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Les grenouilles Actualités, informations, découvertes...

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C'est difficile de répondre à ta question ! Il y a beaucoup d'espèces de grenouilles, les plus connues sont les grenouilles rousses et les rainettes.

Si j'ai la permission de l'auteur du site qui a fait des fiches de renseignements sur 120 espèces différentes, je mettrai des informations sur celles qui t'intéressent. Uniquement pour toi et aussi pour les autres que ça intéresse...

En attendant tu cliques sur le mot ICI et tu sauras tout sur les rainettes, une espèce de grenouille parmi les autres qui peut vivre dans son milieu naturel jusqu'à 15 ans!

En cliquant sur le mot LA tu pourras voir une autre espèce de grenouille : la grenouille rousse. On la trouve un peu partout en Europe.

Clique encore sur le mot écrit en BLEU et tu verras une sorte de grenouille : la grenouille des champs ou la grenouille champêtre! On les trouve tantôt dans l'eau, tantôt sur terre.

Si tu veux d'autres informations, fais-le moi savoir par ta maman comme tu l'as déjà fait...

Gros bisous et bonne découverte.

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Ça grenouille dans l’eau


Difficile d’échapper aux concert des batraciens quand il y a un plan d’eau. Mais pourquoi font-ils tant de bruit?


Les grenouilles qui chantent, c’est reparti! Mais pourquoi donc ces amphibiens se livrent-ils à de telles joutes vocales, aussi bien dans les étangs au milieu des bois que dans les bassins de jardins, dès la mi-avril? Peut-on les faire taire? Ou, au contraire, les attirer chez soi? Petit tour d’horizon avec Jean-Claude Monney, biologiste et collaborateur au Karch (centre de coordination pour la Protection des amphibiens et des reptiles de Suisse) à Neuchâtel .

Tout d’abord, pourquoi les grenouilles coassent-elles?
Par amour, tout simplement. En effet, les grenouilles – seuls les mâles coassent – chantent pour séduire de belles amphibiennes. Ils crient également pour signaler leur présence dans le biotope et maintenir leurs rivaux à distance. En général, les grenouilles vertes, ainsi que les grenouilles rieuses, commencent à chanter au milieu du printemps, une fois sorties d’hibernation.

Est-ce leurs joues qui font du bruit?
En fait, les batraciens produisent des sons comme nous, avec leurs cordes vocales. Quant à leurs bajoues, constituées d’une peau très fine et appelées sacs vocaux, elles servent de caisses de résonance aux vibrations.

Combien pondent-elles d’œufs?
Les grenouilles sont prolifères. Suivant les espèces, une femelle peut pondre plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d’œufs par saison. Evidemment, tous les têtards n’atteindront pas le stade adulte. «Il y a énormément de pertes, tout au long de leur développement, souligne Jean-Claude Monney. Raison pour laquelle, elles doivent se reproduire en tel nombre.»

Combien de temps vivent-elles?
Si tout va bien, les grenouilles peuvent atteindre l’âge canonique de 10 ans. «Mais, dans la nature, les adultes dépassent rarement les 4-5 ans», précise Jean-Claude Monney.

Quels sont leurs ennemis?
Ils sont nombreux. A commencer par certains poissons et larves de tritons ou d’insectes (notamment libellules) qui gobent les grenouilles quand elles sont au stade de têtards. Par la suite, ces amphibiens peuvent être croqués par des oiseaux (les hérons en particuliers), des renards, des putois, voire des chats. Ou encore être fauchés par une voiture. «Les grenouilles rousses qui migrent sur des longues distances sont fréquemment victimes du trafic routier. Toutefois, pour les protéger – ainsi que le reste de la faune – on installe de plus en plus souvent des tunnels de passage dans les zones sensibles, lorsque les routes sont en réfection.»

Comment en avoir chez soi?
Il est interdit de pêcher grenouilles et têtards. A moins d’avoir une autorisation du Service cantonal de protection de la nature. Et ces dernières sont généralement refusées, s’il n’y a pas, derrière, un but didactique (par ex. enseignement dans une école). «Le problème, en prélevant quand même de tels animaux, notamment dans le lac Léman, c’est qu’on risque d’introduire la grenouille rieuse dans des régions où elle n’est pas présente. Et qu’elle supplante les autres espèces. Toutefois, si votre étang est à leur goût, elles viendront d’elles-mêmes. D’autant que les jeunes grenouilles vertes ainsi que les rieuses se déplacent beaucoup la première année et qu’elles ne sont pas très exigeantes en matière d’eau.»

A l’inverse, peut-on s’en débarrasser?
Non, les grenouilles sont protégées, y compris la grenouille rieuse qui est considérée aujourd’hui comme faisant partie de notre faune. De plus, ces batraciens sont bien utiles dans les jardins, puisqu’ils se nourrissent d’insectes, mais aussi de petits invertébrés, tel que vers de terre ou limaces. Si les coassement des grenouilles dans votre jardin vous dérange, il faut vider ou combler votre bassin.



Grenouille rousse (11 cm)
Nomade Relativement discrète, elle vit dans l’eau – des étangs peu profonds – au début du printemps, le temps de se reproduire. Ensuite, elle se déplace et disparaît en forêt. On ne la trouve quasi pas dans les jardins, si ce n’est à l’orée des bois.

Grenouille verte (6-12 cm)
Indigène C’est la plus courante en Suisse. Elle a toutefois quasi disparu des cantons de Genève et du Valais, au profit de la grenouille rieuse. Elle est passablement bruyante. Ces deux espèces viennent facilement coloniser les bassins.

Rainette verte (3-5 cm)
menacée Ce petit amphibien est très menacé au niveau suisse. Il a notamment disparu à Genève et est en régression sur une grande partie du Plateau. La rainette n’a qu’un seul sac vocal sous la gorge, mais c’est le plus bruyant de ces quatre batraciens (jusqu’à 70-90 décibels).

Ecoutez les grenouilles

.Le Matin


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12 nouvelles espèces de grenouilles nocturnes répertoriées en Inde


Au terme d’une mission de seize ans, une équipe de chercheurs de l’université de Dehli en Inde a répertorié douze nouvelles espèces de grenouilles nocturnes Nyctibatrachus, un genre encore peu connu.

Lorsqu’il s’agit d’explorer le monde des amphibiens, les biologistes de l’université de Dehli font les choses en grand. Une équipe de chercheurs, formée en 1994 et dirigée par Biju Das, a passé de nombreuses nuits à parcourir les forêts de la côte ouest de l'Inde. Leur mission : rechercher de nouvelles espèces de grenouilles nocturnes appartenant au genre Nyctibatrachus.

Conclue en 2010, cette grande expédition a fait l’objet d’une étude publiée le 15 septembre dans la revue Zootaxa. Au total, 12 nouvelles espèces ont été répertoriées et toutes se sont avérées extrêmement rares, uniquement localisées dans des "petites poches de forêts protégées", a précisé Biju Das cité par le National Geographic. Au cours de leurs observations, les chercheurs ont néanmoins réussi à observer le mode de vie des batraciens et notamment leur mode de reproduction. Certaines des espèces identifiées ont ainsi montré un style "parental" bien particulier : c'est le cas de la grenouille nocturne découverte dans les chutes de Jog chez qui les deux parents, mâle et femelle, veillent sur les oeufs avant qu'ils éclosent.

Par ailleurs, les chercheurs ont également retrouvé trois espèces d’amphibiens déclarées comme éteintes parmi lesquelles la grenouille Coorg décrite pour la première fois en 1920 et disparue depuis.

Découvrez en images les grenouilles découvertes par Biju Das et son équipe de chercheurs :

http://www.maxisciences.com/grenouille/inde-decouvrez-des-especes-d-amphibiens-nocturnes-extremement-rares-photos_art17072.html



Maxisciences 19/09/2011

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En filmant des grenouilles au ralenti, des scientifiques de l'Université Brown aux États-Unis, sont parvenus à mettre en évidence les mécanismes musculaires interagissant dans le saut des amphibiens.

De manière générale, les cuisses d’une grenouille représentent près d’un quart de sa masse corporelle totale. Si cette proportion est relativement conséquente, elle n’est toutefois pas suffisante pour rendre compte de la hauteur record à laquelle l’amphibien réalise ses sauts.

Pour lever le voile sur le mystère de la performance spectaculaire de ces bonds, des scientifiques américains de l’Université Brown ont filmé au ralenti des grenouilles taureau en action. Les séquences expérimentales ont été réalisées à partir d’appareils photos, capables de capturer 500 images par seconde dans des longueurs d’onde visibles et dans les rayons X. Grâce à ce protocole, les chercheurs sont parvenus à retracer chaque mouvement, intérieur et extérieur de l’animal.

Les résultats, publiés dans la revue Biology Letters révèlent que le secret du saut de la grenouille réside dans le comportement élastique de ses tendons régissant la performance. Juste avant de s’élancer, l’amphibien contracte les muscles de ses mollets puis étire au maximum ses tendons pour charger le reste de l’énergie. Ce n’est qu’une fois ses pieds hors du sol, qu’il libère l’énergie de ces tendons qui viennent alors s’enrouler autour de l’os de la cheville. Ce processus agit de la même manière qu’une catapulte, permettant ainsi à l’animal de bondir dans les airs à des hauteurs beaucoup plus importantes que celles permises par sa physiologie.

"Pour la première fois, nous avons vraiment compris le fonctionnement interne du saut de la grenouille dans son ensemble”, souligne au Dailymail Henry Astley, membre de l’étude avant de conclure : "nous avons maintenant une idée plus précise de ce qu’il se passe".

Maxisciences 19/11/2011

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Publiant ses travaux dans PLoS ONE, un chercheur américain a récemment établi qu’une grenouille de l’ouest américain, insensible à un agent pathogène mortel pour d’autres amphibiens, est néanmoins largement infectée, risquant de transmettre la maladie à d’autres espèces.

Contrairement à deux autres espèces de grenouilles de la Sierra Nevada, décimées entre 2003 et 2010 par un champignon mortel, le chytride, la rainette du Pacifique (Pseudacris regilla) est naturellement immunisée contre cet agent pathogène. Une résistance qui lui a permis de garder une population stable.

Cependant, la situation n'est pas sauvée pour autant. En effet, Vance Vredenburg, de l’Université de San Francisco, vient de découvrir que les deux tiers des effectifs de cette espèce, dans la région, étaient bel et bien infectés par le champignon.

Or, si cela ne leur cause aucun dommage, elles sont tout à fait à même de le transmettre. Ainsi, les naturalistes craignent que ces rainettes aggravent la propagation de la maladie à des espèces d’amphibiens moins résistantes, notamment celles faisant l’objet d’élevage à des fins de sauvegarde et de réintroduction en milieu naturel.

Selon Matthew Fisher, de l'Imperial College de Londres, une solution consisterait à poursuivre ces élevages à partir des spécimens qui, au sein des espèces décimées, ont survécu. La résistance naturelle individuelle au germe, mortel pour leurs congénères, pourrait alors se transmettre de génération en génération et protéger la plupart des amphibiens.

Maxisciences 18/03/2012

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Des grenouilles trouvées au Costa-Rica et envoyées dans un zoo britannique, y sont élevées pour que l’espèce puisse, à terme, être réintroduite dans son milieu naturel, où elle est devenue rarissime. Leur home anglais : le container où elles ont voyagé, moyennant de solides aménagements.

Lithobates vibicarius, une grenouille de la famille des Ranidae, était considérée comme disparue jusqu’en 2005, date à laquelle une petite population a été retrouvée au Costa-Rica par des chercheurs du Muséum de Manchester. Des têtards ont alors été prélevés et envoyés au zoo de Chester (Cheshire, Royaume-Uni), afin que les amphibiens y soient élevés, dans l’espoir d’en réintroduire dans leur habitat d’origine en Amérique centrale.

Mais au lieu de leur construire un enclos bien à elle, les responsables du zoo de Chester ont choisi de convertir les containers d'expédition où ont voyagé les grenouilles en ‘mini-forêts tropicales’. "Elles sont maintenues dans une unité de biosécurité (…). Ces grandes boîtes en métal ne sont pas idéales pour le maintien d'une température stable, de sorte qu'il a fallu beaucoup travailler sur l'isolation. Les tentes ‘bio’ que nous avons créées sont de petites forêts pluviales d'environ deux mètres carrés munies d'une pataugeoire", a expliqué Ben Baker, responsable du département d’herpétologie cité par la BBC.

