Sylvie381

Je croise les doigts pour que tu aies d'excellentes nouvelles

Parait que je serai informée des suites par écrit...

Pour l'urgence (et ne pas risquer que les chevaux en patissent), ce serait le plus pratique, de fait. On peut même venir à cheval. Si tu as deux boxes libres et le temps de faire le trajet à cheval avec moi, on vient! Ensuite, il sera toujours temps de chercher des solutions à tete reposée...

Les autres proprio sont coincés entre leur lacheté, leur indignation et leur peur de se faire jeter aussi. Ca ne doit pas être confortable, je préfère ma position!

La véto a ete super en tout cas. Elle a tenu tete poliment, a réfuté tous les arguments de violence obligatoire et a souligné que les calmants à mettre ds la nourriture, ça existait et que donc des solutions existaient pour ne pas laisser le cheval souffrir comme ça avec un caveçon pres de 3 jours sous prétexte qu'il etait impossible à enlever.

je continue et j'abrège... le marchand explique sa "philosophie" que le proprio du haras cautionne, appuie, etc. Tout ça ds le calme... Pffff On quitte tous les quatre. Le policier me demande de signer ma déposition. Je lis ses ecrits et de fait tout est là... Il invite la véto à faire la sienne. C'est cinglant mais correct et sans jugement de valeur. Elle signale aussi que le proprio a soigné la plaie du nez mais non la plaie du menton. Je demande la suite. Le policier me dit qu'il envoit son rapport au parquet et que le parquet décidera. Il a aussi pris note que le marchand s'est fait jeté de Bruxelles et qu'il y a donc peut-être d'autres plaintes. Voilà...

Coup de telephone des policiers de la ville (ben oui, apres 16h, y a plus personnes ds les maisons communales, c'est pas plus mal pour une fois): ils ont bien reçu ma plainte via le central, ils viennent constater et faire un rapport. Le policier me laisse son numero de gsm. Je contacte la véto pour savoir qd elle peut venir : 15minutes! Je recontacte le policier et on se met rdv 20 minutes plus tard devant le manège. Je sonne à une des proprio de confiance pour connaitre la situation sur le terrain. Elle m'apprend que le marchand vient d'arriver et vient de se changer pour s'occuper de son cheval, que le palfrenier (participant actif et convaincu dans tout le débourrage depuis dimanche) est là aussi. Mais pas le proprio du haras. Arrivée sur le parking (en dehors du haras), les policiers sont là ds leur combi, je vais me présenter et il me demande d'expliquer ma version. Par précaution, je leur demande s'ils connaissent le travail des chevaux. L'un répond non, l'autre oui. Je lui demande s'il sait ce qu'est un caveçon, il me répond que oui et que c'est dur. Wouaw... Alors je leur explique ce que je sais et je prends la précaution d'insister sur le fait que je ne souhaite pas entrer ds un débat sur la manière d'éduquer mais témoigner du fait que le cheval est à vif un peu partout et que ça, quelle que soit la philosophie, ce n'est pas normal. La véto arrive. Et on entre tous les 4. Ca faisait un peu mousquetaires... Sauf que le coeur des mousquetaires n'a jamais pu battre aussi fort que le mien à ce moment-là! Purée que c'était pas gai... On arrive à l'allée des étalons... Le proprio est ds le box du poulain, un tube de pommade à la main. On reste là, à le regarder essayer, tres patiemment, de pouvoir poser la main sur le cheval pour le soigner. Le marchand nous jette un oeil, puis se reconcentre sur sa tâche. Il avance mm par mm, mais le poulain est terrorisé, il s'accule d'un côté ou de l'autre. Dès qu'il s'immobilise le marchand le flatte de la voix et progresse à nouveau. S'il n'y avait pas eu les 3 jours précédents, j'aurais admiré sa patience. Mais je ne peux pas, le cheval sait ce qui lui fait peur, et la douleur de sa tete lui fait fuir cette main qui s'avance. Au bout d'un quart d'heure, il arrive à mettre un peu de pommade sur le nez du cheval. La plaie du menton, encore plus profonde mais moins visible pour le profane, restera sans soin. La séance d'épat est terminée, il sort du box. Puis arrive le propriétaire du haras. Toujours calme et conciliant, il embrasse la véto, salue les policiers et se met en devoir de présenter les faits minimes qu'il peut bien constater aussi, mais qu'il faut remettre ds leur contexte philosophique (si, si !). Fort heureusement, la véto ne se laisse pas faire. A chaque fois qu'il s'adresse à elle avec un "tu sais bien toi, Nadine, que débourrer un étalon c'est un passage obligé, etc". Elle répond fermement que non. Et elle insiste, pour les policiers. Non, il n'est pas obligatoire de laisser un caveçon 2,5 jours sur un cheval, Non, il n'est pas nécessaire de le travailler à sang, Non ce n'est pas éduquer, c'est de la Cruauté. Là, il a pas aimé le propriétaire du haras. Alors il change d'orientation: c'est un débat philosophique pour un tour, puis c'est au tour de Domino d'en prendre pour son grade (regardez voilà un cheval mal débourré et si peu respectueux), puis c'est mon tour avec mon caractère excessif qui tourne à la sensiblerie. Bref, tout est bon pour s'éloigner du sujet. Donc je Ah coup de fil du proprio du haras : je suis priée de quitter les lieux et le plus vite sera le mieux (c'est du direct!)

