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Meos8603

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Tout ce qui a été posté par Meos8603

  1. Salut Je placerai ici mes photos réalisées lors de mes différentes sorties Herping de cette année, vu que j'espère en faire pas mal ^^ Donc on commence avec une promenade le long des berges du Clain à Saint-Benoît, commune limitrophe de Poitiers, le 29 mars 2012. Niveau reptiles, on a vu 2 Podarcis Muralis, ainsi qu'une Hierophis Viridiflavus, un sub-adulte de 2 ans je pense. Malheureusement, je n'ai l'attraper ni faire de photos car elle bougeait à fond dans les herbes et a fini par aller sa cacher dans un trou. Toutefois, nous avons croisé 3 grenouilles dont voici les photos :
  2. En fait je me suis mal expliqué, c'est pas que le bambou pourrissait, c'est qu'il laissait de vieilles marques noires sur les Viridis donc j'ai préféré le viré ^^
  3. Je confirme pour le côté moche des tubes PVC mais malheureusement c'est la meilleure option que j'ai trouvé. Je préfère ça à des bambous qui pourrissent et qui sont collés avec une grosse couche moche de colle. Un jour quand j'aurai appris et envie de bricoler, j'essayerai de faire mieux
  4. Salut tout le monde Comme promis, voici des photos de ma pièce aux reptiles tout belle et toute propre. Certains terras ne sont pas totalement finis au niveau de la décoration car il me manque quelques grosses branches pour finir de les agrémenter. Vue de l’entrée : à gauche un mur mêlant Exoterra et terras en bois, au fond mes deux racks pour mes reproductions et à droite (même si on le voit pas sur la photo, il y a un mur entier d’Exoterra : Le placard des rongeurs (je sais c’est pas bien mais j’ai pas le choix ^^) : Donc mur de gauche se composant d’Exoterra et d’une batterie de terras en bois qui accueille les lézards : Là ce sont mes deux racks : celui du haut est pour les petites espèces d’ophidiens tandis que celui du dessous peut abriter des espèces plus grandes de serpents et des lézards : Voici le mur de droite entièrement composé d’Exoterra de différentes tailles et abritant uniquement des serpents, sur le dessous, j’ai placé les boîtes où grandissent mes futurs reproducteurs en attendant un passage en terra : Passons maintenant en revue tous ces terrariums : Terra de Mystica, femelle M. Viridis Sorong : Terra de Little, mâle L. T. Trivirgata : Terra de Gamma, femelle L. T. Trivirgata : Terra d’Epica, femelle M. Viridis Aru : Terra de Goldorak, mâle M. Viridis Aru : Terra de Mic et Mac, mes 2 mâles V. Acanthurus : 1er terra avec 3 E. Macularius : 2nd terra avec 3 E. Macularius : Terra de Pancho, mâle M. Viridis Sorong : Terra de Thira, femelle G. Colubrinus (pas nettoyé car passage en rack très bientôt) : Terra d’Anaconda, mâle G. Colubrinus (pas nettoyé car passage en rack très bientôt) : Terra de Cloud, mâle P. Regius : Terra de V, mâle P. Regius : Terra de Kronk, femelle P. Regius : Terra de Gloïn, mâle A. Childreni : Terra de Shinrah, femelle P. Regius : Terra de Kiara, femelle P. Regius : Terra de Daykia, femelle A. Childreni : Terra de Kaalina et Luna, femelles P. Guttatus : Terra de Nala et Spyro, couple de P. Guttatus : Et pour finir, ma table basse où j’entrepose les éléments qui me servent à entretenir tout ce petit monde : Elle risque encore d’évoluer durant le mois de mars avec l’arrivée d’un rack pour mes Eryx et Gongylophis qui permettra de libérer un terra pour mon mâle Heterodon Nasicus, il aura ainsi plus de place. A noter que j'ai encore deux terras dans le salon : un planté pour les Lygodactylus et un artificiel pour une petite V. Acanthurus Voilà pour la visite
  5. Eryx Elegans : histoire naturelle Après avoir porté notre regard sur l’Eryx Borrii, nous allons aujourd’hui découvrir une autre espèce méconnue parmi le genre Eryx, il s’agit de l’Eryx Elegans. Là encore du fait de notre manque générale de connaissance sur cette espèce, cette fiche ne pourra être considérée comme « fiche d’élevage ». Ainsi, il va s’agir d’étudier plus en détails la vie de cette espèce dans la nature, les individus maintenus en captivité se réduisant certainement à moins d’une dizaine de spécimens dans le monde. Pour parvenir à mes fins, j’ai consulté principalement le net où j’ai collecté des informations sur des sites surtout russophones. Je vais notamment m’attarder sur la taxonomie, l’aire de répartition, et la description, ainsi que le climat sous lequel vit le Boa des sables d’Asie centrale ou le Boa des sables d’Afghanistan. I. Taxonomie et systématique Le premier nom de ce serpent a été Cusoria Elegans, donné en 1849 par Gray. C’est Blanford qui en 1876, donne à cet ophidien, le nom qu’on lui connaît aujourd’hui, d’Eryx Elegans dans son ouvrage, Eastern Asia, an accout iof the journeys of the Persian Boundary Comission. Boulenger va reprendre ce nom en 1893 dans son Catalogue of the Snakes in the British Museum, l’holotype étant conservé dans les entrailles de ce célèbre musée. Toutefois, un scientifique du nom de Nikolsky estime en 1916, dans son livre, Faune de Russie, que cette espèce est en réalité une sous-espèce d’Eryx Jaculus, le Boa javelot que l’on trouve en Europe. Il lui donne donc le nom d’Eryx Jaculus Czarewskii. Le débat autour du nom de cette espèce est tranché au moins temporairement sinon définitivement, en 1999 par McDiarmid, Campbell et Touré dans Snake species of the World. Il est connu en Europe sur le nom de « Boa des sables d’Asie centrale » et plus particulièrement en Allemagne, comme le « Boa des sables d’Afghanistan », bien que comme on va le voir, il est très rare dans ce pays. D’autres noms lui ont été donnés de l’autre côté de l’Atlantique comme « Boa des sables aveugle », « Boa des sables de Perse ». II. Une aire de répartition se limitant à trois pays Ce Boa des sables a une aire de répartition qui se limite à trois pays : l’Iran (région nord-est), le Turkménistan et l’Afghanistan. Eryx Elegans habite principalement la chaîne de montagne Kopet-Dagh qui sert de frontière à l’Iran et au Turkménistan. C’est d’ailleurs dans cette région qu’il semble avoir été le plus étudié, notamment par Ataev en 1985, dans son ouvrage Reptiles of the Mountains of Turkmenistan. Les montagnes de Kopet-Dagh s’élèvent à une altitude maximum de 3 100 mètres environs. Néanmoins, cette espèce est également présente dans l’ouest et le centre de l’Afghanistan, là encore dans une région montagneuse, l’Hindou Kouch. Dans le centre du pays afghan, ce contrefort de l’Himalaya connaît des altitudes allant jusqu’à plus de 5 000 mètres (Mont Fuladi : 5 135m). Toutefois, il semblerait qu’un seul et unique spécimen ait été trouvé en Afghanistan par Gunther. Il y fait référence dans son ouvrage datant de 1864, Reptiles of British India. La situation plus que conflictuelle de l’Afghanistan depuis plus d’un siècle peut également expliquer le fait que peu d’individus aient été recensés, les scientifiques n’osant pas se risquer dans cette région du monde. Si l’on se fit aux données rencontrées sur internet, Eryx Elegans vit à une altitude comprise entre 800 et 2500 mètres. Carte de l’aire de répartition d’Eryx Elegans : Tirée de : http://www.les-eryx.fr.st/ Pendant une longue période, un débat a eu lieu entre les scientifiques sur la présence ou non de ce serpent en Inde. Il apparaît que si cette espèce s’est aventurée jusque dans ces contrées, elle les a aujourd’hui déserté. III. Le climat aride des montagnes du nord de l’Iran et du sud du Turkménistan Afin de connaître le climat sous lequel vit Eryx Elegans, j’ai choisi de prendre la ville de Mashhad en Iran comme référence. En effet, en comparant les données trouvées sur différents sites internet, j’ai pu vérifier la fiabilité des données qui ne diffèrent que très légèrement d’un site à l’autre. Il est également à noter que cette ville se situe à 981 mètres d’altitude et que la grande majorité de l’Iran vit sous un climat aride ou semi-aride, c’est-à-dire des régions où l’évaporation potentielle est supérieure aux précipitations. Températures minimums et maximums à Mashhad : Pluviométrie moyenne à Mashhad : Hygrométrie moyenne à Mashhad : Le Boa des sables d'Asie Centrale connaît donc des températures diurnes allant de 33° en été à 3° en hiver. La nuit, pendant les beaux jours, la température descend aux alentours de 20° tandis que durant la saison froide, le thermomètre peut afficher jusqu’à -5°. Étant donné l’altitude relativement faible de Mashhad, on peut même penser que cette espèce supporte des températures encore plus froides notamment pour les spécimens qui, en hiver, habite à près de 2 500 mètres d'altitude. Concernant la pluviométrie de cette région, on constate une alternance entre une saison peu humide, allant d’octobre à mai, où la pluviométrie est comparable à celle des régions de l’ouest français en été, et une saison complètement sèche où il ne pleut pratiquement pas entre juin et septembre. L’humidité de la région se ressent forcément si l’on regarde le graphique avec là encore deux périodes. Durant la première, allant