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Huile de palme et label RSPO
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans ARBRES et FORETS du monde
Paris (AFP) - Les plantations d'huile de palme continuent de s'étendre dans le monde au détriment des cultures traditionnelles et des forêts, sans que l'organe supposé encadrer cette croissance, la plate-forme pour une huile de palme durable (RSPO), parvienne à y mettre de l'ordre, dénoncent des chercheurs. C'est le constat que dressent des chercheurs qui s'avouent "déçus" à travers 16 études de cas en Afrique et dans le sud-est asiatique, "épicentre de l'industrie" de l'huile de palme, réunies dans un livre "Conflict or Consent? The oil Palm sector at a crossroad", publié à l'occasion de la réunion annuelle en Indonésie de la RSPO (Roundtable for a sustainable Palm oil), à partir de jeudi. Les plantations d'huile de palme continuent de s'étendre dans le monde au détriment des cultures traditionnelles et des forêts, sans que l'organe supposé encadrer cette croissance, la plate-forme pour une huile de palme durable (RSPO), parvienne à y mettre de l'ordre, dénoncent des chercheurs. (c) Afp "Depuis son adoption il y a huit ans, la RSPO a adopté des critères d'opération valables mais les entreprises adhérentes ne traduisent pas toujours sur le terrain les promesses faites sur le papier", avoue l'un des principaux auteurs, Marcus Colchester, joint par l'AFP avant son départ pour l'Indonésie. Fondée en 2004 par l'industrie avec l'appui des gouvernements et de grandes organisations non gouvernementales (dont le WWF), la RSPO regroupe aujourd'hui les principaux opérateurs de l'huile de palme sur une base volontaire pour veiller à limiter les impacts sur l'environnement et la vie des communautés locales. Comment avoir une huile de palme plus durable ? WWF France / yOUTUBE 30/10/2012 La RSPO se veut notamment un recours pour les communautés affectées par une plantation, qui voient leurs cultures vivrières détruites et peuvent se tourner vers elle pour obliger l'exploitant à revoir ses pratiques. Ce qu'ont fait en 2010 puis de nouveau en 2012 des villageois au nord et au Sud du Liberia pour faire reconnaître le préjudice subi. La demande globale en huile de palme pour l'industrie est telle qu'elle suscite une véritable course aux terres arables partout où elle peut s'acclimater, et devrait également s'étendre en Amérique Latine dans les dix ans à venir estiment les auteurs. En Indonésie seule, 10,8 millions d'hectares lui sont déjà consacrés et les projets à venir visent plus de 20 millions d'ha supplémentaires (plus de 10% du territoire national). De la déforestation à une huile de palme durable. WWF France / Youtube 22/11/2011 Or "le gouvernement indonésien a dénombré sur son sol pas moins de 4.000 conflits liés à la terre" insiste Marcus Cochester. De plus "l'Indonésie est déjà le troisième principal émetteur de gaz à effet de serre (après les Etats-Unis et la Chine) en raison de la déforestation". Les 16 études de cas, qui concernent des plantations dans les pays producteurs comme l'Indonésie et la Malaisie bien sûr (plus de 85% du commerce mondial d'huile de palme à elles deux), mais aussi aux Philippines, en Thaïlande, au Cameroun et en République démocratique du Congo. L'organisation écologique Greenpeace accuse les cookies Oreo et les produits de rasage Gillette de favoriser la déforestation en se fournissant en huile de palme provenant de terrains illégalement déforestés. afpfr / Youtube 22/10/2013 Dans la plupart des cas, la RSPO a "permis d'améliorer la compréhension entre les communautés" qui vivaient de ces terres et les opérateurs. "Certaines entreprises ont parfois répondu favorablement et ajusté leurs pratiques", affirment les auteurs. Mais le plus souvent, relève Marcus Cochester "on note un vrai décalage entre les cadres dirigeants à la tête des entreprises et leurs employés sur le terrain: les premiers sont formés et sensibilisés, souvent de bonne volonté, mais les engagements sur le papier trouvent finalement rarement une traduction concrète sur place". De nombreuses compagnies continuent en outre de ne pas suivre les recommandations de la RSPO concernant le respect du droit coutumier, qui conduit - le plus souvent avec la bénédiction des gouvernement locaux - à violer les propriétés ancestrales et les droits des peuples autochtones. "Nous sommes vraiment déçus par la lenteur des progrès et nous espérions bien plus" avoue le chercheur . "Le plus souvent les entreprises adhèrent à la RSPO pour leur image, comme faire-valoir. C'est un outil marketing pour elle" regrette-t-il. Il cite ainsi le cas du géant singapourien Wilmar, membre de la RSPO, qui traite à lui seul 45% de l'huile de palme dans le monde. Contesté par une communauté paysanne à Jambi, sur l'île de Sumatra, qui s'est tournée vers la RSPO pour faire valoir ses droits, le groupe a revendu la concession alors qu'une médiation était en cours. "Wilmar s'en est lavé les mains, revendant sa concession et du même coup le problème qu'il avait créé", note le chercheur. sciences et avenir 6/11/2013 -
Un second maïs OGM pourrait être autorisé à la culture dans l'UE
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans OGM
Bruxelles (AFP) - La Commission européenne a soumis mercredi aux Etats membres une demande d'autorisation de culture pour un deuxième maïs OGM afin de les forcer à prendre position, au risque de raviver leurs divisions sur cet épineux dossier. L'exécutif bruxellois espère faire d'une pierre deux coups : il demande aux gouvernements européens d'autoriser la culture du maïs OGM TC1507 du groupe américain Pionner lors de la réunion de leurs ministres de l'Environnement le 13 décembre et, dans la foulée, de débloquer un projet de réforme qui permettra légalement d'interdire cette culture sur leur territoire. Cette réforme est bloquée par la France, l'Allemagne et le Royaume Uni. L'opération pourrait ensuite permettre de faire autoriser la culture de cinq autres maïs et d'un soja génétiquement modifiés qui ont tous obtenu un avis favorable de l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA). "Rouvrir ce dossier politiquement sensible à six mois des élections européennes, c'est totalement irresponsable", a confié à l'AFP un négociateur européen en rappelant l'hostilité de l'opinion publique. "Cette décision est un autre déni de démocratie de la Commission européenne, qui remet en cause nos choix démocratiques et nos préférences agricoles et alimentaires", s'est pour sa part insurgé l'eurodéputé vert français Yannick Jadot. La Commission soutient avoir été contrainte de relancer le débat sur les autorisation de culture d'OGM par la Cour Européenne de Justice. Le tribunal de la CEJ l'a en effet condamnée le 26 septembre à reprendre la procédure pour le TC1507, lancée en 2001 et bloquée depuis 2009. "La Commission est tenue d'agir et elle doit se conformer aux arrêts de la Cour", a expliqué le commissaire à la Santé, Tonio Borg, lors d'un point de presse. L'argument est contesté. "La Cour a imposé à la Commission d'agir, elle ne lui a pas imposé de recommander l'autorisation", a souligné un négociateur européen. "La société Pionner n'a pas fourni les études supplémentaires qui lui ont été demandées. Elle est en faute", a pour sa part affirmé l'eurodéputé vert français José Bové. La Commission européenne reconnait ce fait. "La recommandation a été modifiée et si Pionner ne présente pas de plan pour réduire les risques, comme cela lui a été demandé, l'autorisation de culture ne sera pas donnée", a assuré M. Borg. Le maïs TC1507 produit un insecticide contre la pyrale du maïs et est tolérant à plusieurs herbicides dont le principe actif est le glufosinate d'ammonium, très toxique, selon les écologistes. L'utilisation du glufosinate n'est plus autorisée pour le maïs dans l'UE, a indiqué mercredi la Commission. L'exécutif bruxellois admet que le maïs TC1507 présente un risque environnemental, notamment pour les lépidoptères. Il a précisé mercredi avoir imposé des conditions pour sa culture, notamment "une bande refuge plantée avec du maïs conventionnel tout autour du champs". "La Commission européenne fixe les conditions, c'est sa prérogative, et Pionner va devoir s'y conformer", a affirmé un collaborateur de M. Borg. L'exécutif bruxellois tente en fait de mettre un terme au jeu trouble des gouvernements européens qui refusent d'assumer leurs responsabilités pour les demandes d'autorisation de mise en culture d'OGM et lui imposent d'assumer la décision finale. "Les ministres de l'Environnement de l'UE doivent refuser le nouvel OGM pesticide", a exigé mercredi le groupe des Verts au Parlement européen. Le simple fait que le groupe américain ait refusé de se plier aux demandes de la Commission suffit pour motiver un refus, a laissé comprendre une source proche du dossier. Une majorité qualifiée doit être réunie pour prendre une décision et "ceux qui s'abstiendront voteront en faveur de l'autorisation", a rappelé M. Borg. La proposition a déjà été soumise au vote des représentants des Etats en 2009. Six seulement avaient voté pour (Royaume Uni, Espagne, Finlande, Suède, Roumanie et Estonie), douze contre, dont la France, et neuf, dont l'Allemagne, se sont abstenus. "Faute de majorité qualifiée pour ou contre, la demande d'autorisation de culture sera considérée comme approuvée", a insisté M. Borg. Un guide Greenpeace pour éviter les OGM! Alsace20 / Youtube 15/2/2011 sciences et avenir 6/11/2013 -
CHEVRON / Texaco condamné à une lourde amende
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Jugements - rendus de justice monde environnemental
L'acteur et activiste américain Danny Glover a participé mardi 5 novembre en Équateur à la campagne lancée par le président socialiste Rafael Correa contre la compagnie pétrolière Chevron, en litige avec ce pays en raison d'une amende record pour pollution. Connu pour son rôle dans la saga de "l'Arme fatale", l'acteur est aussi un sympathisant des dirigeants de gauche latino-américains. À Aguarico, dans la province amazonienne de Sucumbios (nord-est) en Amazonie, les médias l'ont vu plongeant la main dans une mare de pétrole sauvage. L'acteur et activiste américain Danny Glover a participé mardi en Equateur à la campagne lancée par le président socialiste Rafael Correa contre la compagnie pétrolière Chevron, en litige avec ce pays en raison d'une amende record pour pollution. (c) Afp "Je me sens engagé par rapport à ce qui se passe ici. En voyant les dégâts occasionnés, il me semble que Chevron doit répondre pour cela", a lancé l'acteur de 67 ans lors de cette visite, au milieu d'une forêt de micros et de caméras. "Cette piscine de déchets toxiques a porté atteinte à la vie des communautés riveraines et tant qu'elle sera là, justice ne sera pas faite. Il faut de grands moyens pour remédier à tout cela et Chevron doit sans aucun doute prendre ses responsabilité", a poursuivi Danny Glover. Interrogé par l'AFP, l'artiste s'est dit indigné. "Quand j'ai mis la main dans le pétrole, j'ai senti de la rage, j'ai senti de la force et j'ai senti que c'est une lutte que nous allons gagner". afpfr / Youtube 6/11/2013 Poursuivi à l'origine par quelque 30.000 indigènes et agriculteurs, le géant pétrolier américain conteste être à l'origine de la pollution qu'il attribue à la compagnie d'État équatorienne Petroecuador. Plusieurs procédures ont été lancées par Chevron devant des tribunaux. Au total, la compagnie a été condamnée par la cour de Sucumbios à une amende de 19 milliards de dollars pour cette pollution en Amazonie attribuée à Texaco qui y a démarré ses opérations dans les années soixante et qui a été racheté en 2001 par Chevron. Dans un communiqué, Chevron a de nouveau fustigé la campagne du gouvernement équatorien, déploirant des "show médiatiques pour détourner l'attention loin de ses propres obligations". sciences et avenir 6/11/2013 -
des biocarburants à partir de graisses animales en France ?
