Babz1

Amalthée: L'odeur des chevaux, des chiens et des vaches, les cris des petits d'humains... Nous sommes de retour aux poulaillers que nous avions quittés, il y a longtemps, un beau jour d'automne. La deux-pattes nous emmène jusqu'à une des grandes-caisses, nous laisse le seau blanc rempli d'eau, du foin, quelques brassées d'herbe fraiche qu'elle est allée nous couper. Elle reste avec nous quelques instants, et nous donne quelques friandises, tandis que d'autres humains se bousculent devant la grille, baissant vers nous de grands yeux étonnés . Bientôt, elle nous abandonne là, nous laissant seuls face au défilé incessant des humains. Ce soir là, nous n'avons pas rejoint notre famille sauvage. Couchés l'un contre l'autre, nous nous sommes endormis, épuisés, dans le monde des Hommes.

Ah, au fait, juste pour info.... y'a aussi des Mouflons dans les Pyrénées ( contrairement à la Yaute, où il fait trop froid pour eux), et le bouquetin y a également été réintroduit Babouyou: J'ai dû faire plusieurs pauses, car la bique était lourde et du genre encombrant. Elle avait l'air vraiment mal en point: haletante et inerte, elle était sans doute en état de choc. Je ne l'ai laissée marcher de nouveau que lorsqu'à l'ombre d'un bosquet, elle a commencé à se débattre. Nous avons alors fait une plus longue pause, le temps qu'Ama et moi reprenions toutes deux notre souffle. J'ai fait une promesse à un idiot de chamois, alors je ne la laisserai pas mourir tout de suite.

Merci d'avoir remarqué! et merci à toutes , les filles J'étais partie en expédition chez mon amoureux, et comme mon ordi est foutu je ne peux plus le trimballer partout... Je continue ! Beetlejuice: Ma sœur vient de s'écrouler. Son cœur bat à toute vitesse, si fort que je peux l'entendre, et ses yeux sont tout exorbités. L'humaine s'est assise près d'elle quelques instants pour qu'elle se repose, mais il faisait si chaud au soleil... Apparemment inquiète de quelque-chose et pressée de partir, la méchante lui a demandé de se relever, mais ma sœurette n'a pu faire que quelques pas avant de se coucher de nouveau... Alors notre deux-pattes, qui n'abandonne jamais quand il s'agit de nous faire du mal, a hissé ma petite sœur sur ses épaules et, en trébuchant, a continué son chemin.

Si si, ça pousse sur des prairies qui ont été surpaturées..... mais c'est au niveau chimique que ça se passe , pas au niveau "piétinement" ... Je crois qu'il me semble me souvenir qu'à priori ça pousse sur les terrains trop acides .... peut être que chauler un coup rétablirait un pH plus sain .

Tiens, j'avais point vu ! @Juliette: J'aime bien spiderdog , juste dommage pour le blanc et pour le nez qui est flou.... j'ai du mal à savoir si c'est parce que ce sont des parties qui bougent plus vite ou si c'est parce que tu es à F4 . La vitesse était à combien ? Pour pas cramer les blancs, il faut faire sa mesure d'exposition sur le blanc. mais je sais pas comment faire avec ton appareil . Si tu changes les réglages de base, au final ton appareil adapte de toutes façons soit l'ouverture soit la vitesse ( à moins de se mettre en manuel total ) Et quant à la molette -2...0...+2 , elle peut aider par contre, mais perso je ne trouvais pas ça tres efficace sur mon compact ... :s Pour Superdog, le saut est original et rien n'est coupé , même la balle est bien placée ^^ à part le léger flou, je trouve juste dommage qu'il y ait un humain derrière le chien : il ne gènerait pas si il on en voyait assez pour qu'il fasse partie de la photo, mais là , à moitié caché par le chien , il fait partie du "fond" et gène un peu. à mon sens faut soit le voir carrément et bien l'intégrer à la composition soit pas le voir du tout. @Marie: Tu veux qu'on t'aide à trouver la petite bête ? Je l'aurais décalée encore d'un centimètre vers le bord, l'épaule droite est surexposée, et c'est dommage qu'elle ait l'oeil fermé. Et puis les maniaques du fond te diront aussi que la maison rose attire l'oeil . Sinon

