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  1. PEKIN - La Chine était en alerte maximale dimanche à l'approche du typhon Fitow qui devait atteindre dans la nuit de dimanche à lundi la côte est où des dizaines de milliers de personnes ont été évacuées. L'agence météorologique chinoise a émis samedi une alerte rouge, le plus haut niveau de son échelle. Fitow, dont l'oeil progresse à une vitesse d'environ 15 km/h, devrait toucher terre entre la province du Zhejiang et celle du Fujian, accompagné de vents soufflant à plus de 150 km/heure, et de fortes précipitations. Il se trouvait dimanche en fin de journée à environ 360 km au sud-est de la ville de Wenzhou, dans la province du Zhejiang, selon l'agence Chine nouvelle. Le Centre météorologique national chinois a demandé aux autorités locales et aux habitants de ces régions de se tenir sur leurs gardes et de suivre les instructions qu'on leur communiquera. Selon Chine nouvelle, le typhon aurait fait ses premières victimes, deux dockers du port de Wenzhou étant portés manquants après être probablement tombés dans la mer. Nous ne devons laisser personne en situation de danger, a commenté le gouverneur du Zhejiang, Li Qiang, en demandant aux services compétents d'inspecter les barrages et les retenues d'eau, les usines chimiques et d'autres installations stratégiques, a précisé Chine nouvelle. Les autorités des provinces de Zhejiang et du Fujian ont respectivement fait évacuer ou déplacer 574.000 et 177.000 personnes, a précisé l'agence Chine Nouvelle. Fitow, qui doit son nom à une fleur micronésienne, est le 23e typhon de l'année. Il a balayé les îles japonaises d'Okinawa, y faisant des dégâts légers. Les autorités taïwanaises étaient également en alerte dimanche. Plus d'une centaine de vols internationaux ont été annulés au départ ou à destination de l'île et les liaisons maritimes étaient perturbées. ROMANDIE 6/10/2013
  2. L’histoire des plantes à fleurs vient de vieillir de 100 millions d’années d’un coup ! Des grains de pollen d’angiospermes ont été trouvés dans des roches datant du Trias moyen, dans le nord de la Suisse. Ils s’ajoutent à d’autres éléments prouvant que l’apparition de ce groupe n'a pas eu lieu au Crétacé. La planète compte à ce jour plus de 230.000 espèces de plantes à fleurs, dont un grand nombre joue un rôle considérable dans notre économie. En effet, la majorité des espèces végétales cultivées dans le monde appartiennent à ce groupe. Ne l’oublions pas, qui dit fleurs dit aussi fruits. Ce taxon, qui a conquis tous les milieux terrestres, est donc riche, mais quand est-il apparu ? Ce grain de pollen aurait été produit par une plante à fleurs, ou angiosperme, voici 247 à 242 millions d'années. Il a été trouvé en Suisse, mais l'emplacement de ce pays se situait dans une région subtropicale au Trias moyen. UZH Actuellement, la plupart des spécialistes estiment que les angiospermes ont fait leur apparition au Crétacé inférieur, voici 140 à 135 millions d’années, ce que nous savons grâce à la découverte de grains de pollen fossilisés. À partir de cette époque, d’autres restes fossiles ont été trouvés pour toutes les ères géologiques qui ont suivi, et ce de manière ininterrompue. Ils forment ainsi une ressource exploitée par de nombreux géologues ou paléontologues, par exemple pour dater les roches qu’ils rencontrent. Cependant, des analyses moléculaires et certaines découvertes remettent cette datation en doute. Elles viennent de se voir confirmées, puisqu’un ancêtre des angiospermes actuelles a vécu voilà 247 à 245 millions d’années, d’après des grains de pollen mis au jour en Suisse. Ce groupe vient donc de vieillir de 100 millions d’années ! La nouvelle a été présentée dans la revue Frontiers in Plant Science par Peter Hochuli (université de Zurich) et Susanne Feist-Burkhardt. Les grains de pollen sont des gamétophytes, car ils renferment les gamètes mâles des plantes à fleurs. Selon les espèces, ils mesurent entre 7 et 150 µm de long. Ils sont initialement contenus dans des anthères, aux extrémités des étamines (à l'image). Jeremy Vandel, Flickr, cc by 2.0 Six types de grains de pollen différents ont été trouvés dans deux carottes prélevées dans le nord de la Suisse, à Weiach et Leuggern. Ils reposaient à environ 900 m de profondeur, dans des roches datant donc du Trias moyen, précisément de l’Anisien. Après avoir été extraits, les grains ont été observés à l’aide d’un microscope confocal à balayage laser qui offre un rendu tridimensionnel. Ils présentent les caractéristiques propres aux plus vieilles angiospermes, à savoir une paroi végétale perforée de trous et parcourue par un unique sillon. Il ne s’agit pas de la première découverte de ce type pour les deux chercheurs, qui ont visiblement eu du mal à se faire entendre auparavant. En 2004, ils avaient déjà découvert des grains de pollen datant du Trias moyen. Ils reposaient dans des sédiments extraits du fond de la mer de Barents, au sud du Svalbard, soit à plus de 3.000 km de la Suisse. La structure de tous ces grains de pollen suggère que la pollinisation était accomplie par des insectes, probablement par des coléoptères. En effet, les abeilles seraient apparues 100 millions d’années plus tard. Ils restent maintenant à savoir si ces découvertes vont être reconnues, auquel cas l’histoire évolutive des angiospermes va changer. Cependant, il est vrai qu’une question embarrassante se pose : comment expliquer un trou de 100 millions d’années, jusqu'au Crétacé inférieur, dans les enregistrements fossiles ? FUTURA SCIENCES 5/10/2013
  3. Pékin (AFP) - Pékin a enregistré un nouveau pic de pollution ce week-end au terme d'une semaine fériée, un épais brouillard enveloppant la capitale chinoise et ses monuments historiques. La pollution a atteint la cote de 225-245, soit le niveau 5 sur une échelle qui en compte 6, a indiqué l'observatoire municipal de l'Environnement dimanche sur son site internet. Mais selon l'ambassade américaine à Pékin, les valeurs sont en réalité nettement plus élevées. Pékin a enregistré un nouveau pic de pollution ce week-end au terme d'une semaine fériée, un épais brouillard enveloppant la capitale chinoise et ses monuments historiques. (c) Afp Dans un courrier électronique aux ressortissants américains, l'ambassade affirme que son "Indice de qualité de l'air" "a dépassé en moyenne les 300 au cours des 24 heures suivant 20H00 le 4 octobre, atteignant 400 dans la nuit" de vendredi à samedi. L'ambassade a ajouté que conformément aux recommandations de l'agence américaine pour l'Environnement (EPA), "chacun doit éviter toute activité physique de plein air". Une photo publiée en Une du Beijing News montre la Cité interdite enveloppée dans un épais brouillard samedi. Lundi sera le dernier jour de la "Semaine d'or", un important congé annuel. Elle coïncide avec l'organisation de plusieurs événements sportifs: le tournoi ATP de Pékin dont la finale devait opposer ce dimanche Rafael Nadal à Novak Djokovic, l'Open de golf de Pékin, première épreuve du circuit féminin nord-américain LPGA, et les jeux d'athlétisme d'Asie de l'Est qui se tiennent à Tianjin, à 135 km au sud-est de la capitale. Pékin est régulièrement victime de pics de pollution. Un épais brouillard extrêmement chargé en particules nocives avait notamment enveloppé la ville, ainsi que le nord et l'est de la Chine, en janvier dernier, suscitant la colère des citadins et provoquant un afflux dans les hôpitaux de patients en détresse respiratoire ainsi qu'une ruée sur les masques filtrants. Les autorités ont annoncé le mois dernier leur intention de réduire d'un quart au maximum les niveaux de pollution atmosphérique à Pékin et dans les principales villes du pays d'ici 2017. Les niveaux de pollution de l'air des principales villes chinoises ont atteint des records ces dernières années, en raison essentiellement des émissions des centrales à charbon, avec des niveaux de particules fines, les PM2,5, dépassant en janvier dernier jusqu'à 40 fois les seuils fixés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). sciences et avenir 6/10/2013
