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BelleMuezza

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  1. Sur l'ensemble de l'année 2012, 668 de ces grands herbivores avaient été tués, ce qui constituait déjà un chiffre record. En Afrique du Sud, le braconnage des rhinocéros continue de s'intensifier. 790 rhinocéros ont déjà été tués par les braconniers, dans ce pays, depuis le 1er janvier 2013, a indiqué le ministère de l'Environnement sud-africain vendredi 25 octobre. L'augmentation est dramatiquement spectaculaire puisque sur l'ensemble de l'année 2012, 668 de ces grands herbivores avaient été tués, ce qui constituait déjà un chiffre record. Un rhinocéros dans le parc sud-africain d'Inverdoom, le 23 mars 2013. (CHRISTOPHE BEAUDUFE / AFP) Les rhinocéros sont abattus pour leur corne, revendue illégalement sur le marché de la médecine asiatique traditionnelle, essentiellement au Vietnam, selon les experts. La corne de cet animal vaut plus cher que l'or : jusqu'à 50.000 euros le kilo. Certains lui prêtent des vertus aphrodisiaques, voire le pouvoir de traiter des cancers, sans aucune preuve scientifique (la corne est constituée intégralement de kératine comme nos ongles !). Souvent, les braconniers les anesthésient et leur arrachent la corne à la hache. L'animal se réveille ensuite et meurt en quelques jours des suites de ses blessures. On estime qu'il reste environ 25.000 rhinocéros en liberté dans le monde, toutes sous-espèces confondues, dont 80% se trouvent en Afrique du Sud. FranceTv info 25/10/2013
  2. De nuit, les loups ont poursuivi le troupeau, constitué d'une trentaine de chevaux, et ont "dévoré" un cheval. L'éleveur est en colère. Ils n'hésitent pas à s'attaquer à bien plus gros qu'eux. Une meute de loups a tué un cheval et en a blessé un autre lors d'une attaque sur un troupeau de chevaux de randonnée et d'attelage, sur le domaine skiable d'Auron (Alpes-Maritimes). L'attaque, la troisième dans le département depuis le début de l'année, a eu lieu la semaine dernière, alors que les bêtes pâturaient dans un parc électrifié. Elle fait ressurgir le débat sur la présence croissante de ces prédateurs sur notre territoire. De nuit, les loups ont "poursuivi le troupeau", constitué d'une trentaine de chevaux de Mérens, et "ont dévoré (...) un cheval qui s'était pris dans les filets d'une piste" de ski, selon Jacques Riguccini, l'éleveur. "Je ne suis pas éleveur pour faire de la viande à loup", a-t-il ajouté, faisant part de son exaspération après plusieurs attaques sur son troupeau au cours de ces dernières années. Quatre de ses bêtes ont jusque-là été tuées. FRANCETV INFO 25/10/2013
  3. Paris (AFP) - La création d'un parc naturel marin sur le bassin d'Arcachon et la mise à l'étude d'un second, autour du Cap Corse, ont été annoncés samedi par le ministre de l'Ecologie Philippe Martin, lors du 3e Congrès mondial des Aires protégées à Ajaccio. Le parc naturel marin du bassin d'Arcachon, dont le décret annonçant sa création sera signé "dans les prochaines semaines", sera ainsi le 6ème du genre en France. La création d'un parc naturel marin sur le bassin d'Arcachon et la mise à l'étude d'un second, autour du Cap Corse, ont été annoncés samedi par le ministre de l'Ecologie Philippe Martin, lors du 3e Congrès mondial des Aires protégées à Ajaccio. (c) Afp "Dans ce site exceptionnel de la côte atlantique, le mode de gouvernance et d'action du parc permettra d'assurer la conciliation entre des usages multiples et concurrents, et la préservation des milieux marins", indique le ministère dans un communiqué. Le premier parc naturel marin a été créé en mer d'Iroise en septembre 2007, suivi de ceux de Mayotte, du Golfe du Lion, des Glorieuses dans l'océan Indien, et celui des estuaires picards et de la mer d'Opale. En tout, dix parcs naturels marins sont prévus. Le statut de parc naturel marin, créé en 2006, est l'une des 15 catégories d'aires marines protégées en France. Il a pour objectif "la connaissance du milieu", "la protection des écosystèmes", et "le développement durable des activités liées à la mer". M. Martin a par ailleurs annoncé, conjointement avec le prince Albert de Monaco, la création d'un "fonds fiduciaire" qui "contribuera à la constitution d'un réseau écologique d'aires marines protégées en Méditerranée" que "les ministres de Tunisie, d'Italie, de Monaco et de Chypre, autour de Philippe Martin, appellent de leurs voeux". Par ailleurs, M. Martin a précisé que la France débloquerait "plus de 20 millions d'euros" pour soutenir durant les deux prochaines années des projets de protection du milieu marin en Méditerranée, mais aussi dans le Pacifique ou dans les Caraïbes. Le 3e Congrès mondial des Aires protégées s'est ouvert le 21 octobre à Marseille en présence d'experts, et une rencontre ministérielle était organisée ce samedi à Ajaccio. Il s'achève officiellement dimanche. sciences et avenir 27/10/2013
  4. Hubert Reeves lance un appel pour nous faire changer nos habitudes et prendre conscience de la crise écologique contemporaine qui nous menace. En cette période d'incertitude vis-à-vis de l'avenir de l'espèce humaine, le mot "biodiversité" est de plus en plus présent dans les discours et les articles de tous ceux qui se préoccupent de la crise écologique contemporaine. Photo d'illustration. Silvestre Machado / AFP Aujourd'hui, les menaces provoquées par le réchauffement climatique global dû à l'émission de gaz carbonique et à l'effet de serre qui déstabilise les climats sont de plus en plus reconnues par le grand public. Mais l'importance du problème de l'érosion de la biodiversité et l'urgence de s'en occuper sont beaucoup moins à l'ordre du jour. Nombreux sont encore ceux qui supposent que cette préoccupation n'intéresse que la survie des espèces en danger (tigre du Bengale, dauphin chinois...) et se demandent pourquoi préserver, comme dans l'arche de Noé, toutes les "petites bêtes de la création". Il s'agit de bien autre chose que de sauver les espèces médiatiques ! Pour illustrer la situation, je vais vous parler d'un cas qui n'est pas exotique, celui des vers de terre (lombrics) de chez nous et d'ailleurs. Les études montrent que ces animaux sont en diminution rapide dans nos sols arables. La cause de leur élimination est directement reliée aux méthodes prônant, par exemple, l'utilisation abusive de pesticides dans les champs. Ce désastre, bien sûr, ne fait pas la une des journaux comme l'ont fait les cyclones Katrina et Cynthia. Et pourtant, les menaces qu'il fait peser sur l'approvisionnement de nourriture pour une population terrestre toujours croissante sont tout aussi réelles. Nous saccageons la nature Nous prenons aujourd'hui conscience du fait que notre existence et notre confort reposent sur une quantité de facteurs que la nature nous procure sans frais et que, par nos activités, nous saccageons allègrement. - Je pense aux abeilles et autres insectes et oiseaux, pollinisateurs des fleurs, et dont les effectifs s'effondrent. Le résultat de la pollinisation, c'est pourtant l'assurance de fruits et de graines constituant une fraction importante des nourritures humaines. - Je pense aux marécages et autres zones humides que nous avons largement asséchés (assainis !) sans penser que ces surfaces jouent un rôle fondamental dans la purification des eaux de nos robinets. Leur restauration, quand elle est possible, est très coûteuse. - Je pense aussi à la destruction des forêts mondiales qui stockent une fraction importante du gaz carbonique, un des responsables majeurs du réchauffement planétaire. Nous ne pouvons rien contre la déforestation de l'Amazonie. Mais nous pouvons agir pour préserver ce qui est sous notre contrôle direct ou indirect. - Il y a d'abord nos possessions personnelles (jardins, balcons...) et c'est pourquoi l'association que je préside - Humanité & biodiversité - a lancé l'opération "Oasis Nature"... - Nous pouvons aussi mettre la pression sur nos gouvernants pour la préservation des territoires nationaux - création d'espaces protégés (dans l'Hexagone et outre-mer) et le "ménagement" de tous les autres. En août dernier, la Cour des comptes a procédé à un contrôle relatif aux terres agricoles et émis des recommandations pour enrayer l'artificialisation des sols. En septembre, le chef de l'État a annoncé la création d'une Agence nationale de la biodiversité, préconisé le développement d'un nouveau modèle agricole et la préservation de la biodiversité marine. La mise en oeuvre rapide de cette agence sur le modèle de l'Ademe, en appui des collectivités locales et des entreprises, est de la plus haute importance. Cette tribune se veut être un appel à une prise de conscience urgente de l'importance cruciale de préserver la biodiversité. Notre avenir en dépend ! Le Point 24/10/2013
