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  1. KHARTOUM - Les objections égyptiennes empêchent la formation d'une commission chargée de mettre en oeuvre des recommandations d'experts sur le projet de barrage éthiopien sur le Nil Bleu dont Le Caire ne veut pas, a affirmé le ministre éthiopien de l'Eau mardi. Lors d'une rencontre à Khartoum mardi, les ministres d'Egypte, du Soudan et d'Ethiopie se sont mis d'accord sur la formation d'un panel, a expliqué Alemayehu Tegenu aux journalistes. Mais nous ne sommes pas parvenus à un accord sur la composition de la commission (...) nous avons des divergences avec l'Egypte, a-t-il ajouté. Le ministre, qui a refusé d'expliquer les raisons de ce désaccord, a néanmoins précisé que les trois hommes se reverraient à Khartoum le 8 décembre. Les agriculteurs égyptiens, déjà affaiblis par une économie en ruine, redoutent la construction par l'Ethiopie d'un barrage sur le Nil qui pourrait, en diminuant le niveau du fleuve, les empêcher de cultiver leurs terres et réduire ainsi à néant leurs revenus. (c) Afp L'Ethiopie a entamé fin mai une déviation du Nil Bleu sur 500 mètres en vue de la construction d'un important barrage hydroélectrique, d'une capacité à terme de 6.000 megawatts - l'équivalent de 4 réacteurs nucléaires - et d'un coût de 3,2 milliards d'euros. L'Egypte craint que cela n'affecte ses réserves en eau, presque exclusivement dépendantes du Nil. Un rapport d'experts sur l'impact de ce barrage a été rédigé, sans toutefois que ses conclusions et recommandations aient été rendues publiques. Addis Abeba affirme que ce rapport prouve que l'impact sera minimal, tandis que Le Caire cherche à obtenir d'autres études. L'Égypte considère que ses droits historiques sur le Nil sont garantis par deux traités datant de 1929 et 1959 lui accordant notamment un droit de veto sur tout projet en amont que Le Caire jugerait contraire à ses intérêts. Ces accords sont toutefois contestés par la majorité des autres pays du bassin du Nil, dont l'Éthiopie, qui ont conclu un traité distinct en 2010 leur permettant de développer des projets sur le fleuve sans avoir à solliciter l'accord du Caire. Le Soudan, qui dépend également du Nil, n'a pas paraphé ce traité, mais estime que le projet de barrage ne l'affectera pas. Le Nil Bleu rejoint le Nil Blanc à Khartoum pour former le Nil, qui traverse le Soudan puis l'Égypte avant de se jeter dans la Méditerranée. ROMANDIE 5/11/2013
  2. PARIS - La décision de prolonger comptablement à 50 ans la durée de vie des centrales nucléaires françaises d'EDF est déjà prise, a assuré mardi l'ex-ministre de l'Ecologie Delphine Batho dans un entretien au quotidien spécialisé Enerpresse. Nous devons prolonger de manière comptable notre parc à 50 ans. Cette décision, de bon sens, est d'ailleurs déjà prise, elle figure dans la décision tarifaire de juillet dernier, a avancé la députée PS des Deux-Sèvres. Mme Batho fait allusion au fait qu'en juin dernier la Commission de Régulation de l'Energie (CRE) avait établi deux scénarios pour la hausse des prix de l'électricité de juillet, suivant que les centrales nucléaires d'EDF étaient amorties comptablement en 40 ans ou en 50 ans. Dans le premier scénario, une hausse de 9,6% du tarif réglementé d'EDF était nécessaire, selon la CRE. Dans le scénario à 50 ans, l'augmentation n'était que de 6,8% en 2013. Dans les deux cas, la CRE recommandait +3,2% en 2014, +3,2% en 2015, ainsi qu'un rattrapage de 7,4% au titre de 2012. Soit une hausse de 22 ou de 25% suivant les scénarios. Le gouvernement a finalement décidé d'une hausse de 5% en 2013, puis de 5% en 2014. Selon plusieurs sources proches du dossier, une hausse supplémentaire de 5% en 2015 est d'ores et déjà décidée, même si le gouvernement refuse de la confirmer. Soit un rythme plus proche du scénario à 50 ans, souligne Delphine Batho. De fait, au regard du rapport de la CRE sur les coûts, le scénario tarifaire qui est retenu est celui de la prolongation comptable du parc à 50 ans, a-t-elle déclaré à l'AFP mardi. Mais selon la ministre, cette opération comptable ne signifie ni que tout le parc ira jusqu'à 50 ans, ni que l'objectif présidentiel de ramener la part de l'électricité nucléaire à 50% en 2025 est jeté aux orties. Amortir à 50 ans le parc dans les comptes d'EDF est compatible avec le fait que certaines centrales fermeront à 40 ans de durée de vie, et d'autres seront prolongées jusqu'à 60 ans, déclare l'ex-ministre à Enerpresse. Soyons clairs: il n'y a pas de contradiction entre la prolongation comptable de l'amortissement du parc et la réduction de la part du nucléaire, ajoute Mme Batho. Son successeur, Philippe Martin, a assuré devant les députés mi-octobre que la décision sur la durée d'amortissement des centrales n'avait pas été prise. ROMANDIE 5/11/2013
  3. KIEV - L'Ukraine, qui cherche à réduire sa dépendance énergétique à la Russie, a signé mardi un accord avec le groupe américain Chevron pour extraire du gaz de schiste dans l'ouest du pays, pouvant déboucher sur un investissement de dix milliards de dollars. Le document, paraphé en présence du président Viktor Ianoukovitch, prévoit que Chevron investisse 350 millions de dollars dans l'exploration du gisement d'Oleski, selon la présidence ukrainienne. Kiev vise une production atteignant 8 à 10 milliards de mètres cubes par an et estime les réserves à un volume gigantesque de 2.980 milliards de mètres cubes. L'ex-république soviétique cherche à développer de nouvelles sources d'approvisionnement de gaz pour réduire sa dépendance à la Russie, son principal fournisseur actuellement. Les deux pays voisins entretiennent des relations tendues depuis la chute de l'Union soviétique, qui se sont encore dégradées ces derniers mois alors que Kiev pourrait signer fin novembre un accord d'association avec l'Union européenne. En janvier dernier, le gouvernement avait signé un accord avec le géant anglo-néerlandais Shell pour explorer le gisement d'Iouzovske, dans l'est, estimant également l'investissement à dix milliards de dollars, pour une production pouvant atteindre 10 à 20 milliards de mètres cubes par an. La mise en oeuvre des projets de grande échelle avec Shell et Chevron vont permettre à l'Ukraine de répondre à ses besoins en gaz naturel d'ici à 2020, a souligné mardi Viktor Ianoukovitch. Les experts sont cependant très prudents sur le potentiel réel des gisements de gaz de schiste en Europe de l'Est, plusieurs campagnes d'exploration s'étant soldées par des échecs. La nature des sols y est en effet moins favorable à la production qu'aux Etats-Unis. Les projets se heurtent en outre à l'hostilité d'une partie de la population, inquiète des conséquences environnementales. Des centaines de personnes avaient ainsi manifesté en octobre à Lviv, la principale ville de l'Ouest de l'Ukraine, pour protester contre le projet de Chevron. Hors du gaz de schiste, l'Ukraine a signé un accord avec Shell et l'Américain ExxonMobil pour produire du gaz en mer Noire. De son côté, la Russie, via le groupe public Gazprom, investit des milliards d'euros pour construire des gazoducs évitant le territoire ukrainien, comme Nord Stream en mer Baltique (déjà lancé) et South Stream passant notamment sous la mer Noire (en construction). Les régulières guerres du gaz entre les deux pays ont vu Moscou couper le gaz à Kiev en 2006 et 2009, perturbant les exportations de gaz russe à l'UE. Les deux pays s'opposent de nouveau sur la question, Gazprom ayant accusé la semaine dernière Kiev de ne pas avoir réglé une facture gazière de 882 millions de dollars. Le groupe russe menace d'exiger désormais des paiements à l'avance, ce qui serait compliqué pour l'Ukraine, confrontée à d'importants déficits publics et en récession depuis plus d'un an. Le ministre de l'Energie, Edouard Stavytski, a annoncé mardi que l'Ukraine avait commencé à régler sa dette, refusant de dévoiler les détails du paiement effectué, relevant selon lui du secret commercial. Interrogé par l'AFP, le porte-parole de Gazprom Sergueï Kouprianov a confirmé que des petites tranches de la dette ukrainienne avaient été versées. Mais pour l'instant on est loin de pouvoir dire qu'ils ont réglé leur dette, a-t-il ajouté. Plus généralement, Moscou a prévenu son voisin des conséquences négatives qu'aurait sur leurs relations commerciales un accord d'association entre Kiev et l'UE assorti d'une zone de libre-échange. Bruxelles conditionne ce rapprochement à la libération par Kiev de l'opposante emprisonnée Ioulia Timochenko. ROMANDIE 5/11/2013
  4. Hawaï est une île paradisiaque luxuriante, pleine de plantes et d'animaux exotiques. Mais il y a aussi, hélas, de nombreuses espèces sur la liste des animaux en voie de disparition. Cette semaine, 15 autres ont été ajoutées à la liste, comprenant 2 espèces animales et 13 espèces végétales. Dans l'ensemble, Hawai est le foyer de 431 espèces en danger ou menacées, ce qui est beaucoup plus que n'importe quel autre état (des USA). Toutes ne sont pas énumérées mais en voici quelques-uns de la faune et de la flore menacées d'extinction à l'état d'Aloha. Le Sphinx Moth de Blackburn (Manduca blackburni), appelé Pulelehua en hawaïen : Les biologistes pensaient que ce papillon Hawaiian, de la famille des Sphingidae, s'était éteint dans les années 1970, mais il a été redécouvert en 1984. Cela aurait pu être une bonne nouvelle... Mais, malheureusement, entre temps son habitat s'est rétréci. Il vivait autrefois sur six îles, mais maintenant on peut le trouver seulement sur trois d'entre-elles (Maui , la grande île et Kaho olawe). Il se trouve dans les côtières mésoïques et les forêts sèches à une altitude de 5000 pieds (1500 m). En 2000, le Sphinx Moth de Blackburn est également le premier insecte Hawaiian à avoir été mis sur la liste des espèces menacées. Manduca blackburni - Forest & Kim Starr / Creative Commons Attribution 3.0 Unported Physiquement, le sphinx est un spécimen impressionnant avec une envergure de 5 pouces (soit 12,70cm). Les larves se nourrissent de plantes comme la morelle (famille des solanacées , notamment Aiea (Nothocestrum spp.), mais aussi de plantes non-indigènes comme les tomates (Solanum lycopersicum), le tabac (Nicotiana tabacum), le tabac arbre (N. glauca), stramoine (Datura stramonium) et l'aubergine (Solanum melongena). L'adulte se nourrit de nectar de plantes indigènes telles que koali awa (Ipomoea indica) et maiapilo (Capparis sandwichiana). Les menaces pour l'insecte incluent la perte de son habitat, les fourmis et les guêpes non indigènes, ainsi que la disparition de ses plantes hôtes. Le Po'Ouli ou Black-faced Honeycreeper (Melamprosops phaeosoma) : C'est l'une des cinq espèces de honeycreeper et est le seul membre de son genre Melamprosops. Il vit à des altitudes relativement élevées dans les forêts tropicales de l'île de Maui bien que les preuves fossiles indiquent que l'oiseau était autrefois très répandu. Le Po Ouli - U.S. Fish and Wildlife Service / domaine public. Le po'ouli est un oiseau difficile à trouver. En fait, il n'a été découvert qu'en 1973. Il vit dans le sous-bois de la forêt tropicale à 4.900 pieds (environ 1.500m). Quand l'oiseau a été découvert, les biologistes pensaient qu'il n'y avait que 200 individus. Maintenant, il est possible qu'il n'en reste que 3 ! Les menaces comprennent les espèces d'oiseaux non indigènes, la destruction de l'habitat et les maladies aviaires. Il se nourrit principalement de mollusques, d'insectes et d'araignées et de nids dans Ohi'a lehua native (Metrosideros polymorpha) des forêts. Depuis 2004, des enquêtes approfondies n'ont pas réussi à localiser des individus de cette espèce et il se pourrait qu'elle soit éteinte... Mais elle reste classée en danger critique par BirdLife International (et donc l'UICN ) jusqu'à ce que des enquêtes supplémentaires aient confirmé son extinction au-delà de tout doute raisonnable. Le déclin dramatique de la population a été attribué à un certain nombre de facteurs, y compris la perte de son habitat, les maladies transmises par les moustiques, la prédation par les porcs, les rats, les chats et petites mangoustes asiatiques, ainsi qu'une diminution des escargot et d'arbres indigènes... La Chauve-souris cendrée hawaïenne (Hawaiian hoary bat) (Lasiurus cinereus semotus) : est une sous-espèce de la chauve-souris cendrée (famille Vespertilionidés ) qui est endémique aux îles hawaïennes. C'est le seul mammifère terrestre qui soit endémique. Hoary Bat Lasiurus cinereus - U.S. federal government / public domain Alors que la chauve-souris cendrée est très répandue sur le territoire continental des États-Unis, cette sous-espèce est considérée comme menacée d'extinction en vertu de la Loi sur les espèces en voie de disparition. Elle était autrefois trouvée sur cinq îles hawaïennes, mais a été complètement éradiquée de O'ahu. La disparition de la chauve-souris cendrée hawaïenne de O'ahu semble être due à la perte rapide de son habitat. La chauve-souris cendrée est solitaire, nocturne et nourrit d'insectes. En une seule nuit, la chauve-souris cendrée peut manger jusqu'à l'équivalent de son propre poids en insectes ! Selon des restes fossiles, cette chauve-souris était présente sur les îles de Hawai i , Moloka i, Maui , O ahu et Kaua i. Actuellement, elle ne subsisterait que sur Hawai i et Kaua i. Une grande partie de la forêt a été abattue pour faire place à des maisons et des bâtiments. En plus de ces changements dans l'habitat des populations des chauve-souris cendrée hawaïennes, celles-ci semblent être indirectement affectées par l'utilisation de pesticides, mais les mécanismes ne sont pas encore connus. Le phoque moine Hawaiian (Monachus schauinslandi) : est une espèce de phoque endémique et originaire de l'archipel d'Hawaï. En 2010, on pensait qu'il n'y avait que 1.100 individus dans la nature. À Hawaii, cependant, ils apparaissent en récupération... Selon les plus récentes estimations d'abondance totale, on compterait près de 1247 phoques moines. Monachus schauinslandi - U.S. Fish and Wildlife Service / domaine public Il est issu d'une famille de super-espèces rares. Il ya moins de 600 phoques moines de Méditerranée à l'état sauvage et le phoque moine des Caraïbes a été vu la dernière fois dans les années 1950 et est considéré comme éteint. . Le phoque moine de Hawaii avait autrefois presque disparu de l'Etat, mais en 2004, cette population a augmenté d'environ 150. En 2008 il ya eu 43 naissances enregistrées. Il y a toutefois un mélange de menaces naturelles et anthropiques au phoque moine d'Hawaï, y compris les rapports asymétriques entre les sexes, un taux de survie des juvéniles bas, les débris marins et de la chasse au cours des 19e et 20e siècles, sans parler de celle pratiquée par les colonisateurs polynésiens il y a de cela 1500 à 1600 ans. Ces baisses épisodiques dans la population de phoques moines d'Hawaï ont entraîné une diminution considérable de la variabilité génétique chez l'espèce, ce qui la rend encore plus vulnérable face à toute menace. De plus, les femelles et les petits sont extrêmement sensibles aux perturbations. De récentes études ont démontré un changement dans le comportement de ces phoques au sujet de leur quête alimentaire. En effet, au lieu de chasser un vaste choix de proies habitant les récifs coralliens, ils optent plutôt pour des proies vivant en profondeur dans les zones méso et subphotiques et ce, à plusieurs kilomètres de leurs lieux de repos. La principale raison à savoir pourquoi ces phoques se risquent à s'alimenter plus en profondeur est que les proies sont beaucoup plus exposées aux prédateurs comparativement à celles habitant les coraux, qui leur fournissent une plus grande possibilité de cachettes. Les plongées les plus profondes faites par les phoques ont été enregistrées à plus de 500 m. A noter : C'est la seule espèce de phoque habitant les tropiques et ne présentant aucune adaptation anatomique pour vivre dans ces eaux chaudes. Cette espèce semble tout de même s'être adaptée au climat tropical en demeurant inactif durant la journée. Pritchardia viscosa (Lo ulu ou Stickybud Pritchardia) : est une espèce extrêmement rare de Prtichardia, un palmier qui est endémique de l'île Hawaïenne de Kaua i. Il habite les forêts humides ouvertes de la vallée Kalihiwai où il pousse à une altitude de 500-700 m. C'est un palmier de taille moyenne 6-8 m, avec des feuilles d'une envergure d'un mètre de long. Le fruit est produit en grappes denses, en forme de poire d'environ 4cm de long pour un diamètre de 2,5cm. Il a été cultivé de façon modéré, mais est exceptionnellement limité dans son habitat. Crédit image: Palm et les Sociétés Cycad de l'Australie. La liste des espèces menacées n'est pas réservée qu'aux animaux. Les plantes présentent, aussi les mêmes riques. Et il n'y en a pas beaucoup plus en danger que le Pritchardia viscosa , communément connu sous le nom de lo'ulu. C'est un palmier avec un habitat très limité. Il y a en fait 23 espèces de Pritchardia originaire d'Hawaii, et toutes sont en danger. Pour la lo'ulu, cependant, la situation est particulièrement critique. En 1992, l'ouragan Iniki a détruit la moitié de la population sauvage existante. Maintenant il reste seulement quatre de ces arbres. Les menaces comprennent la concurrence des espèces végétales non indigènes et les animaux (rats) qui mangent ses graines. Il y a des centaines d'autres plantes et d'animaux sur la liste des espèces en voie de disparition. Vous pouvez les trouver ici (quand le lien veut bien fonctionner...). CARE 2 3/11/2013 - Wikipedia (en anglais) (pour le sphinx Moth de Blackburn) - Wikipedia (en anglais) (pour le Po'Ouli) - WIKIPEDIA (pour la chauve souris cendrée) - Wikipedia (pour le phoque moine) - Wikipedia (pour le palmier) -
  5. Importante mobilisation samedi soir à Bolligen (BE) pour tirer un cheval d'un mauvais pas. L'animal, paniqué, avait disparu après être tombé sur un pré en pente. Dans l'obscurité, la jument âgée de 10 ans restait introuvable. Elle a finalement été détectée dans une épaisse haie épineuse, ont indiqué dimanche les pompiers de Berne. Pour venir au secours de "Wiona", ils ont dû pratiquer une ouverture à la tronçonneuse afin qu'une vétérinaire puisse lui administrer des calmants. Une fois l'animal tranquillisé, les pompiers ont frayé un sentier dans la haie. Avant d'être reconduite sur le pré, la jument a encore dû être retournée. Elle a finalement pu être restituée à sa propriétaire, sans blessure. romandie 3/11/2013
  6. Ils ne se contentent pas de remuer la queue quand ils sont heureux. Les chiens ont aussi la capacité de décoder le battement de la queue de leurs congénères, selon une étude italienne, relayée par la BBC en anglais), jeudi 31 octobre. Explications. La même équipe de recherche avait déjà démontré que les chiens remuent la queue vers la droite quand ils sont heureux, et à gauche quand ils sont anxieux. Cette fois, pour savoir s'ils étaient en mesure de décoder ces signaux, les chercheurs ont montré aux animaux des vidéos de chiens. "Soit des images réalistes, soit de simples silhouettes", pour éliminer des facteurs de confusion, comme l'appartenance à la même race, explique le professeur Georgio Vallortigara, à la BBC. Lorsqu'apparaissait à l'écran une bête remuant la queue vers la gauche, le rythme cardiaque du chien spectateur s’accélérait et il semblait anxieux. Devant les séquences comportant des chiens remuant la queue vers la droite, les spectateurs restaient parfaitement détendus. Toutefois, Georgio Vallortigara "ne pense que les chiens communiquent intentionnellement entre eux de cette manière", mais qu'ils ont appris à reconnaître les situations dans lesquels ils devaient être sur leurs gardes. Ce beagle à l'air malicieux remue la queue à gauche, mais n'a pas l'air si anxieux. (HANS SURFER /FLICKR / GETTY IMAGES) Francetv info 2/11/2013
  7. Le directeur du cirque, propriétaire de Serge le lama, qui a défrayé la chronique après une escapade insolite dans le tramway de Bordeaux, a retiré la plainte visant les jeunes qui l'avaient enlevé, a-t-il indiqué dimanche à l'AFP. "S'il y avait eu des dégradations en ville à cause du lama, il fallait que je sois couvert. Mais vu qu'il n'y a eu aucune dégradation, j'ai retiré ma plainte", a expliqué John Beautour, à la tête de ce cirque familial qui a connu une notoriété soudaine après le rapt de son lama jeudi à l'aube par cinq jeunes éméchés qui ont réussi à lui faire prendre le tramway. M. Beautour a reconnu qu'il y avait eu "plus de monde que d'habitude ces derniers jours" pour son spectacle grâce à cette histoire. Il va rencontrer les cinq jeunes mardi pour "dialoguer" et clôre "cette histoire qui se termine bien". "Ces jeunes je n'ai rien contre eux", a-t-il assuré. "Serge", un lama de huit ans, toujours en phase de dressage, reprendra ses activités lundi, a précisé M. Beautour. "On va commencer à le remettre sur la piste", a-t-il expliqué, en disant réfléchir à faire de l'animal une prochaine tête d'affiche. Le Point 3/11/2013
