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Mettre le filet avec le gogue ?
Franzi a répondu à un(e) sujet de big-ears dans Présentations et questions
ENRENEMENT PESSOA La conception de enrênement "PESSOA" vient de la constatation que la majorité des enrênements actuellement existants partent de ta sangle. Dans cette mesure, ils négligent le travail d'engagement et de musculation du dos du cheval. En second lieu, le système doit permettre un travail progressif conduisant de la tension vertébrale (position basse et musculation de ta partie basse de l'encolure) à une attitude dite levée et proche de la position montée. Enfin ce système permet, au travail au galop, une recherche efficace de t'équilibre du cheval, par le phénomène de balance qui résulte de la liaison entre ta tête et les jarrets. La martingale La martingale est un enrênement simple, souvent utilisé. Elle existe en deux versions : fixe ou à anneaux. A l'origine, elle était très utilisée pour le polo. En effet, lors des arrêts brusques, elle empêchait le cheval de lever trop haut la tête et de cogner le cavalier. Le montage Le plus souvent, elle se monte sur un collier de chasse. La martingale fixe est composée d'une lanière de cuir qui s'attache terminée par deux anneaux. Elle s'attache d'un côté au collier de chasse. Les anneaux passent chacun dans une rêne, à l'avant des arrêtoirs qui empêchent la martingale d'aller se coincer sur la partie de la rêne qui est proche du mors. Pour vérifier si elle est bien ajustée, ilf aut que les anneaux puissent atteindre les ganaches du cheval arrêté dans une position normale. Trop courte, elle va agir de manière continue, gêner le cavalier et offrir un point d'appui au cheval ; trop longue, elle ne se mettra pas assez rapidement en action. Les effets Elle empêche le cheval de relever l'encolure. Son action est discontinue. Elle ne se met en action que lorsque le cheval lève trop la tête. Elle lui fixe donc une limite supérieure à ne pas atteindre. Mon opinion personnelle En version à anneau, elle présente beaucoup d'intérêt à mon goût. En effet, elle permet de sécuriser le cavalier, de fixer une limite. De plus, le cheval s'autosanctionne, la main du cavalier étant indépendante de la martingale. Du coup, cet enrênement peut être utilisé par tous les cavaliers (du moment que c'est un cavalier confirmé qui l'a réglé). En version fixe, elle a l'inconvénient de tous les enrênements fixes. C'est de ne pas céder avant la complète obéissance du cheval. Elle a aussi pour défaut de limiter l'écartement des rênes lorsque le cheval a le nez au vent. Par conséquent, un cheval qui va embarquer le nez au vent sera difficile à contrôler parce qu'il est au dessus de la main et il est difficile de le faire tourner car on a pas de jeu latéral dans les rênes. L'alliance de rênes C'est un enrênement simple que je n'ai jamais vu en action. Le montage Il s'agit d'une lanière de cuir à deux anneaux. Chaque anneau passe dans une rêne en arrière des arrêtoirs. Les effets Lorsqu'on lève les mains, l'alliance vient toucher les ganaches et incite le cheval à basculer le front vers l'avant dans l'attitude du ramener. Mon opinion personnelle A priori, cet enrênement ne peut pas faire de mal. Son action est discontinue, ce qui permet de le mettre en action uniquement lorsque le cheval a fauté. Cependant, son action est soumise au cavalier, ce qui me laisse penser que ce n'est pas à mettre dans toutes les mains. A vue de nez, je dirais également qu'il n'est pas à utiliser chez les chevaux qui sont constamment au dessus de la main. Le chambon C'est l'enrênnement qui a donné naissance au gogue. Le montage Il est composée d'une tétière munie de deux poulies sur les côtés et d'un système de corde. Deux cordens partent de la sangle, passent au niveau de l'inter-ars et vont de chaque côté dans la poulie de la tétière pour être fixé par