Kalessin

Bah c'est moi qui l'ait elevée, normal quoi.

Soit il en manque, soit ils se font très discrets, hélas. J'ai le sentiment que bcp d'éleveurs passent d'une espèce à une autre après quelques reproductions (c'est ce que j'aurais parfois tendance à faire, c'est pas une critique). Il manque des experts pour bcp d'espèces pas trop courantes. Peut-être ont-ils parfois du mal à écouler leurs reproductions : je me rappelle un client passionné de Nerodia qui a dû se résoudre à arrêter la repro parce que personne ne voulait des ses juvéniles... Bon, on a déjà un expert en Pituophis, en Lampropeltis, en Pantherophis guttatus et en Heterodon. A quand les références pour les Euprepiophis, les Zamenis ou Opheodrys ?

Très sympa . J'aime bien le système des lampes, finalement.

Je crois reconnaitre la grosse mémère .

J'ai hâte de les voir !

Je te pose la question parce que je ne sais plus : est-elle encore avec le mâle ? Les femelles en bonne santé font souvent une seconde ponte en l'absence de mâle sans que cela porte préjudice à leur santé. Si leurs réserves étaient faibles, il n'y aurait pas eu de seconde ponte. C'est ce qu'on appelle l'amphigonia retardata, ou la rétention de sperme en clair. Pour la plupart des colubridés qu'on élève cette rétention se fait seulement sur une saison, mais dans certains cas le sperme a été stocké pendant plus d'un an (on imagine la surprise concernant des crotales coutumiers du fait ). Il faut ajouter que des oeufs non fecondés comme c'est visiblement le cas représentent, à priori, un investissement énergétique moindre pour la femelle. En conclusion : pas de soucis, peut-être peux-tu lui proposer de petites proies à une fréquence plus élevée que d'habitude. L'année prochaine tu auras peut-être deux pontes viables, qui sait ?

En gros c'est ça .

Non, non, pas du tout ! On accorde le nom d'espèce avec le genre du nom de genre (vous suivez ?), pas avec le sexe de l'animal ! Elaphe est un nom féminin, donc on décline le nom d'espèce en guttata ("à goutelettes"). Pantherophis étant masculin, on dit P. guttatus. Gonyosoma étant neutre on dit G. oxycephalum. Et ce sera ce nom que ce soit un mâle ou une femelle.

Pour certains oui. Je pense qu'ils ne doivent pas rencontrer bcp de souris blanches dans leur milieu naturel et que ça ne doit pas les stimuler énormément.

Ben que ce soit pour un mâle ou une femelle, si tu décides d'opter pour le nom Elaphe ce sera toujours une Elaphe guttata. Je rajouterais que les nom d'espèces dérivés de nom propre prennent un -i lorsqu'il est dérivé d'un nom masculin (comme Pantherophis bairdi, le ratier de Baird), ce i est doublé si le nom propre latinisé finit par un i ; si le nom propre est féminin ce nom d'espèce finit par -ae Pour corser le tout il y a plein d'exceptions merdiques selon que le nom d'espèce est ou a été considéré comme un nom ou comme un adjectif... A y perdre son latin (que je n'ai jamais appris, je devrais le faire...). Pour les curieux (anglophones), le code international de nomenclature en zoologie est en ligne : http://www.iczn.org/iczn/index.jsp

On m'aurait menti ?

Non, non, je pense bien que c'était un orvet, je disais juste que la paille chaude est une place inhabituelle pour ces animaux. l'herbe humide ou le foin frais oui, mais je ne savais pas qu'on les trouvait dans des endroits chauds .

En parti d'accord avec toi Askook, heureusement je ne suis pas payé à la com' . Un passionné peut parfois être bon vendeur, mais il ne faut pas calculer ça sur une petite période. Et puis ça déênd grandement des patrons derrière le passionné... C'est parfois très difficile de quantifier un bon conseil, mais ça fidélise le client et ça c'est une démarche commerciale pleine de bon sens .