de d’octobre à mai, l’hygrométrie s’approche de la moyenne annuelle de l’ouest de la France. Pendant la seconde, où l’hygrométrie frôle les 20%, elle est comparable à celle du Sahara. Cette espèce vit donc dans un climat qui l’oblige à s’adapter à un grand écart de températures entre l’hiver et l’été, prés de 40°. Eryx Elegans vit donc bien dans un climat aride où les pluies et l’hygrométrie sont très peu importantes. IV. Description Cet Erycinae est parmi l’un des plus petits représentants de cette sous-famille avec une taille approchant les 60 cm pour les femelles, bien que la taille la plus souvent communiquée soit comprise entre 45 et 50 cm. La queue représente entre 5 et 8 cm de la longueur totale du corps. La tête est comme chez tous les boas des sables, très peu distincte du reste du corps. Concernant son écaillure et là encore comme chez les membres des genres Eryx et Gongylophis, le Boa des sables d'Asie Centrale possède une écaille rostrale légèrement recourbée sur la mâchoire supérieure qui avance sur la mâchoire inférieure. La tête est recouverte de nombreuses petites écailles. Les yeux sont placés à la fois vers les côtés et vers le haut du crâne. Ils sont entourés de 7 à 9 écailles. Ce boa possède 36 à 41 rangées d’écailles transversales et entre 162 et 184 écailles ventrales. Si l’on s’intéresse maintenant à la couleur du serpent, on remarque que celui-ci est peu contrasté, et que le gris-olive domine. Son patron se compose d’une ligne en zigzag plus foncée qui s’étend sur tout le long du dos. De petites tâches foncées sont également présentes sur les flancs de l’animal. Enfin son ventre est aussi gris-olive avec quelques petites mouchetures noires. Photos d’Eryx Elegans : V. Mode de vie Vivant dans les montagnes iraniennes et turkmènes, ce petit boa fréquente les hauts-plateaux. On le retrouve aussi bien au fond des gorges, et des canyons que le long de pentes douces. Il circule à travers la végétation xérophile (vivant dans des milieux pauvres en eau) qui forme des steppes montagneuses. Il semblerait qu’il affectionne tout particulièrement les terriers de rongeurs pour se mettre en sécurité. Son activité est nocturne mais il s’adapte aux conditions climatiques. Ainsi Ataev en a retrouvé plusieurs se faufilant en plein jour durant le printemps. Il se nourrit principalement de petits rongeurs qu’il chasse dans leur terrier. De petits lézards figureraient également à son menu. Concernant sa reproduction, on suppose logiquement qu’il subit une hibernation durant les mois d’hiver, réapparaissant à la surface à partir du mois de mars. Espèce ovovivipare, la femelle mettrait bas de 3 à 14 petits d’une taille de 11 cm. VI. Captivité Cette espèce est pratiquement inexistante en captivité même si quelques individus ont été répertoriés parmi les terrariophiles du monde entier. Un site russe évalue à environ 20 personnes, le nombre de personnes ayant observé le Boa des sables d’Asie Centrale dans les montagnes turkmènes donc cela nous donne une idée du nombre de personnes en possédant en captivité… Un certain Dave Sorenson en possède au moins un car c’est à lui que l’on doit la photo du spécimen en captivité. Il aurait également indiqué que cette espèce, en captivité, se nourrit de souris. Sur le forum américain Kingsnake, un membre a écrit que trois Boas des sables d’Asie Centrale seraient présents en Europe. Je l’ai contacté pour en savoir plus mais ses réponses m’incitent à prendre cette information avec la plus grande prudence car il a été incapable de me dire dans quel pays ceux-ci étaient maintenus et par qui précisément. La seule information relativement intéressante qu’il m’ait livré, c’est que ces Eryx Elegans seraient détenus pas des scientifiques. VII. Sources 1) Littérature sur Eryx Elegans - Ataev C. A., Reptiles of the Mountains of Turkmenistan, TSSR Academy of Sciences, Ashkabad, 1985. - Blanford W. T., Eastern Persia, an account of the journeys of the Persian Boundary Comission, Vol. II, The zoology and geology, Londre, 1876. - Boulenger G. A., Catalogue of the snakes in the British Museum, London, 1893. - McDiarmid R. W., Campbell J. A. et Touré T. A., Snake species of the world, Vol. I, Herpotologists’League, 1999. - Nikolsky, Faune de Russie, Rept., 1916. 2) Sites internet et forums sur Eryx Elegans : - http://passion-erycinae.xooit.fr/index.php : forum français de passionnés sur les genres Erycinae (Calabaria, Charina, Eryx, Gongylophis et Lichanura). - http://www.les-eryx.fr.st/ : site en français contenant quelques informations sur cette espèce. - http://www.kingsnake.com/sandboa/elegans.html : page du célèbre forum américain sur Eryx Elegans, contenant quelques informations. - http://reptile-database.reptarium.cz/species?genus=Eryx&species=elegans : page anglaise consacré à Eryx Elegans sur ce site de taxonomie. - http://www.ecosystema.ru/08nature/rept/108.htm : page en russe contenant le plus d’informations sur l’espèce. - http://animalia.simatika.ru/page/Eryx_elegans : page en russe avec un peu moins d’informations que la précédente. - http://szmn.sbras.ru/old/Gallery/reptilia/stroi_udav.htm : page en russe contenant toujours moins d’informations que les deux pages précédentes. Bonne lecture
  6. Oui elle est tout le temps en train de faire le cobra, j'adore surtout qu'elle tape jamais J'ai hâte de la voir adulte en train de faire ça
  7. Je viens de faire des photos de mes Heterodon Nasicus donc voici le résultat : - Jya, femelle de 2010 : - Cobra, mâle adulte venant de chez Chance : (en mue sur les photos) Voilà pour eux
  8. Eryx Borrii : histoire naturelle Cette fiche n’est en aucun cas une fiche d’élevage mais plutôt un résumé de l’histoire naturelle de ce serpent, Eryx Borrii. En effet, je ne possède pas cette espèce, je ne peux donc logiquement pas donner des conseils sur sa maintenance. Néanmoins, à travers les quelques données que j’ai pu collecter ici et là principalement sur le net, il est tout à fait possible d’en savoir plus sur cette espèce « récente », car seulement décrite en 2005. J’ai notamment réussi à trouver le seul et unique article le décrivant, une partie des informations qu’il nous livre sera donc repris ici. Je vais donc résumer mon propos à quelques généralités sur sa vie dans la nature, c’est-à-dire son aire de répartition, le climat sous lequel il vit, sa description. Une approche de sa systématique ouvrira cet article. I. Taxonomie et systématique chez Eryx Borri Tout d’abord, il faut savoir que ce serpent est très méconnu parmi la communauté scientifique et peu étude s’intéresse à lui. Il a été décrit pour la première fois en 2005 par deux chercheurs italiens de l’université de Florence, Benedetto Lanza et Annamaria Nistri dans leur article « Somali Boidae and Pythonidae ». Le nom qui lui a été attribué, « Borrii » vient d’un herpétologue italien, ami des deux scientifiques. Cette espèce a été incluse dans le genre Eryx car elle est très proche d’une autre espèce du genre Eryx, E. Somalicus. La date récente de découverte semble expliquer le fait que je n’ai pas trouvé de références quant à des possibles débats sur cette espèce. On peut toutefois être sûr que des discussions vont naître prochainement parmi les scientifiques, quant à sa validité, un seul spécimen étant connu. Déjà, on observe sur les deux sites internet de systématique que j’ai consulté (consultation le 07/02/2012), ITIS et Reptile Database qu’Eryx Borrii n’est pas inventorié par la première au contraire de la seconde. Apparemment, le seul spécimen connu qui sert également d’holotype, aurait été prélevé en 1900 et serait aujourd’hui détenu par le British Museum of National History de Londres. L’animal en question, une femelle, a été capturée à Biji, par Arthur Donaldson Smith (1866-1939), un explorateur américain probablement lors de son expédition qui partit du Somaliland vers le Kenya dans les années 1890. II. Une aire de répartition minuscule : Biji dans le nord de la Somalie ou Somaliland Après quelques recherches, il m’a été possible de localiser la ville de Biji qui se trouve au Somaliland, une région du nord de la Somalie, ayant déclarée son indépendance en 1991. Ce village semble être à la croisée de deux vallées, dans les contreforts de l’est du Ras Dashan (chaîne montagneuse d’Ethiopie). Cette bourgade se situe à environ 350 mètres d’altitude en bas d’un massif culminant à plus de 1 200 mètres de hauteur. On peut donc estimer que l’on retrouve cette espèce entre 300 et 1 200 mètres d’altitude. Ce serpent vit donc soit dans des régions montagneuses soit dans les plaines bordant ces massifs. Il doit certainement se cacher dans le sable ou dans les fissures des escarpements rocheux. Carte montrant Biji, Somaliland : III. Etude du climat du Somaliland Afin de montrer le climat dans lequel Eryx Borrii évolue, j’ai réussi à trouver la pluviométrie, l’hygrométrie ainsi que les températures minimums et maximums. Pour les deux premières données, les relevés ont été réalisés à Boorama, une ville somalienne située à l’ouest de Biji, à 1 500m d’altitude, sur