  8. Jean-Marc Ayrault a demandé à son homologue russe, Dmitri Medvedev, de faire un "geste humanitaire" en faveur d'un militant français de Greenpeace interpellé en septembre avec 29 autres militants qui avaient tenté d'escalader une plateforme pétrolière de Gazprom. "Une opération initiée par cette organisation non gouvernementale a donné lieu à des arrestations, une procédure judiciaire est en cours, j'ai demandé qu'il puisse y avoir un geste humanitaire à son égard", a déclaré le Premier ministre, interrogé lors d'une conférence de presse commune avec Dmitri Medvedev sur le sort de ce militant français, Francesco Pisanu, 38 ans. Des militants de Greenpeace ainsi que d'autres associations se sont rassemblés jeudi 31 octobre, place de la République à Paris, pour soutenir les "30 de l'Arctique". (Photo d'illustration.) Sipa / dr Le chef du gouvernement russe a de son côté confirmé avoir "vraiment discuté" de ce sujet avec son homologue français. "J'ai attiré l'attention sur le danger de ce type d'activités (...), les équipements d'extraction de gaz et de pétrole, ça peut être dangereux", a-t-il expliqué. "La République française et l'opinion publique peuvent être sûres que cette affaire sera examinée dans le strict respect de la législation russe", a-t-il ajouté. Un navire de Greenpeace, l'Arctic Sunrise, a été arraisonné le 19 septembre par un commando russe après que des militants eurent tenté d'escalader une plateforme pétrolière du géant Gazprom pour en dénoncer les risques écologiques. Les 30 membres d'équipage et 2 journalistes free-lance, dont 26 étrangers, ont été incarcérés à Mourmansk (nord-ouest) et inculpés de "hooliganisme", un crime passible de 7 ans de prison en Russie. LE POINT 1/11/2013
  9. Les problèmes de sommeil plombent non seulement nos nuits mais aussi nos jours ! Et si on faisait appel aux plantes pour éviter les somnifères ? Un tiers de notre vie, soit en moyenne 25 ans, se passe... au lit ! Mais pour huit personnes qui partagent leurs nuits avec Morphée, deux ne connaîtront un sommeil réparateur. L'insomnie touche de 20 à 30 % des Français, et près de 10 % consomment régulièrement un anxiolytique ou un hypnotique. Et pourtant, sans sommeil point de salut ! Il est aussi indispensable que l'air ou la nourriture, et en être privé altère rapidement notre santé. Quelques mauvaises nuits entraînent tout de suite des difficultés de concentration, de mémoire et des troubles de l'humeur, et, en cas de privation de sommeil chronique, des troubles plus graves surviennent : baisse de l'immunité, hypertension, diabète, prise de poids, vulnérabilité au stress et dépression. Le cercle vicieux s'installe alors, car anxiété et dépression sont justement à l'origine des insomnies dans 50 % des cas. Pour éviter l'insomnie chronique - quand les cycles du sommeil sont déréglés -, le recours aux plantes, associé à une meilleure hygiène de vie, permet souvent de passer ce cap et d'éviter la spirale infernale des somnifères. La valériane ou "herbe à chat" (Valeriana officinalis). DR La valériane ou "herbe à chat" (Valeriana officinalis) est la plante la plus fameuse des troubles du sommeil : son usage remonte à l'Antiquité, et Hippocrate, Dioscoride ou Galien la recommandaient déjà pour cet usage. Jusqu'à la découverte des somnifères, elle était très populaire, ce qui lui vaut aujourd'hui encore le surnom de "Valium végétal". Elle agit plutôt comme antidépresseur ou pour contrer l'anxiété et, à dose plus forte, devient somnifère et sédatif. Idéale en cas de ruminations sans fin, elle est surtout conseillée pour les problèmes d'endormissement liés à l'anxiété ou à un stress prolongé. Il faut souvent attendre de 2 à 4 semaines pour voir ses effets. En revanche, elle agit peu sur les réveils nocturnes. On peut la prendre en tisane, à raison de deux ou trois tasses en soirée, ou sinon en gélules, son goût n'étant pas toujours très apprécié. Elle présente peu d'effets indésirables, sauf en cas de troubles du foie, mais il faut éviter de la consommer plus de six semaines d'affilée, et il convient d'être prudent si on conduit (baisse de vigilance possible). En cas de traitement, demandez un avis médical, car elle peut interagir avec certains médicaments (anticoagulants, molécules qui augmentent la somnolence, etc.). Pavot de Californie. Edward Step & William Watson / domaine public Pavot et cône de houblon, duo gagnant ? Détrompez-vous, il ne s'agit nullement d'un cocktail pour soirée déjantée mais bien de substances végétales reconnues pour leur efficacité ! S'il fallait choisir une seule plante pour accompagner vos nuits, ce serait le pavot de Californie (Eschscholzia californica). "Elle agit comme la valériane, mais son action hypnotique est plus intense, et elle peut être prescrite aux enfants de moins de 12 ans, contrairement à la valériane", explique le Dr Lorrain, phytothérapeute et auteur de 100 questions sur la phytothérapie (Éd. La Boétie). L'Eschsholzia était déjà connue des Amérindiens, qui la consommaient pour soulager maux de dents et coliques. Elle a fait l'objet de nombreuses études qui ont démontré son efficacité comme sédatif, surtout en cas d'anxiété ou d'hyperactivité. Grâce à elle, l'endormissement est plus rapide et la durée du sommeil augmente... à condition d'attendre quelques semaines pour les premiers résultats. On la trouve surtout sous forme de teinture mère ou d'extraits fluides, mais les fleurs peuvent aussi être utilisées en tisane. Humulus lupulus (houblon) Franz Eugen Köhler, Köhler's Medizinal-Pflanzen / domaine public Le houblon, quant à lui, peut être consommé en tisane ou gélules, plutôt que sous forme de bière, l'alcool n'étant pas le meilleur ami du marchand de sable... Ce sont les cônes de houblon qui sont utilisés traditionnellement : ils contiennent une huile essentielle sédative et hypnotique si parfumée que les ouvriers des brasseries qui la respirent auraient parfois d'irrépressibles envies de dormir ! Pour passer une nuit tranquille, une tradition anglaise consiste d'ailleurs à glisser quelques cônes de houblon à côté de son oreiller. Plus particulièrement, on conseille le houblon lors des insomnies liées aux troubles de la ménopause comme les bouffées de chaleur. Une tisane une heure avant le coucher est traditionnellement recommandée. Là encore, il convient d'être prudent en cas de traitement médicamenteux et d'en parler avec son médecin. Par mesure de précaution, on le déconseille lors d'antécédents de cancer du sein en raison de son action oestrogénique. Lotus corniculatus Chrizz / CC-BY-SA-3.0-migrated En cas de réveils nocturnes, d'autres plantes pourront venir à votre rescousse. Prudence cependant : l'insomnie de seconde partie de nuit avec réveil précoce ou sommeil morcelé en fin de nuit peut être le symptôme d'une dépression, qui nécessite alors une autre prise en charge. L'association du lotier corniculé (Lotus corniculatus) et du mélilot (Melilotus officinalis) est la plus souvent citée pour réduire les réveils nocturnes. Melilotus officinalis Otto Wilhelm Thome / Domaine public Pour les enfants, une jolie tisane de coquelicots (Papaver rhoeas) permettra de calmer les garnements excités, car c'est, dit-on, le somnifère des enfants. Enfin, la traditionnelle tisane de tilleul le soir a bien sûr toute sa place pour favoriser une bonne nuit. Rarement, chez certaines personnes très sensibles, elle aurait un effet paradoxalement excitant. Enfin, en cas de stress, respirer quelques gouttes d'huile essentielle d'orange amère améliore aussi notablement le sommeil. Faites de beaux rêves.. Papaver rhoeas Franz Eugen Köhler, Köhler's Medizinal-Pflanzen / Domaine public Tilleul à petites feuilles (Tilia cordata) Johann Georg Sturm / Domaine public Le point 4/11/2013
  10. L’évolution des performances des Led n’est pas encore terminée. Des perspectives prometteuses sont énoncées ici et là, et même si certaines d’entre elles semblent inatteignables (rendement de 250 lm/W par exemple), beaucoup seront dépassées. Les Led vont apporter dans les années à venir d’autres possibilités d’intégration, de nouvelles manières d’appréhender la lumière, car bien que cette technologie ait plus de 100 ans, son exploitation industrielle en éclairage n’a réellement commencé qu’au début des années 2000. Des Led blanches et bleues utilisées pour l’éclairage d’une scène. Bien qu’ayant plus d’un siècle, la technologie Led n’a vraiment été exploitée industriellement que depuis le début du XXIe siècle. Jeff Wilcox, cc by 2.0 Depuis plus de dix ans, Laurent MASSOL sillonne le monde à la rencontre des Led, d’intégrateurs de cette technologie d’éclairage, de chercheurs. De formation technique, il passe une grande partie de son temps au laboratoire de Led Engineering Development à étudier et tester les systèmes, solliciter et décortiquer de nombreux modèles de Led et à rechercher de nouvelles méthodes d’intégration, de nouvelles propriétés de cette belle technologie à exploiter. Fin 2012, Les Led pour l’éclairage (éditions Dunod), qu'il a écrit, est finalement un condensé de cette expérience passée, et ce dossier a permis au lecteur d’approcher la technologie des Led. Puis, s’il souhaite aller un peu plus loin, cet ouvrage lui fournira des éléments technico-économiques sur les Led et leurs applications. À découvrir aux éditions Dunod, Les Led pour l'éclairage, un ouvrage de Laurent Massol : Cliquez pour acheter le livre de l'auteur (et le feuilleter...) La révolution de l’éclairage est en route, et elle passe par les Led. Cet ouvrage vous expliquera tout ce qu’il faut savoir sur ce sujet, depuis les principes électroniques élémentaires jusqu’aux performances des composants les plus récents. Grâce à ce livre, le lecteur de tout niveau peut comprendre les mesures liées à la lumière et à l’éclairage et le fonctionnement du composant Led, ou encore des Led multipuces et des matrices de Led. Il trouvera aussi des explications sur le passage de la puce au boîtier, sur les optiques primaires et sur l’extraction lumineuse. L’auteur revient aussi sur l’état de l’art et les évolutions récentes des technologies à Led, ainsi que sur les acteurs et tendances du marché. Parmi ses points forts, le livre inclut un panorama complet qui va des rappels sur la colorimétrie à l’intégration des Led dans une application d’éclairage. On y trouve plus de 250 figures et tableaux en couleurs. C’est en outre un ouvrage pratique, qui porte sur tous les domaines de l’éclairage (intérieur, extérieur, transports, etc.). FUTURA SCIENCES 4/11/2013
