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BelleMuezza

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  1. Peut-on faire revenir des gens dans les zones de Fukushima évacuées après l'accident nucléaire de mars 2011? L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pense que oui, ce qui ne convainc pas tout le monde au Japon. Une mission de l'agence s'est rendue la semaine dernière aux alentours du complexe atomique Fukushima Daiichi ravagé par le tsunami du 11 mars 2O11. De retour à Tokyo, elle a remis lundi au ministre de l'Environnement un rapport d'étape dans lequel l'AIEA invite le gouvernement à repeupler la région sans attendre de ramener la radioactivité au niveau normal de moins de 1 millisievert par an (hors radioactivité naturelle) recommandé par la Commission internationale de protection radiologique (CIPR). Selon les experts de l'AIEA, il est illusoire de penser qu'on pourrait rapidement et seulement grâce aux opérations de décontamination "abaisser à 1 millisievert par an (mSv/an) la dose de rayonnement individuel reçue en plus de l'exposition naturelle". Par conséquent, "dans les situations d'assainissement en cours, n'importe quel niveau de dose de rayonnement individuel de l'ordre de 1 à 20 mSv/an est acceptable et conforme aux normes internationales", souligne encore l'agence. Le site accidenté de Fukushima, en juin 2013. The Yomiuri Shimbun / AFP Image Forum Pour Hisayo Takada, spécialiste auprès de Greenpeace Japon, cette conclusion prouve que "l'AIEA reconnaît qu'il est difficile de décontaminer". Mais certains experts interprètent ces conclusions comme un abandon de l'objectif de moins de 1 mSv/an, dans le but justement de faire revenir rapidement les habitants dans les zones désertées. "L'AIEA a tiré un trait sur l'objectif de redescendre sous 1 millisievert/an", tranche ainsi Hiroaki Koide, professeur au centre d'expérimentation de réacteurs nucléaires à l'Université de Kyoto et auteur de nombreux livres sur les effets des radiations. Comme Hisayo Takada, il insiste sur le fait que "cette agence est une organisation dont la vocation est d'abord de promouvoir l'usage des technologies nucléaires civiles, pas de protéger la population". "Personne ne veut habiter dans une zone radioactive, mais il y a pourtant des gens qui veulent revenir chez eux", reconnaît Hisayo Takada pour qui "c'est respectable et, dans ce cas, il est important de leur proposer différents modes de soutien et de les en informer". À l'Institut national français de la radioprotection nucléaire (IRSN), Olivier Isnard explique que la proposition de l'AIEA "n'est valable que pour une période transitoire, qui peut durer plusieurs années, entre la phase d'urgence immédiatement après l'accident et la phase de retour vers un niveau normal de radioactivité". "Dans cette étape intermédiaire, et selon les recommandations internationales en vigueur, on peut revivre dans la zone contaminée à condition que le niveau d'exposition externe et de contamination interne combinées n'excède par 20 millisieverts par an", rappelle-t-il. "Cela ne signifie pas que le niveau de 1 mSv/an est abandonné. Au contraire : il s'agit de faire tous les efforts pour s'en rapprocher." Cependant, ce qui préoccupe le plus le professeur Koide, ce sont les enfants : "Pour les personnes âgées, l'irradiation n'est peut-être pas si grave, mais pour les enfants, une exposition de 20 millisieverts par an est trop importante. C'est l'équivalent de la dose admissible pour les travailleurs du secteur nucléaire dans la plupart des pays." Pour Olivier Isnard, la comparaison ne tient pas : "Pour les travailleurs du nucléaire, le niveau est fixé très bas afin de contraindre les exploitants de centrales à ne pas les exposer à la radioactivité. Mais le niveau de 20 millisieverts est pensé en fonction des personnes les plus radio-sensibles, à savoir les enfants", précise-t-il. Reste que, pour Hisayo Takada, "on ne pourra pas revivre dans la région évacuée de Fukushima comme avant l'accident". Dans des zones en partie décontaminées, près des maisons, les niveaux sont peut-être par endroits redevenus tolérables, "mais inutile de songer à aller dans les bois cueillir des champignons et les manger, car ce sont des éponges à radioactivité", précise Olivier Isnard. Il faut donc que les candidats au retour aient des instructions et informations précises sur ce qu'ils peuvent et doivent faire pour limiter les risques. Parce que le sujet est extrêmement sensible et divise population et experts, l'idée du retour doit être "le fruit d'un dialogue et d'un compromis entre l'État et la société civile", insiste Olivier Isnard. le point 24/10/2013
  2. En 2012*, ils étaient 633 782 à errer, sans domicile fixe, sur le territoire américain. Un chiffre en constante baisse, mais qui continue d'inquiéter tandis que de l'autre côté de l'Atlantique un jeune journaliste britannique a récemment trouvé la mort après trois jours d'immersion intensive auprès de SDF de Newcastle. Cette situation, Mike Momany la connaît de près. Né en Allemagne, cet Américain d'adoption vit depuis deux mois dans la peau d'un vagabond à Seattle. Pas par contrainte, mais par réelle volonté. L'ex-programmateur informatique de soixante-deux ans, petit mais robuste, s'est même récemment lancé un pari fou : créer un "homeless tour". Le principe ? Abandonner son identité pendant trois jours et deux nuits et se mêler aux sans domicile fixe d'Emerald City. EKF Productions / Youtube - Un documentaire sur Skid Row, à Los Angeles, racontée par les gens qui y vivent. La petite affaire, qui compte son propre site web, arrive doucement mais sûrement aux oreilles des Américains. Pour la première session, qui devrait avoir lieu début novembre, sept personnes ont déjà été sélectionnées. "J'ai reçu une vingtaine de messages", explique Mike : "Malheureusement, je dois faire le tri. Je ne peux pas me permettre d'emmener des personnes qui prennent ça à la rigolade, qui pourraient mal agir avec les SDF." Tarif du mini-séjour : 2 000 dollars (soit environ 1 450 euros), tout inclus. Exceptionnellement, les cinq premières sorties coûteront 1 100. Une somme amplement justifiée pour l'organisateur : "En comptant les quatre heures de préparation avant de se lancer, j'en donne soixante-seize de mon temps. On arrive donc à vingt dollars de l'heure, ce qui me paraît très juste au regard d'une telle expérience." Un film cinéma-réalité par Michael C. Clark au sujet de l'itinérance sur Skid Row à Los Angeles, entrecoupé d'interviews des sans abri. Tourné au printemps de 2013. homelessboundla / Youtube Première étape du séjour, la transformation physique. Après s'être débarrassés de leurs vêtements, les clients de Mike enfilent une tenue plus appropriée, fournie par la maison. Ils se voient ensuite attribuer un script, qui fait office de programme, et un surnom. "La conservation de leur anonymat est très importante", précise-t-il. La suite ? Une visite des lieux fréquentés par les sans domicile fixe entre squares, parcs, bibliothèques, cafés et autres centres d'accueil. Tout ça en compagnie de "vrais" SDF, bien sûr. "Si vous avez du culot, vous pourrez même essayer de mendier un peu d'argent ou de dormir sur un banc", ajoute-t-il sur son site web. Les 50 blocs de la désolation... Banks Kelley / Youtube Des risques ? "Avec moi, aucun !" jure l'organisateur : "Seuls et sans connaissance du milieu, les gens risqueraient de se faire voler ou de se mettre en danger. Au contraire, je leur apprends à gagner le respect de ces personnes, à instaurer une relation propice au dialogue." Mike, qui se défend de faire la promotion d'un "tourisme de la pauvreté", tient absolument à préciser qu'il n'est pas intéressé par l'argent. "Sur les 2 000 dollars, 500 n'arriveront jamais dans ma poche", assure-t-il. Une partie est reversée à trois établissements s'occupant de la prise en charge des sans-abri à Seattle, pendant que l'autre est allouée aux dépenses diverses, type alimentation et logement. Skid Row Los Angeles... Enoch Magazine a contribué à ouvrir une nouvelle église sur Skid Row appelé Projet Jonah. enochmagazine / Youtube Sur ce dernier point, l'immersion n'est toutefois pas poussée à l'extrême. Les néo-vagabonds passeront une nuit dans un refuge sommaire et l'autre dans un hôtel, beaucoup plus luxueux. "Ses abords regorgent de SDF qui errent et se mettent à chercher un abri autour de trois heures du matin", explique Mike : "Or, les abris en question ne nous laisseraient pas entrer et ressortir à souhait comme c'est prévu dans mon programme. Si un de mes clients souhaitait quand même dormir dans la rue, je ferais en sorte de le satisfaire." En France... SDF - L'OPERATION DU COEUR. uston amstaff / Youtube Loin de faire l'unanimité, l'initiative s'est attiré bon nombre de détracteurs. Mike a même désactivé les commentaires sur sa page Facebook : "Certaines personnes m'insultaient et me menaçaient", regrette-t-il. Et paradoxalement, ce sont les employés des services sociaux qui sont les plus virulents. "Ils n'apprécient pas que quelqu'un d'autre qu'eux s'aventure sur leur territoire. Pourtant, j'apporte des idées nouvelles. J'offre une plongée au coeur de cette vie si particulière. Je ne me contente pas d'emmener les gens çà et là, comme dans un zoo." Etre SDF en France.wmv - Rick Enbacker / Youtube Et les "vrais" SDF, dans tout ça ? "Ils sont ravis !" lance Mike : "Ça leur permet de tuer le temps et de se faire un peu d'argent. Si l'affaire roule, d'autres devraient prendre la relève à partir d'avril, date de mon départ." D'ici là, le sexagénaire espère qu'il aura accompli sa mission de sensibilisation. "Se contenter de leur donner une pièce ou un peu de nourriture, ce n'est pas suffisant", insiste-t-il : "Nous devons trouver de vraies solutions. Au Japon par exemple, des capsules servent de refuge aux sans-abri. Pourquoi pas chez nous ?" En France, dans le froid glacial... micheldelongchamp / Youtube Si l'expérience est uniquement accessible aux hommes pour le moment, Mike devrait rapidement s'organiser de manière à accueillir des femmes. Une semaine entière, facturée à un peu plus de 5 000 dollars, est à l'étude après la requête d'un groupe d'étudiantes en sociologie. "Mon client idéal ? Un petit riche qui a vécu sur le dos de ses parents toute sa vie", ironise l'ex-entrepreneur. Ambitieux et un peu foufou, il prépare déjà un nouveau défi. En juin, il lancera officiellement un "marijuana tour" dans l'État de Washington, qui a légalisé sa consommation en décembre 2012. * Étude réalisée par le Continuum of Care (CoC) aux États-Unis, disponible ici. le point 24/10/2013
