mustang91
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La dangerosité du scorpion jaune du sud de la France, Buthus occitanus, vient d'être réévaluée à la hausse. C'est ce qui découle d'une première étude de la composition biochimique du venin de cette espèce pourtant répandue en région méditerranéenne, et par ailleurs protégée. Plus grand scorpion européen (8 cm des pinces à l'extrémité de la queue), Buthus occitanus se distingue facilement du petit scorpion noir à queue jaune (Euscorpius flavicaudis), inoffensif pour l’Homme et dont il affectionne les habitations. Malpolon, Wikimedia Commons, cc by sa 2.0 Jusqu'à présent, les investigations sur le degré de toxicité des scorpions étaient certainement données prioritaires à la vingtaine d'espèces identifiées comme mortelles pour l'Homme sur les 1.900 répertoriées dans le monde. Or, la quasi-totalité de ces espèces létales appartient à la famille des Buthidae où se classe précisément Buthus occitanus, le scorpion jaune du Sud de la France. L’an dernier, en Algérie, quatre personnes seraient décédées des suites d’une piqûre sur les 25.000 cas enregistrés. Qui plus est, une envenimation par la sous-espèce française Buthus occitanus Amoreux, dit scorpion languedocien ou occitan, a pu provoquer plusieurs cas de coma, notamment chez des enfants. Pour Marie-France Martin-Eauclaire, chercheuse à l'université Aix-Marseille, cet arachnide s'avère bel et bien dangereux pour notre espèce. Dans une étude à des fins scientifiques mais aussi médicales parue dans Toxicon, cette spécialiste émérite du centre de recherche en neurobiologie et neurophysiologie de Marseille et ses collaborateurs ont collecté de 50 à 200 microgrammes de venin de quatre individus du Midi, près d'Orange (Vaucluse) et du massif des Maures (Var) — avant de les relâcher —, puis en ont analysé les composants biochimiques. Chasseur nocturne d'araignées et de scolopendres, le scorpion jaune se terre en journée sous des pierres, dans des lieux ouverts, chauds et secs. Son venin serait plus dangereux qu’on le croyait. Alvaro Rodriguez Alberich, Wikimedia Commons, cc by sa 2.0 À leur grande surprise, le venin du scorpion Buthus occitanus Amoreux se révèle similaire, par la présence d'un large panel de toxines de type alpha, de celui d'espèces nord-africaines du genre Androctonus, responsables de 100 décès par an. Ces peptides bloquent les canaux ioniques responsables du passage des ions sodium (Na+) et potassium (K+) à travers la membrane des cellules nerveuses, musculaires ou encore glandulaires, et provoquent vomissements, diarrhées, troubles cardiaques et neurologiques, voire la mort. « Le Buthus languedocien peut représenter un danger réel pour l’être humain au même titre que les spécimens d’Afrique du Nord », conclut donc la toxicologue dans la revue Science & Santé (page 6) de l'Inserm. Un résultat étonnant pour cette espèce, puisque d'autres animaux du genre Buthus, comme Buthus eupeus en Russie et Buthus martensii en Chine, sont connus pour leur venin à très faible quantité en toxines de type alpha, et par conséquent considérés comme bien moins nocifs pour l'Homme. (Photo J. Polák / domaine public. Le scorpion languedocien ne peut pas être confondu avec le petit scorpion noir à pattes jaunes (Euscorpius flavicaudis), commun dans toutes les maisons du midi) En France, le faible nombre d'envenimations par Buthus occitanus Amoreux serait dû à l’isolement géographique des populations, qui privilégient des habitats peu fréquentés par l'Homme, comme la garrigue calcaire ou encore des terrains ruraux en friche. Il y a donc peu de chances de croiser l'aiguillon de l'animal, qui reste de surcroît une espèce protégée et soumise à la réglementation préfectorale. FUTURA SCIENCES 8/AVR2014
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Les panneaux solaires et l'évolution des technologies (panneaux, cellules...)
mustang91 a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Le Solaire
Des cellules photovoltaïques bon marché, légères et facile à fabriquer : c'est la piste qu'explorent des scientifiques français, qui parviennent à synthétiser de manière simple une molécule active sans l'aide de catalyseurs métalliques. C’est une nouvelle étape vers un développement industriel. Les cellules solaires organiques (CSO) ouvrent de vastes possibilités d'extension des applications de la conversion photovoltaïque (PV) en tirant parti de la plasticité et de la légèreté des matériaux organiques. Cependant, l'intérêt potentiel majeur des CSO réside dans une réduction drastique du coût de l'électricité PV par rapport aux cellules à base de silicium. Une CSO repose sur la création d'une hétérojonction à l'interface de deux matériaux respectivement donneur et accepteur d'électrons. Un atout majeur des matériaux actifs organiques réside dans leur possible mise en œuvre par voie humide, ce qui permet de réduire fortement l'empreinte carbone de la fabrication par rapport à la filière silicium. Les cellules photovoltaïques sont le plus souvent en silicium, cuivre, indium et sélénium. Les recherches s'orientent de plus en plus vers la fabrication de cellules solaires organiques. Zigazou76, Flickr, cc by 2.0 L’intense compétition internationale sur le PV organique a conduit à faire de l'efficacité de conversion le critère quasi exclusif d'évaluation de la recherche. Cependant, cette course au rendement à tout prix entraîne la recherche dans une direction qui semble s'éloigner des critères souhaitables pour un réel développement industriel. En réalité, l'augmentation impressionnante de rendement obtenue dans un laps de temps relativement court a mobilisé une sophistication croissante de la technologie des dispositifs et de la chimie des matériaux. Ainsi, la fabrication de ces cellules implique l'insertion de couches additionnelles optimisées, le remplacement des accepteurs à base de C60 par des dérivés du C70 beaucoup plus chers, l'utilisation de métaux précieux dans certains cas, de solvants toxiques, d'additifs et de traitements thermiques. Par ailleurs, les matériaux actuellement les plus efficaces reposent sur des structures chimiques complexes impliquant des synthèses multiétapes de faible rendement global, et donc d'un coût élevé. Prototype de cellule solaire organique à base de petites molécules. Se passer de catalyseurs métalliques réduirait les coûts et augmenterait le développement industriel de ces cellules. Institut Moltech-Anjou Les polymères conjugués ont longtemps constitué la seule classe de matériaux actifs pour les CSO. Cependant, la polydispersité des polymères pose des problèmes de reproductibilité des propriétés électroniques dues en particulier à la purification : élimination de groupes terminaux résiduels, extractions successives et mise à l'écart d'une partie importante du produit brut. Une voie alternative consiste à remplacer les polymères par des molécules de structure parfaitement définie. Dans ce contexte, une équipe du CNRS poursuit la mise au point de nouveaux matériaux actifs en s'efforçant d'intégrer dès la conception des molécules les contraintes liées à un futur développement industriel : simplicité de la structure, synthèse en peu d'étapes, rendement global élevé, réactions compatibles avec une montée en échelle et recours en priorité à une chimie propre. Les chercheurs ont récemment montré que des molécules de structure minimalistes étaient capables de fournir des performances intéressantes dans des cellules de structure rudimentaire. ActuEnvironnement 20/8/2013 Dans une étude publiée dans la revue ChemSusChem, les scientifiques viennent de franchir une nouvelle étape vers le développement industriel des CSO en synthétisant une molécule active à l'aide de deux réactions de condensation qui ne nécessitent pas de catalyseurs métalliques coûteux et ne produisent comme sous-produit de réaction que de l'eau. Les premiers tests sur des dispositifs basiques montrent des performances intéressantes, bien qu'encore modestes, et le travail de recherche se poursuit afin de valoriser cette approche par la synthèse de nouvelles molécules actives. les conférences 1/3/2014 FUTURA SCIENCES 7/4/2014 -
Il y aurait bien un point chaud sous l'Islande
mustang91 a posté un sujet dans Les volcans, actualités volcaniques
L'existence des points chauds, des panaches mantelliques à l'intérieur de la Terre, fait débat. Mais une nouvelle étude montre que des régions plus chaudes que les autres, à plus de 400 km de profondeur sous les dorsales océaniques, sont bel et bien corrélées à une activité volcanique plus importante, à l'air libre, de ces dorsales. La thèse de l'existence d'un point chaud sous l'Islande en sort renforcée. Selon la théorie de la tectonique des plaques, les volcans et les séismes ne sont pas distribués au hasard sur Terre. On les trouve nécessairement aux frontières des plaques, en particulier au niveau des dorsales océaniques, là où de la croûte fraîche se forme à l’occasion de l’expansion du fond des océans. L’existence de volcans très loin de ces frontières, par exemple à Hawaï ou à l’île de la Réunion, posait problème. Mais selon l’un des pionniers de la tectonique des plaques, le géophysicien Jason Morgan, il suffisait de supposer qu’en plus des courants de convection brassant le manteau et provoquant les déplacements des plaques, il devait exister des panaches faisant remonter de la partie inférieure du manteau du magma particulièrement chaud et fluide. Il introduisait donc l’hypothèse des points chauds. L'Islande est, avec l'Afar, l’une des deux régions au monde où l'on peut voir un rift océanique à l'air libre. La totalité de l'île a été produite par l'activité volcanique, ce qui s'accorde bien avec l'hypothèse d'un point chaud dans le manteau de la Terre. Allison Gale, University of Wisconsin Elle a depuis été remise en question à de nombreuses reprises et notamment par un autre géophysicien célèbre, Don Anderson. Lui et certains de ses collègues émettent des doutes sur l’existence des points chauds depuis des années. Malgré tout, l’hypothèse de Jason Morgan est bien pratique pour expliquer d’autres manifestations volcaniques importantes au niveau même des dorsales océaniques. On pense bien sûr à l’Islande, mais on peut aussi citer le volcan de Tristan da Cunha. Le débat sur les points chauds vient de rebondir, si l’on en croit une publication récente dans Science. Un groupe de géophysiciens états-uniens y affirment qu’il en existe bel et bien sous certaines régions de la dorsale médio-océanique de l’Atlantique. Le but initial des chercheurs était de répondre à une question un peu différente. Pourquoi les sommets de la dorsale médio-océaniques, qui constituent la plus longue chaîne de montagnes du monde, se situent-ils parfois à quelques milliers de mètres sous la surface des océans, alors qu’ils émergent ailleurs ? L’exemple de l’Islande est le plus symptomatique. Dans tous les cas, une chose est certaine : pour une raison ou une autre, le manteau sous les parties émergées de la dorsale produit plus de magma que dans les régions où la dorsale reste immergée. Le volcan Eyjafjöll a été le théâtre d’une spectaculaire série d'éruptions en mars 2010. Plusieurs vidéos prises par des Islandais se sont retrouvées sur YouTube, transformant ce volcan en vedette planétaire. Ingi25, YouTube Il y a deux façons de produire une plus grande quantité de magma dans une