Hum, on ne risque pas trop de tomber sur une ponte d'orvet dans la paille, ces lézards étant ovovivipares . Et se retrouver dans de la paille chaude reste anecdotique pour un orvet, quand même.

Pour les oiseaux tu devrais pouvoir trouver des mandarins pas trop chers. Parfois tu pourras en négocier en animalerie pour les plus déplumés, hélas, voire même s'arranger pour récupérer les morts (on me les mettait au congélo). Le tout c'est de trouver des oiseaux non bagués. J'avais démarré quelques Gonyo avec du canari et du madarin morts, déposé dans un nid à la tombée de la nuit. Les spécimens dont je me suis occupé ont toujours délaissé le poussin, mais se sont vite mises à manger des souris (de couleurs uniquement) après les petits oiseaux. Par contre je te conseille, après quelques repas, de faire faire une coproculture et une coproscopie pour détecter les parasites qu'elle hébergera forcément.

Petit up : les oeufs ont tous moisis en incubateur . Ils étaient presque tous très peu calcifiés, je vais surveiller un peu la femelle pour éviter une carence (je ne sais pas de quel manière elle a été nourrie précédemment). Sur les 5, 4 étaient fécondés, c'est une petite déception quand même. Je me console en pensant à l'année prochaine (voire une ponte en septembre si j'ai de la chance). Enfin voilà, comme quoi rien n'est jamais acquis...

Félicitations !

Excellent ! Ca change réellement de ce qu'on peut voir en terrariums. Bon courage pour l'élevage

La première photo de l'Heterodon est terrible ! Mais j'ai aussi une préférence pour le Lichanura (Charina, pardon), espèce finalement peu présente dans les terra français. Tu les reproduis ?

Je suis assez d'accord avec Askook pour dire que la terrario d'aujourd'hui est une terrario de consommateur, en général. Par contre j'aurais tendance à penser que c'est le revers de la médaille. C'est la diffusion des connaissances et la propagation de certaines espèces, entre autres, qui a propulsé la terrario dans les animaleries. Et qu'à partir de là, ça ne pouvait pas donner que de bons résultats. Je n'ai absolument pas l'expérience d'Askook, j'y mets du mien pour y arriver . Mais je suis plus mitigé (comme l'eau tiède) concernant l'évolution de notre passion. La méthode très empirique des "essais et échecs", j'ai quand même eu le temps de voir ce que ça peut donner, et c'est pas toujours le mieux pour nos animaux. La publication des connaissances est quand même un pas énorme pour faire avancer tout le monde, ne pas refaire bêtement les mêmes erreurs, considérer la difficulté de certaines espèces et y renoncer, etc. Dans le même temps, l'ouverture du marché de la terrario a aussi permis l'émergence de nombreuses techniques qui ont singulièrement simplifié le maintien d'un nombre impressionant d'espèces : tubes UV, matériel de chauffage, thermostats et tout le toutim. Les bourses sont le reflet de l'intérêt commercial que la terrario peut entrainer, mais c'est aussi un formidable forum et un lieu d'échanges incroyable pour ceux qui cherchent réellement quelquechose... Qui aurait envie que les bourses disparaissent ? En faisant le point, il faut mettre dans la balance ce qui fait aller de l'avant, et ce que nous ne voulons pas voir. D'un côté : La terrario poubelle et les crétins. N'importe qui peut aller à l'animalerie du coin prendre un reptile, se pêter la classe devant une assemblée naïve et ébahie alors que c'est un connard fini quelque soit l'animal qu'il possèdera. Les forums permettent à n'importe quel gus de se prendre pour un crack de l'élevage. Et ce que je trouve le pire en dehors des crétins qui ne savent pas s'occuper de leurs animaux : les terrarios qui aiment la terrario, mais finalement pas ce qui fait l'objet de la terrario. Le bon sens est parti en vacances dans la plupart des cas, l'esprit de naturaliste étant déjà dehors... De l'autre côté : Un source d'informations immense et qui ne cesse de s'étendre, du moment qu'on sache où regarder. Une meilleure connaissance des reptiles captifs en général, et qui se répand au grand public petit à petit. Une propagation des espèces qu'on ne pouvait espérer il y a quelques années encore. Des bourses d'échange internationales. Un législation plus adaptée. Savez-vous qu'en regard du nombre d'espèce élevée, les reptiles sont le groupe de vertébrés le plus reproduits au monde ? Parfois on sent que ça part en cacahuètes, surtout pour ma part où je vois défiler toute la journée des imbéciles irrespectueux, mais en faisant le compte je me dis que c'est aussi un mal pour un bien. On ne peut pas rester élitiste, faire de l'ostracisme, et souhaiter que la terrariophilie avance à grands pas. Il y a forcément des brebis galeuses, et statistiquement plus nous sommes nombreux... Généralement je me concentre sur mon petit monde, j'évite de faire un coup de sang à chaque ânerie et je me fixe une ligne de conduite et des buts. Je garde mon moral à l'équilibre en me demandant si ce que je fais ou compte faire peut nuire aux animaux dont j'ai la charge.

