Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
etienne01

Problème de la destruction de l'autour...

Messages recommandés

Pour rebondir sur un message précédent, qui reprochait aux chasseurs "des lachers de faisans".

J'aborde ce sujet sensible dans cette section réservée, afin de ne pas parler de cette question publiquement.

Il y a quelques années, j'étais appelé par un président de société de chasse, qui m'exposait le problème que lui posait la présence de l'autour sur des sites de prélachâge de printemps, en vue d'une réintroduction du faisan sur son territoire.

En effet, les reproducteurs étaient littéralement laminés par les autours, au sortir de la volière de prélachâge. La pression induite par l'autour était telle, qu'elle anéantissait les efforts de réintroduction des chasseurs depuis des années et les contraignait a se contenter d'effectuer des lâchés à chaque veille d'ouverture.

J'ai pu constater de visu cette situation : la présence de l'autour était permanente et chaque faisan qui sortait ou s'approchait de la volière de prélachage était pris systématiquement.

Il ne faut pas minimaliser la prédation de cet oiseau, qui devient une véritable plaie pour les éleveurs et les chasseurs, dès qu'il s'est spécialisé sur un type de gibier.

Des piègeages avaient été effectués ( avec des prises d'autour moins de 2 ou 3 minutes après le départ du piègeur ! ) avec relachages dans d'autres secteurs. Les résultats ont été obtenus dès la première saison, avec des nidifications et plus d'une dizaine de couvée sur la zone de réintroduction.

Il est donc un peu facile de reprocher aux chasseurs d'effectuer des lachers de faisan dans ces conditions, quand on sait que tout effort de réintroduction de gibier naturel sera voué à l'échec, en raison d'un pillage sytématique et que la protection de cette espèce ne permet aucune autre alternative.

En haute montagne, sur des sites situés entre 2 et 3000 mètres d'altitude la présence des autours est permanente - ce qui était extraordinaire il y a moins de 10 ans - nous supposons d'ailleurs, qu'il s'agit probablement de la première cause de disparition du lagopède alpin !

Cela nous pose un vrai problème en tant que fauconniers.

Comment protéger une espèce, dont on sait que les effectifs reduisent à néant, non seulement les possibilités de réintroduction du gibier naturel sur certains secteurs, mais met peut-être aussi également en péril les population de certains gibiers sauvages !

En relation avec l'oncfs, nous pensons à effectuer des piègegages avec suivis télémétriques des autours sur les secteurs de lagopèdes, pour confirmer nos observations.
Du fait de la protection de ce rapace, même ces reprises posent un vrai problème administatif et légal....

Les observations faites de l'autour sur les lagopèdes en montagne sont réellement halucinantes, un exemple :

L'année passée, une équipe effectue les comptages de couvée avec chien d'arrêts. Les autours quadrillent la zone.
Un autour de plusieurs mues posé sur un rocher à moins de 2 ou 300 mètres des chiens, observe la scène.

Au premier envol d'un adulte, il se met à alarmer comme un niais !

Un jeune de la couvée s'envole, il est immédiatement pris en chasse. Le jeune lago se réfugie sous un rocher en dernier recours.
L'autour se pose à proximité et commence à gratter sous le rocher pour déloger le jeune, tel que le ferait une buse en train de mulotter !

Seule notre intervention a permis d'éviter la prise...

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
le probléme principal est le lacher de faisan et perdreaux. ce gibier n'est pas adapté à son biotope et complétement déboussolé quand il passe de chez l'éleveur à la nature. deplus ce type de gibier est un vrai aimant à sauvagine. si l'autour ne les tue pas c'est le renard qui s'en chargera.
Pour m'occuper d'une société, c'est la mentalité des chasseurs qu'il faut changer ainsi que celle des paysans. un travail sur le biotope ( couvert, haies,....) pour permettre la protecion du gibier. il faut aussi avoir le courage de fermer le gibier en diminution. Nous avons pris la décision de fermer la perdrix pendant au moins deux ans car nous avons des sauvages mais les trois années de repro faible nous a mis à un niveau de couple un peu faible. biensur aucun perdreaux ne sera laché. Quand au faisan tant qu'il y aura des vieux chasseurs je serais obligés d'en lacher mais c'est vraiment à contre coeur.