région du manteau. Soit sa température y est plus élevée, soit sa composition minéralogique est différente des autres régions, autorisant la production d’un plus grand volume de liquide magmatique. Pour départager ces deux hypothèses, les géophysiciens ont combiné des données de nature différente. Certaines proviennent de la sismologie et elles reposent sur le fait que la vitesse de propagation des ondes sismiques dans des roches ne dépend pas seulement de leur composition minéralogique mais aussi de leur température. Des paquets d’ondes se déplacent plus vite dans des roches froides que dans des roches chaudes. Les enregistrements de plusieurs centaines de séismes ont donc été dépouillés. La vitesse des ondes sismiques dans le manteau permet de révéler des anomalies thermiques sous les dorsales océaniques. Cette carte montre des températures moyennes estimées vers 300 km de profondeur à l'aide des ondes sismiques. Les températures les plus chaudes, supérieures à 1.370 °C, sont clairement associées à des régions volcaniques émergées, comme l'Islande. Brown University La seconde source de données est la composition chimique des basaltes prélevés le long de la dorsale. Les géochimistes ont ainsi fait parler environ 17.000 échantillons qui ont fourni des informations sur les températures et la chimie des roches qui ont partiellement fondu pour donner le liquide magmatique à l’origine des laves en surface. Selon les auteurs de l’article de Science, il apparaît clairement désormais et sans ambiguïté que les parties émergées des dorsales océaniques sont bel et bien associées à des régions plus chaudes à plus de 400 km de profondeur dans le manteau. Les variations de températures comprises entre 1.300 et 1.550 °C apparaissent nettement corrélées à la topographie de surface et à l’épaisseur de la croûte dans ses régions. C’est donc bien parce qu’elles sont localement plus chaudes, et non à cause de différences de composition, que les roches de ces régions produisent une plus grande quantité de lave en surface. La théorie de l’existence des points chauds, notamment sous l’Islande, en sort donc très renforcée. Les spécialistes en géosciences pourront donc s’appuyer sur elle avec plus d’assurance pour décrypter la géodynamique de notre planète. FUTURA SCIENCES 7AVR2014 -
Yellowstone : une chambre magmatique plus grande que prévu
mustang91 a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Les volcans, actualités volcaniques
Le 30 mars dernier, un séisme de magnitude 4,8 s'est déclenché dans le parc national de Yellowstone aux Etats-Unis. L'évènement couplé à une étonnante fuite des bisons de la région a relancé le débat sur un réveil possible du supervolcan qui se trouve dans le parc. Que se passe t-il dans le parc national de Yellowstone ? C'est la question qui taraude depuis quelques jours scientifiques et observateurs. Dimanche dernier, le 30 mars, un séisme s'est produit dans le parc et a fait trembler pendant de longues secondes la végétation et ses habitants. Il s'agissait du plus fort tremblement de terre observé au cours des trente dernières années. The Destruction Zone 12jan2014 D'après l'Institut de géophysique américain (USGS), la première secousse a été suivie d'au moins 25 autres en moins de deux heures, avec une magnitude maximale de 3,1. Si les séismes sont fréquents à Yellowstone avec entre 1.000 et 2.000 secousses par an, cet évènement a relancé le débat sur le réveil potentiel du supervolcan qui dort sous le parc. D'autant plus que certains ont associé le séisme à d'autres observations étranges réalisées récemment. En effet, les visiteurs ont constaté que les bisons se faisaient rares dans le parc. Et lors d'un séisme, certains ont filmé les animaux en pleine fuite (vidéo ci-dessous). "Je peux vous dire que j'ai vu les bisons courir sur les routes", raconte un blogueur repris par 20 minutes.fr. "Je ne sais pas si c'est à cause d'une activité géologique dans le Yellowstone mais ce que je peux vous dire, c'est que quelle qu'en soit la raison, cette fuite est une alerte". Turner Radio Network 20mar2014 Découvert dans les années 1960, le supervolcan de Yellowstone est une caldeira qui s'étend sur au moins 45 kilomètres de large et 85 kilomètres de long. Une caldeira est une zone plus ou moins arrondie résultant de l'effondrement d'un volcan sur sa chambre magmatique suite à une éruption extrêmement violente. D'après les experts, celle de Yellowstone se serait formée suite à trois éruptions majeures qui aurait au fur et à mesure formé le cratère. Valereleo1 23mar2010 - La première éruption se serait produite il y a un peu plus de 2 millions d'années, - la seconde, moins puissante, il y a 1,3 millions d'années - et la dernière il y a 640.000 années. Excepté une éruption mineure il y a 70.000 ans, la caldeira n'a depuis montré aucune activité éruptive, poussant les scientifiques à la considérer comme endormie. Toutefois, la zone reste bel et bien active. En témoignent notamment les nombreux geysers qu'elle abrite. Valereleo1 22mar2010 Aussi, les scientifiques surveillent étroitement l'activité géologique au niveau du parc national de Yellowstone. Nombre d'entre eux estiment que le supervolcan entrera de nouveau en éruption un jour ou l'autre, la question est de savoir quand. Si la caldeira connaissait une nouvelle éruption majeure, elle pourrait rayer de la carte la zone située autour d'elle dans un rayon de 150 kilomètres. Elle recouvrirait également le reste des Etats-Unis et du Canada d'une épaisse couche de cendres. Un événement volcanique d'une telle ampleur "ne s'est jamais produit dans une civilisation moderne" a expliqué à Epoch Times Ilya Bindeman de l'Université de l'Oregon. "Yellowstone est l'un des plus grands supervolcans du monde", a t-il ajouté. Valereleo1 22/3/2010 Pour autant, le séisme survenu le 30 mars dernier ne veut pas nécessairement dire qu'une éruption est imminente, loin de là, d'après les scientifiques. "Il n'y a pas eu d'éruption à Yellowstone depuis 70.000 ans et 500 à 1.000 séismes de cette taille se sont produits depuis cette époque", a souligné à LiveScience Jake Lowenstern du Yellowstone Volcano Observatory. Au cours des dernières années, les chercheurs ont observé différents phénomènes au niveau du parc de Yellowstone, notamment des déformations du sol. Mais ce n'est rien en comparaison avec ce qui produirait si le supervolcan se réveillait réellement, selon Lowenstern. "Il faut mettre la barre assez haut pour démarrer une éruption volcanique à Yellowstone". Au niveau de la caldeira, la croûte terrestre est relativement fine. Valereleo1 22mar2010 Néanmoins, "pour faire sortir le magma du sol, il faudra avoir de nombreux séismes et de nombreuses déformations du sol - bien plus que ce que nous voyons aujourd'hui et bien plus intensément", a assuré le scientifique. Il a également noté qu'en 1959, un puissant séisme de magnitude 7,3 s'est produit au niveau du lac Hebgen dans le Montana. La secousse a fait trembler Yellowstone et a causé de nombreux changements dans les structures hydrothermales du parc mais aucune activité éruptive. Suite au séisme du 30 mars, les scientifiques ont observé en temps réel les températures au niveau de ces structures et n'ont constaté aucun changement significatif. Au cours des derniers mois, l'activité sismique a semblé plus intense et ceci serait dû à une élévation du nord de la caldeira, comme cela s'est déjà produit en 1996 et 2003, d'après les spécialistes. Cette activité accrue pourrait bien justifier le comportement fuyant des animaux. Valereleo1 22mar2010 En vérité, il n'y véritablement aucun moyen de savoir quand la caldeira se réveillera, si elle se réveille un jour. Au vu des statistiques, certains chercheurs suggèrent que le supervolcan pourrait exploser tous les 700.000 ans. "Mais on ne peut pas estimer un intervalle de récurrence en se basant sur seulement deux valeurs. Ce serait statistiquement dépourvu de sens", écrit l'USGS. Pour Ilya Bindeman interrogé par Epoch Times, l'éruption ne sera pas pour tout de suite, elle ne se produira même probablement pas avant au moins un million d'années. En comparant l'activité de la caldeira de Yellowstone avec celle d'autres caldeiras, ce chercheur et ses collègues sont arrivés à la conclusion que le supervolcan serait actuellement "dans un cycle "d'apaisement" plutôt que dans un cycle d'accroissement". Maxisciences-Gentside 3APR.2014 -
Le nucléaire en question : débats, manifs, infos, etc... en France et dans le monde
mustang91 a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Le NUCLEAIRE (énergie)
Le démantèlement des centrales nucléaires suisses, dont Mühleberg, la première à disparaÎtre, dès 2019, fera l'objet d'une étroite surveillance de la part des autorités. L'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire a, à ce titre, mis en vigueur mardi la directive sur la désaffectation d'installations nucléaires. Ces directives avaient été mises en consultation l'été dernier. Elles sont désormais définitives et servent de marche à suivre contraignante pour les exploitants des cinq sites de production d'énergie atomique suisse, a indiqué David Suchet, porte-parole de l'IFSN confirmant une information du site web du "Temps". Ces directives expliquent de manière détaillée ce que les exploitants doivent faire dès le moment où la date de la fermeture d'une installation aura été communiquée par écrit à l'IFSN. C'est le cas pour Mühleberg dont l'annonce officielle de l'arrêt, en 2019, a été communiquée par l'exploitant BKW en novembre 2013. Par rapport à l'avant-projet, les directives sont plus souples pour le stockage temporaire des assemblages combustibles une fois la centrale arrêtée. L'idée, nouvelle, est de commencer la déconstruction par le traitement des gros composants radioactifs et finir par les enveloppes extérieures. Avant, à l'étranger, c'était le contraire. Les travaux de démantèlement s'effectuaient de l'extérieur vers l'intérieur, du moins contaminé vers le plus contaminé. Dans une logique de sécurité, on cherche désormais à libérer le site d'abord des éléments les plus contaminés, a souligné M.Suchet. Mais rien n'est fait sans que toutes les exigences de sécurité soient respectées et avec l'accord de l'IFSN, a encore déclaré le porte-parole. L'IFSN va suivre toute la procédure au plus près. Pour chaque phase, les exploitants devront fournir de nombreuses informations sur l'état des lieux au début et à la fin de chaque étape, les travaux prévus ou les moyens engagés en machines ou en personnel. Romandie 1/4/2014 -
