Pierre23

Jean-Luc, ton problème est le souci classique de conflits entre chiens dans une maison. Quand un client vient me voir pour ce type de problèmes, c'est-à-dire bagarres permanentes entre les deux cheins, je lui demande lequel des deux, à son avis, est le chef ? Et on commence le travail en positionnant le chef en sous-fifre ! Je prends comme exemple une échelle hiérarchique virtuelle, qui va de 0 à 20. Si tu as un chien à 12 et un a 13, celui d’en bas voit les pieds de l’autre et a envie de lui piquet sa place. Si, par l’inter action du dominant, tu fais monter celui qui était à 13 d’un cran, et si tu vires celui qui était à 12 d’un cran, le conflit disparaît tout seul car celui qui se trouve alors à 10 n’a pas les moyens de piquer la place de celui à 14. Le comportement du maître dominant doit souvent être l’inverse de ce que sa nature humaine lui dicte. Dans ton cas, on a Ully à 14 et Vigeois à 13 ! Ou son contraire ! Tu agis et tu observes : les résultats parlent d’eux même ! A cette équation, il te faut encore rajouter un autre paramètre : la relation mâle/femelle. Les mâles se hiérarchisent entre eux de façon stricte : le n° 1 restera n° 1 jusqu’à ce qu’il soit vaincu par son challenger. Chez les femelles, la hiérarchie est moins sévère et reste sous l’influence des cycles hormonaux. La femelle n°2 entre en chaleurs et s’élève pour prendre la place de la n°1, d’où les conflits très durs entre femelles au moment de l’ovulation. En conclusion, si Ully est en chaleurs, elle peut vraiment vouloir agresser Vigeois. Alors gare à l’accident !

Je ne me permettrai pas de juger ou de critiquer tes choix. Mes questions sont purement techniques ! A l’analyse de ce que tu dis, ajouté à mon expérience des éleveurs de chiens, on a ce certainement un travail de production de chiots à la chaîne. Ces gens là font du fric en produisant en quantité et à bas prix (pas toujours) des chiots en bonne santé, mais ne se préoccupe peu ou prou de sélection par le caractère. Dans ton cas, on considèrera qu’on ne connaît rien des origines du chiot. Que tu l’ais eu avant les 8 semaines légales pour la vente est peu être mieux dans le sens où l’on supposera que le travail de socialisation (on dit socialisation et non sociabilisation) est bâclé par l’éleveuse (tu as dit amatrice ?). On a une production de chiots dans le respect de règles d’hygiène sérieuses, avec une socialisation intra spécifique bien faite (socialisation entre chiens) mais on une socialisation interspécifique ratée (socialisation aux autres espèces dont les humains) car personne ne manipule les chiots. Ton chien n’essaie pas de dominer ton fils : il vérifie ses réponses pour savoir lequel des deux (chiots) sera le chef plus tard. Logiquement, tu ne peux intervenir dans ce rapport de force, toujours d’un point de vue des codes canins. Par contre, toi, en tant que mâle adulte dominant, tu as le droit d’imposer le calme dans ta meute. Il faudrait (mais je n’ai pas l’âge de ton fils), quand le chiot joue avec lui, que tu te positionnes près d’eux et que tu laisses aller le chien jusqu’à la morsure. A cet instant précis, le chiot doit recevoir une punition physique douloureuse (tans pis pour les âmes sensibles) afin que le chiot associe le serrage de ses mâchoires avec la punition. Il ne faut vraiment que quelques fois pour qu’un chiot de cet âge apprenne ce schéma. Tu peux dégrossir la situation en commençant par te faire mordre toi-même en le titillant énormément, mais l’intérêt est que le chiot doive vivre l’évènement en direct avec son alter ego, ton fils. Dans la pratique, une bonne baffe dans la tête du chien est efficace. Associé à l’effet de surprise, le chiot devrait rester calme quelques secondes. A ce moment-là, il faut le caresser gentiment. Cette caresse n’est surtout pas affectueuse : elle veut dire au chiot : « tu choisis ce qui va t’arriver : ou tu mords et tu charges, ou tu es gentil et on te caresse. ». Ne tente pas de le secouer par la peau de cou, il connaît déjà le truc et son fort tempérament de rend résistant à ça. Il faut lui faire mal, mais sans le blesser. A toi à doser pour ne pas l’estropier !!! Dans une semaine, c’est réglé !