L'autour est un superbe prédateur sur gibier naturel alors sur gibier laché il est tout à fait normal qu'il fasse un carton plein.
Qui fait le plus de dégat: l'homme ou l'autour????????????????????

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
L'autour ne fait pas un carton plein que sur le gibier lâché...
et c'est bien là le problème...

Je ne connais pas ta région, ni les effectifs d'autours dans ce secteur, mais une chose est sure, c'est que chez nous les faibles indices de reproduction des lagos sont directement liés à la présence de l'autour qui s'en prennent systématiquement aux couvées.

Nous ne chassons plus le lago depuis 2 ans, et cela n'y change rien, puisque les couvées sont systématiquement pillées. Surenviro 60 adultes reproducteurs sur un secteur avec des couvées et éclosion d'environ 40 jeunes, il ne restait plus que 2 jeunes au mois d'Aout !

Ce n'est pas l'homme le problème, mais bien les effectifs d'autours qui se sont spécialisés sur ce gibier et écument le secteur ! Et on ne peut pas le réguler, comme on le fait sur le renard.

Par ailleurs comment réintroduire des souches de reproducteurs de type perdreaux ou faisan en présence de l'autour ?

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
L'autour, les busards, les éperviers; tous participent au festin! Et c'est très bien!

S'il est encore des cons à compter le % de retour sur investissement en gibier lâché: ils se trompent d'activité.

Le fait est :
-un faisan lâché coûte 7-8 €,
- compte tenu des pertes et des frais, il revient à plus du double soit 16€. -- Il se vend plumé 5€ au maché matinal qui les achète aux chasses "d'affaires" 2€ pièce.

Qui a dit que l'objectif était la rentabilité?

ceux qui lâchent beaucoup doivent accepter les quelques pertes dues aux rapaces et autres renards!

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Voici une version capitaliste épicurienne de la chasse, qui te correspond bien ! Very Happy
As-tu lu Obelix et Compagnie ? toi y en a acheter 2 faisans 2 euros et y en a les revendre 5 ? toi y en a gagné 3 !

On est bien d'accord, le problème n'est pas que les faisans lâchés la veille se fassent bouffer, par des prédateurs, ni même qu'il n'en reste plus à la fin de la saison de chasse, de toute façon, ceux-ci sont destinés au casse-croute.

Mais il n'en demeure pas moins, que sur certains secteurs, la présence continuelle et la densité hors norme des autours, met clairement en péril les populations de gibier sédentaires nicheuses.

Vous n'avez effectivement plus ce problème en Belgique, puisque vos plaines sont de vrais déserts cynégétiques, passé le mois de Décembre, il faut donc bien vous contenter de balancer profusion de cocottes pendant les 4 mois de chasse, en espérant qu'il vous en restera qqe-unes à voler.

Sur la forme, je ne suis pas du tout opposé aux lachés, au contraire.

Ils permettent de satisfaire toute une clientèle de chasseurs, qui soit ne chasseraient plus, soit chasseraient le gibier naturel : L'équation est mathématique, mieux vaut quelques centaines de milliers de faisans lachés chaque année que reporter la pression de chasse sur la bécasse, les gibiers migrateurs ou sédentaires.

Sur le fond, on peut aussi envisager les choses autrement.

Si les millions d'€uros balancés annuellement dans ces lachés, avaient été consacrés à l'aménagement des milieux, le partenariat avec le monde agricole, l'achat de terrains, la mise en jachère, la réintroduction de reproducteurs, avec une gestion du petit gibier soumise à plan de chasse, nous aurions une toute autre configuration cynégétique dans notre pays.

