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Admin-lane

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Tout ce qui a été posté par Admin-lane

  1. Début 25/10/2013 - Fin 25/01/2014 Auteur : Sénior en forme Cibles : tous les français Seulement 43% des maisons de retraite acceptent les animaux ! Aller en maison de retraite est pour beaucoup un moment difficile de la vie, alors si en plus il est conjugué avec l’abandon de son animal de compagnie, c’est le déchirement assuré ! C’est pour cette raison que nous avons décidé de lancer cette pétition : pour que les résidents des maisons de retraite gardent leurs animaux car un chien ou un chat apporte non seulement de multiples bienfaits au niveau de la santé mais aussi les animaux ne sont pas des facteurs de nuisance ! Non, l’absence d’animaux en maison de retraite n’est pas justifiée ! Ni pour des raisons de santé, de propreté ou de surcroît de travail pour le personnel. En effet, il suffit de lire les études scientifiques pour savoir le rôle positif des animaux sur la santé. Bien naturellement, la compagnie d’un animal atténue le sentiment d’isolement, mais le fait de le caresser réduit la pression artérielle, la température de la peau et la fréquence cardiaque, qui sont autant d’indices de stress. En outre, la nécessité de promener le chien contribue à prévenir les maladies cardio-vasculaires, le diabète et l’ostéoporose. Enfin, l’animal favorise les échanges sociaux : on lie plus facilement conversation avec les résidents qui aiment les bêtes ! Mais d’autres résultats sont encore plus surprenants. Des chercheurs ont remarqué que les patients atteints d’Alzheimer retrouvaient l’appétit lorsqu’ils observaient un aquarium remplis de poisson rouge. Connaissez vous beaucoup de maisons de retraite où trône un aquarium ? Cependant, en dépit des améliorations sur la santé et le bien-être, on prend soin d’un animal car et c’est la raison principale, il nous le rend bien ! Il prend toute sa place, peut devenir un confident, un partenaire ou un complice. Comment ne pas craquer devant le regard de son chien ou devant les ronrons de son chat ? Séjourner en maison de retraite renvoie quelquefois à une image négative de soi : on se sent vieillir et devenir une charge pour sa famille. Ensuite, et c’est malheureux, peu de résidents reçoivent des visites régulières de leurs familles, c’est pour cette raison que la compagnie d’un animal peut réduire ce manque d’échange. On appelle bien les animaux de compagnie et en maison de retraite, ils jouent pleinement ce rôle ! Souvent, des prétextes sont évoqués afin de ne pas accueillir des animaux. On entend souvent qu’avoir des animaux en maison de retraite n’est pas conforme à l’hygiène souhaitée. Et bien, c’est inexact car un chien ou un chat n’est pas forcément sale, et il suffit de respecter quelques règles élémentaires. Les résidents doivent faite tatouer leur animal, les brosser et les laver régulièrement et leur mettre des colliers anti-puces et anti-tiques. En plus, cela occupe et maintient les activités cognitives en éveil ! Un chien ne fait pas particulièrement du bruit, il ne passe pas son temps à hurler à la mort. Il faut changer les représentations, un animal n’est pas toujours source de nuisances ! Enfin et c’est le plus souvent évoqué, une maison de retraite qui accueille les animaux cela induit un supplément de travail pour le personnel. C’est faux, le but d’avoir un chien ou un chat c’est que le résident s’en occupe pleinement pour que le personnel n’ait pas à s’en charger le moins du monde. Et puis, il faut aussi rappeler les tarifs prohibitifs des maisons de retraite alors à ce prix là, on peut bien amener son animal ! Si la maison de retraite n’accepte pas les animaux, que vont devenir le chat et le chien ? On va le mettre dans un refuge, ou pire l’abandonner ? Il faut aussi penser au sort des animaux ! Il faut changer le paradigme, se battre pour que les maisons de retraite acceptent les animaux car un chat ou un chien fait partie intégrante de la famille ! Alors mobilisons-nous, et aidez-nous à faire passer cette pétition ! Les résidents et les animaux comptent sur vous ! CLIQUEZ ICI pour SIGNER la PETITION Un chien retrouve son maître après 6 mois d'absence... SiteDeFouAccueil / yOUTUBE 21/7/2013 MES OPINIONS 25/10/2013
  2. Début 28/10/2013 - Fin 31/1/2014 Auteur : Beatrice B. Cibles : Maires de France Aujourd’hui à Nice, les capteurs(es) n’ont aucun statut, ils demeurent des bénévoles. Ils ne perçoivent aucune aide ou compensation financière. Outre le temps qu’ils passent, les capteurs(es) doivent fournir : • Leur moyen de locomotion personnel (essence à leurs frais), • La nourriture pour appâter les animaux • Les trappes Certains capteurs(es) sont des personnes sans emploi et vivent dans une certaine précarité. Malgré tout, leur motivation et l’amour des animaux sont plus forts et ils continuent à œuvrer dans l’ombre de manière bénévole, alors qu’il s’agit d’un travail d’utilité publique. Aussi, les frais personnels engagés pour ces actions ne leurs permettront bientôt plus d’agir comme ils le font aujourd’hui et bientôt les communes concernées seront confrontées à la prolifération des animaux et en particulier des chats errants. Ainsi, tout le travail fait n'aura servi à rien ou presque. Nous demandons que les Maires concernés créent des postes pour ces personnes en leur faisant signer un contrat de travail comme, par exemple, le CUI (contrat unique d’insertion) et alors, leur travail sera enfin reconnu. Cette pétition est importante pour deux raisons : • L’acceptation des maires permettra la création d’emplois • Cela permettra aussi de contrôler la population de chats errants et les naissances de chatons qui parfois peuvent être des nuisances pour la population (d’où la maltraitance envers ces derniers). Maires de nos villes, nous sommes certains que vous ne resterez pas insensibles à notre appel, car, plus que jamais, l’objectif social et économique en France est la création d’emploi. Dans ce cas précis, il suffit de régulariser certains capteurs(es) qui sont actuellement au chômage ou au RSA pour créer des dizaines d'emplois. Nous tenons à vous remercier par avance de votre réactivité et de la mise en place de notre requête aux seins de vos communes... Amis des animaux nous vous demandons votre soutien en signant et en partageant un maximum autour de vous cette pétition. Nous vous prions, de croire, Madame, Monsieur, à l’expression de nos salutations les plus respectueuses. CLIQUEZ ICI pour SIGNER la PETITION mES oPINIONS 28/10/2013
  3. Anglet (AFP) - Une planche de surf "propre" en fibre végétale, réalisée depuis trois ans par un petit "atelier-labo" des Pyrénées-Atlantiques, fait peu à peu son chemin, adoptée par des pratiquants, adoubée par le ministère du Redressement productif, et visant l'export. Une planche de surf "propre" en fibre végétale, réalisée depuis trois ans par un petit "atelier-labo" des Pyrénées-Atlantiques, fait peu à peu son chemin, adoptée par des pratiquants, adoubée par le ministère du Redressement productif, et visant l'export. (c) Afp Cette invention n'est pas anodine. Car, paradoxe pour les surfeurs qui entretiennent un lien "nature" avec l'océan, la fabrication d’une planche est une activité polluante et nocive pour la santé. En effet, "Une planche de trois kilos génère six kg de déchets dont 100% ne sont pas recyclables", rappelle Dominique Villenave, 45 ans, co-fondateur de l’entreprise Notox (No Toxique) à Anglet. Surfboard glass: lab NOTOX. Pierre Pomiers / Youtube 17/3/2010 "La fabrication obéit à un processus immuable depuis 50 ans", explique-t-il: "Un pain de mousse en polyuréthane coulé dans de la résine, sur laquelle on colle de la fibre de verre. Des matériaux extrêmement polluants et dangereux". Une doctorante en médecine, la Dr Xavière Houyert, a réalisé en 2011 une thèse sur le sujet. "La salle de ponçage où s’échappent les très fines poussières de matières plastiques et fibres de verre, qui vont directement dans les alvéoles des poumons, elle appelle ça "la classe amiante". C'est dire la dangerosité", relève M. Villenave. Aussi M. Villenave, avec deux ingénieurs de 35 ans eux-mêmes surfeurs, Pierre Pommiers et Benoît Rameix, a créé un atelier visant à "s'approcher le plus possible de la planche idéale", en diminuant les matériaux polluants. ecolorama / Youtube 9/4/2011 La fibre de verre a été remplacée par de la fibre de lin. Dotée d'une flexibilité naturelle que n'a pas la fibre de verre, plus absorbante aux vibrations, la logique voulait qu'elle améliore la "tenue de vague". Pari tenu semble-t-il, si l'on en croit des pratiquants. "Je surfe sur Notox depuis presque un an après y avoir mis ma fille, car je voulais une marque de confiance avec un vrai suivi", déclare Emmanuelle Joly, 42 ans, une pionnière du surf féminin en France, aux 10 ans de circuit pro et six titres européens dans les années 90. "Depuis je ne peux plus revenir sur des matériaux classiques, je les trouve moins réactifs et performants", assure-t-elle. "Or c'est ce que je demande avant tout à une planche". La gageure pour Notox fut de construire un atelier sophistiqué où les déchets sont isolés, recyclés et revalorisés, à chaque stade de la production: shape (design), modelage, glaçage et ponçage. Un atelier agrémenté d’une charte qualité "Lab Notox". Les pièces dédiées à la stratification et au ponçage ont été dotées d’un système de traitement d’air et d’aspiration à l’outil (ponceuse, robot…), explique-t-on chez Notox. Au final, la quantité de déchets ultimes, non recyclables, "principalement des résines", a été réduite de plus des deux tiers. Stratégiquement, l'atelier-labo a diversifié ses services: planches à la demande, mise à disposition locative pour "shapeurs" (designers, ndlr) extérieurs, sous-traitance de petites et moyennes séries de planches. Philippe Chevallier, un shapeur et surfeur de 45 ans, y fait ainsi fabriquer une partie de ses planches. "La Notox réduit les déchets et possède des propriétés mécaniques bien meilleures que la planche en fibre de verre. Elle est plus résistante aux chocs". "Bien sûr, ça se paye", ajoute-t-il." Je vends une planche classique à environ 500 euros. La Notox est 250 euros plus chère, mais c’est mérité". WiSEED / Youtube 20/8/2013 Créé en 2010, Notox produit environ 400 planches par an, emploie cinq personnes et a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 230.000 euros, dont 15% à l’export. Mi-octobre, Notox a été décorée et honorée au ministère du Redressement productif, parmi d'autres entreprises innovantes, lors d'une soirée vouée aux "objets de la nouvelle France industrielle. Le ministre Arnaud Montebourg a salué en eux des "sans-culottes de la Révolution industrielle en cours", qui ont "transgressé des lignes, inventé des procédés, et s'apprêtent à exporter". Car au-delà des planches elles-mêmes, Notox vise une autre étape, "conceptualiser l’atelier 'Lab Notox' et l’externaliser sur les lieux de productions", souligne M. Villenave. SCIENCES ET AVENIR 3/11/2013