Salut ! Ne te précipite pas dans une école de chiots ! Si ton chien a le même comportement avec les autres chiots, tu vas te faire virer illico ! Réponds à ces quelques questions précisément : 1- à quel âge précisément tu as eu ton chiot ? 2- à quel âge précisément ont commencé ses comportements ? De suite arrivé à ta maison ou combien de temps après ? 3- tu dis « portée de 10 » : quand tu l’as pris, les autres étaient là ou pas ? combien ? 4- les chiots sont-ils LOF ou pas ? 5- l’éleveur est-il un pro, un amateur qui vit en permanence avec les chiots, ou un amateur qui se casse travailler et laisse la mère seule avec ses petits ? 6- ton chiot était-il le plus gros ou le plus petit quand tu l’as pris ? 7- As-tu vu la mère (cette question n’est pas si débile que ça) ? 8- Comment as-tu jugé le caractère de la mère envers toi ? 9- As-tu d’autres animaux chez toi ? Ce qui est inquiétant est que ton chien ne semble pas avoir « d’inhibition de la morsure ». L’inhibition de la morsure s’acquiert justement avec ses frères de portée. Un attaque l’autre et l’autre crie, ce qui a pour effet de faire relâcher la morsure. Ces exercices font que le chiot sait, à deux mois, régler la puissance de ses mâchoires. Pour ce qui est de mordre ton fils (quel âge ?), c’est rassurant que le chiot s’en prenne à lui. En effet, il voit l’enfant comme un chiot, ce qu’il est d’ailleurs aux yeux de tous les chiens. Il ne se permet pas de trop le faire aux adultes car sa mère a du déjà le lui interdire. Je suis CONTRE l’utilisation du journal pour punir un chien. Tu dois le punir avec la main. Ne pense pas que le chien sera en pleine confusion entre la main qui puni et la main qui caresse : la main du chien, c’est sa gueule. Elle lui sert, entre autres, à tuer ses proies, à manger ses proies, à laver ses petits, à lécher ses copains, à faire sa toilette, … Evite pour le moment que ton gamin soit mordu par le chien !

La jalousie n’existe pas chez le chien ! Et par conséquence non plus chez les boxers ! Ces comportements ne sont pas non plus des comportements de dominance dans le sens où ils ne sont pas exercés du plus fort vers le plus faible. Ces comportements sont le fait d’une mise en cause de la position hiérarchique du chien par un autre individu ET par interaction du dominant, ceci d’un point de vue du chien. Je m’explique : On a le maître du chien qu’on désignera par Alpha. On a le chien et un autre individu (humain, chien, chat,…, c’est pareil) qu’on désignera par Beta. Si le chien estime qu’il se situe en dessus de Beta et qu’Alpha « caresse » Beta, c’est que Beta lui pique sa place de favori. Le chien est perturbé et fait sa crise « de jalousie ». Suivant la réponse donnée par Alpha, le chien va comprendre s’il a raison ou pas : - Si Alpha vire le chien, tout rentre dans l’ordre et Beta est supérieur eu chien. - Si Alpha, s’amusant de ce comportement, l’entretien, il dit au chien qu’il devient son préféré par rapport à Beta. A partir de ce moment, le chien va tout mettre en œuvre pour conforter sa position, quitte à durcir son attitude par rapport à Beta. Conclusion : ne flattez pas votre chien quand il fait le « jaloux ». Virez-le et vous ne le perturberez pas ! Comment prouver que ce n'est pas de la jalousie telle que nous la concevons ? mettez le chien et Beta ensemble, sans la présence d'Alpha, et ils redeviennent "copains".

A l'élevage des Monts de Saint-Sever (siret 4145549800022) Naissances de chiots boxers : de Targa des Monts de Saint-Sever (1er choix - Dys B) et Sax de Sullieu (Dys A) nés le 9 août 2006, 11 chiots (4 MF, 6MB, 1 FF). Disponibles début octobre 2006. toutes les photos en cliquant ici http://sever.free.fr/speciale13.htm

