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BelleMuezza

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Tout ce qui a été posté par BelleMuezza

  1. En Australie, confrontée à de sévères épisodes de sécheresse, la gestion de l’eau potable devient un problème majeur du gouvernement. Dans son nouveau rapport, l’Australian Academy of Technological Sciences and Engineering met en exergue l’importance de considérer la réutilisation directe des eaux usées dans le circuit d’eau potable du pays. Peut-on envisager de boire l’eau des toilettes ? En France, bien que les nappes phréatiques ne parviennent pas toujours à se remplir comme il le faudrait, les pénuries sont rares. En revanche, pour d’autres pays, les événements de sécheresse sont fréquents et la demande en eau ne cesse de croître. Les ressources en Australie dépendent, par exemple, fortement de la variabilité naturelle du climat. En période El Niño, le pays est soumis à des conditions de sécheresse intenses. En raison du changement climatique actuel et de l’augmentation des besoins en eau, l’île-continent fait face depuis une décennie à une grande période de sécheresse, dite décennie « big dry ». L'eau de recyclage de Newater, une fois reminéralisée, est tout à fait potable. Pourtant, les habitants de Singapour ne sont pas tous prêts à la boire... En revanche, elle convient aux besoins d'industriels qui recherchent une eau d'une bonne pureté. Les Australiens franchiront-ils le pas ? Reinhard_Schuldt (Brigitte Schuldt), Flickr, cc by nc nd 2.0 Pour l’Australie, il est donc presque inévitable de devoir repenser l’utilisation des eaux usées dans les prochaines décennies. Actuellement, les eaux usées sont exploitées de façon indirecte. Après utilisation, l’eau subit différents traitements, qui consistent principalement à retirer les particules en suspension (réduisant la quantité de substances dissoutes) et à la désinfecter. Elle retourne ensuite dans le cycle naturel de l’eau, rejoignant lacs, rivières, etc., où les processus naturels de filtration agissent. Les technologies de traitement les plus avancées injectent directement l’eau dans les aquifères, avec l’espoir de pouvoir la réutiliser d’ici 20 à 30 ans. Le gouvernement australien espère que ce type de recyclage pourrait un jour fournir 20 % de l’eau utile pour Perth, dans l’ouest du pays. Toutefois, un temps de latence de 20 ans, c’est long. Dans un rapport publié cette semaine, l’Australian Academy of Technological Sciences and Engineering (ATSE) recommande la mise en place de la réutilisation directe des eaux usées (Direct Potable Reuse, DPR). « La DPR est techniquement faisable et peut fournir de l'eau potable en toute sécurité directement dans le système de distribution d'eau, conclut le rapport. Les principaux obstacles ou inconvénients potentiels pour la DPR sont principalement liés à la perception du public et leur acceptation ». Le gaspillage de l'eau potable est énorme. En France, les villes les plus mal notées en la matière sont Nîmes, avec 41 % de l’eau perdue dans les réseaux de distribution, Avignon (35,5 %), Rouen (31,7 %), Amiens (28,7 %) et Toulon (26,7 %). Whispertome, DP La DPR diffère de la méthode indirecte de traitement de l’eau par le fait qu’elle évince la phase tampon du filtrage naturel. Il faut y ajouter une étape supplémentaire de traitement des effluents, mais le coût énergétique serait nettement réduit par rapport à la méthode indirecte ou à la désalinisation par exemple. C’est en particulier vrai pour les systèmes de circulation d’eau des grandes villes comme Sydney ou Brisbane. Bien sûr, l’absence de tampons écologiques ne signifie pas que l’eau n’est pas stockée pour être contrôlée et assainie. L’idée de la DPR est simplement d’inclure ces réservoirs de contrôle directement dans le système de circulation d’eau. En 2006, après un épisode sévère de sécheresse, la maire de Toowoomba, dans l’est du pays, avait proposé en référendum à ses citoyens de mettre en place des DPR pour subvenir à leurs besoins en cas de sécheresse. La population a voté contre à 62 %, un résultat qui reflète bien que la réticence domine les esprits. Pourtant, en Namibie, le projet est en place depuis 1968 et est tout à fait satisfaisant. Les États-Unis et l’Afrique du Sud envisagent cette solution. À Singapour, la société Newater recycle déjà les eaux usées. L’eau est vitale, et risque de manquer de plus en plus dans certaines régions du monde. Les Australiens finiront probablement par accepter l’idée du recyclage des eaux usées. futura sciences 19/10/2013
