milliards de tonnes et non 915 milliards de tonnes, soit 16 % de plus que prévu. Or, sur cette période, les modèles globaux auraient surestimé la quantité de carbone atmosphérique d’environ 17 %. L’absorption réalisée par les plantes expliquerait donc cette différence.

A-t-on surestimé le taux de CO2 atmosphérique ? ©️ Lars Plougmann, flickr, cc by sa 2.0

Pour l’un des auteurs de l’article, Lianhong Gu du Oak Ridge National Laboratory aux États-Unis, « il y a un décalage de temps entre les scientifiques qui étudient des processus fondamentaux et ceux qui modélisent ces processus sur un modèle à grande échelle. Cela prend du temps pour que les deux groupes se comprennent les uns les autres ».

D'après cet article, on aurait donc surestimé la quantité du CO2 disponible dans l'atmosphère et sous-estimé l’absorption par les plantes à cause d’une mauvaise prise en compte de la diffusion du CO2 dans les feuilles.

La courbe de concentration du CO2 atmosphérique a commencé à augmenter rapidement à partir de 1950. Le CO2 étant un gaz à effet de serre, l’estimation des quantités réellement présentes dans l’atmosphère est importante pour prévoir le climat futur.

Or, si ce travail permet de mieux préciser le modèle du cycle du carbone au niveau terrestre, d’après d’autres scientifiques, il n’aurait pas d’impact sur les prévisions de réchauffement climatique. Par conséquent, la nécessité de limiter les émissions de gaz à effet de serre ne doit pas être remise en cause. Ainsi, la réduction de la consommation des transports ou la recherche de sources d'énergies alternatives au charbon ou au pétrole restent d'actualité.

Futura Sciences 21/10/2014

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Paris - L'Union européenne pourrait réduire de 24% ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d'ici 2020, soit 4 points de plus que l'objectif fixé, a annoncé mardi l'Agence européenne de l'environnement (AEE).

En 2013, avec une nouvelle baisse de 1,8% depuis 2012, les émissions de GES étaient inférieures de 19,3% par rapport à l'année de référence, 1990. Si les mesures annoncées par les Etats membres sont mises en oeuvre pour réduire les GES, la baisse pourrait atteindre 24% en 2020, écrit l'AEE.

Cet objectif figure dans le paquet énergie-climat adopté en 2008 par l'UE pour 2020. Les deux autres visent à parvenir à 20% d'énergies renouvelables dans la consommation finale d'énergie et 20% d'efficacité énergétique --l'énergie économisée dans le bâtiment, le transport ou encore les procédés de production industriels-- par rapport au niveau attendu en 2020 si rien n'était fait.

Notre analyse montre que l'Europe est en voie d'atteindre ses objectifs de 2020, a déclaré le directeur exécutif de l'AEE, Hans Bruyninckx. Mais il n'y a pas de place pour l'auto-satisfaction, notre rapport met également en lumière les pays et les secteurs où les progrès ont été plus lents que prévus, ajoute-t-il.

A cet égard, le transport est le seul secteur où les émissions n'ont cessé de croître (+14% par rapport à 1990), représentant 20% des émissions totales en 2013.

Concernant les énergies renouvelables, leur part était de 14,1% en 2012. L'UE est en avance sur la trajectoire prévue pour 2020, écrit l'AEE.

Sur le plan de l'efficacité énergétique, entre 2005 et 2012, la consommation d'énergie a diminué plus rapidement qu'il n'était nécessaire pour atteindre ses objectifs de 2020, assure le rapport, à raison d'une baisse de 1,1% par année en moyenne.

Un bémol de taille cependant : si ces bons résultats sont imputables à des politiques d'efficacité énergétique, la crise économique a joué un rôle important dans ce résultat. En conséquence et alors que la croissance repart graduellement, plus d'efforts sont nécessaires pour s'assurer que les objectifs de 2020 seront atteints, précise l'AEE.

Au niveau national --les grands objectifs étant répartis entre les Etats membres-- les résultats sont plus contrastés. Neuf pays sont en voie d'atteindre les trois 20: Croatie, Chypre, République tchèque, Danemark, Grèce, Hongrie, Roumanie, Slovaquie et Royaume-Uni.

En revanche, Autriche, Belgique, Finlande, Irlande et Espagne ne sont pas sur la bonne trajectoire pour les réductions d'émissions de GES. De même, France, Irlande, Malte, Pays-Bas, Portugal et Espagne ne sont pas sur les bons rails en matière d'énergies renouvelables.

Les dirigeants européens ont conclu vendredi un nouvel accord sur le climat à l'horizon 2030: réduction des émissions de GES d'au moins 40%, part des énergies renouvelables à 27%, et 27% d'économies d'énergie par rapport à 1990.


Romandie 28/10/2014

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Sydney (AFP) - Le gouvernement conservateur d'Australie va récompenser financièrement les entreprises qui prendront des mesures pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, quelques mois après avoir abrogé la taxe carbone, a-t-on appris vendredi.

Baptisé plan "d'action directe", le texte a été validé vendredi par le Sénat et sera examiné le mois prochain par la Chambre des Représentants, où le gouvernement de Tony Abbott a la majorité.

 Le Premier ministre australien Tony Abbott lors de l'Assemblée générale de l'Onu le 24 septembre 2014 à New York (c) Afp

Son objectif est de verser des indemnités financières aux entreprises polluantes, qui amélioreront leur efficacité énergétique. Cette mesure, promesse de campagne de Tony Abbott, intervient après la suppression en juillet de la taxe carbone, votée par le précédent gouvernement travailliste. "Nous avons tenu promesse en mettant en place un fonds pour la réduction des émissions, garantissant une action réelle et concrète pour atteindre nos objectifs, sans taxe carbone", a déclaré à la presse le ministre de l'Environnement, Greg Hunt.

Selon un rapport scientifique publié le mois dernier, la Chine et les Etats-Unis sont les deux plus gros pays émetteurs de gaz à effet de serre, mais rapporté à la population, l'Australie arrive en tête des émissions par habitant.