C'est d'ailleurs ce que souligne Nico dans son post, mais encore faut-il que les présidents de société de chasse aient le courage de miser sur l'avenir en investissant sur l'aménagement des milieux des populations sédentaires encore présentes, plutôt que de satisfaire chaque année la poignée de blaireaux avide de ramener son kilo de plume au premier jour de l'ouverture.

Un faisan ne coute effectivement pas grand chose, mais pour des petites société 1000 ou 2000 €uros de lâchés chaque année grève lourdement le budget et ne permet pas de miser sur le long terme sur la réintroduction de gibier naturel ou la préservation des populations encore présentes.

Ces sommes mises bout à bout sur des décénies auraient pourtant largement pu permettre d'assurer la pérennité du gibier sédentaire.

A l'image de notre société, le choix est donc fait de consommer, plutôt que de gérer et cela continuera à être le cas, tant que les fédérations, les sociétés, les acca, priviligérons des aspects bassements populistes visant uniquement à satisfaire une popularité electoraliste à courte vue au dépend d'une politique de fond qui prendrait en compte la gestion de notre patrimoine cynégétique dans son ensemble.

C'est donc aussi aux jeunes chasseurs et aux nouvelles générations que de faire passer le message et de cesser de grèver les budgets en pure perte, pour satisfaire les quelques vieux cons, qui pour se rappeler les abondances d'antant, ne rêvent que de rentrer le carnier plein, des cocottes lâchées la veille.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

La tendance du relâcher du jour est éteinte en Belgique, la légalité en a fixé la fin. Il reste certaines sociétés qui sortent de la législation mais elles sont assez anecdotiques.

Nous avons pris le pli de remettre du faisan pour renforcer notre population de sauvages. Les perdrix remises ne semblent pas se plaire à "voler parmi nous" et les seules resrtantes peuvent être qualifiées de sauvages.

Les seuls gagnats sont les busards et les renards. Mais tant qu'ils mangent les remis, ils épargnent les sauvages, c'est déjà ça! Very Happy

Je constate que nos plaines désertes ne te font plus vibrer Very Happy et les arrêts des chiens ont si vite été oubliés. Sans doute en montagne le gibier sauvage s'est multiplié à ce point! cheers

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le lâcher de gibier n'a qu'un seul but (comme celui d'arc en ciel dans la pêche) de vendre des cartes et récolter de l'argent du permis. Sans le lâcher, combien de chasseurs laisseraient leurs fusils au ratelier??

C'est tout à revoir et surtout j'espère que les techniciens qui nous ont crées le désastreux remembrement resteront dans leurs bureaux.
Planter des haies à fruits , zones laissées en jachères, etc... voilà quelques solutions.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
sans jeter la pierre aux présidents précedents, dans notre société le montant des lachers représentaient 90% du prix de la carte. Avec 10% que peut on faire? payer le repas de fin d'année. Depuis deux ans j'ai arreté progressivement les lachés de perdreaux. Bilan des courses j'ai eu de l'argent pour investir dans des pieges et cette année on plantera 7 hectares de jachére céraliére et fleuri. ce n'est qu'un début j'espére que sur nos 500 hectares il y aura reparti un peu partout des zones propices à la reproduction avec des points d'eau. Les mentalités changent avec les jeunes générations. On tente de gérer les populations tout en permettant au chasseur de perpetuer leur passion. Je pense que l'on reussi pour le liévre, le gros défit de demain est la perdrix et aussi de favoriser le retour des grives et des alouettes avec les haies et pour les céréalier le semi direct

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
nico a écrit:
dans notre société le montant des lachers représentaient 90% du prix de la carte.


Voilà ... je pense que tout est dit et que cela confirme mon intervention précédente.

Si 90 % du budget avait été consacré au gibier naturel, il est fort probable que non seulement vous auriez de meilleurs effectifs de populations sauvages, que vous n'auriez donc plus besoin de faire de lâcher, mais qu'en plus vous pourriez disposer d'une grande partie de ce budget pour mener d'autres actions, ou même réduire le prix de la carte.