L’émission de quelques gouttes d’urine chez le chien correspond à un message : Le chien transmet beaucoup d’informations par ses phéromones. Son « stock » principal se trouve des ses urines et dans ses crottes. Il en possède aussi dans les coussinets sous ses pattes. Ces derniers sont principalement des phéromones de dominance (grattage du sol pour informer les intrus de la présence du chien). Les femelles en émettent aussi par les secrétions vaginales et on en connaît les effets sur les mâles ! Les phéromones urinaires servent à donner le statut hiérarchique du chien : Ceux des glandes anales émis lors des déjections peuvent être envoyés en grosse quantité lors d’un gros stress de chien, genre bagarre. Et là, le seul mot qui convient, c’est que « ça pue vraiment ! » Les chiots ont parfois du mal à maîtriser les signaux infimes servant à indiquer à l’autre qu’ils ne veulent pas d’ennuis alors ils en « rajoutent », d’où ces quelques gouttes d’urine servant à transmettre les phéromones de soumission. Parfois encore, ils y rajoutent la position sur le dos, qui indique la même chose. En grandissant, ile chiot maîtrisera mieux ses émotions et ce petit inconvénient disparaîtra.

Pas de panique : petite nuance de langage : j’aime distinguer Eduction et Dressage. L’éducation consiste à utiliser les codes sociaux du chien afin de le hiérarchiser dans la meute et de le maintenir à sa place. Le dressage est l’apprentissage d’un exercice sans rapport avec ses codes sociaux. On éduque en s’appuyant sur la psychologie du chien ; on dresse avec des exercices rituels. Exemple : le COUCHÉ est de l’éducation. Le chien se couche devant un supérieur. Le ASSIS est du dressage car le chien ne s’assied pas devant un congénère pour transmettre un message. Voilà pourquoi les débutants sont contents que leur chien sache s’asseoir mais ne comprennent pas pourquoi ils ont du mal à le faire coucher. De tout évènement, le chien retire une expérience. Su tu cours après lui dans le jardin puis que tu renonces, tu lui montre où sont tes faiblesses. C’est du dressage. Mais en plus, il apprend qu’il peut contrôler le mouvement, qui est l’apanage des chefs, donc tu fais de l’éducation à l’envers en le mettant en position de dominant. Le truc le plus facile est de laisser la laisse au chien ou un bout de corde attachée à son collier quand tu le lâches dans le jardin. Tu peux alors, en mettant le pied dessus, l’attraper sans difficulté. Attention : la laisse peut se prendre dans quelque chose et bloquer le chien. A ne faire qu’en présence humaine ! Ton chien ayant 9 mois, on a peut être une phase de séparation mal engagée. A rattraper d’urgence si c’est le cas !

Un chien se dresse avec des rituels ! (on parle de dressage et pas d’éducation). Si tu crées un rituel où tu le saisies, te le secoues, il te mord les mains et tu le lâches, le chien va aimer forcement ce truc. En définitive, tu fais du dressage …à l’envers ! Ton chiot (quel âge ?) souffre peut être d’hyperexcitation ! Attention, ce problème doit se corriger très tôt.

Si je comprends bien ta description « de chameau », ton chien se met face toi, l’avant plaqué au sol et les fesses en l’air ? Si c’est ça, c’est une invitation au jeu qu’il te propose. Comme il ne te trouve pas assez dynamique, il te stimule comme ses ancêtres bouviers savaient le faire : il te mord les jarrets. En fonction de l’âge de ton chien, il te faut commencer la phase de séparation ! Perso, je suis contre la méthode « journal », comme d’ailleurs je suis contre toute intervention avec un objet sur le chien. 1- Si tu as ritualisé certaines actions avec un objet, le chien est capable de savoir que si à un moment donné tu as les mains vides, tu n'as plus d'emprise sur lui. 2- Si « journal brandi » égale « punition », et si un jour un gamin ou un étranger font le même geste sans en connaître la signification, le chien risque de ne pas aimer.

La grossesse nerveuse n’est pas une maladie mais un « évènement » normal pour les chiennes. Primitivement, les chiens vivent en meute. Une hiérarchie est installée chez les mâles et une autre chez les femelles. La raison d'être fondamentale d’une espèce animale étant la perpétuité de l’espèce, pour augmenter les chances de survie du groupe, un premier phénomène survient aux moments des chaleurs : toutes les femelles inférieures à la femelle dominante calquent ses chaleurs sur elle. Dans un premier temps, la femelle dominante est saillie puis mettra bas deux mois après. Les autres femelles non saillies, durant la période de gestation, subiront les mêmes processus physiologiques pour aboutir à une montée de lait en même temps que la femelle dominante. De cette façon, en cas de disparition de la mère biologique, les autres femelles pourront à leur tour élever les chiots. Pratiquement, dans l’interaction humains/ chiennes, les grossesses nerveuses sont le fait de chiennes soumises profondément à leurs maîtres mais surtout avec une relation fusionnelle avec Madame. Le travail de fond consiste à obtenir un plus grand détachement de la chienne, en lui laissant plus d’autonomie par exemple. Pour Gaby > Les évènements récents n’ont pas d’influence sur la grossesse nerveuse puisque le processus est commencé deux mois avant lors des chaleurs.

