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Non à la "plastification" des océans
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Pétitions : Monde aquatique
Pourrait-on envisager moins d’emballages plastiques de la part des industriels de l’agroalimentaire ou des cosmétiques… ? On peut surtout imaginer d’accroître la recherche de nouveaux polymères. Les années à venir devraient favoriser l’utilisation pour les emballages de polymères biodégradables, souvent d’origine naturelle comme l’amidon, la cellulose, l’acide polylactique. Les biopolymères, transformés chimiquement, le sont fréquemment pour conserver certaines propriétés et ne sont alors dégradables que dans des unités de compostage industriel. « Pour la mer, il reste l’espoir [de concevoir] des matériaux originaux […] se dégradant rapidement, sans conséquence [pour l’environnement, tout en gardant leurs propriétés d’usage]. Un prochain prix Nobel pour un plastique dégradable dans l’eau de mer ! » [1]. Ou encore des bactéries qui s’attaqueraient aux matières plastiques, comme celles qui sont capables de dégrader jusqu’au bitume des routes ? Une étude originale sur la dégradation de trois classes de plastiques les plus retrouvées en mer - polyéthylène téréphtalate (PET), polyéthylène (PE) et polypropylène (PP) - est en cours au Laboratoire d’océanographie microbienne de Banyuls-sur-Mer (projet PlasticMicro) [4]. Un filet manta de 1 mètre de large placé 20 cm sur et en dessous de la surface de l'eau récoltera le plastique derrière Tara sur des sessions de 15 minutes. A. Deniaud-Garcia, Tara Expéditions À noter qu’une nouvelle mission de Tara, « Tara Méditerranée », vient d’être lancée, avec un volet scientifique sur la « pollution plastique » coordonnée par le laboratoire d’océanographie de Villefranche-sur-Mer (CNRS/UPMC) (quantification et qualification des déchets, étude des polluants organiques) [5]. Le problème des déchets marins est d’une grande complexité et chacun y a un rôle à jouer. Les scientifiques participent à l’amélioration des connaissances et à l’identification de possibles solutions. L’engagement des politiques est nécessaire pour atteindre plus rapidement les objectifs en matière de gestion des déchets plastiques (collecte, tri et traitement). Une attitude citoyenne de « bonnes pratiques » par l’ensemble des industriels concernés (producteurs et utilisateurs de matières plastiques) et leur participation généralisée aux actions collectives de prévention, tous ces efforts devraient permettre une réduction significative des dégâts. Cependant, comme le déplore François Galgani, « la négligence reste le pire des maux ». L’éducation et la sensibilisation du public sont donc primordiales pour préserver notre environnement, notamment nos océans. Quelques références importantes : [1] Galgani F., Poitou I., Colasse L., Une mer propre, mission impossible ? 70 clés pour comprendre les déchets en mer, Éditions Quae, 2013. [2] Messal R., La valorisation des déchets plastiques en Europe et en France : encore des progrès à faire…, L’Act. Chim., 2013, 371-372, p. 12. [3] Opération Clean Sweep [4] Observatoire Océanologique de Banyuls sur mer et PlasticMicro. [5] Tara Méditerranée : Expédition à suivre. Futura Sciences 20/10/2014 -
Non à la "plastification" des océans
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Pétitions : Monde aquatique
Les impacts sociaux et économiques se chiffrent en millions d’euros et les solutions sont difficiles à mettre en œuvre (barrages sur rivière, filets en mer, nettoyage des chaluts, des plages, opérations de ramassage, bénévolat…). La plupart des ports n’ont pas encore d’infrastructure pour récupérer les déchets et certains équipements de pêche obsolètes. Des programmes de surveillance locale des déchets ont été mis en place, mais la surveillance des océans à l’échelle mondiale est complexe et encore plus coûteuse. Trois techniques satellitaires sont actuellement à l’étude pour suivre le devenir des macrodéchets en mer (les microplastiques ne peuvent être concernés par cette méthode). Une diatomée, microalgue unicellulaire de 2 µm à 1 mm, s'est fixée sur un fragment de plastique flottant. M. Duhaime, université du Michigan Une bonne partie des déchets se trouve dans des zones internationales, le problème est donc à régler à l’échelle mondiale. Nombre de lois, conventions et engagements ont déjà été mis en place : loi sur les déchets en France du 15 juillet 1975 (complétée en 1992), loi sur l’eau du 3 janvier 1992, politique d’application de la directive Habitats réseau Natural 2000 ; Grenelle de l’environnement, Grenelle de la mer ; conventions MARPOL de Londres et de Bâle (qui interdisent le rejet en mer de tous déchets, notamment en matière plastique) ; directive européenne Stratégie Marine (2008) ; engagements d’Honolulu, de Berlin ; Conférence environnementale de 2013… Les industriels du plastique se sont organisés pour réagir ensemble et se sont engagés dans des actions de sensibilisation. À l’initiative des industriels européens, ils ont signé en mars 2011 un engagement mondial, la Déclaration de Hawaï, avec pour objectifs de mieux comprendre et traiter la question (voir encadré ci-dessus). À ce jour, 58 membres, 34 pays se sont engagés et plus de 140 projets sont en cours (47 membres, 27 pays, 100 projets en 2011). Les actions sont organisées en trois zones (Amériques, 35 % ; Europe/Moyen-Orient/Afrique, 40 % ; Asie/Pacifique, 25 %). Dans le cadre du soutien aux efforts de recherche, on peut citer le programme mondial de recherche sur les microplastiques, GESAMP GT 40, financé à hauteur de 320 000 euros par PlasticsEurope et l’American Chemistry Council (ACC). Démarré en février 2012, GESAMP GT 40 (groupe de travail du « Group of experts on the scientific aspects of marine environmental protection ») doit permettre une évaluation des sources des déchets, du comportement et des effets des microplastiques dans l’océan, avec un plan d’action mené en trois phases (voir encadré ci-dessous). Après les ateliers de Paris (2012), Londres (2013) et Séoul (2014), un rapport sera présenté à Barcelone en novembre prochain (CIO-UNESCO). Plusieurs projets de ce type existent dans le monde, fournissant des informations précises sur l’état des lieux. D’après PlasticsEurope, « le bilan actuel n’est pas si catastrophique […] car malgré une production en hausse, la quantité [de déchets] n’augmente pas. » Comme la plupart des déchets ne devraient pas arriver en mer, il est donc essentiel de les collecter sur terre. Les déchets plastiques, qui sont pratiquement 100 % valorisables, soit par recyclage, soit par valorisation énergétique, constituent une ressource renouvelable mal exploitée à ce jour. Rappelons qu’en Europe, les industriels de la filière se sont lancé le défi d’atteindre « zéro déchet plastique en décharge en 2020 » [2]. En France, il y a une réelle prise de conscience politique qui se traduit sur la feuille de route de la Conférence environnementale 2013 où figurent : le déploiement pour les emballages ménagers de la collecte de tous les plastiques (dont les films et barquettes) afin d’en permettre le recyclage ; la possibilité pour l’État de limiter la mise en décharge aux seuls flux non valorisables (ce qui revient à interdire la mise en décharge des plastiques) ; le développement de filières pérennes de marchés capables d’utiliser des matières plastiques recyclées. Il reste néanmoins beaucoup de progrès à faire [2], la valorisation des déchets plastiques n’atteignant en 2012 que 62 % en France. Les industriels du plastique européens sont également impliqués dans des actions de sensibilisation et d’éducation, comme « Vacances propres », un programme créé en 1971 à l’initiative des entreprises pour lutter contre les déchets sauvages et les incivilités, qui bénéficie de l’appui des collectivités locales, et bien sûr des citoyens qui ont adopté les gestes propres, répondant