  4. Moscou (AFP) - Quelques milliers de personnes ont manifesté samedi à travers le monde pour réclamer la libération de 30 militants de Greenpeace arrêtés pour avoir tenté d'aborder une plateforme pétrolière russe dans l'Arctique, une action relevant de la "pure provocation" selon Moscou. Les 30 membres de l'équipage du navire de Greenpeace Arctic Sunrise -- 28 militants de l'ONG écologiste et deux journalistes -- arraisonné en septembre, dont 26 ne sont pas russes, ont été placés en détention pour deux mois à Mourmansk, dans le nord-ouest de la Russie, et inculpés de "piraterie en groupe organisé", ce qui leur fait encourir jusqu'à 15 ans de prison. L'Australie a fait part samedi de son "inquiétude" quant aux accusations "très graves" portées par Moscou contre l'un de ses ressortissants membre de l'équipage de l'Arctic Sunrise de Greenpeace, au moment où une journée de mobilisation est organisée en leur défense. (c) Afp La journée de mobilisation à l'appel de Greenpeace dans 47 pays a débuté en Nouvelle-Zélande, puis en Europe, et devait se poursuivre aux États-Unis et au Canada. A Londres, un rassemblement de sympathisants de Greenpeace devant l'ambassade de Russie a réuni environ un millier de personnes, parmi lesquelles l'acteur Jude Law, les musiciens Paul Simonon (The Clash) et Damon Albarn (Blur). Ils étaient également un millier à La Hague, devant l'ambassade de Russie aux Pays-Bas où ils se sont fait entendre avec tambours et trompettes, certains manifestants étant habillés en costumes de pirates. A Helsinki, quelque 1.300 personnes ont protesté. Les manifestants étaient environ 500 à Stockholm, 300 à Paris et 200 à Vienne. Plusieurs centaines de personnes ont aussi manifesté au principal port de Hong Kong en formant une chaîne humaine en forme de lettres "Libérez les 30 de l'Arctique", selon Greenpeace. A Moscou même, une trentaine de personnes se sont rassemblées aux abords du parc Gorki, dans le centre, exhibant des portraits des personnes détenues, ont constaté des journalistes de l'AFP. Ces manifestations se sont déroulées alors que les Pays-Bas ont entamé vendredi contre la Russie une procédure d'arbitrage, estimant que Moscou aurait dû leur demander la permission d'interpeller l'Arctic Sunrise au motif que le bateau utilisé par Greenpeace battait pavillon néerlandais. Mais le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexeï Mechkov, a vigoureusement contesté les arguments des Pays-Bas, soulignant que les autorités néerlandaises avaient été maintes fois averties des dangers encourus par les agissements de l'équipe de Greenpeace. "Tout ce qui s'est passé avec l'Arctic Sunrise est une pure provocation", a déclaré M. Mechkov, cité par l'agence Ria Novosti. "Au cours des six derniers mois, la Russie a maintes fois demandé à la partie néerlandaise d'interdire les agissements du bateau. Malheureusement, cela n'a pas été le cas", a souligné M. Mechkov. L'Australie a fait part de son côté samedi de son "inquiétude" quant aux accusations "très graves" portées par Moscou contre l'un de ses ressortissants membre de l'équipage de l'Arctic Sunrise, en détention provisoire en Russie. Parmi les personnes en détention provisoire figure aussi le capitaine de l'Arctic Sunrise, l'Américain Peter Willcox. C'est lui qui commandait le Rainbow Warrior, coulé en 1985 dans le port d'Auckland (Nouvelle-Zélande) par les services secrets français, alors qu'il faisait campagne contre les essais nucléaires menés en Polynésie. L'Arctic Sunrise a été arraisonné en mer de Barents le 19 septembre par un commando héliporté des garde-côtes russes, après que quelques militants eurent tenté d'escalader une plateforme pétrolière du géant Gazprom pour dénoncer les risques qu'elle faisait courir à l'environnement. La Russie a fait du développement de l'Arctique, une immense zone regorgeant de ressources en hydrocarbures qui n'a pour l'instant pas encore été exploitée, une priorité stratégique. L'équipage de l'Arctic Sunrise comprenait 30 personnes issues de 18 pays différents, notamment la Russie, les Etats-Unis, l'Argentine, la France, la Grande-Bretagne, la Suisse et les Pays-Bas. La France a indiqué mercredi que les ambassades en Russie des pays ayant des ressortissants parmi les militants de Greenpeace incarcérés à Mourmansk "se concertaient" sur le sujet. sciences et avenir 5/10/2013
  5. Brest (AFP) - Petit bout de rocher plat au large de la pointe du Raz (Finistère), dans une zone de forts courants et de grosses tempêtes, l'Ile de Sein est très vulnérable face à la montée du niveau des mers, une menace qui inquiète particulièrement le maire. Dans son nouveau rapport adopté le 27 septembre, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) revoit à la hausse l'augmentation du niveau des mers, de 26 à 82 cm d'ici à 2100. Petit bout de rocher plat au large de la pointe du Raz (Finistère), dans une zone de forts courants et de grosses tempêtes, l'Ile de Sein est très vulnérable face à la montée du niveau des mers, une menace qui inquiète particulièrement le maire. (c) Afp "Si l'eau monte, on aura de plus en plus d'ennuis", assure Jean-Pierre Kerloch, maire de la petite commune que l'on rejoint depuis le continent après une traversée d'une heure. "L'inquiétude va grandir avec les années", prévient-il, disant s'attendre à une montée du niveau de la mer et à une augmentation du nombre des tempêtes dans les prochaines années. Comme posée à fleur d'eau, l'Ile de Sein s'étale sur moins de trois kilomètres de long et à peine 25 à 800 mètres de large. Régulièrement balayée par les vents et arrosée d'écume, elle n'abrite plus qu'une centaine d'habitants à l'année, contre plus de 1.300 dans les années 1950, quand la ressource halieutique était encore importante. L'altitude moyenne y est de 1,5 m avec un point culminant à 9 m et des endroits situés sous le niveau de la mer. Pour faire face à la houle de cette zone réputée dangereuse pour la navigation, l'île est cintrée par près de 3 km de digues, dont les premières furent construites dans les années 1850. "Avec une augmentation de 83 cm, il y en aurait partout de l'eau", assure M. Kerloch, soulignant qu'avec un gros coefficient de marée le port est déjà envahi par la mer et disant redouter que "les pouvoirs publics ne s'intéresseront plus à nous" si la population continue de diminuer. "D'ici 2100, la hausse du niveau de la mer à l'île de Sein sera certainement identique à ce qui est projeté par les différents scénarios du Giec", assure à l'AFP Nicolas Pouvreau, référent national de l'observation du niveau de la mer auprès du SHOM, le service hydrographique et océanographique de la Marine, expliquant que dans certaines zones du globe le niveau monte moins vite que dans d'autres. L'Ile de Sein a d'ailleurs déjà connu une augmentation du niveau moyen de la mer d'environ 30 cm entre 1.700 et aujourd'hui, assure l'expert, faisant état de la plus longue série d'observations du niveau de la mer au monde, réalisée à Brest sur 300 ans. "L'Ile de Sein est particulièrement vulnérable car elle est très, très basse", estime pour sa part Alain Retière, de la plate-forme internationale TASK de partage de connaissances sur l'approche territoriale du changement global. "Le danger n'est pas là tous les jours, mais on sait qu'il est inéluctable". Un danger qui, pour l'heure, ne semble pas troubler les habitants de l'île. "Je fais refaire mon atelier, je ne suis pas du tout inquiet de la montée du niveau de la mer", assure Didier-Marie Le Bihan, artiste-peintre sur l'île depuis une douzaine d'années, désignant un vaste bâtiment à quelques dizaines de mètres de la mer. "La montée des eaux est peut-être réelle, mais je ne me sens pas en danger ici", insiste l'homme à la barbe poivre et sel, se disant "plus inquiet pour des villes comme Toulon ou Venise. "Notre génération ne verra pas les dégâts causés par une montée des eaux", explique Malory Porsmaguer, jeune maman de 32 ans, se souvenant cependant de la tempête de mars 2008 qui avait fait "beaucoup de dégâts". "On a eu très peur, c'était impressionnant", témoigne-t-elle. "Mais de là à ce qu'on voit l'île disparaître..." SCIENCES ET AVENIR 5/10/2013
  6. MUNICH (Allemagne) - Le président des Fédérations européennes des industries chimiques (Cefic), Kurt Bock, également patron du numéro un mondial de la chimie BASF, a appelé vendredi l'Europe à saisir l'opportunité du gaz de schiste, jugeant bête de la laisser passer. Ce serait bête de tout simplement ignorer cette chance et d'en importer tout en laissant ces ressources dans le sous-sol, a affirmé M. Bock, interrogé sur le gaz de schiste lors d'une conférence de presse à l'occasion de l'Assemblée générale de la Cefic, qui se tient à Munich. Le patron de BASF a plaidé pour une façon responsable et acceptable socialement d'exploiter le gaz de schiste en Europe lors d'un débat portant essentiellement autour du prix de l'énergie en Europe qui rend l'industrie chimique moins compétitive que ses concurrents américains. M. Bock a constaté que les pays européens avaient une approche très fragmentée sur le gaz de schiste, soulignant, par exemple, que la Grande Bretagne y était plutôt favorable, alors que la France a dit non. Point à la ligne. La chimie européenne, grande consommatrice d'énergie, fait face à la concurrence des entreprises américaines qui disposent d'un gaz trois à quatre fois moins cher. Le PDG du groupe chimique belge Solvay, le Français Jean-Pierre Clamadieu, qui se trouvait également à Munich, a également plaidé pour un accès plus facile au gaz en Europe, en ayant recours notamment au gaz de schiste. ----->On comprend surtout que l'exploitation du gaz de schiste est une opportunité pour les l'industrie chimique non pas en terme d'industrie énergivore mais en terme de rentabilité pour les produits chimiques vendus pour son extraction. Par ailleurs on ne pourra jamais comparer le boom de l'extraction de combustibles non conventionnels aux USA à ce même type d'exploitation en Europe du fait, notamment, de la configuration des pays dont les superficies sont nettement moindre que les USA, le Canada, la Russie, la Chine... Il en est de même pour la géologie... Savoir dire non à des combustibles somme toute éphémères (la durée des puits ont une durée de vie limitée voire très limitée) est courageux et plein de bon sens ! Pourquoi vouloir empoisonner encore plus notre terre nourricière... Car même si l'on dit que les risques sont supposés être minimes, ils existent surtout pour les générations futures... Au lieu de dépenser des fortunes pour faire des explorations suivies d'exploitation de combustibles générateurs de CO2, il serait bien plus judicieux de faire des recherches et développer des énergies de remplacement respectueuses de l'environnement et des êtres vivants d'aujourd'hui et du futur. ROMANDIE 4/10/2013