Ce fonds gouvernemental doté de 2,55 milliards dollars australiens (1,4 milliard d'euros) est un des volets de la politique de Canberra pour atteindre en 2020 l'objectif d'une diminution de 5% du volume des émissions de gaz à effet de serre de 2000.

Bill Shorten, leader de l'opposition travailliste, a fermement critiqué le texte du gouvernement, estimant que "payer les pollueurs pour qu'ils continuent à polluer était une terrible politique".

De leur côté, les Verts ont déclaré que l'exécutif n'avait "ni prévisions, ni preuves attestant que cette mesure permettrait de réduire les pollutions".


----->Sauf qu'avec la taxe cabone, c'est le pollueur qui paie... Et là c'est l'Etat, donc les contribuables, qui paie pour une hypothèse de diminution non certaine !
Sciences et avenir 31/10/014

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Le rapport international d'experts sur l'environnement publié dimanche est une base scientifique solide qu'il faut maintenant traduire en actes, estime la conseillère fédérale Doris Leuthard. Selon ce document, pour contenir la hausse des températures à 2 degrés, les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites de 40 à 70% entre 2010 et 2050.

Les Etats doivent agir maintenant, a-t-elle affirmé lundi devant la presse à Berne. Si tout le monde le fait, l'objectif que s'est fixé la communauté internationale peut être atteint.

"Ce rapport confirme la politique menée par notre pays", a poursuivi Doris Leuthard. La Suisse, qui est responsable de seulement 0,1% des émissions mondiales, s'est engagée à mettre en oeuvre des mesures ambitieuses, a rappelé Doris Leuthard. La Suisse a annoncé, pour la période 2013-2020, un objectif de réduction des gaz à effet de serre de 20% par rapport à 1990.

"Il faut agir et vite", a de son côté abondé Rajendra Kumar Pachauri, président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), à l'origine du rapport. Selon lui, il n'y a plus beaucoup de temps avant que la possibilité de rester sous le seuil des 2 degrés ne disparaisse.

D'après la synthèse du 5ème rapport sur le changement climatique du GIEC, les émissions mondiales de gaz à effet de serre (CO2, méthane, protoxyde d'azote) doivent non seulement baisser, mais également disparaître totalement d'ici 2100.

Cette nouvelle évaluation globale, la cinquième publiée par le GIEC, est le fruit d'un vaste partage des connaissances, s'est réjoui le coprésident du groupe de travail du GIEC Thomas Stocker. Un document qui a été approuvé à l'unanimité, s'est-il félicité. Quelque 30'000 études, signées par 800 auteurs principaux, ont été examinées.

Le document du GIEC de 40 pages - qui a réalisé la plus complète évaluation du changement climatique depuis 2007 - servira de base aux responsables politiques dans les négociations internationales qui doivent déboucher, fin 2015 à Paris, sur un accord global.

Alors que les Etats membres de l'Union européenne se sont mis d'accord sur une baisse d'au moins 40% de CO2 en 2030 par rapport à 1990, Doris Leuthard n'a pas souhaité se prononcer sur un chiffre.... Ce qui risque de déplaire aux Verts. Selon le parti, la Suisse doit réduire ses émissions de CO2 de 60% d'ici 2030. Les Verts demandent au Conseil fédéral de présenter une telle proposition à la conférence de l'ONU sur le changement qui aura lieu à Lima en décembre. Le Parlement débattra quant à lui de la stratégie énergétique 2050 lors de sa prochaine session d'hiver.

Romandie 3/11/2014

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La Chine et les Etats-Unis, les deux premiers émetteurs de gaz à effet de serre, se sont fixé à Pékin de nouveaux objectifs concernant leurs émissions. Les deux pays sont pressés par l'urgence d'un accord mondial à la conférence sur le climat fin 2015 à Paris.

La Chine, premier émetteur mondial, s'est fixé l'objectif d'un pic de ses émissions de gaz à effet de serre "autour de 2030", avec l'intention "d'essayer d'y arriver plus tôt", a annoncé la Maison-Blanche. De leur côté, les Etats-Unis se sont engagés sur une réduction de 26-28% de leurs émissions d'ici 2025 par rapport à 2005.

C'est la première fois que la Chine s'engage sur un pic de ses émissions, c'est-à-dire sur l'année à partir de laquelle celles-ci cesseront d'augmenter et la courbe s'inversera.

Le constat des scientifiques est sans appel: les efforts actuels sont insuffisants pour limiter la hausse de la température mondiale à +2°C, objectif que s'est fixée la communauté internationale pour éviter un emballement catastrophique des dérèglements climatiques.

Or, fin 2015 à Paris, la conférence annuelle sur le climat doit décrocher un accord suffisamment ambitieux pour limiter le réchauffement à 2°C. Et les Etats-Unis et la Chine représentent à eux deux 45% du total des émissions de CO2 de la planète.

L'objectif américain "est à la fois ambitieux et réalisable", a commenté un haut responsable américain sous couvert de l'anonymat. Cet objectif pourrait toutefois se heurter à l'opposition des élus du Congrès. "Le fait que les Etats-Unis et la Chine, traditionnellement considérés comme les leaders de deux camps opposés (dans les négociations sur le climat), avancent ensemble, va avoir un gros impact", a-t-il ajouté.

Ces annonces ont été réalisées alors que le président américain Barack Obama a été reçu mercredi à Pékin par son homologue chinois Xi Jinping. Les deux dirigeants avaient participé la veille au sommet de coopération économique de l'Asie-Pacifique (Apec).

Dans les négociations sur le climat, la Chine insiste systématiquement pour ne pas être logée à la même enseigne que les pays industrialisés. Pékin met en avant le principe des "responsabilités communes mais différenciées", selon lequel la responsabilité de la lutte contre le réchauffement planétaire incombe principalement aux pays développés.



----->Ces intentions sont mieux que rien... Mais les objectifs annoncés me semblent largement insuffisants au regard des enjeux cruciaux en cours ! A croire que ces deux "super puissances" ou du moins certains de leurs dirigeants, pensent qu'un petit geste est suffisant pour "calmer" l'opinion mondiale et ainsi continuer à nous polluer pour que ceux(celles) qui se remplissent les poches puissent les remplir encore plus ! Quant à la Chine, il serait de bon ton qu'elle cesse de continuer à se considérer comme un pays émergeant !!! On ne peut plus être d'accord avec ce point de vue compte tenu de la puissance financière de ce pays (deuxième pays au monde en PIB -derrière les USA)... Et même selon Le Monde, revendique être la première puissance commerciale ! 