C'est bien là, tout le non sens de ces lâchers, qui -au-delà de l'éthique et de l'image déplorable qu'ils donnent des chasseurs - ont bloqué pendant des décénies toute possibilité financière de préserver notre patrimoine cynégétique et d'engager des actions de préservation des milieux sur le long terme.

Citation :
Mais sur combien d'années?


Raisonnablement, on peut penser que sur des actions bien menées, les résultats se font sentir significativement à partir de 5 ans, avec il ne faut pas le nier des risques d'échec, mais sur le long terme cela finit toujours par payer.

J'ai l'exemple d'une ancienne ACCA, ou je chassais ou les efforts consacrés pour réimplanter du faisan n'ont pas donné les résultats escomptés, par contre les effectifs de lièvre ont été multipliés par 10, dans la même période !

Résultat, tout le monde s'y retrouve ! Les chasseurs au début majoritairement défavorables à ces projets, ont voté il y a 3 ans à la quasi unanimité un programme identique sur un autre secteur plus favorable au faisan et au perdreau, avec déjà de très bons indices de reproduction.

Le dileme est crutial, et les finances des petites société locale ne permettent souvent pas le choix : soit lacher, soit aménager les milieux.

Une autre solution consiste aussi à faire mettre la main au portefeuille, hélas notre vision démocratique de la chasse - très Français - crée un véritable blocage psychologique à ce niveau..

En effet, on considère en France, et notamment dans les ACCA, que le droit de chasse doit être accessible à tous, cela est gravé dans les mentalités.

Les prix moyens d'une carte dans notre département varient de 50 € à 100 € ... sur le principe cette idée est généreuse, mais totalement hors d'actualité compte tenu du nombre de chasseur qui n'a pas ou peu diminué depuis plus de 50 ans, alors que les effectifs de gibier naturel se sont réduits à une peau de chagrin dans le même délai.

Pourtant, quel loisir en France permet de se détendre pendant 4 à 6 mois de l'année pour 75 € moyen ? clairement aucun.

Pire, dans la plupart des sociétés, les cartes sont offertes aux retraités ! Ce sont donc ceux qui ont le plus de temps, qui "consomment" le plus, et ont généralement plus de moyens, qu'un jeune de 16 ans qui prend son premier permis, qui ne payent rien.

C'est donc bien une réforme profonde, non seulement de l'état d'esprit des chasseurs qu'il faut engager, mais aussi des structures et des réglements intérieurs des sociétés de chasse.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Nous sommes tous d'accord sur ce qui vient d'être dit et tous (j'espère) sont conscients que si rien ne bouge, il y aura de moins en moins de chasseurs car rien à tirer et j'ai bien peur que la chasse ne devienne qu'un lointain souvenir entraînant la fauconnerie dans ce naufrage. Restera que l'effarouchement (et ce n'est pas certain du tout).

Reste l'autour! Je pense que SI des couverts sont réalisés (haies,fossés etc...) le gibier aura plus de chance que sur une plaine balayée par le vent avec aucune remise possible.

En ce qui concerne les élevages, filets de protection et pour ceux qui laissent leurs pigeons ou volailles en liberté, il faut qu'ils soient conscients qu'un prélèvement est obligatoire....ils vivent en milieu naturel, non? Shocked
Autrement reste l'élevage en batterie et là pas de prédation (heureusement pour l'autour ) Very Happy

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
c'est aussi une stratégie politique face aux anti chasseur, en effet si tu enlèves les chasseurs de cocottes ou ceux qui chassent en battue aux sangliers, les effectifs se réduisent comme une peau de chagrin et là, plus de rapport de force.
Donc les fédés essaient de maintenir les effectifs en lâchant des cocottes pour que ces personnes, qui on peut le dire ne sont pas très douées pour traquer le gibiers sauvages continuent à valider leur permis.
pour en revenir à l'autour, chez nous on rencontre ce problème avec les renards, ils attendent les lâchers, c'est un peu leur resto du coeur, mais je pense justement que ce soit pour le renard ou l'autour cette manne providentielle leur permet de se reproduire encore plus et là c'est le serpent qui se mord la queue car lorsque la saison de chasse et de lâchés est terminée il se rabattent sur les nichées de perdreaux ou de faisans.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Invité
Citation :
Reste l'autour!


