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Marmotta1

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Tout ce qui a été posté par Marmotta1

  1. voui ça résoudra peut-être aussi leurs problèmes de connexion ? ! Fen
  2. Bruno, je ne sais pas où ça nous mènera, mais franchement je trouve ça mieux... Comme un abcès percé peut-être : pas agréable au moment où ça se fait, mais c'est un mal nécessaire...
  3. Il reste un souci : tous les messages publics sont visibles des personnes non connectées.... les présentations de chacun, et y compris le sujet "Exposé de la situation, liens, résumé". Celui-là je vais le déplacer dans la section privée. Il faut que tous les membres de l'équipe aient accès à ce sujet, mais pas les invités !
  4. Véro n'arrive pas à se connecter au forum. Elle a le message que moi j'ai quand je ne suis PAS connectée : L'administrateur de ce forum effectue actuellement une maintenance. Vous ne pouvez pas accéder à ce forum pour le moment. Pour plus de détails, veuillez contacter l'administrateur de ce forum. alors que ur sa copie décran, le bouton actif est bien le bouton "déconnexion" (elle est donc connectée quand elle a ce message). je lui ai recommandé une déconnexion-reconnexion, côté admin tout est correctement paramétré pour elle, elle me dit que Jojo a eu le problème avant elle il y a quelques jours ?
  5. Bon, ben si tu bascules le mode d'édition, le curseur est visible sous forme de flèche. Une fois que tu as cliqué dans la zone d'édition, le curseur d'édition apparaît (trait vertical clignotant). Je n'ai pas trouvé où changer l'apparence du curseur lorsqu'il ne fait que survoler la zone d'édition...
  6. Oui, moi non plus : le curseur doit être du même gris que le fond.... Je vais chercher... Fen
  7. Bon, on a bien les liens à jour (plu ou moins) vers ces différents textes, mais ils ne sont pas présentés. SI on ne s'y intéresse pas un peu, c'ets très obscur. Donc, dans la même lignée que CDC AEA et AOE, je pense utile de faire un texte synthétique qui présente les différents textes de lois régissant la terrario en France... c'est ce que j'ai écrit dans mon dossier, je le remets donc ici au format "forum"... CITES, règlement 338/97, arrêté du 10 août 2004 et leurs annexes... La terrariophilie est règlementée, en France, par différents textes de lois. L'herpétofaune (=reptiles et amphibiens) vivant sur le sol métropolitain est protégée par l’arrêté du 19 novembre 2007(même si on les trouve ailleurs que sur ce territoire. L’arrêté du 19 novembre 2007 fixe les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection (J.O n° 293 du 18 décembre 2007). L'herpétofaune de Guyane Française est, elle, protégée par l'arrêté dit "arrêté Guyane", arrêté du 15 mai 1986 fixe sur tout ou partie du territoire national des mesures de protection des reptiles et amphibiens représentés dans le département de la Guyane Les autres espèces sont règlementées - ou non - selon d'autres textes : La CITES - ou Convention de Washington La convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d'extinction (Convention on International Trade of Endangered Species of Wild Fauna and Flora), ou Convention de Washington, est un accord intergouvernemental signé le 3 mars 1973 à Washington et ratifié par la France en 1978. Les États membres de l'Union européenne n'appliquent pas la CITES en tant que telle, mais des règlements communautaires qui harmonisent et renforcent l'application de la Convention sur le territoire européen. Objectifs : Eviter la surexploitation des espèces concernées; Garantir une utilisation « durable » des espèces sauvages ; Effectuer un suivi du commerce international d'espèces protégées ; Principes : Les quelques 34 000 espèces animales et végétales concernées sont réparties dans trois annexes, I, II et III, en fonction de la gravité du risque que leur fait courir le commerce international. La CITES vise à maîtriser ce risque en limitant les mouvements internationaux, qu'ils soient commerciaux ou pas, aux seuls spécimens accompagnés de permis/certificats (dit N° CITES) prouvant que leur prélèvement est légal et compatible avec la pérennité de l'espèce concernée. Annexes : Les Annexes I, II et III de la CITES sont des listes où figurent des espèces bénéficiant de différents degrés ou types de protection face à la surexploitation. Annexe I : espèces couvertes par la CITES dont la survie est la plus compromise. Ces espèces sont menacées d'extinction, aussi la CITES en interdit-elle généralement le commerce international des spécimens. Annexe II : espèces qui, bien que n'étant pas nécessairement menacées actuellement d'extinction, pourraient le devenir si le commerce de leurs spécimens n'était pas étroitement contrôlé. Le commerce international de ces espèces peut être autorisé et nécessite dans ce cas un permis d'exportation ou un certificat de réexportation ; un permis d'importation n'est pas nécessaire. Annexe III : espèces inscrites à la demande d'une partie qui en réglemente déjà le commerce et qui a besoin de la coopération des autres parties pour en empêcher l'exploitation illégale ou non durable. Le commerce international de ces espèces n'est autorisé que sur présentation des permis ou certificats appropriés. Le règlement européen CE 338/97 (Convention de Berne) Toutes les espèces inscrites à la CITES, ainsi que d'autres espèces que la Communauté protège sur son territoire ou dont elle souhaite maîtriser les flux, sont inscrites dans 4 annexes européennes A, B, C et D : Annexes : Annexe A : correspond à l'Annexe I de la CITES à laquelle s'ajoutent certaines espèces auxquelles l'UE souhaite conférer un statut de protection plus élevé. Certaines espèces pourront donc être en annexe A/II. La règlementation impose : * Un CIC délivré par la DREAL (Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement) * Seule la 2ème génération d'élevage (= F2) peut être cédée à des capacitaires * Élevage agréé (AOE) * Certificat de Capacité et cession entre capacitaires * CITES original (1 numéro par individu) * Puçage si la taille du spécimen le permet Annexe B : correspond aux espèces de l'Annexe II de la CITES, à quelques espèces de l'Annexe III CITES et à certaines espèces "non CITES" constituant des menaces écologiques (espèces dites envahissantes). La règlementation impose : * Un bon de cession ou une facture justifiant la naissance en captivité en Union Européenne * Un numéro de CITES pour les importations Annexe C : correspond au reste de l'Annexe III CITES Annexe D : espèces qui ne sont pas inscrites à la CITES, mais dont l'UE considère que les volumes d'importation justifient une surveillance. Concernant les annexes A, B ou C, la réglementation s'applique à l'animal ou à la plante, vivants ou morts, entiers ou pas, ainsi qu'à tous les produits ou objets qui en sont dérivés, sauf si une annotation spécifique restreint son champ d'application. Concernant l'annexe D, la réglementation s'applique uniquement : * aux animaux vivants ou morts et entiers, sauf annotation précisant quels spécimens sont également concernés ; * aux plantes vivantes, sauf annotation précisant quels spécimens sont également concernés. L'utilisation commerciale des spécimens de l'annexe A est interdite, sauf dérogation prenant la forme d'un certificat intra-communautaire (CIC) délivré au cas par cas. De même, le transport d'animaux vivants de l'annexe A requiert l'obtention préalable d'un certificat. Pour les espèces listées dans cette annexe, il est nécessaire de regarder plus précisément les différentes informations portées par le CIC (interdiction d'activité, type de source...) Par exemple, certains Etats peuvent interdire que les spécimens NC (source C) quittent le pays dans lequel le CIC a été établi. L'arrêté du 10 aout 2004 (arrêté Perret) Cet arrêté du 10 Août 2004 et ses modifications (basé sur la règlementation CITES et le règlement européen CE 338/97) est le seul texte faisant foi sur le territoire français pour les espèces non domestiques. Il comporte 3 annexes (1, 2 et 3) , et fixe les définitions suivantes : établissement d'élevage : élevage hébergeant au moins un individu d’un taxon (genre, espèce…) repris dans les annexes du l’arrêté, nécessitant par conséquent le Certificat de Capacité (CDC) et l'Autorisation d'Ouverture d'Établissement (AOE), ou présentant un nombre d’individus dépassant les quotas admis). établissement de deuxième catégorie : établissement d'élevage comprenant exclusivement des espèces non dangereuses. établissement de première catégorie : établissement d'élevage comprenant au minimum 1 individu d'une espèce dite dangereuse, c'est à dire figurant dans l'annexe 3 du présent arrêté. Annexes : Annexe 1 : ne concerne que les tortues ! Dès le premier spécimen dont le genre ou l’espèce est repris en Annexe 1 de l'arrêté, une Autorisation d'Élevage d'Agrément ou AEA est nécessaire. Dans cette annexe, le taxon des sauriens est absent ; cette annexe concerne l'ordre des chéloniens et en particulier : * Testudo spp ou Tortues terrestres vraies * Astrochelys radiata ou Tortue radiée de Madagascar Cas particulier : un particulier peut détenir au maximum 6 spécimens du genre Testudo (Testudo hermanii, T. marginata, T. graeca et leurs sous espèces) ainsi qu'Astrochelys radiata, mais il doit faire une demande d'autorisation d'élevage d'agrément ou AEA préalablement à tout achat. Annexe 2 : espèces non dangereuses mais soumises à CDC dès le premier spécimen : Dès le premier spécimen dont le genre ou l’espèce est repris en Annexe 2 de l'arrêté, le Certificat de Capacité ET l’Autorisation d'Ouverture d'Établissement sont nécessaires. Dans ce cas, on parle d' « établissement de deuxième catégorie », comprenant exclusivement des espèces non dangereuses : * Uromastyx spp. Fouette-queues. * Draco spp. Lézards volants. * Chamaeléonidés spp. sauf : Chameleo calyptratus, C.jacksoni, C.pardalis * Lacerta spp. : Grands lézards communs. * Podarcis spp. : Petits lézards communs. * bon nombre d'espèces du genre Varanus L'annexe 2 comprend également par défaut Toutes les espèces figurant sur les listes établies pour l’application des articles L. 411-1 et L.411-2 du code de l’environnement, à l’exception des espèces inscrites en annexe 1 au présent arrêté. Annexe 3 : espèces dangereuses : Cette annexe liste des espèces dangereuses de l'arrêté du 21/11/1997. Dès le premier spécimen dont le genre ou l’espèce est repris par cette annexe, le Certificat de Capacité ET une Autorisation d'Ouverture d'Établissement sont nécessaires, et l’élevage est classé « établissement de première catégorie ». Dans cette annexe, le sous-ordre des sauriens est représenté par : * Hélodermatidés : Heloderma spp. * Varanidés : Varanus spp (espèces dont la taille adulte est supérieure ou égale à 3 mètres.) Sont également concernés, bien évidemment, les crocodiliens, les ophidiens de plus de 3m de longueur adulte moyenne etc.
  8. Vers de terreau Eisenia foetida (ver du fumier), Eisenia endreï (ver rouge de Californie), Dendrobaena veneta et autres source : wikipedia Que ce soit comme nourriture de base pour les amphibiens de taille moyenne à grande, ou comme simple décomposeur (détritivore) présent dans les terras humide plantés, l'élevage de vers de terreau peut être très utile au terrariophile. Même si on ne les utilise que dans un terra planté et pas en nourriture, il peut être nécessaire de les élever à part, afin de pouvoir repeupler les terras en cas de besoin. C'est un aliment très équilibré (si on nourrit correctement:) ). Pas de nettoyage, réutilisation de tout ce qui est produit... Chez moi je ne jette plus aucun rouleau de PQ ni de sopalin, tout est recyclé par les vers de terreau et les autres détritivores, mais les vers sont de loin les plus gros consommateurs. Ou trouver des vers de terreau ? On peut en trouver "gratuitement" dans les tas de compost, l'humus des forêts de feuillus, et on peut aussi essayer d'en "piéger" dans un simple jardin : pour cela, creuser un trou dans le sol (pas plus de 10-15cm de profondeur), mettre un récipient ajouré dans le trou, remplir le récipient de marc de café, du terreau et une pomme (ce qui attire les vers de terreau), mettre une planche pour couvrir l'ouverture du trou. Au bout d'une semaine, le "panier" devrait abriter des vers de terreau. On peut également en acheter... - dans certaines animaleries "reptiles et amphibiens", ou site des VPC (la cigale, Aqualiment...) - dans les magasins de sport, rayon pèche (sous l'appellation "dendros", canadiens (très gros), Eisenia foetida...) - dans des magasins (y compris VPC) vendant également des lombricomposteurs (pour le compostage y compris en appartement). Généralités Eisenia foetida mesure environ 2-3 centimètres de long. Son corps est composé de 105 segments constitués d'un anneau pourpre. Il se nourrit végétaux morts (entre 1/2 et 1 fois son poids par jour) et transforme ces déchets en compost, un amendement très utile aux jardiniers. Les vers du fumier sont donc plus petits (environ 5cm max) et plus rouges que les lombrics. Ces derniers travaillent la terre en profondeur, et peuvent être intéressants pour les gros amphibiens mais sont moins actifs en tant que détritivores. Un lombric : source : wikipedia Coupé en deux, la partie comprenant l'anneau peut se reconsituter, mais pas tout le temps. En aucun cas on obtient 2 individus en en coupant un. Le ver de terre est hermaphrodite, il possède donc aussi bien les organes reproducteurs mâles que femelles, mais un seul individu ne peut pas se reproduire tout seul (ils ne sont pas parthénogénétiques). Pour s'accoupler, deux individus se positionnent tête-bêche et juxtaposent leurs organes reproducteurs (clitellum). Les vers peuvent se reproduire à partir de l'âge de 8 semaines environ. Accouplement de lombrics. Source : wikipedia Elevage Leur élevage est facile, ne prend pas de place, est sans odeur, sans bruit,, les vers ne sont pas cannibales, ne peuvent pas proliférer s'ils s'échappent ni blesser les proies, ne s'attaquent pas aux plantes et nettoient le substrat des terrariums humides. Les vers de terreau préfèrent l'obscurité, le calme et une température entre 15 et 25 °C. Il supportent bien des températures jusqu'à 8°C. Eviter aussi un emplacement vraiment chaud (Chez moi ça monte à 30°C certains jours, pour redescendre à 20-25°C la nuit et ça va encore). Il y a plusieurs façons de conduire l'élevage (type lombricomposteur ou plus simple) Première façon, la plus simple : Prendre des petites boîtes de rangement en plastique, (translucides ou, mieux, opaques) empilables et au moins une avec un couvercle. Faire des trous de drainage dans la première (de nombreux trous de 5mm de diamètres, ou moins de trous mais plus gros), et la mettre"dans" la seconde boîte. Cette seconde boîte récupèrera l'excédant d'eau, auusi appelé "thé de vers" qui est un excellent engrais naturel une fois dilué au 10ème (sinon trop concentré). Dans la première boîte, mettre les vers et un peu de terreau et/ou de l'humus de coco etc. Dans la mesure du possible, ne pas utiliser de tourbe comme substrat de départ (trop acide). Au-dessus de cette couche (litière) mettre des déchets végétaux de cuisine ou du jardin, mais aussi les rouleaux de PQ coupés en morceaux etc. en privilégiant les aliments "bons" pour ceux qui vont manger les vers (carottes, endives, choux, pissenlits, mâche, cresson, trèfle etc.). Attention, le substrat ne doit pas être trop humide (pas détrempé), pas sec non plus, et pas trop acide (les vers n'aiment pas) donc il faut éviter les agrumes, et équilibrer les apports "secs" type rouleau de PQ, feuilles sèches, coquille d'oeufs bien concassées... et les apports "humides" (épluchure de carottes, trèfle etc.). Plus les morceaux de végétaux sont petits, plus la digestion se fera vite. Enfin, il est utile de poser sur la surface (et donc au-dessus des épluchures) un carton ou un morceau de tapis de chanvre, qui garde un peu d'humidité en surface et incite donc les vers à y venir. On peut très bien ne nourrir qu'une fois par semaine, le démarrage est un peu long, il n'y a pas de cannibalisme et quand on a un bon équilibre sec/humide de la nourriture, il n'y a pas d'odeurs non plus. Le couvercle est indispensable pour éviter la fuite des vers (qui grimpent très bien sur les parois des boîtes), mais il faudra penser à aérer plusieurs fois par semaine, ou alors prévoir une partie en moustiquaire. Des photos vite fait d'un des bacs pour vers de terreau : Vue d'ensemble des 2 bacs empilés (imbriqués). Celui du dessus possède des trous de drainage au fond. En dépilant : et vue du dessus (j'ai enlevé une partie de la couche de végétaux frais qui sert de nourriture) : Deuxième façon, style lombricomposteur : Pour le lombricomposteur, c'est un peu le même système que les 2 boîtes empilées, à part qu'il faut prévoir des trous suffisamment grands entre les boîtes pour que les vers puissent passer à travers, ou mettre carrément un fond grillagé à mailles assez larges. On garde le principe d'une boîte recueillant le "jus", et on commence comme pour la façon "facile", avec les vers dans la boîte au-dessus de celle recueillant le "thé". Mais au bout d'une certaine épaisseur générée par les vers, on ajoute donc une boîte avec le fond grillagé, pour que les vers puissent changer de boîte, et on met la nourriture directement dans cette nouvelle boîte au-dessus de celle où sont les vers. Ceux-ci, attirés par la nourriture, vont petit à petit changer de boîte, et on peut alors récupérer celle du dessous, pleine de compost très riche à utiliser en mélange dans du terreau pour les plantes. Le "thé" peut aussi être utilisé comme engrais naturel pour plantes vertes, mais à diluer aussi (1 volume de "thé" pour 10 volumes d'eau environ), et à toujours utiliser sur une terre déjà humide pour ne pas risquer de cramer les racines. Les lombricomposteurs tout faits existent, mais sont très chers pour.... du plastique Bien sûr, si vous avez un jardin, un bac de compost sera très bien pour élever les vers au grand air, et servira de réserve de vers. Je préfère quand-même avoir des boîtes à l'intérieur, au cas où, en plein hiver, les vers ne soient plus accessibles. En tant que détritivores dans un terra Les vers ne supportent pas très bien les hautes températures, et encore moins la sècheresse. Ils ne devront donc être introduits que dans les terrariums tempérés (ou peu chauffés) humides. Il faut également que le substrat soit assez épais et pas trop acide (pas de tourbe blonde pure). Enfin, il faut que les vers aient à manger (plantes avec feuilles qui sèchent et tombent, déjections des animaux (qu'on ne leur donne pas dans les bacs d'élevage pour éviter les odeurs). On peut bien sûr (je le recommande à titre personnel) mélanger les détritivores dans les terras, voire en élevage. Notamment, collemboles et vers de terreau font très bon ménage, tant que le substrat n'est pas trop humide (les collemboles meurent), mais également les lépismes, les cloportes etc. Il peut être utile de les élever tout de même à part par ailleurs, au cas où une des populations du terra décline (mauvaises conditions, prédation, etc). A+ Fenchurch