  7. QUITO - Le Parlement équatorien a approuvé l'exploitation pétrolière dans la réserve naturelle de Yasuni, un projet polémique défendu par le président de gauche Rafael Correa mais contesté par les habitants indigènes vivant dans la zone et les écologistes. A l'issue d'un second et dernier débat parlementaire, le projet d'exploitation de ITT, un bloc pétrolier estimé à 920 millions de barils, a été déclaré jeudi d'intérêt national. Le gouvernement est désormais en mesure de lancer les travaux préalables à l'exploitation. Avec 108 voix en faveur et 25 contre, les députés ont donné suite à la demande du président Correa de lever le dernier obstacle constitutionnel à l'exploitation des ressources naturelles présentes dans ce parc naturel de l'est amazonien du pays. Les champs pétrolifères Ishpingo, Tambococha et Tiputini (ITT) représentent 20% des réserves de l'Equateur, plus petit membre de l'Opep, et sont situés à l'une des extrémités du parc de Yasuni, dont le million d'hectare de forêt humide constitue une réserve mondiale de biodiversité. M. Correa avait annoncé le 15 août son intention d'exploiter ces ressources, après l'échec d'une campagne mondiale visant à faire compenser par des aides extérieures la non-exploitation du gisement au nom de la protection de l'environnement et des limitations des émissions des gaz à effet de serre. Les autorités tablent sur 19 milliards de dollars de revenus additionnels au cours des 20 prochaines années - 58% du budget 2013 - dont la majeure partie seront destinés, selon le président, à la lutte contre la pauvreté, principalement en Amazonie. Sans l'exploitation de ITT, le pays, où le taux de pauvreté s'établit à 23,7%, disposerait de réserves de pétrole pour 11 ans, selon des analystes consultés par l'AFP. L'Etat assumera l'exploitation de ITT, qui n'affectera officiellement que 1/1.000 de la surface du parc, un des sanctuaires écologiques les plus riches de la planète, où opèrent déjà depuis des décennies des compagnies comme l'espagnole Repsol. La compagnie pétrolière publique équatorienne Petroamazonas devra respecter les plus hauts standards sociaux, technologiques et environnementaux, indique le texte approuvé par les parlementaires. Malgré ce feu vert législatif, et un appui au projet de 56% des Équatoriens, selon un sondage privé, M. Correa fait face à une sévère opposition de la part de groupes indigènes et écologistes. Au cours des dernières semaines, ces groupes se sont mobilisés dans l'espoir de faire organiser un référendum sur le sujet. Selon eux, l'augmentation de l'activité pétrolière dans le parc aura un impact environnemental très élevé et mettra en danger la survie des ethnies indiennes Tagaeri et Taromenane, qui vivent en isolement volontaire. Ils vont ouvrir la voie à un ethnocide à Yasuni !, a averti la député indienne d'opposition Lourdes Tiban au cours du débat au Parlement, indiquant que malgré la décision des élus, les opposants proposent de réunir les 600.000 signatures nécessaires à la convocation d'un référendum. En cas de victoire des opposants à l'issue d'un référendum, le résultat du scrutin s'imposerait à la décision prise par le Parlement, a estimé la député Soledad Buendia, chef de la majorité parlementaire. Dans sa résolution, le Parlement stipule l'interdiction de développer des activités pétrolières dans la zone de protection des ethnies Tagaeri et Taromenane. Au cas où seraient visibles des membres des communautés en isolement volontaire, les activités seraient suspendues jusqu'à l'application des politiques, protocoles et codes de conduite protégeant les droits à la vie et à l'auto-détermination des peuples, indique le texte. Selon des études privés, environ 11.000 indiens sont présents dans le parc Yasuni, sans compter les tribus en isolement volontaires, dont il n'existe pas de recensement. L'Equateur compte environ 15 millions d'habitants. romandie 5/10/2013
  8. Les responsables chinois de la météo appellent à la prudence en raison de la pollution atmosphérique à Pékin et dans ses alentours. Samedi, dans la capitale, la densité des polluants PM2,5 a atteint 270 microgrammes par mètre cube. Il s'agit du niveau le plus élevé sur une échelle de 6 points utilisée pour mesurer les particules toxiques de l'atmosphère. C'est également 10 fois la norme recommandée par l'Organisation mondiale de la santé. La densité de particules PM2,5 avait déjà atteint le plus haut niveau en septembre. NHK 5/10/2013
  9. Les gendarmes et les agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage viennent de saisir un caïman à lunettes, espèce protégée et dangereuse, dans une famille de Canet-en-Roussillon (Pyrénées-Orientales) avec deux enfants, a-t-on appris auprès de l'ONCFS jeudi. Le caïman d'environ 1,2 mètre et d'une dizaine de kilos était conservé dans l'eau dans un aquarium à peine plus grand que lui, dans des conditions très éloignées des besoins de cet animal qui se partage naturellement entre les milieux aquatique et terrestre, a rapporté Luc Veyres, chef de brigade de l'ONCFS. Caïman à lunettes (Caiman crocodilus) - Luna04 / CC-BY-SA-3.0-migrated Il a fallu déployer des trésors de précaution mercredi après-midi pour se saisir du crocodilien peut-être âgé de deux ans, a-t-il dit. Car si le caïman à lunettes, qui tient son nom de la crête osseuse reliant ses paupières saillantes, n'est pas le plus agressif des alligatoridés, il est extrêmement vif et le démontre quand il se sent menacé; sa dentition peut alors causer des blessures profondes. "A la différence d'autres NAC (les nouveaux animaux de compagnie très en vogue), les crocodiliens n'ont aucune réponse à l'affect", dit M. Veyres. M. Veyres ne s'est pas prononcé sur la manière dont l'animal, originaire d'Amérique du Sud, s'était retrouvé dans ce foyer, sinon pour dire que sa provenance ne pouvait "être qu'illégale" et pour noter la relative proximité du grand port de Barcelone. Le chef de famille, trahi par un renseignement parvenu aux gendarmes, devrait faire l'objet d'une convocation de la part de la justice. Quant au caïman, il devait être transporté dans une structure adaptée à sa conservation. Il n'a pas été question de l'euthanasier, selon M. Veyres. LE POINT 3/10/2013
  10. WASHINGTON - Les Etats-Unis devraient accéder dès cette année au rang de premier producteur mondial de pétrole et gaz devant l'Arabie Saoudite et la Russie, indique l'administration américaine vendredi. Les Etats-Unis devraient devenir le plus important producteur de pétrole et de gaz naturel en 2013, affirme l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) dans un communiqué. L'Agence internationale de l'Energie, qui représente les intérêts énergétiques des pays riches, s'attendait jusqu'ici à ce que les Etats-Unis accèdent au premier rang mondial d'ici à quatre ans en termes de production pétrolière. Les chiffres publiés vendredi par l'EIA incluent toutefois non seulement le pétrole brut mais aussi les gaz liquides et autres condensés dérivés de la production d'hydrocarbures, ainsi que les biocarburants. Portée par le boom de l'exploitation du pétrole de schiste, la production de pétrole aux Etats-Unis devrait avoisiner les 12 millions de barils par jour (mbj) soit davantage que l'Arabie Saoudite et que la Russie, selon l'agence américaine qui publie un graphique mais pas de chiffres précis. D'après l'agence, la production d'hydrocarbures au sens large des Etats-Unis était déjà l'an dernier au coude à coude avec celle de la Russie mais, l'écart entre les estimations de production russe et américaine s'est agrandi en 2013, dissipant toute ambiguité sur le premier rang mondial des Etats-Unis, estime l'agence gouvernementale. L'Arabie saoudite en revanche produit peu de gaz naturel et se retrouve donc derrière les Etats-Unis et la Russie dans les chiffres de l'EIA. Avec autour de 10 mbj, elle reste toutefois largement devant les Etats-Unis si l'on ne prend en compte que la production de brut seule. Les Etats-Unis devraient extraire 7,5 millions de barils par jour (mbj) de brut en moyenne cette année, contre 6,5 mbj environ l'an dernier, dont 2 mbj provenaient du pétrole de schiste. Avec une augmentation de 15% sur un an, la croissance de la production de brut américaine, tirée par le schiste, ralentit donc nettement cette année comparé à l'an passé, quand elle avait connu une envolée de 32% par rapport à 2011. romandie 4/10/2013