  5. Sciences et Avenir publie une tribune d'Hubert Reeves, président de humanité & Biodiversité, et de Francis Hallé, botaniste, défenseur des forêts primaires. La forêt en héritage : Que la loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt la préserve ! À l’échelle mondiale, les causes identifiées de la dégradation et de la destruction des forêts sont la surexploitation du bois et l’extension de cultures, y compris de cultures d’arbres (eucalyptus, palmiers à huile…). Le problème ne se pose pas en ces termes dans notre pays où nul ne restreint la forêt à une addition d’arbres à abattre. Forêt. Image d'illustration. (BEP/S. LARTIGUE /SUD OUEST) Les forêts le la France hexagonale ou des Outre-mer, millénaires ou centenaires, les forêts, publiques ou privées, les forêts ont toutes dans leur cœur des trésors. Et les plus récentes sont la promesse de joyaux futurs car elles s’enrichissent en prenant de l’âge. Elles sont toutes de talentueux orchestres de la nature. Le bruissement des feuillages est une musique de fond pour les cris et chants d’animaux… Les forêts française, denses ou linéaires, productrices de bois, de main d’œuvre et de revenus financiers, doivent l’être aussi de biodiversité, alors elles seront durables et de haute qualité ajoutant de vertes pépites aux trésors initiaux. Le productivisme et les pépites d’or jaune ne peuvent, pour l’humanité, rivaliser avec L’or vert et la biodiversité des forêts primaires, celle de Guyane par exemple, qui protège les ressources en eau, abrite une flore et une faune faisant vivre des populations autochtones. Le pire des dommages causés au sol y est l’orpaillage. Le film de Luc Jacquet, bientôt à l’écran, est un hymne à la forêt tropicale. Sa sortie est, sans le vouloir, tout-à-fait opportune à la veille d’une loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt. Toutes les parties prenantes sont invitées à aller au cinéma pour cette plongée dans un univers forestier à nul autre pareil. L’association Humanité & Biodiversité propose ensuite de donner une base législative aux Réserves biologiques, ces réservoirs de biodiversité dont l’existence est une valeur sûre, de créer enfin le premier parc national en forêt de plaine, d’associer la future Agence française de la biodiversité à la mise en place et au contrôle des programmes stratégiques forestiers, de veiller à la préservation de la biodiversité dans les chartes forestières déjà prévues dans une loi antérieure, la loi d’avenir ne peut pas faire de la production de bois son unique préoccupation. Humanité & Biodiversité ne peut fermer les yeux sur les forêts du reste du monde et surtout celles des pays dont nous importons du bois… Si une exploitation durable des bois d’oeuvre d’une forêt tropicale est théoriquement possible - c’est d’ailleurs ce que font les ethnies forestières comme les Amérindiens en Amazonie - l’exploitation industrielle actuelle est loin d’imiter la régénération naturelle. Le dossier qui sera présenté contient bien d’autres propositions. Le seul intérêt défendu est celui de la biodiversité. Par Hubert Reeves, Président de Humanité & Biodiversité, et Francis Hallé, Botaniste, défenseur des forêts primaires Sciences et AVENIR 27/10/2013
  6. Des chercheurs de l’Université de Lund ont récemment mis en évidence un mode de déplacement insolite chez trois bousiers d’Afrique du Sud. Contrairement aux autres insectes qui utilisent la "marche tripode", les coléoptères ont évolué vers un mode de déplacement similaire à celui d’un animal au galop. La grande majorité des insectes déambulent selon un mode de déplacement connu sous le nom de "marche tripode". De manière générale, les insectes appartiennent au groupe des arthropodes et sont ainsi dotés de six pattes dont ils se servent pour avancer sur une surface. Lorsqu’ils se déplacent, trois de ces pattes restent toujours en contact avec le sol : deux d’un côté et une de l’autre. Ces trois pattes forment ce que l’on appelle un "trépied". Tous les insectes se déplacent de la même manière, à l'exception de trois espèces de bousier, qui ont été aperçus galopant lentement De cette manière, on peut caractériser la marche tripode comme le mouvement de deux trépieds qui se déplacent l’un après l’autre. 

Bien que cette allure soit largement généralisée, certains insectes échappent pourtant à la règle. C’est le cas par exemple de trois espèces de bousiers du désert : Pachysoma endroedyi, Pachysoma Hippocrate et Pachysoma glentoni. Ces trois spécimens appartiennent au groupe des piluliers. Il s'agit de coléoptères coprophages qui façonnent avec leurs pattes antérieures et leurs mandibules une boule d’excrément puis la roulent jusqu’à leur terrier à l’aide de leurs pattes arrières. Dans le cas des Pachysoma, c’est le mâle qui s’occupe de cette tâche pendant que la femelle façonne le terrier. Or, contrairement aux autres piluliers, la marche de ces trois espèces de Pachysoma est particulière. Cette observation a été faite pour la première fois par des chercheurs de l'Université de Lund en Suède. Les scientifiques étudient les bousiers d’Afrique du Sud depuis quelques années. Ils se sont d'ailleurs déjà fait remarquer à travers leur étude sur la manière dont les coléoptères se servent de leur pelote fécale pour se rafraichir les pattes. En étudiant comment ces insectes se dirigent vers leur terrier, Jochen Smolka, neuro-éthologiste, et ses collègues ont remarqué un spécimen se déplaçant d’une drôle de manière. "Au début, nous avons pensé que peut-être il y avait quelque chose de mal à cela et que ses pattes arrières avaient été affectées. Et puis nous avons remarqué que tous les scarabées de cette espèce se déplaçaient comme ça la plupart du temps" raconte le chercheur à BBC Nature. Pour comprendre davantage les mécanismes de ce mode de marche, les scientifiques ont utilisé une caméra à haute vitesse et effectué une série de tests destinés à suivre les mouvements exacts des pattes des insectes. Ces expériences ont été réalisées sur des bousiers exempts d’une boule de bouse à faire rouler. Les résultats indiquent que l’allure de ces spécimens est très similaire à celle d’un animal au galop ou d’un "lièvre bondissant". Contrairement aux mammifères, ces insectes ne passent pas autant de temps en l’air, mais la façon dont ils coordonnent leurs patte est la même. En effet, les bousiers déplacent d’abord leur paire de pattes avant, puis celle du milieu, puis de nouveau celle de l'avant. Quand aux pattes postérieures, destinées normalement à faire rouler la pelote, elles se trainent simplement derrière eux. Actuellement, la raison pour laquelle ces espèces ont modifié aussi radicalement leur mode de marche reste encore inconnue. En effet, la marche tripode est réputée pour être particulièrement efficace, facile à contrôler et, contrairement à ce que l’on pourrait penser, bien plus rapide que le "galop" de ces bousiers. "Les insectes marchant normalement vont jusqu'à une demi-fois plus vite" explique Jochen Smolka. Aussi, il conclut : "Ce que nous allons rechercher à présent, c’est un lien éventuel entre ce mode de marche et leur système de navigation". maxisciences 27/10/2013
