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BelleMuezza

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Tout ce qui a été posté par BelleMuezza

  1. Bien qu'il s'agisse, là encore, d'essais nucléaires menés par des militaires, cet article a sa présence ici... en mémoire de ceux qui, en 1962 furent irradiés dans le désert du Sahara.... 5000 personnes tout de même !!! ------------------------------------------ "Les irradiés de Béryl. L'essai nucléaire français non contrôlé", livre du chimiste Louis Bulidon (1) est sorti il y a moins d’un an. Il y raconte le « cataclysme » déclenché par le deuxième essai nucléaire souterrain français, au Sahara, le 1er mai 1962, qui fit peut-être plus de 5000 irradiés. En septembre, nous avions publié la critique du livre dans les pages de Sciences et Avenir (n°775, accessible sur tablettes), pronostiquant "on doute que le cinquantenaire de Béryl, l’année prochaine, soit commémoré à la hauteur des doses jadis enregistrées, toujours gardées secrètes". Tel a été le cas. Juste avant de poster cette note, nous avons constaté que les mots clés "nucléaire" et "1962" n'ont fait remonter sur Google que trois articles publiés en Algérie (El Watan, El Moudjahid, Maghreb Emergent) et un quatrième à Tahiti (Les nouvelles de Tahiti). C 'est peu de dire que les vétérans de ces événements (2), qu’ils soient français, algériens ou polynésiens, ont l'impression de parler dans le désert, notamment pour se faire indemniser en cas de maladie radio-induite... Une semaine en retard sur cette date oubliée, nous re-publions ici l'article paru dans Sciences et Avenir. "Ce 1er mai-là ne fut pas une fête. Par cette chaude journée de 1962 où de fortes rafales de vent balaient le Hoggar, l’essai nucléaire Béryl vire à la catastrophe. Mené par la France en Algérie (3), deuxième d’une série de 13 essais souterrains portant de jolis noms de gemmes (Agate [sic], Saphir, Améthyste…), la bombe atomique ébranle si bien la montagne Tan Affela qu’en sort « un nuage très noir […] qui grossit à vue d’œil ». Le nuage radioactif « atteint une hauteur égale à celle de la montagne » (4). Il va irradier ceux venus assister à l’explosion, outre les deux ministres Pierre Messmer (Armées) et Gaston Palewski (Recherche scientifique), qui s’enfuient alors plein sud, vers la base-vie d’In-Amguel, à 45 kilomètres de là. Ce «cataclysme», selon le terme choisi par l’auteur, est «le plus grave accident au cours des 36 années» d’essais nucléaires français. Peut-être jusqu’à 5000 personnes, dont des villageois et nomades du désert, sont alors affectées par des «doses radioactives très handicapantes, voire mortelles». C’est pour «donner enfin la parole aux militaires du STA Y (5) présents sur le terrain et disposant des équipements […]capables de mesurer l’ampleur des fuites radioactives» que l’ingénieur chimiste Louis Bulidon publie ces lignes. Un demi-siècle après, l’appelé du contingent alors préposé aux mesures de radioactivité dénonce «le silence de l’Etat et de l’armée». Veut témoigner, car «nous ne sommes que quelques dizaines aujourd’hui» à pouvoir le faire. De ces pages, on ressort effaré. Effaré d’apprendre que dans le périmètre fortement contaminé de la montagne, comme le dénonce le physicien nucléaire Raymond Sené, des équipes ont travaillé « jusqu’au dernier tir du 1er décembre 1965 ». Effaré d’apprendre que récemment, sur le site, des membres de l’Association des vétérans des essais nucléaires (6) ont relevé «avec de simples détecteurs “grand public” un niveau important de radioactivité à certains endroits». 1) Editions Thaddée, 180p., 20euros. 2) Lire aussi http://sciencepourvousetmoi.blogs.sciencesetavenir.fr/arc... et http://www.moruroaetatou.com/index.php?option=com_content... 3) Les accords d’Evian ont été signés le 18 mars. 4) Témoignage de Jean-Jacques Humphrey, alors au service photo du Centre d’études et de recherches atomiques militaires, Ceram. 5) Service technique des armées, arme atomique. 6) L’Aven a été créée le 9 juin 2001 « pour soutenir la cause de tous les vétérans et, particulièrement, ceux porteurs de maladies radio-induites ». Voir www.aven.org Dominique LEGLU directrice de la rédaction de Sciences et Avenir 07/05/2012
  2. Le groupe informatique américain Microsoft s'est engagé mardi à avoir un bilan carbone neutre lors de son prochain exercice fiscal, qui débutera en juillet. "Le but est de rendre nos différentes divisions responsables du coût que représente la compensation de leurs émissions carbones", a expliqué le directeur d'exploitation de Microsoft, Kevin Turner, dans un communiqué. Il a ajouté que Microsoft n'était pas la première entreprise à rechercher un bilan carbone neutre, mais il a espéré que d'autres fassent de même. Cette initiative intervient un peu plus de deux semaines après que l'organisation écologiste Greenpeace eut appelé Microsoft, ainsi que le distributeur en ligne Amazon, à utiliser des énergies propres pour leurs services d'informatique externalisée. Microsoft, Amazon, Apple et Twitter sont mal notés dans un rapport de Greenpeace sur l'impact du secteur des nouvelles technologies sur l'environnement, à la différence de Facebook, Google et Yahoo!. Amazon et Microsoft sont particulièrement accusés de trop consommer d'énergie produite par le nucléaire et le charbon. "L'annonce d'aujourd'hui que Microsoft va avoir un bilan carbone neutre est une bonne première étape", a commenté mardi un analyste de Greenpeace, Gary Cook. "Toutefois le diable se cache dans les détails, et les détails montreront si Microsoft est leader pour nous emmener dans un 'cloud' (ndlr: nuage, c'est à dire l'informatique dématérialisée) propre, ou s'il continue à s'en remettre au charbon". De fait, le plan de Microsoft est d'acheter des crédits carbones pour compenser la consommation d'énergie tirée du charbon plutôt que de basculer sur les énergies vertes, selon M. Cook. Sciences et Avenir 08/05/2012
  3. Photo prise sur la montagne de EmeiShan dans le Sichuan en Chine, où les singes vivent en liberté. Malheureusement, ce jeune singe n'atrouvé qu'un bouchon à se mettre sous la dent (Crédits : Kévin Loïc Jolivet) Un petit groupe de lycaons, des canidés carnivores africains aux allures de hyènes photographiés au Zimbabwe (Crédits : Alexandre Troubetzkoy) Un groupe de pélicans reconnaissables à leur grand bec à la poche proéminente (Crédits : Christophe Martin) Bailey's, un renard sauvage 'adopté' par une famille canadienne depuis quatre ans (Crédits : Louise Tremblay) Une marmotte montre le bout de son nez à l'objectif (Crédits : Thierry Bondon) Une tortue luth en fin de ponte photographiée sur la plage de Montjoly en Guyane (Crédits : Bernard Majza) Un impala bondissant dans la savane du Zimbabwe (Crédits : Alexandre Troubetzkoy) Un ours brun en pleine trempette au parc zoologique de Cerza (Crédits : Salomé Barrot) Un phacochère et son petit se promènent dans les herbes de la savane kényane (Crédits : Alexis Hermant) Gros plan sur un papillon lycaenidae qui a certes de belles ailes mais aussi une tête tout à fait fascinante (Crédits : Marion Jouffroy) Attention animal rare ! Comme le laissent suggérer ses pattes et son museau, ce spécimen est un zebrâne. Autrement dit, un croisement entre un zèbre et un âne (Crédits : Alexandre Troubetzkoy) Un lémurien s'occupe de son petit sous les regards de ces congénères (Crédits : Guillaume Diot) Un héron en plein décollage au-dessus des eaux (Crédits : Jean-Jacques Cournut) Un lapin blanc aux aguets dans une prairie dorée (Crédits : Pierre Vernay) Il y a encore de très belles photos à découvrir... Maxisciences 08/05/2012
