Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…

Admin-lane

Membres
  • Compteur de contenus

    20 146
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par Admin-lane

  1. Les algues font un retour en force sur le littoral martiniquais. Les communes organisent des opérations d'enlèvement, mais le volume à traiter est imposant. Jeudi 28 mai les acteurs locaux sont en réunion à la Région pour faire le point sur les différentes initiatives lancées en 2014. HUGO DE LAGUARIGUE Les algues visibles ce mercredi 27 mai au quartier Frégate Est 2 au François Le premier fonds d' accompagnement des communes du littoral confrontées à l'afflux des sargasses date de 2011. Trois ans plus tard, en 2014, devant des périodes d'échouage massif des sargasses, une aide exceptionnelle est votée par la collectivité régionale. Trois groupes de travail ont été mis en place fin 2014 et ce jeudi, un point sur l'avancée des travaux sera effectué. Les conclusions sont attendues sur les prévisions des échouages et modalités de ramassage des algues, sur le traitement et le process de compostage, aussi sur la valorisation agricole. Martinique 1ère 27/5/2015
  2. La Polynésie est en première ligne face à la montée des eaux. Depuis quelques années certaines associations tirent la sonnette d'alarme et aujourd'hui les premières conséquences du réchauffement climatique se font peut être déjà sentir aux Tuamotu. polynesie1ere 25/5/2015. Reportage de Isabelle Giordan / Jaques Damour Polynésie 1ère 24/5/2015
  3. Mardi, à Rangiroa, entre la passe de Avatoru et l'océan côté lagon vert, un jeune homme qui pêchait en apnée a été mordu par un requin alors qu'il tenait un poisson. Rangiroa (Ciel immense ou Vaste ciel en paumotu) est un atoll de l'archipel des Tuamotu en Polynésie française dans le sous-groupe des Îles Palliser. C'est au cours d'une partie de pêche en apnée à une profondeur de 5 mètre, qu'un jeune homme s'est fait attaquer par un requin, d'une espèce indéterminée, et mesurant entre 1 à 1,2 m de long. La victime venait de flécher un poisson. PENSION BOUNTY requin pointe noire Le pêcheur tenait le poisson dans sa main droite lorsqu'il a été mordu. Il a été sérieusement blessé à l'avant-bras droit, la chair a été arrachée sur un demi-cercle de 10 cm de diamètre. La victime a été transportée au dispensaire de Avatoru par les sapeurs-pompiers, avant que son évacuation ne soit programmée dans l'après-midi vers l'hôpital de Taaone. Polynésie 1ère 26/5/2015
  4. Un capitaine de bateau de pêche chinois a été condamné mercredi à un an de prison ferme et à une amende de 10 millions de yens soit 75 000 euros (9 millions xpf) par un tribunal japonais pour s'être livré au braconnage de corail dans les eaux nippones. Le marin-pêcheur, Fang Dongbing, âgé de 46 ans, était accusé d'avoir pillé du corail rouge près de l'archipel d'Izu, à 600 km au sud de Tokyo, en décembre. DR Corail Rouge Il s'agit de la première condamnation du genre depuis que les gardes-côtes japonais se sont alarmés fin 2014 du nombre croissant de braconniers de corail chinois dans les eaux territoriales de l'archipel. Le corail rouge, qui sert à la fabrication de bimbeloterie et de bijoux, est très recherché en Chine, où il se négocie à des prix très élevés. Polynésie 1ère 27/5/2015
  5. Les scientifiques accompagnent les producteurs de vanille afin de les aider à améliorer leur rendement. POLYNESIE1ERE La recherche au secours de la vanille Les chercheurs sont parvenus a maîtriser les virus mais pas encore les maladies fongiques. Dans le laboratoire de l'établissement vanille de Tahiti de Ra'iatea, les études s'orientent vers une espèce hybride plus résistante. polynesie1ere 28/5/2015. Reportage de Shiquita Darrouzes / Tutaina Chan Polynésie 1ère 29/5/2015 - Polynésie 1ère 28/5/2015
  6. L’UNESCO demande à l'Australie de lui préciser d'ici fin 2016 les progrès réalisés dans la protection de la Grande barrière de corail mais ne place pas le site sur sa liste du patrimoine naturel en péril, dans un projet de décision publié aujourd’hui. FRANCETVINFO Un plan de 35 ans pour protéger la grande barrière... L'Australie devra remettre au Comité du patrimoine mondial de l'Unesco, "d'ici au 1er décembre 2016", un rapport faisant le point sur les progrès réalisés afin de "confirmer que la mise en oeuvre du plan de protection a été efficace", indique ce texte. Le projet de décision salue les mesures prises par l'Australie mais souligne qu'elle doit "mettre en oeuvre, rigoureusement, tous ses engagements". Quelques heures avant la publication de ce projet de décision, l'Australie s'était dite certaine d'en avoir fait assez pour protéger la Grande barrière et éviter que l'Unesco ne la place sur sa liste du patrimoine naturel en péril. Le pays a présenté en mars dernier un plan de protection sur 35 ans de la Grande barrière, le plus grand récif corallien au monde et attraction touristique très prisée. Il interdit, de manière totale et définitive, tout déversement de déchets de dragage et fixe des objectifs en matière d'amélioration de la qualité de l'eau et de protection de la vie marine. L'Unesco s'était inquiétée en 2013 des menaces croissantes pesant sur ce site d'une très grande richesse marine, inscrit depuis 1981 au patrimoine de l'humanité, et doit prendre une décision définitive en juin. Selon le WWF, la Grande barrière a "perdu plus de la moitié de sa couverture corallienne" ces trente dernières années et a vu décliner ses populations de dauphins, de dugongs (mammifères marins) et de requins. Polynésie 1ère 29/5/2015
  7. La mer de Corail (dans les eaux françaises) s’étend sur 1 291 000 km², soit la moitié de la superficie de la Méditerranée. Elle se compose de bassins fragmentés d’archipels, caractérisés par des eaux pauvres en éléments nutritifs. Toutefois, des enrichissements localisés sont présents autour des nombreux reliefs. Plus de 500 monts sous-marins et autres élévations remarquables sont identifiés, soit 15% des fonds marins de l’Espace maritime. La profondeur maximale est de -7 919 m dans la fosse des Nouvelles-Hébrides. Il s’agit de la zone la plus profonde des eaux françaises. (Récifs coralliens, Nouvelle-Calédonie. © Thomas Vignaud) L’histoire géologique de l’Espace maritime a favorisé la présence d’habitats profonds diversifiés et fragmentés : rides, monts sous-marins, pentes insulaires et canyons, plaines et fosses abyssales. La présence de sources hydrothermales actives est suspectée. Certains écosystèmes profonds sont remarquables au niveau mondial pour leur grande diversité biologique (coraux froids, poissons, crustacés, mollusques). 