  7. Publiée dans la revue Animal Behaviour, une étude américano-britannique portant sur des souris sauvages capturées aux États-Unis suggère que ces rongeurs associent litière usagée à meilleure sécurité, dédaignant, pour dormir ou manger, les endroits propres, jugés moins sûrs. Si les animaux domestiques et de compagnie semblent nourrir une certaine aversion pour les endroits sales quand il s’agit de se nourrir ou de se reposer, il n’en est pas de même pour les animaux sauvages. C'est ce qu'ont constaté des scientifiques de l’Université d'Édimbourg et de l’Université de Santa Cruz en étudiant le comportement de deux espèces de souris sauvages. Après avoir capturé des spécimens de ces rongeurs vivant dans les zones forestières de Virginie, les chercheurs les ont placés pendant quelques heures dans une boîte où ces animaux avaient la possibilité de se placer soit à proximité de crottes d’autres souris, soit à distance de ces déjections. Une autre expérience, similaire, laissait aux souris le choix entre des matériaux de nidification ("litière") propres ou sales. Les scientifiques ont alors constaté que ces animaux préfèrent vivre (manger, dormir…) près des fientes (ou dans la litière usagée), sans se soucier des risques accrus de contracter des parasites. Un comportement qui contraste avec celui des animaux domestiques, mais qui pourrait s’expliquer par les contraintes de la survie en milieu naturel, où profiter des opportunités alimentaires et échapper aux prédateurs sont des obligations constantes, estiment les chercheurs. Les espèces vivant sous le giron de l’homme bénéficient d’une nourriture abondante et d’une grande sécurité, et peuvent donc se permettre de faire la fine bouche quant à l’endroit où elles mangent et dorment. Celles vivant en liberté doivent, elles, privilégier leur sécurité immédiate. "Les animaux domestiques évitent généralement les excréments pour réduire le risque d'infection parasitaire, mais cette étude montre que les animaux sauvages sont plus préoccupés par le risque de famine que par les "bonnes manières", et profitent de toute opportunité de se nourrir", explique le Dr Patrick Walsh, de l'École des sciences biologiques de l’Université d’Édimbourg, un des auteurs de l’étude. "Ils peuvent même associer les déjections à la sécurité : un endroit où d’autres souris ont vécu assez longtemps pour y nicher et y faire leurs besoins est probablement [jugé] assez sûr, et vaut le risque de contracter une maladie. Tout ceci nous aide à comprendre comment les maladies se propagent dans le monde naturel", conclut ainsi le scientifique. maxisciences 27/10/2013
  8. Des inondations ont tué au moins 18 personnes dans l'est de l'Inde, une région touchée il y a deux semaines par le cyclone le plus violent que le pays ait connu depuis une décennie, ont annoncé samedi des sources officielles. Des milliers de personnes ont été évacuées. Les médias locaux parlent, eux, d'au moins une trentaine de morts. Les secours et l'aide matérielle ont été rapidement déployés dans la zone touchée. Le dispositif a été mis en place ces deux dernières semaines à la suite du récent passage du cyclone Phailin, qui, avec des pluies diluviennes et des vents atteignant les 200 km/h, avait tué 22 personnes et provoqué d'importants dégâts. romandie 27/10/2013
  9. Le militant zurichois de Greenpeace Marco Weber, prisonnier en Russie depuis près d'un mois, demande au Conseil fédéral de s'engager publiquement et plus clairement à l'égard de Moscou. Il évoque à nouveau ses conditions de détention. "Je souhaiterais que le Conseil fédéral dise franchement et publiquement aux Russes ce qu'il pense", écrit le Zurichois de 28 ans en réponse aux journaux dominicaux "Le Matin Dimanche" et la "SonntagsZeitung". Il remercie malgré tout le gouvernement pour son soutien. Il reçoit régulièrement des visites du consulat suisse de Saint-Pétersbourg. Comme lors d'une précédente lettre, il explique les conditions difficiles dans lesquelles il est retenu, avec des températures très froides et des promenades quotidiennes "dévalorisantes". "La pièce est sale et humide", ajoute-t-il. Il se dit "persuadé d'avoir bien agi". "Cela m'aide aussi à supporter l'injustice de ma détention", ajoute-t-il dans ces réponses envoyées avant l'allègement des charges retenues contre les 28 militants arrêtés. Les chefs d'inculpation sont passés de "piraterie" à "hooliganisme". Selon la loi russe, les personnes impliquées risquaient jusqu'à quinze ans de prison pour piraterie, alors que le hooliganisme est punissable de sept ans de prison au maximum. L'opération de Greenpeace contre la plate-forme Prirazlomnaïa du groupe pétrolier Gazprom visait à attirer l'attention sur les dangers d'une exploitation pétrolière de l'océan Arctique, à l'écosystème particulièrement fragile. Vingt-huit militants et deux journalistes avaient été arrêtés en septembre suite à cette action. romandie 27/10/2013
  10. LONDRES - Le Royaume-Uni se préparait dimanche à affronter sa pire tempête en plus de dix ans, avec des vents attendus de plus de 130 km/h et de possibles inondations, selon l'organisme de prévisions météorologiques, Met Office. La perturbation devrait aussi affecter le nord-ouest de la France, où Météo-France prévoit également des rafales atteignant 120-130 km sur les côtes, dans la nuit de dimanche puis lundi. VideoMedia / Youtube 27/10/2013 Au Royaume-Uni, le Met Office a prévenu que ces vents violents risquaient d'entraîner des chutes d'arbres, des dégâts sur les bâtiments, des coupures d'électricité et des perturbations dans les transports. De fortes pluies (20-40 mm) devraient s'abattre à partir de dimanche soir, pendant six à neuf heures, et risquent de causer des inondations localisées. Ces précipitations s'accompagneront lundi de rafales, comprises entre 100 et 130 km/h sur le sud de l'Angleterre et le Pays de Galles, voire plus en certains endroits. Le Met Office a émis une alerte orange (avant-dernier niveau) pour le sud du pays, appelant la population à reporter ses déplacements dans la matinée pour éviter le gros de la tourmente. Le Premier ministre David Cameron a fait le point sur les mesures en place, lors d'une conférence téléphonique dimanche avec les ministres concernés. L'alerte météo a fait surgir des craintes d'assister à une répétition de la Grande Tempête d'octobre 1987, qui avait fait 18 morts côté britannique et quatre côté français. Mais Martin Young, chef prévisionniste au Met Office, a affirmé qu'il ne s'attendait pas à ce que les vents lundi soient aussi forts que ceux de la tempête de 1987. Ce phénomène météo est typique de ce qu'on voit en hiver mais comme il intervient en automne, alors qu'il y a encore des feuilles sur les arbres (offrant plus de prise au vent) et que les sols sont saturés, il présente quelques risques, a commenté l'expert dans un communiqué. Des vents d'une force comparables à ceux qui sont prévus avaient soufflé au Royaume-Uni en mars 2008, mais en termes de conséquences, cette tempête est plus comparable à celle d'octobre 2002, selon le Met Office. La tourmente attendue a déjà été surnommée St Jude, patron des causes perdues, dont la fête est lundi. Le Great Storm de 1987, pire tempête qu'ait connu le Royaume-Uni depuis 1703, avait entraîné la chute de quelque 15 millions d'arbres et d'importants dégâts. En prévision de la tempête de lundi, les compagnies d'assurance ont appelé leurs clients à la prudence. romandie 27/10/2013
  11. Une étrange relation entre les chiens et les ours polaires, un extrait de l'émission "Jailed Polar Bear" sur FirstScience.tv. FirstscienceTV / Youtube 24/10/2007 Apparemmment, il semblerait que les ours et les chiens aient l'habitude de se côtoyer... Les chiens sont munis de longes mais les ours sont en liberté...