un mousqueton dans l'anneau du mors. Les effets la corde se tend lorsque le cheval lève la tête. La tension de cette corde entraîne le pincement de la commissure des lèvres. Le cheval comprend donc qu'il doit détendre la corde et, pour cela, il doit baisser l'encolure et avancer le bout du nez. Le cheval va donc étirer sa ligne du dessus. Mon opinion personnelle Attention, car l'enrênement est plutôt sévère. De plus, il ne s'utilise qu'en longe sur un cheval déjà mis. Ce n'est à mon avis pas un enrênement de dressage, mais plutôt d'entretien. De plus, il n'agit que si le cheval est réellement poussé en avant et ne permet que de travailler l'extension de la ligne du dessus. Le gogue C'est une évolution du chambon qui peut être utilisé monté ou en longe. Le montage Les cordes sont plus longues. Au lieu de venir s'attacher au mors, elle passent dans les anneaux du mors et viennent : s'attacher à une seconde paire de rêne dans la version commandée s'attacher devant l'inter-ars dans la version fixe Les effets Il allonge l'encolure et étire la ligne du dessus, comme le chambon. Mais en plus, il permet de fermer l'angle tête/encolure Mon opinion personnelle La version fixe, si elle est réglée par un cavalier confirmé permet une utilisation par tous les cavaliers. La version commandée est réservée aux cavaliers confirmés. Elle nécessite de savoir manipuler deux paires de rênes en même temps. Par contre, elle permet d'agir plus ou moins fort avec l'enrênement. Peu à peu, le cavalier détend l'enrênement et reçoit le cheval sur le filet uniquement. Si le cheval sort de la main, le cavalier peut reprendre l'enrênement. C'est un enrênement que j'aime bien utiliser en version commandée. Il permet de remonter la nuque et de fermer l'angle tête/encolure. La rêne Colbert Cet enrênement a deux versions : la version monté et la version longée. Je ne pratique que la version longée et ne connais pas du tout ses effets monté. Le montage En longe, on attache la longe à l'anneau extérieur du mors, on passe au dessus de la nuque et dans l'anneau du mors avant de rejoindre la main du longeur. Monté, la rêne Colbert passe au niveau de la nuque, dans les anneaux du mors et vient rejoindre la main du cavalier en seconde paire de rêne. Suivant l'effet recherché, certains reculent la partie qui se trouve sur la nuque. Il faut cependant faire attention à ne pas "casser" l'encolure trop en arrière, le point le plus haut devant rester la nuque. Les effets La pression exercée sur sa nuque incite le cheval à baisser la tête. Mon opinion personnelle Je ne suis pas sûre que la pression sur la nuque soit une bonne idée. Des études récentes et le bridon Ear Band semble montrer que non. Cela dit, je l'utilise régulièrement en longe. Il n'est pas à mettre sur tous les chevaux, certains, particulièrement rétifs, pourraient être très sensible à la pression exercée sur leur nuque. En longe, il est possible de repasser au dessus de la nuque (sans serrer et sans faire remonter le mors dans la bouche) à chaque changement de main, l'effet étant amplifié à chaque fois. Cela dit, comme pour le gogue et le chambon, ce genre d'enrênement est réservé aux chevaux ayant déjà un certain niveau. Il faut qu'il ait déjà l'habitude de passer son dos, sinon, il se soustraira à l'enrênement qui aura alors un effet néfaste. Les rênes à poulies Il s'agit là encore d'une enrênement que je ne connais pas et que je n'ai jamais utilisé. Le montage Les montants du filet se terminent par un anneau qui passe dans les anneaux du mors, un peu comme un releveur. Une rêne Colbert passe en arrière de la nuque puis dans l'anneau du montant du filet pour rejoindre la main du cavalier. Les effets Il semble que la rêne Colbert abaisse l'encolure. Mon opinion personnelle Cela doit être très sévère. En effet, rêne tendue, le montage fait descendre l'encolure, mais agit sur les montants