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Admin-lane

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Tout ce qui a été posté par Admin-lane

  1. Les coraux forment des récifs, et ce, même dans les régions océaniques où les nutriments font défaut. Comment font-ils pour se développer ? Ce mystère se dévoile peu à peu. Plus efficaces que les bactéries, les éponges seraient de bonnes aides pour la croissance des polypes. On pourrait presque dire que les récifs coralliens ne devraient pas exister. Du moins, leur capacité à se développer dans des mers où la quantité de nutriments est presque nulle relève du mystère. La Polynésie, par exemple, est une région du Pacifique très pauvre en éléments nutritifs. Pourtant les coraux y prospèrent plutôt bien. Leur principale source de nutriments est la matière organique dissoute, c'est-à-dire les détritus des poissons, ou autres organismes. Mais, comment ces détritus sont-ils transmis à ces niveaux trophiques ? La Grande Barrière de corail est le plus grand récif corallien au monde. Située au large de l'Australie, elle s'étend sur près de 2.000 km. La Nouvelle-Calédonie suit de peu la Grande Barrière de corail, avec une étendue de 1.600 km. Ce sont pourtant des régions où les nutriments manquent. Toby Hudson, Wikipédia, cc by sa 3.0 Des études antérieures ont mis en évidence que certains micro-organismes aidaient les coraux à ingurgiter les principaux éléments nutritifs dont ils ont besoin pour leur croissance. Ces bactéries dissolvent la matière organique, les sucres par exemple, et les transforment en molécules complexes que les coraux peuvent consommer. Mais à l’échelle d’un récif, ces microbes sont en quantité insuffisante pour aider tous les polypes. Les coraux sont épaulés par d’autres organismes, avec en tête de liste les éponges, d’après une étude parue dans Science. Les éponges sont des animaux. On l’oublie souvent, car elles n’ont ni tête, ni système circulatoire, ni tube digestif et sont immobiles. Pourtant, ces organismes se nourrissent, en filtrant l’eau par de petits pores le long du corps, et disposent de cellules capables d’extraire directement les nutriments. Jasper de Goeij, principal auteur de l’article, étudie l’écologie des éponges depuis des années. En laboratoire, il s’est aperçu qu’elles étaient toujours sales : couvertes de pyramides visqueuses brunâtres, sécrétant quantité de déchets. Le corail est en compétition avec les éponges, les algues et les bactéries. Paradoxalement, c'est aussi grâce à ces espèces qu'il peut se développer en récif. Matthew Hoelscher, Wikipédia, cc by sa 2.0 Comme les éponges sont présentes dans plus des deux tiers des fentes des récifs, l’équipe de Jasper de Goeij a cherché à évaluer si elles jouaient un rôle dans la nutrition des écosystèmes. Pour tracer le chemin des nutriments, l’équipe a d’abord nourri les éponges avec des sucres enrichis avec les isotopes d'azote 15N et de carbone 13C. L’étude des détritus a confirmé que les éponges avaient consommé les nutriments et les avaient transformés en déchets. Les chercheurs ont ensuite réalisé une expérience directement dans les récifs coralliens. Ils ont fermé deux failles du récif dans lesquelles se trouvaient des éponges, avec du coton, et ont injecté de la nourriture enrichie en carbone et azote marqués. Au bout de six heures, ils ont ôté le coton et prélevé des échantillons d’éponges, de sédiments, d’eau et d’organismes présents. Des prélèvements ont été effectués toutes les six heures. Juste après les six premières heures, la nourriture avait été consommée par les éponges exclusivement. Un jour plus tard, les éponges avaient produit leurs déchets, et deux jours plus tard, les nutriments étaient dans les corps des organismes environnants. À quel point les éponges fournissent-elles des nutriments aux coraux n’est pas encore clairement établi. Mais l’étude montre qu’elles apportent dix fois plus de nutriments que les bactéries ne sont capables de le faire. Par ailleurs, les éponges sont de plus en plus nombreuses dans les Caraïbes, probablement en raison de l’augmentation d’éléments nutritifs dans l’agriculture, qui finissent par se déverser dans les océans. Des études complémentaires sont nécessaires pour déterminer si cette augmentation a un impact sur le développement des coraux. FUTURA SCIENCES 10/10/2013
  2. Après la copulation, quand il y a plusieurs partenaires, c'est la femelle qui choisit la lignée qui la fécondera. Démonstration chez les mouches. Le mâle qui copule n’assure pas forcément sa descendance… Dans beaucoup d’espèces les femelles font la bagatelle avec plusieurs partenaires et à l’intérieur de leur appareil reproducteur la compétition continue entre les spermatozoïdes de chacun. Cette concurrence du sperme est révélée grâce à des images exceptionnelles obtenues par une équipe de l’université de Syracuse, aux États-Unis. Le sperme de mâles drosophiles génétiquement modifié est fluorescent. Scott Pitnick/ université de Syracuse Pour se rendre compte de la bataille qui je joue après la copulation, les chercheurs ont créé des mâles drosophiles - des mouches - génétiquement modifiés afin que leur sperme soit fluorescent. Ils ont employé cette technique sur deux espèces Drosophila simulans et D. mauritiana qui ont divergé d’un ancêtre commun il y a environ 260.000 ans, c’est-à-dire très récemment sur une échelle de temps évolutionnaire. Les deux mâles ont copulé avec la même femelle et grâce à la fluorescence, ils ont pu observer le comportement du sperme dans l’appareil génital de la femelle. Les observations réalisées ont permis de mettre clairement en évidence la concurrence spermatique et, plus étonnant, a montré que la femelle peut favoriser le sperme d’un des mâles au détriment de l’autre qui peut même être éjecté ! Un phénomène connu mais mal compris jusqu’ici, appelé par les scientifiques le choix cryptique des femelles. Le sperme de mâles drosophiles génétiquement modifié est fluorescent. Scott Pitnick/ université de Syracuse Mais comment font-elles pour reconnaître les différents spermatozoïdes ? «Les éjaculats et l’appareil reproducteur féminin interagissent de façon très intime et complexe. Une lignée spermatique peut avoir un avantage par rapport à une autre car elle a une meilleure compatibilité cellulaire et biochimique avec l’appareil reproducteur féminin. C’est le message principal à retenir de notre travail de recherche» répond Scott Pitnick, un des auteurs de l’étude interrogé par Sciences et Avenir. Les critères qui déterminent le choix cryptique des femelles et les raisons de ce choix ne sont pas tous connus. «C’est la question à un million de dollars, réagit Scott Pitnick. Il y a plusieurs hypothèses. Par exemple, la théorie du bon sperme suggère que la qualité du sperme est en corrélation avec la qualité génomique des ovocytes. En discriminant les spermatozoïdes, les femelles sont récompensées par de meilleurs gènes qui améliorent la viabilité de leur progéniture». L’autre enseignement de cette étude publiée dans la revue Current Biology est que ce phénomène de sélection sexuelle post-copulatoire joue un rôle moteur dans la spéciation, c’est-à-dire l’apparition de nouvelles espèces. Lorsque des populations sont géographiquement isolées, elles accumulent avec le temps des différences génétiques qui apparaissent naturellement à cause de la dérive génétique et sexuelle. Si ces populations se retrouvent par la suite en contact avec leurs congénères d’origine, ces différences accumulées peuvent poser des problèmes pour la reproduction entre les deux lignées qui ont commencé à diverger. «Le choix cryptique des femelles va favoriser le sperme le plus compatible et limiter encore plus les possibilités de reproduction avec les mâles de la population qui a été géographiquement isolée. Ce phénomène de limitation des échanges génétiques entre populations divergentes, appelé restriction du flux de gènes, renforce la probabilité que ces populations deviennent finalement des espèces distinctes» conclut le chercheur. SCIENCES ET AVENIR 10/10/2013