Celui-ci a poursuivi : "ce sont des enceintes en mailles fabriquées à partir de moustiquaires, qui permettent la libre circulation de l'air - ce qui est vraiment la clé pour faire prospérer cette espèce". Reste que les grenouilles se font tirer l’oreille pour se reproduire. Après plusieurs saisons infructueuses, le personnel du zoo espère que cette année sera la bonne, afin qu’un programme de réintroduction en milieu naturel puisse voir le jour.


Maxisciences 11 mars 2012

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Des chercheurs américains ont récemment découvert, dans le sud-ouest du Burundi, une population d’une espèce minuscule de grenouille, que personne n’avait plus observé depuis plus de 60 ans. Au-delà de cette redécouverte, les scientifiques insistent sur la richesse de la biodiversité de cette région mal connue.

Pas plus de 1,5 centimètres de longueur, une coloration noire et gris-bleu et, chez le mâle, un doigt de pied extra-long - dont la fonction est inconnue : Cardioglossa cyaneospila est une grenouille tellement rare que nul ne l’avait plus vue depuis 1949 ! C’est pourtant l’un des trésors que des herpétologistes de l'Académie des Sciences de Californie et de l'Université du Texas ont ramené d'une expédition de recherche dans la réserve forestière de Bururi, au Burundi, menée en décembre 2011.

Le Pr David Blackburn raconte comment, ayant pour toute information le pressentiment que la grenouille devait, comme ses cousines, lancer un cri caractéristique, il a fait cette découverte : "j'ai cru entendre l'appel et je me suis dirigé vers celui-ci, puis j’ai attendu. Avec une chance extraordinaire, j’ai écarté négligemment quelques brins d'herbe, et la grenouille était juste assise là, sur un rondin. J'ai entendu plusieurs appels au cours des nuits suivantes, ce qui indique la présence d’une population saine de l'espèce, mais je n'ai pu trouver que ce seul spécimen".

Situées au carrefour du bassin du Congo, du Grand Rift et du lac Tanganyika, les forêts de haute altitude du Burundi ont une faune et une flore proches de celles du Cameroun, avec lesquelles elles étaient peut-être contiguës autrefois. L’étude de l’ADN du spécimen de grenouille capturé devrait permettre de déterminer vers quelle époque C. cyaneospila a divergé de ses cousines du Cameroun, et donc quand les deux zones forestières ont été séparées.
La grenouille Cardioglossa cyaneospila redécouverte au Burundi (Crédits : David Blackburn)

Maxisciences 30/03/2012

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Plus de soixante ans après avoir avoir été observée pour la dernière fois, une espèce très rare de grenouille a été redécouverte en Afrique, au Burundi. Le petit animal, qui ne mesure pas plus de 3 centimètres, se caractérise par les très longs doigts dont est doté le mâle.

Des chercheurs américains ont redécouvert une espèce africaube "perdue" : la grenouille Cardioglossa cyaneospila. Observé dans le sud-ouest du Burundi, le tout petit amphibien noir et gris-bleu, dont la taille ne dépasse pas trois centimètres de long, n'avait pas été vu depuis 63 ans. C'est lors d'une enquête sur la biodiversité du petit pays d'Afrique de l'est et son évolution, menée en décembre dernier dans la réserve forestière de Bururi, que la grenouille a été découverte.

"J'étais avec mon bâton en train de repousser un peu de végétation, et là, assis sur un rondin, j'ai vu cet animal qui n'avait pas été vu depuis 1949. C'était un grand moment" raconte le Pr David Blackburn, herpétologiste de l'Académie des Sciences de Californie et de l'Université du Texas cité par le National Geographic. Les scientifiques ont pu capturer un spécimen mâle de la grenouille Cardioglossa cyaneospila, qui, comme tous les autres mâles de l'espèce est doté d'un très long doigt sur chaque main et chaque pied.

Mais les chercheurs savent très peu de choses au sujet de cet amphibien. Ils ignorent à combien de spécimens s'élève sa population. "J'ai entendu plusieurs appels au cours des nuits suivantes, ce qui indique la présence d’une population saine de l'espèce, mais je n'ai pu trouver que ce seul spécimen" explique David Blackburn.

Les scientifiques savent en revanche que l'espèce très rare est menacée par la population grandissante du Burundi, qui se déplace dans les montagnes, se nourrit de la faune, et réduit les grandes forêts pour le bois de chauffage. "Si la forêt disparaît, ces grenouilles disparaîtront aussi", souligne le chercheur.

Maxisciences 08/04/2012

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Publiant leur découverte dans la revue ZooKeys, des chercheurs allemands décrivent une nouvelle espèce de grenouille minuscule qu’ils ont trouvée au Panama en 2010, et dont la coloration jaune a la propriété de déteindre sur les doigts du manipulateur.

"Nous avions remarqué que l'appel d'accouplement du mâle de cette espèce différait de tout ce que nous avions entendu avant, et donc nous soupçonnions qu'elle était nouvelle, mais beaucoup d'efforts ont été nécessaires pour finalement la repérer dans la végétation dense", commence Andreas Hertz, spécialistes des reptiles et amphibiens à l'Institut Senckenberg, à Francfort-sur-le-Main (Allemagne).

"Lorsque nous avons finalement pu prendre les premiers individus à la main, nous avons remarqué qu'ils coloraient nos doigts en jaune, quand ils étaient manipulés", poursuit le chercheur, qui, avec son équipe, a découvert dans l’ouest du Panama cette nouvelle espèce de grenouille, baptisée Diasporus citrinobapheus ("Rainette teinturière jaune") en raison de cette caractéristique.

Ne dépassant pas 2 centimètres, cette espèce qui, comme ses cousines du même groupe, se développe sans passer par le stade de têtard, est d’un jaune brillant qui étonne les chercheurs. Une couleur qui serait dissuasive pour les prédateurs ? Les scientifique l'ignorent. Les analyses des sécrétions épidermiques ne révèlent aucun composant toxique. "Peut-être que la couleur (…) ne présente pas de fonction particulière. Toutefois, pour l'instant, cette particularité (…) reste énigmatique", conclut ainsi Hertz.



Une 'rainette teinturière jaune' ou Diasporus citrinobapheus (Crédits : Andreas Hertz)



Maxisciences 27/05/2012

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D'après une étude publiée par la revue Nature Climate Change, les changements de température imprévisibles encourageraient le développement de la maladie mortelle chytridiomycose chez les grenouilles.

Les températures de plus en plus variables sont une conséquence du réchauffement climatique et favoriseraient la chytridiomycose chez les grenouilles. Il s'agit d'une pathologie mortelle provoquée par le champignon parasite Batrachochytrium dendrobatidis (Bd), qui aurait déjà décimé 30% des espèces d'amphibiens de la planète. Or, comme ils l'expliquent dans la revue Nature Climate Change, des chercheurs viennent de trouver que lorsque les températures varient de manière imprévisible, les grenouilles succombent plus rapidement à la chytridiomycose.

Le système immunitaire des amphibiens perdrait en effet en puissance lors des changements soudains de température. Le principal auteur de la publication, Thomas Raffel de la Oakland University (État américain du Michigan), explique à BBC News : "Je ne suis pas convaincu que l'effet que nous avons découvert puisse être considéré comme responsable des déclins ou extinctions [des espèces d'amphibiens] de la même manière que la propagation du Bd l'est". Pourtant, pour le chercheur, il semblerait que "le changement climatique ait accéléré le déclin ou extinction après l'arrivée du parasite".

Diverses équipes scientifiques avaient déjà mené toute une série d'expériences, notamment pour déterminer si l'activité du Bd est plus intense par temps chaud ou par temps froid. La nouvelle étude s'est quant à elle, penchée sur ce qui se passe dans une situation de la vie réelle, lorsque le Bd est situé sur une grenouille vulnérable. L'élément clé qui a attiré l'attention des chercheurs a été la variabilité de températureplutôt que la température en elle-même. Les tests ont été effectués sur des Rainettes de Cuba (Osteopilus septentrionalis) infectées par le Bd.

La température de l'environnement de certaines a alors été maintenue à 15°C ou à 25°C, bornes de la gamme naturelle. Pour d'autres, la température a été modifiée entre les deux valeurs de façon à mimer le cycle naturel du jour et de la nuit, tandis qu'un troisième groupe a subi des variations de températures aléatoires.

Les résultats d'anciennes études avaient prouvé que le champignon seul se développe mieux dans des conditions froides et quand les changements de température sont réguliers. Mais, à l'inverse, les parasites situés sur les grenouilles ont grandi plus rapidement lors des changements de température imprévisibles. L'explication est simple : en tant qu'organisme moins complexe, le champignon est capable de s'adapter plus vite que le système immunitaire de la grenouille.

Néanmoins, le professeur Raffel estime qu'il est encore trop tôt pour décrypter la menace exacte des changements de température sur le parasite et sur les amphibiens : "Il y a de nombreuses preuves visuelles que le changement climatique entraîne une hausse de la variabilité et de l'imprédictibilité de la température et des précipitations, et il est tout à fait possible que le genre d'effets que nous observons puisse devenir plus important dans le futur. Mais je pense qu'il est très difficile de faire des extrapolations, en partie parce que du travail doit encore être réalisé avec d'autres espèces, et aussi car nous n'avons pas encore mené les expériences qui nous autoriseraient à faire des modèles prédictifs de manière quantitative".

L'herpétologiste Benjamin Tapley de la Zoological Society of London (ZSL), non impliqué dans l'étude, suggère également qu'il est trop tôt pour tirer des conclusions sûres : "Ce papier présente certaines informations intéressantes et potentiellement utiles sur les changements climatiques et le Bd. Mais il y a actuellement plus de 7.000 espèces d'amphibiens, et la relation entre chacun de ces hôtes potentiels et le Bd sera spécifique à l'espèce; ainsi je resterais prudent quant à tirer des hypothèses à large échelle".




MAXISCIENCES 18/08/2012

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Certaines grenouilles n’ont pas besoin d’eau pour se reproduire. Seule la moitié des anoures engendrerait des têtards. Les autres pourraient avoir pris quelques raccourcis au cours de l’évolution.


Au sein de nos contrées, les grenouilles et les crapauds sont considérés comme des organismes semi-aquatiques à développement indirect. Leurs œufs sont pondus dans l’eau, donnent naissance à des têtards qui se transformeront, lors de la métamorphose, en adultes pouvant vivre sur terre. Ce cycle de vie ne constitue cependant pas une règle absolue.


En réalité, les anoures, des amphibiens dépourvus de queue, sont parmi les vertébrés terrestres les champions pour le nombre de cycles reproductifs différents. Ivan Gomez-Mestre de la Doñana
Biological Station CSIC
(Espagne) vient justement d’en dresser le bilan dans la revue Evolution. Parmi les centaines d’espèces étudiées, seules 50 % d’entre elles suivraient ce schéma considéré comme classique.



Cette grenouille brune du genre Albericus protège ses œufs... dans un
arbre. Elle vit en Papouasie Nouvelle-Guinée. ©️ David Bickford



Les cycles de vie suivis par l’autre moitié des 720 espèces passées à la loupe sont variés. Pour protéger leurs pontes des prédateurs aquatiques, certaines grenouilles n’ont pas hésité à sortir leurs œufs hors de l’eau. Ils peuvent être placés sous des feuilles surplombant par exemple une mare ou un étang. Les larves tombent alors dans le précieux liquide lors de l’éclosion. Dans ce cas, le stade aquatique n’a pas été perdu.

Certains anoures terrestres sont dits à développement direct, les jeunes naissent en ayant l’apparence des adultes, il n’y a plus de métamorphose. Les œufs peuvent également être collés sur des feuilles, mais pas seulement. Certaines espèces déposeraient leur portée à l’intérieur de véritables nids faits par exemple de mousse. D’autres ont trouvé des solutions leur permettant de transporter et de protéger leurs œufs, par exemple en les conservant sur la peau, en bouche, dans le sac vocal ou même dans l’estomac.