du filet comme un releveur (cela semble contradictoire, mais quelque chose peut m'échapper). Rênes détendues, le montant du filet se rallonge et le mors pourrait venir cogner les dents du cheval. Rênes allemandes J'utilise souvent cet enrênement pour le travail des chevaux débutants. Le montage La rêne allemande part de la sangle, passe dans les anneaux du mors et rejoint la main du cavalier. Elle s'utilise en parallèle des rênes de filet normal. Utilisées avec un collier de chasse, elle se monte à l'avant du poitrail. Certains les passent dans la sous-gorge avant les anneaux du mors pour obtenir un effet moins direct sur la bouche du cheval. Les effets Elle aide le cheval à livrer son dos et l'empêche de se creuser à la fermeture des jambes. Mon opinion personnelle Je commence en général ma détente au pas sur de larges courbes en utilisant uniquement la rêne allemande. J'oriente mon cheval en le faisant "coulisser" sur les rênes allemandes. Je demande ensuite d'augmenter l'activité pour que le cheval me livre son dos. Peu à peu, au cours du travail, je remonte sur les rênes de filet et rassemble alors le cheval en remontant l'encolure (par le filet) et en refermant l'angle tête/encolure. Il faut faire attention que le cheval ne creuse pas son dos et garde beaucoup d'impulsion. Comme tous les enrênements commandés, elles permettent de lâcher plus ou moins l'enrênement en fonction de l'attitude adoptée par le cheval. -
Mettre le filet avec le gogue ?
Franzi a répondu à un(e) sujet de big-ears dans Présentations et questions
Les enrênements sont des dispositifs mécaniques visant: soit à empêcher le cheval de prendre une position inadéquate au travail, par vice, habitude ou lors d'un effort violent; soit à le mettre dans une position de travail spécifique pour solliciter des groupes musculaires précis. Les enrênements sont ici inventoriés et décrits, bien que dans ma pratique personnelle ils soient quasiment tous bannis, ou d'une utilisation extrêment ponctuelle et précise. Les raisons de ce choix technique sont: Le but des enrênements est de travailler le cheval dans une certaine attitude: le but du dressage est d'obtenir un cheval qui travaille avec un fort engagement des postérieurs sous la masse ("tension des haubans") ET dans une certaine attitude (colonne vertébrale en "voûte gothique")... > L'utilisation des enrênements fait parfois se satisfaire du second aspect en oubliant le premier. > Il n'est aucun résultat des enrênements qu'un bon dressage ne puisse amener. L'enrênement est rarement éducatif: dès son enlèvement on constate souvent un retour immédiat à la situation initiale, au problème de position que l'on souhaitait résoudre. L'enrênement est mentalement contraignant: un cheval à qui on pose un enrênement pour corriger une attitude générée par du stress à 90% de chances de développer un stress et des défenses supplémentaires. Ex: cheval "trop haut" par stress, mis sous gogue ou rènes allemandes, peut développer encapuchonnement, piétinement, apprendre à se transverser, etc) L'enrênement est physiquement contraignant: ne pas perdre de vue que l'effort demandé est souvent multiplié en présence d'un enrênement, ou que l'enrênement permet de demander au cheval des exercices pour lequel il n'est pas encore physiquement prêt. En présence d'un enrênement, masqué par les résultats rapides, on peut passer à coté de la notion progressivité du dressage et générer contractions, défenses, courbatures le lendemain. On peut également demander "trop" sans s'en apercevoir, ce qui est fort préjudiciable au moral du cheval au travail. [center]En somme, suivant ce point de vue, les enrênements sont inutiles si l'on mène un travail de dressage méthodique et progressif. Ils sont parasites, invalidants pour le moral et la compréhension du cheval. Ils peuvent être franchement néfastes à physiquement dégradants si ils