3 à 10 % de l’Espace maritime présentent des habitats favorables au développement de récifs de coraux froids. (Photo Zoom sur un nautile, Nouvelle-Calédonie © Laurent Ballesta / L'Œil d'Andromède) La faune profonde de Nouvelle-Calédonie comprend également un grand nombre d’espèces appartenant à des groupes qui étaient considérés comme éteints depuis des millions d’années, comme le nautile, emblème de la Nouvelle-Calédonie. Les ressources halieutiques profondes sont limitées. Les vivaneaux et le béryx ont été identifiés comme ressources exploitables. La diversité actuelle des habitats profonds et leur histoire géologique ont favorisé la présence simultanée d’écosystèmes diversifiés et vulnérables, mais aussi de ressources pour la pêche et probablement d’hydrocarbures et de ressources minérales pour l’industrie. En raison de leur faible taux de renouvellement, les ressources de pêche profondes ne peuvent pas supporter des niveaux d’exploitation élevés. La pêche au chalut provoque des dégâts souvent irrémédiables sur les écosystèmes des fonds sous-marins. La fragilité des ressources nécessite que l’activité soit bien suivie et encadrée. Schéma des fonds marins du Parc naturel de la mer de Corail de Nouvelle-Calédonie Lionel Gardes, Catherine Géoffray / Agence des aires marines protégées Le développement d’une exploitation d’hydrocarbures, voire de ressources minérales, dans les zones à forts enjeux de protection et/ou de ressources biologiques exploitables génère de véritables défis en matière de recherche, d’innovation et de responsabilité de la Nouvelle-Calédonie au niveau international. En milieu marin, plus encore qu’en milieu terrestre, les conséquences de l’exploitation des ressources minières ou d’accidents d’exploitation des hydrocarbures peuvent être lourdes sur les écosystèmes et peuvent s’étendre sur de grandes distances en fonction des courants marins. Les ressources principalement ciblées sont le thon blanc (germon) et le thon jaune. La flottille palangrière est composée d’une vingtaine de navires locaux, d’une longueur moyenne de 22 m et effectuant des marées de 8 à 12 jours. (Photo L’activité de pêche pélagique néocalédonienne est pratiquée de part et d’autre de la Grande Terre. © Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie) L’effort de pêche est peu intense au regard de l’activité développée au niveau régional. L’activité est limitée par la capacité du marché à absorber sa production. L’export représente moins de 30 % de la production, le reste est écoulé sur le marché local. Toutefois, l’activité thonière représente 70 % du CA de la filière pêche de Nouvelle-Calédonie. De plus, avec près de 500 emplois directs et induits (approvisionnement, transformation des produits…), la pêche hauturière a un rôle structurant au sein de la filière pêche. Les îles et les récifs : Trois catégories de récifs coralliens sont présentes dans la ZEE : des récifs d’îles océaniques, des atolls et des bancs. De nombreuses espèces connaissent une longue phase larvaire en pleine eau. Cette caractéristique favorise leur dispersion à travers la mer de Corail, voire tout le Pacifique Ouest. L’endémisme insulaire des espèces marines est ainsi relativement faible dans le Pacifique. Toutefois, des espèces nouvelles ou spécifiques aux iles Éloignées sont observées (compte tenu de leur isolement) : coquillages, raies, algues, coraux, échinodermes et poissons de récif. C’est particulièrement vrai pour les récifs de Chesterfield. (Photo © Thomas Vignaud) L’activité de pêche est peu développée dans ces espaces récifaux éloignés. L’activité touristique doit faire l’objet d’un encadrement, d’un suivi et d’une évaluation. Les îles éloignées, sans aucune infrastructure d’accueil, ne se prêtent pas à une fréquentation touristique et plaisancière intensive. La fréquentation humaine y est épisiodique, avec une forte augmentation de l’activité de croisière de masse depuis 2009. Des écosystèmes interconnectés : Les relations entre les différents écosystèmes sont multiples : flux d’énergie et de nourriture, déplacement des espèces pour accomplir leur cycle de vie... (Image Les relations entre les différents écosystèmes sont multiples : flux d’énergie et de nourriture, déplacement des espèces pour accomplir leur cycle de vie... © Catherine Géoffray, Lionel Gardes / Agence des aires marines protégées) Aires Marines Protégées
  8. Le 23 avril 2014, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a créé le « parc naturel de la mer de Corail » dans l’ensemble des espaces marins placés sous sa responsabilité. Il s’agit de la plus grande aire marine protégée française. Au cœur de la mer de Corail, les vastes étendues océaniques de l’Espace maritime de la Nouvelle-Calédonie sont ponctuées d’« îles Éloignées » et d’importants ensembles coralliens encore mal connus, en dépit d’une fréquentation souvent ancestrale. L’histoire géologique de cet espace a façonné des reliefs sous-marins complexes qui favorisent l’existence d’environnements singuliers, dynamiques et d’écosystèmes d’une extraordinaire diversité. Périmètre du Parc naturel de la mer de Corail, Nouvelle-Calédonie. Agence des aires marines protégées Bien que relativement peu fréquentés à ce jour, ces espaces offrent des services variés aux communautés humaines (pêches, liaisons maritimes…) et sont légitimement considérés comme des sources de richesses potentielles, offrant des perspectives d’activité et de développement économique prometteuses. Pour apporter des éléments de réponse, une analyse stratégique de l’Espace maritime de la Nouvelle-Calédonie a été réalisée. À partir d’une synthèse des connaissances issues de nombreux travaux scientifiques, ce travail a permis d’identifier différents enjeux de gestion, environnementaux et socio-économiques, souvent croisés. C’est ainsi qu’est née l’idée de créer un parc naturel de la mer de Corail dans le but de disposer d’un outil de gestion capable de relever les différents défis de protection et de développement durable. Les grands objectifs de ce parc naturel : Protéger, valoriser, connaître et faire connaître la vie, les ressources de ces environnements exceptionnels et créateurs de richesse pour la Nouvelle-Calédonie, réunir les conditions d’une économie bleue respectueuse du milieu qu'elle exploite, participer à la dynamique internationale de protection des océans. Périmètre retenu : Compte tenu des enjeux de gestion identifiés dans le cadre de l’analyse stratégique, le périmètre retenu pour le Parc naturel de la mer de Corail est celui de l’ensemble de l’Espace maritime de la Nouvelle-Calédonie, soit 1 291 000 km2. Le périmètre du parc naturel doit permettre de répondre au mieux aux enjeux naturels et humains identifiés, en prenant en compte l’ensemble des composantes physiques, biologiques, sociales et économiques. Des enjeux croisés sont identifiés à différentes échelles. Certaines pressions liées aux activités humaines peuvent concerner l’ensemble des écosystèmes, quand d’autres peuvent se propager d’un écosystème à l’autre. La dimension de l’espace de gestion dans lequel sera mise en place la politique de gestion intégrée doit permettre de prendre en compte l’ensemble des problématiques de gestion qui sont sous compétence de la Nouvelle-Calédonie et d’assurer le lien avec les politiques menées par les provinces et les pays voisins. Livret "Parc naturel de la mer de Corail" : Suite à la concertation pour la création d’un Parc naturel de la mer de Corail, le gouvernement de Nouvelle-Calédonie, les affaire maritimes de Nouvelle-Calédonie et l'Agence des aires marines protégées ont édité un livret largement illustré présentant les éléments constitutifs du parc naturel (périmètre, orientations de gestion et gouvernance). Ce document accompagne l’acte de naissance du parc naturel de la mer de Corail, plus grande aire marine protégée française (avec 1 291 000 km2). Cette création fait suite à l’inscription d’un ensemble de sites représentatifs de la diversité des lagons de Nouvelle-Calédonie au patrimoine mondial de l’UNESCO et à la création de nombreuses aires marines protégées dans les eaux provinciales. Aires Marines Protégées