  4. Une tortue verte en pleine balade au large de la plage mexicaine d'Akumal dans la mer des Caraïbes (Crédits : Michel G) Un rhinocéros à peine sorti d'un bain de boue (Crédits : Jocelyne Richard) Un trio de dromadaires apaise sa soif auprès d'un point d'eau (Crédits : Aymeric Bein) Un lion de mer prend un bain de soleil en Australie (Crédits : Claude Chamagne) Un caméléon en pleine acrobatie photographié sur l'île de la Réunion (Crédits : Lolo Brun) Une gerboise et ses longues pattes caractéristiques explorent le sable du désert (Crédits : Boualem Dellaoui) Un cobra sort de sa tanière attiré par une proie (Crédits : Jocelyne Richard) Une drôle de grenouille bleue de l'espèce Litoria caerulea en plein repos sur une branche (Crédits : Lauric Reynes) Quand les animaux domestiques rencontrent la vie sauvage. Un chat se repose tranquillement aux côtés d'un jeune faon (Crédits : Jean-Claude Chevillard) Fréquent dans les jardins, les escargots sortent le bout de leurs antennes à la moindre goutte de pluie (Crédits : Christian Derangère) Un bouquetin aux cornes impressionnantes photographié dans les hauteurs (Crédits : Ancuta Ancuta) Futura Sciences 08/05/2012
  5. Un écureuil en pleine galopade dans les feuilles mortes (Crédits : Pierre Vernay) Un éléphant et son petit photographiés lors d'un safari 'de noces' au Kenya (Crédits : Alexis Hermant) La sauterelle, un insecte bondissant mais curieux qui n'hésite pas à s'inviter sur nos tissus ! (Crédits : Sylvie, Elodie et Julien Pub) Une raie immortalisée dans les fonds marins des Maldives (Crédits : Valérie Decorde) Un lion dévore un buffle chassé par les lionnes de sa garde rapprochée, photographié lors d'un safari au Kenya (Crédits : Xavier Baronnet) Un scarabée rhinocéros mâle en balade sur un tronc d'arbre (Crédits : Simon Joubert) Un lézard en pleine observation sur un rocher au Mexique (Crédits : Fred Eric) Une chouette aux yeux perçants entraperçue à travers les herbes (Crédits : Pierre Vernay) Un zèbre en plein repas dans la savane kenyane (Crédits : Alexis Hermant) Un triton marbré femelle aux couleurs chatoyantes. Un urodèle de la même famille que les salamandres photographié dans un bois du Gers (Crédits : Brice Mouffok) Futura Sciences 08/05/2012
  6. Suite à l'appel de Maxisciences, (relayé par notre forum) vous avez été très nombreux à faire parvenir vos clichés d'animaux sauvages capturés en pleine nature. De la savane kényane aux océans des Maldives en passant par les montagnes françaises, autant de photos qui dévoilent les merveilles de la biodiversité terrestre. Un crapaud buffle imposant, un héron aux ailes déployés ou un lion en plein festin : notre Terre abrite des milliers d'espèces toutes plus différentes les unes que les autres. Mais bon nombre d'entre elles sont aujourd'hui menacées par les changements climatiques, la destruction de leur habitat ou plus gravement encore par le braconnage. Si les initiatives se multiplient à travers le monde pour protéger certaines espèces, d'autres sont oubliées. Pour rappeler la grande diversité animale qu'abrite notre planète et l'impor-tance de la protéger, Maxisciences avait donc décidé de faire une nouvelle fois appel à vous et vos appareils. Un appel qui vous a pour le moins inspiré. Des dizaines de clichés parfois accompagnés d'anecdotes de voyage voire de véritables histoires, ont été reçus. De la savane, aux forêts tempérées en passant par les eaux tropicales ou les hautes montagnes, ces photos dévoilent de nombreuses espèces connues mais aussi d'autres plus rares. Le choix n'a donc pas été facile mais la rédaction a élu ses 100 photos préférées. De quoi faire un beau tour du monde et des animaux plus ou moins visibles qui y vivent. Prises par des amateurs ou des professionnels, avec un véritable appareil ou un téléphone portable, toutes les photos ont dû être redimensionnées (mais avec soin) pour être insérées dans la galerie. La rédaction de Maxisciences tient ainsi à remercier particulièrement tous les lecteurs pour leur participation active. Bientôt, un nouveau concours sera organisé. L'occasion pour ceux qui n'ont pas été sélectionnés cette fois de décrocher leur publication. Un grizzly s'apprête à déguster un saumon sockeye en Alaska (Crédits : Claude Grandpey) En attendant, découvrez les 100 photos sélectionnées par Maxisciences pour célébrer la biodiversité en cliquant sur l'image ci-dessus Maxisciences 08/05/2012
  7. En début de semaine, de fortes pluies se sont abattues dans la région de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe et ont causé de sérieuses inondations dans plusieurs communes. Des routes ont été coupées et une personne est portée disparue. Le niveau de vigilance orange a été déclenché par Météo France lundi à 19H30 locales. Depuis hier, la Guadeloupe est en proie à de très fortes pluies qui ont inondé plusieurs communes dans le centre de l'île. Si les intempéries ont cessé mardi vers 2H00 locales, elles ont provoqué au cours des heures précédentes d'importantes et brusques montées des eaux. Des tronçons de plusieurs routes nationales ont ainsi été coupées et plusieurs quartiers, notamment à Pointe-à-Pitre, aux Abymes et au Gosier, ont été inondés, selon la préfecture cité par l'AFP. Selon des témoignages diffusés par les radios locales, le niveau de l'eau aurait même atteint par endroits 1,50 à 1,80 mètre. Les services de secours ont ainsi dû intervenir à de nombreuses reprises pour des maisons, des commerces inondés ou pour des portions de routes bloquées. Parallèlement, les municipalités de Pointe-à-Pitre et des Abymes ont ouvert des écoles pour y accueillir les naufragés de la route après en avoir fait l'annonce par voie radiophonique. A cause des inondations, les communications ont été coupées dans certains quartiers des communes touchées et beaucoup de gens ont signalé que leur téléphone portable était déchargé. Ainsi, depuis lundi, les deux principales radios insulaires, Radio Caraïbes Internationale (RCI) et Radio Guadeloupe 1ère (France Télévisions) ont mis en place des émissions spéciales qui servent notamment de liens aux familles mais aussi de moyens d'informer la population sur la situation. Dans les premières heures, plusieurs personnes ont été portées disparues. Néanmoins, la préfecture a annoncé que toutes avaient été retrouvées excepté une qui aurait été emportée par les eaux dans un canal des Abymes, selon un témoin. Alors que les prévisions météorologiques ont annoncé que les pluies pourraient reprendre mardi, les autorités ont demandé à la population de rester très vigilante et de continuer à écouter les informations relayées par la radio. Maxisciences 08/05/2012