  3. Depuis quelques jours, de violents incendies font rage dans le sud de l'Australie. Avec l'arrivée de l'été et des fortes températures, la saison des feux a commencé avec plusieurs incendies déjà incontrôlables. Des flammes que pourrait bien attiser, l'eucalyptus, natif d'Australie. Des centaines de foyers détruits par les flammes qui se propagent sur un front de plus de 360 km et des fumées étouffantes qui recouvrent la zone. Sydney et ses environs, en Australie, sont en proie à de violents incendies depuis quelques jours. Outre les conditions climatiques (vent, sécheresse et fortes températures), les forêts d'eucalyptus seraient également un facteur aggravant selon les experts... Fleurs d'eucalyptus (Eucalyptus melliodora) - Fir0002 / CC-BY-SA-3.0-migrated Les spécialistes estiment que les eucalyptus, natifs d'Australie, sont une espèce envahissante, qui se répand sur tout le territoire, et sont facilement consumés par les flammes. Ainsi, les incendies se nourriraient littéralement de ces arbres. "Lorsque je regarde la forêt d'eucalyptus par ma fenêtre, en Tasmanie, je ne vois qu'un gigantesque risque d'incendie. S'il fait vraiment très chaud, ces arbres vont s'enflammer comme des torches et répandre de nombreuses étincelles sur les banlieues", précise David Bowman, écologiste forestier à l'Université de Tasmanie, à KQED. Comme de nombreux arbres natifs de régions à risque d'incendie, l'eucalyptus s'est adapté pour survivre, voire même prospérer, en cas de feu de forêt. Lorsqu'elles tombent, les feuilles d'eucalyptus forment un tapis dense de matériau inflammable. De plus, l'écorce des arbres se détache sous forme de longues bandes qui tombent, alimentant encore les feux de sol. Ces derniers atteignent rapidement les premières branches, créant de véritables "couronnes de feu" sur les sommets des forêts d'eucalyptus. À cela, il faut bien sûr ajouter l'huile d'eucalyptus, surtout connu pour sa fragrance, mais qui est aussi une huile inflammable. Fruits et graines d'eucalyptus (Eucalyptus luehmanniana) John Tann / CC-BY-2.0 Combinée avec le tapis de feuilles et d'écorces, en période sèche et venteuse, cette huile peut transformer un innocent feu de camp en brasier infernal en quelques minutes. C'est pourquoi, en Nouvelle-Galles du Sud, les eucalyptus sont souvent surnommés "arbres à essence". Mais une fois l'incendie passé, les eucalyptus ont un avantage par rapport aux autres végétaux : les capsules de leurs graines s'ouvrent lorsqu'elles sont brûlées et fleurissent sur des sols riches et cendreux. "Donnez un bon coup de chaud à une colline, et les eucalyptus domineront rapidement. Ils pousseront intensivement les premières années avant d'éclipser les autres arbres", ajoute David Bowman cité par LiveScience. Le problème de l'expansion des eucalyptus en Australie a été signalé dès 1991, lorsqu'un incendie de forêt d'eucalyptus a ravagé les collines près d'Oakland, en Californie. Cet événement avait alors fait 25 victimes et détruit plus de 3.000 habitations, selon la Federal Emergency Management Agency (FEMA). Pourtant, malgré leur réputation de "pire cauchemar des pompiers", les eucalyptus restent l'un des spécimens d'arbres préférés reconnus pour leur développement rapide et l'ombre qu'ils offrent. Leur fameuse huile repousserait même certains insectes, affirment les chercheurs. C'est pourquoi, les plans de la FEMA, mais aussi de l'Université de Californie et de la ville d'Oakland notamment, ont été rejetés par les habitants. En effet, ils prévoyaient de dégager les collines des eucalyptus et des arbres non-natifs de Californie. Eucalyptus Rubida - Alexander110 / Domaine public Toutefois, la plupart des experts locaux sont inébranlables : les eucalyptus sont l'ennemi N°1 lorsqu'il s'agit des feux de forêts. "Les bosquets d'eucalyptus, situés sur les flancs abruptes des collines sont extrêmement inflammables lorsque les vents chauds de la fin de l'été et de l'automne commencent à souffler. Ils rendent alors les fronts de flammes impossibles à contrôler, tant que le vent n'est pas retombé", estime Tom Klatt, manager environnemental sur le campus de l'Université de Californie, repris par LiveScience. Forêt d'eucalyptus - Plantation industrielle au détriment de la biodiversité originelle (ici, en Galice, près de Viveiro, en Espagne). Martin253 / Domaine public De plus, les eucalyptus ne sont pas vraiment appréciés des écologistes spécialisés dans les espèces invasives. En effet, en plus d'être hautement inflammable, l'eucalyptus s'épanouit très facilement. Le Conseil des Plantes Invasives de Californie (Cal-IPC) considère d'ailleurs l'eucalyptus comme un problème sérieux dû à sa propagation rapide et à sa capacité à déloger les plantes natives et les communautés animales. Son expansion mondiale : les eucalyptus poussent sur tous les continents peuplés et. représente ainsi un problème inquiétant. Car, avec le réchauffement climatique, les feux de forêts pourraient bien être plus nombreux et se répandre plus facilement du fait de la large présence d'eucalyptus. "Nous avons tout simplement facilité le développement d'une plante dangereuse dans le monde entier", conclut David Bowman... Bois d'eucaluptus Jean-Pol GRANDMONT / CC-BY-SA-3.0 - Ota ( Corse-du-Sud) - France, bois d'eucalyptus de la marina de Porto maxisciences 22/10/2013
  4. Selon la BBC, une école du Gloucestershire fermera ses portes le mercredi 23 octobre pour permettre l’élimination des araignées qui l'ont envahie. Les fautives ? une espèce potentiellement dangereuse surnommée la "fausse veuve noire". Gonflement sévère, douleurs thoraciques, picotements dans les doigts… : tels peuvent être les symptômes consécutifs à la morsure de l’araignée Steatoda nobilis. Cette espèce surnommée "fausse veuve noire" pour sa ressemblance avec le redoutable arachnide est de plus en plus présente au Royaume-Uni. Steatoda nobilis by Brenda Avery / Creative Attribution / License Share-Alike communes Les signalements d'araignées et de morsures se sont ainsi multipliés ces dernières années, créant une inquiétude croissante. Et la situation ne semble pas beaucoup s'arranger. En effet, une école de la forêt de Dean, dans le Gloucester, a été obligée de fermer ses portes durant une journée, le temps que les services compétents la débarrassent, au moye n de fumigènes, de cet encombrant squatteur. Ces derniers jours, plusieurs spécimens ont été signalés dans l’établissement. Consultés, les spécialistes des services antiparasites avaient d’abord envisagé de fermer et de traiter seulement les locaux dédiés à l’informatique. C'est là qu'avaient été repérés les premiers arachnides, mais des observations en d’autres endroits ont finalement nécessité la fermeture temporaire et le traitement de toute l’école, qui devrait rouvrir ses portes jeudi. "Cela permettra […] d’assurer la santé et la sécurité de tout le monde", a écrit Craig Burns, vice-principal de l’établissement, dans une lettre aux parents d’élèves. Pour l'heure, aucune morsure n'a été signalée mais l'école a préféré prendre ses précautions. Steatoda nobilis in UK - Kris Gillam / Youtube La morsure et le venin de la fausse veuve noire ne sont pas mortels mais ils peuvent avoir de sérieuses conséquences chez les plus sensibles. C'est pourquoi il est conseillé de consulter un médecin si l'on pense avoir été mordu. Récemment, un homme de 66 ans a été mordu à l'orteil par une araignée de cette espèce chez lui dans le Kent. Quelques heures plus tard, il s'est alors senti très mal, ce qui l'a poussé à aller voir un médecin, raconte le Daily Mail. Lorsqu'il est arrivé il était tellement faible qu'il avait du mal à conduire. Son état s'est ensuite détérioré avant que les médecins ne lui diagnostiquent une infection sévère de la peau causée par la morsure. Sa jambe et son pied sont devenus rouge foncé et des cloques sont apparues, L'homme est resté plusieurs semaines à l'hôpital et a mis toute une année à s'en remettre. Aujourd'hui, il a encore du mal à marcher. La fausse veuve noire est originaire des îles Canaries, mais est désormais présente dans une bonne partie de l’Europe. Selon David Haigh, qui suit la progression de l’espèce pour le Gloucester, cette araignée est plutôt lente et peu agressive. C’est cependant la plus dangereuse des 12 espèces d'araignées "mordeuses" connues en Grande-Bretagne, où elle n’a toutefois provoqué aucun décès. maxisciences 23/10/2013
  5. Le DIM (3,3’-diindolylméthane), une molécule trouvée dans les légumes crucifères, comme le brocoli et le chou, était déjà connue pour ses propriétés anticancérigènes. Une nouvelle étude montre qu’elle protège également les tissus contre les radiations chez les rongeurs. Ce que l’on mange façonne notre organisme. Le Programme national nutrition santé (PNNS) recommande la consommation de cinq portions de fruits et légumes par jour pour conserver la santé. Ces aliments regorgent de substances bénéfiques que les scientifiques étudient de près afin de trouver la recette miracle contre le cancer. L’une d’entre elles, le DIM (ou 3,3’-diindolylméthane), suscite particulièrement l’intérêt. Plusieurs études ont en effet montré le rôle de cette molécule dans le contrôle de la prolifération des tumeurs. Les légumes crucifères, comme le brocoli, le chou et le chou de Bruxelles, contiennent un composé appelé indole-3-carbinol qui est ensuite clivé dans l'estomac en DIM (3,3’-diindolylméthane). Ces deux molécules sont actuellement étudiées pour leur activité anticancérigène. Selon cette nouvelle étude, le DIM protégerait aussi les tissus contre les radiations, chez les rongeurs en tout cas. Brocco Lee, Flickr, cc by nc sa 2.0 Une vertu peut parfois en cacher une autre. Le DIM pourrait bien être encore plus avantageux que l’on ne le croyait. Dans une nouvelle étude, publiée dans la revue Pnas des chercheurs de l’université de Georgetown à Washington ont montré que cette molécule protégeait également contre les radiations chez les rongeurs. Un avantage qui pourrait servir lors de traitements contre le cancer, ou après un accident nucléaire. Pendant deux semaines, les chercheurs ont quotidiennement irradié des rats avec des doses mortelles de rayons gamma. Certains rongeurs ont également reçu une injection journalière de DIM. «Tous les rats non traités sont morts dans les 10 jours suivant les irradiations, explique Eliot Rosen, le directeur de l’étude. En revanche, 60 % des animaux ayant reçu le DIM étaient encore en vie après 30 jours.» D’autre part, en démarrant le traitement avant le début des irradiations, les rats avaient besoin de doses moins élevées de DIM pour survivre. Des expériences identiques faites sur les souris ont conduit à des résultats similaires. Dans cette étude, les auteurs ont montré qu’un traitement avec le DIM protégeait les rongeurs contre les radiations. Cependant, cela n’a pas empêché la progression de tumeurs humaines greffées chez ces animaux. DON Mouse, Flickr, by nc nd 2.0 Et ce n’est pas tout. Les auteurs ont montré que la molécule miracle protégeait aussi les éléments du sang : chez les rongeurs en ayant bénéficié, les taux de globules rouges, de globules blancs et de plaquettes étaient plus importants que chez les autres. « Le DIM est étudié comme agent anticancérigène depuis plusieurs années, mais nos résultats sont les premiers à montrer qu’il peut aussi protéger contre les rayonnements et qu’il limite les effets secondaires », indique le chercheur. Les scientifiques ont poursuivi leurs travaux sur des cellules mammaires humaines. Ils ont montré que le DIM activait une enzyme impliquée dans la réparation de l’ADN et la réponse au stress cellulaire. Cependant, des cellules cancéreuses humaines greffées chez la souris n’ont pas pu être soignées par le DIM. « Nous avons testé uniquement deux lignées cellulaires et il est difficile d’émettre une conclusion définitive, de nombreuses études sont encore nécessaires », conclut le scientifique. futura sciences 22/10/2013