Sensible à ce sujet, et de plus vivant dans le Sud Ouest région d' élevage de poulets, de canards, plusieurs éleveurs dont certains plus conscients et respectueux que la moyenne se sont ouvert à moi quant au problème que causait l' autour dans leur élevage.

Sans avoir la prétention d'avoir résolu cet épineux problème, j'ai "expérimenté" l'année dernière avec un éleveur conservateur de races anciennes de poules un système qui sans être miraculeux a eu des effets plus que satisfaisants.
Explication:

A l'aide d'un procédé de capture nous avons tout d'abord piégé une forme d'autour, surprise plusieurs fois auparavant en flagrant délit.
Notre astuce consiste à décourager l'oiseau en lui occasionnant un "stress" lié au territoire sur lequel il est indésirable. Le "stress" est tout simplement provoqué par une légère douche, guère apprécié par l'oiseau Embarassed .
L'oiseau est immédiatement relaché sur l'endroit même ou il fut attrapé.

Nous avions également pris le tiercelet, un couple nous pensons, qui a connu le même sort que la forme.
L'éleveur, qui est un ami et surtout ses poules n'ont plus subi d'attaque pendant de nombreux mois.

Je suis tout à fait conscient du coté illegal de la "chose" mais aucunes solutions, et surtout aucunes réactions suite aux diverses plaintes de mon ami à l'ONCFS et la DDA ne lui ont été proposées
Alors, je pense qu'un "coup de fusil" (chose qui est arrivée a plusieurs autours dans un élevage de faisan en Aquitaine) est tout de même bien plus préjudiciable qu'une brève douche un peu forcé...

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
lecoch a écrit:
c'est aussi une stratégie politique face aux anti chasseur, en effet si tu enlèves les chasseurs de cocottes ou ceux qui chassent en battue aux sangliers, les effectifs se réduisent comme une peau de chagrin et là, plus de rapport de force.
Donc les fédés essaient de maintenir les effectifs en lâchant des cocottes pour que ces personnes, qui on peut le dire ne sont pas très douées pour traquer le gibiers sauvages continuent à valider leur permis.


donc plus une motivation économique qu'autre chose...

Le problème de fond est que la chasse au sens large est plus aujourd'hui la gestion des budgets pour indemniser les exploitants ou pour acheter de quoi tirer que la gestion des populations. Le chasseur joue moins un rôle cynégétique (quasi inexistant) qu'économique (achat de "gibier" et financement des indémnisations).

Et pourtant, les trop rares endroits ou ces sommes sont utilisées de façon intelligente, certaines populations remontent rapidement ! Seulement cela implique souvent un plan de chasse rigoureux voir un arrêt temporaire.

J'ai rencontré des "chasseurs" qui m'ont expliqués (argumentation a l'appui!!) que lorsqu'ils lâchent du gibier, ils le marquent pour.... être surs de ne pas le tirer !!!! Shocked

En ce qui me concerne, aucun argument ne me fera changer d'idée : je n'ai rien a voir ou a faire avec ces personnes et qu'on ne me parle pas de rester en bon terme avec ces gens sous prétexte d'un "combat" anti écolo ou encore de la "mort annoncée" de la chasse !

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Il ne faudrait pas oublier que nous sommes avant tout des chasseurs avec un mode de chasse trés particulier et que nous nous devons de respecter tout autre mode de chasse . Partant du principe que l'union fait la force, nous avons tout intérét à nous rassembler et non nous déchirer : parmi nous aussi il existe des gens peu scrupuleux...essayons les uns et les autres d'évoluer au nom du respect de la chasse et de nos passions.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Il faut juste savoir respecter ce qui est respectable...
Je ne fais ici d'un cas une généralité, je m'entends très bien avec de nombreux chasseurs. Cela dit, un imbécile avec un fusil ou avec un oiseau reste un imbécile !
Je suis respectueux de tous modes de chasse a partir du moment ou c'est bien de la chasse. Pour moi, tirer à 10h des faisans lâchés à 6h n'a rien a voir avec la chasse. Le ball trap est tout aussi intéressant ! Rolling Eyes

pascal a écrit:
Partant du principe que l'union fait la force, nous avons tout intérét à nous rassembler et non nous déchirer : parmi nous aussi il existe des gens peu scrupuleux...essayons les uns et les autres d'évoluer au nom du respect de la chasse et de nos passions.