Des analyses génétiques ont été menées pour comprendre l’histoire évolutive de ces cycles de vie. Selon les théories actuelles, le développement direct serait progressivement apparu en plusieurs étapes, chacune étant marquée par une transformation du cycle de base, par exemple par la sortie des œufs hors de l’eau. À la lueur des nouveaux résultats phylogénétiques, cette explication ne peut pas être généralisée. Certaines espèces à développement direct auraient évolué à partir d’organismes totalement inféodés au milieu aquatique. Des grenouilles ont donc en quelque sorte sauté des étapes de l’évolution.

Plusieurs caractéristiques du développement des grenouilles seraient également liées à leur mode de vie. Les espèces terrestres pondent par exemple moins d’œufs que leurs homologues aquatiques, mais ils sont généralement plus grands et font l’objet de soins parentaux. De plus, les grenouilles à développement direct vivraient principalement au sein de milieux particulièrement chauds et humides.

Ces quelques résultats permettraient d’expliquer le succès actuel du mode de reproduction «œufs dans l’eau – têtards – métamorphose – adultes» apparu pourtant voici 220 millions d’années. Grâce à lui, les femelles peuvent pondre en grandes quantités afin d’assurer au mieux leur descendance malgré les risques encourus par les œufs. Par ailleurs, ce mode permet également aux espèces l’utilisant de coloniser des milieux plus froids et moins humides.



FUTURA SCIENCES 12/09/2012

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Face à un concurrent au chant qui attire particulièrement les femelles, certaines grenouilles préfèrent essayer de se faire passer pour lui plutôt que de le surpasser. Les individus les plus chétifs rodent ainsi sans vergogne autour de leurs congénères à la voix de stentors. Cela leur permet de compenser leurs désavantages naturels.

On connaissait bien les aptitudes acrobatiques des rainettes, mais une équipe de l’université de "Lyon I" vient de révéler que ces grenouilles excellaient également dans l’art de l’imposture. Alors que les mâles les plus imposants coassent à tous vents pour attirer les femelles, certains amphibiens plus chétifs se rapprochent des ténors afin que leurs dulcinées les confondent avec les vrais auteurs de ces chants nuptiaux. Laughing

Au cours de l’étude publiée dans la revue Animal Behaviour début octobre, les chercheurs ont voulu savoir si les grenouilles concernées se livraient à ces bassesses pour compenser leur petite taille ou pour économiser de l’énergie. L’emploi de tactiques de séduction classiques nécessitent en effet de s’investir dans des appels nuptiaux répétés et de se surpasser en présence de concurrents.

Pour mener l'expérience, cent rainettes mâles, hyla arborea, ont été prélevées dans des mares de la région lyonnaise et installées au sein d’un laboratoire. De tailles différentes, les spécimens ont tous subi un lavage d’estomac puis ont été séparés en deux groupes égaux pendant une semaine. Les premiers ont été nourris normalement de mouches et de criquets, les autres n’ont eu que la moitié de cette ration.

Placées seules dans des mares improvisées, les grenouilles ont alors été confrontées à deux enceintes qui diffusaient un appel nuptial réussi et un appel moins sexy. Les amphibiens adoptaient trois attitudes possibles différentes. Certains entraient en compétition et répondaient du mieux qu’ils pouvaient à cet appel, d’autres ne faisaient rien et, enfin, les derniers s’approchaient du haut-parleur qui diffusait les meilleurs appels.

Malgré ce que l’on aurait pu penser, les mâles affamés n’ont pas plus tenté de jouer les parasites que ceux qui étaient bien nourris. Tous groupes confondus, ce sont avant tout les petits mâles qui ont eu tendance à l’imposture. D’ailleurs cela leur arrive d’autant plus souvent que le croassement qu’ils entendent est bon, c'est à dire qu'il rentre dans les critères d’un chant efficace pour attirer les femelles.

"La découverte la plus importante dans ces travaux est que les contraintes énergétiques imposées par un manque de nourriture subi n’ont pas d’impact significatif sur la probabilité de passer d’une tactique à une autre, explique Loïc Brepson de l’université Lyon I à la BBC. Cela est surtout flagrant quand on compare au désavantage inhérent d’être petit. Pour la première fois dans cette étude, nous pouvons comparer quantitativement, grâce à une approche expérimentale, ces deux effets et affirmer que l’un d’eux est complétement négligeable par rapport à l’autre."



MAXISCIENCES 15/10/2012

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GUARAQUECABA (Brésil) - En pleine randonnée dans une réserve protégée de la forêt tropicale atlantique, dans le sud du Brésil, le biologiste Michel Garey se remémore la chance qu'il a eue le jour de son anniversaire, lorsqu'il a trouvé une nouvelle espèce de grenouille à trois doigts.

On était avec deux amis au sommet d'une colline de la réserve quand on a vu cette petite grenouille à trois doigts seulement, raconte-t-il à des journalistes qui l'accompagnent dans cette visite de Salto Morato, une réserve naturelle de l'Etat du Parana et propriété du numéro un des cosmétiques brésiliens O Boticario. C'était le 14 février 2007, le jour de mon anniversaire. Quel cadeau!, se souvient-il.

Mais ce n'est qu'en juin dernier que la découverte de cette nouvelle espèce - baptisée Brachycephalus tridactylus - a été officiellement établie et publiée dans la revue internationale Herpertologica.




La grenouille à trois doigts Brachycephalus tridactylus découverte au Brésil (Crédit photo : Yasuyoshi Chiba)


A l'époque, je faisais une étude sur l'environnement et je me suis dit que cela pouvait attendre, puisque aucun expert en grenouilles n'aurait accès à la réserve, explique le biologiste brésilien.

Depuis le début 2011, j'ai mis 18 mois à collecter sept de ces nouvelles grenouilles, à aller dans des musées et à les comparer avec d'autres espèces, à confirmer qu'elles étaient nouvelles et à rédiger mon article.

La petite Brachycephalus tridactylus a été découverte à 900 mètres au-dessus du niveau de la mer. Sa principale caractéristique est l'absence d'un quatrième doigt aux pattes arrières, que le biologiste attribue à un processus évolutif. Elle est presque entièrement orange et mesure moins de 1,5 cm avec des petites taches rondes olivâtres.

M. Garey affirme que le mâle émet quelque 30 cris par jour en période de reproduction. Il ignore encore qu'elle est la population de ces amphibiens dans la réserve. Cela fera l'objet d'une prochaine recherche.

La nouvelle grenouille fait partie des 43 espèces d'amphibiens trouvés dans cette réserve de 2.253 hectares à Guaraqueçaba, la ville la plus à l'est de l'Etat du Parana.

On recense 950 espèces d'amphibiens - grenouilles, crapauds , salamandres - au Brésil, contre quelque 6.700 dans le monde.

Les amphibiens, animaux à sang froid, sont de plus en plus menacés par la pollution et l'apparition d'une maladie fongicide infectieuse liée au changement climatique. Un tiers des 6.700 espèces connues sont menacées de disparition, selon les experts, et depuis 1980, plus de 120 espèces ont complètement disparu.

Comprendre le cycle complexe de la vie des grenouilles, qui passent une partie de leur vie dans l'eau et l'autre sur terre, est crucial parce que cela peut servir de bio indicateur de la qualité de l'environnement, affirme M. Garey, qui est capable de reconnaître les différentes espèces simplement en écoutant le cri du mâle.

Elles ont la peau perméable, ce qui les rend plus sensibles aux rayons ultra-violets et leur température corporelle change avec l'environnement, explique-t-il.

Quand elles sont au stade de têtards dans l'eau, elles s'alimentent de plusieurs organismes comme des algues et à l'âge adulte, elles mangent des insectes. Les têtards sont dévorés par des poissons alors que les adultes sont la proie de reptiles et de divers mammifères, précise-t-il, évoquant leur impact en cascade dans la chaîne alimentaire.

Salto Morato, créée en 1994, protège une partie significative de la Forêt atlantique, l'écosystème le plus dévasté du Brésil. La Forêt atlantique recouvrait 15% de tout le territoire brésilien et aujourd'hui, elle a déjà disparu à près de 93%. Il n'en reste que 28.600 km2, la plupart dans des réserves forestières, selon la Fondation SOS Mata Atlantica.

Cet écosystème a été déclaré patrimoine naturel par l'Unesco en 1999.


ROMANDIE.COM 1/11/2012 - Image en provenance de Maxisciences

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Publiant leurs travaux dans la revue Molecular Ecology Resources, des chercheurs de la Smithsonian Institution utilisent des marqueurs génétiques pour distinguer les différentes espèces - très ressemblantes - de grenouilles détenues dans un centre de sauvegarde et de reproduction des amphibiens menacés, afin d’éviter les hybridations.

Les chercheurs du Projet de sauvetage des amphibiens de la Smithsonian Institution élèvent, dans le Centre de conservation d’El Valle, à Panama, pas moins de 11 espèces locales de grenouilles qu’ils espèrent sauver du parasite Batrachochytrium dendrobatidise, qui a déjà décimé des populations d'amphibiens dans le monde entier. Pour cela, ils y mènent un programme de reproduction en vue de réintroduire les amphibiens en milieu naturel. Mais gare aux bévues : ces espèces sont souvent très semblables et difficiles à distinguer.

"Si nous choisissons accidentellement pour les faire se reproduire des grenouilles qui ne sont pas de la même espèce, nous risquons d’échouer ou de créer des animaux hybrides mal adaptés à l'environnement d’origine de leurs parents", explique Andrew J. Crawford, du Smithsonian Tropical Research Institute de Panama. Pour éviter ce genre d'erreurs, ce scientifique et ses collègues utilisent une technique originale basée sur la génétique : le "code-barre ADN".

Il s’agit de prélever, à l’aide d’un coton-tige, des échantillons de cellules de peau sur ces animaux, puis d’en séquencer les gènes, ce qui permet d’identifier sans ambigüité les différentes espèces - et de constater combien elles sont liées. Pour faire reproduire les grenouilles, il suffit alors de consulter les résultats obtenus et de s'appliquer à bien choisir deux animaux de la même espèce.

Ces nouvelles connaissances sur la génétique des grenouilles contribuent à sauver de l'extinction ces amphibiens, un projet auquel collaborent notamment le Zoo de Houston, le Smithsonian National Zoological Park et le Smithsonian Tropical Research Institute.



MAXISCIENCES 13/01/2013

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Une chercheuse japonaise a décrit dans le Journal of Zoology les mœurs d’une grenouille endémique du sud de l’archipel nippon, dont les mâles s’affrontent en utilisant une épine acérée pouvant jaillir d’un faux ‘"inquième doigt".

Endémique des îles Amami, au sud du Japon, la grenouille Babina subaspera possède une étrange particularité : une structure en forme de doigt supplémentaire. Or, si ceci peut apparaitre comme une quelconque anomalie évolutive, il n'en est rien. "Pourquoi ce cinquième doigt existe chez certaines espèces demeure un mystère de l'évolution", mais le doigt supplémentaire de cette grenouille est en fait un pseudo-pouce. Il renferme une épine pointue qui peut être projetée en dehors de la peau, et dont les études de terrain ont montré qu’elle est utilisée pour le combat et l'accouplement", explique le Dr Noriko Iwai, de l'Université de Tokyo, qui étudie ces animaux depuis 2004.

En vérité, les individus des deux sexes sont dotés de pseudo-pouces, mais seuls les mâles, chez qui ces appendices sont plus développés, les utilisent pour combattre. Selon les chercheurs, à l’origine, les pointes seraient apparues pour permettre au mâle de s'ancrer à la femelle durant l'accouplement. "Alors que les pseudo-pouces peuvent avoir évolué pour l'accouplement, il est clair qu'ils sont maintenant utilisés pour le combat : les mâles ont cherché à les utiliser quand ils ont été ramassés, et les nombreuses cicatrices sur leurs épines fournissent les preuves de tels combats", déclare le Dr Iwai.

Les mâles rivaux s’étreignent avant de se piquer, ce qui renforce l’hypothèse d’une origine à but sexuel du faux-pouce. "Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour examiner la façon dont le pseudo-pouce a évolué et comment il en est venu à être utilisé pour combattre. Ces pouces utilisés comme des armes, et le danger, pour les grenouilles, de se blesser elles-mêmes, fournissent une contribution intéressante à l'étude de la morphologie de la main", conclut le Dr Iwai.