  3. Suite à des essais positifs, un vaccin contre le paludisme va être évalué par l'Agence européenne du médicament et sera peut-être diffusé en Afrique dès 2015. Mardi, le groupe pharmaceutique britannique GSK a annoncé qu'il allait solliciter un premier feu vert scientifique européen pour un vaccin antipaludéen, le RTS-S, destiné aux enfants d'Afrique subsaharienne, après des essais jugés "encourageants". La plasmodium parasite responsable du paludisme se transmet par la piqûre de moustiques infectés. Andreas Lander/DPA/AFP Le vaccin mis au point par GSK agit au cours de la première phase de reproduction du parasite dans l’organisme, avant qu’il envahisse les globules rouges. Il agit en se liant avec des protéines situées à la surface des cellules du parasite afin de prévenir le système immunitaire de l’arrivée d’un intrus. Cependant le Plasmodium falciparum, le parasite responsable du paludisme, est capable de changer rapidement ses protéines de surface. Il est donc important de suivre l’efficacité de la vaccination dans le temps. Durant les tests, assure GSK, le vaccin a permis de réduire de 46% le nombre de cas chez les enfants vaccinés entre 5 et 17 mois, et de 27% chez les nourrissons de 6 à 12 semaines, sur une période de 18 mois. Tout progrès dans la lutte contre le paludisme est le bienvenu, et ce vaccin peut devenir une nouvelle arme importante pour nous", s'est félicité mardi Martin de Smet, spécialiste du paludisme chez Médecin Sans Frontières (MSF). "Mais il ne va pas remplacer d'autres méthodes déjà en usage. (...) Ce vaccin n'est efficace qu'à 50%, et la protection qu'il offre diminue au bout de deux ans et encore plus après trois ans." Par ailleurs, note cet expert, les populations les plus menacées sont les plus pauvres, vivant dans les endroits les plus difficiles d'accès. "Les villages sont généralement isolés, les gens doivent marcher plusieurs jours pour atteindre un centre de soins, et le vaccin a besoin d'être réfrigéré". GSK prévoit désormais de solliciter en 2014 un avis scientifique auprès de l'Agence européenne du médicament (EMA). En cas d'avis positif, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pourrait le recommander dès 2015, ce qui ouvrirait la voie à une diffusion en Afrique (principalement à travers l'Unicef et le programme humanitaire Gavi Alliance) à prix réduit, avec une marge de seulement 5%, assure le groupe pharmaceutique. Le paludisme est dû à un parasite, le Plasmodium, qui, transmis par les moustiques, provoque fièvre, maux de tête et vomissements et peut entraîner rapidement le décès par troubles circulatoires sans traitement. Il est également souvent fatal au foetus lorsqu'il touche les femmes enceintes. Dans de nombreuses régions du monde, les parasites sont devenus résistants à plusieurs médicaments antipaludéens, ce qui renforce l'intérêt pour la mise au point d'un vaccin. SCIECES ET AVENIR 10/10/2013
  4. STRASBOURG - Le cadmium, un métal toxique et cancérigène, sera banni à partir de 2017 dans les piles et batteries rechargeables des perceuses, visseuses ou autres scies électriques sans fil vendues dans l'Union européenne, en vertu d'une législation approuvée jeudi par le Parlement européen. Le cadmium est déjà interdit dans les batteries rechargeables, mais la législation européenne prévoyait jusqu'à présent une exception pour les outils portables sans fil. C'est à cette exception que les députés ont mis fin jeudi. Le texte, déjà approuvé par les représentants des Etats membres, entrera en vigueur le 31 décembre 2016. D'ici là, les fabricants pourront épuiser leurs stocks. Les batteries Nickel-Cadmium (NiCd) ne seront alors permises que dans les systèmes d'urgence, comme les alarmes, et dans les équipements médicaux, selon le Parlement. Dans les autres produits, elles sont progressivement remplacées notamment par l'alternative Lithium-Ion (Li-Ion). Par ailleurs, un autre polluant, le mercure, sera interdit dès l'automne 2015 dans les piles boutons, utilisées notamment dans les montres et télécommandes, et qui actuellement échappent facilement aux filières de recyclage. ROMANDIE 10/10/2013
  5. PARIS - La Boîte à idées (BAI), club de réflexion de l'UMP, a publié jeudi un rapport préconisant la reprise de l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste, alors que le Conseil constitutionnel, saisi par une société texane, rendra vendredi sa décision à ce sujet. Dans son rapport, la BAI demande l'abrogation de la loi du 13 juillet 2011 sur laquelle doivent se prononcer les Sages, et la reprise de l'exploration. Votée pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, cette loi a été reprise à son compte par la gauche à son retour au pouvoir. Le 14 juillet dernier, le président François Hollande avait averti que tant qu'il serait président, il n'y aurait pas d'exploration de gaz de schiste. Compte-tenu des progrès techniques réalisés et du recul dont on dispose aujourd'hui sur la fracturation hydraulique, la prudence qui était légitime en 2011 ne l'est plus, estime la BAI. Elle souligne que la France doit en savoir davantage sur son potentiel en la matière (localisation, ampleur des réserves...). Mais pour savoir il faut forer!. Autre argument: les avantages qui pourraient naître d'une exploitation (création d'emplois, nouvelle filière industrielle notamment) sont tels qu'on ne peut pas les écarter d'un revers de la main. La BAI formule plusieurs recommandations: reprise de l'exploration sous l'égide d'un organisme public, réforme du code minier, développement de la recherche sur les techniques d'extraction alternatives notamment. Le club de réflexion affirme toutefois que le gaz de schiste ne produira pas de choc de compétitivité par la baisse massive du prix de l'énergie comme aux Etats-Unis. Pour de multiples raisons, nos coûts de production seront nettement plus élevés qu'outre Atlantique, de sorte que le prix du gaz de schiste français devrait être proche des cours actuels. Le gaz de schiste est un atout pour la France qui doit être exploité, pas la solution à tous nos problèmes, souligne-t-il. La BAI se définit comme un groupe de réflexion et d'action rassemblant la jeune garde de l'UMP. Son comité politique est constitué d'une vingtaine de personnalités du parti (Alain Juppé, Bruno Le Maire, Xavier Bertrand, Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse, Eric Woerth notamment). Le Conseil constitutionnel, saisi par une compagnie texane, va se prononcer vendredi sur la légalité de l'interdiction de la fracturation hydraulique. ROMANDIE 10/10/2013
  6. Les fans des chiens n'ont de cesse de le répéter : nos meilleurs amis à 4 pattes ont eux aussi des sentiments, et des pensées, comme nous autres humains. Un fait aujourd'hui confirmé par une équipe de chercheurs américains, qui pendant deux ans ont étudié le cerveau de plusieurs chiens, parmi lesquels Callie, le compagnon du professeur Gregory Berns, neuro-économiste à Atlanta. "Aujourd'hui après avoir étudié et scanné une douzaine de chiens, la seule conclusion qui s'impose à moi est la suivante : les chiens sont aussi des personnes" écrit-il dans les colonnes du New York Times. Les chiens auraient le même niveau de conscience et de sensibilité que les jeunes enfants, affirment le professeur et ses collègues. Jusqu'alors, les chercheurs ne pouvaient se baser que sur des études comportementales pour essayer de comprendre les pensées et sentiments des chiens. Grâce à l'IRM, Gregory Berns a pu mieux cerner les émotions de nos compagnons canins. Il insiste aujourd'hui sur la similitude entre la fonction du noyau caudé du cerveau des humains et celui des chiens. Ce noyau, l'un des trois composants des ganglions de base, joue un rôle très important dans l'anticipation des choses qui nous sont agréables, comme la nourriture par exemple. Or les chercheurs ont observé chez les chiens une augmentation de l'activité dans ce noyau, au contact de nourriture, ou en présence de leur maître s'étant absenté pendant un moment. "Est-ce que ces résultats prouvent que les chiens nous aiment ? Pas tout à fait. Mais plusieurs émotions positives qui activent le noyau caudé chez l’humain le font aussi chez le chien" souligne le professeur Berns. "Cette capacité à ressentir des émotions positives, comme l'amour et l'attachement, semble signifier que les chiens ont un niveau de sensibilité comparable à celui d'un enfant humain. Et cette capacité doit nous encourager à repenser la façon dont nous traitons les chiens". Rappelons que dans certains pays, comme la France, les chiens sont considérés, de même que tous les autres animaux, comme de simples meubles. Les chiens étudiés lors de cette étude ont été traités comme des humains, affirme Gregory Berns. Les toutous qui n'avaient pas envie de passer un IRM ont été laissés en paix, "comme n'importe quel volontaire humain" souligne celui qui a étudié le cerveau de son propre chien, un terrier noir croisé qu'il a adopté dans un refuge. WAMIZ 9/10/2013