au slogan : « Notre environnement n’est pas une poubelle » (voir encadré ci-dessus). Si on estime que 4 millions de personnes ont été sensibilisées, on trouve encore malgré tout plus de 33 000 t de déchets sauvages en France (déchets collectés à la main) : près de 20 000 t sur les routes (en particulier juste après la sortie des stations-service !), 10 000 t dans les cours d’eau (rives et flottaison), 3 000 t sur les plages, 350 t en montagne… Et ces chiffres sont probablement en dessous de la réalité. Parmi ces déchets : 41 % de mégots (quoique dégradables, un autre fléau !), 12 % de chewing-gums, 9 % d’emballages pour boissons (plastiques, 3,6 % ; cannettes, 3,6 %). En complément, l’opération « Je navigue, je trie », soit « Rien par-dessus bord, tous mes déchets au port ! », parrainée par la navigatrice Catherine Chabaud, a permis de constater en 2013 une augmentation du tri de 80 % dans les 25 ports concernés. En 2014, 100 % des ports inscrits au programme sont motivés pour renouveler l’opération. Une dernière action concerne la lutte contre la dispersion des granulés plastiques. Lancée en 1992 par les Américains, suivie par le Canada en 1999 puis par les Britanniques en 2009, l’opération « Clean Sweep » a pour objectif « zéro perte de granulés » à toutes les étapes de la filière (production, transport, transformation). En France et en Europe, dans les usines et les ateliers, le balai est là pour remplacer le nettoyage à l’eau… ! [3]. Futura Sciences 20/10/2014 -
Non à la "plastification" des océans
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Pétitions : Monde aquatique
Le premier effet est un impact visuel : déchets échoués sur les bords des rivières, des plages, amas d’objets flottants en mer… Mais plus sévères sont certains effets moins directement évidents. Les filets dits « fantômes », abandonnés ou perdus accidentellement, très résistants, sont une cause de mortalité importante ; les associations estiment à 100 000 le nombre de mammifères marins et à un million celui des oiseaux qui meurent par étranglement ou étouffement dans ces pièges à travers le monde chaque année. Filets pris dans les récifs coraliens. Dr. Dwayne Meadows - NOAA/NMFS/OPR - CC BY-NC 2.0 L’ingestion de déchets est une autre cause de mortalité, qui affecte environ 660 espèces. Les oiseaux de mer piquent les morceaux de plastique flottants, et les tortues les confondent avec des méduses. Les grands cétacés à fanons filtrent l’eau de mer, ingérant d’importantes quantités de microplastiques. Les mollusques, telles les moules, filtrent des m3 d’eau contenant des microparticules. Des microdéchets peuvent être ingérés également par le plancton, les invertébrés ou les poissons de petites tailles. Tortue Tartaruga morte, prise dans les filets dérivants. Salvatore Barbera - CC BY-NC 2.0 Le taux d’ingestion reste cependant très anecdotique pour les espèces consommées (moins de 0,01 % des poissons commerciaux) et on n’en retrouve pas trace dans nos assiettes. Car si les microdéchets peuvent bloquer les systèmes digestifs et respiratoires de certains individus, ils ne sont pas digérés du fait de l’absence d’équipement enzymatique adapté. En raison de leurs composants (plastifiants, additifs) et du possible relargage de contaminants adsorbés, les plastiques sont suspectés par ailleurs d’être une source de contamination des eaux. Mais en réalité, les concentrations mesurées sont trop faibles pour que les substances relarguées lors de leur dégradation constituent un risque important de toxicité. Le taux de contaminants chimiques (PCB, pesticides…) reste limité, mais plus dangereux pour les organismes marins filtreurs qui les accumulent. Poussin albatros nichant au milieu d'objets en plastique. Forest & Kim Starr - CC BY-NC 3.0 Pour François Galgani (Ifremer), le vrai danger est l’altération de l’équilibre des écosytèmes engendrée par le transport d’espèces invasives sur de longues distances. « Comment ne pas considérer comme un problème majeur l’arrivée de 54 espèces nouvelles sur les côtes du Canada, fixées sur des débris de grosse taille, ayant circulé des mois dans le Pacifique nord après le tsunami de 2011 au Japon ? » [1]. Certains déchets sont en effet d’efficaces supports flottants pour des bactéries (certaines pathogènes pour les organismes marins comme pour l’homme, les vibrios par exemple), des unicellulaires ou des invertébrés, vers, insectes…, capables de s’acclimater dans une zone autre que leur biotope d’origine, notamment en relation avec le changement climatique. Halobates sericeus. SEM-UBC - CC BY-NC 3.0 La découverte récente de l’insecte Halobates sericeus vivant sur des plastiques flottants dans le Pacifique en est une parfaite illustration. Une étude réalisée en 2005 a démontré que la propagation des espèces dans les eaux subtropicales a quasiment doublé du fait des débris. Elle a triplé dans les eaux tempérées [1]. Algues ayant colonisé un fragment de microplastique. F Galgani/J.H. Hecq - CC BY-NC 3.0 Peu d’études ont été menées sur ce thème, mais le risque est bien là, avec ses conséquences environnementales, sanitaires et économiques (algues invasives, bactéries dans les zones ostréicoles ou de pisciculture…). -
Non à la "plastification" des océans
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Pétitions : Monde aquatique
La dispersion des plastiques en mer est devenue un problème mondial. Alors que les polychlorures de vinyle ont une densité supérieure à celle de l’eau de mer et coulent immédiatement, les microdébris de polyéthylène, de faible densité, restent en surface. Selon les estimations, 30 à 40 000 tonnes de microplastiques flottent sur les océans et peuvent parcourir de longues distances, parfois des milliers de kilomètres d’un continent à l’autre, au gré des courants, vents et marées. Déchets de toutes sortes retrouvés sur un pont. Golbez - CC BY-NC 3.0 Au début des années 2000, des alertes ont été lancées après la découverte de zones d’accumulation de déchets plastiques flottants, ce que certains appellent le « 7ème continent ». Pour l’Ifremer, c’est un abus de langage. La zone de l’Atlantique nord, la mieux connue des scientifiques, fait état de seulement 1 100 t de microplastiques. Dans le Pacifique nord, on estime la présence de microplastiques à quelques cm2 par hectare. Il existe cependant des zones d’accumulation, comme en Méditerranée, une zone plus exposée aux déchets marins de par ses courants et marées faibles, et une urbanisation et un tourisme importants. Les plastiques y représentent 70 à 80 % des déchets observés sur le littoral, en surface et sur les fonds, avec des différences notables selon les zones : « Dans certains golfes d’Afrique du Nord, par exemple, les pêcheurs arrivent à pêcher 50 % de déchets et 50 % de poissons ! », alors que dans le golfe du Lion, on note une baisse de 20 %. En réalité, aucune étude n’est suffisamment complète actuellement pour donner des réponses sur les quantités globales de microplastiques flottant en mer dans le monde ou de macrodéchets sur les plages ou les fonds marins. « Les densités sur les fonds varient de 0 à 150 000 objets au km2 et les densités de microplastiques varient en surface de 0 à 900 000 objets au km2 » [1]. Les vitesses de dégradation in situ, estimées en laboratoire, sont également mal connues. Et il reste encore beaucoup à découvrir sur l’accumulation des déchets dans les fosses abyssales où leur temps de dégradation est d’autant plus long qu’il y manque lumière et oxygène. Futura Sciences 20/10/2014 -
Non à la "plastification" des océans
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Pétitions : Monde aquatique