  9. Le criquet pèlerin (Schistocerca gregaria) Ce criquet est, avec le criquet migrateur (Locusta migratoria) l’un des Orthoptères les plus répandus en terrarium, généralement maintenus pour nourrir nos reptiles voire nos amphibiens. Intérêt en terrariologie : Schistocerca gregaria est de maintenance (hors reproduction) très facile, sans odeur, et sans bruit. Son développement est lent *, ce qui permet d’avoir longtemps des proies de la taille adaptée au reptile auquel il est destiné. * Selon les températures le cycle peut être beaucoup plus rapide, plus rapide que les grillons : 3 semaines de croissance, une semaine de maturation, une quinzaine d'incubation, en 6 a 8 semaines le cycle est bouclé. Sa livrée colorée en fait un animal agréable à l’œil. Plus gras que le grillon, il ne peut constituer la nourriture de base des insectivores mais peut être utile pour « retaper » un animal affaibli ou une femelle après la ponte. Son déplacement est lent, ce qui peut être un avantage pour les insectivores piètres chasseurs (Gecko léopard par exemple), à condition d’être déposé en vue du prédateur (car sinon, étant peu mobile il peut ne pas être repéré par le reptile !). Classification : Schistocerca gregaria est un insecte hémimétabole (stades larvaires ressemblant aux adultes, métamorphose sans stade nymphal) de l’ordre des Orthoptères. Cet ordre est scindé en deux sous-ordres : les Ensifères (grillons et sauterelles) reconnaissables à leurs longues antennes et à la présence d’ovipositeur (ou tarière) chez les femelles, et les Caélifères (criquets) aux antennes courtes et aux femelles dépourvues d’ovipositeur. Description : D’une coloration jaune vif avec des taches noires dans les stades juvéniles, le criquet pèlerin passe à une robe plutôt rose lors de la mue imaginale avec apparition des ailes complètes, puis devient beige au stade reproducteur. Adulte, il atteint une taille respectable de 6-7 cm pour les femelles (plus grandes que les mâles), les ailes dépassant d’un bon cm de l’abdomen. Dimorphisme sexuel : (tiré de http://locust.cirad.fr/ouvrages_pratiques/pdf/DFPV6.pdf ) Cycle de vie : Le criquet passe par 5 à 7 stades larvaires (selon les sources) avant de devenir adulte reproducteur. Ces différents stades sont séparés par des mues durant lesquelles l’insecte se suspend tête en bas accroché par les pattes sauteuses et s’extirpe de son exuvie tête la première. Il peut ou non dévorer son ancienne peau. Lors de la dernière mue, les ailes complètes apparaissent et transforment l’apparence du criquet. Elevage : Comme pour les grillons, une bonne maintenance des criquets leur assure de conserver leurs qualités nutritionnelles. 1- Séparation des stades larvaires. Même si Schistocerca gregaria est rarement cannibale, un congénère en pleine mue est vulnérable, d’autant plus s’il existe une nette différence de taille en sa défaveur. Séparer les criquets en 2 catégories (hors adultes) est un minimum. 2- Taille des boîtes. Pour les petits criquets, des boîtes de 18x15x10cm environ peuvent suffire pour un groupe jusqu’à une vingtaine d’individus environ, pour les moyens il est préférable d’utiliser des boîtes plus spacieuses (25x20x20cm). Les adultes peuvent éventuellement être maintenus dans des boîtes de cette taille, mais par plus petits groupes (une dizaine d’individus) si on ne compte pas les faire reproduire. 3- Aménagement : dans tous les cas, les boîtes doivent être munies d’un couvercle entièrement grillagé, de cachettes (boîtes à œufs) et de branches ou de morceaux de moustiquaire placés verticalement pour que les criquets puissent s’y accrocher lors des mues. 4- Chauffage et éclairage : Ce criquet est diurne et a donc besoin de lumière contrairement aux grillons. Il aime aussi la chaleur, et même si l’élevage peut se conduire à partir de 20°C, une température de 30 à 40°C est largement préférable, et indispensable à la reproduction (voir plus loin). Une ampoule normale de 25W minimum, ou un câble chauffant peut faire l’affaire. 5- Nourriture : Schistocerca gregaria est, comme l’écrasante majorité des criquets, exclusivement phytophage (végétarien). Il apprécie particulièrement les graminées (herbes, céréales) sous forme de jeunes pousses. On peut lui fournir aussi des flocons d’avoine pour petit déjeuner (sans sucre), du son etc que l’on peut mettre comme substrat au fond de la boîte. Les déjections sont sèches ou sèchent très rapidement et ne provoquent pas de moisissures ni d’odeur, il n’est donc pas nécessaire de nettoyer la boîte très souvent. Le criquet n’a pas besoin de coupelle d’eau, il trouve l’eau nécessaire à sa survie dans les aliments frais que l’on doit lui fournir (herbes de préférence, mais aussi endive, chou, diverses feuilles, mâche, mais aussi des fruits - par exemple des agrumes) mais si ces aliments ne sont pas disposés en quantité suffisante, on peut utiliser de l’eau gélifiée ou une éponge humidifiée. Une bonne solution est de prévoir des petits bacs (5x5x5cm) dans lesquels on fait germer diverses graines (son, blé, avoine, soja, roquette, épinards… mais aussi herbe à chat) et que l’on place directement dans les boîtes des criquets, en prévoyant un roulement rapide (donc beaucoup de bacs) car le criquet à certains stades est très vorace. D’une manière générale il mange environ son propre poids par jour. EDIT : ajout de robine : Contrairement à lactoria, on peut élever schistocerca sur du chou (chez l'epicier) sur les très long mois d'hiver sans perte de production ce qui permet d'attendre le printemps pour reprendre "les corvées d'herbe" pour le nourrir l'été. (pas besoin, si on habite à la campagne de se casser la tête à faire des plantations) Il faut être bien sûr vigilant aux éventuels insecticides. Reproduction : Elle est plus délicate que pour le grillon. On l’a vu, une forte chaleur est nécessaire (35-40°C). Les adultes sont matures environ un mois après la mue imaginale (celle où les ailes apparaissent), ce temps peut varier en fonction de la température d’élevage. Ils doivent être disposés dans des grandes boîtes bien aérées, fauna ou encore petit terrarium, car les bacs à ponte doivent être profonds – au moins 10-15 cm. On dispose donc un bac à ponte (boîte plastique remplie de tourbe, humus de coco voire vermiculite, maintenu humide mais pas détrempé) si possible au point chaud. Il ne faut pas recouvrir le pondoir de grillage, car la femelle va devoir creuser pour déposer une oosphère contenant une centaine d’œufs environ. La ponte peut durer plusieurs heures. On remplace régulièrement les pondoirs, ceux contenant des œufs sont mis à incubation à 30°C minimum (en dessous, les œufs ne se développent pas) dans des faunas équipées comme celles des petits criquets. L’incubation dure environ 3 semaines. (Mon élevage n'en est pas encore là, si j'y arrive je rajouterai des photos et des infos). EDIT : Précision utile et importante de Gilles : selon certaines conditions, une surpopulation suivie d'une extinction peut apparaître au sein de l'élevage, ceci étant du au développement de criquets mâles en immense majorité, donc pas assez de femelles pour assurer la continuité de l'élevage. Ceci est lié à la particularité du criquet pèlerin de présenter différentes phases (et il s'agit là de variations de comportement, de physiologie, de couleur et de forme sous l’effet d’un changement de densité de leurs effectifs). (voir ici ) : http://dragonsdasgard.actifforum.com/anatomiebiologie-et-genetique-f32/sex-ratio-chez-schistocerca-gregaria-t16307.htm S'ils sont en phase grégaire, et ne peuvent pas faire leur migration à cause du conditionnement les corps paracardiaques des femelles vont emettre une hormone qui agit sur les ovules qui vont carrement zapper un chromosome, sans chromosome sexuel femelle, les œufs vont avoir le patrimoine génétique du mâle , bien sur, tous les ovules ne sont pas touchés, ce qu'il fait que tu a quand même des femelles. Donne à ces femelles un volume plus grand et tu auras de nouveau un sex ratio acceptable. Pour des informations plus détaillées : http://www.fao.org/docrep/007/y1800f/a/y1800fa04.htm EDIT : remarque de robine : Attention. ceci pour en avoir moi même été victime On peut pendant 10 ans élever des criquets, et développer un terrain allergique à ces derniers, qui vous empêchera par la suite même de les approcher sous peine de faire des crises d'asthme ou des éruptions cutanées. Je suis après 10 ans d'élevage sanitairement interdite de ces petites bêtes. ...... Pour d'autres renseignements : http://locust.cirad.fr/principales_especes/sgr_fr.html La référence : http://locust.cirad.fr/ouvrages_pratiques/pdf/DFPV6.pdf Merci à Robine pour les infos et photos sur l'allergie, et à Gilles pour ses nombreux renseignements (photos, liens etc. ) ! Fenchurch
  10. Frank Indiviglio, herpétologue, consultant de parcs zoologiques et auteur de 5 ouvrages, a récemment pris sa retraite après une carrière de plus de 20 ans avec le zoo du Bronx et est toujours consultant auprès du zoo de Staten Island. Frank rédige et gère ThatReptileBlog sur lequel il aborde la conservation des amphibiens, des invertébrés et des reptiles, l'histoire naturelle et les soins en captivité, et répond aux questions des lecteurs ayant trait à ces domaines. Sa biographie est disponible ici : bitly.com LC8Lbp Voici une traduction de l'article : http://blogs.thatpetplace.com/thatreptileblog/2012/08/15/malayan-and-kuhls-flying-geckos-breeding-and-care/ Merci Frank pour ton autorisation ! :flor: Gecko Volant de Kuhl et Gecko volant malais – Élevage et soins Bonjour, je suis Frank Indiviglio. Comme la plupart des passionnés de lézards, j’ai été hypnotisé par les geckos volants dès le premier regard. Au début, le gecko volant malais et le gecko volant de Kuhl (Ptychozoon lionotum et P. kuhli) étaient rares dans le commerce, mais au début des années 1980 ils étaient facilement disponibles et j’ajoutai les deux espèces dans une exposition du Sud-Est Asiatique que je maintenais au sein du zoo du Bronx. J’ai eu quelques reproductions réussies, mais le stock d’aujourd’hui demeure majoritairement du prélevé. Parce qu’ils sont à la fois peu chers et bizarres, les geckos volants sont souvent achetés par des personnes relativement peu expérimentées. Mais alors qu’ils peuvent être de robustes et prolifiques reproducteurs, maintenir ces geckos nécessite d’être prévoyant ; J’espère que ces renseignements vous aideront à vous préparer. Description Les 7 geckos volants du Genre Ptychozoon sont parmi les plus spéciaux des 900 et + espèces mondiales de geckos. Ptychozoon lionotum comme P. Kuhli atteint les 15-20cm de long et se distinguent par des membranes (le long de la tête, des flancs et des orteils) qui leur permet de planer dans l’air. Une queue fortement dentelée les aide à camoufler leur silhouette. Je décrirais au mieux leur apparence générale comme « ressemblant incroyablement à une écorce ». Leur couleur varie dans une large plage de bruns-roux, gris et marrons, et la peau est marquée d’un ensemble de taches et de rayures. Ptychozoon lionotum et P. Kuhli sont difficiles à distinguer visuellement. La langue de P. Kuhli a souvent le pointe noire, mais je ne peux pas affirmer que ce soit toujours le cas. Habitat et répartition Ptychozoon lionotum se trouve au Myanmar, en Thaïlande, en Inde, en Malaisie et les îles avoisinantes. Ptychozoon kuhli est présent depuis le Sud de la Thaïlande vers Java, Sumatra, la Malaisie, Bornée et le Sulawesi, et recoupe largement l’aire de répartition de son cousin. Il n’y a pas encoure eu de recherches pour savoir s’ils s’hybrident ou s’ils utilisent des niches différentes au sein de la même aire de répartition. Les autres geckos, cependant, sont connus pour séparer leur habitat dans les régions riches en espèces. Cet article décrit une étude intéressante effectuée à Bornéo. Ptychozoon lionotum et P. kuhli affectionnent les forêts pluviales et autres habitats humides et à feuillages denses. Cependant, ils ont colonisé les fermes et les habitations humaines, et c’est là qu’ils sont principalement capturés. Soins en captivité Les geckos volants peuvent être maintenus dans des conditions similaires. Comme les geckos trouvés dans le commerce sont essentiellement des individus capturés, le stress, les parasites internes et externes sont un vrai problème. En ce qui concerne les soins, j’ai trouvé ces geckos plutôt délicats ; assurez-vous d’avoir une vétérinaire expérimenté dans ce domaine pour examiner tous les nouveaux arrivants. Le terrarium Bien que les femelles capturées puissent au départ pondre, une reproduction durable en captivité n’est possible que si un environnement et un régime alimentaire appropriés sont mis en place. Un terrarium spacieux (75 à 115 L [45x45x60cm par exemple NdT] pour un trio) est essentiel. Un aquarium en hauteur est idéal. Les Ptychozoon passent la plupart du temps sur des troncs d’arbres, sur lesquels leur camouflage peut être utilisé à leur grand avantage, et seront stressés si on les force à utiliser d’autres types de cachettes. Des écorces de liège ou des écorces d’essences locales doivent être disponibles, et le terrarium doit être densément planté (des plantes naturelles sont le mieux). Les geckos volants ne prospèreront pas dans un terrarium vide. Température, humidité et éclairage L’hygrométrie devrait être maintenue à entre 75 et 80% presque toute l’année (voir reproduction), avec un gradient de température de 23 à 29°C. La température nocturne peut descendre à 21°C. Le substrat peut être composé d’un mélange de mousse de sphaigne et de litière de forêt. Bien que les Ptychozoon soient nocturnes, les individus sauvages passent souvent leurs journées dans des lieux exposés au soleil, sur les troncs d’arbres, et peuvent donc être exposés aux UV. Un éclairage faiblement dosé en UVB, par exemple des lampes 2% UVB, semblent bénéfiques. Les environnements trop brillamment éclairés sont à proscrire, aussi il vaut mieux choisir des plantes qui s’accommodent bien d’une faible luminosité (pothos, sansevière, langue de belle-mère - Aspidistra elatior …). Des ampoules à incandescence peuvent être utilisées pour maintenir la température. Des lampes à lumière « rouge » ou « noire » ou en céramique peuvent être utilisées de nuit.[les lampes nocturnes pouvant perturber les lézards, et les lampes en céramique asséchant l’air, je préfère utiliser un tapis chauffant si les températures de nuit ne sont pas suffisantes dans la pièce –NdT] Nourriture Les Ptychozoon sont spécialisés dans la chasse aux insectes volants et arboricoles, et ne vont pas être à l’aise avec uniquement des grillons. Des élevages de mouches de maison, de blattes, de papillons de nuit et autres insectes sont essentiels à leur bien-être. Merci de me contacter si vous avez des questions sur cet aspect critique de leur élevage. Reproduction Les mâles sexuellement matures se distinguent des femelles par la présence de pores pré-anaux et des 2 plis de peau écailleuse autour du cloaque. Les mâles se battent sauvagement et ne peuvent pas être maintenus ensemble. Un mâle seul peut être maintenu avec plusieurs femelles. La peau des geckos est fragile, et les blessures par morsures peuvent se produire durant la parade et l’accouplement ; surveillez également les bagarres de dominance entre femelles. Stimuler la reproduction Dans la nature, la reproduction semble s’étendre pendant toute la durée de la saison humide (de mars à mai jusqu’à octobre, selon les localités). En captivité, augmenter la fréquence et la durée des vaporisations quotidiennes au printemps préparera les geckos à la reproduction. On devrait également changer la nourriture et augmenter sa variété. Certains éleveurs ont constaté que retirer et réintroduire le mâle peut stimuler leur intérêt. Une baisse de la température et de l’humidité pendant l’automne et l’hiver peut aussi être utilise, mais n’est pas obligatoire. (Merci de m’écrire pour de plus amples renseignements). Les œufs Une femelle gravide va grossir de façon très nette, et les 2 œufs deviennent visibles à travers la peau. Une femelle bien nourrie peut faire 3 pontes et plus de 2 œufs chacune. J’ai noté des intervalles de 2 à 3 semaines entre deux pontes, mais cette durée peut dépendre d’un grand nombre de facteurs. Les œufs sont fixés sur les écorces, sur du verre ou sur des feuilles robustes. Assurez-vous de fournir de nombreux sites de ponte faciles à retirer pour l’incubation, car on casse souvent les œufs en voulant les retirer d’un support fixe. Les plaques d’écorce de liège sont idéales, car elles peuvent être découpées pour entrer dans l’incubateur si nécessaire. Incubation Des terrariums en plastique, de taille adéquate, avec les aérations bouchées, font des incubateurs parfaits. Les œufs dont j’ai la charge éclosent généralement en 60 à 80 jours à 27-29°C, mais des températures de 21 à 32°C avec des temps d’incubation de 30 à 90 jours, ont été rapportés. Les œufs déposés sur le verre sont difficiles à retirer ; j’ai incubé des œufs de Phelsuma et de Hemidactylus frenatus sur du verre en fixant autour un gobelet contenant de la mousse de sphaigne détrempée, mais ce n’est pas une solution idéale. Les jeunes Les nouveau-nés font en moyenne un peu plus de 5 cm de long et peuvent être nourris de drosophiles et autres mouches, de petits grillons et blattes, de vers à soie, de papillons de nuit, de termites et d’insectes similaires (voir les commentaires sur l’alimentation, ci-dessus). Texte : Frank Indiviglio, traduction Fenchurch pour les Dragons d'Asgard.