La grenouille Babina subaspera possède un dard camouflé dans un faux pouce (Photo : N. Iwai)



MAXISCIENCES 20/10/2012

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SYDNEY - Une nouvelle espèce de grenouille volante, sensiblement plus grosse que les autres spécimens de la même famille, a été récemment découverte au Vietnam par des scientifiques australien et vietnamiens.

La Rhacophorus helenae possède un ventre blanc clair et un blanc d'oeil très blanc alors que l'espèce la plus proche présente un ventre jaune citron et un blanc d'oeil jaunâtre, a déclaré à l'AFP la biologiste australienne Jodi Rowley.

La grenouille se distingue également par la couleur de sa palmure, de ses cuisses et par sa grande taille puisque les mâles mesurent --hors pattes-- de 7,2 à 8,5 cm et les femelles environ 9 cm.

Jodi Rowley, de l'Australian Museum de Sydney, a découvert l'amphibien dans la forêt du Sud-Vietnam. Ce qui est rare dans cette découverte en particulier, c'est le fait que j'ai découvert cet individu à moins de 90 kilomètres du centre de Ho Chi Minh-Ville, l'une des plus grandes villes d'Asie du Sud-Est, a expliqué Jodi Rowley à l'AFP.

Les chercheurs doivent maintenant déterminer si la grenouille est menacée. Des spécimens ont été uniquement observés dans les forêts des provinces de Binh Thuan et Dong Nai.

Or c'est une forêt de plaine (...) pour laquelle la perte d'habitat est un gros problème, a souligné Jodi Rowley.

Les travaux de la biologiste, associée à des chercheurs de l'université de Ho Chi Minh-Ville et du Zoologisches Forschungsmuseum Alexander Koenig de Bonn (Allemagne), ont été publiés dans la dernière édition du Journal of Herpetology.



Photo : Jodi Rowley


ROMANDIE.COM 15/1/2013

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PARIS, 28 fév 2013 (AFP) - Ecouter, observer et compter les grenouilles et autres tritons palmés... En trois mois et 400 animations, Conservatoires d'espaces naturels et Réserves naturelles veulent sensibiliser les Français à l'importance des zones humides dont les deux tiers ont disparu depuis le début du XXe siècle.

Du 1er mars au 31 mai, "Fréquence Grenouille 2013" propose, en vrac, de venir avec des bottes en caoutchouc et écouter le chant des "bruyants mâles de grenouilles et crapauds en quête de compagnes" en Languedoc-Roussillon, compter les batraciens qui ont traversé un "crapauduc" dans la nuit en Isère, ou encore leur fabriquer des cachettes dans la Manche. L'ambition est de "sensibiliser à la protection des zones humides", explique à l'AFP Christophe Lépine, le porte-parole de l'opération, dont c'est la 19ème édition.

"C'est assez ludique, et en prenant ces initiatives autour des animaux, on attire l'attention des gens sur tout le reste. Car derrière, le message est sur la gestion de la nature", explique M. Lépine, également président du Conservatoire d'espaces naturels de Picardie. Lacs, tourbières, marécages, estuaires... jouent un rôle majeur pour la qualité de l'eau, biodiversité, et aussi le climat, mais 67% des zones humides en France ont disparu depuis le début du XXe siècle en raison de l'intensification des pratiques agricoles, l'urbanisation, etc...

"On estime qu'elles continuent actuellement à disparaître au rythme d'environ 10.000 hectares par an, avec un cortège extraordinaire d'animaux et de plantes", précisent les organisateurs de l'opération.

Et le constat au niveau mondial est tout aussi alarmant: un rapport présenté à l'occasion de la journée mondiale des zones humides, le 2 février, indiquait que 50% de leur surface avaient disparu depuis 1900 et 6% rien que sur les 15 dernières années.

Les 29 conservatoires d'espaces naturels de France gèrent et valorisent 130.000 hectares, répartis sur 2.500 sites, et le pays compte près de 290 réserves naturelles soit 2,86 millions d'hectares, dont 2,60 millions en outre-mer.


30 millions d'amis 28/2/2013

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BOGOR (Indonésie) - Bismillah! (Au nom d'Allah), lance la vendeuse en tranchant d'un coup sec la tête de la grenouille. Attrapé dans les marais infestés de moustiques d'Indonésie, l'animal finira sur une table à nappe blanche d'une brasserie chic parisienne.

L'Indonésie est le premier exportateur au monde de grenouilles et fournit 80% de ce qui est importé en Europe. Mais la consommation intérieure représente de deux à sept fois plus, selon les estimations, car les Indonésiens eux aussi en sont friands. Pour Sri Mulyani, vendeuse de grenouilles de 41 ans, c'est du pain bénit.

Aux petites heures du matin dans le marché de Bogor, près de Jakarta, Sri Mulyani arrache la peau des grenouilles, plonge ses doigts dans la chair visqueuse pour en extraire les viscères avant de jeter l'animal sur une impressionnante pile de congénères tout aussi malchanceux.

Quand je suis écoeurée, je pense à l'argent que je me fais, lance-t-elle. La vendeuse et son mari Suwanto, chasseur de grenouilles, gagnent jusqu'à 500.000 roupies par jour (39 euros), une fortune quand on sait que le salaire minimum à Jakarta est d'environ 170 euros par mois. Je chasse la grenouille depuis 1992, raconte à l'AFP Suwanto qui, comme beaucoup d'Indonésiens, n'a qu'un seul nom. Et mon père était également chasseur.

Suwanto, 48 ans, n'a pas loin à aller pour trouver son gagne-pain. Derrière sa maison, s'étendent à perte de vues rizières et marécages. Ainsi, tous les soirs vers 20h00, quand la nuit est suffisamment noire, il part à la traque avec un groupe d'amis.

Pieds nus dans la vase, les chasseurs avancent lentement et en silence, pour ne pas effrayer leurs proies. La faible lueur de leur lampe de mineur est la seule à percer un tant soit peu la noirceur totale mais leurs yeux habitués n'ont pas de mal à distinguer les animaux. En quelques coups de leurs épuisettes, ils capturent des dizaines de grenouilles dans des endroits où l'oeil non avisé n'aurait vu que de la vase. Quand ils rentreront vers 1h00 du matin, le petit groupe aura capturé de 50 à 70 kilos de grenouilles. Et ce toutes les nuits. A ce rythme-là, la population pourrait bien être vite décimée, avertissent les écologistes.

Nous craignons qu'au fil des années, la population de grenouilles ne s'effondre, avertit Sandra Altherr de l'organisation allemande Pro Wildlife, qui a diffusé l'an dernier un rapport alarmant sur la situation. Si les grenouilles venaient à disparaître, ce serait l'ensemble de l'écosystème qui en souffrirait, le batracien étant essentiel pour empêcher la prolifération des animaux nuisibles. L'histoire devrait servir de leçon, lance-t-elle.

La France, qui consomme 80 millions de grenouilles par an, avait réagi aux risques d'extinction de l'espèce en interdisant en 1980 la chasse commerciale.[/b] [b]L'Inde et le Bangladesh ont alors pris le relais mais ces deux pays ont eux aussi dû interdire la chasse à la fin des années 80. L'Indonésie a alors saisi l'opportunité.

C'est que la chasse aux grenouilles avait déjà cours depuis longtemps dans l'immense archipel au climat équatorial, où l'animal est largement apprécié, au moins par l'importante minorité indonésienne d'origine chinoise. La majorité musulmane, elle, rechigne à manger des grenouilles, en vertu d'une croyance qui veut que l'animal soit haram (interdit par le Coran).

Ferdian Zhang, Indo-Chinois de 37 ans, vient ainsi tous les matins faire son marché à Bogor, pour approvisionner en cuisses de grenouilles son restaurant où le plat figure en haut du menu. Elles vivent en pleine nature, comme des poulets bios. Le goût est sans pareil.


ROMANDIE 3/3/2013

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Des embryons d'une grenouille disparue ont vu le jour grâce à des tissus congelés voici 40 ans. La clé de ce succès : le transfert de noyaux de cellules somatiques. L’approche fonctionnera peut-être un jour pour les mammouths... mais pas pour les dinosaures.


Pour protéger ses œufs, la grenouille plate à incubation gastrique, alias Rheobatrachus silus, avait trouvé une solution radicale : elles les mangeaient. Ce comportement en apparence cannibale n’explique cependant pas la disparition officielle de cette espèce en 2001. L’arrivée des œufs dans l’estomac provoquait la mise en pause de la digestion et notamment l’arrêt de la synthèse d’acide chlorhydrique. Cette adaptation permettait alors aux embryons de se développer en toute sécurité avant de ressortir par la bouche de leur mère, une fois leur métamorphose terminée.


L’information vient d’être diffusée par l’université de Nouvelle-Galles du Sud (UNSW, Australie) : les grenouilles plates à incubation gastrique pourraient un jour faire leur grand retour. Cet espoir reposerait sur les résultats des expériences de clonage qu’ont menées des chercheurs du projet Lazarus. Après cinq ans d’efforts, ils sont parvenus à réactiver le génome de cette espèce, puis à produire plusieurs embryons !


Les œufs de cette Mixophyes fasciolatus ont été choisis pour recevoir des noyaux remplis d'ADN qui ont été prélevés sur des grenouilles plates à incubation gastrique congelées depuis 40 ans. Ces deux espèces sont endémiques de la côte est de l'Australie. ©️ Poleta33, Wikimedia Commons, DP

Pour ce faire, les scientifiques ont pratiqué des transferts de noyaux de cellules somatiques. Concrètement, des noyaux de Rheobatrachus silusont été extraits de tissus prélevés en 1970, mais conservés depuis dans un puissant congélateur. Ils ont ensuite été injectés dans des œufs de Mixophyes fasciolatus, une autre espèce de grenouille, dont les noyaux avaient préalablement été inactivés. À la surprise générale, certains ovules ont spontanément commencé à se diviser, puis ont pris du volume. Les embryons n’ont cependant pas survécu plus de trois jours. Des résultats d’analyses génétiques le confirment, l’ADN des cellules embryonnaires correspondait bien à celui de Rheobatrachus silus. Les résultats du projet Lazarus vont prochainement faire l’objet d’une publication scientifique.


Selon le responsable du projet, Mike Archer, «nous sommes de plus en plus convaincus que les obstacles à venir sont d'ordre technologique et non biologique, et que nous réussirons à cloner une espèce disparue,NDLR]. Nous avons démontré les possibilités de cette technologie, qui pourrait être utilisée comme un outil de conservation alors même que des centaines d'espèces d'amphibiens déclinent rapidement dans le monde.»


Cet exploit technique va très certainement motiver les passionnés qui cherchent en vain à ramener des mammouths, des dodos ou encore des moas géants à la vie. Aucune chance en revanche de voir réapparaître des dinosaures, puisque leur ADN est forcément trop dégradé depuis leur disparition, voilà 65 millions d'années.

Les grenouilles plates à incubation gastrique Rheobatrachus silus mesuraient environ 5 cm de long. Leurs jeunes, quant à eux, pouvaient atteindre 1,2 cm au moment où ils quittaient l'estomac de leur mère. ©️ Peter Schouten, projet Lazarus


FUTURA SCIENCES 19/3/2013

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Des chercheurs allemands ont montré que chez le dendrobate fraise, une grenouille du Costa-Rica, les femelles choisissent le partenaire sexuel… le plus proche. Une stratégie pas si simpliste qu’il n’y paraît.

L’apparence physique du prétendant, sa force, la puissance de ses vocalises : tous ces critères n’ont aucune importance. Tout du moins aux yeux de la femelle dendrobate fraise (Oophaga pumilio), une petite espèce de grenouille à la peau toxique, à la recherche d’un partenaire sexuel. Car, lorsque les mâles se rassemblent dans un coin de la jungle du Costa-Rica pour lancer leur appel d’amour, chaque belle n’a qu’une idée en tête : s’accoupler avec le prétendant situé le plus près, un point c’est tout !

Photo: ©️ Istockphotos.