C'est un chamois, ça n'a rien à voir avec un mouflon Le mouflon est du genre Ovis, c'est grossièrement un mouton sauvage, Spoiler: le chamois, Rupicapra rupicapra est plus proche de la gazelle que de la chèvre, Spoiler: et je me permets de devancer d'éventuelles erreurs à venir: le plus proche de la chèvre est le bouquetin ( capra ibex ). Spoiler: La chèvre domestique d'ailleurs peut s'hybrider avec le bouquetin, et l'hybride est fécond. C'est pourquoi, par soucis de préservation de la faune sauvage, les chèvres retournées à l'état sauvage et qui vivent avec les bouquetins doivent être éliminées. D'autant plus que le bouquetin est une espèce protégée! Les chamois et les bouquetin partagent quasiment le même biotope en été, il n'aurait pas été étonnant qu'Ama et Beetle se retrouvent dans un troupeau de bouquetins , et donc condamnée à mort par l'ONCFS. Je me contente de petites batailles que je peux gagner, et qui visent à protéger du mieux que je peux mes animaux domestiques de leur propre folie des grandeurs .... C'est marrant, j'ai lu Cervantes aussi, et pourtant, je suis vachement plus jeune que toi

Amalthée: Au bout d'un moment, la forêt s'est ouverte. Le ciel, immense et bleu, me semblait menaçant, à moi qui n'avais vu depuis des mois que la canopée de ma forêt. Bientôt la brûlure du Soleil s'est ajoutée à la chaleur de l'effort. Pire: les bruits du Monde des Hommes m'ont assaillie, me plongeant soudain dans un état de stress insupportable. Épuisée par la lutte, terrifiée par l'espace, j'étais incapable de faire un pas de plus. Alors je me suis couchée.

Oui tu as raison, c'est bien triste ...! Je suis vraiment horrible d'avoir voulu les soustraire à ce paradis...! Et que dire de nos pauvres chevaux ....! JRM puisque tu as une situation professionnelle qui te le permet financièrement, voudrais-tu m'aider à monter une association de défense de la nature ? Notre but serait de faire relacher toutes les petites biquettes dans la nature, et puis toutes les vaches aussi, et bien sûr tous les dadounets malheureux qui se font mettre des mors en acier dans la bouche par leur méchants propriétaires ...! Comme ça les chevaux seront tous Liiiiibres, et pourront s'amuser à faire la course avec les aigles comme dans Spirit! aaaaah ..... ce sera merveilleux !!!

Allez, un autre bout parce que ça faisait vraiment court..... Babouyou: J'ai survécu à cette fichue descente! On pourrait presque l'appeler "Le couloir de la Mort" quand on le traverse avec deux biques, l'une tirant par à-coups sur une corde pour te faire perdre l'équilibre, et l'autre en amont décrochant gentiment des pierres dans ses cavalcades énervées: une ou deux ont sifflé assez près de mon oreille pour rendre mes jambes molles comme du coton... J'ai par contre été épatée par les réflexes d'Ama: attentive au moindre bruit, elle semblait analyser par sa seule ouïe la trajectoire de la pierre, et l'esquivait au dernier moment sans même un regard. Mes cabris insouciants sont devenus de véritables animaux sauvages...

Un petit bout en passant, il fait trop beau pour rester enfermée ^^' (et puis j'y peux rien, je mes prends dans l'ordre !) Beetlejuice: Malgré tous nos efforts, l'humaine sans cœur nous a arraché à notre bois et à notre Famille... Notre maman-chamois était sacrément en rogne, mais qu'est-ce qu'elle aurait bien pu faire ? J'ai bien failli la rejoindre quand elle nous a appelé, mais je n'ai pas pu laisser ma sœur... Alors après quelques secondes d'hésitation, j'ai descendu la pente en courant...