Voilà la suite...

Non. J'ai mes limites aussi. Et aller parler à un type qui est convaincu de son bon droit, de sa suprématie et de la place de la femme en prime (des... comment il a dit aux autres, ah oui, des midinettes qui font de la sensiblerie, un truc comme ça), ben franchement, c'est vraiment perdre son temps. Il ne m'a pas encore telephoné ou croisé. Et non, je sais pas. Je vais toujours prendre qlq contacts au cas où il mettrait un point d'honneur pour son égo de mâle à se décider très vite... Merci Mais c'est le poulain qui me hante... Pour moi je trouverai toujours bien.

La véto a été claire à ce sujet : sans accord du proprio ou présence de la police, elle ne peut entrer ds le box. Mais nul besoin d'entrer ds le box pour constater...

Je sais pas, je ne suis pas en état de reflechir à ça pour l'heure. Trouver des prés pour l'été ne sera pas compliqué, pour l'hiver on verra au fil de l'été. Je ne suis pas inquiète pour moi.

Je sais pas... Je me sens juste "mieux" depuis que je l'ai fait. Je me doutais bien que j'allais etre foutue dehors si je bougeais, mais tant pis. Et tant pis aussi si tout tombe à plat au haras et que je reste seulement "l'emmerdeuse" de passage. J'ai appris que ce gars avais ete ejecté de Bruxelles (avec ou sans plainte, je l'ignore). et quoi? Il va amener toutes les 3 semaines un poulain à briser?? Dans sa philosophie à 2 balles, le proprio du haras m'a dit au telephone "sais-tu combien de chevaux il y a au Portugal? Soit ce poulain accepte, soit il va au couteau et un autre prendre sa place". Alors je suis pas dupe, je sais bien que je ne sauverai pas le monde, ni toute la misère de tous les chevaux, ni même celui-là si ça se trouve. Mais cautionner... Non. Je sais pas. J'ai expliqué qu'un veto allait passer. J'ai expliqué les enjeux "politiques" qui allaient fort probablement deboucher sur une plainte morte. Et voilà ce qu'elle m'a épondu.

je trouve pas le cable qu'il faut Va falloir patienter un peu. Il est 17h30, la police n'a toujours pas sonné, j'en déduis qu'elle ne se bougera pas.

