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Actus Infos : Volcans et éruptions volcaniques
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Les volcans, actualités volcaniques
Le débit de lave persiste, mais reste stable. Le piton de la Fournaise, un des volcans les plus actifs au monde, entré en éruption dans la nuit du vendredi 31 juillet au samedi 1er août à La Réunion, est toujours en activité ce lundi 7 septembre. L'éruption se poursuit. La coulée se situe toujours dans l'enclos, comme nous l'explique Réunion 1ère. C'est la quatrième éruption du piton de la Fournaise depuis le début de l'année. Trois éruptions ont déjà eu lieu en février, mai et fin juillet. La dernière avait duré trois jours. Le volcan est situé dans une zone inhabitée, mais très prisée des randonneurs. L'Institut de physique du globe de Paris met en ligne, sur son site, le dispositif d'accès pour les marcheurs qui souhaitent, malgré tout, profiter de la région. A noter, au passage, que l'Institut (IPGP) propose un MOOC Volcanologie physique : début des cours le 5 octobre. La thématique : Pourquoi la Terre est-elle une planète volcanique et quels sont les grands types d'éruptions volcaniques rencontrés sur notre planète ? Comment peut-on comprendre et modéliser les éruptions volcaniques ? Peut-on prédire une éruption volcanique et comment gère-t-on une crise éruptive ? Ce MOOC s'adresse à toute personne intéressée par les volcans et souhaitant approfondir sa connaissance et sa compréhension des phénomènes volcaniques. Retrouver toutes les informations sur le MOOC Volcanologie Physique sur la plateforme FUN (France Université Numérique). Pour s'inscrire : c'est ICI. Francetv info 7/9/2015 -
Mort mystérieuse de 120 000 antilopes saïgas, en voie d'extinction au Kazakhstan
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Alertes
Un nouveau cas d'épidémie a eu lieu au Kazahkstan, touchant ainsi 60.000 antilopes saïgas. Ces espèces, déjà en voie d'extinction, sont en proies à une maladie dont le pathogène est encore inconnu. Le cauchemar continue au Kazakhstan. Au mois de mai 2015, 120.000 antilopes Saïgas sont mortes dans des circonstances mystérieuses. Début septembre, des chercheurs rapportent que 60.000 de ces antilopes asiatiques sont tombées les unes à la suite des autres, sans raison, en l'espace de seulement 4 jours. C'est la découverte qu'ont fait le géoécologiste, Steffen Zuther, et ses collègues, lorsqu'ils se sont rendus dans le centre du Kazakhstan pour analyser le vêlage d'un troupeau de Saïgas. Comme des scientifiques en avaient fait l'hypothèse quelques mois plus tôt, la cause de leur mort est liée à une bactérie. Des échantillons de tissus de l'animal, relevés lors de l'autopsie, ont montré que la toxine produite par les bactéries du genre Pasteurella, et possiblement Clostridium, causait une perte de sang abondante dans la plupart des organes de l'antilope. Ces bactéries seraient donc responsables de la perte de la moitié des antilopes du pays, qu'on estimait à 257.000 en 2014. Cependant, rien n'est encore résolu. La bactérie de genre Pasteurella ne devrait normalement pas avoir d'impact sur cette espèce, étant souvent présente dans les cavités buccales et nasales de l'animal. Excepté si l'antilope est touchée par une maladie auto-immune. Si leur système immunitaire est autant affaibli pour laisser passer une telle épidémie, c'est que l'environnement doit jouer, estiment les chercheurs. La cause de cette épidémie pourrait être le fait d'un hiver rude, poursuivi par un printemps humide. L'abondance de végétaux et l'accumulation d'eau sur le sol, provoqués par un temps pareil, sont des facteurs de multiplication des bactéries. Effectivement, les morts en masse de cette espèce commencent au moment de la fin du printemps, tout comme leur vêlage. Lorsqu'elles se regroupent pour mettre bas, les saïgas sont en forte proximité, ce qui permet la transmission rapide de la maladie. De même, les pluies abondantes survenues en mai au Kazakhstan ont pu avoir une influence néfaste sur la qualité de l'herbe, ce qui explique la perte des 120.000 saïgas à cette période. Comme les facteurs écologiques doivent jouer sur la perte de ces antilopes rares, leur déclin est dangereux pour l'écosystèmes des steppes. En consommant l'herbe des steppes, les antilopes permettent de préserver la décomposition de ces plantes et ainsi le recyclage des éléments nutritifs. De même, leur présence est essentielle pour les prédateurs, vivant dans cet environnement. Sciences et avenir 7/9/2015 -
Toulouse - Un consortium d'entreprises menées par ERDF a lancé lundi à Toulouse l'expérimentation auprès de 1.000 foyers toulousains d'un projet de réseau électrique intelligent unique au monde, qui vise à optimiser l'utilisation d'électricité à l'heure des énergies renouvelables, selon ses initiateurs. Baptisé Sogrid (de Sud-Ouest et grid pour réseau en anglais), le projet consiste à disposer des appareils sur le réseau électrique afin d'envoyer des informations en temps réel sur ce qu'il s'y passe. Cette nouvelle chaîne de communication numérique doit permettre de piloter le réseau et d'adapter les flux d'électricité au cours de la journée. Avec ce système, ERDF compte mesurer directement les différents afflux de courants discontinu venant des panneaux solaires ou des éoliennes de particuliers, mais aussi repérer très rapidement les pannes et les pics de consommation au cours de la journée, ont détaillé les responsables du consortium lors d'une conférence de presse. C'est une première mondiale, a assuré Gilles Capy, directeur inter-régional d'ERDF dans le Sud-Ouest. Il s'agit d'une chaîne globale de communication entre le plus petit, c'est-à-dire chaque client, et le plus gros, les usines, tout au long du réseau à basse tension et à moyenne tension, a-t-il ajouté. Lancé en 2013, le projet qui implique notamment les entreprises françaises Nexans et Capgemini, ainsi que des laboratoires universitaires, a permis de développer 5 nouveaux équipements qui ont vocation à être placés à différents endroits du réseau électrique. Ces objets doivent communiquer entre eux grâce à une puce électronique développée par le fabricant franco-italien de semi-conducteurs STMicroelectronics. Après une première phase de développement en laboratoire, ces technologies vont être testées dans 1.000 foyers toulousains, urbains et ruraux, pendant 12 mois. Actuellement, ERDF reçoit des données venant du réseau moyenne tension, mais ces informations passent par le réseau téléphonique. Le projet se base ici sur la technologie du Courant porteur en ligne (CPL). Le CPL permet de transférer de l'information numérique, sur un réseau existant, où jusqu'à présent on transportait du courant, de l'énergie, a déclaré Philip Lolies, responsable Europe chez STMicroelectronics. In fine, cela doit ainsi permettre, par exemple, à un consommateur d'alimenter sa maison avec la batterie de sa voiture électrique lors des pics de consommation, ou encore d'adapter les injections d'énergie venant d'éoliennes de particuliers pour éviter les surcharges sur le réseau. On est face à une rupture très importante, qui permet à des clients de devenir eux-mêmes des producteurs, a dit M. Capy. Comme on n'a pas trouvé un moyen fiable et économique de stocker l'électricité, il faut qu'on soit en permanence en auscultation, en temps réel, a-t-il ajouté. Sogrid dispose d'un budget de 27 millions d'euros, dont 12 millions financés par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). S'il fonctionne, il sera déployé progressivement sur le réseau français, en intégrant notamment les compteurs Linky qui vont être installés à travers la France à partir de la fin de l'année. L'Ecole d'économie de Toulouse (TSE) a conclu un partenariat pour exploiter les données récoltées et théoriser sur ces nouveaux mécanismes économiques. Dans le bon vieux temps, il y avait le producteur, les consommateurs. On envoyait l'électricité, c'était relativement simple, a déclaré Jean Tirole, président de l'Ecole d'économie de Toulouse (TSE) et Prix nobel d'économie. Maintenant, ça va dans les deux sens, donc il faut beaucoup plus d'intelligence, à la fois dans le réseau et chez les consommateurs, a-t-il poursuivi, évoquant notamment la tarification de l'énergie. Romandie 7/9/2015