  7. Début :? - Fin : ? Auteur :Bruno BOMBLED Cible : Aurélie Filippetti, Ministre de la Culture et de la Communication PETITION TERMINEE Fierté de la France à travers le globe durant des décennies, le bâteau La Calypso du commandant Cousteau se meurt à Concarneau. Demandons à la ministre de la Culture Aurélie Filippetti un rapide classement au "patrimoine national" tant elle a fait avancer la science et les consciences en France et de part le monde. Il y a trente ans, le petit banlieusard que j'étais, rêvait devant l'odyssée sous-marine de l'Equipe Cousteau qui passait à la télé. Moi, si loin de la mer, j'ai grandi avec des images d'océans, de camaraderie, de bateaux et de plongées. J'ai grandi en ouvrant les yeux, en découvrant la plus belle et la plus vulnérable planète qui soit. J'ai grandi avec tout ça et cela ne m'a jamais quitté. Aujourd'hui je suis océanographe et plongeur scientifique. Aujourd'hui et plus que jamais je me sens un enfant de la Calypso. En 20 ans de navigations, de la Méditerranée aux mers australes, du Spitzberg aux Kerguelen, dans le calme ou la tempête, pas une fois je n'ai cessé de penser à la Calypso. Quand je plonge pour travailler, je me sens une filiation avec ceux qui tentaient l'expérimentation sous-marine. L'enfant a grandi mais la passion ne s'est jamais affadie même si l'ombre de l'abandon plane sur Concarneau. Je ne peux me résoudre à perdre cette partie si intime de mon être. Aussi je dis qu'il est temps que les citoyens et les héritiers du rêve Cousteau que nous sommes s'emparent de ce dossier afin de dire que ce bâteau appartient à l'ensemble de la nation et, au delà, qu'il est un patrimoine maritime en danger. Il est temps de dire que nous n'acceptons pas que cette fierté de la France à travers le globe durant des décennies, meurt à Concarneau alors qu'il est possible de la sauver. En ces périodes de crises, la culture et le savoir ne doivent pas être sacrifiés sur l'autel du pragmatisme économique. Nous ne pouvons résumer nos vie à des bilans économiques car nous sommes fait de rêves, de passions, de beautés et d'histoires. Aussi demandons, à Madame la ministre de la Culture, Mme Aurélie Filippetti, un rapide classement au "patrimoine national" tant la Calypso a fait avancer la science et les consciences en France et de par le monde. Un jour mon fils me demandat, "Mais pourquoi préserver des bateaux? Pourquoi les bateaux ont-ils des noms?" Je lui répondis que les bâteaux ont une âme, parce qu'ils font partie de la grande Histoire de l'Homme. L'Homme a longtemps considéré l'eau comme la frontière vers le royaume de ses dieux, le bâteau est naturellement l'outil qui permet d'aller vers l'au-delà. Ainsi ils sont des passeurs, mais aussi écolos ou pollueurs, ils sont de labeurs, de savoirs, ravitailleurs, pacifiques ou guerriers, ils sont un lien entre les Hommes, ils sont un lieu de vie, de morts, de joies, d'amours et de peines, ils sont Drakkars Normands ou Galion des frères de la côte, ils sont le Mayflower des pionniers, ils sont le Bounty des révoltés, le Renard de Surcouf, ils sont la Pinta, la Niña ou la Santa Maria de Colomb, ils sont le Titanic de triste mémoire, ils sont le Pen Duick ou le Joshua de merveilleux navigateurs. Ils sont l'image même de la solidarité, du travail collectif, du chemin commun ... sans l'union des hommes un navire ne va nulle part. Ils sont l'image de la fraternité, de la coopération, de la mutualité, de l'unité, de l'humilité. Ainsi au même titre que les autres navires célèbres (FRAM, Bel espoir, Wasa, Belem, Hermione ...), la Calypso se doit d'être sauvée !!! Demandons cela à Mme la Ministre en signant et en partageant cet appel. Merci pour votre aide. CLIQUEZ ICI pour SIGNER la PETITION CHANGE.ORG 10/10/2013
  8. Tokyo (AFP) - Les représentants de quelque 140 pays ont signé jeudi au Japon une convention sur l'usage et les émissions de mercure, baptisée "Convention Minamata", cette ville japonaise victime du pire empoisonnement dû à ce métal hautement toxique. La "Convention Minamata" a été signée à l'occasion de cette réunion organisée sous l'égide de l'ONU à Kumamoto (sud-ouest), une localité proche de Minamata, après avoir été élaborée et adoptée en janvier dernier à Genève. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe, le 10 octobre 2013 lors du sommet de l'Asean au Brunei (c) Afp Cet accord, désormais ouvert à la ratification des Etats, vise à réduire au niveau mondial les émissions de mercure très toxiques pour la santé et l'environnement, mais aussi la production et les utilisations du mercure, en particulier lors de la fabrication de produits et lors de processus industriels. Une fois ratifié par 50 Etats, le traité entrera en vigueur, d'ici trois ou quatre ans selon les organisateurs de la conférence. "Il faut que de nombreux pays en voie de développement ratifient ce traité pour qu'il entre en vigueur le plus tôt possible", a déclaré le ministre japonais de l'Environnement Nobuteru Ishihara. Le mercure est un métal lourd très toxique pour les êtres vivants. Une exposition trop forte au mercure nuit au système immunitaire et peut entraîner d'autres problèmes comme des troubles psychologiques ou digestifs, la perte de dents, des problèmes cardiovasculaires ou respiratoires. Cette convention prévoit notamment qu'en 2020 des produits utilisant du mercure, comme les thermomètres, devront avoir disparu. Elle donne également un délai de 15 ans aux Etats pour arrêter l'usage du mercure dans des activités minières. Mais des groupes environnementalistes craignent déjà que cette Convention soit impuissante à stopper l'usage du mercure dans les petites mines d'or artisanales. Selon le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), sur les 100 dernières années, les quantités de mercure présentes dans les 100 premiers mètres de profondeur des océans, et provenant d'émissions liées à l'activité humaine, ont doublé. Les concentrations dans les eaux profondes ont, elles, augmenté de 25%. Mercredi, les participants ont déposé des gerbes de fleurs et se sont recueillis au pied d'un monument dédié aux morts de Minamata. Au Japon, le nom de Minamata est devenu le symbole de la mollesse des autorités face à un drame de cette envergure ainsi que du développement à tout prix et sans contrôle durant les décennies de boom économique après la Seconde guerre mondiale. Chisso, l'entreprise chimique responsable des rejets de mercure directement dans la mer a d'ailleurs continué à en déverser jusqu'en 1968, alors les premières alertes avaient été lancées au milieu des années 1950. Dans un message vidéo diffusé mercredi à l'ouverture de la conférence, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a promis une aide de 2 milliards de dollars pour aider les pays en voie de développement à combattre la pollution durant la période 2014-2016. "C'est précisément parce que le Japon a souffert du mercure et qu'il surmonté cette épreuve, qu'il a aujourd'hui le devoir d'être à la tête des efforts internationaux pour éliminer" cette menace, a-t-il déclaré. Un commentaire qui a immédiatement provoqué la colère de plus d'un à Minamata, où beaucoup d'habitants souffrent encore aujourd'hui des ravages du mercure des dizaines d'années plus tard. "Le gouvernement, qui porte la responsabilité, ne devrait surtout pas dire qu'on a +surmonté+ ce problème", a ainsi déclaré une victime de 55 ans, Masami Ogata, au grand quotidien Yomiuri Shimbun. SCIENCES ET AVENIR 10/10/2013
  9. Paris (AFP) - Plusieurs régions du globe, en premier lieu les zones tropicales, pourraient franchir d'ici 2050 un cap climatique marquant, celui où les années exceptionnellement chaudes des 150 dernières années seront la norme, affirme une étude publiée mercredi. Dans la revue Nature, des chercheurs de l'université de Hawaï proposent un nouvel indicateur de réchauffement. A partir de différents modèles, ils définisssent pour divers endroits du monde l'année où, en fonction des émissions possibles de gaz à effet de serre, la température moyenne annuelle excédera durablement la température des années les plus chaudes enregistrées entre 1986 et 2005. Plusieurs régions du globe, en premier lieu les zones tropicales, pourraient franchir d'ici 2050 un cap climatique marquant, celui où les années exceptionnellement chaudes des 150 dernières années seront la norme, affirme une étude publiée mercredi. (c) Afp - Dans un scénario d'émissions de gaz à effet de serre inchangées par rapport à aujourd'hui, ce cap virtuel pourrait être atteint de façon globale dès 2047, selon les chercheurs. - Dans un scénario plus optimiste, incluant des mesures plus importantes contre le CO2, l'échéance serait retardée à 2069. "Ces résultats sont frappants, quel que soit le scénario, les changements vont survenir bientôt", relève Camilo Mora, auteur principal de cette étude, dans un communiqué. L'atteinte de ce cap climatique inédit se fera à des dates différentes selon les régions du monde et les régions tropicales sont en première ligne, soulignent les chercheurs. Ainsi, dans le scénario le plus pessimiste, certaines régions d'Indonésie (dès 2020) de même que Lagos (2029) pourraient expérimenter ce climat sans précédent dès la prochaine décennie. Mexico pourrait atteindre ce cap dès 2031 et Bombay en 2034, soit bien avant des villes comme Washington (2047), Londres (2056) ou Moscou (2063). "Nos résultats suggèrent que les pays touchés les premiers sont ceux qui ont la faible capacité de réponse. Ironie du sort, ce sont les pays les moins responsables du changement climatique", remarque dans un communiqué Ryan Longman, co-auteur de l'étude. Si les changements attendus de températures seront plus importants en valeurs absolues au pôle Nord, cette étude insiste sur le fait que les régions tropicales, elles, connaîtront plus rapidement des climats inédits pour elles dans leur histoire récente. Les espèces animales et végétales des régions tropicales, peu habituées à la variabilité climatique, apparaissent donc particulièrement vulnérables, selon les auteurs. "Les Tropiques abritent la plus grande diversité d'espèces marines et terrestres et vont expérimenter des climats sans précédents quelque dix ans plus tôt que n'importe où sur Terre", relèvent-ils, en pointant les risques d'extinctions pour certaines espèces comme les coraux. sciences et avenir 10/10/2013