  4. Basilic, menthe, estragon, mélisse... Des plantes connues, mais dont on ignore les vertus. Découvrez ces précieuses alliées de nos intestins malmenés. Maux de ventre, ballonnements, digestion lourde, constipation ou encore diarrhées... Les troubles intestinaux constituent le premier motif de consultation chez le médecin et affectent près d'un Français sur trois. Généralement bénins, ils touchent particulièrement les femmes et les personnes anxieuses. Leurs causes sont méconnues et complexes (alimentation, inflammations, infections, stress, etc.) et bien souvent la phytothérapie, la médecine par les plantes, couplée à une meilleure hygiène de vie, procure un soulagement efficace. Prudence cependant, les maux de ventre peuvent aussi révéler des pathologies plus graves qu'il convient de vérifier auprès d'un médecin, surtout si les symptômes persistent. Douleurs "coup de poignard", sang dans les selles, fièvres, vomissements ou maux de ventre suite à une chute ou un accident ne sont pas à prendre à la légère... En finir avec la digestion difficile. Catherine Avrit, docteur en pharmacie vous oriente sur les moyens adéquats pour lutter contre une mauvaise digestion. Minute Forme / Youtube 17/10/2013 Une fois ces précautions prises, de nombreuses plantes peuvent soulager les maux du quotidien en les intégrant tout simplement à l'alimentation ou en tisanes. "Tout problème digestif évoque un déséquilibre de la flore intestinale et l'on ne rappellera jamais assez l'importance d'une alimentation variée et abondante en fruits et légumes. Parmi les plantes, à côté des préparations en gélules, teintures mères ou extraits fluides, on trouve déjà de nombreux aromates qui s'intègrent facilement à nos repas ou en tisanes", explique le Dr Jean-Michel Morel, qui enseigne la phytothérapie à la faculté de Besançon. Naturactive Pierre Fabre / Youtube 25/3/2013 La menthe poivrée (Mentha x piperata), facile à trouver, reste par exemple l'une des plantes phares appréciées des intestins. On dit que les Romains l'utilisaient lors des orgies pour ses vertus excitantes et digestives. Aujourd'hui, elle intéresse les chercheurs et fait l'objet de nombreuses études. Nausées, ballonnements, flatulences, colites, spasmes digestifs : son champ d'action est large et son utilisation simple. Elle parfumera agréablement une salade ou une tisane en fin de repas. Elle est aussi répandue sous forme d'huile essentielle, mais elle est alors très puissante et à manier avec précaution : interdite pour les nourrissons et les femmes enceintes, elle peut aussi interagir avec certaines familles de médicaments. dijonsante / Youtube 15/11/2011 En cas de digestion lente, accompagnée de ballonnements, le Dr Morel conseille l'aneth (Anethum graveolens) déjà connu des Égyptiens pour ses vertus et également équilibrant de la flore intestinale. Si les spasmes intestinaux et les ballonnements interviennent après les repas, on peut avoir aussi recours au carvi ou cumin des prés (Carum carvi), une épice très ancienne, à ne pas confondre avec le vrai cumin ou le cumin noir. L'herbier médicinal ou la Terre-Mère qui nous soigne. Floraterre fleurs sauvages / Youtube 8/9/2009 Digestion paresseuse Dans les épisodes de constipation, il faut se méfier de certains mélanges de tisanes ou de gélules qui contiennent de la bourdaine ou du séné : ils peuvent aider ponctuellement mais sont vraiment à éviter de manière régulière, car ils sont irritants et ne contribuent pas à rééduquer un intestin paresseux ! Parallèlement à d'indispensables réformes alimentaires (consommation de fibres, fruits et légumes, fruits secs comme les pruneaux, compotes de pommes...), les graines de psyllium (Plantago psyllium) de l'ispaghul (ou psyllium de l'Inde) et de lin sont les trois plantes phares et sans danger de la constipation. On peut les mélanger facilement dans une compote de fruits le matin après les avoir pilées et trempées durant la nuit. Pour compléter, une tisane ou des gélules à base de boldo, d'artichaut ou de fumeterre, réguleront de manière plus globale la fonction intestinale. Les tisanes de mauve (Malva silvestris) et de guimauve (Althaea officinalis) sont, elles, bien adaptées aux femmes enceintes et aux nourrissons. Balade Botanique guidée par Laurence - Cueillette de Plantes Comestibles et Médicinales. kwisital / Youtube 18/6/2013 En cas de diarrhées, l'infusion de baies sèches de myrtilles reste la référence : elle assainit les intestins et convient aux jeunes enfants. Les graines de caroubier (Ceratonia siliqua), grand arbre du pourtour méditerranéen, s'achètent sous forme de farine et sont bien connues pour leurs propriétés anti-diarrhéiques. Attention, la diarrhée du nourrisson nécessite une consultation rapide. Plantes Medicinales. L'usage des plantes pour se soigner est une coutume ancestrale. Découvrez les secrets de la phytothérapie. Nature NCO / Youtube 8/7/2013 Stress et maux digestifs Chaque plante compte une grande variété de molécules, lui conférant ainsi de multiples propriétés. Les maux digestifs ayant des origines variées et complexes, c'est sans doute pour cette raison que les plantes réussissent particulièrement à soulager, là où d'autres thérapies échouent. IFMOpharmelia / Youtube 21/8/2009 Alors que stress et anxiété sont à l'origine de nombreux inconforts, certaines plantes soignent en agissant sur ces deux sphères. C'est le cas par exemple du basilic, de l'estragon, de la marjolaine, de la camomille, de la verveine odorante ou encore de la mélisse. Le basilic (Ocimum basilicum), régule la digestion et la flore, limite les ballonnements et inflammations intestinales tout en harmonisant les tensions nerveuses, ce qui réduit ainsi les spasmes. L'estragon (Artemisia dracunculus), anciennement dénommé "herbe dragon", est également indiqué lors des maux de ventre liés au stress et permet aussi de limiter les fermentations intestinales. Rencontre avec la Christine Spodeck, qui a créé Nature Aromatique, à Wimmenau dans le parc naturel régional des vosges du nord, une exploitation dédiée à la culture des plantes médicinales et aromatiques, dans le respect de l'agriculture biologique. Alsace20 / Youtube 18/9/2013 Anti-inflammatoires, l'origan et la marjolaine (Origanum majorana) étaient eux déjà connus des Égyptiens qui s'en servaient pour apaiser non leur esprit, mais celui des Dieux. Plus tard, au premier siècle après J.-C., Pline l'ancien les conseillait pour faciliter la digestion. CIDA ACDI / Youtube 16/5/2011 Aujourd'hui on pense que ce sont surtout leurs effets antidépresseurs et anxiolytiques notoires qui agissent sur les maux digestifs. Enfin une infusion du soir de mélisse et de verveine odorante sera parfaite pour stimuler la digestion, relâcher les tensions musculaires tout en se préparant à une nuit calme. Attention, certaines plantes antispasmodiques comme la mélisse, la valériane ou la passiflore peuvent réduire la vigilance (conduite de véhicule) et interagir avec d'autres médicaments du système nerveux. Il faut donc demander un avis médical. L'ortie. FloraMedicina / Youtube 27/02/2010 LE POINT 2/11/2013
  5. La manifestation de Quimper contre l'écotaxe et pour l'emploi en Bretagne, qui a rassemblé samedi entre 15 000 et 30 000 manifestants à bonnets rouges, a donné lieu à de violentes échauffourées qui se poursuivaient en début de soirée après que les organisateurs ont donné l'ordre de dispersion. "Nous avons donné l'ordre de dispersion à 17 h 30, comme prévu. Cette manifestation est un grand succès pour l'emploi en Bretagne", a déclaré Christian Troadec, maire DVG de Carhaix et l'un des principaux organisateurs du rassemblement. Peu avant 18 heures, les affrontements se poursuivaient entre un petit groupe de manifestants et les forces de l'ordre près de la préfecture. Plusieurs milliers de manifestants restaient groupés, hurlant "Hollande démission", a constaté l'AFP. Par ailleurs, un rassemblement distinct, organisé à Carhaix, a réuni 3 000 personnes selon la CGT. Aucun incident n'a été rapporté. L'estimation officielle de son ampleur n'était pas disponible vers 18 heures. Parallèlement aux affrontements qui ont éclaté à Quimper, un portique écotaxe a été détruit à Saint-Allouestre, dans le Morbihan, à la suite d'un incendie provoqué par des "bonnets rouges". En Ille-et-Vilaine, un groupe d'une centaine de personnes ont manifesté au pied d'un portique à Montauban-de-Bretagne. Un feu a été allumé, sans menacer la structure, selon la préfecture. À Quimper, peu après 15 heures, un petit groupe de manifestants s'est opposé aux forces de l'ordre en leur jetant des projectiles, pierres, pavés, barres de fer, pots de chrysanthèmes et fusées de détresse. Les policiers ont répondu en faisant usage d'un canon à eau et de grenades lacrymogènes. Les manifestants ont revendiqué deux blessés dans leurs rangs. Les bonnets rouges, un symbole de la lutte anti-fiscale du XVIIe siècle en Bretagne, ont tenté d'escalader les grilles de la préfecture et ont mis le feu à des palettes. "On a le sentiment qu'il s'agit d'un groupe marginal par rapport au reste de la manifestation, un groupe assez dynamique et agressif qu'on ne peut pas identifier formellement mais dont les manières font penser à un groupe ultra d'extrême droite", a dit le préfet du Finistère, Jean-Luc Videlaine, Depuis la tribune, les organisateurs, qui revendiquent au moins 30 000 manifestants, ont lancé des appels au calme. "Les organisateurs ont demandé que le rassemblement se passe dans le calme. On condamne la violence", a répété Christian Troadec. À Quimper, une ville de 65 000 habitants dirigée par le maire PS Bernard Poignant, un proche de François Hollande, les manifestants se sont d'abord retrouvés place de la Résistance, sous des drapeaux bretons et diverses pancartes : "Droit au travail", "Gouvernement à la con", "Le Français n'est pas une vache à lait", "Flanby démission", "Bretons oui, moutons non". La préfecture a estimé la manifestation, dont le cortège est finalement parti vers 16 h 45, à au moins 15 000 personnes, selon le bilan définitif. Le rassemblement quimpérois n'a cependant pas fait l'unanimité : les syndicats CGT, Solidaires et FSU, ainsi que EELV et le Front de gauche appelaient à leur propre manifestation, à Carhaix (Finistère), car le rassemblement de Quimper était soutenu par plusieurs organisations patronales, dont Produit en Bretagne (300 entreprises, 100 000 salariés). "La FDSEA et le Medef sont à l'origine de la crise bretonne. Ils instrumentalisent la taxe poids lourd et la détresse des salariés (avec la manifestation de Quimper, NDLR)", a dit sur place le secrétaire national de EELV, Pascal Durand. "À Quimper, les esclaves manifesteront pour les droits de leurs maîtres", avait pour sa part lancé en début de journée Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche. Agriculteurs, pêcheurs, employeurs, commerçants et salariés sont pourtant venus en masse à Quimper pour le rassemblement. Dans la foule - une marée de bonnets rouges et de drapeaux bretons - figuraient aussi des anticapitalistes, des autonomistes, des indépendantistes et des identitaires de tous bords, sur fond de plans sociaux à répétition dans la région. Au total, selon les organisateurs, 7 500 bonnets ont été vendus pour la manifestation, à cinq euros pièce. Avant le début du rassemblement et des violences, qui ont éclaté rapidement, Christian Troadec avait appelé à "une manifestation dans la dignité et le calme". Intervenant depuis Moscou vendredi, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait mis en garde contre la "spirale de la violence" en Bretagne. Le climat social s'est nettement détérioré depuis deux ans en Bretagne, en raison notamment de la crise du secteur agroalimentaire et agricole, qui emploie un tiers de la population active. Manifestation Quimper écotaxe. Valentin Quevit / Youtube 2/11/2013 le point 2/11/2013
  6. Le contrat passé entre l'État et Écomouv', ce consortium chargé de mettre en place les infrastructures pour la collecte du péage poids lourds, est une fois de plus critiqué. En cause, cette fois, la légitimité mais surtout la régularité de l'obtention de ce contrat. D'après un rapport de la mission d'appui aux partenariats public-privé (PPP) remis en 2009 et que le quotidien Le Parisien s'est procuré, le choix d'un montage mixte ne se justifiait pas. Selon ces experts, l'État aurait pu passer par un marché public, moins coûteux d'environ 250 millions d'euros. Le gouvernement avait à l'époque opté pour un partenariat avec Écomouv', contenant l'Italienne Autostrade à hauteur de 70 %, le reste du capital étant partagé entre Thales, SNCF, SFR et Steria. L'écotaxe devait rapporter chaque année 1,15 milliard d'euros, dont 250 millions pour la société Écomouv', 750 millions pour les caisses de l'État, et 150 millions pour les collectivités locales. Le gouvernement avait pointé une plus grande rapidité de mise en place pour justifier son choix. À l'époque, ce projet avait d'ailleurs obtenu l'aval de la quasi-unanimité des forces politiques, dont les socialistes. Et ce, malgré les mises en garde de la PPP face à "une opération originale et complexe, pour laquelle il n'existe pas de précédent". Toujours d'après le quotidien, des questions planent quant à la régularité même de l'appel d'offres. Il semblerait que les délais de réalisation des travaux, l'un des critères déterminants dans l'attribution du marché, aient été révisés en pleine procédure de sélection. De plus, le groupe Écomouv' tel qu'il existe aujourd'hui n'avait pas présenté de candidature, a conclu le tribunal administratif de Cergy-Pontoise, saisi en 2011 par Alvia, principal rival d'Écomouv' lors de l'appel d'offres. C'est Autostrade qui s'est adjoint en cours de route des partenaires dont l'État est actionnaire. "Une façon de franciser son offre face aux concurrents", a confié au Parisien un expert. En 2011, la Sanef a, pour sa part, saisi le Service central de prévention de la corruption. Parmi les anomalies constatées, les liens commerciaux entre Autostrade et Rapp Trans AG, une entreprise suisse, conseil de l'État sur l'écotaxe. À l'époque, le tribunal administratif avait constaté que "l'impartialité des conseils techniques de l'État" n'était pas "suffisamment établie". Le directeur général de la Sanef aurait par ailleurs été approché par un cabinet d'avocats qui souhaitait "pousser" la candidature de la Sanef au PPP. Une enquête préliminaire a été confiée, en 2011, au parquet de Nanterre alors que Philippe Courroye y était procureur. Elle est toujours en cours. Premières échauffourées à Quimper La colère des bonnets rouges. Gatsby Legrand / Youtube 2/11/2013 WorldStarScarface / Youtube 2/11/2013 Retour sur la journée de manifestation contre l'écotaxe à Quimper. Francais / Youtube 2/11/2013 le point 2/11/2013