  11. Reléguées au rang de simples indicateurs lumineux jusque dans les années 1990 (présents dans les produits électroniques comme les radios, magnétoscopes et autres afficheurs de voiture), les Led sont en passe de conquérir tous les domaines de l’éclairage. Il n’existe que très peu d’endroits où les Led ne sont pas encore présentes aujourd’hui, que ce soit pour des applications industrielles, médicales, automobiles ou domestiques. Bien sûr, des applications comme les éclairages intérieurs de bâtiments emploient encore majoritairement des technologies anciennes (lampes à incandescence, tubes fluorescents), mais les Led s’y immiscent petit à petit. De là à penser que cette nouvelle technologie remplacera toutes les anciennes sources d’éclairage, il y a un grand pas, et les Led seront plutôt souvent une solution alternative, quelquefois de remplacement évident et souvent apportant des fonctionnalités différentes ou complémentaires. Rendement de certaines applications d’éclairage à Led. On retrouve des Led dans de nombreux domaines de l’éclairage, chez les particuliers comme chez les professionnels. Led Engineering Development Applications qui requièrent de hauts rendements : La forte augmentation du rendement des composants eux-mêmes (Led) s’est accompagnée « naturellement » d’une diminution de la quantité de chaleur à extraire de la Led. Ainsi, non seulement les applications d’éclairage ont gagné en rendement, mais les méthodes d’intégration ont pu certaines fois être simplifiées du fait d’avoir moins de calories à dissiper. Les applications comme les lampes à Led atteignent aujourd’hui des rendements supérieurs à 85 ou 90 lm/W à des prix « raisonnables » (moins de 10 dollars) du fait de cette fabrication simplifiée employant des matériaux peu chers (comme du plastique par exemple). D’autres applications, comme l’éclairage extérieur autonome (sur batteries avec panneaux solaires), demandent aux concepteurs d’utiliser des Led très performantes pour économiser l’énergie difficilement captée et stockée, et diminuer de ce fait la dimension et le poids des systèmes. Toujours pour ce type d’applications, l’impact de cette évolution se fait également sur le dimensionnement des poteaux (souvent au-delà de quatre mètres) qui peuvent être plus réduits en terme de diamètre (économie de prix). Éclairage sportif à Led. Les Led s’adaptent particulièrement bien aux vastes salles de sport, car leur durée de vie très longue évite d’importants frais de remplacement. Led Engineering Development Des domaines d’éclairage comme les gymnases, les halls de gare ou les bâtiments présentant des plafonds très hauts, où les changements de luminaires sont difficiles à réaliser et nécessitent des moyens coûteux, mais qui peuvent constituer des lieux de prédilection pour les Led en matière de durée de vie. Une condition tout de même : un rendement du luminaire au-dessus de 80 lm/W. Applications nécessitant des Led de flux important : Certaines applications requièrent des composants capables de générer des flux très importants à partir de surfaces d’émission les plus petites possible. C’est le cas notamment des feux diurnes avant de véhicule, où la mise en forme du faisceau doit être précise (source lumineuse de petite taille) avec une quantité de lumière importante, et donc une sollicitation des composants de forts courants. L’éclairage avant de voiture nécessite des Leds de flux important, car le faisceau désiré est très précis. DR Les Led employées atteignent parfois des flux lumineux supérieurs à 150 ou 200 lumens, voir près de 400 à 500 lumens lorsqu’il s’agit de Led multipuces. Des optiques complémentaires sont utilisées pour mettre en forme le faisceau lumineux et créer des surfaces de forte luminance. D’autres applications comme les éclairages d’appoints (liseuses dans les transports en commun, dans certains véhicules ou dans les avions) demandent aussi des Led ayant de forts flux issus de petite surface d’émission (toujours pour faciliter la mise en forme du faisceau). Signalisation et balisage : forte intensité, grande directivité : Ce type d’applications est l’un des premiers à avoir intégré les Led comme source lumineuse. Nous pouvons citer en exemple les feux de signalisation routière et les feux tricolores (ou la technologie Led est présente depuis plus de 20 ans) et plus récemment les feux arrière de véhicules. Une forte intensité lumineuse (de plusieurs dizaines voire centaines de candelas) est requise pour ces applications, qui sont la plupart du temps en extérieur et doivent présenter une excellente visibilité, y compris en plein jour. Parfois, des spécifications complémentaires comme des surfaces de source lumineuse à respecter ou encore des uniformités de cette même surface sont demandées. Détail de l’éclairage de signalisation routière et de feux arrière de véhicule. Pour ces applications, une grande intensité lumineuse est requise, afin que les objets soient visibles de jour comme de nuit. Led Engineering Development Les Led utilisées pour ces applications sont aujourd’hui très souvent CMS, alors qu’au milieu des années 2000, elles étaient majoritairement traversantes. Pour les feux tricolores, elles restent en grande proportion de type traversant. Applications pour écrans : Au début des années 2010, les premiers écrans à Led (dont les pixels sont réalisés non plus par des cristaux liquides, mais par des puces semi-conductrices) sont apparus, mais la grande majorité des écrans actuellement sur le marché (ordinateurs, télévisions) sont constitués de dalle à cristaux liquides, rétroéclairées par des Led. Le marché des Led pour ce domaine est l’un des plus importants en matière de volume encore aujourd’hui. Le rétroéclairage d’écran à cristaux liquides est l’un des marchés les plus importants pour les Led de nos jours. Led Engineering Development Au départ, des Led de type « side emitting » étaient utilisées, remplacées petit à petit par des Led de type 5630 (ou de boîtier plus petit) plus performantes, diminuant de ce fait leur nombre et le prix des produits. FUTURA SCIENCES 4/11/2013
  12. Il existe beaucoup de fabricants et de très nombreux modèles de Led ayant chacun leurs spécificités en matière de flux, de qualité spectrale, de forme d’émission lumineuse ou encore de performances thermiques. Nous allons discuter ici de ces performances, en précisant à chaque fois le type de Led évalué. Il existe des voyants Led de différentes tailles et couleurs, notamment pour la mise au point d’interfaces Homme-machine. Nowakowska, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0 Le flux lumineux : Les valeurs communément rencontrées courant 2013 pour des Led blanches monopuces (de tension d’alimentation comprise entre 2,9 VDC et 3,5 VDC, en mode continu) sont les suivantes, en fonction des différents courants (considérant des Led de type « top emitting » c’est-à-dire d’émission perpendiculaire au plan de soudure des Led) : - pour 20 mA, 1 à 4 lumens ; - pour 60 mA, 5 à 30 lumens ; - pour 120 mA, 20 à 50 lumens ; - pour 200 mA, 40 à 70 lumens ; - pour 350 mA, 80 à 130 lumens ; - pour 500 mA, 100 à 160 lumens. Bien entendu, ces valeurs sont des flux lumineux constatés sur des Led du commerce que Led engineering Development a testées, mais dépendent fortement de la colorimétrie (et notamment du type de blanc émis, chaud, neutre ou froid) ainsi que du tri (en flux) réalisé par les fabricants eux-mêmes. Le rendement (lm/W) : Avant de donner quelques ordres de grandeur, il convient de faire quelques précisions sur ce que nous appelons rendement. En effet, il existe différents types de rendement dans une Led qui correspondent aux différentes étapes de conversion de l’énergie électrique en énergie lumineuse visible par l’œil. Nous allons nous focaliser sur le rendement lumineux global, c’est-à-dire le pourcentage d’énergie électrique injectée converti en lumière. Dans le cas des Led de couleur, nous parlerons en pour cent (mis à part le vert et le rouge pour lequel l’emploi de l’unité lm/W peut être fait) et pour les Led blanches, nous donnerons les deux informations (pour cent et lm/W). Depuis qu’il est envisageable d’intégrer des Led blanches dans des applications d’éclairage général, le rendement est, avant tous les autres, le paramètre qui intéresse les utilisateurs (tout en garantissant une qualité de la lumière émise). En ce qui concerne les Led blanches, il a considérablement augmenté depuis 10 ans, passant de moins de 15 lm/W à plus de 120 lm/W à fin des années 2012, pour des composants produisant plusieurs dizaines de lumens en terme de flux, avec des types de blancs neutres (CCT comprises entre 3.500 et 4.000 K). En 2013, certaines Led blanches atteignent plus de 35 %, ou encore près de 130 lm/W (toujours pour des blancs dont les CCT se situent autour de 4.000 K), mais la grosse majorité est comprise entre 80 et 110 lm/W. Pour les Led de couleur, beaucoup de progrès ont également été effectués, notamment pour le rouge où certains modèles de Led atteignent plus de 100 lm/W. En ce qui concerne les Led vertes, même constat, avec des valeurs supérieures à 100 lm/W. Pour les Led bleues, la progression a été un peu plus lente et a connu une accélération à partir des années 2010, pour atteindre plus de 50 % de rendement. La résistance thermique : Elle est le résultat de l’intégration du semi-conducteur dans le boîtier de la Led. Si