  10. PARIS - La start-up française Sunpartner veut devenir leader mondial du vitrage quasi transparent producteur d'électricité, un créneau où elle vise notamment le transport aérien, les panneaux d'affichage et les bâtiments intelligents, a annoncé son PDG mercredi. Cette jeune pousse basée à Aix-en-Provence va présenter d'ici la fin du mois à Las Vegas (Etats-Unis) le premier hublot pour avion de ligne doté de sa technologie de vitre photovoltaïque, une solution retenue par le sous-traitant aéronautique Vision Systems. La technologie consiste à ajouter à une surface vitrée des cellules photovoltaïques (non transparentes) positionnées de telle sorte --secret industriel-- que l'oeil humain, ne les voie pas. On donne l'illusion à l'oeil, on rend invisible le matériau, ce qui permet d'aller au-delà de la barre des 60% de transparence, explique Ludovic Deblois, le président et cofondateur de l'entreprise (40 salariés, 80 prévus en 2014). Avec une transparence qui varie de 60 à 90% selon les exigences du client, la production d'électricité affiche entre 10 et 30 watts par mètre carré. Pour un surcoût de 15 à 35% par rapport à un vitrage classique, assure M. Deblois. Sunpartner veut passer rapidement à 50 watts par mètre carré, soit entre la moitié ou le tiers d'un panneau photovoltaïque classique. Nous ne sommes pas en compétition avec les producteurs d'électricité de masse pour injecter dans le réseau, nous visons ceux qui recherchent de l'autonomie locale, a souligné le directeur technique, Jean-Luc Ledys. Un premier marché est celui de l'occultation: la surface de ces vitres intelligentes peut sur commande passer de la transparence à l'opacité. Mais cette technologie consommant de l'électricité, la production du vitrage de SunPartner (Wysips Glass) lui permet de devenir autonome. C'est le cas pour de nouveaux types de hublots d'avion, sans volet rabattable, qui permettent une économie de poids à bord. La technologie peut aussi permettre d'actionner des toits ouvrants, des portes coulissantes, des panneaux publicitaires ou encore équiper les étiquettes électroniques, utilisées notamment pour afficher les prix dans les rayons de la grande distribution. SunPartner, qui prévoit de tirer ses revenus de licences vendues aux industriels, vise des modèles commerciaux d'ici 2015, avec des prototypes l'an prochain. L'entreprise développe par ailleurs une technologie d'écrans solaires transparents pour recharge de téléphones (des discussions sont en cours avec 3 grands constructeurs, dont le chinois TCL). romandie 9/10/2013
  11. Le comité d'enquête russe a annoncé préparer de nouvelles inculpations pour "crimes graves" à l'encontre de certains membres de l'équipage du navire de Greenpeace. Des stupéfiants et des équipements suspects y ont été découverts, affirment les autorités russes. "Il est clair que certaines personnes impliquées vont être inculpées d'autres crimes graves", a déclaré le comité d'enquête dans un communiqué. Il a ajouté que les inculpations pour piraterie, déjà formulées à l'encontre des 30 membres d'équipage de l'Arctic Sunrise, allaient devoir être "rectifiées". "Des produits stupéfiants (apparemment du pavot et de la morphine) ont été saisis à bord", a-t-il précisé. Il a indiqué rechercher d'où venaient et à quoi étaient destinés ces produits. Des accusations "tout bonnement ridicules", pour Nathalie Favre, porte-parole de Greenpeace Suisse, contactée par l'ats. "Le bateau battait pavillon hollandais, et selon les lois néerlandaises certains médicaments doivent être à bord en cas d'urgence", a-t-elle expliqué, ajoutant que "les autorités russes veulent semer le doute, décrédibiliser". Les nouvelles allégations "cherchent à détourner l'attention de l'outrage international que constitue l'emprisonnement des militants", a écrit Greenpeace International dans un communiqué. Le navire de Greenpeace mouille dans la rade du port russe de Mourmansk sous scellés judiciaires. Selon Nathalie Favre, le cabinet contenant les médicaments a dû être ouvert de force: "et maintenant les Russes disent que c'est de la drogue", a-t-elle déploré. Le comité d'enquête ajoute avoir saisi à bord divers équipements et documents. "Il est d'ores et déjà établi qu'une partie des équipements saisis relève de technologies duales et pouvaient n'être pas utilisés seulement à des fins écologistes", note le porte-parole. Le terme de technologies duales désigne habituellement des technologies à la fois civiles et militaires. L'enquête est "en train d'identifier les individus qui ont volontairement éperonné les embarcations des gardes-côtes, portant ainsi atteinte à la vie et à la santé des représentants de la force publique", souligne le comité d'enquête. romandie 9/10/2013
  12. PARIS - Le régulateur de l'énergie a critiqué mardi un projet d'arrêté visant à encourager la production d'électricité à base de gaz de mine ou grisou, une forme de gaz de houille s'échappant d'anciennes mines de charbon, jugeant le dispositif prévu trop généreux. Le gouvernement avait promis en juin d'instaurer d'un tarif de rachat préférentiel pour soutenir l'activité de la société Gazonor, qui récupère du grisou s'échappant d'anciennes mines de charbon dans le Nord-Pas-de-Calais. L'exploitation d'une partie de ce gaz de mine, de moindre qualité, pour produire de l'électricité, n'est pas assez rentable, d'où l'idée de créer un tarif de rachat par EDF du courant produit, un mécanisme déjà utilisé pour soutenir les énergies renouvelables comme l'éolien ou le solaire. Tout en reconnaissant l'importance de la collecte du grisou, car elle évite le rejet dans l'atmosphère d'un gaz à forte concentration de méthane (autrement dit, de gaz naturel non brûlé qui a un énorme effet de serre), la Commission de régulation de l'énergie (CRE) a rendu un avis consultatif défavorable sur le projet d'arrêté du gouvernement instaurant ce tarif de rachat spécifique au grisou. En effet, si le coût de ce tarif de rachat pour les consommateurs serait négligeable, cet arrêté prévoit une rentabilité de 10% pour le scénario cible, jugée trop élevée par la CRE. Comme il le précise dans son avis, le gendarme français de l'électricité et du gaz, considère que les tarifs devraient être révisés de telle sorte que la rentabilité des installations de production avoisine 7%, soit entre 54 et 71 euros par mégawattheure produit pour la plupart des installations. romandie 9/10/2013
  13. Depuis début septembre, l'ours Kupa, 9 ans, et le lynx Félix, 4 ans, évoluent dans le même enclos à Juraparc au Mont d'Orzeires, près de Vallorbe (VD). Cette cohabitation inédite vise à rompre la monotonie de leur vie d'animaux captifs. "Le plus grand problème pour les animaux enfermés, même s'ils sont dans un vaste enclos, c'est l'ennui", a expliqué Olivier Blanc, responsable du parc animalier. L'ours et le lynx cohabitent rarement dans la nature, même s'ils partagent parfois le même territoire. Avant de lancer l'expérience, pour laquelle aucune autorisation n'est requise, Olivier Blanc a appelé de nombreux parcs animaliers: aucun ne l'avait tentée. La formule ne semble pas perturber Kupa et Félix. "On dirait qu'ils ont toujours vécu ensemble. Ils ne se préoccupent pas l'un de l'autre", a observé M. Blanc. Les responsables du parc surveillent de près l'expérience. Né en 2009 au parc animalier de Langenberg (ZH), Félix a débarqué à Juraparc en septembre 2011, où il a réussi à s'acclimater. Avant lui Aïscha, arrivée en 2009, avait profité d'une faille dans le système de sécurité pour s'échapper dans la nature peu après son arrivée. Kupa est le premier ourson mâle né à Juraparc, en janvier 2004, des amours de Georg et Ursina. Le couple d'ours pourrait à nouveau accueillir de petits oursons au début de l'an prochain. Réponse à leur sortie d'hibernation, à la fin de l'hiver. romandie 9/10/2013