Romandie 12/11/2014

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Washington et Pékin ont conclu un accord historique de réduction de leurs émissions de CO2, mais il risque d'être insuffisant pour limiter le réchauffement de la planète. 

L'avancée est considérable, mais sera-t-elle suffisante ? La Chine et les Etats-Unis se sont fixé, mercredi 12 novembre à Pékin (Chine), de nouveaux objectifs concernant leurs émissions de dioxyde de carbone (CO2). La Chine s'est ainsi engagée à faire passer à 20% d'ici 2030 la part d'énergies renouvelables dans sa production énergétique, contre moins de 10% en 2013. De leur côté, les Etats-Unis se sont engagés sur une réduction de 26-28% de leurs émissions d'ici 2025 par rapport à 2005.


 Les présidents américain, Barack Obama, et chinois, Xi Jinping, portent un toast lors du banquet final du sommet pour la coopération économique en Asie-Pacifique (Apec), le 12 novembre 2014 à Pékin (Chine).  (GREG BAKER / AFP)

Si l'accord est considéré comme historique, il risque fort d'être insuffisant pour limiter le réchauffement climatique. Explications.

Parce que la Chine ne diminuera ses émissions de gaz à effet de serre qu'en 2030

Premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, la Chine s'est fixé l'objectif d'un pic de ses émissions "autour de 2030", avec l'intention "d'essayer d'y arriver plus tôt" selon la Maison Blanche. Il s'agit certes d'une première, mais concrètement, d'ici là, les émissions ne vont cesser d'augmenter, avant d'enfin baisser. Le changement n'est donc pas pour maintenant.

Parce que l'accord est déjà dénoncé comme irréalisable

L'objectif américain "est à la fois ambitieux et réalisable", a commenté un haut responsable américain, aussi vite contredit par le nouveau leader de l'opposition au Sénat, Mitch McConnell, qui dénonce un "projet irréaliste". Selon le nouveau leader des républicains, l'accord ne sera jamais tenu puisqu'il ne va "faire qu'augmenter les factures et le chômage".

Parce qu'il faudrait aller bien plus vite

Pour les experts du Groupement international d'experts sur le climat (Giec), le temps presse. Dans leur dernier rapport, publié le 2 novembre, ils tirent la sonnette d'alarme et préviennent que si l'on souhaite que le réchauffement climatique se limite à seulement 2°C supplémentaires, les émissions mondiales de gaz à effet de serre devront être réduites de 40% à 70% entre 2010 et 2050, et disparaître à l'horizon 2100. Un planning bien plus serré que celui adopté par la Chine et les Etats-Unis, qui représentent à eux deux 45% des émissions de CO2 de la planète.

Francetv info 12/11/2014

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Quelle serait la réponse de l'écosystème marin à un enrichissement naturel en fer ? Plus complexe et moins efficace à long terme, du point de vue du stockage du dioxyde de carbone, que ce que l’on pensait jusque-là, selon une nouvelle étude réalisée dans l'océan Austral.

Comme tous les océans, l'océan Austral joue un rôle important en tant que puits de carbone, en raison notamment de la présence de phytoplancton. Pour croître, ce dernier consomme en effet le dioxyde de carbone (CO2) dissous dans l’eau de mer. Et lorsqu’il meurt, il peut alors sédimenter au fond de l'océan et ainsi stocker une partie du dioxyde de carbone qu'il a absorbé, un processus que les scientifiques appellent la pompe biologique de carbone.

 Coucher de soleil sur les îles Crozet. © Ian Salter


Bien que de nombreuses zones de l'océan Austral soient riches en nutriments favorisant la croissance du phytoplancton, elles manquent souvent de fer, ce qui limite cette croissance. Au cours des cinq dernières années, des études ont montré qu’un enrichissement naturel en fer de l'océan Austral pouvait provoquer une augmentation de l’exportation du dioxyde de carbone vers l'océan profond. Certains scientifiques pensent d’ailleurs que ce processus peut expliquer en partie les cycles qu’a connu le dioxyde de carbone atmosphérique au cours de l'histoire récente de la Terre. D’où l’idée que l'ajout de fer pourrait stimuler la croissance du phytoplancton et donc l’efficacité de la pompe biologique de carbone.

Cependant, le stockage net du dioxyde de carbone à l'intérieur de l'océan ne dépend pas que de la sédimentation du phytoplancton. Ce dernier est en effet une source de nourriture pour certains types de brouteurs planctoniques à coquilles (foraminifères et ptéropodes) qui fabriquent leurs coquilles de carbonate de calcium selon un processus qui, à l’échelle du millier d’années, produit du CO2.

Pour la première fois, une équipe internationale comprenant des chercheurs du Lomic et du LPGN (Laboratoire d’océanographie microbienne, CNRS, UPMC et Laboratoire de planétologie et géodynamique de l'Université de Nantes), ont quantifié à l’aide de nouvelles observations, la production et la sédimentation de coquilles de carbonate de calcium résultant de la prolifération naturelle de phytoplanctons qui se produit à proximité des îles Crozet dans l'océan Austral. Et leurs résultats sont surprenants.

 Un piège à sédiments de McLane, utilisé pour la capture et le stockage du phytoplancton et des organismes à coquilles. Trois de ces instruments ont été déployés durant un an dans les eaux de l'océan Austral pour obtenir les précieux échantillons utilisés dans cette étude. ©️ Richard Lampitt

En effet, ils ont montré que la fertilisation naturelle causée par le fer lessivé des îles Crozet, qui sont des îles basaltiques, augmentait d’un facteur compris entre 7 et 10 la production et la sédimentation de coquilles de carbonate de calcium, alors que dans le même temps la sédimentation du phytoplancton dans l’océan profond n’augmentait que d’un facteur 3.