C’est ce qu’a constaté dans la nature l’équipe d’Ivonne Meuche, de l'Université de médecine vétérinaire de Hanovre (Allemagne), et c’est ce qu’ont confirmé ses expériences.

Mise en présence de plusieurs haut-parleurs diffusant les chants de mâles divers et variés, la femelle, se moquant éperdument de la fréquence ou de la puissance de ces appels, accourt vers le diffuseur le plus proche d’elle. Une stratégie bien différente d'autres espèces, chez lesquelles il est de mise "d’essayer" plusieurs partenaires avant de choisir "le bon numéro", génétiquement parlant.

Explications : Chez le dendrobate fraise, la femelle n’a guère le temps de faire la difficile. Si elle ne se dépêche pas de s’accoupler, elle devra pondre ses œufs non fécondés, qui ne pourront évidemment jamais éclore. De plus, la loi de l’offre et de la demande joue en sa défaveur car le nombre de mâles disponibles est très inférieur à celui des femelles à la recherche d’un reproducteur. Enfin, l’économie, en termes de coût énergétique, d’une longue recherche et d’une lourde compétition, est plutôt bénéfique à la propagation de l’espèce, estiment les scientifiques. Les résultats de l'étude ont été publiés dans la revue Frontiers of Zoology,



MAXISCIENCES 25/5/2013

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Pour se protéger des prédateurs, certaines espèces animales imitent l’apparence d’espèces toxiques. La technique consiste habituellement à ressembler au plus vénéneux. Une grenouille qui vit dans la forêt équatorienne, en Amérique du Sud, a pourtant adopté une stratégie a priori surprenante qui l’amène à imiter la moins toxique de deux autres espèces de grenouilles.

 De haut en bas : Allobates zaparo, E. bilinguis et E. parvulus. (David Cannatella)



Parmi les trois espèces étudiées par Catherine Darst et Molly Cummings (Université du Texas, Austin), Epipedobates parvulus est la plus toxique. Sa cousine Epipedobates bilinguis est légèrement moins dangereuse. Les deux ont en commun un dos recouvert de brillantes taches rouges. E. bilinguis affiche en plus des marques claires sur ses pattes. Lorsqu’elle partage son territoire avec l’une de ces deux espèces, l’inoffensive Allobates zaparo imite l’espèce avec laquelle elle cohabite. Mais si elle partage son habitat avec les deux en même temps, elle imite la moins toxique des deux, E. bilinguis.

Pour comprendre cette curieuse stratégie, les chercheurs ont étudié le comportement des prédateurs, des poulets en l’occurrence. Ils ont constaté qu’en présence de la plus toxique des grenouilles ils apprenaient très vite à se détourner de tout ce qui avait les mêmes taches rouges, même si la ressemblance était vague. En revanche les poulets qui n’avaient rencontré que E. bilinguis ne faisaient pas un tri aussi général : ils rejetaient les grenouilles qui ressemblaient vraiment au modèle. Les chercheurs, qui publient leur travaux dans la revue Nature, en déduisent qu’en imitant la moins toxique des grenouilles, l’Allobates zaparo se prémunit contre tous les prédateurs, quelle que soit l’espèce toxique qu’ils aient auparavant rencontrée.


Netteté des espèces de grenouilles empoisonnées telles que vues par un potentiel prédateur aviaire. E. bilinguis et sympatric A. zaparo Y  ont un surtout un rouge granulaire sur le dos avec des taches jaunes dans les régions des aisselles et de l'aine (rouge + jaune); E. parvulus et R. zaparo No Y ont un dos rouge, mais n'ont pas les régions jaunes (en rouge) et E. hahneli  et R. fémorale  ont un brun foncé dos avec des taches jaunes dans l'aisselle et l'aine (jaune seulement). Le Y représente l'axe de contraste des couleurs (Δ S = discrimination spectrale), et le x représente l'axe de contraste de luminosité (Δ L = longueur d'onde sensibilité contraste de cône), calculé en utilisant les luminances des couleurs des grenouilles dans un modèle visuel aviaire. Les marques basées sur le dorsal interne de la tête et  le contraste sont comparées au niveau du dos, des aisselles et de l'aine avec  la comptabilité de corps du côté de la zone du corps par rapport à chaque tache de couleur. Ellipses montrent des intervalles de confiance à 95% pour chaque espèce; l'ellipse de chaque imitation (gris) chevauche avec chaque espèce de modèle respectifs (noir). Phylogénie des Dendrobatidae.


En l'occurrence, si l'imitation peut parfois être considéré comme une flatterie, ici, c'est une question de survie ! Cette faculté de mimétisme n'est pas le seul apanage des grenouilles, de nombreuses espèces y ont recours, entre autres certaines chenilles.




SCIENCES ET AVENIR mars 2006 - PNAS  - Nature (en anglais)

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Certaines grenouilles sont capables de survivre à des conditions hivernales exceptionnelles. La grenouille des bois passe l’hiver presque complètement congelée, mais revient à la vie sans difficulté aussitôt que les beaux jours arrivent.

En hiver, la grenouille des bois, Rana sylvatica, survit à des températures qui gèlent pourtant les deux tiers de l’eau de leur corps. Cet amphibien de 5 à 7 cm de long se trouve dans les forêts des États-Unis, du Canada, et survit même aux conditions hivernales drastiques de l’Alaska. Pour passer la saison froide, elle s’enterre et se laisse littéralement congeler, jusqu'à la suspension de toutes les fonctions vitales (respiration et circulation sanguine). Son sang ne circule quasiment plus, mais il est chargé de glucose, un sucre qui agit comme un cryoprotecteur, qui évite la dégradation des cellules au moment de la cristallisation de l'eau et, à la décongélation, lorsque ces cristaux fondent.


 La grenouille des bois est la seule du genre à survivre en hiver... congelée ! À la saison froide, elle s'enterre et arrête son cœur. Le sang ne circule presque plus, mais ne gèle pas, grâce à la présence de sucres complexes, des cryoprotecteurs. ©️ MichaelZahniser, Wikipédia, DP


Les grenouilles des bois qui vivent en Alaska sembleraient plus résistantes au froid car capables de survivre à -16 °C, alors que celles du centre des États-Unis ne sauraient s'adapter à de telles conditions. Une équipe américaine a cherché à déterminer ce qui permettait aux populations d'amphibiens les plus septentrionales de mieux supporter le froid. D’après leurs résultats, publiés dans The Journal of Experimental Biology, les grenouilles d’Alaska stockent beaucoup plus de glycogène dans leur foie.

Ce sucre complexe rend leur foie jusqu’à 1,5 fois plus gros que la moyenne. Cet organe est capable de convertir le glycogène en glucose, sucre distribué à toutes les cellules lorsque la température s’abaisse. Les grenouilles des bois d’Alaska accumulent près de trois fois plus d’urée, élément aussi cryoprotecteur. L’équipe mentionne également une troisième substance encore non identifiée, que seules les grenouilles du nord détiennent. Pour l’heure, on ne sait pas si elle joue un rôle cryoprotecteur. Ce qui est certain, c’est que la grenouille des bois excelle dans l’adaptation au froid, et chaque population a su développer ce dont elle avait besoin pour survivre.

FUTURA SCIENCES 26/8/2013

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Washington (AFP) - Certaines petites grenouilles tropicales ne possèdent ni oreille moyenne, ni tympan, mais peuvent entendre par leur bouche, ont rapporté des scientifiques lundi.

Les grenouilles Gardiner vivent dans les forêts tropicales de l'archipel des Seychelles, un ensemble de 115 petites îles situées dans l'Océan indien, au nord de Madagascar.

La plupart des grenouilles possèdent des oreilles moyennes --la partie de l'appareil auditif qui comprend le tympan et les osselets-- à l'extérieur de leur tête. Les tympans vibrent quand les ondes des sons leur parviennent, et renvoient ces vibrations à l'oreille interne puis au cerveau.

Mais ce n'est pas le cas des minuscules grenouilles Gardiner (environ 15 mm) qui font, en moyenne, un centimètre de long, soit la taille d'une punaise.


 Certaines petites grenouilles tropicales ne possèdent ni oreille moyenne, ni tympan, mais peuvent entendre par leur bouche, ont rapporté des scientifiques lundi.(c) Afp -  La grenouille de gardiner (Sechellophryne gardineri) est une espèce d'amphibiens de la famille des Sooglossidae  endémique des îles de Mahé et de Silhouette, appartenant à l'archipel des Seychelles dans l'océan Indien Son dos est brun rosâtre. Ses flancs sont brun foncé. Son ventre est jaunâtre tacheté ou marbré de brun.  

Les chercheurs pensaient que ces petits animaux étaient sourds, jusqu'à ce qu'ils les testent en utilisant des sons pré-enregistrés du croassement d'autres grenouilles. Ils ont découvert que les grenouilles Gardiner mâles leur répondaient en croassant à leur tour, comme si elles pouvaient entendre.

Des images de radio ont montré que ni les poumons, ni les muscles des grenouilles Gardiner n'aidaient à transmettre le son aux oreilles internes. A la place, les scientifiques ont découvert que la bouche de la grenouille Gardiner fonctionnait comme un amplificateur des fréquences de sons émises par l'autre grenouille. Le système est aidé en outre par une toute petite membrane située entre la bouche et l'oreille interne.

"La combinaison de la cavité bucale et de la conduction par les os permet aux grenouilles Gardiner de percevoir effectivement les sons sans utiliser d'oreille moyenne", a expliqué Renaud Boistel de l'université de Poitiers en France et du Centre national (français) de la recherche scientifique (CNRS).

Les conclusions de cette recherche sont publiées dans les Annales de l'Académie américaine des Sciences, et s'ajoutent à ce qui est déjà connu de l'évolution de la capacité auditive d'animaux comme les tortues et les grenouilles.

"Nous montrons que la présence d'une oreille moyenne n'est pas une condition nécessaire pour entendre, bien que ce soit la solution la plus polyvalente pour la vie (hors de l'eau)", ajoute l'étude.


sciences et avenir 4/9/2013 / WIKIPEDIA

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À en juger par cette photo, le batracien était trop proche de la rampe de lancement lors du décollage de la sonde LADEE de la Nasa.

 Crédit Nasa/Wallops / Mid-Atlantic Regional Spaceport.

La mise à feu de la Minotaur V qui, le 6 septembre 2013, n'a pas seulement lancé vers les cieux la sonde LADEE (en route depuis pour la Lune). Une grenouille a subi le même sort : elle est clairement visible en haut à gauche de cette stupéfiante image, victime du souffle de la propulsion du lanceur spatial.

Le site "Universe today", qui révèle l'infortuné destin du batracien, précise que la véracité de l'image a été confirmée par Jeremy L. Eggers, porte-parole du site de Wallops Island, depuis lequel la Minotaur V a été lancée. Cliquez ICI pour voir d'autres photos de ce lancement.




SCIENCES ET AVENIR 12/9/2013

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Décrites dans la revue ZooKeys, trois nouvelles espèces de minuscules grenouilles du genre Oreophryne (famille des  Microhylidae) ont été découvertes en Papouasie-Nouvelle Guinée, par un chercheur américain.


Deux centimètres de longueur totale, pas plus. Ces trois nouvelles espèces de grenouilles ont été identifiées et décrites par le Docteur Fred Kraus, de l'Université du Michigan. Comme toutes celles de la sous-famille à laquelle elles appartiennent, ces trois espèces vivent en Nouvelle-Guinée. Le genre auquel elles sont rattachées, Oreophryne, est lui, l'un des plus importants dans la région.



A / B : Oreophryne cameroni (Monts Adelbert et Torricelli entre 550m et 850M d'altitude) - C  / D: Oreophryne parkopanorum (Monts Sapau et Torricelli entre 1100 et 1300m d'altitude) - E / F : Oreophryne gagneorum (Rossell Island 720m d'altitude) -  Photos : Fred Kraus / Creative Commons Attribution License 3.0 (CC-BY)


- La première espèce, Oreophryne cameroni, habite des chaînes de montagnes isolées le long de la côte nord de la Papouasie-Nouvelle Guinée. Son nom spécifique a été inspiré par celui du Docteur H. Don Cameron, professeur à l'Université du Michigan et collègue du Dr Kraus, à qui ce dernier a voulu rendre hommage. 