Lauwan > les théories dont tu parles sont bien concrètes. Je les applique dans mon travail et je peux te dire que certains chiens qu’on m’amène ont vraiment pris le pouvoir dans leur maison. Quand je dis à un client que pour ne pas que leur chien les morde, il faut d’abord lui apprendre la marche au pied puis le rappel (contrôle du mouvement), ils me regardent comme un illuminé, et puis ils changent d’avis rapidement. Quand je dis qu’un chien (sous-entendu aussi un chiot) ne teste pas, je veux dire que le chien n’a pas forcement besoin d’aller au conflit avec le maître (en principe le chef de meute). Il va d’abord occuper les « cases vides », c'est-à-dire les points sur lesquels le chef n’agit pas. Par exemple, un dominant avec un petit appétit peut se laisser voler les restes de sa gamelle. A partir de là, l’individu voleur qui gagne à occuper les nouvelles cases va se hisser vers le haut hiérarchiquement. Nul besoin de l’influence humaine pour ça ! A l’état primitif, le chien a ce schéma naturellement. Et il en découlera que le dominant au petit appétit sera beaucoup plus souvent défier par les autres chiens à cause de la faiblesse qui laisse entrevoir, même si cette faiblesse n’en est pas une. Pour ta remarque sur « l’individu A », je peux te dire que ce n’est pas que de la philo. En tant qu’animal grégaire, le chien a besoin d’avoir une meute stable, régit par les règles de l’espèce, et dirigé par un mâle ou un couple dominant. Quand la meute est stable, tous les individus ont une place attribuée. Quand le chef de meute ne rempli plus sa fonction, il est évincé pour que la stabilité revienne. Dans l’interférence chiens/humains, tous les chiens prennent le pouvoir quand le maître est « une vraie catastrophe », même ceux qui auraient dû être des inférieurs. D’ailleurs, ces chiens-là sont majoritaires dans les chiens que je rééduque. Au test de caractère, ce sont plutôt des peureux que des dominants et, bien que socialisés normalement (maîtrise des codes sociaux de leur espèce), ils ont des réactions aberrantes devant un message pourtant clair. Il faut ramener la confiance dans l’animal pour qu’il puisse régir normalement. Pour la sexualité, je suis 100% d’accord avec toi sur le schéma à appliquer. D’ailleurs, quand un humain mâle (un mec, quoi !) a un chien très soumis, il arrive que le chien refuse de saillir en présence de son maître car il s’agit alors qu’un crime de lèse-majesté. Pour conclure, je dirai que ce ne sont pas nos actes qui permettent au chien de s’élever dans la hiérarchie mais plutôt nos non-actes.