Cette forte croissance des coquilles de carbonate de calcium de l'écosystème, qui est une source de dioxyde de carbone à l’interface océan–atmosphère à de grandes échelles de temps (100 à 1.000 ans), réduirait ainsi d’environ 30 % l’efficacité à long terme de l’enrichissement en fer par rapport à ce que l’on pensait jusqu’à présent.

Les chercheurs restent prudents et n’affirment pas que du fer délibérément ajouté, une stratégie envisagée pour atténuer le réchauffement climatique, aurait strictement le même impact. Mais ils estiment qu’ignorer la réponse de ces organismes pourrait entraîner une surestimation du stockage de dioxyde de carbone à long terme des océans après un tel ajout.

 Un ptéropode (au centre) entouré de foraminifères : ces organismes brouteurs prolifèrent lorsque la quantité de phytoplanctons. Or, la fabrication de leurs coquilles, à long terme, produit du dioxyde de carbone, réduisant l'effet de l'enrichissement en fer. ©️ Ralf Schiebel et Ian Salter

Les chercheurs ont également montré que la réduction de la capacité de stockage du dioxyde de carbone était due non seulement à une plus grande abondance de ces brouteurs planctoniques, mais aussi à des changements dans la composition de leurs différentes espèces. Dans les échantillons prélevés dans les zones naturellement enrichies en fer, ils ont en effet trouvé davantage d'espèces produisant de grandes coquilles en carbonate de calcium et donc plus de CO2 par individu. L’enrichissement en fer pourrait donc affecter la biodiversité et la structure des écosystèmes, du moins dans cette zone spécifique de l'océan Austral car l'écologie de ces organismes produisant des coquilles peut être très différente selon les espèces et la région océanique où ils se trouvent.

D’autres projets de recherche sont prévus qui viseront à étudier la sédimentation du phytoplancton et la production des organismes calcifiants dans d'autres régions océaniques naturellement enrichies en fer, l’océan Austral mais aussi l'océan Arctique où la fonte de la glace de mer peut également affecter l’équilibre délicat des écosystèmes marins.

Futura Sciences 15/11/2014

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Oui, répondent les économistes qui décrivent une Chine en pleine mutation pour ces 15 prochaines années, à la recherche d’une croissance "de qualité".

L’annonce a surpris. Pour la première fois depuis le début des négociations sur le changement climatique en 1992, la Chine a décidé de s’imposer des objectifs de réduction de gaz à effet de serre.

 Des employés vérifient les panneaux solaires d'une entreprise à Wenling, dans l'Est de la Chine, province de Jiangsu, le 24 septembre 2010. AFP CHINA XTRA

D’ici 2030 et peut-être avant, la consommation du charbon devra diminuer tandis que la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité devra atteindre les 20%.

Une telle annonce peut laisser sceptique si l’on regarde l’actuelle répartition des sources énergétiques utilisées en Chine :

- Le charbon y remplit en effet 68% des besoins
- le pétrole 16%, 
- le gaz naturel 4,2%, 
- le nucléaire 0,9%. 
- L’hydraulique, l’éolien, le solaire et la biomasse ne pèsent donc aujourd’hui qu’un peu plus de 10% de la production énergétique.

L’objectif de croissance des énergies renouvelables paraît atteignable : "la Chine est certes le premier consommateur, le premier producteur et le premier importateur d’énergies fossiles au monde, rappelle Misako Takahashi, responsable de la division Asie à l’Agence Internationale de l’énergie, mais le pays est aussi le premier producteur et consommateur en énergies renouvelables et il pèse 25% de la production mondiale".

La question cruciale est donc : comment le basculement du charbon vers les énergies propres va-t-il se réaliser ?

"Par un effort accru et puissant d’efficacité énergétique, par les économies d’énergie et par les énergies renouvelables" a assuré Yaxiong Zhang, directeur général adjoint du département de la prévision économique à la commission chinoise pour la réforme et le développement, lors d’un débat organisé par l’Agence française de développement à Paris.

L’efficacité énergétique c’est-à-dire la diminution de la quantité d’énergie nécessaire pour la fabrication d’un bien est effectivement l’arme identifiée par l’université de Tsinghua dans un rapport sorti opportunément le 14 novembre, une semaine après l’annonce du président chinois Xi Jinping.

L’étude indique qu’une stabilisation des émissions autour de 2030 dans un pays où la croissance est actuellement de 7,5% par an et est estimée à 5% en 2030 implique de réduire de 58% les émissions de CO2 nécessaires pour obtenir 1% de Produit intérieur brut (PIB).

Pour cela indique le rapport, la Chine doit passer en 15 ans d’une économie basée sur l’industrie lourde à une économie de produits à valeur ajoutée (et notamment l’informatique citée par Xi Jinping) et à une économie de services. Ce passage sera facilité par la poursuite de l’urbanisation. La Chine comptera en effet 300 millions de citadins supplémentaires en 2030. À cette date, un milliard de Chinois vivra en ville !

 Infographie montrant la croissance des villes chinoises entre 2005 et 2025. Cliquez sur l'image pour accéder à la version interactive. Crédit : mckinsey.com

Une telle révolution ne peut se faire dans les émanations des hauts fourneaux obsolètes et polluants. Elle implique l’utilisation des meilleures technologies disponibles tant industrielles que dans la gestion des réseaux des villes et la qualité des constructions.


Réaliste ? L’économiste Michel Aglietta rappelle d’où vient la Chine.

Depuis la mort de Mao en 1976, elle connaît des phases de 15 ans :

- En 1979, débute la réforme du développement rural et la fin de la planification rurale.

- Au milieu des années 90, le "enrichissez-vous" de Deng Xiaoping lance l’industrialisation massive et l’ouverture au monde extérieur. 

- Aujourd’hui, les objectifs climatiques pourraient, selon Michel Aglietta, lancer une troisième phase d’une croissance de qualité sobre en énergie.


Sciences et avenir 16/11/2014

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Paris - la ministre de l'Ecologie et de l'Energie Ségolène Royal a annoncé mardi vouloir charger des économistes, dont l'ex-président du comité sur la fiscalité écologique, Christian de Perthuis, d'une réflexion sur le prix du carbone et des services rendus par la nature.