  12. Prêt à l'embauche, Peter Smith travaille depuis une quinzaine d'années et vient tout juste d'être diplômé de l'"exceptionnelle" Université américaine de Londres. Petit problème qui pourrait déplaire aux employeurs potentiels, "Pete" est un chien ! Pour démontrer la facilité avec laquelle on peut décrocher un diplôme de l'Université américaine de Londres, des journalistes de Newsnight, journal de la chaîne britannique BBC, ont créé un faux profil attribué au fameux Pete. Les reporters ont alors envoyé le CV de l'animal à l'établissement qui assure que le programme "MBA demande un investissement personnel et financier non négligeable". L'université demande par ailleurs à ses postulants qu'ils envoient des photocopies prouvant leur identité, mais également leur niveau de qualification. Le chien Pete est diplômé d'un MBA de l'Université américaine de Londres. DR / Capture d'écran de la BBC Il faut croire que Pete passe entre les gouttes de ces vérifications, puisque, quelques jours seulement après l'envoi du dossier, les journalistes reçoivent un mail confirmant que le nouvel étudiant va pouvoir recevoir son diplôme moyennant finance. "Quatre jours après l'envoi de la candidature, l'Université américaine de Londres contacte Pete par e-mail en lui disant que sa demande fondée sur son expérience a été un succès et que dès que l'université aura reçu les 4.500 livres [environ 5.270 euros, NDLR] nécessaires à l'obtention du diplôme, il sera enregistré comme titulaire d'un MBA de l'Université américaine", explique l'équipe de Newsnight. GeoBeats News / Youtube 25/10/2013 L'université assure pourtant sur son site internet être pionnière en ce qui concerne l'enseignement en ligne avec des étudiants de 89 pays différents. Mais la facilité avec laquelle l'"étudiant" canin a obtenu son diplôme ne joue pas en sa faveur. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que l'Université américaine de Londres est dans le collimateur. Elle se trouve notamment sur "liste noire" dans cinq États américains. La BBC révèle ainsi qu'il est interdit d'utiliser un diplôme de cet établissement pour trouver un travail au Texas. L'Université américaine de Londres, qui n'a pas reçu l'accréditation du Parlement comme cela doit normalement être le cas, est en fait enregistrée dans les Caraïbes, à Saint-Christophe-et-Nevis. Le numéro de téléphone de cette école supérieure ainsi que celui de la banque où sont envoyés les chèques des étudiants renvoient à Beaconsfield dans le Buckinghamshire, à plus de 40 kilomètres de la capitale anglaise. L'université trompe aussi du côté du corps enseignant en donnant le nom d'instructeurs qui assurent à la BBC qu'ils n'ont "jamais travaillé là-bas ni donné l'autorisation pour que leurs noms soient utilisés". À la décharge de l'université, quelques personnes ont assuré aux journalistes britanniques qu'elles ont dû envoyer de nombreux devoirs, réfutant donc la thèse de l'école fantôme. le point 26/10/2013
  13. Douze départements du nord-ouest de la France étaient placés dimanche matin en alerte orange à l'approche de la première tempête de l'automne qui devrait toucher la Bretagne dans la nuit, a indiqué Météo-France. La Bretagne, la Haute-Normandie, le Nord-Pas-de-Calais, le Calvados, la Loire-Atlantique, la Manche et la Somme sont en vigilance jusqu'à lundi matin. Météo-France place douze départements en alerte. Fred Tanneau / AFP Cette alerte a été déclenchée en raison de "la première tempête automnale d'intensité habituelle pour la saison", mais qui "nécessite une vigilance particulière en raison d'un feuillage encore dense". Une dépression est attendue en cours de journée sur le proche atlantique. La tempête touchera les côtes bretonnes en milieu de nuit et s'entendra à la Normandie en deuxième partie de nuit. Les rafales sur les côtes atteindront les 120-130 km/h, 100 km/h dans l'intérieur et localement 110 km/h sur le Nord-Pas-de-Calais. "L'épisode prendra fin en début de matinée sur la Bretagne et en milieu de journée sur le Nord-Pas-de-Calais", précise le communiqué de Météo-France. le point 27/10/2013
  14. Le ministre de l'Économie, Pierre Moscovici, a maintenu dimanche au 1er janvier la date d'entrée en vigueur de l'écotaxe, à l'origine d'affrontements la veille en Bretagne, mais a assuré que de nouvelles adaptations seraient faites. "Le gouvernement entend, le gouvernement dialogue, le gouvernement a déjà pris des adaptations", a-t-il déclaré au Grand Rendez-vous d'Europe 1-Le Monde-i>Télé. Prié de dire si l'exécutif était susceptible de reculer, comme il vient de le faire sur l'épargne, Pierre Moscovici a évoqué de nouvelles propositions qui tiennent compte "des colères et des inquiétudes". "Le Premier ministre a demandé aux ministres concernés de faire des propositions, elles seront faites", a-t-il ajouté. La mobilisation contre l'écotaxe, lancée par des agriculteurs, artisans et transporteurs, prend de l'ampleur, en particulier en Bretagne où des heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont marqué un nouveau rassemblement (voir messages précédents). Les opposants à l'écotaxe réclament au minimum l'ajournement de l'entrée en vigueur de cette mesure, prévue le 1er janvier. Votée par la majorité précédente et s'appliquant aux transports de plus de 3,5 tonnes, elle doit financer les investissements contre l'usure des infrastructures routières et inciter à privilégier des moyens de transport plus respectueux de l'environnement. Près de 1.000 manifestants venus avec tracteurs et poids lourds ont pris pour cible samedi le dernier des trois portiques écotaxe du Finistère encore en état de fonctionner, à Pont-de-Buis. Les manifestants ont lancé des oeufs et des feux de détresse sur les gendarmes mobiles qui ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes et de Flash-Ball. Trois manifestants ont été blessés lors des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, qui se sont poursuivis pendant une partie de la nuit. La mise en place de l'écotaxe intervient au mauvais moment en Bretagne, dans un contexte de crise économique qui met à mal le secteur agroalimentaire. Près de 75 % des Bretons s'y disent opposés, selon un sondage Ifop pour Dimanche Ouest-France publié samedi. "On refuse l'écotaxe et on ne lâchera pas tant qu'elle ne sera pas annulée", a déclaré Pierre Balland, président du Medef du Finistère. En début de semaine, le gouvernement a annoncé que le caractère excentré de la Bretagne serait pris en compte, avec un abattement de 50 % sur le taux kilométrique et l'exclusion du réseau taxable du principal axe routier entre l'est et l'ouest de la région, la RN 164. Beaucoup de manifestants ont évoqué l'impact des difficultés du groupe volailler Doux ou la fermeture de l'abattoir de porcs Gad de Lampaul-Guimiliau sur l'ensemble de l'économie régionale. "Toutes les semaines, on a un impôt nouveau, on vit une désespérance alors que cela fait quarante ans qu'on se bat", a dit à Reuters Jean-Pierre Le Verge, exploitant agricole à la retraite et ancien président de Breizh Europe, un organisme qui défend les intérêts bretons à Bruxelles. Des pneus et des ballots de paille ont été incendiés à proximité du portique de Pont-de-Buis, le dernier encore debout dans le Finistère, les deux autres ayant été sabotés ces derniers mois. Une partie des manifestants étaient coiffés de bonnets rouges en référence à la "révolte du papier timbré", un mouvement breton de contestation contre des taxes imposées en 1675 par Colbert pour renflouer les finances royales. le point 27/10/2013