  6. La circulation océanique serait le principal moteur de l’asymétrie dans les régimes de pluies tropicales. Il pleut plus au nord qu’au sud de l’équateur, pourtant l’hémisphère sud est plus exposé aux radiations solaires, et donc plus enclin à l’augmentation d’humidité. Cette observation est longtemps demeurée mystérieuse, mais aujourd’hui une équipe de recherche américaine montre que l’on peut l’attribuer à la circulation méridienne océanique. Sous les tropiques, il pleut plus au nord qu’au sud. Les précipitations au niveau de l’équateur sont modulées par la zone de convergence intertropicale (ZCIT). Il s’agit d’une bande atmosphérique de quelques centaines de kilomètres, formée par la convergence des masses d’air chaud et humide, portées par les alizés. Cette ceinture de nuages constitue la branche ascendante des cellules de Hadley, qui distribuent de part et d’autre de l’équateur le surplus d’énergie accumulé. Néanmoins, cette zone de convergence tropicale n’est pas tout à fait à l’équateur, mais plutôt à 5 °N. Sa position provoque une asymétrie dans les régimes de pluie dont la raison est longtemps restée énigmatique. La zone de convergence intertropicale résulte de la convergence des masses d'air chaud et humide, portées par les alizés. Elle ne se trouve pas tout à fait à l'équateur, mais plutôt à 5 °N. Nasa Les scientifiques attribuent depuis longtemps cette différence de pluie tropicale à la géométrie des océans. L’asymétrie des précipitations serait corrélée à l’asymétrie de la température des océans, elle-même liée à l’asymétrie des côtes continentales. Mais pour beaucoup de scientifiques, cette attribution est trop complexe, il doit y avoir une autre solution, plus simple. Une équipe américaine avance, dans un article paru dans Nature Geoscience que la circulation thermohaline est le principal mécanisme en cause dans cette asymétrie. De manière générale, dans les zones où il fait chaud, l’air monte et l’humidité précipite. Au niveau des tropiques, il fait plus chaud du côté hémisphère nord, et cela viendrait plutôt de la circulation océanique que de la géographie des côtes. En réalité, si l’on ne prenait en compte que le rayonnement solaire, l’hémisphère sud, un peu plus exposé, serait plus chaud et donc plus humide. Mais en prenant en compte d’autres données, permettant de calculer le transport de chaleur dans l’océan, les modèles climatiques utilisés par l’équipe révèlent que la circulation océanique méridienne est capitale dans le régime de précipitation. Sur l'image de gauche, les précipitations moyennes par an (en mm). Sur l'image de droite, les précipitations annuelles prévues par les modèles climatiques si l'on supprimait la circulation thermohaline : elle suggère clairement que sans la circulation océanique, les maxima de précipitation seraient plus au sud. Freirson et al., Nature Geoscience, 2013 À partir des observations satellite liées au bilan énergétique de la Terre, des réanalyses atmosphériques et de différents modèles climatiques, l’équipe montre que la circulation océanique méridienne, qui transporte l’eau depuis l’hémisphère sud vers l’hémisphère nord apporte beaucoup d’énergie. En traversant l’équateur, ce courant de surface se réchauffe graduellement, et transporte quelque 400.000 milliards de watts à l’hémisphère nord. Dans l’Atlantique, la circulation thermohaline remonte depuis l’Afrique du Sud vers le Groenland, où l’eau devient si froide qu’elle se densifie et plonge pour circuler en profondeur jusqu’en Antarctique. Les modèles climatiques simulent que si ce plongeon était supprimé, alors la ZCIT serait plus au sud. Pour l’horizon 2100, on prévoit un ralentissement de la circulation océanique. Les projections climatiques envisagent une augmentation des précipitations d’eau douce au niveau de l’Atlantique Nord. L’eau de mer deviendrait alors de moins en moins dense, et ne plongerait plus. Si cela se produisait effectivement, alors le régime des pluies tropicales serait complètement différent, et c’est bien le climat à l’échelle mondiale qui serait atteint. futura sciences 22/10/2013
  7. Une couche de smog recouvre actuellement la ville d’Harbin dans le nord de la Chine. Le nuage est si dense et si pollué que la métropole s’est transformée en ville morte. Il n’y a plus de transports en commun, plus d’avions dans les airs, tout est en pause. Retour sur cet événement majeur de pollution, et décryptage du phénomène. Ce jour-là, il n’y avait pas d’éclipse. À midi pourtant, les citadins voyaient à peine le bout de leurs pieds. Depuis le 20 octobre 2013, la ville d’Harbin dans le nord de la Chine est embrumée, un gigantesque nuage de pollution la recouvre. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’air que l’on y respire est toxique. En Chine donc, l’hiver n’a pas encore débuté mais la saison des smogs si. Un smog épais a littéralement paralysé la ville d’Harbin située dans le nord de la Chine. Si actuellement la qualité de l’air s’améliore, on ne peut pas en dire autant pour les villes voisines. À Changchun, l’indice de qualité de l’air a atteint la valeur maximale, indiquant qu’il est dangereux de respirer l’air extérieur. Capture d'écran, TVonline, YouTube L’événement de pollution atmosphérique extrême s’est formé le dimanche 20 octobre 2013 à Harbin, une métropole de plus de dix millions d’habitants, située dans le nord de la Chine, non loin de la Sibérie. La ville dépasse actuellement de 30 fois le seuil de pollution fixé par l’OMS. D’après les centres météorologiques locaux, par endroits la visibilité est si mauvaise que l’on ne voit pas au-delà de 20 mètres. Le smog est tellement épais que les autoroutes et les écoles ont été fermées. Même le réseau de transports en commun est à l’arrêt. Le 22 octobre 2013, l’indice de qualité de l’air (Air Quality Index, AQI) de la ville était de 233, c'est-à-dire que l’air respiré est « très mauvais pour la santé ». L’AQI est calculé en fonction de cinq polluants majeurs : l’ozone au niveau du sol, les particules en suspension (PM2,5 et PM10), le monoxyde de carbone, le dioxyde de soufre ainsi que le dioxyde d’azote. L’indice varie de 0 à 500 et la qualité de l’air est très mauvaise dès 200. Elle devient dangereuse à partir de 300. Un jour plus tôt à Harbin, l’AQI a littéralement explosé les compteurs, dépassant allègrement la valeur maximale de 500. Les concentrations de PM2,5 et PM10 ont respectivement atteint 760 µg/m3 et 869 µg/m3. À titre indicatif, l’OMS recommande de ne pas respirer un air chargé de plus de 50 µg/m3 de PM10 et de plus de 25 µg/m3 de particules fines PM2,5 par jour. À Harbin, la concentration de particules au diamètre inférieur à dix micromètres (les PM10) était à son maximum de 869 µg/m3 d’air. L'OMS déconseille de respirer l'air extérieur dès que la concentration atteint 50 µg/m3. Le nuage de pollution était si épais que des accidents routiers ont eu lieu. TheWorldNews247, YouTube Le smog tire son nom de l’association du mot anglais smoke (fumée) et fog (brouillard). D’un point de vue météorologique, c’est un nuage stratus bas. Il résulte de la condensation de la vapeur d’eau sur les particules en suspension, émises par la pollution de l’air. Dans le nord de la Chine, les smogs se forment particulièrement en hiver parce que les émissions liées à la combustion du charbon augmentent. À Harbin, les conditions hivernales sont déjà bien installées, et c’est précisément lorsque le chauffage central public a été mis en route que le smog s’est formé. L'indice de qualité de l'air (AQI) varie de 0 à 500. Pour des valeurs comprises entre 0 et 50, l’air est de bonne qualité (ligne verte). Entre 51 et 100, l’air est de qualité modérée (ligne jaune), entre 101 et 150, l’air de mauvaise qualité pour les personnes sensibles (ligne orange), entre 151 et 200 (ligne rouge), l’air est mauvais, entre 201 et 300 il est très mauvais (ligne violette) et au-delà de 301 il est dangereux (ligne pourpre). AirNow Pour l’heure, la qualité de l’air s’améliore à Harbin, mais elle devient de plus en plus déplorable dans les villes voisines. À Shenyang par exemple, l’AQI continue d’augmenter. Il a déjà dépassé la barre des 300, indiquant que l’air respiré est considéré comme dangereux. La ville est en alerte rouge, les autorités recommandent aux citoyens de sortir le moins possible. Mais à l’échelle du pays, ce smog n’en est qu’un de plus. En janvier 2013, Pékin baignait dans un nuage de pollution où par endroits, la concentration de particules fines PM2,5 atteignait 900 µg/m3. Une étude publiée plus tôt dans l’année dans les Pnas mettait en évidence que les Chinois vivant dans le nord du pays perdent en moyenne cinq ans d’espérance de vie à cause de l’augmentation de la pollution de l’air. Par ailleurs, dans un rapport rendu public le 17 octobre 2013, l’OMS certifie le lien entre la pollution de l’air aux particules fines et le développement de cancers du poumon ou de la vessie. De plus en plus d’études prouvent que la pollution de l’air est meurtrière, pourtant près de 70 % de l’énergie totale en Chine est fournie par les centrales à charbon. Le pays continue d’ailleurs d’en ouvrir en moyenne une par semaine. FUTURA SCIENCES 23/10/2013