  14. PARIS - Un Français consomme directement 12 tonnes de matières premières par an, qu'il s'agisse de sable pour la construction, la viande de l'alimentation ou le pétrole, soit environ deux fois moins qu'un Américain, autant qu'un Chinois et trois fois plus qu'un Indien. 780 millions de tonnes: c'est la consommation totale directe de matières premières (agriculture et pêche incluse) en France en 2010, selon cette étude du ministère français de l'Ecologie diffusée mercredi. En volume total, ce chiffre est en baisse de 12% par rapport à 2008, selon le Commissariat général au Développement durable (CGDD). Par habitant, il est descendu en deux ans à 12 tonnes contre 14 tonnes en 2008. En 1990, cette consommation moyenne était déjà de 14 tonnes annuelles. Mais plus qu'un pas en avant écologique, le coup de frein de l'économie française est le principal responsable : cette diminution est liée à la contraction de l'activité économique, en particulier dans le secteur de la construction, note le CGDD. Les minéraux utilisés principalement dans la construction (graviers, sables...) représentent en effet près de la moitié (50,2% en 2008) du total. Suivent les produits de l'agriculture et de la pêche (28,6%) qui remplissent nos estomacs, nourrissent les animaux ou finissent à la poubelle, puis les combustibles fossiles (16%, dont deux tiers de pétrole). Nouvelle encourageante néanmoins: l'économie française parvient à faire plus avec moins. Chaque kilo de matière consommée génère aujourd'hui un peu plus de 2 euros de plus dans la richesse nationale, un chiffre qui a progressé de près de 40% en 20 ans. Et le reste du monde? Le comparatif international ne va pas au-delà de 2008, mais le Français fait un peu mieux que la moyenne de l'Union européenne (14 tonnes contre 17 tonnes). Il est loin derrière l'Américain (23 tonnes) et du recordman australien (44 tonnes). Mais il est devant le Russe, le Britannique, le Japonais, l'Italien (tous autour de 11 tonnes), sans parler de l'Indien (4 t). Le Chinois de 2008 pèse environ aussi lourd qu'un Français, mais son impact a doublé depuis 2000 et l'a donc probablement dépassé depuis. A cette consommation française baptisée apparente, le ministère ajoute une consommation cachée, qui inclut les usages indirects. Ceux-ci incluent notamment les matières inutilisées (résidus de récoltes agricoles, érosion des sols, terres excavées pour extraire les minerais et les travaux de construction) ainsi que, pour les importations et exportations, les matières utilisées qui ne sont pas incorporées dans les produits échangés, c'est-à-dire principalement les combustibles utilisés pour les produire et les transporter. L'impact matière d'un Français grimpe alors à 23 tonnes par an (contre 28 tonnes en 2008 et 30 tonnes en 1990), pour un total de près de 1,5 milliard de tonnes. Le charbon, quasi absent de la consommation directe d'un Français, devient alors significatif (avec une consommation nationale évaluée à près de 100 millions de tonnes par an), du fait de l'importance de cette énergie polluante chez des grands partenaires commerciaux (Chine, mais aussi Allemagne et Etats-Unis). Que devient toute cette matière en bout de chaîne? Des 12 tonnes de départ, on retrouve 5,5 tonnes de déchets (70% de déchets de construction, 26% d'autres déchets non dangereux et 4% de déchets toxiques). Soit un total un peu au-dessus de la moyenne de l'UE (5 tonnes), et une hausse de 3% entre 2008 et 2010. romandie 9/10/2013
  15. Les douaniers kényans ont intercepté en une semaine plus de 1600 défenses d'éléphant pesant près de cinq tonnes, ont annoncé les services de protection de la faune sauvage du Kenya. Cette saisie confirme la hausse du braconnage des éléphants d'Afrique, une espèce menacée. L'ivoire provenant du braconnage, un fléau de moins en moins contrôlable en Afrique subsaharienne, était dissimulé dans des sacs contenant des graines de sésame. Elle devait être expédiée en Turquie à partir du port de Mombasa. Plus de 500 kg d'écailles de pangolins, petits mammifères insectivores protégés, mais très prisés en Asie, ont aussi été découverts. La valeur de l'ivoire, qui provenait de la frontière entre l'Ouganda et le Kenya, est estimée à 97 millions de schillings kényans 5près de 847.000€). Il s'agit de la plus grosse saisie hebdomadaire des cinq dernières années. Comme dans d'autres zones d'Afrique, le braconnage des éléphants a grimpé ces dernières années au Kenya, alimenté par une forte demande asiatique, mais aussi au Moyen-Orient. Les pachydermes sont parfois massacrés par troupeaux entiers pour leur ivoire. En juillet, plus de quatre tonnes d'ivoire avaient été saisies à Mombasa dans deux cargaisons à destination de la Malaisie. Le nombre d'éléphants encore présents sur le sol africain est estimé à quelque 472'000. Leur survie est menacée non seulement par le trafic mais aussi par l'extension des zones urbaines, qui détruit leurs habitats. Le trafic mondial d'ivoire est estimé à quelque 10 milliards de dollars (près de 7,5 milliards d'Euros) par an. La Chine et le Vietnam représentent les principaux marchés pour les produits provenant des espèces menacées d'extinction à l'état sauvage. romandie 9/10/2013
  16. Le célèbre bateau est l'objet d'un différend entre son propriétaire, l'Équipe Cousteau, et le chantier breton chargé de sa restauration depuis 2009. Une pétition en ligne demande à la ministre de la Culture Aurélie Filippetti de "sauver la Calypso", le célèbre navire océanographique du commandant Cousteau, objet d'un différend depuis 2009 entre son propriétaire, l'Équipe Cousteau, et le chantier breton chargé de sa restauration. La Calypso à Concarneau en octobre 2007. AFP PHOTO FRED TANNEAU La pétition, lancée sur la plateforme change.org et qui était signée lundi par plus de 6.000 personnes, demande à la ministre le classement du navire au titre du "patrimoine national", assurant qu'il "se meurt" au chantier Piriou de Concarneau (Finistère). En janvier 1996, un an avant le décès du commandant Cousteau, le navire avait fait naufrage à Singapour. Remis à flot, il avait rejoint en 2007 Concarneau et le chantier Piriou où il devait être restauré afin de pouvoir reprendre la mer et devenir un outil pédagogique itinérant. Mais, début 2009, les travaux ont été interrompus en raison d'un différend entre l'Équipe Cousteau - association présidée par la seconde épouse de l'explorateur, Francine Cousteau - et le chantier naval. Ce dernier a saisi la justice pour le non-règlement de plus de 850 000 euros de travaux, avant que l'Équipe Cousteau n'assigne à son tour en justice le chantier pour "malfaçons". "Le différend est en passe d'être aplani", a assuré lundi le chantier naval, précisant que le tribunal de commerce de Quimper devait se prononcer sur cette affaire "d'ici quelques semaines". Il a en outre assuré ne pas être "le facteur bloquant d'une restauration éventuelle du bateau, ici ou ailleurs". L'Équipe Cousteau n'était de son côté pas joignable dans l'immédiat. La Calypso "est en train de pourrir à Concarneau", regrette le texte de la pétition lancée à la mi-septembre par Bruno Bombled, qui se présente comme océanographe et plongeur scientifique. "Il est temps que les citoyens et les héritiers du rêve Cousteau que nous sommes s'emparent de ce dossier afin de dire que ce bateau appartient à la nation", écrit-il sur la page de la pétition. L'Équipe Cousteau avait demandé, en 2010, le classement du bateau au titre du "patrimoine national", ce qui lui permettrait notamment d'avoir accès à des fonds publics. Mort en juin 1997 à Paris, Jacques-Yves Cousteau a utilisé à partir de 1950 et pendant plus de 40 ans la Calypso, un ancien dragueur de mines de 43 mètres, pour sillonner les océans et produire des films sur les fonds marins qui ont fait le tour du monde. LE POINT 7/10/2013
  17. Des chercheurs viennent de découvrir de gigantesques sillons de glace sous la calotte polaire de l'Antarctique. Selon eux, ceci pourrait donner une bonne idée sur l'avenir de la banquise du Pôle Sud. Des canaux plus hauts que la Tour Eiffel sous la glace de l'Antarctique. C'est ce que des scientifiques de la British Antarctic Survey ont mis au jour. Soutenus par les universités de Cambridge, Exeter, Newcastle, Bristol, Édimbourg et York, ils ont remarque que des sillons géants de glace étaient situés sous la banquise du Pôle Sud. "Les informations tirées de ces nouveaux canaux devraient nous permettre de mieux comprendre le système de circulation de l'eau en Antarctique et comment la calotte polaire se comportera dans les années à venir", explique Anne Le Brocq de l'Université d'Exeter, reprise par IBTimes. Central Intelligence Agency / Domaine public Carte de l'Antarctique indiquant : 1 : le pôle Sud géographique 2 : le pôle Sud magnétique (en 2007) 3 : le pôle Sud géomagnétique 4 : le pôle Sud d'inaccessibilité Les chercheurs ont pu localiser ces immenses sillons sous la banquise grâce à des images satellite ainsi qu'à des images établies via un radar embarqué sur un avion. Selon eux, les canaux peuvent être repérés, à la fois, à la surface de la calotte, mais aussi par en-dessous car la glace flotte à des hauteurs différentes en fonction de son épaisseur. D'après l'équipe de scientifiques, ces immenses canaux s'étendent sur des centaines de kilomètres et font plus de 250 mètres de haut, soit presque aussi haut que la Tour Eiffel. "Les sillons influenceraient la stabilité de la banquise et cette découverte devrait aider les chercheurs à comprendre l'évolution de la glace face au changement climatique", estiment-ils. Les sillons permettraient également de déterminer le chemin qu'emprunte la glace fondue lorsqu'elle circule sous la banquise, entre la glace et la terre. Ainsi, l'eau issue de cette glace entre en contact avec les sillons exactement à l'endroit où la glace commence à flotter. En se basant sur ce contact, les chercheurs ont établi que l'eau circulant sous le banc de glace est responsable de la formation des canaux. L'étude, publiée dans la revue Nature Geoscience, précise que lorsque l'eau entre en contact avec l'océan sous la banquise, elle forme un panache d'eau salée, donnant sa forme aux canaux. La glace fondue circule sous la banquise de manière régulière, un peu à l'image des rivières, influençant ainsi le débit de l'eau. Toutefois, les chercheurs s'accordent pour affirmer que les implications sur le futur de la banquise sont réelles mais restent à déterminer. "Si nous voulons comprendre le comportement de la calotte polaire et sa contribution aux changements des niveaux de la mer, nous devons connaître le rôle de l'eau qui la compose", ajoute Anne Le Brocq. MAXISCIENCES 8/10/2013