Lors des tremblements de terre, le sol en certains endroits devient parfois une soupe et se liquéfie. Le processus est depuis longtemps observé et étudié. Mais une nouvelle étude suggère que les connaissances acquises jusque-là sont incomplètes. Le paysage après un séisme change parfois d’apparence. La terre se déchire et donne naissance à des failles et autres crevasses, mais des phénomènes plus étranges apparaissent également dans certaines de ces occasions : le sol se liquéfie. Ainsi, une route carrossable se transforme en sables mouvants et piège, par exemple, les véhicules qui y passent... Un processus déjà maintes fois observé mais pourtant mal compris, malgré les dégâts qu’il peut causer. Lorsqu’un tel phénomène se déroule juste sous un immeuble, il risque de s’affaisser et de s’effondrer. La liquéfaction du sol piège parfois les véhicules, comme ici lors de l’important séisme qui s’est produit à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, en février 2011. Gabrielle, Wikipédia, cc by 2.0 Les scientifiques cherchent à comprendre et prédire les zones les plus susceptibles de devenir de la bouillie en cas de séisme. Une nécessité pour éviter de construire des barrages ou faire passer des tuyaux de gaz au milieu de territoires fragiles. Des modèles expérimentaux ont été conçus afin de reproduire en laboratoire les tenants et les aboutissants d’une telle liquéfaction. Amy Rechenmacher, géologue à l’université de Californie du Sud (USC), à Los Angeles, les pense incorrects, car trop éloignés de la réalité. Les suppositions théoriques suggèrent que les terrains sédimentaires gorgés d’eau sont constitués de grains agglomérés les uns contre les autres, formant une ossature solide, et qu’en cas de tremblement de terre, toute la structure se désolidarise. L’énergie dégagée comprime les grains, et des poches se forment où viennent s’agglomérer les molécules d’eau qui, sous la pression, forcent sur les sédiments. Ceux-ci s’écartent les uns des autres et, avec les vibrations de la terre, deviennent plus mobiles que jamais : le sol s’affaisse et l’eau remonte à la surface. Ceci était autrefois une route plane, avant que le processus de liquéfaction du sol ne vienne la déformer. Tim, Wikipédia, cc by sa 2.0 Là où le bât blesse la géologue californienne, c’est que les modèles expérimentaux utilisés considèrent qu’il n’y a qu’un mouvement négligeable de l’eau durant les secousses, car la pression s’accumule dix fois plus rapidement dans les poches de liquide que l’eau ne peut s’écouler pour la soulager. Ainsi, les tests expérimentaux sont effectués sur des supports granuleux gorgés d’eau entourés d’un revêtement étanche. Une erreur selon Amy Rechenmacher et ses collègues, qui ont conçu leur propre terrain de jeu, plus proche de la réalité selon eux. Décrit dans la revue Proceedings of the Royal Society A, il apporte de nouveaux éléments d’information sur les processus de liquéfaction du sol. Il démontre que lorsque la pression de l’eau augmente dans le sable, le liquide peut se vidanger aussi vite que la pression ne s’accumule. Ce mouvement génère une onde de pression qui se diffuse à travers le sédiment, à l’origine d’une liquéfaction du sol plus loin, même dans des zones inattendues. Ce processus serait donc la résultante du réarrangement des grains, de la mobilité des fluides et de changements de perméabilité. Forts de cette mise en évidence, les scientifiques espèrent pouvoir obtenir des données encore plus précises pour mieux prévenir les incidents de ce type lors des tremblements de terre à venir, pour éviter des dégradations trop importantes et approfondir les connaissances sur ce vaste domaine encore mal compris. Futura Sciences 29Mar.2014
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Brest (AFP) - L'entreprise Sabella compte installer son hydrolienne "D10" au large de la Bretagne à l'hiver 2014, un retard d'un an qui ne devrait pas l'empêcher d'être parmi les premières en France à raccorder au réseau électrique une turbine de ce type, a-t-on appris vendredi. La machine sera terminée en septembre/octobre, "ensuite son immersion se fera en fonction des conditions météorologiques et de disponibilité de navire", a expliqué à l'AFP Jean-François Daviau, à la tête de l'entreprise installée à Quimper et qui emploie une dizaine de personnes. "Dès qu'elle sera immergée elle sera raccordée au réseau", a-t-il en revanche assuré, estimant que cela devrait intervenir à "l'hiver 2014". Photo prise le 31 août 2011 à Brest d'une hydrolienne d'EDF immergée au large de Paimpol-Bréhat (c) Afp L'entreprise avait prévu dans un premier temps un raccordement de son hydrolienne D10 (hélice de 10 m de diamètre) à l'automne 2013. Cependant, en raison de "problèmes de financement" le projet a dû être reporté, a expliqué M. Daviau. "C'est difficile de mettre en place des financements sur cette filière", a-t-il assuré, se disant cependant confiant pour la suite. "C'est en bonne voie", selon le responsable qui espère une annonce concernant le bouclage du financement (12 millions d'euros) en mai prochain. d'ademe 27fev2013 Entièrement fabriquée en France, l'hydrolienne de Sabella devrait être une des premières à produire de l'électricité dans l'Hexagone. EDF compte mettre en service un parc hydrolien pilote sur le site de Paimpol-Bréhat (Côtes-d'Armor) en 2015. Sa première turbine devrait être raccordée au réseau "fin 2014", a-t-on appris vendredi auprès de l'électricien. Seule une poignée d'hydroliennes dans le monde produit actuellement de l'électricité grâce à la force des courants marins. Il s'agit d'unités isolées en test. Cependant, une exploitation industrielle se dessine à moyen terme, le potentiel mondial étant de 75 à 100 gigawatts, dont 3 gigawatts en France. d'ademe 27fev2013 La turbine de Sabella doit être immergée dans le Fromveur, une zone de forts courants au large de la pointe bretonne. En test pendant un an, elle produira cependant de l'électricité pour l'île d'Ouessant. "Ouessant est une vitrine en matière de modèle énergétique insulaire", a assuré M. Daviau, qui ambitionne d'immerger des hydroliennes "partout où il y a du courant, des côtes bretonnes aux îles de Polynésie, jusqu'en Afrique du Sud, en Inde et au Chili". Longtemps sous-estimée en France, l'énergie hydrolienne a l'avantage d'être prédictible, contrairement à l'énergie éolienne et à l'énergie solaire qui sont plus aléatoires. Sciences et avenir 28mar.2014
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Des scientifiques ont utilisé un accélérateur de particules pour obtenir des images 3D des muscles de mouches en vol. Une équipe anglo-suisse a réussi à filmer les muscles actionnant les ailes de drosophiles, vivantes et en plein vol. Ils ont ainsi mis en lumière le fonctionnement d'un des mécanismes les plus complexes de la nature. Les images et leurs analyses sont publiées dans la revue PLOS ONE. Capture d'écran des vidéos réalisées aux rayons X. DR "Nous sommes très heureux parce que, pour la première fois, nous pouvons visualiser la façon dont les puissants muscles du thorax des mouches travaillent pour permettre des manœuvres de vol incroyablement acrobatiques, inégalées par n'importe quel dispositif artificiel" se réjouit Holger Krapp de l'Imperial College à Londres. Vue en 3D du thorax d'une mouche en vol. de PLOS Media 25mar2014. Pour filmer à l'intérieur du thorax de drosophiles, l'équipe de chercheurs à utiliser une puissante source de rayons X : le synchrotron de l'Institut Paul Scherrer (PSI), en Suisse. "Grâce à lui nous avons enregistré des radiographies des muscles à toutes les phases du battement des ailes" explique Rajmund Mokso de PSI. "Nous avons combiné ces images pour offrir une visualisation 3D de ces muscles qui oscillent plus de 150 fois par seconde". En effet, le temps d'un clignement d'œil, une mouche peut battre des ailes près de cinquante fois. Pourtant les muscles qui contrôlent ce mouvement constituent moins de trois pour cent de la masse totale d'une mouche. De plus, même si les ailes battent en trois dimensions, les muscles eux ne génèrent qu'un mouvement unidirectionnel, d'avant en arrière. Mieux connaitre leur fonctionnement permettra de mettre en point de nouveaux dispositifs en micro-mécanique. Vue détaillée de cinq muscles impliqués dans le vol. de PLOS Media 25mar2014. "L'articulation de l'aile de la mouche est probablement l'articulation la plus complexe dans la nature, elle est le produit de plus de 300 millions d'années de raffinement évolutif. Le résultat est un mécanisme qui diffère radicalement des conceptions artificielles classiques" rend compte Holger Krapp. « Nous espérons que notre nouvelle compréhension de cette conception intelligente inspirera le développement de nouveaux drones aériens et d'autres engins miniatures" conclut Graham Taylor, chercheur principal. Sciences et Avenir 28mar.2014
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Le projet fou de l'US Navy prévoit d'installer des panneaux solaires dans l'espace pour alimenter la Terre. Le projet sonne un peu comme de la science-fiction. Pourtant, la direction de l'US Navy a bel et bien annoncé son projet de construire un dispositif géant de panneaux solaires dans l'espace qui s'étendrait sur une superficie d'un kilomètre. La plateforme pourrait alimenter des installations militaires, et pourquoi pas des villes. L'US Navy envisage de construire un capteur solaire géant dans l'espace John C. Mankins "Il est difficile de dire si c'est complètement fou avant d'avoir essayé", lance Paul Jaffe, ingénieur en aéronautique à l'U.S. Naval Research Laboratory (NRL). Lui est son équipe ont fabriqué et testé deux modules différents capables de capturer et de transmettre l'énergie solaire. Le premier module met en "sandwich" les composants électriques du système entre deux panneaux. Au dessus, un capteur photovoltaïque absorbe l'énergie solaire. Celle-ci est transformée en radiofréquence par le système électronique situé au milieu avant d'être renvoyée vers la Terre par le second panneau, une antenne dirigée vers le sol. La seconde version de ce module "sandwich" peut s'ouvrir pour recevoir une plus grande quantité de rayonnement - ce qui le rend 4 fois plus efficace énergétiquement que son grand frère. Photos du module "sandwich" capable de s'ouvrir pour capter le rayonnement solaire (NASA). Selon Paul Jaffe, la première objection au projet concerne l'antenne censée envoyer un rayonnement énergétique à travers l'atmosphère. Pour lui, ce n'est pas un problème sachant que nous utilisons déjà fréquemment les radiofréquences et les micro-ondes pour transmettre de l'énergie. "Les gens n'associent pas forcément ondes radio et transport d'énergie", raconte Jaffe. "Ils y pensent plutôt comme un moyen de communication, comme la radio, la TV ou les téléphones portables". Les modules seraient lancés séparément puis assemblés dans l'espace par des robots. Le groupe de robotique du NRL collabore d'ailleurs déjà au projet. L'ensemble de l'installation devrait s'étendre sur 1 kilomètre, soit une superficie environ neuf fois plus importante que celle de la station spatiale internationale. La NRL et d'autres laboratoires travaillent en parallèle sur des projets similaire qui prendraient position non pas dans l'espace, mais dans la stratosphère. Paul Jaffe avec le module solaire devant la chambre à vide utilisée pour le tester. Sciences et Avenir 28mar.2014