  9. La mer de corail s'étend sur 1 291 000 kilomètres carrés: la moitié de la surface de la Méditerranée. Elle se caractérise notamment par des éco-systèmes profonds remarquables au plan mondial, mais aussi vulnérables. Le Comité de gestion du parc naturel de la mer de Corail a été officiellement installé jeudi après-midi par le Président du Gouvernement et le Haut-Commissaire de la République. Un Comité de gestion de 32 membres désignés pour cinq ans, qui doivent veiller sur la protection du milieu marin de Nouvelle-Calédonie. GNC Pour le haut-commissaire Vincent Bouvier, le Comité de gestion du parc naturel de la mer de corail est fondé sur un partenariat exceptionnel, où les acteurs institutionnels, coutumiers, professionnels, ainsi que les associations environnementales vont se mettre autour d'une table pour définir un plan de gestion du parc. Ocean+ TV 19/12/2014 Cliquez sur le lien source, ci-dessous, pour écouter une interview de François Gauthier, directeur adjoint de l’agence des aires marines protégées, au micro de Brigitte Whaap et Cédric Michaut Nouvelle Calédonie 1ère 30/5/2015
  10. Le virus chikungunya a déjà touché la moitié des états et territoires insulaires océaniens; selon les épidémiologistes, le risque est élevé de le voir poursuivre sa progression vers les pays de la région encore épargnés, voire, vers d’autres zones de la planète. CPS Le chikungunya s'est déjà propagé à la moitié de l'Océanie. La première épidémie de chikungunya dans le Pacifique date de 2011 ; c'était en Nouvelle-Calédonie. Depuis lors, 14 épidémies de chikungunya ont été signalées dans 11 des 22 états et territoires insulaires océaniens. Pour les experts de la Communauté du Pacifique Sud, la CPS, le virus se propage rapidement et provoque des flambées épidémiques dans la région Pacifique. Le chikungunya devrait continuer sa progression durant quelques années encore. En cause, la présence de moustiques vecteurs, et le manque de moyens affectés à la lutte antivectorielle. Toute personne qui vit, ou se rend dans un pays où circule le virus, peut agir pour se prémunir contre cette maladie et en éviter la propagation, en se protégeant des moustiques, et en contribuant aux efforts de lutte contre les moustiques vecteurs. Les symptômes du chikungunya ressemblent à ceux de la dengue, également présente dans la région, avec aussi notamment des douleurs articulaires chroniques, qui peuvent durer dans le temps. Nouvelle Calédonie 1ère 31/5/2015
  11. La police de Shelby Township (Michigan) a interpellé un cochon, jeudi, ce qui a donné lieu à une photo insolite. Attention, cochon à bord. La police de Shelby Township (Michigan) a interpellé un cochon, jeudi 28 mai, après avoir été appelée par une habitante prise en chasse par l'animal alors qu'elle jardinait chez elle. La bête, prénommée "Daisy", a été capturée et rendue à son propriétaire, non sans avoir laissé quelques souvenirs aux policiers, rapportent les sites WXYZ et The Detroit News (en anglais). Le cochon Daisy photographié dans une voiture de police, le 28 mai 2015, à Shelby Township (Michigan). (SHELBY TOWNSHIP POLICE DEPARTMENT) Le cochon a pris soin de se faire photographier par la police, accoudé sur la banquette arrière du véhicule des agents. Très photogénique, il est rapidement devenu une star sur le compte Facebook du Shelby Township Police Department. Autre souvenir, plus odorant : Daisy a fait ses besoins dans la voiture. "On sait pourquoi ce cochon souriait sur la photo", raconte la police. Fair-play, le propriétaire de l'animal a proposé de nettoyer la banquette. La police, elle, a même publié une vidéo du cochon. Francetv info 30/5/2015
  12. La sortie du nucléaire décidée par l'Allemagne à l'horizon 2022 ne mettra pas en péril l'approvisionnement en électricité du pays, mais le coût du démantèlement des centrales risque d'être plus élevé que prévu, selon une étude présentée jeudi. «En Allemagne, est déjà produit aujourd'hui bien plus d'électricité que nous n'en consommons. (...) Aussi en 2025, nous aurons encore assez d'électricité et pourrons en exporter une partie à l'étranger», a assuré Claudia Kemfert, responsable du département énergie et environnement à l'institut de recherche DIW, l'une des auteurs de l'étude. Seulement aux heures de pointe, l'Allemagne aura besoin d'importer de l'électricité de ses pays voisins, notamment Autriche, Pologne ou Pays-Bas. La centrale nucléaire de Neckarwestheim dans le sud-ouest de l'Allemagne, le 28 juin 2012. - Thomas Kienzle AFP L'arrêt progressif des neuf centrales nucléaires encore en activité dans le pays ne devrait pas entraîner de flambée du prix de l'électricité mais seulement une faible hausse, et donc n'aura «pas de grosse conséquence pour les consommateurs», a souligné M. Kemfert, lors d'une conférence de presse. Par ailleurs, les émissions de CO2 de l'Allemagne, plus gros pollueur européen, devraient diminuer, anticipe également le DIW, alors que la fin progressive du nucléaire est compensée essentiellement par les énergies renouvelables. En revanche la problématique du démantèlement des centrales et du stockage des déchets nucléaires reste entière et son coût encore incertain. «Les provisions des opérateurs de centrales nucléaires ne devraient pas suffire», avance l'étude du DIW. Pour l'heure, les entreprises opérant des centrales nucléaires en Allemagne, EON, RWE, Vattenfall et EnBW, ont provisionné au total 38 milliards d'euros, rappelle le DIW, alors que les estimations actuelles portent plutôt sur des dépenses allant de 50 à 70 milliards. Pour limiter la facture, Vattenfall et EON ont annoncé jeudi une coopération dans le démantèlement des centrales qu'ils opéraient en commun. Une des grosses inconnues est que l'Allemagne tergiverse toujours pour déterminer un site définitif de stockage des déchets nucléaires. Pour l'heure, les opérateurs stockent les déchets dans des sites provisoires. Par ailleurs, alors que cette transition énergétique voulue à marche rapide par l'Allemagne, couplée à la chute du prix de gros de l'électricité, pèsent fortement sur les comptes financiers des énergéticiens, la question se pose du sort de ces réserves financières en cas de faillite d'un des groupes. C'est notamment pour répondre à cette inconnue que le DIW propose la création d'un fonds de droit public dans lequel seraient rassemblées l'ensemble des provisions, et vu l'incertitude concernant la facture finale, le législateur devrait également faire prévoir des réserves supplémentaires pour les coûts non prévus. Les quatre opérateurs nucléaires allemands ont, selon la presse allemande, formulé une requête similaire auprès du gouvernement l'an dernier, qui est pour le moment restée sans suite. 20 Minutes 28/5/2015
  13. C’est une première pour la RATP : des terrains jouxtant les voies et les gares vont être tondus… par des animaux. La gare RER B d’Orsay (Essonne) étrenne le dispositif depuis la semaine dernière. « Nous avons juste clôturé cette parcelle et installé un cabanon, maintenant, ils vont travailler et tondre les hautes herbes, mais il ne faut pas que les passants leur donnent à manger », précise au Parisien Bertrand De Ribier, le directeur général de la société Edenvert, contactée pour ce projet. Orsay, jeudi. La RATP met en place pour la première fois un système d’écopâturage afin de tondre les herbes du talus jouxtant les voies du RER B derrière la gare. (LP/F.L.) « Si le test est concluant nous étendrons ce type d’opération ailleurs sur la ligne A et le reste de la ligne B », assure Chloé Baradel chef de projet pour la RATP, également citée par le quotidien. Si la RATP n’a pas souhaité afficher le coût de l’opération, des responsables de la société estiment toutefois « qu’à terme, cela devrait coûter deux fois moins cher que de faire entretenir cette parcelle très pentue par des hommes qu’il faut harnacher ». David Ros, le maire de la commune, envisage quant à lui d’organiser des sorties scolaires autour de ces animaux. « Nous pourrions peut-être développer ce type d’entretien par l’écopâturage », suggère-t-il également. 20 Minutes 29/5/2015