La production mondiale de plastiques augmente chaque année (288 millions de tonnes, soit + 2,9 % en 2012), en lien direct avec l’accroissement de la population, avec pour conséquence l’augmentation de la quantité de déchets. Pourquoi ce succès ? Une idée de ce que l'on peut retrouver sur les plages ... Forest & Kim Starr - CC BY-NC 3.0 Apparus dans les années 1950, ces matériaux pluriels répondent à de multiples usages et sont aujourd’hui incontournables. Du fait de leurs qualités particulières – hygiène, résistance aux chocs et aux variations de température, facilité de mise en forme… et imputrescibilité (une qualité, mais un défaut majeur !) –, on les croise à chaque instant de notre vie quotidienne, en particulier sous la forme d’emballages, qui représentent actuellement 66 % des déchets plastiques. Déchets plastiques sur une berge. DR La production mondiale de sacs plastiques a explosé dans les années 1970, jusqu’à atteindre 4-5 milliers de milliards par an… En France, 16 milliards de sacs étaient encore distribués en 2000, avec, depuis, une baisse spectaculaire de 90 %, soit 1 milliard quand même ! Ni collectés ni recyclés, la plupart des déchets finissent par emprunter le chemin des égouts, des rivières… poussés par les pluies, les courants, les vents… (voir encadré ci-dessus). Les apports terrestres représentent ainsi 80 % des déchets qui arrivent en mer. Bouteilles en plastique, en verre, containers, toutes sortes de plastiques sont trouvés sur nos plages. Nigel Mykura - CC BY-NC 2.0 À côté de la négligence, des catastrophes naturelles (crue, tsunami, glissement de terrain de décharge en bord de littoral…), des accidents (perte de conteneurs - 150 t de granulés plastiques industriels furent retrouvés sur les plages de Hong Kong en juillet 2012), c’est l’activité économique qui reste le principal vecteur (industries, activités urbaines et portuaires, zones de pêche, décharges à ciel ouvert, tourisme…). On a constaté par exemple une augmentation de 75 % du volume des déchets en Méditerranée en période estivale près des zones touristiques. Quant aux déchets marins, on constate qu’ils sont majoritairement d’origine maritime en Atlantique (zone de pêche et de transports maritimes) et terrestre en Méditerranée (tourisme, urbanisation). Six millions de tonnes de débris sont rejetés chaque année par les navires (dont des containers...). Dans la mer du Nord, 90 % des débris rencontrés sont des emballages en plastique (sacs, bouteilles). Granulés plastiques industriels ou « larmes de sirène » de couleurs blanches, ambrées, noires, rouges, que l'on trouve sur la plage de la côte Aquitaine (réserve naturelle nationale). Maldeseine - CC BY-NC 3.0 En fonction de leurs propriétés et de leur épaisseur, ces déchets ont des durées de vie diverses : 1 à 5 ans pour le fil de nylon, 1 à 20 ans pour les emballages plastiques fins, jusqu’à 450 ans pour les bouteilles plastiques et 600 ans pour les fils de pêche en nylon. Visibles à l’œil nu, bouteilles et sacs plastiques, morceaux de polystyrène… constituent des macrodéchets qui, sous l’effet de l’érosion et de la dégradation (favorisée par la lumière et l’oxygène), finiront par se transformer en microparticules (taille inférieure à 5 mm). On rencontre en grand nombre d’autres sources de microdéchets tels les petits filaments issus du lavage des textiles synthétiques. La photo montre l'ensemble des morceaux de plastique qui ont été retirés de l'estomac d'un seul fulmar nord, un oiseau de mer, au cours d'une autopsie à la santé. Laboratoire national de la faune. Carol Meteyer, USGS - CC BY-NC 2.0 Les déchets d’origine industrielle ne représentent que 10 % et sont principalement constitués de granulés plastiques destinés à être transformés. Ces perles de plastiques, des microdéchets d’un demi-centimètre de diamètre, de formes et de couleurs variées, que l’on retrouve sur toutes les mers du globe, sont surnommées par l’Ifremer « les larmes des sirènes », en référence aux perles de nacre et aux morceaux de verre multicolores érodés par les vagues que l’on trouvait autrefois sur les plages. Futura Sciences 20/10/2014 -
Non à la "plastification" des océans
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Pétitions : Monde aquatique
Chaque seconde, 100 tonnes de déchets (sur les 4 milliards produits annuellement) finissent en mer, dont une grande partie est constituée de matières plastiques. Objets flottants ou microparticules, ils se déposent sur les plages, se dispersent en mer, se retrouvent sur les fonds marins. Quels effets ont-ils sur l’homme et son environnement ? Un 7ème continent, formé de déchets plastiques : réalité alarmante ou exagération de langage ? Dévoilés dès les années 1990, ces amas de déchets, aussi appelés « îles flottantes », ont fait récemment la une des médias. Le 7ème continent de plastique, également au fond des oécans. Des plongeurs retirent des filets pris sur les récifs. Dr. Dwayne Meadows - NOAA/NMFS/OPR - Domaine public Mais quels sont exactement ces déchets ? D’où viennent-ils ? Quelles sont les conséquences sur notre environnement ? Y a-t-il des solutions pour préserver l’avenir de nos océans ? Ce dossier de "L'actualité chimique" fait suite à une communication de l’Ifremer (Institut de recherche pour l’exploitation de la mer) et de PlasticsEurope (représentant les industriels du plastique européens). Connaître pour pouvoir agir, c’est le défi relevé par plusieurs organismes de recherche publique, comme l’Ifremer. Futura Sciences 20/10/2014 -
L'impact de l'Homme sur le climat
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Climat - Changement climatique
Pour appréhender le réchauffement climatique, il faut comprendre son lien avec le phénomène naturel de l’effet de serre. François-Marie Bréon, chercheur au laboratoire des sciences du climat, a accepté de clarifier la question au cours de cette interview. Cliquez ICI pour voir la vidéo de l'interview. L'effet de serre est dû aux principaux gaz de l'atmosphère : l’azote, l'oxygène, la vapeur d'eau et le dioxyde de carbone qui sont transparents aux rayonnements visibles mais opaques au rayonnement infrarouge. Étant chauffée par le rayonnement solaire, la Terre se refroidit en émettant un rayonnement infrarouge. Comme la vapeur d’eau et le dioxyde de carbone empêchent ce rayonnement de quitter l'atmosphère, il en résulte une augmentation de la température. Ce phénomène d’origine naturelle, justement appelé « effet de serre », est amplifié par l’Homme lors de la combustion d'énergies fossiles. Le réchauffement ou changement climatique par l'effet de serre et piège à infrarouges. Yannick Sayer 9/10/2013 Futura Sciences 21/10/2014 -
L’Homme brûle des combustibles fossiles : pétrole, charbon, gaz naturel, principalement pour produire de l'énergie. Cette activité a pour conséquence des changements dans la composition de l'atmosphère en produisant des gaz à effet de serre. François-Marie Bréon, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), nous explique en quoi l'émission de ces gaz peut modifier durablement l’équilibre climatique de notre planète. Cliquez ICI pour voir la vidéo de l'interview de François-Marie Bréon. Par la combustion d'énergies fossiles et la déforestation, les activités humaines ont un impact sur la composition atmosphérique. Depuis plusieurs années, l'atmosphère subit une forte augmentation des concentrations de dioxyde de carbone, de méthane et de dioxyde d’azote. L'aménagement du territoire et l’agriculture, en particulier l'usage d'engrais chimiques, sont une autre cause de l'accroissement de ces gaz à effet de serre. L'évolution de la composition atmosphérique se fait à vitesse rapide. En termes chiffrés, la concentration en dioxyde de carbone a augmenté de 30 % depuis 150 ans, et la concentration en méthane a doublé depuis l'ère près-industrielle. Ces niveaux de gaz à effet de serre n'avaient jamais été atteints dans le dernier million d’années. L'impact de l'homme sur les variations climatiques récentes et le climat du futur. Blasselle Frédéric 29/1/2014 Futura Sciences 20/10/2014
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Actus sur les glaciers, fonte des glaces, montée des eaux....