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans BIO carburant / énergie verte
Du biodiesel à base de graisses animales non-alimentaires va être produit industriellement au Havre. Le groupe "Les Mousquetaires" et "Saria" co-détiennent l'usine. Explications. Une unité de production dans le domaine des biocarburants, d’un genre nouveau, s’installe en France. Et c’est la ville du Havre qui a été choisie pour accueillir cette usine, nommée Estener. En phase de test depuis quelques mois, elle est installée au parc Bossière, en zone industrielle et portuaire, près de l’usine Yara. L’entreprise emploie 27 salariés. Ces derniers travaillent sur la base des « trois huit ». Estener sera officiellement inaugurée jeudi 7 novembre 2013. Dans une vidéo publiée sur la chaîne développement durable du géant de la distribution, Les Mousquetaires, Estener est qualifiée de « première unité française de fabrication de biocarburants issus de graisses animales non alimentaires ». Les biocarburants seront également fabriqués, pour une petite part, à base d’huile alimentaire usagée. Inaugurée le jeudi 7 novembre 2013, l’usine, tout comme la société Estener, sont co-détenues par le groupe de distribution Les Mousquetaires (Intermarché) à 65% et par le groupe d’équarrissage Saria à 35%. Ce dernier dispose déjà de 15 usines, 25 lignes de production, et ses activités sont réparties dans quatre métiers. La nouvelle unité de production de biocarburants est dirigée par Pierre Buin, de la société d’abattoirs SVA-Jean Rozé, propriété du groupe Les Mousquetaires. Le projet Estener représente une nouvelle étape dans la production de biocarburants en France. Entre 70 000 et 80 000 tonnes de graisses animales transiteront par l’usine, chaque année, pour une production quotidienne de 240 tonnes de biodiesel. Des biocarburants d’origine animale réputés pour avoir une empreinte carbone plus faible que les biocarburants d’origine végétale de première génération. Aujourd’hui, Estener propose une solution alternative... On collecte toujours les coproduits de la filière viande, mais plutôt que de les brûler, dorénavant, ils seront valorisés en carburant routier. Elles y subissent plusieurs opérations, dont la plus importante s’appelle la transestérification. Elle permet de transformer 96 % des graisses animales en ester méthylique d’huile animale, l’EMHA. Ce carburant a la valeur du gazole. Mais sa production permet une réduction de 83% d’émissions de gaz à effet de serre. Estener produit 240 tonnes de biodiesel par jour. Acheminées par bateau, elles seront mélangées à hauteur de 7% à du diesel. Ce carburant est ensuite proposé au consommateur dans l’une des 1 580 stations services du groupement des Mousquetaires, le 2ème groupe de distribution pétrolière en France. Les os, le gras, le cuir… et la graisse qui devient désormais de l’essence. Le projet vise en résumé à valoriser les graisses animales qui ne peuvent pas rejoindre la chaîne alimentaire, dites C1 : animaux tombés morts, découpe tombée par terre et/ou polluées par quelque chose… Ces graisses sont issues des collectes effectuées par Saria chez les éleveurs, le réseau de la grande distribution, des abattoirs (SVA-Jean Rozé)… Jusqu’à maintenant ces graisses étaient incinérées pour donner de la chaleur. Les opérations d’abattage et de découpe génèrent, à côté, de nombreux co-produits comme les os, le gras et le cuir. Une très grande partie de ces coproduits est valorisée. Patrick Sadones, agriculteur à Le Mesnil-sous-Jumièges, ancien membre de la confédération paysanne, et expert indépendant, est assez critique sur les biocarburants. L’incorporation des agrocarburants coûte 1, 8 milliard supplémentaire par an à l’automobiliste. Cela augmente le coût global du carburant, et on doit en utiliser plus pour parvenir au même résultat qu’avec du carburant classique. Le consommateur est doublement perdant. Il n’y a que l’entreprise qui réalise un bénéfice économique ! ». L’expert indépendant est aussi plutôt sceptique sur la réduction de 83% d’émissions de gaz à effet de serre. « C’est une imposture de dire ça. Outre que le carburant est déjà dilué dans du diesel basique, ce qui va être fabriqué à Estener ne sera pas dilué à 7 % du diesel, mais à 5% de 7%, soit 0, 35%. De plus, la graisse est utilisée sur les sites où l’on traite les animaux morts pour chauffer. Il va bien falloir quelque chose d’autre pour faire tourner le système. Du coup, les entreprises vont utiliser du fioul à la place ». Pour l’agriculteur, auteur d’une étude sur le sujet, l’efficacité au niveau de l’énergie globale sera nulle, puisque ce fioul utilisé à la place des graisses produira des gaz à effets de serre. « Et je ne parle pas du transport jusqu’à Estener de la matière première, qui n’existait pas puisque les graisses étaient traitées là où elles étaient abattues. Un discours bien différent et moins positif que celui de l’économie circulaire, autrement dit le recyclage de ce qui n’était que déchet. 76ACTU 5/11/2013 -
CHASSE : toute la vérité sur la chasse - Actualités / Informations
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Actualités - Informations mammifères terrestres
La chasse aux pinsons devait être autorisée dans les Landes. Et puis non. La colère des chasseurs landais est remontée jusqu'à Matignon... Après les bonnets rouges de la Bretagne, Jean-Marc Ayrault doit affronter un autre dossier brûlant : les pinsons. Un mouvement séparatiste ? De violents casseurs ? Non, juste des pinsons comme le petit oiseau qui, depuis 1976, bénéficie de la protection des espèces dans les Landes. La chasse au pinson devait être autorisée dans les Landes à partir du mois de novembre. Christian Puygrenier / AFP Problème : le ministre de l'Écologie, Philippe Martin, aurait promis de lever cette protection du 1er au 30 novembre avant de se dédire, samedi, jetant 12.000 chasseurs dans les affres et au bord de l'insurrection ! L'affaire est prise tellement au sérieux que Jean-Marc Ayrault a été alerté afin que la fièvre bretonne ne s'empare pas des Landes. Le Premier ministre s'est laissé convaincre de donner l'ordre au préfet d'autoriser malgré tout cette chasse aux pinsons très particulière. "Il ne s'agit pas de les tirer, mais de les capturer, de les engraisser et ensuite de les déguster", explique un proche du dossier. Et tant pis si Philippe Martin est pris pour un pigeon dans l'affaire. "Sauf que nous sommes déjà le 4 novembre et que le préfet n'a reçu aucune instruction de Matignon", s'alarme un élu des Landes. Le Point 5/11/2013 -
Le gouvernement entend renégocier le contrat signé par son prédécesseur avec la société Écomouv', qui fait polémique, alors qu'une quinzaine de bornes ou portiques de collecte de l'écotaxe ont été détruits en France depuis le début de la contestation. Ecomouv: gauche et droite se renvoient la balle. BFMTV / Youtube 5/11/2013 Selon le ministère des Transports, 11 bornes et 4 portiques de collecte de l'écotaxe ont été détruits sur l'ensemble du territoire. Les portiques sabotés l'ont tous été en Bretagne, berceau du mouvement. Le ministère n'a pas précisé où les bornes avaient été détruites, hormis pour deux d'entre elles dans les Landes et dans le Nord. 163 portiques prévus étaient déployés sur les 173 prévus, selon les services du ministère, qui n'étaient pas en mesure mardi de préciser combien des 200 bornes prévues dans le dispositif avaient été effectivement installées. Le ministre de l'Économie, Pierre Moscovici, a estimé mardi qu'il fallait "revoir toute la logique du contrat" avec Écomouv', via une "négociation très serrée" avec la société qui "ne s'est pas acquittée de ses responsabilités". "Nous serions fondés à la mettre en cause compte tenu de la non-exécution d'un certain nombre d'obligations", a-t-il affirmé sur BFM TV. Interrogée par l'Agence France-Presse, Écomouv' n'a pas souhaité réagir. Pour autant, cette taxe doit "être mise en place", a estimé le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, qui s'est gardé d'avancer une date. Cuvillier sur Ecomouv': "Il faut regarder la responsabilité de chacune des parties" - BFMTV / Youtube 5/11/2013 L'État est lié par un partenariat public-privé (PPP) signé en 2011 par l'ancien gouvernement Fillon, qu'il ne peut abandonner sous peine de devoir verser un milliard d'euros à Écomouv', chargée de collecter la taxe. Selon ce contrat, la société, contrôlée par le groupe italien Autostrade en association avec Thales, la SNCF, SFR et le groupe d'ingénierie informatique Steria, doit toucher 250 millions d'euros par an, soit environ 20 % des recettes attendues de l'écotaxe. Ecomouv "n'a absolument rien à se reprocher" d'après son vice-président. BFMTV / Youtube 4/11/2013 Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l'État et élue bretonne, a regretté "la part trop belle" revenant à Écomouv', tout en appelant à lever les "a priori". Au ministère des Transports, où l'on dénonçait lundi un profit "énorme" de la part d'Écomouv', on reconnaît toutefois désormais que le coût de la collecte n'est "pas si élevé, car il y a un investissement important nécessaire pour l'infrastructure" (portiques et bornes) et que la société "n'est pas du tout intéressée en fonction du niveau de la taxe". Pour autant, les sénateurs socialistes vont demander la création d'une commission d'enquête parlementaire sur Écomouv', a annoncé leur chef de file, François Rebsamen, en soulignant les "interrogations" suscitées par "les clauses financières assorties au marché". Le patron des députés PS, Bruno Le Roux, a rappelé de son côté qu'une enquête préliminaire ouverte au parquet de Nanterre visait toujours la société. "Il y a aujourd'hui nécessité à aller plus loin dans l'enquête. (...) Il semblerait qu'il y ait eu un certain nombre de liens entre la société qui a conseillé, qui a préparé le marché, celle qui l'a obtenu, des appels d'offres sur lesquels les uns se sont mis en avant, ensuite