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Des jardins en ville : les jardins suspendus de Mahattan et d'ailleurs

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les jardins suspendus de Mahattan


Béton, ruissellement, pollution…, la ville semble un environnement hostile pour la végétation. Pourtant un chercheur de la Fordham University de New York vient de montrer que même les toits de la Grosse Pomme peuvent devenir des oasis. Naturellement.

En se baladant en ville, le biologiste Jason Aloisio s’est toujours étonné de la variété de plantes et d’animaux que l’on peut rencontrer dans les recoins urbains. En bon naturaliste, il a collecté des échantillons de graines ou d’insectes d’une grande diversité, même dans des endroits apparemment aussi inaccessibles que les sommets des gratte-ciels.

L’explorateur urbain raconte la naissance de son idée : « J’ai arpenté les toits, fouillant parmi les feuilles accumulées, échantillonnant les insectes, découvrant des arbres poussant dans des petites fissures voire dans les ordures ». Et une question lui est venue naturellement à l’esprit : « si ces organismes arrivent à grimper sur ces déserts perchés, que se passerait-il si on leur y fournissait de quoi croître ? »

Des jardins tombés du ciel

Ainsi est né son projet d’expérimentation qu’il a pu greffer sur un programme de recherche déjà planifié. Quatre-vingt cinq bacs de 2 m sur 4 et de 10 ou 15 cm de profondeur ont été disposés sur de multiples toits. Le programme normal prévoyait d’y planter des végétaux en automne mais Jason Aloisio a pour ainsi dire laissé pousser l’herbe sous les pieds de ses collègues. En remplissant les bacs de terreau commercial dès le printemps, il a eu plusieurs mois pour observer la colonisation de ses parcelles vierges. Car rapidement, les graines transportées par le vent ou les oiseaux se sont mises à germer.

Trente variétés de végétaux ont été recensées, soit un tiers des taxons naturels de la région. Une diversité moyenne de 12 espèces différentes par bac a pu être calculée et seuls 18 bacs sur les 85 disposés n’ont été colonisés par aucune plante. Les bacs les plus profonds (15 cm au lieu de 10) ont permis une meilleure croissance avec plus de biomasse formée.

Parmi les plus représentées, on trouve des herbes comme Poa annua ou Mollugo verticillata mais aussi deux amarantes (Amaranthus blitoides et Amaranthus retroflexus), la céréale millet (Digitaria sanguinalis), et le pourpier (Portulaca oleracea), une plante grasse idéale pour des salades. Or ces quatre dernières sont parfaitement comestibles. Ces résultats surprenants ont été présentés lundi au congrès annuel de l’Ecological Society of America, à Austin, Texas. Avec plus de temps, peut-être que d’autres espèces végétales et animales s’ajouteraient aux pionnières pour former un écosystème stable, proche de la prairie.

Après avoir saccagé les immenses prairies du centre du continent, les Américains essaieraient-ils donc de les reconstituer sur les toits de leurs villes verticales ? Pas tout à fait. Point de bisons en vue sur l’Empire State Building, King Kong a suffi. L’expérience montre surtout la biodiversité cachée des centres urbains et la capacité des espèces à dénicher et coloniser le moindre habitat. Elle étonne en révélant tout un monde insoupçonné au cœur même de l’environnement que l’on croit contrôler le mieux.





Les drôles de dames de Jason Aloisio : de gauche à droite, Digitaria sanguinalis, Amaranthus retroflexus et Portulaca oleracea, trois plantes sauvages comestibles qui arrivent à coloniser les toits des gratte-ciels, pour peu qu'on offre une terre d'accueil à leurs graines. © Lynk media/Rasbak/Ethel Aardvark, Wikipedia, CC by-sa 3.0


Habiller de végétaux les toits ou les murs n’est pas nouveau ; les vertus de l’aménagement vert de ces surfaces sont nombreuses. Mais les professionnels de la végétalisation, comme l’entreprise Roofmeadow ou l'International Green Roof Association, sont ici sceptiques, rapporte un article de Nature. Ils analysent l’expérience avec l’œil un peu méprisant du jardinier à qui on demanderait d’abandonner son jardin aux broussailles. Pourquoi laisser pousser les herbes sauvages quand eux-mêmes peuvent fournir à leurs clients une grande diversité de belles plantes grasses ou autres espèces nobles ? Pour eux, la colonisation naturelle par les espèces locales sauvages devrait rester un concept d’étude.