  8. En Australie, certains eucalyptus ont des feuilles particulièrement riches en or. L’explication est simple : ils grandissent probablement au-dessus d’un gisement de ce précieux métal, que leurs racines atteignent. Voici une information qui devrait intéresser les exploitants miniers, ceux-là même qui ont de plus en plus de mal à localiser de nouvelles ressources ces dernières années. L’or est depuis des millénaires convoité par l’Homme, mais les faits sont là, de moins en moins de gisements sont découverts (-45 % au cours de ces dix dernières années). Cette constatation ne signifie pas pour autant que les stocks se tarissent. Ils sont peut-être simplement devenus moins accessibles qu’auparavant. Ainsi, il devient important de développer de nouvelles techniques d’exploration minière aisément utilisables sur le terrain. Bien évidemment, l’idéal serait qu’elles soient peu coûteuses et respectueuses de l’environnement. Cet eucalyptus présente une concentration anormalement élevée d’or dans ses feuilles, car il se situe à l’aplomb d’un gisement qui n’est pas exploité en raison de sa trop petite taille (les coûts d’extraction seraient trop importants). Avis aux amateurs… Melvyn Lintern Une nouvelle piste qui répond à ces attentes vient d’être ouverte par des chercheurs du CSIRO Earth Science and Resource Engineering division de Kensington (Australie). Leurs travaux n’ont pas porté sur des techniques de forage ou de prospection par ondes sismiques, mais bien sur de simples analyses chimiques de feuilles d’eucalyptus. Certes, l’argent ne pousse pas dans les arbres, mais pour ce qui est de l’or… Depuis plusieurs années, il est suspecté que les arbres, ainsi que d’autres végétaux, peuvent puiser de l’or dans les sous-sols, et que celui-ci est finalement stocké dans les feuilles. De fait, plusieurs études ont rapporté des découvertes d’importantes concentrations d’or à la surface d’appendices foliaires, mais elles n’ont pas été en mesure d’exclure une contamination éolienne. C’est pourquoi l’article copublié par Melvyn Lintern dans la revue Nature Communications diffère des autres. Les eucalyptus, comme cet Eucalyptus regnans, sont originaires du sud de l'Australie. Icarus Dream, le plus grand spécimen connu, mesure entre 90 et 100 m de haut. Nathan Johnson, Flickr, cc by nc sa 2.0 Les chercheurs ont basé leurs travaux sur des observations de terrain couplées à des expériences menées en laboratoire. Ils se sont ainsi rendus sur un site (Freddo) abritant un gisement d’or de la taille d’un terrain de football à 30 m de profondeur, dans l’ouest de l’Australie. Des feuilles ont alors été prélevées sur un eucalyptus de plus de 10 m de haut situé à l’aplomb de la ressource convoitée (mais non exploitée), ainsi que sur un arbre de la même espèce situé à 200 m de là. Naturellement, les feuilles d’eucalyptus contiennent, comme celles prélevées à 200 m de Freddo, moins de 2 parties par milliard (ppb) d’or en leur sein. Or, les structures végétales de l’arbre situé au-dessus du gisement en contenaient jusqu’à 80 ppb, d’après les analyses chimiques et aux rayons X menées par les chercheurs. D’autres exemples de ce type ont été relevés par la même équipe en Australie, par exemple à Barns. Attention, il n’y a pas de quoi exploiter les arbres pour accumuler de l’or. La plus grosse particule d'or trouvée ne fait que 8 µm de large. Pour vérifier que le précieux métal provenait bien du sous-sol, une expérience a été conduite sous serre. Des végétaux ont été mis en culture dans un même environnement aérien, mais seuls certains d’entre eux ont été arrosés avec un liquide enrichi en or. Or, une partie de cet élément s’est retrouvé dans leurs feuilles. Les autres plants n’en contenaient pas. CQFD ! Ainsi, plutôt que d’avoir recours à de coûteux forages, d’un point de vue économique ou environnemental, les exploitants miniers pourraient tout simplement localiser des gisements d’or en prélevant des feuilles lors de voyages, puis en les analysant en laboratoire. Bien sûr, la méthode ne fonctionne qu’à une seule condition : que l’or soit situé à des profondeurs atteintes par les racines des végétaux. Dans le cas des eucalyptus vivant en région aride, elle serait donc opérante jusqu’à 40 m de profondeur. FUTURA SCIENCES 24/10/2013
  9. Spiesheim (Allemagne) (AFP) - Armin Meitzler regarde ses vignes et se prend à rêver qu'un jour tous ses confrères agriculteurs passent au bio, comme lui, dans une Allemagne où l'offre est loin de satisfaire une demande croissante. "Quand tous seront bio, on aura recréé ici un véritable écosystème", s'emballe-t-il. Armin Meitzler regarde ses vignes et se prend à rêver qu'un jour tous ses confrères agriculteurs passent au bio, comme lui, dans une Allemagne où l'offre est loin de satisfaire une demande croissante. (c) Afp Mais pour le moment il est le seul dans son village de Spiesheim, dans le sud-ouest de l'Allemagne, à avoir franchi le pas. Sa parcelle de vigne se démarque des autres: c'est la seule où les herbes folles poussent librement entre les rangées. "Il n'y a que dans des herbes hautes que peuvent s'établir des insectes prédateurs", qui vont tenir les parasites éloignés des pieds de vigne mieux que tout insecticide, explique-t-il. "Et en plus ça fleurit!". M. Meitzler, 46 ans, et sa femme Monika ont décidé en 2011 de convertir l'exploitation familiale au bio. L'idée leur trottait dans la tête depuis longtemps, et Fukushima est venu leur rappeler avec force que "les choses ne pouvaient pas continuer comme cela". Le processus est long: leur première récolte 100% bio sera pour 2015, tout ce qu'ils produisent entre temps -outre la vigne, ils font pousser essentiellement céréales et soja- ne peut servir que de fourrage. Pendant les trois ans de la conversion, c'est toute la rotation des cultures qui est remise à plat, afin de régénérer entièrement le sol. "Nous recommençons de zéro", explique M. Meitzler, qui bouillonne de projets. Cette année il veut planter aussi du seigle, de l'orge d'hiver, du lin. Ce nouveau départ ne fait pas l'unanimité: son père, dont il a hérité l'exploitation, était résolument contre. Voisins et confrères "observent très attentivement ce que nous faisons". "Je me vois comme un pionnier", dit-il, espérant faire des émules. Mais les perspectives de revenus plus élevés du bio ne suffisent pas à motiver, dans une région fertile où l'agriculture rapporte plutôt bien. Nombre d'agriculteurs ont aussi découvert l'énergie comme débouché, en installant des éoliennes sur leurs surfaces, ou en se lançant dans le biogaz subventionné. Au début de la dernière décennie, le gouvernement allemand d'alors -auquel participaient les Verts- avait formulé un objectif de 20% des surfaces cultivables consacrées au bio d'ici 2020, et mis en place des mécanismes de soutien. En 2012, cette part était tout juste de 6,3%. Une croissance trop lente pour satisfaire une demande soutenue de produits bio, et idéalement régionaux. La faute en incombe principalement aux politiques, déplore la fédération BÖLW de l'alimentation bio. Depuis 2005 les pouvoirs publics ont détricoté le soutien à la conversion, au niveau fédéral et régional. M. Meitzler perçoit des primes à l'hectare pendant tout le temps que dure sa conversion. Mais dans certains Länder, à l'Est notamment, les paiements ont été gelés ou bien le régime est trop incertain pour que les agriculteurs tentent l’aventure. Résultat, "le fossé se creuse entre la demande et l'offre en provenance d'Allemagne", déplore la BÖLW. Le trou est comblé par des importations, avec un coût élevé pour l'environnement qui va radicalement à l'encontre de la philosophie bio. En 2012 plus de la moitié des concombres bio vendus en Allemagne étaient importés, souvent de Bulgarie, et 40% des carottes. Des incitations financières seules ne suffiront toutefois pas à susciter les vocations, croient les Meitzler. "Si on le fait juste pour l'argent cela ne marche pas, il faut y croire", dit Monika Meitzler. Et ce d'autant plus que la charge de travail est autrement plus élevée pour l'exploitant bio, qui doit accomplir manuellement un certain nombre de tâches auparavant confiées à machines ou engrais. "C'est notre plus gros problème, reconnaît son mari, qui exploite ses 140 hectares avec l'aide d'un seul salarié. "Je ne vais pas pouvoir continuer comme cela, il va falloir recruter quelqu'un". sciences et avenir 24/10/2013
  10. Paris (AFP) - Un vingtaine d'intellectuels, philosophes, écrivains, historiens et scientifiques français réclament, dans un manifeste rendu public jeudi sur le site de la Fondation 30 Millions d'Amis, un changement du statut des animaux dans le code civil. Parmi les 24 signataires, figurent les philosophes Michel Onfray et Luc Ferry, l'écrivain Erik Orsenna, de l’Académie française, l'astrophysicien Hubert Reeves, président de Humanité et Biodiversité, et Matthieu Ricard, moine bouddhiste et docteur en génétique cellulaire. Un vingtaine d'intellectuels, philosophes, écrivains, historiens et scientifiques français réclament, dans un manifeste rendu public jeudi sur le site de la Fondation 30 Millions d'Amis, un changement du statut des animaux dans le code civil. (c) Afp Le Code civil, dans son article 528, considère les animaux comme des biens meubles. Le texte du manifeste revendique "une évolution du régime juridique de l'animal dans le code civil reconnaissant sa nature d'être sensible". Les signataires demandent "que les animaux bénéficient d'un régime juridique conforme à leur nature d'êtres vivants et sensibles (...) et qu'une catégorie propre leur soit aménagée dans le code civil entre les personnes et les biens". Radio France "Ce texte est publié sous l'égide de la Fondation car c'est un sujet fort sur lequel on a déjà pris position à plusieurs reprises", a dit à l'AFP Jean-François Legueulle, délégué général de la Fondation 30 Millions d’Amis. "Il faut que le code civil évolue et que soit créée une catégorie propre aux animaux, entre les personnes et les biens", a-t-il ajouté. Selon les défenseurs des bêtes, cette proposition a reçu le soutien de plus de 250.000 Français, signataires d’une pétition lancée il y a un an et toujours active (voir pétition dans un message précédent de 30 millions d'amis). sciences et avenir 24/10/2013
