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  1. La Grande-Bretagne a accumulé les mauvaises nouvelles sur le front animalier avec les annonces mardi 15 octobre de la noyade d'un bébé tigre au zoo de Londres et la fausse couche du panda géant Tian Toan à celui d’Édimbourg. Le premier bébé tigre à voir le jour au zoo de Londres depuis dix-sept ans avait ému le royaume il y a trois semaines d'autant qu'une vidéo montrant l'accouchement avait été tournée en caméra cachée. Samedi, les gardiens du zoo ont retrouvé son corps sans vie au bord du bassin de l'enclos qu'il partageait avec sa mère Melati, une tigresse de Sumatra. Une autopsie pratiquée le lendemain a conclu à la mort par noyade. La Grande-Bretagne a accumulé les mauvaises nouvelles sur le front animalier avec les annonces mardi de la noyade d'un bébé tigre au zoo de Londres et la fausse couche du panda géant Tian Toan à celui d’Édimbourg (c) Afp "Nous avons le cœur brisé. Passer de l'excitation autour de sa naissance à ça en seulement trois semaines nous laisse ravagés", a commenté l'un des responsables du zoo, Malcolm Fitzpatrick au moment de dévoiler l'information mardi. "Melati peut être un animal très nerveux et on ne voulait pas prendre le risque de changer son environnement, de peur qu'elle attaque ou abandonne son bébé", a déclaré Malcolm Fitzpatrick pour justifier le fait que la famille tigre n'ait pas été transférée dans un enclos sans bassin. À Edimbourg, l'heure était aussi à la tristesse avec la confirmation que Tian Tian ("chérie" en chinois) ne portait plus de bébé. Inséminée artificiellement en avril, la femelle panda est bien tombée enceinte selon ses gardiens mais aurait fait une fasse-couche "sur le tard". "On est tous très tristes de la tournure des événements après avoir attendu tant de semaines", a commenté Chris West, président de la société zoologique royale d'Ecosse. C'est une nouvelle déception pour le Royaume-Uni qui attend toujours la première naissance sur son sol d'un panda depuis que Tian Tian et son compagnon Yang Guang, alias "lumière du soleil", sont arrivés de Chine en décembre 2011 par Boeing 777. Espèce menacée d'extinction, les pandas géants, dont on sait qu'ils sont peu portés sur la chose, ont un taux de reproduction très faible, y compris dans leur milieu naturel, dans les montagnes du sud-ouest de la Chine. SCIENCES ET AVENIR 16/10/2013
  2. La paiche (Pérou), pirarucu (Brésil) ou arapaima (Arapaima gigas) est une espèce de poisson de la famille des Osteoglossidés, vivant en Amazonie. Le nom Pirarucu vient d'une langue indienne d'Amazonie, dans laquelle ce mot signifie «poisson rouge». L'Arapaima gigas est le plus gros poisson d'eau douce d'Amérique du Sud. Avec une taille maximale pouvant atteindre 3 m pour un poids de 250 à 300 kg, il fait également partie des plus gros poissons d'eau douce du monde. Il est notamment connu pour être l'un des rares animaux à opposer une parfaite résistance aux morsures des piranhasgrâce à un véritable gilet "pare-dents". Les ,Arapaima gigas sont de puissants poissons qui peuvent atteindre des longueurs allant jusqu'à 15 pieds (plus de 4,5m) dans la nature.Originaire du bassin du fleuve Amazone en Amérique du Sud, les arapaimas sont des prédateurs féroces, sautant parfois hors de l'eau pour attraper les oiseaux, les lézards et même de petits primates perchés sur des branches basses. Tennessee Aquarium / Youtube C'est un physostome : sa vessie natatoire communique avec l'œsophage, ce qui le rapproche des cyprinidés et des salmonidés. Sa bouche, énorme est garnie de petites dents pointues et s'ouvre très largement en créant un tourbillon à la surface de l'eau quand l'arapaima monte «gober» une proie. L'arapaima a une langue «osseuse» équipée d'un ensemble de dents que certains peuples indigènes utilisent pour poncer. Il possède plusieurs rangées de dents en haut et en bas de sa mâchoire.Son dos très large est effilé vers la queue et porte une nageoire dorsale rejetée très en arrière. Arapaima gigas, Photo prise au Shedd Aquarium à Chicago par Omnitarian / CC-BY-SA-3.0-migrated Le régime alimentaire de l'Arapaima se compose de poissons, de crustacés et d'autres petits animaux. Ce poisson a une respiration aérienne obligatoire, il vient respirer en surface en utilisant sa vessie natatoire riche en vaisseaux sanguins, un avantage pour capter l'oxygène souvent rare dans les rivières d'Amazonie. Ce poisson est donc en mesure de survivre dans les eaux où l'oxygène dissous est aussi faible que 0,5 ppm. L'Arapaima peut rester sous l'eau durant vingt minutes sans prendre de respiration à la surface. En raison de l'étendue géographique de l'Arapaima, son cycle de vie est grandement affecté par les inondations saisonnières. L'Arapaima pond ses œufs au cours des mois de février, mars et avril lorsque le niveau d'eau est faible ou au début à la hausse. Ils construisent un nid d'environ 50 cm de large et 15 cm de profondeur, généralement dans des zones sableuses. Les œufs éclosent environ 24 heures après la fécondation et les alevins ont la saison des crues pour se développer, du mois de mai au mois d'août. Par conséquent, le frai annuel est saisonnier, mais la même femelle peut se reproduire plusieurs fois au cours de la saison. Un arapaima, pirarucu ou paiche ( Arapaima leptosoma ) - Photo prise dans un aquarium à Sébastopol, en Ukraine par George Chernilevsky / Domaine public L'Arapaima mâle contrairement à son parent,Osteoglossum spp., n'est pas incubateur buccal, les jeunes pourraient se réfugier dans la bouche du père en cas de danger grave pendant les premiers jours de leur vie, ensuite ils restent en groupe compact sous la surveillance constante des deux parents qui nagent en permanence en dessous d'eux. Ce travail de garde rapprochée semble être la tâche principale du mâle pendant plus d'un mois. La femelle Arapaima aide à protéger également le nuage d'alevins en intimidant les prédateurs. Il fait l'objet d'une pêche intensive car sa chair (légèrement sucrée et aux arêtes peu nombreuses) est recherchée. Il est servi même en période de fermeture dans tous les restaurants du bassin amazonien. L'élevage permettra peut-être d'enrayer la disparition de l'espèce : sa croissance est rapide (10 kg/an) et peu coûteuse (4 €/kg). Sur le plan halieutique : comme la carpe et le saumon, l'arapaima se défend très bien lorsqu’il est pêché à la canne mais il survit mal à une remise à l’eau. Elevage d'arapaima : Carnivores ils sont nourris de poissons morts et de crevettes qu'ils consomment beaucoup, environ 100/120 kg par mois. krismsan65 / YouTube D'autre part, les écailles de l'arapaima suscitent l'intérêt de nombreux chercheurs en raison de leur résistance très intéressante. On envisage actuellement d'élaborer des matériaux biomimétiques inspirés des écailles de l'arapaima (pour faire des protections par exemple), qui font de l'arapaima l'une des seules espèces animales à ne pas redouter une attaque de piranhas. Menacé d'extinction au Brésil, le pirarucu est inventorié dans la base de données de l'Arche du goût. L'Arche du goût est un projet lancé, en 1996, par le mouvement Slow Food qui a pour mission de chercher, d'inventorier et de publier les produits alimentaires menacés d'extinction par la standardisation industrielle. Grâce au travail de recherche d'experts du monde entier réunis en 19 commissions nationales, aujourd'hui, elle accueille plus de 800 produits ou ressources biologiques intérieures provenant de plus de 50 pays. WIKIPEDIA
  3. C'est une structure sophistiquée, à base d'éléments biologiques simples, qui a été révélée par une analyse aux rayons X de l'Arapaima. Les morsures des piranhas sont impitoyables. Mais l'Arapaima, un gros poisson d'Amazonie, est équipé d'un gilet "pare-dents" composite, à la fois dur à l'extérieur et flexible à l'intérieur. Cette étrange morphologie a été révélée par une analyse aux rayons X. Pour résister aux impitoyables morsures des piranhas, l'arapaima, un gros poisson d'Amazonie, est équipé d'un gilet pare-dents composite, à la fois dur à l'extérieur et flexible à l'intérieur, a révélé une analyse aux rayons X menée par des chercheurs (c) Afp Selon cette étude publiée mardi 15 octobre 2013, "les écailles de l'Arapaima gigas agissent comme une armure naturelle à plusieurs niveaux de défense", "une structure unique" qui n'a rien à envier aux gilets de protection équipant militaires et forces de l'ordre. "Structure sophistiquée" à base d'"éléments biologiques simples", telle est la clef du blindage si performant de l'Arapaima, résument les chercheurs. Premier niveau de défense de ses écailles, une surface épaisse de seulement un demi millimètre mais minéralisée et très dure, pour empêcher la pénétration des dents des prédateurs, voire les briser net. En dessous, une deuxième couche souple, deux fois plus épaisse, composée de lamelles de collagène (une protéine) empilées en torsades et orientées dans des directions différentes, capables de se réaligner en fonction de la pression qu'elles subissent. Résultat, l'impact des mâchoires des piranhas est amorti et réparti sur une large surface, ce qui empêche le blindage extérieur de se casser. Une version naturelle, mais plus perfectionnée, du gambison, la couche matelassée qui doublait la cotte de mailles des chevaliers du Moyen-Age. Et pour peaufiner encore le dispositif, les écailles de l'animal sont superposées et ondulées pour mieux transférer l'énergie à la couche inférieure, souligne l'étude, publiée mardi dans la revue britannique Nature Communications. Plus connu au Brésil sous le nom de "pirarucu" ou "pirosca" au Brésil, l'Arapaima gigas est l'un des plus grands poissons d'eau douce connus, des spécimens pesant plus de 200 kg et mesurant trois à quatre mètres ayant déjà été pêchés. Si ces écailles le protègent des piranhas et autres prédateurs naturels, elles sont de peu d'utilité contre le plus redoutable d'entre eux, l'homme, friand de sa chair. Abondamment pêché au XIXe siècle, il est désormais menacé d'extinction et inscrit sur la liste des espèces menacées. En dépit des mesures de préservation, de nombreux scientifiques estiment que pour sauver l'espèce, il est nécessaire d'instaurer une activité d'élevage à même d'approvisionner les marchés. Carnivore, l'Arapaima grossit très rapidement, jusqu'à 10 kilos par an, et supporterait des conditions d'élevage intensif grâce à sa faculté de respirer l'air atmosphérique qui lui permet de vivre dans des environnements mal oxygénés. SCIENCES ET AVENIR 16/10/2013