  7. Paris (AFP) - Le Centre national de référence de la Rage à l'Institut Pasteur a pu déterminer que le chaton porteur de la rage trouvé dans le Val-d'Oise provient du Maroc grâce à l'analyse génétique de ce virus qui est mortel pour l'homme en l'absence de traitement. Le responsable du Centre Hervé Bourhy répond aux questions de l'AFP sur ce pathogène officiellement disparu de France depuis 2001 après son éradication chez les renards. Q: comment peut-on déterminer l'origine géographique d'une contamination par le virus de la rage? R: "On travaille avec une base de données importante de séquences de données nucléotidiques des génomes (liés au matériel génétique, ndlr) des virus qui peuvent circuler dans le monde. On compare la séquence nucléotidique du virus qui a affecté ce chat à cette base de données. Avec des outils d'analyse, on peut retrouver les plus proches parents de cette souche. De ces analyses ressortent qu'il s'agit bien d'un Lyssavirus, du genre des virus qui donnent la rage, que c'est l'espèce virus de la rage qui a affecté ce chat, et en troisième lieu que cette lignée vient d'Afrique et d'Afrique du nord, et à un niveau supplémentaire qu'il a ses plus proches parents dans une région au Maroc. On peut affirmer cela parce qu'il y a une forte ségrégation spatiale pour le virus de la rage. Il serait plus difficile de mener ce genre d'analyses pour des virus qui voyagent beaucoup et qui s'échangent à longue distance". Q - Les différentes espèces et lignées de virus de la rage ont-elles toutes le même degré de dangerosité pour l'homme? R - "A partir du moment où il y a eu un contact entre tout animal enragé et l'homme, les mêmes mesures thérapeutiques doivent être appliquées. Dans le monde, 99% des cas de décès humaines sont dus à un virus de l'espèce rage adapté au chien. Au-delà de cette espèce de rage, un total de 14 espèces peuvent, si elles passent chez l'homme, entraîner la rage. Cela montre bien que les autres espèces représentent sans doute un risque pour l'homme bien inférieur. C'est le cas des virus adaptés aux chauve-souris" "La rage du renard a été présente en France de 1968 à 2001. 50.000 animaux ont été déclarés enragés après analyses au laboratoire mais il n'y a eu aucun cas humain autochtone lié à cette rage." Q - Quel est l'efficacité des traitements? R - "On peut vacciner a posteriori grâce à un processus plus long que pour d'autres infections. On a une durée d'incubation en moyenne d'un mois à un mois et demi et on peut développer une immunité qui a le temps d'éliminer le virus rabique après vaccination. Si le protocole de traitement recommandé par l'OMS est appliqué c'est 100% de succès. Les cas de décès correspondent à une absence de traitement dans la grande majorité. La rage fait encore 50 à 60.000 morts par an dans le monde" SCIENCES ET AVENIR 2/11/2013
  8. En trois ans, le réseau routier de l’Amazonie brésilienne s’est étendu de 50.000 km. Les routes sillonnent la forêt tropicale, modifiant localement les conditions écologiques du milieu. Souvent ignoré, le développement routier a pourtant des conséquences majeures sur la déforestation du bassin amazonien. Ces quatre dernières années, 441 espèces animales et végétales ont été découvertes en Amazonie. Avec plus de sept millions de km2 de surface, cette forêt tropicale constitue l’une des plus grandes niches de biodiversité. Elle fournit par ailleurs quelque 12 % de l’eau potable dans le monde. Pourtant le bassin amazonien a perdu 17 % de sa surface originelle depuis le développement des activités humaines. Si la déforestation, résultat du déboisement de l’espace pour les champs agricoles, est le principal facteur en cause, l’utilisation des terres est liée à d’autres forçages de déboisement. Les routes sont souvent construites illégalement dans le coeur de l'Amazonie. En augmentation, ce réseau routier modifie l'écologie du bassin amazonien et favorise le déboisement. Toby Gardner Le développement du réseau routier par exemple est relativement anarchique et méconnu, pourtant il contribue de façon majeure à la déforestation. Une grande partie des routes en Amazonie ont été construites illégalement, elles permettent aux exploitants de s’approprier les terrains en bordure et d’accéder au centre de la forêt pour en extraire des produits rares. On estime que si un pays est couvert de moins de 2 % de routes, elles peuvent tout de même avoir un impact sur l’écologie du pays dix fois supérieur. Ces itinéraires goudronnés changent la température du sol, l’humidité du milieu et modifient les parcours des animaux. Savoir où sont les routes et à quelle vitesse elles se construisent est la donnée manquante pour réussir à prévoir l’évolution de la forêt. Bon nombres de modèles prennent déjà en compte ce paramètre, mais les données de terrain sont si lacunaires que les simulations divergent. Les évolutions dans la densité de routes en Amazonie brésilienne, exprimée en km/km2/an. Dans les zones hachurées n'ont pas de routes détectées, les zones noires en ont le plus. Imperial College London À l’aide d’imagerie satellite et de cartes routières déjà existantes, une équipe internationale a mené une étude visant à quantifier le développement du réseau routier dans le bassin amazonien brésilien. Ils rapportent dans la revue Regional Environmental Change qu’entre 2004 et 2007, quelque 17.000 km de routes ont été construits chaque année, c’est-à-dire qu’en trois ans, l’Amazonie brésilienne a vu naître plus de 50.000 km de routes. Leurs résultats suggèrent en outre que le réseau routier s’étend plus rapidement dans les régions en forte croissance économique, ainsi que les zones où de nouveaux établissements ou structures agricoles voient le jour. Lorsque le dispositif routier autour des structures est bien établi, on observe un ralentissement dans la construction. Ces informations permettent de définir les zones où le réseau routier est en pleine expansion, et où il devrait se stabiliser. Elles sont donc un moyen de déterminer les zones à protéger pour ralentir l’accroissement de la déforestation. fUTURA SCIENCES 2/11/2013
  9. Paris (AFP) - Concevoir aujourd'hui l'habitat de demain, à l'architecture durable, chauffé et éclairé grâce au soleil, tel est le défi posé à 800 jeunes ingénieurs et architectes lors du Solar Décathlon 2014, une compétition universitaire internationale organisée fin juin. Le 6 novembre à la Cité de l'architecture, les vingt équipes concurrentes venues d'écoles et universités de seize pays, présenteront à la presse les maquettes de leurs prototypes, en présence de la ministre du Logement Cécile Duflot. Concevoir aujourd'hui l'habitat de demain, à l'architecture durable, chauffé et éclairé grâce au soleil, tel est le défi posé à 800 jeunes ingénieurs et architectes lors du Solar Décathlon 2014, une compétition universitaire internationale organisée fin juin. (c) Afp "L'enjeu est de faire faire à ces jeunes diplômés, architectes ou ingénieurs, un saut culturel, technologique, mental, pour penser la maison autrement, avec une maîtrise parfaite de l'efficacité énergétique", explique à l'AFP Vincent Jacques Le Seigneur, chargé de la communication de la manifestation. Du 28 juin au 14 juillet, leurs prototypes deviendront réalité: les vingt maisons ou habitats innovants, construits à taille réelle, seront ouverts au public dans le cadre fastueux des jardins du château de Versailles : professionnels, mais aussi curieux ou familles en balade pourront y déambuler, guidés par leurs jeunes concepteurs. Une Cité du soleil éphémère sera bâtie, accueillant d'un côté les habitats prototypes, de l'autre le village des jeunes concepteurs qui vivront sur place, ainsi que des espaces (salles de colloque, agora de 700 places...) consacrés aux professionnels et partenaires. Une fois démontés, les bâtiments modulaires composant le village serviront à d'autres usages (insertion sociale, habitat étudiant). Créé aux Etats-Unis par le département d'Etat à l'Energie, le Solar Décathlon est une compétition biennale - organisée alternativement des deux côtés de l'Atlantique depuis 2010 - qui se tient en France pour la première fois, avec un budget de 6 millions d'euros, en partie financé par des fonds publics. Madrid avait accueilli les deux précédentes éditions et c'est une équipe française, basée en Rhône-Alpes, qui avait remporté celle de 2012 avec son projet Canopea. CLUBKOMMERLING / Youtube 6/9/2012 Les vingt équipes concurrentes - venues d'Allemagne, d'Espagne ou de Roumanie, mais aussi du Japon, du Costa Rica ou du Mexique - s'affronteront sur dix critères (architecture, bilan énergétique, confort, innovation, durabilité...) et verront leur réalisation notée par cinq jurys composés d'experts internationaux. Le projet le plus performant sur chaque critère sera primé, et le prix Solar Décathlon 2014 reviendra à l'habitat le mieux noté sur l'ensemble des dix thèmes. Après la sélection de leur projet, les étudiants doivent pour le réaliser, trouver des partenaires industriels et les inciter à mettre au point des innovations technologiques, qui pourront ensuite se retrouver sur le marché. "Lors des deux éditions précédentes, les entreprises ont été d'un enthousiasme incroyable: sur 60 PME démarchées, seules deux ont refusé de participer. C'est pour elles l'opportunité d'être au top de la recherche, d'accompagner des jeunes, c'est assez vivifiant", rapporte M. Le Seigneur. Outre la faisabilité technique, "les équipes doivent démontrer que l'habitat proposé est accessible financièrement: une fois construit, son coût doit être acceptable, proche de celui d'une construction classique dans leur pays d'origine", précise-t-il. Si tous les concurrents reçoivent une enveloppe de départ de 100.000 euros, le budget dont ils disposent n'a pas de limite fixée à l'avance. "Lors de l'édition précédente, l'équipe roumaine a présenté un projet modeste, mais il avait le mérite de faire avancer la construction dans le pays", dit M. Le Seigneur. La prochaine compétition se veut aussi le reflet de "l'excellence française en matière d'habitat durable", et doit illustrer le savoir-faire du secteur du bâtiment du pays-hôte, qui ambitionne de générer 23% de sa consommation total d'énergie avec les énergies renouvelables d'ici 2020. SCIENCES ET AVENIR 2/11/2013
  10. Barack Obama a créé par décret vendredi un groupe de travail pour conseiller le gouvernement face aux effets du changement climatique, a annoncé la Maison-Blanche. Le président américain veut aussi mieux préparer les autorités locales à faire face aux incendies ou cyclones, phénomènes associés à ces changements. La formation de cette "force de frappe", composée de huit gouverneurs et de dirigeants de collectivités locales, s'inscrit dans la continuité du plan d'action pour le climat lancé en juin dernier par M. Obama. Promesse du président pendant sa première campagne pour la Maison-Blanche en 2008, une loi sur la lutte contre le changement climatique n'a jamais abouti au Congrès. La réalité d'un changement provoqué par les activités humaines est contestée par les élus républicains, mais aussi par certains démocrates issus d'Etats tirant une grande partie de leurs rentrées fiscales des énergies fossiles, comme la Virginie-Occidentale (charbon) et la Louisiane (pétrole). Du coup, M. Obama a promis d'agir par décret pour tenter de réduire les émissions du pays, que ce soit en encadrant plus strictement les normes de consommation des véhicules ou la pollution atmosphérique émanant des industries. Vendredi, M. Obama a aussi donné l'ordre aux agences gouvernementales de faciliter la préparation des autorités locales aux effets du changement climatique, des incendies plus violents dans l'Ouest aux cyclones plus fréquents sur les façades atlantique et du golfe du Mexique. Il s'agit notamment d'aider les collectivités à "mettre à jour leurs normes de construction, ajuster la façon dont elles gèrent les ressources naturelles, investir dans des infrastructures plus solides et réparer les dégâts" éventuels, selon la présidence. Cette initiative de l'administration démocrate est révélée le même jour que la publication d'une enquête d'opinion du centre Pew sur le changement climatique, montrant que 67% des Américains estiment qu'il existe des "preuves solides" d'un réchauffement. Mais ce chiffre cache une disparité d'opinions entre démocrates et républicains: les alliés du président Obama sont 88% à croire au réchauffement, contre 50% de ses adversaires. Ces chiffres sont plus bas sur la cause du changement climatique: 66% des démocrates estiment que c'est l'activité humaine qui le provoque, et seulement 24% des républicains. Ce dernier chiffre est entraîné à la baisse par les personnes s'identifiant comme soutiens de l'aile populiste d'ultra-droite du parti républicain "Tea Party", qui ne sont que 9% à croire à une cause humaine du réchauffement, selon le centre Pew. romandie 1/11/2013 - Sciences et avenir