se sont retirés", a-t-il estimé sur Europe 1. En 2011, la justice administrative avait dans un premier temps invalidé le choix d'Écomouv', car le cabinet suisse Rapp Trans AG, qui conseillait le gouvernement Fillon sur le dossier de l'écotaxe, travaillait également avec Autostrade. Une décision qui avait ensuite été cassée par le Conseil d'État. François Michel Lambert interviewé sur BFMTV à propos du scandale Ecomouv. Eric Ruffié / Youtube 4/11/2013 À l'approche des municipales, l'écotaxe fait aussi figure de patate chaude à droite, sur fond de rivalités au sein de l'UMP. Au lendemain des critiques de Xavier Bertrand et Rachida Dati, le président du parti, Jean-François Copé, l'a à son tour torpillée. "Ce qui est surtout critiquable, c'est le montage. De tels coûts de gestion sont aberrants", a déclaré le président de l'UMP sur i>Télé, tout se disant "solidaire" de l'ancien gouvernement. Ancienne ministre de l'Écologie du gouvernement Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet a maintenu que le contrat avec Écomouv' avait été passé "dans les règles". La candidate à la mairie de Paris continue également de soutenir le principe de l'écotaxe, qu'elle estime "juste". "Puisque personne ne veut l'assumer, moi je suis prête à le faire", a-t-elle martelé sur France Inter. L'ancien ministre des Transports Thierry Mariani s'est quant à lui offusqué des déchirements au sein de son camp. "Depuis 48 heures, c'est le festival des faux culs et le bal des lâches", a-t-il lancé sur son compte Twitter. La dirigeante du FN, Marine Le Pen, avait quant à elle renvoyé lundi l'ancien et l'actuel gouvernement dos à dos, dénonçant dans l'écotaxe un "symbole de l'UMPS". Le Point 5/11/2013
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Le mouvement des "Bonnets rouges", à l'origine de la manifestation de Quimper samedi, a menacé mardi soir de préparer "de nouvelles actions" si l'écotaxe n'est pas "officiellement supprimée" pour la Bretagne avant mercredi midi. "Nous demandons pour demain midi une annonce officielle de la suppression de l'écotaxe pour la Bretagne", a annoncé à l'issue d'une réunion à la préfecture de Bretagne à Rennes, Christian Troadec, maire DVG de Carhaix, dans le Finistère, et un des responsables du collectif "Vivre, décider et travailler en Bretagne", prévenant que, si le gouvernement ne répond pas favorablement à cet ultimatum, "il y aura sans doute de nouvelles actions". La manifestation du samedi 2 novembre à Quimper a réuni entre 15 000 et 30 000 personnes. La manifestation du samedi 2 novembre à Quimper a réuni entre 15 000 et 30 000 personnes. AFP "Ça reste à préparer et nous verrons demain (mercredi) selon l 'annonce qui sera faite ou non par le gouvernement", a ajouté Christian Troadec, dont le collectif est à l'initiative de la manifestation qui a réuni samedi à Quimper entre 15.000 et 30.000 personnes. "La proposition que le préfet nous a faite, c'est le fameux 'Pacte d'avenir'", a expliqué Thierry Merret, patron de la FDSEA du Finistère et membre du collectif organisateur de la manifestation, mais, "pour nous, s'il n'y a pas la suppression de l'écotaxe pour la Bretagne, il est hors de question que nous participions à quelque réunion que ce soit". Le collectif réclame aussi, a ajouté Christian Troadec, "que soit mis fin aux distorsions de concurrence en Europe", soit la fin d'un dumping social qui "ruine des pans entiers de notre économie". Arrivés mardi soir avec leurs bonnets rouges à la main, les initiateurs du mouvement contre l'écotaxe ont participé à une première réunion en préfecture avant toute une série d'autres rencontres prévues à partir de mercredi pour mettre en place le "Pacte d'avenir pour la Bretagne" lancé par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. "L'objet de la réunion est de préciser aujourd'hui dans quelles conditions nous allons élaborer le 'Pacte pour l'avenir de la Bretagne'", avait expliqué avant la réunion de mardi le préfet de Bretagne, Patrick Strzoda, rappelant que ce pacte, auquel doivent contribuer les "acteurs politiques, économiques et sociaux", "doit permettre à la Bretagne de relever les difficultés qu'elle rencontre actuellement, de trouver un nouveau souffle". Avant d'entrer en réunion, M. Troadec avait souligné que le collectif revendiquait également une "expérimentation de la régionalisation" et le maintien des aides européennes (restitutions) à l'exportation de poulets "pendant au moins cinq ans". ----->Et tout est résumé dans la dernière phrase... Cette subvention touchée par certaines entreprises agroalimentaires a permis à ces dernières d'engranger plusieurs millions d'Euros. Sa suppression avait été annoncée bien à l'avance... Certaines entreprises ont pris le partie de se moderniser pour faire face à cette suppression, tandis que d'autres se sont contentées d'engranger des millions d'euros sans préparer l'avenir... C'est ce que j'ai retenu de diverses informations...dont certaines citaient des entreprises peu prévoyantes. Le Point 5/11/2013
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Au cours de leurs missions, deux écologistes œuvrant au Botswana pour la conservation des lions ont secouru Sirga, une jeune femelle. Grâce à leur acharnement, le félin se comporte désormais comme un de ses semblables vivant à l’état sauvage. Toutefois, le prédateur ne manque pas de montrer son affection pour ses deux bienfaiteurs qu'elle considère comme des membres de son clan. Sirga la lionne, a développé un incroyable lien avec ses sauveurs... Dave Brave / yOUTUBE 4/11/2013 Depuis qu’elle est petite, la lionne sauvage Sirga, partage sa vie avec deux hommes : l’Allemand Valentin Gruener et le Danois Mikkel Legarth. Le duo d’écologistes l’a prise sous son aile alors qu’elle n’était âgée que de quelques mois. Depuis, ils forment à eux trois une sorte de clan pour le moins singulier. L’histoire de Sirga commence de manière assez dramatique. Confrontée à la dure loi de la nature, elle est rejetée par son groupe quelque temps après sa naissance. Mikkel Legarth raconte aux journalistes ce tragique épisode : "Le clan comptait à cette époque trois lionceaux dont deux ont été tués. Quant à Sirga, elle a été abandonnée sans nourriture". Par chance, l’incident est survenu sur l’aire de protection gérée par les deux hommes, au Botswana, en Afrique. "C'est arrivé sur nos terres et nous ne pouvions pas rester là à la regarder mourir", indique le chercheur. La lionne a ainsi été secourue et a fait tout son apprentissage de la vie avec ses deux bienfaiteurs. Sirga en train de jouer avec l'un de ses sauveurs. baobab3ful / yOUTUBE 3/10/2013 Grâce à Valentin Gruener et Mikkel Legarth, la lionne est aujourd’hui en parfaite santé. Elle pèse environ 50 kilogrammes et chasse ses proies en totale autonomie. Tout au long de son éducation, les biologistes ont tâché de préserver au maximum son côté sauvage. "Nous ne voulions pas que Sirga devienne comme les autres lions en captivité, constamment alimentés par un flot de touristes. Elle interagit uniquement avec moi et Valentin". Cette précaution a été prise dans le souci du bien–être et de la survie du félin. "Sirga ne dérange pas les gens, mais elle ne leur porte pas la moindre attention. Les lions sauvages ont peur des gens" explique Mikkel Legarth. Il poursuit : "Nous voulons que Sirga soit libérée dans la nature comme un lion sauvage et non pas comme un animal qui a rencontré beaucoup de personnes. Ce serait dangereux". Sirga vue de près... baobab3ful / Youtube 3/10/2013 Bien sûr, la lionne fait preuve de grandes marques d’affection envers ses protecteurs comme l’illustrent les vidéos. Joueuse, elle passe son temps à interagir avec les deux hommes et n’hésite pas à venir se faire donner quelques caresses. Selon les écologistes, Sirga interagit avec eux comme deux membres à part entière de son clan. Le félin les autorise même à l’approcher lorsqu’elle est en train de manger, ce qui démontre une véritable confiance. Valentin Gruener et Mikkel Legarth sont les fondateurs du projet Wildlife Modisa qui a pour objectif de préserver les populations de lions au Botswana. Le pays est composé de vastes étendues désertiques peuplées par les félins. Toutefois, le développement de nouvelles aires destinées à la culture et l’élevage entraine souvent des conflits entre les hommes et les prédateurs. Les deux hommes travaillent ainsi avec les agriculteurs locaux pour trouver des moyens de protection de leurs terres et de leurs bêtes sans pour autant nuire aux population de lions. Maxisciences 5/11/82013