  11. par Marcus D. Billings (Traduit de l’anglais par S. Bret) ...fin METAMORPHOSE Environ 2 semaines après l’éclosion (c’est vraiment approximatif, ne paniquez pas si ça arrive plus tôt ou plus tard) quelques têtards vont avoir leurs pattes arrières. Ca survient quand leur corps atteint à peu près 2cm de long. A ce moment-là, préparez un aquarium de 76 à 152L avec 7.5cm d’eau dedans. Vérifiez que le haut est bien fermé pour éviter les évasions. Mettez plusieurs rochers et morceaux de bois qui dépassent de la surface de l’eau de quelques centimètres. Mettez aussi des plantes vivantes qui flottent à la surface. L’espèce importe peu, il faut juste des plantes avec des feuilles et qui ne coulent pas. Prévoyez au moins un rocher ou un bout de bois bien plat au-dessus de l’eau. Il faudrait une surface de 160 à 230cm2. Mettez un thermoplongeur de façon à pouvoir chauffer toute l’eau à 28-29°C, comme le bac des têtards. Si la lumière indirecte du soleil n’atteint pas l’aquarium, installez une lampe UV exactement comme pour le bac à têtards. Fixez un bulleur à une petite pompe à air que vous laissez fonctionner en permanence. Surveillez très attentivement les têtards à ce stade. Les plus gros avec les pattes arrières développées vont commencer à prendre une tête de forme plutôt carrée. En regardant vraiment attentivement, vous pourrez voir de toutes petites pattes avant, juste sous la peau. Elles sont visibles sous la peau environ 18h avant leur sortie. Déplacez els têtards dès la sorite de leurs pattes avant. Sinon, ils risquent de grimper le long des vitres et de s’échapper, ou de se coincer dans le système de filtration. Mettez-les dans l’aquarium à faible hauteur d’eau que vous avez préparé. Ils vont juste flotter dans l’eau, à ce stade-là ils ne bougent pas sauf s’ils sont dérangés. Ne les nourrissez pas à ce moment là ! Ils ne mangeraient pas et vous ne feriez que salir l’eau. En fait, ils sont en train de résorber leur queue. Quelques jours plus tard, ils vont commencer à grimper sur les rochers. Leurs poumons se développent à ce stade. Ils vont alterner entre l’eau et els rochers pendant encore 2 ou 3 jours. Ensuite, finalement (mettons, en 2 à 5 jours) ils n’auront plus de queue du tout. Sans les attraper, observez leur bouche : quand elle s’étend d’un œil à l’autre (en-dessous), alors les grenouillettes peuvent être nourries. Leur bouche ressemblera tout à fait à celle d’un adulte mais en tout petit. Si leur bouche ressemble à celle d’un poisson, elles sont encore en cours de développement et il faut attendre avant de les nourrir. De temps à autres elles vont ouvrir leur bouche pour avaler de l’air, et vous verrez clairement la forme de celle-ci. Quand elles sont prêtes à être nourries, j’utilise des micro-grillons et des drosophiles aux ailes atrophiées (qui ne volent pas). Déposez les proies sur les rochers et les autres surfaces hors de l’eau. Mettez-en 7 ou 8 par grenouillette. Déposez-les le soir après l’extinction des lampes et vérifiez que tous les grillons ne sautent pas à l’eau. Les grenouillettes vont commencer à chasser et parfois arriver à en attraper un ou 2. Au matin, enlevez tous les insectes noyés de façon à ce que l’eau reste propre. Continuez à nourrir les grenouillettes dans ce bac pendant environ 1 semaine. Pensez à saupoudrer les proies de calcium tous les 2 jours. Il n’est pas nécessaire de changer l’eau tant que vous enlevez correctement tous les insectes morts (seulement environ la moitié tous les 15 jours). En revanche, vous devrez rajouter de l’eau car celle-ci va constamment s’évaporer, aussi faites une marque sur le bac pour noter la hauteur d’eau initiale et complétez de façon à garder ce niveau. Les grenouillettes devront être déplacées dans un nouveau bac quand elles auront commencé à manger régulièrement au bout d’environ une semaine). Elles doivent alors mesurer environ 1.2 à 2cm. Il est nécessaire d’enlever de ce bac à métamorphose les grenouilles les plus développées, sinon elles vont très rapidement empêcher par la concurrence les grenouillettes nouvellement transformées de se nourrir. GRENOUILLETTES J’utilise un aquarium de 38L avec un couvercle, ce qui permet de voir toutes les grenouillettes en haut. Dans un tel aquarium je maintiens jusqu’à 8 grenouillettes jusqu’à ce qu’elles atteignent 5cm. A cette taille (museau-cloaque), je les transfère soit par 2 dans un 76L, soit par 4 dans un 114L. L’expérience m’a appris qu’en en mettant plus, le nettoyage doit être quotidien et prend énormément de temps. J’utilise du Sopalin maintenu humide comme substrat, j’ajoute un petit récipient d’eau et des petites branches qui permettent aux grenouilles de grimper. J’utilise aussi très souvent de petites plantes en pot (terreau sans engrais) et je garnis parfois le haut du pot des plantes avec de la mousse naturelle. Les plantes naturelles permettent de s’assurer que même si le sopalin devient sec, les grenouilles trouveront un endroit humide où se cacher dans leur bac. Je change le substrat et j’essuie la surface vitrée tous les 3 jours, en rinçant le bol d’eau en même temps. Tous les 4 semaines, je sors tout du bac et je nettoie tout (sauf ce qui est branche et matériel en bois) avec une solution de Javel à 5% dans de l’eau froide. Pour les branches et les trucs en bois, je les mets dans une bassine et je verse de l’eau bouillante dessus. En effet la javel peut s’incruster dans les fibres du bois. Je rince tout très précautionneusement à l’eau claire. Si c’est possible, je laisse sécher au soleil l’aquarium et le récipient pour l’eau : les UV du soleil aident à ôter la javel résiduelle. Je nettoie aussi l’extérieur du pot des plantes avec une solution d’eau de javel à 5% en veillant à ce que l’eau n’entre pas en contact avec le terreau. Je remplace aussi la mousse et je débarrasse le feuillage de traces de terre ou de crottes. Ce système est simpliste, mais en compte-tenu du nombre de grenouillettes que vous pouvez avoir et la quantité de déjections qu’elles produisent, ça rend la maintenance plus facile. Je les nourris de grillons - préalablement bien nourris - de taille appropriée. Si la grenouillette gobe les grillons come du pop-corn, il est temps de passer à la taille au-dessus. Utilisez votre bon sens pour juger de la taille adaptée. Saupoudrez les grillons de calcium une fois sur 2. Maintenez aux températures utilisées pour els adultes. La meilleure façon de chauffer convenablement un bac aussi petit est probablement de chauffer la pièce entière. Les lampes infrarouges peuvent très rapidement dessécher un bac ce qui conduirait à des grenouilles cuites. Une température uniforme de 27°C est très bien. Je mets la plupart des bacs à grenouillettes au fond de ma serre/ abri de jardin et j’utilise la lumière indirecte du soleil pour leur photopériode. Ne mettez jamais les bacs à la lumière directe, vous auriez encore des grenouilles cuites. Attention, pensez bien que la position du soleil change au cours de la journée donc soyez attentif aux endroits où sa trajectoire croise l’emplacement de vos bacs. Si vous ne disposez pas de lumière indirecte, utilisez un néon UV branché sur programmateur pour éclairer vos bacs 12h par jour. Observez de près vos grenouilles et quand vous pensez qu’elles sont trop grandes pour leur bac, mettez-les dans un plus grand. La plupart des miennes grandissent pendant 24 à 36 mois. Le texte original et les photographies appartiennent à Marcus D. Billings La version Web originale a été créée en décembre 1999. la page web est maintenue au Royaume-Uni par son propriétaire Geoff Smith et est accessible à cette adresse : http://www.hylid.clara.co.uk/caer.htm à consulter pour tout contact avec l'auteur ou l'hébergeur
  12. par Marcus D. Billings (Traduit de l’anglais par S. Bret) ...suite... CHAMBRE DES PLUIES L’étape suivante est la chambre des pluies. Je vais en décrire 2 que j’utilise. BAC1 J’ai un aquarium de 568L séparé par une paroi de verre de 23cm qui permet d’avoir 60% de la surface plantée et 40% de partie aquatique. Le côté aquatique possède un pompe avec un filtre en éponge et des diffuseurs à chaque extrémité. Il y a une couche de 2.5cm de graviers et des plantes vivantes ainsi qu’une résistance chauffante à 28°C. Pas de poissons. Ce bac accueille toute l’année des grenouilles. Ce qui en fait une chambre des pluies est le trou dans le fond de la partie terrestre qui draine l’eau dans un récipient en-dessous. J’utilise une grosse pompe dans le récipient, raccordée à un tuyau lui-même raccordé à un tube PVC de 12mm. La partie terrestre a une base de roche volcanique de 5cm au fond, recouverte d’un filtre à fourneau, d’une couche de 2.5cm de gravier grossier puis de 2.5cm de sable. Par-dessus tout ça, 5cm d’humus avec plantes et mousse. La partie aquatique déborde sur la bordure herbeuse jusqu’en bas à travers la roche volcanique. Le fait que l’eau traverse ces couches l’empêche de lessiver le sol. BAC 2 Un bac plus simple, de 76 à 152L avec 10cm d’eau, des rochers qui dépassent de l’eau, une pompe avec un filtre en éponge raccordée à un tuyau puis un tube en plastique percé de trous tous les 2.5cm et bouché au bout. J’essaie de faire en sorte qu’il y ait au moins 1 ou 2 endroits à l’abri d’une pluie constante. Quelle que soit la chambre de pluies que vous fassiez, elle doit avoir un éclairage en journée et les températures mentionnées plus haut. Je fais pleuvoir de 16h à 20h30 tous les soirs jusqu’à ce qu’elles pondent. Je mets aussi un humidificateur d’air dans la pièce où est le bac jusqu’à la ponte. Je préfère mettre 4 ou 5 mâles avec 2 ou 3 femelles. Ca permet plus de chants et de compétition ce qui, je crois, s’approche le plus de leurs conditions naturelles. On doit introduire toutes les grenouilles en même temps dans la chambre de pluies. Elles entendent les autres chanter et commencent à entrer en compétition. Ce n’est pas le moment d’introduire des grenouilles qui n’ont jamais été ensemble auparavant. Je garde toute nouvelle grenouille au moins 3 mois en quarantaine avant de l’introduire dans un terra avec les autres. Je connais 2 élevages qui ont été dévastés par la maladie même après respectivement 30 et 60 jours de quarantaine Ca ne fait pas de mal d’avoir un enregistrement de chants de Litorias et de le passer souvent. C’est grosso-modo tout ce qu’il y a à savoir. Les grenouilles devraient pondre au bout de 2 à 10 jours. Au bout de 4 jours sans ponte, jeter quelques grillons de façon à ce que les grenouilles n’aient pas faim. Vous remarquerez les mâles chanter et essayer de grimper sur les femelles. Si la femelle est réceptive, il s’accrochera à elle, parfois pour plusieurs jours. Après une période de 2 à 12 jours, du moins d’après mon expérience, les grenouilles pondent dans l’eau. Les pontes sont immanquables. Enlevez les grenouilles dès que vous voyez des œufs et arrêtez le système de pluie. Les grenouilles ne mangent pas les œufs mais elles pourraient les abîmer. En ce qui concerne le nombre d’œufs, c’est l’âge et la taille de la femelle qui va le déterminer en grande partie. Elles pondent en général entre 800 et 2000 œufs. C’est une estimation parce qu’il est presque impossible de compter les œufs. Je ne connais que le nombre de têtards que j’ai plus tard donc je pense que c’est une bonne estimation. Les œufs ressemblent à une gelée claire avec des points noirs dedans. Laissez les œufs éclore. Les têtards ressembleront à des points noirs de 3mm avec une courte queue. Ils se rassembleront sur les bords et au fond du bac pendant 30 à 24h. Il suffit de les laisser tranquilles, en gardant le chauffage allumé. Quand ils se mettent tous à bouger et à se rassembler en masse sur les bords, commencez à les transvaser vers un bac préparé en avance avec de l’eau et des plantes comme décrit ci-dessous. L'EAU Préparez le plus grand aquarium que vous pouvez avoir avec un filtre sous-gravier, avec un bulleur et une pompe-filtre fixée d’un côté du bac, et utilisez une cartouche de filtre carbone. Utilisez des graviers de rivière rincé, pas coloré, et plantez beaucoup de plantes vivantes au fond - ça se trouve dans une bonne animalerie – et mettez une couche de 3mm de sable de jeu au fond (le genre sombre qu’on trouve en sacs pour bacs à sable). L’épaisseur est approximative. Pour les Litorias je pense sincèrement que l’eau ne peut pas être trop dure. J’ai une source naturelle dans ma ferme, qui a de hautes teneurs en tout : vase, calcium, dépôts ferreux. Je n’ai pas testé son pH, je la mets juste très tôt dans le bac avec le gravier et les plantes et je branche la filtration. Je veux insister sur le fait que je ne suis pas un scientifique chevronné, je sais jusque ce qui marche chez moi. Une connaissance en Australie qui a des Litoria sauvages dans son jardin dit que du moment qu’il y a de l’eau, les têtards peuvent grandir même dans une mare croupie et pleine de vase. Si vous avez un lac ou une rivière non polluée à proximité, vous pouvez faire bouillir cette eau et ainsi ne pas perdre ses minéraux. L’eau issue d’osmose inverse (eau osmosée) et l’eau distillée sont bien aussi, mais, parce qu’elles n’ont plus de minéraux, il faut ajouter un peu de sable de jeu marron, environ 3mm au fond, au-dessus du gravier. Ajoutez aussi une cuillère à soupe de Miner-All par 38L d’eau. Faites tourner la filtration en permanence pendant au moins 2 semaines avant d’utiliser l’eau pour les têtards. Ca permet la dissipation d’éventuels mauvais composés chimiques. Bref, l’eau est bonne si elle est bouillie et ne contient pas de pesticides. Vous pouvez acheter de l’eau de source en magasin et l’utiliser. J’ai élevé entre 50 et 60 têtards avec de l’eau en bouteille avec le sable et le Miner-All. Souvenez-vous, les têtards aiment l’eau fortement minéralisée. J’ai fait cette préparation d’eau 2 fois avec 2 bacs de 76L et les têtards se sont bien développés. La plupart de mes têtards sont élevés dans l’eau de la source de ma ferme. Elle est collectée dans une citerne et pompée jusqu’à ma maison. Je n’ai jamais utilisé d’eau du robinet. Le traitement varie selon les municipalités. Elles suivent toutes les mêmes bases qui consistent pour la plupart à ajouter de la chlorine et de la fluorine. En laissant reposer l’eau du robinet pendant 1 semaine dans un récipient ouvert, elle serait probablement utilisable sans problème. Les ultra-violets détruisent également la chlorine. Pensez juste à garder bien remplis les récipients d’eau en « maturation » pour pouvoir changer l’eau à tout moment. Les récipients doivent être ouverts pour que la chlorine s’évapore. Retenez ceci : beaucoup de plantes vivantes, une bonne filtration et beaucoup d’oxygène fourni par les bulleurs. Je suis presque certain qu’un petit nombre de pierres calcaires rendraient l’eau encore meilleure mais il faudrait bien surveiller la quantité de pierres pour que l’eau ne devienne pas trop calcaire. Le sable de jeu apporte beaucoup de minéraux mais j’utilise le Miner-All en complément. Je n’ai eu aucun problème de développement osseux qu’on eu certaines grenouillettes de mes amis. TETARDS Pour transférer les têtards dans les nouveaux bacs, procédez comme pour les poissons : mettez les têtards dans un sac rempli d’eau de la chambre des pluies et laissez-le flotter dans le bac 20 minutes avant de lâcher les têtards. La température doit être autour de 28°C. Le nombre de têtards que je garde dépend de la place que j’ai. Je recommanderais de ne pas dépasser 10 têtards pour 4L d’eau. L’eau doit rester autour de 28 à 29°C. Il faut une bonne lampe UV au-dessus du bac, allumée 12h par jour. Je nourris les têtards avec des vers Tubifex, les séchés qu’on trouve en aquariophilie. Le mets les cubes sur le bord du bac, juste en-dessous de la surface de l’eau. Vous devrez tâtonner pour trouver la quantité appropriée : mettez ce qu’ils peuvent manger en 40 minutes environ. Nourrissez ainsi 3 fois par jour. Ne faites pas l’erreur de mettre trop de nourriture à la fois pour nourrir moins souvent : la nourriture tomberait au fond du bac sans être mangée et polluerait l’eau. L’eau doit être maintenue propre grâce à un filtre biologique de taille appropriée, ou une un filtre à cartouche à charbon fixé au bord du bac. J’utilise aussi un filtre sous-graviers avec des inserts à charbon pour faciliter le maintien de l’eau propre et pour apporter de l’oxygène. N’oubliez pas de changer les filtres et les cartouches selon les préconisations du constructeur ! Veillez à avoir en permanence beaucoup d’eau de rechange prête à l’emploi, pour pouvoir changer 1/3 de l’eau une fois par semaine. Je fais ça en enlevant la quantité d’eau nécessaire puis en ajoutant de l’eau déjà chauffée, petit à petit avec un petit pichet. Il faut éviter de déranger les têtards et de les faire tournoyer partout. Continuez à les nourrir 3 fois par jour, en ajustant la quantité de nourriture distribuée à chaque fois. Entre 2 et 4 semaines après, les premiers têtards auront développé 4 pattes et vous serez prêts pour l’étape suivante. J’effectue une sélection au stade « têtards » : j’ai un aquarium de 227L et quelques 114L. L’an dernier j’ai gardé environ 200 têtards et donné les autres en nourriture à mes poissons. Cette année j’en garderai sûrement moins. Ca prend vraiment énormément de temps quand ils deviennent grenouillettes. Le texte original et les photographies appartiennent à Marcus D. Billings La version Web originale a été créée en décembre 1999. la page web est maintenue au Royaume-Uni par son propriétaire Geoff Smith et est accessible à cette adresse : http://www.hylid.clara.co.uk/caer.htm à consulter pour tout contact avec l'auteur ou l'hébergeur