"J'ai l'intention, dans le cadre de la préparation du sommet de décembre prochain (sur le climat), de renforcer la réflexion sur les données économiques au sens large, avec d'ailleurs Christian de Perthuis que j'ai chargé d'animer un groupe de travail rassemblant des économistes", a déclaré à l'Assemblée nationale la ministre, interpellée par la députée Eva Sas sur la fiscalité écologique.

"Nous devons passer à une réflexion plus globale en particulier sur le prix du carbone (...), l'évaluation des services que la nature rend à l'économie, sur la question du coût de destruction de la nature, qui paye quoi et qui profite de quoi", a expliqué Mme Royal, qui a également rappelé son opposition à une fiscalité écologique punitive.

"Dans cette approche globale, nous pourrons reposer bien clairement les valeurs de droits et de devoirs de chacun au regard de la protection des valeurs environnementales et de la planète en général", a-t-elle encore ajouté.

Le comité sur la fiscalité écologique, voulu par François Hollande et Jean-Marc Ayrault, avait été créé en 2012 et placé sous la présidence de Christian de Perthuis. Sa mission était d'étudier des pistes pour verdir la fiscalité environnementale, c'est-à-dire pour mieux intégrer les dommages environnementaux dans les coûts supportés par les acteurs économiques.

L'idée est de se servir de la fiscalité pour favoriser les comportements plus vertueux au niveau écologique.

Ce comité était composé, dans l'esprit du Grenelle, d'élus et de représentants des entreprises, des syndicats et des ONG. Il avait produit des avis sur le diesel, sur le déclin de la biodiversité, l'artificialisation des sols, la contribution climat-énergie (sorte de taxe carbone). Mais mi-octobre, Christian de Perthuis, découragé par le manque d'engagement de l'exécutif sur le dossier de la fiscalité écologique, avait annoncé sa démission du comité, qui était de fait dormant depuis quelques mois.

Je vois la ministre à la fin de la semaine et je suis disponible pour travailler sur les moyens d'intégrer l'écologie à l'économie, a indiqué mardi à l'AFP Christian de Perthuis, en précisant qu'il n'avait pas encore reçu de feuille de route de la part de Ségolène Royal.

Romandie 18/11/2014

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Washington (AFP) - L'accord récent sur le climat entre Washington et Pékin force la Chine à investir immédiatement pour atteindre son objectif de réduction des gaz à effet de serre d'ici 2030, a affirmé lundi une haute responsable de l'administration Obama en réponse aux critiques.


 Un homme porte un masque alors que la pollution atmosphérique plonge Shanghai dans le brouillard le 12 novembre 2014 (c) Afp


La Chine, premier pollueur mondial, s'est fixé l'objectif d'atteindre un pic de ses émissions de gaz à effet de serre "autour de 2030". C'est la première fois que le pays s'engage de façon chiffrée à réduire ses émissions.

Mais les détracteurs de l'accord, notamment des républicains aux Etats-Unis, ont affirmé qu'il n'obligeait Pékin à aucune action pendant 16 ans, tandis que l'administration de Barack Obama continue de renforcer les normes environnementales s'appliquant aux entreprises américaines.

"C'est le signal qu'ils vont devoir changer de façon importante la structure de leur économie, et cela va les obliger à investir massivement dans des technologies zéro-carbone ou à faible (émissions de) carbone", a dit à des journalistes Gina McCarthy, directrice de l'Agence de protection de l'environnement (EPA). "Ils vont devoir changer immédiatement la façon dont leur économie croît", a-t-elle dit.

"Ils doivent construire tellement d'énergies renouvelables d'ici 2030 que c'est de l'ordre de toute la capacité américaine actuelle", a expliqué Gina McCarthy. "C'est un changement important qui requiert énormément d'actions de façon à transformer une économie aussi grande".

L'accord bilatéral doit contribuer à un futur accord mondial sur le climat à la conférence de Paris, fin 2015. Mais la forme juridique de cet accord, un traité ou un autre type de texte, n'a pas encore été définie, a indiqué Gina McCarthy. "A ma connaissance, aucune décision n'a été prise, et aucune ne sera prise d'ici Paris sur la façon dont on concrétise cet accord international, dans quel type de forum, et cela aura un impact sur la façon dont on peut le rendre applicable et juridiquement contraignant", a déclaré la responsable.

L'annonce de Barack Obama la semaine dernière à Pékin, que les Etats-Unis s'engageaient à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 26 à 28% d'ici 2025, par rapport à 2005, a suscité l'hostilité des républicains, qui domineront les deux chambres du Congrès à partir de janvier.

Bien que les plans d'action climatiques de Barack Obama prennent la voie réglementaire, via l'imposition de normes par l'Agence de protection de l'environnement (EPA), les républicains vont tenter d'en contrecarrer certaines en votant des lois.

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Paris - L'empreinte carbone des Français peut être réduite de 17% en 2030 par rapport à 2007 si la France s'engage dans une transition écologique ambitieuse impliquant des changements profonds de son économie et des modes de vie, estime l'ADEME vendredi.

Ce résultat correspond à l'émission d'environ sept tonnes de gaz à effet de serre par personne et par an en 2030, précise l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) dans une étude consacrée aux moyens d'alléger l'empreinte environnementale de la consommation des Français en 2030.

Selon l'agence, l'empreinte carbone (émission de CO2) liée à notre consommation peut être sensiblement allégée dans les deux secteurs les plus impactants, le bâtiment et la mobilité, avec une baisse supérieure à 35% en 2030 (par rapport à 2007) pour le premier et supérieure à 25% pour le second.

L'Ademe constate que les dépenses des ménages français ont connu une hausse sans précédent depuis plus de cinquante ans et que ce niveau élevé de consommation s'accompagne d'une augmentation de notre empreinte environnementale (énergie, carbone, eau, consommation de ressources, recul de la biodiversité...).

Pour l'alléger, il faut faire évoluer notre système de +production-consommation+ et changer nos habitudes et routines de citoyens-consommateurs, souligne-t-elle.

Concrètement, elle recommande notamment d'améliorer le confort et l'efficacité thermique des logements, de réduire la part des maisons individuelles dans les constructions neuves au profit du petit collectif (50/50 en 2030 contre 58/42 aujourd'hui).