  11. Springwood (Australia) (AFP) - Le feu terrassé, une armée de bénévoles s'enfonce dans le "bush" australien d'où montent encore les fumerolles de la désolation afin de porter secours aux koalas, kangourous et autres wallabies piégés par les flammes. La faune endémique de l'île -- ses délicats marsupiaux qui se déplacent avec lenteur, ses oiseaux dont l'habitat ne cesse de se réduire, ses rongeurs ou petits mammifères laminés par la maladie -- est particulièrement vulnérable aux incendies de brousse. Le feu terrassé, une armée de bénévoles s'enfonce dans le "bush" australien d'où montent encore les fumerolles de la désolation afin de porter secours aux koalas, kangourous et autres wallabies piégés par les flammes. (c) Afp En 2009, l'immense brasier qui avait fait 173 morts dans l'Etat de Victoria (sud) avait décimé un million d'animaux sauvages, soit 90% de la population de la région sinistrée, selon des estimations. "S'il y a des leçons de l'Histoire, on peut penser que le taux de survie (dans les derniers incendies) sera très, très faible", explique à l'AFP la zoologue Anna Felton. Membre du réseau de bénévoles WIRES, elle coordonne les opérations de recherche près de Springwood, dans l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud (sud-est), une localité des Montagnes Bleues à une centaine de kilomètres à l'ouest de Sydney. Son "ambulance" peut accueillir une cinquantaine de petits animaux et est équipée pour les soins d'urgence qui permettront peut-être de maintenir en vie un wombat brûlé jusqu'au cabinet vétérinaire. Tandis que les oiseaux comme le cacatoès ont pu fuir les montagnes avant leur embrasement, d'autres espèces parmi lesquelles les marsupiaux, qu'ils vivent au sol ou grimpent aux arbres, ont un instinct plus rudimentaire et une mobilité limitée. "Ce sont ces espèces que l'on retrouve ici avec des blessures vraiment très très moches", assure Anna Felton. Possums, wallabies ou phalangers volants -- un opposum planeur -- comptent parmi les victimes des feux qui dévorent depuis plus d'une semaine brousse et habitations sur des dizaines de kilomètres, dégageant un nuage de fumée et de cendre d'une densité telle qu'à Sydney la nuit est tombée au milieu du jour. "La plupart d'entre eux présentent des brûlures importantes, et même si nous avons pu en amener un certain nombre aux vétérinaires, le pronostic général est plutôt sombre", regrette Anna Felton. Les bêtes blessées sont aussi souvent déshydratées et souffrent de troubles respiratoires après avoir inhalé des fumées toxiques. Les rescapés sont confiés à un vétérinaire local puis à un soigneur agréé par WIRES: il y en 2.000 en Nouvelle-Galles du Sud. L'animal sera mis en convalescence avec un autre individu de la même espèce et ils seront relâchés ensemble, des mois plus tard. La mobilisation des Australiens a été "stupéfiante", s'émeut Anna Felton. Malgré leur propre traumatisme, des donateurs ont fourni de grandes quantités de médicaments et d'argent. Certains habitants des Montagnes Bleues ont pris le temps, avant de fuir, de disposer des petites réserves d'eau à l'extérieur en pensant aux créatures sauvages qui avaient coutume de s'aventurer dans leurs jardins. Une femme dont les parents ont perdu leur maison a fait 80 kilomètres de route pour apporter aux hommes et femmes de WIRES du matériel d'une valeur "exorbitante", raconte Anna Felton. "Leurs maisons sont détruites et ils viennent quand même nous voir dans l'ambulance pour nous dire +j'ai vu un wallaby partir par là+. Et vous pensez: +Mon Dieu, c'est incroyable+". sciences et avenir 24/10/2013
  12. Paris (awp/afp) - Le numéro un mondial des cosmétiques L'Oréal a présenté mercredi de nouveaux objectifs à horizon 2020 en matière de développement durable, s'engageant à réduire de 60% ses émissions de CO2, de consommation d'eau et de production de déchets par rapport à 2005. Le programme comporte aussi des engagements vis-à-vis des salariés du groupe en matière de couverture santé, de protection sociale et de formation. "Ces engagements vont transformer L'Oréal (...) C'est tout L'Oréal que nous sommes en train de réinventer à travers ce programme", a déclaré le PDG du groupe Jean-Paul Agon, en présentant à la presse l'initiative "Sharing beauty with all" (partager la beauté avec tous). "C'est une nouvelle frontière pour L'Oréal" et "une transition vers un nouveau modèle de développement", mais qui s'inscrit dans "la stratégie d'universalisation" du groupe, a-t-il expliqué. L'importance croissante des enjeux extra-financiers, notamment environnementaux, pour les consommateurs, implique ce "nouveau projet d'entreprise" qui traduit aussi "une confiance forte, absolue, dans notre performance économique des années qui viennent", a expliqué M. Agon. Le PDG a rappelé l'objectif central du groupe de conquérir un deuxième milliard de consommateurs dans le monde d'ici 10 à 15 ans. Le programme lancé mercredi recouvre quatre domaines: l'innovation, la production, la consommation et le partage de la croissance. romandie 23/10/2013
  13. ADDIS ABEBA - L'Ethiopie a signé un contrat de quatre milliards de dollars mercredi avec la compagnie américano-islandaise Reykjavik Geothermal pour construire une centrale géothermique d'une puissance de 1.000 megawatts, a annoncé le PDG de cette compagnie Gudmundur Thoroddsson. La centrale géothermique -- située à 200 kilomètres au sud de la capitale Addis Abeba -- sera construite en deux phases. La première de 500 mégawatts sera achevée en 2018. La deuxième devrait être terminée en 2021. Une fois terminé, ce projet constituera le plus gros investissement étranger en Ethiopie. M. Thoroddsson a souligné que la géothermie était une source idéale d'énergie pour l'Ethiopie, qui est soumise à un climat capricieux et aux fluctuations des prix du pétrole. L'énergie produite par la centrale servira aussi bien à la consommation locale qu'à l'exportation vers les pays voisins, a précisé le patron de la compagnie publique d'électricité Ethiopian Electric Power Corporation, M. Miret Debebe. Ce projet est le premier en matière de géothermie en Ethiopie qui possède un potentiel total de 3.000 mégawatts, ce qui fait d'elle l'un des plus grands sites de géothermie du monde. romandie 23/10/2013
  14. Un avion, qui arrosait la région en proie aux flammes autour de la ville australienne de Sydney, s'est écrasé jeudi dans un parc national, déclenchant un nouveau feu. Cet incendie s'ajoute aux 55 foyers actifs dans l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud. Plus de 200 habitations ont été détruites depuis jeudi dernier, date du début des incendies dans la banlieue de Sydney. Des rues entières ont été rasées. On a signalé un mort par attaque cardiaque. Le sort du pilote du bombardier d'eau, qui s'est écrasé dans le parc de Budawang, est incertain. Sur les 55 incendies qui étaient actifs jeudi, 20 n'étaient toujours pas contenus par les pompiers qui craignaient en outre que des vents forts n'entraînent une jonction entre trois gros feux de la région des Blue Mountains à l'ouest de Sydney, pour en former un énorme. Pour l'heure, plus de 120'000 hectares ont été brûlés sur une distance de 1600 km. Des milliers de combattants du feu, dont une large majorité de volontaires, luttent depuis le milieu de la semaine dernière contre les flammes. L'un des brasiers les plus violents, qui continue de brûler, près de Lithgow, une bourgade des Montagnes Bleues à deux heures de route de Sydney, a été déclenché par des exercices militaires, selon une enquête des services d'incendie. Ce feu a détruit 47'000 hectares et comptait jeudi un périmètre de plus de 300 km. La police a arrêté plusieurs enfants soupçonnés d'être responsables de départs de feux. D'autres foyers sont dus à des lignes de courant qui projettent des étincelles en raison des vents violents. romandie 24/10/2013
  15. L’étude de 50 générations de plancton dans l’Atlantique Nord montre que ces micro-organismes ne sont pas capables de s’adapter si rapidement au réchauffement climatique. Cette conclusion peut être dramatique pour la pêche, car le plancton se situe au début de la chaîne alimentaire. Certaines espèces planctoniques seraient en voie de disparition. Dans son cinquième rapport, le Giec confirme que l’océan mondial s’est réchauffé depuis le début du XXe siècle, et que le niveau de la mer a grimpé de 0,19 m sur la période 1901-2010. Depuis longtemps, les biologistes pensent que de tels changements dans l’écologie marine ne peuvent qu’avoir un impact néfaste sur les organismes marins. Le plancton, premier maillon de la chaîne alimentaire, serait le plus menacé. Mais s’il vient à disparaître, c’est toute la chaîne trophique qui serait alors impactée. Ce type de copépode est une espèce de plancton qui représente une source de nourriture vitale pour les larves de poissons. C’est pourquoi il est essentiel à toutes les pêches commerciales. Paul Jones, Université Deakin Les travaux d’une équipe de l’université Deakin (Australie) montrent qu’une espèce de plancton résidant dans les régions froides de l’Atlantique Nord est en voie de disparition. Elle ne parvient pas à s’adapter aux conditions plus chaudes qu’elle connaît aujourd’hui. Ce plancton est la nourriture favorite des merlus et morues de la région : on imagine aisément que s’il vient à disparaître, les espèces de poisson plus grosses risquent de rapidement décliner. Déterminer précisément comment s’adapte le plancton au réchauffement des océans est difficile, car il faut des mesures continues et de long terme. Une évolution adaptative ne sera détectable qu’en étudiant plusieurs générations d’une espèce. Pour son analyse, l’équipe de recherche, menée par la biologiste Stephanie Hinder disposait de plus de 50 ans de données de deux espèces de plancton résidant en Atlantique Nord : les Calanus helgolandicus vivant plutôt dans les eaux chaudes, et les Calanus finmarchicus que l’on trouve principalement dans les eaux froides. La répartition de la chlorophylle dans les océans est un indicateur des zones de floraison du phytoplancton. Présents uniquement dans la couche de surface des océans, puisque nécessitant la lumière solaire pour la photosynthèse, ces micro-organismes sont majoritairement répartis dans les zones d'upwelling des océans. Le violet indique les aires où il n'y a pas (ou peu) de plancton, et le rouge celles où il est fortement présent. Nasa Leurs résultats, publiés dans la revue Global Change Biology, sont surprenants. Sur 50 ans de données, la gamme de C. finmarchicus s’est réduite. C'est-à-dire que sur plus de 50 générations (un plancton ne vit pas plus d’un an), il n’y a aucune preuve d’adaptation de l'espèce aux eaux plus chaudes. Par ailleurs, les C. helgolandicus ne montrent pas de modification adaptative, mais se sont en revanche considérablement étendus vers le nord du bassin. De tels résultats sont préoccupants, car ils suggèrent qu’à mesure que l’océan se réchauffe, le C. finmarchicus ne se rencontrera rapidement plus qu’aux pôles, pour finalement s’éteindre complètement. Comme ce plancton est la nourriture exclusive de poissons tels que la morue ou le merlu, les pêcheries des eaux froides pourraient bien être en danger. D’un autre côté, vu que la répartition géographique de C. helgolandicus s’étend, on peut espérer que les poissons soient en mesure de changer leur alimentation. Ces micro-organismes marins situés au début de la chaîne alimentaire, en plus d’être importants pour les poissons, sont essentiels aux cycles biogéochimiques. Leur disparation aurait des conséquences dramatiques sur la chaîne alimentaire, mais également sur le climat global. L’Atlantique n’est évidemment pas le seul océan à répondre brusquement au réchauffement atmosphérique, et des systèmes de surveillance sont placés en Australie, en Afrique du Sud et en Amérique du Sud pour continuer de documenter ces changements. futura sciences 22/10/2013