ont utilisés intensivement ou mal utilisés. On les utilisera donc avec parcimonie, uniquement à des fins de musculation et non de correction d'une attitude, et en veillant à la fois à demander un fort engagement, mais également à ne pas outrepasser la résistance physique du cheval ni le dégoûter du travail. Rènes fixes Elastiques Rènes coulissantes, dites "rènes allemandes" Martingale fixe, martingale à anneaux Equilonge Chambon Gogue indépendant, gogue commandé Enrênement "Thiedeman" ou "Howlett" Enrênement "Pessoa" Enrênement "Pirelli" Enrênement "Nathe" - L'équilonge, qui est fixé à un bout sur la têtière du filet, l'autre bout à la sangle, et qui devient "actif'" lorsque les mousquetons montés sur poulie sont attachés au mors (au dessus des rênes). Les autres mousquetons, bloqués par les petits noeuds servent à régler la force de l'équilibrage. - Le gogue se fixe comme l'équilonge à la têtière et à la sangle, mais la mise en place des cordelettes diffère. Les mousquetons doivent traverser les anneaux du mors (de l'extérieur vers l'intérieur) puis reviennent se fixer aux anneaux du gogue (qui ressemblent à ceux de la martingale mais qui ne servent pas de la même façon. Extrait de "Travail méthodique du cheval à la longe" de R.Gogue (inventeur de l'enrênement du même nom). PRINCIPE ET EFFETS. Le principe du gogue est simple: il consiste essentiellement en un système triangulé déformable - poitrail - nuque - bouche, fermé sur lui-même (gogue indépendant) ou sur la main (gogue commandé). Son action principale s'exerce sur la nuque en provoquant un effet d'abaissement de la tête du cheval et d'extension de la ligne de dessus, entraînant le soutien du dos et l'engagement des posté-rieurs. MODE D'ACTION. Contrairement aux autres enrênements abaisseurs qui s'en prennent exclusivement à la bouche du cheval (martingale, rêne allemande, rênes fixes avec ou sans élastiques) en agissant de haut en bas (donc sur les barres) le gogue n'a aucune action offensante pour la bouche du cheval. Cet avantage particulier vient du fait que d'une part l'effet abaisseur est exclusivement appliqué à la nuque et que d'autre part l'action sur la bouche est souple puisqu'elle s'exerce par des cordelettes coulissantes (et non fixes comme sur le chambon). De plus cette action est orientée en direction de la main du cavalier. Le mors de filet agit donc avec douceur sur la commissure des lèvres. Enfin lorsque le cheval cède à la sollicitation d'abaissement du gogue, celui-ci libère l'encolure qui peut s'étendre sans que soit rompu le contact de la main avec la bouche du cheval. Cette liberté contrôlée en-traîne la mobilité des épaules et l'ampleur des gestes. (Tandis que les enrênements cités enroulent l'encolure et font passer le cheval en arrière de la main : le cheval est enfermé et a des allures piquées). Dans le cas du gogue commandé cette extension se produit sans que la main ait à bouger. La main rend donc automatiquement lorsque le cheval cède. De plus, caractéristique très importante et particulière du gogue, le contact de la main avec la bouche du cheval est maintenu.Ces deux qualités spécifiques du gogue concrétisent le secret de la main savante. C'est pourquoi le gogue contribue si rapidement à redonner au cheval la confiance en la main. - Les rênes fixes, à ne pas confondre avec les élastiques; ce sont des lanières de cuir sur lesquelles se trouve une grosse rondelle de caoutchouc et qui possèdent un mousqueton à une extrémité et un réglage par boucle à l'autre bout. Commes elles sont peu élastiques, elles se fixent sur les côtés du cheval, d'une part à la sangle (souvent entre les 2 sanglons pour qu'elles restent assez haut), d'autre part au mors, en dessous des rênes. Elles servent surtout à faire fléchir la nuque, plusqu'à abaisser l'encolure. - Les rênes coulissantes (ou rênes allemandes) Extrait de "Gymnase et Dressage" de