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Climat - Changement climatique
Chasing Ice, ce que l'on pourrait probablement traduire par « à la poursuite de la glace », est un documentaire états-unien réalisé à partir des aventures en Arctique des membres du Extreme Ice Survey (EIS). Il a été présenté au festival de Sundance 2012, où il a remporté le prix de la meilleure photographie. Son but est de montrer la réalité du réchauffement climatique et son impact sur le retrait des glaciers. La fonte des glaciers en Arctique inquiète mais la situation est également préoccupante en Antarctique. On voit ici un iceberg tabulaire. Il est de forme plate, avec une longueur supérieure à cinq fois sa hauteur. Les tabulaires sont caractéristiques de la zone antarctique et de ses nombreuses « barrières de glace », certaines longues de plusieurs kilomètres. Elles dérivent dans l’océan austral au gré des vents et des courants. cc by sa 2.0, Michael Clarke, Wikipédia Les images sont certainement l’un des meilleurs moyens pour faire prendre conscience au grand public de l’importance des problèmes découlant du réchauffement climatique et de la nécessité de prendre des mesures pour y faire face. Les membres du Catlin Seaview Survey l’ont bien compris et c’est pourquoi ils sont en train de réaliser un Google Street View des récifs coralliens de la planète afin de surveiller leur évolution pendant le XXIe siècle. James Balog faisait initialement partie des climatosceptiques. Mais, durant deux ans, il a réalisé des reportages photographiques sur le retrait des glaciers, d'abord en Islande, pour le compte du New Yorker et finalement de National Geographic. Ce qu’il a vu l’a fait changer d’avis, tant l’évolution des glaces était spectaculaire et rapide. Convaincu de la réalité du changement climatique en cours, il a fondé il y a 7 ans un ambitieux projet baptisé Extreme Ice Survey (EIS) afin de catalyser des collaborations entre des ingénieurs, des photographes et des glaciologues tels que Jason Box (Ohio University’s Byrd Polar Research Center) et Tad Pfeffer (Institute of Arctic and Alpine Research, University of Colorado). Exposure Labs 14/12/2012 : En mai 2008, Adam LeWinter et Jeff Orlowski, ont filmé l'effondrement historique d'un glacier du Groenland. Le travail accompli depuis 2007, et qui se poursuit, a débouché en novembre 2012 sur un film documentaire réalisé par Jeff Orlowski : Chasing Ice. On y voit l'équipe de l’EIS confrontée à de nombreux problèmes techniques et des dysfonctionnements des appareils photo ainsi que les problèmes aux genoux dont a été victime James Balog. Bien sûr, l’essentiel de ce documentaire, qui a reçu de nombreux prix, n’est pas là. Les images des glaciers en train de fondre sont en effet à couper le souffle. On retiendra en particulier celles d’un des plus grands vêlages jamais observés, celui survenu sur le Glacier Sermeq Kujalleq, au Groenland. Futura Sciences 20/10/2014 -
Médaille "Flash Me" pour chiens et chats
BelleMuezza a posté un sujet dans Conseils pour retrouver votre compagnon
La médaille « FLASH ME » est un nouvelle médaille disposant d'un QR Code. Cette médaille peut contenir plus d'informations qu'une médaille traditionnelle. De plus, ces informations peuvent être accessibles à tout le monde grâce à un téléphone portable, contrairement à une puce qui ne peut être lue que par des professionnels ayant tout l'équipement nécessaire. Grâce à ces avantages, votre animal, s’il se perd, sera beaucoup plus facilement et rapidement identifiable, et vous reviendra donc ainsi plus vite! Pour faire fonctionner la médaille, il vous faut : • un « smartphone » • une connexion internet (3G, 4G ou wifi) • une application qui lit les QR Codes Pour plus de renseignements, retrouvez-nous dans les magasins participants. Source Animalis : Liste des magasins Animalis participants : Bondy, Eragny, Fresnes, Herblay, Lognes, Maurepas, Orgeval, Paris Bercy, Sainte Genevieve des Bois, Villebon. 13/10/2014 -
Un ourson a été retrouvé mort avec des marques de traumatismes sur le corps lundi à Central Park, à New York. Les spécialistes essaient de déterminer d'où venait l'animal et comment il est arrivé là. L'ourson, qui mesurait près d'un mètre, doit subir une autopsie. Des policiers ont été appelés peu avant 10h00 par un gardien du plus grand parc de Manhattan après la découverte d'un ourson étendu dans une zone herbeuse, a indiqué la police new yorkaise. Aucune disparition d'animal n'avait été signalée dans les zoos de la ville. "Vraiment bizarre, a réagi un homme âgé sur la chaîne de télévision NBC. J'ai vécu à New York toute ma vie et je suis allé à Central Park avec différents chiens, je n'ai jamais vu d'ours", a-t-il confié. CBS à New York 6/10/2014 Romandie 7/10/2014
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Actus Infos : Volcans et éruptions volcaniques
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Les volcans, actualités volcaniques
Deux nouveaux corps ont été découverts mardi sur les pentes du volcan japonais Ontake, dans le centre du Japon. Plus d'une semaine après sa brutale éruption, le bilan provisoire de la catastrophe s'établit à 53 morts. L'un des deux corps a été retrouvé dans l'épaisse couche de cendres qui recouvre les flancs du mont Ontake (3067 mètres) depuis son éruption le 27 septembre, a indiqué un responsable de la préfecture de Nagano. Les corps de quatre autres victimes avaient été récupérés samedi au sommet du volcan. Selon un décompte des autorités, il resterait encore douze personnes dont on est sans nouvelles et qui ont été probablement piégées par l'éruption. On ignore si les deux corps découverts mardi font partie de ce nombre ou s'il s'agit de victimes supplémentaires. En raison de conditions météorologiques très mauvaises, les opérations de secours et de recherche, avec un millier d'hommes, ont été suspendues deux jours durant. Elles ont pu reprendre ce mardi. Cette catastrophe est d'ores et déjà la pire de ce type qu'ait connu le Japon depuis la fin de la dernière guerre. Situé sur la ceinture de feu, au confluent de quatre plaques tectoniques, le pays compte 110 volcans actifs, dont le plus connu est le vénéré mont Fuji. Romandie 7/10/2014 -
FRANCE : tout sur la transition énergétique
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Energie autres ou divers
Paris - L'Assemblée nationale entre lundi dans le vif des débats sur le projet de loi de transition énergétique, avec l'examen de son article 1er fixant des objectifs de réduction de la consommation énergétique et de la part du nucléaire pour les prochaines décennies. France Écologie Énergie 2/10/2014 - Enfin, comme promis par François Hollande, la part du nucléaire dans la production d'électricité doit être réduite de 75% à 50% en 2025. 73% des Français sont favorables à cette mesure, selon un récent sondage CSA pour le groupe Europe Ecologie-Les Verts (EELV) de l'Assemblée nationale. Autre disposition du texte que les députés devront adopter, mais ultérieurement dans la semaine: le plafonnement la capacité nucléaire de la France à 63,2 gigawatts, ce qui implique de devoir fermer des réacteurs pour compenser la mise en service de l'EPR de Flamanville, prévue en 2016. Cependant le projet de loi de programmation ne comprend pas la fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) à laquelle s'était engagé le candidat Hollande. Mme Royal laisse désormais les options ouvertes, alors qu'un rapport présenté mardi dernier par les députés Hervé Mariton (UMP) et Marc Goua (PS) a évalué à 5 milliards d'euros le coût de cette fermeture. La réduction de la voilure nucléaire est au coeur des critiques des députés UMP, qui ont déposé de multiples amendements pour revenir dessus. Limiter la part du nucléaire est un non-sens économique et stratégique, car ceci affaiblira notablement notre indépendance énergétique et la compétitivité de nos centrales à l'exportation, arguent-ils. A l'inverse, les écologistes, qui ont négocié pied à pied chaque ligne du projet de loi préparé depuis deux ans, se félicitent après l'accident de Fukushima de voir le risque nucléaire réduit et assurent qu'ils seront vigilants contre tout recul dans l'hémicycle. Ils ont célébré vendredi lors de leurs journées parlementaires leur accord avec Ségolène Royal, la première des écologistes au gouvernement depuis qu'eux-mêmes n'en font plus partie, selon l'expression de Jean-Vincent Placé, chef de file des sénateurs EELV. Il y a de la place pour que les lobbies remontent au créneau, a mis en garde la ministre avant cette semaine clé à l'Assemblée. Avec la conférence climat qui se tiendra à Paris en 2015, la loi sur la transition énergétique est un des moments phares de l'écologie dans le quinquennat de François Hollande. Le président a encore appelé samedi la France et l'Europe à être exemplaires en matière de défense de l'environnement. Les députés doivent poursuivre tout au long de la semaine les discussions sur le projet de loi, qui décline les mesures dans différents secteurs (bâtiments, transports...) pour atteindre les grands objectifs de la politique énergétique. Le texte sera voté solennellement dans son ensemble le 14 octobre. Romandie 6/10/2014 -
Actus / Infos sur les orages... dans le monde (sauf France)
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Les orages - la foudre...