Bonjour à tous, Je vais certainement vous surprendre par mes raisonnements ! J’essaie de rester au plus près des codes sociaux du chien et je voudrais vous faire part de mon avis sur les chevauchements : N’en déplaise à Tabapa, si Pampa te chevauche, ce n’est que pour te dire quelle te domine hiérarchiquement. Point ! Quelle ne soit pas dominante dans l’absolu, c’est une chose mais relativement entre vous deux, c’est elle qui te domine. Maintenant, je pense que si l’individu A a besoin d’exprimer sa dominance vis-à-vis de l’individu B, c’est que A n’est pas vraiment certain de sa position par rapport à B. Sinon, imaginez ceux que serait mon chenil ou vos sorties au Club !!! -m:*: En conséquence, si on a chevauchement, c’est qu’on a forcement deux sujets relativement égaux dans la hiérarchie. Je pense qu’on ne doit pas « punir » ce comportement mais simplement, dans un premier temps, le refuser. C’est ailleurs, dans la globalité, que ce comportement est à corriger. Les chiens ne vous testent pas ! Ou alors ils testent toujours et encore tout être vivant qu’ils rencontrent. Un chien né pour occuper une place sociale définie dans une meute. S’il doit être LE grand chef, il va travailler à ça dès la période post-natale (15 jours). Ce sont ses frères et sœurs de portée qui vont lui servir de punching-ball ! Dans les simulacres de mises à mort, il aura toujours le rôle du tueur, il va manger la part des autres et s’endormir sur le dos au milieu des passages. Et dès qu’il rejoindra son nouveau maître, il remettra le couvert car il est programmé pour ça. Soit il occupera le poste de chef, soit il sera vaincu par plus dur que lui. Quels sont les signaux d’un chiot dominant ? Le but d’un chien dominant est le contrôle de la sexualité. Le contrôle de la sexualité passe par le contrôle de la nourriture et du mouvement. Parfois, les chiens sont portés sur un et pas l’autre. Observez vos chiots : le contrôle de la nourriture est plus subtil car on s’y intéresse peu : un chien dominant ne fini pas sa gamelle car il « sait » que personne ne va la lui voler car on ne vole pas le chef. Pour le mouvement, si vous observez bien, vous verrez que le chiot dominant se couche à un endroit stratégique d’où il peut surveiller son monde (il veille sur ce qui est à lui), dort sur le dos et exposé au risque (car personne n’attaque le chef), décide qui va bouger ou pas (propose de commencer les jeux et aussi de les finir). Agissez sur tous ces points mais ne punissez pas les chevauchements car le chien ne comprend pas qu’on l’autorise d’une part à être le chef mais pas d’autre part. Amicalement !

Salut Jean-Luc, Le premier truc à ne pas faire, si tu veux réussir la cohabitation, est de ne JAMAIS séparer les chiens une seule fois. Si tu les sépare, ce sera à la suite d’un conflit qui ne s’est pas résolu et tu obtiendras un conflit à distance que va grossir jusqu’à dégénérer quand les chiens se rencontreront à nouveau. Dans un premier temps, compte tenu de l’âge du boule, laisse faire ! Si le boxer est socialisé normalement, ce dont je ne doute pas si tu fais du RCI avec, il est tout à fait apte à comprendre que la miniature est encore un chiot et il le traitera comme tel. Quand le petit va commencé à tester le gros pour occuper un place sociale dans la meute (ce qui ne saurait tarder), le gros va lui donner la réponse adéquate : soi il va le calmer, soi il va le laisser faire. A ce stade, ce ne sont que des préliminaires, les affrontements seront plus impressionnants que dangereux. Un des deux va s’installer comme leader. Ceci se passera en douceur ou parfois dans la douleur mais n’interviens pas dans la mesure du possible. En tant que mâle dominant du groupe, toi, Jean-Luc, tu supporteras quelques prises de bec entre les deux partis sans participer au débat. Par contre, si ça dégénère, tu as le droit de sanctionner, mais tu sanctionneras les deux chiens comme s’ils t’ennuyaient, et non en prenant parti pour l’un ou l’autre. Quand tu auras la certitude qu’un des deux chiens a pris l’ascendant sur l’autre, tu feras le contraire des humains, en prenant parti pour le plus fort. Le but est d’écarter les chiens l’un de l’autre sur l’échelle sociale : si tu tires le plus fort vers le haut en lui accordant de l’intérêt, il va s’élever un peu plus et tu traiteras le plus faible avec un peu de mépris (sentiment humain). Ce travail est à faire sur soi car le premier réflexe est de cajolé le perdant. Si tu faisais ça, tu serais en train de lui dire de retourner au combat pour acquérir une place privilégiée près de toi. Il faut noter que ce travail va amener le plus dominant un peu plus haut dans la hiérarchie, avec le risque que le chien en vienne à contester le BIG BOSS qui est le maître. Si c’était le cas, il faut travailler sur plusieurs points : mettre le chien « chef » en valeur devant « l’inférieur ». Ensuite, en l’absence de l’inférieur, mettre les choses au point avec le petit chef ! Dans ton cas à toi, pratiquant du RCI, tu as mis déjà ton chien en situation de dominant par les exercices de mordant. Il te sera difficile de faire marche arrière en le frustrant. Dernier point : quand on applique cette méthode et que les conflits empirent, c’est qu’on s’est trompé en définissant lequel des deux chiens dominait l’autre !