cette intégration est de qualité, avec des processus de fabrication maîtrisés, il est possible d’atteindre de faibles valeurs de résistance thermique (voir figure ci-dessous), permettant aux composants d’être sollicités de façon importante même s’ils fonctionnement à des températures élevées. Résistances thermiques de Led de puissance du marché en 2013. Une faible résistance thermique permet de limiter la diminution des performances. Led Engineering Development Suivant les types de Led, ces résistances thermiques peuvent être importantes (plus de 400 K/W), mais s’il l’on regarde l’accroissement de température entre la jonction et la carte électronique sur laquelle est soudée la Led, il peut rester raisonnable du fait du faible courant injecté dans la Led (et donc de la faible quantité de chaleur à dégager). Quelques ordres de grandeur de valeurs rencontrées suivant les modèles de Led : - Led traversantes 5 mm : de 150 à 400 K/W ; - Led CMS PLCC4 sans pad de dissipation thermique : de 80 à 200 K/W ; - Led CMS de type 5630 avec pad de dissipation thermique : de 30 à 80 K/W ; - Led CMS de puissance avec pad de dissipation thermique : de 4 à 15 K/W. Des valeurs inférieures à 4 K/W sont rares, mais existent sur des boîtiers de Led particuliers, qui requièrent une dissipation importante au regard des forts courants injectés et donc de la quantité de chaleur à dissiper. Autre point à noter, la valeur de la résistance thermique des Led est donnée de façon nominale le plus souvent. Mais cette caractéristique évolue avec la température et dans le mauvais sens, c’est-à-dire qu’elle augmente lorsque la température du composant augmente. En conséquence, connaître la valeur maximale que peut prendre cette donnée est important, notamment lors d’applications où la température de fonctionnement est élevée. La qualité colorimétrique des Led : Si nous mettons de côté les Led de couleur, qui elles aussi se sont améliorées (nombre de couleurs disponibles plus important, largeur spectrale affinée, uniformité des couleurs entre différentes Led d’un lot), les Led blanches ont pu être intégrées dans des applications d’éclairage (voir figure ci-dessous) dès lors que leur spectre s’est approché de celui des technologies employées jusqu’à présent (lampes à incandescence, tubes fluorescents, lampes à décharge). Spectre d’une Led de qualité colorimétrique dédiée à l’éclairage intérieur. Les Led blanches commencent à être utilisées pour les applications d’éclairage, car leur spectre lumineux est proche de celui que l’on peut obtenir à l’aide de lampes à incandescence. Seoul Semiconductor Ces améliorations spectrales ont pu être possibles à partir du moment où les puces semi-conductrices bleues ont atteint des rendements permettant aux luminophores (conversion du bleu en vert et en rouge, entre autres) de ne pas diminuer de façon trop importante le rendement global des Led. De plus, les luminophores eux-mêmes se sont améliorés en rendement et en qualité de restitution de l’énergie absorbée, ce qui a complété la qualité colorimétrique. FUTURA SCIENCES 4/11/2013
  13. Nous poursuivons notre description des caractéristiques importantes des Led avec des données électriques et optiques : coordonnées chromatiques et température de couleur, courant nominal de fonctionnement, températures de stokage et de fonctionnement et enfin l’émission lumineuse. Coordonnées chromatiques et température de couleur : Ces informations déterminent la qualité colorimétrique des Led de couleur et des Led blanches. C’est important de les connaître, mais également d’avoir leurs variations en fonction de la température et du courant injecté dans les Led, en particulier pour des applications RGB. En ce qui concerne la température de couleur (CCT), les valeurs nominales sont données avec des valeurs minimale et maximale sur toute la gamme, mais il est important d’avoir pour un modèle de Led bien précis l’intervalle (plus réduit) correspondant. Courant admissible en fonction de la température de jonction dans la Led. On voit que ce courant diminue significativement quand la Led dépasse 80 °C au niveau de la jonction. Led Engineering Development Courant nominal de fonctionnement : Bien que le courant nominal de fonctionnement soit défini en mode continu la plupart du temps, les fabricants donnent également le maximum admissible en mode continu et pulsé. Ce courant nominal définit le mode « normal » d’alimentation, pour lequel les performances optiques et thermiques ont été validées. Si l’on s’écarte de cette valeur, des courbes dites de « derating » permettent de retrouver les informations à une température donnée (voir figure ci-dessus). Températures de stockage et de fonctionnement : Les températures maximales de stockage sont souvent importantes (au-delà de 100 °C) et sont accompagnées en général d’un taux d’humidité à ne pas dépasser (permettant aux composants d’être intégrés aux applications et de garder leurs propriétés lorsqu’ils seront en fonctionnement). Il s’agit souvent d’une température ambiante. En ce qui concerne la température de fonctionnement maximale des Led, il faut être attentif aux conditions que donne le fabricant, notamment s’il s’agit d’une température ambiante (nous avons alors besoin de connaître le design d’intégration de la Led pour évaluer le bon fonctionnement). Si la documentation précise une température maximale de jonction, la valeur de la résistance thermique sera nécessaire pour vérifier que la Led ne s’échauffe pas trop, ainsi que le courant maximal admissible. Une chose importante : la température de fonctionnement maximale ne signifie pas qu’en dessous de cette valeur, la Led fonctionne « normalement ». Cette valeur représente la limite de fonctionnement au-delà de laquelle le composant à de grandes chances de se détériorer rapidement. Forme de l’émission lumineuse Diagramme d’émission lumineuse d’une Led. Cette figure permet de se faire une idée de la forme du faisceau lumineux émis par la diode. Nichia Pour exploiter les performances d’une Led au maximum, la connaissance de la forme de son faisceau est importante (voir figure ci-dessus). De plus, cela permet d’évaluer parfois la qualité de fabrication d’une Led, notamment pour les Led blanches, dont la qualité du dépôt de luminophore noyé dans l’encapsulant constitue l’une des difficultés les plus importantes lors de la fabrication des composants. FUTURA SCIENCES 4/11/2013
  14. Parmi les nombreuses propriétés des Led qui entrent en ligne de compte pour effectuer des comparaisons, nous entrons dans les détails pour les principaux éléments : flux lumineux, rendement, tension et résistance. Flux lumineux (lm) : On exprime le flux lumineux en lumens, et il permet de comparer deux sources de qualité colorimétrique proches (couleur et types de blancs similaires) sans avoir besoin d’autres caractéristiques. Une erreur fréquemment rencontrée est de trouver cette valeur exprimée en candelas. Pour les Led dédiées à l’éclairage, cette valeur est indispensable et il est rédhibitoire de notre point de vue si elle ne figure pas de façon explicite dans la documentation. Le flux lumineux permet de donner à l’utilisateur une information sur la quantité d’énergie lumineuse disponible pour réaliser l’application d’éclairage. Les domaines dans lesquels cette information est importante sont l’éclairage général, l’éclairage de surfaces quelconques ou toute autre application d’éclairage, pour lesquels le résultat attendu est une quantité de lumière à un endroit donné. Cette voiture de la marque BMW arbore des Led dans ses feux. Nozilla, cc by nc 3.0 Rendement (lm/W) : Depuis le début des années 2010, le rendement apparaît dans les documentations, mais elle reste encore peu présente. Elle peut toutefois se calculer à partir d’informations des constructeurs, mais il faut pour cela prendre quelques précautions, car les propriétés des Led évoluent avec la température. Intensité (cd) : Cette information est utile pour des applications qui requièrent une visibilité de l’objet éclairant. En d’autres termes, les applications d’éclairage qui ont comme fonctionnalité d’attirer l’œil ou tout autre capteur pour prévenir d’une présence nécessitent cette information. Nous pouvons citer par exemple les applications routières (panneau de sécurité d’autoroute orange clignotant, feux de signalisation routière), des applications de signalisation et de balisage aérien, etc. Des Led bleues. Pour obtenir cette couleur, on peut utiliser un semi-conducteur en séléniure de zinc (ZnSe), en nitrure de gallium-indium (InGaN) ou en carbure de silicium (SiC). Alexofdodd, cc by nc 3.0 Tension d’alimentation (Vf) : Les Led se pilotent en courant, c’est-à-dire que le courant qui alimente les Led doit être maîtrisé et régulé. La raison est simple : la tension d’alimentation des Led ayant une valeur nominale, mais variable en fonction de la température du semi-conducteur, cette tension diminue lorsque la température du semi-conducteur augmente. Ainsi, si l’alimentation fournit une tension stable à la place d’un courant stable, si le besoin en tension aux bornes des Led devient moins important et si l’alimentation est en mesure de fournir le courant demandé par les Led, pour avoir une tension aux bornes des Led identique même avec un accroissement de chaleur, les Led demandent de fonctionner avec un courant supérieur. De plus, pour dimensionner les systèmes électroniques d’alimentation des Led, cette information (Vf) est indispensable, ainsi que sa variation en fonction de la température. Certaines Led ont des Vf différentes dues à la technologie du semi-conducteur lui-même (pour des Led rouges, Vf vaut 1,9 V, alors que pour des Led vertes, on a une Vf de 3,5 V). Led rouges, bleues, jaunes, vertes... De plus en plus de bâtiments arborent des Led à des fins décoratives, comme le BC Place Stadium, un stade à Vancouver, au Canada. Totororo.roro, cc by nc 2.0 Résistance thermique (K/W) : Cette caractéristique est primordiale pour l’intégration des Led dans les applications, notamment lorsque la température de fonctionnement du luminaire est élevée. En effet, la résistance thermique des Led définit leur capacité à extraire la chaleur générée par le semi-conducteur vers l’extérieur du boîtier, pour ensuite être dissipée vers l’extérieur du luminaire. Si les Led intégrées dans une application d’éclairage ont une résistance thermique importante, cela signifie que la température de fonctionnement du semi-conducteur va être élevée par rapport à la température interne du luminaire. Si celle-ci est également élevée, la température de fonctionnement du semi-conducteur peut atteindre des niveaux pour lesquels les caractéristiques optiques (flux, couleur) ainsi que la durée de vie sont fortement détériorées. FUTURA SCIENCES 4/11/2013