  18. Une victoire de taille pour l'Aquarium Blue Planet, à Cheshire ! Des spécialistes ont réussi à faire se reproduire l'un des plus petits poissons au monde. Le minuscule Danionella translucida mesure à peine 10 mm de long et ses bébés sont presque invisibles à l’œil nu. Des petits de seulement 2 mm de long pour une maman de 10 mm. Des chercheurs de l'aquarium Blue Planet ont réussi l'exploit de féconder l'un des plus petits poissons d'eau douce du monde, et translucide de surcroit. Originaire de Birmanie, le Danionella translucida a la particularité d'être tout petit et translucide, ce qui laisse apparaître ses organes ainsi que ses petits, pratiquement invisibles. Danionella translucida - Aquaportail Quelle n'a pas été la surprise des membres de l'aquarium lorsqu'ils ont découvert de minuscules bébés nageant à côté de leurs parents. "Je suis ravi de pouvoir travailler avec ces poissons, qui sont assez rares", s'enthousiasme Steve Chester, spécialisé en eau douce à l'Aquarium Blue Planet, repris par le DailyMail. Car, en plus d'être rare, ce petit vertébré est encore mal connu des scientifiques. "Nous ne connaissons pas vraiment leurs cycles de reproduction mais nous voulons en savoir plus sur les habitudes de vie de ce poisson. Notre objectif est de pouvoir partager nos découvertes avec d'autres aquariums et chercheurs", explique-t-il. Autant d'informations qui permettraient de mieux connaitre le poisson mais aussi de pouvoir mieux le protéger. En effet, la taille et l'environnement réduit de ce poisson le rend particulièrement vulnérable aux changements. Ainsi, le développement d'une population, en aquarium, viable à la reproduction pourrait largement aider à la survie de l'espèce. À la naissance, les petits, quelques uns seulement par portée, mesurent 2 mm de long. Lorsqu'ils sont encore à l'état d’œufs, ils font environ 0,5 mm de long. Avec ses 10 mm, le Danionella translucida évolue dans un milieu naturel bien particulier et réduit. Il vit dans les petits ruisseaux boueux du sud de la Birmanie. Son habitat le plus connu est le ruisseau de Bala où le pH de l'eau est de 7,2. Il cohabite avec plusieurs autres espèces de poissons comme les Bardeaux ou les Rasboras. Paedocypris progenetica - Aquaristikhaus / CC-BY-SA-3.0 Toutefois, il est fort probable qu'avec une si petite taille, le Danionella translucida soit au plus bas de la chaîne alimentaire. Il ne dépasse que de quelques millimètres le plus petit poisson du monde, Paedocypris progenetica. À noter tout de même que les mâles sont plus gros que les femelles. Selon les scientifiques, cette espèce rare mais peu menacée aurait une espérance de vie de deux à trois ans. "Ce n'est pas une espèce en danger, mais elle est particulièrement difficile à trouver, ce qui fait de ces naissances une grande avancée", estime Dave Wolfenden, conservateur de l'aquarium Blue Planet. "Le Bolton Museum nous apporte son aide dans notre programme d'élevage, et nous continuons de cataloguer les habitudes du Danionella translucida", ajoute-il. MAXISCIENCES 6/10/2013
  19. La Louisiane est confrontée à l’une des pires catastrophes industrielles du monde. Depuis août 2012, son sol s’affaisse. Ce qui était un simple marais voilà à peine plus d’un an est aujourd’hui une étendue d’eau de plus de 100.000 m2, sous laquelle un immense trou continue de s’agrandir… Au sud de Bâton-Rouge, capitale de la Louisiane, le paysage change de jour en jour. Au cours du mois d’août 2012, la Terre a commencé par lâcher quelques gaz, dont on pouvait apercevoir les bulles jaillir du marais de Bayou Corne. Puis peu à peu, cette étendue d’eau s’est élargie, et le sol s’est fait littéralement absorber par les entrailles de la Terre. Aujourd’hui, cet étrange phénomène continue d’aspirer le décor, la preuve en vidéo. John Boudreaux effectuait une promenade de surveillance, après avoir observé des dégazages et secousses, lorsqu'il fut témoin de cet affaissement. assumptionla, YouTube Cela fait maintenant plus d’un an que le sol est actif à Bayou Corne. D’abord, il y a eu des dégazages de méthane. Les autochtones pensaient qu’il s’agissait de la fuite d’un pipeline, mais le 3 août 2012, la terre s’est effondrée sur elle-même, formant un trou de près de 100 m de diamètre et de plus de 50 m de fond. Une gigantesque doline s’est formée sous un lopin de terre qui appartient à la Texas Brine Company. Le 21 août 2013, John Boudreaux, directeur du bureau local de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, se rendait sur le site, alerté par des tremblements et dégazages survenus plus tôt. La doline s’apprêtait à s’agrandir et il en fut l’un des rares témoins. La doline de Bayou Corne s'est formée en août 2012, et elle continue de s'agrandir depuis. Governor's Office of Homeland Security and Emergency Preparedness, DP Cette doline est dite d’effondrement. Elle est due à la chute du toit des cavités, résultant de la dissolution des roches salines et des gypses. Cela survient en particulier dans la zone de battement d’une nappe phréatique. Actuellement, on ne peut dire ce qui a généré la doline géante de Louisiane, mais de forts soupçons planent sur le rôle de l’exploitation industrielle du site. Bayou Corne est situé juste au-dessus du dôme salin de Napoleonville, trace de l’océan qui occupait la région avant le Jurassique. Les dômes salins sont fréquents dans la région, ils ont été extrudés sous la pression des roches qui se sont déposées durant le Jurassique, le Crétacé et le Miocène. Le dôme salin de Napoleonville est composé d'halite (en bleu sur l'image). Un dôme salin est extrudé (formé par pression) jusqu'à la surface terrestre en raison de la pression exercée par les couches rocheuses accumulées sur la couche d'halite. La légende est en espagnol : Mioceno (Miocène), Cretácico (Crétacé), Jurásico (Jurassique), Arcillas y yesos (argiles et gypse), Halita (halite). Heriberto Arribas Abato, Wikimedia, cc by sa 3.0 Les extractions de la saumure ont démarré en 1982. Des puits ont été creusés sur le dôme et l’on y injectait de l’eau douce pour pomper la saumure. Mais le dôme est entouré de gaz naturel et de pétrole, et lorsque le puits Oxy Geismar 3 a vu le jour, les industriels n’ont jamais réussi à atteindre les pressions escomptées dans celui-ci, si bien qu’il a fallu le reboucher. Il a été rempli de saumure et d’eau, puis cimenté en 2011. Au bout d’un moment, le bord ouest du puits s’est effondré, et de la boue et des roches ont pris place dans les espaces vacants de la cavité, et ont libéré le gaz naturel piégé. Les événements se sont enchaînés et la doline se serait ainsi formée. En août 2012, 350 personnes ont été évacuées du site. Lorsque la doline s’est formée, elle ne faisait que 100 m de diamètre, aujourd’hui plus de 100.000 m2 de terrain sont dévastés. Le trou continue de s’étendre et personne ne peut dire avec certitude quand le sol arrêtera de s’affaisser. Le site est sous haute surveillance, à chaque dégazage ou secousse sismique, les autorités sont sur le qui-vive. L’événement du 21 août 2013 est survenu après une longue période de calme à Bayou Corne, mais d’après les géologues, la doline n’a pas fini de s’agrandir. assumptionla 21/8/2013 Le principal danger de l’agrandissement de cette doline réside dans le fait que le dôme salin est voisin d’une couche de pétrole et de gaz naturel. Des bulles de méthane, puissant gaz à effet de serre, remontent régulièrement à la surface. La Texas Brine Company a installé plusieurs puits, au bout desquels le méthane brûle. D’autres sont à venir... Mais jusqu’à quand faudra-t-il surveiller le site ?Dans le monde entier, le nombre de dolines croît, en raison de l’activité humaine. Le pompage effréné des nappes phréatiques, l’utilisation intensive des sols ou l’érosion des couches de surface sont autant d’activités qui rendent le sol poreux et donc fragile. La Louisiane est aujourd’hui considérée comme l’exemple à ne pas suivre. FUTURA SCIENCES 9/10/2013