Fait très rare, la foudre a tué onze membres d'une communauté amérindienne dans le nord de la Colombie lors d'un orage, ont annoncé lundi les autorités locales. Le drame s'est produit dans la vallée de la Sierra Nevada dans la région de Magdalena, où vit en isolement une tribu de l'ethnie Kogui. Un Kogi au premier-plan regardant des touristes dans la Sierra Nevada de Santa Marta. Luis Père Flickr / CC BY-SA 2.0 "Une décharge électrique provoquée par un éclair a entraîné la mort de 11 indigènes et en a blessé 15 autres", a annoncé le Défenseur du peuple, nom donné au médiateur public, dans un communiqué. "Les responsables de la tribu se trouvaient réunis au moment où a eu lieu ce phénomène naturel", a précisé cet organisme chargé de la défense des droits de l'homme, qui a détaché un représentant dans cette région où opère un bataillon de haute montagne de l'armée. RAZERMARS 28/9/2011. Les Koguis se déclarent gardien de la nature. Les Kogi pensent la terre comme un être vivant. Leurs rituels et leurs traditions sont caractérisés par un rapport très fort et très sensitif à la Terre. Ils se sentent encore de nos jours « gardiens de la Terre » qu'ils considèrent et traitent comme « sacrée ». Ils sont capables de sentir d'après eux les lieux où la Terre est « vivante » et ceux où elle est morte. Romandie 6/10/2014 -
Chypre : Recherche de gaz au large des côtes
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans GAZ NATUREL
Nicosie - Chypre a averti lundi que les négociations de paix avec Ankara sous l'égide de l'ONU pourraient être compromises si la Turquie persistait à perturber les recherches énergétiques menées au large de l'île divisée. Nicosie considère comme une provocation l'annonce de l'envoi d'un navire sismique turc à partir de mi-octobre dans la zone économique exclusive (ZEE) de Chypre. AFP 22/3/2014 Le bateau doit sonder les fonds dans un secteur où opère actuellement le consortium italo-coréen ENI-Kogas, choisi par la République de Chypre pour mener des explorations destinées à découvrir d'éventuels gisements de gaz, selon des responsables du gouvernement à Nicosie. Pour produire des résultats, les négociations (de paix avec Ankara) ne peuvent être conduites avec de telles provocations, a affirmé le ministre chypriote des Affaires étrangères, Ioannis Kasoulides. Il s'agit peut-être du développement le plus grave depuis la délimitation de la zone économique exclusive, a-t-il ajouté. Le chef de la diplomatie chypriote a précisé qu'il reviendrait au président Nicos Anastasiades de décider des mesures qui seraient prises. Les leaders chypriotes grec et turc ont relancé en février les négociations de paix, après pratiquement deux ans d'interruption, sans réel progrès pour le moment. L'île méditerranéenne est coupée en deux depuis l'invasion de la partie nord par la Turquie en juillet 1974, en réaction à un coup d'Etat mené par des nationalistes chypriotes-grecs pour rattacher l'île à la Grèce. La Turquie, seul pays à reconnaître la République turque de Chypre-Nord, s'oppose à l'exploitation de gisements gaziers ou pétroliers par le gouvernement grec-chypriote avant tout accord de paix, réclamant que les Cypriotes-turcs bénéficient des retombées de ces richesses. Nous avons répété que les richesses naturelles de Chypre (...) appartenaient à tous les Chypriotes et que tout le monde en bénéficierait en cas de solution (à la question chypriote), mais cela est en train d'être compromis, a affirmé à ce sujet M. Kasoulides. Chypre ambitionne de devenir une importante plate-forme régionale dans le domaine de l'énergie et compte sur ses réserves en hydrocarbures pour se sortir d'une crise qui a obligé l'île à accepter en 2013 un plan de sauvetage de 10 milliards d'euros, assorti de conditions draconiennes. Romandie 6/10/2014 -
Washington - La température moyenne des eaux froides profondes des océans a cessé d'augmenter depuis 2005, ce qui suscite de nouvelles interrogations chez les chercheurs: pourquoi le réchauffement climatique semble se ralentir ces dernières années malgré l'accroissement des gaz à effet de serre ? Une des principales hypothèses avancées jusqu'à présent pour expliquer ce paradoxe était que la chaleur accumulée par les océans descendait dans les grandes profondeurs. Mais les scientifiques de la Nasa, au Jet Propulsion Laboratory (JPL) à Pasadena, en Californie (ouest), ont analysé les relevés de température des océans de 2005 à 2013. Ces mesures ont été faites par des satellites, et directement dans les eaux océaniques à l'aide de 3.000 bouées réparties partout dans le monde. Ils ont découvert qu'au-dessous de 1.995 mètres il n'y a eu quasiment aucun changement de température durant cette période, ont-ils noté dans leurs travaux publiés dans la revue britanique Nature. Malgré cela, le niveau des océans continue à monter, avec surtout la fonte de la banquise au pôle Nord et au Groenland, souligne Josh Willis du JPL, co-auteur de cette recherche. Celui-ci juge que ce phénomène inexpliqué ne remet pas pour autant en doute la réalité du réchauffement de la planète. Nous essayons seulement de comprendre ce mécanisme, ajoute-t-il. Au XXIème siècle, les gaz à effet de serre, dont notamment le dioxyde de carbone (CO2) produit par la combustion des sources d'énergie fossile, ont continué à s'accumuler dans l'atmosphère, tout comme ce fut le cas au XXème siècle. La température de l'eau des océans plus près de la surface (jusqu'à 700 mètres de profondeur) continue toutefois à augmenter, mais pas très rapidement. La thèse de la chaleur temporairement emmagasinée dans les eaux profondes des océans avait été avancée dans une étude publiée le 21 août dans la revue américaine Science. Selon cette recherche, un courant cyclique se déplaçant lentement dans l'Atlantique, qui véhicule la chaleur entre les deux pôles, s'est accéléré au début du XXIème siècle, précipitant la chaleur absorbée par les eaux en surface à 1.500 mètres de profondeur. Pour une information détaillée, graphiques à l'appui : cliquez ICI (en anglais) Romandie 6/10/2014
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Au nord de l’Inde existe un fleuve né des glaciers de l’Himalaya que les Indiens appellent Ma Ganga, Mère Gange. Le Gange comme nous l'appelons permet à des millions de gens de vivre chaque jour sur ses berges. Durant 45 jours, des aventuriers ont descendu son cours. Ils sont revenus avec ce film, 1 mn 49 s d’images superbes dépeignant la diversité et la surprenante richesse du fleuve. National Geographic 8/9/2014 Le Gange prend sa source dans la confluence des rivières Bhâgiratî et Alaknandâ, en Inde entre 3.000 et 4.000 mètres d’altitude. Le long d’un trajet de plus de 2.500 km, le fleuve traverse l’Uttarakhand, la plaine du Gange et le Bangladesh pour se déverser vers Calcutta dans le golfe du Bengale. Le Gange abrite une faune particulière. On y rencontre des requins d’eau douce ou encore un étrange dauphin de rivière, le Platanista gangetica. Cette espèce, qui vit dans une des régions les plus densément peuplées du monde, est aujourd’hui menacée par la modification de son habitat. La construction de barrages et les projets d'irrigations, en faisant baisser le niveau des eaux, ont isolé certaines parties de la population, ce qui rend leur reproduction difficile. La flore et la faune sont aussi menacées par la forte pollution du Gange. Chaque jour, environ 10.000 carcasses d’animaux sont abandonnées dans ses eaux, auxquelles viennent s’ajouter des restes humains et les cendres de crémations. Un grande partie de la pollution est aussi engendrée par New Delhi : la mégalopole y déverse quotidiennement 270.000 mètres cubes d’eaux usées. Futura Sciences 3/10/2014