  15. Une étude américaine montre que les animaux sont loin d'être peureusement terrés, les nuits de pleine lune, de crainte d’être vite repérés par leurs prédateurs. Ainsi, le comportement de chaque espèce par nuit claire dépend surtout de son système neurosensoriel. En effet, aussi magnifique qu'il soit, le clair de Lune peut parfois s'avérer particulièrement désavantageux pour certains animaux. En rendant la nuit moins sombre, il les rend bien plus perceptible des prédateurs. Du moins c'est ce qu'on serait tenté de penser. "Les écologues ont longtemps considéré l'obscurité d'une nuit sans lune comme une couverture de protection pour les espèces-proies nocturnes", commence Laura Prugh, de l'Institut de biologie arctique de l'Université de l'Alaska à Fairbanks. À l’inverse, une vive lumière lunaire devrait donc clouer ces animaux au gîte, de crainte d’être facilement localisés, en plein air, par leurs prédateurs. Elle devrait aussi stimuler l'activité de ces derniers. Pour évaluer cette hypothèse, Laura Prugh et Christopher Golden, de l'Université Harvard (Cambridge, Massachusetts), ont passé en revue la littérature scientifique à ce sujet, concernant 58 espèces de mammifères nocturnes. L’analyse montre que les comportements sont variés, depuis celui des lémuriens de Madagascar, "amoureux" de la pleine lune, jusqu’à celui des rats-kangourous du sud des États-Unis, plutôt "lunophobes". En fait, parmi les animaux-proies, ceux dont la vue est le principal outil de détection, comme les primates, sont plus actifs par nuit claire. En effet, ils ont plus de chance de repérer leurs prédateurs. À l'inverse, les espèces comptant plutôt sur l’odorat, comme les rongeurs, ou l’ouïe et l’écholocalisation, comme les chauves-souris, ont tendance à être moins actives lorsque la lune brille. Quant aux prédateurs, certains, les lions par exemple, contre toute attente, se révèlent moins actifs les nuits de pleine lune. "La théorie selon laquelle la Lune augmente le risque de prédation néglige le fait que les animaux-proies ont aussi des yeux et les utilisent souvent pour détecter les prédateurs. La lumière lunaire est en effet un risque pour certaines espèces-proies, mais seulement celles qui utilisent leur vision comme un système secondaire plutôt que comme "première ligne de défense". Notre synthèse montre que la Lune peut bénéficier aux proies orientées "visuel", souligne Laura Prugh. Et les prédateurs doivent aussi compter avec cette réalité. "Nos résultats suggèrent que la Lune modifie les relations prédateurs-proies via des mécanismes plus complexes qu'on ne le pensait auparavant", conclut la chercheuse. Maxisciences 27/10/2013
  16. Publiée dans le Journal of Experimental Biology, une étude sino-américaine a exploré en détail la physiologie auditive du marsouin aptère, dont une sous-espèce habitant le fleuve Yang-Tsé, en Chine, est très exposée aux perturbations liées aux activités humaines. Il serait en effet dommage que le marsouin aptère du Yang-Tsé-Kiang (Neophocaena phocaenoides asiaeorientalis(1)) subisse le même sort que son cousin le dauphin du Yang-Tsé, première espèce de cétacé officiellement éteinte à cause de l’homme. Marsouins aptères Alessio Marrucci / CC-BY-SA-3.0-migrated C’est pourquoi des scientifiques de la Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI), un institut océanographique du Massachusetts, avec leurs collègues chinois, ont entrepris d’étudier le système acoustique de ce marsouin. Une espèce dont 1.000 individus environ subsistent dans le grand fleuve chinois, confrontés (entre autres) à une intense pollution sonore. "Nous voulons comprendre comment ils peuvent être affectés par le bruit", commence Aran Mooney, de la WHOI. Partant du constat que seules quelques-unes des 70 espèces environ d’odontocètes (cétacés dotés de dents), telles le grand dauphin, ont fait l’objet d’études poussées concernant leur ouïe et leur système d’écholocalisation, le chercheur et son équipe, en collaboration avec l'Institut d'hydrobiologie de l'Académie chinoise des sciences à Wuhan, ont commencé par soumettre 2 marsouins détenus dans cet établissement à des tests d’audition inspirés de ceux que l’on fait passer aux nourrissons humains. Best News / YouTube 20/6/2013 "Les marsouins, tout comme les bébés, ne peuvent pas nous dire s'ils peuvent entendre de l'oreille gauche ou droite, etc., donc nous mesurons leur audition physiologique à la surface de la peau", explique Mooney. Pour cela, les chercheurs ont émis divers sons de diverses fréquences (dans des seuils "normaux") sur 9 endroits différents de la tête et du corps des cétacés, recueillant de façon non intrusive la réponse de leurs neurones. Les résultats ont alors montré que les marsouins aptères sont sensibles aux sons presque uniformément sur tout le pourtour de leur tête - contrairement aux grands dauphins et aux bélugas. Dans un hôpital affilié à l'Université de Wuhan, les chercheurs ont ensuite soumis 2 autres marsouins, trouvés échoués, à une tomographie assistée par ordinateur, afin de recueillir des informations sur leur squelette et la structure de leurs tissus. Un aspect important, puisque les cétacés, dépourvus d’oreille externe, ne perçoivent les sons que lorsque ceux-ci font vibrer leur boîte crânienne. L’imagerie médicale a révélé que les coussinets acoustiques adipeux du marsouin aptère sont plus épais et plus en forme de disque que chez d’autres cétacés, où ces dépôts de graisse sont plus allongés. Cette physiologie implique, chez le marsouin aptère, une audition omnidirectionnelle. "Dans un environnement bruyant, ils peuvent avoir du mal à entendre leurs proies ou leurs congénères. Cela augmente la difficulté, pour eux, de mener des activités biologiques de base comme se nourrir, communiquer et s’orienter dans le fleuve", souligne Aran Mooney. "Maintenant que nous avons des données auditives, nous travaillons à modéliser la façon dont la conformation de ces éléments anatomiques, leurs dimensions et leurs formes, sont liées à telle fréquence ou telle sensibilité", termine Darlene Ketten, biologiste et informaticienne à la WHOI. Ces connaissances pourraient aider à maintenir la population de marsouins aptères dans un Yang-Tsé-Kiang sur-fréquenté et à la protéger des menaces qui planent sur elle. (1) Le Neophocaena phocaenoides asiaeorientalis (Pilleri and Gihr, 1972) n'a été localisé que dans les cours moyen et inférieur du Yang Tsé, soit sur 1 600 km à partir de l’estuaire, ainsi que les lacs de Poyang et Dongting et leurs affluents. Il semble que cette sous-espèce soit uniquement dulcicole. Les comptages, très difficiles, semblent indiquer une diminution rapide des effectifs, en raison de la pollution des eaux. maxisciences 26/10/2013
  17. Des chercheurs américains et australiens ont mené une étude génétique sur plusieurs groupes actuels d’abeilles. Celle-ci suggère que de nombreuses espèces de ces insectes ont disparu il y a 65 millions d'années, à la même époque que l’extinction massive des dinosaures. Pour la première fois, des scientifiques ont mis en évidence, dans le monde des abeilles, une vaste extinction survenue il y a 65 millions d'années, simultanément à la disparition d’une majorité de dinosaures. C’est en modélisant les différences génomiques entre plusieurs espèces d’abeilles actuelles que Sandra Rehan de l’Université du New Hampshire, Michael Schwarz, de l'Université Flinders (Australie) et Remko Leys, du South Australia Museum, sont arrivés à cette conclusion. Des études antérieures avaient déjà suggéré une large extinction parmi les plantes à fleurs durant le fameux tournant Crétacé-Tertiaire ("K-T"), il y 65 millions d'années. Cela aurait alors impliqué un phénomène probablement analogue chez les abeilles, dépendantes de ces végétaux. Toutefois, le faible nombre de fossiles d’abeilles connus ne permettait pas de confirmer totalement ceci. Or, dans le cadre de ses travaux sur les espèces actuelles d'abeilles, Sandra Rehan, aidée par ses collègues, a complété ses recherches de terrain par une modélisation bio-informatique particulièrement révélatrice. Abeille charpentière sortant d'un hibiscus Jeffdelonge / CC-BY-SA-3.0-migrated Pour en arriver là, les chercheurs ont comparé des séquences d'ADN de quatre tribus d'abeilles actuelles de la sous-famille des Xylocopinae, dont certaines sont appelées "abeilles charpentières". Représentant pas moins de 230 espèces, elles vivent sur tous les continents, excepté l’Antarctique. Les différentes familles et leurs sous-espèces de Xylocopinae. Cardinal et Danforth ont récemment montré que les abeilles sont originaires du milieu à la fin du Crétacé Ce recours à la phylogénie moléculaire leur a permis de dégager des modèles d’évolution liés avec une extinction de masse. Une analyse génétique qui s’accorde avec les rares archives fossiles. "Les données nous montrent que quelque chose d'important s’est passé chez quatre groupes différents d'abeilles en même temps. Et c’est arrivé à l’époque où les dinosaures se sont éteints", explique Sandra Rehan dont l'étude est publiée dans la revue PLoS ONE. "Comprendre les extinctions qui ont eu lieu dans le passé et leurs effets peuvent nous aider à mieux maîtriser le déclin et la crise mondiale que connaissent les pollinisateurs aujourd'hui. Si l’on peut raconter toute leur histoire, peut-être que les gens se soucieront plus de leur protection", conclut t-elle. maxisciences 26/10/2013