  16. PARIS (AFP) - L'écotaxe a cristallisé la colère de nombreux agriculteurs qui ont manifesté mardi dans tout le pays contre cette taxe pour les poids lourds qui doit entrer en vigueur le 1er janvier. Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a reconnu en milieu de journée qu'il y avait "certainement des choses à améliorer" dans sa mise en œuvre, contestée par la FNSEA, tout en niant qu'elle représente des "milliards et des milliards". La FNSEA, syndicat majoritaire du monde agricole, sonne mardi la mobilisation "générale et nationale" contre l'écotaxe qui pénaliserait durement un secteur en difficulté et particulièrement la Bretagne en crise, du fait de son excentrage. (c) Afp "J'entends bien les réticences... Il y a des sujets sur lesquels on est en train de regarder", a déclaré M. Le Foll selon lequel la taxe rapporterait "globalement en terme national autour de 400 millions, pas plus". Un chiffre corrigé ensuite par ses services, le ministère de l'Agriculture estimant que l'écotaxe devrait plutôt rapporter 760 millions à l'Etat, des "sommes intégralement fléchées vers la modernisation et le développement des infrastructures". Selon la FNSEA, elle représenterait entre 1,3 et 1,8 milliard d'euros, a affirmé son secrétaire général, Dominique Barreau, pour qui cela correspond à "toujours plus de taxes, alors qu'on est en récession"! Répondant à l'appel à la mobilisation, des agriculteurs ont bâché dès l'aube, en Seine-Maritime, des bornes électroniques destinées à l'enregistrement des passages des poids lourds, ainsi qu'à La Haye, près de Rouen. La FDSEA de Seine-Maritime demande l'ajournement de la taxe. En région parisienne, une cinquantaine d'agriculteurs et maraîchers ont organisé une opération escargot dans la matinée et distribué des salades aux automobilistes à proximité d'un portique, aux alentours de Fontainebleau (Seine-et-Marne). Entre les champs, dans la grande plaine sableuse de Fontainebleau, et le marché en gros de Rungis, les maraîchers devront passer pas moins de cinq portiques, a assuré à l'AFP Gurvan Le Gall, directeur de la FDSEA de Seine-et-Marne. "Là, on est vraiment dans le circuit court que le gouvernement veut promouvoir! Ils font 30 km en moyenne. Mais leurs tomates seront davantage taxées que celles qui viennent du Maroc", s'est-il insurgé. Selon lui, dans la région, l'écotaxe représentera un surcoût "de 30 à 50.000 euros par an pour les producteurs", a-t-il dit, rappelant que "depuis le début, on demande que les petits producteurs soient exemptés". Dans le Sud, des agriculteurs ont détruit deux bornes écotaxe à l'aide d'engins de chantier sur le bord d'une route d'accès à l'autoroute A54 près de Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône). La manifestation a rassemblé plusieurs dizaines de tracteurs qui ont organisé une opération escargot dans l'après-midi sur l'A54. Une autre opération a eu lieu un peu plus tôt près d'Avignon, où des agriculteurs ont bâché une borne sur la route menant à Marseille. Les agriculteurs ont aussi bloqué provisoirement plusieurs axes routiers dans l'Est à l'aide de tracteurs et de camions : l'A31 a été coupée dans la matinée en Moselle où des agriculteurs se sont rendus en tracteur en direction d'un portique, à hauteur de Fey, selon la gendarmerie. Dans la Meuse, des agriculteurs ont bâché le portique de Ligny-en-Barrois, provoquant l'arrêt de la circulation sur la RN4, un axe traversant tout le département, selon la FDSEA. Portique partiellement bâché également à Pontorson (Manche) et dans le Maine-et-Loire, près de Cholet. "On vient de nous donner un coup de pouce avec le Crédit Impôt Compétitivité Emploi (CICE) mais si l'écotaxe est appliquée, elle représentera le double de ce qu'on y gagne", a dénoncé Pascal Levavasseur, président de l'Association régionale de la filière horticole et ornementale (ARFHO), qui redoute que son secteur connaisse à terme la même crise que l'agroalimentaire breton. A Marans, au nord-est de La Rochelle (Charente-Maritime), c'est une dizaine de tracteurs qui ont ralenti la circulation en début d'après-midi. Là encore, les manifestants ont symboliquement bâché les bornes situées à la sortie de la ville. Dans l'Aveyron, une opération escargot a également été menée dans l'après-midi entre Baraqueville et Rodez, sur une dizaine de kilomètres. Dans le Lot-et-Garonne, département très agricole, une délégation de la FDSEA a été reçue à la préfecture à Agen. Même chose dans la Sarthe, où des représentants syndicaux et des dirigeants d'entreprises du secteur agroalimentaire ont rencontré le préfet, au Mans, lui demandant la suspension de la taxe. "La filière agroalimentaire est fragile en ce moment", a commenté Arnaud Degoulet, président d'Agrial, une coopérative regroupant 10.000 agriculteurs. "Ce n'est pas avec des cadavres qu'on va payer l'écotaxe", a-t-il dit. En Bretagne, où un portique a été abattu début août et deux autres ont été récemment sabotés, plusieurs dizaines d'agriculteurs ont bâché un portique à Elven (Morbihan)... sciences et avenir 22/10/2013
  17. Paris (AFP) - Ils sentent bon et leurs effluves remplissent les pièces, mais leurs parfums peuvent cacher des produits hautement toxiques: les encens et bougies parfumées les plus "polluants" sont dans le viseur du gouvernement qui les interdira d'ici quelques mois. Cette mesure figure dans le "plan d'actions sur la qualité de l'air intérieur" rendu public ce mercredi par les ministères de l'Ecologie, Santé et Logement. Les bougies, notamment parfumées, et les encens qui dégagent le plus de substances toxiques pour la santé vont être interdits, a annoncé mercredi le gouvernement dans son "plan d'actions sur la qualité de l'air intérieur" qui est une "préoccupation de santé publique". (c) Afp Entre les produits d'entretien, le tabac, les moisissures, les revêtements de sol, les peintures..., les sources de la pollution de l'air intérieur sont multiples. Mais encens et bougies sont particulièrement épinglés car leur pollution est massive - ils émettent des gaz qui remplissent des pièces entières -, mais aussi parce que certains sont vendus avec l'argument de "purifier" l'air, précise-t-on au ministère de l'Ecologie. Et les Français aiment ces "parfums d'ambiance". Une étude du Crédoc en 2009 montrait que près de la moitié d'entre eux les utilisaient (parfums et/ou bougies parfumées), au moins une fois par jour pour 9% des personnes interrogées, à moins d'une fois par mois pour 15% d'entre elles. Mais entre bougies et encens, ce sont ces derniers qui semblent les plus mauvais pour la santé. Ils "sont beaucoup plus émissifs que les bougies et leur utilisation semble présenter des risques même dans le cas d’un usage mensuel", indique un récent rapport de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris). "L'utilisation d’encens pourrait présenter des risques aigus, chroniques et cancérogènes", précise-t-il. Les principales substances toxiques émises par l'encens sont les particules, le benzène et le formaldéhyde. Pour les bougies, il s'agit du formaldéhyde mais aussi de l'acroléine et des particules. Le benzène est classé cancérigène certain pour l'homme par l'Union européenne. Le formaldéhyde est un gaz irritant pour le nez et les voies respiratoires. Il est à l'origine des cancers du nasopharynx, et il semblerait également qu'il entraîne l'apparition de leucémies. Dans une étude comparative en 2008, le magazine Que choisir avait épinglé les deux encens de marques différentes examinés. En revanche, sur cinq bougies, trois obtenaient le score maximum de trois étoiles car elles n'émettaient aucun composés organiques volatils (COV). La liste noire des produits interdits n'est pas encore prête. Des études sont en cours pour décider quels sont les plus émissifs en polluants, et des arrêtés d'interdiction sont à attendre dans les prochains mois, précise-t-on au ministère de l'Ecologie. Les cires utilisées dans les bougies sont d'origine multiples: animales (abeille notamment), minérales (à base d'hydrocarbures) ou végétales (soja, palmier). Des polymères sont utilisés en outre pour incorporer le parfum dans les bougies parfumées. Les encens eux sont fabriqués à partir de broyat de végétaux (écorce d'arbres odorants, fleurs ou résine issue des végétaux). "Il est très difficile de connaître la composition exacte de l'encens qui comprend souvent un très grand nombre de substances", précise l'Ineris. sciences et avenir 23/10/2013