  14. Empalé par le poisson qu’il venait de harponner. Le capitaine d’un navire de pêche est mort vendredi à Hawaï de la blessure infligée par un espadon, rapporte CNN. KHON2 News 30/5/2015 Les espadons, qui nagent généralement en eaux profondes, sont réputés pour leur puissance et leur vitesse pouvant atteindre 90 km/h. De tels incidents sont pourtant extrêmement rares, selon le directeur de l’aquarium de Waikiki, Andrew Rossiter. 20 Minutes 31/5/2015
  15. Une excursion qui tourne au cauchemar. Melissa Hart, une jeune mère de famille britannique en vacances dans le sud de l’Espagne, passait la journée à Gibraltar quand elle a été attaquée par des singes, rapporte le site d’information espagnol Olive Press. Photo d'illustration : Bien que les magots de Gibraltar fassent partie des attraits touristiques de l'endroit, on déconseille fortement le contact direct avec eux. Nathan Harig — Picasa CC BY-SA 3.0 Alors qu’elle se promenait en bikini, la jeune femme de 23 ans s’approche de deux Macaques de Barbarie. Ceux-ci auraient commencé à tirer sur ses cheveux et ses vêtements pendant que d’autres touristes observaient la scène d’un air amusé. «Je me suis sentie complètement sans défense alors que ces deux singes mettaient leurs pattes sur mes parties les plus intimes», raconte la jeune femme. «Puis d’un coup, ils ont arraché le haut de mon maillot de bain». «J’étais agressée et ces gens (alentour) trouvaient que c’était très drôle», s’indigne-t-elle. Par chance, ses cris ont attiré l’attention d’un gardien, qui, accourant sur place, a chassé les deux animaux. Melissa Hart, sous le choc, a voulu déposer plainte, mais les policiers lui auraient répondu que les animaux sauvages ne pouvaient pas être tenus légalement pour responsables, selon Olive Press. ----->Les animaux sauvages, même habitués à la présence humaine.... restent des animaux sauvages ! Je comprends le désarroi de cette jeune femme, mais elle a franchi elle-même la barrière en s'approchant de ces animaux qui ont pu se sentir agressés !!!! 20 Minutes 31/5/2015
  16. La Commission européenne a commencé vendredi 22 mai de passer au crible de nouvelles données scientifiques sur les risques pour les abeilles associés à trois pesticides néonicotinoïdes, dont l'usage est partiellement interdit dans l'Union européenne. Classification des grandes familles de biocides. Les phytosanitaires (qui soignent théoriquement les plantes) font partie des pesticides (qui luttent contre les pestes) qui font eux-même partie de la famille des biocides qui inclue aussi les désinfectants, antibiotiques, l'eau de javel, etc. L'étude des biocides et l'étude de l'impacts des biocides nécessitent aussi de comprendre et prendre en compte les résidus et les métabolites de ces biocides. Il faudrait aussi tenir compte d'éventuelles inteactions entre ces métabolites et leurs molécules mères, entre certains résidus et d'autres métabolites, entre certains métabolites entre eux, entre les résidus et certains métabolites et entre tous ces produits (biocides, métabolites et résidus) avec d'autres polluants (métaux lourds par exemple, perturbateurs endocriniens) ou d'autres molécules. Ces études sont complexes et à peine commencées. Lamiot CC BY-SA 3.0 La Commission s'était engagée en 2013 à procéder à cette évaluation scientifique dans le cadre de la prise en compte des menaces pour les abeilles l'ayant conduite à limiter temporairement l'utilisation de trois insecticides : clothianidine, imidaclopride et thiaméthoxame. Cette interdiction partielle restera en vigueur durant tout le processus d'examen, piloté par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). La France a de son côté annoncé mercredi qu'elle allait œuvrer pour que ce moratoire soit reconduit et étendu. Les néonicotinoïdes, qui agissent sur le système nerveux des insectes, sont accusés de décimer des colonies d'abeilles. Dans un premier temps, l'EFSA a « invité les autorités nationales, les instituts de recherche, le secteur de l'industrie et les autres parties intéressées à présenter toute nouvelle information pertinente » sur les trois substances incriminées. Leur utilisation a notamment été interdite en traitement du sol ou des semences, en application préfloraison sur les cultures qui attirent les abeilles et sur les céréales autres que celles d'hiver. Les parties prenantes devront répondre d'ici au 30 septembre. L'EFSA « formulera ensuite ses conclusions concernant une mise à jour de l'évaluation des risques associés à ces substances ». L'Autorité poursuit par ailleurs une évaluation des risques pour les abeilles liés à l'usage des trois pesticides sur les feuilles des végétaux traités. Elle doit finaliser ses conclusions d'ici à la fin de juillet. Graphique représentant pour 6 pays européens, les valeurs monétaires (en millions d’euros) des marchés phytosanitaires, pour 4 types de pesticides (Insecticide, fongicide, désherbant, divers, ces 4 produits étant confondus dans une même barre du graphique) pour l'année 2009, selon l'UIPP, citant l'ECPA (association européenne des firmes phytosanitaires, pour "European Crop Protection Association") comme source. Lamiot cc by-sa 3.0 Deux fabricants, le suisse Syngenta et l'allemand Bayer, ont contesté le moratoire européen devant la Cour de justice de l'UE. La prohibition partielle des trois pesticides avait été soutenue par quinze Etats, dont la France et l'Allemagne, mais combattue par huit, dont le Royaume-Uni, l'Italie et la Hongrie, tandis que quatre s'étaient abstenus. Indice d'intensité d'utilisation de pesticide (France, données 2006. Source : INRA/Ecophyto. Lamiot CC BY-SA 3.0 L'imidaclopride de Bayer a entretemps été épinglé par l'EFSA pour un risque potentiel sur « le développement du système nerveux » humain. L'imidaclopride « pourrait avoir des effets nocifs sur le développement des neurones, les composants structuraux du système nerveux et les cellules qui transportent des messages du cerveau à d'autres parties du corps », avait jugé l'EFSA en décembre 2013. L'Autorité a recommandé d'abaisser la dose de référence aiguë (relative à l'exposition aiguë au cours d'une journée ou d'un repas) de 0,08 mg par kg de poids corporel par jour à 0,06 mg. Les pesticides regroupent notamment : Les acaricides, utilisés pour tuer les acariens ; Les bactéricides, utilisés pour tuer les bactéries ; Les corvicides ou corvifuges, utilisés pour tuer les corbeaux ; Les fongicides pour tuer les champignons ou inhiber leur croissance (exemple, les QoI) ; Les herbicides, désherbants, phytocides ou débroussaillants utilisés pour détruire les adventices (« mauvaises herbes ») ; Les insecticides, utilisés pour détruire des insectes ou prévenir leur développement ; Les molluscicides, qui tuent les limaces et les escargots (ou les éloignent dans le cas de répulsifs) ; Les nématicides, utilisés pour tuer les nématodes ; Les parasiticides, utilisés pour tuer les parasites ; Les rodenticides, utilisés pour tuer les rongeurs ; Les taupicides, utilisés pour tuer les taupes ; Les virucides, terme commercial désignant des