  15. La documentation des constructeurs de Led n’a pas été créée dans le respect d’une certaine charte, pour la simple et bonne raison qu’il n’en existait pas. Actuellement, c’est plus l’utilisateur final qui a influencé l’ensemble des fabricants à suivre une certaine façon de réaliser cette documentation, mais il reste encore beaucoup de choses qui changent d’un fabricant à l’autre, et qui rendent parfois difficile la lecture de ces documents. En plus des diverses difficultés liées à la documentation sur les Led, des erreurs grossières apparaissent parfois (unités mal utilisées : un flux en candelas, par exemple) et des incohérences sont présentes lorsque les documentations sont issues de traductions. De plus, les conditions de test de certains paramètres sont parfois différentes (mesure de flux en mode continu ou impulsionnel), et les définitions de ces paramètres sont parfois elles-mêmes ambiguës (résistance thermique entre la jonction et le boîtier externe de la Led, ou entre la jonction et la température ambiante avec une mise en œuvre de la Led sur un support mal défini lui aussi). Des guirlandes de Noël placées en rotation. On remarque des Led vertes, bleues ou encore rouges. Il est parfois difficile de s’y retrouver dans les paramètres pris en compte dans la documentation des Led. Duane Schoon, Flickr, cc by nc sa 2.0 C’est dans ce contexte que nous souhaitons apporter des précisions sur les principaux paramètres des Led, sur lesquels il faut être attentif non seulement pour la valeur, mais également pour les unités. Une liste non exhaustive pourrait être la suivante, sans ordre d’importance, en donnant l’unité : - flux lumineux : en lumens (lm) ; - rendement : en lumens par watt (lm/W) ; - intensité : en candelas (cd) ; - tension d’alimentation nominale : en volts (Vf pour forward voltage) ; - résistance thermique : en kelvins par watt (K/W) ; - coordonnées chromatiques : sans unité, surface délimitée sur le diagramme CIE 1931 (nommé X-Y) par quatre points de façon générale ; - dérive des coordonnées chromatiques en fonction de la température de la jonction de la Led ; - température de couleur (corrélée) : en kelvins (K) ; - courant nominal de fonctionnement : en ampères (A) ; - courant à respecter pour différentes températures de la jonction semi-conductrice : sous forme graphique ; - température de stockage et de fonctionnement : en degrés Celsius (°C) ; - température maximale avant détérioration du semi-conducteur : en degrés Celsius ; - profil en température permettant de souder les composants dans de bonnes conditions thermiques ; - forme de l’émission lumineuse, sur un graphique représentant deux directions en général. FUTURA SCIENCES 4/11/2013
  16. Pour la création d’une lumière blanche, nous avons vu qu’il est souvent mis en œuvre un semi-conducteur bleu, coiffé d’un luminophore. Celui-ci est sous forme de poudre que l’on noie dans un encapsulant (la plupart du temps des silicones ou des résines dures, voire dans certains cas des céramiques particulières). Les deux principaux types d’évolutions des luminophores de ces dix dernières années sont l’amélioration des matériaux les constituant (nouveaux types de matériaux, nouvelles méthodes de création des poudres) d’une part, et d’autre part les méthodes de dépôt de ces luminophores encapsulés. Les matériaux nouveaux ont permis d’améliorer l’efficacité ainsi que la qualité des blancs obtenus. Quant aux méthodes de dépôt, elles ont accru un peu plus l’efficacité, mais ont avant tout permis de mieux maîtriser l’uniformité colorimétrique du faisceau et ont fait réaliser des économies du point de vue des matériaux. Méthodes de dépôt de luminophore : liquide dans le boîtier (a), liquide dans une lentille en résine dure retournée (b), en épaisseur maîtrisée uniquement sur la puce semi-conductrice (c), en spray avec masque (d). Led Engineering Development L’encapsulation dans un réceptacle est toujours réalisée, mais de moins en moins pour les Led de puissance. Pour les Led de semi-puissance de type 5630, de nombreux modèles emploient encore cette méthode. Pour mieux maîtriser les quantités de matériaux employés et aussi les épaisseurs, les fabricants utilisent aussi une lentille de résine transparente déjà formée et dans laquelle on vient verser le luminophore sous forme de liquide visqueux, puis que l’on recouvre tête-bêche par le boîtier de la Led pour réaliser le collage (liquide dans une lentille en résine dure retournée, dans l’image ci-dessus). Enfin, les deux dernières méthodes consistent à recouvrir de façon sélective (par masque) et en maîtrisant l’épaisseur, soit uniquement la puce semi-conductrice, soit éventuellement de façon un peu plus large. Au début des années 2010, une autre méthode consiste à déposer le luminophore directement sur le wafer après le processus de croissance épitaxiale. Les avantages sont nombreux, notamment diminuer encore les quantités de matériaux, améliorer la maîtrise de l’épaisseur de luminophore (uniforme sur la puce elle-même, mais également entre Led du même wafer) et gagner du temps de production. FUTURA SCIENCES 4/11/2013
  17. En grande partie pour des raisons d’extraction lumineuse, beaucoup de boîtiers de Led intègrent aujourd’hui des lentilles primaires en forme de dôme, et souvent en silicone souple. De nombreux modèles de boîtiers de Led ont existé et existent encore. On compte notamment ceux intégrant des lentilles de verre (cas des modèles XRE du fabricant Cree dès les années 2002-2003), des lentilles en plastique ne résistant pas à certains processus de refusion des Led (et donc abandonné rapidement, cas de certains modèles de Led du fabricant Osram), des modèles de lentille préformée ou encore des modèles de Led où le haut boîtier est rempli de résine (souple ou dure), et qui constitue la lentille primaire. D’autres méthodes moins courantes consistent à coller ou surmouler des lentilles primaires de forme rectangulaire ou carrée. Types de lentilles primaires : verre (a), résine dure préformée (b et c) et silicone (d). Led Engineering Development L’un des principaux travaux des fabricants actuellement consiste à améliorer encore l’extraction lumineuse, avec également comme objectif de créer des formes de faisceaux particulières directement au niveau de la Led, pour faciliter les intégrations des composants dans les solutions et limiter les pertes optiques. FUTURA SCIENCES 4/11/2013
  18. Le semi-conducteur a besoin d’être encapsulé de telle sorte qu’il puisse être alimenté, et surtout que la chaleur qu’il génère (en général de 45 % à 75 % de la puissance électrique consommée, et même jusqu’à 90 % pour certaines Led UV) puisse être dissipée vers l’extérieur. Il existe aujourd’hui de très nombreux modèles de boîtiers et de formes de Led, fabriqués dans des matériaux différents (résines, céramiques, métaux). Pour les Led de puissance importante (à partir de 0,25 W de consommation), la tendance est plutôt de s’orienter vers des boîtiers CMS (composants montés en surface), qui ont des capacités d’extraction thermique bien plus importantes que leurs homologues de type traversant. Différents boîtiers de Led : traversant (a), CMS sans pad de dissipation thermique de type PLCC4 (b) et CMS avec pad de dissipation thermique de type 5630 (c). Led Engineering Development Les pattes d’alimentation peuvent servir de dissipation thermique dans le cas des boîtiers traversants, y compris pour des boîtiers CMS, mais c’est d’une efficacité bien inférieure à des pads thermiques situés en dessous de la Led et en contact avec la puce. Quelques ordres de grandeur en matière de résistance thermique, ce qui représente pour une Led sa capacité à dissiper la chaleur dégagée par le semi-conducteur ; plus la résistance thermique est faible (en kelvin par watt, K/W), plus la capacité de la Led à dissiper la chaleur est importante : - Led traversantes : souvent entre 150 et 350 K/W ; - Led CMS sans pad de dissipation thermique : souvent entre 50 et 200 K/W ; - Led CMS avec pad de dissipation thermique : entre 10 et 80 K/W. Du côté des matériaux, il existe principalement des boîtiers en résine dure (voir la figure ci-dessous) et en céramique. À la fin des années 2010, de plus en plus de Led de puissance « intermédiaire » (entre 0,2 W et 0,6 W de consommation) en boîtier céramique ont commencé à faire leur apparition (figure ci-dessous, b), même si dès le début des années 2000, quelques modèles en céramique pour de faible puissance et des puissances intermédiaires existaient déjà. Boîtiers de Led CMS de puissance intermédiaire en résine (a) et en céramique (b). Led Engineering Development Pour les Led de puissance (voir ci-dessous), les boîtiers en céramique sont apparus plus tôt, dès le début des années 2000, pour des raisons de robustesse, de dissipation thermique et de coefficient de dilatation, permettant de rendre les applications d’éclairage performantes dans le temps. Il existe tout de même beaucoup de modèles en résine (parfois pour des raisons de prix). Boîtiers de Led CMS de puissance en résine (a) et en céramique (b). Led Engineering Development Dans les années 2010, en même temps que l’accélération de l’adoption des boîtiers céramiques, les dimensions se sont réduites à des boîtiers de 4 mm à 6 mm de côté. FUTURA SCIENCES 4/11/2013