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Actions et (répression) contre le trafic des espèces menacées
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans TRAFIC / BRACONNAGE
Un Mexicain a été arrêté et placé en détention préventive aux Galapagos alors qu'il tentait de sortir de l'archipel équatorien onze iguanes, des espèces protégées. Ils étaient dissimulés dans son sac à dos, a annoncé lundi le ministère de l'Environnement. Ce trafiquant présumé qui, selon les autorités, a des antécédents judiciaires similaires en Nouvelle-Zélande, transportait neuf iguanes marins et deux iguanes terrestres, de petite taille et endémiques de cet archipel à l'écosystème fragile. "La juge des garanties pénales a ordonné (sa) détention préventive" pour délit présumé contre la flore et la faune, a précisé le ministère dans son communiqué. Arrêté à Puerto Ayora, sur l'île de Santa Cruz, cet homme, dont l'identité n'a pas été précisée et qui risque plusieurs années de prison, sera transféré sur le continent, dans une prison de Guayaquil (sud-ouest) dans l'attente de l'instruction de son dossier, selon la même source. Les autorités équatoriennes enquêtent sur son éventuelle appartenance à "un réseau international" de trafiquants d'espèces protégées. En 2013, un Allemand avait été condamné à quatre ans de prison pour avoir tenté de sortir d'Equateur quatre iguanes dissimulés dans ses bagages. Les îles Galapagos, isolées en plein océan Pacifique à un millier de kilomètres des côtes de l'Equateur et qui ont inspiré à Charles Darwin sa théorie de l'évolution, abritent le plus grand nombre d'espèces endémiques au monde. L'archipel a été classé au Patrimoine naturel de l'Humanité par l'Unesco en 1979. Romandie 7/9/2015 -
Le cas des crapauds de L’Aquila, en Italie, a de quoi intriguer. À 70 kilomètres de la ville de L’Aquila, se trouve un lac connu pour être un lieu de reproduction intense de Bufo bufo, le crapaud commun le plus répandu en Europe. Ces animaux ont pourtant déserté le site cinq jours avant le séisme de L'Aquila. Pourquoi ? Après avoir hiberné d’octobre à mars, ces populations sortent en général à la fin mars et se reproduisent pendant plusieurs semaines. Hasard du calendrier : en avril 2009, une équipe britannique de l’Open University, dirigée par la biologiste Rachel Grant, était en train de mener une étude sur ces batraciens. Deux crapauds communs (Bufo bufo) copulant durant la période de migration, dans le parc national de Peneta-Gerês, au Portugal. Janekpfeifer, cc by sa 3.0 Commencée le 1er avril, cette étude révèle des résultats pour le moins étonnants. Cinq jours avant le tremblement de terre qui a frappé L’Aquila le 6 avril à 3 h 30 heure locale, les crapauds mâles ont commencé à déserter leurs sites de reproduction, et leur nombre s'est brutalement réduit de 96 %. Un comportement totalement inhabituel, car normalement, une fois sortis pour se reproduire, ces crapauds restent actifs jusqu'à ce que la saison des amours soit terminée. Deux jours plus tard, le nombre d'accouplements est tombé à zéro. Que s’est-il passé ? Et quels types de changements environnementaux ces crapauds ont-ils pu sentir ? Les hypothèses sont nombreuses. Dans les jours qui ont précédé le séisme, la température à 15 kilomètres de la frayère a brutalement chuté de près de 10 °C. Pourquoi ? Difficile à dire. Toujours est-il que cette seule anomalie thermique pourrait expliquer le départ des batraciens. D’autres explications tiennent à la possible émanation de gaz et de particules. Selon Friedemann Freund, géophysicien allemand de la Nasa qui s’est intéressé de près à l’étude, les roches de la croûte terrestre, « stressées » par les variations de contraintes qui précèdent un séisme, relâchent des particules chargées qui réagissent avec l'air quand elles atteignent la surface de la Terre. Or, ces particules dans l'air sont réputées donner mal à la tête, créer des nausées et augmenter le niveau de sérotonine, une hormone du stress. Ces particules pourraient aussi intervenir dans les propriétés de l’eau du lac, en la transformant en peroxyde d'hydrogène, une substance toxique pour les animaux aquatiques. Incommodés, les animaux auraient tout simplement fait leurs bagages… Le cas des crapauds de L'Aquila ne prouve pas le lien de causalité entre l’imminence du séisme et le comportement animal, mais il a l’avantage d’avoir été étudié en détail, in situ, au moment des faits. Pour la première fois, on a assisté, en temps réel, à un comportement inhabituel des animaux en l’observant, en le consignant et en quantifiant jour après jour le nombre des individus restant sur la frayère. Une avancée scientifique intéressante qui ne justifie toutefois pas de mettre un crapaud en bocal sur son bureau ! Futura Sciences
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Les observations liées à la circulation des fluides sont très anciennes, puisque certaines datent de plus de 200 ans. Les premières concernent les propriétés physiques et chimiques des eaux aux alentours de la zone du séisme. Peu avant l’événement, certaines sources vont en effet voir leur température ou leur débit augmenter et leur composition chimique changer : teneur en chlore, concentration en sels minéraux, etc. Physiquement, on sait que certains puits ont vu leur niveau d’eau monter de cinq ou dix centimètres quelques jours avant le séisme. Ou à l’inverse, baisser de façon significative, ce qui n’est pas contradictoire, car tout dépend des conditions géologiques locales ou de la position du puits par rapport à l’épicentre. Des changements semblent avoir été observés dans le fonctionnement des geysers du parc de Yellowstone, situé dans le Wyoming, quelques jours avant certains séismes lointains de Californie. Jean Vandemeulebrouck Ces variations constatées, reste la principale inconnue, le facteur temps. Et toujours les mêmes questions : quand le séisme se produira-t-il ? Dans quelques heures, jours, mois ? L’autre difficulté est d’arriver à évaluer, à partir de ces indices, le périmètre de la zone qui sera affectée. Aux États-Unis par exemple, certains geysers du parc de Yellowstone, au nord-est de la Californie, se sont mis en activité anormale quelques jours avant le séisme de Loma Prieta (magnitude 7,1), qui a eu lieu en 1989 près de San Francisco. À des centaines de kilomètres de là, alors que certaines sources situées, elles, à proximité du séisme n’ont pas bougé ! Ces mêmes difficultés existent pour les caractéristiques chimiques des eaux. Certes, on constate que les concentrations en certains éléments chimiques augmentent ou baissent selon les cas, mais à partir de là, qu’en déduire ? Et quelle prédiction faire ? En l’état actuel des connaissances, ces observations restent inexploitables. Futura Sciences
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Depuis de nombreuses années, des scientifiques japonais ont remarqué que dans certaines régions, le sol (ou même le niveau marin) se soulevait de plusieurs dizaines de centimètres à l'approche d'un séisme, comme s'il gonflait avant le choc. C’est en 1944 que le phénomène a été documenté pour la première fois avant le séisme qui a frappé la région au sud-ouest de Tokyo et une deuxième fois en 1964, avant celui de Niigata. Cette fois-ci, l’observation s’est faite en mer. Les instruments de mesure mis en place à partir de 1960 au bord des côtes ont effectivement constaté que la mer était montée de près de 20 centimètres quelques mois avant le séisme. En cause, le soulèvement probable du plancher océanique. Au cours de l’hiver 2004-2005, en Californie du Sud, le sol s’est mis à gonfler de manière inquiétante. Ce gonflement a d’abord été interprété comme un signal annonciateur d’un séisme imminent. Heureusement, on s’est rapidement rendu compte que le phénomène était dû au remplissage des aquifères par les précipitations particulièrement abondantes de cet hiver-là, le plus pluvieux des 100 dernières années ! Graphies, MEDD-DPPR Ce phénomène de gonflement du sol a fait l’objet de nombreuses études, mais