produits, solutions ou un traitements censé « tuer » les virus ; ce terme est étymologiquement incorrect, puisqu'un virus, ne possédant pas de métabolisme interne, n'est pas considéré comme vivant au sens strict. Il peut cependant en effet être détruit ou neutralisé. Les catégories de produits suivants, sont plus spécifiquement et commercialement désignés comme « produits phytosanitaires », sont utilisées pour soigner ou prévenir les maladies des végétaux. Ce ne sont donc pas tous des pesticides au sens strict (régulateurs hormonaux de croissance par exemple) : Les anti-russetings luttent contre la rugosité des pommes, Les répulsifs luttent contre le gibier et les oiseaux, Les régulateurs de croissance sont utilisés pour la prévention de la croissance excessive d'une plante (lutte contre la verse chez le blé), les anti-germinants, les produits favorisant la résistance des plantes, le bouturage, la mise en fruit. L'usage et la préparation des pesticides fait l'objet de règlementation et précautions particulières, en raison de leur toxicité et parfois de l'inflammabilité des solvants. Ici, utilisation de l'herbicide Lasso de la firme Monsanto. USDA / domaine public Le Monde 22/5/2015
  17. Mardi 26 mai s’est ouverte la saison du thon rouge. Les gros navires senneurs français sont prêts à s’élancer du côté de Malte et des Baléares : ils ont un mois pile pour pêcher leur quota de 2 302 tonnes. C’est beaucoup moins qu’en 2006. Il avait alors été décidé de diviser presque par trois les captures maximum autorisées dans l’Atlantique et en Méditerranée, tant les populations de thon rouge s’étaient effondrées. Chaque année, on y pêche désormais 13 400 tonnes du roi des sushis, qui semble se rétablir. Pêche au thon sous un radeau de concentration de poissons aux Philippines en 2012. Photo Alex Hofford / Greenpeace C’est peu comparé à la totalité de la pêche thonière mondiale, soit de 4,8 à 5 millions de tonnes de listao (ou bonite), patudo (dit aussi thon obèse), albacore (thon jaune) qui finissent bien souvent en boîtes de conserve. Aucune réglementation contraignante ne régule le sort de ces espèces qui sont actuellement victimes d’un engin de pêche redoutable appelé dispositif de concentration de poissons (DCP). Cet outil d’allure modeste ne serait pas particulièrement dévastateur s’il ne se multipliait à une vitesse vertigineuse dans tous les océans du monde, au point de faire réagir… les pêcheurs eux-mêmes. « Nous sommes inquiets pour la durabilité des stocks de thons et donc pour la durabilité de notre activité », annonce Yvon Riva, président d’Orthongel, qui regroupe les producteurs français de thon tropical congelé et surgelé. En 2012, l’organisation professionnelle avait interrogé ses patrons pêcheurs sur le trop-plein de DCP. A 70 %, ces derniers avaient approuvé l’idée de limiter volontairement le nombre de ces engins à 200 par navire (dont pas plus de 150 actifs dans l’eau en même temps). Mais leur exemple vertueux n’a guère fait d’émules jusqu’à présent. Il faut dire que le DCP est un procédé bon marché, sans risque et surtout très efficace. Il se compose généralement d’un petit radeau de bambou de 4 mètres carrés environ, d’une traîne de 50 à 80 mètres de long modelée dans de vieux filets entortillés en guise d’ancre flottante et surtout d’une balise GPS qui permet aux marins de le retrouver à coup sûr après l’avoir lâché en plein océan quelques jours plus tôt. La plupart n’y ajoutent même pas d’hameçons, apparemment superflus. Le principe repose en effet sur le comportement des poissons, observé depuis l’Antiquité, qui pousse gros et petits à se positionner sous n’importe quel « abri » flottant : branchages, bateaux, ou désormais conglomérats de plastique. Sans que l’on sache précisément ce qui les pousse à s’agglutiner ainsi, on note que les thons notamment deviennent dès lors plus vulnérables, maigrissent, car ils ne s’éloignent plus pour chasser et finissent par ne plus suivre leurs itinéraires de migration habituels. Inquiétant pour l’avenir, mais gage d’efficacité pour aujourd’hui : il devient d’autant plus difficile de manquer son coup de filet que le sondeur radio du navire indique au pêcheur si la biomasse rassemblée mérite de mettre la senne à l’eau. Dans plus de 80 % des cas, celle-ci remonte en moyenne 26,5 tonnes de poissons à la fois. Environ 91 000 DCP sont déployés en mer chaque année, selon une étude du Parlement européen réalisée en 2014. Ce qui apparaît comme une estimation basse, sachant que, depuis les années 1990, la majorité des thoniers industriels s’est détournée de la pêche sur bancs libres qu’il faut repérer à la jumelle, pour se tourner vers ce créneau juteux. Beaucoup travaillent à deux navires de concert : l’un pour transporter les marins, tandis que l’autre est surchargé de DCP. « Chaque jour, nos pirogues rapportent des balises de DCP de thoniers de Chine, du Japon, de Corée, des Etats-Unis, d’Espagne, etc., qui flottent près de nos côtes », témoigne le ministre de la culture et de l’environnement de Polynésie française, Heremoana Maamaatuaiahutapu. Début mai, la Commission thonière de l’océan Indien (CTOI) a fini par édicter un début de limitation à la demande de l’Union européenne : un thonier n’aura plus le droit de gérer plus de 550 DCP actifs à la fois. « La CTOI est censée avoir pour objectif la gestion durable des mers, mais elle ressemble à un club d’industriels se répartissant la ressource, estime François Chartier, chargé de mission de Greenpeace. L’ONG note que, si les 678 gros senneurs qui pêchent à plein temps le thon tropical s’équipaient de 550 DCP chacun, « on compterait alors plus de 370 000 de ces engins dans l’océan ! » Elle dénonce en outre les dégâts d’un outil qui ramasse pêle-mêle toutes les espèces, y compris les tortues de mer, et génère un énorme gâchis de poissons rejetés à la mer, morts. Davantage de prises accessoires et de juvéniles capturés : les professionnels d’Orthongel dressent le même constat et déplorent eux aussi la surenchère de DCP. « La CTOI a franchi un premier pas, mais 550, cela reste énorme, soupire Yvon Riva. C’est le chiffre avancé par l’Union européenne à la demande des Espagnols. C’est trop ». Pourquoi flottilles françaises et espagnoles – les deux seules de l’Union européenne à pêcher du thon tropical – n’ont-elles pas la même approche ? « Leur modèle économique les oblige à viser des tonnages maximum, répond le président d’Orthongel. Un thonier breton mesure 80 à 90 mètres de long et coûte 28 à 35 millions d’euros, quand un navire de Galice va jusqu’à 115 mètres. Le premier rapporte en moyenne 5 500 tonnes de thons par an quand le second en fait 8 000 à 10 000 tonnes. Et même 20 000 tonnes pour les plus gros, qui peuvent transporter jusqu’à 1 000 DCP ! » En mai, la CTOI ainsi que son homologue de l’Atlantique ont créé chacune un groupe de travail sur cette masse d’engins dérivant en mer. Le plafond de 550 pourrait n’être que provisoire. « Espérons qu’ils ne mettront pas dix ans à rendre leurs conclusions », glisse Yvon Riva. Le Monde 26/5/2015