la frontière avec l’Ethiopie. Concernant les températures, ces dernières viennent de la capitale du Somaliland, Hargeisa, un peu plus au sud de Biji, où l’altitude est d’environ 1 300m. Températures minimums et maximums à Hargeisa : Pluviométrie moyenne à Booroma : Hygrométrie moyenne à Booroma : Comme on le voit sur ces tableaux, Eryx Borrii se rencontre dans un climat qui connaît deux saisons sèches et deux humides. De plus, la Somalie se trouvant sous les tropiques, la saison humide correspond aux températures maximales de la région tandis que les saisons sèches voient la fraîcheur s’installer. Si l’on s’intéresse aux températures, on observe que cette espèce vit à des températures diurnes allant de 23° à 31°. En regardant le tableau, on voit que la saison chaude dure (et ce malgré la petite période sèche de juin), du mois de mars à octobre. La température durant cette période sont de 28-31° la journée et redescendent à 16-17° la nuit. Entre octobre et février, Eryx Borrii subit une baisse de températures. En effet, en pleine journée celle-ci tourne autour de 24-26° maximums et s’approche des 10° la nuit. Concernant la pluviométrie, on observe bien deux saisons et deux saisons humides dont une plus courte que l’autre. On va dire que la première saison humide débute entre avril et mi- mai, puis fait place de mi-mai à juin à une saison sèche. Survient à partir de juillet et jusqu’à septembre une nouvelle saison humide avec des précipitations de l’ordre de 110 mm par mois (comme pour la première saison humide). Enfin l’année se termine d’octobre à mars par une saison sèche et fraîche pendant laquelle il ne pleut pratiquement pas. L’hygrométrie que connaît cette espèce semble assez stable tournant entre 45% et 60%. Ces données climatiques sont relativement fiables et collent à des régions proches de l’endroit où Eryx Borrii a été capturé pour la seule et unique fois. Néanmoins, un microclimat n’est pas à exclure. IV. Une description se basant sur un seul spécimen Plutôt que de chercher à résumer ou à paraphraser les explications de Lanza et Nistri, je vous donne directement la traduction (comportant éventuellement des fautes) d’une partie de leur article : "Les écailles de la tête sont élargies, lisses et juxtaposé jusqu’au niveau des yeux, les écailles entre le niveau antérieur des yeux et les post-nasales sont plus petites que chez E. Somalicus, leur nombre minimum le long de la région du museau est de trois. Le rostre est épais et important, environ 2.5 fois plus large que haut, avec un bord horizontal. Les narines sont entourées par deux écailles seulement (une post-nasale, et une écaille dérivant de la fusion des écailles inter-nasales et pré-nasales, apparemment seulement fusionnées sur le côté droit). 5/5 écailles inter-orbitales et 10/10 circum-orbitales sont présentes. Les yeux sont séparés des lèvres par 1/1 écaille. Il y a 3/3 écailles entre les post-nasales et les yeux. Il possède 10/11 écailles supra-labiales. Il y a également 12 écailles entre le crâne et les premières écailles pseudo-ventrales. Le sillon crânien est absent. Les écailles du corps sont lisses au départ et deviennent de plus en plus rugueuses, tandis que celle de la queue le sont fortement. Il possède 39 écailles mi-corps et 193 ventrales, une écaille anale, 26 écailles sud-caudales. La queue est courte, conique, pointue, légèrement courbée sur la fin, constituant à peu près 8,25% du total du corps. Le corps est mince. Le ratio taille totale/diamètre maximum s’approche des 39,35. La taille totale est de 390 mm. Les dents maxillaires et mandibulaires sont solides, non sillonnées, et arrangées de façon anonodonte et scaphiodonte. Le serpent possède entre 8 et 9 dents maxillaires et mandibulaires. Les dents palatines et ptérygoïdes n’ont pas été comptées. Les couleurs ont été décrites alors que l’animal avait été plongé dans l’alcool. La couleur du dos est brune, plus claire sur la tête et sur les côtés du corps avec des lignes longitudinales d’un blanc-cassé plus ou moins obliques et fragmentées, fusionnant parfois pour former des bandes étroites ondulées. Les parties inférieurs des flancs sont blancs-cassées avec de petits points noirs irréguliers et parfois une série de points noirs et marrons ronds. (…). Cette nouvelle espèce est morphologiquement proche d’Eryx Somalicus mais se distingue par une morphologie plus svelte (un ratio longueur/diamètre maximum d’environ 39.35 contre 24,03-30 pour l’Eryx Somalicus), un nombre plus important d’écailles ventrales (193 contre 163 chez Eryx Somalicus), une taille plus petite des écailles entre le niveau antérieur des yeux et la région post-nasale (leur nombre minimum le long du milieu de la région du museau est de 3, contre 13/4 chez Eryx Somalicus). Le pattern dorsal présente des lignes longitudinales d’un blanc-cassé plus ou moins obliques et fragmentées alors qu’elles sont transversales chez E. Somalicus." Sa taille réelle nous est inconnue car on ne peut se baser sur l’étude d’un seul spécimen. Son alimentation dans la nature échappe également à nos connaissances bien qu’il doit certainement s’alimenter de tout ce qui est à sa taille dans une région désertique où la nourriture ne doit pas se trouver à profusion. Nous ignorons également son mode de reproduction : ovipare ou vivipare. Nous ne connaissons pas non plus le fonctionnement de sa saison de reproduction. Détails de la tête : Le corps de l’holotype aujourd’hui conservé à Londres au BMNH : V. La captivité Du fait de la récente découverte de cette espèce et du nombre plus que réduit de spécimens collectés, il est difficile d’imaginer retrouver ce serpent avant très longtemps dans nos terrariums. La faible répartition d’Eryx Borrii implique logiquement une grande fragilité de cette espèce quant à des possibles prélèvements. Cette situation et le peu de références scientifiques peuvent également nous amener à nous demander si cette espèce n’est pas aujourd’hui disparue. Ainsi, il semble important de suivre de près de futures publications scientifiques sur cette espèce, en espérant que d’autres spécimens seront trouvés dans la nature. De plus, il est utile de noter que la région d’origine de ce serpent est quelque peu troublée. En effet, le Somaliland est un état non reconnu par la communauté internationale et, bien que disposant d’un régime démocratique et d’une certaine stabilité, des escarmouches entre cet état et la Somalie éclatent de temps à autre notamment à l’est. Cette situation peut également expliquer le faible taux de prospection scientifiques dans la région. VI. Sources Voici les quelques sources que j’ai utilisé pour faire cet article. 1) Littérature sur Eryx Borrii : - Lanza B. et Nistri A., Somali Boidae (genus Eryx Daudin 1803) and Pythonidae (genus Python Daudin 1803) (Reptilia, Serpentes), Tropical Zoology 18 (1), p. 67-136, 2005. Lien direct article en PDF : http://www.fupress.net/index.php/tropicalzoology/article/viewFile/120/118 2) Le climat en Somalie : - http://www.faoswalim.org/ftp/Water_Reports/Cleared/W-01-Climate%20of%20Somalia.pdf 3) Fiche Wikipédia sur Arthur Donaldson Smith - http://en.wikipedia.org/wiki/Arthur_Donaldson_Smith 4) Forums : - http://passion-erycinae.xooit.fr/index.php : forum de passionnés sur les genre Erycinae (Calabaria, Charina, Eryx, Gongylophis et Lichanura) Bonne lecture
  9. Meos8603

    Passion Erycinae

    Salut Juste pour vous dire que cela fait un mois tout juste que le forum Passion Erycinae est ouvert. Avec 47 membres et 1200 messages postés, je pense que l'on peut dire que c'est plutôt un bon début mais il ne faut pas qu'on se relâche. Il faut continuer de remplir le forum d'informations en tout genre, de plein de photos, de blagues, de connaissances... et surtout qu'on continue à prendre du plaisir et à partager nos expériences ensemble Merci à tous pour votre participation et longue vie au forum Pour les personnes pas encore inscrites, n'hésitez plus et longue vie au forum
  10. Les trois derniers s'étaient les vôtres
  11. Rajout des photos des Taeniura Ridleyi : - Taré, NC 2010 : déjà vu plus haut, je rajoute qu'il est très photogénique vu la tronche des photos de ses camarades ^^ - Byte, NC 2009 : retard de croissance mais rattrape ça tranquillement : - Ultima, NC 2009 : gros retard de croissance mais au droit comme les 4 a une cure de bouffe durant l'hiver : - Enigma, NC 2009 : gros retard de croissance mais au droit comme les 4 a une cure de bouffe durant l'hiver : Il manquera juste les Heterodons mais ils sont tous les deux en mue ^^
  12. Meos8603

    Passion Erycinae

    En deux semaines, notre forum réunit déjà 40 membres pour près de 800 messages !!! De nouveaux articles et liens ont été mis à la disposition des membres afin que tous ensembles, nous améliorions nos connaissances sur ces espèces. De nouveaux modérateurs ont été nommés afin qu'ils nous fassent profiter de leurs connaissances dans les 5 genres d'Erycinae. Bref, n'hésitez pas à vous inscrire afin de parfaire vos connaissances, de partager vos informations... sur ces espèces fascinantes, dans une ambiance basée sur la convivialité et le partage