  18. Brazzaville (AFP) - Les pays du bassin du Congo veulent transformer davantage sur place le bois extrait de leurs forêts mais ce projet destiné à accélérer la croissance économique se heurte à bien des défis. Premier souci: l'énergie nécessaire qui "n'est pas disponible, car sa production pose problème", explique à l'AFP Emmanuel Ze Meka de l'Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT). Les pays du bassin du Congo veulent transformer davantage sur place le bois extrait de leurs forêts mais ce projet destiné à accélérer la croissance économique se heurte à bien des défis. (c) Afp "Il y a également un manque d'infrastructures de transport", "la fiscalité trop élevée", et le problème de la formation, avec une main-d'oeuvre trop souvent peu qualifiée, ajoute-t-il. M. Ze Meka s'exprimait en marge du Forum international de développement durable de la filière bois du Bassin du Congo qui a permis, lundi et mardi à Brazzaville, d'analyser les avantages et les inconvénients des mesures d'interdiction d'exportation des grumes mises en place avec plus ou moins de bonheur pour forcer le développement d'une industrie de transformation locale. Le Cameroun a été le premier pays du Bassin du Congo à interdire l'exportation des grumes, au milieu de la décennie 1990, mais, il a vite assoupli sa décision. Au Gabon, aucune grume ne sort depuis 2010, mais le bois transformé sur place peine à trouver des débouchés et cela se ressent sur les recettes du pays. "Le Gabon n'est pas un pays qui a une grande tradition industrielle. Ses industries ne sont pas capables de supporter la compétition internationale. Leurs contreplaqués ne sont pas compétitifs face à ceux de la Chine", explique Alain Karsenty, du Centre international pour la recherche agronomique et le développement (CIRAD), basé en France. Résultat: la contribution du segment bois au niveau du PIB a baissé de moitié, "à 2,5%", et "les recettes fiscales forestières ont chuté de 71%" depuis 2010 , indique Prosper Obame Ondo, à la tête de la direction générale de la valorisation des produits forestiers gabonaise. Pour M. Karsenty, "la transformation très poussée ne se décrète pas", il faut que l'industrie nationale y soit prête. Depuis 2000, cependant, la moyenne de production grumière dans la région du Bassin du Congo a augmenté de 50% et atteint désormais 7,5 millions de mètres cubes par an, indique le ministre de l'Economie forestière congolais, Henri Djombo. Selon lui, "le taux moyen de transformation est de 54% dans l'ensemble" de la région (contre 30 à 45% en 2000). Le Livre blanc publié au Forum de Brazzaville identifie "de grandes différences" entre pays. "Au Cameroun, près de 75% de la production forestière sont transformés localement", et en République du Congo "ce taux oscille, selon les années, entre 51 et 65 %". "Ces taux relativement élevés résultent d'une politique volontariste", ajoute le document, mais "dans l'ensemble du Bassin du Congo, il est encore souvent plus rentable pour les entreprises d'exporter des grumes transportées sur des centaines de kilomètres avec leurs déchets, que d'exporter des bois sciés et usinés". Pourtant, la transformation très poussée du bois est un des objectifs du Plan de convergence que les pays du Bassin du Congo ont adopté en 2005 en vue d'une exploitation concertée et d'une gestion durable de leur massif forestier, soumis à une forte exploitation illégale. La transformation locale du bois permettrait de créer des emplois et de diversifier des économies souvent trop dépendantes d'une poignée de produits d'exportation. "Le développement de la filière bois est l'une des voies pour atteindre un taux de croissance à deux chiffres et un taux de chômage à un chiffre", estime Honoré Tabouna, expert de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC). Pour réussir, estime M. Djombo, il faut notamment "assainir le climat des affaires", et "adopter des mesures fiscales incitatives". Deuxième massif forestier tropical du monde après l'Amazonie, le Bassin du Congo s'étend sur l'Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République démocratique du Congo (RDC), Sao Tomé et Principe et le Tchad. sciences et avenir 23/10/2013
  19. Les charges retenues contre les membres de l'équipage d'un navire de Greenpeace détenus en Russie ont été réduites, passant de "piraterie" à "hooliganisme", ont annoncé mercredi les autorités russes. Les militants risquent sept ans de prison au lieu de quinze. Les enquêteurs "ont pris la décision de requalifier en hooliganisme" les actions de ces personnes, a écrit le Comité d'enquête dans un communiqué publié sur son site internet. En vertu de la loi russe, les membres de l'équipage de l'Artic Sunrise, arraisonné fin septembre en mer de Barents après que certains d'entre eux eurent abordé une plateforme pétrolière russe, risquaient jusqu'à 15 ans de prison pour piraterie, alors que le hooliganisme est punissable de sept ans de prison au maximum. Le Comité d'enquête a ajouté qu'ils étaient poursuivis pour avoir agi en groupe et "s'être servis d'objets comme d'armes". Les 30 membres de l'équipage - issus de 18 pays, notamment de Russie pour quatre d'entre eux - de l' Arctic Sunrise interpelés par les gardes-côtes russes ont été placés en détention à Mourmansk, dans le nord-ouest de la Russie. Réagissant à la requalification des chefs d'inculpations, l'organisation écologiste a déclaré qu'elle ne réglait pas le problème et que l'accusation demeurait "largement disproportionnée". "Nous allons contester ces accusations de vandalisme fabriquées de toutes pièces aussi fermement que nous avons contesté les accusations de piraterie", a dit Vladimir Tchourpov, membre de Greenpeace Russie, dans un communiqué. "Dans les deux cas, il s'agit d'inventions qui n'ont rien à voir avec la réalité", a-t-il ajouté. Les autorités russes ont annoncé de leur côté mercredi qu'elles boycotteraient le procès au tribunal international du droit de la mer, saisi par les Pays-Bas. Par ailleurs, Moscou "rejette" la procédure judiciaire d'arbitrage, également entamée par La Haye, dans le cadre de laquelle la Russie et les Pays-Bas doivent nommer des arbitres chargés de trouver une issue au différend lié à l'Artic Sunrise, qui bat pavillon néerlandais. "Toutefois, la Russie reste ouverte à un règlement de cette situation", déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. Une audience au cours de laquelle la Russie et les Pays-Bas pourront défendre leurs points de vue devrait avoir lieu dans deux ou trois semaines, selon le tribunal. La Russie a fait du développement de l'Arctique, une immense zone regorgeant de ressources en hydrocarbures qui n'a pour l'instant pas encore été exploitée, une priorité stratégique. Greenpeace dénonce pour sa part des risques décuplés pour un écosystème particulièrement fragile. romandie 23/10/2013
  20. WASHINGTON - Les émissions de dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre, provenant des centrales électriques, ont diminué de 10% depuis 2010 aux Etats-Unis reflétant l'utilisation grandissante du gaz naturel au détriment du charbon, a indiqué mercredi l'Agence américaine de la protection de l'environnement (EPA). C'est la troisième année que l'EPA publie ces statistiques détaillées sur la pollution des gaz à effet de serre provenant de l'activité industrielle par secteur, entités et région. Les centrales dépendant des énergies fossile sont la principale source de gaz à effet de serre aux Etats-Unis. Les près de 1.600 centrales ont émis plus de deux milliards de tonnes de CO2 en 2012 représentant environ 40% des émissions carboniques totales américaines, précise l'EPA (Environmental Protection Agency). Les gaz à effet de serre provenant des activités humaines comme le transport et la production électrique sont les principaux responsables du changement climatique qui menace la santé et le bien-être de Américains, affirme l'EPA. Le réchauffement de la planète accroît la probabilité de vagues de chaleur plus longues qui alimentent des tempêtes et ouragans qui sont plus fréquents et plus intenses, souligne l'agence. Des températures plus chaudes accroissent aussi l'ozone au niveau du sol, un polluant qui provoque des problèmes respiratoires et cardiovasculaires. L'EPA recueille également les données sur la production et l'utilisation croissantes des hydrofluorocarbone utilisés dans la réfrigération et les climatiseurs. L'EPA a récemment annoncé qu'elle allait pour la première fois imposer des limites aux émissions de CO2 des nouvelles centrales électriques au gaz et au charbon pour combattre le changement climatique. Cette mesure prise dans le cadre de la loi sur la propreté de l'air (Clean Air Act) est la première étape importante du programme du président Barack Obama annoncé le 25 juin dernier pour lutter contre le réchauffement, soulignait l'agence. romandie 23/10/2013
  21. RIO DE JANEIRO - L'Agence brésilienne du pétrole (ANP) a annoncé mercredi les régions où seront adjugées les concessions de 240 blocs terrestres pétroliers dans le cadre du 12ème round d'enchères du secteur, les 28 et 29 novembre, à Rio de Janeiro. Selon la directrice de l'ANP, Magda Chambriard, 25 entreprises sont en lice pour ces blocs de pétrole et de gaz naturel qui couvrent près de 169.000 km2. Ils se trouvent dans sept bassins sédimentaires dans les Etats d'Amazonas, Acre, Tocantins, Alagoas, Sergipe, Piaui, Mato Grosso, Goias, Bahia, Maranhão (nord et nord-est du Brésil), Parana et São Paulo (sud et sud-est). Mercredi, la directrice de l'ANP, Magda Chambriard, a détaillé les 30 blocs couvrant 938 km2 qui seront mis aux enchères dans le seul Etat de Sergipe (nord-est), à la Fédération des Industries du Sergipe (Fies). Nous mettons aux enchères 80 blocs dans les États de Sergipe et son voisin Alagoas, en cherchant à exploiter du gaz naturel conventionnel et non conventionnel, a souligné Mme Chambriard, citée par le site d'informations G1. Parmi les 240 blocs terrestres, 110 sont situés dans des zones encore peu exploitées dans les bassins de l'Acre, Parecis, São Francisco, Parana et Parnaiba, et devront attirer des investissements dans des régions encore peu connues et qui manquent de technologie, selon l'ANP. Mme Chambriard a annoncé par ailleurs la découverte de réserves de brut en eaux profondes dans la mer du Sergipe qui font l'objet de huit plans d'études et d'analyses pour mieux quantifier les ressources. La présidente de la compagnie Petrobras (contrôlée par l'Etat) Graça Foster, a déclaré quant à elle qu'il s'agissait d'une belle découverte. C'est une nouvelle province pétrolifère, à 100 km du littoral, dans le bassin Sergipe-Alagoas, a précisé Mme Foster. En mai 2013, le Brésil a repris ses enchères de pétrole après une interruption de près de six ans. En 2007, d'immenses gisements de brut pré-salifère ont été découvertes en eaux très profondes et le pays s'est doté d'une nouvelle loi, votée en 2010, pour leur exploitation. Les premières enchères d'attribution de pétrole pré-salifère, lundi, dans le cadre de la nouvelle loi, n'ont attiré qu'un seul consortium qui a offert le minimum exigé. Il est formé par le Brésilien Petrobras (40%), l'anglo-néerlandais Shell, le français Total (20% chacun) et les chinois CNPC et CNOOC (10% chacun) qui exploiteront sur 35 ans le gigantesque champs de Libra. Il présente un potentiel de production de jusqu'à 1,4 millions de barils de brut par jour dans une dizaine d'années. Les entreprises devront verser, à la signature du contrat dans un mois, 6,9 milliards de dollars à l'Etat brésilien. romandie 23/10/2013