  19. Comme nous l'avons mentionné précédemment, le semi-conducteur est le moteur de la Led. Il est constitué d’un empilement de différentes couches, et suivant la méthode d’alimentation choisie par le fabricant, la structure du semi-conducteur est différente. Il existe différents différents types de structure de semi-conducteurs utilisés dans la fabrication des Led (voir l’illustration ci-dessous) : Structures de semi-conducteurs les plus répandues : latérale (a), verticale (b) et flip chip (c). Le détail de chaque structure est donné dans le texte ci-dessous. Led Engineering Development - structure latérale à fil d’or : l’alimentation se fait quasiment sur un même plan, avec un léger décroché pour l’une des deux électrodes pour permettre de réaliser la zone active du semi-conducteur de quelques microns ; - structure verticale à fil d’or : Dans ce cas, l’alimentation se fait par le dessus du semi-conducteur, qui est soudé sur une embase qui conduit le courant ainsi que la chaleur ; - structure flip chip : Des microbilles assurent dans ce cas de figure la conduction électrique, le tout se faisant par le dessous de la puce semi-conductrice, anode comme cathode. Le semi-conducteur produit une lumière relativement monochromatique, et il est possible de créer un grand nombre de couleurs suivant le type de semi-conducteur utilisé. Toutefois, ils ne se comportent pas de la même manière face aux sollicitations électriques et thermiques. Ainsi, une Led constituée d’un semi-conducteur émettant dans le rouge ou l’ambre est beaucoup plus sensible à la température qu’un semi-conducteur émettant du bleu. Alors que la Led rouge perd plus de 50 % de son flux si le semi-conducteur fonctionne autour de 70 ou 80 °C (par rapport à celui émis pour une température de la jonction autour de 25 °C), un semi-conducteur émettant dans le bleu perdra dans des conditions thermiques identiques de l’ordre de 5 à 10 % de son flux initial (à 25 °C). En termes de taille, c’est le prix des wafers (les galettes de silicium sur lesquelles sont déposées les différentes couches de matériaux), les technologies mises en jeu et le type de Led qui définissent la taille des semi-conducteurs, qui peut aller de quelques dizaines de microns à deux ou trois millimètres. La difficulté dans les processus de fabrication étant de déposer des couches très fines de matériaux, de façon uniforme et sur des surfaces les plus grandes possible, afin de fabriquer des puces semi-conductrices de performances proches. Ainsi, lors de la découpe de ces puces, la disparité en performances (optiques et électriques) est peu importante et permet de fabriquer des lots de Led complets (diminuant de ce fait les coûts de fabrication). FUTURA SCIENCES 4/11/2013
  20. Dès lors que le principe de puce semi-conductrice bleue couplée à un luminophore a pris ses marques, de multiples technologies complémentaires sont apparues pour améliorer les rendements, proposer de nouveaux spectres lumineux ou encore améliorer les durées de vie des composants. Parmi les technologies Led qui sont apparues, nous pouvons citer la technologie flip-chip qui, tout en limitant l’emploi de fils d’or pour l’alimentation, a ouvert la voie de la dissipation de la chaleur se faisant par des thermiques au travers du semi-conducteur lui-même. De nombreuses améliorations sur les luminophores, notamment l’utilisation de différents types mélangés entre eux, ou simplement de nouveaux matériaux, ont abouti à des spectres de Led blanches de plus en plus proches des technologies de type incandescence. Technologies vers lesquelles, naturellement, on a voulu se rapprocher lors de l’arrivée de cette nouvelle méthode d’éclairage que constituent les Led (voir figure ci-dessous). Spectre de Led de type blanc chaud. Grâce à diverses technologies, les Led blanches se sont rapprochées des technologies d’incandescence. Dunod Nous avons décrit brièvement de quoi est constitué une Led, et nous allons balayer cela en détail en faisant un focus sur les Led blanches, pour lesquelles existe une si grande attente de performances pour les applications d’éclairage. Les Led de couleur étant quant à elles réservées aux applications décoratives, architecturales ou de signalisation. Toutefois, il faut garder à l’esprit que les Led sont constituées d’un semi-conducteur bleu, très proche de ceux employés pour la fabrication de Led bleues, ce qui rend les Led blanches relativement proches d’un point de vue comportemental. Une Led blanche fonctionnant en courant alternatif à 220 volts (220VAC). On distingue les fils d’or employés pour l’alimentation. Led Engineering Development Les organes principaux qui constituent une Led sont : - le semi-conducteur, qui est le moteur de la Led. Convenablement alimenté, il produit une lumière dont la couleur correspond aux propriétés intrinsèques du semi-conducteur ; - le boîtier de la Led, qui permet de réaliser une protection du semi-conducteur pour l’intégration de la Led dans les applications, mais qui a aussi une fonction importante, qui est de dissiper la chaleur dégagée par le semi-conducteur au travers des pattes d’alimentation ou de pads de dissipation thermique présents chez certains fabricants ; - la lentille primaire, qui surmonte le boîtier pour encapsuler le semi-conducteur, et éventuellement le luminophore dans le cas des Led blanches, mais aussi les fils d’or d’alimentation pour les modèles qui en possèdent. FUTURA SCIENCES 4/11/2013
  21. Une Led (light emitting diode, ou encore diode électroluminescente) est un composant électronique qui émet de la lumière à partir d’une excitation électrique. Un semi-conducteur, fabriqué à partir de l’empilement de couches de différents matériaux et d’épaisseurs différentes, constitue ce que nous pourrions appeler le moteur du composant en créant une jonction semi-conductrice. Celui-ci est soudé sur un support qui est à la fois conducteur de courant et de chaleur, puis protégé par une couche de matériau transparent, permettant de laisser passer la lumière émise (souvent un dôme de silicone dans le cas des Led de puissance). Les applications qui utilisent les Led sont très nombreuses, de l’éclairage domestique aux feux de voiture. Led Engineering Development Cette lumière est relativement monochromatique (sa largeur d’émission en termes de longueur d’onde est étroite, de l’ordre de quelques dizaines de nanomètres), et pour pouvoir émettre de la lumière blanche, une couche de luminophore permet de convertir cette lumière monochromatique en lumière de plus large spectre (voir l’image ci-dessous). Schéma d'une Led de puissance blanche. La couche de luminophore permet d’élargir le spectre d’émission de la Led. Semileds Suivant les fabricants, l’alimentation électrique du semi-conducteur est faite par l’intermédiaire de fils d’or (de diamètre de quelques dizaines de microns) ou par des méthodes de via électrique au travers du semi-conducteur lui-même, sorte de petits puits métallisés conduisant donc le courant (voir ci-dessous). En appliquant une polarité aux bornes de la Led et en lui injectant un courant (maîtrisé), le semi-conducteur va émettre de la lumière (relativement monochromatique). Suivant la fabrication du semi-conducteur et des différents matériaux employés, la couleur émise sera différente, allant de l’UV (certaines Led émettent autour de 275 nm) au proche infrarouge (850 nm). Schéma d’une Led de puissance blanche. On distingue nettement les via électriques, qui conduisent le courant au travers du semi-conducteur. Nichia La principale différence entre les Led blanches et les Led de couleur réside dans le fait que les Led blanches possèdent un luminophore supplémentaire de couleur jaune-orange permettant de reconstituer un spectre d’émission relativement plat. Pour cela, le semi-conducteur émet une lumière bleue (et monochromatique), qui est absorbée en partie par le luminophore et transformée par celui-ci en couleurs allant du vert au rouge. La superposition de cette émission et du bleu qui n’a pas été absorbé permet de recréer le spectre de la lumière blanche ou tout du moins de s’en rapprocher (voir la figure ci-dessous). Méthode de création d’un spectre de lumière blanche. La Led blanche (a) contient un luminophore (b) qui émet dans des longueurs d’onde différentes de celles produites par le semi-conducteur (ici le bleu, c). Le tout est complémentaire, et permet d’obtenir une lumière blanche (d). Led Engineering Development Les premières Led blanches, qui étaient fabriquées à la fin des années 1990, mettaient en œuvre des luminophores de qualité toute relative, et le mode de dépôt de ces luminophores, couplé à cette qualité, aboutissait souvent à des spectres bleutés (voir ci-dessus), où la part de bleu non absorbée était difficilement maîtrisable et souvent trop importante (température de couleur froide des Led). Une autre raison peut être évoquée à cette colorimétrie. Le manque de rendement des puces semi-conductrices bleues de cette époque ne permettait pas de mettre en œuvre des luminophores plus absorbants (afin de restituer les autres couleurs du spectre), qui pour nombre d’entre eux existaient déjà, et étaient issus des technologies précédentes. Il faut rappeler que la société Nichia, actuellement un des leaders dans la fabrication des Led, était avant tout un fabricant de luminophores, notamment pour le marché des tubes fluorescents. FUTURA SCIENCES 4/11/2013