Il y a de quoi s'y perdre, mais je crois que c'est pire quand on regarde les anglo-saxons : ils utilisent plus couramment les noms communs que les noms scientifiques. Quant à anérythristique, il prend un accent puisque c'est un nom français et non latin : il ne fait pas parti du nom de l'espèce c'est simplement la désignation d'une mutation.

Je fais le point brièvement sur la légisaltion concernant les espèces françaises (incluant donc la Guyane). Je parle de l'élevage et non de la vente en animalerie qui sont bien distingués au niveau légal. Donc, pour avoir le droit d'élever des espèces françaises : - Il faut être capacitaires, bien sûr, pour les espèces convoitées, c'est la première étape, - Il faut que l'autorisation d'ouverture d'établissement inclus la ou les espèces en question - Les spécimens doivent être au minimum de première génération captive, sauf ceux concernées par l'annexe I de la CITES ou l'annexe A du règlement Européen 338/97, dans ce cas ils doivent être au minimum de seconde génération captive et être accompagnés des Certificats IntraCommunautaires (CIC). - Les spécimens concernées doivent ou devront être marqués. La seule exception est la tortue d'Hermann (Testudo hermanni) : elle doit forcément être de seconde génération captive et accompagnée du CIC, mais seule une demande d'autorisation de détention est exigée jusqu'à 6 spécimens adultes (au-delà : CDC).

Je continue sur la lancée "auteur publiant à leur compte", et cette fois-ci c'est "The Vipers Of Europe" de Johann de Smedt, aux éditions... JDS. Pour ceux qui ont été à Houten en octobre dernier, l'auteur avait un stand dans la salle des venimeux pour vendre son livre (du moins la version traduite en anglais et corrigée). J'avais été impressioné par les photos qui valaient à elles seules l'achat du livre, et aussi par ce monsieur qui a fini par me parler en français parfait alors que j'essayais de bredouiller en anglais . J'étais parti sans l'acheter et j'ai regretté. Du coup j'ai fait ma BA et j'ai acquis ce bouquin. Et je ne suis pas déçu, parce que c'est un excellent ouvrage (et les photos sont sublimes !). C'est un livre qui s'adresse à tous ceux qui aiment les serpents en général, aux terrariophiles intéressés par la maintenance de ces vipères et aussi aux gens de terrain qui souhaitent rencontrer ces animaux.

Merci à vous. Un dernier mot pour dire que la femelle va bien et mange avec appétit. Je ferais certainement remonter ce post quand on arrivera au terme de l'incubation (fin juillet donc).

A priori elle a fini de pondre mais j'attends qu'elle sorte d'elle même du pondoir. Les 5 oeufs sont très allongés, comme on peut le voir sur les photos qu'a posté Askook : environ 51 x 18 mm (pas pesé, je n'ai pas de bonne balance). Tous n'ont pas encore pris une belle teinte blanche, mais je ne pense pas qu'il y ait de non fécondés. On verra, mais même s'il n'en sort qu'un seul je serais satisfait : je sais que le couple est bon et que mon planning a fonctionné .