  11. Un tigre a grièvement blessé une employée du zoo de Wynnewood dans l'Oklahoma, ont indiqué samedi les responsables du zoo. L'employée n'aurait pas respecté les règles de sécurité en passant la main à l'intérieur de la cage du félin, un mâle adulte. Malgré cet incident, le tigre n'a pas été abattu. En raison de sa veste, l'employée n'a pas réussi à retirer le bras assez vite et "le tigre lui a attrapé la main et a tiré son bras gauche par une ouverture d'une dizaine de centimètres", a précisé dans un communiqué le directeur du zoo. La femme a été transportée en hélicoptère jusqu'à l'hôpital voisin. Elle "est sortie de la salle d'opération et son bras gauche a été sauvé. C'est un miracle", a écrit le zoo sur sa page Facebook. Le zoo a connu d'autres incidents en permettant notamment à des enfants de jouer avec de jeunes félins qui ont mordu ou griffé les jeunes visiteurs. romandie 6/10/2013
  12. Publiant leurs travaux dans PNAS, des chercheurs australiens ont isolé, dans le venin d’un myriapode, souvent appelé mille-pattes du Vietnam, une molécule susceptible d’inhiber les nerfs qui transmettent la douleur. Des scientifiques de l’Université du Queensland (Australie) se sont intéressé de près au venin d’un myriapode communément appelé "mille-pattes du Vietnam" (Scolopendra subspinipes mutilans). Cette substance paralyse de façon très efficace les proies sur lesquelles l'insecte jette son dévolu. Mais les chercheurs lui ont également découvert un autre pouvoir très prometteur : le venin contient un ingrédient capable de lutter contre la douleur. Scolopendra Subspinipes mutilans - OpenCage / CC-BY-SA-2.5 En effet, en étudiant les composés du venin, l'équipe a mis en évidence un peptide nommé Ssm6a qui aurait un effet inhibiteur sur le canal Nav1.7. Chez l'humain, il existe neuf types différents de canaux Nav mais tous interviennent dans la transmission de signaux électriques dans les neurones et les autres cellules excitables. Or, de précédentes études ont permis de démontrer que le canal Nav1.7 était lui impliqué dans la transmission de la douleur. "Les gens dépourvus d’un canal Nav1.7 fonctionnant normalement ne peuvent pas ressentir la douleur. Il était donc probable que des molécules susceptibles de bloquer ce canal soient de puissants analgésiques. Or nous avons récemment démontré que le venin du mille-pattes du Vietnam était riche en molécules qui peuvent altérer le fonctionnement des canaux nerveux", commence le Pr Glenn King, auteur principal de l'étude. "Nous avons donc décidé d'explorer ce venin pour voir s'il y avait une molécule qui pourrait bloquer Nav1.7", ajoute t-il. Et cela a bien été le cas puisque Ssm6a s'est avéré potentiellement aussi efficace que la morphine sur un canal nerveux. Mais le composé a également montré un avantage tout à fait prometteur : celui de bloquer sélectivement ce canal et pas les autres Nav. En effet, Ssm6a est 150 fois plus efficace sur Nav1.7 que sur les autres. "La molécule que nous avons trouvée cible sélectivement cette voie de la douleur, ce qui est crucial puisque des canaux qui lui sont étroitement liés jouent un rôle essentiel dans le contrôle du cœur et des muscles", confirme le chercheur. Ainsi, les souris sur qui le peptide a été testé n'ont souffert d'aucun effet secondaire, au niveau de la pression artérielle ou du rythme cardiaque. "Les mille-pattes ont trouvé il y a des centaines de millions d'années que le moyen le plus facile d'attraper des proies était de les paralyser en bloquant leurs canaux Nav. Nous sommes juste chanceux que parmi les neuf canaux présents chez les humains, le venin affecte celui que nous cherchions", commente le Pr King. De plus, comme il s'agit de venin, les humains auraient un risque moins élevé de développer une addiction ou une tolérance au composé. "Notre étude suggère que les venins de scolopendre, qui, à ce jour, ont été largement ignorés, pourraient fournir une nouvelle source de médicaments potentiels pour le traitement de la douleur chronique et pour d'autres applications", conclut le Pr King. MAXISCIENCES 5/10/2013
  13. Selon une nouvelle étude, certains animaux marins auraient besoin de plusieurs horloges biologiques internes pour rester à l'heure. Des chercheurs viennent de découvrir que ces horloges multiples pourraient même être une caractéristique classique de nombreux animaux marins. "La découverte des mécanismes circadiens, internes à l'organisme de nombreux espèces terrestres, y compris l'homme, a représenté une découverte majeure pour la biologie", affirme Charalambos Kyriacou de l'Université de Leicester. Mais, cette découverte pourrait bien ne pas s'appliquer aux organismes marins… Grâce à des études menées sur un pou de mer tacheté, les scientifiques ont découvert que certaines espèces marines possédaient deux rythmes biologiques internes dont un serait pour certaines, basé sur les marées. "Ces résultats nous offrent une nouvelle perspective excitante sur la façon dont l'horloge biologique des organismes marins est déterminée", s'enthousiasme Charalambos Kyriacou, qui a mené la première étude, reprise par ScienceDaily. Pour en arriver là, le scientifique et ses collègues ont manipulé, au niveau environnemental et au niveau moléculaire, l'horloge biologique quotidienne afin d'observer les conséquences. Résultat ? Selon eux, lorsque le cycle circadien de 24 heures est perturbé, le cycle des marées de 12,4 heures continue de tourner. Quelques illustrations de l'expression du rythme circadien et du rythme biologique chez l'Homme - Lamiot / CC-BY-SA-3.0 Le pou de mer tacheté (Eurydice pulchra) est un crustacé qui s'allonge de 5 mm et s'enfouit dans le sable lorsque la mer se retire. Quand la marée revient, il retourne dans les eaux pour nager et se nourrir. Au cours de l'expérience, le cycle circadien des poux a été éteint de manière génétique et in vitro par les scientifiques. Mais malgré cela, les poux ont continué de nager en fonction des marées. "Le plus surprenant a été de découvrir à quel point le rythme des marées est robuste, indépendant et profondément ancré dans ces animaux. Il continue de fonctionner, peu importe ce que subit le cycle circadien", explique Charalambos Kyriacou. Une seconde étude a permis à un groupe de scientifiques, mené par Kristin Tessmar-Raible de l'Université de Vienne, de mettre en évidence les interactions entre le cycle circadien classique de 24 heures et le cycle circalunaire des animaux marins. "Les résultats suggèrent que l'espèce de vers que nous avons étudiée possède deux horloges biologiques indépendantes, endogènes et qui interagissent : une quotidienne et une mensuelle. En comparant avec d'autres études, nous avons pu déterminer que la présence d'organismes marins à horloges biologiques multiples pourrait être normale plutôt qu'exceptionnelle", affirme Kristin Tessmar-Raible. À l'instar de la première étude, l'équipe de Kristin Tessmar-Raible a montré que le rythme des vers marins est déterminé par celui de la Lune. Par conséquent, cela offre à l'animal une connaissance intrinsèque des mois. Une horloge interne qui continue de fonctionner même en cas que perturbation du cycle de 24 heures. Les chercheurs précisent que les deux cycles interagissent. En revanche, c'est la durée et la puissance du cycle circadien qui s'ajustent à l'horloge circalunaire. "Nous venons à peine d'effleurer tout un pan de la régulation, au niveau moléculaire et comportemental, de ces animaux marins", ajoute la scientifique. En effet, ces découvertes simultanées pour deux espèces marines soulèvent des questionnements sur la nature cellulaire et moléculaire de ces différentes horloges biologiques ainsi que leur rôle pour chaque animal. MAXISCIENCES 5/10/2013