Dimanche et lundi, j'ai rien vu. Voilà ce qu'on me rapporte: Dimanche, un nouveau client arrive et loue un box : c'est un marchand de chevaux portugais (pour rappel, le haras est au départ un élevage de chevaux portugais). Un jeune 3 ans un peu perdu descend apres ses 40 heures de van, au licol. On l'emmene ds la piste et le proprio veut le faire tourner en longe. Le poulain se jette au sol et reçoit des coups de chambrière. Toujours sans avoir encore pu décompresser un minimum en étant laché, on le met au box et on lui place un caveçon. 2 eme sortie. Deux longes placées de part et d'autre du caveçon, 2 hommes pour les tenir et le proprio, la chambrière à la main, qui frappe le cheval. Dès que celui-ci veut avancer, les 2 hommes reçoivent l'ordre de "tirez", "cassez-lui le nez". Apres ce moment de folie, le cheval, de fait, commence à comprendre tant il a mal que son intéret est ds l'immobilité. Et retour au box. On lui laisse le caveçon ainsi qu'un corde trainant au sol fixée sur l'anneau supérieur. Si le cheval bouge d'un pas, il creve de mal. Donc il ne bouge pas. Lundi, nouvel essai en longe. Si le cheval se jette au sol, il se fait fouetter les jarrets à la chambrière. Le caveçon est toujours laissé 24h/24h. Le nez est hyper gonflé, un liquide noirâtre coule de sous la muserole, tous les points de contact des boucles sont à vifs. Mardi midi je le vois enfin. Je suis écoeurée, et apprend l'histoire et que tout le monde est écoeuré... Mais évidemment, tout le monde s'écrase. Je sonne à 2 véto pour avis (jean-marc et une collègue), ils me soutiennent tous les deux. J'ai des contacts avec d'autres proprio de l'écurie, tout le monde est outré, mais personne ne veut bouger avec l'idée que le proprio du haras va peut-être mettre un terme à ces actes. Mais non, il trouve ça normal, ce n'est qu'une phase après laquelle le cheval aura compris qui est son maître. Je repars vers Tournai. Mardi soir, nouvel essai en longe. Le cheval n'ose meme plus voir la longe se tendre, il tourne. Le marchand est tres satisfait de lui "ds 3 semaines, il sera au piaffé". Et le caveçon est toujours en place. Aujourd'hui, je rentre début d'apm. J'ai peur d'aller le voir... Le caveçon a été retiré, il a maintenant un licol et une longue corde qui traine au sol. Son nez n'est qu'une plaie, il est à vif sur tout le tour de la muserole, au front, aux tempes, sur le chanfrein. Il a aussi un étrange creux au niveau du garrot, comme un "coup de hache", il est arrivé avec ce creux bizarre. Le cheval est prostré au fond de son box, il n'ose pas faire un pas. Deux autres proprio sont là, indignées silencieuses. Je sonne à la véto pour lui demander de passer faire un constat si besoin est: ok pour ce soir 18h. Je sonne au propriétaire du haras. Une longue discussion hallucinante ds laquelle il m'explique les bienfaits de la méthode. Je recadre plusieurs fois sur le fait que je ne juge pas de la methode pour l'heure, mais de l'état du cheval, de ses blessures. Tout est remis à rien "une simple écorchure", "ds 3 jours on ne verra plus rien", etc. Comme je n'en démords pas, il me dit qu'il espère que je comprends que si je vais plus loin il lui sera desormais difficile que nous trouvions encore un terrain d'entente. Je lui dis que j'en suis tres consciente, mais que je continue à trouver ces plaies importantes et non soignées et que j'assumerai les conséquences. Il m'explique longuement que "le debourrage d'un cheval, c'est un duel entre l'homme et l'animal, duel vital dont l'homme doit sortir vainqueur et rapidement". Je continue de recadrer. Comme ses arguments continuent de glisser, il en vient à me dire qu'il me trouve un peu excessive, doute de mon équilibrée psychologique, et m'invite à entreprendre une profonde reflexion sur ma demarche avec les chevaux. Car "faire ami-ami" avec les chevaux est pour lui une erreur et un travers ds lequel je suis complètement tombée. Il va jusqu'à me dire que mes chevaux, non-debourrés de la sorte, sont plus dangereux pour l'homme que ses étalons portugais aux ordres (en faisant reference au fait que Domi avait fugué 3 fois ds la propriété qd il n'était pas bien ds sa peau). Et moi de lui répondre que j'assumerai si la police trouve ma plainte non-fondée et si le véto trouve la plaie superficielle, mais qu'en attendant je souhaite réagir. Ca a duré longtemps... Sans que personne s'ennerve. Un vrai discours de sourds. Ensuite j'ai sonné à la police qui a pris ma plainte et va la transmettre à la police communale. Mais... Mais la proprietaire du haras (qui ne cautionne certainement pas d'apres certains proprio qui la connaissent) est la fille du bourgmestre. Donc... Je doute que la police se deplace. Qu'elle le fasse ou non, je déduis des menaces reçues que je suis mise à la porte avec mes deux chevaux. J'ai sonné à animaux en péril pour expliquer et demander s'il interviendrait si la police ne bouge pas. "oui, peut-être, envoyez toujours un mail, un inspecteur passera... Mais pas de saisie sans police ok". C'est pas gagné. Une autre proprio s'en va avec son cheval. Une autre trouve trop fort que je sois mise dehors donc dit qu'elle va en parler avec le propriétaire des lieux (je doute...). Une autre m'a souri aimablement comme pour dire "t'avais qu'à la fermer, tant pis pour toi". Une autre doit me sonner ce soir. J'ai pris des photos comme j'ai pu sans entrer ds le box, je vais essayer de vous montrer. Je suis écoeurées de ces 3 machos plein de certitudes qui en sont encore à confondre respect et peur, soumission et douleur. J'ai dormi 3 heures cette nuit, 0 la nuit précédente, je suis à bout... Mais je ne lacherai pas comme ça.

he bien bon anniversaire à lui alors!!

ok

exact ! Donc si Michel est d'accord... On pourra bloquer l'une ou l'autre date chez lui pour la belle saison. (et vive l'huile de bras! lol)

Il y a ce qui me contente... et ce qui convient aux apprentissages. Un paddock en terre peut fort bien convenir... qd il fait sec et agréable. Mais, pour prendre un simple exemple, guider une relaxation à cheval sous la pluie ou qd il gèle, faut pas rever... C'est compliqué pour les stagiaires. Mais sous un doux soleil... Quel pied de ne pas etre enfermé

Je rentre... semaine de contact tout azimut au programme... et clarification au haras pour avoir des info claires et précises et sur leurs projets personnels (en tout cas ceux qui ont des incidences pour moi, lol). Billy m'annonce que plusieurs personnes du forum souhaitent voir un stage s'organiser chez elle. Nous allons donc déjà nous organiser dans ce sens! En tout cas un immense merci pour vos idées ici ou en privé, c'est vraiment génial !

Livedebeurre? doit pas peser beaucoup plus lourd...

C'est vrai que le Tildren est coûteux... Mais actuellement, pour certains cas précis, y a pas mieux. Fanfan a ete aussi perfusée au Tildren il y a plus d'un an. On a fait des radio un an apres pour vérifier l'évolution : elle est nickel! Courage Caro

Pour un merci duppliqué, je croiserai les orteils aussi!

je croiserai les doigts avec toi

Merci beaucoup

En voilà une autre idée intéressante. Merci Sais-tu qui sera responsable de l'emploi des lieux à ce moment-là? Si tu as des coordonnées...