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Près de la rivière Okavango au Botswana, un voyageur a filmé une famille de lions en pleine promenade. Pendant que le père émet quelques rugissements, les petits eux essaient de l'imiter, sans trop y parvenir. Mais comment le lion fait-il pour rugir ? Malgré son statut de roi de la savane, le lion n'a pas le monopole du rugissement. Ce cri est même répandu chez tous les félins appartenant au genre Panthera, excepté la panthère des neiges également appelée once. Ainsi, le tigre, le léopard et le jaguar sont capables de rugir, tout comme le lion. d' Atif Chechou 26mar2014 Le rugissement est rendu possible par un petit os particulier appelé os hyoïde. Il est situé au niveau des structures vocales, au-dessus du larynx, et est présent chez de nombreux espèces y compris les mammifères (dont l'homme) et les oiseaux. L'os montre une forme de fer à cheval et est relié à plusieurs muscles de la mâchoire. Il joue ainsi des fonctions relativement importantes dans la déglutition mais aussi la voix et le cri. Toutefois, d'une espèce à l'autre, l'os n'a pas la même structure. C'est ce qui explique en partie pourquoi toutes les espèces n'ont pas les mêmes capacités vocales. Chez les félins du genre Panthera, l'os hyoïde n'est que partiellement voire pas ossifié, il n'est donc pas totalement rigide et peut vibrer au passage de l'air. Cela permet à ces félins de rugir, du moins à partir de l'âge adulte. En effet, lorsqu'ils sont petits, l'os hyoïde est encore trop rigide pour vibrer à grande ampleur. C'est pourquoi comme on le voit dans la première vidéo, les lionceaux ne sont capables de n'émettre que de petits miaulements, bien loin du cri de leur père. Alexandre Ulysse 28/7/2013 Néanmoins, la question du rugissement des félins et de son origine reste encore débattue. Des études récentes ont permis de démontrer que l'os hyoïde n'était pas la seule structure à jouer un rôle important dans le cri des félins, d'autres structures morphologiques notamment le larynx interviennent également. La panthère des neiges elle possède un os hyoïde semblable aux autres félins Panthera mais son larynx est différent. C'est ce qui expliquerait pourquoi elle ne rugit pas. Par ailleurs, les scientifiques ont pendant longtemps séparé les espèces de félins qui étaient capables de rugir et celles qui étaient capables de ronronner comme les chats. Aujourd'hui, si l'on sait que l'os hyoïde des félins Panthera les empêche d'émettre certains sons, il n'est pas totalement exclu qu'ils soient aussi capables de ronronner bien que plus difficilement que les chats. CoeurdePiratedu13 25/10/2013 Pour rugir, le lion émet une puissante expiration en rentrant les flancs et en gonflant la poitrine. Il module le son en ouvrant plus ou moins sa gueule. Chez les lions, le mâle comme la femelle sont capables de rugir mais le cri du mâle est bien plus puissant que celui de la femelle. Il peut être entendu à des kilomètres à la ronde et ce, grâce à une expiration unique. Le lion étant un animal particulièrement social, son cri est utilisé dans des circonstances très diverses. Le rugissement peut servir à intimider des rivaux pendant un combat, effrayer des prédateurs qui tenteraient de s'en prendre à son groupe, délimiter son territoire ou encore appeler les membres de son groupe. Mais il peut varier du véritable rugissement, au grognement, à un cri plus modéré voire un soupir. Il peut ainsi servir à communiquer avec les autres. Les lionnes elles émettent un bas grognement, le plus souvent pour communiquer avec leurs petits. Néanmoins, le langage corporel joue également un rôle crucial dans la communication entre les lions d'un même groupe. Gentside Maxisciences 25MAR.2014
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Logiquement, des volcans se forment dans les vallées des rifts, au-dessus de la zone de fusion partielle du manteau. Mais pas seulement : certains en sont très éloignés. Cette énigme s'expliquerait par les changements de répartition des contraintes tectoniques dans la croûte en extension, d’après les modélisations numériques réalisées par une équipe internationale. L’article que vient de publier un groupe de géophysiciens dans Nature Geoscience aurait sans doute retenu l’attention d’Haroun Tazieff s’il était encore parmi nous. On fête cette année le centenaire de sa naissance, et une biographie, Un volcan nommé Tazieff, rédigée par Frédéric Lavachery, son fils qui est également président du centre Haroun Tazieff, va sortir en avril 2014. Peu de personnes savent sans doute que c’est sur la demande d’Haroun Tazieff que la Calypso a effectué les travaux d’échosondage ayant conduit en 1952 à la découverte de la faille axiale du fossé d’effondrement de la mer Rouge. Le volcanologue avait été invité à l’époque par le commandant Cousteau lors d’une expédition de son navire océanographique. L'Ardoukôba, baptisé par Haroun Tazieff du nom du secteur où il est apparu, est un volcan de type fissural à éruption basaltique. Situé sur le rift d'Asal, entre le lac Asal et le Ghoubbet-el-Kharâb, à l'ouest de Djibouti, il a fait une unique éruption du 7 au 14 novembre 1978, libérant plus de 43 mégatonnes de basaltes à phénocristaux et 6 milliards de mètres cubes de gaz constitués de 80 % d'eau. Rolfcosar, Wikipsédia, GNU 1.2 Fervent adepte de la théorie de la dérive des continents d’Alfred Wegener et convaincu que le volcanisme n’était pas un épiphénomène de l’activité géologique de la planète, Haroun Tazieff soupçonnait une prolongation du rift est-africain dans la mer Rouge. Les missions d’explorations et les campagnes d’étude en Afar de la fin des années 1960 au début des années 1970 qu’il réalisera avec ses collègues Giorgio Marinelli, Franco Barberi et Jacques Varet lui ont donné l’occasion de vérifier qu’il avait vu juste. Ces missions d’exploration du fossé d’effondrement où se situent les volcans de la chaîne de l’Erta Ale ont contribué à la validation de la théorie de la tectonique des plaques, démontrant que la mer Rouge et la dépression de l’Afar, en Éthiopie, sont un océan en formation. Depuis la fin des années 1960, la théorie de la tectonique des plaques et la modélisation du volcanisme qui lui est associé ont progressé. Mais les chercheurs en géosciences ont encore du travail sur la planche. Par exemple, un fait curieux les troublait. Du liquide magmatique issu de la fusion partielle du manteau supérieur s’accumule à la frontière entre le manteau et la croûte juste sous le bassin d’effondrement des rifts. Mais curieusement, le magma ne fait pas éruption à la surface uniquement dans cette zone. Des volcans issus du magmatisme sous le rift se forment parfois à des dizaines, voire des centaines de kilomètres de distance. Des sills (ou couches filons) horizontaux contenant du magma se forment au-dessus de la discontinuité de Mohorovičić (ou Moho), marque la limite entre la croûte terrestre (crust) et le manteau supérieur (mantle), sous le fossé d'effondrement d'un rift provoqué par des plaques en extension. Les contraintes tectoniques guident alors parfois la progression du magma vers la surface, en direction de l'extérieur de la vallée du rift, ce qui explique la formation de volcan hors du rift (Off rift) ou sur son épaulement (shoulder). R. Milkereit, GFZ Des membres du German Research Centre for Geosciences (GFZ) et des universités de Southampton et de Rome III ont cherché à résoudre cette énigme. Ils sont partis d’un modèle numérique pouvant décrire le transport du magma dans des roches soumises à des contraintes, comme celles qui étirent et amincissent la croûte terrestre et forment des rifts. Cela leur a permis de découvrir que la topographie des vallées d’effondrement des rifts a une influence sur les contraintes tectoniques et la façon dont elles guident la propagation des dykes volcaniques, les filons de magma qui s’infiltrent via des fractures dans la croûte. En gros, lorsque le fossé d’effondrement est peu profond et large, le magma fait éruption verticalement à sa source, comme on s’y attendait. Mais quand le fossé est profond et étroit, les contraintes inclinent les dykes, de sorte qu’ils sont parfois presque horizontaux au début de leur formation. Puis le magma remonte diagonalement et donne des volcans sur les bords du rift, et parfois bien plus excentrés de part et d’autre de la vallée centrale. Dans certains cas, le magma s’arrête en formant des empilements de roches refroidies sans faire éruption à la surface. Selon les chercheurs, cela expliquerait peut-être l'absence de volcanisme de surface durant des millions d'années observée dans les rifts en Europe. Futura Sciences 26MAR.2014
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Étonnante énigme que celle de ces rochers de Racetrack Playa, qui semblent glisser sur une surface argileuse lorsque personne n'est là pour les regarder. Ils laissent des traces, et les témoins se succèdent depuis les années 1900, donc ce n'est ni une illusion ni un canular. Des scientifiques ont finalement trouvé une explication. Un rocher et sa trace bien visible sur le site de Racetrack Playa, en Californie. Le mouvement ne suit pas la pente (très faible), mais la direction des vents dominants, sud ou sud-ouest. Tahoenathan, cc by nc sa 3.0 Quelque part au nord-ouest de la vallée de la Mort, en Californie, dans un lac qui s’assèche régulièrement, des rochers, dépassant pour certains les 300 kg, se déplacent sans l’aide de personne et, même, remontent la pente… L’endroit a d’ailleurs été baptisé Racetrack Playa, car la course (race) de ces cailloux y laisse des traces (tracks). Lorsque l’eau a déserté le lieu, on observe en effet sur cette surface lisse et argileuse, sans la moindre trace de végétation, des roches isolées et derrière elles les traces bien nettes de leurs glissades, longues de 900 m pour certaines. By Discovery Science France 24fév.2014 Comment expliquer une telle entorse aux lois de la pesanteur ? Des scientifiques se sont penchés sur ce mystère durant des années. Les rochers se déplacent vraiment, et ce pendant le printemps. On note des directions privilégiées, des secteurs où les mouvements sont les plus longs et d’autres où les traces forment des zigzags. Avec ces indices, les enquêteurs ont trouvé une explication montrée dans cet épisode de la série documentaire Le ciel nous est tombé sur la tête, diffusée sur la chaîne Discovery Science. By e.k. king 9sept.2009 Le lac asséché de manière saisonnière Racetrack Playa, dans le parc national de la vallée de la Mort, en Californie, est une zone plate, à plus de 1.100 m d'altitude, dans une région désertique. Le phénomène du déplacement des pierres est connu depuis un siècle, et la présence de la célèbre zone 51 (dans le Nevada), utilisée pour des essais d'avions militaires, a donné lieu à des hypothèses fantaisistes. Tahoenathan, cc by nc sa 3.0 En format bref : l’énergie vient du vent et le mouvement est permis par la réduction drastique des forces de frottement. L’hiver, dans cette région montagneuse (1.200 m), les vents atteignent des vitesses élevées, jusqu’à 145 km/h. La disposition des sommets alentour conduit à leur renforcement en certaines zones, face à des vallées plus encaissées. C’est là que les mouvements sont les plus longs. Certaines zones de Racetrack Playa reçoivent des vents de directions légèrement différentes, induits également par le relief entourant ce lac. C’est là que se forment les zigzags. Cependant, à elle seule, l’hypothèse de l’action d’Éole ne suffit pas à expliquer le déplacement de blocs rocheux de plusieurs quintaux. La nature du sol est le secret. La surface, tout d’abord, est vraiment très plate. La différence maximale d’altitude n’est que de 4 cm. Elle est aussi extrêmement lisse, craquelée de fissures formant des structures vaguement hexagonales. Et puis il y a l’eau. Dans cette région désertique, les précipitations sont faibles, de l’ordre de 5 cm par an. Pluie ou neige, elles tombent sur de courtes périodes, sous forme de crues. Le sol, argileux, laisse mal passer l’eau. Au printemps, durant les nuits froides, il peut se former une fine couche de glace. Une simple couche d’eau liquide, à elle seule, peut suffire à réduire à presque rien la force de frottement, explique la géologue Paula Messina dans cette vidéo. Les vents puissants peuvent alors faire bouger ces rochers… Bien sûr, il manque un film montrant ces pierres en train de se déplacer. Avis aux amateurs : il suffirait de camper entre l'hiver et le printemps dans ce coin perdu de la vallée de la Mort et d’observer la scène dès que les vents dépassent 80 ou 100 km/h… Futura Sciences 23mar.2014