  8. "Fessenheim 2012: candidate à la poursuite de la centrale nucléaire". Après l'élection à la présidence française de François Hollande, la banderole est encore tirée entre l'église et la mairie, dans ce bourg qui vit au rythme de sa centrale depuis 35 ans. La fermeture promise par le nouveau président de la République française suscite l'inquiétude des habitants de ce village de 2.300 âmes, qui ont voté dimanche à près de 69% pour son rival Nicolas Sarkozy. Le socialiste, qui veut réduire la dépendance de la France au nucléaire en faisant passer de 75% à 50% la part de l'atome dans la production d'électricité, a annoncé pendant sa campagne la fermeture d'une seule centrale, la plus ancienne: Fessenheim. "Tous ceux qui ont joué Hollande, dehors", lance un vieil homme en entrant dans un restaurant. Affairé, le propriétaire n'est pas d'humeur à s'épancher: il vient de reprendre cet hôtel-restaurant et ne veut pas faire attendre les clients. Aurait-il racheté l'endroit s'il avait su que la centrale, située à quelque 2 km de là, était vouée à la fermeture? "J'aurais réfléchi", lâche-t-il, le regard sombre, expliquant que la plupart des clients de l'hôtel sont liés aux installations d'Electricité de France (EDF). "Tout va fermer ici, bravo les Parisiens", lance Norbert, plus volubile. Ce maraîcher de la région vient vendre ses fruits et légumes à Fessenheim "depuis 1982". "L'argent ici vient de la centrale. Si elle ferme, c'est fini", poursuit-il, en rechargeant ses cageots. Dans le supermarché installé à l'entrée de Fessenheim, le directeur Dominique Schelcher, 41 ans, fait part de ses "incertitudes" pour l'avenir du magasin créé par son père, qui emploie 90 personnes. Simple supérette dans les années 1970, le commerce s'est agrandi progressivement. "J'ai décidé l'an dernier d'investir 3 millions d'euros, quand l'Autorité de sûreté nucléaire a dit que la centrale pourrait continuer encore 10 ans", explique-t-il. "On ne désespère pas qu'il change d'avis" "Maintenant, il faut qu'on nous donne de la visibilité sur l'avenir et des garanties sur l'emploi local. Pour l'instant, je vais geler les embauches", poursuit-il. A Fessenheim, rares sont les foyers dont aucun membre ou proche ne travaille à la centrale, qui emploie plus de 700 personnes et quelque 200 prestataires permanents. "Quand je me suis installée en 1974, le village comptait 700 habitants. Des écoles ont été créées depuis, des maisons ont été construites pour les agents EDF", souligne Marie-Claude Meyer, retraitée de 66 ans, ancienne employée de la centrale. "Là, c'est sûr, les gens s'inquiètent", poursuit-elle. François Hollande a affirmé durant sa campagne que la fermeture de la centrale ne serait "sans doute" achevée qu'en 2017. L'installation, doyenne du parc nucléaire français, aura alors quarante ans. "Tout le personnel sera reclassé et Fessenheim deviendra un site pilote pour le démantèlement des centrales en fin de vie", a-t-il assuré. La promesse sur l'emploi est "démagogique" selon Jean-Luc Cardoso, technicien d'exploitation à la centrale et délégué syndical CGT. Il a "le coeur à gauche" mais admet avoir eu "un pincement au coeur" quand François Hollande a été élu, "vu ses positions sur le nucléaire". "Mais on ne désespère pas qu'il change d'avis, sa position a déjà beaucoup évolué", poursuit-il, assurant que les habitants étaient convaincu de la sûreté de la centrale, construite dans une zone sismique. Pourtant, "certaines personnes ne sont pas si rassurées que ça dans le village, mais elles n'osent pas le dire", assure André Hatz, de l'association antinucléaire Stop-Fessenheim. Sciences et Avenir 08/05/2012
  9. Drapeaux rouges sur les plages, appels à ne pas consommer de poisson cru au pays du "ceviche": les autorités sanitaires péruviennes tirent la sonnette d'alarme après la mort mystérieuse de centaines de dauphins et de pélicans. Le ministère de la santé a lancé une "alerte sanitaire" exhortant "la population à s'abstenir de se rendre sur les plages dans la région de Lima et du littoral au nord du pays jusqu'à ce que soient connues les causes de la mort" des animaux. En moins de deux semaines 1.500 pélicans ont été retrouvés morts sur près de 200 km de côtes à Piura, à la frontière avec l'Équateur, et Lambayeque, à 790 km au nord de Lima, selon les chiffres du ministère de l'Agriculture.Par ailleurs, près de 900 dauphins selon les chiffres officiels se sont échoués morts sur le littoral nord du pays entre janvier et avril. "C'est incroyable que l'Institut de la mer (qui dépend du ministère de la Pêche) ne se prononce pas sur la mort massive de pélicans et de dauphins", s'est indigné lundi Carlos Bocanegra, un biologiste réputé de l'Université de Trujillo. "Je pense qu'on essaie de sauver certains intérêts", accuse-t-il, faisant allusion au puissant lobby des industriels de la pêche, un secteur prédominant de l'économie péruvienne. Après avoir prudemment évoqué la possibilité d'un virus dans le cas des dauphins, le ministère de l'Environnement a écarté pour l'instant l'hypothèse d'un dommage collatéral de la pêche au filet ou d'une éventuelle contamination des eaux. "Quand nous saurons avec exactitude les causes scientifiques de ce qui provoque la mort (des dauphins et des pélicans) nous lèverons l'alerte", a déclaré lundi le responsable de l'environnement au ministère de la Santé Bernardo Ausejo, estimant encore le délai "à cinq ou dix jours". Pour sa part une ONG, l'Organisation scientifique pour la conservation des animaux aquatiques (Orca) attribue le décès des dauphins aux activités d'exploration des compagnies pétrolières dans la zone, qui, selon elle, produisent des bruits affectant les cétacés victimes d'un "impact acoustique". Le directeur de l'ONG Mundo Azul, le biologiste allemand Stefan Austermühle, indique quant à lui à l'AFP que la mort massive des pélicans et des dauphins "représente un risque pour la santé humaine en raison de la possible mutation d'un virus". Dans le doute, les responsables du secteur de la santé dans les régions les plus touchées ont demandé aux habitants de la zone de ne pas manger de poisson cru, d'éviter de se baigner et de s'éloigner des plages où les animaux ont été trouvés morts. Dans un éditorial du quotidien "El Comercio" l'ancien ministre de la santé Uriel Garcia évoque "la pêche excessive" de certaines espèces en particulier l'anchois, dont se nourrissent les pélicans, qui en fait mourraient ainsi de faim et pas de maladie. Un expert en météorologie, Abraham Levy, estime quant à lui que le réchauffement des eaux du Pacifique pouvant être lié au phénomène de El Nino pourrait expliquer les récents phénomènes. "Le réchauffement de la mer altère la chaîne alimentaire, qui est complexe et qui commence par le plancton pour se terminer avec les oiseaux marins d'un côté et les mammifères marins de l'autre", dit-il à l'AFP. La vice-ministre de la Pêche, Patricia Majluf a pour sa part annoncé sa démission vendredi accusant le secteur "de désordre, irrégularités et corruption", une autre façon de tirer la sonnette d'alarme. Sciences et Avenir 08/05/2012