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Depuis plus d'une trentaine d'années, la quantité d’énergie solaire reçue par la surface terrestre, en Europe et en Méditerranée, a beaucoup augmenté. Or, durant le même temps, la quantité d'aérosols sulfatés présents dans l’atmosphère de ces régions a significativement diminué. Des chercheurs ont vérifié le lien entre les deux en utilisant des modèles. Bonne pioche : la diminution d'émissions de sulfates a contribué à augmenter l'énergie solaire captée par le sol. Entre 1980 et 2012, l'Europe a connu une augmentation importante du rayonnement solaire reçu par la surface terrestre, un phénomène dit de « brightening » (éclaircissement) qui a succédé à une période marquée par l'effet inverse dit de « dimming » (assombrissement). Or, la question se pose toujours de savoir quelle pourrait en être la cause. Les variations de nébulosité ne peuvent en effet à elles seules expliquer un tel phénomène, celui-ci étant également observé en l’absence de couverture nuageuse. Néanmoins, il semblerait que les aérosols sulfatés puissent constituer une cause plus probable. Pourquoi l'Europe et la Méditerranée reçoivent-elles davantage d'énergie solaire depuis quelques décennies ? Sans doute, en partie, à cause de la baisse de concentration de sulfates dans l'atmosphère, concluent des chercheurs qui ont fait tourner des modèles en incluant ou non cette diminution et en comparant avec les observations. Thomas Bresson / Flickr - Licence Creative Commons (by-nc-sa 2.0) Ces aérosols interagissent en effet avec le rayonnement solaire en le renvoyant dans toutes les directions (diffusion), dont une part non négligeable vers l'arrière (rétro-diffusion), et ce sans l’absorber comme peuvent le faire d’autres aérosols (les carbones-suies par exemple). Le rayonnement solaire reçu en surface est donc plus faible en présence de tels aérosols : c’est ce qu’on appelle l’effet parasol. En outre, de tous les aérosols, ce sont ceux qui jouent le rôle le plus important dans le bilan radiatif en Europe, du fait de leurs propriétés optiques et de leur abondance. Au-dessus de la Méditerranée, ils partagent ce rôle avec les poussières désertiques en provenance du Sahara. Enfin, ce sont les seuls aérosols à avoir connu une diminution significative de leurs concentrations atmosphériques entre 1980 et 2012. D'où viennent-ils ? Ces aérosols sont issus de réactions chimiques faisant intervenir différents composés soufrés (dioxyde de soufre, diméthlysulfate, hydrogène sulfuré…). Ces précurseurs sont émis à la fois par des sources naturelles (volcans, phytoplancton…) et par certaines activités humaines (combustion du charbon, transport…). Or, les émissions de leurs précurseurs dues aux activités humaines ont considérablement diminué durant cette période, suite d’une part à la mise en place de nouvelles normes dans l’industrie et le transport pour améliorer la qualité de l'air et, d’autre part, aux crises économiques des années 1980 en Europe. Toutefois, la plupart des modèles climatiques globaux et régionaux, même ceux qui tiennent compte des propriétés et de la diminution des aérosols sulfatés, peinent à reproduire correctement les variations décennales du rayonnement solaire reçu en Europe, et aussi pour certains à rendre compte du réchauffement observé depuis une trentaine d'années. Dans cette nouvelle étude, des chercheurs du Groupe d’étude de l’atmosphère météorologique (GAME-CNRM, Météo-France / CNRS) et du Laboratoire d'aérologie (LA/OMP, UPS / CNRS), en collaboration avec des équipes suisse et espagnole, ont utilisé une nouvelle approche de modélisation afin de sonder le possible lien entre ces deux phénomènes. Elle consistait à utiliser un système de modélisation régionale comprenant un couplage complet entre l'atmosphère, la mer Méditerranée, les surfaces continentales et les rivières, tout en imposant comme conditions aux frontières du domaine régional les conditions météorologiques observées à grande échelle (réanalyse). Deux séries de simulations ont été menées sur la période de brightening (1980-2012), en incluant ou non la diminution des aérosols sulfatés. Elles ont été évaluées à la lumière de séries temporelles, récemment homogénéisées, de données d’observation du rayonnement solaire reçu en surface et de la température en surface. Les couleurs indiquent l'évolution moyenne du rayonnement solaire reçu en surface (en W/m²/décennie) entre 1980 et 2012, simulée en incluant (à droite) ou non (à gauche) la diminution des aérosols sulfatés, en comparaison avec les valeurs observées (points colorés) par le réseau Geba. Game-CNRS Les résultats (publiés dans la revue Geophysical Research Letters) indiquent que la prise en compte de la diminution des aérosols sulfatés conduit à une augmentation plus importante du rayonnement solaire reçu en surface, et ce quelles que soient les conditions nuageuses, et permet de mieux reproduire à la fois la structure spatiale et l'intensité du brightening observé en Europe. La diminution des aérosols sulfatés serait ainsi responsable de 81 ± 16 % du brightening en Europe. Des tests complémentaires sur les différents effets des aérosols sulfatés montrent que c'est l'effet direct des aérosols sulfatés (diffusion du rayonnement solaire) qui prédomine dans cette tendance par rapport aux effets semi-direct (impact sur la dynamique atmosphérique suite aux modifications du rayonnement solaire reçu en surface) et indirect (impact des aérosols sur les propriétés microphysiques des nuages). Ce travail révèle aussi que l'augmentation du rayonnement solaire reçu du fait de la diminution des aérosols sulfatés entraîne un réchauffement supplémentaire en surface, non seulement dans les régions où les émissions de leurs précurseurs ont diminué (Benelux, Europe centrale, vallée du Pô), mais aussi dans les régions voisines (sud de l'Italie, Grèce, Turquie). La comparaison avec les séries temporelles homogénéisées prouve que la diminution des aérosols sulfatés doit être prise en compte pour pouvoir reproduire correctement l'intensité et la structure spatiale de l'augmentation des températures de surface en Europe et des températures des eaux de surface de la mer Méditerranée. Cette diminution serait responsable de 23 ± 5 % de l'augmentation des températures en surface en Europe depuis 1980 et aurait donc contribué de manière notable au réchauffement climatique régional. Ces travaux soulignent l'importance du rôle des aérosols sulfatés dans le changement climatique en Europe et en Méditerranée. Pour savoir si ces résultats peuvent être généralisés à l’ensemble de la planète, d’autres travaux similaires devront être menés dans d’autres régions. Ils confirment néanmoins la nécessité de mieux représenter les variations des aérosols sulfatés dans les modèles climatiques globaux. Futura Sciences 3/10/2014
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Combien notre planète compte-t-elle de lacs et quelle surface représentent-ils ? On ne sait pas répondre à ces questions de manière précise, alors que ces réserves d’eau douce ont des échanges importants avec l’atmosphère, en particulier de gaz à effet de serre. Une équipe internationale vient de présenter la meilleure évaluation jamais réalisée, grâce à l’imagerie satellitaire Geocover. Plus de cent millions de lacs, recouvrant 3,7 % de la surface terrestre, sont désormais enregistrés dans la base de données Glowabo. Une région de Russie riche en lacs. La Terre compte des centaines de millions de ces accumulations d'eau douce, de tailles très variables et qui sont le siège d'échanges complexes avec l'atmosphère. CNRS-Insu, GeoCover Une description précise de la distribution géographique, de l’abondance, de la taille, de la forme et de l’altitude des lacs est essentielle pour quantifier les contributions limnétiques au cycle global du carbone, notamment dans un contexte de réchauffement climatique. Si les lacs ne représentent qu’une petite fraction de la surface de la planète, ils sont en revanche reconnus comme étant des sites d’activité biogéochimique très intense. De ce fait, ils sont en général une source importante d’émission de gaz à effet de serre, tels le dioxyde de carbone (CO2) ou encore le méthane (CH4) qu’ils rejettent dans l’atmosphère. Cependant certains peuvent en absorber plus qu’ils n’en rejettent et être ainsi des puits de carbone terrestre. Les stocks et flux de carbone sont encore très mal connus, en partie parce que la question de l’abondance et de la taille des lacs est demeurée jusqu’à ce jour sans réponse précise, les études réalisées se basant soit sur des éléments cartographiques incomplets à l’échelle globale, soit sur des approches statistiques inexactes. Une équipe internationale, à laquelle participait un chercheur du Laboratoire d’océanologie et de géosciences (LOG, université Lille 1, CNRS, université du Littoral Côte d’opale) vient de constituer, à partir de données de télédétection spatiale, une base de données appelée Glowabo (pour Global Water Bodies). Un exemple de la cartographie détaillée des lacs réalisée grâce au catalogue d'images Geocover du programme Landsat. CNRS-Insu Pour ce faire, ils ont utilisé l’imagerie satellitaire GeoCover à haute résolution spatiale (14,25 m par pixel) sur l’occupation des sols. Glowabo recense, pour la première fois de manière aussi précise, les informations géographiques et morphométriques d’environ 117 millions de lacs