  13. Elevage de la Rainette de White (Litoria caerulea) par Marcus D. Billings (Traduit de l’anglais par S. Bret) INTRODUCTION Tout d’abord permettez-moi de dire que je ne suis pas le meilleur expert en Litoria au monde. J’en maintiens et j’en élève depuis maintenant sept ans et j’ai eu quelques belles réussites mais, comme tout le monde, j’apprends encore. Chaque année je découvre un aspect de la reproduction que je n’avais pas remarqué auparavant – et vous aussi si vous attrapez le virus. Beaucoup de gens me demandent si l’élevage des Litoria est un secret ; la réponse est non. Certains éleveurs de grenouilles ont un certain gout du secret mais s’ils voient que vous êtes sérieux, la plupart vous aideront. J’ai commencé avec un livre, le « Soins et maintenance généraux des rainettes de White » de Phillipe de Vosjoli et avec quelques conseils d’un ami. Pour élever ces grenouilles il vous faut tout d’abord être capable de les maintenir en vie. Le livre de Phillipe de Vosjoli est un bon début. Vous devriez en être au point que maintenir vos animaux, l’éclairage, la nourriture la température etc. vous est familier, et avoir une bonne idée de l’état de santé de vos grenouilles. Si vous vous demandez encore quand les nourrir, que vous vous inquiétez quand elles se cachent sous la mousse etc., n’essayez pas de les faire se reproduire. Apprenez d’ABORD à les maintenir !!! Les instructions de base de leur maintenance peuvent être trouvées dans différents livres, fiches d’élevages sur le Web et autres articles dans des magazines ; si vous êtes sérieux, vous trouverez les informations. Ce que je veux partager est l’information la plus précise sur la reproduction des Litoria, qui ne se trouve pas dans les livres. Les méthodes que je vais décrire vous permettront de reproduire correctement les Litoria australiennes comme les variétés indonésiennes. La Litoria australienne provient d’un nombre limité de producteurs de grenouilles, acquis ici et là avant que l’Australie ne ferme ses frontières, et quelques autres sortis illégalement. Beaucoup de ces individus sont vendus sous l’appellation « Litoria bleue » ou « rainette de White australienne » et certains semblent avoir un museau plutôt court et des membres trapus comparé aux autres Litoria, ce qui me fait me demander s’il n’y a pas un peu de consanguinité. Mais ceci est une autre histoire. L’autre rainette de White communément trouvée est soi-disant d’importation indonésienne. Il y a dix ans, elles ont été importées d’îles de l’Indonésie où elles vivaient, mais maintenant le gros des troupes que l’on trouve sur le marché est constitué d’animaux d’élevage provenant de Californie ou de Floride où le climat clément permet un élevage facile. J’élève les deux variétés parce que je pense que cela améliore leur résistance. TERRARIUM Une Litoria adulte a besoin d’un bac d’au minimum 114L pour se déplacer à son aise. Mais ça ne veut pas dire que deux adultes auront besoin d’un bac de 227L. Deux individus peuvent très bien vivre correctement dans un bac de 114L. La raison en est que c’est la distance qu’elles peuvent franchir en un bond qui détermine la taille du bac. Une Litoria ne peut pas se déplacer librement dans un 38 ou 76L. Un couple peut bondir à son aise dans un 114L et ça ne nécessitera pas un nettoyage permanent. Au-delà de 2 grenouilles, je suggère d’ajouter 38L par individu. Ce qui donne 3 grenouilles dans un 152L, 4 dans un 190L, 5 dans un 227L etc. Si on peuple un peu plus les bacs, l’ammoniac et les déjections vont s’amonceler vraiment rapidement. La seule exception à cette règle est quand on les installe dans la « chambre des pluies ». je ne les nourris pas dans la chambre des pluies, et elles sont focalisées sur la reproduction et pas l’évasion, donc vous pouvez avoir six ou sept grenouilles dans un 114L avec très peu de problèmes. Dès qu’elles ont pondu, remettez-les dans leur bac habituel. Pour les bacs de mes Litoria, j’utilise des néons UV (exactement comme pour les iguanes) et la plupart des bacs reçoivent de la lumière naturelle au cours de la journée. Elles disposent de beaucoup d’endroits où se cacher de façon à ce que le soleil ne les cuisent pas. En ce qui concerne le chauffage, j’utilise 2 méthodes différentes. Tout d’abord, j’essaie de garder la pièce où elles se trouvent à une température d’environ 18°C et 21°C la nuit et, en été, les températures montent à 32°C mais je m’assure de vaporiser souvent et de laisser beaucoup d’eau à leur disposition pour qu’il n’y ait aucun problème de « surchauffe ». Si le substrat est bien humide il restera plus frais que les températures de la pièce en raison de l’évaporation. A un bout de leur terrarium j’installe une lampe céramique ou infrarouge et une branche qui traverse le terra jusqu’en bas de façon à avoir un gradient de températures entre un côté du bac et de la branche et l’autre extrémité. J’ai en permanence plusieurs thermomètres dans le bac et je relève régulièrement les températures qui y règnent. Une fois que vous sentez ce qu’il faut faire pour modifier les températures, vous pouvez introduire les grenouilles et finalement passer aux cycles saisonniers. J’utilise des minuteurs classiques pour lampes avec des intervalles de 15 minutes. Les minuteurs digitaux sont très bien aussi. Si vous maintenez vos grenouilles depuis un petit moment et que vous êtes sérieux, c’est que vous avez certainement de bonnes conditions de maintenance. Je devrais aussi donner mon avis sur quelles grenouilles et combien vous devriez mettre ensemble. Premièrement, je pense que mélanger les espèces n’est pas une bonne idée. Certaines sont plus agressives que d’autres et les concurrenceraient trop pour la nourriture, et elles peuvent même être toxique, aussi pourquoi prendre le risque ? Deuxièmement, Je ne pets que des animaux de même taille pour la même raison : les grenouilles les plus grosses prendraient plus de nourriture et stresseraient les plus petites par leur simple présence. SEXAGE Les nouveaux venus dans la maintenance des Litoria veulent souvent pouvoir sexer leurs jeunes grenouilles lorsqu’ils les achètent. Ceci est tout bonnement impossible selon mon expérience, avant au moins l’âge de neuf mois et le plus souvent un an. La plupart des livres diront que les femelles sont légèrement plus grosses que les mâles et que les mâles semblent avoir une peau plus distendue au niveau de la gorge et qu’ils chantent. Ceux que les livres ne disent pas c’est que les femelles chantent aussi parfois et que, mis l’un à côté de l’autre, certaines femelles et certains mâles se semblent presque identiques. Les femelles chantent – ou plutôt crient – quand on les ennuie en les tenant ou quand une autre grenouille leur marche dessus. Ce que disent les livres est globalement vrai mais chez les Litoria les individus sont tellement différents que le meilleur moyen de le savoir est de maintenir vos grenouilles dans des conditions optimales pendant un an et d’observer leur comportement. Les mâles, entendant un son ressemblant à celui d’un autre mâle, s’exprimeront souvent en réponse. Ils chanteront également quand ils auront correctement subi une hibernation, et même un mâle récalcitrant se mettra à chanter en entendant les autres. S’ils sont correctement préparés et qu'ils ont hiberné, au moment où ils commencent à chanter, vous remarquerez des marques sombres sur les pouces des pattes avant des mâles. Ce sont les coussins nuptiaux. Les mâles s’en servent pour s’arrimer aux femelles. Je commence à mettre en boucle des enregistrements de chants de mâles une semaine ou deux avant de les introduire dans la chambre des pluies. En général ça les fait commencer à chanter immédiatement. A ce moment-là, les femelles coassent doucement parfois pendant quelques secondes quand elles entendent les mâles. Leur sac vocal ne gonfle pas, et ça ne dure pas longtemps ; cinq, six secondes au maximum. Les mâles au contraire vont commencer tranquillement et rapidement chanter un « WOK! WOK! WOK! WOK!” constant. Ceci va durer entre dix et quarante secondes et les mâles chanteront ensemble. Une voiture avec un mauvais silencieux peut les faire démarrer quand ils sont dans cette période. Si en marchant dans ma serre je commence à imiter leur chant, en général ça déclenche leurs coassements. Mon fils est meilleur que moi à ce petit jeu. La plupart du temps, mes femelles sont devenues plus grosses que mes mâles. Sur l’un de mes deux plus grosses grenouilles, l’un est un mâle, et la plus grosse ne le bat que de 6mm et 3 grammes. C’est pourquoi je n’utilise pas la taille pour sexer mes grenouilles. Cependant, d’une façon générale la plupart de mes femelles sont plus grosses que les mâles. J’ai commencé une petite étude pour savoir si la température de l’eau pendant le stade « œufs » et le stade « têtards » influe sur le sex-ratio comme c’est le cas chez beaucoup de lézards et serpents. A mon avis oui, mais il me faut encore quelques années avant d’avoir des réponses précises. AGE Je n’ai jamais tenté de reproduire une grenouille avant ses trois ans. Bien sûr, elles pourraient se reproduire avant ça et vos mâles chanteront peut-être avant ça, mais pour qu’ils se reproduisent il faut les faire hiberner et cette hibernation induit un stress dans le corps des grenouilles. La plupart des Litoria ne développeront pas les réserves graisseuses leur permettant de bien gérer l’hibernation avant l’âge de deux ans. Rappelez-vous que l’hibernation – période de repos, estivation, synchronisation, « cyclage », comme vous voulez – est une tentative pour recréer un hiver (ou saison sèche) pour les grenouilles et peuvent conduire à la mort de l’animal. Exactement comme dans leur milieu naturel, certaines grenouilles ne sont pas assez robustes pour survivre en hiver. Ce n’est jamais écrit dans les livres, mais c’est un fait. Les mêmes conditions climatiques qui déclenchent dans leur corps le mécanisme de reproduction et de ponte peuvent tuer les grenouilles faibles ou malades. Alors, si vous avez le moindre doute sur la survie d’une de vos grenouilles, ne le faites pas ! J’ai fait hiberner peut-être vingt grenouilles et trois sont mortes. Je n’ai pas pu trouver d’autre explication que la période d’hivernation qu’elles venaient de subir. NOURRISSAGE Un élément important pour la préparation à la reproduction est de les faire prendre du poids. Le 1er novembre j’ai vraiment commencé à les bourrer de grillons ; un rosé de souris une fois par semaine ne fait pas de mal non plus. Nourrissez-les de grillons à volonté en prenant soin de les saupoudrer d’un supplément de minéraux deux fois par semaine. Une autre excellente source de vitamines est de nourrir les grillons de chou frisé, feuilles de chou, salades (pas de laitue par contre) dix heures avant de les donner aux grenouilles. La santé de grenouilles n’en sera que meilleure. Nourrissez-les à volonté pendant tout le mois de novembre. TEMPERATURE ET PHOTOPERIODE La température diurne moyenne devrait être entre 27°C et 29°C avec un gradient de 2°C dans le bac, et une chute à 22-24°C la nuit. Un néon devrait éclairer de 7h à 20h jusqu’au 1er décembre. Ensuite réduisez l’éclairage de 7h à 19h la première semaine de décembre. La deuxième semaine de décembre, réduisez les horaires d’éclairage de 7h à 17h. Maintenez par contre la température et nourrissez normalement. La 3e semaine de décembre, abaissez la température diurne à 24°C et la nocturne à 20-21°C. Continuez à remplir d’eau un bassin peu profond, mais arrêtez de vaporiser le bac. Et puis, arrêtez de nourrir au cours de la 3e semaine de décembre. Les grenouilles ne digèrent pas leur nourriture à basse température et il vous faut les laisser vider leur estomac avant l’hibernation. Mes grenouilles essaient en général de se cacher dans un abri artificiel ou un tronc creusé. Je mets de la sphaigne ou de l’éponge naturelle dans ces cachettes que je maintiens légèrement humide pendant toute l’hibernation. Pendant la 4e semaine de décembre, baissez la température diurne à 18°C et la nocturne entre 13 et 16°C. Maintenez ces températures jusqu’à la 3e semaine de février. Vérifiez régulièrement la mousse ou l’éponge et assurez-vous que ça reste propre et humide, mais pas trempé. La première semaine de janvier, arrêtez complètement le néon et couvrez le bac avec une couverture sombre. Collez du papier autour du bac si votre système de chauffage peut mettre le feu à la couverture. Vérifiez l’état de santé de vos grenouilles au moins un jour sur deux. Surveillez des changements brutaux de corpulence et les mauvaises odeurs, qui accompagnent la mort d’un animal. Vous pouvez avoir à les bouger un peu pour toute les voir (en effet elles aiment se coller ensemble) mais ne les bougez pas plus que nécessaire. Au cours de la troisième semaine de février, découvrez le bac et allumez l’éclairage pendant 8 heures. Remontez également les températures diurnes à 24°C et la température nocturne à 18°C. Gardez bien le bassin rempli mais ne reprenez pas encore les vaporisations du bac. La quatrième semaine de février, remontez les températures diurne à 27°C et nocturne à 21°C. Arrosez légèrement une fois par jour. Lorsque vous remarquez que les grenouilles commencent à être actives la nuit, commencez à les nourrir à nouveau. Pendant la première semaine de mars, arrosez légèrement seulement un jour sur deux et remontez les températures jusqu’aux températures habituelles : entre 27 et 29°C le jour et 22 à 24°C la nuit. Désormais nourrissez abondamment les grenouilles. Deux rosés de souris par semaine c’est bon - mais pas plus que ça – et des grillons à volonté. Nourrissez abondamment pendant tout mars, gardez de l’eau disponible dans le bassin et arrosez uniquement un jour sur trois. Ce qu’on cherche à faire est de convaincre le corps des grenouilles que l’hiver est bientôt fini et que le printemps est en chemin, mais on veut d’abord les engraisser, c’est pourquoi on ne les introduit pas dès maintenant dans la chambre des pluies. Lorsqu’elles se réveillent, je ne vaporise pas trop le bac de façon à ce qu’elles n’essaient pas de se reproduire dès la sortie de l’hibernation, c’est pourquoi on les humidifie tous les jours au début puis un peu moins par la suite. Le texte original et les photographies appartiennent à Marcus D. Billings La version Web originale a été créée en décembre 1999. la page web est maintenue au Royaume-Uni par son propriétaire Geoff Smith et est accessible à cette adresse : http://www.hylid.clara.co.uk/caer.htm à consulter pour tout contact avec l'auteur ou l'hébergeur
  14. bon, j'ai passé cette couleur en gris, on voit donc la liste correctement, mais dans la rédaction des messages ça fait bizarre...