En matière de mobilité, l'Ademe préconise de développer l'usage des transports en commun pour qu'ils représentent 28% des déplacements en 2030 contre 21% actuellement, mais aussi d'encourager le vélo, la marche, l'auto-partage et le covoiturage. Elle suggère en 2030 une part de marché pour les véhicules neufs de 10% de véhicules électriques et 22% d'hybrides rechargeables.

L'agence appelle à réduire drastiquement le gaspillage alimentaire, à chaque étape de la chaîne alimentaire, en visant une baisse de 60% de 2007 à 2030.

Elle recommande aussi d'allonger la durée de vie des équipements électriques et électroniques tout en améliorant leur efficacité énergétique. Dans le cadre d'une économie circulaire, il faudrait développer des filières de récupération et de valorisation de ces équipements, souligne-t-elle.

Globalement, il s'agit de passer d'une société de la quantité à une société de la qualité, au moment où le souhait de changer la société en profondeur n'a jamais été aussi fort qu'aujourd'hui et où de nouveaux modes de consommation prometteurs émergent.


Romandie 21/11/2014

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Paris - Les pays signataires du protocole de Montréal sur la protection de la couche d'ozone ont progressé sur la voie d'un accord sur l'élimination des HFC, de puissants gaz à effet de serre, a indiqué samedi l'ONG environnementale IGSD.

Au cours de leur réunion cette semaine à Paris, ces pays ont continué à faire des progrès dans leurs négociations visant à réduire progressivement la production d'hydrofluorocarbones (HFC), déclare dans un communiqué l'ONG Institute for Governance and Sustainable Development (IGSD), présente aux discussions qui se sont achevées dans la nuit de vendredi à samedi après une semaine de débats.

Les HFC, des gaz utilisés dans la réfrigération et la climatisation, ont peu à peu remplacé les chlorofluorocarbones (CFC) et les hydrochlorofluorocarbones (HCFC), néfastes pour la couche d'ozone. Mais ils sont eux-mêmes des gaz à effet de serre.

Nous avons franchi un cap à Paris, la Chine et l'Inde s'étant dites prêtes à voir comment avancer sur le dossier de l'élimination progressive des HFC, estime le président de l'IGSD, Durwood Zaelke, cité dans le communiqué. Cela signifie qu'un amendement au protocole de Montréal en ce sens est maintenant inévitable, ajoute-t-il.

La ministre française de l'Ecologie Ségolène Royal avait appelé les participants à adopter un amendement au protocole afin qu'il puisse encadrer (...) la production et l'utilisationdes HFC, en ouvrant la réunion lundi.

Des pays représentant la majorité de la population mondiale et des producteurs et consommateurs de HFC, y compris la Chine, l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud, ainsi que l'Union européenne et les Etats-Unis, ont appelé à agir rapidement pour cesser la production et l'utilisation des HFC, dans le cadre du protocole de Montréal, ajoute l'IGSD.

Les participants ont par ailleurs décidé d'allouer 507,5 millions de dollars (environ 406 millions d'euros) au Fonds multilatéral pour l'application du protocole sur la période 2015-2017, selon la même source. Depuis 1991, ce Fonds a déboursé trois milliards de dollars (près de 2,4 milliards d'euros) pour aider les pays en voie de développement à éliminer les substances appauvrissant la couche d'ozone.

Signé en 1987, le protocole de Montréal a permis l'interdiction progressive des CFC, qui endommagent la couche d'ozone, bouclier gazeux situé entre 20 et 50 km d'altitude et qui protège la Terre contre le rayonnement solaire ultraviolet. Ultérieurement, un amendement a décidé d'accélérer l'élimination des HCFC.


Romandie 22/11/2014

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Berlin - Le ministre allemand de l'Economie, Sigmar Gabriel, veut limiter le recours au charbon dans la production d'électricité pour permettre au pays de remplir ses objectifs de réduction d'émissions de CO2, selon un document dont l'AFP a obtenu copie lundi.

Selon ce texte, les émissions des producteurs d'électricité doivent baisser de 4,4 millions de tonnes par an, soit 22 millions de tonnes entre 2016 et 2020.

Les opérateurs de centrales peuvent décider librement comment ils s'acquittent de cette obligation de réduction: ils peuvent la répartir équitablement entre leurs centrales, ou les concentrer sur certaines, ce qui impliquerait la fermeture de certains sites, poursuit le document.

Les industriels ont accueilli la nouvelle avec un enthousiasme mesuré, a indiqué Sigmar Gabriel à la presse après avoir reçu les patrons des principaux producteurs allemands d'électricité. Il a néanmoins confirmé le fait que les opérateurs seraient entièrement libres de choisir comment réduire leurs émissions, promettant qu'aucune mesure supplémentaire ne leur serait infligée d'ici 2020 sur le sol allemand.

Dans un communiqué, la Fédération des industries énergétiques (BDEW) a fait part de son soutien aux objectifs de limitation du réchauffement climatique, mais a appelé le gouvernement à prendre en considération (...) la sécurité de l'approvisionnement énergétique, l'emploi et la santé globale de l'économie. La BDEW n'a en revanche fait aucune allusion aux informations de l'hebdomadaire Der Spiegel, qui prêtait aux opérateurs allemands l'intention de réclamer des dommages et intérêts de plusieurs milliards d'euros s'ils sont contraints de diminuer des capacités de production.

En 2013 les émissions de CO2 liées à la production d'électricité ont atteint 316 millions de tonnes. L'essentiel sont le fait des centrales au charbon très polluantes, qui représentent 46% de la génération allemande d'électricité.

Sans une limitation du recours au charbon, l'Allemagne manquera son objectif de baisse de 40% des émissions entre 1990 et 2020. Mais jusqu'à la semaine dernière, M. Gabriel était profondément en désaccord avec sa collègue à l'Environnement Barbara Hendricks sur la contribution du secteur énergétique aux efforts de réduction. Il estimait que l'Allemagne, qui va progressivement se passer du nucléaire, ne pouvait pas limiter simultanément le recours au charbon.