  18. Plus de 120 000 Saïgas, des antilopes menacées d'extinction, ont été trouvées mortes ces deux dernières semaines au Kazakhstan, ex-république soviétique d'Asie centrale, « soit plus d'un tiers de la population globale », s'est alarmé cette semaine le Programme des Nations unies pour l'environnement (UNEP). Il s'agit d'un phénomène « catastrophique » pour ces animaux facilement reconnaissables par leur museau allongé qui a l'aspect d'une courte trompette, souligne-t-il. (Face distinctive d'un saïga. Photo Richard Reading U.S. Geological Survey / domaine public) En 1993, la population des Saïgas était estimée à un million d'individus, avant de chuter de manière catastrophique. Photo Reuters / Handout La mort était inattendue et rapide : « Les premiers 117 cadavres de saïgas ont été découverts le 10 mai. Onze jours plus tard, il y en avait déjà 28 000 », selon l'antenne russe du Fonds mondial pour la nature (WWF). « Cette perte est un coup majeur porté aux efforts de préservation des saïgas au Kazakhstan et dans le monde entier, dans la mesure où 90 % de la population globale des saïgas vit dans notre pays », a déploré le vice-ministre kazakh de l'agriculture, Erlan Nyssanbaïev. « Nous sommes résolus à identifier la cause de ces décès et prendre toutes les mesures possibles pour empêcher la répétition de tels évènements », a-t-il assuré. Le premier ministre Karim Massimov a ordonné de créer une commission gouvernementale et sollicité l'aide d'experts internationaux afin d'éclaircir la raison de la mort des antilopes, qui s'est produite en même temps dans trois régions du pays. Ces morts en masse sont dues à une « combinaison de facteurs biologiques et écologiques », selon les experts du secrétariat de la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS) qui a dépêché une mission au Kazakhstan. Les animaux ont apparemment été tués par une maladie infectieuse causée par des bactéries du type Pasteurella ou Clostridium, expliquent les experts de la CMS dans un communiqué. Mais ces « bactéries sont mortelles uniquement pour un animal dont le système immunitaire est déjà affaibli » par des facteurs écologiques comme les pluies abondantes survenues en mai au Kazakhstan, qui auraient pu influer de manière néfaste sur la qualité de l'herbe, précisent-ils. Le fait qu'aucun animal n'ait survécu dans les troupeaux affectés rend perplexes les scientifiques qui étudient depuis des années le mode de vie et le comportement de ces antilopes dont les ancêtres vivaient déjà dans cette région à l'ère glaciaire. « La mortalité de 100 % pour les troupeaux affectés est tout à fait extraordinaire », estime Richard Kock, professeur au collège vétérinaire royal à Londres, qui s'est rendu récemment au Kazakhstan. Même si les antilopes saïgas, dont la durée de vie oscille en général entre six et dix ans, sont des « créatures avec une résistance très faible », ajoute-t-il. En 1993, la population des saïgas, qui vivent dans les steppes du Kazakhstan, dans l'ouest de la Mongolie et en Russie près de la mer Caspienne, était estimée à un million d'individus, avant de chuter de manière catastrophique. Les autorités du Kazakhstan se targuaient jusqu'ici d'avoir réussi à porter la population de cette antilope de quelque 20 000 têtes en 2003 à plus de 250 000 en 2013. Des antilopes saïgas s'abreuvent au bord d'un lac au Kazakhstan. - ANATOLY USTINENKO / AFP Désormais, il faudra au moins une décennie pour que la population de ces antilopes puisse se rétablir après la maladie, estiment des scientifiques. Le secrétaire exécutif du Secrétariat de la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, Bradnee Chambers, se montre toutefois plus optimiste. «Les autorités au Kazakhstan réagissent rapidement à ce désastre et travaillent dur pour résoudre le mystère de ces morts en masse», affirme-t-il dans un communiqué. «Les antilopes saïgas donnent souvent naissance à des jumeaux et leur population est capable de se reproduire rapidement», souligne-t-il. 20 Minutes Le Monde 31/5/2015
  19. Paris - La lutte contre le réchauffement climatique ne peut pas se passer du gaz: voilà le message qu'entendent marteler pendant cinq jours tous les acteurs du secteur, à l'occasion du Congrès mondial du gaz qui s'ouvre lundi soir à Paris. Cet évènement triennal ne s'était pas tenu dans la capitale française depuis... 1937. A quelques mois de la COP21, la conférence mondiale sur le climat, qui se tiendra également à Paris, c'est une formidable opportunité pour mettre le gaz en avant, reconnaît Jérôme Ferrier, président de l'Association française du gaz (AFG). Un lobbying que le dirigeant - qui assure aussi la présidence tournante de l'Union internationale du gaz (UIG) - assume complètement. Nous nous sommes aperçus il y a quelques années que le gaz était une énergie en manque de communication, impacté par une image négative que l'on ne méritait pas, a-t-il expliqué à l'AFP. Le gaz est l'énergie fossile qui émet le moins de CO2, et c'est la seule énergie fossile dont la part dans le mix énergétique mondial devrait progresser d'ici à 2040, selon les projections de l'Agence internationale de l'énergie, a-t-il souligné. D'après l'AIE, le gaz devrait en effet représenter 24% de la demande mondiale d'énergie primaire en 2040, contre 21% en 2012. Il égalerait ainsi le charbon, qui reculerait à 24% contre 29%, et talonnerait le pétrole, qui devrait passer de 31% à 26%. Nucléaire et renouvelables devraient aussi progresser, à 7% et 19% respectivement, mais rester minoritaires face aux énergies fossiles. Le gaz, selon ses défenseurs, est en outre un complément idéal des énergies renouvelables (éolien et solaire), dont la production peut fluctuer fortement en fonction du vent et de l'ensoleillement. Une centrale (à gaz) à cycle combiné peut monter en charge en trente minutes, et prendre donc le relais, contre 8 heures pour une centrale à charbon et plusieurs jours pour une centrale nucléaire, a ainsi plaidé jeudi devant la presse le PDG d'Engie (ex-GDF Suez), Gérard Mestrallet. Autres atouts: le gaz est stockable, contrairement à l'électricité, et il bénéficie d'un approvisionnement géographique plus diversifié que le pétrole, avec le développement du gaz de schiste et des terminaux de liquéfaction et de regazéification, qui permettent de s'affranchir des réseaux de gazoducs. Dans ce tableau très favorable, la situation de l'Europe est un extravagant paradoxe, déplore M. Mestrallet. Sur le vieux continent, le prix déprimé du charbon et des quotas d'émission de CO2 et la sortie rapide du nucléaire de l'Allemagne ont en effet contribué à relancer le poids des centrales à charbon. Les géants de l'énergie plaident pour une remontée des prix du carbone et une réforme du système européen d'échange de quotas d'émissions, pour rendre le gaz de nouveau compétitif face au charbon. Pour M. Ferrier, il faudrait clairement un prix de l'ordre de 35 à 40 euros par tonne (de CO2, ndlr) plutôt que les 5 à 7 du prix actuel, qu'il qualifie de parfaitement dérisoire. Parmi les 4.000 délégués de plus de 100 pays, dont les majors anglo-saxonnes Chevron, Exxon Mobil, Shell et BP, le qatari Qatargas et le coréen Kogas, les entreprises françaises entendent bien affirmer leur ambition lors du Congrès. Vendredi, devant les actionnaires de Total, son directeur général Patrick Pouyanné a rappelé que le groupe produisait déjà autant de pétrole que de gaz (contre 35% de gaz il y a dix ans), une tendance appelée à continuer. De son côté, Engie, déjà premier acteur européen dans le transport, la distribution et le stockage du gaz, entend se développer dans l'exploration-production et le gaz naturel liquéfié (GNL), y compris par des acquisitions. Romandie 31/5/2015