intérêt a nous rassembler avec qui et contre qui ?? Je ne cherche a me déchirer avec personne, je te rassure mais je ne suis pas prêt pour autant a me rassembler avec n'importe qui ! Very Happy

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Intérêt à te rassembler contre les écolos extrémistes de salons qui souhaitent voir disparaître toutes formes de chasse.

Nous sommes tous des chasseurs et si nous sommes devenus fauconniers c'est que certaines raisons nous y ont amenés.
C'est vrai que depuis que je chasse j'ai vu des abus perpétrés par des abrutis, le problème c'est que du coté des "protecteurs de l'environnement" tu as trop de personnes intransigeantes qui annihilent toutes discussions.

Au fond de nous on a tous notre petite idée du pb, et je vais profiter du fait que cette partie du forum ne soit pas ouverte au public pour vous donner le fond de ma pensé:

Dans mon département la pression de chasse est trop forte à cause justement de ces lâchers qui ramènent beaucoup trop de "chasseur de casquette", lorsqu'un de ces lâchers se déroule dans les vignes, il n'est pas rare qu'étant donné le nombre de chasseur, quelques uns marchent sur un lièvre et l'abattent par accident, idem pour les bécasses si ce lâcher est en forêt...

Autre exemple, le tir de la grive à la volé; le matin à la nuit ils se postent dans des agachons, ça commence par la bécasse qui passe à la croule (interdit), puis on tire pendant le passage environ une trentaine de fois dans la matinée . Sur 30 tirs, 15 grives touchées, 5 grives ramassées le reste à pris du plomb et va mourir un peu plus loin.
La chasse traditionnelle de la grive se fait dans un poste fermé et la si tu tires 20 fois tu en ramasse 19.

Je pense que le jour où la pression de chasse diminuera, tout le monde s'en portera mieux, pour cela il faudra prendre des décisions courageuses qui feront fi de certains lobbyings...

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Supprimer des lobbings est une vue de l'esprit.

La seule réalité est que les effectifs de gibier sauvages ne sont pas suffisants et que les moyens financiers alloués aux lâchés de gibier ont phagocyté tout effort de maintient ou de réintroduction des populations.

Les chasseurs ont choisi une facilité qui les a conduit dans une impasse.

Pour répondre à Géronimo, si il n'est bien entendu pas question de soutenir ces pratiques, il n'est pas non plus utile de les critiquer publiquement.

D'autant plus que la majorité des chasseurs qui pratiquent ce mode de chasse, ne le font pas par choix, mais parce que les sociétés, les fédérations, les éleveurs, ont à un moment fait un mauvais choix, qui les a entrainé vers une solution pitoyable et une fuite en avant.

Ainsi certaines sociétés de chasse, n'ont aujourd'hui plus d'autres choix, car leurs territoires sont devenus de véritables déserts cynégétiques, ou les gibiers naturels n'ont plus aucune possibilité de se réimplanter, les efforts à consentir pour y parvenir sont immenses et imposeraient des choix radicaux et des investissements considérables.

Mais les mentalités changent ou peuvent changer - regardez le post de Nico à ce sujet -, surtout là ou il reste des populations autochtones.

Plutôt que de dédaigner ces chasseurs en les regardant du haut de notre mode de chasse, il faut les rencontrer et les convaincre de consentir les efforts nécessaires sur le long terme, car le jeu en vaut la chandelle : mise de zone en réserve, régulation des prédateurs, aménagement des milieux, gestion du plan de chasse, PMA, travaux collectifs, etc...