- Partageant l’habitat de la première grenouille, la seconde espèce, Oreophryne parkopanorum, doit son nom au village local de Parkop, dont les habitants ont accueilli et aidé le découvreur durant son expédition dans les monts Torricelli. 


- La troisième et dernière espèce, Oreophryne gagneorum, vit sur l'île Rossel, à l’extrême sud-est du pays. O. gagneorum a été nommée en l'honneur de Betsy et Wayne Gagné, des écologistes spécialisés dans les écosystèmes insulaires du Pacifique. Ils font notamment partie des rares chercheurs occidentaux à avoir visité le Mont Rossel, sur l’île du même nom.

"La description de ces nouvelles grenouilles porte désormais à sept le nombre d’espèces d’Oreophryne de la région nord des côtes de Nouvelle-Guinée. Mais, la présence, dans ces zones, de spécimens à l'identité incertaine suggère que d'autres espèces attendent probablement d’être décrites. Il y a au moins une douzaine d'autres nouvelles espèces d’Oreophryne à découvrir dans cette région", conclut le Dr Kraus.





MAXISCIENCES 28/9/2013 - ZOOKEYS

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Sur le site PLoS ONE, des spécialistes font le point de la situation des grenouilles du genre Rhinoderma, dont l’une des deux espèces a probablement déjà disparu. En cause, la perte de leur habitat, notamment en Amérique du Sud, mais aussi un agent pathogène qui décime les amphibiens du monde entier depuis plusieurs années.

Une équipe de chercheurs de l’Université Andrés Bello (Chili) et de la Société zoologique de Londres (ZSL) a examiné la situation des deux seules espèces de grenouilles du genre Rhinoderma. Ils ont observé celle du nord, Rhinoderma rufum, endémique du Chili, et celle du sud, Rhinoderma darwinii, découverte par le naturaliste Charles Darwin et vivant au Chili et en Argentine.

 Mouvement des têtards dans des sacs vocaux des grenouilles de Darwin - ZSLEDGETV / yOUTUBE 27/4/2011

La première, présumée éteinte, n'a pas été vue depuis 1980. La seconde est elle toujours présente mais sa situation ne semble pas bien meilleure : aujourd'hui, elle est présente de façon inégale sur son aire de distribution et ses effectifs sont en forte baisse.

Selon l'étude, la déforestation est la principale menace pesant sur cette grenouille. Mais les spécialistes estiment que ce phénomène ne peut à lui seul expliquer que la population de R. darwinii soit en chute libre. L’espèce de couleur marron verte et mesurant entre 2,5 et 3,5 cm, est endémique des forêts australes de Patagonie. Elle se rencontre ainsi au Chili (vidéo ci-dessus) et en Argentine dans des régions où son habitat n'est pas toujours perturbé. Or, les populations déclinent quand même.


 
dieyoli / Youtube 27/9/2009. Admirez l'effet de camouflage !

Une autre menace plane sur la tête des grenouilles : celle d'un agent pathogène. Des tests ont en effet révélé chez cette espèce la présence de Batrachochytrium dendrobatidis, un champignon responsable d’une maladie qui touche actuellement les amphibiens du monde entier, la chytridiomycose

 L'étonnante grenouille de Darwin - Nat Geo Wild / Youtube 22/11/2013

Les taux d'infection, bien que moins importants chez R. darwinii que chez d’autres espèces, restent préoccupants, expliquent les auteurs. "Nous ne pouvons pas dire de façon concluante ce qui est à l'origine de la mort de toutes ces grenouilles mais nous mettons en place un dossier circonstanciel complet. 

Il est possible de traiter la chytridiomycose au niveau individuel. Ce n'est pas une solution à grande échelle, bien sûr, mais dans le cadre d'un programme d'élevage en captivité, cela pourrait être très important pour certaines de ces espèces extrêmement menacées", conclut le Dr Marcus Rowcliffe, de la ZSL.

 Rhinoderma123 / Youtube 6/12/2010


maxisciences 23/11/2013

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Des biologistes de l'université de Dehli (inde) ont découvert une nouvelle espèce de grenouille dans les montagnes du sud du pays.


Francetv info 8/5/2014



Les "grenouilles danseuses", dénichées récemment dans les Ghats occidentaux, une chaîne montagneuse de l'Etat du Kerala, est une espèce rare. Et elle est d'ores et déjà en voie de disparition, selon les scientifiques.


"La grenouille danse vraiment, c'est une chose difficile à croire, mais c'est de cette manière que le mâle attire la femelle, en bougeant les membres postérieurs", explique le professeur Das Biju, qui est chargé du projet de protection de ce batracien. Seul le mâle danse. La patte postérieure sert aussi à chasser un éventuel intrus.

Pour le moment, la présence de la "grenouille danseuse" n'a été attestée que dans cette région montagneuse de l'Etat du Kerala.

En fait ce sont 14 espèces de grenouilles "danseuses" qui ont été découvertes... (lien en anglais). L'article a été publié le 8 mai sur le site Ceylan Journal of Science.


Francetv info 8/5/2014

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Des milliers de grenouilles estoniennes ont pu traverser des routes à grande circulation en toute sécurité pour rejoindre leurs lieux de reproduction grâce à un bataillon de volontaires : environ 200 bénévoles ont installé des filets dans 79 lieux du pays pour attraper les amphibiens tout juste sortis d’hibernation, et les transporter dans leurs sites habituels de ponte situés de l’autre côté de la route. Plus de 15 000 grenouilles ont bénéficié de ce « service ».


Le Dauphiné 30/5/2014

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Les grenouilles à cornes auraient-elles les yeux plus gros que le ventre ? Une récente étude démontre qu'elles sont capables d'attraper et d'attirer dans leur bouche des proies jusqu'à 3 fois plus lourdes qu'elles.

Grenouille cornue d'Argentine (Ceratophrys ornata)  Baltimore National Aquarium, USA. avmaier, Flickr cc by-sa 2.0

Dissimulées dans la boue ou tout autre environnement humide, les grenouilles à cornes n’ont pas l’air de se donner beaucoup de mal pour chasser. Il leur suffit d’étendre leur langue vers leur victime avant de la ramener vers leur gueule : furtif et efficace.

Très voraces et munies d’une bouche très large, les grenouilles à cornes sont connues pour leur tendance à s’attaquer à des animaux presque aussi gros qu’elles. Mais jusqu’à quel point ? Pour le savoir, des zoologistes allemands de la Christian-Albrechts-Universität de Kiel ont installé des grenouilles à cornes (Ceratophrys ornata) devant une appétissante sauterelle, séparée par un petit bout de verre équipé de capteurs de pression. Ils ont pu mesurer la force de l’impact de leur langue contre le morceau de verre, ainsi que la quantité de mucus laissée par la grenouille sur la petite surface.

Ils ont découvert que la langue des grenouilles est un fantastique outil de chasse : elle permet non seulement aux amphibiens d’attraper des proies rapides, mais aussi de capturer des repas bien plus gros qu’eux. En moyenne, la force adhésive de la langue excède la masse corporelle de la grenouille de 50%, rapporte l'étude publiée dans la revue Scientific Reports.

Une jeune grenouille a même projeté sa langue sur le bout de verre avec une force 3,4 fois plus importante que son poids. Chaque grenouille a été testée une vingtaine de fois pour obtenir une moyenne réaliste. "Je savais que ces grenouilles étaient capables de manger de grosses proies, mais je ne m’attendais pas à ce que leur force soit aussi élevée", s’étonne Thomas Kleinteich, l’auteur principal de l’étude, cité par le Los Angeles Times.

Un capteur de force composé d'une lame de verre a été fixé à environ 2 cm devant cranwelli de Ceratophrys × cornuta dans un terrarium. Parce que les animaux sont prononcés prédateurs "opportunistes", ils n'ont pas réagi lors de la la mise en place du capteur, jusqu'à ce que nous leur présentions des proies (grillons), derrière le capteur "de force".  Photo ©️ T. Kleinteich.

Mais comment fonctionne cette puissante et très collante arme de chasse ? Pour le savoir, les chercheurs ont mis en relation la force d’impact, la force adhésive et la quantité de mucus restante sur le verre. "L’opinion commune veut que le mucus soit une sorte de super glu qui colle à n’importe quoi de manière immédiate", explique Thomas Kleintech. A sa grande surprise, il a constaté qu'une moindre quantité de mucus implique une meilleure adhésion. Selon lui, il s’agirait plutôt d’un modèle semblable à celui des notes adhésives : le mucus serait une substance assez fluide pour permettre à la langue de se coller à une surface, mais assez élastique pour se décoller sans se briser. De sorte que quand la grenouille décolle sa langue, elle ne laisse presque pas de trace.

Thomas Kleinteich 22/5/2014


Mais Thomas Kleintech et son équipe ne se sont pas encore parvenus à déterminer ce qui rend la langue des grenouilles collantes.  Ce qui est certain, c’est que cela permet aux grenouilles à cornes d’attraper des proies de toutes sortes : avec des poils, des plumes ou même des épines : "leur langue colle à tout", contrairement aux bandes adhésives que l’on peut trouver dans le commerce, ajoute Thomas Kleinthech.

Le ruban adhésif du futur pourrait donc bien être inspiré de la langue des grenouilles.

Maxisciences 28juin.2014

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Une grenouille qui saute, c'est une image familière. Mais elle n'est pas forcément bien représentée : toutes les grenouilles ne sautent pas à la même hauteur. Ainsi les grenouilles de la famille des Myobatrachidae sautent très haut mais couvre une petite distance. À l'inverse, les grenouilles asiatiques font des sauts peu élevés mais sur de grandes longueurs. Et les variations sont nombreuses selon les espèces.

Pour étudier les sauts de ces amphibiens, une équipe de l'université nationale d'Australie a étudié environ 230 sauts de grenouilles appartenant à 30 espèces différentes. Ils ont été filmés avec deux caméras grande vitesse afin d'obtenir une vue tridimensionnelle. Les vidéos ont ensuite été analysées image par image par un logiciel informatique et différentes variables, dont la hauteur, la distance et la vitesse ont été mesurées.

Sciences et Avenir 4/7/2014 - Les grenouilles fouisseuses ont des membres courts et trapus corps, limitant leur capacité de saut. Marta Vidal-Garcia.

Les grenouilles aquatiques, elles, ont un corps plus affiné avec des membres plus longs pour améliorer la capacité de nager. La scientifique va poursuivre ses investigations sur le terrain afin d'évaluer plus d'espèces et de découvrir un lien formel entre morphologie, environnement et aptitude au saut.

Un lien intéressant pour découvrir un certain nombre d'amphibiens d'Australie.

Sciences et Avenir 4/7/2014

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Elle a la peau d'un orange vif et le mâle pousse un cri caractéristique. Nouvellement découverte, cette grenouille semble vivre dans une aire géographique restreinte et les chercheurs lancent déjà un appel pour que l'espèce soit protégée.

Les Dendrobatidae sont des grenouilles connues pour leur toxicité et leurs couleurs vives, lesquelles signalent à des agresseurs potentiels qu’elles portent un venin. Parmi elles se trouve le genre  Andinobates décrit récemment, qui comprend des grenouilles réparties dans les Andes colombiennes et au Panama.

La grenouille Andinobates geminisae a pour particularité d’avoir une peau uniformément orange. ©️ Cesar Jaramillo, STRI

Dans un article paru dans Zootaxa, des chercheurs du Smithsonian Tropical Research Institute (Panama), de l’Universidad Autónoma de Chiriquí (Panama), et de l’université des Andes de Colombie décrivent une nouvelle espèce d’Andinobates. Celle-ci a été baptisée Andinobates geminisae, en hommage à Geminis Vargas, l’épouse d’un des auteurs, Marcos Ponce, pour son soutien apporté aux travaux de recherche.

Un spécimen de cette grenouille a été récupéré le 21 février 2011 dans les sources du Rio Caño, dans le district de Donoso au Panama, par Samuel Valdés et Carlos de la Cruz. D’autres spécimens ont été trouvés entre le Rio Coclé del Norte et le Rio Belen par Marcos Ponce et Abel Batista, comme l’explique Cesar Jaramillo, chercheur au Smithsonian : « Abel Batista et Marcos Ponce ont été les premiers à noter la présence de cette espèce ».