  13. Pas hiberner mais hiverner à température ambiante
  14. Merci à vous tous pour mes titis Option sur ta femelle Biak Je vais réessayer on sait jamais. J'avais essayé au départ mais vu qu'elle ne s'y intéressait même pas ^^
  15. Voilà leur terra tout propre : D'ailleurs faut que je le nettoie quand je les réveillerai ^^ Pour d'autres photos, faudra attendre leur réveil car celles que j'ai commence à dater ^^
  16. Merci pour eux Pour les Lygo, le problème c'est que c'est super speed donc pour les prendre en photos, c'est relativement compliqué surtout quand on a un APN comme le mien ^^ J'ai trouvé cette photo de la femelle où on la voit de très prés (le bout de mue est parti depuis) :
  17. Salut Je vais vous présenter les différents monstres qui composent mon élevage, vu que ça fait longtemps que je n'ai pas mis de photos de tous mes titis. Il en manque quelque uns car leurs photos commencent à dater un peu mais j'en ferai dès qu'ils seront sortis d'hivernation ou qu'ils ne seront pas en mue - Mâle Antaresia Childreni, NC inconnue : caractère lunatique mais pas trop de problème une fois en main - Femelle Antaresia Childreni, NC inconnue : bon caractère mais faut quand même faire attention, madame à ses humeurs - Kiara, femelle Python Regius, Farming 2006 : super mangeuse, super caractère, en ovulation sur la photo - Kronk, femelle Python Regius, NC 2007 : sexé comme mâle à la base mais elle faisait 1kg à 1 an, on la voit ici sur ses oeufs - V, mâle Python Regius Spider, NC 2009 : (trop) gros mangeur, et super reproducteur - Shinrah, femelle Python Regius het-Albinos NC 2007 : très timide et pas top mangeuse - Cloud, mâle Python Regius het-Albinos NC 2007 : très timide et pas top mangeur non plus ^^ - Taré, mâle Orthriophis Taeniura Ridleyi NC 2010 : bon mangeur, grandit trop vite, niveau caractère RAS même si des coups de queue partent de temps en temps : - Saphira, femelle Morelia Viridis Sorong, NC 2007 : très très très timide donc très très mauvaise mangeuse, vit actuellement dans une petite boîte en plastique, y a que là qu'elle mange et encore ^^ - Mystica, femelle Morelia Viridis Sorong NC 2009 : super caractère, super mangeuse - Mâle Morelia Viridis Sorong, NC 2006 : rien à dire au niveau du caractère et de son alimentation : il venait d'arriver sur la photo. C'est une vraie tuerie, du bleu du bleu et toujours du bleu - Epica, femelle Morelia Viridis Aru, NC 2005 : là encore super grosse mémère : - Goldorak, mâle Morelia Viridis Aru NC 2005 : bon mangeur mais attention aux manipulations, ça part dans tous les sens, à les 3 derniers de sa queue en tire-bouchon Thira : femelle Gongylophis Colubrinus, NC 2008 : caractère plutôt cool Anaconda : mâle Gongylophis Colubrinus, NC 2008 : son nom vient de son caractère... inutile de préciser plus Femelle Anerythristique NC 2011 : elle ne veut que du vivant mais je vais essayer de la passer au décongelé... à mon avis c'est pas gagné Mâle Albinos NC 2011 : super cool, super mangeur même un peu trop. Il fait son Viridis : le soir tout ce qui rentre dans sa fauna, c'est de la bouffe !!! Femelle Gongylophis Colubrinus Rufescens, NC 2011 : tempérament à travailler car un peu fofolle mais je vais continuer de l'habituer progressivement, une grosse grosse mangeuse Mon couple de Lichanura Trivirgata Trivirgata : - Femelle Lichanura Trivirgata Salsowi NC 2011 - Couillux, mâle Eublepharis Macularius SHT, NC inconnue : mon gros mâle qui couine - Era, femelle Mack Snow Albinos NC 2008 : trop belle - Mic, mâle Varanus Acanthurus NC 2010 : né avec une déformation à la queue et à la patte avant gauche, mais vit normalement sa vie et est plus gros que l'autre mâle, pas timide du tout - Mac, mâle Varanus Acanthurus NC 2010 : peureux sauf quand la bouffe arrive - Femelle Varanus Acanthurus NC 2011 : peureuse pour le moment en espérant qu'elle se calme en grandissant - Mâle Lygodactylus Williamsi, NC inconnue : trop trop trop beau - Femelle Lygodactylus Williamsi, NC inconnue : trop mignonne et pas trop timide comparé au mâle Il va encore manquer les Gutts (en mode dodo), les 3 d'autres Taeniura, mon couple d'Heterodon et 4 autres geckos. Je vous les montrerai bientôt
  18. Meos8603

    Passion Erycinae

    Allez ça fait une semaine que le forum Passion Erycinae est lancé et déjà 26 membres et plus de 500 messages !!! Merci à ceux qui se sont être inscrits, il ne nous reste plus qu'à remplir le forum d'informations, de fiches, de photos... pour qu'il soit définitivement lancé et qu'il contribue à faire connaître ces petits serpents en France. Et pour ceux qui ne sont pas encore inscrits, n'hésitez pas à nous rejoindre. De nombreuses rubriques et posts vous attendent : quizz, photos de vos installations, débats terrariophiles... et plein d'autres A vos claviers
  19. Meos8603

    Passion Erycinae

    Une nouvelle fiche d'élevage s'ajoute à celle que j'ai écrite sur les Gongylophis Colubrinus. Cette nouvelle fiche, traduite en français par mes soins, a été écrite par Emanuele Cimatti pour le magazine Reptilia (pdf téléchargeable gratuitement) et s'intéresse au Calabaria Reinhardtii !!! Donc pour ceux s'intéressant à cette espèce ou souhaitant juste agrandir leurs connaissances, cette fiche est disponible sur le forum. Donc n'hésitez pas à vous inscrire
  20. Meos8603

    Passion Erycinae

    Te reste plus qu'à poster
  21. Meos8603

    Passion Erycinae

    Salut tout le monde Je viens vous présenter un nouveau forum de terrario consacré entièrement aux espèces de la sous-famille des Erycinae. Ces espèces étant généralement mal connues, vous pourrez ainsi trouvez dessus plein d'informations et de bibliographies sur les Calabaria, les Charina, les Eryx, les Gongylophis et les Lichanura. http://passion-erycinae.xooit.fr Et voici la bannière : N'hésitez pas à venir vous inscrire et à participer à ce forum
  22. C'est une bonne question dont je n'ai connais pas la réponse ^^ Je crois pas que ça le fasse sur le Python Regius, mais faudrait vérifier pour les autres
  23. Pas de soucis, c'est normal de partager J'ai commencé à bosser sur le forum hier soir tout en me battant avec un Trojan donc j'ai pas top avancé, je vous tiens au courant dès que ça commence à ressembler à quelque chose J'avais oublié de mettre la fiche sur le Viridis sur le forum ... erreur réparée
  24. Salut Voilà une petite (certainement grande fiche d'élevage) concernant le Python Vert ou Morelia Viridis. Cette fiche est constituée de renseignements trouvés sur le net, d'expériences d'élevage, d'ouvrages sur le sujet (voir bibliographie à la fin) mais également de discussions avec d'autres éleveurs. Pour un maximum de compréhension et de logique, j'ai choisi de développer le maintien de ce serpent en quatre parties, la première portant sur la découverte de ce serpent, la seconde sur son maintien en captivité et la troisième sur sa reproduction et la quatrième et dernière compilant les forums et ouvrages où vous trouverez des informations sur cette espèce. Le but de cette fiche est de remettre à jour les informations qui concernent ce serpent mais également de mettre à bas certains préjugés circulant encore aujourd'hui. I. Généralités De par sa beauté, le Python Vert fait l'objet de nombreuses admirations et convoitises parmi les terrariophilies. En effet, nombreux sont ceux espérant posséder un spécimen de cette espèce réputée délicate. Avant d'envisager l'acquisition de l'un d'eux, il est important de se renseigner sur les nombreuses facettes de son élevage mais également sur des informations plus générales qui permettent de comprendre comment l'élever. 1) Taxonomie Ce serpent qui appartient à la famille des Boïdés, sous-famille des Pythoninés, a été décrit pour la première fois en 1872 par Schlegel sous le nom de Python Viridis avant de prendre le nom, encore parfois trouvé de Chondropython Viridis. Depuis la réforme taxonomique de Kluge en 1993, cet ophidien a été rattaché au genre Morelia, devenant ainsi Morelia Viridis. 2) Répartition : Iran Jaya et Australie - Carte On trouve ce serpent principalement dans deux régions de la planète, l'île d'Irian Jaya et les îles environnantes, ainsi que dans le nord de l'Australie, au Cap York. L'île d'Irian Jaya se situe au nord de l'Australie. La partie Ouest de l'île appartient à l'Indonésie tandis que l'Est, fait partie de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. - Température et Hygrométrie Afin de comprendre comment maintenir et reproduire cette espèce, il est capital de connaître le climat qui règne dans l'aire de répartition du serpent en question. Voici les températures et hygrométries moyennes relevées durant toute l'année en Papouasie-Nouvelle-Guinée Tableau des températures moyennes de la Papouasie-Nouvelle-Guinée : Tableau des précipitations moyennes en Papouasie-Nouvelle-Guinée : Comme on le voit sur ces deux tableaux, ces serpents vivent sous un climat équatorial marqué par des températures différant peu durant l'année mais également durant la nuit où les température chutent de moins de 5°. Située dans l'hémisphère Sud, l'île d'Irian Jaya subit donc son hiver durant les mois de Juin, Juillet et Août et nos mois d'hiver correspondent à l'été dans cette partie du monde. Concernant les précipitations, celles-ci sont très fortes durant l'été et faibles durant l'hiver. Toutes ces indications sont à prendre à compte et notamment pour reproduire cette espèce mais également éviter les maladies. 