Concernant la pression de chasse, qui est aussi un problème, il faut impérativement que des PMA soient établis et strictement appliqués.
A notre époque, il est totalement inadmissible que chaque gibier abattu ne soit ni marqué, ni inscrit dans un carnet de prélèvement, ce qui permet un véritable contrôle et l'application de sanctions.

Ce qui a été appliqué pour le grand gibier avec succès et que personne ne remet en question, ( on bague, on déclare, on inscrit ) doit également rentrer dans les moeurs pour le petit gibier.

Je reste persuadé, que bien peu préféreront des lâchés à des prélèvements moindre de gibier naturels, pour peu que l'on présente une alternative aux chasseurs, ce qui bien souvent n'a jamais été le cas.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Etienne, ce ne sont pas des critiques mais un constat, nous sommes tous des chasseurs et ce que j'ai dit dans cette rubrique, je ne l'aurai pas écrit dans un espace grand public.
Le gros pb c'est la pression de chasse, dans mon département tant que l'on pouvait chasser le lapin tout allait bien puis est venu la mixo (ça, ce n'est pas les chasseurs...) puis le vih qui s'en est même pris aux lièvres, tous ces chasseurs qui étaient des adeptes du gibier sauvage se sont rabattus sur le perdreaux (quasi inexistant et même protégé), la bécasse (qui en plus d'être chassée régulièrement subit la dure loi de la croule), les battues aux sangliers (ça c'est moins gênant car la ressource est présente) et enfin les lâchers.
c'est vraiment compliqué à gérer tout ça même avec des plan de chasse ou des carnets de prélèvement (très peu de contrôle).
tout ça finira peut être par se réguler naturellement faute de combattants...

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
etienne a écrit:
Pour répondre à Géronimo, si il n'est bien entendu pas question de soutenir ces pratiques, il n'est pas non plus utile de les critiquer publiquement.

D'où ce post dans la zone réservée. Ces pratiques existent, je ne voit rien de choquant à les évoquer. Rien ni personne n'est parfait, moi y compris ! Very Happy Si personne n'en parle et beaucoup continuent a y participer, il y a peu de chances que cela change...

etienne a écrit:
Ainsi certaines sociétés de chasse, n'ont aujourd'hui plus d'autres choix, car leurs territoires sont devenus de véritables déserts cynégétiques, ou les gibiers naturels n'ont plus aucune possibilité de se réimplanter, les efforts à consentir pour y parvenir sont immenses et imposeraient des choix radicaux et des investissements considérables.

Je ne suis pas tout a fait d'accord. Il y a d'autre choix mais comme tu le précise, les efforts à fournir sont immenses. Plus ces pratiques continuent, plus le retour à des choses plus raisonnables sera difficile...

etienne a écrit:
Je reste persuadé, que bien peu préféreront des lâchés à des prélèvements moindre de gibier naturels, pour peu que l'on présente une alternative aux chasseurs, ce qui bien souvent n'a jamais été le cas.

C'est peut être vrai. Le problème de fond est une fois encore les choix des décideurs qui privilégient le court terme... Cela dit, si la majorité n'approuve pas ces décisions, pourquoi continuer à y participer ?

Cette dernière question n'appelle pas a réponse, on pourrait discuter de ce sujet pendant longtemps sans pour autant faire avancer concrètement les choses... Comme certains le prônent souvent, nous sommes chasseurs au même titre que d'autres et de ce fait sommes concernés par ces questions. Il me semble...

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le but de cette rubrique privée est bien celui là : échanger librement chacun de nos points de vue sans aucune censure.

La destruction des rapaces est une réalité, inutile de la nier et effectivement inutile de la cacher. Mais les mentalités évoluent doucement, bon nombre de chasseurs que j'ai emmenés avec moi, sont depuis très sensibles aux rapaces. Même si la chasse au vol n'est pas leur tasse de thé, le message passe doucement sur le rôle des rapaces et l'inutilité de tirer buses, crécerelles et éperviers.