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Le jury du festival mondial de l’image sous-marine de Marseille a rendu son verdict et distribué les récompenses pour les photographies et les films. L’occasion de replonger dans un monde fascinant, raconté par les plus talentueuses mises en images. Pour leur film Le Cœlacanthe, plongée vers nos origines, présenté par Futura-Sciences, Gil Kebaïli et Laurent Ballesta ont reçu le prix spécial du jury au 40ème Festival mondial de l’image sous-marine à Marseille. Il est vrai que le documentaire est remarquable à plus d’un titre : scientifique car les observations de cet animal dans son milieu sont rarissimes, sportif tant sont grandes les difficultés d’un tel tournage à plus de 100 m de profondeur dans le canal du Mozambique, et technique car, comme nous l'expliquait Laurent Ballesta, l'objectif était de réaliser des images « parfaites ». Le même a d'ailleurs reçu une autre récompense, d'or celle-là, pour le meilleur site Web, qu'il a consacré à ce projet Gombessa de plongée avec les cœlacanthes. BeSto Documentaire / Youtube 30/10/2013 La Palme d’or est allée à un documentaire historique : U455, le sous-marin disparu. À 120 m de profondeur, les plongeurs de Stéphane Bégoin ont scruté l'épave d’un « U-boot », l’un de ces submersibles allemands utilisés durant la seconde guerre mondiale. Retrouvé presque intact, il permet de retracer l’histoire méconnue de ces redoutables engins. Le film sera rediffusé sur Arte ce jeudi 7 novembre à 16 h 25. Pour les pressés : teaser du documentaire U455 le sous marin disparu... Yannis Dumoutiers / yOUTUBE 1/4/2013 On retiendra aussi la Palme d’argent pour un film entièrement dédié aux crustacés, un groupe d’animaux qui le vaut bien. Leur diversité est immense, toute comme leur grâce, et ils deviennent encore plus étonnants lorsqu’ils sont regardés de près. Apparaissent alors des équipements masticatoires ou déambulatoires sophistiqués, qui pourraient rendre jaloux les concepteurs de couteaux suisses. Ce bébé tortue alligator deviendra un animal de grande taille, les mâles pouvant dépasser 100 kg, avec un bec puissant. Marc Fermon Le prix Dimitri Rebikoff de l'innovation va à un film superbement esthétique, Visions in blue, d’Elisabeth Lauwerys et Lisa Strohmayer, principalement tourné en Thaïlande. Nous vous en présentons ici un extrait, qui donne à voir les créatures comptant parmi les plus belles de la planète bleue. Une superbe image d'Uwe Schmolke, un photographe allemand récompensé cette année par le « plongeur de bronze ». Sur un fond obscur, cette rascasse volante (du genre Pterois, probablement volitans) montre ses nageoires immenses et ses couleurs, pour bien rappeler à son admirateur que son venin fait très mal. Uwe Schmolke CLIQUEZ ICI pour voir la totalité du PALMARES 2013 FUTURA SCIENCES 5/11/2013
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Pionnier de la plongée profonde, Laurent Ballesta a réussi ce que personne n'avait fait avant lui : plonger à plus de 100 m de profondeur pour filmer les cœlacanthes dans leur milieu naturel. Avec des moyens vidéo lourds, l'expédition Gombessa a rapporté des images magnifiques, mais aussi exceptionnelles. Avant Première de "Gombessa, la danse du Coelacanthe" Laurent Ballesta - Anthony Leydet / Youtube 4/11/2013 « Je suis d’abord un plongeur », assure Laurent Ballesta quand on lui demande comment lui vient l’idée de sa dernière expédition. Quelle qu’elle soit. Il aime « aller là où personne ne va ». Par exemple : plonger dans le port de Marseille en zone rigoureusement interdite pour y étudier un écosystème qui se maintient tant bien que mal, ou descendre, bouteilles sur le dos, à la rencontre des cœlacanthes, par plus de 100 m de fond. FigaroNautisme / Youtube 4/2/2013 Ce sont les deux aventures que le biologiste marin a offertes aux visiteurs du Festival mondial de l’image sous-marine, qui s’est tenu à Marseille (et dont il est un habitué, il en fut même le plus jeune vainqueur). L’exploration des ports commerciaux de Marseille donne lieu à un livre et à une exposition au festival. «C’était une commande», précise Laurent Ballesta. Elle l’a intéressé, car personne n’est autorisé à se promener dans les zones portuaires. «L’endroit est mieux protégé que les zones naturelles…» Il ne s’agissait pas d’une balade, mais d’une étude naturaliste de la faune et de la flore qui s’adapte, ou résiste, à ce milieu pollué. Le travail a eu lieu de février 2011 à janvier 2013, avec «des journées entières dans l’eau» et des conditions difficiles pour les photographies. « La vie est là, elle s’adapte, résume-t-il à Futura-Sciences. On trouve des espèces très variées, mais en proportions différentes des écosystèmes de la région. Certaines résistent bien, d’autres survivent et quelques-unes prolifèrent. » Le 5 Avril dernier, le plongeur de renommée mondiale et naturaliste, Laurent Ballesta, équipé d'un Fifty Fathoms de Blancpain montre sur son poignet et accompagné par des plongeurs spécialement formés et des chercheurs de l'Institut sud-africain pour la biodiversité aquatique SAIAB, avec dix scientifiques du Muséum National d'Histoire et du CNRS, l'Institut national de la recherche française, tous partis pour l'Afrique du Sud pour 40 jours de plongée en eau profonde dans le but de rencontrer la créature de mer légendaire, le cœlacanthe Les premières rencontres, en 2010, entre un plongeur et un cœlacanthe. Laurent Ballesta Au festival de Marseille, Laurent Ballesta a présenté, un film qui lui tient à cœur : l’observation en plongée de cœlacanthes. Réalisé avec Gil Kebaïli, le film a obtenu le prix spécial du jury le 3 novembre 2013. Dans la vidéo on ressent dans ses explications toute la passion du plongeur et du biologiste. Pour lui, c’est ce qu’il a fait de mieux. Nicolas Hulot, Laurent Ballesta dans Ushuaia : plongée avec les requins. Pierre Forestier / Youtube 31/12/2010 « Cela fait 20 ans que je plonge. J’ai fait des expéditions avec Nicolas Hulot. J’ai fait des trucs dingues. Mais ça, c’est au-dessus de tout. » Pourquoi ? Parce que personne ne l’avait fait auparavant. Parce que ce poisson-relique est la plus grande découverte zoologique du XXe siècle. Parce que l’entreprise est difficile. Un cœlacanthe nous sourit. Ce poisson se distingue par ses nageoires puissantes, ressemblant aux membres des vertébrés terrestres. Dernier représentant d'un grand groupe décimé il y a 65 millions d'années, cet animal, morphologiquement proche de ses ancêtres vieux de 350 millions d'années, a des messages à nous transmettre sur le passage de la vie marine à la vie terrestre. Laurent Ballesta L’animal a de quoi fasciner, en effet. Les deux espèces actuelles (du genre Latimeria) sont les derniers représentants d’un groupe autrefois très commun dans les océans, apparu durant le Dévonien, plus de 400 millions d'années en arrière. Une poche interne ressemble aux poumons des vertébrés terrestres, et les puissantes nageoires abritent une architecture osseuse voisine de celle des membres des tétrapodes, ceux qui marchent sur la terre ferme, les humains par exemple. Des caractéristiques qui en font des sarcoptérygiens. Il faut être bien outillé pour descendre à plus de 100 m... On remarque l'équipement de respiration en circuit fermé, par recycleur. Barbara Brou Le groupe entier semblait avoir disparu il y a 65 millions d’années, à la fin du Crétacé, durant l’épisode d’extinction massive qui a vu la fin, notamment, des dinosaures. L’émotion fut grande quand, en 1938, un spécimen découvert par un pêcheur intrigué fut identifié comme un cœlacanthe. Mais l’on sait encore très peu de choses sur cet animal rarissime, qui détient pourtant quelques clés du passage à la vie terrestre de nos ancêtres vertébrés aquatiques. « C’était un vieux rêve, explique Laurent Ballesta aujourd’hui. En 2000, un plongeur en avait vu un. Mais nous n’étions pas prêts. » En avril 2013, Laurent Ballesta et son équipe retrouvent les cœlacanthes. Cette fois, les animaux sont plus nombreux au rendez-vous. Les plongeurs en rencontrent trois ensemble, puis quatre ! Les prises de vue se multiplient et pourront donner lieu à un documentaire sans équivalent sur ces poissons parmi les plus rares du monde. Laurent Ballesta Car il faut de gros moyens techniques pour aller les observer là où ils habitent, par exemple dans le canal du Mozambique, entre l’Afrique et Madagascar, à grande profondeur, là où ils peuvent se réfugier dans des grottes. « Il faut plonger entre 120 et 145 m. Les courants et la houle sont puissants et il y a des requins. Deux hommes sont morts en tentant de descendre voir les cœlacanthes. » Habitué des grandes profondeurs et pionnier de « la plongée sans bulles » (qui a donné son nom à un ouvrage de référence dont il est coauteur), Laurent Ballesta a profité de la progression des techniques de plongée avec mélange respiratoire. « En 2008, nous pouvions atteindre 200 m, avec des plongées qui duraient 7 h, et pour des descentes quotidiennes nous pouvions travailler à plus de 100 m. » Car, malgré les difficultés techniques et les cinq heures de paliers, Laurent Ballesta n’y va pas pour prendre quelques photos à la sauvette. « L’image doit être parfaite », assure ce perfectionniste. Il faut donc descendre avec des moyens d’éclairage et de prise de vue lourds et efficaces. Première tentative en 2009, entravée par des complications administratives. L’année suivante, enfin, une expédition est de nouveau lancée et le succès est là : les premières images de cœlacanthes évoluant au milieu des plongeurs. Des images parfaites, naturellement. Le monde du coelacanthe (extrait). ThalassaOfficiel / Youtube 12/3/2013 Mais cela ne suffit pas : il faut y retourner et multiplier les prises de vue pour étudier les mœurs, voire la génétique de l’animal. C’est le projet Gombessa, du nom local de ce poisson, qui a comblé les espérances de l’équipe. Un livre suivra le film tout juste monté et présenté dans la cité phocéenne. Monaco : Reportage sur la conférence 2012 - Cœlacanthe, à la rencontre du plus vieux poisson du monde. Musée océanographique de Monaco / Youtube 6/2/2012 Futura Sciences 4/11/2013