  11. Les manifestants bretons qui protestent ce samedi encore contre l'écotaxe ont adopté comme symbole de leur mouvement des bonnets rouges Armor Lux. A cela, trois bonnes raisons : 1. C'est made in Quimper. Armor Lux, c'est made in Bretagne avant d'être made in France comme osait le suggérer Arnaud Montebourg dans sa marinière. Jean-Guy Le Floch, le PDG de la marque, se défend d'être à l'initiative du coup. "Des amis m'ont appelé, j'ai accepté", a-t-il indiqué. Plusieurs milliers de bonnets ont été vendus pour environ 4 euros pièce, a-t-on indiqué chez Armor Lux. 2. A la tête des bonnets rouges, un communicant hors-pair : Thierry Merret, à la tête de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) du Finistère. Cet agriculteur, qui se dit "breton, européen, mais surtout pas jacobin", arpente les plateaux télévisés depuis des semaines. Il est à l'origine de l'initiative du fameux couvre-chef. 3. C'est révolutionnaire. Parce que vers 1675, les paysans bretons s'étaient coiffés de couvre-chefs écarlates pour - également - protester contre une mesure fiscale du roi Soleil : le papier timbré, ancêtre de notre actuel timbre fiscal. L'usine Armor Lux, à Quimper AFP LE POINT 2/11/2013
  12. Le directeur du cirque propriétaire de Serge, le lama devenu en quelques heures une star des réseaux sociaux après avoir été brièvement kidnappé à Bordeaux par cinq étudiants éméchés qui lui ont fait découvrir les joies du tramway, a déposé plainte, a-t-il indiqué à l'AFP vendredi. Le lama, âgé de huit ans, avait été dérobé jeudi à l'aube, aux alentours de 05H00 du matin par cinq étudiants bordelais passablement ivres qui sortaient d'une boîte de nuit située à proximité du cirque. "Ils ont ouvert les box où se trouvaient nos animaux", sans ensuite refermer les enclos, a raconté à l'AFP John Beautour, directeur du Cirque Franco-italien, héritier d'une des plus anciennes dynasties du cirque français. "Ils ont d'abord voulu emmener un zèbre, mais les zèbres sont très sauvages et ne sont pas faciles à manoeuvrer. Alors ils se sont rabattus sur le lama, qui est un animal très docile, très gentil, surtout le nôtre qui est apprivoisé", a-t-il poursuivi. Une docilité qui a permis aux cinq comparses de l'entraîner avec eux jusqu'à une station de tramway où ils ont réussi à le faire monter dans une rame. Un peu plus loin, le tramway a été arrêté et des agents de la régie des transports bordelaise ont évacué les rares passagers présents à cette heure et ont sorti le placide animal avant de l'attacher à un lampadaire, alors que les cinq copains prenaient la poudre d'escampette. "Quand la régie des transports en commun m'a appelé à 05H00 du matin pour me dire que mon lama se trouvait à une station de tramway, je me suis dit que j'étais en train de rêver", a expliqué M. Beautour, qui a déposé plainte jeudi au commissariat de Bordeaux "car il y aurait pu avoir un accident". "Ils ont aussi lâché les autres bêtes, cela aurait pu être plus grave", a-t-il encore ajouté, se félicitant qu'aucun animal n'ait finalement franchi les barrières autour du chapiteau. Depuis, le cirque, en représentation à Bordeaux jusqu'au 11 novembre, a mis en place des rondes "pour éviter que cela donne des idées à d'autres". Brièvement placés en garde à vue, les cinq jeunes font l'objet d'une réparation pénale, a rapporté SudOuest.fr qui a révélé l'histoire. Photos de l'équipée de l'animal relayées sur twitter, page Facebook en soutien aux cinq étudiants, photomontages : la blague potache a fait le tour du web. Interrogé par SudOuest.fr, Mathieu, un des cinq jeunes, explique vendredi qu'il n'en revient toujours pas du buzz créé autour de "ce délire". "Heureusement, on aura pas eu de préjudice, et finalement on aura eu un peu de pub", conclut, philosophe, le directeur du cirque. LE POINT 1/11/2013
  13. Un cas de rage a été détecté chez un chaton dans le Val-d'Oise, et cinq personnes ayant été en contact avec cet animal d'origine étrangère ont été traitées préventivement. Le chaton, trouvé le 25 octobre à Argenteuil, est mort le 28 octobre, précisent les ministères de l'Agriculture et de la Santé dans un communiqué commun. Chez l'homme, le traitement préventif de la rage humaine, administré après le contact avec l'animal porteur est "très efficace", selon le ministère de la Santé. La cellule d'information du public mise en place par la préfecture du Val-d'Oise a commencé vendredi matin à répondre aux premiers appels. L'animal, âgé d'environ deux mois, a été trouvé dans la rue par des particuliers, qui ont décidé de l'adopter, mais il avait "un comportement agressif". Quand l'animal est mort, ses propriétaires ont décidé par précaution d'appeler un vétérinaire. Ce dernier a ensuite contacté l'Institut Pasteur. Les ministères appellent "les personnes qui auraient été mordues, griffées, égratignées" ou "dont l'animal aurait été en contact avec ce chaton" entre le 8 et le 28 octobre à contacter le 08 11 00 06 95 à partir du 1er novembre. La France est indemne de rage "autochtone" depuis 2001, et ce chaton ou bien sa mère ont été "importés d'un autre pays, non indemne", selon les ministères de l'Agriculture et Santé. D'après le profil génétique du chaton établi par génotypage, il a pour origine le Maroc, selon la préfecture. Mais des cas "importés" sont recensés de manière sporadique : un cas de rage sur une chienne originaire de Gambie a été enregistré en 2008. La rage est une maladie mortelle pour l'homme si elle n'est pas traitée à temps. En France, le dernier cas de rage contracté sur le territoire national remonte à 1924, et les cas de rage humaine "importée" depuis l'étranger demeurent très rares, avec seulement 20 cas de 1970 à 2005, selon l'Institut de veille sanitaire (InVS). Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la rage touche plus de 150 pays et tue plus de 55 000 personnes par an, principalement en Asie et en Afrique. Le principal vecteur pour la transmission de la maladie chez l'homme dans le monde reste le chien, mais en Europe l'animal le plus porteur du virus est le renard. Le point 1/11/2013
  14. Publiant leurs travaux sur le site du Muséum d’histoire naturelle (pdf) du comté de Los Angeles, des chercheurs américains font part de leur découverte, en Californie, des restes fossilisés d’une espèce jusqu’alors inconnue de mammifère amphibie qui vivait il y a plus de 10 millions d'années : Neoparadoxia cecilialina. Il y a des millions d'années, notre Terre abritait des créatures au physique parfois surprenant. Et une équipe de paléontologues du Muséum d'histoire naturelle du comté de Los Angeles en a découvert une toute nouvelle. L'espèce inconnue jusqu'ici appartient à l’ordre des Desmostylia - un groupe de mammifères semi-aquatiques herbivores aujourd’hui disparus. Reconstitution artistique d'un jeune subadulte en train de nager. Crédit photo : Doyle V. Trankina Vieux de 10,5 millions d'années, le squelette fossilisé presque complet de cette espèce, baptisée Neoparadoxia cecilialina, a été mis au jour dans la formation de Monterey en Californie du Sud. L'animal est un subadulte d’environ 11 ans qui mesurait quelque 2,40 mètres de longueur.. Il aurait toutefois pu mesurer 2,75 mètres à l’âge adulte, estime le Dr Lawrence Barnes, du Département de paléontologie des vertébrés du muséum californien. Reconstruction du squelette de Neoparadoxia cecilialina . Crédit image: Lawrence Barnes. De sexe inconnu, la créature ressemblait un peu à un hippopotame, bien que les plus proches parents actuels des Desmostylia soient les éléphants et les siréniens. Elle vivait sur le littoral du Pacifique Nord entre l'Oligocène et la fin du Miocène (entre 32,5 et 10,5 millions d'années). Parmi les desmostyliens connus, Neoparadoxia cecilialina - dont le nom spécifique, cecilialina, rend hommage à Cecilia Perlstein, qui soutient les travaux des scientifiques - est plus particulièrement apparenté à l’espèce Paleoparadoxia repenningi, du milieu de Miocène, découverte en 2007. Le nouveau fossile est désormais exposé à la section des mammifères du Muséum d'histoire naturelle du comté de Los Angeles. MAXISCIENCES 2/11/2013 - SCI.NEWS.COM
  15. Des chercheurs britanniques et norvégiens ont mis en évidence, chez le renne, une modification saisonnière de la physiologie de l’œil. Celle-ci permet au cervidé d’adapter sa vue tour à tour à la longue nuit de l’hiver arctique, puis au long jour estival. Rangifer tarandus, appelé renne en Europe et caribou au Québec, est un cervidé des régions arctiques et subarctiques de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique du Nord. Plusieurs milliers de rennes ont été également introduits dans l'archipel sub-antarctique des îles Kerguelen où ils vivent désormais à l'état sauvage. Alexandre Buisse / CC-BY-SA-3.0,2.5,2.0,1.0 Soleil de minuit et jour quasi-permanent en été, nuit sans fin en hiver : les conditions lumineuses de l’Arctique varient du tout au tout selon les saisons. Mais les rennes qui y vivent parviennent néanmoins à surveiller l’approche des prédateurs tout au long de l’année. Ceci grâce à un phénomène physiologique que viennent de mettre en évidence des scientifiques de l’University College de Londres et de l'Université de Tromsø (Norvège). Beaucoup de mammifères (notamment des animaux nocturnes) possèdent derrière la rétine un tissu appelé tapetum lucidum ("tapis lumineux") qui réfléchit la lumière vers les photorécepteurs de l’œil pour améliorer la vision de nuit. Mais le renne, lui, possède un tapetum "à géométrie variable" (ou plutôt de couleur variable) : doré durant l’été, il réfléchit les longueurs d’onde de la lumière estivale, tandis que d’un bleu profond pendant l’hiver, il réfléchit les longueurs d’onde de la lumière hivernale bleutée. TL ( a ) hiver ( b ) les yeux d'été après le retrait de la cornée, le cristallin et le corps vitré. L'œil d'hiver était d'un bleu profond et l'oeil d'été était d'or avec des éléments de turquoise sur les bords.( c , d ) Exemple de préparation où les œilletons ont été aplaties pour révéler la TL dans la montagne entière. 2013 les auteurs /CCby3.0 La fonction d’amplification de la lumière ambiante est ainsi assurée par le tapetum tout au long de l’année. Le changement de couleur de ce tissu serait dû aux variations de pression au niveau de l’œil : l’hiver, la pupille continuellement dilatée augmente cette pression, empêchant le fluide du globe oculaire de s'écouler naturellement. Ceci comprime le tapetum, réduisant l'espace inter-collagène dans ce tissu, qui reflète alors les courtes longueurs d'onde de la lumière bleue de l’hiver arctique. "C'est la première fois qu'un changement de couleur de ce genre est démontré chez des mammifères. En changeant la couleur du tapetum de leurs yeux, les rennes ont la possibilité de mieux composer avec les différences saisonnières extrêmes entre niveaux de lumière dans leur habitat. Cela leur donne un avantage, en termes de repérage des prédateurs, qui peut leur sauver la vie.", conclut le Pr Glen Jeffery, de l’University College de Londres, directeur de l’étude publiée dans Proceedings of the Royal Society B. Maxisciences 1/11/2013 - Wikipedia
  16. Rennes (AFP) - La suspension annoncée mardi de l'écotaxe poids-lourds qui devait entrer en vigueur le 1er janvier ne satisfait que 31% des Français, selon un sondage Ifop à paraître dans Dimanche Ouest-France. Jean-Marc Ayrault annonce la suspension de l'écotaxe partout en France. BFMTV / Youtube 29/10/2013 "Si 31% des Français sont plutôt favorables à cette annonce qui va selon eux dans le bon sens, 57% ne sont pas satisfaits… mais pas tous pour la même raison", note l'institut dans cette étude publiée à la veille d'une manifestation anti-écotaxe à Quimper. Ecotaxe: pourquoi la Bretagne est un cas à part / Youtube 27/10/2013 Dans le détail, parmi les insatisfaits, "les partisans de l’écotaxe et ceux qui pensent que le gouvernement ne doit pas céder à la pression des manifestants représentent 27% quand en face, 30% se disent mécontents car ils souhaitent la suppression de cette taxe et non pas sa simple suspension", note l'Ifop. La tendance est davantage marquée en Bretagne, où 38% des sondés souhaitent la suppression pure et simple de l’écotaxe, 36% se satisfaisant à ce stade de sa simple suspension. Dans cette région, seuls 18% des sondés estiment que l’écotaxe est souhaitable. Ecotaxe: portique démonté, que devient le contrat Ecomouv? BFMTV / Youtube 31/10/2013 Sondage réalisé du 29 au 31 octobre par questionnaire auto-administré en ligne sur un échantillon de 1004 personnes représentatif de la population française et de 502 personnes représentatif de la population bretonne, selon la méthode des quotas. Les sondés ont 18 ans et plus. Sciences et avenir 1/11/2013