  18. Publiée dans Animal Cognition, une étude expérimentale britannique montre que les chimpanzés sont tentés de jouer et d’interagir avec une poupée-robot mise à leur disposition. Exactement comme le font parfois les humains. C’est une expérience d’un genre inédit que l’équipe du docteur Marina Davila-Ross, de l'Université de Portsmouth, a réalisée avec 16 chimpanzés : mettre ceux-ci en présence d’une poupée-robot pour observer leurs réactions. Et, ces dernières ne laissent aucun doute : les primates, dans leur majorité, ont cherché à lier des liens sociaux avec le robot, notamment en essayant de jouer avec lui, comme ils l’auraient fait avec un autre chimpanzé ou un humain. GeoBeats News / Youtube 18/10/2013 Haut de 45 cm, le robot-poupée pouvait bouger indépendamment tête et membres, et un haut-parleur dissimulé dans son ventre diffusait des bruits de chimpanzés, notamment des rires semblables à ceux émis par ces primates. Au cours de l’expérience, un scientifique interagissait d’abord avec le robot puis le faisait ensuite se tourner face aux chimpanzés sans plus s’occuper d’eux, pour ne pas influencer leur comportement. Loin d’être rebutés par les mouvements rudimentaires du robot, les grands singes ont proposé leurs jouets à celui-ci, affichant leur nature sociable même envers une créature inconnue. "C'est particulièrement fascinant de voir que les chimpanzés reconnaissent quand ils sont imités par le robot, parce l’imitation contribue à promouvoir le lien social. Ils ont montré un intérêt moins actif quand ils ont vu le robot imiter un humain", explique Marina Davila-Ross. Quelques individus ont même réagi aux rires émis par le robot. "Certains des chimpanzés ont donné au robot des objets et démontré un intérêt actif dans la communication. Mais il y avait des différences notables dans la façon dont les chimpanzés réagissaient. Certains, par exemple, ne semblaient pas intéressés à interagir avec le robot et se détournaient dès qu'ils le voyaient", précise le Dr Davila-Ross. À chacun son caractère et son degré de sociabilité, en somme, tout comme chez les humains. "Dans d'autres études, nous avons constaté que les humains réagissent également aux robots d'une manière qui suggère une volonté de communiquer, même s'ils savent que les robots ne sont pas vivants. C'est une manifestation du désir humain fondamental de communiquer, et il semble que les chimpanzés partagent cette volonté de communiquer avec les autres", conclut la scientifique. maxisciences 26/10/2013
  19. Des pièges photographiques, disposés en Bolivie par l’ONG environnementale WCS afin de localiser et d’étudier les ours à lunettes, ont montré que ces animaux prenaient volontiers ces caméras pour des jouets, des punching-balls ou même des intrus à mettre hors d’état de nuire… La Wildlife Conservation Society (WCS), une ONG internationale qui oeuvre à la protection des espèces menacées, connaît son affaire : lorsqu’elle place des caméras à déclenchement automatique sur l’habitat d’un animal rare, comme c’est le cas pour l’ours à lunettes des Andes, elle veille à disposer plusieurs de ces dispositifs sur chaque site, de façon à prendre l’animal recherché sous plusieurs angles. C’est ce qui lui a permis d’obtenir des images exceptionnelles de plusieurs de ces ours, occupés (entre autres) à malmener, voire démantibuler certains de ces appareils de prise de vue - dont il reste heureusement des "rescapés". WCSMedia / Youtube 22/10/2013 Une série d'images montre ainsi un ours particulièrement déterminé, attaquer une caméra, la laissant disloquée et pendant à l’arbre où elle était fixée ; une autre série montre une mère et ses deux oursons convergeant vers un des appareils, puis se mettant à le griffer et à le mordre… "Les ours andins sont des animaux très curieux. Mais ils sont aussi très forts, et les caméras sont comme des gros jouets pour eux. Toutefois, nous avons pu enregistrer des images importantes qui nous permettront de mieux comprendre leur distribution, leur abondance et leur comportement, et de conserver ces ours merveilleux dans l'avenir", explique Lilian Painter, directrice de la WCS pour la Bolivie. En savoir plus sur les ours est en effet le but principal de cette "traque" photographique réalisée dans la zone naturelle d’Apolobamba, près du Parc national de Madidi, en Bolivie. Mais d'autres animaux sont observés de la même manière, à travers le monde. Cette technique permet en effet de prendre sur le vif des espèces normalement assez craintives ou élusives. SBCperu / Youtube 17/1082011 L’ours des Andes, aussi appelé ours à lunettes à cause des zones de pelage clair qui cernent ses yeux, est le seul ours d’Amérique du Sud. Il vit dans les régions montagneuses du Venezuela, de la Colombie, de l'Équateur, du Pérou et de la Bolivie. Si les spécimens filmés par le WCS bénéficient d’un vaste territoire protégé, leurs congénères d’ailleurs sont confrontés à l’expansion des activités humaines, et devront, pour survivre, disposer eux aussi d’aires protégées et reliées par des corridors verts. maxisciences 26/10/2013
  20. Sur la pointe ouest d’Haïti, l'expédition Anba Macaya (« sous Macaya » en créole) poursuit son exploration spéléologique du massif karstique en descendant dans les puits naturels qu'elle rencontre. Karst ? Puits ? Qu’est-ce donc ? Et pourquoi les explorateurs attendent-ils ce qu'ils appellent « LE » trou ? Voilà ce qu'explique à Futura-Sciences, depuis Haïti, le géomorphologue Matthieu Thomas, également spéléologue et membre de l'expédition. Au passage, on apprend qu'un massif peut être trépané... Spéléologue et géomorphologue, Matthieu Thomas explique l'objectif de l'expédition Anba Macaya : trouver « le » trou qui ouvrira un accès vers la mystérieuse rivière souterraine coulant sous le plateau Formon, au sein de cet immense karst. Cliquez sur le lien source, en bas à gauche, pour voir la vidéo exclusive parue sur Futura Sciences... Sur le plateau Formon, tous les jours, l'équipe d'Anba Macaya part très tôt le matin pour chercher... des trous. Sous leurs pieds, le massif Macaya, fait de roches calcaires, est parcouru de failles, de grottes et de conduits dans lesquels circulent de grandes quantités d'eau. L'activité visible de l'équipe : marcher le long des sentiers du plateau Formon, souvent après discussion avec les autochtones, car les cartes sont imprécises. Lorsqu'un trou est repéré, une autre séquence commence, avec pitons et cordes ! Jean-François Fabriol, Expédition Anba Macaya Ces grottes sont le plus souvent des puits verticaux, de plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Comment se forment de tels gouffres ? Matthieu Thomas, géologue, nous explique la structure de ce grand massif karstique que l'érosion a trépané, arasant la partie supérieure et découvrant ainsi de profondes cavités creusées dans le calcaire par les eaux souterraines. Pour lui, ce n'est pas que de la théorie, mais aussi de la pratique : il fait partie de l'équipe de spéléologues menée par Olivier Testa. C'est donc en Haïti qu'a été tournée cette vidéo expédiée par Internet jusqu'à la rédaction de Futura-Sciences. Il nous fait comprendre le but ultime de l'expédition : trouver « LE » trou au fond duquel s'ouvrira une galerie plus ou moins horizontale menant à l'énigmatique rivière souterraine qui court au sein du massif. La résurgence, repérable sur des images satellite, a été atteinte par l'équipe, qui veut repérer ce cours d'eau souterrain par l'intérieur. Profond de 95 m, le trou Zombi semblait un bon candidat. Mais le fond de ce puits est obstrué par des pierres. La quête continue... Futura Sciences 7/10/2013
  21. Les vertus nutritionnelles des champignons, cultivés ou sauvages, sont de mieux en mieux reconnues. Mais attention, ces organismes sont très sensibles à la pollution. Champignons de Paris ou agaric (Agaricus bisporus) Darkone / CC-BY-SA-2.5 Cèpes, chanterelles ou girolles… Les champignons fleurent bon le terroir et sont d’autant plus appréciés qu’ils suscitent le léger frisson du produit pouvant se révéler aussi goûteux que vénéneux… Il est difficile d’estimer la consommation française issue de cueillettes. Une grande partie est importée des pays de l’Est, mais la récolte individuelle constitue un apport non négligeable. Et ce, même si le champignon de culture a depuis longtemps trouvé une place prépondérante. Cèpe de Bordeaux (Boletus edulis) Hans Hillewaert / CC-BY-SA-3.0 Grecs et Romains savaient déjà obtenir des pholiotes en recouvrant de fumier et de cendres des souches de figuier. Une technique reprise à la Renaissance par les Toscans avant d’être améliorée par André Le Nôtre, jardinier de Louis XIV, puis en 1810 par un horticulteur ayant eu l’idée de mettre à profit les carrières abandonnées du sud de Paris, sombres et humides à souhait. Cantharellus cibarius Chanterelle / Domaine public Depuis, le champignon dit de Paris est devenu l’espèce la plus consommée dans le monde mais n’a plus de parisien que le nom, puisque 70 % de la production vient de Chine ! Car l’Extrême-Orient est le royaume des champignons, faisant à certaines espèces, shiitaké (lentin du chêne) en tête, une place de choix dans la médecine traditionnelle, tandis qu’en Occident leur succès grandissant