  10. Drapeaux rouges sur les plages, appels à ne pas consommer de poisson cru au pays du "ceviche": les autorités sanitaires péruviennes tirent la sonnette d'alarme après la mort mystérieuse de centaines de dauphins et de pélicans. Le ministère de la santé a lancé une "alerte sanitaire" exhortant "la population à s'abstenir de se rendre sur les plages dans la région de Lima et du littoral au nord du pays jusqu'à ce que soient connues les causes de la mort" des animaux. En moins de deux semaines 1.500 pélicans ont été retrouvés morts sur près de 200 km de côtes à Piura, à la frontière avec l'Équateur, et Lambayeque, à 790 km au nord de Lima, selon les chiffres du ministère de l'Agriculture.Par ailleurs, près de 900 dauphins selon les chiffres officiels se sont échoués morts sur le littoral nord du pays entre janvier et avril. "C'est incroyable que l'Institut de la mer (qui dépend du ministère de la Pêche) ne se prononce pas sur la mort massive de pélicans et de dauphins", s'est indigné lundi Carlos Bocanegra, un biologiste réputé de l'Université de Trujillo. "Je pense qu'on essaie de sauver certains intérêts", accuse-t-il, faisant allusion au puissant lobby des industriels de la pêche, un secteur prédominant de l'économie péruvienne. Après avoir prudemment évoqué la possibilité d'un virus dans le cas des dauphins, le ministère de l'Environnement a écarté pour l'instant l'hypothèse d'un dommage collatéral de la pêche au filet ou d'une éventuelle contamination des eaux. "Quand nous saurons avec exactitude les causes scientifiques de ce qui provoque la mort (des dauphins et des pélicans) nous lèverons l'alerte", a déclaré lundi le responsable de l'environnement au ministère de la Santé Bernardo Ausejo, estimant encore le délai "à cinq ou dix jours". Pour sa part une ONG, l'Organisation scientifique pour la conservation des animaux aquatiques (Orca) attribue le décès des dauphins aux activités d'exploration des compagnies pétrolières dans la zone, qui, selon elle, produisent des bruits affectant les cétacés victimes d'un "impact acoustique". Le directeur de l'ONG Mundo Azul, le biologiste allemand Stefan Austermühle, indique quant à lui à l'AFP que la mort massive des pélicans et des dauphins "représente un risque pour la santé humaine en raison de la possible mutation d'un virus". Dans le doute, les responsables du secteur de la santé dans les régions les plus touchées ont demandé aux habitants de la zone de ne pas manger de poisson cru, d'éviter de se baigner et de s'éloigner des plages où les animaux ont été trouvés morts. Dans un éditorial du quotidien "El Comercio" l'ancien ministre de la santé Uriel Garcia évoque "la pêche excessive" de certaines espèces en particulier l'anchois, dont se nourrissent les pélicans, qui en fait mourraient ainsi de faim et pas de maladie. Un expert en météorologie, Abraham Levy, estime quant à lui que le réchauffement des eaux du Pacifique pouvant être lié au phénomène de El Nino pourrait expliquer les récents phénomènes. "Le réchauffement de la mer altère la chaîne alimentaire, qui est complexe et qui commence par le plancton pour se terminer avec les oiseaux marins d'un côté et les mammifères marins de l'autre", dit-il à l'AFP. La vice-ministre de la Pêche, Patricia Majluf a pour sa part annoncé sa démission vendredi accusant le secteur "de désordre, irrégularités et corruption", une autre façon de tirer la sonnette d'alarme. Sciences et Avenir 08/05/2012
  11. Les Glorieuses, Juan de Nova, Tromelin, mais surtout Europa sont des lieux de ponte importants de tortues marines et des zones extraordi-naires pour les oiseaux. Europa est considérée comme l'un des lieux de ponte les plus importants au niveau mondial de la tortue verte. Ces îles offrent de rares exemples de sanctuaires considérés comme vierges et pouvant donc être utilisés comme stations de référence pour le suivi des récifs à l'échelle mondiale. Ce sont des secteurs privilégiés pour l'observation scientifique de la faune et de la flore sous-marines. La flore d'Europa est constituée de palétuviers (au pourtour des mangroves), d'euphorbes, de filaos sur le littoral, de cocotiers et surtout de sisals, vestige des plantations du début du siècle. Futura Sciences mai 2012
  12. Seuls les biotopes marins et saumâtres seront présentés dans ce site. Ils sont au nombre de six : la zone littorale, le platier récifal, la pente externe, le lagon, la mangrove et les lacs à marée.. La zone littorale : Les dunes et les hauts niveaux de plage sont le lieu de ponte nocturne d'une importante population de tortue verte(Chelonia mydas). Mis à part les Bernard-L'hermites, la faune associée à ces substrats meubles est pauvre. Les peuplements de substrat dur ( rochers et beach rock) sont de mode battu. Des crabes, des chitons, balanes, des poissons constituent la faune associée à ce biotope. Le platier récifal : Il correspond à la partie bioconstruite souvent exondée à marée basse. Facile d'accès pendant les grandes marées, il est présent sur tout le pourtour de l'île. Ce platier apparait relativement homogène sur toute sa longueur, mis à part dans la partie Nord de l'île (vers le débouché du lagon) où il semble plus riche en madréporaires. Le platier récifal est large (au moins 150m), alors que le front récifal est étroit (ente 20 et 30m). Malgré sa grande surface, la faune associée est relativement peu abondante. Corail, crabes, crevettes, langoustes, mollusques (bivalve, gastéropode, polyplacophores), échinodermes (avec une densité très forte d'ophiures), annélides polychètes, poissons, tortues... se rencontrent ponctuellement. Le lagon : Situé a l'Est, il recouvre le cinquième de la surface de l'île. Sa faible profondeur permet une exploration relativement aisée à marée basse. Des îlots sont présents dans sa partie Nord-Est. Pendant la fluctuations des marées, le courant est très fort et empêche toute exploration. La faune associée au lagon est diversifiée : Corail, crabes, crevettes, annelides polychètes, echinodermes, mollusques, poissons de récif, tortues (Chelonia mydas, Eretmocheys imbricata), requins,... La partie la plus proche de la barrière récifale est plus riche faunistiquement que le reste du lagon. La mangrove : Elle est périphérique au lagon, mais surtout développée dans ses parties Est (au niveau de bras) et Sud. Elle est bien présente dans un de ses diverticules situé au Nord-Ouest appelé "petit lagon". La faune rencontrée dans ce petit lagon est surtout composée de crabes (au moins deux espèces), de poissons et de larves de moustiques. Celle trouvée dans les bras à l'Est est plus diversifiée : des colonies isolées de madréporaires sont nombreuses et présentes jusqu'au fond de ces bras ; une espèce d'holothurie colonise complètement ce biotope particulier. De même des poissons appartenant à des espèces variées abondent avec une densité encore plus forte à l'intérieur de trous ponctuels, de faible dimension et de profondeur moyenne (5m) ; un oursin (Toxopneustes pileolus) a été trouvé en un seul exemplaire. Des observations de tortues Carets ont été faites régulièrement. Les lacs à marée : Des trous d'eau saumâtre dont la superficie est très difficile à estimer de par leurs contours découpés (mais pouvant approcher 1 hectare) et dont la profondeur varie de 0,50 à 3m se rencontrent à l'intérieur de l'île à une distance allant d'une centaine de mètres à plus de deux cents mètres du rivage. Leur niveau d'eau fluctue en fonction de la marée. Certains sont quasiment vides à marée basse; il ne reste que quelques flaques éparses. D'autres, au contraire, sont remplis en permanence. Une flore et une faune marines (crevettes grises, crabes, anémones de mer, bancs de mulets de grande taille, poissons-perroquets, bancs d'alevins) colonisent ces lacs à marées en variant d'un trou à l'autre. Futura Sciences mai 2012