  14. La dureté s’estime comparativement à une échelle empirique, dite de Mohs, qui possède dix degrés, du plus tendre au plus dur. À cette échelle minéralogique, on ajoute les duretés mesurées de matériaux usuels. L’échelle de Mohs se base sur la dureté de certaines gemmes, du talc (faible dureté) au diamant (très grande dureté). Dunod, DR On détermine empiriquement la dureté d’un minéral en rayant un monocristal avec les cristaux de référence de cette échelle. Ainsi, l’apatite (de dureté 5) rayera les minéraux plus tendres qu’elle (ceux dont la dureté est inférieure à 5, comme la fluorine, la calcite, le gypse et le talc). Mais l’apatite ne pourra rayer les minéraux plus durs qu’elle, comme le verre, l’acier, le quartz, la topaze, le corindon ou le diamant. Si cette échelle est pratique, elle ne traduit pas précisément les intervalles de dureté : la différence de dureté entre les niveaux 1 à 4 est relativement faible, alors que l’écart de dureté entre le corindon (9) et le diamant (10) est, en fait, très grand. Les matériaux rassemblés dans ce tableau permettent de faire un parallèle avec la dureté des gemmes. Dunod, DR Dans le cas du diamant, il existe même de petites différences de dureté entre les facettes de ses cristaux naturels. Ainsi, la dureté du diamant varie d’un peu moins de 10 à un peu plus de 10 suivant les facettes du cristal. Ces variations sont si infimes sur l’échelle empirique de Mohs qu’elles ne sont pas quantifiables précisément dans cette échelle. Mais ces variations relatives constituent, en fait, de très grandes variations absolues de dureté, d’ailleurs utilisées par les diamantaires pour tailler et polir un diamant avec sa propre poudre. Le clivage est une opération qui permet la division d’une gemme sans perte de volume. Dunod, DR.. Certains minéraux se brisent beaucoup plus facilement suivant certains plans cristallographiques bien définis, appelés « plans de clivage ». Ainsi, si le diamant est la gemme la plus dure, il peut se briser très facilement selon certains plans particuliers. Une simple pression avec une lame de couteau appuyé sèchement avec un marteau de bois selon ces plans suffit à couper un diamant en deux instantanément. Cette propriété est souvent utilisée par les diamantaires pour diviser un diamant brut sans grande perte de volume, ce qui aurait été le cas s’ils l’avaient scié. La fluorine possède un clivage identique. Le graphite doit sa faible dureté à des plans de clivage, comme la molybdénite, le gypse et les micas. FUTURA SCIENCES 1/10/2013
  15. Certains minéraux sont phosphorescents. Si on les expose à lalumière pendant un certain temps et qu’ensuite on les place immédiatement dans l’obscurité, ils émettent une lumière colorée, qui s’éteint progressivement. Les plus fameux cas de phosphorescence concernent le rubis de Birmanie (rouge avec une phosphorescence en rouge) et le diamantbleu « Hope » (bleu avec une phosphorescence en rouge). Les minéraux phosphorescents présentent des couleurs inattendues quand ils ne sont pas exposés à la lumière. Dunod, DR Exemples de fluorescences sur l’image ci-dessus : en haut, granite à autunite (Saint-Symphorien-de-Marmagne, Saône-et-Loire) et cristaux de torbernite sur quartz (Entraygues-sur-Truyère, Aveyron) ; en bas, calcite avec sphalérite (Huanzala, Pérou). Les minéraux sont exposés à la lumière naturelle (à gauche), aux UV « longs » (au milieu) et UV « courts » (à droite). Notez les différences de réaction aux deux types d’UV suivant les espèces. Sur la torbernite, la fluorescence orange est due à la phosphuranylite, de formule KCa(H3O)3(UO2)7(PO4)4O4•8(H2O), peu visible en lumière naturelle. La fluorescence est aussi une émission de lumière comme la phosphorescence, mais elle ne se produit que lorsque le minéral est exposé à un rayonnement. La plus commune est la fluorescence induite par ultraviolets, de courte, moyenne ou de grande longueur d’onde. Sous l’action de ces rayonnements, certains minéraux riches en ions uranyle (comme l’autunite), en composés organiques (pétrole, apatites, opale, gypse, calcite et aragonites sédimentaires riches en composés organiques), en terres rares (sodalite, fluorine, phlogopite, scheelite, talc) ou en zinc (sphalérite et smithsonite) sont souvent fluorescents. FUTURA SCIENCES 1/10/2013
  16. Certains minéraux sont parfaitement transparents (comme le cristal de roche), d’autres plutôt translucides (comme l’albâtre, une variété de gypse opalescent) ou opaques (magnétite, galène). Les minéraux montrent aussi des éclats très variés. On trouve toutes sortes de degrés entre la transparence et l’opacité dans les minéraux. Dunod, DR Les minéraux les plus brillants sont dits adamantins (comme le diamant) : la lumière qui les traverse se propage à travers un milieu à la fois dense et transparent. C’est aussi le cas de la sphalérite (ZnS) ou de la cuprite (Cu2O). Le strass et l’oxyde de zirconium (zircone), qui imitent le diamant, sont aussi dans ce cas de figure. Comparaison entre des minéraux transparents ou translucides (diamant, apatite) et des minéraux opaques (montmorillonite, pyrite). Dunod, DR Des minéraux opaques ont souvent un éclat métallique (ce sont généralement des natifs, comme l’or, ou des sulfures, comme la pyrite). Ils renvoient presque intégralement la lumière, tels des miroirs. À l’opposé, les minéraux terreux sont aussi opaques, mais ternes, comme les argiles. Échantillon d’éclats fréquemment retrouvés dans la nature : gras, perlé, résineux et satiné. Dunod, DR Mais l’éclat de loin le plus fréquent dans le monde minéral est l’éclat vitreux, tel celui du quartz, de la calcite et de tant d’autres minéraux transparents à translucides. On observe aussi un certain nombre d’autres types d’éclats comme les éclats gras, perlés, résineux, satinés et chatoyants. FUTURA SCIENCES 1/10/2013
  17. La couleur des minéraux est la propriété des minéraux la plus évidente. Elle peut aller du violet au rouge, en passant par toutes les teintes de l’arc-en-ciel. Elle dépend des lumières absorbées par le minéral. Les minéraux peuvent afficher toutes sortes de couleurs, du violet au rouge. Certains sont même incolores. Dunod, DR Un minéral qui absorbe davantage la lumière rouge que la bleue nous apparaîtra bleu. Un minéral qui absorbe toutes les longueurs d’onde de la lumière solaire (du bleu au rouge) sera noir (hématite, tourmaline, etc.). Le minéralogiste doit avoir une vision précise des couleurs et de leurs subtiles nuances. La fluorine peut prendre différentes teintes, comme ici le vert, le jaune et le rouge. Dunod, DRLa fluorine peut prendre différentes teintes, comme ici le vert, le jaune et le rouge. Dunod, DR L’origine de la couleur d’un minéral est quelquefois simple, quelquefois complexe. Le rubis et l’ouvarovite sont tous deux colorés par du chrome. Mais le rubis est rouge, alors que l’ouvarovite est verte. Ceci veut dire que la structure du minéral (ici, rubis versus ouvarovite) influencera la couleur que le chrome apportera à ces deux minéraux.. Des éléments comme le chrome fournissent des nuances colorées qui dépendent de la structure du minéral. Dunod, DR La couleur varie aussi en fonction de l’état d’oxydoréduction de l’ion colorant, comme dans le cas du fer. Normalement, le fer dit «ferreux» colorera les minéraux soit en vert (comme pour l’olivine), soit en bleu (dumortiérite), soit en rouge (grenats). Le fer dit «ferrique» peut colorer les minéraux en jaune (comme dans l’orthose), en vert (épidote) ou en bleu (disthène). Dans certains cas, le fer ferrique peut être oxydé par une radioactivité naturelle (de type gamma) et, dans le cas du quartz, le fer tétravalent colore en violet : ainsi se forme l’améthyste à partir de citrines naturelles. Il suffit de moins d’un million d’années pour que la citrine se transforme en améthyste. Les degrés d’oxydoréduction du fer (ferreux, ferrique) produisent deux gammes de couleurs dans les minéraux. Dunod, DR Outre l’améthyste, d’autres minéraux sont colorés par l’action de la radioactivité naturelle, comme l’halite de couleur bleue ou le quartz fumé, aussi appelé quartz enfumé. La couleur d’autres minéraux résulte d’une interaction complexe entre deux ions, comme celle du saphir, qui implique à la fois le fer et le titane. Outre les degrés d’oxydoréduction, la radioactivité naturelle peut colorer des minéraux (de gauche à droite : améthyste, sel gemme ou halite, quartz enfumé), comme l’interaction entre ions (saphir, à droite). Dunod, DR La couleur d’un minéral peut être très affectée par la source de lumière incidente. Une bougie va accentuer les tonalités « chaudes ». Un tube fluorescent accentue les tonalités « froides » (vert, bleu). Un cas spectaculaire est celui de l’alexandrite (variété de chrysobéryl). Ce minéral, vert émeraude à la lumière naturelle, devient rouge vif à la lumière incandescente. La couleur d’un minéral peut parfois changer simplement en fonction de l’orientation cristallographique par rapport à la lumière, comme avec la cordiérite. Dunod, DR Certains minéraux changent de couleur en fonction de leur orientation cristallographique par rapport à la lumière. L’exemple type est celui de la cordiérite, qui peut ainsi passer du bleu foncé au jaune vif en passant par le violet clair. Certains minéraux diffractent la lumière grâce à des particularités internes (nanobilles de l’opale à gauche, lamelles de labradorite à droite). Dunod, DR Autre exemple de coloration : l’opale n’est pas colorée chimiquement, mais est constituée de microbilles de cristobalite (une variété de silice) qui diffractent in situ la lumière, créant des « mini-arcs-en-ciel » dans le minéral. La labradorite diffracte aussi la lumière, car elle est constituée de lamelles intrafeldspathiques qui sont à l’origine de ses irisations spectaculaires. futura sciences 1/10/2013