  2. Alors que de nombreux scientifiques pensaient que le langage humain s’était uniquement développé depuis la communication gestuelle, une étude montre de l’intentionnalité dans les cris d’alarme des chimpanzés sauvages. Preuve infaillible que l’oralité de nos cousins est bien plus qu’une manifestation réflexe de leurs émotions. L’être humain dispose d’une qualité assez exceptionnelle : son langage articulé, qui lui permet de communiquer à un niveau de complexité probablement inégalé dans le reste du monde sauvage. Mais d’où vient cette aptitude ? Les études précédentes menées sur les primates non-humains révèlent l’importance du geste dans l’échange entre individus. Notre parler serait donc né d’une danse. En revanche, les vocalisations ont été associées à la manifestation des émotions : le cri d’alarme par exemple caractérise la peur d’un danger, ce que les autres membres du groupe comprennent et fuient. Il n’y aurait donc aucune intentionnalité de communiquer, ce ne serait qu’une réponse presque réflexe à un stimulus donné. Les chimpanzés pourraient détenir quelques-unes des clés qui ouvriront les portes de la compréhension de l'origine de notre langage articulé. Leurs vocalisations contiennent de l'intentionnalité. Gerwin Filius, Flickr, cc by nc nd 2.0 Mais ce concept très cartésien a déjà été écorché en 2009 par une étude démontrant que les mones de Campbell, des singes cercopithèques, maniaient une forme de syntaxe en mélangeant des préfixes et des suffixes pour préciser la nature d'un danger et sa localisation. Cercopithecus (mona) campbelli - Badgernet / CC-BY-SA-3.0 Il vient à nouveau d'être battu en brèche par des scientifiques de l’université d’York, au Royaume-Uni, qui expliquent que cette danse aurait bel et bien été accompagnée d’une musique. Ils viennent d’apporter des éléments convaincants dans la revue Plos One qui montre que les cris de nos plus proches cousins sont utilisés à bon escient, et dans le but précis de partager des informations. Katie Slocombe, Anne Marijke Schel et leurs collègues se sont rendus en Ouganda, dans une forêt où vivent des chimpanzés sauvages, dont ils ont pu s'approcher. Leur artifice : un faux python de Seba, fabriqué depuis la peau récupérée auprès d’un serpent mort. Relié à un fil de pêche transparent, les scientifiques le faisaient bouger près des grands singes. Là, ils observaient la réaction du premier individu qui prenait conscience du danger. La peur, chez l'Homme comme chez le chimpanzé, se manifeste par des cris. Mais aussi par d'autres signes caractéristiques de l'émotion, comme les expressions faciales. patries71, Flickr, cc by nc nd 2.0 Dans le cas où les vocalisations n’entrent pas dans la communication avec les congénères, le singe doit alors se mettre à crier sa peur, jusqu’à ce qu’il soit à l’abri. Mais ce n’est pas ce qui a été constaté. Lorsqu’il y avait des voisins dans les parages, il se mettait à sonner l’alarme, jusqu’à ce que tout le groupe soit hors de portée du python. Il ne s’agit donc pas simplement d’un réflexe, mais bel et bien d’une communication. Et celle-ci est même plus complexe que cela. Les auteurs précisent que l’émetteur adaptait ses vocalisations en fonction des individus, de leur compréhension, mais aussi en fonction des affinités qui les unissaient. On s’inquiète toujours plus pour un ami. Il prenait également en compte l’attention que lui adressait le destinataire. L’orientation de son regard, relevée par les scientifiques, montre qu’il se préoccupait bien de la portée de son message. Il y a donc bien une intentionnalité dans les cris d’alarme du chimpanzé, ce qui constitue un élément de base de notre langage. Car bien qu’il arrive de se parler à soi-même, nos mots sont plutôt destinés à nos semblables, de la même façon, semble-t-il, que ces vocalisations étaient émises dans le but de prévenir d’un danger. Ce résultat est important, car il recourt aux mêmes méthodes que celles utilisées pour démontrer l’importance du geste dans la communication des primates. De quoi imaginer donc, que notre ancêtre commun avait également le potentiel de se servir de ces deux modalités pour échanger avec ses congénères. Nous aussi, aujourd’hui, nous ne nous exprimons pas que par des mots : nous parlons avec les mains et nous utilisons nos expressions faciales pour manifester des émotions. Nos plus proches cousins utilisent donc les mêmes moyens. Passion sauvage : 20 ans chez les chimpanzés - Letop Docs / Youtube 7/7/2011 FUTURA SCIENCES 19/10/2013