  22. Un piranha végétarien figure parmi les 441 nouvelles espèces découvertes depuis quatre ans dans la forêt amazonienne, a annoncé mercredi le Fonds Mondial pour la Nature (WWF) qui a compilé les recherches de plusieurs scientifiques. Au moins 258 plantes, 84 poissons, 58 amphibiens, 22 reptiles, 18 oiseaux et un mammifère ont ainsi été répertoriés pour la première fois, selon le WWF, qui évoque également d'"innombrables découvertes d'insectes et d'invertébrés". Passiflora longifilamentosa a été découverte dans les forêts tropicales du Pérou. Il s'agit d'un type de fleur comme celle de la passion qui donne souvent des fruits aux couleurs vives. Source: João Batista Fernandes da Silva "Avec en moyenne deux nouvelles espèces découvertes chaque semaine lors des quatre dernières années, il est évident que l'extraordinaire Amazonie reste l'un des plus importants réservoirs de biodiversité du monde", a commenté Damian Fleming, directeur du programme pour le Brésil et l'Amazonie à la branche britannique du WWF. Beaucoup de ces nouvelles espèces sont endémiques à la région, ce qui les rend d'autant plus vulnérables aux conséquences de la déforestation qui "détruit l'équivalent de trois terrains de football par minute en Amazonie", selon l'organisation environnementale. Piranha végétarien, Tometes Camunani découvert dans les rapides, Source: Tommaso Giarrizzo/WWF Exclusivement herbivore, le piranha végétarien, dont le nom savant est "Tometes camunani", est, lui, menacé par les constructions de barrages et les chantiers de mines qui affectent son habitat au milieu des rochers. Un jeune singe caquetensis Callicebus qui ronronnne quand il se sent bien... Source: Javier Garcia / WWF Parmi les autres découvertes figurent le "Caqueta titi monkey", un singe qui ronronne comme un chat, une grenouille pas plus grande que l'ongle d'un pouce et un lézard particulièrement timide (d'où son appellation scientifique de "Gonatodes timidus") malgré sa peau striée de flammes. Allobated amissibili une grenouille de la taille d'un dé à coudre qui pourrait être menacée si son habitat est ouvert au tourisme... Source: Philippe Kok / WWF Gonatodes timidus est une espèce de lézard extrêmement timide découvert dans une partie de la forêt tropicale qui s'étend jusqu'au Guyana. Source: Philippe Kok / WWF romandie 23/10/2013
  23. Sydney (AFP) - Plusieurs pays, dont la France et les Etats-Unis, espèrent enfin parvenir à un accord sur la création de vastes sanctuaires marins en Antarctique, cette semaine en Australie, face à la Russie qui, jusqu'à présent, s'y oppose. Les membres (24 Etats et l'Union européenne) de la Convention sur la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR) se réunissent à partir de mercredi à Hobart, sur l'île australienne de Tasmanie, pour parvenir à un accord après plusieurs échecs. Plusieurs pays, dont la France et les Etats-Unis, espèrent enfin parvenir à un accord sur la création de vastes sanctuaires marins en Antarctique, cette semaine en Australie, face à la Russie qui, jusqu'à présent, s'y oppose. (c) Afp L'enjeu est la protection des "dernières étendues maritimes vierges", selon les termes des défenseurs de la nature, habitats de quelque 16.000 espèces, dont des baleines, des phoques, des manchots et des poissons endémiques. Mais au fur et à mesure que les stocks de poissons se tarissent dans les mers du globe après des décennies de surexploitation, les navires s'engagent de plus en plus vers le sud de la planète à la recherche de nouvelles captures. "Il est temps d'agir", affirme Andrea Kavanagh, directeur du projet des sanctuaires dans l'océan Austral pour le Pew Environment Trust. "Les pays peuvent surmonter les faux départs en se mettant d'accord (cette semaine) pour protéger ces régions essentielles". - Un premier projet, porté par la France, l'Australie et l'Allemagne, recommande la création de sept aires marines protégées sur la façade est de l'Antartique, côté océan indien, sur une étendue de 1,6 million de km/2. - Les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande veulent instituer une aire maritime protégée dans la mer de Ross (sud-ouest de l'Antarctique), qui s'étendrait sur 1,25 million de km2. La surface totale de ces aires maritimes protégées serait ainsi à peine plus petite que l'Inde et cinq fois plus grande que la France. Pour être instituées, ces aires protégées doivent recevoir l'accord de tous les pays de la CCAMLR, un organisme créé en 1982 et chargé de gérer les ressources marines du continent de glace. Ces propositions avaient été discutées en juillet dernier lors d'une rencontre en Allemagne mais aucun accord n'avait été conclu, en raison, selon les ONG, de l'opposition de la Russie soutenue par l'Ukraine, qui estimaient les restrictions sur l'industrie de la pêche trop coûteuses. "Nous avons toujours su qu'il y aurait de l'opposition de la part de ceux qui ont des intérêts liés à la pêche dans cette région, ou qui pensent qu'ils en auront un jour", avait déclaré en septembre le Premier ministre néo-zélandais John Key. Depuis, la Russie a envoyé des signaux mitigés et les négociations sont "difficiles" selon les experts, qui n'ont aucune idée du sens dans lequel ce pays va finalement voter. Pour tenter de briser les résistances de Moscou, les pays prônant une aire protégée en mer de Ross ont réduit sa surface de plus de 20% par rapport à la proposition initiale, une tactique de négociations qualifiée de "surprenante" par l'Institut de politique stratégique australienne (ASPI), un centre d'études basé à Canberra. "Il est difficile d'espérer un résultat positif pour l'océan Austral", a conclu l'ASPI dans un rapport publié lundi. "En tant qu'une des dernières régions vierges, (l'Antarctique) mérite une reconnaissance, un respect et un engagement particuliers de la part des gouvernements qui ont choisi de la gérer". Les défenseurs des sanctuaires marins, dont certains travaillent sur le projet depuis huit ans, ont indiqué qu'ils n'abandonneraient pas, même en cas d'échec à Hobart. sciences et avenir 23/10/2013
  24. San Salvador (AFP) - Une substance neurotoxique contenue dans des algues serait à l’origine de la mort de centaines de tortues marines découvertes ces dernières semaines sur les plages du Salvador, a annoncé le ministère de l'Environnement. "Les résultats des échantillons (prélevés sur) plus d'une dizaine de tortues démontrent que la cause de la mort est due à l'ingestion (...) de saxitoxines", substance neurotoxique produite par des micro-organismes marins, a déclaré mardi le ministère dans un communiqué. Une substance neurotoxique contenue dans des algues serait à l’origine de la mort de centaines de tortues marines découvertes ces dernières semaines sur les plages du Salvador, a annoncé le ministère de l'Environnement. (c) Afp Selon des chiffres officiels, 233 tortues de diverses espèces ont été retrouvées mortes en 2013 au Salvador, dont 201 rien que depuis fin septembre. Les cadavres ont été découverts sur plusieurs plages de la côte Pacifique de ce petit pays d'Amérique centrale. "On ne connaît pas l'espèce d'algue marine qui produit les toxines mortelles qui ont affecté les tortues", ajoute le communiqué du ministère. Selon les détails communiqués par les autorités, ces algues se trouvent en haute-mer, et en raison de leur importante quantité, donnent à l'eau une couleur marron, d'où le nom de "marée rouge". Le ministère de la Santé a de son côté écarté la possibilité que des fruits de mer consommés par l'être humain, comme les huîtres, aient été contaminés. Rien que entre le 28 septembre et le 14 octobre, 114 tortures marines ont été retrouvées mortes sur les plages de San Diego, el Amatal et Toluca, au centre du littoral salvadorien, à quelques dizaines de kilomètres de la capitale. La plupart étaient des tortues vertes (Chelonia agassizii) et des tortues olivâtres (Lepidochelys olivacea). sciences et avenir 23/10/2013
  25. Montréal (AFP) - Le Canada exhorte le Conseil de l'Arctique à renforcer la sécurité maritime dans le Grand Nord et anticiper des marées noires dans cette région où la fonte des glaces laisse entrevoir une hausse de la navigation. "Une marée noire occasionnée par l'un des nombreux navires qui va bientôt frayer dans les eaux de l'Arctique, alors que la période de navigation s'allonge, pourrait avoir des conséquences graves pour l'environnement et les emplois des populations nordiques", a estimé Leona Aglukkaq, ministre canadienne de la Santé d'origine inuit et représentante d'Ottawa à ce forum régional. Le Canada exhorte le Conseil de l'Arctique à renforcer la sécurité maritime dans le Grand Nord et anticiper des marées noires dans cette région où la fonte des glaces laisse entrevoir une hausse de la navigation. (c) Afp Elle s'exprimait lundi à l'ouverture d'une réunion de trois jours du Conseil tenue à Whitehorse, dans le nord-ouest canadien. Le Canada a en effet hérité en mai, pour deux ans, de la présidence tournante de ce forum intergouvernemental rassemblant les pays riverains de l'Arctique: Canada, Danemark, Etats-Unis, Finlande, Islande, Norvège, Russie et Suède. "Il est essentiel (...) de travailler à la prévention d'une marée noire dans l'Arctique", a insisté la ministre dans son discours d'ouverture. Avec la fonte accélérée de la banquise, les transporteurs maritimes lorgnent la voie navigable dite du "Passage du Nord-Ouest" --reliant océans Pacifique et Atlantique via un dédale d'îles canadiennes--, mais Ottawa ne dispose pas des moyens d'interventions adaptés à un éventuel accident. "Le Canada prévoit de rédiger des directives pour le tourisme arctique", a indiqué en outre Mme Aglukkaq, alors que les navires de croisières sont de plus en plus nombreux à s'aventurer dans ces hautes latitudes. Forum intergouvernemental fondé en 1996, accueillant également 12 pays observateurs (Allemagne, Chine, Corée du Sud, Espagne, France, Inde, Italie, Japon, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni et Singapour), le Conseil promeut la coopération en matière de protection de l'environnement, d'exploitation pétrolière et minière, de trafic maritime, de pêche et de tourisme. sciences et avenir 22/10/2013
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