Le plan national d'action pour le climat, feuille de route des réductions d'émissions de CO2 pour les années à venir, doit passer en conseil des ministres le 3 décembre, et un chiffrage de la contribution du secteur électrique est indispensable d'ici là.

Selon un rapport mandaté par la fédération de l'industrie allemande BDI, et dont le quotidien FAZ a obtenu copie, renoncer à certaines centrales au charbon ferait grimper les prix pour les clients industriels de 15% d'ici 2020, et coûterait 74.000 emplois directs et indirects.

Mais la semaine dernière, une étude de l'institut de recherche DIW commanditée par la fondation Heinrich-Böll, proche des Verts, est arrivée à des conclusions toutes autres. Selon les recherches du DIW, les effets sur les prix seraient modérés et indolores sur l'emploi puisque l'arrêt du charbon rendrait les centrales à gaz à nouveau compétitives.

Romandie 24/11/2014

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Il existe plusieurs sources et puits de carbone sur Terre, c'est-à-dire des mécanismes capables de libérer ou de piéger du gaz carbonique. L'une de ces sources est tout simplement le sol et sa population microbienne. Une modélisation plus précise de cette dernière conduit à penser que l'augmentation de la quantité de CO2 qu'elle va libérer à cause du réchauffement climatique a été surestimée.

La Terre représente un système dynamique complexe avec de multiples boucles de rétroaction entre ses différentes parties. Aussi est-il difficile de faire des prédictions précises sur le long terme. On pourrait croire, par exemple, que la modélisation du climat repose entièrement sur l'étude de l’atmosphère, des océans et de leurs couplages, qui font intervenir des transferts de matière et d’énergie ainsi que des réactions chimiques. Mais en fait, on ne doit pas négliger l’influence de la biosphère. Il y a celle, évidente, des plantes et surtout des forêts. Toutefois, il en existe une autre, cachée, à savoir celle des populations microbiennes dans le sol.

 Le sol au-delà du cercle polaire arctique près de Barrow, en Alaska, contient une énorme quantité de carbone. De nouvelles recherches pourraient aider les scientifiques à mieux prédire combien de ce carbone sera libéré en fonction du réchauffement climatique. ©️ Berkeley Lab

Le carbone issu de la décomposition de la matière organique – due aux micro-organismes présents dans le sol – est libéré chaque année dans l'atmosphère en quantité dix fois plus grandes que celui des émissions de combustibles fossiles. Des modifications même minimes de la population microbienne à l’échelle de la planète peuvent donc avoir une importance non négligeable sur le cycle du carbone à court terme et par conséquent sur la façon dont le climat peut évoluer. Les membres du Giec le savent bien et ont ainsi inclu dans leurs modèles numériques les effets des plantes et de ces populations de microbes.

Toutefois, selon deux chercheurs de la division des sciences de la Terre du célèbre Lawrence Berkeley National Lab (LBL), la prise en compte des sols n’est pas assez précise. Les populations microbiennes sont très diverses et en interaction les unes avec les autres. La façon dont elles réagissent à des augmentations de température varie dans l’espace et dans le temps. Tous ces paramètres font que les prédictions issues des modèles utilisés pour rendre compte du comportement de sols riches en microbes, comme ceux de la toundra en Arctique ou ceux de la forêt amazonienne, sont peu fiables.

 La dynamique complexe des microbes du sol est résumée dans ce schéma. Pour la première fois, ces processus sont inclus dans un modèle informatique qui prédit le sort du carbone dans le sol quand les températures augmentent. ©️ Berkeley Lab

Pour en avoir le cœur net, ainsi qu'ils l’expliquent dans un article de Nature Climate Change, Jinyun Tang et William J. Riley ont développé des modèles plus sophistiqués et donc plus crédibles de ces populations microbiennes vivant dans le sol de la planète. Ceux-ci prennent notamment en compte la physiologie des microbes de façon fine, c'est-à-dire la façon dont ils respirent, se développent, utilisent de l’énergie et des enzymes bien spécifiques. Ces enzymes, qui sont utilisées pour dégrader les molécules organiques, peuvent aussi se faire adsorber sur la surface des minéraux dans le sol et donc ne pas participer à ces processus de dégradation. Les deux chercheurs ont aussi incorporé dans leurs calculs la compétition entre les différentes populations de microbes.

Ce nouveau modèle contient donc de nombreux paramètres supplémentaires mais il doit encore être étudié et comparé aux observations. Dans la mesure où l’on peut lui faire confiance, il établit une prédiction qui est une bonne nouvelle : la quantité de carbone qui va être libérée dans l’atmosphère avec le réchauffement climatique en cours sera moindre que prévu. Reste à savoir quelles seront les conséquences exactes induites par ce modèle, une fois intégré à ceux utilisés par le Giec pour prédire l'évolution du climat.


Futura Sciences 24/11/2014

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La Suisse s'est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20% d'ici 2020. Par 33 voix contre 6, le Conseil des Etats a formalisé mardi une nouvelle fois cette promesse en approuvant un amendement à la convention de Kyoto. Aucune adaptation du droit n'est nécessaire, le but visé étant déjà inscrit dans la loi sur le CO2.

Le National doit encore se prononcer. En vigueur depuis 2013, la loi stipule que les gaz à effet de serre doivent avoir diminué d'un cinquième en 2020 par rapport à 1990. Les mesures pour parvenir à cet objectif doivent être réalisées exclusivement en Suisse.

Pour répondre aux exigences internationales, la Suisse pourra néanmoins continuer d'acheter des certificats à l'étranger, la définition de la baisse de 20% n'étant pas la même dans la loi et le Protocole de Kyoto. L'achat de certificats pour combler la différence devrait porter sur 12 millions de tonnes de CO2 et coûter entre 12 et 18 millions de francs.

La Suisse a fait part de ses engagements lors de la conférence sur le climat en 2012. L’amendement de Doha au Protocole de Kyoto, qui doit encore être accepté par le National, a été adopté dans un cadre plus vaste.

Un certain nombre de pays industrialisés, représentant environ 14% des émissions globales, se sont engagés pour la période allant de 2013 à 2020. Outre la Suisse, on y retrouve les Etats de l’Union européenne, la Norvège, l’Australie ou l’Ukraine.