L'autour n'est pas un problème chez nous, il est encore cantoné dans les grands massifs forestiers.

Par contre essayer de faire comprendre aux société de chasse que la prédation des rapaces sur le gibier du dimanche est directement lié à cette manie de lâcher un animal complètement inadapté dans un biotope où tout lui est hostile, ça devient très dur...

Autour de chez moi, les efforts concernant la gestion du gibier sont inexistant, et c'est directement lié à l'action de la fédération départementale. Chez moi, le gibier est laché à 8h00 pour être tiré à 9h00 .Malheureusement cela convient à la majorité des pratiquants, alors inutile de dire que les 2 fauconniers que nous sommes sur le département n'ont aucun poids dans la balance.

Il suffit de changer de département et d'aller dans le morbihan pour trouver une mentalité quasi à l'opposé, les efforts consentis pour la gestion du petit givbier sont énormes, des volière à langlaise, des agrainages, régulation des prédateurs et PMA sur perdrix et faisans sont instaurés, résultat on trouve de nouveau du gibier sauvage. Là aussi (mais à l'inverse) c'est grâce à l'action de la fédération départementale.

Comme quoi, une poignée de personnes, bien placée peuvent faire bouger les choses en bien, ou en moins bien.

Pour ce qui est de la fauconnerie, personne ne bougera pour nous, ni les chasseurs à tir et forcément encore moins les écolos intégristes. Et nous sommes obligés de faire avec les chasseurs à tir, là où c'est encourageant, c'est qu'avec un peu de pédagogie on arrive à faire passer quelques messages.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Ce n'est en effet pas parce que ce sera long est difficile qu'il ne faut rien faire, bien au contraire. Certains, oiseaux au poing ou fusils à la main ont commencés depuis longtemps (ou n'ont jamais cessés!). Cela sont des chasseurs...

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
glassbreizh a écrit:

Il suffit de changer de département et d'aller dans le morbihan pour trouver une mentalité quasi à l'opposé


En effet d'un département à l'autre on découvre des différences flagrantes.

Ce ne sont pas les mentalités des chasseurs qui changent d'un département à l'autre, mais l'engagement initié suivant les politiques mises en oeuvre par les fédérations.

C'est en cela qu'il faut être prudent, notamment dans le cadre de nos interventions publiques sur ce forum, afin de ne pas risquer de passer pour des intégristes aux yeux de l'ensemble des chasseurs, notamment par ceux qui doivent lutter au sein des fédérations pour voir aboutir des idées qui nous sont communes.

Je connais bon nombre de techniciens de fédé ou d'administrateurs qui se battent au quotidien pour encourager les chasses tradidionnelles et développer des idées novatrices.
C'est un travail de fond car les "vieilles gardes" restent en place.

Il ne faut pas s'y tromper, il s'agit avant tout de politique, bien avant de chasse.

C'est donc dans ce cadre qu'il faut s'inscrire, et ce n'est ni en stigmatisant une partie du monde de la chasse, ni en nous stigmatisant nous-même en critiquant des pratiques que nous jugeons indignes que l'on y parvient.

C'est au contraire en proposant des alternatives, des projets, en tentant de rassembler et de convaincre surtout ceux qui ne partagent pas nos convictions que l'on peut aboutir.

C'est aussi pour cette raison, que certaines interventions publiques sur ce forum du type " ces blaireaux de chasseurs à tir " sont clairement nuisibles aux fauconniers, car elles radicalisent d'une certaine manière un mode de chasse minoritaire qui a impérativement besoin du soutien des chasseurs à tir pour pouvoir perdurer.

Nous ne sommes pas en position de nous radicaliser, car dans une démarche politique, cette radicalisation entraine d'une part -de fait- une perte du soutien des chasseurs qui ne nous sont initialement pas défavorables sur le fond, mais surtout ne permet plus à ceux qui nous soutiennent d'intervenir dans notre sens.

Soyons donc prudents !

Sur ce, je vous souhaite à tous de bons vols et une bonne année 2010.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...