  20. Des milliers d'enfants ont repris le chemin de l'école dimanche au Népal, un peu plus d'un mois après le séisme qui a dévasté une partie du pays. Des classes sommaires ont été aménagées loin des bâtiments fragilisés qui menacent à tout moment de s'effondrer. Des classes en bambou ont été dressées sur le terrain de football de l'école publique Madan Smarak, dans la vallée de Katmandou. D'autres cours sont tenus dans des locaux en dur sur lesquels des ingénieurs en BTP ont écrit: "Sécurisé". "Nous sommes restés à la maison trop longtemps, c'est bien de venir jouer ici et de revoir mes copains", confie Muskan Bajracharya, 9 ans. Sahaj Shrestha, 8 ans, est collé à son père sur le chemin de l'école. Selon sa mère Mina Shrestha, le jeune garçon terrorisé par le tremblement de terre refuse de rester seul depuis. "Les répliques continuent. Il est difficile de ne pas s'inquiéter en envoyant les enfants à l'école, mais les enseignants nous ont assuré qu'il n'y avait rien à craindre", dit-elle."Au moins, voir ses amis et étudier lui changera les idées". Les écoliers plus âgés sont encouragés à vider leur sac devant leurs camarades pour raconter ce qu'ils ont vécu, la perte de leur maison, souvent la mort d'un proche. "Nous ne faisons pas cours comme d'habitude et nous avons formé les enseignants pour qu'ils aident les enfants à surmonter le traumatisme du séisme", explique le directeur, Govinda Poudel. Le séisme de magnitude 7,8 est survenu le 25 avril, suivi d'une autre forte secousse le 12 mai. Il a fait plus de 8600 morts et détruit des centaines de milliers d'édifices. Pas moins de 8000 écoles ont été endommagées. Dans les districts les plus touchés, Gorkha, Sindhupalchowk et Nuwakot, ce sont 90% des établissements scolaires qui ont été mis par terre. Le séisme s'est produit un samedi après-midi, alors que les enfants étaient chez eux. Les écoles devaient initialement rouvrir le 17 mai, mais la réplique du 12 mai, de magnitude 7,4, a différé la rentrée. Le directeur général de l'éducation au Népal, Dilli Ram Rimal, dit espérer que les écoles seront de plus en plus nombreuses dans les jours et les semaines qui viennent à pouvoir accueillir leurs élèves. "Nous savons que toutes les écoles n'ont pas les ressources nécessaires pour fonctionner. Mais l'éducation est une part importante du processus de reconstruction et nous devons commencer ce processus", explique-t-il. Romandie 31/5/2015
  21. L'Etat australien du Queensland s'apprête à classer l'emblématique koala parmi les espèces vulnérables sur l'ensemble de son territoire. Le marsupial arboricole est victime de l'urbanisation, de la circulation automobile et des attaques de chiens. Un koala photographié dans le parc national de Great Otway dans l'état de Victoria, Australie. Diliff CC BY-SA 3.0 Le koala était déjà au nombre des espèces vulnérables dans le sud-est du Queensland, mais les autorités locales ont décidé d'étendre ce statut protecteur à la totalité de l'Etat. "Tout le monde aime les koalas et nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour les protéger, aujourd'hui et demain", a justifié dimanche la Première ministre de l'Etat, Annastacia Palaszczuk. A l'arrivée des premiers colons britanniques en 1788, les koalas étaient plus de 10 millions en Australie. Comme ils vivent haut perchés dans les arbres, leur nombre est difficile à évaluer. Mais une étude de 2011 estimait leur population entre 45'000 et 100'000 individus. Outre la réduction de leur habitat et les prédateurs naturels, les koalas sont décimés par les infections à chlamydiae. Cette maladie sexuellement transmissible est susceptible de provoquer la cécité et la stérilité. Les koalas figurent également depuis 2002 sur les listes des espèces vulnérables du gouvernement fédéral dans certaines parties des Etats de Nouvelle-Galles du Sud, du Queensland et de la capitale Canberra. Romandie 31/5/2015
  22. Gennevilliers (AFP) - Chaque année en France, cinq milliards de gobelets en plastique vont gonfler la masse des déchets ménagers. Une petite entreprise pionnière, Canibal, les recueille dans des machines intelligentes et les recycle en revêtement de sols, mobilier de bureau ou rebord de piscine. Très léger (4 à 8 grammes) et composé d'un mélange de polypropylène ou de polystyrène réputé impossible à recycler, le gobelet en plastique n'est pas trié et 30.000 tonnes finissent incinérées ou enfouies avec d'autres déchets. Des gobelets en plastique attendant d'être recyclés au siège de l'entreprise Canibal à Gennevilliers, le 22 mai 2015 (c) Afp "Il est universel, on l'a tous en main au moins une fois dans la journée, sur notre lieu de travail et en même temps, il est perçu comme très polluant", souligne Benoît Paget, co-fondateur de la société Canibal (acronyme de "cannettes mises en balle"). "Laissez-le traîner dans une salle de réunion: il sera immédiatement mis à la poubelle, alors qu'un journal restera plusieurs jours sans déranger personne", poursuit-il en faisant visiter son entrepôt de Gennevilliers, près de Paris. Forts de ce constat, lui et son associé Stéphane Marrapodi ont mis au point, après quatre années de recherche et de développement - en collaboration avec l'école des Arts et Métiers Paris Tech - une machine unique au monde, qui collecte et trie tous les emballages de boissons consommés de façon "nomade": bouteilles, cannettes, gobelets en plastique. - Des filières de recyclage existent de longue date pour les deux premières. Revendu 600 euros la tonne, le polyéthylène des bouteilles sert à produire de nouvelles bouteilles. - De leur côté les cannettes, broyées, deviennent des paillettes d'acier et d'aluminium dont la valeur s'élève respectivement à 100 euros et 1.000 euros la tonne. Mais seule la société Canibal, qui emploie 17 personnes, travaille à valoriser les gobelets en plastique, recueillis par son collecteur à ordures. A première vue semblable à un distributeur de boissons, c'est une machine digitale et interactive, multi-primée, notamment au dernier concours Lépine, début mai, où elle a reçu le 3e prix. A chaque déchet déposé dans sa trappe, l'écran affiche un bandit manchot et fait participer l'utilisateur à une loterie où il peut remporter un panier bio, un coupon utilisable à la caféteria... ou faire un don à une ONG. "Faire d'un geste de tri un geste plaisir" est le credo de l'entreprise. "Le côté ludique pour inciter les gens au tri, c'est dans notre ADN", affirme M. Paget. La machine incite aussi aux gestes "écolos" : "Avez-vous pensé à éteindre la lumière en sortant ?" ou "Pourquoi ne pas opter pour l'escalier au lieu de l'ascenseur ?", lit-on sur l'écran. Entièrement "Made in France", elle est fabriquée par un cluster de PME et assemblée par la filiale française du japonais Toshiba, à Dieppe. Cent machines ont déjà été installées dans des entreprises, souvent des multinationales: facturé 499 euros mensuels, le service a séduit environ "le tiers du CAC 40". Canibal table sur 200 fin 2015, et 300 - le seuil de la rentabilité sera alors atteint - l'année suivante. Et bientôt les 20 tonnes - ou 5 millions de gobelets en plastique - récoltées l'an dernier seront recyclées en "caniplaques", un éco-matériau à l'aspect volontairement brut, permettant de fabriquer mobilier de bureau, revêtement de sols ou objets usuels: pot à crayons, poubelle. "Quand vous mettez un gobelet dans une machine Canibal, il redevient un produit fini", se félicite M. Paget. Mais une batterie de tests sont encore nécessaires avant une plus large diffusion. Cet été, des machines Canibal feront leur apparition dans des festivals de musique tels que Garorock, à Marmande (Lot-et-Garonne), popularisant le concept. Canibal vise aussi les gares, les aéroports, où sa machine, dotée d'un écran sur le flanc, pourra devenir support d'information et de publicité, à la demande des clients. La société, qui vient de réaliser une levée de fonds de 3 millions d'euros, recherche des partenaires pour se développer à l'étranger, en particulier aux Etats-Unis, un gigantesque gisement de 224 milliards d'emballages de boissons consommés hors domicile, chaque année. Sciences et avenir 29/5/2015