  15. Il manque une rubrique transverse sur le terrarium par exemple... en effet, les astuces pour une serrure, ou la construction d'un terra peuvent s'appliquer à tous les groupes... De même, par défaut j'ai mis les plantes toxiques dans les fiches vétérinaires, mais elles devraient peut-être plutôt aller dans un aménagement du terrarium global à toutes les espèces... par ailleurs lorsqu'on déplace un sujet, la liste des sujets d'accueil est noire sur fond.... noir, seul le sujet sélectionné est blanc donc visible, mais pas facile de savoir à quel endroit on est dans l'arborescence du forum ! :s Fen
  16. La génétique pour les nulsFenchurch - DA 2011 Pour bien comprendre les phases notamment, connaître les bases de la génétique s'impose. Je vais donc essayer de faire un petit topo, que j'espère accessible à tous... Tout d'abord, on entend souvent parler de génome. Mais qu'est-ce que c'est ? Le génome Ce n'est pas un organe, ni un "bidule" qu'on aurait dans un coin de nos cellules. Le génome c'est simplement l'ensemble de nos gènes. On parle aussi de génotype et de phénotype, ce qui est complètement lié au génome mais subtilement différent... Génotype et phénotype sont dans un bateau... Le génotype, c'est la réalité physique du génome. Le phénotype, c'est ce qui se voit, donc c'est la traduction visible du génome. Et parfois le génotype n'est pas égal au phénotype (on y reviendra avec les hétérozygotes (HET) et les homozygotes...) ou parce que plusieurs gènes peuvent intervenir dans l'expression d'un même caractère... Mais on s'éloigne ! qu'est-ce qu'un gène ? Les gènes On peut définir les gènes à différents niveaux. Tout d'abord, un gène sert à produire une ou plusieurs protéines parmi toutes celles que notre corps sait produire. Et les protéines, ça sert à tout, car beaucoup de choses, dans notre corps - et celui des autres animaux - sont des protéines : certaines vitamines sont des protéines, les enzymes sont des protéines etc. Le gène ne fabrique pas lui-même une protéine : il ne contient que leur code, une sorte de recette si on veut. Pour utiliser une image simplifiée, si notre organisme possédait le gène "tartiflette", ce ne serait que la recette de la tartiflette, pas la tartiflette elle-même. Pour faire la tartiflette, ce serait d'autres éléments de l'organisme qui s'en chargeraient, mais en suivant la recette. Ca, c'est donc la fonction du gène. Il y a plein de fonctions dans un organisme, et il y a plein de gènes. Mais il est où mon gène de la longueur de la... jambe droite ? Les gènes sont localisés sur les chromosomes. C'est même le principal intérêt de ces chromosomes. Alors qu'est-ce qu'un chromosome ? Les chromosomes C'est une forme condensée de l'ADN, qui permet de le stocker plus efficacement. En effet, l'ADN, déplié, forme une hélice formée de 2 brins enroulés l'un autour de l'autre. Des brins de quoi ? de 4 composés chimiques différents, appelés bases peptidiques (encore des protéines !), et notés A, C, G et T, et qui s'associent par paire d'un brin à l'autre : A avec T et C avec G. Sur un brin il y a donc A qui tient le T de l'autre brin par les bras. Si on ouvre l'hélice et qu'on "lit' un brin, on est donc capable de savoir comment était l'autre brin en face (si je trouve un C, il y avait un G en face et ainsi de suite sur toute la séquence). Au passage, les chromosomes sont habituellement représentés par paires, en parallèle avec leur homologue, (chose visible en métaphase de la mitose) mais dans 99% du temps de la vie d'une cellule, ils sont "en vrac" dans le noyau de la cellule, pour être transcrits en fragments qui vont, eux, sortir du noyau et être traduits en protéines... Et notre gène dans tout ça ? Ben on y est ! Un gène, c'est juste une séquence de ces bases sur un brin d'ADN. Par exemple, un gène pourrait très bien être "GATTACA". Seulement en général la séquence est beaucoup plus longue, donc soit on trouve à quoi sert le gène (quelle est la protéine pour laquelle il code), et on le nomme d'après elle ou d'après ses effets ("couleur des yeux", ou "tartiflette" par exemple) soit on lui donne un nom du genre GUS, RT124 etc... Au passage, quand la presse annonce qu'on a décrypté le génome humain, en fait ça veut juste dire (et c'est ce mot qu'on devrait employer !) qu'on l'a séquencé : on saurait donner la liste des A,C,G et T d'une cellule humaine, ce qui ne veut pas dire qu'on sait à quoi chaque morceau sert ! Bon, et à part nous faire une belle jambe, ça sert à quoi de savoir tout ça, pour mon Pogo ? Mis à part satisfaire sa curiosité, savoir un peu tout ça permet de comprendre le principe des mutations et donc des phases, au niveau biologique... La plupart des vertébrés (reptiles et humains compris) possèdent des paires de chromosomes (sauf pour les chromosomes sexuels), appelés par leur numéro (classés par taille !). Chacun des membres d'une même paire porte exactement les mêmes gènes (un code pour produire telle ou telle protéine), un peu comme la recette de la tartiflette, donc. Seulement, sur chacun des membres de cette paire, la "recette" peut être légèrement différente. Avec ou sans crème, par exemple, pour la tartiflette. Ce qui donne pour un vrai gène "couleur des yeux", ou longueur des cils ce qu'on appelle des allèles différents. Pour notre gène de la recette de la tartiflette, allèle 1 = recette avec crème, allèle 2 = sans crème. Les allèles Un allèle est donc une version d'un gène. Tous les allèles d'un gène ne peuvent se trouver que sur le même locus (emplacement) sur un même chromosome, et bien sûr, un seul allèle en même temps par chromosome. Donc, pour les espèces qui ont des paires de chromosomes (ce qui concerne la majorité des espèces animales), il n'y aura que 2 versions possibles (allèles) d'un même gène chez un individu, ces 2 allèles pouvant être identiques (individu homozygote pour ce gène) ou différents (individu hétérozygote pour ce gène). Et certaines versions peuvent être plus "fortes" que d'autres, on parle d'allèle récessif (faible) et dominant (fort). C'est le système de dominance. Ce système peut varier d'un gène à un autre, et détermine, on y arrive, le phénotype d'un individu selon son génotype. Attention, il peut exister beaucoup de valeurs possibles pour un même gène, mais il n'y aura toujours que 2 allèles en tout pour les porter, car seulement 1 paire de chromosome sur lequel le gène se trouve. Récessif, dominant, c'est quoi ça ? Le résultat visible (phénotype) lié à ces paires d'allèles dépend de leur système de dominance : Souvent une mutation donne un allèle récessif, c'est à dire moins fort que l'allèle normal, qui lui est dit "dominant". Pour qu'un allèle récessif soit visible (phénotype exprimé), il faut qu'il soit présent en 2 exemplaires, c'est à dire un sur chacun des chromosomes de la paire. L'individu est dit homozygote pour ce gène. Si ce gène de la tartiflette est noté T, on notera T la forme dominante et t la forme récessive. Dans le cas de notre tartiflette imaginons que la recette "sans crème" soit dominante. Un individu ayant les 2 versions de la recette serait noté alors "Tt", c'est son génotype pour ce gène-là). Mais, la recette "sans crème" étant dominante, on aurait une tartiflette quand-même sans crème : on dirait phénotype [sans crème] (le phénotype est conventionnellement noté entre crochets)... Et dans ce système, si et seulement si les 2 allèles sont "avec crème" (génotype "tt") alors la tartiflette au final aura de la crème (phénotype). Cas des allèles létaux : un allèle létal est un gène mutant qui entraîne la mort de l'individu qui le porte (la mort survient avant la naissance). Deux copies de cet allèle létal sont "nécessaires" pour entraîner la mort de l'individu si l'allèle est récessif, mais une seule copie suffit pour entraîner la mort si l'allèle est dominant. Dans ce dernier cas, comme l'individu meurt avant la naissance, l'allèle létal ne peut pas être transmis. T'es hétéro ou homo, toi ? Pour un cas plus concret, chez les humains, il y a un gène qui gère la couleur des yeux. Il y a plusieurs valeurs possibles, plusieurs teintes, Mais pour simplifier disons que la couleur noire est dominante et le bleu complètement récessif. Pour avoir un phénotype [yeux bleus], un individu devra forcément avoir ses 2 allèles "couleur des yeux" avec la valeur "bleue". Un tel individu est donc homozygote pour la couleur des yeux, il possède 2 allèles identiques. Par contre, un individu aux yeux noirs (= de phénotype [yeux noirs]) peut être homozygote "yeux noirs" mais il pourra aussi être HET, porteur d'autre chose, selon soit la mutation qu'a subie l'embryon au stade "une cellule", soit selon ce qu'il a reçu de ses parents... On dit "hétérozygote" ou HET en parlant d'un gène donné, pour un individu qui a 2 versions différentes de ce gène, un allèle différent sur chacun des 2 chromosomes de la paire. Sur une mutation récessive, un HET sera invisible, non différenciable en apparence du sauvage. Sur une mutation codominante (on y arrive), un HET sera bien visible, bien différent du sauvage et aussi de l'homozygote muté. Sur une mutation dominante (c'est plus rare), un HET sera visible, mais là non différenciable de l'homozygote muté. La transmission à la descendance Dans la reproduction sexuée, la transmission des caractères génétique se fait via des cellules spéciales appelées gamètes*, qui sont les spermatozoïdes chez les mâles et les ovules chez la femelle. L'embryon reçoit un ensemble de chromosomes de son père (un seul exemplaire de chaque paire) via le spermatozoïde, et un ensemble (1 de chaque paire aussi) de sa mère via l'ovule. Les chromosomes portant les gènes, les gènes sont donc transmis des parents aux enfants de cette façon. Quand on connaît le génotype des parents, on peut calculer des probabilités au niveau de la descendance... Par exemple si on croise 2 plantes homozygotes , une de génotype R/R (phénotype [Rouge]) et une de génotype r/r, de phénotype [Blanc], avec R dominant r. A la première génération, dite F1, tous les descendants sont identiques et hétérozygotes de génotype R/r et de phénotype [Rouge]. En effet, chaque descendant ne peut recevoir que un R de son parent Rouge et un r de son parent blanc. Mais si on croise ces hétérozygotes R/r entre eux, on aura à la 2e génération (F2) : R r RR/R homozygote Rouge Phénotype [Rouge] r/R HET blanc phénotype [Rouge]rR/r HET blanc Fenchurch - DA 2011 Phénotype [Rouge]r/r Homozygote blanc Phénotype [blanc] Et la co-dominance alors ? Dans le système de codominance, on peut distinguer visuellement les hétérozygotes de tous homozygotes : dans l'exemple au-dessus, si le système de dominance était la co-dominance, on aurait une tartiflette avec un peu de crème (et pas tout ou rien). C'est plus facile avec des couleurs de pétales, tiens... Soit donc le gène "couleur des pétales" d'un géranium (oui bien sûr, eux aussi ils ont un génome et tout le bazard...). Admettons que notre gène existe en 3 versions, Cj, Cb et Cr. Cj est l'allèle qui donne la couleur jaune, Cb la couleur blanche, et Cr la couleur rouge, et on va dire que ces allèles sont tous codominants : aucun n'est plus fort que l'autre. Si notre géranium est comme nous avec des chromosomes par paires, il ne peut avoir à chaque fois qu'une version par chromosome, et donc au mieux 2 versions différentes. Si un géranium est Cb/Cr, il sera soit marbré blanc et rouge (si y'a un gène qui dit marbré = oui dans un coin) soit, plus probablement il aura des pétales roses. Un géranium Cr/Cj (hétérozygote) sera donc orange etc. Note : quand on parle de HET, on ne désigne en général que l'allèle muté dans le nom du HET. Par exemple HET albinos. Sachant que la version normale (on dit sauvage en biologie, classique en terrario) est non albinos, et qu'un HET albinos est aussi HET autre chose (sauvage ou une autre mutation du même gène). Ensuite on peut encore avoir différentes "forces" dans la co-dominance. Par exemple le rouge peut être plus fort que les autres, par exemple s'exprimer à 80% et les autres couleurs, face à lui, à 20%. On aura donc pour un géranium Cr/Cb un géranium rose foncé, mais par contre un Cb/Cj sera d'un vert pile entre le jaune et le blanc... Si on reprend notre plante de l'exemple de la dominance, voilà ce que ça donne si le système de dominance est la codominance. On croise donc un R/R avec un B/B, à la première génération (F1) on aura que des RB. Mais à la 2e génération, en croisant ces RB entre eux, on aura des RR, des RB et des BB. Statistiquement (et ce n'est pas forcément ce qu'on observera donc en vrai), On devrait avoir deux fois plus de RB que de RR ou que de RR. Fenchurch - DA 2011 Enfin, on peut très bien avoir pour un même gène, des allèles dominants, des co-dominants, et des récessifs... par exemple, si on ajoute à notre système de couleur de pétales chez les géraniums un allèle cbl pour le bleu, totalement récessif par rapport aux autres, alors un géranium Cr/cbl sera...rouge. pour qu'il soit bleu il faudrait qu'il soit cbl/cbl. Si ça vous intéresse, on peut aussi parle d'épigénétisme, de gène dominant à pénétrance incomplète, de génétique mitochondriale, de crossing-over, d'épissage différentiel et j'en passe. C'est loin de n'avoir que des effets de bord... Textes Fenchurch pour les Dragons d'Asgard Schémas : Wikipédia et des adaptations de svt.ac-dijon.fr/schemassvt/ (libres de droits)
  17. Hybride, phase, mutation ou sélection non naturelle On va devoir aborder quelques points de génétique, si vous n'y connaissez rien, vous pouvez jeter un oeil LA : la génétique pour les nuls Les mutations. Une mutation est une modification du génome*, c'est à dire une modification sur un des gènes de l'organisme. Les mutations se produisent en permanence tout au long de la vie d'un individu, et de façon tout à fait naturelle. La plupart du temps, elles affectent les cellules du corps et pas toutes à la fois, donc elles n'ont que peu d'impact au niveau de l'individu, même si localement au niveau de la cellule, elles peuvent empêcher la production d'une protéine par exemple. Concrètement, il s'agit d'une modification d'un bout d'ADN ou d'un ajout avec un morceau d'ADN qui vient se greffer dans la séquence* d'un gène* existant. Ce petit bout peut soit changer la valeur qu'exprime le gène (par exemple normalement le gène donne des ongles noirs, et là la mutation donne les ongles rouges), soit rendre carrément le gène illisible (elle rajoute tout un livre de Kant dans la recette de la tartiflette). Seule une infime partie des mutations naturelles se produit dans des cellules particulières, les gamètes*, qui sont des spermatozoïdes ou des ovules et forment donc un nouvel individu, porteur massivement de cette modification (dans toutes ses cellules, puisque la mutation a touché une cellule de départ qui a été copiée ensuite). Là encore, seule une partie de ces mutations ont un effet visible, même si elles concernent toutes les cellules de l'organisme. Parmi ces mutations, certaines ont enfin un effet globalement plutôt positif, qui confère à son porteur un "avantage reproductif", c'est à dire que son porteur va se reproduire plus efficacement, soit parce qu'il survit plus longtemps, séduit mieux ses partenaires, a une meilleure descendance (plus nombreuse et/ou plus robuste) etc. c'est un avantage statistique : il a juste plus de chances de mieux se reproduire que ses congénères. Donc, la mutation a juste plus de chances de se transmettre et de se répandre dans la population, au niveau global, que le même gène* non muté. Ce principe est le principe de base de l'évolution telle qu'on la comprend maintenant : des mutations complètement aléatoires dans une population soumise à une pression environnementale qui fait que non pas "seuls les plus forts ou les mieux adaptés survivent" mais plutôt "les plus fort ou les mieux adaptés ont de meilleures chances de survivre, se reproduire et voir leurs caractères se répandre dans la population". C'est la fameuse sélection naturelle. Mais il y a aussi des mutations, tout aussi naturelles que les autres, qui elles, confèrent un désavantage par rapport à la sélection naturelle : être albinos par exemple. Pour les animaux à poils ou plumes, elle n'a pour inconvénient que d'être plus visibles par les prédateurs, car les poils ou les plumes blanches renvoient mieux le soleil, donc pas de problème spécifique par rapport aux UVs, contrairement aux humains ou... aux reptiles... Cas des mutations létales : ces mutations entraînent la mort de l'individu avant sa naissance. Deux copies du cette version mutante du gène (ou allèle*) sont "nécessaires" pour entraîner la mort de l'individu si l'allèle est récessif, mais une seule copie suffit pour entraîner la mort si l'allèle est dominant. Dans ce dernier cas, comme l'individu meurt avant la naissance, la mutation n'est pas transmise. Une mutation peut aussi être soit