  13. Les oiseaux : Les oiseaux marins nicheurs sont représentés par le paille en queue à brin rouge à brin blanc, la frégate ariel, la grande frégate, le fou à pied rouge, la sterne fuligineuses et la sterne caspienne. Des oiseaux marins côtiers se reproduisent également à Europa : Le corbeau pie, l'aigrette dimorphe, la chouette Effraie et le zosterops (endémique de l'île). Bon nombre d'espèces migratrices ont déjà été observées à Europa. Sans faire de liste exhaustive, ce sont surtout des limicoles qui passent régulièrement, les biotopes recherchés (mangrove périphérique, zone de marée basse) de ces espèces étant une des explications de ces passages. Plusieurs espèces de hérons ont également été signalées ainsi que des hirondelles de cheminées. Même un flamand rose fut aperçu dans le lagon dans les années 1990. Et de façon ponctuelle et pour le moins exotique, des skuas ou Labbe Subantarctique qui sont plus courant dans la zone des iles Crozet ou Kerguelen. Les reptiles : Trois petits reptilesont l'air de se partager l'île : deux scinques et un gecko nocturne. Les tortues marines étant le groupe le plus représenté. La tortue verte ou franche a trouvé son Eden sur cette île éparse. Des milliers de femelles viennent pondre sur toutes les plages sableuses entre novembre et avril. Les prédateurs, frégates, rats, bernard-l'hermite, corbeau-pie provoquent de véritables hécatombes lors des éclosions de jour. Les mammifères : Les rats, fidèles compagnons de l'activité humaine, semblent s'être parfaitement adaptés aux conditions de vie insulaire. Les chèvres : Les chèvres de couleur noire, introduites vers 1860 par les pionniers, sont omniprésentes sur la totalité de l'île. Les poissons: Récif corallien vierge de toute exaction humaine, les fonds sous-marins sont extraordinaires. Véritable paradis aquatique où se croisent mérous, balistes, chirurgiens, perroquets et surtout requins. Réserve sous-marine intégrale depuis 1975, l'isolement géographique étant le meilleur atout de cette faune sous-marine. Les invertébrés : Pour les invertébrés, les arachnidés et quelques insectes sont les représentants terrestres les plus courants à Europa. Crustacés, mollusques, échinodermes, madréporaires et tous les groupes associés à une vie sous-marine récifale sont, pour l'instant, encore très représentés. S'il n'en reste qu'un pour gâcher l'image de cette île magnifique, c'est le moustique qui a eu la facheuse idée de pouvoir se reproduire en eau saumâtre. A part nourrir le zosterops, cet insecte est un véritable poison sur certains moments de l'année, dont la période qui est à l'origine de ce site… Futura Sciences mai 2012
  14. L'île n'a été reconnue avec certitude que le 24 décembre 1774 par le bâtiment Anglais "EUROPA" dont elle a pris le nom, en 1825, après qu'un cartographe la désigna sous le nom du navire découvreur. Son rattachement à la France date du 6 août 1896 et l'acte officiel déclarant Europa possession française, du 31 octobre 1897. Plusieurs essais de colonisation ont eu lieu en vain depuis la fin du XIXième siècle (vers 1860, de 1903 à 1923) pour l'exploitation du sisal et des tortues de mer. Après avoir été rattachée aux provinces de Tananarive en 1921, de Morombé en 1930, de Nossy-Be en 1932 et de Tuléar en 1949, Europa (et les autres îles Eparses) dépend directement du Ministère chargé des Départements et des Territoires d'Outre-Mer par le décret n°60-555 du premier avril 1960. Un arrêté du 19 septembre 1960 confie l'administration des Iles Eparses à Monsieur le Préfet de la Réunion, en qualité de Délégué du Gouvernement de la République Française. Un arrêté du 16 mars 1972 désigne nommément le chef du service de la Météorologie Nationale de la Réunion, adjoint du Délégué du gouvernement. Dès 1948, la Météorologie Nationale installe une station permanente. Le chef de station est le représentant légal du Délégué de l'île. Un gendarme et deux aides météo sont les autres membres de la station. Europa, sur le plan militaire, relève du Commandant Supérieur des Forces Françaises de la Zone Sud de l'Océan Indien (FAZSOI). Un détachement militaire d'au moins 14 parachutistes est présent en permanence accompagné d'un gendarme. Depuis 1973, une piste d'aviation a été implantée et permet l'accès au transal de l'Armée de l'Air par tout temps. Ni département, ni territoire, ni collectivité territoriale, les îles éparses sont placées sous l'autorité du ministre en charge de l'Outre-Mer depuis le 1er avril 1960. L'administration des Iles est confiée au Préfet de La Réunion. Par arrété du 18 novembre 1975, Europa est classée Réserve Naturelle intégrale. Dans la pratique, il est secondé, pour leur gestion, par la Direction Régionale de Météo France à La Réunion, l'essentiel des activités y étant conduites relevant de cet organisme. Les îles éparses ne font pas partie du territoire de l'Union Européenne. Situées pour la plupart dans le Canal du Mozambique, aux confins de la Province biogéographique indo-pacifique, les îles éparses ont, en matière de biodiversité, un intérêt biogéographique particulier. La situation géographique d'Europa, son origine corallienne et sa faible superficie (20 KM2), un relief nul font que les biotopes sont peu variés. Les espèces animales, acclimatées à ces quelques caractères géomorphologiques, sont ainsi peu nombreuses. Europa est surtout connue comme lieux de ponte des tortues marines. Le sites de nidification sont par contre très recherchées par les espèces d'oiseaux marins. L'austérité d'Europa envers l'Homme, assura à ces oiseaux une certaine tranquillité. Futura Sciences mai 2012
  15. L'île d'Europa est située au Sud du Canal du Mozambique, par 22°21 de latitude Sud et 40°21 de longitude Est. Elle est distante de 1650 km de la Réunion et de 300 km de Madagascar. Situation géographique Europa subit un climat tropical tempéré par la mer. La houle et les vents dominants (alizés) sont de secteur Est/Sud-Est. Deux saisons sont prononcées : une période chaude et humide où les pluies (600 mm) sont sporadiques et violentes correspondant à l'été austral, et une période plus fraîche et sèche correspondant à l'hiver austral. Europa est une île de forme arrondie d'une trentaine de kilomètres carrés (7 km dans son axe Nord-Sud et 6 km dans son axe Est-Ouest). Elle est composée d'une partie émergée de nature coralliennne et sableuse où l'altitude maximale n'excède pas 7 mètres et d'un lagon, peu profond (moins de 2,5 m) et très étendu qui recouvre un cinquième de la surface de l'île. Carte d'Europa La carte de l'île d'Europa a été reconstituée d'après les photographies aériennes de l'Armée de l'Air. Les coordonnées et les sondes ont pu être ajoutées grâce à la carte marine n° 5846 du Service Hydrographique de la Marine Nationale. De nouvelles informations apportées par le satellite SPOT ont permis de compléter celle-ci. Europa est une île d'origine récifale vraisemblablement implantée sur un substrat volcanique ancien et les conglomérats littoraux de matériel bioclastiques ont été datés de 96000 ans BP (Quaternaire moyen). Un platier récifal se développe sur la quasi totalité du pourtour de l'île. Sur le littoral de l'île se développent des plages de matériel corallien plus ou moins grossier. Localement affleurent des dalles de beach rocks anciens. Enfin à l'arrière des plages, se développe un complexe dunaire. Futura Sciences mai 2012