  17. Sydney (AFP) - La Nouvelle Zélande s'est déclarée optimiste samedi sur la création de sanctuaires pour protéger l'écosystème marin de l'Antarctique, en dépit de l'échec la veille des négociations internationales sur le sujet. euronewsfr / Youtube 1/11/2013 Faisant état de sa déception, le ministre des Affaires étrangères néo-zélandais Murray Mc Cully a néanmoins déclaré qu'un consensus émergeait, après le rejet de deux projets d'immenses zones marines de protection lors d'un sommet des pays membres de la Convention sur la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR) à Hobart sur l'île de Tasmanie (Australie). Vue sous-marine du plateau continental antarctique. MkF editions / Youtube 15/4/2013 Les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande proposaient de sanctuariser une aire de 1,25 million de km2 en mer de Ross, une immense baie, côté Pacifique, sous juridiction néo-zélandaise. Mais ils n'ont pas réussi à obtenir l'appui unanime des participants au sommet -- qui a pris fin vendredi -- pour ce projet d'aire marine protégée (AMP). Il s'agit du troisième échec depuis 2012 pour la CCAMLR, l'instance créée en 1982 pour gérer les ressources marines du continent de glace en bonne partie préservé des activités humaines mais désormais menacé par le développement de la pêche et la navigation. La CCAMLR regroupe 24 Etats plus l'Union européenne. "Le projet d'AMP en mer de Ross a continué à rassembler des soutiens lors de la réunion de la CCAMLR cette année à Hobart. Tous les pays étaient assis à la table et négociaient", a déclaré Murray Mc Cully dans un communiqué. "Obtenir l'accord de chaque pays de la CCAMLR a toujours été un défi, mais l'élan grandissant en faveur de cette proposition donne de vraies raisons d'espérer que les derniers membres réfractaires finiront par donner leur accord", a-t-il assuré. Documentaire : embarquement immédiat, direction Antarctique. 27/7/2013 Avant le sommet de Hobart, la Nouvelle-Zélande avait revu son projet initial et considérablement diminué la surface devant être sanctuarisée. Mais cela n'a pas suffi à convaincre la Russie et l'Ukraine, qui craindraient une trop forte réduction de leurs zones de pêche. La France, l'Australie et l'Allemagne recommandaient de leur côté la création de sept AMP côté océan indien, sur une étendue de 1,6 million de km2. Mais la Russie et la Chine s'y sont opposées, repoussant à l'automne 2014 --sauf réunion exceptionnelle-- de nouvelles consultations puisque la CCAMLR se réunit une fois par an et que toute décision en son sein est adoptée par consensus. L'ANTARCTIQUE : RELIEF SANS LA GLACE ! ALLOGENIQUE / youtube 25/6/2013 Sciences et avenir 1/11/2013
  18. Le Barcarès (France) (AFP) - La pollution et le bétonnage déciment les minuscules larves de poissons qui s'approchent des côtes méditerranéennes pour grandir. Au nom de la biodiversité, des chercheurs prélèvent en mer les futurs loups et rascasses, les élèvent en aquarium et les relâchent quand ils sont plus costauds. Au Barcarès, dans les Pyrénées-Orientales, le Centre de recherches sur les écosystèmes marins (CREM) est l'un des sept sites méditerranéens choisis, de la frontière espagnole à Port-Cros, dans le Var, en passant par la Corse, pour mener à bien le projet Sublimo, d'un coût d'1,9 MEUR financé pour moitié par le programme européen Life. La pollution et le bétonnage déciment les minuscules larves de poissons qui s'approchent des côtes méditerranéennes pour grandir. Au nom de la biodiversité, des chercheurs prélèvent en mer les futurs loups et rascasses, les élèvent en aquarium et les relâchent quand ils sont plus costauds. (c) Afp Les chercheurs sont partis du constat des hécatombes subies par les post-larves de poissons, c'est-à-dire les larves écloses en mer au moment où elles s'animent pour rejoindre les "nurseries" côtières où elles se développent et deviennent juvéniles. "Les habitats sont dégradés en raison de la pollution de tous les bassins versants et de l'impact physique des aménagements côtiers", explique Philippe Lenfant, spécialiste d'écologie marine et pilote du projet qui associe les Universités de Perpignan et de Corte et le CNRS. A quoi s'ajoutent les effets de la surpêche, qui n'est pas forcément cotière. La mortalité à ce stade peut aller jusqu'à 99% et on "a une perte de biodiversité", dit-il. On assiste à un "paradoxe", des prédateurs comme les loups se "font manger par les bas niveaux trophiques", des poissons situés en dessous dans la chaîne alimentaire et qui leur servent d'ordinaire de repas, explique le chercheur. En raison de la dégradation de leurs nurseries, les jeunes "top prédateurs" dépensent beaucoup d'énergie pour s'alimenter, ne grossissent pas et finissent par être gobés par exemple par les gobies, "espèces opportunistes dotées de capacités d'installation phénoménales". Le projet, lancé fin 2011 et qui doit durer jusqu'en avril 2015, vise à améliorer les connaissances des spécialistes sur les post-larves et faire de la restauration en les élevant à l'abri des prédateurs. En cette journée d'automne, les aquariums du CREM contiennent de minuscules hippocampes, rascasses, chinchards, rougets, congres et pageots. Y nagent également des oblades et des sars. Les équipes ne font pas le tri lors des captures. "On ne veut pas choisir une espèce", souligne Philippe Lenfant. "On veut travailler avec le naturel tel qu'il est et préserver la diversité génétique qui permettra aux espèces de mieux faire face aux changements climatiques. On n'a pas de géniteur, la reproduction, c'est la nature qui s'en charge. Nous on dit simplement, 'vous auriez dû rencontrer des habitats qui vous allaient bien'". Les post-larves sont prélevées (2.662 en 2012) grâce à des pièges à lumière. Les lâchers ont commencé à la fin de l'été 2013, au large de Bastia et du Barcarès, dans le parc naturel marin du golfe du Lion. "Mais pas comme ça, sinon ça serait la boucherie", souligne Philippe Lenfant: les poissons sont libérés dans des mini récifs artificiels -- installés à cet effet de manière provisoire car l'objectif "n'est pas d'artificialiser le fond des mers"--, où ils peuvent se protéger des prédateurs. Avant de quitter le CREM, les juvéniles sont "marqués" pour pouvoir être suivis: une "procédure très lourde" qui consiste à anesthésier le poisson avec du produit à base de clou de girofle "comme chez le dentiste", puis injectés avec un "marqueur" et passés dans un "bac de réveil". Le projet, qui a également permis aux chercheurs de constituer un "atlas du développement" des post-larves, constitue une "piste pour la pêche durable" qui intéresse les pêcheurs: "c'est une très bonne chose, ça pourrait permettre le repeuplement d'espèces un peu fragiles", dit Alex Fabre, président du comité interdépartemental des pêches de l'Aude et des Pyrénées-Orientales. De même, "ça peut permettre de faire un diagnostic, voir les poissons qui se portent bien et ceux qui sont fragilisés par les virus et les toxines. Il y a tellement de choses qui se déversent dans la Méditerranée qu'on est à l'abri de rien". sciences et avenir 1/11/2013
  19. MOSCOU - Les trente membres de l'équipage de Greenpeace détenus après une action sur une plateforme pétrolière dans l'Arctique sont en train d'être transférés de Mourmansk vers une prison à Saint-Pétersbourg, a annoncé vendredi l'ONG. Greenpeace International sait de sources diplomatiques que les trente hommes et femmes détenus en Russie après une action pacifique contre une plateforme pétrolière dans l'Arctique sont transférés d'un centre de détention à Mourmansk vers une prison de Saint-Pétersbourg, indique l'organisation dans un communiqué, ajoutant ne pas connaître les raisons de ce transfert. Plusieurs diplomates nous ont confirmé cette information, a précisé à l'AFP une porte-parole de Greenpeace, Danielle Taaffe. Les détenus ne devraient pas être en prison du tout. Ils devraient être libres de rejoindre leurs familles et reprendre leur vie, a déclaré le directeur de Greenpeace International, Kumi Naidoo, cité dans le communiqué. Les trente membres de l'équipage du navire de Greenpeace, l'Artic Sunrise - originaires de 18 pays différents - ont été arrêtés en septembre et placés en détention provisoire à Mourmansk, dans le nord-ouest de la Russie, après que certains d'entre eux eurent mené une action sur une plateforme de Gazprom en mer de Barents pour dénoncer les risques écologiques liés à l'extraction du pétrole dans cette zone. romandie 1/11/2013
  20. MOSCOU - La Russie a inculpé de hooliganisme les 30 membres de l'équipage de Greenpeace détenus après une action sur une plateforme pétrolière dans l'Arctique, mais n'a toujours pas levé les charges pour piraterie initialement retenues contre eux, a annoncé vendredi l'ONG. Le puissant Comité d'enquête a annoncé la semaine dernière que les inculpations pour piraterie (...) seraient remplacées par des inculpations pour hooliganisme, rappelle Greenpeace dans un communiqué. Mais lorsque les trente détenus ont comparu devant le Comité cette semaine, les charges pour piraterie n'ont pas été retirées. Au lieu de cela, de nouvelles inculpations ont été prononcées contre chacun d'entre eux, ajoute-t-il. Ils sont maintenant accusés des deux crimes, qui sont passibles d'une peine allant jusqu'à 15 ans (pour la piraterie, ndlr) et sept ans (pour hooliganisme), poursuit l'organisation. Le Comité d'enquête avait annoncé le 23 octobre qu'il avait décidé de requalifier les actions des 30 personnes originaires de 18 pays placées en détention à Mourmansk (nord-ouest). La porte-parole de Greenpeace, Maria Favorskaïa, a expliqué à l'AFP que les enquêteurs avaient dit aux 30 détenus qu'ils étaient en train de préparer les documents sur la requalification des accusations. Nous ne les avons toujours pas reçus. Or, formellement, cette requalification n'entrera en vigueur que quand les avocats auront reçu par la poste une lettre pour chaque inculpé, a-t-elle dit. Elle a indiqué que seule l'accusation de piraterie permettait d'arrêter et de placer en détention des personnes interpellées dans les eaux internationales. Ils n'ont aucune raison de maintenir en détention des gens s'ils ne sont pas des pirates. Je pense qu'ils créent exprès des difficultés pour maintenir plus longtemps les gens en détention, a-t-elle estimé. Le navire de Greenpeace, l'Arctic Sunrise, avait été arraisonné après que certains membres de l'équipage eurent mené une action sur une plateforme de Gazprom en mer de Barents pour dénoncer les risques écologiques liés à l'extraction du pétrole dans cette zone. Le directeur de Greenpeace International, Kumi Naidoo, a dénoncé une farce et appelé une nouvelle fois à la libération immédiate des personnes détenues. L'ONG rappelle que s'ouvre mercredi un procès au tribunal international du droit de la mer, saisi par les Pays-Bas après l'arraisonnement du navire qui battait pavillon néerlandais. La Russie a annoncé qu'elle le boycotterait. ROMANDIE 1/11/2013