  18. Apprenez à reconnaître les minéraux grâce à leurs propriétés physiques et chimiques. La couleur, la transparence, l’éclat ou la dureté sont des indices essentiels pour identifier les gemmes, du quartz au diamant en passant par les pierres précieuses. Identifier un minéral est bien plus complexe que reconnaître un champignon ou un oiseau. Cette tâche reste une gageure pour beaucoup de spécialistes, et les erreurs sont communes. Un premier problème — des plus ardus — se pose au minéralogiste : regrouper sous une même espèce des échantillons de minéraux qui ne se ressemblent pas forcément à première vue. Ceci requiert une longue expérience basée sur de patientes collectes, des observations, des recoupements, des discussions, des visites de collections, des lectures et de la mémorisation. Il faut étudier et quantifier les propriétés physiques et chimiques de l’échantillon, ainsi que son contexte géologique. Ceci permet d’identifier à coup sûr un minéral et ses associations. La belle couleur rouge du rubis est attribuée à la présence d’oxydes de chrome dans les minéraux. Avec une dureté de 9 sur l’échelle de Mohs, seuls le diamant, la lonsdaléite et la moissanite ont une dureté supérieure parmi les minéraux. Rob Lavinsky, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0 Avec À la découverte des minéraux et des pierres précieuses, publié aux éditions Dunod, François Farges, professeur au Muséum national d’histoire naturelle, se propose de guider les minéralogistes amateurs, naturalistes ou randonneurs, dans leurs excursions pour qu’ils profitent au mieux des gemmes qu’ils peuvent croiser. Cette "connaissance ou cette approche peut aussi être utile pour la lithothérapie... Dans ce dossier, l’auteur passe en revue tout ce qui fait le caractère unique d’un minéral : l’origine de sa couleur, son degré de transparence, son éclat, son éventuelle phosphorescence ou fluorescence, et enfin sa dureté sur l’échelle de Mohs. FUTURA SCIENCES 1/10/2013
  19. Pour certains, le plus grand écosystème de la planète n’aurait pas encore été caractérisé, puisqu’il reposerait sous les sédiments marins. Il s’agirait de la croûte océanique elle-même, qui pourrait donc abriter une importante population de bactéries. Ce dont nous sommes certains maintenant, c’est que de l’oxygène y est consommé… à un taux qui trahit théoriquement une activité biologique. Les sédiments marins formeraient le plus grand écosystème connu de la planète, puisqu’environ 2,9 × 1029 organismes unicellulaires y vivraient (dont 33 % à moins de 150 m de profondeur). Ils représenteraient une biomasse de 4,1 pétagrammes de carbone, soit 0,6 % de la biomasse totale de la planète. Ces chiffres, qui correspondent à la dernière estimation en date, ont été publiés en août 2012. Ils ont marqué les esprits, car ils réduisaient de 92 % les précédentes valeurs. Cependant, certains spécialistes estiment qu’il existerait une autre biosphère qui serait encore plus densément peuplée. Problème : elle est particulièrement difficile d’accès… puisque située sous les sédiments marins. Il s’agit de la croûte océanique, cette structure majoritairement faite de rochesbasaltiques vieilles de plusieurs millions d’années, et qui a la particularité d’être parcourue par des réseaux de failles et de fissures. S’ils permettent une circulation de l’eau de mer en profondeur, alors pourquoi n’abriteraient-ils pas la vie ? Le JOIDES Resolution est un navire de recherche scientifique spécialisé dans les forages profonds. Il fait 144 m de long, et possède en son centre un derrick de 60 m de haut. Il constitue un élément clé de l’Integrated Ocean Drilling Program (IODP). IODP, USIO Des bactéries ont occasionnellement été trouvées dans des roches océaniques crustales, mais leur métabolisme reste méconnu, ce qui empêche toute estimation de leur nombre au sein de cette biosphère. Comment respirent-elles ? Comment produisent-elles leur énergie ? Des éléments de réponse viennent d’être fournis par Beth Orcutt, du Bigelow Laboratory for Ocean Sciences (États-Unis), dans la revue Nature Communications. Ils montrent que de l’oxygène (O2) est consommé dans la croûte océanique ! Les chercheurs ont tout d’abord focalisé leur attention sur des carottes de sédiments provenant de North Pond, un site situé sur le flanc ouest de la ride médio-atlantique (latitude : 22° N). Elles y ont été prélevées durant l’automne 2011 par le JOIDES Resolution, dans le cadre de l’expédition 336 de l’Integrated Ocean Drilling Program (IODP). Le site est connu car la couche de sédiments qui recouvre la croûte océanique, à plus de 4.400 m de profondeur, ne fait que 300 m d’épaisseur. Les plus vieux dépôts, ceux au contact avec la roche crustale, y ont 8 millions d’années. Ils sont soumis à une température inférieure à 25 °C. Beth Orcutt (t-shirt mauve) et Wolfgang Bach (université de Brême, Allemagne) examinent un morceau de croûte océanique remonté à bord du navire océanographique JOIDES Resolution. Jennifer T. Magnusson Les mesures ont eu pour objectif de quantifier le gradient en oxygène et en strontium dissous le long de la carotte (ils sont présents dans l’eau de mer interstitielle). Or, il est apparu que l’oxygène ne pénétrait pas en profondeur dans les sédiments, puisque son gradient s’est au mieux interrompu au milieu des prélèvements. De l’oxygène est cependant réapparu dans les sédiments à la fin des carottes, à leur interface avec la croûte océanique. Cette présence démontre qu’un liquide oxydant remonte à cet endroit, ce qui traduit l'existence d'une circulation d’eau contenant de l’oxygène dans la croûte. Grâce à une savante modélisation basée sur toutes les concentrations en oxygène mesurées, les chercheurs sont ensuite parvenus à la conclusion que l’eau de mer s’appauvrissait en O2 durant son voyage souterrain dans la croûte, d’au minimum 1 nmol/cm3 de roche par jour. Selon les auteurs, ce taux ne pourrait être expliqué par d’éventuelles réactions chimiques qui surviennent dans le milieu, notamment en raison de la faible température qui y règne. En revanche, la présence des bactéries justifie bien les données collectées. Ainsi, elles seraient présentes dans la croûte océanique et respireraient de l’oxygène. FUTURA SCIENCES 3/10/2013
  20. Après avoir scellé le sort des chlorofluorocarbures (CFC) et des hydrochlorofluorocarbures (HCFC), le Parlement européen s’attaque aux HFC à fort potentiel de réchauffement climatique. Le fluide frigorigène R32 est l’une des alternatives les plus en vue. On l’utilise déjà au Japon dans la climatisation réversible, depuis l’automne 2012. La couche d’ozone, épaisse de 30 km environ, protège la vie terrestre du rayonnement solaire ultraviolet. Sa stabilité est particulièrement menacée par les composés chlorés dont font partie les CFC, HCFC et HFC. Nasa, Wikimedia, DP Le 19 juin 2013, la commission Envi du Parlement européen s’est prononcée en faveur d’une révision de la réglementation F-Gas. Il s’agit d’interdire les hydrofluorocarbures (HFC) à fort impact sur l’effet de serre «pour lesquels d'autres solutions sûres et efficaces d'un point de vue énergétique et économique sont possibles», avait rapporté Elise Kuntzelmann LaRPF.fr (site info-service des professionnels du froid et de la climatisation).Le débat est loin d’être clos. La version amendée du projet devant être examinée en première lecture cet automne laisse à penser que la décision finale n’interviendra pas avant les élections européennes de l’été 2014. Comme souvent en période d’indécision, la valse des chiffres bat son plein. Aux dernières nouvelles, 2015 marquerait le début d’interdiction des hydrofluorocarbures à fort GWP (Global Warning Power ou potentiel de réchauffement global) d’un niveau supérieur à 2.150. Ce qui mettrait à mal les R125, R143a, R404a, R707, etc. : des fluides frigorigènes introduits en 2008 et 2009 dans la climatisation et la réfrigération pour remplacer les HCFC, déjà condamnés. D’où la douche froide pour les professionnels. Une bouteille de récupération de fluide frigorigène. Quel que soit son âge, elle sera concernée par le projet de réglementation, qui s’adresse aussi bien à la fabrication des nouveaux équipements qu’aux opérations de maintenance du matériel existant. e-genieclimatique.com, cc by nc sa 2.0 Ces derniers ne manquent pas une occasion pour pointer les difficultés que ces incertitudes et délais trop courts font planer. Quid de la production en cours et de sa maintenance, sachant que ces équipements ont une durée de vie de 10 à 30 ans ? À quelles nouvelles dépenses s’attendre, après celles engagées en substitution des HCFC ? Dans un récent communiqué, l’Epee (European Partnership for Energy and the Environment) appelait les instances européennes à tenir compte des contraintes économiques d’un secteur représentant 200.000 emplois directs et des millions d’emplois indirects. Le difluorométhane, ou R32, n’est pas à proprement parler un inconnu. Il entre à 50% dans la composition du R410a, un des fluides frigorigènes offrant le meilleur rendement en réfrigération et climatisation. Mais c’est la première fois qu’il est utilisé pur, plus précisément dans la climatisation réversible. La marque japonaise Daikin a pris cette initiative. Le R32 présente plusieurs avantages : - un GWP de 550 à 675 selon les sources, contre 2.100 pour le R410a, 3.500 pour le R125, 3.900 pour le R404a, par exemple ;- un impact nul sur la couche d’ozone ;- une stabilité permettant d’optimiser les performances du circuit thermodynamique d’un climatiseur ou d’une pompe à chaleur. La gamme de climatiseurs domestiques Ururu Sarara de Daikin est la première à recevoir le R32 pur. Le mélange actuellement utilisé, le R410a, n’a pas d’incidence sur la couche d’ozone, mais il est crédité d’un GWP de 2.150 par l’AFCE (Alliance Froid Climatisation Environnement). Daikin Les spécialistes relèvent toutefois l’inflammabilité de niveau moyen (classe de sécurité A2) du R32. Concrètement, ce gaz peut s’enflammer au contact d’une étincelle en cas de fuite. Mais que l’on se rassure, ce n’est qu’un asphyxiant simple selon la norme NIOSH (National Institute for Occupational Safety and Health) et il n'est pas explosif… FUTURA SCIENCES 2/10/2013