Jason Aloisio, en tout cas, ne se laisse pas démonter. Il étudie à présent une forme d’agriculture urbaine, en plantant des espèces comestibles sur les toits. Comme le miel des ruches de l’opéra Garnier, la production restera certainement anecdotique. Mais c’est le signe de l’importance que prend une approche nouvelle de l’urbanisme où la nature et les écosystèmes tendent à être intégrés et non plus expulsés de la ville.

Futura Sciences 17/08/2011

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L’agriculture urbaine est une forme émergente de pratiques agricoles en ville visant à faire face aux défis de l’urbanisation et de la périurbanisation. Cette solution, qui se développe désormais aux quatre coins du globe, fait partie des recommandations de L’ ONU et la Food and Agriculture Organization pour faire face aux besoins de sécurité alimentaire mondiaux. En effet, près de 60% de l’Humanité se concentre aujourd’hui dans les zones urbaines. D’ici 2050, cette proportion devrait atteindre 80%. Il est alors fort probable qu’à ce stade, l’agriculture traditionnelle ne soit plus en mesure de répondre à la demande.

Voici un joli reportage filmé en mode « tilt shift » au sujet des potagers situés en plein New-York. On y découvre notamment les actions menées Brooklyn Grange Farm, Nourishing New-York, Snap Gardens et le chef du restaurant Bobo.... [url=http://www.lane-forumactif.com/Brooklyn Grange Farm, Nourishing New-York, Snap Gardens et le chef du restaurant Bobo.]Cliquez ICI pour voir une vidéo (en anglais)[/url]


MAXISCIENCES 04/09/2012

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Des designers néerlandais se sont intéressés aux fermes du futur. Au programme : développement durable et autosuffisance, avec des structures verticales respectueuses de l'environnement, et peu dépensières d'énergie.

Imaginez une ferme à étages, dont le lait et les légumes produits serviraient directement au restaurant du dessous ! Le but est ici de limiter les transports de matière première pour la fabrication des produits laitiers (beurre, yaourt, sauces...) et des légumes, grâce aux serres et au près de vaches, intégrés à cette structure.

Autre concept : une ferme... d'attractions ! Un restaurant, un hôtel et un parc de jeu composent une ferme autosuffisante prévue pour accueillir 1.000 personnes par jour, d'où son nom de Oogst 1000 Wonderland.

Des projets qui posent question, comme pour la surface des près de vaches, mais qui ont le mérite de réfléchir aux modes de production de demain, qui devront, comme pour nos habitudes alimentaires, être modifiés.

Découvrez les fermes du futur, en diaporama sur Futura Sciences


Les fermes semblent d'ailleurs inspirer les architectes, dont le défi sera d'implanter les champs dans les villes, comme avec les fermes urbaines des designers de SOA.



FUTURA SCIENCES 15/10/2012

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PARIS - Le béton des villes se craquelle et carottes, laitues ou herbes aromatiques y poussent désormais... L'agriculture urbaine enthousiasme les Français toujours plus nombreux à biner dans des jardins collectifs avant de planter demain sur leurs toits ou déguster la production de fermes verticales.

On n'a jamais autant parlé de ce sujet, et on n'a jamais vu autant d'actions dans ce sens-là, du jardin partagé aux gens qui ont leur petit plant de tomates sur leur fenêtre, constate Pierre Sartoux, architecte parisien au sein du Laboratoire d'urbanisme agricole.