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Voilà 600 ans que la plus importante manifestation de la variabilité climatique naturelle n’avait pas été aussi intense. Le phénomène Enso, qui gouverne le climat mondial, aurait eu une activité plus importante ces trente dernières années que toute série de 30 ans de ces 600 dernières années. La variabilité naturelle du Pacifique équatorial joue un rôle majeur dans le climat mondial. Si l’océan est plus chaud ou plus froid que l’état moyen, des sécheresses, des pluies diluviennes engendrant des crues ou d’importantes disparations de la faune marine peuvent survenir dans différentes régions du monde. Cette variabilité est caractérisée par le phénomène El Niño Southern Oscillation. Il est d’origine naturelle, mais d’après une étude publiée dans le Climate Past change, Enso aurait semble-t-il été plus intense au XXe siècle que durant les 600 dernières années. On utilise les coraux massifs comme traceurs des activités passées des événements El Niño, au même titre que les cernes des arbres ou la neige des glaciers tropicaux. Toutefois, ces données sont parfois discordantes et faussent les reconstructions paléoclimatiques. Toby Hudson, Wikipédia, cc by sa 3.0 En phase El Niño, les alizés s’affaiblissent, le Pacifique équatorial se réchauffe et la circulation atmosphérique est modifiée. Le nord de l’Amérique du Sud subit des pluies diluviennes, les cyclones dans le Pacifique changent leur trajectoire et l’Australie connaît d’importantes sécheresses. Enso modifie le climat mondial, et l’une des questions sensibles est de savoir s’il est affecté par le réchauffement d’origine anthropique actuel, qui agirait alors comme un forçage externe. L’enjeu est de taille car cette question constitue l’une des plus grandes incertitudes dans la prévision climatique. Le phénomène Enso n’est pas linéaire et n’est pas un cycle, il est donc difficile de prévoir ses fluctuations futures. Par ailleurs, les données instrumentales sont trop récentes pour que les scientifiques puissent déterminer précisément la fréquence, ou l’intensité de l’événement au cours du temps. Aujourd’hui, les climatologues utilisent les données paléontoclimatiques comme les coraux, les cernes des troncs d’arbre ou encore les sédiments lacustres pour mieux déterminer l’activité d’Enso. Mais bien souvent, les reconstructions de sa variabilité temporelle, à partir de ces témoins, divergent. Un cerne est un cercle concentrique que l'on observe dans un tronc d'arbre. Il est dû à la croissance du tissu ligneux, et permet de déterminer l'âge de l'arbre. Par ailleurs, les caractéristiques des cernes donnent des indications sur les conditions climatiques au moment de leur formation. Annika Karusion, Wikipédia, cc by sa 3.0 D’après une équipe australo-américaine, réunissant les universités de Nouvelle-Galles du Sud et d’Hawaï, cette divergence vient des méthodes employées pour reconstruire la dynamique passée d’Enso. Les scientifiques combinent les données paléoclimatiques sans tenir compte des incertitudes temporelles qui peuvent exister entre les différents témoins, elles seraient pourtant souvent grandes. Dans ce contexte, l’équipe menée par le chercheur Shayne MacGregor a développé une nouvelle approche qui évalue d’abord l'activité des événements d’Enso indépendamment dans chacune des reconstructions paléoclimatiques. Lorsque les différentes séries temporelles se chevauchaient, les chercheurs les ont combinées pour obtenir une image plus cohérente et robuste de l'activité passée d’Enso. Ensuite, l’équipe a confronté sa reconstruction de l’activité d’Enso à celles établies par deux simulations de modèles climatiques couplés en vue de confirmer la fiabilité de leur nouvelle approche. Les scientifiques ont ainsi déterminé que les événements El Niño ou La Niña ont été plus actifs durant la période 1979-2009 que durant n’importe quelle série de trois décennies durant 1590 et 1880. Les résultats suggèrent même qu’Enso est plus intense durant la période 1979-2009 que durant n’importe quelle période de 30 ans de ces 600 dernières années. Néanmoins, la barre d’erreur pour les années inférieures à 1590 est trop importante pour assurer ce résultat. INTELECOM / Youtube 28/1/2011 Cette étude donne des informations sur l’activité passée d’Enso, mais apporte surtout de meilleures précisions aux modèles de prévisions climatiques. « Appliquer ces observations et déterminer quels sont les modèles climatiques qui reproduisent le mieux ces variations passées nous donne une meilleure idée sur les modèles climatiques les plus susceptibles de reproduire la réponse Enso au changement climatique à venir », explique Shayne MacGregor dans un communiqué. L’étude montre comment le phénomène Enso a répondu par le passé aux forçages externes liés à des réchauffements climatiques, mais la question du pourquoi réagit-il est toujours ouverte. Futura Sciences 4/11/2013
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Buenos Aires (AFP) - Le Riachuelo, rivière classée parmi les dix sites les plus pollués du monde selon Green Cross, sépare Buenos Aires de sa banlieue sud, une zone de 5 millions d'habitants parsemée de favelas et d'usines. L'odeur nauséabonde, l'eau sombre charriant des métaux lourds toxiques et les décharges à ciel ouvert sur les deux rives font la triste réputation du Riachuelo, nom donné à l'embouchure du Rio Matanza, de seulement 60 km de long, qui se jette ensuite dans le Rio de la Plata. Le Riachuelo, rivière classée parmi les dix sites les plus pollués du monde selon Green Cross, sépare Buenos Aires de sa banlieue sud, une zone de 5 millions d'habitants parsemée de favelas et d'usines. (c) Afp Le Riachuelo borde notamment le quartier populaire de La Boca (l'embouchure en espagnol, ndlr), où se pressent les touristes pour visiter les rues pavées de Caminito, berceau du tango, et la Bombonera, le stade de Boca Juniors. L'eau du Riachuelo dépasse de 50% le seuil autorisé de mercure, arsenic, zinc et plomb, selon Greenpeace et d'autres organisation écologistes. Les habitants des rives et des quartiers situés à proximité sont exposés à des maladies de peau et respiratoires. Villa Inflammable (favela inflammable en espagnol) est probablement le quartier le plus touché par la pollution, près du pole pétrochimique Dock Sud, qui expédie dans les eaux de grandes quantités de déchets chimiques. Telefe / Youtube 21/3/2013 La première tentative de dépolluer la rivière date de 1810. Depuis, des centaines d'initiatives ont échoué. Mais en 2008, la Cour suprême ont enjoint les autorités d'agir et la situation s'est quelque peu améliorée. L'activité industrielle, unités de traitement du cuir et les usines de fabrication de produits chimiques, est responsable 95% de la pollution, selon les chiffres officiels. Dans le bassin, 35% de la population n'a pas accès au réseau d'eau potable et 55% n'ont pas de tout-à-l’égout... "Parvenir au fond du Riachuelo, c'est comme s'enfoncer dans un yaourt noir et gelé", selon Guillermo Balbi, un plongeur professionnel qui a travaillé dans ses eaux troubles. Quand les pluies diluviennes s'abattent sur l'agglomération de Buenos Aires, des torrents se forment dans les ruelles de terre battue des deux rives et déversent dans le Riachuelo tous types de déchets. L'odeur est telle que les habitants gardent le plus souvent les fenêtres fermées. Du lit et des abords de la rivière, ont été extraits 12.000 camions remplis de déchets, soit 190.000 tonnes, selon l'Autorité du bassin Matanza Riachuelo (ACUMAR), qui rassemble la municipalité de Buenos Aires, le gouvernement fédéral et la province de Buenos Aires, qui entoure la capitale. Ministre argentine de l'Environnement (1989-1997), Maria Julia Alsogaray avait promis pendant son mandat d'assainir le Riachuelo et d'y rendre possible la baignade. L'actuel ministre argentin de l'Environnement, Juan José Mussi, a quant à lui affirmé en mars que la pollution serait éliminée en 2016 pour ce qui concerne les rejets industriels, les eaux usées et les déchets ménagers. Pour Greenpeace, ces déclarations ne sont pas réalistes tant qu'une norme n'est pas imposée aux entreprises. "Il n'y a pas d'évolution positive (depuis 2008) sur la qualité de l'eau et les niveaux de toxicité restent très élevés, regrette Greenpeace. Le gouvernement national, comme celui de la province de Buenos Aires et de la capitale doivent apporter les fonds nécessaires pour atteindre l'objectif d'assainissement". Sciences et Avenir 5/11/2013
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CLIMAT : négociations de Varsovie (2013)
Admin-lane a posté un sujet dans Climat - Changement climatique
La Chine ira aux négociations de Varsovie avec un esprit "ouvert" Pékin (AFP) - La Chine a affirmé mardi qu'elle aborderait à Varsovie la conférence annuelle de l'ONU sur le climat dans un "esprit d'ouverture", à condition qu'elle ne soit pas logée à la même enseigne que les pays industrialisés. La Chine a affirmé mardi qu'elle aborderait à Varsovie la conférence annuelle de l'ONU sur le climat dans un "esprit d'ouverture", à condition qu'elle ne soit pas logée à la même enseigne que les pays industrialisés. (c) Afp "Tant que prévaudront les conventions et principes adoptés par la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (...), la délégation chinoise (aux négociations) fera preuve d'ouverture pour un accord", a déclaré le principal responsable chinois des questions climatiques, Xie Zhenhua, dans une conférence de presse à Pékin. M. Xie a réaffirmé le principe cher à la Chine des "responsabilités communes mais différenciées", selon lequel Pékin considère que la responsabilité de la lutte contre le réchauffement planétaire incombe principalement aux pays développés. Il a ajouté que la Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, souffrait de la pollution et qu'il était temps pour elle de penser à un nouveau modèle de croissance. "La Chine souffre d'une grave pollution atmosphérique et le brouillard polluant est devenu une réalité qui affecte lourdement la santé physique et mentale de la population chinoise", a déclaré le "Monsieur climat" chinois. "C'est l'une des conséquences du modèle de développement obsolète de la Chine et de l'organisation industrielle et énergétique déraisonnable de la Chine", a-t-il poursuivi. "Rouler en BMW et boire de l'eau polluée, ce n'est pas la modernisation que nous souhaitons", avait déjà déclaré il y a quelques semaines le ministre chinois de l'Environnement Zhou Shengxian, en réponse aux inquiétudes croissantes de la population sur le prix à payer pour le développement du pays. Commissariat général à la stratégie et à la prospective / Youtube 31/10/2013 Varsovie accueillera du 11 au 22 novembre des dirigeants, experts et négociateurs de 190 pays, pour la 19e conférence des Nations unies sur le changement climatique. Ce rendez-vous annuel est censé poser les bases d'un futur accord qui pourrait être conclu à Paris en 2015. Sciences et Avenir 5/11/2013 -
Le Japon chasse à la baleine, CBI, Sea Shepherd, CIJ ...