  3. Bruxelles (AFP) - Le projet européen d'interdire le chalutage en eaux profondes pour protéger les fonds marins s'est "encalminé" dans les manœuvres de plusieurs états menés par la France et l'Espagne, ont dénoncé vendredi écologistes et sources européennes. "Le dossier est en passe de battre tous les records d'enlisement", s'est émue l'ONG Bloom de lutte pour la conservation marine, au lendemain d'un nouveau report, le troisième depuis septembre, de l'examen du projet par la commission de la pêche du Parlement européen. Le projet européen d'interdire le chalutage en eaux profondes pour protéger les fonds marins s'est encalminé dans les manœuvres de plusieurs états menés par la France et l'Espagne, ont dénoncé vendredi écologistes et sources européennes. (c) Afp La commission parlementaire est désormais convenue de se saisir du projet de législation le 4 novembre. Mais le compromis n'est pas acquis entre partisans de l'interdiction -- qui ne vise que les pêcheries ciblant spécifiquement les espèces profondes-- et opposants, notamment les eurodéputés conservateurs français Alain Cadec et espagnol Carmen Fraga Estevez. Les bateaux concernés, quelques centaines selon la Commission européenne, sont surtout français, espagnols, portugais et écossais. Selon le ministre français de la Pêche, Frédéric Cuvillier, environ 500 emplois directs seraient menacés en Bretagne et dans le Pas de Calais par une interdiction. AssociationBloom / Youtube 20/9/2013 Claire Nouvian, Le chalutage en eaux profondes: une aberration économique et écologique Pour ses détracteurs, dont nombre d'experts de la biodiversité marine, la pêche au chalut ou filet maillant à un effet" bulldozer" sur les fonds marins, et menacent une centaine d'espèces fragiles des profondeurs, qui se retrouvent piégées alors qu'elles ne sont pas destinées à être pêchées. Au fil des tentatives de rapprochement menées au Parlement européen par le rapporteur socialiste grec Kriton Arsénis, le projet s'oriente en l'état vers une limitation de cette technique, pour protéger les écosystèmes les plus vulnérables. Interview de Gilles Boeuf, Président du Muséum national d'Histoire naturelle à propos du chalutage en eaux profondes au cours de la table ronde internationale sur la biodiversité profonde organisée par BLOOM le 16 septembre 2013 à Paris. AssociationBloom / Youtube 19/9/2013 Encore faudrait-il que le Parlement européen soit saisi en plénière, et que les ministres prennent le relais, ce qui n'est pas prévu dans l'immédiat, la question ne figurant pas à l'agenda de la présidence lituanienne. Nicolas Hulot soutient l'association BLOOM et s'exprime sur le chalutage profond. AssociationBloom / Youtube 19/9/2013 Du coup, "il devient difficile d'imaginer qu'in fine ce règlement puisse être adopté" avant les élections européennes de mai, et il risque en conséquence d'être abandonné, a estimé une source européenne. sciences et avenir 18/10/2013
  4. Paris (AFP) - Comment vivront les 13 millions de Franciliens en 2030 ? Le schéma d'aménagement de l'Ile-de-France, voté vendredi, organise une région à l'habitat plus dense, mieux irriguée par les transports en commun, garants d'un essor économique, tout en préservant les terres agricoles. L'Ile-de-France est la seule région à disposer d'un tel schéma directeur d’aménagement (Sdrif) "prescriptif". En clair, ce document s'impose aux documents d'urbanisme des collectivités. Comment vivront les 13 millions de Franciliens en 2030? Le schéma d'aménagement de l'Ile-de-France, voté vendredi, organise une région à l'habitat plus dense, mieux irriguée par les transports en commun, garants d'un essor économique, tout en préservant les terres agricoles. (c) Afp Le projet "Ile-de-France 2030" a une "ambition réformatrice: changer la vie des gens", a déclaré Jean-Paul Huchon, président (PS) de la région, qui voit là "la dernière ligne droite d'un combat politique de dix