les résultats sont controversés en raison de la difficulté à obtenir des mesures fiables. Quelques dérapages sont restés célèbres dans l’histoire de la sismologie, par leur retentissement médiatique. Le plus connu est celui de Palmdale Bulge, en Californie du Sud. Peu avant le séisme de San Fernando en 1971, certains spécialistes affirmèrent que le sol de la Californie du Sud s’était progressivement soulevé entre 1960 et 1975 de plus de 35 centimètres sur une étendue grande comme la moitié de la Bretagne. Convaincus qu’ils tenaient là « le » précurseur que tous attendaient, ces sismologues n’ont pas hésité à s’aventurer encore plus loin. Non seulement ce gonflement était un précurseur du séisme de San Fernando, mais il en annonçait un autre, bien plus terrible encore ! Après avoir déclenché une véritable psychose dans toute la Californie, on a découvert que ces gonflements anormaux n’étaient en réalité… que des erreurs de mesure. Un nouvel épisode de gonflement du sol met à nouveau les systèmes de surveillance en alerte en 2005. Mais cette fois, les sismologues échaudés ont fait preuve d’une prudence exemplaire. Données en main, on finit par comprendre que c’est la pluviométrie exceptionnelle de l’hiver 2004 en Californie du Sud qui, après avoir gorgé d’eau les nappes phréatiques, est responsable du gonflement. Alors que penser de ce précurseur ? Une fois de plus, les choses ne sont pas simples. À ce jour, on ne connaît toujours pas d’exemple indiscutable de corrélation entre surélévation du sol et séisme. À l’inverse, des surélévations ont été observées dans des régions où aucun séisme n'a eu lieu… Sciences et avenir
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Y a-t-il des signes avant-coureurs précédant un séisme ? Oui, et rien d’étonnant à cela, quand on sait que l’énergie libérée par un séisme de magnitude 7 représente l’équivalent d’environ 900 fois la bombe d’Hiroshima ! Comment imaginer qu’un phénomène d’une telle puissance puisse se déclencher comme cela, sans aucun signe annonciateur ! Le problème n’est donc pas dans l’existence de ces signes, mais dans la capacité à les détecter… avant ! Et ça, on ne sait toujours pas faire. La première famille de précurseurs regroupe les signaux associés aux mouvements du sol. Des mouvements que l’on peut mesurer au millimètre près avec des outils de nivellement ou par GPS. Avant certains séismes, on a parfois remarqué que le sol gonfle ou se déforme. Le problème, c’est qu’il n’y a pas que la déformation de la croûte qui soulève le sol. De fortes précipitations, par exemple, peuvent faire déborder les nappes phréatiques et faire gonfler le sol du même coup. Différentes causes, mêmes effets. La piste n’est pas vraiment fiable. La deuxième famille d’observations regroupe les signaux dits sismiques, car détectables avec des sismomètres. Peu avant un séisme, la croûte qui se déforme lentement engendre de petits essaims de séismes précédant la rupture majeure, ou encore des sortes de murmures ou gargouillements en provenance des profondeurs de la faille, appelés trémors tectoniques, sortes de chants d’outre-tombe, comme si la faille grondait avant de lâcher. Ces signaux annonciateurs, parfois concentrés sur une zone de quelques kilomètres de large, pourraient trahir l’amorce du processus de rupture. Environ 44 minutes avant le séisme qui a dévasté la ville d’Izmit (Turquie), le 17 août 1999, des signaux comparables à celui à l’image ont été enregistrés sur une station proche de l’épicentre. Problème : il a fallu dix années de recherche pour réussir à identifier ces signaux ! La route vers les précurseurs est encore longue… Bouchon Troisième type de précurseurs possibles : ceux qui ont trait au comportement des gaz ou des fluides contenus au plus profond de la Terre. En se déformant, la croûte va se fissurer et créer des microfractures, dans lesquelles les fluides vont s’infiltrer. Cette infiltration, qui aura pour effet de perturber la circulation des eaux souterraines et de modifier le niveau des nappes phréatiques, va également faire varier le niveau des puits. Un indice qui peut mettre en alerte. Le contenu en gaz de ces eaux peut également varier. Juste avant un séisme, certains observateurs ont dit avoir détecté dans l’air des concentrations exceptionnelles de radon, un gaz radioactif naturel qui se trouve normalement enfoui en profondeur dans le sol. L’explication pourrait être que ce gaz remonte à la surface par le canal des microfractures générées par la friction des roches. Mais est-ce réellement à cause des secousses ? Ou plutôt des variations météorologiques ? La piste du radon reste controversée. Dernière famille enfin, celle qui regroupe tout ce qui n’est pas considéré comme sérieux ou conventionnel par les sismologues. Pêle-mêle : - les signaux électriques et électromagnétiques, que ce soit au sol, dans l’atmosphère ou dans l’ionosphère, - les signaux thermiques, observables par satellite, à l’aide de capteurs infrarouge. - Et, bien sûr, les comportements anormaux d’animaux précédant les séismes. Paradoxe : c’est autour de cette famille que la recherche est la plus active, car conduite par des physiciens et non des sismologues qui craignent, eux, pour leur réputation. Reste que tous ces signaux sont encore, la plupart du temps, détectés après le séisme ! Entre prédiction et prévision réussie, le chemin reste encore long… Futura Sciences
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Peut-on construire des bâtiments résistants aux secousses telluriques ? Oui, et depuis longtemps. La plupart des pays riches à forte sismicité ont érigé des règles de construction parasismiques, qui permettent de limiter les dégâts dans les zones à risque. Plusieurs paramètres sont pris en compte : le choix de l’emplacement, l’architecture du bâtiment, les matériaux… Le pont Rion-Antirion relie le Péloponnèse à la Grèce continentale, qui s’écarte de 1,5 m par siècle environ. Nikos Nadiilidis Aujourd'hui, les ingénieurs du génie civil savent construire des habitations capables de résister aux tremblements de terre. Un certain nombre de règles sont désormais acquises : - On sait, par exemple, qu'il faut éviter de construire des bâtiments neufs asymétriques. L'asymétrie créant à chaque endroit autant de points de faiblesse. - On sait également construire des bâtiments avec des chaînages horizontaux et verticaux incorporés à la structure, ce qui permet de solidariser l'ensemble en un seul bloc. - La construction sur vérins permet également aux grands immeubles et aux gratte-ciel d'onduler pendant le séisme au lieu de se casser brutalement. Les constructions doivent être les plus simples possible, pour pouvoir résister aux à-coups verticaux et horizontaux. Le mot d’ordre consiste à éviter les porte-à-faux, les encorbellements, tout ce qui fera prise. La grande tendance des nouveaux règlements sismiques est aussi de faire appel à la ductilité des matériaux, qui doivent pouvoir se déformer sans rompre, à l’image d’un roseau. Même une structure en béton, et notamment en béton armé, peut encaisser l'énergie transmise par le séisme, moyennant des déformations élastiques. Une des réalisations les plus ingénieuses est celle du pont Rion-Antirion, qui enjambe l’entrée du golfe de Corinthe, pour relier le Péloponnèse à la Grèce continentale. Inauguré en 2004, il a été construit de manière à résister aux secousses fréquentes dans la zone et à accompagner l’extension du rift entre les deux rives, plus d’un mètre et demi par siècle ! Futura Sciences