Babouyou: C'est là, dans la partie du retour que je redoutais le plus, que j'ai compris. En haut du surplomb rocheux, un chamois a sifflé. Ce sifflement-feulement caractéristique du chamois apeuré. Rien d'étonnant là dedans, non: l'étonnant, c'est que Beetle lui a répondu. La tête tournée vers le sommet de l'à-pic, il a bêlé. Il a bêlé comme un petit appelle sa mère... Le chamois, au lieu de s'éloigner du danger que je représentais, a sifflé de nouveau, et de nouveau mon petit bouc a répondu à son appel. Leur "dialogue" s'est prolongé plusieurs minutes et à force je croyais presque discerner de l'angoisse et de la peine dans ce sifflement d'alerte. C'est à ce moment là que j'ai compris: j'ai compris d'une part ce qui avait pu pousser mes chevreaux à s'enfuir, d'autre part et surtout, comment ils avaient pu survivre à cet Hiver en Montagne... La gorge serrée, et bien qu'un peu honteuse, je reste déterminée à ramener mes "éterlous" d'adoption dans le monde des humains. Merci, Chamois. Je suis désolée mais je te les reprends; ce sont mes petits, pas les tiens. Je te promets de faire mon possible pour qu'ils aient une vie heureuse, mais je te promets aussi que si j'échoue, je remonterai jusqu'ici pour te les rendre. Merci ... __________________________________ A vrai dire, Sandrine, j'ai imaginé une vieille femelle car dans la réalité, c'est effectivement une vieille femelle expérimentée qui mène la horde. Le lien qu'ont mes chevreaux avec elle et la manière dont ils ont été "adoptés" sont imaginés ... Par contre, pour ce qui est de mon témoignage, je n'ai rien inventé. Il y a effectivement un chamois qui s'est approché et a "conversé" un moment avec Beetle ( Ama était surement trop essoufflée et stressée pour participer, elle a peut etre bêlé doucement une ou deux fois mais c'était peut etre plus par "réflexe" parce que Beetle bêlait...) et on "aurait dit" un petit et sa mère....C'était vraiment space ce jour là, genre "Dans quel Disney j'ai encore atterri?"... En tous cas, quand petit à petit j'ai découvert à quel point le comportement de mes cabris s'était transformé , je n'ai plus eu aucun doute sur la "possibilité" qu'ils aient passé l'hiver parmi les chamois...

Oh pour Beetle je dirais pas qu'il me "détestait" .... juste , euh.... qu'il m'aimait pas trop, quoi .... Amalthée: Tétanisée par l'angoisse et l'effort, j'ai fini par me soumettre à sa force. J'avance derrière elle, continuant à tirer sur ma corde, ou à me bloquer de temps à autre... Sans trop d'espoir, juste pour la forme. Mon frère semble encore à mi chemin entre déni et résignation. Il me suit de loin, bêle des encouragements... Ça me fait mal de le voir comme ça. Il pourrait partir, rejoindre les autres, mais il ne le fera pas: il est tenu par des cordes plus solides que les miennes... Mon pauvre frère ...! En un temps qui me semble à la fois ridicule et interminable, nous arrivons à l'étroit passage qui permet de descendre du plateau. Là où les humains ont planté des cordes en métal... Notre parcours est alors devenu compliqué pour elle et éprouvant pour moi: se servant de la corde la plus longue pour que je ne la gène pas, elle descendait une certaine longueur, s'amarrait à un arbre, puis tirait sur la corde pour que je la rejoigne. Ça faisait rouler des pierres, qui prenaient de la vitesse dans la pente et qui parfois ne passaient pas loin de la tête de l'humaine: je pouvais sentir sa propre terreur emplir l'air. Avec ses deux pattes maladroites et lentes, elle n'aurait pas pu les esquiver comme moi! Tant bien que mal, l'humaine m'avait déjà emmenée de force jusqu'au milieu du couloir. Ce qui a suivi, je m'en souviendrai toujours. Mon frère était encore planté tout en haut du chemin; à notre gauche, un ravin plein d'éboulis et à droite, la falaise qui marquait le bord du plateau que nous venions de quitter. Du haut de ce rocher, des cailloux sont tombés: nous avons levé la tête, et Elle a sifflé...

Babouyou: Lentement, laborieusement, nous redescendons vers la vallée. Ah, c'est qu'elle se débat ma petite chèvre! Elle luttera de toutes ses forces pour sa liberté adorée! Je suis épatée par la puissance de ses sauts et l'agilité qu'elle déploie: une vraie sauvageonne! Et le comportement nerveux de son frère ne m'aide pas à la gérer... Elle se débat tant que j'envisage un instant de la laisser à sa vie sauvage... Mais je pense au loup, qu'on a entendu hurler au dessus du village, je pense à la peur puis à la peine qui m'ont rongée depuis l'automne, je pense à la chance indécente que j'ai eu de "capturer" Ama, et à la montée que j'ai dû endurer pour venir jusqu'ici... Tout ça pour rien ? Hors de question . Ma bique, je vais te montrer que je suis plus têtue que toi!

Amalthée: Je ne veux pas avancer mais elle est plus forte que moi. Malgré tous mes efforts elle parvient à m'obliger à la suivre. J'ai tout essayé: tirer en arrière, m'échapper en bondissant sur le côté, la bousculer... Rien n'y fait. Afin de me reposer, je la suis parfois quelques instants entre deux tentatives . Mon frère est libre. Il essaie bien de s'interposer entre moi et l'humaine mais ça ne la décourage pas; énervé, il va et vient en courant comme pour me montrer l'exemple: en vain. Impuissant, il n'a d'autre choix que d'avancer lui aussi. L'humaine est maligne: elle sait qu'elle n'a pas besoin de l'attacher, elle sait que le lien qui le lie à moi suffira pour qu'il nous suive...