  4. Mardi, l'Agence nationale sanitaire (Anses) a remis son avis concernant les effets de l'exposition aux ondes électromagnétiques. Après avoir passé en revue des centaines d'étude, l'agence conclut qu'il n'y a "pas d'effet avéré" sur la santé. Le débat est relancé sur les conséquences pour l'organisme de l'exposition aux ondes électromagnétiques. Alors que les inquiétudes et interrogations se multiplient à ce sujet face au déploiement grandissant des technologies sans fil, l'Anses a donné son avis sur la question dans un rapport qu'elle vient tout juste de dévoiler. Selon l'agence nationale sanitaire, les ondes peuvent engendrer des modifications biologiques mais il n'y a aucun "effet avéré" sur la santé. Pour en arriver à cette conclusion, les experts ont étudié les données de plus de 300 études scientifiques parues au niveau international depuis 2009. C'est à cette date que l'agence avait rendu son dernier état des lieux public. D'après les experts, les dernières données "ne mettent pas en évidence d'effet sanitaire avéré" mais néanmoins "elles font apparaître, avec des niveaux de preuve limités, différents effets biologiques". Autrement dit, les ondes pourraient engendrer des modifications de l'organisme, qui ne sont pas nécessairement synonymes de pathologie, souligne l'Agence reprise par l'AFP. "La dilatation ou la rétractation de la pupille en fonction de l'éclairage ou le changement de la couleur de la peau exposée au soleil sont des exemples d'effets biologiques", explique Dominique Gombert, directeur de l'évaluation des risques à l'Anses. Parmi les autres effets constatés sur l'homme ou l'animal, les experts évoquent également une modification des performances cognitives (notamment au niveau de l'orientation), du sommeil (encéphalogramme différent) et de la fertilité masculine (modification au niveau des paramètres cellulaires des spermatozoïdes). Des changements qui ont été mis en avant par plusieurs études mais selon l'agence, il n'est pour l'heure pas possible d'"établir un lien de causalité entre les effets biologiques décrits et d'éventuels effets sanitaires". Plusieurs travaux ont, ces dernières années, suggéré un lien entre les ondes électromagnétiques et la survenue de tumeurs cérébrales. Plus précisément, ils suggèrent "un risque possible pour les utilisateurs intensifs de téléphone" (plus de 40 minutes de conversation par jour). L'Anses estime toutefois que rien ne permet aujourd'hui de démontrer le lien de causalité entre exposition aux ondes et tumeurs cérébrales. Avec de telles conclusions, l'Anses ne juge pas nécessaire de modifier la réglementation qui fixe des seuils limites. Néanmoins, elle conseille tout de même de réduire l'exposition aux ondes, en particulier celles des téléphones mobiles, surtout pour les enfants et les utilisateurs intensifs, explique l'AFP. Pour cela, elle a une nouvelle fois émis une série de recommandations, rappelant que "les téléphones mobiles constituent la principale source d'exposition pour les utilisateurs". Aussi, elle recommande d'avoir recours au kit mains-libres pour ceux qui utilisent beaucoup leur téléphone et de privilégier des téléphones émettant moins d'énergie. Elle conseille également de réduire l'exposition des plus jeunes, mais pas seulement pour les téléphones portables. En effet, les ondes électromagnétiques sont générées par une grande quantité d'appareils parmi lesquels figurent les radios, les micro-ondes, les téléphones sans fil, les radars, les télécommandes, etc. L'agence souligne aussi l'intérêt de mieux mesurer l'exposition actuelle de la population et suggère d'étendre la limitation à d'autres appareils figurant dans la maison pour réduire l'exposition de tous. Du coté des antennes-relais, "si des travaux récents montrent une exposition globale faible", il existe des zones d'exposition "notablement plus importantes (...) qui pourraient être technologiquement réduites", estime l'Anses. Elle suggère d'ailleurs de réaliser des études préalables avant l'installation de nouvelles infrastructures. Enfin, dans son rapport, l'agence évoque également la question de l'hypersensibilité de certaines personnes, mais sans y répondre. Celle-ci "fera l'objet d'une expertise spécifique qui démarrera dès la fin de cette année", annonce t-elle. MAXISCIENCES 15/10/2013
  5. Des hordes d’araignées mortelles semant la panique en Grande-Bretagne : une information qui laisse dubitative la spécialiste des arachnides Christine Rollard. Fausse veuve noire, c’est le nom familier de Steatoda nobilis, cette araignée qui fait la une Outre-Manche. Plusieurs journaux dont The Independant, signalent en effet que l’araignée gagne du terrain en étendant sa zone de résidence plus au nord et font état d’attaques notamment en plein Londres. Qu’en est-il vraiment ? Cette araignée est-elle dangereuse, voire mortelle comme le dit la presse ? Steatoda nobilis, originaire des îles Canaries elle se rencontre maintenant en Angleterre, sur l'Ile de Madère, en France, en Corse et sur le continent européen ainsi qu'au nord de l'Afrique - Photo Brenda Avery NPD Rien que son nom fait peur mais « c’est un nom un peu abusif, on l’appelle ainsi car elle appartient à la même famille que la veuve noire mais sa dangerosité n’a rien à voir » précise Christine Rollard, spécialiste des arachnides au Muséum national d’histoire naturelle de Paris (MNHN). Avec ses pattes orangées et son abdomen brun orné de marques blanc crème pouvant laisser apparaître la forme d’un crâne, Steatoda (dont la taille dépasse rarement le centimètre et demi) reste tout de même une bestiole dont il faut se méfier selon la spécialiste. Pour autant les articles parus dont la presse relèvent pour partie de l’exagération. La fausse veuve noire ne mord que rarement et son venin provoque des effets neurotoxiques et pas nécrosants, aussi « les photos de morsures publiées font douter de la validité des informations puisque certaines représentent des plaies nécrosées » souligne Mme Rollard. Autre info sujette à caution : la prolifération et l’extension de la zone de vie de l’arachnide à cause du réchauffement climatique. « Cela fait des dizaines d’années que Steatoda a été introduite en Angleterre comme dans d’autres pays d’Europe et aux États-Unis. Elle est originaire des îles Canaries et Madère » précise la scientifique. « Affirmer aujourd’hui que le réchauffement climatique les pousse vers le nord est faux. On observe depuis plusieurs années effectivement un avancement des espèces méditerranéennes vers le nord. Mais on attribue ce phénomène à un changement global qui tient compte du réchauffement mais aussi des modifications des cultures et de l’urbanisme ». Quant aux rumeurs d’invasion de Londres : « en tout cas ce n’est pas un sujet dont en parle entre arachnologues ! » conclut-elle. SCIENCES ET AVENIR 16/10/2013 - WIKIPEDIA
  6. En quelques années, les araignées Steatoda nobilis, également appelées "fausses veuves noires" sont devenues omniprésentes au Royaume-Uni. Il n'est ainsi pas rare que des habitants se fassent mordre par ces arachnides venimeux. Le scénario ressemble à celui d'un film de série Z et pourtant, il est bel et bien réel. Le Royaume-Uni est actuellement en proie à une invasion d'araignées considérées aujourd'hui comme les plus venimeuses de l'état. Leur nom ? Steatoda nobilis. Ces arachnides ont de longues pattes aux couleurs orange dorées et possèdent un abdomen foncé montrant une forme plus claire ressemblant à un crâne. Avec un tel aspect, ces araignées sont très souvent prises pour des veuves noires, c'est pourquoi on les surnomme "fausses veuves noires". Fausse veuve noire - photo DR Les Steatoda nobilis sont originaires de l'archipel de Madère et des îles Canaries mais elles ont réussi à se disperser depuis quelques années dans d'autres pays, et notamment au Royaume-Uni. D'après les spécialistes, ces araignées seraient arrivées là il y a plus de 100 ans en profitant de caisses de fruits venues des îles Canaries. Elles se seraient alors établi dans le comté de Devon. Au cours des décennies suivantes, elles auraient toutefois gagné un terrain considérable, progressant peu à peu vers le sud-est et d'autres comtés. Et ces dernières années, leur multiplication et leur dispersion se seraient encore accentuées, la faute, selon certains, au réchauffement climatique. Résultat : les araignées sont aujourd'hui omniprésentes au Royaume-Uni et notamment à Londres. Selon le News Shopper, la "fausse veuve noire" a été repérée plus de 50 fois au cours du mois de septembre dernier dans différentes parties de la capitale et dans le Kent. Il faut dire aussi que ces araignées qui sortent surtout la nuit ont la fâcheuse habitude de se protéger des températures devenant de plus en plus fraiches en squattant les habitations, surtout les vérandas. Elles aiment également vivre en hauteur dans les différents étages. C'est pourquoi les rencontres entre araignées et habitants ont tendance à se multiplier ces derniers temps. La bête n'est pas très grosse, elle peut mesurer jusqu'à 20-30 millimètres, mais au vu de son aspect, la rencontre a de quoi en effrayer plus d'un même ceux qui ne sont pas particulièrement arachnophobes. En effet, chaque année, quelques dizaines de personnes seraient mordues par ces araignées. Heureusement, les fausses veuves noires, bien que venimeuses, sont moins dangereuses que leurs cousines. La morsure des araignées peut être douloureuse et engendrer chez l'humain un certain nombre de symptômes tels qu'un gonflement, une sensation de brûlure, l'apparition de rougeur, de fièvre, de nausée ou un malaise général. Ces effets sont généralement temporaires. Dans certaines circonstances ou chez des personnes plus fragiles, une morsure peut également provoquer des douleurs dans le buste, un évanouissement, voire des symptômes un peu plus sévères si elle engendre une réaction allergique. - L'an passé, une femme qui avait été mordue et n'avait pas réagi, a dû être hospitalisée après que les symptômes aient empiré. Elle a failli perdre son bras, selon l'Independent. La patiente a expliqué qu'elle