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Pour faire de la prévision à long terme, il faut inventorier les failles actives dangereuses, mais aussi connaître leur histoire (date approximative des précédents séismes, magnitude, etc.). Est « active » une faille qui a engendré des séismes au cours du temps. Mais de quel temps parle-t-on ? À l’échelle géologique, le temps n’a pas la même durée que celui que nous concevons. Est « récent », un événement qui a eu lieu il y a quelques millions d’années. Et est considéré comme « futur proche », ce qui se passera dans les prochains millénaires. Pour les géologues, une faille est « active » si elle a subi au moins une réactivation sismique au cours du dernier million d'années ! Pour les sismologues, une faille est « active » si elle montre des preuves de déplacement dans les dix derniers milliers d’années. Certes, c’est plus court, mais quand même… Comment savoir qu’une faille a bougé il y a 2.000 ou 3.000 ans ? Tranchée creusée en travers de la faille du nord de Téhéran, en Iran, pour déterminer la récurrence des séismes passés. Jean-François Ritz Dans certains cas favorables, la topographie en a gardé la trace. La répétition des événements sismiques est alors inscrite dans le paysage sous forme de déformations géologiques visibles, de décalages et d’escarpements, comme des marches d’escalier (de quelques décimètres à quelques mètres en surface), qui vont faire révéler des couches de différentes couleurs jusque-là enfouies sous terre. Au fil de secousses répétées, ces escarpements s'accumulent progressivement et finissent par façonner les reliefs. Pour mettre à nu cette histoire, le scientifique va creuser des tranchées, transversalement aux failles, pour faire apparaître les séquences successives des séismes, jusqu’à 10 ou 20, parfois ! Datées au carbone 14, ces signatures à même le sol vont alors permettre de dresser la carte de la mémoire sismique de la région. Quand, lors d’un séisme, se crée un escarpement de faille, celui-ci est en effet soumis à l’érosion dès sa formation. Il y a d’abord éboulement au pied de l’escarpement, puis des dépôts plus fins issus du ruissellement vont venir recouvrir ce relief. Avec le temps et les intempéries, un sol se forme, l’escarpement est nivelé et, in fine, plus rien ne se voit dans le paysage. Si un nouveau tremblement de terre intervient à cet endroit, ces anciennes traces ont de fortes chances d’être remises à l’air libre par le séisme lui-même ou par l’action des hommes. On découvrira donc que la zone n’en est pas à son premier séisme… Un exemple : après le tremblement de terre qui a frappé l’Arménie en décembre 1988, les géologues ont creusé une tranchée perpendiculaire à la faille et ont découvert une ville antique, inconnue alors, avec fortifications, habitations et nécropoles. En collaboration étroite avec les archéologues, l'équipe a finalement pu faire la preuve qu'il s'agissait de la ville de Behoura, une cité occupée jusqu’à sa destruction par un séisme entre 782 et 773 avant J.-C., puis son enfouissement. Les choses sont plus difficiles en mer. Pour repérer les événements sismiques, le géologue ne peut pas creuser de tranchées. En revanche, il peut faire l’hypothèse que les séismes majeurs ont engendré des glissements de terrain. Les dépôts associés à ces glissements sont facilement reconnaissables par leur couleur et leur texture, ils forment des couches de « turbidites » (un groupe de même roche sédimentaire) qui s’intercalent avec les sédiments déposés régulièrement en période calme. C’est ainsi que le géologue va prélever des carottes et compter le nombre de turbidites. Après, il suffit de les dater et on obtient la séquence des séismes passés. Futura Sciences
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L’appareil qui enregistre les ondes permettant de localiser les séismes et de calculer leur magnitude s’appelle un sismographe. Les sismographes actuels, qui sont des instruments de très haute précision capables de détecter des mouvements extrêmement faibles de l’ordre de quelques microns par seconde, doivent en général être maintenus dans des conditions de température et de pression contrôlées. Les sismographes sont constitués, le plus souvent, d’une masse et d’un bâti lié au sol. Quand le système est soumis à une sollicitation sismique, la masse oscille suivant ses caractéristiques propres, tandis que le bâti reproduit le mouvement du sol. Aujourd’hui, la plupart des sismographes sont électromagnétiques. Les mouvements du bâti, par rapport à l'aimant qui sert de masse, produisent des signaux qui vont être amplifiés par voie électronique et envoyés par satellite, ligne téléphonique ou radio aux réseaux de surveillance sismique. Schéma illustrant le principe de fonctionnement d’un sismomètre. En bas, on distingue l’enregistrement d’ondes P (ondes primaires), S (ondes secondaires) et L (ondes de Love). SVT4VR, DR En cas de séisme, plusieurs séries d’ondes vont parvenir coup sur coup au sismographe : - Les premières sont les ondes P, dites ondes primaires. Ce sont les plus rapides. - Celles qui suivent sont les ondes S ou ondes secondaires. Plus lentes, mais beaucoup plus violentes, ce sont elles qui créent en général le plus de dégâts. - Arrivent enfin les ondes dites de surface, qui se propagent le long de la surface terrestre. La vitesse à laquelle ces ondes se déplacent dépend de la nature et du type des roches traversées, mais elle varie généralement (pour les ondes P dans la croûte) de 3 à 8 km/s. En connaissant la vitesse des ondes P et S et en mesurant la différence de temps entre l'arrivée de ces deux ondes, on peut calculer la distance entre le sismographe et l'épicentre. Et donc, par triangulation avec plusieurs sismographes, le lieu du séisme. À partir de ces données, les sismologues pourront également déterminer la magnitude du séisme. Pour cela, ils vont tenir compte du type de sismographe utilisé, de la distance entre le séisme et la station d'enregistrement, de la profondeur du séisme et de la nature du sous-sol où se trouve la station d'enregistrement. Toutes ces corrections vont permettre de dresser partout dans le monde la même carte d’identité du même séisme, avec son amplitude, sa localisation et sa magnitude. Et cela très rapidement. Quelques minutes seulement après un séisme majeur, et avant même d’en savoir plus sur ce qui s’est passé sur le terrain, les observatoires sismologiques vont être capables de donner une magnitude (ou au moins une fourchette de magnitude). Cette rapidité de diagnostic est capitale, car c’est elle qui va permettre d’évacuer très vite, surtout si un tsunami menace… Futura Sciences
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Eh bien oui, la Terre est la seule planète à trembler. C’est ce que l’on peut dire dans l’état actuel de nos connaissances. Les sismomètres déposés par les astronautes américains lors du programme Apollo, entre 1969 et 1972, retransmettront vers la Terre des données sur la sismicité lunaire, par ondes radio, jusqu’en 1977. Aucun des signaux enregistrés n’a les caractéristiques des séismes que nous connaissons ici-bas. Aussi étonnant que cela paraisse, la Terre est la seule planète de notre Système solaire à connaître des événements sismiques. Tout simplement parce que la Terre est la seule qui connaisse le phénomène de tectonique des plaques, la fameuse dérive des continents, avec cette structure interne si spécifique. Une croûte terrestre très fine, constituée de plaques solides et autonomes, qui se déplacent les unes par rapport aux autres, flottent sur le manteau, s’éloignent, se rapprochent, entrent en collision ou plongent l’une sous l’autre. L’astronaute Buzz Aldrin, devant le premier sismomètre posé sur la Lune, en juillet 1969. Nasa C’est cette géologie propre, qu’aucune autre planète ne possède, qui explique l’activité sismique de la Terre, la création de plissements et de montagnes, qu’elles soient d’origine volcanique ou sismologique. Certes, la Lune, Mercure ou Mars ont aussi des montagnes. Sauf que ces effets physiques n’ont pas les mêmes causes géologiques. Ici, pas de tectonique des plaques, mais aussi pas d’eau… Selon certains planétologues, c’est la présence d’eau massive dans le manteau terrestre qui, en le rendant visqueux, permettrait aux plaques de bouger, et donc de vivre. Or, Vénus comme Mars sont des planètes solides où l’eau est absente. Ainsi, les séismes nous rappellent que la Terre est vivante. Dévastateurs, ils sont sans doute aussi, paradoxalement, à l’origine de notre présence sur la Planète bleue. Futura Sciences