  16. Découvrez (ou redécouvrez) "EUROPA" : un reportage réalisé par Philippe Mespoulhé(enseignant et Docteur en Biologie Marine -Coordonnateur de l'Education Prioritaire, Chargé des Sciences et de l'Environnement dans la Circonscription de Saint-Leu - Ile de la Réunion - Futura-sciences-Réunion) pour mieux faire connaitre des iles françaises méconnues mais aussi et surtout afin de prendre conscience de la beauté et de la fragilité de ce genre d'écosystème insulaire. Biologiste océanographe de formation, ancien Assistant à l'Université de Bourgogne, Volontaire à l'Aide Technique en Terres Australes et Antarctiques Françaises, Philippe Mespoulhé vit à La Réunion depuis quelques années. Cette mission à Europa dura 47 jours en 1993, en complète harmonie avec la Nature. Futura Sciences mai 2012
  17. Le projet international MAB, littéralement Man and Biosphère, lancé par l'UNESCO en 1971, vise à accompagner le développement harmonieux des activités humaines, tout en préservant une nature d'intérêt remarquable. Actuellement, il existe à travers le monde quelque 500 sites inscrits sur la liste des réserves de la biosphère, répartis dans plus d'une centaine de pays, mais leur nombre ne cesse d'augmenter, sur les demandes généralement conjointes des autorités gouvernementales et des instances de protection du milieu naturel. Le MAB contribue également à la mise en œuvre des engagements pris lors de la conférence de Rio en 1992, notamment en ce qui concerne la sauvegarde de la biodiversité. Qu'elles soient uniquement terrestres, ou côtières et sous-marines, les réserves de la biosphère remplissent trois fonctions principales : . Une fonction de conservation, qui concerne les paysages et les écosystèmes dans leur ensemble mais aussi les espèces et les gènes ; . Une fonction de développement humain et économique, tout en respectant l'environnement ; . Une fonction de recherche, de surveillance, et de sensibilisation des habitants. Elles sont toutes organisées selon trois zones : . Une aire centrale, noyau dur de conservation qui doit être protégée par la législation nationale ; . Une zone tampon ; . Et une aire de transition, sorte de périphérie de la réserve de biosphère. Mais outre ce découpage, certaines zones appartiennent simultanément à d'autres aires de protection, comme par exemple à un parc national. Enfin, certaines sont également inscrites sur la liste du Patrimoine mondial de l'humanité. Envie d'en savoir davantage ? Deux visites s'imposent : Le site d'Alexis Rosenfeld http://www.photoceans.com/publication/article.asp?id_rgp=140 (de superbes photos au passage... que je ne peux utiliser pour l'illustration du texte -droits réservés) et La maison de Tahiti et de ses îles http://www.tahiti-tourisme.fr Futura Sciences mai 2012
  18. Fakarava est restée bien longtemps en dehors des circuits touristiques, seulement reliée par quelques goëlettes qui assuraient l'approvisionnement des Tuamotu. Quelques pensions de famille complétaient l'activité locale de pêche et de culture des perles noires, spécialité de l'archipel, de quelque 250 habitants regroupés autour des passes. Aujourd'hui accessible par avion, ce qui la place à une heure et demie seulement de Tahiti, elle est en train de rejoindre doucement Rangiroa au palmarès des destinations touristiques les plus prisées, notamment bien sûr par les plongeurs : avoir le sentiment de découvrir des sites pratiquement vierges est pour les amoureux du monde sous-marin un bonheur inégalable, et c'est dans ce sens que Fakarava a aujourd'hui un défi à relever, pour mériter pleinement et durablement son titre de réserve de la biosphère. Un grand hôtel, le Maï Taï, vient d'être implanté sur l'île, mais avec une volonté affichée de respecter l'environnement local, tout en permettant d'accueillir un nombre plus important de visiteurs, dans un cadre luxueux. Les années à venir sont cruciales : elles permettront de savoir s'il est vraiment possible de concilier augmentation du nombre de touristes et préservation. Peut-être faudra-t-il, comme on le fait ailleurs dans des réserves ou parcs nationaux, limiter les zones accessibles, ou établir des quotas de visiteurs, pour trouver le meilleur équilibre et permettre à cet atoll unique de conserver sa beauté originelle. Futura Sciences mai 2012
  19. La quiétude du lagon contraste étonnamment avec l'activité incessante et chasseresse des larges passes. Ici, c'est le royaume des aquariums autour de petites patates de corail où se pressent en nombre les poissons demoiselles, les poissons papillons de toutes sortes, quelques carangues bleues qui quittent parfois l'extérieur du récif, des bancs de lutjans bossus, de gaterins à la magnifique robe striée de noir et à la queue et aux nageoires semées de points, des poissons perroquets, et de majestueux napoléons, qui font eux aussi d'incessants aller-retour entre le lagon et les abords des passes. Partout où se pose le regard, la vie foisonne : poissons, mais aussi coraux, acropores, madrépores, dont chaque espèce lutte contre les autres pour gagner un pouce de terrain et continuer à croître vers la lumière, formant un platier magnifique sous quelques dizaines de centimètres d'eau seulement. Et pour le visiteur attentif, c'est aussi le royaume des crustacés, des oursins, des nudibranches qui sont omniprésents, dans un enchevêtrement indescrip-tible d'espèces, de formes, de couleurs : le terme de biodiversité prend ici tout son sens, et la nécessité de protéger un tel écosystème devient une évidence, dès que l'on jette un regard de l'autre côté de la surface. Futura Sciences mai 2012
  20. L'immense lagon de Fakarava, un rectangle de 40 milles de long par 10 de large, est ouvert sur l'océan par deux passes. A chaque marée, deux fois par jour, le lagon se vide et se remplit tour à tour, l'eau s'engouffre dans les goulets, portée par des courants auxquels il est impossible de résister. La vitesse du flot sortant atteint noeuds noeuds à la passe Nord ! Au courant rentrant, elle atteint cinq noeuds. Les passes deviennent alors le terrain de chasse privilégié des requins gris, requins citrons, mais aussi raies mantas, barracudas en bancs si serrés qu'ils cachent la lumière, napoléons énormes, mérous, dauphins, raies mantas qui filtrent inlassablement le plancton.Tous les carnassiers poursuivent leurs proies dans le courant, fondent comme des ombres sur les poissons convoités, qui ne peuvent espérer le salut que s'ils atteignent le lagon, où les grands prédateurs cessent leur poursuite. En fin de journée, les dauphins rassasiés ne pensent plus qu'à jouer, remontant à contre-courant, propulsant leurs corps tout en muscles au dessus des vagues qui agitent les passes, multipliant les sauts, comme une bande de gamins excités ; tandis qu'à l'extérieur, sur les tombants coralliens qui chutent vertigineusement à plus de deux mille mètres de fond rôdent les grands pélagiques, requins marteaux et requins tigres. Futura Sciences mai 2012