n'avait pas réalisé que c'était dangereux. "Je n'avais rien vu de semblable. Cela aurait dû m'alarmer. Ça avait l'air dangereux. Je ne m'attendais pas à trouver quelque chose comme ça par ici, encore moins à l'étage", a t-elle indiqué. - Récemment, un adolescent de 14 ans a également été mordu au bras pendant son sommeil. Le lendemain, il est allé au collègue normalement avant d'être pris de maux de tête et de ressentir une sensation de brûlure dans son bras. Les jours suivants, cela s'est empiré et ses parents l'ont emmené à l'hôpital où il a pu être traité. "Mon bras est devenu rouge vif, et j'avais une sensation de brûlure. Une cloque de pus s'est formée sur mon bras", a t-il raconté cité par le Telegraph. - Un tatoueur de 36 ans, habitant dans le district de Sidcup à Londres, a également été mordu dans son sommeil il y a peu : "ma main est devenue jaune et noire et a enflé comme un ballon pendant cinq semaines", a t-il témoigné. L'homme a pu être soigné et n'a gardé aucune trace physique de l'attaque. - A Northampton, une mère de 31 ans s'est trouvée dans son lit nez à nez avec une araignée Steatoda mais légèrement arachnophobe, la Britannique a eu le temps de sauter de son lit avant que la proche rencontre n'ait lieu. Aucun décès dû à une morsure de Steatoda nobilis n'a été recensé. D'après les spécialistes, seules les femelles de cette espèce d'araignée mordent et elles ne le font que lorsqu'elles se sentent menacées ou sont dérangées. Si les symptômes sont modérés, toute morsure de "fausse veuve noire" doit toutefois nécessiter une surveillance médicale, insiste Tony Wileman, du London Wildlife Trust. "Il est recommandé si vous avez été mordu par une araignée supposée être une fausse veuve noire d'en informer du personnel médical", pour qu'il y prête attention mais n'appelez pas les urgences, explique le spécialiste. Et si vous voyez une araignée Steatoda chez vous et que vous essayez de la chasser, ne la touchez pas avec vos mains. Utilisez plutôt un vase ou un pot, conseille t-il. MAXISCIENCES 14/10/2013
  7. PARIS - La décision sur la prolongation de 40 à 50 ans de la durée de vie théorique des centrales nucléaires françaises n'a pas été prise par le gouvernement, a assuré mardi le ministre de l'Energie Philippe Martin. S'agissant du nucléaire, (les décisions) seront prises sous réserve des avis de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) (attendus en 2015, NDLR) qui ne s'est pas encore prononcée sur l'aspect (de la) sûreté d'un éventuel prolongement, pas plus que le gouvernement d'ailleurs, a déclaré le ministre, en réponse au député EELV Denis Baupin. Vous comprendrez que, quel que soit le respect que j'ai pour eux, ce ne sont pas les commissaires aux comptes d'EDF qui déterminent et détermineront la politique énergétique de la France, a lancé M. Martin. EDF a demandé au gouvernement de pouvoir amortir ses centrales nucléaires françaises sur 50 ans dans ses comptes financiers, a révélé fin septembre le gouvernement. Le ministère a précisé à l'AFP que la réponse du ministre signifiait que dans les deux cas, opérationnel et comptable, les décisions ne sont pas prises. L'étalement de l'amortissement, qui implique que le parc nucléaire pourra effectivement souffler ses 50 bougies, s'avère politiquement délicat: il permettrait mécaniquement d'augmenter les dividendes versés à l'Etat par EDF et donc de lever des ressources pour la transition énergétique, mais risquerait de froisser les alliés écologistes, qui y verraient une provocation. Avec une telle prolongation, l'objectif présidentiel (confirmé mardi par M. Martin) de ramener la part de l'électricité nucléaire de 75% à 50% d'ici 2025 ne pourrait également être tenu qu'à la condition d'une forte hausse de la consommation d'électricité en France. Un scénario qui apparaît peu probable et guère conciliable avec les objectifs d'économies d'énergie affichés par ailleurs. Les décisions à venir, et dont j'ai seul la charge, seront compatibles avec les objectifs énergétiques du gouvernement, a toutefois assuré M. Martin mardi. Le ministre a également confirmé la mise à contribution financière du parc nucléaire, annoncée par Jean-Marc Ayrault lors de la conférence environnementale. Je vous confirme qu'une partie des ressources dégagées par le nucléaire financera ce développement des énergies renouvelables, a-t-il dit. Or cette politique serait grandement facilitée si les bénéfices et les dividendes d'EDF étaient augmentés en étalant les amortissements sur 50 ans. Selon le JDD, la décision est d'ores et déjà prise et le gouvernement n'attend que le bon moment pour l'officialiser, en principe lors d'un conseil de politique nucléaire prévu le 15 novembre. ROMANDIE 15/10/2013
  8. TOKYO - Au moins 13 personnes sont mortes mercredi sur une petite île japonaise où les autorités restaient sans nouvelle d'une cinquantaine d'autres habitants, après le passage d'un puissant typhon qui a frôlé Tokyo. Wipha a provoqué de très fortes pluies et des vents violents sur la côte Pacifique de la grande île de Honshu, notamment dans la région de la mégapole tokyoïte. EVENT OF THE DAY / YouTube 15/10/2013 Cinq maisons ont été emportées dans des glissements de terrain sur l'île d'Oshima, à 120 km au sud de la capitale, a rapporté la télévision publique NHK. Nous avons confirmé la mort de 13 personnes et ce nombre pourrait augmenter, a expliqué un responsable de la police locale à l'AFP. D'après la NHK, la majorité des corps ont été retrouvés parmi les restes de maisons en bois pulvérisées par le typhon, et deux autres dans une rivière rendue furieuse par les précipitations. Les autorités tentaient de joindre une cinquantaine d'habitants dont elles étaient sans nouvelles, a ajouté la chaîne. Des images de la NHK ont montré des scènes de désolation sur cet îlot touristique de 8.300 habitants, où des quantités de boue, d'arbres arrachés et de divers détritus se sont amoncelées près des habitations dont les résidents prenaient le chemin des centres d'hébergement. Les fonctionnaires municipaux et les pompiers s'occupent des opérations de secours dans les zones accessibles, a expliqué un responsable local à l'AFP. De nombreuses zones de l'île restaient néanmoins inaccessibles, d'après la NHK. ARIRANG NEWS / YouTube 5/10/2013 Une cinquantaine de policiers spécialisés dans ce genre d'opération ont été envoyés en renfort depuis Tokyo, a rapporté l'agence Jiji. En dehors de cette île, trois autres personnes étaient portées disparues dans la région de Tokyo: deux jeunes garçons sur une plage et un quinquagénaire dont la maison était dans une zone où s'est produit un glissement de terrain, ont précisé les autorités locales. Mercredi à 00H00 GMT (09H00 locales), le coeur de Wipha qui n'a pas touché la terre ferme se trouvait au-dessus de l'océan Pacifique à 120 km à l'est de la préfecture d'Ibaraki et se déplaçait vers le nord-nord-est à la vitesse de 70 km/h, s'éloignant peu à peu des côtes, d'après l'agence de météorologie japonaise. AssociatedPress / YouTube 16/10/2013 Ce 26e typhon de la saison en Asie emportait avec lui des vents atteignant 180 km/h. A 220 km au nord-est de Tokyo, le gestionnaire de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima a relâché des litres d'eau de pluie accumulée sur le site. Tokyo Electric Power (Tepco) a toutefois assuré que la radioactivité de ce liquide était inférieure à la limite légale. La centrale Fukushima Daiichi a été violemment arrosée dès mardi, ce qui faisait craindre de nouveaux incidents, notamment à cause de l'eau radioactive qui engorgeait déjà le site avant même le passage de Wipha. Tepco a pris quelques précautions, en renforçant les fixations d'équipements et la surveillance des zones qui pourraient être inondées. Le typhon a par ailleurs perturbé les transports, notamment dans la mégapole de Tokyo, coeur de la troisième puissance économique mondiale. Près de 500 vols, une trentaine de trains à grande vitesse et une centaine d'autres liaisons ferroviaires ont été annulés. A l'est de Tokyo, une voie de chemin de fer s'est partiellement affaissée dans une gare de la ville de Narita. Des écoles ont demandé aux élèves de rester chez eux, de même que plusieurs entreprises à leurs salariés. Euronews / YouTube 16/10/2013 Des coupures de courant ont été déplorées par endroits à Tokyo et dans sa banlieue et des ordres d'évacuation donnés à des milliers de personnes de la préfecture de Chiba. Les météorologues ont mis en garde contre des inondations et glissements de terrain et ont appelé les citoyens à la prudence, tout comme les autorités de plusieurs préfectures dans des avertissements relayés en continu par les télévisions. Le Japon est traversé chaque année entre le printemps et l'automne par plusieurs typhons dont certains très violents et parfois meurtriers. romandie 16/10/2013
  9. MOSCOU - La Russie ne voit pas de sens à une exploitation à grande échelle du gaz de schiste car elle dispose de réserves suffisantes de ressources traditionnelles, a déclaré mercredi le ministre de l'Energie. Nous avons beaucoup de gaz naturel, une production à échelle industrielle de gaz de schiste n'a donc pas de sens, a déclaré Alexandre Novak, cité par les agence russes lors d'une visite en Corée du Sud. Le géant public gazier Gazprom ne cesse de répéter qu'il ne croit pas au potentiel de cette ressource et qualifie le phénomène de bulle en Amérique du Nord. Le président Vladimir Poutine a cependant affirmé en avril que le pays n'avait pas tourné le dos au gaz de schiste, relevant que, selon des experts, la Russie présente d'importantes perspectives en la matière. Le gouvernement américain estime les réserves de gaz de schiste en Russie à 8.000 milliards de mètres cubes, ce qui la place à la neuvième place dans le monde et représente plus de quinze ans de production. La Russie se trouve à la deuxième place mondiale en pétrole de schiste, pour lequel des projets sont en revanche en cours d'étude. Mais alors que la Russie cherche à augmenter sa production de pétrole et à compenser la perte de gisements en fin de vie, elle dispose de capacités de production suffisantes en gaz pour répondre à une demande à la peine depuis la crise de 2008-2009. Confronté à une baisse de la consommation en Europe et en Russie, Gazprom cherche à s'orienter vers le marché asiatique mais, selon certains experts, il risque de se faire doubler dans cette zone par les Etats-Unis, dont la production a explosé grâce au développement rapide de l'extraction du gaz de schiste. romandie 16/10/2013