Oophaga pumilio est une espèce proche de celle qui vient d’être décrite. ©️ Wikimedia Commons, DP

Mais, au départ, les scientifiques n’étaient pas sûrs qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce. Une hypothèse alternative en faisait une variété d’une autre grenouille vénéneuse, Oophaga pumilio, chez qui on observe des variations importantes dans la couleur de la peau. Par la suite, le séquençage de l’ADN de la grenouille a confirmé qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce.

Andinobates geminisae vit dans la forêt tropicale humide ; elle représente la 4e espèce du genre au Panama. La nouvelle espèce diffère des autres membres de son groupe par sa peau lisse qui est uniformément orange sur l’ensemble de son corps. De plus, le mâle émet un signal qui la distingue des autres.

Cette nouvelle espèce semble se confiner dans une aire géographique restreinte, la perte d’habitat et la récolte excessive pour le commerce d’animaux menaçant son existence. Les auteurs recommandent un plan de conservation pour garantir sa survie. A. geminisae fait partie d'un programme de conservation, un projet mené par des zoos et institutions de recherche visant à protéger les amphibiens menacés par des maladies fongiques et la perte de leur habitat.

F - S 29sept2014

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Deux virus détectés en Espagne déciment les populations d’amphibiens et commencent à se propager en Europe.

 Un triton alpestre atteint d'un virus qui se propage en Europe et provoque des hémorragies. Stephen Price

Au moins trois espèces d’amphibiens ont quasiment été rayées de la carte au nord de l’Espagne, dans la réserve nationale de Picos de Europa (le pic de l’Europe).

En cause : deux virus étroitement apparentés qui provoquent des hémorragies généralisées et des nécroses des membres. Plus grave encore des foyers épidémiques apparaissent dans d’autres parties de l’Europe laissant présager un sombre avenir pour les amphibiens dont les populations étaient déjà décroissantes depuis de nombreuses années.

Il faudra beaucoup de chances aux visiteurs du Pic de l’Europe pour apercevoir un crapaud accoucheur commun, un crapaud commun ou un triton alpestre. Les trois espèces décimées par les virus identifiés en Espagne dès 2005. Trois autres espèces ont été sévèrement touchées aussi mais leurs effectifs restent viables.

 Un triton alpestre. Stephen Price.


Les virus en question appartiennent à la famille des Iridoviridés. Ils sont connus pour causer des maladies chez les poissons et les reptiles et  chez de nombreuses espèces d’amphibiens dans le monde. [url=Current Biology]L’étude, publiée dans la revue Current Biology[/url], est la première à documenter une infection d’une telle ampleur et avec de telles conséquences. Les scientifiques y notent l’émergence de virus connexes dans plusieurs parties d’Europe et s’inquiètent du fait qu’ils puissent affecter plusieurs espèces en même temps.

"La capacité de ces virus à infecter plusieurs espèces signifie que certaines populations d’hôtes peuvent disparaître mais le virus persister car il y a un autre hôte sensible disponible” explique Stephen Price de l’université Catholique de Louvain. Les chercheurs ont même observé le cas d’un serpent infecté après avoir consommé un amphibien contaminé. Cela signifie qu’il sera très difficile de réguler l’épidémie.

Autre facteur d’inquiétude : les populations affectées ne semblent pas capables de s’adapter aux virus même après plusieurs années. En effet, aucun rebond n’a été observé dans les effectifs des espèces du Pic de l’Europe. "Les virus ont des conséquences massives et parfois définitives sur leurs communautés d’accueil” écrivent les chercheurs. Une surveillance étroite des populations d’amphibiens en Europe est donc nécessaire pour suivre l’évolution des virus et prendre des mesures de préservation le cas échéant.

L’étude publiée dans la revue Current Biology publiée en PDF (texte intégral en anglais)

Sciences et avenir 21/10/2014

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Un scientifique américain a découvert ce comportement inhabituel en étudiant une espèce découverte il y a des décennies.

Dans les profondeurs de la forêt tropicale indonésienne, des scientifiques ont identifié une espèce de grenouille qui met bas des têtards au lieu de pondre des œufs, selon une étude publiée, mercredi 31 décembre, dans la revue américaine Plos One (en anglais).

 Un mâle et une femelle de l'espèce de grenouilles Limnonectes larvaepartus. (JIM MCGUIRE / AFP)

Connue sous le nom de Limnonectes larvaepartus, cette grenouille membre d'un groupe asiatique a été découverte il y a des décennies. Si les scientifiques ont longtemps pensé qu'il s'agissait de grenouilles particulières qui donnaient naissance à des têtards, ils n'avaient jamais vu ces animaux s'accoupler ou mettre bas.

Ils en ont eu la preuve quand un erpétologiste (qui étudie les reptiles et les amphibiens) de l'université de Berkeley, en Californie, Jim McGuire, s'est mis à explorer les forêts tropicales de l'île des Célèbes (Indonésie). Il a attrapé une grenouille, croyant qu'il s'agissait d'un mâle, et a découvert qu'il s'agissait d'une femelle qui portait avec elle une dizaine de têtards nouveaux-nés.

  a) mâle, à gauche et femelle à droite aperçus près de Desa Uaemate le long de la route Tasio-Tibo, Kabupatan Mamuju, Province de Barat, île de Sulawesi. b ) Limnonectes larvaepartus femelle avec têtards retirés de l'oviducte. ( c ) Un mâle adulte observé in situ coassant en bordure de l'eau dans laquelle plusieurs L. larvaepartus têtards étaient présents dont deux sont visibles dans le cercle jaune.  d ) Vues dorsale et ventrale de têtards mis au monde par une femelle  pleine lors de sa capture. doi: 10.1371 / journal.pone.0115884.g002

"Presque toutes les grenouilles dans le monde, soit plus de 6 000 espèces, ont une fertilisation externe selon la technique de l'amplexus (le mâle s'accroche au dos de la femelle et libère son sperme, tandis que la femelle libère ses œufs)", explique Jim McGuire. "Ce nouveau type de grenouille fait partie de 10 à 12 espèces qui ont évolué vers la fertilisation interne, et parmi elles, c'est la seule espèce de grenouille qui donne naissance à des têtards, par opposition à la ponte d'œufs fertilisés ou à la naissance de petites grenouilles", comme en Afrique.

 Carte de distribution (panneau de gauche) représentant la zone de l'habitat de Limnonectes larvaepartus. Le panneau de droite montre la position phylogénétique de L. larvaepartus, avec différentes formes de symboles dénotant la structure génétique régionale dans les espèces. doi: 10.1371 / journal.pone.0115884.g002

On trouve beaucoup d'autres comportements inhabituels chez les grenouilles en matière de naissance. Certaines grenouilles d'Afrique, qui pratiquent aussi la fertilisation interne, donnent naissance à des bébés grenouilles qui ne sont jamais passés par l'étape des têtards. D'autres "portent leurs œufs dans des poches sur leur dos, élèvent des têtards dans leur sac vocal ou leur bouche, ou encore transportent les têtards dans des trous situés sur leur dos", précise l'université.

Deux espèces connues de grenouilles, aujourd'hui éteintes, étaient "célèbres pour avaler leurs œufs fertilisés, les faire grandir dans leur estomac, et donner naissance par la bouche à des bébés grenouilles", ajoute l'université.


Francetv info 1/1/2015

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Elle est capable de faire disparaître les protubérances et rugosités de sa peau pour la rendre lisse et glissante, le tout en seulement 330 secondes et inversement.

 Une grenouille "Pristimantis mutabilis", observée à l'université technologique indo-américaine d'Equateur, à Quito, le 31 mars 2015.  (RODRIGO BUENDIA / AFP)

Cette petite grenouille détient les superpouvoirs d'un X-Men. Découverte dans les hautes forêts andines en Equateur, Pristimantis mutabilis est capable de modifier totalement son apparence en quelques minutes, rapporte l'AFP mercredi 1er avril. Si l'existence de ce fascinant amphibien vient d'être rendue publique par la revue britannique Zoological Journal of the Linnean Society, sa découverte remonte à 2009, par les scientifiques américains Tim et Katherine Krynak, dans la réserve Las Gralarias, à environ 35 kilomètres à l'ouest de Quito.

De couleur verdâtre, cette grenouille "Transformer", comme elle a été rebaptisée, est l'unique espèce de vertébré répertoriée à ce jour capable de faire disparaître les protubérances et rugosités de sa peau pour la rendre lisse et glissante, le tout en seulement 330 secondes, soit 5 minutes 30.



Francetv info 2/4/2015

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Cette petite grenouille, découverte récemment en Équateur, a une singulière capacité : celle de changer en quelques minutes la texture de sa peau, lisse ou couverte de tubercules. Du jamais vu chez les vertébrés. Enfin presque, car en cherchant bien, les zoologistes ont déniché une grenouille appartenant au même genre, capable d'une prouesse semblable. De quoi remettre en cause la description d'espèces à partir d'individus uniques.

Elle ne mesure que 2 cm de longueur. Les zoologistes l'ont découverte en 2009, dans les forêts andines du nord de l'Équateur. Baptisée Pristimantis mutabilis sp. nov., avec sp. nov. pour « espèce nouvelle », cette petite grenouille marron et verte aime vivre sur les mousses

 En 330 secondes, cette petite grenouille fait disparaître toutes les protubérances qui hérissaient sa peau (en haut à gauche), laquelle devient parfaitement lisse (en bas à droite). Comment fait-elle ? Nul ne le sait. Combien de ses cousines anoures sont capables de changer ainsi de tenue de camouflage ? Nul ne le sait... ©️ Juan M. Guayasamin et al., Zoological Journal of the Linnean Society

Elle avait déjà surpris les scientifiques qui avaient exploré cette région montagneuse et découvert sa biodiversité étonnante. Nous avions relaté quelques trouvailles dans cette « forêt des nuages », notamment la plus grande vipère et un des plus petits geckos. À côté d'une grenouille transparente, celles du genre Pristimantis s'étaient fait remarquer car elles pondent leurs œufs dans les arbres et l'éclosion libère non pas une larve nageuse comme chez les anoures (les grenouilles) mais un petit animal ressemblant à l'adulte. Il restait encore une surprise...

L’équipe de Juan M. Guayasamin, zoologiste de l’université de Quito, a observé par hasard un étrange manège. Lorsque les chercheurs ont prélevé des individus dans leur milieu préféré, les grenouilles avaient la peau du dos, des membres et de la tête hérissée de multiples protubérances.

Avec la couleur, ce relief les rendait très mimétiques. En revanche, dès que les animaux étaient installés dans la boîte en polystyrène, la peau devenait lisse. S'ils étaient replacés sur la mousse, les rugosités réapparaissaient. Au laboratoire, l’équipe a photographié ce tour de passe-passe en le chronométrant : la transformation s’opère en 330 secondes, soit 5 minutes et demie, comme le détaille l’article publié dans la revue Zoological Journal of the Linnean Society.

 Contrairement aux apparences, ces quatre grenouilles appartiennent à la même espèce. En A et B, deux mâles subadultes, l'un la nuit et chez lui, l'autre au laboratoire. En C et D, des femelles adultes. En plus des variations de la texture de sa peau (entre A et B), cette petite grenouille arbore donc plusieurs aspects selon l'âge et le sexe. Une fantaisie qui peut tromper les zoologistes... ©️ Juan M. Guayasamin et al., Zoological Journal of the Linnean Society

Ce changement d’aspect correspondrait à un camouflage, portant non sur la couleur, comme chez le caméléon par exemple, mais sur la texture de la peau : exubérantes protubérances sur la mousse, peau lisse ailleurs. Il pourrait rendre les animaux moins visibles pour leurs prédateurs, des oiseaux notamment. L’équipe estime que ce changement d’aspect n’est pas déclenché par les variations de lumière, puisqu’il peut se produire de jour comme de nuit, mais par la perception de l’environnement, l’humidité ou le stress. En revanche, ils ne peuvent pas donner d’explications physiologiques à cette modification importante de la texture de la peau.