Sur la photo il est en train de finir le grain ( ils avaient renversé le seau )

Et Beetle dans tout ça ? Beetlejuice: Oh non! Non non non! Ma sœur s'est faite avoir! C'est pas bon! Pas bon du tout ! L'humaine nous retrouverait décidément à l'autre bout du Monde pour pouvoir continuer à me pourrir la vie! Je la vois replier son bazar, jeter son paquetage sur son dos, puis attacher une seconde corde au cou de ma sœur; comme si une ça suffisait pas...! Ma sœur plante ses sabots dans la terre humide et freine des quatre jambes, mais l'humaine tire plus fort et connait le truc pour lui faire perdre l'équilibre. Pas après pas, je vois ma sœur avancer contre son gré derrière l'humaine; je ne veux pas ! ________________________________

Spoiler: ...et l'ONCFS le premier ennemi de la chèvre domestique qui se prend pour un bouquetin... Il ne faudrait pas qu'elle "flingue" le pool génétique de capra ibex, puisque l'hybride à priori est fertile... Il n'y a pas que le froid et le loup qui auraient pu tuer mes chevreaux, j'avoue m'être concentrée sur ce qui sonnait le mieux dans une histoire. De plus , pour "l'estomac" ce n'est pas forcément vrai: les chèvres qui se barrent comme ça, en général, tu peux essayer de les appâter autant que tu veux tu n'arrives plus à les attraper. Je dirais peut etre "l'apprivoisement" ( ou plutôt le "conditionnement" si tu préfères, histoire de rester un poil négatif ) Ah, j'aurais d'autres choses à ajouter à ce sujet mais je n'ai pas envie de spoiler mon histoire ... Babouyou: Je n'en reviens pas! Ama est venue me manger dans la main! Je partage avec elle mon maigre goûter: une bouchée pour moi, un morceau croqué pour elle. L'adrénaline au plafond à cause de l'opportunité qu'elle m'offre, je m'y reprendrai par trois fois avant de réussir à lui passer mon lasso de fortune autour du cou. La biquette panique alors un instant tandis que je lui attache une des longes au collier, mais elle se calme aussi vite, apparemment pas assez contrariée pour bouder les friandises. C'est plus que je n'en espérais! Je vais pouvoir ramener Amalthée à la maison! Les jambes en coton, je mange la seconde pomme - laissant quand-même quelques morceaux à ma chèvre. Maintenant, il va falloir redescendre... ________________________________________

Amalthée: Je ne sais pas ce qui m'a pris. Soudain, j'ai eu 5 mois de nouveau. Soudain, je n'avais jamais encore connu ni les dangers de la Montagne, ni l'exaltation de la Vie Sauvage, ni les chamois: je mangeais le grain que nous offrait notre humaine, et je l'ai entendue casser une friandise avec ses dents, comme elle le faisait si souvent autrefois. Une friandise croquante et sucrée qu'elle me donnerait peut-être par gentillesse, ou peut-être en échange d'un tour. J'ai laissé le reste du seau à mon frère et j'ai trottiné vers elle. _____________________________________ Quand je disais, que débiter les friandises avec les dents avait fini par agir comme un "clicker" sur mes bestiaux !! Comme quoi des fois , les petites mauvaises habitudes sont bien utiles!!!

Sandriiiine, respire!! Babouyou: Ils ont commencé à s'approcher mais se sont plantés à quelques mètres de moi, visiblement partagés entre la gourmandise et la méfiance. Je ne sais pas si j'arriverai à les attraper... J'aurai au moins voulu leur enlever leurs colliers pour que ça ne les gène pas en grandissant. j'ai sorti les longes de mon sac, au cas où: la longe orange de Pablo et cette vieille corde d'escalade de plusieurs mètres avec laquelle je promenais les chiens quand j'étais ado. Malgré toutes mes sollicitations, ils refusent de faire un pas de plus. Résignée, je m'éloigne du seau de grain. Au moins je les aurai vus. Ils sont vivants, et même si je les ai connus plus gras, leur état est loin d'être alarmant pour des cabris qui ont survécu à un hiver "exceptionnel en enneigement comme en durée". Ce seau de grain sera sûrement mon dernier cadeau pour eux. Une fois leur vilaine humaine éloignée, mes deux cabris - Ama en tête- sont allés, comme je m'y attendais, plonger leur tête dans le seau. Quant à moi, sans lâcher mes chevreaux des yeux, j'ai plongé ma main dans mon sac à dos, à la recherche d'une des pommes que je me souviens avoir prises avant de partir. Mon Dieu...! Ils sont si près maintenant que c'est reparti avec les sanglots... Ils restent pourtant hors de portée. Un mouvement de trop et ils risquent de partir pour de bon. Il doit être presque quinze heures, je meurs de faim et ma tête tourne après tant d'efforts et d'émotions. Je porte la pomme à ma bouche et croque dedans. ________________________________________