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C’est ce qu’on appelle un « monstre tellurique ». Le plus grand tremblement de terre jamais enregistré est le séisme de Valdivia (de magnitude 9,5) qui a eu lieu au Chili le 22 mai 1960, suivi d’un tsunami dévastateur, dont les effets destructeurs ont été ressentis dans tout le Pacifique (côtes d'Hawaï et du Japon). Il aura fait au total 5.700 morts au Chili et deux millions de personnes sans abri, 61 morts à Hawaï et 130 au Japon. Un bilan relativement faible qui s’explique par le caractère désertique de la zone touchée. Précédé de quatre ou cinq séismes de magnitude 7 la veille et de nombreuses répliques de magnitude équivalente le lendemain, le tremblement de terre de Valdivia est en réalité une série de trois séismes survenus entre les 21 et 22 mai 1960. L’île de Chiloé, dans le sud du Chili, après le tsunami provoqué par le séisme du 22 mai 1960, le plus puissant jamais enregistré (magnitude 9,5). NOAA, NGDC En cause, une faille qui aurait rompu après 385 ans de blocage sur près de 1.000 kilomètres, et provoqué un déplacement des compartiments latéraux d’environ 80 mètres. Partie des côtes chiliennes, la vague soulevée par le séisme voyage sur 10.000 kilomètres jusqu'à Hawaï, qu’elle atteint quinze heures plus tard. Vingt-deux heures plus tard, après avoir encore franchi 5.000 kilomètres, des vagues hautes de six à dix mètres atteignent les îles Marquises, les îles Samoa, puis le Japon, les Philippines et jusqu’à la Nouvelle-Zélande. Sous l’impact, des villes entières sont détruites le long de la côte chilienne, des infrastructures portuaires sont emportées à la mer. À Talcahuano, plus au sud, des bateaux sont projetés en plein centre-ville et bon nombre de côtes du Chili resteront pour toujours modifiées. À la suite du séisme, on constate que cinq départements chiliens se sont affaissés, leurs côtes étant désormais envahies à chaque marée haute. Cette dévastation va même jusqu’au Japon ! À Matsushima, le célèbre archipel japonais, certaines langues de terre, autrefois unies, ont été si violemment fracassées qu’elles forment depuis des îlots séparés. Futura Sciences
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Certains séismes se produisent, non pas à la frontière des plaques tectoniques, mais à l’intérieur. Ce sont en général les plus difficiles à prédire sur le long terme, et les plus dangereux en raison même de leur caractère singulier. Pour les scientifiques, les séismes à l’intérieur des plaques restent un mystère. Comment se produisent-ils ? Selon quels mécanismes ? Un certain nombre d’hypothèses existent. La première est liée à l’existence de failles cachées. L’histoire de la Terre, notre planète, est un éternel recommencement : les continents cassent, se disloquent, sont emportés par les tapis roulants formés par les plaques en mouvement, avant de se reformer. Or, il arrive parfois que ces continents se ressoudent à l’endroit même où ils ont cassé, comme une plaie qui se cicatrise. C’est là, dans ces anciennes zones de rupture (qui sont aussi des zones de fragilité) que se situent ces failles cachées. Reste que certaines sutures ne se réactiveront jamais. Et à l’inverse, certaines zones réactivées ne sont pas toutes d’anciennes sutures. Rien n’est jamais simple… Plusieurs séismes relevant de cette hypothèse ont été identifiés. C’est le cas du séisme de magnitude 5,9 qui a frappé le centre du Québec en 1988. Ou encore de celui qui a eu lieu en août 2011, en Virginie, dans l'est des États-Unis, une zone au beau milieu de la plaque nord-américaine. Là encore, on pense à la réactivation d’anciennes failles inactives, ici liées à la chaîne de montagnes des Appalaches. Carte de la sismicité mondiale, de 1973 à 2004. NEIC, M.-A. Gutscher Plus proches de nous, le sud de la Bretagne ou la Vendée, par exemple, sont des zones sismiquement actives avec des séismes de magnitude 5, alors même qu’elles ne sont ni l’une ni l’autre en bordure de plaque ! La raison est simplement qu’il existe ici de nombreuses failles très anciennes qui sont réactivées régulièrement (la faille sud-armoricaine notamment) malgré les faibles contraintes. Tous ces paramètres complexes font qu’il est parfaitement imprudent d'affirmer qu'aucun séisme n'arrivera jamais dans ces régions que l'on considère actuellement comme stables. Autre explication avancée pour certains séismes intraplaques : l’existence de barrages qui, avec leurs alternances de niveaux, pourraient, dans certains cas, modifier l’état de contraintes dans le sous-sol et déclencher un séisme. Ces séismes, souvent mal compris, sont une véritable source d’angoisse pour les sismologues et les pouvoirs publics, qui ne peuvent en aucun cas prévoir leur survenue. Outre les nombreux débats tournant autour de ce sujet, cette difficulté de prévision est aussi la porte ouverte aux prédictions les plus fantaisistes. En 1989, Iben Browning, un climatologue américain, sismologue autoproclamé, a créé un véritable vent de panique en annonçant l’imminence d’un séisme à New Madrid (Missouri) pour décembre 1990. En vain. Reste qu’avec un regain d’activité sismique depuis septembre 2010 et plus de 500 tremblements de terre enregistrés dans le centre de l'Arkansas, la région de New Madrid est aujourd’hui plus que jamais sous haute surveillance. Futura Sciences
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Imprévisibles et dévastateurs, les séismes et les tsunamis figurent parmi les phénomènes naturels les plus violents. Découvrez tout des tremblements de terre, des origines à la détection en passant par les signes avant-coureurs. Unisciel 31/7/2011 Notre planète est recouverte de plaques qui se frottent et s’encastrent les unes dans les autres comme un puzzle. Ces plaques, loin d’être immobiles, bougent et avancent sous l’effet des grands flux générés par la chaleur à l’intérieur de la terre : c'est la tectonique des plaques. La chaleur en sous-sol crée des courants de convection qui modifient les propriétés des roches et les fait entrer en mouvement, en entraînant du même coup les plaques situées au-dessus. Au sein de cette grande marmite, certaines plaques s’écartent. D’autres se rapprochent et entrent en collision. D’autres encore glissent l’une sur l’autre, ou coulissent l’une à côté de l’autre. Quel que soit le cas de figure, c’est là, aux frontières de ces plaques, que se produisent la plupart des séismes. Il existe différents types de faille. La plupart des séismes ont lieu dans ces régions particulières. R. Lacassin Mises sous contrainte pendant des centaines, voire des milliers d’années, les roches finissent par atteindre un seuil de rupture mécanique au-delà duquel elles ne peuvent plus résister. Elles cassent alors en libérant brutalement toute l’énergie accumulée, à l’image d’un élastique étiré jusqu’à la rupture. Si la secousse est violente, la rupture atteint la surface et crée des bouleversements physiques dans le paysage. Ce sont les tremblements de terre tels qu’on les connaît. Dans le cas contraire (et ce sont les séismes les plus nombreux), la secousse reste confinée en profondeur et personne ne la ressent. Futura Sciences 6/6/2015
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Compléments / ajout d'information par rapport aux explications précédentes. Ce nouveau dossier est proposé par Louis GÉLI (Sismologue et Géophysicien marin) à Futura Sciences. Compte tenu des précisions déjà apportées sur les séismes, il est possible que certaines informations se recoupent ou se superposent. Imprévisibles et dévastateurs, les séismes et les tsunamis figurent parmi les phénomènes naturels les plus violents. Découvrez tout des tremblements de terre, des origines à la détection en passant par les signes avant-coureurs. Les séismes fascinent autant qu’ils inquiètent. Ces phénomènes naturels provoquent de nombreux drames humains, qui nous rappellent en permanence combien la prévision des séismes et des tsunamis reste une science complexe et difficile. Décembre 2004, tsunami de Sumatra ; janvier 2010, séisme d’Haïti ; mars 2011, séisme de Tohoku et tsunami de Fukushima ; avril 2015, tremblement de terre près de Katmandou, au Népal… Autant de catastrophes causées par des tremblements de terre. Bien qu'imprévisibles, les séismes sont pourtant à l’origine de divers signes environnementaux, comme une activité inhabituelle des geysers à Yellowstone ou une altération du comportement de certains animaux. Pour anticiper au mieux ce phénomène, les hommes étudient leur fonctionnement et essayent d'en déceler les signes avant-coureurs. Ils améliorent sans cesse leurs constructions pour tenir compte de la violence des secousses sismiques et composer avec les risques de tsunami. Dans ce dossier, Louis Géli, sismologue et géophysicien marin, répond à toutes vos questions sur les séismes. Qu’est-ce qu’un tremblement de terre ? Les trouve-t-on tous à la frontière de plaques tectoniques ? Quel est le plus fort séisme enregistré ? La Terre est-elle la seule planète à trembler ? Comment les mouvements du sol sont-ils détectés et enregistrés ? Découvrez aussi des aspects étonnants, comme l'étrange comportement des crapauds de L'Aquila, en Italie, avant la survenue du séisme. Découvrez l’ouvrage de Louis et Hélène Géli, « Un crapaud peut-il détecter un séisme ? 