  20. NEW YORK - L'Américaine Diana Nyad, 64 ans, qui avait nagé de Cuba à la Floride en septembre, était engagée mercredi dans un nouveau défi en plein coeur de New York : nager 48 heures non stop pour récolter des fonds au profit des victimes de l'ouragan Sandy. Le défi, dans une piscine spécialement installée en plein air sur Herald Square, l'un des carrefours les plus actifs de Manhattan, a démarré mardi, et la première journée a permis de récolter 10.000 dollars, a précisé une bénévole à l'AFP. Je ne veux oublier aucune des personnes qui ont été touchées par la catastrophe a déclaré la nageuse de 64 ans, avant d'entamer ses premières longueurs. Mercredi matin, des applaudissements nourris ont salué la fin des premières 24 heures, durant lesquelles, selon cette bénévole, Diana Nyad n'a pas dormi et ne s'est arrêtée qu'une fois pour aller aux toilettes. La nageuse semblait détendue, nageant sans souci de vitesse, accompagnée d'une célébrité locale qui nageait dans la deuxième ligne d'eau de la piscine de 36 mètres de long. Sur les gradins, de nombreux touristes et New-Yorkais étaient admiratifs. Le 3 septembre, Diana Nyad était devenue la première personne à réussir la traversée à la nage entre Cuba et la Floride, sans la protection d'une cage anti-requins. Elle avait mis 52 heures, 54 minutes et 18 secondes, durant lesquelles elle était passée, avait-elle dit, par des moments très difficiles. Après les Caraïbes, l'ouragan Sandy avait frappé la côte nord-est américaine le 27 octobre 2012, créant pour quelque 70 milliards de dollars de dégâts aux Etats-Unis et détruisant des milliers de maisons. 44 personnes avaient été tuées dans la seule ville de New York. romandie 9/10/2013
  21. SRIPUR (Bangladesh) - Un important incendie dans une usine textile au Bangladesh, fournissant indirectement du tissu pour de grandes marques internationales comme Carrefour ou H & M, a fait sept morts mercredi, nouvelle illustration des carences de sécurité de l'industrie textile du pays. Les pompiers ont lutté toute la nuit contre le feu qui a ravagé l'usine Aswad Knit Composite à Sripu, dans la banlieue de Dacca. L'immeuble de deux étages continuait de se consumer par endroits en début de matinée mais la police a assuré que le feu était désormais circonscrit. Deux corps ont été retrouvés et rendus aux familles. Cinq autres ont été retrouvés carbonisés, a dit Amir Hossain, le chef de la police locale à l'AFP, revoyant à la baisse un premier bilan de neuf morts. Un correspondant de l'AFP a trouvé sur place des carnets de commandes datés de septembre contenant des noms de clients dont l'américain Gap, le britannique Next, le suédois H&M, l'australien Target et le français Carrefour. Un livret d'échantillons à la marque George (groupe Walmart) a aussi été repéré. Gap, Carrefour, Next et H&M ont démenti se fournir directement auprès de cette usine, qu'aucun d'eux n'avait par conséquent audité, mais ont indiqué qu'ils avaient un accord de sous-traitance avec sa maison-mère Palmal Industries, l'un des principaux fabricants textiles au Bangladesh. - Cette usine ne fabrique pas de vêtements pour H&M, aussi nous n'inspectons pas cette usine, a dit une porte-parole du groupe, Andrea Ross, par email à l'AFP. Elle a cependant reconnu que l'usine fournissait indirectement du tissu et du fil à H&M mais nous n'avons pas de relation d'affaires directe avec l'usine concernée, a-t-elle dit. - Un responsable de Gap au Bangladesh, sous couvert d'anonymat, a fourni une réponse semblable. - Carrefour a également indiqué n'avoir pas de relation directe avec l'usine ayant brûlé mais que son fournisseur Aswad Composite Mills 2 s'approvisionnait en tissus auprès de cette usine. - Le britannique Next a indiqué qu'une fois la cause de l'incendie connue, il reverrait ses procédures et la nécessité de contrôler plus avant la chaine de ses fournisseurs. Selon des ouvriers, le feu semble avoir été déclenché mardi soir par un problème sur une machine à tricoter qui avait déjà pris feu à plusieurs reprises dans le passé. L'un d'eux, Mohammad Saan, a expliqué que le feu s'était répandu de la machine au sol de l'usine avant de se propager à un hangar. Auparavant policiers et pompiers avaient évoqué un départ de feu depuis une chaudière. La plupart des 3.000 employés de l'usine avaient déjà quitté leur travail au moment du déclenchement de l'incendie, selon le responsable de la police. En novembre 2012, l'incendie de l'usine Tazreen avait fait 110 morts. Des documents avaient montré que des vêtements Walmart y avaient été fabriqués sans l'autorisation du groupe. La catastrophe la plus marquante a été l'effondrement en avril du Rana Plaza, immeuble de neuf étages d'ateliers de confection dans la banlieue de Dacca, qui a fait 1.129 morts. Le Bangladesh est le deuxième exportateur de vêtements au monde, fournissant notamment des grands noms tels que l'américain Walmart, Carrefour ou encore H&M. Pilier de l'économie, le secteur, avec ses 4.500 usines, représente 80% des exportations annuelles s'élevant à 27 milliards de dollars. Les conditions de travail et de sécurité y sont encore très en deçà des normes internationales et les incendies ne sont pas rares. Il est assez évident que les règles de sécurité n'ont pas été respectées à l'usine Aswad, a estimé Kalpona Akter, directeur du Bangladesh Center for worker solidarity (BCWS) à l'AFP. Ce feu est une nouvelle alerte rouge pour les distributeurs occidentaux qui n'ont rien fait pour la sécurité de millions de travailleurs textiles au Bangladesh, a-t-il ajouté. La grande majorité des trois millions de travailleurs ne gagnent qu'un salaire de base mensuel de 3.000 taka (38 dollars américains) - soit l'un des plus bas au monde - suite à un accord tripartite entre les syndicats, le gouvernement et les fabricants signé en août 2010. Des milliers d'entre eux ont manifesté pendant quatre jours en septembre pour réclamer un salaire minimum de 100 dollars par mois, bloquant les routes et investissant des usines. romandie 9/10/2013
  22. Six ouvriers de la centrale accidentée de Fukushima, au Japon, ont été exposés à une fuite d'eau radioactive, a annoncé l'opérateur du complexe atomique Tokyo Electric Power (Tepco). Il impute l'incident à une erreur de l'un de ces techniciens. Ils ont été aspergés, mais pas sur le visage, par de l'eau contaminée lorsqu'ils ont accidentellement déboîté une canalisation d'un système de désalinisation, a précisé Tepco. La canalisation a été rapidement remise en place et la fuite arrêtée en moins d'une heure, a affirmé une porte-parole de la compagnie selon laquelle "il y a peu de probabilité qu'ils aient avalé de cette eau". "Plusieurs tonnes" d'eau ont fui, mais sont restées dans l'enceinte de la centrale, a précisé le porte-parole. Cet incident est le dernier d'une longue série de problèmes de fuites d'eau radioactive sur le site dévasté en mars 2011 par un tsunami. Incidents en cascade : - Une pompe du système de refroidissement d'un réacteur de Fukushima Daiichi (220 km au nord-est de Tokyo), a été arrêtée temporairement lundi à cause d'une erreur de manipulation électrique. - En août dernier, une fuite de 300 m3 d'eau très radioactive s'était produite dans un réservoir de 1000 m3 mal assemblé. L'incident, qualifié de "grave", avait dégénéré en crise, obligeant Tepco à affecter des moyens supplémentaires pour contrôler quelque 300 citernes du même type. - Le site regorge d'eau radioactive, en partie stockée dans un millier de réservoirs de divers types ou accumulée dans les sous-sols du site. Depuis plus de deux ans, Tepco se débat avec ce liquide dont la quantité augmente de jour en jour, et essuie de nombreuses critiques. Une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) est précisément attendue au Japon le 14 octobre pour une semaine d'inspection des travaux d'assainissement autour du site ravagé. ROMANDIE 9/10/2013