  10. Au lendemain d'un puissant séisme, les secours s'efforçaient mercredi d'atteindre les communautés isolées sur deux grandes îles du centre des Philippines. Le bilan dépasse désormais les 100 morts et pourrait s'alourdir au fur et à mesure que les secours atteignent les endroits les plus reculés. Le tremblement de terre, survenu mardi matin sur l'île de Bohol, a causé la mort d'au moins 107 personnes, a indiqué l'agence nationale des catastrophes naturelles. Aucun touriste étranger ne fait partie des victimes. Les victimes étaient principalement des habitants de Bohol, où le séisme a provoqué glissements de terrains et effondrements de bâtiments dont plusieurs églises parmi les plus anciennes de ce pays, autrefois colonie espagnole. Neuf personnes sont mortes sur l'île de Cebu, voisine de Bohol. "Nos efforts se concentrent aujourd'hui sur l'accès aux zones les plus isolées. Nous pensons qu'il y a sans doute des gens coincés là-bas et nous devons aller à leur recherche", a indiqué le porte-parole de l'agence nationale des catastrophes naturelles, Reynaldo Balido. romandie 16/10/2013
  11. Nous n’avons pas qu’une quasi-totalité du génome en commun avec nos cousins les grands singes. Nous partageons également une psychologie très proche. La preuve avec cette étude qui montre que les petits bonobos gèrent leurs émotions et manifestent de l’empathie exactement comme le font les enfants. Parce qu’on les en a longtemps pensé dépourvus, les émotions des animaux ont durablement constitué un tabou pour les scientifiques. Mais en s’y intéressant de plus près, les chercheurs ont peu à peu compris qu’elles ressemblaient aux nôtres, et que ces découvertes pouvaient avoir des répercussions sur l’homme et sa société. Alors ils creusent. Et voilà qu’au Centre national de recherche sur les primates de Yerkes, à Atlanta (États-Unis), des scientifiques viennent de montrer que la frontière qui distingue l’homme du bonobo (Pan paniscus) est réellement bien ténue. Car le développement de nos émotions et leur contrôle n’a rien d’unique : nos cousins primates utilisent les mêmes subterfuges que nous. Et souffrent des mêmes troubles psychologiques, comme le révèle une étude parue dans Pnas. Comme les petits humains, les jeunes bonobos passent par les mêmes épreuves pour apprendre à gérer leurs émotions et mieux vivre en société. Le soutien d'une mère est un atout de poids. Visionshare, Flickr, cc by nc sa 2.0 Cette recherche a été menée au sanctuaire de Lola ya Bonobo fondé en 1994 au sud de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo. Y sont regroupés de jeunes singes, dont la plupart ont perdu leur mère, victime de la chasse à la viande de brousse. Des caméras ont enregistré leurs faits et gestes dans le but d’analyser la façon dont les bonobos gèrent leurs propres émotions, et quelles sont leurs réactions face à celles des autres. Et les deux semblent liés. Après visionnage de 373 interactions suivant une situation anxiogène (318 bagarres et 55 crises de colère), les auteurs ont constaté que les plus aptes à gérer leur ressenti sont également les plus prompts à venir épauler un camarade en détresse. Des baisers, des embrassades et des caresses constituent les solutions mises en œuvre pour consoler. Exactement comme le font les petits humains. Les similitudes se poursuivent à d’autres niveaux. Chez l’Homme, on a effectivement insisté sur le lien qui unit l’enfant et le parent, pour conférer les compétences sociales nécessaires à un développement émotionnel sain. De fait, les orphelins perdent cette stabilité, et développent plus souvent des troubles émotionnels. L'œil perdu dans le lointain, la main qui soutient le menton, plongé dans ses réflexions : pas de doute, les bonobos comptent bien parmi nos plus proches cousins ! Ucumari, Flickr, cc by nc nd 2.0 Les conclusions sont les mêmes chez les bonobos. Les jeunes singes privés de leur mère biologique jouent deux fois moins que leurs congénères vivant dans les bras de leur génitrice, et ont trois fois moins d’amis. Directement confrontés à une situation de détresse, leurs cris s’éternisent : ils durent plusieurs minutes, alors que leurs homologues ne se plaignent que quelques secondes. Enfin, ils sont moins enclins à venir soutenir un camarade triste, car ils observent trop les émotions des autres et se plongent alors dans un état d’anxiété. On touche là à l’empathie, qualité nécessaire pour une vie en société. Or, le bonobo est réputé pour être le grand singe le plus doué de ce sentiment, ce qui en fait un modèle idéal pour l’étudier chez nous. Les auteurs, Frans de Waal en tête, pensent que « chaque similitude entre les hommes et les bonobos remonte probablement à leur dernier ancêtre commun, qui vivait il y a environ 6 millions d’années ». Et si la façon dont ils gèrent leurs émotions prédit leur manière de réagir à celles des autres, alors il y a régulation des émotions. Elle est nécessaire pour un développement social sain, aussi bien chez l’homme que chez le grand singe. Pas étonnant donc de constater des réponses identiques entre les deux espèces, qui, rappelons-le, partagent un génotype à 98,7 % identique. FUTURA SCIENCES 15/10/2013
  12. « SW Australia 2013 » est le dernier épisode du premier volet du projet Cafotrop, une ambitieuse collecte d’insectes dans le sud-ouest de l’Australie. Du 4 au 30 novembre 2013, les scientifiques grimperont aux arbres pour étudier comment ont évolué plusieurs groupes d’insectes après la fragmentation de Gondwana. Après Patagonia 2011 (en Patagonie) et Pondoland 2012 (en Afrique du Sud), SW Australia 2013 est la troisième mission du premier volet du projet Cafotrop intitulé "Les rescapés du Gondwana". Cette expédition menée par des scientifiques du Muséum national d’histoire naturelle, du CNRS et de l’association Cafotrop, a pour objectif de collecter des insectes dans le sud-ouest de l’Australie. Elle se déroulera dans un périmètre entre Perth et Albany, du 4 au 30 novembre. Un joli cercope (Cercopis vulnerata) sur une feuille d'herbe, dont il se nourrit. Richard Bartz, Wikipédia, cc by sa 2.0 L’équipe souhaite étudier l’évolution de plusieurs groupes d’insectes après la fragmentation du Gondwana, immense continent qui regroupait jadis l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Inde, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et l’Antarctique. Aujourd’hui, l’étude des spécimens collectés sur le terrain, au regard de ces événements tectoniques, géologiques et paléoenvironnementaux passés (environ 140 millions d’années), permet de construire des phylogénies retraçant les liens de parenté entre les espèces et de ce fait, leur évolution. Les hypothèses résultant de ces recherches peuvent ainsi rendre compte des processus biogéographiques à l’origine des répartitions observées. Carte de répartition de la faune et de la flore du Crétacé. jmwatsonusgs.gov / Domaine public Les groupes étudiés sont sélectionnés sur la base de leur répartition supposée gondwanienne : les coléoptères lamellicornes, dont les bousiers (Scarabaeidae), les Cetoniidae, Melolonthidae et Rutelidae ; les collemboles ; les diptères Empididae et les hyménoptères apoïdes et les hétéroptères Aradidae et Tingidae ; les hémiptères Cercopidae, Cicadellidae et fulgoromorphes. Les bousiers se nourrissent d'excréments. Ils vivent tant dans les déserts que les terres cultivées, les forêts et les prairies. Rafael Brix, Wikipédia, GNU 1.2 Plusieurs méthodes de collecte sont mises en place sur les divers substrats, du sol à la canopée, en milieu ouvert et fermé. L’accès à la canopée se fait grâce aux techniques de grimpe d’arbre empruntées à l’élagage ou « tree climbing », adaptées et développées en milieu tropical au cours des missions Cafotrop. Une plateforme de travail d’environ 28 m² sera installée sur l’un des sites pendant cinq jours, pour opérer dans la canopée. Les spécimens seront étudiés au Muséum national d’histoire naturelle (Paris) et au South Australian Museum (Adelaide), et les nouvelles espèces seront déposées au Western Australian Museum (Perth). Le sud-ouest de l’Australie est considéré comme l’un des rares « hot spots » (viviers, creusets) de biodiversité dits méditerranéens, tels que définis par Myers et al. (2000), à cause du fort taux d’endémisme et de la fragilité des habitats. Les collectes seront réalisées dans un périmètre triangulaire entre Perth, Albany et l’extrême sud-ouest de l’Australie. Les sites ont été définis sur la base de leur intérêt en termes de richesse biologique. Ils incluent les forêts relictes (forêts anciennes et restreintes à des fragments) d’eucalyptus de différents types, mais aussi les milieux ouverts comme les « heathlands ». Ce sont principalement des parcs nationaux : Porongurup, Shannon, D’Entrecasteaux et Midgegoroo, et l’Augusta-Margaret River (zone protégée par un parc national). Cafotrop est une association à but non lucratif et à caractère scientifique. Son action s'inscrit dans les grands enjeux du développement durable que sont la perte de la biodiversité, le changement climatique, l'épuisement des ressources naturelles, la déforestation et la destruction des forêts en général (et plus particulièrement les tropicales humides). Les activités de Cafotrop suivent les problématiques et stratégies de recherche définies par les établissements scientifiques partenaires (MNHN et CNRS). Ils disposent d'un ordre de mission et de permis de récolte et d'exportation conformes aux lois internationales en vigueur. Les insectes sont étudiés et traités par les scientifiques dans le cadre de la recherche liée au projet et seront restitués aux établissements des pays d'accueil. Les résultats et les données sont diffusés par les publications scientifiques, conférences, congrès et autres manifestations grand public et pédagogiques. Une équipe de sept personnes part sur le terrain (cinq chercheurs, un grimpeur et un photographe). D’autres scientifiques participent au projet par l’étude du matériel récolté. À l’occasion du retour de mission, rendez-vous début 2014 au Muséum national d’histoire naturelle pour échanger avec les membres de l’équipe scientifique. FUTURA SCIENCES 15/10/2013