90 clés pour comprendre les séismes et les tsunamis », aux éditions Quae, qui constitue une introduction aux grandes notions élémentaires des séismes et un état des lieux de la prédiction. Prix : version papier 21€ + frais de port 5€ (pour un livre, 1€ par ouvrage supplémentaire) en colissimo suivi (pour la France uniquement), version PDF ou numérique (Epub) 12,99€. (Cliquez sur l'image pour vous rendre directement sur le site de l'éditeur). Sur [url=le site d'Amazon]le site d'Amazon[/url], la livraison est de 0,01€. Selon les informations figurant sur le site de la FNAC le livre bénéficie d'une réduction de 5% (soit 19,95€) pour un retrait en magasin. En livraison, le livre est vendu à 21€ et la livraison est gratuite. Futura Sciences 6/6/2015
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Comment les volcans refroidissent le climat
Admin-lane a posté un sujet dans Les volcans, actualités volcaniques
Les grandes éruptions volcaniques ont tendance à refroidir le climat durant quelques années. En effet, elles libèrent d'énormes quantités de soufre injectées dans la stratosphère qui se transforment en aérosols, atténuant ainsi le rayonnement solaire. L'effet était connu mais restait difficilement quantifiable. Une équipe internationale vient de présenter une nouvelle méthode pour mesurer et simuler avec précision le refroidissement induit. L’éruption du volcan Pinatubo, survenue aux Philippines en juin 1991 et considérée comme la plus importante du XXème siècle, a injecté 20 millions de tonnes de dioxyde de soufre dans la stratosphère et provoqué un refroidissement global moyen de 0,4 °C. Pour quantifier le refroidissement temporaire induit par les grandes éruptions de magnitude supérieure à celle du mont Pinatubo survenues ces 1.500 dernières années, les scientifiques ont généralement recours à deux approches : la dendroclimatologie, basée sur l’analyse des cernes de croissance des arbres, et la simulation numérique en réponse à l’effet des particules volcaniques. Unisciel 4/7/2011 Futura Sciences 2/9/2015 -
Les curieux poissons des grottes de Lastoursville
Admin-lane a posté un sujet dans Les poissons d'eau douce
Au cœur du Gabon se situent les grottes de Lastoursville. Habitées par de nombreux animaux, elles sont particulièrement intéressantes par la densité des poissons qui y vivent, tant à l'intérieur qu’aux alentours. L’ichtyologue Laurent Chirio fait partie de l’équipe explorant ces grottes. Il nous en dit plus sur ses découvertes. Au bout d’une semaine d’expédition à Lastoursville, au Gabon, le bilan est très positif puisque ce sont au moins trois à quatre espèces de killis (en anglais), échappant pour l’instant à tout inventaire existant, qui ont été découvertes. Ces petits poissons colorés, pêchés aux abords des grottes, sont mal connus dans la région. NOT Engineers 31/7/2015 Ils occupent une niche écologique bien particulière, à l’abri dans de petits trous d’eau. Les killis sont cependant absents de l’intérieur des grottes, ce secteur étant plutôt habité par de petits poissons-chats. Ces derniers ne sont pas endémiques puisque l’équipe n’a pas observé de particularité anatomique en relation avec la vie dans les grottes. L'expédition qui a eu lieu du 28 juin au 27 juillet 2015, ne se résume pas à la découverte ou à l'étude des poissons... Mais de découvrir de nouvelles grottes non-encore explorées et poursuivre les recherches archéologique, géologique, paléoenvironnementale et la biodiversité des grottes déjà répertoriées. Les grottes de Lastoursville, situées au cœur de la forêt primaire gabonaise, renferment un patrimoine très divers. Creusées au fil des millénaires dans une roche karstique précambrienne de 2 milliards d’années, ces nombreuses cavités abritent une faune aussi riche qu’atypique : chauves-souris, porc-épic, serpents, mygales, multiples insectes, panthères parfois… A cette biodiversité, à l’esthétique de ces cathédrales souterraines, s’ajoutent les témoignages intrigants de passages et occupations humaines à des époques qui remontent parfois à plusieurs milliers d’années. Répartition et habitat des killis : Les Killis se rencontrent principalement dans les eaux douces ou saumâtres dans les Amériques, de l'Argentine au à l'Ontario. Il ya aussi des espèces dans le sud de l'Europe et dans une grande partie de l'Afrique, au Moyen-Orient et en Asie et dans plusieurs îles de l'océan Indien. En revanche ils sont introuvables en Australie, en Antarctique et en Europe du Nord. Bleu lyretail (Fundulopanchax gardneri), également connu comme Aphyosemion bleu acier et le Killi de Gardner est une espèce de killifish qui habite les ruisseaux et les marais de l'affluent de la Bénoué et de Cross River bassins du Nigeria et Cameroun. Violaine2 CC BY-SA 3.0 La majorité des killis se retrouvent dans les cours d'eau permanents, des rivières et des lacs et vivent entre deux et trois ans. Certaines espèces spécialisées vivent dans des étangs temporaires et des plaines inondables, et ont généralement une durée de vie beaucoup plus courte. Les populations peuvent être denses et leurs territoires peuvent changer rapidement, surtout pour les espèces vivant en eaux peu profondes (quelques centimètres d'eau). Alimentation : principalement des arthropodes aquatiques tels que les insectes (moustiques) larves, crustacés aquatiques et des vers. Il est rapporté par le collectionneur de killis, Rudolf Koubek, que dans des zones au Gabon certains killis souffriraient de la malaria, laquelle est propagée par un moustique. Généralités : Les killis sont des poissons ovipares (ponte) et sont des poissons cyprinodontiformes. Il existe environ 1270 espèces différentes, la plus grande famille étant les Rivulidae, comportant plus de 320 espèces. Bien que "killifish" est parfois utilisé comme un équivalent anglais de Cyprinodontidae, certaines espèces appartenant à cette famille ont leurs propres noms communs... Un mâle Nothobranchius furzeri GRZ (de Gonarezhou National Park). Egalement connu comme killifish Turquoise est une espèce de ruvuline africaine originaire d'Afrique où il est seulement répertorié au Zimbabwe au Mozambique. Ugau CC BY-SA 3.0 Pour les espèces évoluant des eaux éphémères, les œufs de la plupart de ces poissons peuvent survivre à des périodes de partielle déshydratation. Beaucoup d'espèces comptent d'ailleurs sur une telle diapause, car les oeufs ne pourraient pas survivre plus de quelques semaines s'ils étaient entièrement immergés dans l'eau. Par ailleurs, les adultes de certaines espèces, telles que Kryptolebias marmoratus, peuvent survivre hors de l'eau pendant plusieurs semaines. Le Nothobranche de Rachov (Nothobranchius rachovii) est un poisson killie d'eau douce annuel de l'est de l'Afrique. Il appartient au genre Nothobranchius. Cette photo montre un mâle adulte très coloré, alors que la femelle est gris clair. Andreas Wretström 2003. GDFL 1.2 La plupart des killis sont de petits poissons, de 2,5 à 5 cm ; les plus grandes espèces mesurent quant à elles moins 15 cm. A noter que les killis font partie des espèces d'eau douce les plus colorés (en anglais). Wikipedia Futura Sciences 3/9/2015 - Grottes de Lastourville -
Chroniques du plancton : des animaux surprenants à découvrir