  21. La stratosphère réagit à l’augmentation de la température de l’air à la surface de la Terre. Elle augmente sa quantité de vapeur d’eau, puissant gaz à effet de serre, et contribue donc à l’amplification du réchauffement du climat terrestre. Une concentration doublée de dioxyde de carbone dans l’atmosphère augmenterait, à elle seule, la température mondiale moyenne de 1,2 °C. Or, le climat est une science dynamique. L’océan, les surfaces continentales et les différentes couches de l’atmosphère répondent à cette modification, et mettent en place des rétroactions qui, in fine, feraient grimper la température moyenne mondiale de 2 à 4,5 °C. La rétroaction du climat à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre est bien connue, mais des incertitudes persistent sur la réponse des nuages aux aérosols, par exemple. Un modèle de prévision climatique tente de simuler le plus précisément possible toutes ces rétroactions, qui régissent l’évolution du climat. Une équipe de recherche américaine a étudié en détail l’une d'elles, longtemps ignorée par la communauté : elle fait intervenir la stratosphère, qui répondrait à l’augmentation de la température de l’air à la surface terrestre en augmentant sa quantité de vapeur d’eau. La vapeur d’eau étant un puissant gaz à effet de serre, ce mécanisme contribue à l’augmentation de la température de l’air. Cette rétroaction positive, dont l’influence est chiffrée à 0,3 W/(m2.K) par les chercheurs, est détaillé dans la revue Pnas. Si les aurores polaires sont observées depuis la nuit des temps, il semble que les nuages noctulescents soient apparus à la fin du XIXe siècle. On peut s'attendre à en voir de plus en plus, si la vapeur d'eau stratosphérique continue d'augmenter. Capture d'écran, Maciej Winiarczyk, YouTube Ce processus est déjà connu des climatologues, et bon nombre de modèles climatiques l’incluent dans leurs paramètres. Toutefois, les simulations ne sont pas égales devant cette boucle de rétroaction. En effet, dans certains modèles, la vapeur d’eau stratosphérique n’a aucune influence sur le climat terrestre. D’après Andrew Dessler, principal auteur de l’article, il faut impérativement que tous simulent de façon adéquate le rôle de la stratosphère sur la variation de température à la surface de la Terre. Il explique même qu’une meilleure compréhension du phénomène aiderait à expliquer en partie l'écart entre les prévisions climatiques des différents modèles. Les variations de la vapeur d’eau ont été évaluées à partir des mesures effectuées par l’Aura Microwave Limb Sounder de la Nasa. Les données montrent qu’un tiers de cette réponse est liée à l’augmentation de la vapeur d’eau entrant dans la stratosphère depuis la tropopause tropicale. Pour le reste, la vapeur d’eau pénètre depuis diverses zones de la tropopause extratropicale. Un résumé en image de l'étude réalisée par l'équipe d'Andrew Dessler. dessler2, YouTube S’il n’est pas surprenant que ce processus soit en cours, l’équipe est en revanche surprise par l’importance de son impact. D’après cette étude, la formation de la vapeur d’eau stratosphérique, en réponse à l’augmentation de la température à la surface terrestre, serait responsable de 5 à 10 % du réchauffement total résultant de l’augmentation d’émission de CO2. Les scientifiques sont formels, pour une meilleure prévision climatique, la rétroaction de la stratosphère est à prendre en compte et nécessite des analyses plus précises. FUTURA SCIENCES 2/10/2013
  22. Les poissons d’eau douce seront affectés par le changement climatique mais, contre toute attente, cela ne sera pas la principale raison de leur extinction. La pollution, la destruction des habitats ou l’introduction de nouvelles espèces ont plus d’impact sur leurs populations. Des chercheurs du laboratoire Borea, de l’université Paul Sabatier de Toulouse et de l’université d’Utrecht (Pays-Bas), viennent de montrer que les extinctions actuelles des poissons d'eau douce dues aux pressions anthropiques seraient bien supérieures à celles générées par le changement climatique. Ces résultats, qui contrastent avec les précédentes estimations, sont publiés dans Journal of Applied Ecology. Les modèles utilisés jusqu’à présent prévoient que la réduction de l’habitat de certaines espèces, provoquée par le changement climatique, serait l’une des causes majeures de leur extinction. Or, ces modèles négligent le facteur temps et ne précisent pas la date de réalisation des prédictions, élément pourtant essentiel pour déterminer les raisons d’extinction d’une espèce. Des espèces de poissons d'eau douce risquent de s'éteindre à cause des pressions anthropiques, comme la pollution de l'eau ou la modification des habitats. IRD, Didier Paugy En intégrant cette dimension temporelle dans leur étude, une équipe internationale de chercheurs, dirigée par Thierry Oberdorff, vient de montrer que les effets du changement climatique n’augmenteront les taux d’extinction naturelle chez les poissons d’eau douce que très marginalement. Excepté dans les régions semi-arides et méditerranéennes, où il serait de l’ordre de 7 % en moyenne. Les taux d’extinction provoqués par les activités humaines au cours des deux derniers siècles sont quant à eux beaucoup plus préoccupants : en moyenne, respectivement 150 et 130 fois plus importants que ceux d’origine naturelle et ceux prédits en fonction du changement climatique. Dans cette étude, les chercheurs ont utilisé un modèle empirique associant taux d’extinction et réduction des surfaces en eau des bassins. L’analyse à l’échelle mondiale de 90.000cours d'eau révèle qu’à l’horizon 2090, seulement 7 % d’entre eux auront diminué de surface du fait du changement climatique. Carte illustrant les pertes moyennes prévues en diversité d’espèces de poisson, pour 1.010 rivières, en 2090. T. Oberdorff et al., Journal of Applied Ecology Dans les régions semi-arides et méditerranéennes(*), qui totalisent le plus grand nombre d’extinctions, ce même phénomène n’entraînera qu’une faible répercussion sur les taux d’extinction naturelle. Ainsi, dans les 1.010 rivières pour lesquelles la richesse en espèces est connue, les scientifiques prévoient la disparition, d’une à 5 espèces dans une vingtaine de cours d’eau, d’ici à 2090. Ces résultats montrent qu’à moyen terme, le changement climatique ne représenterait pas la principale menace sur la biodiversité des poissons. Les extinctions actuelles provoquées par la pollution, la dégradation de l’habitat, les introductions d’espèces ou encore la fragmentation liée aux barrages, sont très largement supérieures à celles qui seraient dues au changement climatique. Les auteurs mettent en évidence la nécessité d’agir dès à présent pour préserver l’intégrité des cours d’eau. Ils incitent à concentrer les efforts de conservation sur les impacts actuels et directs des activités humaines, pour préserver plus efficacement les espèces de poissons d’eau douce. (*) Asie centrale et orientale, Australie, Europe du Sud, extrêmes nord et sud de l’Afrique, Mexique, nord-est du Brésil, sud de l’Amérique Latine, sud-ouest des États-Unis. futura sciences 4/10/2013