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ESPAGNE / Les CANARIES : L’île El Hierro bientôt totalement autonome en énergie
mustang91 a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Energie autres ou divers
Le projet n'est plus loin de voir le jour : d’ici la fin de l’année 2014, l’île espagnole d’El Hierro, dans l'archipel des Canaries, sera autonome sur le plan énergétique, grâce à l'éolien et à l'hydraulique. Cette prouesse, réalisée grâce à l’ouverture d’une centrale hydro-éolienne à la fin du mois de juin, devrait induire des économies d'énergie et une baisse de la pollution. Un arbre couché par les vents puissants sur l'île d'El Hierro. Parfois appelée île de Fer en français, elle abrite 11.000 habitants et deviendra bientôt autosuffisante en énergie électrique grâce à une centrale hydro-éolienne. maduroman, Flickr, cc by nc sa 2.0 L'île espagnole d’El Hierro, située dans l'archipel des Canaries, s’apprête à devenir la première île au monde 100 % autonome grâce aux énergies renouvelables. Pour réussir cet exploit, elle mettra en marche une centrale hydro-éolienne. «La centrale introduira l'énergie dans le système de manière progressive, a expliqué Cristina Morales, la porte-parole de la centrale Gorona del Viento. Si tout se passe bien, nous pourrons arriver à 100 % de l'énergie de l'île fournie par ce biais à la fin de l’année.» La centrale effectue actuellement des essais en grandeur nature et prévoit une inauguration officielle fin juin. Ce projet est suivi de près par Alain Gioda, historien du climat, qui tient un blog sur notre site. On y trouvera les détails de cette opération originale, notamment de la STEP (Station de transfert d'énergie par pompage). By Ina Politique 30jul.2012 El Hierro est une île d'origine volcanique d'une surface de 278 kilomètres carrés et avec près de 11.000 habitants. «Il s’agit d’un lieu idéal pour tester un système de production d'énergie renouvelable car il est petit, avec une faible consommation.» La centrale, d'un budget total de 80 millions d'euros, est détenue à 60 % par les autorités locales de l'île, à 30 % par le producteur d'électricité Endesa, filiale du groupe italien Enel, et à 10 % par l'Institut technologique des Canaries. Combinant les énergies éolienne et hydraulique, elle assure une production constante d'énergie, à un coût bien moindre que l'énergie actuelle, alors que l'île fonctionne presque exclusivement avec des sources conventionnelles. La centrale hydraulique et le parc éolien ont une capacité de 11,5 mégawatts chacun, soit plus que la consommation de l'île qui est de huit mégawatts en heures de pointe. «Le gouvernement a calculé qu'il peut économiser 80 millions d'euros en vingt ans grâce à cette centrale», indique Cristina Morales. Toutefois, les factures électriques devraient rester les mêmes pour les habitants de l’île, le prix de l'électricité pour le consommateur étant identique sur tout le territoire espagnol. En revanche, le gain devrait leur revenir de manière indirecte, via la rétribution à la centrale de cette énergie propre par le gestionnaire du réseau électrique. D’autre part, elle permettra à l'île, qui fait partie de la réserve mondiale de la biosphère de l'Unesco, d'éviter chaque année l'émission de 18.700 tonnes de CO2 et la consommation de 6.000 tonnes de fuel. Futura Sciences 24mar.2014 -
SANTIAGO DU CHILI - Un séisme de magnitude 6,1 s'est produit dimanche en mer à une faible profondeur face à la côte nord-est du Chili, sans toutefois provoquer de tsunami, a indiqué l'Institut d'études géologiques des États-Unis (USGS). Le tremblement de terre a eu lieu en mer à une profondeur de six kilomètres et son épicentre était situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Iquique, sur la côte chilienne, a précisé l'USGS dans un communiqué. Le centre d'alerte au tsunami du Pacifique qui a son siège à Hawai n'a pas émis d'alerte au tsunami. By Breaking News10 23mar.2014 Les séismes sont fréquent sur la côte chilienne. Samedi, une série de secousses violentes a frappé le nord du Chili sans provoquer de dégâts. Le Chili est l'un des pays du monde qui connaissent la plus forte activité sismique. En 2010 un séisme doublé d'un tsunami avait frappé le centre du pays, faisant plus de 500 morts et ayant provoqué des dégâts évalués à 30 milliards de dollars. Romandie.com 23mar.2014
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JAPON / Fukushima: les fuites d'eau radioactive
mustang91 a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Fukushima / Japon : les centrales
TOKYO - La compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima a indiqué lundi avoir remis en service une partie du système de décontamination d'eau ALPS, environ une semaine après son arrêt total. La ligne de décontamination A a été réactivée lundi à 12H59 locales (03H59 GMT) et la ligne C à 13H00, a expliqué dans un courriel Tokyo Electric Power (Tepco). Aucune anomalie n'a été constatée après ce redémarrage, a assuré la compagnie. Reste toutefois encore stoppée la ligne B qui était à l'origine de l'arrêt intégral de l'ALPS mardi dernier en raison d'un dysfonctionnement dû à un problème de filtre du strontium. La relance de deux lignes sur trois est certes une bonne chose mais cela ne suffira pas à désengorger le complexe atomique où s'accumulent chaque jour des quantités phénoménales de liquide souillé par des substances radioactives. Le dispositif, qui sert à éliminer une soixantaine de radionucléides, est censé tourner depuis plusieurs mois, mais dans les faits il ne cesse de rencontrer des problèmes divers. Cet équipement développé avec le groupe japonais Toshiba est pourtant présenté comme un rouage-clef pour résoudre le problème d'eau contaminée dont regorge la centrale accidentée Fukushima Daiichi, en partie détruite par le tsunami du 11 mars 2011. Plus de 435.000 mètres-cubes d'eau contaminée sont actuellement stockés dans plus d'un millier de gigantesques réservoirs montés à la hâte dans le complexe atomique, et Tepco continue d'en faire installer entre 20 et 40 par mois pour tenter de suivre le rythme du flux continu de liquide radioactif provenant des sous-sols du site et des arrosages permanents des réacteurs ravagés. Ce problème d'eau est le plus difficile qu'ait actuellement à gérer la compagnie et un de ceux qui inquiètent le plus la communauté internationale en raison des risques de pollution de l'océan Pacifique voisin. Le directeur de la centrale, Akira Ono, a reconnu récemment auprès de l'AFP se sentir un peu démuni face à ces difficultés, et espérer que les efforts menés avec les autorités permettent d'en venir à bout. Une fois décontaminée par ALPS, l'eau, dans laquelle il restera encore au moins du tritium, pourrait être rejetée dans la mer, c'est du moins l'hypothèse avancée, et même conseillée, par des experts extérieurs. Romandie.com 24mar.2014 -
Marées noires dans le monde
mustang91 a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Pollution milieu aquatique, dont marées noires...
WASHINGTON - Une nuit glaciale en Alaska. Un pétrolier aux cuves remplies de pétrole et un haut-fond insoupçonné: il y a 25 ans, l'Exxon-Valdez faisait naufrage et répandait 42 millions de litres de brut, provoquant l'une des pires marées noires de l'histoire. Le liquide noir et épais a tué plus de 250.000 oiseaux, des milliers de baleines, de loutres de mer, de poissons. Les images des cormorans englués dans le pétrole ont servi d'électrochoc aux États-Unis en matière environnementale et permis de renforcer les règles du transport maritime pétrolier. By Al Jazeera English 23mar2014 Par son ampleur, la catastrophe du 24 mars 1989 n'a été surpassée qu'en 2010 par la marée noire dans le Golfe du Mexique engendrée par l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon. Mais l'Alaska, l'État américain le plus septentrional et dont l'économie repose en grande partie sur l'exploitation des ressources maritimes, ne s'est jamais totalement remis du naufrage de l'Exxon-Valdez. Aujourd'hui encore, il reste beaucoup d'amertume, note Steve Rothchild, membre d'une association qui surveille les activités du secteur des hydrocarbures dans la Baie du Prince-William où s'est échoué l'Exxon-Valdez. By The Telegraph 23mar.2014 Un quart de siècle plus tard, l'ire des riverains est intacte à l'endroit d'Exxon, rebaptisé en 1999 ExxonMobil. Pour M. Rothchild, le groupe américain n'a pas tenu sa promesse de réparer entièrement le tort subi. Après le procès, les gens n'ont reçu que des centimes et non les dollars qu'ils méritaient, s'insurge-t-il. By The New York Times 9dec.2013 Le colosse pétrolier avait été condamné à verser cinq milliards de dollars aux 32.000 autochtones, riverains et pêcheurs de la région. Mais en juin 2008, la Cour suprême avait abaissé le montant de l'amende à 500 millions de dollars. Exxon a aussi dépensé deux milliards de dollars pour le nettoyage des 2.000 km de côtes souillées et des fonds marins. Mais les populations de harengs et de saumons ne se sont pas totalement reconstituées et la pêche de certaines espèces est soumise à une réglementation très stricte. By bellerob 22juin.2008 La marée noire a vraiment fait très mal aux populations locales, se lamente Angela Day dont le mari était pêcheur dans le petit port de Cordova avant de devoir tout abandonner. Il a pêché pendant 30 ans, il a grandi avec la pêche. Au moment de la marée noire, il avait deux bateaux, se rappelle-t-elle pour l'AFP. Selon elle, le cataclysme de la marée noire a saccagé l'économie locale et a provoqué plus d'alcool, quelques suicides, plus de divorces. Contraints de vendre leur outil de travail pour éponger leurs dettes, les pêcheurs ont perdu leur gagne-pain. Mon mari n'a même pas tiré un quart de la valeur de ses deux bateaux, raconte Angela Day, auteure d'un livre sur l'Exxon-Valdez. By Journeyman Pictures 23fév.2013 Après l'échouage du pétrolier dans la nuit du 23 au 24 mars 1989, il y a eu l'émergence d'une conscience écologique, ajoute-t-elle. La catastrophe a incité les gens à s'interroger sur la manière dont nous allions chercher l'énergie. La nouvelle législation impose dorénavant que tous les pétroliers transitant par le détroit de Prince William aient une double coque et soient escortés par deux remorqueurs. By National Geographic 3fév.2010 Mais la nature a gardé des stigmates. On retrouve encore des poches de pétrole dans des criques isolées. Une étude menée par Exxon en 2010 montrait qu'une cinquantaine de plages comportaient encore des traces d'hydrocarbures représentant un total de 2,5 km. By AFP 22mar.2014 La majorité des espèces a pourtant survécu à la catastrophe. La baie de Prince William possède un écosystème qui fonctionne. L'eau est propre, affirme M. Rothchild. La nature est une chose merveilleuse, la nature fait son oeuvre, elle est capable de se régénérer. Romandie.com 24mar.2014 -
Actus sur les glaciers, fonte des glaces, montée des eaux....