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Les baleines
Los Angeles (AFP) - Le militant écologiste canadien Paul Watson, qui défendra mercredi devant la justice américaine sa cause et celle des opposants à la chasse à la baleine, ne compte pas participer à la prochaine campagne contre les baleiniers japonais, a-t-il déclaré dans un entretien à l'AFP. Visé par une demande d'arrestation d'Interpol depuis 2012 et arrivé aux Etats-Unis cette semaine, Paul Watson, fondateur de l'ONG Sea Shepherd, se présentera mercredi devant la justice à Seattle (nord-ouest des Etats-Unis). Le militant écologiste canadien Paul Watson, qui défendra mercredi devant la justice américaine sa cause et celle des opposants à la chasse à la baleine, ne compte pas participer à la prochaine campagne contre les baleiniers japonais, a-t-il déclaré dans un entretien à l'AFP. (c) Afp L'écologiste de 62 ans fait l'objet d'une injonction des autorités japonaises lui interdisant de perturber la campagne d'hiver des baleiniers. C'est cette injonction qu'il va tenter de combattre à Seattle, sans grand espoir. "Je ne pense pas que l'injonction sera levée, donc je ne prévois pas de participer à la campagne", a-t-il déclaré à l'AFP. "Mais je ne suis pas particulièrement inquiet car Sea Shepherd Australia est tout à fait capable, comme ils l'ont déjà prouvé, de mener cette campagne", a-t-il ajouté. La branche australienne de l'ONG doit prendre la mer le 1er décembre pour rejoindre les lignes de pêche à la baleine japonaises. Sea Shepherd, créée en 1977, poursuit sans relâche les baleiniers japonais dans l'espoir de faire cesser le massacre. Recherché par le Costa Rica, Paul Watson avait été arrêté à l'aéroport de Francfort en mai 2012. Remis en liberté et assigné à résidence, il s'était enfui fin juillet 2012. En août et septembre 2012, Interpol avait demandé son arrestation en relayant des mandats d'arrêt émis par le Costa Rica, à la suite d'une action en mer contre la chasse au requin, et le Japon, à la suite d'une action contre des baleiniers. Selon Sea Shepherd, il est resté depuis sa fuite d'Allemagne en haute mer, participant l'hiver dernier à une nouvelle campagne en Antarctique. Sciences et Avenir 5/11/2013 -
Le cinquième rapport du GIEC prédit une hausse de 98 centimètres du niveau moyen des océans d’ici 2100. Quelles conséquences pour les îles ? Une équipe de l’université Paris-sud Orsay s’est penchée sur le sort des 1269 îles appartenant à la France sur tous les continents et sous toutes les latitudes. Le domaine maritime français inclut notamment 10% des barrières de corail du monde et 20% des atolls. Les chercheurs ont étudié des scénarios d’élévation de 1, 2 et 3 mètres, car les océans ne sont pas plats et la dilatation des eaux n’est pas la même partout, ce qui devrait provoquer des montées plus importantes notamment sous les tropiques. Infographie Sciences et Avenir Grâce aux images satellites et aux relevés topographiques de l’Institut géographique national (IGN), les chercheurs ont pu mettre en corrélation la hausse locale du niveau des mers avec le point culminant des îles. Résultat : - Avec une élévation de 1m, 5% des îles seront submergées, soit 64 terres en moins. - A 2m, 6% (83 îles) disparaissent. - A 3m, 12% (156 îles). 60% sont situées en Polynésie Française et en Nouvelle Calédonie. En France métropolitaine, l’île de Kerlouan et l’île du Bec (Finistère nord), Bananec (archipel des Glénan, Bretagne sud) et l’île de Cordouan sur l’estuaire de la Gironde seront englouties au cours du siècle. En extrapolant les résultats de cette étude aux 180.000 îles existant dans le monde, les chercheurs estiment que de 10.000 à 20. 000 îles devraient disparaître d’ici la fin du siècle. Sciences et avenir 4/11/2013
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Australie : découverte d'un ornithorynque géant dévoreur de tortues
Admin-lane a posté un sujet dans Espèces disparues
Une espèce éteinte d'ornithorynque géant, amateur de tortues, a été identifiée en Australie à partir d'une dent fossilisée, expliquent des scientifiques américains et australiens dans le Journal of Vertebrate Palaeontology. Pourvu comme ses cousins actuels d'une gueule en bec de canard, d'une épaisse fourrure et de pattes semblables à celles d'un castor, cet ornithorynque carnivore, baptisé Obdurodon tharalkooschild, vivait il y a entre 5 et 15 millions d'années. Il mesurait environ un mètre, soit deux fois la taille de l'ornithorynque contemporain. Une espèce éteinte d'ornithorynque géant, amateur de tortues, a été identifiée en Australie à partir d'une dent fossilisée, expliquent des scientifiques américains et australiens dans le Journal of Vertebrate Palaeontology. (c) Afp L'animal disparu a été identifié à partir d'une seule molaire découverte par Rebecca Pian, doctorante à la Columbia University de New York, sur le site fossilifère de Riversleigh dans l'Etat australien du Queensland (nord-est). "La découverte de cette nouvelle espèce a été un choc pour nous parce que jusqu'alors, les fossiles à notre disposition suggéraient que l'arbre généalogique des ornithorynques était relativement linéaire", a commenté Michael Archer de l'université de Nouvelle-Galles du Sud. "Nous savons maintenant qu'il y avait des branches latérales sur cet arbre, dont celle d'un type géant" vivant à une époque où l'on croyait les ornithorynques nettement plus petits et dépourvus de dents, a-t-il ajouté. "La nouvelle espèce était un animal essentiellement aquatique, comme son cousin contemporain, vivant autour des points d'eau dans les forêts qui couvraient alors la région", selon Suzanne Hand, de l'université de Nouvelle-Galles du Sud. Il se nourrissait vraisemblablement d'écrevisses et d'autres crustacés, ainsi que de petits vertébrés comme les grenouilles et les tortues dont on a retrouvé les fossiles au même endroit. Les ornithorynques, qui pondent des oeufs, ne se trouvent plus aujourd'hui que dans l'est de l'Australie. Le plus ancien fossile de l'espèce, daté de 61 millions d'années, a été retrouvé à la pointe méridionale de l'Amérique du Sud. Sciences et Avenir 5/11/2013 -
Boult-aux-Bois (France) (AFP) - La Hulotte, "le journal le plus lu dans les terriers", créé en 1972 par Pierre Déom qui rédige et illustre seul le périodique depuis son village des Ardennes, fête son 100e numéro, attendu par quelque 150.000 abonnés. La vie trépidante du martin-pêcheur et les secrets d'un congrès de musaraignes chargées d'"élire le plus petit des mammifères", sont au programme des 48 pages de la dernière livraison du périodique que la Poste s'apprête à acheminer aux abonnés francophones de près de 70 pays. La Hulotte, "le journal le plus lu dans les terriers", créé en 1972 par Pierre Déom qui rédige et illustre seul le périodique depuis son village des Ardennes, fête son 100e numéro, attendu par quelque 150.000 abonnés. (c) Afp "Dans La Hulotte, je raconte depuis 41 ans l'histoire de la nature proche, celle qu'on peut découvrir facilement à côté de chez soi pour peu qu'on troque sa voiture pour une simple paire de bottes", explique Pierre Déom, un ancien instituteur ardennais aujourd'hui âgé de 64 ans. La revue qui trône aussi bien dans les bibliothèques des écoles élémentaires qu'au CNRS, délivre dans les textes comme dans les illustrations un récit ludique et humoristique cadré par la plus grande rigueur scientifique, à la portée d'un enfant de 10 ans. "Je ne fais pas un cours de science nat', jeune la science m’assommait. Je cherche à faire découvrir la nature dans sa beauté et ses mystères en priorité aux enfants, pour les inciter à aller y voir par eux-mêmes et au final mieux la protéger". Dans sa pièce de travail, méticuleusement rangée et baignée de la lumière de son grand jardin de Boult-aux Bois (Ardennes), l'auteur passe le plus clair de son temps à collecter des données scientifiques et étudier des photographies. Quand la documentation est complète et indexée, Pierre Déom dessine à la plume les illustrations toujours agrémentées de petits crayonnés humoristiques, rédige les textes et assure la mise en page avant d'envoyer les fichiers chez l'imprimeur. "Il me faut entre 1.000 et 1.500 heures pour boucler un numéro, l'abonné sait que nous sommes plus proche d'un 'irrégulomadaire' que du véritable semestriel", lance l'homme qui avoue ne jamais prendre de vacances. "Les Ardennes, ça n'incite pas aux voyages. Ici je trouve toute mon inspiration", souligne-t-il. A l'origine, le jeune instituteur Pierre Déom, fils d'ouvrier agricole et aîné d'une famille de huit enfants, s'occupe depuis sa classe de Rubécourt d'un bulletin de liaison à destination des écoliers ardennais dont le but était d'inciter les enfants à créer des clubs de protection de la nature. "Les clubs n'ont pas décollé, en revanche très vite nous avons été dépassés par les demandes de la revue qui était mensuelle à cette époque", se souvient-il. Dès le numéro 6, La Hulotte atteint les 1.000 exemplaires. Le journal est alors ronéotypé feuille à feuille, agrafé et expédié après la mobilisation de classes entières d'écoliers du canton pour rédiger les adresses. "Cela s'est imposé à moi, j'ai quitté la classe pour me consacrer entièrement à La Hulotte dont la réputation commençait déjà à dépasser les frontières du département", explique M. Déom. Dès lors, les abonnements n'ont cessé de se multiplier jusqu'à dépasser les 100.000 vers les années 1980 et se stabiliser autour des 150.000 depuis l'an 2000, avec pour toute publicité le bouche-à-oreille de ses passionnés. L'entreprise, qui affiche un chiffre d'affaires de 1,6 million d'euros, emploie aujourd'hui huit salariés, dont une assistante chargée de la documentation, installés dans un corps de ferme à quelques centaines de mètres de la maison en bord de champ où Pierre Déom s'isole pour travailler. La Hulotte profite de ce 100e opus pour rééditer les cinq premiers numéros dans leur format A4 original, "y compris les dessins maladroits, les traits qui dépassent, les fautes d'orthographe et les pages agrafées à l'ancienne mode". Pour le plus grand plaisir des gîtes, antres et autres terriers. Intéressé(e) : CLIQUEZ ICI pour vous abonner... Sciences et Avenir 5/11/2013