  23. En Thaïlande, les petits mammifères de la forêt tropicale sont sérieusement en danger. Depuis l’isolement de leur environnement et l’invasion de prédateurs, ils disparaissent de leur habitat naturel. Retour sur cette urgence, qualifiée d’«Armageddon écologique». À l’origine, il y avait une grande forêt. Aujourd’hui, ce ne sont plus que des îles de forêt éparses. Le paysage du bassin de la rivière Khlong Saeng en Thaïlande a complètement changé depuis qu’en 1987, le gouvernement a décidé d’y construire un barrage de 100 m de haut. Un gigantesque réservoir d’eau, le lac Chiew Larn, s’est formé, et tout le bassin hydrologique a été submergé. À présent, ce qui était une grande étendue de forêt tropicale est devenu un grand bassin abritant 150 îles de jungle. Depuis le début du projet, les biologistes dénoncent le risque d’extinction des espèces indigènes, mais aujourd’hui, ils sont très alarmistes. Le parc national de Khao Sok est situé dans la province de Surat, en Thaïlande, et comprend le grand réservoir Chiew Larn, dont la biodiversité est menacée. David Wilmot, Wikipédia, cc by 2.0 Découper une grande forêt tropicale en une quantité d’îlots séparés les uns des autres ne pouvait qu’avoir un effet négatif sur leur écologie. Restreindre l’habitat de mammifères implique une réduction de la disponibilité en nourriture, limite la diversité génétique et condamne donc bon nombre d’animaux. Dans une nouvelle étude, dont les résultats sont commentés dans la revue Science, une équipe rapporte que les petits mammifères endémiques pourraient bien disparaître beaucoup plus vite qu’on le pensait. L’étude se base sur deux décennies de données. Elle témoigne de la disparition presque complète de petits mammifères natifs de la forêt. Luke Gibson, le principal investigateur, qualifie même ces observations d’«Armageddon écologique». Tout biologiste conservationniste impliqué se doutait bien du fléau que constituait la création du barrage pour l’écologie, mais aucun ne s’attendait à une disparition aussi rapide. Ils cherchaient dans cette étude à évaluer combien de temps il restait aux écologistes pour trouver des solutions de restauration, ou au moins de réduction de l’isolement entre ces écosystèmes. Le point A désigne le barrage Rajjaprabha, en Thaïlande, construit en 1987. L'étendue d'eau en amont est le grand réservoir créé depuis la mise en place du barrage. Google Maps Leurs résultats sont en effet franchement alarmants. Après 25 ans, il ne reste qu’une poignée de petits mammifères. En moyenne, il ne resterait plus qu’un individu par île. Autant dire que les populations sont effectivement en danger. La rapidité de disparition s’explique par deux facteurs dominants : l’isolement des populations a sérieusement menacé le renouvellement des individus, et le rat des champs malaisien a envahi l’espace. En quelques années, ce rat s’est tellement multiplié sur ces îles de forêt que presque tous les mammifères indigènes ont fui. En général, cet envahisseur s’installe dans les terres agricoles, mais plusieurs études ont déjà montré qu’il s’installait aisément dans les forêts perturbées. La fauneindigène, fragmentée, est plus fragile. Et ne peut faire face à une invasion de prédateurs. Le cas de la fragmentation de l’environnement forestier du bassin de la rivière Khlong Saeng n’est qu’un exemple d’isolement de l’habitat parmi d’autres. Presque toutes les forêts tropicales sont peu à peu morcelées. En Amazonie, l’agriculture gagne de plus en plus de terrain, malgré les interdictions. Or, la seule façon de conserver la biodiversité d’une niche aussi luxuriante est de conserver de grands habitats. futura sciences 4/10/2013
  24. Madrid (AFP) - Le gouvernement espagnol a assuré vendredi que le risque pour la population était "limité" après une série de secousses ressenties ces derniers jours dans l'est du pays, probablement liée à une injection de gaz dans une installation sous-marine de stockage. "L'Institut géographique national et l'Institut hydrologique minier ainsi que le reste des experts consultés par le gouvernement assurent que le risque de mouvement sismique significatif est limité", a affirmé le ministre espagnol de l'Industrie José Manuel Soria, à l'issue du Conseil des ministres. Le gouvernement espagnol a assuré vendredi que le risque pour la population était "limité" après une série de secousses ressenties ces derniers jours dans l'est du pays, probablement liée à une injection de gaz dans une installation sous-marine de stockage. (c) Afp "Il y a une haute probabilité qu'il y ait une relation directe entre les injections de gaz qui se sont produites entre le 13 juin et le 16 septembre avec l'ensemble des mouvements sismiques enregistrés dans la zone côtière en face du puits de stockage", a-t-il déclaré. José Manuel Soria avait déjà établi la veille une probable "relation directe entre l'injection de gaz dans cette réserve souterraine située à 22 kilomètres des côtes, et les micro-séismes survenus au cours des 15 derniers jours". Les autorités ont décidé en septembre de suspendre toute activité sur l'installation tant que l'origine du phénomène ne sera pas établie avec certitude, et le Parquet a demandé vendredi à la Garde civile de se rendre sur les lieux pour une inspection du site de stockage. Quelque 400 secousses sismiques se sont produites depuis le 8 septembre dans la région du delta de l'Ebre, dont la plus forte a atteint mardi 4,2 sur l'échelle de Richter, a indiqué vendredi la protection civile. Vendredi matin, une nouvelle secousse d'une magnitude de 3,7 s'est produite en face de la localité de Vinaros et a été ressentie dans plusieurs autres communes de la région. Au total, une vingtaine de secousses ont été enregistrées dans la journée. Les régions de Catalogne et de Valence ont déclenché leur plan anti-sismique "mais au niveau le plus bas existant, le niveau zéro" qui signifie que "la situation n'est pas préoccupante", a souligné le ministre. Dès le 16 septembre, la société espagnole Escal UGS, qui exploite le site baptisé Projet Castor, avait cessé les injections de gaz dans le réservoir. Puis le 26 septembre, le gouvernement a décidé de paralyser tout type d'injection supplémentaire de gaz. "Cette paralysie se poursuivra jusqu'à ce qu'il y ait une garantie absolue d'une sécurité à 100% pour la population", a assuré le ministre. Le projet Castor a transformé un ancien puits pétrolier à plus de 1.700 mètres sous le niveau de la mer afin d'y constituer une réserve de gaz naturel, pouvant emmagasiner l'équivalent des besoins pour trois mois de la région de Valence, peuplée de plus de cinq millions d'habitants. sciences et avenir 4/10/2013
  25. Paris (AFP) - Le ministre du Budget Bernard Cazeneuve a "encouragé" vendredi le Comité pour la fiscalité écologique (CFE) à "poursuivre sa réflexion" sur l'épineux dossier de la fiscalité du diesel et "lui en faire part pour de prochaines échéances", a annoncé à l'AFP le ministère. Dans la mesure où un éventuel rattrapage fiscal du diesel, classé "cancérogène" par l'OMS, par rapport à l'essence "ne peut figurer dans le projet de loi de finances (PLF) rectificatif", "la première échéance est celle du PLF 2015", a souligné le ministère. Le ministre du Budget Bernard Cazeneuve a "encouragé" vendredi le Comité pour la fiscalité écologique (CFE) à "poursuivre sa réflexion" sur l'épineux dossier de la fiscalité du diesel et "lui en faire part pour de prochaines échéances", a annoncé à l'AFP le ministère (c) Afp M. Cazeneuve a rencontré dans la matinée le CFE, mis en place il y a un an par le gouvernement pour "verdir" le système fiscal français. La structure réunit une quarantaine de partenaires (Etat, associations, syndicats, entreprises et collectivités). "M. Cazeneuve a dit son souhait que sur le diesel, le Comité puisse continuer à étudier ça en profondeur", a confirmé le porte-parole de la Fondation Hulot, Matthieu Orphelin, qui siège au CFE. "C'est un signe positif, même si le gouvernement en avait assez dans les mains pour commencer en 2014", a-t-il ajouté. "On peut toujours faire des études en plus sur les méthodes de redistribution, des études d'impact", a-t-il ajouté. Dans son premier rapport rendu en juillet, le Comité trouvait "injustifié" l'écart de taxation entre l'essence et le diesel, qui est de 17 centimes. Le président du Comité, Christian de Perthuis, proposait de le réduire d'un centime d'euro par litre et par an. La Fondation Hulot présentait un scenario alternatif, soutenu par d'autres acteurs, de 2 centimes d'euro. Après de longs mois de tergiversations et de déclarations contradictoires entre l'ex-ministre de l'Ecologie Delphine Batho qui présentait le diesel comme un "problème de santé publique" et le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg qui défendait les constructeurs automobiles français, le gouvernement a finalement décidé de ne rien changer en 2014, au grand dam des écologistes. Le parc automobile français est composé de 60% de véhicules diesel, qui représentent aussi 72% des nouvelles immatriculations. Le problème sanitaire est surtout posé par les quelque 14 millions de véhicules diesel ancien (sur 19 millions), les plus récents étant dotés de filtres à particule. Commentant l'ensemble du budget 2014, les ONG représentées au CFE estiment qu'il "n'est ni à la hauteur des ambitions d'exemplarité de la France, +pays de l'excellence environnementale+ (ndlr, une promesse du président Hollande), ni des enjeux du basculement vers une fiscalité écologique, dans une logique de justice sociale". Revenant sur la taxe carbone, "qui va dans le bon sens", les ONG regrettent notamment que "les mesures fortes de compensation" (chèques energie, fond travaux, prime à la conversion automobile) présentées dans le rapport du CFE n'aient pas été prises en compte par le gouvernement. Le CFE travaillera jusqu'au prochain PLF sur "les mesures d'accompagnement en terme social de la montée en régime" de la taxe carbone, la "fiscalité des déchets" ou encore la fiscalité liée aux transports comme les péages urbain, a dit à l'AFP M. de Perthuis. sciences et avenir 4/10/2013
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