  21. Le jardin corallien affleure presque en surface, et vient mourir doucement sur la grève en une féérie de couleurs et de formes. Le platier est vierge, intact, comme si rien depuis des millénaires n'était venu troubler son épanouis-sement. Un peu plus loin, le sable est si clair, l'eau si transparente que les motus, à quelques centaines de mètres du rivage, semblent flotter dans le vide, suspendus là comme par magie. Plus loin encore, tout autour de l'immense rectangle corallien qui forme le deuxième plus grand atoll de Polynésie, le sable se pare de reflets roses, d'immenses cocotiers se reflètent sur le miroir de l'eau. Véritable joyau d'émeraude, Fakarava est un appel à la contemplation, où rien ou presque ne semble avoir changé, depuis toujours. L'immense lagon a été classé réserve de la biosphère : il devient une référence, un lieu où il faudra, à tout prix, préserver un sanctuaire naturel tout en permettant aux hommes d'y vivre en harmonie. C'est ce que l'on appelle aujourd'hui le développement durable. Il existait déjà une zone classée depuis 1977 à proximité de Fakarava, l'atoll de Taiaro : un petit atoll de 5 kilomètres de diamètre, qui a la particularité d'être entièrement fermé, sans aucune passe qui relie l'intérieur du lagon à l'océan. Une forme unique, qui l'avait tout naturellement placé en tête des espaces protégés polynésiens. Mais l'atoll de Taiaro n'abritant aucun village, il ne correspondait plus au concept actuel de réserve de la biosphère, qui implique, outre l'intérêt naturel d'un site, le développement des activités humaines. La zone vient donc d'être étendue à l'atoll principal, Fakarava, et à six autres atolls de la commune. La réserve de la biosphère des Tuamotu est née. Futura Sciences
  22. Fakarava est un atoll situé dans l'archipel des Tuamotu en Polynésie française. Anneau corallien rectangulaire de 60 km de long sur 25 km de large situé à 488 km au nord-est de Tahiti, Fakarava est aujourd'hui mondialement reconnu pour la plongée sous-marine. C'est le deuxième plus grand lagon de Polynésie, véritable joyau d'émeraude posé dans l'archipel des Tuamotu, classé par l'Unesco réserve de la biosphère. Une appellation qui s'inscrit dans un projet international de développement durable, dans une recherche d'harmonie constante entre activités humaines et préservation de la nature. Futura Sciences mai 2012
  23. A la découverte des Iles dans le monde... leur problématique devant le réchauffement climatique qui compromet l'avenir de certaines de ces îles mettant en péril la faune et la flore endémiques. Que se passe-t-il aujourd'hui et que sera demain ? Dans cette rubrique découvrez ou redécouvrez la beauté de ces îles, leur combat pour préserver leur environnement, la biodiversité. La préservation des éco-systèmes est indispensable si nous ne voulons pas perdre en abondancde de espèces animales comme végétales, introuvables nulle part ailleurs. Découvrez également les actions entreprises pour contrôler au mieux les répercussions du changement climatique en cours... Le développement de l'éco-tourisme me semble un bon moyen, lorsqu'il est bien pensé, de nous faire découvrir autrement notre environnement. Rien n'est gagné, rien n'est perdu. Nous sommes tous concernés et à la fois tous responables. Comme entrée en matière, je n'aurais pu mieux rêver que de commencer par l'article de Philippe Vallette, Directeur Général de Nausicaa qui nous fait voyager tout en nous faisant prendre conscience des défis auxquels sont soumis les peuples vivant sur ces îles... Défis qui seront bientôt aussi les nôtres ! BelleMuezza / Admin
  24. À partir du mois d’avril 2011 et jusqu'en 2014, Nausicaa présente «Histoires d’Îles», une nouvelle exposition pour faire rêver, voyager, dépayser les visiteurs avec des animaux spectaculaires ou insolites et des animations multimédias dans une scénographie très innovante. Telles de minuscules planètes, les îles sont des mondes à part, exigues, vulnérables, isolées dans l’océan, comme notre Terre l’est dans l’infinité de l’espace. Les îles sont aux avant-postes des défis environnementaux, sociaux et économiques qui nous concernent tous. De par leur exiguïté et leurs ressources limitées, elles sont particulièrement vulnérables, notamment face au changement climatique et à la hausse du niveau des mers. Les petits États insulaires doivent mettre en place dès aujourd’hui des actions pionnières et inventer les solutions qui pourront inspirer les continentaux confrontés dès demain aux mêmes enjeux. Dans l’exposition «Histoires d’Îles», le visiteur atterrit sur une île et part à la découverte de paysages exotiques peuplés d’animaux étonnants – faune colorée du récif, requins zèbres, tortues à nez de cochon, hippocampes dragons, pieuvre géante… D’île en île, grâce aux images spectaculaires d’un parcours audiovisuel scénarisé, les insulaires témoignent de leur histoire, leurs espoirs et parlent des initiatives entreprises pour répondre aux enjeux actuels. Un film 3D et des ouvrages complèteront l’expérience de cette exposition. Cette exposition temporaire est une production NAUSICAA, Centre national de la mer à Boulogne-sur-Mer en partenariat avec l’aquarium Mare Nostrum à Montpellier et avec l’AOSIS (Alliance des petits États insulaires). Pourquoi cette exposition sur les îles ? Il existe 43 petits États insulaires qui représentent une multitude d’îles, îlots et archipels. Depuis 2007, Philippe Vallette, directeur général de Nausicaa, a rencontré à plusieurs reprises aux Nations unies, les représentants des États insulaires et tout particulièrement des Seychelles, des Maldives et de Tuvalu et notamment Dessima Williams, présidente de l’AOSIS et représentante de la Grenade. Ils lui ont fait part de leur préoccupation et de la situation des États insulaires. En décembre 2009, ceux-ci ont alerté les participants du COP 15 sur l’état des îles menacées par le réchauffement climatique, un phénomène qui va toucher avec la même intensité les continents dans un futur proche. Loin de l’avis souvent répandu, les insulaires ne sont pas des mendiants vis-à-vis de la communauté internationale, ils sont des pionniers, car ils doivent trouver dès à présent les solutions dont nous avons tous besoin pour pouvoir continuer à vivre sur notre Planète bleue. Ainsi les îles sont des sentinelles, des laboratoires de l’environnement qui expérimentent aujourd’hui les modèles de développement durable qui devront être adoptés par tous demain. La visite de l’exposition se découpe en quatre lieux . Désirs d’îles Les îles, poussières de terre éparpillées dans l’immensité de l’océan font rêver les continentaux depuis toujours. Les îles avec leur sable blanc et leurs cocotiers sont synonymes d’aventure, d’évasion, mais aussi de paradis terrestre et de douceur de vivre de par leur isolement. La faune terrestre ou marine est extraordinaire et unique sur chaque île. Le tourisme représente d’ailleurs une ressource économique importante