Chez les vertébrés, une telle capacité était jusque-là inconnue, selon ces chercheurs qui ont tout de même trouvé un autre cas. L’article décrit en effet une autre grenouille, Pristimantis sobetes, appartenant au même genre, capable d’une prouesse semblable. Elle aussi vit dans des forêts humides de la cordillère des Andes

Ils lancent un appel à leurs collègues spécialistes des amphibiens pour prendre garde à ce phénomène de camouflage. S’il est plus répandu qu’on le pense, alors il a sans doute conduit à des descriptions d’espèces différentes là où il n’y en avait qu’une. Or, rappellent-ils, une étude montre que parmi les espèces décrites sur une décennie, nombre d'entre elles – 17,7 % pour les invertébrés et 19 % pour les vertébrés – ne sont connues que par un seul individu...




Futura Sciences 2/4/2015

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La petite grenouille qui vient d'être découverte au Costa Rica vaut le coup d'œil. Non seulement elle ressemble à un personnage du Muppet Show, mais son ventre est aussi surprenant.

 La grenouille découverte ressemble terriblement à Kermit. ©️Kubicki et al. / ©️Hutchins/NEWSCOM/SIPA

C'est une grenouille peu ordinaire qu'a découvert l'herpétologiste Brian Kubicki dans les forêts humides pré-montagneuses (entre 400 et 800 mètres d'altitude) de Talamanca, au Nord-Est du Costa Rica. D'abord parce que sa ressemblance avec la marionnette Kermit, la grenouille du Muppet Show, est frappante, en particulier au niveau de ses yeux. "Ses iris sont très blancs avec des taches ou réticulations fines et sombres", décrivent B.Kubicki et ses collègues dans leur étude. Sa peau est d'un même vert-pomme, sauf vue de dessous. Hyalinobatrachium dianae, comme elle a été baptisée, appartient à la famille des Centrolenidae, dont les espèces sont appelées "grenouilles de verre". Et pour cause : son ventre et son cou sont entièrement transparents. De sorte que l'on voit tous ses organes.


 Hyalinobatrachium dianae a le ventre transparent comme du verre ©️Kubicki et al.

Enfin, cette petite grenouille - le mâle adulte mesure un peu moins de 30 mm de long - a une signature vocale bien particulière. Son cri est un long sifflet métallique qui ressemble, plus que celui de toute autre grenouille, au bruit d'un insecte. Ce qui explique peut-être pourquoi elle est passée inaperçue jusqu'alors.


Sciences et avenir 22/4/2015

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Au Pérou, en plein cœur de la forêt amazonienne, vivent d'étonnantes grenouilles dendrobates appelées Ranitomeya ventrimaculata. Très colorées, elles attirent l’œil et éveillent la curiosité. Découvrez dans cet extrait du film Pérou, Planète Extrême, produit par French Connection Films, ces amphibiens à la robe mortelle.

 French Connection Films 18/3/2015



Dans cet extrait, Anne Grégoire, journaliste scientifique, et Cyril Ruoso, photographe professionnel, partent à la rencontre de la biodiversité amazonienne. Au cœur de la forêt, ils découvrent une Ranitomeya ventrimaculata, un spécimen de grenouille très particulier. Endémique de la forêt amazonienne, cette espèce arbore une robe très colorée.

Pour voir la vidéo concernant les grenouilles :[url= https://www.dailymotion.com/video/k2eGuUWa31gjrqb1Y5h#from=embediframe] https://www.dailymotion.com/video/k2eGuUWa31gjrqb1Y5h#from=embediframe[/url]

Dans la nature, les proies ont en général deux stratégies pour survivre face à leurs prédateurs. Certaines sont maîtres dans le camouflage, comme les phasmes par exemple. D’autres sont très colorées et hautement toxiques, comme la famille des dendrobates.

Le poison d’une seule de ces grenouilles pourrait tuer une dizaine d’hommes. Néanmoins, en règle générale, il sert plutôt à faire régurgiter sa proie au prédateur qui, par la même occasion, retiendra la leçon.



Futura Sciences 15/5/2015

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Les trios amoureux font perdre la tête aux femelles grenouilles tungara. Face à un plus grand choix de partenaires, elles choisissent curieusement des "perdants" montre une expérience américaine. De quoi contrarier les théories de Darwin sur la sélection systématique des meilleurs reproducteurs.

 La grenouille túngara (engystomops de pustulosus, anciennement connue sous physalaemus pustulosus)  est une espèce de grenouille de la  famille des Leptodactylidae. Giovanni Alberto Chaves Portilla CC BY-SA 2.5

Si vous donnez à une grenouille tungara le choix entre un mâle attractif et un mâle moins séduisant, elle choisira systématiquement le premier. Mais si vous introduisez un troisième larron, encore moins attirant dans l’équation amoureuse, alors la femelle révise ses standards. Et opte pour le partenaire de "second choix". Parfois même - mais beaucoup plus rarement -  pour le plus médiocre des trois ! Telles sont les conclusions d’une expérience menée sur 80 amphibiens par la biologiste Amanda Lea, du laboratoire de Myke Ryan, à l’université du Texas, Austin (États-Unis). Ce constat s’ajoute à un nombre croissant de recherches suggérant que les choix d'accouplement ne sont pas toujours "rationnels" - favorables à la reproduction de l’espèce - chez les animaux. On pensait cette folie principalement réservée à l’humain….

Les Physalaemus pustulosus, aussi minuscules (2cm) que sonores, grouillent en Amérique centrale, des forêts aux flaques d’eau des parkings. Les mâles, réputés pour leur chant, gonflent leur sac gulaire de façon spectaculaire et rivalisent de vocalises pour attirer les femelles (vous pouvez entendre le chant dans la vidéo ci-dessous).



Entre deux partenaires, les amoureuses choisissent le chanteur aux séquences les plus longues renouvelées le plus rapidement. Tout se complique lorsque les chercheurs introduisent un troisième chant, long mais très très lent, bref très peu séduisant.

Même si les femelles ne se dirigent que rarement vers cet appel, sa simple présence a un effet profond. Elles se détournent du mâle le plus rapide et retournent vers celui qu’elles avaient dédaigné auparavant. A priori, cette volte-face n’a aucun sens…. "C’est la première preuve d'un comportement d'accouplement irrationnel chez les grenouilles", explique Amanda Lea, qui suggère que les modèles darwiniens sur la sélection sexuelle du plus fort (voir ci dessous) sont à revoir. En effet, "dans une situation d'accouplement complexe, le meilleur mâle disponible ne gagne pas toujours", conclut le biologiste évolutionniste Carl H. Gerhardt de l'université du Missouri à Columbia (États-Unis). "Pour une raison encore inconnue, l'ajout d'une troisième option conduit les animaux à réévaluer les deux premières et à inverser leurs préférences".

Les chercheurs comparent la décision des grenouilles à celle de consommateurs dupés par  l '"effet de leurre", technique décrite et employée en marketing : qu’il s’agisse d’acheter une voiture ou un abonnement téléphonique, l'ajout d'une troisième option, inférieure aux deux autres, résulte inexplicablement dans le rejet du meilleur choix. "Donner aux grenouilles femelles une option supplémentaire rend probablement leur décision plus difficile", suppose la biologiste évolutionniste Kimberly Hunter de l'université de Salisbury (Maryland, États-Unis) dans Science. 


La même chose serait vraie pour l'humain. "Si vous êtes une femme et que vous allez dans un bar où il y a beaucoup d'hommes, vous connaissez un moment difficile. C’est pareil pour les grenouilles". Le cerveau bloque sur les différentes options et tente de trouver la meilleure décision. C’est le paradoxe du choix, qui paralyse la prise de décision et empêche de faire un choix rationnel.

Dans la nature, la femelle est souvent confrontée à un grand nombre de prétendants, au milieu d'un coeur de coassements... On peut supposer que ses "choix intuitifs" ont malgré tout un avantage évolutif pour l'espèce. La confusion constitue en tous cas  une chance pour les reproducteurs de "seconde classe" qui peuvent ainsi répandre leurs gènes. Mais quel est l'avantage pour le plus vilain des trois ? Pourrait-il faire alliance avec le mâle moins séduisant pour semer le trouble chez les femelles ? Et obtenir le même service en retour? "C'est une possibilité à étudier" admet Amanda Lea. "Mais la majorité des « loosers » meurent  d’amour, appelant en vain pendant des heures".



Rationnelle, la reproduction ? En biologie évolutive, rationnel ne signifie pas forcément "gouverné par la raison"  et "irrationnel" ne veut pas dire "stupide". Un choix d'accouplement rationnel est simplement réputé conforme à la théorie de la sélection sexuelle de Darwin selon laquelle les femelles choisissent leur partenaire en fonction de sa santé et de sa vigueur. Elle assureraient ainsi les meilleurs gènes pour leurs propres rejetons.



Sciences et avenir 6/9/2015

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Comment pérenniser l’espèce lorsque sa progéniture manifeste un goût prononcé pour le cannibalisme ? Pour les grenouilles Dendrobates tinctorius, en Amazonie, la question est épineuse.

Où élever ses rejetons pour maximiser leurs chances pour l’avenir ? Une question qui occupe bien des esprits en cette période de rentrée des classes. Elle se pose aussi chez les grenouilles Dendrobates tinctorius. Et pour cause : chez cette espèce venimeuse, endémique de la forêt tropicale amazonienne, c’est le papa qui place les têtards (jeunes batraciens à l’état larvaire) dans des phytotelmes, récipients végétaux, pour qu'ils grandissent dans un environnement aqueux. Ces têtards sont cependant cannibales ! 

 Les dendrobates à tapirer (Dendrobates tinctorius) sont des batraciens dont la peau est très toxique. ©️ ARDEA/MARY EVANS/SIPA

Ainsi le choix du lieu de ponte revêt une importance stratégique pour la survie de l’espèce. Une étude, publiée dans Ecology and Evolution en août 2015, met  à jour un phénomène méconnu : les grenouilles se bousculent vers les zones ouvertes par la chute d'un arbre dans la canopée amazonienne, riches en nouvelles ressources... quitte à ce que cela réduise fortement le nombre de petits survivants, qui se mangent d’autant plus entre eux qu’ils prolifèrent dans une zone surpeuplée.

"Certaines espèces ont des stratégies complexes pour contrer le cannibalisme des jeunes, fréquent chez les grenouilles des forêts tropicales d'Amérique centrale", explique Bibiana Rojas, auteur de l’étude. "Par exemple, les dendrobates fraise (Oophaga pumilio), très présentes au Panama et au Costa Rica, placent les têtards de façon individuelle dans les poches d’eau des feuilles de broméliacées". 

Chez Dendrobates tinctorius cependant, rien de tout cela ! "Je m’attendais à ce que les mâles choisissent en priorité les phytotelmes vides, mais ce fut exactement l’inverse ! Ils déposent plus de petits dans un réservoir déjà peuplé par d'autres têtards. C’est une forme de pari, car cela signifie que des conditions favorables au développement y existent".

 Les phytotelmes sont des récipients végétaux / ©️ NepGrower / Creative Commons

Lorsqu’un arbre tombe dans la forêt amazonienne, un puits de lumière apparaît. L'écosystème est localement chamboulé. La température plus élevée déshydrate les grenouilles adultes, mais en revanche elle accélère le développement des têtards. L’étude le montre : les phytotelmes à ciel ouvert sont pris d’assaut, avec des taux d'occupation bien supérieurs. Une stratégie de compromis : "Investir ces lieux est une excellente décision parentale lorsque les grenouilles arrivent suffisamment tôt, car la nourriture y est abondante", commente la chercheuse. "Mais cela peut se faire au détriment de la progéniture à cause de la surpopulation et du cannibalisme en cas d'arrivée tardive".


Mais le mystère ne s’arrête pas là : les grenouilles se comportent comme de véritables sismographes, capables de détecter la chute d’un arbre et de se diriger rapidement vers le chablis (arbre tombé)

Comment est-ce possible ? "Nous pensons qu'elles détectent les vibrations produites lorsqu'un arbre heurte le sol. Même les humains les perçoivent. Les recherches futures devront simuler des chutes d'arbre dans des conditions contrôlées, afin de vérifier si cela attire les grenouilles." 


Sciences et avenir 8/9/2015

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