mustang91 a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Climat - Changement climatique
Au nord-est du Groenland, une partie de l’inlandis que l’on pensait résistante au réchauffement climatique serait en réalité en train de perdre des quantités importantes de glace : jusqu’à dix milliards de tonnes disparaissent chaque année depuis 2003. Ces données n’étaient pas prises en compte dans les modèles de prédiction de la hausse du niveau des mers, ce qui laisse penser que la situation pourrait être pire que prévu. Le Groenland, dont le territoire est recouvert à 80 % de glace, constitue l’un des principaux contributeurs à l’élévation du niveau des océans, derrière l’inlandsis antarctique. Sur les 3,2 mm de hausse annuelle reportée, cette île grande comme quatre fois la France est impliquée à hauteur de 0,5 mm. Ses glaciers au nord-ouest et au sud-est figurent parmi les principaux suspects. En revanche, la région nord-est, celle du glacier Zachariae, était jugée stable. En effet, les relevés effectués entre 1978 et 2003 n’indiquaient pas de perte de glace. Tous les glaciers groenlandais, comme le glacier d’Upernavik, au nord-ouest du territoire, s’effritent progressivement. Y compris dans les régions que l’on pensait encore épargnées par le réchauffement climatique. Shfaqat Abbas Khan Bien qu’il existe un courant glaciaire dont la source remonte à plus de 600 km dans les terres, le flux du Zachariae était lent, à cause de nombreux débris gelés qui lui barraient la route. De ce fait, les scientifiques considéraient qu’il était la dernière partie de l’inlandsis arctique qui ne subissait pas les affres du réchauffement climatique. Ce temps semble révolu. Une nouvelle étude parue dans Nature Climate Change montre à quel point son recul a été sous-estimé cette dernière décennie, ce qui laisse envisager un scénario d’une hausse du niveau des mers plus importante que prévu, puisqu’il faut désormais considérer les milliards de tonnes de glace supplémentaires qui s’échappent du Groenland. Les mesures effectuées par les 56 stations du réseau GNET (GPS Greenland Network) révèlent un recul important du glacier : 20 km ont été perdus en l’espace d’une décennie. Une perte de glace très intense, lorsqu’on la compare à celle évaluée pour le Jakobshavn Isbræ (aussi appelé Sermeq Kujalleq), considéré comme l’un des glaciers les plus rapides, ayant reculé de 35 km… en 150 ans (bien que l’accélération soit plus nette ces dernières décennies). Des courants glaciaires, comme celui du glacier Helleim à l’image, parcourent le Groenland comme de grandes rivières de glace qui s’écoulent des terres vers la mer, et contribuent donc à élever le niveau des océans quand les quantités d’eau gelée qui tombent dans la mer sont plus importantes que celles qui se figent à l’intérieur du territoire. Shfaqat Abbas Khan Entre avril 2003 et avril 2012, les scientifiques, dont Shfaqat Abbas Khan, de l’institut national de l’espace du Danemark, ont estimé qu’en moyenne, dix milliards de tonnes de glace émanant du courant glaciaire du Zachariae étaient perdues chaque année. Des quantités qui avaient jusque-là été négligées par les différentes simulations qui tentaient d’anticiper la hausse du niveau des mers. Celle-ci pourrait donc se révéler plus importante qu’évalué jusqu’à aujourd’hui. Des résultats concordants avec le dernier rapport du Giec, qui estimait que l’élévation du niveau des océans avait été sous-évaluée. Les auteurs tentent d’expliquer cette accélération brutale et imprévue par la possibilité d’un mécanisme complexe, dans lequel le réchauffement de l’air extérieur ainsi qu’une nouvelle dynamique du glacier qui en découle augmentent la vitesse du courant glaciaire. Désormais, toute la façade de la calotte glaciaire groenlandaise souffre donc de la hausse globale des températures. Futura Sciences 18mar2014 -
Le nucléaire en question : débats, manifs, infos, etc... en France et dans le monde
mustang91 a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Le NUCLEAIRE (énergie)
Tokyo (AFP) - Le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a indiqué lundi à Tokyo que l'organisme allait continuer d'améliorer ses normes à la lumière de l'accident de Fukushima, tout en prévenant qu'une centrale nucléaire ne pouvait jamais être sûre à 100%. Lors d'une conférence de presse précédant une rencontre avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe, Yukiya Amano a rappelé que les règles devaient évoluer. "Ce qui est important pour la sûreté, c'est que le processus soit évolutif. Nous avons besoin d'améliorer la sûreté continuement, sans tomber dans l'autosatisfaction", a-t-il insisté. "Toutefois, une catastrophe naturelle peut arriver n'importe où dans le monde... la sécurité à 100% n'existe pas", a-t-il ajouté. Et le même de souligner que "ce que nous pouvons faire est de prévenir autant que faire se peut les accidents potentiels pour en atténuer les conséquences". M. Amano a fait ces remarques au moment où, outre les six réacteurs condamnés de la centrale Fukushima Daiichi ravagée par le tsunami du 11 mars 2011, les 48 autres réacteurs du Japon sont arrêtés dans l'attente de la certification de la sûreté de ceux qui pourraient être relancés. Quelque 17 unités sont actuellement passées en revue par l'Autorité japonaise de régulation nucléaire qui a instauré de nouvelles normes plus sévères prenant en compte le risque d'accident sévère. Tel n'était pas le cas avant la catastrophe de Fukushima qui a entraîné la fusion du coeur de trois des six réacteurs du complexe Fukushima Daiichi et obligé à évacuer un périmètre de plus de 20 kilomètres autour du site. Si personne n'est mort des conséquences directes des radiations, plus de 1.650 personnes sont considérées comme étant décédées du fait de la dégradation de leurs conditions de vie durant ou après l'évacuation. Une grande partie de l'opinion japonaise est désormais très réticente à l'égard de l'énergie nucléaire, 80% souhaitant que, même si des centrales sont réactivées, la proportion de l'énergie atomique soit limitée à un niveau inférieur à ce qu'elle était avant le désastre de Fukushima, soit moins d'un quart de l'électricité générée. Contrairement à l'actuel chef du gouvernement japonais, le conservateur Shinzo Abe, certains éminents hommes politiques qui étaient plutôt favorables à l'énergie nucléaire avant, sont à présent farouchement contre. C'est notamment le cas de l'ex-Premier ministre Junichi Koizumi (2001 à 2006) pour qui l'accident de Fukushima a rendu inadmissible l'usage de l'atome, d'autant qu'il n'y a pas selon lui de solution pour les déchets hautement radioactifs. M. Amano considère pour sa part qu'il est "techniquement possible de gérer une partie des problèmes liés au combustible nucléaire usé et aux déchets, mais que l'acceptation sociale et politique est difficile à obtenir". Sciences et Avenir 17mar.2014 -
Marseille (AFP) - A l'INRA de Marseille, on pense que les champignons, véritable "boîte à outils" de la chimie verte, vont révolutionner la production de biocarburant. Au milieu des calanques sur le campus de Luminy, l'unité BCM (Biotechnologie des Champignons Filamenteux) travaille sur les propriétés naturelles de certains champignons qui savent "digérer" le bois, transformé en molécules qui sont ensuite réutilisées pour faire des carburants. "Nous, on leur fait cracher les outils pour dégrader le bois: leurs enzymes sont des +ciseaux+ qui permettent de découper le bois en petites molécules" utilisables ensuite dans des procédés chimiques, explique le professeur Jean-Claude Sigoillot. Ce chercheur dirige l'unité marseillaise, l'une "des trente équipes dans le monde" qui planchent sur les champignons pour inventer la chimie du futur, qui sera "plus propre et plus économe en ressources naturelles". "Avec les enzymes des champignons nous pouvons, à partir de bois, de paille, de déchets végétaux que l’on déconstruit en +briques+ (appelées molécules plateformes, ndlr) recombinables, remplacer tous les dérivés du pétrole par des produits plus respectueux de l'environnement", explique le professeur. Ainsi avec ces techniques de bioraffinerie, "comme lorsqu'on part du pétrole, on découpe le bois en +molécules plateformes+ que l'on va réutiliser pour faire des colles, des résines ou des carburants...". Des produits plus sains permettant de fabriquer par exemple des meubles en bois aggloméré sans formaldéhyde, un composé cancérogène toujours largement employé. Pour ces recherches, l’équipe Marseillaise s'appuie sur une collection de champignons forte de 2.000 souches (Centre international de ressources microbiennes-Marseille) dont une partie a été recueillie dans la nature par la pharmacienne de l'unité, Anne Favel, en France ou dans la forêt tropicale guyanaise. "On trouve des choses intéressante en Guyane. On n'a pas toutes les espèces dans notre labo et il nous faut des champignons qui viennent de biotopes différents, de régions différentes et qui ont développé des +aptitudes+ différentes", souligne la pharmacienne, avouant que ces missions en forêt tropicale "sont toujours des aventures... il y a des insectes, des araignées venimeuses, des serpents mortels, des plantes couvertes d'épines et des orpailleurs qui n'apprécient pas forcément le voisinage des chercheurs." Un jeu qui en vaut la chandelle, estime-t-elle, car "les champignons sont un univers à défricher au niveau des molécules actives." Jean-Claude Sigoillot explique qu'à partir de cette collection de différentes souches, les chercheurs essaient d'identifier les propriétés des "enzymes", pour en faire "des cocktails adaptés à dégrader différents végétaux". Les applications sont multiples et l'équipe marseillaise a ainsi mis au point de tels "cocktails enzymatiques" qui ont des débouchés industriels pour blanchir la pâte à papier sans utiliser de chlore, ou pour digérer les encres des papiers recyclés. By GraineDeVie 16jan.2011 - Le mycologue Paul Stamets dresse la liste des 6 moyens de sauver le monde avec le mycélium des champignons : Restauration des sols et de l'humus, Fertilisation des plantes potagères, Dépollution, bien plus efficace que les traitements actuels, bactéries ou enzymes, Pesticide naturel, ne dégrade pas l'équilibre de l'écosystème, Médecine : antibiotique naturel. Et aussi protection virale contre par exemple : la variole, le H5N1, la grippe... avec des résultats très spectaculaires en comparaison des méthode chimiques "classiques". Énergie : le mycète T.reesei transforme la cellulose en sucres permettant la production du carburant "econol". C'est de l'éthanol produit à partir par ex. de déchets agricoles ou ménager. Mais, l'un des programmes phares du laboratoire marseillais, c'est sa participation au projet Futurol. Lancé en 2008, ce programme qui réunit une dizaine de partenaires (Confédération Générale des Betteraviers , Champagne Céréales, Crédit Agricole du Nord-Est, IFP, Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Lesaffre, Office National des Forêts, Tereos, Total et Unigrains) a pour ambition de mettre sur pied une véritable filière éthanol de deuxième génération. Cette filière de production n'utilise plus les parties comestibles des plantes, comme c'est le cas des bioéthanols de première génération produits à partir de betterave ou de canne à sucre, mais permet de valoriser les déchets végétaux, la paille, le bois. Un site pilote de production de biocarburant de seconde génération fonctionne depuis 2011 dans la Marne à Pomacle-Bazancourt. Selon Jean-Claude Sigoillot, une usine prototype va prendre la suite dans les prochains mois pour passer au stade industriel et permettre ainsi de démontrer la rentabilité de la filière. "En France, une quinzaine d'usines de première génération produisent de l'éthanol. L'idée c'est de les transformer pour qu'elles consomment des déchets verts", lance le chercheur. Ainsi, en valorisant des déchets, la production de biocarburant de seconde génération ne sera plus en concurrence avec l'alimentation humaine. By UTC - Université de Technologie de Compiègne 16nov.2011 Sciences et Avenir 17/mar.2014
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POLLUTION de l'air d'insaisissables particules fines
mustang91 a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Alertes
En raison du pic de pollution, Matignon a annoncé que la circulation serait alternée dans la capitale lundi à partir de 5h30 où seuls les véhicules portant une plaque avec un chiffre impair pourront circuler. Une mesure drastique et compliquée à mettre en oeuvre. En raison du pic de pollution aux particules fines qui envahissent l'air, le gouvernement met en place des restrictions de circulation dans la capitale. Dès lundi matin 5h30, la circulation sera alternée à Paris et dans sa petite couronne, pour faire face à une "remontée de la pollution", a annoncé Matignon samedi 15 mars. Selon France 2, la mesure a toutes les chances d'être appliquée mardi également. Dans la pratique, seuls les véhicules, y compris les deux roues immatriculés, portant une plaque impaire pourront circuler. Toutefois, les véhicules électriques ou hybrides seront autorisés, quel que soit leur numéro d'immatriculation, de même que les voitures avec au moins trois personnes à bord. Cinquième jour de pic de pollution en France. REUTERS/Charles Platiau Pour la cinquième journée consécutive, le seuil d'alerte maximal aux particules est dépassé dans plusieurs régions, principalement au nord de la France. La situation devrait néanmoins s'améliorer peu à peu grâce à un vent plus favorable. "Aujourd'hui (samedi), on constate et on prévoit pour demain une amélioration de la situation", souligne Matignon. "Cependant les prévisions font apparaître une remontée de la pollution à compter de dimanche soir et pour les journées de lundi et mardi", ajoutent les services du Premier ministre. Il a donc décidé la mise en place de la circulation alternée à Paris, en Seine-Saint-Denis, dans les Hauts-de-Seine et dans le Val-de-Marne lundi à partir de 05H30. Ce dispositif sera "confirmé lundi matin pour la journée de mardi en fonction de l'évolution de la situation", selon Matignon. BFMTV 15mar.2014 La circulation alternée prévoit d'alterner les voitures entre plaques paires et impaires, mais le communiqué de Matignon ne précise pas quels numéros seraient autorisés lundi. "Le Premier ministre est conscient des difficultés que cette mesure risque d'entraîner pour la vie quotidienne des Franciliens", assure le communiqué. "Mais cette mesure supplémentaire est nécessaire", ajoute-t-on à Matignon. Jean-Marc Ayrault "fait confiance à l'esprit de responsabilité et de civisme de chacune et de chacun", conclut le communiqué. "Je suis atterré de voir qu'un petit lobby a réussi à mettre dans la tête des gens que la voiture était la cause du pic de pollution. Cette mesure est pire qu'injuste, elle est stupide", a déclaré Pierre Chasseray, directeur général de l'association 40 millions d'automobilistes. Selon lui, la circulation alternée est "inapplicable" dans ces départements très fréquentés. "Il faudrait préciser les modalités car il y a deux types de plaques d'immatriculation. On va donc interdire tout un département de rouler car il a un numéro pair ou impair? Qui va contrôler la circulation? Comment?" BFMTV 15mar.2014 En Ile-de-France, vendredi, des pics ont été observés à 180 microgrammes de particules par m3, bien au-delà du seuil d'alerte aux PM10 - poussières émises par les véhicules (diesel), chauffage (fioul et bois) et l'industrie - fixé à 80 microgrammes. "La santé publique nécessite un effort", a déclaré ce samedi le ministre de l'Ecologie Philippe Martin, pour justifier la mise en place de la circulation alternée lundi à Paris et dans les départements de la petite couronne. "Le gouvernement n'a eu qu'un souci dans cette affaire, c'est la santé publique", a affirmé Philippe Martin. Les plaques avec un chiffre impair pourront rouler lundi 17 mars dans Paris. "Mais il y aura des exceptions: s'il y a trois personnes dans un véhicule, la mesure ne s'appliquera pas, pour inciter au covoiturage. Il y a aussi des exceptions pour les chauffeurs de taxi, les services de secours, les poids lourds qui apporteront des denrées alimentaires", a détaillé le ministre. "Des contrôles de police permettront de sanctionner d'une amende de 22 euros ceux qui voudraient contrevenir", a-t-il poursuivi, en faisant appel "au civisme des Franciliens". "Ils ont compris que la santé publique nécessitait un effort". "C'est exceptionnel mais la situation l'est et la santé publique compte plus que tout", a conclu le ministre de l'Ecologie. Par ailleurs, les transports en commun demeurent gratuits au moins jusqu'à lundi. L'EXPRESS 15MAR.2014 -
LOS ANGELES - Un puissant séisme de magnitude 6,9 s'est produit dimanche au large des côtes du nord de la Californie, a annoncé l'institut américain de géophysique USGS mais sans qu'aucun dégât n'ait été signalé. La secousse s'est produite à 05H18 GMT avec son épicentre localisé à 77 km à l'ouest nord-ouest de la ville de Ferndale, et à une profondeur de sept kilomètres, a précisé l'USGS. Aucune victime ni dégât n'ont été signalés, mais la secousse a été ressentie à San Francisco, soit à environ 400 km au sud de Ferndale. Les autorités du comté de Humboldt, ont déclaré n'avoir reçu aucun signalement de victime depuis cette région la moins peuplée du nord de la Californie, selon les médias locaux. bY DAHBOO77 9mAR.2014 Le centre d'alerte au tsunami du Pacifique a annoncé la secousse en minimisant le risque d'un réel danger. Il n'y a pas de menace d'un vaste tsunami destructeur si on se fonde sur les données historiques concernant les séismes et tsunami, a déclaré le centre. L'USGS a fait état d'une possible réplique, à 90%, de magnitude 5 forte et suceptible de faire des dégâts dans les sept jours suivants, et d'une faible probabilité (de 5 à 10%) d'avoir un séime identique ou plus fort que celui de dimanche. bY AssociatedPress 10mAR.2014 On peut s'attendre à 300 petites répliques dans la semaine. Une série de répliques, la plupart de magnitude 3 à 3,5, et une de 4,6 ont été enregistrées une heure après la première secousse, a précisé l'USGS. rOMANDIE 10MAR.2014
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Fukushima : gestion de la crise
mustang91 a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Fukushima / Japon : les centrales
FUKUSHIMA DAIICHI (Japon) - La situation reste difficile à la centrale accidentée de Fukushima notamment à cause des fuites d'eau contaminée, mais Tepco a conscience de sa responsabilité, assure son directeur, Akira Ono qui a répondu lundi sur place aux questions de quelques journalistes. Qestion: Quelles sont selon vous les plus importants progrès accomplis ? Réponse: nous avons débuté en novembre dernier le retrait du combustible de la piscine du réacteur 4. C'est le premier grand pas vers le démantèlement. Nous avons vérifié que les bâtiments pouvaient résister à un séisme de grande ampleur, mais ce qui nous inquiète le plus ce sont les risques de tsunami et de tornade, nous devons prendre des mesures et nous préparer au pire pour l'éviter. Q: Avez-vous en projet de rejeter de l'eau contaminée en mer, une fois filtrée, comme l'évoquent entre autres des experts et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). R: Non, pour le moment, nous n'avons pas de tel plan. Notre but est d'abord d'assainir cette eau grâce au système de décontamination ALPS. Nous travaillons dur pour augmenter sa capacité d'ici à cet automne. Par ailleurs nous allons plus que doubler la vitesse de construction de réservoirs (pour passer à 40 nouveaux - 40 000 mètres cubes de plus - en moyenne par mois) à compter d'avril. Nous sommes aussi en train de tester à petite échelle une technologie de mur de glace en sous-sol pour entourer les réacteurs (afin d'empêcher l'eau souterraine contaminée de descendre jusqu'à la mer -ndlr). Il faut que nous montrions que nous avançons pour donner confiance au public, particulièrement sur ce problème de l'eau contaminée. Nous devons en outre être conscients que si nous faisons des erreurs nous allons causer des dommages à de nombreuses personnes. Q: quelles sont les technologies dont vous avez besoin, et pensez-vous que l'aide étrangère soit nécessaire ? [b]R[b]:Je pense effectivement que nous devons rechercher des technologies étrangères et nous devons être informés de ce qui existe ailleurs. Je voudrais que nous ayons des technologies pour décontaminer non seulement l'eau mais aussi le sol souillé. Nous étudions actuellement des moyens employés aux Etats-Unis. Par ailleurs, nous avons aussi besoin de robots pour le démantèlement des réacteurs où le combustible a fondu, c'est absolument indispensable. rOMANDIE 10MAR.2014 -