  23. STRASBOURG - Les activités d'exploration et d'extraction d'hydrocarbures non-conventionnels par fracturation hydraulique doivent obligatoirement faire l'objet d'une étude d'impact environnemental, a décidé mercredi le Parlement européen. Les eurodéputés étaient appelés à se prononcer sur la révision d'une loi européenne vieille de 20 ans concernant l'évalutaion des incidences environnementales de certains projets publics et privés. Ce texte concerne des projets très divers, allant de la construction de ponts, de ports et d'autoroutes, en passant par les décharges de déchets, jusqu'aux élevages intensifs de poulets ou de porcs. Concernant le gaz de schiste, les parlementaires ont affirmé qu'une étude d'impact sera obligatoire en cas de fracturation. La fracturation hydraulique suscite des inquiétudes, a reconnu l'eurodéputé italien Andrea Zanoni, qui sera chargé de négocier avec les représentants des 28 Etats-membres la révision de la directive européenne. Malgré la pression des lobbies des industries pétrolières et gazières et de quelques Etats-membres, l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste seront soumises à l'obligation de l'étude d'impact, s'est félicitée l'élue verte française Sandrine Bélier. C'est une vraie avancée qui vient confirmer que cette technologie risquée doit être interdite, a-t-elle ajouté. Pour une fois, l'intérêt général a gagné, s'est réjouie de son côté l'eurodéputé libérale française Corinne Lepage. Le groupe PPE (centre-droit) a au contraire dénoncé une pression supplémentaire sur les entreprises en ces temps économiquement difficiles. On ne peut pas ajouter un fardeau supplémentaire pour les entreprises qui sont les plus gros fournisseurs d'emplois dans l'UE, a insisté l'élue conservatrice espagnole Cristina Gutiérrez-Cortines. C'est irresponsable, a-t-elle estimé. La législation actuellement en vigueur couvre les projets liés au gaz naturel à partir d'un débit journalier estimé à 500.000 m3 par jour. Or, les rendements des forages de gaz de schiste étant souvent inférieurs et étant réalisés par fracturation de la roche, ces exploitations ne sont pas systématiquement soumises à une évaluation des incidences environnementales. Si le texte approuvé par le Parlement européen est retenu par les Etats-membres, l'évaluation sera obligatoire, quelle que soit la quantité extraite d'hydrocarbures non conventionnels (gaz et pétrole de schiste, gaz de houille, etc...), qu'il s'agisse de projets d'exploration ou d'extraction, pour la phase où la technique de fracturation hydraulique est mise en oeuvre. Les parlementaires européens se sont également prononcés en faveur de mesures pour empêcher les conflits d'intérêt entre les maîtres d'ouvrage et les personnes menant les études et pour que le public soit informé et consulté sur le déroulement des projets. ROMANDIE 9/10/2013
  24. L’Homme est de plus en plus présent sur les océans. Or, sonars et prospections pétrolières génèrent tant de bruit, que les cétacés s’en trouvent perturbés. Et ce n’est pas tout, à l’autre bout de la chaîne trophique, aussi petites soient-elles, les larves de mollusques subissent également d’importants dommages. L’océan n’est pas tout à fait un havre de paix. Le milieu est bruyant, la faune baigne dans le vacarme des icebergs, de l’activité sismique sous-marine, des différents cris d'animaux, des vagues, du vent… Tous ces sons sont le signe d’un océan dynamique, et la faune s’en est accommodée au fil du temps. Mais depuis quelques décennies, le trafic maritime s’est intensifié, les sonars sont omniprésents et les forages du plancher océanique gagnent du terrain. Aujourd’hui, le bruit produit par les activités humaines l’emporte sur le brouhaha naturel. Le pétoncle Placopecten magellanicus dispose de centaines d’yeux bleus autour de sa coquille. L’espèce est en danger, et son développement est menacé par le bruit anthropique. Dan Blackwood, USGS, DP Les sonars affectent l’écholocalisation des cétacés, et provoquent régulièrement des échouages massifs. La prospection pétrolière s'ajoute à cette pollution sonore quand elle recourt à la «sismique», une méthode qui visualise les structures géologiques. Les navires utilisent des canons à air comprimé qui génèrent des ondes sismiques. Cette méthode est si intrusive que la présence d’observateurs à bord est obligatoire pour s’assurer qu’il n’y ait pas de mammifères marins aux alentours du navire. Pourtant, il n’y a pas que les cétacés qui sont mis à mal durant les prospections sismiques. Une équipe de recherche néo-zélandaise a montré que les ondes sismiques générées lors des explorations du plancher océanique provoquaient des déformations physiologiques dans les coquillages. L’équipe a mené une expérience en particulier sur les larves de pétoncles, et leurs résultats sont publiés dans les Scientific Reports. Elle révèle que les larves de ce bivalve exposées au bruit sismique subissent des retards de développement importants : selon leur expérience, 46 % d’entre elles présentaient des anomalies morphologiques. Le pétoncle de Nouvelle-Zélande (Pecten novaezealandiae) est endémique à l'île. Ce coquillage est mobile et même migrateur. GrahamBould, Wikipédia, DP Quelque 4.881 larves de pétoncles de Nouvelle-Zélande ont été réparties en quatre échantillons exposés au bruit, et quatre non-exposés. Les chercheurs ont soumis les quatre premiers à un enregistrement de sons sismiques provoqués par des canons à air comprimé, toutes les trois secondes. L’ensemble des échantillons a été analysé à 7 intervalles différents, entre 24 et 90 h après la fertilisation. L’étude suggère par ailleurs que compte tenu de l’important retard de développement des larves en réponse à la violence du bruit, il se pourrait que même des sons moins intrusifs, du type de ceux produits par les sous-marins classiques, soient aussi en mesure de les affecter. Natacha Aguilar de Soto, principale auteure de l’article, rapporte dans un communiqué de l’université de St Andrews (Écosse) que personne ne s’attendait à ce que les larves soient autant affectées. Actuellement, personne n’est en mesure d’expliquer les mécanismes cellulaires qui engendrent ces malformations mais clairement, le bruit perturbe les processus de développement naturels. Déjà, par le passé, les pêcheurs du monde entier se plaignaient des mauvaises récoltes de fruits de mer lorsqu’ils passaient après les navires de prospection pétrolière. Les résultats de l’équipe de Natacha Aguilar de Soto mettent en lumière que le bruit anthropique est probablement le facteur dominant expliquant les mauvaises pêches survenues après les exercices de prospection. FUTURA SCIENCES 9/10/2013
  25. Paris (AFP) - Comme dans une fable de La Fontaine, la mésange se lève toujours de bonne heure et n'a jamais les yeux plus gros que le ventre. Pas une question de morale mais d'adaptation : c'est pour elle le plus sûr moyen de passer l'hiver tout en échappant aux prédateurs le jour. Cette stratégie dite "de l'oiseau matinal" a été découverte par des zoologues de l'université britannique d'Oxford après avoir observé le comportement de plus de 2.000 oiseaux équipés de marqueurs radio dans les bois voisins de leur laboratoire. Comme dans une fable de La Fontaine, la mésange se lève toujours de bonne heure et n'a jamais les yeux plus gros que le ventre. Pas une question de morale mais d'adaptation : c'est pour elle le plus sûr moyen de passer l'hiver tout en échappant aux prédateurs le jour. (c) Afp Ils se sont aperçus que les mésanges partaient à la recherche de nourriture dès le petit matin mais ne la consommaient qu'une fois l'après-midi venu. "Les oiseaux ont besoin de stocker de la graisse pour éviter de mourir durant les froides nuit d'hiver, mais cela peut les alourdir et les rendre moins lestes, ce qui les rend plus vulnérables aux prédateurs", explique le zoologue Damien Farine dans un communiqué publié par son université. "Il y a donc un arbitrage entre la nécessité de rester assez mince pour +distancer+ leurs prédateurs (...) durant la journée et celle d'avoir assez de graisse pour passer la nuit", souligne-t-il. Pour leur expérience, les chercheurs ont équipé les passereaux - des mésanges charbonnières, bleues, nonnettes et noires ainsi que des sittelles - de marqueurs radio pour suivre leurs déplacements. Parallèlement, ils ont disposé dans les bois une centaine de mangeoires capables de détecter ces marqueurs individuels, relevant l'heure exacte à laquelle les volatiles venaient se poser sur ces garde-manger providentiels. Ils en ont conclu que ces oiseaux exploraient activement leur environnement à la recherche de nourriture dans la matinée mais qu'ils remettaient leur repas à plus tard. "Très peu de nouvelles sources de nourriture étaient découvertes au cours de l'après-midi, alors que les nouvelles sources que nous placions durant la matinée étaient très rapidement trouvées. Cela conforte l'idée d'une stratégie de +l'oiseau matinal+ consistant à chercher la nourriture de bonne heure pour pouvoir revenir la consommer peu avant la tombée du jour et se préparer ainsi à affronter de longues nuits froides", selon Damien Farine. L'hiver est une période critique pour les petits passereaux. Non seulement la nourriture se fait rare mais leurs prédateurs naturels, comme l'épervier, ont eux aussi grand besoin d'augmenter leurs réserves de graisse et les chassent sans relâche dans la journée. Avec des nuits très longues, un petit oiseau comme la mésange peut perdre jusqu'à 10% de sa masse en une seule nuit. Faute de récupérer rapidement les grammes ainsi perdus, ils risquent fort de succomber. Les courageux oiseaux n'ayant aucune chance de se reproduire s'ils ne passent pas l'hiver, "ont développé au cours de leur évolution une série de comportements qui leur permet d'optimiser leurs chances d'échapper aux prédateurs tout en évitant la famine", résume Damien Farine, qui publie ses travaux dans la revue Biology Letters de l'Académie des Sciences britannique. SCIENCES ET AVENIR 9/10/2013
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