  13. Les espèces invasives ne s’installent pas toutes librement. Certaines doivent d’ailleurs faire face à d’âpres résistances contre lesquelles elles ne gagnent pas toujours. Le cas du gammare nord-américain Crangonyx pseudogracilis peut en témoigner. En Irlande, il sert de pitance à des amphipodes locaux ! Pour le comprendre, des chercheurs ont organisé des combats. Ces dernières décennies, le développement des transports et les changements survenus dans nos modes de vie ont favorisé la dispersion d’espèces dites exotiques, car elles colonisent des milieux qui ne sont pas les leurs. Pour la majorité d’entre elles, cette situation n’est pas problématique : le nouvel arrivant s’installe généralement sans se faire remarquer, donc sans causer de dégâts écologiques, économiques ou sociaux. Cependant, la situation est toute autre dans 10 à 15 % des cas, pour les espèces exotiques dites invasives. L'arthropode amphipode Crangonyx pseudogracilis a pour la première fois été observé au Royaume-Uni en 1935, précisément à Londres. Il serait arrivé des États-Unis dans des plantes aquatiques. BioImages - the Virtual Fieldguide (UK), EOL, cc by nc sa 3.0 Les exemples ne manquent pas. En Europe, les problèmes liés à l’écureuil gris (Sciurus carolinensis), à la tortue de Floride (Trachemys scripta elegans), à l’écrevisse américaine (Orconectes limosus) ou des plathelminthes tueurs de lombrics font souvent débat. Ce que l’on sait moins, c’est que de nombreuses espèces natives entrent littéralement en lutte contre ces nouveaux arrivants, par compétition (je prends toute la nourriture et laisse l’intrus mourir de faim, par exemple) ou par prédation (je me nourris de mon concurrent potentiel). Problème : les données disponibles fournissent peu d’informations sur l’efficacité de cette « résistance biotique » Une nouvelle étude présentée dans la revue NeoBiota vient très clairement de montrer que, dans certains cas, la résistance biotique peut enrayer une invasion. L’exemple, qui nous vient d’Irlande, a été relaté par Calum MacNeil de l’université Queen’s de Belfast. Dans cette histoire, l’envahisseur n’est autre que le gammare nord-américain Crangonyx pseudogracilis. Il a dû faire face à deux opposants de choix : les gammares européens d’eau douce Gammarus pulex (un ancien colon aujourd’hui bien implanté dans les îles britanniques) et Gammarus duebeni celticus (un natif pure souche). Bien évidemment, ce choix ne doit rien au hasard. Grâce à des cartographies montrant la distribution de ces espèces, les chercheurs ont constaté que les entités locales ne cohabitaient jamais, ou du moins que très rarement, avec l’intrus. Sur base de ce constat, il leur est venu à l’esprit que C. pseudogracilis pourrait être victime d’une résistance biotique : il serait la proie des G. pulex et G. duebeni celticus. Pour le vérifier, plusieurs spécimens de chaque espèce ont été prélevés dans l’environnement… puis confrontés lors de combats savamment organisés. Les gammares européens d’eau douce (Gammarus pulex) peuplent les rivières et les plans d'eau relativement propres des régions calcaires en Europe, où ils peuvent vivre en grand nombre. Ils servent de nourriture pour de nombreux organismes aquatiques. MdE, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0 Chaque round consistait à opposer un G. pulex ou un G. duebeni celticus mâle contre un nombre variable de C. pseudogracilis (de 2 à 40), le ring étant composé d’une boîte de Petri remplie par 300 ml d’eau. Résultat : G. pulex n’a laissé aucune chance à l’envahisseur, menant à chaque fois sa population sur le chemin de l’extinction. Pour sa part, G. duebeni celticus s’est parfois, mais pas toujours, montré plus clément, en établissant une paisible cohabitation. Voilà donc de quoi expliquer la distribution de chaque espèce, et illustrer l’effet non négligeable que peut avoir la résistance biotique sur des tentatives d’invasions d’espèces exotiques. À l’avenir, il serait donc utile d’approfondir les connaissances que nous avons sur les moyens mis en œuvre par les espèces natives pour résister à l’arrivée des invasives. Nous pourrions alors trouver des solutions pour favoriser leur croissance et leur développement, dans le but indirect de lutter contre les menaces extérieures en cours ou à venir. Pour rappel, l’impact économique des espèces invasives a été estimé à quelque 12 milliards d’euros rien que pour l’Europe. FUTURA SCIENCES 15/10/2013
  14. Le laboratoire britannique de Microsoft Research est à l’origine d’un projet d’étiquettes électroniques munies d’un GPS, destinées à suivre les déplacements des animaux. Le système peut former un réseau et communiquer avec des drones qui pourraient ainsi contribuer à la surveillance d’espèces menacées victimes de braconnage. Les explications avec Lucas Joppa, chef d’équipe au Computational Science Laboratory de Microsoft Research à Cambridge. Qu’il s’agisse de les observer ou de les protéger, suivre les déplacements des animaux sauvages est l’une des principales difficultés auxquelles les zoologistes sont confrontés. Actuellement, le recours aux balises GPS est la solution la plus viable, mais elle est onéreuse et ne peut pas s’adapter à toutes les espèces. Cependant, une équipe du Computational Science Laboratory du Microsoft Research à Cambridge propose une technologie qui pourrait radicalement changer la donne. Il s’agit d’étiquettes électroniques miniaturisées, équipées d’un récepteur et d’une antenne GPS qui communiquent avec des drones de surveillance. Ces engins volants pourraient récolter les données enregistrées par les étiquettes, mais aussi prendre des photos ou des vidéos. L’étiquette électronique Mataki a été miniaturisée au maximum pour pouvoir s’adapter à différentes espèces animales et notamment aux oiseaux. Elle intègre une puce et une antenne GPS, de la mémoire vive, un émetteur-récepteur radio et peut recevoir un capteur de pression et température. Mataki.org Une technique qui pourrait s’avérer d’une grande aide pour la lutte contre le braconnage mais également les études sur les modes de déplacement et de prédation. Qui plus est, Microsoft Research en a fait une plateforme ouverte, tant d’un point de vue logiciel que matériel, afin que les scientifiques concernés puissent l’adapter à leurs besoins. Baptisé Mataki, ce projet a débuté il y a plusieurs années de cela au sein du groupe Computational Ecology and Environmental Science de Microsoft Research. Le projet est notamment porté par Robin Freeman, un zoologiste qui a lui-même travaillé chez Microsoft Research avant de rejoindre récemment la Zoological Society of London. Cette dernière s’est alliée au University College de Londres, ainsi qu’à Microsoft au sein d’une entreprise nommée Technology for Nature qui promeut, entre autres, le projet Mataki. « Nous voulons utiliser les innovations technologiques pour adapter au plus vite la réponse à la perte de biodiversité. Pour y parvenir, il faut des outils peu onéreux, faciles à utiliser, légers et peu gourmands en énergie », a expliqué à Futura-Sciences Lucas Joppa, le chef d’équipe au Computational Science Laboratory. Un gros travail a été réalisé sur la miniaturisation pour faire en sorte que ces étiquettes électroniques puissent aisément être posées sur des animaux terrestres et volants, quelle que soit leur taille. Une étiquette Mataki se présente sous la forme d’un mini circuit imprimé de 43 x 21 x 7 mm, qui ne pèse que 8 g sans sa batterie. Elle incorpore un microcontrôleur, de la mémoire vive, un émetteur-récepteur radio, un récepteur GPS et une antenne GPS. L’ensemble des informations techniques est mis à disposition, de manière à pouvoir faire évoluer cette configuration. Il est par exemple possible de désactiver certains composants pour réduire la consommation d’énergie ou d’ajouter un capteur de pression et de température, ce qui peut permettre de mesurer l’impact des changements climatiques sur les déplacements des espèces. Cette carte contrôleur est la station d’accueil dans laquelle on connecte l’étiquette Mataki (emplacement montré à la pointe du stylo) afin de pouvoir la reprogrammer en modifiant son firmware et la recharger. Mataki.org « Mataki se distingue des autres solutions de traçage en étant à la fois reconfigurable, low-cost et sans fil. Les données peuvent être collectées sans avoir à récupérer les appareils, et les chercheurs peuvent explorer de nouvelles approches de traçage en développant leur propre firmware », peut-on lire sur le site du projet Mataki. L’idée de combiner ces étiquettes avec des drones a surgi il y a environ un an de cela, nous a précisé Lucas Joppa. En captant le signal GPS d’une étiquette, un drone pourra se diriger en pilote automatique pour rejoindre l’animal qui la porte, afin de récupérer les données ou fournir des images en activant sa caméra. Les scientifiques disposeront d’un outil simple et beaucoup plus pratique pour étudier les déplacements de groupes d’animaux. D’autant plus que Microsoft Research a également développé un logiciel qui permet aux étiquettes de communiquer entre elles pour se transmettre leurs données à la chaîne jusqu’à l’étiquette qui est la plus proche d’un récepteur, qu’il s’agisse d’un drone ou d’une antenne fixe. « Cela nous permet d’être en contact avec seulement un animal et de télécharger les données de tous les autres animaux que nous suivons. Cela peut s’avérer extrêmement utile », commente le chercheur de Microsoft. Ce dernier nous a confirmé que les étiquettes vont être testées dans le cadre de divers projets. Un article du New Scientist en cite d’ailleurs quelques-uns. C’est en Zambie que les premiers tests combinant ces étiquettes et des drones seront menés, à partir de l’année prochaine. Le Zambian Carnivore Programme souhaite s’en servir pour étudier les effets du braconnage sur les populations de chiens sauvages et de guépards, chassés pour leur viande. En République démocratique du Congo, un autre programme prévoit d’observer la migration d’une espèce de chauve-souris suspectée d’être porteuse du virus Ébola. « En liant les appareils par voie logicielle, nous espérons pouvoir rapidement réduire le temps de réponse entre un fait de braconnage et la réaction des forces de police. Cela peut se faire via des terminaux qui réagissent au son d’un coup de feu et de caméras qui prennent des photos des braconniers et les transmettent immédiatement aux autorités », conclut Lucas Joppa. futura sciences 14/10/2013