dominante*, soit récessive*, soit co-dominante*. Qu'est-ce que c'est que tout ça ? Un peu de génétique c'est ICI : la génétique pour les nuls En clair (merci Akwakwak) : Mutation : abréviation de mutation génétique, modification ou réduction des pigments, voire des formes, 2 têtes, 6 pattes, sans écailles, etc.. Elle peut être naturelle: - albinisme, melanisme, anerythristique,... ou provoquée par l'éleveur: - leatherback, scaleless, etc... Phase: en terrario ce terme est souvent utilisé à la place de mutation visible portant sur la morphologie de l'animal. Devrait plutôt s'employer, si l'on voulait faire une différence, pour des mutations souhaitées par l'éleveur, sélectionnées, fixées par croisements consanguins provoqués non naturels. Se retrouvent le plus souvent chez les espèces les plus courantes en terrario : Elaphes, pogos, EM, PR etc... Les phases Contrairement à ce que son nom peut laisser penser, une "phase" en terrario n'est pas une coloration particulière momentanée d'un reptile ou d'un amphibien. Ce qui est appelé phase dans le langage terrariophile c'est en fait une mutation apparue en élevage, visible et portant sur la morphologie de l'animal (couleur intensifiée, épines moins nombreuses...) et que les éleveurs ont réussi à "fixer", c'est à dire à faire réapparaître dans l'élevage et à la tracer dans les lignées, par sélection non naturelle. Quelque rares mutations qu'on voit en élevage, comme l'albinisme, ou le mélanisme, peuvent apparaître dans le milieu naturel, mais les phases, dans leur immense majorité, sont des mutations qu'on ne trouve qu'en élevage. Pourquoi faut-il "fixer" une phase? Parce que ce n'est pas parce qu'on a un Boa albinos dans une couvée que ses descendants le seront, car cette mutation est récessive*... Une mutation peut très bien apparaitre "de nulle part", c'est à dire que les parents ne sont pas porteurs de cette mutation, c'est juste leur spermatozoïdes et ovules qui ont eu un accident... Dans ce cas-là, croiser l'albinos avec ses frères et soeurs ne permettra pas de fixer la mutation, c'est à dire d'obtenir une lignée d'albinos, tout simplement parce qu'aucun dans la lignée de cet albinos ne porte le gène. Souvent, quand-même, le problème est présent dans la couvée, et donc en croisant le mutant avec ses frères et soeurs ou père et mère, on obtiendra à nouveau des albinos. Même pour les mutations à caractère dominant ou codominant, les éleveurs cherchent souvent, par reproductions consanguines, à obtenir une phase plus prononcée, plus extrême etc, ou tout simmplement "voir ce que ça donne" (exemple : les regius spider). C'est donc déjà cette première chose qu'on reproche aux "phases" : dans l'immense majorité des cas, on fixe une phase par des croisements consanguins. Et ça, ça augmente aussi le risque qu'on fixe autre chose que ce caractère, une maladie par exemple, un dysfonctionnement, une fragilité. En effet, le reproduction sexuée est faite pour créer de la variété, afin d'avoir toujours, au sein d'une population, des génotypes* suffisamment variés pour qu'au moins certains soient mieux armés pour résister à une nouvelle maladie, un nouveau virus etc. C'est ça, très exactement, la fameuse "biodiversité" dont on nous parle tout le temps. C'est tout ce système qu'on met en défaut avec la consanguinité. Bien sûr, là c'est dans nos élevages, mais le principe biologique est le même, donc on peut dire qu'on restreint la biodiversité dans nos élevages. Dans ce sens, une phase est donc fixée par sélection non naturelle, par les éleveurs et non par la pression de l'environnement sur la population. Attention, il ne faut pas confondre phase et localité ou encore sous-espèce... La sous-espèce est le 3e terme qu'on trouve parfois dans le nom latin des êtres vivants. Il s'agit de différences morphologiques la plupart du temps, éventuellement comportementales, au sein d'une même espèce. Par exemple Salamandra salamandra salamandra et Salamandra salamandra terrestris sont deux sous-espèces de l'espèce Salamandra salamandra. La première est appelée sous-espèce nominale (c'est celle qui a servi à décrire l'espèce), alors que S. s. terrestris s'en différencie par des taches jaunes qui ont tendance à former des lignes dorsales (alors que chez S. s. salamandra, les taches restent isolées). Les 2 sous-espèces occupent aussi des aires de répartition un peu différentes, à l'intérieur de l'aire de répartition de l'espèce. Pour les localités, il ne s'agit pas tout à fait de sous-espèces, c'est simplement qu'on s'est aperçu que les individus prélevés dans telle ou telle localité avaient des particularités (morphologiques voire comportementales) différentes (ex. les Morelia viridis Sorong, Aru etc. sont des localités et pas des phases, de même que les Furcifer pardalis Tamatave ou Nosy Be). Les localités ont donc donné leur nom aux animaux. Ces différences morphologiques sont certes portées par des gènes, et les individus sont souvent issus de population ayant naturellement une consanguinité assez élevée (habitat isolé entraînant peu de brassage génétique, notamment pour les localités insulaires ou les animaux sédentaires), mais on ne peut pas parler de phases parce que le système de gènes leur conférant leurs particularités morphologiques ne sont pas compris, les gènes en question n'ont pas été repérés, souvent parce qu'il ne s'agit pas d'un seul gène muté mais de toute une série de gènes plus courants dans une population d'une localité que dans la population de la localité voisine. De même, les différentes couleurs et les différents "patterns" observés chez une espèce comme Rhacodactylus ciliatus ne sont pas non plus des phases, parce que ces variations existent déjà dans la nature, de la même façon qu'il y a des chats tigrés, des chats noirs, des blancs des tricolores etc au sein d'une même race de chats, voire d'une même portée. Bien sûr si on croise deux rhacos dalmatiens entre eux, il y a des chances qu'ils fassent des dalmatiens, mais le gène dalmatien n'a pas été isolé, pas plus que le gène "pinstripe", s'ils existent. Ce ne sont pas des mutations apparues en élevage mais des variations naturelles au sein de l'espèce, qui est dite polymorphique. Dans les tares génétiques on peut citer aussi l’albinisme, qui est une maladie génétique héréditaire qui touche les mammifères, les oiseaux, les poissons, les amphibiens et les reptiles, se caractérisant par un déficit de production de mélanine pouvant aller jusqu'à l'absence totale dans l’iris et les téguments (épiderme, poils et cheveux, plumes), malgré la présence normale de cellules pigmentaires. Les albinos ont une vision déficiente et sont facilement sujets à des kératoses et cancers de la peau s'ils ne sont pas protégés du soleil. L'albinisme ne doit pas être confondu avec le leucistisme, qui est l'inverse du mélanisme mais, contrairement à l'albinisme, ne pose aucun problème direct au niveau physiologique (des conséquences indirectes, comme d'être plus vulnérables dans la nature, se posent toujours). Le leucistisme est dû à une absence de cellules pigmentaires, alors que dans l'albinisme, les cellules pigmentaires sont normalement présentes, la pigmentation anormale étant due à des protéines manquantes ou déficientes sur la chaîne de fabrication de la mélanine ; les autres pigments ne sont pas altérés et peuvent, s'ils sont présents, colorer l'animal. La couleur des iris, produite par des cellules issues du tube neural, n'est pas affectée par le leucitisme. Le mélanisme n'est pas limité aux mammifères. Ni même aux vertébrés, d'ailleurs. Les formes mélaniques de papillons sont très connues et le mélanisme de la géomètre (phalène) du bouleau (Biston betularia) est même un cas célèbre de sélection naturelle où la forme mélanique fut favorisée dans les régions industrielles durant le XIXe siècle en Angleterre, les bouleaux ayant noirci sous l'effet des fumées des usines à charbon. Et les hybrides dans tout ça ??? Au sens biologique strict, on appelle hybride un individu issu du croisement de 2 espèces différentes (mais assez proches sinon l'hybridation n'est pas possible). Exemple le mulet a pour parents un âne et une jument, le bardot un cheval et une ânesse etc. Les hybrides chats/chiens sont impossibles en revanche, ces espèces étant éloignées. Les hybrides sont stériles entre eux (c'est ce qui permet une définition du terme espèce, dont les représentants sont fertiles entre eux à chaque génération), et la plupart du temps également avec les espèces parentales. Les hybrides existant à l'état naturel, ils sont plus ou moins rares : autant un zébrule (âne x zèbre) est assez rare, autant notre grenouille verte Rana kl. esculenta (la grenouille qu'on a le droit de chasser) est issue d'un croisement entre Pelophylax lessonae et Pelophylax ridibundus. Il existe des populations stables de Rana kl. esculenta, soit directement issues des espèces parentales, soient issues d'hybrides rétro-croisés avec une des espèces parentales. En terrario, tenter de créer des hybrides est risqué, on ne connaît pas les exigences de la nouvelle génération, ni leur longévité. Ce n'est pas parce que l'embryon a réussi à se développer, passant ainsi un premier filtre sélectif, que l'adulte sera sain, dépourvu de tare ou de problème de santé. S'il n'est pas stérile, et c'est curieusement souvent le cas en terrario, on risque aussi de perdre complètement la traçabilité dans l'élevage. On parle en revanche d'intergrade pour des individus issus de croisement entre sous-espèces, variétés, localités etc. au sein d'une même espèce (c'est biologiquement comparable aux bâtards, issu du croisements de 2 races dans les espèces élevées par l'homme). Par exemple, le croisement entre Morelia spilota cheynei et Morelia spilota mcdowelli donne des intergrades et pas des hybrides. Biologiquement, il n'y a pas de barrière, ces "intergrades" se trouvant naturellement par exemple là où les zones de répartition des 2 sous-espèces (définies comme telles par l'homme) se chevauchent. A part la perte des caractères différenciant les sous-espèces parentales, il n'y a pas vraiment de conséquences pour l'animal en terrario. C'est souvent la base pour des mutations/phases. Ex: Morelias, Boas... Par contre il peut s'avérer préjudiciable pour la biodiversité de noyer des lignées (et la traçabilité est plus difficile), souvent rares, voire disparues en milieu naturel. Il est vital pour la biodiversité de conserver les gênes sauvages d'une variété / localité en traçant les lignées pour assurer un bon brassage génétique. Il s'avère que bien des espèces ont été mal décrites et que des sous-espèces se trouvent relevées au rang d'espèce. Enfin, coté Terrario, si l'animal est viable, on fait baisser la consanguinité, mais dans ce cas on se doit de l'annoncer clairement. Textes Fenchurch pour les Dragons d'Asgard * : Un terme inconnu ? ICI : la génétique pour les nuls
  18. Plantes toxiques par ingestion : D à Z - DATURA (Datura innoxia et Datura stramonium.) La fleur est en forme de tube de 12 à 19 cm de long, terminé en entonnoir à cinq lobes peu découpés. Plante très vénéneuse (alcaloïdes : hyoscyamine, scopolamine, atropine) . De très petites quantités suffisent pour déclencher une intoxication grave, l'ingestion de 4 à 5 g de feuilles suffit pour tuer un enfant. Symptômes : dilatation des pupilles, constipation, somnolence, fièvre, augmentation du rythme cardiaque pouvant entraîner la mort. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - EUONYMUS (Fusain) Arbuste à feuillage caduc ou persistant, àfeuilles sont opposées, rarement alternées, de forme elliptiques à ovales ou lancéolées, devenant souvent rouges à l'automne. Toute la plante est toxique (évomonoside, évonine), surtout les fruits. Son ingestion peut provoquer constipation, diarrhées, convulsions, vomissements, accélération du rythme cardiaque et mort. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - GLORIOSA SUPERBA (Glorieuse, Lis de Malabar, Lis glorieux) Plante grimpante à feuilles alternes lancéolées terminées par une vrille. Fleurs magnifiques rappelant le lys, rouges, orangées et jaunes. Toute la plante est très toxique (alcaloïdes : colchicine et gloriosine), surtout le tubercule. Symptômes : déshydratation,vomissements, diarrhées, faiblesse, hémoglobinurie, inconscience. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - HEDERA (Lierre) Le lierre, selon où il pousse et s'il est ou non taillé, prend la forme d'une liane ou d'un buisson. Il peut aussi vivre sur le sol, mais il n'y fructifie pas. Les feuilles, la sève, et les baies sont toxiques (saponosides hédéragénine, acide oléanolique) entraînant : diarrhée, vomissements, salivation, crampes, paralysies, excitation Plus d'infos sur cette plante ici et là. - HETEROMELES ou PHOTINIA Arbuste persistant à la coloration rouge sur les nouvelles feuilles. Fleurs blanches très nombreuses rappelant celles du Laurier-tin. Les feuilles contiennent une toxine cyanogénique. Symptômes : difficultés de déglutition, nausées, vomissements, vertiges, palpitations, difficultés respiratoires, arythmie cardiaque, évanouissements, convulsions, puis mort. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - HYDRANGEA (Hortensia) Très commun arbuste de jardins. Hormis pour les variétés à fleurs blanches, la couleur des fleurs dépend du pH du sol et du taux d'aluminium : bleu en sol acide et rose à rouge en sol neutre ou calcaire. Toute la plante est toxique (toxine cyanogénique : hydragine). Symptômes : diarrhée, douleurs abdominales, difficultés respiratoires. Plus d'infos sur cette plante ici. - IPOMOEA TRICOLOR (Ipomée, Belle-de-jour, Volubilis) Plante grimpante à fleurs en entonnoir, bleues ou roses. Les graines sont assez peu toxiques ( élymoclavine,...). Symptômes : dilatation des pupilles, diarrhées, vomissements, tension artérielle basse. Plus d'infos sur cette plante ici - JATROPHA (Jatropha curcas et Jatropha podagrica) :plantes bouteilles, pignons d'Inde Comme pour la plupart des Euphorbiaceae, les baies et la sève sont toxiques Plus d'infos sur cette plante ici et là. - NERIUM OLEANDER (Laurier-Rose) Arbustes communs, appréciés pour leurs fleurs simples ou doubles, généralement parfumées, aux divers coloris selon les variétés. C’est une des plantes les plus dangereuses. Feuilles, fleurs, écorce et bois sont toxiques (oléandrine) à très faible dose. Une seule feuille peut être mortelle. Atteinte du système nerveux et du coeur. Symptômes : dilatation des pupilles, irritation buccale, accélération du rythme cardiaque et respiratoire, mort. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - SOLANUM PSEUDOCAPSICUM (Pommier d'Amour) Petit arbuste à fleurs blanches et à fruits d'abord verts, jaunes puis enfin rouges. Il est très utilisé comme plante ornementale au moment des fêtes de Noël. Les feuilles et les fruits sont toxiques (solanocapsine) et provoquent des symptômes digestifs et nerveux : salivation, vomissements, diarrhée, coliques, convulsions, parfois coma et mort. Mais généralement, l'évolution est favorable quand un traitement symptomatique et éliminatoire est mis en place. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - Sambucus nigra (Sureau noir), Sambucus ebulus, sureau hièble Il existe 3 espèces de sureau en Europe : - Sambucus nigra, le sureau noir, aux baies noires (comestibles cuites), est l'espèce la plus répandue en Europe - Sureau rouge ou sureau à grappes aux baies rouges - Sambucus ebulus, le sureau hièble, est une herbacée rhizomateuse dont les baies noires peuvent être toxiques pour l'enfant (nausées, vomissements) sans pour autant présenter un danger important. Sureau hièble et sureau noir sont deux plantes des campagnes européennes qui se ressemblent fortement. Les baies cuites du sureau noir sont comestibles, mais toutes les autres parties de la plantes contiennent de l'oxalate de calcium et sont donc toxiques par ingestion. Le fruit non mature contient également un alcaloïde toxique. Les baies crues consommées en forte quantité peuvent provoquer nausée et vomissements chez l'homme. La cuisson détruit la toxine. Le sureau noir contient de la sambunigrine et de la vicianine, deux glycosides cyanogénétiques. L'acide cyanhydrique est libéré par des enzymes végétales dans l'organisme des animaux, après l'ingestion. inflorescence de sureau noir baies de sureau noir Inflorescence de sureau hièble - TAXUS BACCATA (If) Toute la plante est toxique (présence de taxine), sauf l'arille (fruit) qui entoure l'ovule (lui-même toxique).La dose mortelle pour les mammifères est de 8g par kilo de poids. En cas d'ingestion massive, le traitement est illusoire car le décès est trop rapide. Symptômes : dilatation des pupilles, diarrhée, vomissements, tremblements, déséquilibre, prostration, douleurs abdominales, arythmie cardiaque, perturbation de la sécrétion d'urine. Plus d'infos sur cette plante ici et là.