En plein essor dans les villes du sud comme du nord, notamment aux Etats-Unis et au Canada, cette agriculture essaime en France depuis quelques années et principalement dans les jardins collectifs estimés à 150.000 par le président de la Fédération nationale des jardins familiaux et collectifs, Hervé Bonnavaud. Ca explose depuis 4, 5 ans notamment à la faveur de la crise, dit-il.

Des nouveaux jardins qui n'ont plus grand chose à voir avec leurs ancêtres, les jardins ouvriers du 19e qui pouvaient aller jusqu'à 800 m2 pour nourrir des familles nombreuses. Aujourd'hui, les familles sont plus petites, les gens ont moins de temps et savent moins jardiner de sorte qu'ils demandent des jardins beaucoup plus petits, explique M. Bonnavaud.

Reste-t-il de la place pour répondre à cette demande croissante? En ville, il y a de l'espace quand on sait regarder, comme ces pelouses au pied des HLM qu'il est facile de transformer en potagers de 50m2, assure-t-il.

[b]Ce ne sont pas les idées qui manquent[/b]: sacs en toile qui, remplis de terre, transforment la moindre ruelle en potager...Conteneur installé dans le 20ème arrondissement de Paris où des champignons poussent sur du marc de café... Ou encore les Incroyables comestibles, méthode venue d'Angleterre qui consiste à semer partout où c'est possible de la nourriture à partager pour tous.

Pour d'autres, l'avenir passe par les toits. Surtout qu'une étude réalisée à Berlin a montré que les fruits et légumes cultivés au niveau du sol en centre ville peuvent être plus pollués que ceux du supermarché.

Aucune ville française n'a encore de ferme comme l'immense Brooklyn Grange, installée sur deux toits de New York et qui produit 18.000 kg de légumes et fruits par an. En revanche, un potager expérimental est installé depuis 2011 sur le toit d'AgroPariTech dans le 5ème arrondissement de Paris.

Le potentiel de toits plats est estimé à 314 ha à Paris. On ne sait pas s'ils sont suffisamment résistants pour poser des bacs, précise Jeanne Pourias, étudiante-chercheuse à l'Inra. Mais quand bien même il n'y aurait que 10% d'exploitable, ça serait déjà beaucoup, estime-t-elle.

A cet égard, une étude parue en 2011 montrait qu'il serait possible, moyennant quelques changements d'habitudes alimentaires, de couvrir 38% des besoins alimentaires des Rennais en utilisant les surfaces à l'intérieur de l'agglomération, et notamment 60% des toits et 35% des parcs publics.

D'autres ont recours à des projets hight-tech comme les fermes verticales dont la première a ouvert fin 2012 à Singapour.

Un projet similaire est en attente d'autorisations dans un quartier populaire de Romainville, au nord-est de Paris. L'idée est d'arriver à 3.000 m2 de surface agricole dans des serres installées sur un toit mais aussi dans un bâtiment de 4 à 5 étages, explique Pierre Sartoux.

Romainville deviendrait la première ferme verticale en terre au monde, où salades, radis, fraises et poireaux pousseraient dans de la terre vivante, avec du compost issu des logements et non en culture hydroponique hors-sol, où un substrat neutre remplace la terre, précise-t-il.

Mais pour Jeanne Pourias, il ne faut pas oublier que l'une des grandes vertus de l'agriculture urbaine est que si elle produit de la nourriture, elle ne produit pas que ça. C'est aussi un mouvement citoyen, de réappropriation de l'espace public, de recréation du lien social, dit-elle. Parfois, le végétal n'est juste qu'un prétexte.

ROMANDIE 17/5/2013

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Au Salon de l’agriculture, la grande école européenne de formation des ingénieurs du vivant défend la production de fruits, légumes, œufs et même viande au sein des villes.