  15. Entre mer et montagne, la ville de Saint-Raphaël jouit d’une situation géographique exceptionnelle. La beauté des paysages varois ne se limite pas à ce que l’on voit hors de l’eau. Le talentueux photographe et plongeur sous-marin Nicolas Barraqué a voulu nous faire connaître une autre facette de la région. À travers une exposition réalisée en collaboration avec la mairie de Saint-Raphaël, il nous fait découvrir la faune et la flore des fonds marins raphaëlois. Futura-Sciences nous invite à contempler quelques une de ces images. Le littoral varois est particulièrement propice à la plongée sous-marine. Eau limpide, diversité du relief, biodiversité et épaves, tout invite à d’inoubliables promenades aquatiques. L’exposition photo « Un jardin sous la mer » dévoile cette richesse. La posidonie, ou Posidonia oceanica, tire son nom de Poséidon, dieu grec de la mer. Elle pousse sur les fonds entre la surface et 40 m de profondeur, et forme de vastes herbiers qui constituent l’écosystème majeur de la Méditerranée. Ces herbiers sont un lieu de frai et de « nurserie » pour de nombreuses espèces animales, et représentent une source de nourriture pour d’autres. La posidonie permet aussi de fixer les fonds marins grâce à l’entrelacement de ses rhizomes. Ceux-ci s’empilent d’une année sur l’autre, et contribuent à augmenter progressivement le niveau du fond (environ un mètre par siècle). Malheureusement, cette plante est aujourd’hui menacée par la pollution des rivages. Nicolas Barraqué Les photos présentent les espèces subaquatiques les plus emblématiques de la région. Les poissons et crustacés évoluent au milieu des posidonies, un maillon essentiel de la vie marine. Très répandue en Méditerranée, cette plante aquatique forme de vastes prairies et offre un abri confortable à de nombreuses espèces telles que mérous, oursins, poulpes, langoustes, rascasses et murènes. Au large, l’île d’Or et le Lion de mer sont entourés par des tombants, des pyramides et des grottes tapissées de coraux et de gorgones rouge éclatant. Avec cette exposition, la ville de Saint-Raphaël veut également montrer son engagement dans la préservation de cette biodiversité sous-marine. Le cantonnement de pêche du cap Roux, initié par ville afin de protéger son littoral, en est un bon exemple. Les herbiers de posidonies sont essentiels à la vie aquatique de la Méditerranée. Leur nom vient du dieu de la mer Poséidon dans la mythologie grecque. À l'arrière-plan, on peut apercevoir le massif de l’Estérel et ses roches volcaniques rouges. Nicolas Barraqué Le mérou, tantôt mâle, tantôt femelle... Le spirographe, un ver à panache Le jardin du Dramont Des gorgones rouges étincelantes La langouste aux longues antennes La girelle-paon multicolore L’oursin, le hérisson des mers La baudroie, spécialiste du camouflage Le poulpe joueur Un bouquet d’anémones jaunes La grande rascasse rouge, un poisson nocturne La murène, un serpent-poisson Les clochettes des clavelines FUTURA SCIENCES 14/10/2013 - Photos : Nicolas Barraqué
  16. La toundra est un puits phénoménal de carbone… Du moins elle l’était. Aujourd’hui, sa capacité de stockage est sérieusement endommagée, en raison de l’augmentation de la température : les organismes vivants larguent de plus en plus de CO2 dans l’atmosphère alors que le mécanisme de capture par photosynthèse est mis à mal à un certain seuil. La toundra, Cette vidéo se concentre sur l'écologie de cet écosystème majestueux, sur sa biodiversité et sur les adaptations de ses habitants, dont certaines espèces en péril. D'en apprendre plus sur ces espèces étonnantes est un premier pas vers leur conservation ! HinterlandWW / Youtube La toundra renferme au moins deux fois plus de carbone que la totalité de l’atmosphère. Elle caractérise l’immense surface végétale entourant les pôles, et représente plus de 8 % des terres émergées de notre planète. Aujourd’hui, la toundra est l’un des principaux puits de carbone, sa végétation stockant en effet une grande quantité du composé par la photosynthèse. Il se pourrait bien qu’à l’avenir ce puits devienne une source d’émission. Avec le changement climatique, la végétation et les organismes vivants pourraient bien émettre plus de carbone, sous forme de dioxyde de carbone ou de méthane, qu’ils ne pourraient en stocker. Depuis plus de dix ans maintenant, des chercheurs basés à la station de recherche Zackenberg dans le nord du Groenland évaluent le bilan carbone de toute la toundra de l’hémisphère nord. Dans une étude publiée dans le Journal of Geophysical Research l’équipe menée par Magnus Lund met en évidence que le largage de CO2 issus des organismes vivants augmente à mesure que la température croît. La toundra désigne la végétation circumpolaire. Elle couvre 8 % des terres de la planète, et joue un grand rôle dans le cycle du carbone. Hannes Grobe, Wikipédia, cc by sa 2.5 Pour établir le bilan de carbone de la toundra, les scientifiques ont étudié deux critères : le taux de carbone émis sous forme de CO2 en respirant, et le taux stocké par les plantes via la photosynthèse. À partir de ces deux critères, il est possible de déterminer si la toundra est plutôt une source ou un puits de carbone. L’étude montre que le rejet annuel de CO2 dû à la respiration animale augmente de façon linéaire avec la température. Par ailleurs, la capacité de stockage de carbone liée à la photosynthèse diminue à mesure que la température grimpe. Il apparaît que ce stockage cesse lorsque la température dépasse 7 °C. Au coeur du monde arctique (documentaire): La Toundra. EspaceDocs / Youtube Ces dernières années, ce seuil de température a été atteint à plusieurs reprises, mais ce n’est pas seulement le rejet du dioxyde de carbone qui inquiète. La toundra repose sur le pergélisol, dont la quantité de glace diminue avec l’augmentation de la température. L’équipe montre que le rejet de méthane est étroitement lié à la quantité d’eau présente dans le milieu. Plus il y a d’eau, plus il y a de méthane émis. A contrario, moins il y a d’eau, plus l’oxygène présent sert à la formation du dioxyde de carbone. La station de recherche Zackenberg, dans le nord du Groenland, a été créée en 1995. Elle est devenue l'une des meilleures plateformes pour la recherche et la surveillance dans l'Arctique, grâce à des programmes de surveillance en cours. Les bâtiments de Zackenberg appartiennent au gouvernement autonome du Groenland, alors que l'exploitation et la maintenance sont assurées par l'université d'Aarhus (Danemark). Henrik Spanggaard Munch, université d'Aarhus En somme, les régions qui s’assèchent donnent lieu à une augmentation des émissions de CO2, et les régions qui s’humidifient entraînent une augmentation des émissions de méthane. Ce gaz a un effet de serre 20 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone, mais son cycle est complexe, et est au cœur des recherches de la station Zackenberg. En 2007, l’équipe avait découvert qu’à l’automne, lorsque la toundra gelait, d’énormes quantités de méthane étaient larguées dans l’atmosphère. Ainsi, les émissions annuelles de méthane ont dû être doublées dans le calcul du bilan. La toundra en voie de disparition - Le Figaro / Youtube Aujourd’hui, de plus en plus de stations de mesure sont installées à travers la toundra pour améliorer la précision de ce bilan. L’équipe de Magnus Lund cherche maintenant à établir comment le méthane se forme à l’automne, et si le carbone qu’il utilise est plutôt du carbone récent, ou au contraire du carbone stocké dans le sol depuis longtemps. Automne sur la toundra, Diaporama de photos prise en septembre 2010 en Alaska : paysages, faune et flore de la toundra. oetincelleo / Youtube FUTURA SCIENCES 14/10/2013
  17. Tokyo (AFP) - L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a entamé lundi sa visite au Japon pour aider au nettoyage des zones contaminées par les radiations autour de la centrale Fukushima, théâtre d'un grave accident le 11 mars 2011. "La communauté internationale et l'agence en particulier suivent avec intérêt les activités de reprise au Japon", a déclaré Juan Carlos Lentijo, directeur de la division des technologies des déchets et des cycles du carburant nucléaire, au sein de l'Agence. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a entamé lundi sa visite au Japon pour aider au nettoyage des zones contaminées par les radiations autour de la centrale Fukushima, théâtre d'un grave accident le 11 mars 2011. (c) Afp Il est à la tête de cette nouvelle mission au Japon de l'organisme onusien, qui se rendra à proximité de Fukushima Daiichi à quelque 200 km au nord-est de Tokyo en deuxième moitié de semaine. L'équipe de 16 membres présentera le 21 octobre, au dernier jour de sa visite, les façons dont le pays peut nettoyer au mieux les zones contaminées par le pire accident nucléaire depuis Tchernobyl en 1986. L'équipe souhaite également apporter ses conseils sur la gestion des déchets générés par la décontamination, a précisé le chef de la mission à la presse. "Nous nourrissons de grandes attentes et espérons que vous nous apporterez des conseils avisés, d'un point de vue international et professionnel", a déclaré à l'équipe de l'AIEA le vice-ministre pour l'Environnement, Shinji Inoue. Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 au nord-est du Japon suivi d'un tsunami gigantesque avait gravement endommagé le complexe atomique situé au bord de l'océan Pacifique. La centrale regorge d'eau radioactive en partie stockée dans un millier de réservoirs de divers types ou accumulée dans les sous-sols du site. Tepco, l'exploitant du site, se débat depuis plus de deux ans avec ce liquide dont la quantité augmente chaque jour.Fukushima. SCIENCES ET AVENIR 14/10/2013