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Plancton et autres organismes base de la chaîne alimentaire
Le monde du plancton abrite de nombreuses espèces marines étonnantes. Parmi ce microcosme vit Clytia, une minuscule méduse. Christian Sardet [b]*, directeur de recherche au CNRS, nous offre avec sa superbe collection Chroniques du Plancton un voyage en vidéo aux côtés de ces animaux injustement méconnus[/b]. L’étrange Clytia hemispherica est une micro-méduse mesurant de 5 à 20 mm. Avec sa taille réduite, elle est présente dans tous les océans de la Planète. Elle est particulièrement appréciée des laboratoires car il est facile de contrôler l’intégralité de son cycle de vie en captivité. C'est aussi une des espèces dont l’ADN sera bientôt intégralement décrypté. Clytia - Micro-méduses de recherche from Christian Sardet / Cnrs on Vimeo. La vie de cette méduse commence sous forme d’œuf, pour se transformer ensuite en larve évoluant au gré des courants. Elle est intégralement recouverte de petits cils lui permettant de se diriger. Lorsqu’elle trouve un support, elle s’y fixe pour former un polype qui à son tour libérera d’innombrables petites méduses. Il s'agit d'une sorte de sac gélatineux muni de tentacules qui se fixe sur une algue, un rocher ou un coquillage. De petits bourgeons se forment au bout des polypes, et prennent la forme de minuscules méduses. Quand elles sont prêtes, les Clytia se détachent et se laissent dériver. L'espèce se nourrit en rabattant la nourriture vers sa bouche, à l’aide de ses tentacules. * Christian Sardet est aussi l'auteur du livre : Plancton : Aux origines du vivant. Dans ce très beau livre, il révèle en 550 photos aussi belles qu étranges, un monde secret. Un monde d'organismes dérivant avec les courants depuis les minuscules virus et bactéries jusqu aux méduses et siphonophores, les plus longs animaux du monde. Des Q/R codes insérés dans les chapitres du livre permettent d accéder instantanément avec votre smartphone ou tablette aux 20 vidéos des « Chroniques du Plancton » pour une immersion totale. Futura Sciences 6/8/2015 - Chroniques du Plancton -
Chroniques du plancton : des animaux surprenants à découvrir
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Plancton et autres organismes base de la chaîne alimentaire
Cet épisode des Chroniques du Plancton nous emmène à la rencontre de la biodiversité planctonique de la Côte d’Azur. On y découvre un monde d’organismes aux formes et couleurs étranges. Dirigée par Christian Sardet, directeur de recherche au CNRS, cette collection vidéo nous offre un voyage en vidéo aux côtés de ces animaux omniprésents dans l'océan. La mer Méditerranée, avec ses eaux tempérées, abrite une multitude d’organismes planctoniques. Ces êtres vivants, dont seule une infime partie deviendra adulte, dérivent avec les courants. On y trouve des siphonophores, des larves d’oursins, des algues unicellulaires ou encore de minuscules méduses. Plancton de la Côte d'Azur from Christian Sardet / Cnrs on Vimeo. Les velelles, qu’on appelle méduses voilettes, évoluent quant à elles en grandes colonies (comme les coraux). Elles vivent en surface, poussées par les vents et les courants, et s'échouent parfois sur les plages à la fin du printemps. Ces cousines des méduses sont gélatineuses mais pas urticantes pour l’homme. Elles flottent et dérivent grâce à une petite voile située sur leur partie supérieure. Les méduses hantent souvent nos côtes, telles les Pelagia (urticantes) mais il y a aussi d'innombrables méduses microscopiques ignorées des baigneurs comme ces fragiles Clytia qui sont même devenues méduses de laboratoire... Parmi les animaux gélatineux qui hantent nos côtes il y a aussi Cymbulia peronii, alias "Sabot de vénus". Cymbulia est membre des mollusques planctoniques abondant en hiver et au printemps et qui ont transformé leur pied en nageoire. Quant aux oursins, ils sont considérés comme des organismes planctoniques sous la forme d'embryons et de larves. Ce sont des proies faciles, source de nourriture pour d’autres organismes du plancton, un maillon essentiel de la chaine alimentaire. Les rares survivant perpétueront les espèces qui a leur tour deviendront plancton. Futura Sciences 6/9/2015 - Chroniques du plancton -
Le bisphénol, les phtalates et autres produits chimiques reconnus toxiques
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Pollutions
Des substances chimiques qui, prises isolément, sont sans danger, peuvent devenir nocives lorsqu’elles sont mélangées. Trois équipes de recherche ont élucidé in vitro un mécanisme moléculaire qui pourrait contribuer à ce phénomène connu sous le nom « d’effet cocktail ». Il faudra peut-être réviser des études de toxicité... Nous sommes quotidiennement exposés à de multiples composés exogènes tels que des polluants environnementaux, des médicaments ou des substances provenant de notre alimentation. Certaines de ces molécules, appelées perturbateurs endocriniens, sont fortement suspectées d’interagir inopportunément avec des protéines régulatrices de nos cellules et d’induire de nombreux troubles physiologiques ou métaboliques (cancers, obésité et diabète…). Par ailleurs, la combinaison de ces molécules dans les mélanges complexes avec lesquels nous sommes généralement en contact pourrait exacerber leur toxicité. Certains pesticides organochlorés tels que le trans-nonachlor ont la capacité de se fixer simultanément à un récepteur situé dans le noyau des cellules et de l’activer de façon synergique. Environ 150.000 composés circulent dans notre environnement. Leur action combinée peut avoir des effets inattendus sur la santé humaine. Pl77, Wikipedia Commons, CC BY 3.0 Dans un article publié dans Nature Communications, les chercheurs du Centre de biochimie structurale (CNRS, Inserm, université de Montpellier), de l’Institut de recherche en cancérologie de Montpellier (Inserm, université de Montpellier, ICM) et de l’Institut de génomique fonctionnelle (CNRS, Inserm, université de Montpellier) dévoilent un mécanisme qui pourrait contribuer à cet effet de mélange pour lequel aucune explication rationnelle n’avait à ce jour été apportée. Ils montrent que certains estrogènes comme l’éthinylestradiol (un des composants actifs des pilules contraceptives) et des pesticides organochlorés tels que le trans-nonachlor, bien que très faiblement actifs par eux-mêmes, ont la capacité de se fixer simultanément à un même récepteur situé dans le noyau des cellules et de l’activer de façon synergique. Des analyses à l’échelle moléculaire indiquent que les deux composés se lient coopérativement au récepteur, c’est-à-dire que la fixation du premier favorise la liaison du second. Cette coopérativité est due à de fortes interactions au niveau du site de liaison du récepteur, de sorte que le mélange binaire induit un effet toxique à des concentrations largement plus faibles que les molécules individuelles. Séparément, l’éthinylestradiol (EE2) et le trans-nonachlor (TNC) se lient seulement à forte concentration au récepteur des xénobiotiques (PXR) et sont des activateurs faibles de ce récepteur. Lorsqu’ils sont utilisés ensemble, les deux composés se stabilisent mutuellement dans la poche de liaison du récepteur. Le « ligand supramoléculaire » ainsi créé possède une affinité augmentée pour PXR, de sorte qu’il est capable d’induire un effet toxique à des doses auxquelles chaque composé est inactif individuellement. Vanessa Delfosse, William Bourguet Ces résultats obtenus in vitro constituent une preuve de concept qui ouvre la voie à un large champ d’études. Il existe effectivement dans notre environnement environ 150.000 composés dont l’action combinée pourrait avoir des effets inattendus sur la santé humaine au regard de leur innocuité reconnue ou supposée en tant que substances isolées. Si ces travaux sont confirmés in vivo, des retombées importantes sont attendues dans les domaines de la perturbation endocrinienne, la toxicologie et l’évaluation des risques liés à l’utilisation des produits chimiques. Futura Sciences 7/9/2015 -
Les grenouilles Actualités, informations, découvertes...
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Reptiles, amphibiens....