  22. Des phares de voiture aux luminaires du salon, les Led sont partout. Apprenez comment elles fonctionnent, comment on les fabrique, et les raisons qui font des Led les sources de lumière de choix pour demain. Les paramètres qui distinguent les Led seront aussi passés en revue. La technologie Led, qui a plus de 100 ans maintenant, n’en finit plus de dévoiler ses performances. Toujours plus efficaces, encore plus fiables, les Led des années 2010 présentent maintenant des colorimétries (et en particulier les Led blanches) leur permettant d’être intégrées dans les applications d’éclairage les plus contraignantes, mais également les plus exigeantes, requérant des niveaux de performances identiques voir supérieurs aux technologies plus traditionnelles (incandescence, fluorescence, décharge). Des rendements supérieurs à 120 lm/W sur des modèles de Led commerciaux et disponibles à la vente sont désormais possibles, atteindre plusieurs dizaines de milliers d’heures sans pertes trop importantes (inférieures à 30 %) est monnaie courante, et des spectres de Led blanches validés par des concepteurs lumière et autres conservateurs de musée existent et sont disponibles. Des pays ont été les précurseurs de cette technologie (États-Unis, Japon), notamment dans les années 1950 et 1960 quand les premières Led rouges puis jaunes sont nées, puis dans les années 1990 avec les premières productions de Led bleues et de Led blanches. Pour l’année 2012, l’Asie représentait plus de 70 % du chiffre d’affaires en matière de revenu pour les sociétés qui fabriquent des Led (fabricants de puces et ceux de Led confondus), et pour 2013, il semble que cette proportion s’accentue encore en défaveur de l’Occident. Toutefois, la surcapacité de certains fabricants, couplée à une conjoncture économique et à des développements d’applications nécessitant de moins en moins de composants (performances croissantes), nous a plongés dès 2011 dans une période relativement turbulente pour les prévisions de futures performances et de réalisations de chiffre d’affaires. Seules les applications d’éclairage présentent aujourd’hui des marges de progression importantes, d’autant qu’au fil du temps, de nouvelles idées sclérosées jusque-là (par manque de performances, prix trop élevés, etc.) réapparaissent et peuvent être mises sur le marché. Dans ce dossier, Laurent Massol, auteur du livre Les Led pour l'éclairage, aux éditions Dunod, explique ce qu’est une Led, apporte des précisions sur cette technologie et en explique le fonctionnement, mais balaye aussi les paramètres indispensables à maîtriser pour permettre d’identifier, de sélectionner et d’intégrer des Led dans une application d’éclairage. Les récentes performances des composants et des applications seront ensuite présentées, pour donner au lecteur une vision d’ensemble des paramètres technicoéconomiques de cette technologie. FUTURA SCIENCES 4/11/2013
  23. Les poulpes se déplacent la plupart du temps à ras des fonds marins. Sauf en situation de danger. Là, ils mettent en œuvre un système de propulsion à base d’absorption et de projection d’eau capable de les déporter brusquement loin de l’ennemi. Des chercheurs de l’institut «Fabrication industrielle et automatisation» de l’organisme allemand de sciences appliquées Fraunhofer-Gesellschaft s’en sont inspirés pour construire un dispositif similaire utilisable sur des embarcations. L’institut Fraunhofer a fabriqué un système de propulsion d’air inspiré du poulpe. Institut Fraunhofer Confronté à un danger, le poulpe absorbe de l’eau par un conduit sous son manteau de peau et de muscles qui recouvre le corps et les organes. Cette enveloppe, refermée par contraction musculaire, se remplit et s’étire, un peu comme un ballon gonflable. L’animal expulse alors le liquide à haute pression via un conduit ventral qui sert en temps normal aussi bien à la respiration qu’à l’expulsion des déchets. Le poulpe peut en outre orienter cet organe, et donc le jet d’eau, afin de fuir dans telle ou telle direction. Les chercheurs du Fraunhofer ont reproduit le mécanisme sous la forme de quatre ballons en élastomère, larges de 6 cm sur 20 de diamètre, disposés en étoile. Ils sont munis d’une structure de câbles intégrée dans le plastique souple. De l’eau entre dans chaque ballon, tous équipés d’une valve pour éviter qu’ils ne se vident. Un moteur met alors en route un piston hydraulique qui contracte les câbles. Les ballons rétrécissent d’un coup, expulsant l’eau. Placé sous une petite embarcation, ce dispositif joue ainsi le rôle d’un propulseur sous-marin. En plus de son efficacité, il aurait plusieurs autres intérêts. Il est d’abord silencieux, également sans danger pour la faune aquatique et non polluant Les quatre fines enveloppes d’élastomère ont été fabriquées en une matière capable de résister à de hautes pressions et ayant la faculté de reprendre sa forme initiale après expulsion de l’eau. Elles ont été produites par le biais de l’impression 3D. Les chercheurs ont commencé par produire un filament de plastique liquéfié par la chaleur guidé ensuite dans le mécanisme d’impression et appliqué en couches successives pour obtenir un objet en volume. sciences et avenir 3/11/2013
  24. Publiant leurs travaux dans le Journal of Experimental Biology, des chercheurs de Singapour et de Chine ont expérimentalement mis en évidence un vieillissement des organes auditifs et d’écholocalisation chez un dauphin à bosse âgé, par rapport à un spécimen jeune. Si un déclin de l'audition au fil des années avait déjà été constaté chez une pseudorque ainsi que chez des grands dauphins captifs, un tel phénomène n’avait encore jamais été dûment démontré chez des cétacés vivant à l'état sauvage. Profitant de la présence dans le sud de la Chine d’un dauphin à bosse de l’Indo-Pacifique (Sousa chinensis) accidentellement échoué mais recueilli et soigné, des chercheurs asiatiques ont récemment pu observer que ce vieillissement de l’ouïe concerne ces animaux tout autant que l’homme. Pseudorca crassidens - Okinawa Aquarium Churaumi (Japon) / Flickr upload bot CC-BY-SA-2.0 Les scientifiques de l’Université nationale de Singapour et de l’Académie chinoise des sciences ont émis, près de ce dauphin mâle d’un âge estimé à environ 40 ans, des signaux sonores de fréquence et d’intensité variées. Préalablement, ils s'étaient appliqués à fixer sur la tête de l'animal et sur son dos des électrodes permettant de traduire en audiogrammes les réponses de ses organes neurosensoriels à ces stimuli. Ils ont également analysé les clics d’écholocalisation émis par le dauphin alors qu’il nageait dans un bassin. Les chercheurs ont enfin comparé ces résultats à ceux obtenus en 2007 avec un mâle de la même espèce âgé de 13 ans, recueilli dans des circonstances similaires. Cette analyse montre que le spécimen âgé peinait à entendre les sons à haute fréquence, et émettait des clics d'écholocalisation d'une fréquence inférieure à ceux émis par le jeune. Ils avaient notamment tendance à déplacer apparemment ses clics vers une gamme sonore dont il pouvait encore percevoir l’écho. Peut-être l'audition du dauphin quadragénaire avait-elle été affectée par les bruits générés par la navigation de plaisance dans son habitat naturel. Mais, estiment les chercheurs, bien plus vraisemblablement, la sensibilité auditive du cétacé avait baissé pour la même raison qu’elle baisse chez l'homme - et probablement chez la plupart des mammifères : l’animal avait tout simplement vieilli ! MAXISCIENCES 3/11/2013
  25. Une nouvelle étude menée par des experts de la Royal Zoological Society souligne le rôle important des tatous géants dans leur écosystème. Ces animaux construisent en effet de profonds terriers qui servent d’abris pour eux mais aussi de nombreuses autres espèces. En construisant des abris pour les autres animaux, les tatous géants sont comme des ingénieurs de l’écosystème Au Pantanal, une immense région marécageuse située au centre-ouest du Brésil, il existe des populations de tatous géants. Ces animaux sont très peu connus et rarement observés car ils sont craintifs et vivent dans de profonds terriers où ils se cachent le jour et ne sortent que la nuit. De plus, il survit difficilement en captivité. Les tatous géants mesurent à l’âge adulte près de 1,5 mètre de long, du museau à la queue pour un poids de 20 à 30kg. Un tatout géant (Priodontes maximus) vit en moyenne 12 à 15 ans. Ces animaux sont toujours en mouvement et la plupart du temps sous terre. Inlassablement, ils creusent des réseaux de terriers à 5 mètres en dessous de la surface. Mais ces abris ne leur servent pas qu'à eux. Un tatou géant et son petit. L’image a été prise par un des pièges photographiques disposés par les chercheurs Une nouvelle étude a récemment montré que ces structures souterraines sont aussi extrêmement importantes pour d’autres populations d’animaux. "Les tatous géants sont comme des ingénieurs de l'écosystème" explique dans un communiqué, Arnaud Desbiez, spécialiste en terme de conservation au sein de la Royal Zoological Society et co-auteur de l’étude. Ce cliché d’ocelot, chat sauvage d’Amérique du Sud, a été capturé devant l’entrée d’un terrier. L’animal s’apprête à y rentrer pour chasser un lézard Pour en arriver à une telle conclusion le chercheur et son collègue Danilo Kluyber ont installé des pièges photographiques devant l’entrée de 70 terriers. Ces appareils fonctionnent grâce à des capteurs de mouvements et capturent un cliché chaque fois qu’un animal passe devant l’objectif. Cette famille de coatis a également été photographiée par une des caméras cachées. Les animaux sont à la recherche de leur proie cachée dans le monticule de sable à l'entrée d’un terrier Les résultats, publiés dans la revue Biotropica, indiquent que les repaires des tatous abritent près de 25 espèces différentes. Parmi ces curieux locataires, les chercheurs ont identifié des spécimens de tortues, de fourmiliers, de cochons sauvages et même des pumas. Les occupants y viennent y trouver refuge contre le froid et la chaleur. En effet, à l’instar des caves les terriers bénéficient d’une température assez constante. Mais les animaux utilisent aussi ces cachettes pour se reposer ou encore se nourrir, les sols fraichement labourés ayant tendance à attirer les insectes et les amphibiens. Les terriers attirent également de nombreuses espèces d’oiseaux comme ce cariama De par leur rôle dans l’écosystème, les tatous géants représentent une espèce à protéger de toute urgence. Actuellement, l'espèce est considérée comme menacée d’extinction (VU-vulnérable) par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). En effet, le nombre d’individus a considérablement diminué au cours des dernières décennies en raison de la perte de leurs habitats... Mais pas seulement car l'homme est aussi son seul prédateur. Il le chasse pour utiliser sa cuirasse pour l'artisanat et sa chair comme aliment... Statut de conservation UICN Un couple de pumas se repose près de l’entrée d’un terrier Un Geai bleu-noir posé sur un tapir du Brésil a également été immortalisé par un des pièges photographiques Ce cochon sauvage se vautre sur le tas de sable frais et humide à peine excavé Des agoutis, rongeurs d'Amérique tropicale, ont également été enregistrés au cours de l'étude. Crédit photos : Pantal Giant Armadillo Project MAXISCIENCES 3/11/2013 - WIKIPEDIA
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