M.Henriquet (Ecuyer français). Les rênes dites allemandes ou coulissantes. Fixées à la sangle, elles passent entre les antérieurs du cheval, coulissent dans les anneaux du filet, de l'intérieur vers l'extérieur, pour venir doubler les rênes de filet dans la main du cavalier. Moins stupides que la martingale parce qu'elles n'agissent presque plus lorsque la main du cavalier les lâche, elles n'en sont pas moins extrêmement contraignantes.Elles ne doivent être utilisées que par des cavaliers très adroits et dans des cas cliniques. Leur action doit être fugitive et presque toujours d'un côté à la fois, celui de la résistance et de la flexion recherchée. Leur efficacité dépend de la rapidité de la cession de la main qui reprend aussitôt le contact avec la rêne du filet. Les effets prolongés enferment les chevaux et les mettent définitivement en arrière de la main. Extrait de "Equitation" de W.Müseler (Ecuyer allemand). L'emploi de la rêne allemande peut présenter de graves inconvénients puisqu'en tirant trop fort, on attire la bouche du cheval sur le poitrail. Pour se servir de cette rêne, il faut un cavalier qui ait assez de tact pour reconnaître le moment où sa monture est bien dans les aides et qui, avant tout, sente que l'on peut alors pousser devant soi la bouche du cheval comme avec des rênes rigides. La rêne allemande entraîne à effectuer le ramener avec la main seule, sans que le cheval soit poussé d'arrière en avant, c'est-à-dire sans rassembler. L'emploi des rênes allemandes est admissible à la condition que l'on s'en serve de temps en temps, mais en les soutenant constamment par des aides propulsives énergiques. Il faudrait ne s'en servir qu'au cas de résistances localisées dans l'encolure, la nuque ou les ganaches. La cession de la rêne extérieure, soutenue par une légère action de la main intérieure, provoque la décontraction du cheval. L'action des rênes allemandes doit toujours être unilatérale. Un effet simultané des deux rênes comporte les risques énoncés plus haut. L'action d'une rêne exige la passivité ou la cession de l'autre. Les rênes allemandes deviennent inutiles quand le cheval s'est décontracté aux deux mains. Il est contraire aux principes du dressage classique d'utiliser de force cet enrênement pour obtenir un ramener ou un placer forcé, d'autant plus qu'avec ce procédé, on arrive à brève échéance à la rétivité du cheval. Si, au bout de quelques minutes, on n'a obtenu aucun résultat positif, il est inutile d'insister. Cela prouve généralement que l'on ne sait pas s'en servir. Il est prudent d'arrêter l'expérience immédiatement, parce que les difficultés ne peuvent que s'aggraver. Extrait de "Propos d'un vieil Ecuyer aux jeunes Ecuyers" de N.Oliveira (Maître portugais). Improprement appelées « rênes allemandes », les rênes coulissantes peuvent avoir des résultats bénéfiques sur certains chevaux, si l'on n'abuse pas de leur emploi, si l'on ne laisse pas le cheval lutter contre elles et si l'on ne les utilise pas systématiquement tous les jours. Le plus grand tort qui soit, c'est d'agir et d'oublier de céder quand le cheval a la position voulue. Celui-ci s'habitue alors à faire des forces contre les rênes coulissantes et leur action renforce et développe à l'envers la musculature de la partie inférieure de l'encolure. Par contre, si l'on emploie ces rênes de temps à autre sur les chevaux qui ont tendance à porter l'encolure trop haute ou à perdre leur placer dans les transitions d'allures, elles peu-vent être d'une grande aide dans le dressage à condition de les utiliser avec mesure et délicatesse, sans oublier de céder immédiatement après le résultat obtenu. Là encore, rien de systématique. Elles peuvent être très nuisibles sur certains chevaux et c'est au cavalier de juger de l'utilité de leur emploi. Elles ne doivent pas amener la tête vers l'arrière mais empêcher la nuque de se