ans". En effet, le dernier Sdrif date de 1994 et devait être revu en 2008. Or le projet du Grand Paris, voulu par Nicolas Sarkozy, en avait gelé la révision. L'ambition de la Région est de rééquilibrer le territoire, historiquement fracturé entre l'est et l'ouest, tant en termes de logement que d'emploi, avec l'idée de rapprocher domicile et travail, de développer les transports en commun pour fluidifier les déplacements et si possible réduire l'utilisation de la voiture. Quelle Ile de France en 2030 ? CCI ParisIdF· / Youtube 3/5/2013 "Notre SDRIF assume pleinement une vision prospective et planificatrice de la ville de demain, pour accompagner ce que certains qualifient de troisième révolution industrielle", a déclaré Muriel Guenoux (PRG-MUP). Des objectifs, parfois irréalistes aux yeux de l'opposition, ont été inscrits: la création de 28.000 emplois par an, reposant sur une prévision de croissance de 2,5% en moyenne; l'objectif de construction de 70.000 logements par an, dont 30% de logements sociaux alors que seulement 35.000 sortent de terre actuellement. "La mixité sociale est aussi affirmée: un tiers de social, un tiers d’accession sociale à la propriété et un tiers pour l'accession libre", a déclaré Alain Amedro (EELV), vice-président en charge de l'aménagement. Les forums Île-de-France 2030 Région Île-de-France / Youtube 13/5/2013 L'étalement urbain sera "maîtrisé": deux tiers des nouveaux logements et équipements seront bâtis dans la ville déjà existante et un tiers en extension. Moins d'étalement permettra de protéger les espaces agricoles, en instaurant des limites urbaines intangibles. Pour la première de son histoire, la région Ile-de-France est en effet passée sous la barre symbolique des 50% de sa surface en terres agricoles. Actuellement, 1.700 hectares de terres agricoles sont urbanisées chaque année. Avec le nouveau Sdrif, cette "consommation" sera limitée à 1.300 ha. A cet égard, deux points chauds ont été tranchés: le plateau de Saclay (Essonne) où plus de 2.300 ha boisés et agricoles ont été sanctuarisés à côté du pôle universitaire et de recherche. Et le triangle de Gonesse (Val-d'Oise), où le Sdrif permettra d'urbaniser 300 des 700 ha, où Immochan souhaiterait implanter le pharaonique projet EuropaCity de centre de loisirs et de commerces. Le nouveau visage de l'Ile de France en 2030 vonews / Youtube 18/10/2012 Le Conseil régional veut ainsi encourager une activité agricole de proximité, notamment de conversion au bio et au maraîchage. Aux côtés des quatre parcs naturels régionaux déjà existants, deux nouveaux seront créés en Seine-et-Marne (Bocage gâtinais, Brie et deux Morin), près de 1.000 ha de forêts nouvelles dans le Val d'Oise ainsi que 2.300 ha de parcs et jardins en plus dans les villes. Côté transports, la Région promet une "révolution" pour le réseau actuel avec le doublement des voies de métro (construction des lignes du Grand Paris Express). cap24paris / Youtube 2/12/2008 : Regard futur de l'Île-de-France en 2030 par des étudiants architectes. A ce sujet, la chef de l'opposition Valérie Pécresse (UMP) est montée au créneau: "Le Sdrif repose sur un malentendu car toute l'architecture du projet - logements, emplois - se fonde sur le déploiement rapide du Grand Paris Express or tout porte à croire qu'il sera au mieux retardé, ou pire pas réalisé dans sa globalité". IAU île-de-France / Youtube 3/6/2013 L'enquête publique relative à la révision du Schéma directeur de la région Île-de-France (Sdrif) s'est tenue du 28 mars au 14 mai derniers. Il entame maintenant sa dernière ligne droite sciences et avenir 18/10/2013
  5. Tokyo (AFP) - Les niveaux de radioactivité des eaux souterraines sont montés en flèche à la centrale endommagée de Fukushima près du réservoir duquel ont fui 300 tonnes d'eau radioactive en août, a annoncé la compagnie japonaise Tepco. Tepco a indiqué que les prélèvements effectués jeudi à partir d'un puits contenaient 400.000 becquerels par litre de substances émettant des rayons bêta, le niveau le plus haut relevé depuis l'accident nucléaire provoqué par le tsunami de mars 2011. Fukushima : chronique d'un désastre ladresde / Youtube 9/3/2013 Les prélevements effectués les jours précédents donnaient des niveaux nettement moins élevés allant de 60 à 90 becquerels par litre. Les relevés concernant du