répartis sur l’ensemble de la surface du globe hormis les zones glaciaires (Antarctique et Arctique) et ayant une superficie supérieure à 0,002 km2. Leur surface totale couvre environ 5 millions de km2, soit 3,7 % de la surface terrestre. Les résultats viennent d’être publiés dans la revue Geophysical Research Letters. Grâce à Glowabo, les chercheurs ont pu montrer qu’en superficie, ce sont les grands lacs et ceux de tailles intermédiaires qui dominent. Par rapport à des travaux antérieurs qui avaient estimé le nombre de lacs en se basant sur une approche essentiellement statistique (à plus de 304 millions), cette étude a permis de mettre en évidence un nombre certes moins important de lacs, mais dont l’ensemble couvre néanmoins une surface totale plus importante. Cette analyse a permis de réduire considérablement le niveau d’incertitude par rapport aux estimations précédentes et constitue de ce fait un tremplin pour une meilleure évaluation des problèmes fondamentaux et appliqués liés aux questions de limnologie à l’échelle mondiale. Cette évaluation plus précise du nombre et de la taille des lacs va notamment permettre une meilleure compréhension de leur influence sur les processus biogéochimiques à grandes échelles et donc sur le climat. FUTURA SCIENCES 5/10/2014
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Cairns (Australie) (AFP) - Joyau de la planète, la Grande barrière de corail d'Australie est menacée par le réchauffement climatique, la pêche ou l'urbanisation. Mais pour les Aborigènes, minorité autochtone de l'île-continent, ces dégradations environnementales constituent aussi des atteintes à leur identité culturelle. Gavin Singleton, un représentant de cette communauté longtemps ostracisée, s'est récemment engagé aux côtés des autorités pour aider à la préservation de la plus grande formation vivante au monde. A ses yeux, la Grande barrière est bien plus qu'un trésor de la nature, c'est l'âme de son peuple. Poissons clowns et anémones de mer au milieu de la Grande barrière de corail en Australie, le 22 septembre 2014 (c) Afp "La plupart de nos traditions, de nos coutumes, de nos langues viennent de la mer. La perte du récif aurait un impact direct sur notre propre identité", a-t-il déclaré à l'AFP. "Nous étions là avant la formation du récif et de générations en générations, on se transmet des histoires relatant l'invasion de la région par la mer, la +grande inondation+". La famille de Gavin appartient au peuple Yirrganydji, dont le territoire d'origine s'étend dans le nord-est de l'Australie, sur une bande littorale allant de Cairns à Port Douglas, 65 kilomètres plus au nord. A la fin de l’ère glaciaire, il y a environ 10.000 ans, la mer a envahi le plateau continental ainsi qu'une partie du territoire des Yirrganydji et d'autres peuples autochtones pour constituer le récif que l'on connaît aujourd'hui. A l'instar des Yirrganydji, plus de 70 communautés aborigènes et habitants du Détroit de Torres, possèdent leurs territoires ancestraux sur le récif. Certains y vivaient même il y a plus de 60.000 ans. Aujourd'hui, la Grande barrière attire pas moins de deux millions de touristes chaque année, tandis qu'un million de personnes vivent dans sa zone de chalandise et en dépendent pour leur subsistance ou leur activité. Son poids dans l'économie australienne est évalué à 5,4 milliards de dollars AUD (3,7 milliards d'euros) et à 67.000 emplois. En 2013, l'Unesco s'est cependant inquiété des menaces croissantes de dégradations qui pèsent sur les 2.300 kilomètres de la Grande barrière, inscrite depuis 1981 au patrimoine de l'humanité. L'Organisation des Nations unies a donné à l'Australie jusqu'au 1er février 2015 pour présenter un plan de préservation du site, faute de quoi elle risque de voir le récif déclassé au rang des lieux "en danger" du patrimoine mondial. En août, le gouvernement australien a confirmé que les perspectives du site étaient "mauvaises", citant le réchauffement climatique au rang des premières menaces pour ses écosystèmes, mais également la pêche, le ruissellement des eaux usées ou l'urbanisation du littoral. Un "siècle de défrichage, d'agriculture et d'utilisation de pesticides" est le responsable numéro un de la santé déclinante du site, estime Russell Reichelt, président de l'Autorité gouvernementale de conservation de la Grande barrière. Le ruissellement des eaux est aussi considéré par les scientifiques comme un facteur de développement d'espèces invasives comme l'acanthaster, une étoile de mer qui dévore le corail. Les femelles peuvent pondre jusqu'à 60 millions d'oeufs par an pour un taux de fécondation situé entre 70 et 80%. Mi-septembre, Canberra a présenté l'ébauche d'un plan d'action sur 35 ans, proposant notamment une meilleure coordination des pouvoirs publics ainsi que l'interdiction dans certaines zones de nouvelles activités portuaires ou de dragage. "Nous avons écouté et répondu au monde sur la question de la Grande barrière", a assuré le ministre de l'Environnement, Greg Hunt, ajoutant que "le Premier ministre Tony Abbott voulait faire du rétablissement du site le marqueur de son action pour l'environnement". Pour sa part, l'ambition de Gavin Singleton est que de plus en plus d'Aborigènes soient autorisés à gérer les zones qui furent les terres de leurs ancêtres. Dans une telle hypothèse, la "gestion du récif" serait "efficace", dit-il. "Nous serons là pour rester et nous surveillerons le récif comme le lait sur le feu". Sciences et Avenir 5/10/2014
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Des cités avant-gardistes surgissent dans le monde, capables d’accueillir des millions d’habitants, avec une gestion maîtrisée de l’énergie, de l’approvisionnement en eau et de tous les services que doit assurer une ville. Leur monde est parfait. Un peu trop peut-être. C’est ce que donne à voir le documentaire « Les villes nouvelles », qui sera montré vendredi au festival Pariscience puis sur Arte. Entrez, avec son réalisateur, dans les coulisses de ce documentaire dont on ne sort pas indemne. Les bâtiments consomment peu d'énergie et en produisent eux-mêmes, les centres d'activités sont idéalement répartis, les habitants se déplacent en transport en commun, à vélo ou à pied, l'eau et les déchets sont recyclés. La ville du futur serait autonome, autosuffisante, émettrait peu de dioxyde de carbone... Ces idées prennent corps dans des pays surpeuplés, comme la Chine, où l'urbanisation est galopante. De véritables villes-laboratoires, en grandeur réelle, permettent déjà d'en observer le fonctionnement. ZED, Docside, Arte, Rare Media Dans le monde, les villes accueillent un million de personnes de plus chaque semaine. Les citadins sont aujourd’hui 3,6 milliards et seront 6,3 milliards en 2050, passant ainsi de la moitié aux deux tiers de la population mondiale. Les chiffres énoncés au début de ce documentaire, premier volet d’un triptyque sur les villes du futur, sont implacables et font froid dans le dos. « Le monde s’urbanise à un rythme sans précédent », confirme Carlo Ratti, architecte-ingénieur au MIT, au début du film*. Face à cette évolution, des idées émergent et des projets sans précédent voient le jour. Dans cette enquête, Frédéric Castaignède s’est intéressé aux « villes nouvelles », titre de cet épisode : celles qui naissent à partir de rien et qui prennent déjà en compte les problèmes énormes des mégalopoles. L’approvisionnement en eau, en nourriture et en énergie, les déplacements, la pollution, le recyclage des déchets… deviennent de plus en plus difficiles à mesure que l’agglomération s’agrandit. Mais en la construisant sur un sol vierge, dans le désert, voire sur l’eau, alors les ingénieurs et les architectes peuvent imaginer des solutions durables. RBEHP France26/4/2012 * Le documentaire ou son teaser sera publié après sa sortie et/ou disponible sur l'un des sites vidéos existants. Futura Sciences 2/10/2014
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Les cargos, cache idéale pour les espèces invasives
BelleMuezza a posté un sujet dans Les espèces invasives