AgroParisTech présente jusqu’au 2 mars au Salon de l’agriculture (Pavillon 4, allée C, stand 134), une série d’animation autour du thème «Agriculture urbaine et société». Le sujet peut paraître décalé dans le cadre de «la plus grande ferme de France», événement tout à la gloire de la ruralité.

 Un exemple de rizière urbaine pensée par le Laboratoire Urbain d'Agriculture (LUA) Pasona Urban Farm / Kono Design


Pourtant, les projets d’agriculture urbaine se multiplient, notamment en France. AgroParisTech organise donc des jeux pour grands et petits, présente des réalisations, diffuse des films et organise des débats sur des thèmes comme «quels potagers pour Paris?», ou encore «agricultures urbaines, utopie ou réalités?». Une occasion de découvrir les différentes formes que recouvre le retour pas si surréaliste que cela du paysan de Paris.

pretapousser 15/10/2013



Les jardins partagés constituent la forme la plus répandue d’agriculture urbaine. Un réseau national de ces espaces existe depuis 1997. Il fédère toutes les initiatives de quartiers. Car l’esprit du jardin partagé est de créer du lien social avant de produire fruits et légumes. Cette initiative prend en partie ses racines sur les jardins ouvriers nés à la fin du XIXème siècle. AgroParisTech a quelque légitimité à s’emparer du sujet bien qu’elle forme des ingénieurs destinés à travailler dans le monde agricole.

Jardins collectifs 


L’école organise régulièrement des débats sur la question. Mais surtout, elle exploite depuis cinq ans un jardin situé sur ses toits. La production de tomates, plantes aromatiques mais aussi légumes locaux oubliés comme la courgette jaune d’Orgeval ou le chou d’Aubervilliers est revendue à un restaurant de ce quartier du 5ème arrondissement de Paris. Le jardin est géré par une association, les «Topagers»  dont le but est de diffuser les techniques et bonnes pratiques qui permettent d’engranger les bonnes récoltes.

 Un exemple de design pensé par le LUA



Plus avant-gardiste, le laboratoire urbain d’agriculture (LUA ) explore toutes les solutions architecturales, urbanistiques, techniques et agronomiques qui permettent de faire entrer l’agriculture dans la ville. En utilisant toutes les possibilités de nouveaux matériaux plus résistants, plus transparents, mais aussi plus léger, ses ingénieurs proposent du jardin potager jusqu’aux fermes entières aptes à coloniser les terrasses, balcons, toits des centres urbains. On vous conseille de flâner sur les projets de fermes qui mûrissent actuellement dans les villes françaises.

Reste que le poids du substrat est souvent rédhibitoire. La terre, c’est lourd: pas sûr que beaucoup de bâtiments puissent supporter cette surcharge. La solution : l’agriculture hors-sol. On en trouve un bon exemple depuis deux ans à Paris, avec le Up-cycle de Cédric Péchard. Cet ingénieur agricole a eu l’idée d’utiliser un container pour y faire pousser des pleurotes dans un substrat composé en majorité de… marc de café.

 Exemple de concept de ferme verticale. Crédit : Vertical Farm



La source est inépuisable. A Paris, chaque bistrot en produit quatre tonnes par an. Avec ce terreau ensaché et semé du mycélium de pleurotes, Up-cycle produit 5 tonnes de champignon par an pour un seul container. Avec 10 containers, c’est la production d’une ferme! Cédric Péchard va encore plus loin. Il propose désormais aux particuliers des kits permettant de faire pousser chez soi des pleurotes avec son propre marc de café…  

Le stade ultime, c’est l’hydroponie. Plus besoin de sol, les plantes reçoivent directement et en atmosphère contrôlée, la lumière, les nutriments et l’eau qui lui est nécessaire. Avantage : l’agriculteur n’est plus dépendant ni de la météo, ni des saisons. Inconvénient, cela demande de l’énergie. Cela n’arrête pas les promoteurs américains, au premier rang desquels, on trouve Dickson Despommier de l’Université de Colombia, père du concept de ferme verticale.