intéresse et préoccupe à la fois le milieu médical. Shiitake mushroom (Lentinus edodes) - Keith Weller / Domaine public Ni vraiment animaux ni vraiment végétaux, les champignons [i][b]macromycètes (1)[/b] [/i]empruntent aux deux. La paroi de leurs cellules est ainsi exempte de cellulose ou de lignine, molécules caractéristiques des végétaux, mais -possède de la chitine, une -molécule -dérivée du glucose, constituant des carapaces des crustacés et des insectes. Ils possèdent aussi du glycogène qui ne se rencontre dans le règne végétal que chez les algues. Comment reconnaître les champignons comestibles - DeuxGouttesDeCulture / Youtube 2/9/2012 Composés de 80 à 90 % d’eau, les champignons ont une valeur calorique très basse, soit environ 30 kcal aux 100 g. Les glucides assimilables et les lipides représentent moins de 2 % de leur valeur calorique totale, due essentiellement aux protéines ( la table Ciqual de composition nutritionnelle des aliments). Leur teneur en protéines dépasse en effet celle de la plupart des légumes (2,1 à 3,3 % contre 1 à 2 %). Ces protéines sont bien dotées en certains acides aminés essentiels dits soufrés, comme la méthionine et la cystine. Elles ne peuvent cependant pas se substituer aux protéines animales car elles ne sont pas source de tous les acides aminés essentiels, comme le tryptophane. Les champignons "de couche" sont également très riches en phosphore, composant essentiel des membranes cellulaires et indispensable à la production d’énergie par l’organisme. Enfin leur richesse en sélénium (10 mg pour 100 g de champignons de Paris) est intéressante, cet oligo-élément jouant un rôle protecteur vis-à-vis des maladies cardio-vasculaires et de certains cancers. Les champignons sont une bonne source de vitamines B nécessaires au fonctionnement neuro-musculaire et au bon état de la peau. Ainsi 100 g peuvent couvrir environ 25 % de l’apport journalier recommandé (AJR) pour la vitamine B2, 30 à 35 % de l’AJR pour la vitamine B3, et 20 % pour la vitamine B5. Par ailleurs, le champignon de Paris suscite l’intérêt des pays du Nord pour sa richesse en ergocalciférol, un précurseur de la vitamine D. Les populations scandinaves courent en effet un risque de carence en vitamine D, dont les deux tiers des apports sont normalement synthétisés par la peau sous l’effet de l’exposition au soleil, le tiers restant étant fourni par l’alimentation. Très consommé en Asie, le lentin du chêne (Lentinula edodes) — appelé shiitaké au Japon et xianggu ("champignon parfumé") en Chine — est un ingrédient de la médecine traditionnelle asiatique. Il contient du lentinane, un sucre complexe qui posséderait une activité antitumorale dans le cancer du côlon, démontrée sur l’animal. Si le lentinane est utilisé comme thérapie adjuvante aux traitements contre le cancer au Japon et en Chine, aucune association significative n’a été démontrée entre la consommation de shiitaké et la diminution du risque de cancer gastro-intestinal. En revanche, sa consommation cru ou insuffisamment cuit peut provoquer l’apparition d’une éruption caractéristique de boutons prurigineux en stries donnant à la peau un aspect flagellé. Encore très rare en France, cette dermatose provoque toutefois l’inquiétude de certains dermatologues. L'atelier des Chefs / Youtube 30/4/2012 En 2012, 1093 cas d’intoxication par des champignons ont été enregistrés par les centres antipoison français entre juillet et novembre, entraînant 369 passages aux urgences et cinq décès (données issues de l'Institut national de veille sanitaire . Le trouble le plus grave est le syndrome phalloïdien, qui représente plus de 90 % des intoxications mortelles. Il est dû à deux poisons, les amatoxines et les phallotoxines, présents dans les amanites phalloïde, printanière et vireuse ou encore dans la lépiote helvéolée. Ceux-ci provoquent une atteinte hépatique souvent mortelle. Planète Champignons - Sébastien Feuillade / Youtube 17/3/2013 En cas de pollutions chimiques ou radioactives, le champignon devient à risque. Il puise en effet ses nutriments dans le sol, extrayant aussi bien les éléments stables que radioactifs qu’ils accumulent à la faveur de son métabolisme assez lent et de sa longévité (de l’ordre de plusieurs dizaines d’années). Le mycélium stocke ainsi le césium 137, mais aussi des métaux lourds comme le cadmium, le mercure, le plomb ou le thallium, cancérogènes et tératogènes. Enfin, la consommation de champignons ayant poussé le long des routes peut amener à ingérer des quantités de plomb et de mercure supérieures aux limites retenues par l’OMS. (1) Communément appelé « champignon supérieur », désigne un champignon dont le sporophore est visible à l’œil nu. Sciences et Avenir 23/10/2013 - Cet article est extrait de Sciences et Avenir 801
  22. La vidéo de Sciences et Avenir explique le fonctionnement de la fracturation hydraulique pour extraire les gaz de schiste. Le dernier rebondissement dans le dossier du gaz de schiste a été écrit par le Conseil constitutionnel lorsqu'il a validé, vendredi 11 octobre 2013, la loi interdisant la fracturation hydraulique. Alors, quelles sont les alternatives pour exploiter le méthane piégé sous terre ? D'autres techniques sont en développement, mais aucune ne sera opérationnelle rapidement. On n'a donc pas fini d'entendre parler de la fracturation hydraulique : cette vidéo de Sciences et Avenir est consacrée au principe de fonctionnement de cette technique controversée, la seule qui permette à ce jour d'extraire le gaz de schiste. LEXIQUE. Voici également le lexique pour mieux appréhender cet épineux débat énergétique. 1. Gaz de schiste. Il s’agit de méthane, né de la décomposition de matières organiques (algues et plancton). On le trouve dans les roches sédimentaires de type schisteuse, c’est-à-dire constituées de plaques empilées les unes sur les autres comme un millefeuille. Le gaz se trouve dans les interstices entre ces plaques imperméables, lesquelles empêchent la formation de nappes qu’il « suffirait » de pomper. Il faut donc casser la roche pour que les interstices communiquent entre eux afin d’en retirer tout le méthane présent de manière diffuse et éparpillée. 2. Pétrole de schiste. Appelé aussi huile de schiste, il s’agit de pétrole renfermé de la même manière dans les schistes et extrait, comme le gaz, par fracturation hydraulique. Pétrole et gaz de schiste sont destinés aux même usages que les hydrocarbures accumulés dans des poches souterraines et extraits de manière conventionnelle. 3. Forage à l’horizontale. Pour atteindre la roche sédimentaire, il faut creuser très profond, entre 1500 et 3000 mètres sous terre, à la verticale. Puis, arrivée à la roche renfermant les gaz, la foreuse dévie pour avancer horizontalement dans les schistes. On peut relier jusqu’à huit turbines horizontales, chacune orientée dans une direction différente, à une même tête de puits en surface. On peut forer horizontalement sur huit kilomètres, et dans plusieurs directions de l'espace. Cela optimise la quantité de gaz extraite et permet de rentabiliser l’opération, cette technique de forage coûtant très cher. 4. Fracturation hydraulique. Quand la foreuse a réussi à pénétrer la roche, il faut établir une connexion entre les pores de la roche, ces espaces microscopiques et remplis de méthane. La technique consiste à injecter par le puits horizontal des milliers de litres d’eau sous haute-pression (à 600 bar). L'eau est additionnée de sable, qui va maintenir écartées les plaques de schiste une fois l’injection arrêtée, et de produits chimiques (bactéricides, anti-corrosifs, acides) capables de lisser les parois de roche pour fluidifier la circulation du gaz. Puis on pompe l’eau pour laisser la voie libre au gaz qui remonte par le tube de forage jusqu’à la surface. Il est récupéré dans des réservoirs, raffiné et évacué par gazoduc. 5. Permis de recherche. Une entreprise privée peut se lancer dans des travaux d’exploration sur une zone donnée après l’obtention auprès du gouvernement d’un permis de recherche. Il est délivré sur dossier adressé au ministère de l’Energie. La décision tombe au terme d’une procédure allant d'un à deux ans et le permis est valide cinq ans, renouvelable deux fois. Mais pas pour la même surface de recherche: le premier renouvellement porte sur la moitié du périmètre initial, le deuxième sur un quart du périmètre restant. Il reste quand même un seuil plancher de 175 km2. Les pouvoirs publics ne peuvent pas imposer une surface de recherche plus petite. sciences et avenir 23/10/2013