  21. A ceux qui accusent la Réserve Marine d’être un “garde manger qui n’a pas sa place à proximité d’une station balnéaire.” "Une augmentation des populations de poissons suffisante, pour alimenter des gros prédateurs en à peine cinq ans d’existence fonctionnelle de la réserve, relèverait du miracle écologique (…) Il est reconnu dans le monde que là où les récifs coralliens sont en bonne santé, les requins bouledogue ne s’installent pas" – Florence Trentin, Présidente de Vie Océane, association réunionnaise de défense du milieu marin et membre du conseil consultatif de la Réserve marine. 9 mars 2012 - Coraux morts à Saint Leu, après les pluies diluviennes qui ont entraîné les eaux usées et non traitées en mer. La mort des coraux a été précédée par la mort de milliers de poissons. Crédit photo : Fred Bassemayousse de Longitude 181. Relayée par François Sarrano. "Ne rien faire, ne pas réglementer les activités humaines autour des récifs coralliens, c’est voir disparaître rapidement les poissons, les coraux, la biodiversité et à terme la barrière elle-même. La création de la réserve naturelle marine en février 2007 est une réponse réglementaire de l’Etat face à la dégradation des récifs coralliens de la zone ouest de La Réunion. Cette dégradation amorcée dans les années 80 s’est poursuivie au cours des décennies suivantes amenant ce milieu à un niveau critique. Rappelons, que le recouvrement corallien est aujourd’hui bien faible 16% en moyenne alors qu’il devrait être aux alentours de 60%. Il faudra du temps pour que l’on retrouve un réseau trophique équilibré et un effet réserve abouti. Nous appelons à soutenir la réserve naturelle marine et ses actions afin de donner l’opportunité à nos enfants de pouvoir contempler l’incroyable richesse des récifs coralliens, n’oublions pas qu’ils sont une chance pour l’avenir de La Réunion…" - Vie Océane. La pêche sous marine, en partie responsable de la dégradation du biotope local - et de la présence des requins bouledogues si près de la côte. Alors que les pêcheurs et chasseurs sous marins qui militent pour le démantèlement de la réserve marine crient à qui veut l’entendre qu’ils doivent être autorisés à réinvestir la zone pour "exercer une pression humaine nécessaire", Roland Troadec, premier vice président du Conseil scientifique de la réserve marine affirme lui que depuis les années 70 "les chasseurs, par leurs prélèvements ciblés et répétitifs ont déséquilibré la chaîne alimentaire du lagon et participé à sa mauvaise santé se rendant ainsi grandement responsables de la présence des bouledogues aujourd’hui". Il rappelle aussi que "les premières crises remontent précisément aux années 70, quand les pêcheurs en barque ont vu leurs prise diminuer en même temps que celles des pêcheurs sous marins augmentaient"(…) Les prises des chasseurs sous marins sont les espèces les plus intéressantes commercialement, ce sont des espèces carnivores telles que le mérous, vivaneaux, capitaines, gatherins. "Ces espèces n’existent quasiment plus dans le récif réunionnais tant elles ont été chassées" poursuit-il. Les requins de récif ont eux aussi disparu du fait de la prédation sur leurs proies et sur eux mêmes, or leur absence favorise la présence de poissons papillons qui se nourrissent de corail et autres poissons compétiteurs du corail. Les poissons perroquet, également chassés, sont quand à eux herbivores et contrairement aux idées reçues, ne mangent pas le corail. Ils limitent la prolifération des algues qui concurrencent le corail pour la lumière. De plus, ils raclent le corail mort et recrachent le calcaire qui profite au corail vivant. Tous ces poissons chassés à une taille adulte sont autant de reproducteurs en moins pour la régénération de l’espèce. (Lien 7) THIERRY ROBERT : un prédateur qui surfe sur la crise... Depuis des décennies des réunionnais se battent pour protéger et conserver l’écosystème récifal de la Réunion qui est sévèrement menacé. Menacé par la pression anthropique de manière générale mais aussi par des individus aux ambitions très personnelles. Il semblerait que, selon Sea Shepherd, M. T. Robert soit un de ces individus. En sa qualité de Maire de la Commune de St Leu, ce Haut Magistrat devrait être le premier à s’engager dans la promotion et la défense de cette réserve nationale marine qui protège le récif longeant sa Municipalité. Malheureusement T. Robert a d’autres projets; projets qui ne sont pas étrangers à ses intérêts personnels et politiques. Nul n’ignore aujourd’hui que ce maire a largement construit de façon anarchique sur sa commune; il résulte de ses propres déclarations qu’il a participé à la vague d’urbanisation massive qui s’est affranchie des contraintes environnementales. Le résultat est une aggravation fatale des phénomènes de ruissellement, qui ont conduit à une pollution majeure du lagon lors des coulées de boues début 2012 (lien 16). Depuis l’eau du lagon mais aussi du littoral est fortement chargée en matière organique chaque fois que la houle est un peu forte. Le spot de surf mythique dit "la gauche de saint leu" est directement impacté par ce problème, tant on sait que ce type de pollution attire les requins comme le bouledogue. En août 2012, un accident aura d’ailleurs lieu sur ce spot. L’occasion pour T. Robert d’accuser et de fragiliser encore un peu plus la réserve marine d’une part et de blâmer les requins d’autre part, en réclamant leur élimination. Pour ce faire, il prendra deux arrêtés municipaux aussi démagogiques qu’illégaux. Le dernier en date vient d’être attaqué au Tribunal Administratif par Sea Shepherd, l’ASPAS et Longitude 181. Ainsi Thierry Robert rallie dans son girond les pêcheurs de sa commune qui réclament la fin de la réserve marine et certains "surfeurs" adeptes de solutions rapides et simplistes. Reportage Tube / Youtube 11/8/2012 La mise à mort de la Réserve Marine Nationale permettra de : - Continuer les plans d’urbanisme sans être ennuyé par les problèmes que pose la réglementation de la réserve. - Différer la mise aux normes des systèmes de traitement des eaux usées et pluviales, très coûteux et sans intérêt économique direct. - Fidéliser l’électorat des pêcheurs qui réclament la fin de cette réserve sur St leu. - Séduire certains surfeurs en leur donnant le sentiment d’agir concrètement pour eux. - Faire diversion sur les responsabilités de la commune dans la pollution du littoral St Leusien et des conséquences de ces pollutions dans le risque requin. - Permettre le projet d’un port de pêche et de plaisance qui remplacerait l’abri côtier actuel; permettant ainsi à la ville de prétendre au statut de station balnéaire avec les infrastructures qui vont avec. Ce projet restera impossible tant que la réglementation de la réserve marine existera. PASCAL RENVOIZE / Youtube 26/5/2013 Le maire de Saint Leu, s'il a pris l'habitude d'engager des arrêtés municipaux qu'il sait parfaitement illégaux et qui ne sont donc que de la poudre aux yeux, ne semble en revanche pas considérer un instant l'engagement de mesures qui relèvent elles, pleinement de sa compétence. A savoir: - améliorer l'aménagement du territoire sur sa commune pour couper A LA SOURCE les stimuli connus pour attirer les requins bouledogue près des spots de surf. Monsieur T. Robert se rend ainsi en grande partie responsable de la situation explosive aux abords de sa commune et dans le même temps, tente habilement de récupérer à son compte les retombées de cette crise qui risque bien de faire encore des victimes, côté requins et côté surfeurs. JT 06 08 2013 Crise requins à la Réunion. bamb974 / Youtube 7/8/2013 Au conditionnement par la terreur et l'irrationnel, il y a lieu de répondre par la mise en oeuvre de la responsabilité de chacun, à commencer par celle de tous ceux, qui, sous couvert de la représentation démocratique, détournent à leur avantage les Lois de la République. Conclusion : une crise locale, un enjeu national Dans son allocution en septembre dernier lors de la Conférence sur l’Environnement à Paris, le Président de la République François Hollande a clairement affirmé son ambition de faire de la France, un pays leader en matière d’environnement. Deuxième territoire maritime au monde par sa superficie et seule nation à être présente dans toutes les mers du globe, la France endosse une responsabilité colossale dans l’avenir de nos océans. Notre pays ne peut plus se permettre d’être à la traîne dans ce domaine sans ternir irrémédiablement l’image que nous renvoyons au monde et mettre en péril l’héritage naturel que nous laisserons aux générations futures. Paul Dorval / Youtube 29/9/2013 Sea Shepherd France appelle la société française dans son ensemble à se mobiliser pour éloigner l’épée de Damoclès qui plane aujourd’hui sur la Réserve Nationale Marine de la Réunion et sur les requins côtiers (tigre et bouledogue). Cette "crise requin" ne doit pas anéantir les efforts de plusieurs décennies qui ont permis d’aboutir à la création de cette Réserve Marine Nationale – elle représente une chance et un espoir pour La Réunion, dans son ensemble. De même, les populations de requins côtiers ne doivent pas être sacrifiées sur l’autel des loisirs et de l’hédonisme égoïste d’une minorité bruyante. Les requins doivent être protégés non seulement parce qu’ils sont vulnérables, toutes espèces confondues mais aussi parce qu’ils sont des grands prédateurs essentiels au dernier grand espace naturel sauvage qui nous reste un tant soit peu inaccessible: l’Océan. NB : des mesures essentielles de sécurité et conseils pratiques sont regroupés dans l’excellent "Guide de survie du surfeur à la Réunion" réalisé par Christophe Mattei, des Frères de la Côte. Ce guide complet et très bien fait sera un allié utile à "ceux qui pratiquent le He’Enalu"... il s’adresse aux vrais amoureux de l’Océan. Nous les invitons à en faire bon usage.(Lien 15) Dossier réalisé par Lamya Essemlali, Présidente Sea Shepherd France et Stéphane Girard, référent Sea Shepherd Réunion. Mise en page: Christelle Mot. Sea Shepherd France / Réunion – contact@seashepherd.fr SEA SHEPHERD 13/6/2013
  22. CE QUE VEULENT LES «SURFEURS» : Depuis les débuts de cette crise, la Fédération Française de Surf n’a eu de cesse de réclamer des battues de requins (lien 3). Rappelons pour commencer que dans cette affaire, la Fédération Française de Surf (FFS) ne représente qu’une minorité de surfeurs et qu’elle n’a aucune légitimité pour s’ériger en porte parole de la communauté du surf, tout juste peut être de l’industrie du surf. Industrie dont les valeurs s’inscrivent à des années lumière de l’esprit originel du He’ enalu qui veut que celui qui surfe la vague s’adapte à l’océan – et non le contraire. Loin de constituer "un terrain de jeu" pour reprendre les termes d’un Jean Luc Arrasus, président de la FFS "en colère" qui exige "l’élimination des requins en surnombre", l’esprit originel du surf considère l’océan tel qu’il est: un milieu sauvage, indomptable qui enseigne l’humilité et le partage. Plongée en apnée avec des requins bouledogue à la Réunion. Ces images ont été tournées à 150m des Roches Noires, une des plages les plus fréquentées de l'île de la Réunion - 11 Décembre 2011. sergeleplege / Youtube 14/12/2013 Très loin donc de l’approche hédoniste et consumériste d’une "industrie de la vague", qui se voit soudainement privée d’un de ses lieux favoris de compétitions et qui ne peut de fait, considérer les requins potentiellement dangereux que comme des gêneurs, des squatteurs illégitimes "d’un terrain de jeu" qui est leur chasse gardée. Immédiatement après le premier accident de février 2011 des individus ont conduit, de leur propre chef, une opération de pêche sur un requin qu’ils avaient jugé "potentiellement coupable"; mettant à exécution une théorie qu’ils ne cessent de distiller depuis: la pêche "préventive et/ou punitive" des requins est une mesure essentielle pour une solution rapide et efficace (lien 4). Tout comme la FFS, ces individus ont aussi immédiatement pris pour cible la réserve marine nationale, l’accusant d’être responsable de "l’infestation de requins" qu’ils fantasment. Précisons qu’aujourd’hui, absolument rien ne permet de valider leur discours, bien au contraire. Aucun élément scientifique tangible ne corrobore les deux thèses affabulatrices que sont: la "surpopulation" effective de requins d’une part et la "responsabilité" de la réserve marine nationale d’autre part (liens 2 et 7). PREVENTIONREQUIN / Youtube 21/12/2011 Pire encore, les pêches "privées" qui ont été menées n’ont pas fait baisser les risques d’accidents, contrairement à leurs prédictions. Par contre les méta-analyses et les études globales à long terme au sujet de ces pêches pseudo préventives ont toutes démontré l’absolue inefficacité de la pratique (liens 5 et 6). Néanmoins, ces mêmes individus sont aujourd’hui à la tête de deux associations locales, Océan Prévention Réunion (OPR) et Prévention Requin Réunion (PRR) qui n’ont eu de cesse de propager des discours alarmistes et erronés sur la réalité de cette crise. Ces personnes appuient leurs propos sur ce qu’ils appellent "leur expertise" de terrain en tant que chasseurs et pêcheurs (qui sont par ailleurs nombreux dans les rangs de leurs dirigeants). Il faut comprendre qu’il s’agit là des mêmes pêcheurs et chasseurs de loisirs qui ont été expulsés de "leur terrain de jeu" lors de la création de la réserve marine instaurée en 2007. Ce conflit d’intérêt flagrant devrait anéantir d’office leur crédibilité d’expert improvisé. Un détail qui n’empêche pourtant pas la fédération française de surf (FFS) de relayer et d’appuyer leurs thèses (liens 11 et 12), poussant jusqu’au grotesque avec son entraîneur national (lien 13). 