Quand les architectes s’emparent de l’idée, cela donne des réalisations complètement folles, parmi lesquelles, celles de l’architecte belge Vincent Callebaut pour la ville de New York.

 La ville vivrière Au bout du raisonnement, une utopie : la ville qui se nourrit elle-même. Est-ce possible ? A priori non: il manque de place et l’air est pollué. Pourtant, la foire à idée est vraiment ouverte et quand la mairie de Paris ouvre en 2013 un appel à projet, cela donne 30 propositions de futurs «agriculteurs» bien décidé à exploiter le moindre espace de liberté. Chiche ?

Sciences et avenir 21/2/2014

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Imaginez que vous marchez dans un immeuble de grande hauteur seulement pour découvrir qu'il est en fait une ferme verticale. Aussi étrange que cela puisse vous sembler, ce type de bâtiment sort de terre dans différentes régions du monde, avec l'idée prometteuse de nouveaux moyens, respectueux de l'environnement et rapides, pour nourrir des populations croissantes.

La première ferme verticale commerciale a été construite à Singapour par Jack Ng qui est un entrepreneur cherchant à fournir de la nourriture à Singapour  densément  peuplée sans avoir à acheter des terrains hors de prix dans la ville.  Sa méthode de ferme verticale est efficace, peu gourmande en énergie où se mêlent des pratiques anciennes et nouvelles. La tour est moderne et claire, permettant aux plantes de bénéficier d'un maximum de lumière naturelle. Les produits cultivés dans le bâtiment sont vendus sous le nom de SkyGreens. Vous pouvez en savoir plus sur la façon dont cette ferme verticale fonctionne dans la vidéo ci-dessous.

Journeyman Pictures 9/9/2013

Ferme de l'avenir (Image: Junko Kimura / Getty Images)

En Mars de cette année, la plus grande ferme verticale s'ouvrira à Scranton, New York (USA). La ferme a été construite par Green Spirit Fermes et utilise seulement environ 3,25 hectares de terres (environ 8 acres contre 300 acres pour une ferme moyenne, soit un peu plus de 121ha).  L'utilisation d'une petite surface de terre pour nourrir la population locale indique l'efficacité de la méthode de ce type d'agriculture.

 

Cette ferme utilisera le système de culture hydroponique (hors sol) et les plantes seront éclairées par des LED imitant la lumière du soleil. L'ensemble du système peut être contrôlé et réglé par un logiciel utilisant quelque chose d'aussi simple qu'un smartphone. Cette nouvelle ferme offrira dans un premier temps des cultures de laitues, d'épinards, de choux frisés, de tomates, de poivrons, de basilic et de fraises, mais l'offre est appelée à croître. La production prévue serait d'environ 10 fois supérieure à la première ferme verticale Green Spirit fermes construite en 2011.

Bien que la lumière du soleil soit utilisée autant que possible dans les fermes verticales, certaines utilisent des opérations "aveugles" et certaines avec des lumières LED qui recréent la lumière du soleil. Cela pourrait nous apprendre si oui ou non les plantes vont recevoir le bon type de lumière pour se développer correctement. Normalement les nutriments proviennent principalement du sol ou sont apportés par la culture hydroponique (ajouts de nutriments). Et la seule question est de savoir si d'utiliser ou non la lumière artificielle à la place de la lumière du soleil fournit un produit égal. La recherche actuelle suggère que croître avec la lumière artificielle peut fournir aux plantes le spectre de lumière dont elles ont besoin (photosynthèse).  Mais, les chercheurs s'accordent à dire que la culture de plantes avec la lumière naturelle est beaucoup mieux que l'utilisation de la lumière artificielle.

Cette mise au point est nécessaire à un moment où ce type de construction est appelé à croître. L'innovation est plutôt une étape positive, mais chaque conception de ce type d'exploitation devrait utiliser le maximum de lumière naturelle comme celle de Singapour, afin d'offrir des aliments le plus naturels possible.