3) Description générale Ce serpent est de couleur verte avec une tête bien distincte du corps, et atteint une taille allant de 1.40 m à 1.80m. Le corps de l'animal se termine par une queue préhensible (comme de nombreux arboricoles). Ainsi celle-ci essaye de s'enrouler autour du moindre objet présent. Ce serpent possède une solide dentition issue de son mode de vie arboricole. En effet, vivant à quelques mètres de hauteur, cet ophidien a besoin de longues dents afin d'éviter de relâcher sa proie qui tomberait au sol et serait alors inévitablement perdue. Ses yeux dispose d'une grosse pupille. Appartenant à la famille des Pythons, il dispose de fossettes thermosensibles, qui lui permettent de "voir" la chaleur dégagée par ses proies. L'espérance de vie serait d'environ 20 ans. Les bébés de cette espèce peuvent être de couleurs jaunes (avec des nuances) ou rouges (avec des nuances). En général, à l'âge d'un an, les petits commencent ce que l'on appelle le changement ontogénique, c'est-à-dire qu'ils vont devenir verts. Le changement est terminé quand la ligne rouge ou jaune horizontale qui traverse les yeux a disparu. 4) Les localités Il n'existe aucune sous-espèce de Viridis reconnue. Ainsi a été mis en place le terme de "localité" afin de définir des animaux ayant des particularités physiques communes. - Problématiques autour des localités La localité correspond théoriquement à la ville et sa région environnante d'où proviennent les Morelias. En réalité, il est bien difficile d'être sur que son serpent appartient à une localité précise. En effet, la localité correspond à la ville d'où les animaux ont été exportés. Pour être sur de sa souche, il faut aller soi-même capturer le serpent dans son environnement. Les localités sont donc relatives. Les amateurs de souches pures, bien représentés parmi les possesseurs de Viridis, se fondent donc dans la majeure partie des cas, sur une chimère. Celle-ci est bien entendu entretenue par les exportateurs qui n'hésitent pas à "inventer" de nouvelles localités vendues ensuite à prix d'or. Ainsi il est nécessaire de relativiser les "localités" de Viridis mais il est bien entendu nécessaire d'en faire une base pour la distinction de groupes d'individus possédant des caractéristiques physiques communes (lignes d'écailles blanches sur le dos...) que d'autres groupes ne possèdent pas. Lorsque l'on est pas sur de la localité d'origine des parents de son serpent, on parle d'individu "type". Par exemple, des type Sorong donnant naissance à des bébés rouges, chose apparemment impossible avec de "vrais" Sorong. Lorsque l'on couple par exemple un Biak avec une Aru, les bébés qui vont naître seront appelés "outcross" Biak X Aru. Thierry Boulair a développé l'idée de plutôt parler de "race" que de localités. il préconise également de n'accoupler ensemble que des animaux se ressemblant fortement. - Description de quelques localités On peut faire une différence entre les localités issues directement de l'île d'Irian Jaya et celles issues des îles environnantes : Localités issues d'Irian Jaya : Sorong : les Sorong sont réputés pour être les plus petits mais également les plus dociles des Viridis. Leur phénotype de distingue par une ligne dorsale bleutée, et séparée en plusieurs striures bleues sur la tête leurs conférant un aspect magnifique. Le bout de la queue noire se termine progressivement en pointe. Leur museau est en général assez court et leur narine peu proéminentes. Les bébés de cette localité sont obligatoirement jaunes. Jayapura : les serpents de cette localité ressemblent beaucoup aux Sorong avec peut-être un peu plus de bleu sur l'ensemble du corps. Comme chez les Sorong dans une moindre mesure, des triangles bleus peuvent être présents de chaque côté de la ligne dorsale bleue. La seule réelle différence vient du bout de la queue, qui est blanc. Les petits ici peuvent être jaunes ou rouges. Manokwari : là encore, ce groupe regroupe des animaux assez proches visuellement des Sorong et des Jayapura. Il est d'ailleurs intéressant de remarquer que ces trois localités se trouvent toutes sur la côte Nord de l'île. Sur ces trois premières localités, il est difficile de faire la différence entre eux d'un premier regard. Merauke : ville situé sur la frontière Sud entre l'Indonésie et la Papouasie, les spécimens ont ici une ligne dorsale constituée d'écailles blanches. Apparemment la qualité de cette ligne viendrait de l'altitude à laquelle les animaux ont effectué leur changement de couleur ontogénique. On a remarqué qu'en captivité, les individus de cette localité avait souvent une ligne dorsale imparfaite au contraire des animaux capturés. Localité issue d'Australie : Cap York : apparemment de même phénotype que les Merauke Localités issues des îles environnantes : Biak/Supiori : l'île de Biak/Supiori se situe au Nord de l'île d'Irian Jaya, la presqu'île au Nord s'appelle Supiori, tandis Biak est le nom de la partie Sud de l'île. Les individus appartenant à ce groupe sont réputés pour être les plus grands des Viridis mais également les plus agressifs. Les serpents sont en général verts avec de nombreux groupes d'écailles jaunes. Leur museau est souvent long et leurs narines prononcées. Leur queue est noire sur la fin. Ils mettent le plus de temps à atteindre leur couleur verte, puisqu'il leurs faut entre 2 et 4 ans pour terminer leur changement de couleurs. Les Supiori auraient une ligne bleue au niveau des fossettes labiales. Yapen et Numfor : vu le peu de distance entre les îles de Numfor, Yapen et Biak, les individus différent peu entre eux Kofiau : les serpents de cette localité sont les plus chers et les plus recherchés car environ 20 à 30% des individus peuvent rester jaune à l'age adulte. Néanmoins, le changement de couleur intervient très tard vers 2 ans et se poursuivrait jusqu'à 6 ans. Je trouve également qu'ils ont des couleurs assez effacées et pas vraiment contrastées, en général. Aru : située au sud d'Irian Jaya, cette localité voit ses individus se couvrir en plusieurs endroits d'écailles blanches. Doté d'un museau étroit, ces serpents ont également une particularité au niveau de la queue : on a l'impression que celle-ci est coupée donnant un effet spécial. Comme les Sorong, les Aru ont une réputation de serpents calmes. Photos de chaque localité : http://www.moreliaviridis.fr/rubrique,les-differentes-localites,1239428.htm… 5) Comportement ; mythes et réalités Vu l'adoration des terrariophiles et le prix du serpent, de nombreuses informations erronées circulent à propos du comportement du Viridis, qu'il convient de rectifier. - Comportement dans la nature Solitaire, le Morelia Viridis passe le plus clair de son temps enroulé autour d'une branche à environ 3 à 5m du sol. La journée, il la passe la tête dans ses anneaux tandis que sa nature de chasseur se révèle la nuit. Adoptant une position en S, celui-ci reste suspendu par la queue en attendant le passage d'une proie à sa portée et adaptée à sa taille. Chauves-souris, oiseaux et dans une moindre mesure rongeurs font partis de son menu. Grâce une très importante allonge et une impressionnante rapidité, le pauvre animal passant par là, a peu de chances de s'échapper. Une fois une proie attrapée, il s'enroule autour d'elle et se laisse tomber dans le vide durant la constriction. Certaines femelles se colorent en bleue durant la "gestation". Elles se rapprochent de la cime des arbres afin de capter un maximum le soleil. Je pense que la couleur bleue de ces femelles, leurs évitent de subir des attaques de prédateurs venant d'en dessous, cette couleur se mélangeant avec celle du ciel. Les petits Viridis vivent dans les arbustes assez prés du sol. Ces végétaux étant assez colorés, cette situation explique la couleur des bébés, qui se dissimulent ainsi parfaitement. - Comportement en captivité : agressif ou timide ? Voilà un préjugé à mettre à bas tout de suite : les Morelia Viridis ne sont généralement pas de tempérament agressif. Il faut rappeler une base de la terrariophilie pour s'en convaincre : le serpent est par essence timide. Certains Viridis et notamment les Biak sont facilement enclin à mordre mais c'est une réaction typique de défense du fait d'un important stress occasionné, la preuve en est que le serpent se retire de suite. Parmi les quelques dizaines de Viridis que j'ai eu l'occasion de voir et ceux que je maintiens, je n'ai vu que des Biak réagissant facilement par la morsure. Les Viridis des autres localités ont d'avantage tendance à mettre leur tête au milieu des anneaux pour se planquer, en émettant par moment des soufflements et encore... Néanmoins, deux précisions sont à prendre en compte, concernant leur comportement généralement placide : - chaque individu possède son propre caractère : un Biak peut être cool et un Sorong facilement mordeur - la nuit, la grande majorité de ces ophidiens sont des mangeurs agressifs, donc la nuit tout ce qui rentre le terrarium, qui est chaud et qui bouge subit une attaque tous crocs dehors !!! Enfin, en terrarium, ces serpents sont assez actifs la nuit. Serpent typiquement arboricole, celui-ci est issu d'un milieu tropical qu'il convient de recréer en terrarium. Les localités disponibles sont toujours à remettre en question tout comme certains préjugés. II. Maintien en captivité Après avoir un peu vu les données environnementales du Morelia Viridis, passons à ce qui intéresse d'avantage le terrariophile, c'est-à-dire le maintien en captivité de cette espèce. 