C'est un peu normal , vu qu'il y a de l'action ... les premiers textes racontaient de longues périodes , des mois ou des semaines, et étaient donc longs, là les points de vue s'enchainent pour une action de quelques heures voire de quelques minutes ou même secondes pour le passage dans lequel on est . Je devrais les faire se suivre plus rapidement, mais quand tu sais que j'arrive à me prendre la tête parfois une heure entière parce que je ne sais pas comment tourner une seule phrase..... T_T

Amalthée: Je ne voulais pas y aller, mais mon idiot de frère a succombé à la gourmandise. La volonté affaiblie, je l'ai suivi puis dépassé: moi en tête, nous sommes descendus de la butte jusqu'au chemin des Hommes...

Beetlejuice: L'humaine n'arrête pas de geindre et fait des bruits bizarres avec son nez. Elle est assise au milieu du sentier, visiblement effondrée, et nous bêle un baratin incompréhensible et humide. Soudain, elle détache un seau blanc de son sac et y verse du grain. Oh la garce! Après l'hiver qu'on vient de vivre, après avoir tant souffert de la faim, elle nous nargue avec une nourriture aussi délicieusement nourrissante... Comme si nous n'étions pas assez frustrés comme ça, elle se met à secouer le seau, et à ce son un torrent de salive inonde ma bouche... Tant pis... Je prends le risque .... Je m'approche ... _________________________

J'adore vos commentaires les filles Allez, il est tard , je reviens de l'aikido... mais je vous poste un morceau, vous l'aurez demain matin.... Babouyou: Je n'entends plus la sonnette de Beetle, mais je sais qu'il est encore là: je l'aurais justement bien entendu si il s'était enfui. Je continue d'avancer, vingt mètres, cinquante mètres, peut être cent: je n'en ai aucune idée. Ma fatigue est telle que chaque pas me semble être le dernier dont je sois capable. De temps en temps, j'appelle de nouveau les chevreaux et bientôt, j'entends Beetle se déplacer doucement, trahi par sa sonnette. Après un dernier virage, le son de sa cloche se fait plus clair que jamais. Une butte rocailleuse surplombe le chemin, et depuis cette butte, ma chèvre et mon bouc m'observent avec défiance. Je tombe à genoux, incrédule. Je les croyais morts depuis si longtemps qu'à mes yeux, c'est comme si ils ressuscitaient. Ils sont pourtant là, ils sont vivants et bien réels, oh mon Dieu ...! Bouleversée, je les caresse de mes yeux embués et sanglote leurs noms. Malgré les indications des "témoins", malgré le son reconnaissable de la cloche, mon esprit n'a admis qu'ils étaient vivants que lorsque je les ai vus. Maintenant je n'ose même plus les quitter des yeux, de peur qu'ils disparaissent... _____________________________________

Merci Hélène ... Amalthée: << Biteule...! Biiiteuuuule mongro tuéla? Amaaa! Mapoule? Cévou, vouzaite vivan? Omondieu... >> J'ai eu du mal à croire ce que j'ai entendu... La voix de l'humaine. Je ne pensais pas l'entendre à nouveau un jour. Un mélange d'émotions m'envahit: l'étonnement d'abord, suivi de près par une vague nostalgie du temps des carottes et du Soleil, du temps des bêtises avec mes sœurs, du temps où je n'avais pas à me soucier de ma survie... Par dessus, la peur. Une peur violente et incohérente de l'humain, que je n'avais encore jamais ressentie. Une peur Sauvage. Perplexe, je me suis contentée de rester immobile, l'oreille tendue, et d'attendre. Mon frère s'est également figé et sa cloche s'est tue.

Je dirai RIEN du TOUT! Spoiler: Beetlejuice: Dans la douceur du début d'après midi, une voix de crécelle a soudain brisé notre Paix retrouvée. Encore plus aiguë et désagréable qu'autrefois, la voix de notre humaine m'était tout à fait déplacée dans ce cadre enchanteur. Et le pire dans tout ça: c'est mon nom qu'elle a hurlé en premier ...! ___________________________