Paris (AFP) - Au début des années 80, la méduse américaine quittait son Atlantique natal dans les cales de cargos. Dix ans plus tard, elle décimait les anchois en mer Noire. Passagers clandestins des eaux de ballast des navires, les espèces invasives sont un fléau, et la réponse bien trop lente. Un cargo à l'entrée du Canal de Panama, en janvier 2014 (c) Afp On parle d'une des "menaces les plus significatives des temps modernes pour l'environnement marin", s'évertue à dire le secrétaire général de l'Organisation maritime internationale (OMI), Koji Sekimezu. Et elles font partie de la liste des coupables incriminés dans la diminution des populations d'espèces d'eau douce (-76% entre 1970 et 2010), dans le dernier rapport de l'ONG WWF. Pour autant, dix ans après son adoption en 2004, la Convention internationale pour le contrôle et la gestion des eaux de ballast n'est toujours pas entrée en vigueur, faute de ratifications suffisantes. C'est pourtant en amont qu'il faut agir. "Une fois que l'espèce invasive est sur place, il n'y pas de moyen de s'en sortir", explique à l'AFP Simon Walmsey, responsable des questions maritimes au WWF. "Elle entre en compétition avec les espèces indigènes, et souvent gagne. Le risque est alors énorme pour les écosystèmes, les pêcheries... comme l'est le coût environnemental, mais aussi socio-économique". Et les quantités sont astronomiques. Chaque jour, les mers du globe sont brassées par les innombrables cargos qui pompent leurs eaux de ballast à Shanghaï ou Tanger, et les rejettent dans les ports de Rotterdam ou Valparaiso, pour équilibrer le bateau au moment du chargement et déchargement du fret. Avec un transport maritime représentant près de 80% du commerce mondial, environ 10 milliards de tonnes d'eaux de ballast sont déplacées par an. Et avec elles, jusqu'à 7.000 espèces différentes par jour: larves et petits poissons, algues, crustacés, mais aussi virus et bactéries, selon le WWF. Toutes sont loin de survivre, mais quand certaines espèces débarquent loin de chez elles, "elles se mettent à proliférer parce qu'il n'y pas les facteurs de régulation de leur zone d'origine", explique Daniel Masson, chercheur à l'Ifremer, l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer. "Et ça s'est accéléré avec la mondialisation, depuis une trentaine d'années", ajoute-t-il. L'un des cas les plus fameux est celui de la moule zébrée, originaire des mers Noire, Caspienne et d'Aral, apparue en 1988 dans le lac Saint-Clair au Canada. Elle a conquis les Grands Lacs américains voisins, avant de descendre quasiment tous les fleuves et rivières de l'Est des Etats-Unis, jusqu'en Louisiane. En compétition avec d'autres espèces, elle s'agglomère aussi dans les tuyaux d'alimentation en eau, perturbant l'approvisionnement des centrales électriques, s'accroche aux moteurs des bateaux, rend les plages impropres à la baignade... et a déjà coûté aux Etats-Unis des milliards de dollars. Certains des pays les plus touchés, comme les USA, l'Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, se sont dotés de règlementations nationales et poussent à la ratification la plus rapide possible de la Convention. Le texte prévoit notamment d'équiper les navires de systèmes de traitement des eaux --lampes à ultraviolets ou systèmes électrolytiques--, avec un calendrier de mise à jour des équipements qui court jusqu'à 2016. La Convention entrera en vigueur un an après avoir été ratifiée par au moins 30 pays représentant 35% du tonnage brut de la flotte de commerce mondiale. Aujourd'hui, 40 pays, représentant 30,25% du total, l'ont ratifiée. Manquent toujours à l'appel le gros des principales flottes du monde: Panama, Grèce ou encore Chine. "Il y a certainement une pression des armateurs, c'est une Convention qui va coûter de l'argent", avance Damien Chevalier, chef du Bureau de la règlementation et du contrôle de la sécurité des navires en France. "Ca représente un surcoût important de l'ordre du million d'euros pour mettre en conformité les navires existants", estime-t-il. Simon Wasley du WWF veut néanmoins rester optimiste. "Il y un nombre réduit, mais constant, de pays avec des petites flottes qui ratifient. A ce rythme, le compte pourrait y être dans 2 ans", estime-t-il. Restera alors à équiper les navires. Et, selon M. Chevalier, vu les capacités des chantiers des équipementiers, "mettre en conformité toute la flotte prendra encore une dizaine d'années". Sciences et avenir 2/10/2014 -
CO2, taxe carbone... Photosynthèse... Gaz à effet de serre....
BelleMuezza a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Climat - Changement climatique
Varsovie (AFP) - La Pologne, soucieuse de préserver ses centrales électriques au charbon, n'exclut pas de mettre son "veto" aux réductions draconiennes des émissions de CO2, souhaitées par beaucoup de pays de l'Union européenne dont la France, a déclaré jeudi la nouvelle Première ministre polonaise Ewa Kopacz. La Première ministre polonaise Ewa Kopacz lors d'une conférence de presse à Varsovie le 19 septembre 2014 (c) Afp "Nous allons accentuer de façon très ferme notre position", a dit dans une une interview télévisée Mme Kopacz, au lendemain de son investiture par le Parlement. Un veto polonais pendant les négociations? "Je ne l'exclus pas", a-t-elle répondu. Quelque 125 chefs d'Etat et ministres ont réaffirmé la semaine dernière aux Nations unies leur engagement à lutter contre le réchauffement climatique, au cours du tout premier sommet consacré à cet enjeu depuis l'échec de la conférence de Copenhague en 2009. Si rien n'est fait, les températures pourraient augmenter de 4,8 degrés au cours du siècle. De quoi accentuer, selon toutes probabilités, les inondations et les sécheresses, accélérer la disparition d'espèces et créer de vastes problèmes de santé. Publié à deux jours du sommet de l'ONU, le rapport annuel du Global Carbon Project (GCP) chiffrait à 2,3% l'augmentation en 2013 des émissions de dioxyde de carbone (CO2), le principal gaz à effet de serre, générées par la combustion de carburants fossiles et la filière ciment. Seule parmi les grands pollueurs, l'Union européenne a, quant à elle, réduit ses émissions, de 1,8%, sur la même période malgré un retour en grâce du charbon en Pologne, Finlande et Allemagne. Les pays membres de l'ONU, qui se sont fixés l'objectif de limiter le réchauffement à 2°C par rapport à l'époque pré-industrielle, comptent conclure fin 2015 à Paris un accord de réduction des émissions qui entrerait en vigueur à partir en 2020. Sciences et avenir 2/10/2014 -
Un mimétisme visuel presque parfait pour cette nouvelle espèce de fourmi
BelleMuezza a posté un sujet dans Fourmis
Elle ressemble à s’y méprendre à une autre espèce de fourmi et en profite pour piller ses réserves et suivre ses pistes de chasse. C’est dans la savane brésilienne que Scott Powell, de l’université George Washington, a découvert cette nouvelle espèce de fourmi qu’il a baptisée fourmi tortue miroir, Cephalotes specularis. Miroir parce qu’elle ressemble comme deux gouttes d’eau à une autre espèce de fourmi, Crematogaster ampla, connue pour être hyper agressive et ne pas laisser s'approcher de son gîte les prédateurs éventuels. A gauche la fourmi Crematogaster ampla, à droite la fourmi miroir parasite Cephalotes specularis. Dr Scott Powell Il a fallu l’oeil aiguisé du spécialiste pour distinguer quelques fourmis un peu différentes alors qu’il observait une fourmilière d’amplas. "J'ai alors remarqué ces fourmis pas tout à fait comme les autres au milieu des amplas qui gardaient l’entrée de la fourmilière” raconte le chercheur. Pendant deux ans il a observé et analysé les spécimens recueillis avant de pouvoir conclure qu’il était bien en face de deux espèces distinctes. "C’est le premier exemple connu de fourmis qui utilisent le mimétisme visuel pour en parasiter d’autres" affirme Scott Powell. Outre son aspect extérieur très ressemblant, la fourmi miroir imite aussi les mouvement des amplas mais doit se cacher des fourmis gardiennes qui repèrent les intrus à l’odeur. Grâce à ce comportement les Cephalotes specularis peuvent accéder aux réserves de nourriture des amplas et également suivre les pistes qu'elles établissent en quête de vivres et de proies. "Cette nouvelle forme de parasitisme social permet aux fourmis de piller la nourriture d’un ennemi" signale l’entomologiste. Des recherches complémentaires, menées après la découverte initiale, ont révélé que 89% des fourmilières d’amplas étaient parasitées par les fourmis miroirs. Pour le chercheur cette découverte est l’occasion d’étudier la biologie des parasites. "Nous avons une fenêtre rare sur les premiers stades de l’évolution du parasitisme social avant que les parasites n'aient perdu leurs capacités d’autonomie. Cela promet de nous aider à comprendre les pressions environnementales qui font pencher une espèce vers un mode de vie parasitaire" conclut Scott Powell. Sciences et avenir 2/10/2014 -
L’assèchement de la mer d'Aral semble inéluctable
BelleMuezza a posté un sujet dans EAU - Milieu aquatique