Partant du principe que la plupart des cultures alimentaires sont soumises à de nombreuses manipulations et transports avant qu'elles n'atteignent leur destination, ces fermes agricoles verticales peuvent fournir la nourriture aux populations locales. Et c'est important parce que les cultures prélevées (plante ou arbre) voit leur qualité nutritionnelle diminuer avec le temps. Plus tôt l'aliment arrive dans votre assiette meilleur il est. Il est aussi fréquent, dans la culture traditionnelle, que certaines plantes ou fruits soient cueillis alors qu'ils ne sont pas suffisamment mûrs, afin de voyager sans dommage... Ce qui veut dire, par nature, que leur qualité nutritive s'en trouve grandement amoindrie.

Une offre locale est certainement le moyen idéal pour nourrir davantage de monde. Bien que certains aliments proviennent d'autres pays, il convient de rester d'abord en phase avec les produits de saison locaux et compléter (si besoin ou par goût) avec ceux venant d'autres endroits du monde. Les fermes verticales pourraient être une solution pour élargir la gamme de produits, notamment ceux cultivés dans d'autres régions, et ainsi créer des saisons de croissance illimitée pour certains d'entre-eux.

Quelles sont vos impressions sur les fermes verticales ? N'hésitez pas à donner votre avis...

Plus d'informations :

NewScientit, JourneyMan, EarthLed, Lighting Philips, EarthSky.

Collective Evolution 19/1/2014

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Amener la production agricole dans les cités, produire l'énergie sur place, rapprocher les résidences des lieux de travail et de commerce... Ces idées sont dans l'air pour faire vivre dans le futur des milliards de citadins. Un architecte, Vincent Callebaut, explore ces pistes depuis plusieurs années. En Asie, ses idées commencent à sortir de terre...

Dragonfly devant Manhattan. Une structure transparente maintenue par une armature inspirée de l'aile de libellule abrite des productions de végétaux. Des panneaux solaires sont installés sur le sommet et des éoliennes à la proue, à droite sur ce dessin. ©️ Vincent Callebaut Architectures, www.vincent.callebaut.org

Ses projets sont souvent qualifiés de « futuristes », voire estampillés comme de la science-fiction. Des bâtiments ou des quartiers produisant leur énergie et leur nourriture et recyclant leurs déchets, des navires dépollueurs, des dirigeables géants, des libellules de verre à Manhattan ou des villes flottantes en baie de Monaco : les idées de Vincent Callebaut, architecte né en Belgique, peuvent en effet sembler promises à un avenir lointain.

Agora Garden, en construction à Taipei (Taïwan), est un immeuble en double hélice, avec des terrasses ouvertes sur le ciel peuvent abriter des jardins et, sur le côté opposé de la spire, des balcons. Sur le toit, une pergola abrite un verger et un toit à cellules photovoltaïques. ©️ Vincent Callebaut Architectures, www.vincent.callebaut.org

Et pourtant… « En 2020, en France, le règlement imposera que tous les nouveaux bâtiments aient un bilan d’énergie positif » aime-t-il à rappeler. Et à Taipei, son projet Agora Garden de tour résidentielle végétalisée, en forme de spirale, avec vergers et potagers suspendus, est en chantier depuis 2012 et livrable en 2016. Quant à la science-fiction, le terme ne convient pas vraiment, car les techniques à l’œuvre ou envisagées sont connues.