1) L'achat Outre les habituelles considérations à prendre en ligne de compte (santé du spécimen, apparences et propreté des installations...) d'autres critères sont à étudier et développer. - NC, Farming ou WC (Wild Caught = sauvages) ? Je conseille très très vivement les personnes souhaitant acquérir ce serpent de prendre un sujet NC. En effet, l'un des buts de la terrariophilie est sur le long terme de mettre fin aux prélèvements dans la nature. En prenant des sujets Farming ou WC, on continue à cautionner un commerce devenu superflu et malheureusement particulièrement néfaste pour le spécimen tant dans son milieu naturel que durant le voyage (en témoigne l'épidémie de Pneumopathies de 2009). De plus, comme on l'a vu, le côté "souche pure" n'est qu'un fantasme. Concernant le Farming et le WC, il y a un élément capital à retenir : Farming = WC. En effet, pour résumer la situation, les Farming sont issus logiquement de fermes d'élevage. Hors en Indonésie, ces fermes sont en réalité des parcelles de forêts achetées par un importateur. Celui-ci monte un entrepôt et envoie quelques autochtones dans la forêt pour capturer des serpents. Ces derniers, une fois capturés sont ramenés à la ferme et sortent de celle-ci sous le titre de Farming. Petites anecdotes : - Un vendeur propose sur son site Internet des individus issus de ferme mais dans un mail qu'il m'a envoyé, il me dit clairement : "Nous avons 25 Aru jeunes adultes sauvages que j'ai choisi moi même en Indonésie"... - Pour en finir avec ces farming, la question du prix rentre en jeu : la majorité des farming sont vendus aux alentours de 600€ mais après discussion auprès d'un éleveur, le vendeur en question les achète autour de 100€ pièce, joli coefficient de vente... Pour moins caricaturer, il existe deux grosses fermes d'élevage exportatrices vers l'Europe et les Etats-Unis : - Alunsa avec apparemment une mauvaise réputation, à fond dans le business et grosse exportatrice de WC. C'est la principale ferme qui exporte vers l'Europe, c'est dire la qualité des serpents revendus dans notre pays ^^ - Bushmaster : plus crédible mais des croisements de localités sont avérés, reste à savoir sous quel nom ces petits sont vendus en Europe ^^. Elle exporte principalement vers les Etats-unis, et n'aurait aucun revendeur en Europe - Animalerie ou éleveurs ? Là encore je conseillerai de prendre les animaux auprès d'un éleveur plutôt que dans une animalerie. Chez un éleveur, on a la possibilité de voir ses installations, de voir également les parents, et le prix est en général inférieur au prix commerce pour des raisons logiques. Le problème des animaleries, c'est que l'on trouve de tout au niveau de la qualité de la bête, du vendeur et autres... Concernant les bourses, je vous conseille d'abord de repérer parmi la liste des exposants, ceux susceptibles d'amener des Viridis. Consultez leur site internet et essayer grâce à internet de trouver des gens ayant déjà acheté chez eux. Sinon, vous pouvez vous fier à des noms comme MoreliaMorphs, Freek Nuyt... Méfiez des propositions trop alléchantes genre 200/250€ le spécimen, ça cache souvent quelque chose (petit non-démarrés, problèmes à la colonne vertébrale issus d'un mauvais sexage...) - Le prix ? Au niveau du prix, comme je l'ai mis plus haut, 600€ est un prix typique d'une animalerie pour un Viridis sub-adulte. Auprès d'un éleveur, le prix tournera autour des 350/450€ pour un juvénile bien démarré. Dans les bourses, on trouve de tout donc attention. 2) Le terrarium - Terrarium pour juvéniles : Les terras de mes juvéniles sont en fait de simples faunas de chez Exoterra, les fameuses Breeding Box en version small. Je bloque une perche de bambou entre deux côtés parallèles et le tour est joué. On peut bien entendu leurs mettre une gamelle d'eau, ce que je conseille quand on débute mais ce serpent est capable de boire les gouttes d'eau sur lui-même. J'ai élevé mes deux derniers juvéniles sans gamelle d'eau et je n'ai jamais eu un problème de mue ou de déshydratation. Pour chauffer, je place un tapis chauffant en dessous de la boîte et un entre les deux boîtes. Enfin, pour éviter les pertes de chaleurs, je ferme deux séries d'ouverture avec du scotch. Un thermostat régule facilement la température jour et nuit. Le substrat se compose d'une feuille de sopalin, changée régulièrement. - Terrarium pour les sub-adultes : Mes terrariums pour sub-adultes sont deux 30*30*45* de chez Exoterra. J'ai construit avec des tubes de canalisation en PVC, une échelle pour chaque serpent. Bien que peu esthétique, le PVC ne pourrit pas et est solide. Pour cacher la misère, j'ai placé ici et là des faux feuillages et des lianes artificielles pour un rendu plutôt pas mal. Comme substrat, j'utilise ici de la sphaigne qui conserve bien l'humidité mais étant donné la taille du terrarium et le décor, j'aurai dû opter pour du sopalin plus facile à nettoyer. Là encore, le chauffage est dispensé par un tapis chauffant en dessous du terrarium et un autre entre les deux terrariums. Ces deux éléments chauffants sont thermostatés jour et nuit. Face à la fraîcheur d'hiver, je rajoute une lampe de 25W sur le dessus afin que les animaux disposent d'un bon point chaud. Afin d'éviter de perdre trop de chaleur, j'ai placé sur l'un des deux ouvertures placées sur le dessus du terrarium, une petite plaque de carton. - Terrarium pour adultes : Mon terra est un 60*45*60* toujours de chez Exoterra. J'ai placé une grande échelle en PVC à deux échelons afin que le serpent dispose d'un gradient thermique lui permettant de s'autoréguler. Un grand tapis chauffant occupe toute la surface du dessous tandis qu'un autre chauffe une grande partie de la façade droite du terrarium. Afin d'éviter les déperditions de chaleur, j'ai placé une place de bois au dessus du terrarium avec une ouverture afin placer une lampe mais laissant également l'air passé. De plus, je compte ajouter des feuilles de papier ou une plaque de polystyrène sur l'autre côté du terrarium. Un grand bol siège fièrement au milieu du terrarium, où le substrat se compose d'une couche de sopalin. 3) Le chauffage Concernant les températures de maintien, la base est d'obligatoirement acheter un thermostat qui gère les températures à la fois le jour mais également la nuit. La journée, le point chaud en journée est de 29°, redescendu à 24° la nuit. Je ne connais pas du tout la température de mon point froid mais l'important est que le serpent puisse faire descendre sa température. Bien entendu mon point froid n'est pas non plus très bas. Je pense pas que ça descende en dessous de 22° la nuit. 4) L'hygrométrie L'hygrométrie et son importance sont des données à réévaluer. En effet, jusqu'à l'âge d'un an, le mieux est de maintenir les Viridis dans un terrarium humide, avec vaporisations tous les soirs. Là encore, comme avec le point froid, je n'ai aucune idée du taux d'hygrométrie.Ce dernier n'est pas important (inutile de se fixer là dessus pendant des jours en paniquant), ce qui l'est en revanche, c'est de bien les arroser chaque soir. Au risque de surprendre certaines personnes, passés un an, je n'arrose pratiquement plus mes Viridis hormis en période de mue ou lorsque la température de la pièce est importante, notamment l'été. En effet, une forte hygrométrie n'est pas obligatoire pour un adulte, elle a surtout pour effet de créer un air saturé en chaleur et en humidité, environnement très favorable au développement d'infections et de bactéries. En revanche, je place un grand bac d'eau bien visible afin que le serpent le trouve facilement et puisse se désaltérer sans problème, ce qu'il fait souvent. Là encore il faut être intelligent et ne pas chercher à assécher complétement l'air avec par exemple des lampes en céramique à déconseiller très fortement. 5) L'éclairage Si les terrariums disposent de lampes, je les mets généralement de 8h à 22h. Si la fauna ou le terra n'en a pas, je laisse la lumière du jour de la pièce gérer l'éclairage. On trouve dans certains ouvrages (Atlas de la Terrariophilie), que l'on peut mettre au Viridis des UV à hauteur de 2.0, ce qui est vraiment un maximum. La raison évoquée est que cela améliore leur transit intestinal du fait d'une meilleure métabolisation de la vitamine D3. Je reste perplexe face à cet argument car la vitamine D3 est plutôt connu pour aider les os à se développer en aidant à la métabolisation du calcium. Or, je ne vois pas trop le rapport entre calcium et transit intestinal. 