  19. Plantes toxiques par ingestion : A à C - AGLAONEMA commutatum Plante d'appartement aux feuilles et fruits extrêmement toxiques (cristaux d'oxalate de calcium) par ingestion. Symptômes : salivation, vomissements, diarrhée, difficultés respiratoires, crampes, problèmes de coordination, hypotonie, arythmie cardiaque. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - ALOE Plante vivace succulente (stockant l'eau grâce à la nature charnue et juteuse des tissus de stockage). La sève est toxique : action cathartique (douleurs abdominales, diarrhées). Une dose excessive peut entraîner une néphrite, et le contact avec la plante peut provoquer une dermatite. Dose toxique: Homme: 8g de jus concentré. Symptômes: diarrhée contenant du sang, urine excessive. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - AMARYLLIS ou Hippeastrum « Amaryllis » est un nom vernaculaire ambigu qui peut désigner des membres de la famille des Liliaceae ou celle des Amaryllidaceae. Toute la plante est toxique ( pricipe actif :lycorine), surtout le bulbe. Symptômes : vomissements, diarrhées, problèmes de coordination (ataxie), baisse de rythme (bradycardie) voire arythmie cardiaque, hypotonie, tremblements. Plus d'infos sur cette plante ici et [url=]là[/url]. - ASCLEPIAS L'asclépias est une plante buissonnante portant des feuilles brillantes et lancéolées. Toute la plante est toxique. Symptômes : crampes musculaires et vomissements. Plus d'infos sur cette plante ici. - AZALEA ou Rhododendron Les azalées sont des rhododendrons à petites feuilles et parfois au feuillage caduc. Les fleurs, parfois parfumées, très nombreuses et aux coloris variés dans des tons chauds (jaune, orange, rouge, rose), ont une grande corolle à 5 pétales ondulés ou veinés. Plante toxique (toute la plante) renfermant des toxines (andromédotoxine, grayanotoxine, oxalate de calcium, arbutine, éricoline) provoquant salivation, douleurs buccales, difficultés de déglutition, vomissements, déséquilibre, ralentissement et arythmie cardiaque, importante faiblesse, fièvre, atteinte du système digestif. Les problèmes de déglutition peuvent entraîner une pneumonie et et mort. Plus d'infos sur cette plante ici. - BRUNFELSIA Arbuste aux feuilles lancéolées, coriaces et luisantes de 7,5 à 15 cm de long. La floraison est changeante, passant du violet au mauve pâle. Toute la plante est toxique, riche en alcaloïdes ( Scopoletine). Symptômes : vomissements, tremblements, rigidité musculaire. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - CALLUNA VULGARIS (Bruyère commune) La bruyère callune est un petit arbuste vivace de 20 à 50 cm de hauteur (rarement 1 m). Toute la plante est toxique, les feuilles peuvent contenir un produit intoxicant hallucinogène. Plus d'infos sur cette plante ici. - CATHARANTHUS ROSEUS (Pervenche de Madagascar) Feuilles simples, elliptiques, vertes, caduques, fleurs roses, blanches, lilas, rouges. Toute la plante est toxique à cause des Alcaloïdes (vincristine) qu'elles contient : troubles hépatiques et neurologiques : perte des reflexes, troubels moteurs, constipation et douleurs abdominales, trouble du système urinaire, convulsions, cécité. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - CLIVIA MINIATA (clivia vermillon ou Clivie, Lis de Saint Joseph) Plante d'intérieur à belles fleurs orange-vif, orange-foncé, jaunes ou jaune-pâle. Toute la plante est toxque mais surtout le bulbe. Elle contient de petites quantités de lycorine, un alcaloïde. Les symptômes d'intoxication n'apparaissent qu'après ingestion de grandes quantités. Symptômes : vomissements, diarrhées Plus d'infos sur cette plante ici et là. - COLCHICUM (Colchicum bizantinum, Colchicum autumnale) : Colchiques et crocus Plante tapissante, à floraison automnale rose. Toute la plante est très toxique (colchicéine, colchicine) : troubles gastro-intestinaux et nerveux, et chez les espèces ou sujets sensibles hyper salivation, vomissements, perte d'appétit puis déshydratation, convulsions, problèmes respiratoires. Insuffisance rénale avec troubles variés du système urinaire. Peut être mortel en 3-6 jours. Colchicum autumnale Colchicum bizantinum Plus d'infos sur cette plante ici et là. - CYCAS REVOLUTA (sagou du Japon, Cycas du Japon) Cette plante ressemble au palmier. Elle est toxique (glycoside et acide aminé BMAA) dans toutes ses parties mais surtout pépins, bourgeons et pollen. Provoque diarrhées et vomissements. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - CYCLAMEN Plante d'intérieur très commune. Feuilles arrondies se développant en rosette. Les nombreuses fleurs rouges, roses, blanches ou panachées sont portées par des hampes florales. Toute la plante est toxique (saponine triterpenoïde, cyclamine) et surtout le bulbe. Peut provoquer Vomissements, diarrhée, coliques, paralysie respiratoire, problèmes circulatoires; pâleur spécialement dans les plis de la peau, au coin de la bouche et sur les paupières; jaunisse. Crampes. Paralysie de la respiration Plus d'infos sur cette plante ici. - CYPERUS (Papyrus) Plante à tige ligneuse de section triangulaire supportant des feuilles disposées en étoile à son sommet.Son feuillage est de couleur vert jade, long, fin et persistant. Plus d'infos sur cette plante ici et là.
  20. Plantes dont le simple contact est irritant (pour la peau et muqueuses) : F à Z - FICUS ELASTICA (Caoutchouc) C'est une plante souvent cultivée en pot comme plante d'appartement dans les pays tempérés. Le caoutchouc est légèrement toxique à cause de sa sève, un latex irritant provoquant des réactions allergiques (larmoiements, nez qui coule, problèmes respiratoires, éternuements) et en cas d'ingestion des irritations du système digestif. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - FICUS BENJAMINA La toxicité de Ficus benjamina et de Ficus elastica est en partie due au latex qui forme la sève. Les principes toxiques sont assez mal connus. Ficus elastica peut entraîner une sensibilisation par inhalation de poussières riches en allergènes dégagées par les feuilles, provoquant rhinopharyngites, conjonctivites ou crises d'asthme à proximité de la plante, chez les sujet allergiques. Il entraînerait aussi des urticaires par simple contact. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - MONSTERA DELICIOSA Le fruit est irritant et toxique avant maturité car il contient, comme le reste de la plante, des cristaux d'oxalate de calcium. Symptômes: Salivation, vomissements, diarrhées, saignements, difficultés respiratoires et de déglutition, saignements des gencives. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - NEPHTHYTIS ou SYNGONIUM La plupart des syngoniums présentent des feuilles coriaces et vernissées, et des pétioles engainés de même longueur que les feuilles.Les fleurs de syngoniums ressemblent beaucoup à celles de l'arum. La spathe est blanche teintée de rose. Toutes les paries de cette plante sont toxiques. Plus d'infos sur cette plante ici]. - PHILODENDRON Plante grimpante à feuillage persistant et luisant souvent vert foncé mais qui peut être panaché. La plante habituellement commercialisée sous le nom de « philodendron » appartient en fait à l’espèce Monstera deliciosa. Plante présentant certains principes toxiques (cristaux d'oxalate de calcium) pouvant provoquer : inflammation des muqueuses atteintes, vomissements, diarrhées, soif, atteinte des reins, asphyxie. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - SCHEFFLERA Plante à feuillage persistant de la famille des Araliacées (comme le lierre), très répandue dans les bureaux. Sa sève est toxique. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - SCINDAPSUS ou POTHOS ou Epipremnum (Lierre du diable) Plante grimpante ou retombante de la famille des aracées comme le philodendron, de croissance rapide. La sève est irritante. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - SPATHIPHYLLUM Très commune plante d'intérieur à feuilles jaillissant en touffe du centre de la plante, et à spathe à dominante blanc-crème.Ses feuilles sont un bon indice de sa santé: elles jaunissent toutes si l'air est trop sec et brunissent par endroit si elle a trop d'eau. Toxique par ingestion. De plus, parfois chez certaines personnes sensibles, irritation par simple contact. Symptômes: salivation, vomissements, diarrhée, saignement du système digestif et des gencives, difficultés respiratoires et de déglutition. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - XANTHOSOMA Le xanthosoma est une superbe plante à tubercules qui se caractérise par ses grandes feuilles en forme de fer de pique ou de pointes de flèches. Cette plante possède certains principes toxiques - Des cas d'intoxications de chats ont été relevés. Attention à la sève. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - ZANTEDESCHIA (Calla, Arum des fleuristes) Plante de la famille des Aracées, à grandes feuilles entières, sagittées, vert-foncé brillant, au long pétiole engaînant, et à grandes spathes colorées ou blanches. Feuillage et sève toxiques par ingestion et par contact chez les sujet sensibles. Plus d'infos sur cette plante ici et là.
  21. Plantes dont le simple contact est irritant (pour la peau et muqueuses) : A à E - ALLAMANDA CATHARTICA Les feuilles sont de couleur vert-gris, brillantes et persistantes. Mesurant une dizaine de centimètres, elles sont légèrement piquantes et renferment un latex (lait) assez toxique et irritant. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - ALOCASIA (Oreille d'éléphant) L'Alocasia est une plante majestueuse aux grandes feuilles luisantes et légèrement bronzées, fortement nervurées.Les feuilles de cette plante sont très toxiques par contact. Alocasia sanderiana Plus d'infos sur cette plante ici. - ANTHURIUM Les feuilles de ces plantes tropicales sont assez grandes : de 20 à 25 cm de long sur 8 de large. Elles sont en forme de coeur, pointues, un peu retombantes et vert sombre. Elles émergent d'une souche rhizomateuse. L'inflorescence extrêmement colorée se compose d'une grande spathe entourant un spadice mince et recourbé. Plante très toxique par ingestion et par contact. La sève et les jeunes feuilles étant les plus dangereuses. Symptômes : irritation de la bouche et de la gorge, salivation, vomissements, diarrhée, saignements (système digestif, gencives...), difficultés respiratoires, problèmes de déglutition. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - ARISAEMA (Plante cobra) Arisaema griffithii (Plante cobra) Les fleurs se caractérisent par une spathe, le plus souvent effilée, de couleur soit verte, blanche, jaune, rose, ou noire renfermant, plus ou moins, un spadice cylindrique pouvant être bisexué ou unisexué. Plus d'infos sur cette plante ici. - BEGONIA Il y a de très nombreuses espèces de bégonias d'intérieur.Certains sont cultivés pour leur feuillage décoratif (Bégonia rex ou le Bégonia Croix de fer), d'autres pour leur floraison continue (Gloire de Lorraine). Toxicité très variable selon les espèces. Toute la plante peut être toxique, surtout les racines, et provoquer des troubles digestifs. Begonia rex Symptômes : vomissements, diarrhée (diarrhée contenant du sang en cas d'ingestion), irritant des muqueuses et de la peau Plus d'infos sur cette plante ici et là. - CALADIUM Le genre caladium comprend des plantes à tubercules dont les feuilles sagittées ou cordiformes sont portées par de longs pétioles. Les feuilles, fines comme du papier de soie, mesurent en moyenne de 3 à 4 cm, comme leur pétiole. Elles offrent de riches combinaisons de couleurs. Toute la plante est toxique par absorption et contact. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - CAPSICUM FRUTESCENS (Petit Piment) Capsicum frutescens est un « piment de Cayenne ». Il appartient à la famille des Solanaceae et est cultivé pour ses fruits à la saveur particulièrement piquante. En plus des fruits, le suc est très irritant. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - CLUSIA MAJOR (=Clusia rosea) Le Clusia major est une plante buissonnante peut atteindre les 2 mètres. Les feuilles sont grandes, ovales, assez épaisses et d’un vert lustré. Elles rappellent les feuilles du caoutchouc. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - CODIAEUM VARIEGATUM (Croton) Codiaeum variegatum, connu aussi sous le nom commun de croton, est un arbuste aux feuilles luisantes et coriaces très variables. Le suc de la plante, légèrement toxique, provoque des irritations de la peau et des muqueuses. Plus d'infos sur cette plante ici. - DIEFFENBACHIA Ces plantes sont cultivées pour la beauté de leur feuillage. Les tiges vigoureuses et non ramifiées portent des feuilles souples et charnues, légèrement retombantes, habituellement panachées de blanc ou jaune, sur de robustes pétioles engainés. Plante très toxique par simple contact par la présence de cristaux d'oxalate de calcium : inflammation des muqueuses atteintes, vomissements, diarrhées, soif, atteinte des reins, asphyxie. Plus d'infos sur cette plante ici et là. - EUPHORBIA Il s'agit de petits arbustes. Attention à la sève toxique et très irritante de toutes les euphorbes.Le simple contact avec les feuilles est irritant pour la plupart des espèces. Euphorbe sauvage typique : Euphorbia milii (Epine du Christ, Couronne d'Epines) Symptômes: inflammation du système digestif, diarrhées, conjonctivite et inflammation de la cornée, irritation des muqueuses buccales. Plus d'infos sur cette plante ici et là. Euphorbia pulcherrima (Rose de Noël, Poinsettia) Cette Euphorbe présente de petites fleurs jaunes entourées de grandes bractées rouges, roses ou blanches. Les feuilles et les fleurs contiennent des saponosides et sont irritantes par contact prolongé (irritation, oedème, conjonctivite, larmoiements et sensibilité à la lumière si contact avec les yeux). En cas d'ingestion, c'est le système digestif qui est attaqué, ce qui provoque diarrhées et vomissements. Un sujet sensible pourra même perdre la vue voire mourir. Le traitement (lavage de la peau et des yeux en cas de contact uniquement, pansement gastrique en cas d'ingestion) donne de bons résultats en 2 à 3 jours. Plus d'infos sur cette plante ici et là. Euphorbia lactea Plus d'infos sur cette plante ici. Euphorbia trigona Plus d'infos sur cette plante ici.