1ereFR / Youtube 24/7/2012 Aujourd’hui, ces personnes continuent de propager les idées suivantes: - La côte ouest est infestée par de "gros requins mangeurs d’homme" qu’il faut éliminer de manière "raisonnée". - La Réserve Marine en est responsable, il faut donc la déréglementer et permettre le retour de la pêche et de la chasse – garantes d’un "retour à l’équilibre". - Les requins bouledogues ont mangé les petits requins de récifs provoquant un dérèglement de l’écosystème. - Les scientifiques sont d’illustres incompétents corrompus, chasseurs de subventions qui n’ont aucune légitimité face à leurs "expertises" de terrain (lien 7). - La chute de la fréquentation touristique est le résultat de ces accidents. Seuls trouvent grâce à leurs yeux, les "écologistes modérés". Comprendre: ceux qui ne s’opposent pas frontalement à leurs revendications de pêche. Il y aurait donc d’un côté les écologistes "raisonnables et humanistes" qui n’iront pas au feu pour sauver "quelques requins" et de l’autre, les extrémistes radicaux, qualifiés de "néo nazis" qui font passer le "Dieu requin" avant l’humain (lien 14). Pourquoi une «infestation» de requins est BIOLOGIQUEMENT impossible : A-t-on jamais entendu parler d’une savane "infestée" de guépards ou de lions ? Cela n’est écologiquement pas possible car les grands prédateurs, au sommet de la chaîne alimentaire sont impitoyablement régulés par la disponibilité de leurs proies. Dès que leur nombre augmente de manière trop conséquente par rapport à la capacité de charge du milieu dans lequel ils évoluent, les proies viennent à manquer et leur nombre chute. L’équilibre est constant et se fait d’autant plus rapidement et efficacement que l’espèce considérée se trouve à un échelon élevé de la chaîne alimentaire. Les requins ont donc cette double limitation qui est d’avoir une reproduction lente et peu importante (quelques dizaines de petits par femelle contre des millions pour d’autres espèces de poissons) et d’être extrêmement proies-dépendants. Pendant des centaines de millions d’années, ces animaux ont été taillés par l’Evolution pour être des prédateurs et non des proies. La Nature n’a donc pas prévu d’échappatoire pour eux, elle ne compense pas l’impact de la prédation par le nombre. Ce qui rend les requins extrêmement vulnérables à la prédation humaine. Les requins sont donc très dépendants de la quantité de nourriture qu’ils ont à disposition, or nul ne peut raisonnablement affirmer que le biotope de l’île de la Réunion représente un garde manger naturel conséquent pour ces grands prédateurs. Il suffit de voir l’état de dégradation du récif, duquel découle la santé de la biosphère marine locale. C’est donc que les stimulis viennent d’ailleurs; et dans ce cas on le sait, ils sont d’origine humaine. C’est d’autant plus évident dans le cas du requin bouledogue qui affectionne les eaux sales et polluées… SEA SHEPHERD FRANCE, CONSIDERE QUE : - La réserve marine n’est en rien responsable de ces accidents (lien 7). - Aucune conclusion du programme CHARC ne mentionne une surpopulation des animaux (lien 2 et 18). Par ailleurs ce programme n’a pas pour vocation de chiffrer la population de requins mais seulement d’étudier leur habitat et leurs comportements au sein de cet habitat. - Les requins de récifs ont disparu suite à la dégradation du dit récif et à la pêche massive de leurs proies et de leur propre population (voir page 9). - Il faut poursuivre les efforts de prévention, d’information, de recherches et surveillance de la pratique des activités nautiques. - Les responsabilités, comme souvent dans ce type d’accidents à répétition sont à chercher du côté des pollutions humaines, notamment celles liées au port de Saint Gilles Les Bains, de ses effluents et des rejets de poissons quotidiens à quelques centaines de mètres de celui-ci jusqu’à récemment. La préfecture a d’ailleurs pris en compte ce paramètre en juillet 2012 (lien 10: AP 1022), pourtant la réglementation de la réserve marine interdisait déjà ces rejets (lien 8: article 6 du décret de 2007). - A ce jour il n’existe aucune chaîne d’élimination des déchets issus de la pêche dans ce port qui jouxte la plage des roches noires et plusieurs spots de surf très fréquentés. - Ces pollutions croissantes couplées à l’explosion du nombre de pratiquants dans l’eau par tous temps sont deux facteurs pouvant sans aucun doute expliquer en partie ce qui se passe (lien 2). - Les surfeurs doivent adapter leur pratique et cesser de se mettre en danger en allant pratiquer dans des eaux sans visibilité. - Les requins et la réserve marine ne doivent pas être les boucs émissaires et cibles faciles d’une crise qui menace les intérêts économiques et sociétaux d’un nombre très restreint de personnes. - Attribuer aux requins la baisse de la fréquentation touristique à destination de la Réunion est une erreur. Cette baisse tient davantage de la crise économique actuelle que d’autre chose. - Les requins bouledogue et tigre ne sont à l’origine d’aucune perturbation du milieu, ce serait du jamais vu et totalement incongru. - Le programme de destruction des requins mené par l’Etat sous l’impulsion de ces lobbys n’est pas éthiquement recevable; pour ce faire, invoquer la réévaluation du risque ciguatérique qui est une vérité sanitaire et scientifique établie de longue date, n’est pas digne de notre république et Etat de droit (liens 9 et 17). - Les manipulations sémantiques et conceptuelles visant à rendre acceptable par l’opinion une possible élimination "nécessaire et raisonnée" des populations de tigre et bouledogue sont indignes. Soit il faudra les éliminer tous pour éliminer le risque soit il faudra s’adapter; il n’y a pas de solution d’élimination compatible avec le développement durable malgré ce qu’affirme PRR à longueur de réunion, interview, prise de parole public dans les média… - Les scientifiques engagés sur ce dossier sont des personnes intègres, compétentes et dignes d’être respectées. Les membres du Conseil scientifique de la réserve marine sont nommés par le préfet à titre d’experts et ont un rôle purement consultatif – rôle qu’ils exercent à titre bénévole. - Contrairement à ce dont nous accusent nos détracteurs "pro pêche", Sea Shepherd n’est motivée ni par les subventions (nous n’en touchons aucune) ni par un quelconque buzz. Nous n’avons rien à gagner dans cette crise, si ça n’est éviter le sacrifice inutile de nombreux requins et enrayer la série noire en dénonçant les solutions placebo. Apprendre des erreurs du passé et d’ailleurs : La Réunion n’est pas le premier lieu a être confronté à une recrudescence d’accidents entre "usagers de la mer" et requins. Des situations similaires se sont produites ailleurs par le passé, notamment à Hawaï et en Australie. Les mesures de prévention létales à l’égard des requins ont donné lieu à des études dont celle menée à Hawaï échelonnée sur une trentaine d’années (lien 6). Les résultats sont sans appel. Le cas de l’Australie : Cette étude menée à Sydney, rapporte en données chiffrées qu’à la vue de l’augmentation de la fréquentation humaine des plages et des nouveaux loisirs nautiques (de 1900 à aujourd’hui), le nombre d’accidents avec des requins aurait dû augmenter de manière beaucoup plus importante que ça n’a été le cas. En se basant sur des données liées à l’augmentation démographique, le nombre moyen d’accidents aurait dû être multiplié par 5, or il n’a augmenté que de 30%. (Etude disponible en lien 5). Les auteurs de l’étude expliquent cette faible augmentation par une liste non exhaustive de facteurs parmi lesquels: - une amélioration de la gestion des déchets et des rejets en mer qui sont soupçonnés d’avoir causé un nombre anormalement élevé d’accidents avec les requins dans la région de Sydney dans les années 1920 et 1930 (Etude de Paxton, 2006). - Un changement dans les habitudes de baignade / conscientisation des situations à risque. A noter aussi qu’en Australie, 63% des accidents ont eu lieu sur des plages censées être protégées par des filets piégeant les animaux de manière indiscriminée (requins, dauphins, tortues...). Le cas d’Hawaï : Non seulement il n’y a eu aucune différence entre la moyenne d’accidents avant et après les pêches de requin (sur une période de 31 ans !) mais une corrélation positive est démontrée non pas avec la population des requins (qui a chuté) mais avec la fréquentation humaine des côtes (qui a explosé). Est aussi donné l’exemple des populations de requins de Floride qui ont dégringolé du fait de la surpêche... avec dans le même temps une augmentation des accidents avec requins. Observation semblable à celle faite à Hawaï et qui invalide la thèse de "l’espèce invasive de requin". Le cas de l’Afrique du Sud : En Afrique du Sud, les plages réservées aux non - blancs du temps de l’Apartheid sont restées non "protégées" par des filets. Elles n’enregistrent pas plus d’accidents que les plages munies de filets et dont les requins sont souvent piégés du côté plage, c’est à dire en voulant ressortir de la zone "sécurisée". La «drum line» telle qu’elle est sur le point d’être expérimentée dans la baie de Saint Paul : L’engin de pêche appelé drum line qui est en passe d’être "expérimenté" à Saint Paul est déjà bien connu. Il s’agit d’une palangre verticale ancrée, munie d’un ou plusieurs hameçons appâtés. Elle est installée sur les zones de présence des requins afin de les éliminer d’un secteur sur lequel des activités ludiques et de loisirs se sentent menacées par leur présence. Une fois pris à l’hameçon, les requins constituent des proies faciles… Drum line sur laquelle un premier requin de récif a été capturé et dévoré par un requin bouledogue qui a lui même été victime d'un requin encore plus gros qui, lui se balade toujours... Sea Shepherd Cette technique n’empêche pas les accidents, pire elle est susceptible d’attirer de gros requins sur la zone qu’elle est sensée protéger (voir photo ci-dessus). En plus d’avoir un effet pervers, cette solution n’est bien sur absolument pas écologique car elle fait payer un lourd tribu à de nombreuses espèces de requins (non visées) mais aussi à des cétacés piscivores comme le dauphin. Donnant une fausse impression de sécurité renforcée, elle risque de rendre les usagers moins prudents tout en attirant sur la zone des requins bien plus gros et en tuant au passage de très nombreux animaux. Liens et références : Lien 1.http://www.feeld.fr/article-les-requins-a-la-reunion-mythes-et-realites-41077471.htmlLien 2.http://www.ird.fr/toute-l-actualite/actualites/communiques-et-dossiers-de-presse/l-ird-presente-les-resultats-de-la-premiere-phase-du-programme-charcLien 3.http://www.zinfos974.com/Prelevements-de-requins-Le-monde-de-la-glisse-l-attendait-avec-impatience_a32313.htmlLien 4.http://www.linfo.re/192103-Un-requin-bouledogue-capture-a-Roches-Noires?ps=286883Lien 5.http://www.dpi.nsw.gov.au/__data/assets/pdf_file/0008/276029/Report-into-the-NSW-Shark-Meshing-Program.pdfLien 6.http://scholarspace.manoa.hawaii.edu/handle/10125/2202Lien 7.http://www.seashepherd.fr/images/stories/france/documents/pdf/2013/reunion/120903_Quot_Plaidoyer_reserve4.jpgLien 8.http://www.reservemarinereunion.fr/008-decret-interministeriel-no2007-236-du-21-fevrierLien 9.http://www.arvam.com/spip.php?article22Lien 10http://www.reservemarinereunion.fr/009-arretes-prefectoraux-reglementant-la-peche-dansLien 11http://www.surfingreunion.com/website/reunion-risque-requin/feuille-route-ligue-reunion-risque-requin.htmlLien 12http://www.liberation.fr/societe/2013/05/10/reunion-probleme-de-surpopulation-des-requins-estime-le-president-du-surf-francais_902050Lien 13http://www.seashepherd.fr/images/stories/france/documents/pdf/2013/reunion/pdf_20120119_page_04.pdfLien 14http://www.seashepherd.fr/images/stories/france/documents/pdf/2013/reunion/capture_ecran_2013-05.pdfLien 15http://data0.blogy.fr/internatcorporation/perso/guide_survie_surfeur_reunion.pdfLien 16http://blog.vie-oceane.org/post/2012/03/15/D’un-phénomène-météorologique-à-un-problème-anthropiqueLien 17http://www.seashepherd.fr/images/stories/france/documents/pdf/2013/reunion/CP_Pref_Cigua.pdfLien 18http://ile-reunion.pressecologie.com/actualite/Risque-requin-l-%C3%A9clairage-de-Vie-Oc%C3%A9ane#.UakfG5yr4ro SEA SHEPHERD 13/6/2013