6) Le nourrissage Les Morelia Viridis sont en général de bons mangeurs, voire même de gros mangeurs. Agressifs sur leur proie, ils la tuent évidement par constriction, exécutée dans le vide. Une fois la proie morte, celle-ci est ingurgitée tête la première. Je conseille de nourrir les Viridis avec des souris ou rats fraîchement tués mais du congelé convient très bien aussi. L'avantage du fraîchement tué, la proie est encore chaude, facilitant la prise de nourriture. Pour les adeptes de la proie vivante, je trouve ça très dangereux et limite masochiste. Dangereux car le rongeur risque de blesser le serpent, et croyez moi à 400€ le serpent, en général on préfère éviter une infection et les soins vétérinaires qui en découlent. Masochiste car la proie met près d'une minute et trente secondes avant de décéder. Imaginez vous dans la même situation ^^ Pour la fréquence, les livres parlent souvent de nourrir le serpent toutes les deux à trois semaines afin d'éviter l'occlusion intestinale. Si votre serpent bouge normalement la nuit, ce problème a peu de chances de se produire. S'il ne défèque pas, prenez le en mains pendant quelques minutes et placez le dans un bain tiède pendant une petite demi-heure puis retour dans les mains et enfin dans le terrarium. En général, ce système marche bien. Personnellement, je nourris mon petit monde toutes les semaines. Les juvéniles sont au rosé puis au blanchon. Les sub-adultes s'attaquent à de la souris adulte ou du jeune rat. Les adultes quant à eux mangent un rat d'environ 100/150gr à chaque repas. 7) La manipulation Dans ce domaine, la majeure partie de la communauté s'accorde à dire que le Morelia Viridis est un serpent à admirer et non à manipuler. Facilement sujet au stress, ce serpent n'apprécie pas les manipulations et les Biaks vous le font clairement sentir, tandis que d'autres arrêtent de s'alimenter. Néanmoins, une manipulation chaque mois est nécessaire afin de vérifier l'aspect sanitaire de chaque animal. Pour cela, la contention, c'est-à-dire le fait de bloquer la tête du serpent avec une main, l'autre s'occupant d'éviter que le reste du corps ne pende en l'air, est à prévoir, dans le cas de sujets "joueurs". Pour ceux qui n'ont jamais manipulé de Viridis, la sensation est tout autre qu'avec un BCI, une Gutt ou encore un Python. En effet, ce serpent se déplace tout en finesse et son écaillure et assez douce. Malgré cela, le plaisir de les manipuler ne doit pas prendre le pas, sur le fait de les laisser tranquille. Le Morelia Viridis est contrairement aux idées reçues est d'un maintien relativement facile à partir du moment où l'on est rigoureux et où le serpent est né en captivité. De plus de nombreux ouvrages sont aujourd'hui quelque peu dépassés et les conseils donnés sont à prendre avec précaution. III. Reproduire des Morelia Viridis Cette espèce est parmi l'une des plus difficiles à reproduire, ce qui explique la relative rareté des spécimens NC. En effet, le parcours est semé d'embûches de toutes sortes et même après la naissance, rien n'est encore fait. En fouillant ici et là sur le net, j'ai trouvé sur différents forums moins 10 éleveurs pour l'hiver 2010/2011, tentant de les reproduire sans forcément rencontrer du succès. N'ayant jamais reproduit de Morelia Viridis, je vous présente dans cette section, les techniques que je compte utiliser des l'hiver prochain pour mon couple reproducteur de la localité Aru. 1) Le sexage : Afin de pouvoir avoir des bébés, la première chose à avoir, c'est un couple. Pour différencier les mâles et femelles chez les serpents, on dispose de plusieurs techniques mais toutes ne sont pas recommandées chez les Viridis et notamment l'eversion des hémipénis. - Eversion des hémipénis Cette technique est à fortement déconseillée chez cette espèce. Peu d'éleveurs peuvent se venter de l'avoir réussie sans occasionner de sévères dommages à la colonne vertébrale de leur spécimen. En effet, le Python Vert a une colonne vertébrale fragile et notamment au niveau du cloaque et de la queue. Le fait d'appuyer de chaque côté du serpent tout en exerçant une pression entraîne facilement le cassage des vertèbres. De nombreux Viridis souffrent de lésions au niveau du cloaque, entraînant ainsi une incapacité à reproduire. Donc technique à proscrire !!! - Le sondage Ayant éliminé la première technique de sexage, il faut se tourner vers le sondage. Grâce à une sonde, on insère cette dernière dans la queue de l'animal. Si la sonde s'enfonce de 3/4 écailles, c'est une femelle et si on arrive à 8/10 écailles, c'est un mâle. Cette technique est également dangereuse car là encore, le moindre faux mouvement blesse sérieusement l'animal. Je vous recommande donc de faire sexer vos pythons par des gens ayant l'habitude de cette pratique et possédant pas mal de sang-froid et de doigté si je peux me permettre ^^ - Divers indices Outre le sondage, on dispose de plusieurs indices plus ou moins fiables pour connaître le sexe de son serpent : La première et la moins fiable consiste à regarder si votre serpent dispose d'éperons, reste de la ceinture pelvienne, au niveau du cloaque. En général, les mâles en ont de plus développés que les femelles mais il existe bon nombre d'exceptions. La seconde, relativement fiable, se base sur le jeun du serpent pendant l'hiver et au printemps. Les mâles ont en effet, une tendance plus forte à ne pas s'alimenter durant la période de reproduction. Là encore, la prudence est de rigueur : certaines femelles peuvent également ne plus manger durant cette période. La troisième, fiable à partir du moment où l'on dispose de spécimens adultes. La femelle est bien plus grosse que le mâle, pratiquement d'un rapport d'un à deux. La quatrième et meilleure façon de sexer les Morelia Viridis, c'est d'observer leur mue au niveau du cloaque. Cette technique présente plusieurs avantages et le principal c'est de ne pas déranger le serpent et la seconde, c'est que le serpent ne risque rien. La mue d'un mâle va présenter ce que l'on appelle des "sperm plugs", c'est-à-dire deux colonnes de sperme solidifié autour de chaque hémipénis et qui sont visibles sur la mue : Les femelles n'en présentent logiquement pas lors de leur mue. 2) La question du poids Avant de mettre ses serpents en reproduction et quelque soit l'espèce, il faut s'assurer que ceux-ci disposent d'un poids suffisant. La taille n'est d'ailleurs jamais un bon indicateur de santé. Chez les Viridis, la femelle doit dépasser le kilo avant d'être apte, même si des femelles Sorong peuvent mis en repro à 900gr. Ce poids est généralement atteint à l'âge de 4 ans. Concernant les mâles, ceux-ci sont prêts dès leur second hiver mais les œufs issus de ces mâles sont généralement non fécondés. Un âge de 3 ou 4 ans est donc préférable. 3) L'importance du cyclage Afin d'espérer voir naître dans votre élevage, une tripotée de bébés Python Vert, il est nécessaire de faire subir à ses reproducteurs une période d'hivernage, précédée par une augmentation de la fréquence de nourrissage du couple. Pour la recréer, on va reprendre les températures que ces animaux subissent dans leur environnement naturel, mais également l'hygrométrie afin de pallier à toutes maladies. - La baisse des températures nocturnes Le cyclage qui correspond à une baisse progressive des températures qui doit s'effectuer progressivement. Chez les Morelia Viridis, cette baisse concerne uniquement la température nocturne et va démarrer au début du mois d'octobre. Entre le 1er octobre et le 1er novembre, la température nocturne, va passer de 24/26° à 20/22°. Apparemment les spécimens originaires de l'île de Biak supporte des températures encore inférieurs de l'ordre de 18 à 20°. La journée, la température doit rester la même durant toute la période. En général, les éleveurs gardent leurs serpents à ces températures jusqu'au 1er janvier. Il faut donc commencer à remonter les températures progressivement à partir du début décembre. Durant l'hivernage, il est capital de ne pas asperger les serpents. En effet, sur Irian Jaya, il ne pleut pas durant l'hiver. Les Viridis n'étant pas adaptés à résister à une température froide couplée à une forte hygrométrie, ils développent rapidement des symptômes d'infection respiratoire. Au moindre sifflement quelque peu suspect, il ne faut pas hésiter à remettre à l'année d'après sa reproduction, en remontant immédiatement les températures et surveiller le sujet malade. - Développement des follicules Durant cette période de "froid", il convient de continuer de nourrir les femelles, leurs homologues masculins ayant normalement cessé de s'alimenter. Les femelles vont alors progressivement grossir au milieu de corps, c'est ce que l'on appelle le développement des follicules, les futurs ovules en création. Il faut éviter de remonter brusquement les températures afin d'éviter la réabsorption de ces follicules, chose courante parmi les Viridis. Parfois, le développement n'est pas visible à l'œil nu au contraire de l'ovulation. Néanmoins, on peut le repérer à la façon de se tenir de la femelle sur sa perche : elle se tient mal, n'a pas sa position habituelle et son corps est légèrement vrillé sur le côté. Normalement il se passe 1 mois entre le développement des follicules et l'ovulation, qui correspond à la maturation et à la fécondation des ovules. 