lever. Dans le premier cas, elles creusent le dos, dans le deuxième cas, et si elles cèdent immédiatement, elles empêchent le dos de se creuser. Il ne faut pas oublier que les Anciens les utilisaient déjà pour conserver la position du cheval avant qu'il ne soit confirmé. Ils les fixaient de préférence au caveçon. Même plus tard, dans le dressage du cheval, elles peuvent être employées très temporairement pour certains mouvements dans lesquels il coûte au cheval de garder son placer. Mais comme je l'ai déjà dit, il ne faut s'en servir que brièvement, avec la préoccupation constante de céder immédiatement quand le résultat est obtenu. Les théoriciens puristes qui ne sont pas capables de dresser n'importe quel cheval ont tendance à condamner leur emploi. Dans les mains d'un homme délicat, un couteau peut couper la viande en fines tranches, dans les mains d'un rustre, il peut faire des dégâts... Extrait de "L'Equitation" de A.Podhajsky (ancien directeur de l'école deVienne). Un autre expédient, que l'on ne doit utiliser que très prudemment, est constitué par les rênes coulissantes, telles qu'elles furent employées par le duc de Newcastle, considéré souvent comme leur inventeur. Mais le duc, ayant fait un usage assez violent de ces rênes extrêmement sévères, avait déjà perdu beaucoup de sa renommée parmi ses contemporains. Il faut donc insister particulièrement sur le fait que ces rênes - utilisables seulement lorsque le cheval est en filet - ne doivent être employées que par des cavaliers très habiles, afin de maintenir plus facilement, au cours d'exercices difficiles, une attitude déjà connue du cheval. Mais jamais elles ne doivent servir à l'obtenir par la force. Les rênes coulissantes sont fixées à la sangle par leur extrémité en forme d'anneau, puis elles sont passées dans les anneaux du filet, de dedans en dehors, avant d'arriver à la main du cavalier. En aucun cas il ne faut les passer de dehors en dedans; car si le cheval se mettait à pointer, elles ne pourraient pas glisser dans les anneaux assez rapidement et amèneraient, par suite, le cheval à se renverser. Lorsqu'il utilise ce moyen, le cavalier doit toujours penser que, par effet de levier, la tension des rênes coulissantes se trouve doublée. Elles agissent d'autant plus sévèrement que leurs extrémités à la sangle, sont fixées plus bas. En outre, le cavalier ne doit jamais oublier de faire agir en même temps les rênes de filet, parce que celles-ci remplaceront, au bout de peu de temps, les rênes coulissantes, dont l'action doit, progressivement, se faire sentir de moins en moins. - Les élastiques, s'utilisent par 1 ou par 2. Par 1, il se fixe à la sangle et à la muserolle Par 2 : ils se fixent à la sangle et aux anneaux du mors, en dessous des rênes, et conune ils sont plus souples que les rênes fixes, on peut les mettre sur les côtés, ou les passer sous le poitrail pour qu'ils attirent alors davantage l'encolure vers le bas. - La martingale: puisqu'elle a un effet moins direct que les autres enrênements, elle ne nécessite pas de modification dans son installation en général. On peut cependant la poser de deux façons : Coulissante sur les rênes : il y a donc une partie fixe à la sangle, le collier (quasiment inactif) autour de l'encolure et les anneaux dans lesquels sont enfilées les rênes qui doivent être bloqués à l'avant par les arrêtoirs destinés à empëcher les anneaux de se coincer avec les boucles des rênes. Fixe : Les anneaux s'attachent alors à la muserolle pour mieux maintenir la tête (même rênes longues) en n'agissant cependant pas sur la bouche. Dans ce cas, la martingale respecte la même règle de mise en garde que les autres enrênernents. - Le Tiedemann -
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Franzi a répondu à un(e) sujet de baz74leman dans Présentations et questions
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