  23. Un chercheur américain a été infecté par Gongylonema pulchrum, un ver nématode de 2 cm de long. Un phénomène rarissime. Dans la série "les probabilités sont cruelles", le cas de Jonathan Allen est des plus édifiants. Cet Américain de 36 ans, résidant à Williamsburg (Virginie), avait comme l'ensemble des habitants des États-Unis 1 chance sur 12.271.512 de gagner au loto. C'est très peu. Pourtant, c'est un évènement bien plus improbable qui lui est tombé dessus. En effet, Jonathan Allen a eu l'immense bonheur d'avoir... été infecté par un parasite appelé Gongylonema pulchrum. Un ver rond de l'embranchement des nématodes qui, d'habitude, n'infecte que le bétail. Et les contaminations humaines sont si rares que l'on en recense (celle-ci comprise) que 13 aux États-Unis, et 57 dans le monde entier depuis 1996, date à laquelle le premier cas a été identifié au Japon. Gongylonema pulchrum, le type de parasite extrait de la lèvre du biologiste. Crédit : Jon Allen/College of William and Mary. Et les circonstances de cette infection sont elles aussi assez improbables. En décembre 2012, l'homme sent une sorte de petite bosse rêche à l'intérieur de sa joue. Celle-ci n'étant pas douloureuse, le patient ne s'inquiète pas outre mesure. Mais quelques jours plus tard, M. Allen sent sous sa langue que la bosse s'est déplacée. Or, il se trouve que Jonathan Allen est lui-même biologiste. En effet, l'homme travaille au département de biologie de l'École de Médecine de Virginie. Et sur les invertébrés, il en connait un rayon. Aussi, il suspecte immédiatement une infection par un ver. Pendant ce temps, ce dernier continue de faire le tour du propriétaire dans les muqueuses buccales de son hôte. Et ses pérégrinations l'amènent à visiter la lèvre inférieure du biologiste qui tente alors de lui tirer le portrait. Sous la flèche blanche, on distingue la galerie forée par le nematode. Crédit : Jon Allen/College of William and Mary. Certes, on ne voit pas grand chose... C'est d'ailleurs précisément la réflexion que fera le chirurgien que Jon Allen ira consulter peu de temps après avoir pris cette photo. Pour le médecin, il ne s'agit que d'une simple décoloration de la lèvre tout ce qu'il y a de plus normal. Et aucun des symptômes décrits par le biologiste ne le feront changer d'avis. Naturellement fourbe qu'il est, le nématode s'est réfugié dans une zone inaccessible, à l'arrière de la bouche, durant l'examen. Dépité, Jon Allen quitte donc le cabinet du médecin et rentre chez lui. Mais le lendemain matin, le ver revient se balader au niveau de la lèvre du biologiste. Sans hésiter, celui-ci s'empare d'une pince et, selon l'adage "on est jamais si bien servi que par soi-même", il saisit l'animal qu'il extrait, intact, de son logement de chair. Le parasite retiré. Jon Allen/College of William and Mary "Le parasite, encore vivant et très actif, a été transporté au laboratoire de recherche du patient pour identification, microphotographie et d'autres analyses" explique Jon Allen qui raconte sa mésaventure dans une publication sur le Journal Américain de Médecine Tropicale et de l'Hygiène. Les études morphologiques et génétiques vont alors confirmer les soupçons sur l'identité du parasite. Contre toutes les probabilités, il s'agit bien d'un spécimen de Gongylonema pulchrum long de 2 centimètres. Mais une grande question demeure : comment Jon Allen a-t-il contracté cette infection ? Durant une mission humanitaire ou un voyage dans une zone aussi reculée qu'infestée de parasites ? Pas vraiement... « J’ai été infecté aux États-Unis, nous a-t-il expliqué. Mais je ne sais pas exactement comment. Il est possible que j’ai été infecté en buvant de l’eau d’un puits dans le Maine, mais il est tout aussi envisageable que je l’ai été en consommant à mon insu de la nourriture contenant des morceaux d’insectes infectés » nous a-t-il précisé. En effet, les insectes constituent un hôte intermédiaire de ce parasite. La morale de cette histoire est que malgré la très faible fréquence des infections, il est important que les médecins soient au courant qu’elle est malgré tout possible, expliquent les auteurs de l’étude. sciences et avenir 26/10/2013
  24. Pont-de-Buis (France) (AFP) - Un manifestant a eu la main arrachée dans des heurts avec les forces de l'ordre samedi lors d'une nouvelle manifestation dans le Finistère contre l'écotaxe poids lourds, signe de la colère grandissante en Bretagne contre cette taxe qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2014. Le dernier des trois portiques écotaxe du Finistère encore en état de fonctionner a été la cible samedi d'une manifestation à l'appel du "collectif pour l'emploi en Bretagne", réunissant plus d'un millier de personnes dont des salariés d'entreprises en difficulté comme Gad SAS, ou encore des agriculteurs. BFMTV / Youtube 26/10/2013 A 21h00 les manifestants étaient encore sur place sans avoir l'air de vouloir quitter les lieux, mais un calme relatif était revenu. "On attend une déclaration de Paris", a juste évoqué l'un des manifestants Jean-François Jacob, secrétaire général de la coopérative légumière SICA, avant de préciser qu'ils attendaient une déclaration comme quoi "l'écotaxe ne sera pas appliquée", suggérant qu'ils n'auraient pas l'intention de quitter les lieux avant le retrait de l'écotaxe. Les manifestants sont arrivés en force samedi en fin de matinée avec 250 camions, des tracteurs et des remorques pleines de pneus, de choux-fleurs, d’œufs et de bottes de paille devant le portique de Pont-de-Buis, sur la RN 165 coupée à la circulation depuis le matin, et où les attendaient quelque 150 gendarmes mobiles. BFMTV· / Youtube 27/10/2013 Une compagnie de CRS, soit plus d'une centaine de policiers, est arrivée en renfort sur le site à 18h30. Les manifestants, dont certains encagoulés, ont lancé l'assaut peu après 14h00, jetant des pneus en feu et d'autres projectiles, provoquant une réplique de lacrymogènes. Des scènes de guérilla ont alors commencé sur les collines qui entourent le portique et lors de ces échauffourées un homme a eu la main arrachée et a été évacué par hélicoptère. Selon des témoins, il avait tenté de prendre à la main une grenade envoyée par les forces de l'ordre pour disperser les manifestants. Selon le préfet du Finistère Jean-Luc Videlaine, outre le blessé grave, il y a eu un autre manifestant blessé plus légèrement au cou par un tir de flashball qui est sorti de l'hôpital en fin de journée, ainsi qu'un gendarme mobile blessé légèrement par un projectile. "Qu'est ce qu'il attend Ayrault pour suspendre l'écotaxe dans le Finistère, qu'il y ait un mort ?", a demandé un éleveur de volailles en colère lors de la manifestation. Un manifestant a eu la main arrachée dans des heurts avec les forces de l'ordre samedi lors d'une nouvelle manifestation dans le Finistère contre l'écotaxe poids lourds, signe de la colère grandissante en Bretagne contre cette taxe qui doit entrer en vigueur au 1er janvier 2014. (c) Afp Les manifestants avaient enfilé des bonnets rouges, 900 en tout, distribués par les organisateurs, le symbole de la révolution antifiscale en Bretagne au XVIIe siècle, sous l'Ancien Régime. Ils avaient aussi pour certains recouverts leurs plaques minéralogiques d'autocollants reproduisant la plaque de la voiture présidentielle (Ds5) de François Hollande, CB-455-VH, mais avec le numéro du département du Finistère, le 29. Une autre manifestation a eu lieu samedi contre un portique écotaxe à Saint-Allouestre, sur la RN24 dans le Morbihan, mais elle s'est terminée sans heurts vers 13h00. Dans la nuit de vendredi à samedi des agriculteurs ont aussi mené une action coup de poing à Morlaix (Finistère) en déversant devant le centre des impôts des palettes, des choux-fleurs et du fumier. Ces actions deviennent de plus en plus tendues alors que le gouvernement reste inflexible sur la date de mise en application de l'écotaxe au 1er janvier 2014, assurant cependant à la Bretagne un abattement de 50% en raison de son éloignement du reste de l’espace européen. Une réunion vendredi à Rennes à la préfecture de région, boycottée par les représentants des acteurs économiques bretons, n'a pas suffit à apaiser les tensions. Le préfet de région Patrick Strzoda a affirmé à cette occasion que "pour l'instant les problèmes évoqués peuvent trouver une solution dans la mise en place de l'écotaxe au 1er janvier", mais les opposants réclament eux un report de la date. Selon un sondage Ifop à paraître dans Dimanche Ouest-France les Bretons sont à 74% "vent debout contre l'écotaxe", principalement ceux du Morbihan (82%) et du Finistère (81%). "Je trouve ces taxes scandaleuses et je comprends très bien qu'on puisse manifester contre elles", a affirmé quant à elle samedi matin la présidente du FN, Marine Le Pen, à l'occasion d'un déplacement à Fougères (Ille-et-Vilaine). sciences et avenir 26/10/2013
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