« Nous intégrons des éoliennes à trois pales, ou axiales », explique-t-il en précisant qu’il travaille en équipe pluridisciplinaire.
« Les déchets peuvent être recyclés dans des bioréacteurs où sont cultivées des algues vertes. On sait réaliser des compostages naturels ou accélérés. » Du point de vue architectural, la tour spiralée Agora Garden impose un principe breveté de construction oblique. « La géométrie de ces projets paraît complexe, mais elle repose sur des modules simples et semblables. »

Avec ces idées, il s’agit de proposer des « scénarios de vie ». Ainsi est né le projet Dragonfly d’une tour, censément à Manhattan, abritant à parts égales des logements et des bureaux, avec un verger suspendu. Cette étude fait partie des trois « projets manifestes » de l’architecte et montre une idée qu’il n’est pas le seul à défendre : rapprocher la production agricole. « En 2050, nous serons neuf milliards et 80 % de l’humanité vivra en ville. Il faut s’interroger maintenant sur la manière dont nous produirons la nourriture. » Les vergers ne suffiront pas, mais il faut bien commencer par le début et on peut penser aller plus loin, jusqu’aux céréales et à l’aquaculture. « Il faut viser la Lune pour ensuite atteindre les étoiles… »

Physalia, un vaisseau géant pour naviguer sur les fleuves d'Europe ou sur le Tigre et l'Euphrate. Démonstrateur scientifique, il étudierait et montrerait des techniques d'épuration de l'eau et d'autosuffisance, capable de dépolluer les voies d'eau dans lesquelles il se déplace. ©️ Vincent Callebaut Architectures, www.vincent.callebaut.org

L’idée de juxtaposer des locaux professionnels et résidentiels fait partie de ces principes différant des habitudes actuelles. « Les villes denses fonctionnent mal chez nous car nous les pensons comme monofonctionnelles, résume-t-il. Près de Paris, le quartier de la Défense est vide dix heures par jour... » La séparation des lieux de vie, des zones où l’on travaille et d’autres où l’on se détend conduit à multiplier les durées et les infrastructures consacrées aux transports, autant qu’à augmenter la pollution de l’air. Voilà le projet Cairns, multifonctionnel comme Dragonfly, proposé à la ville de Shenzhen, en Chine, avec phytoépuration et viticulture.

Lilypad, un projet pour accueillir les réfugiés climatiques. Cette ville flottante, autosuffisante, pourrait accueillir 50.000 personnes, produirait son oxygène et recyclerait ses déchets. ©️ Vincent Callebaut Architectures, www.vincent.callebaut.org

Plus loin encore, Vincent Callebaut imagine d’immenses vaisseaux dépollueurs (Physalia) et des cités flottantes pour accueillir les réfugiés climatiques, qui se compteront par dizaines de millions dans les décennies à venir, quand la montée du niveau de la mer grignotera les côtes et salinisera les nappes phréatiques. L’immense Lilypad, structure flottante capable d’accueillir 50.000 personnes, semble à l’architecte moins irréaliste que « les milliards d’euros dépensés aux Pays-Bas ou aux Émirats arabes unis pour construire des polders éphémères. »


FUTURA SCIENCES 8AVR.2014

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Une équipe de France 2 s'est rendue à Singapour, là où les salades poussent à la verticale...

Singapour est un confetti de 700 km² où les tours poussent plus facilement que les légumes. Ici, pas de champs, pas d'exploitations agricoles, alors les salades poussent dans des fermes en hauteur




France 2 a rencontré l'homme qui a créé la première ferme verticale du monde. Les plants sont posés dans des tours rotatives. Ils sont arrosés grâce à l'eau de pluie, pas d'irrigation intensive ici. Les plants montent vers la lumière puis redescendent puiser l'eau et les nutriments dans les bacs du bas. Un système écologique et ultra productif. Pour cultiver la même quantité de salades, il faudrait sur une exploitation traditionnelle employer cinq fois plus de personnes.

Et l'entrepreneur voit encore plus loin. Son but ? Associer la ferme à la pisciculture. Les légumes se nourrissent des déjections des poissons et les poissons des feuilles mortes. Les légumes de la ferme verticale sont un peu plus chers que ceux importés des pays voisins. Mais les consommateurs de Singapour apprécient, même si la cité État ne produit pour l'instant que 7% des légumes consommés.


Francetv info 12/10/2015

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