  18. Saint-Pétersbourg (AFP) - Des dizaines de journalistes russes ont manifesté dimanche à Saint-Pétersbourg pour exiger la libération du photographe Denis Siniakov, arrêté fin septembre avec des militants de Greenpeace pour une action contre une plateforme pétrolière en Arctique, et accusé de piraterie. Les journalistes réunis dans cette deuxième ville de Russie (nord-ouest) brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Un photographe n'est pas un pirate" et "Qui est le suivant?". Des dizaines de journalistes russes ont manifesté dimanche à Saint-Pétersbourg pour exiger la libération du photographe Denis Siniakov, arrêté fin septembre avec des militants de Greenpeace pour une action contre une plateforme pétrolière en Arctique, et accusé de piraterie. (c) Afp "Nous voudrions montrer que nous soutenons notre collègue", a déclaré à l'AFP l'un des organisateurs de la manifestation, Alexandre Koriakov, éditeur photo au quotidien Kommersant. "A la différence de l'Occident où la société vient soutenir des journalistes, dans notre pays, il n'y a personne pour les défendre", a-t-il ajouté. Selon lui, environ 60 journalistes ont participé à cette manifestation. Denis Siniakov, un photojournaliste freelance, sous contrat avec Greenpeace, qui avait travaillé dans le passé pour l'AFP et Reuters, fait partie des 30 membres d'équipage du navire de Greenpeace Arctic Sunrise, qui ont été arrêtés en septembre et placés en détention pour deux mois à Mourmansk (nord-ouest). L'Arctic Sunrise avait été arraisonné par un commando héliporté des gardes-côtes russes en mer de Barents (Arctique russe) après que des membres de l'équipage, à bord de canots pneumatiques, eurent abordé une plateforme pétrolière russe et tenté de l'escalader, selon eux, pour y installer une banderole dénonçant les risques écologiques. Tout l'équipage du navire -- 28 militants de l'organisation non-gouvernementale de défense de l'environnement et deux journalistes freelance, parmi lesquels 26 étrangers, a été inculpé de "piraterie en groupe organisé" et encourt 15 ans de prison. Mercredi, le comité d'enquête russe a annoncé étudier de nouvelles inculpations pour "crimes graves" à l'encontre de l'équipage, affirmant notamment que des "produits stupéfiants" avaient été saisis à bord de l'Arctic Sunrise. Les recours de plusieurs membres d'équipage, parmi lesquels celui de Denis Siniakov, pour leur incarcération ont déjà été rejetés par la justice russe. D'autres doivent être examinés au tribunal de Mourmansk dans les prochains jours. La Russie a fait du développement de l'Arctique, une immense zone regorgeant de ressources en hydrocarbures qui n'a pour l'instant pas encore été exploitée, une priorité stratégique. Greenpeace dénonce des risques décuplés pour un écosystème particulièrement fragile. SCIENCES ET AVENIR 13/10/2013
  19. Moscou (AFP) - Peter Willcox, capitaine de l'Arctic Sunrise, le navire de Greenpeace arraisonné le 19 septembre en Arctique et dont les 30 membres de l'équipage sont incarcérés et inculpés de "piraterie", a dit lundi avoir "beaucoup de regrets". "Cela fait 40 ans que je fais ce métier et il n'y a jamais eu une telle accusation", a déclaré Peter Willcox, arrêté pour deux mois depuis un tribunal de Mourmansk (nord-ouest) qui examinait son appel. "Si c'était à recommencer, je resterais à New York. J'ai beaucoup de regrets", a poursuivi le capitaine de 60 ans, cité par l'agence Ria Novosti. Il a également déclaré devant le tribunal avoir des "problèmes cardiaques". Peter Willcox, capitaine de l'Arctic Sunrise, le navire de Greenpeace arraisonné le 19 septembre en Arctique et dont les 30 membres de l'équipage sont incarcérés et inculpés de "piraterie", a dit lundi avoir "beaucoup de regrets". (c) Afp Peter Willcox commandait déjà en 1985 un navire de Greenpeace, le Rainbow Warrior, lorsque celui-ci fut dynamité par des agents secrets français dans le port d'Auckland, en Nouvelle-Zélande alors qu'il menait campagne contre les essais nucléaires en Polynésie. Cette opération qui avait fait un mort, le photographe Fernando Pereira, 35 ans, avait provoqué un énorme scandale international. Peter Willcox, en détention préventive comme les autres membres de l'équipage pour deux mois, a déjà été condamné à verser une amende de 20.000 roubles (450 euros) pour refus d'obéir aux autorités. L'Arctic Sunrise avait été arraisonné par un commando héliporté des garde-côtes russes en mer de Barents (Arctique russe) après que des membres de l'équipage, à bord de canots pneumatiques, eurent abordé une plateforme pétrolière du géant russe Gazprom et tenté de l'escalader, selon eux, pour y installer une banderole dénonçant les risques écologiques. Les 30 membres d'équipage, dont deux journalistes freelance, le médecin et le cuisinier, et dont 26 des 30 membres sont étrangers, ont été inculpés de "piraterie en groupe organisé" et encourent 15 ans de prison. Mercredi, le comité d'enquête russe a annoncé étudier de nouvelles inculpations pour "crimes graves" à l'encontre de l'équipage, affirmant notamment que des "produits stupéfiants" avaient été saisis à bord de l'Arctic Sunrise. SCIENCES ET AVENIR 14/10/2013
  20. Venette (France) (AFP) - Le numéro un européen de la production de biodiesel, le français Sofiprotéol, a annoncé lundi le lancement d'ici 2015 d'une activité de production de gazole à partir de graisses animales près de Compiègne (Oise), via une filiale réunissant partenaires français et belge. Une ligne de production de l'usine de Vennette du groupe, la première à avoir produit de l'agrodiesel à partir de colza au début des années 90, va être convertie afin de produire du carburant, essentiellement avec des graisses d'animaux morts et de déchets d'abattoir impropres à la consommation, a annoncé la direction lors d'une conférence de presse. La production, qui démarrera à Venette "au plus tard début 2015", devrait atteindre environ 80.000 tonnes", a expliqué Michel Boucly, directeur de la stratégie de Sofiprotéol. Mais "une solution provisoire" utilisant une autre usine du groupe "nous permettra d'être sur le marché d'ici 2014". La société mise en place, baptisée AD Biodiesel, réunit le géant français des huiles (60%) et le belge Electrawinds (20%), spécialiste des énergies renouvelables qui a mis au point une technologie de raffinage et de prétraitement des graisses très impures utilisées dans le processus. Quant aux graisses elle-mêmes, elles viendront de l'équarisseur Akiolis et du négociant en graisses animales Mindest, qui détiendront chacun 10% de la société. L'investissement s'élève à 8 millions d'euros. Des huiles usagées (huiles de friture de la restauration, notamment) doivent également fournir quelques milliers de tonnes par an, a expliqué M. Boucly. En utilisant des déchets interdits d'emplois dans l'alimentation, le diesel de graisses animales peut se targuer d'être un agrocarburant de "deuxième génération", contrairement à la première génération, plus critiquée car elle utilise la matière comestible (colza, soja, palme pour le diesel, maïs, blé ou canne à sucre pour l'éthanol). L'Union européenne va d'ailleurs permettre que ces carburants dits "avancés" "comptent double" pour atteindre les ratios d'incorporation dans les carburants, afin de les favoriser. Mais le potentiel du biodiesel "animal" est limité parce que le gisement n'est pas infini. Selon M. Boucly, la filière permettra à terme de fournir au total environ 140.000 tonnes de gazole par an, soit environ "0,35%" du marché du diesel français. La première usine de France de ce type, construite pour le géant de la distribution Intermarché (qui exploite des abattoirs) et l'équarisseur Saria, doit être lancée d'ici la fin de l'année au Havre, avec une capacité de production d'environ 75.000 tonnes. A Venette, l'activité "animale" remplacera une ligne végétale. Bruxelles s'apprête en effet à plafonner autour de 6% la part de la "première génération". Or Sofiprotéol avait construit des usines en vue des 10%, l'objectif européen initial, et a annoncé des restructurations de sites. A Venette, c'est une unité de trituration, qui correspond au pressage du colza, qui sera fermée, entraînant la disparition d'une trentaine d'emplois. SCIENCES ET AVENIR 14/10/2013
  21. Les bases de données de Google ont été utilisées pour cartographier la distribution géographique d’un insecte en expansion, la chenille processionnaire du pin. C’est une première : des chercheurs de l’Institut National de la recherche agronomique (INRA) ont utilisé les données de Google Street View (GSV) pour suivre l’évolution de la chenille processionnaire du pin, un insecte en passe d’envahir toute la France alors qu’elle était cantonnée au Sud il n’y a pas si longtemps. Les nids de la chenille processionnaire du pin sont identifiables grâce à Google Street View. Inra/JCMartin La chenille processionnaire du pin est un insecte dont les larves consomment les aiguilles de différentes espèces de pins et de cèdres. Ces larves tissent des nids d’hiver en soie de couleur blanche, notamment dans les arbres situés le long des routes. Cette particularité rend l’utilisation de GSV très intéressante, car ce système donne accès à des vues panoramiques sur le bas-côté des routes et permet d’identifier de nombreux détails. Google utilise la technologie Immersive Media, qui permet de fournir une vue d’une rue à 360 degrés en n’importe quel point donné. Des images obtenues au préalable par une voiture équipée de caméras : les images prises au fur et à mesure sont ensuite assemblées par un logiciel propriétaire de Google. Les larves sont connues pour leur mode de déplacement en file indienne, se nourrissent des aiguilles de diverses espèces de pins, provoquant un affaiblissement important des arbres pouvant même entraîner une défoliation de l'arbre et en cas d'infestation massive. Or un affaiblissement important des arbres ouvre la voie à d'autres ravageurs et parasites... Si leurs longs poils (soies) sont inoffensifs, ces chenilles projettent dans l'air de minuscules poils très urticants. jerome12300 / Youtube Dans la revue PLOS ONE, les chercheurs évaluent l’utilité de GSV pour cartographier la distribution de la chenille processionnaire. Ils ont délimité une aire d’observation qui recouvre une surface d’environ 47.000 km² de la région Centre et qui a été divisée en 183 « cellules d’échantillonnage » de 16 par 16 km. Pour chaque cellule, les chercheurs ont noté la présence ou l’absence de nids. Les données ont été collectées par observation directe sur le terrain et via GSV. En les comparant, les chercheurs ont déterminé que GSV est un bon indicateur de valeurs mesurées sur le terrain et offre une fiabilité de l’ordre de 90 % à cette résolution. L'Éco-Piège est un nouveau procédé recommandé par l'INRA dans la lutte et le traitement contre la chenille processionnaire du pin.toutpourlesnuisibles / Youtube Ces résultats ouvrent des perspectives importantes pour simplifier et diminuer les coûts d’acquisition de données pour étudier la présence d’organismes invasifs et l’évolution de leur répartition géographique. Même si toutes les espèces ne se prêtent pas à ce type d'observation, de nombreux organismes peuvent sans doute être étudiées de cette façon. Les chercheurs de l’INRA pointent les insectes ravageurs ou les pathogènes associés à des arbres communs dont les symptômes sont identifiables depuis les voies carrossables, par exemple la mineuse du marronnier ou la chalarose du frêne. SCIENCES ET AVENIR 14/10/2013