En revanche, d’autres pays industrialisés (Etats-Unis, Canada, Russie, Japon, Nouvelle-Zélande) ne s’engageront pas ou plus. Ils ont annoncé, comme les pays en développement, des réductions qui ne sont pas contraignantes juridiquement mais politiquement.

Tous les pays devraient toutefois s’engager à réduire leurs émissions en vertu d’un instrument juridique contraignant qui devrait être adopté en 2015 à Paris et entrer en vigueur en 2020.


Romandie 25/11/2014

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Afin que le pays puisse se passer de courant nucléaire, les Suisses devront être moins gourmands en énergie. Le National veut les aider en gonflant l'enveloppe pour assainir les bâtiments, mais sans relèvement de la taxe sur le CO2 frappant les combustibles.

Actuellement à 60 francs (CHF) par tonne(soit près de 50€), la redevance devrait rester inchangée pour l'instant. Même la gauche et le PDC ont renoncé à défendre la hausse à 84 francs (soit près de 70€) proposée par le Conseil fédéral. Le gouvernement conservera de toute façon la possibilité de porter la taxe à 120 francs (soit près de 100€) si les objectifs d'émission ne sont pas atteints.

L'UDC voulait biffer cette compétence et ramener la taxe à 36 francs (soit près de 30€). Ca en serait fini du programme bâtiments, a averti Roger Nordmann (PS/VD) au nom de la commission. La proposition des démocrates du centre a été balayée par 137 voix contre 57.

La taxe sera remboursée aux entreprises de certains secteurs pour autant qu'elles s'engagent sur un objectif pour limiter leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2020. Mais pas aux propriétaires immobiliers comme le proposaient le PLR et l'UDC.

L'enveloppe destinée à l'assainissement énergétique des bâtiments devrait passer de 300 à 450 millions de francs (soit près de 249.330.000€ à 374.000.000). Mais le tiers du produit de la taxe sur le CO2 sur lequel la manne sera prélevée devrait aussi servir à la diminution de la consommation d'électricité durant les mois d'hiver, a décidé le National.

La Confédération devra également soutenir directement les projets de géothermie en moyenne profondeur et y consacrer une petite partie des 450 millions de francs. Le National a par ailleurs gonflé les déductions fiscales aux propriétaires immobiliers effectuant des rénovations énergétiques.

Les véhicules devront être toujours plus écologiques. Les émissions de CO2 des voitures neuves devront être ramenées à 130 grammes par kilomètre d'ici à fin 2015 comme le prescrit l'UE, puis à 95 grammes d'ici à fin 2020. Les camionnettes de livraison et les tracteurs à sellette légers seront nouvellement aussi soumis à des objectifs, qui seront distincts (175g, puis 147g).

Le National n'a pas retouché les sanctions prévues pour les importateurs ou constructeurs dont les émissions seraient excessives. Les quantités de CO2 dépassant la cible coûteront entre 5,50 francs (près de 4,60€) et 152 francs (un peu plus de 126€) le gramme émis par kilomètre. Pas question d'adoucir la note comme le proposaient le PLR et l'UDC.


Romandie 4/12/2014

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Washington (AFP) - Les puits de pétrole et de gaz naturel abandonnés pourraient représenter une partie importante des émissions non prises en compte de méthane dans l'atmosphère aux Etats-Unis, un puissant gaz à effet de serre, selon une recherche effectuée en Pennsylvanie.

Puits de pétrole près de McKittrick, en Californie, le 23 mars 2014 (c) Afp


Des études précédentes ont estimé à environ trois millions le nombre de ces puits qui ne sont plus exploités sur l'ensemble du territoire américain. Ceux-ci pourraient représenter la deuxième plus importante source d'émissions de méthane du pays, des émissions jusqu'ici non comptabilisées par l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA).

Pour cette dernière recherche, les scientifiques dont Mary Kang, de l'Université de Princeton (New Jersey, est), ont effectué plusieurs dizaines de mesures directes des flux de méthane de 19 puits de pétrole et de gaz abandonnés en Pennsylvanie situés dans différents environnements (forestiers, marécageux, prairies et près de rivières) en juillet, août et octobre 2013 et en janvier 2014.

Les chercheurs ont constaté que tous ces puits émettaient du méthane, dont trois à des taux "très élevés", trois fois plus importants que la moyenne de la totalité des puits où les émissions ont été mesurées.

Un puits de pétrole abandonné en Louisiane. Ministère des Ressources naturelles de Louisianne.

En partant de l'hypothèse que les résultats de cette étude sont représentatifs de la situation de l'Etat, ces chercheurs estiment que les puits de brut et de gaz abandonnés pourraient compter pour 4 à 7% de toutes les sources de méthane résultant des activités humaines en Pennsylvanie (est).

Ces résultats suggèrent que l'on devrait sérieusement envisager de "quantifier" le méthane s'échappant des puits abandonnés sur l'ensemble des Etats-Unis car ce phénomène est peu connu, préconisent les auteurs dont les travaux paraissent dans les Comptes-rendus de l'académie des sciences (PNAS). Cette étude a également été publiée sur DataSpace en juin 2014.

De plus, ces scientifiques relèvent que les puits examinés en Pennsylvanie datent au moins de 50 ans, ce qui laisse penser que ces émissions de méthane se produisent depuis de nombreuses décennies, peut-être même plus d'un siècle. Ainsi, les flux cumulés de méthane provenant de ces vieux puits pourraient être beaucoup plus importants que les émissions liées aux fuites qui se produisent dans la production de pétrole et de gaz.

  Un puits de pétrole en Pennsylvanie. Photo : Nicholas A. Tonelli / flickr / Climate Central.org

Avec la poursuite à un rythme élevé de l'accroissement de l'exploitation pétrolière et gazière aux Etats-Unis et dans le reste du monde, le nombre de puits abandonnés va continuer à augmenter, notent ces scientifiques.

Un meilleur recensement des émissions de méthane provenant des puits abandonnés permettra une meilleure compréhension de leur impact sur l'environnement ainsi que l'élaboration et la mise en oeuvre de stratégies et de politiques efficaces pour le minimiser.


S & A 8dec2014

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