BRUXELLES - Le Royaume-Uni et les Pays-Bas sont à la traine au sein de l'UE pour développer la part des énergies renouvelables dans leur consommation, selon un bilan publié lundi par Eurostat. En 2012, ces deux pays, ainsi que le Luxembourg et Malte, n'avaient pas atteint le tiers des objectifs qui leur ont été assignés pour 2020 afin que la part des énergies renouvelables compte alors pour 20% de la consommation totale de l'UE. Malte affichait un pourcentage de 1,4% pour un objectif de 10%, suivie du Luxembourg à 3,1% (pour un objectif de 11%). Le Royaume-Uni et les Pays-Bas se contentaient de parts respectives d'énergies renouvelables dans leur consommation finale de 4,2% et 4,5%, contre des buts fixés à 14% et 15%. A l'inverse, trois Etats zélés, - Bulgarie, Estonie et Suède - ont déjà dépassé leurs objectifs pour 2020, contribuant à faire passer à 14% la part des renouvelables dans la consommation énergétique de l'ensemble des 28 en 2012. En 2004, quand cette comptabilité a commencé, l'UE ne consommait que 8,3% d'énergie provenant de sources renouvelables (éolien, solaire, hydraulique, géothermique et biomasse). Entre 2004 et 2012, les plus fortes hausses ont été enregistrées en Suède, au Danemark et en Autriche, relève Eurostat. La France a pour sa part encore des efforts à faire, passée en huit ans d'une proportion de 9,3% à 13,4%, pour un objectif de 23% en 2020. La Commission européenne s'affirme convaincue que l'UE réussira à tenir son objectif global de 20% en 2020, visant à lutter contre le réchauffement climatique au côté de la réduction prévue des émissions de gaz à effet de serre de 20% et de la réalisation de 20% d'économies dans la consommation. Les dirigeants européens doivent arbitrer fin mars des nouveaux objectifs que l'UE entend s'assigner pour 2030. La Commission européenne préconise une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40% par rapport à leur niveau de 1990, une part des renouvelables portée à 27% dans le bouquet énergétique de l'UE et des économies d'énergie de 25%. rOMANDIE 10MAR.2014
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JAPON / Fukushima : Le suivi de la situation au jour le jour
mustang91 a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Fukushima / Japon : les centrales
FUKUSHIMA DAIICHI (Japon) - Noir absolu: c'est dans l'obscurité totale que le 11 mars 2011 une poignée d'hommes désespérés ont tout tenté pour empêcher le pire à la centrale atomique Fukushima Daiichi. En vain. Trois ans après, une journaliste de l'AFP s'est rendue là où s'est joué le drame dont ne sort pas indemne le Japon, ni sa politique énergétique: la salle de contrôle des unités 1 et 2. bY Modern Decay 5jAN.2014 En guise de témoignage, il reste seulement des notes griffonnées sur les parois, entre manettes, cadrans, boutons et voyants éteints. Dates et chiffres écrits maladroitement, empreintes visibles de ces premières heures infernales, après le séisme et le tsunami qui ont ébranlé le site, et plongé dans le noir ceux qui luttaient. 24 heures sur 24, pendant des jours, ils ont bataillé, mais ont dû battre en retraite. Que se passait-il dans le coeur des réacteurs, les opérateurs n'en savaient rien. Les gars qui étaient là ne travaillent plus à la centrale. Ils ont reçu trop de radiations, explique Kenichiro Matsui, un responsable de la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco). bY combomelt 10mAR.2014 Il faut toujours un masque intégral, une combinaison, un bonnet, un casque, trois paires de gants, autant de chaussettes et des chaussures couvertes pour enjamber des câbles, des tuyaux, passer par un labyrinthe étroit, des escaliers, et arriver jusque-là, mais, surprise: la salle est propre, éclairée. Et pourtant, à une quarantaine de mètres, dans les réacteurs détruits, règne encore une radioactivité si phénoménale qu'ils ne sont pas près d'y aller. Ainsi va la vie à Fukushima Daiichi. Paradoxale: des progrès très visibles sur une partie du site (nettoyage des bâtiments), et une impression de chaos ailleurs, près des réservoirs d'eau contaminée notamment. bY kevin blanch 7mAR.2014 La gestion de cette eau n'est toujours pas satisfaisante, confirme Dale Klein, ex-président de l'Autorité américaine de régulation nucléaire et membre d'un comité de suivi de la crise. Quatre pas en avant, deux en arrière: chaque nouvelle fuite d'eau ruine presque toute la confiance un peu regagnée, déplore cet expert selon qui Tepco doit faire davantage et plus vite pour gérer les près de 450.000 tonnes de liquide radioactif accumulé dans 1.200 réservoirs disséminés sur le site. Et on continue d'en construire par dizaines. 3.000 à 4.000 travailleurs s'escriment tous les jours, dans des conditions incroyablement pénibles, pour déblayer, installer des équipements, bâtir un mur souterrain, retirer le combustible usé des piscines d'entreposage, ou simplement trier les vêtements, chaussures, masques et casques. Logistique folle. Trois ans c'est long mais ce n'est rien, même pas un dixième du temps qu'il faudra pour démanteler 4 des 6 tranches de Fukushima Daiichi. Et pendant ce combat titanesque, à Tokyo on espère bien en relancer d'autres ailleurs. bY ABC News 28jAN.2014 L'énergie nucléaire est une ressource de base importante, martèle le Premier ministre conservateur Shinzo Abe, pour qui les réacteurs jugés sûrs devront être remis en exploitation. Arrivé au pouvoir fin 2012, son gouvernement s'est empressé d'enterrer le projet du précédent exécutif de centre-gauche de zéro nucléaire d'ici à 2040. Une dizaine d'unités (sur 50 arrêtées) sont actuellement examinées depuis plus de six mois, et ce n'est pas fini. Si le gouvernement et l'Autorité nucléaire (chargée de certifier les réacteurs) considéraient vraiment la catastrophe de Fukushima comme une priorité, ils auraient mis plus de ressources au lieu de les concentrer sur les études de redémarrage d'autres réacteurs, s'agace Hisayo Takada qui suit le dossier au sein de l'organisation écologiste Greeenpeace. bY CBS This Morning 2/jAN.2014 L'opinion, elle, ne bouge plus guère, elle espère juste que les installations nucléaires seront moins employées qu'avant, tandis que les industriels du secteur estiment qu'il faudra non seulement relancer des réacteurs mais aussi en construire de nouveaux pour assurer un approvisionnement stable. Le camp des pro-nucléaires autour de Shinzo Abe avance trois arguments. * Economique, d'abord. Le Japon doit importer à prix d'or des quantités faramineuses de gaz et pétrole pour faire tourner à plein régime ses centrales thermiques, une situation qui entraîne des déficits commerciaux insoutenables. bY Carl Anderson 3mAR.2014 * Diplomatique: l'indépendance énergétique est vitale, même si, pour les centrales nucléaires, le Japon reste tributaire de l'uranium importé. * Ecologique, enfin. Les centrales thermiques produisent des gaz à effet de serre, ce qui empêche le Japon de remplir ses engagements internationaux, même s'il promet d'augmenter la part des énergies renouvelables (fermes solaires et éoliennes). bY AFAskygoddess 24fEV.2014 S'ajoutent à cela un peu d'orgueil (la maîtrise de technologies de pointe) et pour certains nationalistes une arrière-pensée militariste (et si le Japon se dotait de la bombe atomique?). Du coup, le gouvernement martèle sur tous les tons que le Japon veut certes diminuer la part nucléaire mais ne peut s'en passer s'il veut rester une grande puissance économique indépendante et soucieuse du changement climatique. bY ARIRANG NEWS 22dEC.2013 bY kevin blanc 10mAR.2014 citizenperth 1mAR.2014 Romandie.com 10MARS.2014 -
VARSOVIE - La dépendance de l'Allemagne vis-à-vis du gaz russe constitue une menace pour la souveraineté de l'Europe, a affirmé lundi le Premier ministre polonais Donald Tusk. La dépendance de l'Allemagne au gaz russe peut limiter réellement la souveraineté de l'Europe. J'en suis convaincu, a déclaré M. Tusk devant la presse, à deux jours d'une visite de la chancelière allemande Angela Merkel à Varsovie.Pour moi, la question de l'Ukraine, c'est une question de l'avenir et de la sécurité de l'Union européenne, a déclaré le Premier ministre polonais en visitant une base militaire dans le nord de la Pologne. Il s'est prononcé pour une certaine révision de la politique énergétique de l'UE. J'en discuterai très ouvertement avec Mme Merkel, faisant valoir que les conceptions actuelles concernant la politique climatique et gazière risquent de constituer une menace pour la sécurité et la souveraineté de l'Europe toute entière, a-t-il insisté. Je formulerai sans équivoque nos opinions au sujet des menaces politiques liées à la dépendance au gaz et à l'argent russes. Ceci, bien sûr, ne concerne pas que l'Allemagne, mais l'Allemagne constitue un fort exemple de ce phénomène, ces dernières années, a déclaré M. Tusk. Il a annoncé qu'il aborderait avec Mme Merkel la question de savoir comment les Allemands pourraient rectifier certaines décisions économiques, pour éviter une paralysie de l'Europe au moment ou elle doit agir rapidement et adopter une position claire. Le géant public russe Gazprom a menacé vendredi l'Ukraine d'interrompre ses exportations de gaz en raison d'impayés de 1,89 milliard de dollars, comme ce fut le cas en 2009, quand des coupures avaient perturbé l'approvisionnement de pays européens. L'exposition des différents pays européens au gaz russe reste très contrastée. Les pays de l'Ouest de l'Europe (Belgique, Pays-Bas, Espagne, France, Royaume-Uni, Italie) tirent entre zéro et le quart seulement de leur consommation de gaz de la Russie, selon une note de Morgan Stanley. D'autres pays sont plus dépendants (Allemagne, Autriche, Pologne) voire très ou entièrement dépendants (Finlande, pays baltes). C'est un sujet plus politique que lié directement à l'énergie en tant que telle selon la manière dont le thème traité sur le site, mais il m'est apparu que le sujet avait toute sa place, ne serait-ce qu'en terme d'informations. Roandie.com 10 MARS.2014