  23. Pour commencer, nous adressons nos plus sincères condoléances aux familles des victimes d’accidents avec des requins et des victimes de la mer en général. L’océan est un milieu sauvage et indomptable qui peut s’avérer dangereux, parfois fatal. Chaque vie perdue est un drame pour les proches, c’est là un fait universel qu’il n’est nullement en notre intention de minimiser. Ceci étant dit, il est inexact et injuste d’affirmer, comme certains ont pu le faire - que s’opposer aux mesures de sécurisation des usagers de la mer impliquant la mise à mort de requins, relève de l’anti-humanisme ou pire comme l’avance la Fédération Française de Surf, de la non assistance à personne en danger. LES FAITS : Les requins évoluent dans les océans depuis 450 millions d’années (contre à peine 200 000 ans pour l’Homo Sapiens). Ils ont survécu à l’ère glacière et aux cinq précédentes phases d’extinction massive dont la dernière a emporté les dinosaures (nous sommes entrés dans la 6ème : l’Anthropocène). Ils sont de fait, des «recordman» de l’Evolution. La Nature ne faisant pas de cadeau, si les requins se maintiennent depuis si longtemps c’est qu’ils sont à la fois extrêmement bien adaptés à leur milieu et qu’ils y remplissent une fonction primordiale. Ils sont les grands architectes de la spéciation et la pierre angulaire de la biodiversité dans les océans. Pendant des centaines de millions d’années, l’ensemble de l’écosystème marin a évolué par et en fonction d’eux. Aujourd’hui, nous les massacrons par dizaines de millions chaque année, alors même que la Nature les avait taillés pour être des prédateurs - non des proies. Leurs populations sont en chute libre et les effets en cascade de leur disparition seront catastrophiques et irréversibles. C’est ce qui fait dire au Docteur Erich Ritter, grand spécialiste des requins que l’extermination de ces grands prédateurs est la plus grosse bombe écologique à retardement enclenchée par l’Humanité… Sauvegarde des requins / Youtube 19/12/2012 LES FAITS A LA REUNION : Les accidents impliquant surfeurs et requins, sur l’ouest réunionnais, se succèdent à un rythme inquiétant depuis février 2011. A ce jour 4 décès, 2 mutilés et quelques grosses frayeurs. Cette série de drames s’est jouée sur une côte ouest (de Saint Leu à St Paul) jusque là peu touchée par ce type d’accidents à répétition (notons des accidents non mortels en 2006 et 2007). De mémoire d’homme les requins de grande taille comme le bouledogue et le tigre ont toujours été présents sur ces secteurs, les plongeurs, chasseurs et pêcheurs que nous avons rencontrés en témoignent. Par ailleurs dans les années 1980 et 1990 des accidents graves et/ou mortels ont eu lieu sur cette zone ouest. Ainsi, même si les faits actuels interpellent, ils ne peuvent être considérés comme "surréalistes", la zone ouest représentant 30% des accidents selon les statistiques (lien 1). Les derniers accidents ont tous eu lieu dans des conditions qui sont connues (fait confirmé depuis par le programme CHARC) comme étant propices à la présence de requins en chasse près de la côte. Des conditions qui rendent l’eau trouble (pour des raisons qui peuvent varier) avec très peu ou pas de visibilité et qui sont donc potentiellement génératrices d’accidents, particulièrement avec des requins bouledogue. / ThalassaOfficiel / Youtube 7/9/2012 Il faut cependant noter que les «usagers de la mer» ont surfé dans ces mêmes conditions sur cette même côte depuis l’émergence du surf à la Réunion, sans qu’une telle fréquence d’accidents ne soit relevée. Alors pourquoi maintenant ? Pour comprendre, on doit nécessairement prendre le recul suffisant et accepter de se remettre en question. C’est un préalable indispensable à l’élaboration de solutions responsables et efficaces, seules à même de réellement réduire les risques d’accidents et donc de sauver des vies humaines, tout en préservant un biotope local qui est à l’agonie. Or, "comprendre", c’est précisément le chemin qu’a pris l’Etat lorsqu’il a entamé et financé le programme de recherche sur l’habitat et l’éthologie des requins sur cette zone (CHARC lien 2). Mais comprendre prend du temps, mettre en place des mesures pérennes qui impliquent un profond réaménagement du territoire, de l’urbanisation et des systèmes d’évacuation, aussi. Repenser son rapport à l’océan, encore davantage… Ce temps là, certains crient qu’ils ne l’ont pas. Des "usagers de la mer" s’impatientent et veulent que "tout redevienne comme avant", tout de suite, maintenant. Et le "tout de suite, maintenant" c’est, entre autres, la mise à mort de requins. Et c’est là que la scission s’opère. BFMTV / Youtube 31/10/2013 Le terme de battue n’est bien sur jamais employé tel quel. On lui préférera "prélèvements" ou "pêche raisonnée" ou comble de l’hypocrisie "recherche et évaluation de risques ciguatériques". L’usage vicié de la sémantique peut tenter - peu sont dupes - de faire passer une pêche motivée par l’ignorance, la peur, l’égoïsme ou la démagogie politicienne pour une opération "de retour à l’équilibre" réfléchie et raisonnée… pour la sécurité des personnes et le tout "au nom de l’amour des océans". En fait, tuer ces requins serait un service rendu à l’Homme et à la Nature… Sea Sheperd 13/6/2013
  24. Ce lundi 4 novembre, la Commission de la pêche du Parlement européen va ENFIN voter le règlement encadrant la pêche en eaux profondes en Europe et dans l'Atlantique Nord-Est. 25 députés européens, donc une petite majorité de 13 députés va déterminer si: - On protège les océans profonds des effets dévastateurs de la pêche au chalut profond. - On interdit le chalutage profond comme méthode de pêche (façon la plus efficace de protéger les océans profonds). Sea Sheperd Le règlement sera voté en plénière, ce qui permettrait au Parlement dans son ensemble de se prononcer sur ce règlement crucial pour la protection du bien commun de l’humanité. Lundi prochain, 25 personnes vont décider pour nous tous de l’avenir des fonds marins. Les océans profonds sont privés de lumière. Il n’y a donc pas de plantes et très peu de nourriture. Les animaux y sont pourtant incroyablement divers: les grandes profondeurs océaniques forment le plus grand réservoir d'espèces de la planète. Certaines créatures profondes détiennent des secrets biologiques qui ont déjà fourni des remèdes pour lutter contre le cancer, le vieillissement, la pollution... Les animaux vivent au ralenti et atteignent des records de longévité. Le corail peut atteindre plus de 4000 ans et donc avoir été témoin de la fondation de Rome. Le poisson "empereur" vit plus de 150 ans et a été un contemporain de Victor Hugo... Aujourd'hui les océans profonds sont dévastés par des chaluts géants lestés qui raclent les fonds tels d'immenses bulldozers. La dizaine de navires industriels français œuvrant en eaux profondes détruit une surface équivalente à Rennes en moins d’une journée! La pêche profonde au chalut exploite des espèces qui sont exsangues et dont certaines sont déjà menacées d'extinction. Pour 3 espèces ciblées, 100 autres sont sacrifiées, rejetées mortes à la mer. A l’abri des regards dans le silence et l’obscurité des fonds marins, la vie disparaît. A qui profite cette politique de la terre brûlée? Les pêches industrielles françaises n'existeraient pas si elles n'étaient pas financées par nos impôts. Ces flottes de pêche, en particulier celle d'Intermarché qui est la plus importante de toutes, sont chroniquement déficitaires et ne survivent que grâce au cadeau de l'Etat: des millions d'euros d'argent public leur sont versés qui pourraient servir à maintenir les emplois du secteur de la petite pêche au lieu de détruire les zones les plus vulnérables des océans. Aujourd’hui, nous sommes dans une situation ubuesque où l'argent des Français sert à augmenter les bénéfices d'Intermarché en détruisant les océans, c'est un scandale et un gâchis inacceptable! *=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=*=* APPEL A Mme ISABELLE THOMAS et Monsieur ALAIN CADEC: Aider la pêche française ce n'est pas faire tapis rouge aux lobbies industriels avec l’argent des citoyens français. Nous comptons sur vous pour voter NON au chalutage profond et aux pêches prédatrices des ressources publiques, qui enfoncent le secteur de la pêche dans une crise sociale et économique toujours plus grave. Votez pour mettre fin au scandale des pêches industrielles profondes destructrices, subventionnées et malgré tout déficitaires! Sans subventions, elles disparaîtraient. Mettez fin à cette aberration pour honorer vos électeurs. Si Sea Shepherd, en tant qu’association de défense des océans, ne fait l’apologie d’aucune forme de pêche, nous partageons un objectif commun avec ces petits pêcheurs de père en fils: celui de garder une mer vivante. Nous vous demandons donc de vous positionner en leur faveur et en opposition à ces lobbies industriels qui pillent les océans sans égard et qui détruisent à leur seul profit, un patrimoine commun à tous. Rappelez-vous que vous représentez la Bretagne, pas la flotte d'Intermarché. Votez avec ambition le 4 novembre au Parlement européen. Votez NON au chalutage en grande profondeur et assurez que le règlement pêche profonde soit voté en plénière par les 766 députés européens. Note à nos sympathisants: ne laissez pas l’avenir des grands fonds marins se décider sans vous, écrivez massivement à Madame Isabelle Thomas et Monsieur Alain Cadec pour leur demander de voter POUR les océans et donc CONTRE le chalutage profond: @Isabel_thomasEUisabelle.thomas@europarl.europa.eualain.cadec@europarl.europa.eu Si vous ne l’avez pas encore fait, pensez à signer et à diffuser la pétition de BLOOM pour faire interdire le chalutage profond: http://petition.bloomassociation.org/stop-the-destruction-of-deep-sea/ Sea Sheperd 31/10/2013
  25. Une nouvelle étude menée par des chercheurs allemands révèle la manière dont les tiques s’accrochent à leur hôte et leur prélèvent du sang. Au cours de l’évolution, les insectes hématophages ont développé différentes stratégies pour soustraire un peu de sang de leurs hôtes. Chez les moustiques, ce prélèvement se fait par piqûre et ne dure pas plus de trois secondes. Il est effectué par la femelle plusieurs fois au cours de sa vie. La femelle taon, quant à elle, effectue une morsure pour arracher un peu de chair et se nourrir de sang. Repas sanguin d'une tique, notez la succession de cycles d'injection de salive (transmission de pathogènes à l'animal) et d'aspiration de sang (contamination de la tique). vetpar / Youtube 11/10/2012 Les tiques elles ne sont pas insectes mais des arachnides. Et selon une nouvelle étude menée par des chercheurs allemands, elles utilisent une méthode complètement inédite. On sait depuis longtemps que les tiques passent une partie de leur vie, à se nourrir de sang en se fixant sur la peau de leur hôte. Cet ancrage peut durer plusieurs jours, voir des semaines et s’opère grâce une pièce buccale spécialisée, un hypostome, situé au niveau de la tête et dirigé vers l’avant. L’hypostome est doté de plusieurs rangées de dents. Cette vidéo montre le rendu microscopique confocal de l'Hypostome, chélicères et palpes d'une tique nymphe Ixodes ricinus. RoyalSocietyJournals / Youtube 29/10/2013 "Les moustiques ou d'autres mouches piqueuses restent sur l'hôte durant un temps très court. La tique a un défi très différent qui consiste à être là pour y rester" explique Dania Richter, parasitologue à l’hôpital universitaire de la Charité de Berlin et co-auteur de l’étude. Cette vidéo montre la rétraction simultanée des faisceaux fléchis des chélicères. RoyalSocietyJournals / Youtube 29/10/2013 Les tiques femelles se remplissent du sang de leur hôte jusqu’à en avoir assez pour pondre leur œufs et passer à la phase successive de leur cycle de développement. Pour ne pas se faire remarquer, les acariens administrent à leur hôte des analgésiques ainsi que des substances anticoagulantes et anti-inflammatoires au niveau du site de ponction. Par ailleurs, l’ancrage doit se faire de la manière la moins douloureuse possible. Détail d'une morsure de tique sur une jambe humaine. Kevin Abba / Youtube 22/3/2013 Jusqu’à présent, les mécanismes à la base de l’insertion de l’hypostome et des pièces buccales nécessaires à la ponction du sang sont restés un mystère pour les scientifiques. Pour définir avec précision la manière dont la tique se fixe à son hôte, Dania Richter est ses collègues ont réalisé une série de prises vidéo. Cette vidéo montre chacun des faisceaux chélicères appariés s'étendant au-delà de la pointe de l'Hypostome, alternativement fléchis vers la ligne médiane, puis balaient avec force sur le côté. . RoyalSocietyJournals / Youtube 29/10/2013 Le protocole a consisté à filmer, à l’aide d’un microscope confocal et d’un microscope électronique, les pièces buccales d’un spécimen de tique (I. ricinus) cherchant à se fixer sur des oreilles de souris. Les résultats parus dans la revue Proceedings of the Royal Society et les vidéos filmées mettent en évidence un procédé complexe. Tout d’abord, la tique perce progressivement la peau de son hôte à l’aide de sa paire de chélicères, pièces buccales rétractiles, cachées au repos dans une gaine protectrice. Tel un bras, les chélicères présentent un point d’articulation, ce qui permet à la partie antérieure de se plier. Lorsque les deux chélicères sont bien enfoncées dans la peau, leur partie antérieure s’incline vers l’extérieur, agrandissant ainsi l’ouverture et permettant le passage de l’hypostome. Une fois l’hypostome et les chélicères parfaitement ancrés dans la peau, la tique est alors prête à se nourrir du sang de sa pauvre victime. Et ceci tant qu'elle n'est pas repérée et jusqu'à plus soif. Après un long repas, la tique peut devenir des centaines de fois plus lourde qu'elle ne l'était avant. Maxisciences 31/10/2013
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