pour les insulaires. . D’Iîes en îles Le visiteur découvre les particularités que partagent toutes les îles, qu’elles soient tropicales ou dans les mers froides : elles sont isolées, dépendantes de l’océan et ont des ressources limitées. Le visiteur réalise un tour du monde des îles et découvre que chacune doit résoudre un certain nombre de problèmes liés à l’insularité ; comment trouver de l’espace où vivre, disposer d’eau potable, se nourrir, avoir de l’énergie... De Haïti aux Seychelles, il rencontre des acteurs qui sur le terrain agissent pour préserver leurs ressources terrestres et marines afin d’assurer leur survie. . Îles fragiles Les îles sont particulièrement vulnérables face au changement climatique. Le visiteur passe dans un couloir où l’eau monte, une vague déferle inondant un village – le visiteur vit l’angoisse des insulaires face à la montée des eaux. Le gouvernement des Maldives lance un message à la communauté internationale en organisant un conseil des ministres... sous l’eau ! . La Parole aux insulaires La parole est donnée aux États insulaires. D’îles en îles, les acteurs de la vie insulaire témoignent de leurs expériences respectives, de leurs actions, des solutions qu’ils imaginent et mettent en œuvre pour assurer leur développement en préservant leur culture, leur identité. Les représentants des petits États insulaires s’adressent à la communauté internationale. Le dialogue enclenché ici avec les insulaires se poursuivra sur le plateau d’animation de Nausicaa où des animations multimédias permettent de communiquer avec les habitants des îles et d’échanger en direct avec eux. Nausicaa produira également des ouvrages et des films relatifs aux questions abordées dans cette exposition sur les îles. Le public a aussi la possibilité de retrouver cet univers sur le site Internet de Nausicaa. . Durée de l’exposition : 3 ans . Nausicaa - Centre national de la mer Boulevard Sainte Beuve - BP 189 62203 Boulogne sur Mer CEDEX Tél : 03 21 30 99 99 - Fax : 03 21 30 93 94 Futura Science
  25. Les îles cernées par l’océan sont très exposées aux impacts du réchauffement climatique. La montée des eaux, la multiplication de très fortes tempêtes, les marées géantes menacent l’intégrité du territoire des États insulaires, mais aussi leurs ressources en eau et en terres agricoles, leur économie et leurs cultures. Les îles sont de parfaits laboratoires pour suivre l’impact des changements globaux sur la biodiversité. Elles sont des sentinelles, des gardiennes de notre planète tout entière. Sans bases arrière, cernés par l’océan, certains habitants des îles craignent de devoir quitter leur pays inondé, ou devenu inhabitable. «Le changement climatique affecte tous les pays de la planète à des degrés divers. Cependant, il est ironique de constater que les pays les plus petits et les plus pauvres, qui contribuent le moins à l’effet de serre, sont en train de payer le prix ultime, afin que les modes de vie et le développement de certains pays soient maintenus.» Anote Tong - Président de Kiribati - 5e Conférence globale sur les océans – Paris, 6 mai 2010. Beaucoup d’îles coralliennes comme les îles Marshall, les îles au large de la Papouasie, Tokelau, les atolls de Polynésie ou Kiribati culminent à quelques mètres à peine au-dessus de la mer. Elles sont menacées par la montée des eaux qui a atteint 10 à 20 centimètres en un siècle. Ce phénomène lié au réchauffement climatique pourrait submerger une partie des terres et accentuer l’érosion des côtes. Le réchauffement du climat a aussi pour conséquence une augmentation des tempêtes les plus violentes – ouragans, cyclones – qui provoquent des inondations et des destructions catastrophiques pour les Hommes. Chaque année, les îles des Caraïbes sont frappées de plein fouet par les ouragans. On dénombre en moyenne 8 ouragans par an dans l'Atlantique nord (année record : 2005 avec 22 ouragans). La perte de réserves d’eau douces et de terres fertiles suite à l’invasion d’eau salée est un phénomène déjà constaté dans de nombreux États insulaires comme Kiribati, Tuvalu ou les Maldives où des nappes phréatiques sont envahies par l’eau de mer. Des marées géantes balayent de plus en plus souvent le littoral, déposant du sel qui laisse les sols infertiles. D’autre part, le réchauffement bouleverse les équilibres écologiques et menace la biodiversité marine et terrestre. Les espèces sont affectées par les modifications de l’environnement et celles qui sont incapables de s’adapter se déplacent ou disparaissent… La pêche et l’agriculture subissent les conséquences de ces phénomènes. Les populations insulaires les plus touchées vont peut-être devoir être déplacées sur le continent. Tuvalu, 26 km2 d’atolls (en plein océan Pacifique) qui culminent à 4,5 mètres environ, est déjà touché par l’exode. Dix mille habitants peuplent ces terres soumises aux marées et à l’érosion des terres. Le pays pourrait devenir inhabitable d’ici 2050. Plus de 3.000 Tuvaluans vivent déjà en Nouvelle-Zélande où ils veulent maintenir leur culture et leur identité vivantes. Un autre État très menacé par l’impact du réchauffement est la République des Maldives. Pour alerter l’opinion, le conseil des ministres d’octobre 2009 s’est tenu en plongée, autour d’une table installée sous l’eau à 6 mètres de profondeur ! En combinaison et équipés de bouteilles, le président Mohamed Nasheed et une dizaine de ministres ont signé une résolution appelant à la réduction des émissions de CO2 au niveau mondial. Les insulaires luttent contre ces bouleversements de l’environnement en protégeant leurs côtes, en adoptant un habitat adapté, en développant une meilleure gestion de l’eau et des sols. Face au changement climatique et aux enjeux environnementaux, ils sont les pionniers d’une meilleure gestion et préservation de notre planète. Aux Maldives, où deux îles artificielles surélevées protégées par des digues ont été construites pour gagner des terres sur la mer, des mesures ont été prises pour protéger les terres. Les récifs coralliens qui forment un rempart sur la côte contre l’assaut des vagues sont préservés et des élevages de coraux renforcent cette protection naturelle. L’éducation à l’environnement se généralise. Une taxe payée par les touristes finance ces programmes d’adaptation au réchauffement climatique. En Polynésie, la création de parcs marins ou d’aires marines protégées contribue à préserver la bonne santé des écosystèmes marins le long des côtes. À Kiribati et aux îles Samoa, des programmes de replantation des mangroves sont mis en place. Mais ces mesures doivent s’accompagner d’une prise de conscience mondiale. Si les insulaires peuvent inspirer les habitants du monde entier par la mise en place de solutions dont nous allons tous avoir besoin, un changement de nos sociétés et de nos modes de vie dans les pays les plus riches sera nécessaire pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Comme le dit Dessima Williams, présidente de l’AOSIS, Alliance des petits États insulaires : « Nous dans les îles, si nous sommes menacés, tout le monde est menacé, si nous sommes forts, tout le monde est fort. » Futura Sciences mai 2012
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