  22. Le Conseil constitutionnel n'a pas fermé le dossier, car d'autres méthodes que la fracturation hydraulique pourraient voir le jour. En tout cas si la recherche fondamentale est menée. Vendredi 11 octobre le conseil constitutionnel a confirmé l’abrogation du permis de recherche de la société texane Schuepbach qui avait déclaré avoir eu recours à la fracturation hydraulique pour extraire le gaz de schiste. Ce procédé est le seul qui aujourd’hui est opérationnel pour explorer le sous-sol et exploiter le méthane diffus dans les roches sédimentaires de schiste argileuse. Manifestation contre le gaz de schiste à Brive (Jérôme Hutin - Sipa) La décision du conseil confirme la loi du 13 juillet 2011 qui interdisait la fracturation hydraulique pour l’exploitation des hydrocarbures conventionnels – le pétrole, par exemple - et non conventionnels - comme le gaz de schiste(1). Le dossier n'est pas clos pour autant. D’une part, à une échéance de quelques décennies, des méthodes autres que la fracturation hydraulique pourraient voir le jour et, d’autre part, les techniques de fracturation sont en cours d’amélioration… Certes, pour ces méthodes autres, c’est d’abord la recherche fondamentale qui doit être menée. Puis «il faudra tester et valider ces méthodes in situ, par exemple dans une zone dédiée à la recherche scientifique» précise Gilles Pijaudier-Cabot de l’université de Pau. Au sein de son laboratoire il développe la méthode de l’arc électrique, qui consiste à provoquer une décharge au cœur de la roche et fracturer ainsi sans utilisation d’eau ou d’autres fluides. En effet, l’article 2 de la loi du 13 juillet 2011 autorise la recherche scientifique sur les méthodes d’extraction du schiste. C’est précisément sur ce point qu’argumente l’Union Française des Industries pétrolières en soulignant «la nécessité que l’ensemble des dispositions de la loi soient désormais mises en œuvre par les Pouvoirs Publics, et que la Commission chargée de l’évaluation et du suivi des techniques de l’exploration et production d’hydrocarbures, prévue à l’article 2 de la loi, engage effectivement ses travaux.» ((À voir en cliquant là)). En attendant la décision du conseil constitutionnel apporte une réflexion sur le fameux principe de précaution que souligne maître Arnaud Gossement , avocat spécialisé dans le droit de l’environnement (2): «le pétrolier estimait que les députés avaient invoqué ce principe de manière abusive, en cédant à une peur irrationnelle, non fondée. Or, le Conseil dit que le principe de précaution n'a rien à voir avec les gaz de schiste : ce qui est en jeu, c'est un principe de prévention, car il y a des risques avérés. Ce raisonnement est une avancée majeure, dans la mesure où l'on met le principe de précaution à toutes les sauces aujourd'hui » (1) Rappelons que la fracturation hydraulique restera autorisée pour la géothermie profonde. (2) interviewé par le quotidien Libération SCIENCES ET AVENIR 13/10/2013
  23. Face à la raréfaction des poissons, des marins-pêcheurs se fixent une nouvelle occupation : ramasser les déchets flottants. Cet été, six bateaux de pêche sont sortis à la recherche de déchets plastiques flottant entre deux eaux. Le «Guillaume» et le «Prince des Mers» à Saint-Mandrier (Var), le « Dom Ostalamar », le «Legatz-Berria » et l’«arc-en-ciel» à Ciboure (Pyrénées Atlantiques) et Capbreton (Landes) et «le Butin » à Honfleur (Calvados) pourraient bien inaugurer une nouvelle activité pour une profession sinistrée par la baisse des captures (-3% l’an dernier par rapport à 2011). Ramasseur de déchets flottants : ce pourrait être la nouvelle occupation des marins-pêcheurs qui font face à la raréfaction des poissons. DR Le programme est piloté par le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM) et par la Fédération de la plasturgie qui va étudier les possibilités de recyclage des matériaux récupérés. Les bateaux ont été dotés d’un chalut doté d’un boudin gonflable qui permet de collecter tout objet flottant en surface sur une profondeur de 20 centimètres. Ce réceptacle a été inventé par la société Thomsea qui élargit ainsi son offre commerciale. Basée en Vendée, Thomsea commercialise déjà des barrages flottants de récupération de pétrole en cas de marée noire et un système de pompage d’ulves lors des phénomènes de marées vertes : "nous avons proposé aux pêcheurs d’abandonner la pêche huit journées par an, période où leur activité consiste à nettoyer les mers", explique Delphine Ciolek, en charge du dossier à la CNPMEM. Les bateaux sur le chemin du retours après la collecte des déchets. DR Ces jours-là, ils sont indemnisés et remboursés de leurs dépenses en gazole sur des fonds provenant de l’antenne française du projet «Waste free ocean» (WFO). Le budget est de 900.000 euros financés à 52 % par des fonds privés, 48 % par le ministère de l'Écologie et par deux agences de l'eau. Les trois sites ont des configurations très différentes. Au large du Var, les déchets sont relativement repérables car concentrés par le courant ligurien. En revanche, dans le Golfe de Gascogne, la mer doit être étale et la collaboration des plaisanciers est essentielle pour le repérage des déchets. Enfin, à Honfleur, le Butin va sillonner le milieu très particulier de l’estuaire de la Seine. Débarquement des déchets collectés. DR C’est à la suite de ces expériences que l’opération pourrait être étendue à l’ensemble des ports de pêche français dès 2014. Selon un premier bilan effectué à Ciboure, L’Arc en ciel a récupéré en 8 jours 500 kilos de déchets divers : bouteilles de plastique, bottes de plongée sous-marine, morceaux de filets, sacs plastique… SCIENCES ET AVENIR 13/10/2013
  24. PARIS - Europe écologie-les Verts (EELV) estime qu'une prolongation de la durée de vie des réacteurs nucléaires de 10 ans, dont le JDD affirme qu'elle devrait être annoncée par l'Etat, serait une provocation politique, un mensonge économique et une aberration énergétique. Selon le journal du Dimanche, la décision de prolonger de 10 ans la durée de vie des centrales nucléaires pour qu'elle passe de 40 à 50 ans a été prise et devrait être annoncée bientôt. Dans un communiqué signé des porte-parole nationaux Jean-Philippe Magnen et Élise Lowy et du député Denis Baupin, le mouvement, qui compte deux ministres au gouvernement, écrit qu'une telle décision constituerait une provocation politique, un mensonge économique et une aberration énergétique. Une provocation politique puisqu'une telle décision remettrait directement en question l'engagement du président de la République, rappelé à plusieurs reprises, de ramener à 50% d'ici 2025 la part du nucléaire dans la production d'électricité, détaille le mouvement. Un mensonge économique car cela reviendrait à inscrire dans les comptes d'EDF une durée d'amortissement supérieure non seulement à la durée de vie des installations, mais aussi en contradiction avec les multiples déclarations de l'Autorité de sûreté nucléaire indiquant qu'EDF ne pouvait compter sur une durée de vie de ses réacteurs supérieure à 40 ans. Enfin cette décision serait une aberration énergétique car elle reviendrait à maintenir sous assistance respiratoire de vieilles installations en déclin au lieu de favoriser la transition énergétique avec des énergies renouvelables. On comprend que le lobby nucléaire ait du mal à accepter cette idée. Mais on ne saurait tolérer qu'il puisse prendre en otage la société française et continuer de peser si lourdement sur l'économie française, ajoute EELV. romandie 13/10/2013
  25. DAEGU (Corée du Sud) - Le monde devra investir 40.000 milliards de dollars d'ici 20 ans pour couvrir ses besoins en énergie, a souligné le PDG de la compagnie pétrolière saoudienne Saudi Aramco au Congrès mondial de l'énergie, qui s'est ouvert lundi en Corée du Sud. Aujourd'hui, moins d'un tiers des 7 milliards d'habitants de la planète consomme les deux tiers de l'offre énergétique. (...) Mais d'ici 2050, 9 milliards d'humains aspireront à une vie prospère, tirant la demande de toutes les énergies à la hausse, a rappelé Khalid Al-Falih au premier jour de ce congrès triennal organisé jusqu'à jeudi à Daegu (sud-est). Au cours des deux décennies qui viennent, l'investissement cumulé dans l'énergie est estimé à environ 40.000 milliards de dollars. C'est autant que les PIB annuels de la Chine, de l'UE et des Etats-Unis combinés, s'est-il exclamé. Pour aider à couvrir cette future demande, le patron de la puissante compagnie publique a appelé à donner un coup d'accélérateur sur les économies d'énergies et les énergies renouvelables, rappelant que l'Arabie Saoudite elle-même, malgré la manne pétrolière sur laquelle elle est assise, a lancé des programmes ambitieux dans ces directions. Néanmoins, il a assuré que le monde disposait encore de ressources d'hydrocarbures (pétrole et gaz) abondantes, du fait notamment de l'exploitation des réserves non conventionnelles, comme le gaz et le pétrole de schiste. A ce propos, M. Al-Falih a estimé que la révolution américaine va se propager loin et avec ampleur. Et d'annoncer que sa compagnie, deux ans après avoir lancé un projet d'exploration de gaz non conventionnel dans le nord du Royaume, était prête à s'engager à fournir du gaz (non conventionnel, NDLR) pour une centrale électrique de 1.000 mégawatts, laquelle alimentera une mine et une usine de phosphate. romandie 14/10/2013
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