  23. Regardez un autre bâiller et vous bâillerez aussitôt. Une sorte d'instinct qui n'est pas réservé à l'homme : les oiseaux savent faire bâiller leurs congénères. Un bon bâilleur en fait bailler sept. Un proverbe populaire qui n'est pas limité à l'homme. La contagion du bâillement a déjà été démontré chez d'autres mammifères (le chimpanzé, le chien, le loup et le rat). Mais d'autres bâilleurs en série existent. Une étude, publiée le 27 mai 2015 dans la revue Animal Cognition, démontre que le bâillement est contagieux chez la perruche ondulée (Melopsittacus undulatus). C'est la première étude de la réciprocité du bâillement chez des non-mammifères. Chez la perruche ondulée, le bâillement est contagieux. Simon Bennett / BIA / Minden Pictures / Biosphoto/ AFP Les chercheurs ont étudié 16 oiseaux (13 mâles et 3 femelles) au travers de deux expériences. La première consiste à mettre deux volatiles dans deux cages face à face. Une paroi opaque est placée entre les deux cages ; elle est régulièrement retirée pour que les oiseaux puissent se voir. En tout, que les perruches se voient ou pas, 131 bâillements ont été comptabilisés pour 32 heures d'observation. Parmi eux, 37 sont survenus moins de 5 minutes après que le premier oiseau ait baillé lorsqu'ils peuvent se regarder. Une preuve que bâiller est contagieux ! Animal Cognition Afin de confirmer ces premiers résultats, les chercheurs ont mené une deuxième expérience. Deux vidéos sont montrées à une perruche enfermée dans une cage isolée. La première montrait une perruche en train de bâiller, la seconde un de ses congénères se promenant dans la cage. En tout, 26 bâillements ont été mesurés durant les 80 minutes de diffusion des deux vidéos. La fréquence de bâillements est plus importante durant la présentation de l'oiseau bâillant. Selon l'étude, cette contagion serait une forme d'empathie. En effet, les perruches sont des animaux sociaux qui vivent en groupe et cette sensibilité au comportement d'autrui permettrait une meilleure coordination entre les individus d'un même groupe. Sciences et avenir 30/5/2015
  24. Actuellement, au large de la côte Sud de l’Angleterre, une impressionnante invasion de méduses géante est observée. Même si les images peuvent faire peur, le phénomène est visible chaque année. Ces méduses qui peuvent atteindre plus d’1m 50 de long ne seraient pas dangereuses pour les baigneurs. Les piqûres seraient comparables à une piqûre d’ortie… Mais quand on voit ces créatures si proches de nous, pas sûr qu'on ait envie de les caresser ! Quoi qu’il en soit, les images sont magnifiques. Cliquez sur le lien source, en bas à gauche, pour voir d'autres photos ! piwee 30/5/2015 Photographe : Steve Trewhella
  25. L'abattage de la mascotte des gorges de la Bourne a surpris et mécontenté le Parc du Vercors. C'est le Parc qui l'avait réintroduit dans le Royans, comme 34 autres de son espèce depuis les années 2000. Certains spécialistes dénoncent une "erreur", voire "une cascade d'incompétences". Sa vidéo fait le buzz sur le net... près de 13 000 vues en quelques jours ! On y voit "Bleu-bleu", la mascotte des gorges de la Bourne, lécher tranquillement la route, entre automobilistes et gendarmes, tout près du pont de la Goule Noire. Mais, peu de temps après, "Bleu-bleu", du nom de ses boucles d'identification, était capturé, puis abattu, sur ordre de la Préfecture de la Drôme. C'était le 10 mai dernier. Que s'est-il donc passé ? Reportage (avec la vidéo de Bleu-bleu) JC Pain et YM Glo. Réactions suite à l'abattage de Bleu-bleu. Intervenants : Stéphane Thiebaud bénévole LPO, Benoit Betton chargé mission biodiversité Parc du Vercors Le 10 mai dernier, le Préfet de la Drôme ordonne l'abattage de Bleu-bleu "dans l'intérêt de la sécurité publique". (Voir l'arrêté préfectoral d'abattage). L'arrêté préfectoral mentionne "un conflit avéré avec les véhicules motorisés et vélos", dans un secteur "particulièrement encaissé et sans échappatoire". L'animal aurait mis "en cause la sécurité publique sur la voirie", il s'agirait d'un "spécimen âgé, blessé (...), agressif et signalé en divagation dans le secteur depuis plusieurs semaines". De plus, il serait "impossible de le capturer et de le relâcher dans un lieu plus adapté". Mais les spécialistes ne sont pas d'accord ! Stéphane Thiebaud, le naturaliste qui suit sur le terrain les 35 bouquetins réintroduits par le Parc du Vercors depuis les années 2000, réfute plusieurs des arguments préfectoraux : - D'abord, il existe sur place de nombreux échappatoires. Le bouquetin, le plus habile grimpeur de nos montagnes, n'était absolument pas "piégé" sur la route. Il pouvait à tout moment dévaler la pente jusqu'au torrent de la Bourne en contrebas, ou escalader les rochers de Chalimont. - Le bouquetin n'était pas non plus blessé. L'autopsie, réalisée par un expert de l'espèce, révèle que Bleu-bleu était en très bon état de santé pour son âge, 18 ans, un vétéran. - Sa prétendue agressivité pose également problème à Stéphane. Aucun signalement ne lui avait été transmis, et comment expliquer qu'autant de passants aient pu prendre sans dommage toutes ces vidéos et photos ?! - Enfin Stéphane souligne qu'il était bel et bien possible de capturer le bouquetin (pour éventuellement le relâcher ailleurs), puisqu'il a d'abord été sanglé, avant d'être abattu, comme le montre la photo ci-dessous. Dans un communiqué, confirmé par Benoît Betton, chargé de mission biodiversité, le Parc Naturel Régional du Vercors est très clair : "ces animaux ne représentent aucun danger pour l'homme, le danger de collision ne peut constituer une raison suffisante pour procéder à la destruction de cet animal". De leur côté, les associations de défense de la nature, la LPO en particulier, n'excluent pas de porter plainte dans cette affaire. Pour éviter qu'elle ne se reproduise. En effet, d'autres bouquetins fréquentent les lieux. Soit pour passer d'une rive à l'autre de la Bourne, soit pour séjourner à l'ombre des grottes nichées de part et d'autre des falaises. Une "cascade d'incompétences" ? C'est le terme utilisé par un expert de l'espèce qui ne mâche pas ses mots. Jean-Pierre Choisy, biologiste, naturaliste, membre à vie de la Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères, Vulture Specialist Group of the IUCN Species Survival Commission, a participé à de nombreuses études et recherches sur du Bouquetin des Alpes, notamment pour le Ministère de l’Environnement, dans le cadre du Groupe National Bouquetins, pour le Parc Naturel Régional du Vercors et pour l'ONF. Dans ce texte particulièrement documenté, il détaille les circonstances de l'abattage. Et pose moult questions sur les responsabilités en jeu. (Lire le texte de Jean-Pierre Choisy). Pour ce spécialiste, Bleu-bleu a tout simplement été tué "sans raison". Jean-Pierre Choisy rappelle que le bouquetin est un animal protégé, que sa réintroduction dans ce secteur du Royans représente un enjeu scientifique et des investissements conséquents. F3 Alpes 29/5/2015
×
×
  • Créer...