4) L'accouplement Lorsque votre mâle arrête de se nourrir durant l'hivernage, il faut attendre quelques jours et le placer en soirée dans le terrarium de la femelle. Rapidement, celui-ci commence à "chatouiller" la femelle avec ses éperons et l'accouplement ne se fait généralement pas attendre. Il convient de séparer et de rassembler les couples régulièrement afin de maintenir l'intérêt du mâle pour la femelle. 5) L'ovulation Une fois les températures revenues à la normale et les follicules bien développées, la femelle va ovuler, c'est-à-dire que les ovules vont être fécondés. L'ovulation est impossible à louper du fait de la taille que le ventre de la femelle atteint. Celle-ci n'arrive plus à se tenir sur sa perche et laisse le dernier tiers de son corps pendre en l'air ou reposer par terre. Ce phénomène se produit pendant 24h. Normalement vers cette période, la femelle peut se colorer en bleu, notamment chez parmi les individus de la localité Sorong ou Aru. Après l'ovulation, on peut tenter de nourrir la femelle avec des proies plus petites, mais en général, elles cessent de s'alimenter. 6) La ponte Une fois que l'ovulation a eu lieu, la femelle va passer sa vie au point chaud, qu'il faudra monter à 32°. Environ 2/3 semaines après l'ovulation, la femelle va faire sa mue de pré-ponte. La ponte en elle-même a lieu entre 13 et 21 jours plus tard. Quelques jours avant la ponte, il convient de préparer une boîte de ponte à sa femelle. Une boîte en polystyrène ou en bois avec un trou sur un côté convient parfaitement dans la mesure où la femelle a assez de place pour pouvoir pondre facilement. Il faudra la garnir de sphaigne humide et la placer soit au sol, soit en l'air pour les bricoleurs. Il faut également essayer de la placer à un endroit où la température approchera des 28/29°. Si le moment de la ponte approche et que votre femelle n'est pas dans la boîte, essayez de déplacer la boîte. 7) Deux types d'incubation possibles : Votre femelle va pondre durant la nuit entre 10 et 25 œufs. Une fois la ponte terminée deux options vont s'offrir à vous : laisser les œufs à la femelle ou les placer en incubateur. - L'incubation maternelle Pour ce type d'incubation, il faut se demander si votre femelle est capable ou non d'incuber elle-même ses œufs par rapport à son état général. Si vous choisissez cette option, plusieurs problèmes vont se poser : comment abreuver la femelle et éventuellement comment la nourrir ? Il faut également placer votre boîte dans un incubateur laissant paraître la lumière du jour, où règne une température de 30/31° avec une hygrométrie de 100%. Au bout de 48/50 jours, les petits doivent pointer leur bout de nez en dehors. La femelle desserre son étreinte et laisse les petits vivre leur vie. - L'incubation artificielle Dans le cas d'une incubation artificielle, il faut rapidement retirer les œufs de la femelle afin d'éviter que cette dernière puisse récupérer des efforts de sa ponte et ainsi la défendre !!! Il faut dérouler la femelle tranquillement en évitant qu'elle ne s'enroule sur les œufs et les fasse tourner, ce qui entrainerait leur perte. Pour l'incubateur, j'utilise un incubateur en polystyrène, avec au fond de la vermiculite gorgée d'un max d'eau. le couvercle de la boîte voit un cordon chauffant passer en lacet sur toute la surface. Les œufs, eux seront déposés dans une autre boîte plastique, avec de la vermiculite humide dans le fond. J'utilise un ratio de 1/1 pour l'humidifier c'est-à-dire 100gr de vermiculite pour 100gr d'eau. Concernant la température, la première semaine, il faut incuber à 30.5°. Les cinq semaines suivantes, il faut monter à 31.5° pour redescendre à 29.5-30° durant la dernière semaine. J'hésite à rajouter de la sphaigne humide par dessus afin de garder les œufs bien humides et ainsi parer aux pertes lors de l'incubation. Là encore entre 48/50 jours, les petits vont percer la coquille de leur œuf avec leur dent de l'œuf. - Les pertes !!! Voilà l'une des grosses difficultés de la reproduction, l'énorme taux de perte de bébés en cours d'incubation : à vue de nez 50/75% !!! J'ai remarqué que chez les éleveurs que ce taux n'évolue pas vraiment que vous utilisiez l'incubation artificielle ou naturelle. De nombreux bébés arrêtent sans réelles explications, leur développement et meurent dans l'œuf. Les Morelia Viridis sont également bien connus pour ne pas arriver à percer la coquille de leur œuf et là encore, meurent. C'est pour cette raison que de nombreux éleveurs, incisent les œufs à partir du 48ème jour. L'élevage des jeunes : l'installation et le démarrage Pour élever de jeunes Viridis, un système de rack est vivement conseillé. On économise de la place, de l'électricité et on rassure les jeunes par de petits espaces. Préparez votre installation pendant l'incubation, histoire que tout soit prêt à la naissance. Personnellement, je compte mettre en place un rack très simple. Une étagère va servir de structure, où une bande chauffante ou un cordon chauffant sera placé à chaque étage, le tout étant bien entendu thermostaté. Comme boîte de rack, je prendrai tout simplement des Breeding Box Small de chez Exoterra (voir section sur terrarium des jeunes) avec une perche au milieu. Concernant le démarrage, c'est la dernière et ultime difficulté de la reproduction du Python vert. Les jeunes mangeant surtout des batraciens, des petits reptiles et des invertébrés, il est relativement difficile de les faire démarrer au rongeur. Cela risque donc de prendre du temps à chaque essai. Un éleveur m'a relaté 4h30 de nourrissage un soir pour essayer de démarrer ses 15 bébés. Afin de mettre toutes les chances de votre côté, il ne faut pas déranger les petits avant leur 1ère mue qui arrive dans les deux premières semaines de vie (quoique certains préconisent d'essayer dès leur naissance). Plusieurs méthodes de démarrage existent : - Présentez un rosé avec la tête bien chaude devant le petit une fois la nuit tombé. et priez pour que ça morde - Prenez le rosé dans votre pince et essayez d'énerver le petit afin de déclencher la réaction de morsure. - Présentez le souriceau avec la boîte crânienne légèrement ouverte laissant s'échapper du liquide crânien - Laisser le rosé sur le sol toute la nuit Il n'y a pas vraiment de méthode "ultime", le maître mot devant être "PATIENCE". Si le petit ne mange pas, attendez entre 5 et 7 jours avant de lui représenter une proie. Le semi-gavage devra intervenir 2 mois après la naissance et peut amener à gaver l'individu réfractaire à cette première technique. IV. Bibliographie et forums 1) Bibliographie : - ARTH Steven et BAUS Sandra, Le Python Vert Arboricole, Morelia Viridis, "Les guides Reptil mag", Animalia Editions, Mouleydier, 2007 : une bonne base, sans plus... - BOULAIRE Thierry, "Morelia Viridis, la beauté verte", Reptil Mag, n° 02, septembre-novembre 2000 : je n'ai pas lu cet article, je ne peux donc donner mon avis. - BOULAIRE Thierry, L'élevage du Python Vert, Morelia Viridis, Philippe Gérard Editions, Monaco, 2005 : un bon ouvrage traitant bien des nombreuses questions et problématiques tournant autour de cette espèce. - GERARD Philippe, HUSSARD Nicolas, ROSSELLE Stéphane, SAVARIN Philippe, Dr SCHLIGER Lionel, Atlas de la Terrariophilie : Les serpents, Volume 1, Animalia Editions, UE, 2003: je n'ai pas lu l'article de la seconde édition mais faites très attention à l'article de la première, ponctué de nombreuses approximations !!! - LINOSSIER Jean-Pierre, "Reproduction en captivité du Python Vert", Situla, N°17, p. 22-31, 2008 : très bon article !! - MAXWELL Greg, The more complete Chondro, Eco-publishing : la Bible en anglais du Morelia Viridis !!! - WILSON David, "Etude comportementale sur les méthodes de chasse et le régime alimentaire du Python Vert", Situla, N°17, p. 22-31, 2008 : étude scientifique très sérieuse et très intéressante 2) Forums : - http://morelia-viridis.winnerbb.com/ - http://www.viridis-corallus.com/ - http://moreliaviridis.yuku.com/ Voilà pour cette fiche d'élevage. Le plus important avant l'achat, c'est de se renseigner un max par des ouvrages ou sur internet et de prendre contact avec des éleveurs.
  25. Pendant que j'y pense, je compte monter un forum traitant uniquement des Erycinae (Eryx, Gongylophis, Lichanura, Charina...). Je recherche donc des personnes ayant des connaissances sur ces animaux et dans la gestion d'un forum. Si vous êtes intéressés, n'hésitez pas à me contacter en MP
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