  22. J'ai cette liste non exhaustive : Plantes dont le contact est irritant (pour la peau et muqueuses) : - ALLAMANDA CATHARTICA - ALOCASIA - ANTHURIUM - ARISAEMA - BEGONIA - CALADIUM - CAPSICUM FRUTESCENS (Petit Piment) : le suc est très irritant - CLUSIA MAJOR - CODIAEUM VARIEGATUM (Croton) - DIEFFENBACHIA : le suc est extrêmement irritant - EUPHORBIA MILII (Epine du Christ) :le suc est extrêmement irritant - EUPHORBIA PULCHERRIMA (Rose de Noël, Poinsettia) :le suc est irritant - EUPHORBIA LACTEA, EUPHORBIA TRIGONA et autres Euphorbes candelabres : le suc est extrêmement irritant - EUPHORBIA (autres espèces) : idem - FICUS ELASTICA (Caoutchouc), FICUS BENJAMINA .... : le suc est modérément irritant - MONSTERA DELICIOSA - NEPHTHYTIS - PHILODENDRON - SCHEFFLERA - SCINDAPSUS - SPATHIPHYLLUM - SYNGONIUM - XANTHOSAMA - ZANTEDESCHIA Plantes toxiques par ingestion : - ALOE - AMARYLLIS : toute la plante, mais surtout le bulbe - ASCLEPIAS : toute la plante - AZALEA : toute la plante - BRUNFELSIA : toute la plante - CALLUNA VULGARIS (Bruyère commune) : toute la plante - CATHARANTHUS ROSEUS (Pervenche de Madagascar) : toute la plante - CLIVIA MINIATA : toute la plante mais surtout le bulbe - COLCHICUM BYZANTINUM : toute la plante est très toxique - CYCAS REVOLUTA - CYCLAMEN : surtout le bulbe - CYPERUS (Papyrus) - EUONYMUS (Fusain) : toute la plante, surtout les fruits - GLORIOSA SUPERBA : toute la plante est très toxique - HEDERA (Lierre) : les feuilles et les fruits sont toxiques - HYDRANGEA (Hortensia) : toute la plante - IPOMOEA TRICOLOR : toute la plante - JATROPHA PODAGRICA : toute la plante - NERIUM OLEANDER (Laurier-Rose) : très toxique - RHODODENDRON : toute la plante - SOLANUM PSEUDOCAPSICUM (Pommier d'Amour). Petite note : Pour compléter cette liste ô combien utile (merci encore Bébène), voici sa version un peu plus détaillée (photos et fiches informatives, parfois molécule incriminée, symptômes...) J'ajouterai aussi quelques remarques + ou - "évidentes" : - Une plante ne doit pas être piquante, coupante ou présenter un danger pour l'animal (grosse plante carnivore à suc par exemple) - Tous les résineux (pins, sapins, épicéa, cèdre etc.) sont toxiques pour les reptiles, aiguilles et bois : donc autant en arbuste entier qu'en copeaux en tant que substrat, à cause des résines qu'ils contiennent : riches en phénols, ils peuvent entraîner des problèmes cardiaques et nerveux même par simple contact prolongé. Cette liste n'est pas exhaustive, et se base sur des infos non spécifiques aux reptiles mais plutôt sur la toxicité pour les humains, et pour les petits animaux de compagnie dans le meilleur des cas. Aussi certains à sa lecture se diront "mais c'est n'importe quoi, j'ai du X dans mes terras depuis des années et jamais aucun problème". Certes. Mais la toxicité peut varier selon les doses, et les animaux n'ont pas tous le même comportement ; un Pothos dans un terra à espèce non végétarienne ne présente aucun danger ! En revanche certaines toxiques (colchicine par exemple) a une action sur toutes les cellules animales, elle sera donc active sur les reptiles comme sur les humains. Certaines plantes de cette liste ont parfois posé aucun problème lors de leur ingestion. Ne virez pas vos Ficus et Aloès de vos terras, c'est plutôt une liste pour les paranoïaques . Merci de me dire si des liens ne marchent plus... et bien sûr si j'ai dit des bêtises ou fait des oublis. Je pense avoir vérifié assez les informations, en gardant une certaine partialité : les plantes données comme toxiques quelque part et pas dans d'autres sources a quand-même été mise ici (exemple : Aloe) par excès de précaution . Quelques liens utiles : sur la toxicité : ICI et LA sur les plantes elles-mêmes : http://www.jardins-interieurs.com/plantes.vertes.php J'ai nettoyé le post-it, merci de ne pas trop le polluer (précisions et remarques sont les bienvenues, pas le flood ) A+ Fenchurch
  23. Le CDC et L'AOE qu'est-ce que c'est ? Le CDC ou Certificat De Capacité Il y a 4 sortes de certificats de capacités pour les espèces non domestiques : - Elevage (destiné aux particuliers) - Vente et transit (destiné aux animaleries, professionnels de la vente et très gros élevages par lesquels transitent des animaux d'importation) - Présentation au public (incluant zoos et organismes à but pédagogique travaillant avec des animaux vivants non domestiques) - Centre de soins de la faune sauvage Ainsi, un titulaire du CDC élevage ne peut faire que 7 présentations au public de ses animaux, par an. Au-delà, il doit posséder le CDC présentation au public pour cela. Nous parlerons ici du CDC élevage, le seul qui nous concerne ici hors cas particuliers. Un CDC pour quoi faire ? Le CDC est légalement obligatoire dès lors que : - vous détenez au moins un individu d'une espèce soumise à CDC dès le premier spécimen OU - vous dépassez les quotas (=un nombre maximal d'animaux PAR FOYER ) (vous ne pouvez pas prétendre que vous avez 24 geckos et votre conjoint 20) En France ce qui détermine le besoin de CDC est l'arrêté du 10 août 2004, aussi appelé "Arrêté Perret". Il définit les différents types d'élevage, les quotas, les listes d'espèces nécessitant le CDC dès le premier spécimen (annexe 2) et des espèces considérées comme dangereuses (Annexe 3). Le CDC est-il payant ? En tant que tel, non. Pas de taxe à acquitter, pas de timbre fiscal ni quoi que ce soit. Cependant, préparer son CDC impliquera de toute façon des frais, surtout pour les formations obligatoires : même gratuites, elles peuvent occasionner des frais de déplacement et d'hébergement. De plus, l'impression (couleur recommandée) du/des dossiers, en plusieurs exemplaires, engendre aussi des frais. C'est surtout consommateur de temps. Sont soumis à CDC dès le 1er spécimen : - Les Dangereux (liste noire Dragons) Annexe 3 arrêté Perret - Tous les espèces venimeuses (serpents venimeux, mygales, scorpions, scolopendres etc…) - Tous les serpents à taille adulte > 3 mètres - Les varans à taille adulte > 3 mètres - Tous les crocodiliens - les tortues à taille de bouche à l'âge adulte > 4 cm - Les phyllobates - Les espèces protégées (liste rouge Dragons) Annexe 2 arrêté Perret - Les espèces protégées de l'herpétofaune du territoire métropolitain français, corse et DOM dont Guyane. - Toutes les espèces en annexe 1 de la CITES (ou A du Règlement (CE) n° 338/97, ce dernier reprenant l'annexe I de la CITES) hors liste noire - Les espèces invasives (liste rouge Dragons) Annexe 2 arrêté Perret Les quotas : Les particuliers non capacitaires ont le droit de détenir chez eux (par lieu de détention, non par individu) : - pas plus de 40 animaux exotiques, toutes Classes Zoologiques confondues (oiseaux, reptiles, amphibiens...) - pas plus de 25 lézards adultes de moins d'1.50m - pas plus de 10 lézards adultes de plus de 1.50m - pas plus de 25 serpents adultes de moins d'1.50m - pas plus de 10 serpents adultes de plus de 1.50m - pas plus de 3 Boa consctrictor imperator - pas plus de 25 Tortues adultes de moins de 40cm - pas plus de 10 Tortues adultes de plus de 40cm - pas plus de 40 Amphibiens Sachant bien sûr qu'un seul de ces critères suffit à vous contraindre légalement au CDC et AOE. Ne rentrent donc pas dans ces quotas : - les espèces soumis à l’arrêté du 10 Août 2004 (dit arrêté Perret), - les espèces soumises à l’arrêté de Guyane (Arrêté ministériel du 15 mai 1986), - les espèces de la faune française, - les espèces en Annexes A du Règlement (CE) n° 338/97 ou I de la CITES - les espèces dangereuses qui elles, nécessitent le CDC dès le premier spécimen. Le Certificat de Capacité est un acte individuel de l’administration, il est personnel et incessible. Ce n’est pas un diplôme mais une autorisation administrative d’exercer une responsabilité au sein d’un établissement. Le Certificat de Capacité est délivré pour : - un type d’activité (présentation au public, élevage, vente) ; - certaines espèces ou groupes d’espèces animales non domestiques. Attention, la liste des espèces devra contenir toutes les espèces non domestiques détenues, y compris celles ne nécessitant pas le CDC, et cela concerne aussi les rongeurs, oiseaux, parfois les poissons etc. Normalement, les espèces élevées en tant que nourriture n'ont pas besoin d'être listées, mais là encore ça dépend des DDPP, certaines les demandent, donc vérifiez ce que souhaite la vôtre ! Le titulaire doit en demander l’extension à d’autres espèces que celles mentionnées par la décision, ou le transfert à d’autres types d’établissements, dès lors qu’il envisage une modification des conditions d’exercice de ses fonctions. Le Certificat de Capacité peut être accordé sans limitation de durée ou pour une période probatoire dans la mesure où le candidat a besoin de parfaire ses connaissances. S’il s’avère que le titulaire du Certificat de Capacité se montre incompétent à entretenir des animaux pour lesquels il est certifié et notamment en cas de fautes graves et/ou répétées, ou si le titulaire à fait l’objet d’une condamnation pour infraction à la loi relative à la protection de la nature ou à la protection animale, il pourra être procédé à l’abrogation partielle ou totale du Certificat de Capacité. L’intéressé doit, par ailleurs, respecter l’ensemble des obligations légales, réglementaires et administratives tant nationales qu’internationales applicables à la faune sauvage (ex : la réglementation relative aux espèces autochtones protégées, la convention de Washington…). Liste des textes à connaître (pas par coeur, hein) : /f34-les-textes-de-la-legislation-francaise AOE ou Autorisation d'Ouverture d'Elevage Les établissements détenant des animaux d’espèces non domestiques sont soumis à Autorisation d’Ouverture au titre : - de la Protection de la Nature et des Installations Classées pour les établissement de présentation au public, - de la Protection de la Nature pour les établissements non ouverts au public et les établissements de vente. L’Arrêté Ministériel du 21 novembre 1997 définit 2 catégories d’établissements : Etablissement de première catégorie : ce sont les établissements hébergeant des animaux d’espèces non domestiques qui présentent des dangers ou inconvénients graves pour les espèces sauvages, les milieux naturels ainsi que pour la sécurité des personnes. Ce sont : - les établissements de présentation au public ; - les établissements d’élevage, de location, de vente ou de transit lorsqu’il détiennent des animaux dont la capture est interdite ou appartenant à des espèces inscrites à l’annexe A du Règlement Communautaire Européen du 09 décembre 1996 ou lorsqu’ils détiennent des animaux d’espèces dangereuses. Etablissement de deuxième catégorie : ce sont tous les autres établissements dont ceux habilités à héberger, soigner et entretenir les animaux de la faune sauvage momentanément incapables de pourvoir à leur survie dans le milieu naturel. ne pas confondre AOE et l'AEA : Autorisation d'Elevage d'Agrément : procédure simplifiée de l'AOE + CdC réservée à certaines espèces, en l’occurrence les Testudos du tableau (ref Annexe 1 Arrêté PERRET) Quelle démarche faire pour "passer" son CDC et avoir son AOE ? L’entretien régulier des animaux d’espèces non domestiques (même dans un élevage amateur) est assuré par une où plusieurs personnes titulaire(s) d’un Certificat de Capacité. Les établissements détenant des animaux d’espèces non domestiques sont soumis à Autorisation d’Ouverture. Il est donc logique de faire sa demande de CDC avant (ou en même temps que, selon les préfectures!) sa demande d'AOE, pas l'inverse. La toute première étape est de contacter sa DDPP (on trouve ses coordonnées à la préfecture de son département pour savoir exactement quelles sont les pièces nécessaires au dossier. Une personne est censée vous suivre et vous aider tout au long de la démarche, depuis la constitution du dossier jusqu'au passage en commission. Acquisition des connaissances Dans la partie concernant les informations sur le demandeur, il faut noter qu'une formation de 20h de théorie + 50h de pratique, pour un groupe zoologique donné et concerné par la demande, doit être effectuée, dans l'idéal avant le dépôt du dossier, et dans tous les cas avant le passage en commission. Ces formations peuvent se suivre auprès d'organismes agréés, moyennant finance, et/ou auprès d'éleveurs capacitaires pour les espèces concernées (qu'il les détienne ou pas dans son élevage). Cette solution est souvent moins onéreuse et plus sympathique. Attention ! Si la demande porte sur des groupes zoologiques très différents (amphibiens et serpents, par exemple), il faudra veiller à suivre une formation assurée par une personne détenant le CDC à la fois pour les amphibiens et pour les serpents, ou alors il sera nécessaire de faire 2 formations de 50h chacune, une assurée par un capacitaire "amphibiens", l'autre par un capacitaire "serpents". Demande de Certificat de Capacité Les demandeurs doivent justifier d’une durée minimale d’expérience professionnelle fixée, en fonction des diplômes dont ils sont titulaires, par l’Arrêté Ministériel du 12 décembre 2000. Le dossier de demande est composé d’une série de pièces et de documents. Il comprend 2 parties introduites par une lettre de demande : - Informations concernant la personne du demandeur (essentiellement l'acquisition des connaissances terrariophiles); - Informations concernant le projet ou l’établissement impliqué (qui peut être repris dans la partie AOE si la demande est faite en même temps). Trois exemplaires du dossier, reliés, doivent être déposés par le demandeur ou adressés en envoi recommandé au Préfet du département dans lequel l’établissement est ou sera situé. Attention, une vingtaine de "pièces" peut vous être demandée, depuis la simple lettre d'introduction (la demande elle-même, adressée au préfet), jusqu'aux fiches de maintenance des espèces pour lesquelles on demande le CDC, en passant par le CV et l'extrait de casier judiciaire... Cf. les pièces généralement demandées dans la section : /f34-les-textes-de-la-legislation-francaise Demande d’Autorisation d’Ouverture Les dossiers de demande d’Autorisation d’Ouverture doivent être déposés par le demandeur ou adressés en envoi recommandé au Préfet du département dans lequel l’établissement est situé, en sept exemplaires pour les établissements de première catégorie, en deux exemplaires pour les établissements de deuxième catégorie. Ce dossier est la partie la plus conséquente de la démarche complète. Il contient généralement les fiches d'élevage des espèces demandées, et les informations sur la conduite générale de l'élevage (prévention des maladies, acquisition des animaux, généralités sur la terrariophilie etc.) Selon les DDPP, les fiches d'élevage pourront regrouper des espèces ayant des besoins similaires, ou au contraire devront concerner chacune une seule espèce... Une fois la demande de CDC et éventuellement d'AOE déposée auprès de la préfecture, il faut attendre une convocation à une commission, devant laquelle le candidat va présenter et défendre son dossier. Le demandeur présente seul son projet devant une commission constituée de plusieurs membres. La commission rend enfin son avis. Le Certificat de Capacité peut être accordé sans limitation de durée ou pour une période probatoire dans la mesure où le candidat a besoin de parfaire ses connaissances. J'ai mon CDC et mon AOE, et ensuite ? Un capacitaire doit tenir à jour un certain nombre de registres : - livre-journal des mouvements d'animaux (Cerfa N° 07-0363) - inventaire permanent des entrées et sortie (Cerfa N° 07-0362) - livre de soins vétérinaires Il doit en outre établir des certificats de cession pour tous les animaux qu'il vend ou donne (imprimé disponible) et détenir des certificats de cession ou des factures pour tous les animaux qu'il détient et achète par la suite. Pour les espèces inscrites aux annexes de la Convention de Washington : copie des certificats dits de la "CITES" ou de la "Convention de Washington" ou copie des factures correspondant à ces même espèces mentionnant le ou les numéros des Certificats CITES. Eventuellement, copie de tout autre document justifiant de l'origine licite des spécimens. ATTENTION : pour les espèces inscrites à l'annexe I de la Convention de Washington (et reprise en annexe A du Règlement (CE) n° 338/97), les individus nés au sein de l'élevage nécessitent un Certificat Intra Communautaire : c'est un certificat à demander à la DREAL (Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement), pour chaque individu, qui doit également être identifié selon les moyens disponibles pour l'espèce (parfois une simple photographie). Ce CIC est obligatoire pour la vente et la cession de ces individus. C'est l'ONCFS qui est chargé des contrôles des installations après l'obtention du CDC, alors que c'est la DDPP qui accorde le CDC et l'AOE. Ces 2 organismes n'ont pas forcément la même interprétation des lois... Pour de plus amples renseignements, la liste de ces espèces, les textes auxquels il est ici fait référence, rendez-vous en section : /f34-les-textes-de-la-legislation-francaise
  24. Ce qui est toujouus douteux, c'est que c'est Hervé qui dit que Cabri lui a écrit ça par mail... Pas de message de Cabri elle-même...
  25. Il y a peut-être aussi la question de la liste, il se demande peut-être s'il peut mettre carrément la famille des geckonidés dedans ? Pour ma part j'avoue que mon dernier contact réussi (mise en relation avec quelqu'un !) avec la DDPP date de 2010. Depuis j'ai fait mon stage amphibien, j'ai déménagé, j'ai bien entamé mon dossier grâce à l'aide inestimable de Pat', et ce qui me bloque pour lancer ma demande (je ne parle pas encore de dépôt de dossier) c'est bien mes Neurergus... Acquis avant leur passage en annexe I/A, je n'ai pas réussi à avoir de réponses à mes multiples mails à leur sujet envoyés à ma DDPP sur comment faire pour me régulariser. J'ai eu des infos sur Urodèles notamment par Manu, mais ma DDPP n'a jamais répondu à ma prise de contact pour régularisation... Avec 2010, mon stage à l'autre bout de la France, mon déménagement et tout ça, c'est passé aux oubliettes, j'aurais il est vrai du faire une lettre en RAR mais j'avais peur qu'on vienne tout simplement me les retirer... Maintenant, avec la formation Dragons bien engagée, qui me permettrait d'avoir un stage saurien + les 20h de théorie indispensable pour pouvoir déposer un dossier solide plus rapidement, je me sens plus confiante pour pouvoir défendre mon bifteck, surtout que j'ai encore les mails envoyés prouvant ma bonne foi, mais j'ai toujours un peu peur. Je peux imaginer qu'Hervé ait les mêmes craintes qui le bloquent pour officialiser sa demande (même si je pense ma situation largement plus défendable que la sienne), si en plus sa liste n'est pas définie....
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