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Importante pollution de l'air en Chine
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Pollutions
Triste record, une fillette de 8 ans est devenue la plus jeune personne atteinte d'un cancer du poumon en Chine. Selon l'agence de presse Chine nouvelle, celle-ci vivait à proximité d'un axe routier de la province orientale du Jiangsu. Diagnostiqués en moyenne à l'âge de 70 ans selon l'American Cancer Society, les cancers du poumon sont rarissimes chez les enfants. Les médecins ont mis en cause la pollution atmosphérique. La fillette a respiré sur une longue période de la poussière et des particules nocives, explique le Dr. Jie Fengdong, médecin d'un hôpital spécialisé en cancérologie de la ville de Nankin. La pollution atmosphérique provoque des centaines de milliers de morts prématurées chaque année en Chine. En 30 ans, le nombre de décès dus à des cancers du poumon a été multiplié par plus de 4 dans le pays, selon les autorités sanitaires. D'ailleurs, le cancer est devenu la première cause des décès dans la capitale, Pékin. Le 17 octobre, le Centre International de Recherche sur le Cancer (IARC), agence spécialisée de l'Organisation mondiale de la santé, a classé la pollution de l'air extérieur comme cancérigène pour l'homme. Sont jugées particulièrement dangereuses les particules PM 2,5 (c'est-à-dire d'un diamètre inférieur ou égal à 2,5 microns) qui pénètrent profondément dans les poumons. À Pékin et dans d'autres métropoles chinoises, leur densité atteint régulièrement des taux dépassant de près de 40 fois le plafond préconisé par l'OMS. En octobre 2013, la ville de Harbin avait défrayé la chronique avec une pollution rarement atteinte qui empêchait d'y voir à 10 mètres. L'Airpocalyse a duré quelques jours avant de disparaître... jusqu'à quand ? "L'air que l'on respire est cancérigène". euronewsfr / Youtube 29/10/2013 Sciences et Avenir 5/11/2013 -
À la demande du Japon, des experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) vont examiner cette semaine la façon dont sont effectués les contrôles de radioactivité de l'eau de mer à proximité de la centrale accidentée de Fukushima, a annoncé mardi 5 novembre 2013 l'Autorité japonaise de régulation nucléaire. David Osborn, directeur des laboratoires de l'environnement, et Hartmut Nies, chef du laboratoire radiométrique de l'AIEA, seront au Japon du 6 au 12 novembre, a précisé la même source. A la demande du Japon, des experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) vont examiner cette semaine la façon dont sont effectués les contrôles de radioactivité de l'eau de mer à proximité de la centrale accidentée de Fukushima, a annoncé mardi l'Autorité japonaise de régulation nucléaire. (c) Afp "Ils observeront notamment l'échantillonnage de l'eau de mer et la manière dont sont effectuées les analyses dans les environs de la centrale Fukushima Daiichi, puis discuteront de la surveillance du milieu marin avec les autorités japonaises", a aussi détaillé la partie nippone. Cette visite d'experts doit servir à préparer une mission plus importante en discussion pour fin novembre. L'AIEA devrait par la suite lancer elle-même des contrôles de radioactivité dans l'océan Pacifique, une campagne qui pourrait débuter en janvier 2014, selon des articles parus récemment dans la presse japonaise. Le gouvernement nippon espère que les études menées par un organisme international auront plus de poids auprès du public et des gouvernements étrangers que celles effectuées uniquement par Tepco, la compagnie exploitante de la centrale, ou les autorités du Japon. La pollution de la mer est une préoccupation internationale, en raison de la récurrence d'incidents et informations sur des fuites d'eau contaminée dans le site atomique et vers l'océan, et ce même si le Premier ministre nippon, Shinzo Abe, a assuré à maintes reprises que la contamination radioactive ne sortait pas du port de la centrale mise en péril par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011. Sciences et Avenir 5/11/2013
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HELSINKI - Google, le géant de l'internet américain, a annoncé lundi qu'il allait encore investir 450 millions d'euros dans le développement de son centre situé à Hamina, dans le sud-est de la Finlande. Cela porte à 800 millions d'euros la somme totale investie dans ce centre à ce jour. A l'heure où la demande à l'égard de nos produits augmente, de YouTube à Gmail, nous investissons des centaines de millions d'euros afin de développer nos centres en Europe, a déclaré Anni Ronkainen, à la tête de Google en Finlande. Dieter Kern, le responsable du centre de données - équipé d'un système de refroidissement unique qui utilise l'eau de la baie de Finlande - a affirmé que le climat froid de la Finlande et ses infrastructures très développées jouaient un rôle important dans cette décision. En collaboration avec d'autres centres de données de la région, Google a également fait la promotion du centre en tant que site à énergie propre, dans la mesure où la majorité de son électricité provient d'un parc éolien situé à proximité. Comme la consommation du centre va en augmentant, nous allons également conclure des accords similaires pour alimenter le centre avec de l'énergie renouvelable à 100%, a expliqué Google. Un autre facteur influence le développement des centres dans cette région: la possibilité d'utiliser de grands locaux - grâce au rachat d'une grande fabrique de papier à l'entreprise Stora Enso en 2009. Environ 2.500 personnes ont été embauchées pour la reconversion du moulin en un grand centre de haute technologie qui emploie actuellement 125 personnes. Le développement du centre va permettre de créer 800 emplois de plus dans une région qui a été difficilement frappée par le chômage au sein de l'industrie du papier, sur le déclin en Finlande. Cet investissement montre que Google se réjouit de son installation à Hamina et en Finlande, mais aussi que l'entreprise prévoit de s'étendre sur les marchés russes, a dit à l'AFP un spécialiste de l'informatique Petteri Jaarvinen. Le côté négatif pour la Finlande, c'est que les centres de données n'emploient pas beaucoup de monde. Grâce à un climat réputé pour ses températures fraîches, à une énergie renouvelable bon marché et à une force de travail qualifiée, les pays nordiques ont attiré plusieurs grands centres de données ces dernières années, comme le premier centre de données Facebook situé en dehors des Etats-Unis, à Luleå, dans le nord de la Suède. romandie 4/11/2013
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L'EPF Zurich a développé un système qui permet de chauffer ou de refroidir une maison sans émettre de CO2. L'énergie solaire est stockée en été à 500 m de profondeur dans le sol et elle est réutilisée en hiver pour chauffer. Un groupe d'entreprises veut commercialiser ce concept appelé "2SOL". Ce système est adapté pour des immeubles locatifs et des entreprises, a indiqué Patrick Hofer-Noser, président de l'alliance "2SOL", à Zurich. Il n'est actuellement pas encore rentable pour une maison familiale. Avec "2SOL", on peut chauffer un immeuble même le jour le plus froid de l'année, a précisé le professeur de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich Hansjürg Leibundgut. L'élément le plus important du système est un collecteur hybride développé par la haute école. Ce collecteur transforme l'énergie solaire en électricité et en chaleur. C'est à la fois une installation photovoltaïque qui livre du courant solaire et un collecteur solaire pour chauffer l'eau et alimenter la zone de stockage de chaleur à 500 m de profondeur. La liaison entre la zone de stockage sous terre et l'immeuble est assurée par une pompe à chaleur coaxiale en polyester qui ressemble à une lance à incendie de pompier. Avec 80 m2 de collecteurs hybrides sur un toit, "2SOL" peut chauffer une surface utile de 750 m2, selon Hansjürg Leibundgut. C'est l'équivalent d'une immeuble locatif de trois étages abritant sept familles. Le coût d'installation du système "2SOL" est estimé entre 5000 et 6000 francs suisses (entre 4000 et 5000€) par personne dans un immeuble locatif. Financièrement, la rentabilité du système dépend de l'évolution du prix du pétrole, a encore souligné Hansjürg Leibundgut. romandie 4/11/2013
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MONTREAL - La province de Terre-Neuve-et-Labrador, qui concentre la plupart des champs pétroliers de la côte atlantique canadienne, a annoncé lundi un moratoire sur la fracturation hydraulique, technologie nécessaire à l'exploitation des hydrocarbures de schistes. Notre première préoccupation est la santé et la sécurité de nos concitoyens, a expliqué à la presse le ministre terre-neuvien des Ressources naturelles, Derrick Dalley, après avoir annoncé le moratoire devant le parlement local. Cette décision permet un équilibre entre développement économique et protection environnementale, a-t-il fait valoir. Province située à l'extrême est du Canada, Terre-Neuve a produit l'an dernier 72 millions de barils de pétrole conventionnel (200.000 barils par jour) à partir de plateformes offshores situées dans l'Atlantique nord. En plus de ces gisements conventionnels, du pétrole de schistes --c'est-à-dire emprisonné dans la roche-mère-- a récemment été localisé sur la côte occidentale de l'île canadienne et au moins 12 puits exploratoires étaient en projet. Le gouvernement terre-neuvien a toutefois décidé d'imposer un moratoire sur la technologie de fracturation hydraulique, contestée pour son coût environnemental supposé, car il veut mener des consultations publiques avant d'aller plus loin. Le ministre Dalley a dit ignorer combien de temps ce moratoire durerait. Avec cette décision, Terre-Neuve rejoint le Québec, autre province canadienne ayant interdit en 2011 le recours à la fracturation. Le territoire francophone a cependant ouvert la porte ces derniers mois à un assouplissement du moratoire, pour permettre, uniquement pour l'instant, l'exploration pétrolière dans le golfe du Saint-Laurent, et en particulier sur l'île d'Anticosti, qui regorgerait de 30 à 40 milliards de barils de pétrole de schistes. romandie 5/11/2013