Les trios amoureux font perdre la tête aux femelles grenouilles tungara. Face à un plus grand choix de partenaires, elles choisissent curieusement des "perdants" montre une expérience américaine. De quoi contrarier les théories de Darwin sur la sélection systématique des meilleurs reproducteurs. La grenouille túngara (engystomops de pustulosus, anciennement connue sous physalaemus pustulosus) est une espèce de grenouille de la famille des Leptodactylidae. Giovanni Alberto Chaves Portilla CC BY-SA 2.5 Si vous donnez à une grenouille tungara le choix entre un mâle attractif et un mâle moins séduisant, elle choisira systématiquement le premier. Mais si vous introduisez un troisième larron, encore moins attirant dans l’équation amoureuse, alors la femelle révise ses standards. Et opte pour le partenaire de "second choix". Parfois même - mais beaucoup plus rarement - pour le plus médiocre des trois ! Telles sont les conclusions d’une expérience menée sur 80 amphibiens par la biologiste Amanda Lea, du laboratoire de Myke Ryan, à l’université du Texas, Austin (États-Unis). Ce constat s’ajoute à un nombre croissant de recherches suggérant que les choix d'accouplement ne sont pas toujours "rationnels" - favorables à la reproduction de l’espèce - chez les animaux. On pensait cette folie principalement réservée à l’humain…. Les Physalaemus pustulosus, aussi minuscules (2cm) que sonores, grouillent en Amérique centrale, des forêts aux flaques d’eau des parkings. Les mâles, réputés pour leur chant, gonflent leur sac gulaire de façon spectaculaire et rivalisent de vocalises pour attirer les femelles (vous pouvez entendre le chant dans la vidéo ci-dessous). Entre deux partenaires, les amoureuses choisissent le chanteur aux séquences les plus longues renouvelées le plus rapidement. Tout se complique lorsque les chercheurs introduisent un troisième chant, long mais très très lent, bref très peu séduisant. Même si les femelles ne se dirigent que rarement vers cet appel, sa simple présence a un effet profond. Elles se détournent du mâle le plus rapide et retournent vers celui qu’elles avaient dédaigné auparavant. A priori, cette volte-face n’a aucun sens…. "C’est la première preuve d'un comportement d'accouplement irrationnel chez les grenouilles", explique Amanda Lea, qui suggère que les modèles darwiniens sur la sélection sexuelle du plus fort (voir ci dessous) sont à revoir. En effet, "dans une situation d'accouplement complexe, le meilleur mâle disponible ne gagne pas toujours", conclut le biologiste évolutionniste Carl H. Gerhardt de l'université du Missouri à Columbia (États-Unis). "Pour une raison encore inconnue, l'ajout d'une troisième option conduit les animaux à réévaluer les deux premières et à inverser leurs préférences". Les chercheurs comparent la décision des grenouilles à celle de consommateurs dupés par l '"effet de leurre", technique décrite et employée en marketing : qu’il s’agisse d’acheter une voiture ou un abonnement téléphonique, l'ajout d'une troisième option, inférieure aux deux autres, résulte inexplicablement dans le rejet du meilleur choix. "Donner aux grenouilles femelles une option supplémentaire rend probablement leur décision plus difficile", suppose la biologiste évolutionniste Kimberly Hunter de l'université de Salisbury (Maryland, États-Unis) dans Science. La même chose serait vraie pour l'humain. "Si vous êtes une femme et que vous allez dans un bar où il y a beaucoup d'hommes, vous connaissez un moment difficile. C’est pareil pour les grenouilles". Le cerveau bloque sur les différentes options et tente de trouver la meilleure décision. C’est le paradoxe du choix, qui paralyse la prise de décision et empêche de faire un choix rationnel. Dans la nature, la femelle est souvent confrontée à un grand nombre de prétendants, au milieu d'un coeur de coassements... On peut supposer que ses "choix intuitifs" ont malgré tout un avantage évolutif pour l'espèce. La confusion constitue en tous cas une chance pour les reproducteurs de "seconde classe" qui peuvent ainsi répandre leurs gènes. Mais quel est l'avantage pour le plus vilain des trois ? Pourrait-il faire alliance avec le mâle moins séduisant pour semer le trouble chez les femelles ? Et obtenir le même service en retour? "C'est une possibilité à étudier" admet Amanda Lea. "Mais la majorité des « loosers » meurent d’amour, appelant en vain pendant des heures". Rationnelle, la reproduction ? En biologie évolutive, rationnel ne signifie pas forcément "gouverné par la raison" et "irrationnel" ne veut pas dire "stupide". Un choix d'accouplement rationnel est simplement réputé conforme à la théorie de la sélection sexuelle de Darwin selon laquelle les femelles choisissent leur partenaire en fonction de sa santé et de sa vigueur. Elle assureraient ainsi les meilleurs gènes pour leurs propres rejetons. Sciences et avenir 6/9/2015 -
Stop à la vivisection !
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Expérimentation animale
La Commission européenne s'est engagée aujourd'hui à agir pour limiter davantage l'usage de l'expérimentation animale dans l'Union européenne, mais elle juge "prématuré" de la bannir comme le demande une initiative citoyenne de 1,1 million d'Européens, baptisée "Stop vivisection". Interview de Thierry Galli, neurobiologiste et directeur de recherche à l'Inserm. Q : Les initiateurs de "Stop vivisection" affirment que le modèle animal est "sans valeur scientifique" pour l’être humain. Qu'en pensez-vous ? Thierry Galli : "Cela n'est pas du tout une réalité. Les pétitionnaires ne prennent que quelques cas où des médicaments mis au point sur l'animal n'ont pas fonctionné sur l'homme. Mais cela est contredit par de très nombreux autres exemples. Le seul médicament qui existe à l'heure actuelle pour traiter l'AVC, le tpA (NDLR : activateur tissulaire du plasminogène), a été mis au point par des expérimentations animales. Autre exemple : en cancérologie, il n’est absolument pas possible de mettre au point les anticorps d'immunothérapie sans expérimentation animale." Q : Dans quel cadre réglementaire sont réalisées les expérimentations animales ? Thierry Galli : "Il y a un cadre très strict posé par une directive européenne de 2010. Il est très bien respecté et les chercheurs y adhèrent parfaitement. Cette directive impose la règle dite des 3R : - Remplacer les modèles animaux, chaque fois que cela est possible, - Réduire au maximum le nombre d'animaux en expérimentation, - Raffiner, c'est-à-dire faire en sorte qu’il y ait le moins de souffrances possible. "Et dans ce cadre, il y a un respect très profond de la condition des animaux". Q : Quelles sont les alternatives au modèle animal ? Thierry Galli : "Ce qui est présenté comme des « alternatives » est déjà largement utilisé dans tous les laboratoires du monde, en France comme partout ailleurs en Europe. La recherche animale n'est qu'un maillon entre le travail sur les molécules, sur les cellules et ce qui est fait sur l'homme. Toutes les équipes qui font de la recherche animale travaillent aussi sur des modèles cellulaires. Il ne faut pas instaurer de dichotomie entre recherche animale et méthodes alternatives." Q : Est-ce qu'un jour on pourra se passer complétement de l'expérimentation animale ? Thierry Galli : "On ne peut pas l’anticiper, mais cela semble difficile. Pour reprendre l’exemple de l’AVC, admettons que l'on puisse un jour reconstituer un cerveau in vitro, à ce moment-là, il y aura toujours des gens pour dire « vous ne pouvez pas travailler sur ce cerveau car il est doué d’intelligence, il est sensible… ». Cela ne fera que déplacer le problème. La question primordiale est la sécurité des patients." ----->Je suis personnellement contre la recherche animale... Il y a trop de tests ou d'études faites sur les animaux pour des raisons non pas de sécurité humaine, mais pour permettre aux industriels de pouvoir vendre certains de leurs produits car même les plus courants peuvent être testés sur les animaux, tels que le produit à vaisselle ! C'est juste un garde-fou qui permet aux industriels de dire que des tests ont été effectués sans démontrer de danger ou de signaler d'éventuels risques... Francetv info 6/6/2015 -
Les plantes et les racines sont à l'origine de nombreux médicaments. Mais il faut pour cela récupérer les principes actifs qu'elles contiennent. Des chercheurs français de l'université de Lorraine et de l'INRA ont mis au point une innovation technologique, révolutionnaire et surprenante, pour extraire des molécules de plantes. Une invention brevetée unique au monde. Et si la traite n'était pas réservée qu'aux vaches. Imaginez que l'on puisse traire des plantes. C'est le projet un peu fou élaboré par plusieurs chercheurs. Il leur aura fallu près de quinze ans pour mettre au point cette technologie. euronews (en français) 5/7/2012 Lorsque la plante est prête pour la traite, les racines sont immergées pendant environ 30 minutes dans un bassin qui contient un solvant issu de la chimie verte. Il permet de faire sortir les molécules contenues à l'intérieur de la racine. Ces précieuses molécules doivent ensuite être récoltées. Grâce à un procédé d'extraction, les molécules conservent toutes leurs qualités. Une innovation qui suscite l'intérêt de laboratoires pharmaceutiques et de fabricants de cosmétiques. Une marque de luxe a d'ailleurs décidé d'utiliser l'extrait de molécule d'edulis pour ses propriétés antioxydantes dans l'une de ses crèmes anti-âge. Francetv info 10/7/2015
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Armé d'une branche, le singe interrompt le vol de l'engin, dans un zoo des Pays-Bas. Un acte "délibéré", selon des chercheurs. Cette femelle chimpanzé n'a pas aimé voir un drone s'approcher. Des chercheurs ont analysé cette vidéo, postée en avril 2015 sur Youtube, et constaté que l'attaque contre l'engin était "délibérée", rapporte Mashable, samedi 5 septembre. Burgers' Zoo 10/4/2015 Dans leur étude (en anglais), des spécialistes des primates expliquent que "l'utilisation d'une branche" pour abattre le drone est "une action unique". "L'acte semble délibéré, vu la décision de faire tomber et d'emporter le drone à un endroit où il pouvait être attaqué", précisent-ils. Après avoir frappé deux fois l'appareil avec une branche, le chimpanzé du Royal Burger Zoo, à Arnhem (Pays-Bas), le ramasse au sol pour l'observer. "Cet épisode indique que les chimpanzés sont capables de planifier l'utilisation d'outils", concluent les chercheurs. Francetv info 6/9/2015