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WASHINGTON - Une série de petits séismes près de Snyder au Texas (sud des Etats-Unis) entre 2006 et 2011 ont été liés à des injections dans le sous-sol de champs pétroliers d'importants volumes de dioxyde de carbone (CO2), selon une recherche publiée lundi. C'est la première fois qu'un lien est établi entre de telles injections et des tremblements de terre d'une magnitude supérieure à trois sur l'échelle de Richter, soulignent ces chercheurs, dont les travaux paraissent dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS), datés du 4-8 novembre. Les auteurs relèvent toutefois que des injections de quantités similaires de CO2 n'ont pas déclenché de séismes détectables dans deux autres champs pétroliers voisins ou ailleurs dans le monde. Ce qui montre, selon eux, qu'injecter d'importants volumes de gaz dans nombre de sous-sols aux caractéristiques géologiques différentes ne provoque pas d'activités sismiques notables. Cette technique est utilisée depuis longtemps pour accroître la production pétrolière. Mais cette fois, le département américain de l'Energie a voulu, en finançant cette recherche, étudier l'impact potentiel des techniques de capture et de stockage du CO2 dans le sol, qui visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre. L'étude s'est concentrée sur le nord-ouest du Texas, où se trouvent trois importants champs pétroliers et gaziers en production depuis les années 1950. Les exploitants ont commencé à injecter de grandes quantités de CO2 dans un de ces trois champs en 1971. Ils ont recouru à la même technique dans le champ de Cogdell en 2001, avec une forte augmentation des injections de CO2 en 2004. Utilisant un réseau de sismomètres ultrasensibles, Weil Gan et Cliff Frohlich de l'Université du Texas ont détecté 93 séismes dans la région de Cogdell de mars 2009 à décembre 2010, dont trois dépassaient les 3 de magnitude. Un tremblement de terre de magnitude 4,4, tout de même, s'est produit à Cogdell en septembre 2011. Se basant sur les injections et extractions de fluides et de gaz, ils ont conclu que ces séismes étaient liés à un accroissement du C02 injecté dans le sous-sol. Le fait qu'aucun autre site dans le monde où cette technique a été utilisée n'ait connu de séisme, on pourrait en conclure que les injections de CO2 ne provoquent généralement pas de tremblements de terre, conclut Cliff Frohlich. Selon lui, il pourrait y avoir des failles géologiques dans la région de Cogdell qui pourraient être sensibles aux pressions d'injections massives de CO2. romandie 5/11/2013
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JAPON / Fukushima : Le suivi de la situation au jour le jour
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Fukushima / Japon : les centrales
TOKYO - L'opérateur de la centrale accidentée de Fukushima a indiqué mardi qu'il allait effectuer un test avant de débuter concrètement ce mois-ci le retrait du combustible usé de la piscine du réacteur 4, une tâche absolument cruciale qui n'est pas sans risques. Nous avons dit que nous allions commencer à retirer le combustible usé vers le milieu du mois de novembre, mais nous réaliserons d'abord un essai pratique avec l'ensemble des équipements, a expliqué à l'AFP une porte-parole de Tokyo Electric Power (Tepco). Nous avons déjà effectué un exercice avec le système qui sert à prendre le combustible, mais pas encore avec le caisson pour le récupérer, a-t-elle précisé. Et d'ajouter: Nous avons jugé que cela était nécessaire pour vérifier la sûreté du procédé. Tepco se prépare depuis des mois pour cette opération, probablement la plus sensible depuis que le site a été déclaré stabilisé en état d'arrêt à froid mi-décembre 2011, six mois après le tsunami qui a ravagé la centrale. Le retrait ne pourra de toute façon pas commencer tant que Tepco n'aura pas reçu l'autorisation formelle de l'Autorité nucléaire. Le président de cette dernière a d'ailleurs appelé l'entreprise à une préparation maximum et à une extrême prudence. Il s'agit en effet d'extraire avec une grue spéciale télécommandée les 1.331 assemblages usés et les 202 neufs stockés dans la piscine du réacteur 4, dont le bâtiment a été en grande partie détruit par une explosion d'hydrogène en mars 2011, ce qui a fragilisé l'installation et rend indispensable le déménagement de ce combustible. Il est absolument nécessaire de déplacer dès que possible ce combustible dans un lieu sûr, car c'est actuellement trop dangereux, rappelle le professeur Hiroaki Koide, spécialiste des réacteurs nucléaires à l'Université de Kyoto. Le déblaiement de tous les débris au-dessus du réacteur a été achevé en décembre 2012. A ensuite été installé un dispositif spécial avec une grue sous une couverture construite pour minimiser les émanations radioactives lors des manipulations. Depuis août, des ouvriers évacuent les détritus tombés dans la piscine elle-même, au dernier étage du bâtiment. L'opération de retrait des assemblages va consister à extraire chacun d'eux à l'aide d'un caisson spécial pouvant en contenir une vingtaine. Une fois sorti, le combustible usé sera stocké pendant 10 à 20 ans dans une autre piscine de désactivation, plus sûre, ailleurs sur le site. Tepco est-il capable de conduire cette opération ? La question essentielle, qui divise les optimistes et les pessimistes, est: Cette opération se déroulera-t-elle bien?. En temps normal, c'est une opération classique effectuée à chaque fois que l'on doit changer le combustible du réacteur, rappelle Teruaki Kobayashi, responsable de la gestion des équipements chez Tepco. La compagnie a la capacité de mener à bien cette tâche, affirme un expert nucléaire français qui connaît bien le secteur au Japon. Sauf que là, les circonstances sont tout sauf normales. La piscine est pleine et a été durement fragilisée par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011, souligne M. Koide. Certes, elle a depuis été renforcée, mais pas au point de recouvrer son intégrité initiale, loin s'en faut, selon ce professeur qui, contrairement à Tepco, pointe depuis le début le risque lié à des tremblements de terre, très fréquents dans la région depuis la terrible secousse de magnitude 9 à l'origine du raz-de-marée. En outre, si jamais le système qui permet cette opération laisse échapper un assemblage, il y a un nouveau risque de rejet de matière radioactive, ajoute-t-il, s'inquiétant d'un éventuel incident qui pourrait interrompre cette tâche qu'il faut pourtant impérativement effectuer. Compte tenu du fait que le combustible dans la piscine a pu être endommagé, il ne sera pas si aisé de le faire entrer dans le caisson, prévient aussi M. Koide. Au vu de précédents peu glorieux, certains se demandent en outre si Tepco a bien les techniques et ressources nécessaires pour cette opération inédite dans de telles conditions. Mais il n'y a pas d'autre issue, cette tâche doit être réalisée avec 100% de perfection, avertissent tous les experts. romandie 5/11/2013 -
CHEVRON / Texaco condamné à une lourde amende
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Jugements - rendus de justice monde environnemental
QUITO - L'Equateur accuse l'américain Chevron d'avoir intercepté et utilisé des communications et courriers officiels dont certains émis par le président Rafael Correa, dans le cadre d'un litige sur le paiement d'une amende de 19 milliards de dollars pour pollution. Le procureur général, Diego Garia, qui agit en tant que défenseur de l'Etat, a accusé la compagnie pétrolière américaine d'avoir utilisé ces informations volées durant une audience dans un tribunal de New York, saisi par Chevron. Ils sont en train d'espionner les autorités de l'Etat et ont tenté d'utiliser (ces) informations à New York, a déclaré M. Garcia, dans un entretien diffusé lundi soir sur le site d'informations Ecuadorinmediato. Selon le procureur, le juge de New York a toutefois empêché leur circulation en tant qu'information protégée. Poursuivi à l'origine par quelque 30.000 indigènes, le géant pétrolier, condamné en Equateur à une amende record de 19 milliards de dollars pour des dégâts environnementaux en Amazonie, conteste cette décision. Il impute la responsabilité de cette pollution à la compagnie publique équatorienne. La companie américaine a déposé une plainte devant un tribunal de New York pour dénoncer des irrégularités dans le jugement et la corruption d'un magistrat équatorien, invoquant la loi Rico contre les activités de racket. La compagnie a également saisi un tribunal international d'arbitrage à La Haye et estime avoir obtenu gain de cause auprès de cette instance, ce que contestent les autorités de Quito. Le président Correa, un dirigeant socialiste critique envers les Etats-Unis, a lancé de son côté une campagne contre Chevron, appelant à un boycottage mondial de la compagnie pour avoir provoqué un des pires désastres environnementaux de la planète. romandie 5/11/2013