tritium radioactif ont également atteint un record de 790.000 becquerels, a précisé Tepco. Le réservoir qui fuyait avait été découvert en août. Tepco a précisé que depuis un certain nombre de mesures ont été prises dont le déplacement de l'eau radioactive et l'enlèvement de la terre souillée. "Les autres réservoirs ne montrent pas un tel niveau. Nous devons prendre d'autres mesures pour les zones se situant aux alentours de ce puits", a déclaré le porte-parole de Tepco Masyuki Ono vendredi soir au cours d'une conférence de presse. Tepco a enlevé la plus grande partie des terres contaminées en août, mais paraît avoir échoué à avoir récupéré toutes les substances radioactives, a reconnu Ono. Le monde après Fukushima susan langlen· / Youtube 3/6/2013 Les pluies abondantes des dernières semaines ont pu charrier des matières contaminées vers le réservoir, a-t-il ajouté, affirmant que Tepco ferait en sorte d'enlever les sols contaminés et les eaux du sous-sol. De son côté le Premier ministre japonais Shinzo Abe a visité samedi un port de pêche à Matsukawaura, situé à 40 kms de la centrale de Fukushima, et a mangé du poisson local pour montrer qu'il était sain. Après avoir promis aux pêcheurs de donner des informations précises à la population, il a déclaré: "J'espère que les Japonais viendront ici pour savoir que c'est bon et sain". Des dizaines de milliers d'habitants ont été évacués de la région de Fukushima depuis la catastrophe et ne peuvent toujours pas retourner chez eux. De l'eau radioactive a été stockée dans environ 1.000 réservoirs par Tepco mais la compagnie a reconnu que du liquide contaminé est parti en mer. sciences et avenir 19/10/2013
  6. Bucarest (AFP) - Un millier de personnes ont protesté samedi à Pungesti (nord-est de la Roumanie) contre l'extraction des gaz de schiste, appelant la compagnie américaine Chevron à "partir", a constaté un correspondant de l'AFP. "Chevron go home!" ou encore "Je refuse, je résiste, non aux gaz de schiste", ont scandé les manifestants, dont des villageois habillés en costume populaire et des militants écologistes venus de plusieurs départements de Roumanie. Un millier de personnes ont protesté samedi à Pungesti (nord-est de la Roumanie) contre l'extraction des gaz de schiste, appelant la compagnie américaine Chevron à "partir", a constaté un correspondant de l'AFP. (c) Afp Chevron, qui devait commencer les travaux d'exploration sur un site près de Pungesti, a annoncé jeudi la suspension de ses activités sous la pression des manifestations débutées lundi. "Nous avons gagné une bataille mais ce n'est pas la victoire finale. Je veux que mes sept arrière-petits-fils grandissent dans un environnement sain", a déclaré à l'AFP Emil Dobârteanu, 88 ans. Le réalisateur Lech Kowalski, auteur du film "Drill Baby Drill" (La malédiction du gaz de schiste) racontant l'histoire d'un village polonais en révolte contre Chevron, était également présent à la manifestation. Vera Scroggins / Youtube 15/4/2013 Les protestataires ont demandé la démission du Premier ministre, Victor Ponta, accusé de soutenir l'extraction des gaz de schiste après s'être déclaré un opposant ferme alors qu'il était en campagne. Plusieurs centaines de personnes ont également protesté à Barlad (est), formant une chaîne humaine autour de la mairie. La méthode d'extraction des gaz de schiste, la fracturation hydraulique ou "fracking", utilisée aux Etats-Unis mais interdite en France, consiste à injecter à très haute pression de l'eau mêlée à du sable et des produits chimiques pour libérer le gaz de la roche. Les défenseurs de l'environnement mettent en garde contre des risques de séismes et de pollution des nappes phréatiques. Les habitants de Pungesti se relayent depuis lundi pour empêcher les engins de chantier de Chevron d'accéder au site où la compagnie compte creuser le premier puits d'exploration. Chevron a obtenu en juillet des permis d'exploration du gaz de schiste dans trois villages de cette région pauvre du nord-est de la Roumanie avec, à terme, l'ambition de l'extraire. sciences et avenir 19/10/2013
  7. Nantes (AFP) - Entre 500 et un millier de manifestants selon les chiffres de la police et des organisateurs ont manifesté samedi dans les rues de Nantes pour protester contre le projet d'aéroport de Notre Dame des Landes, pour marquer l'anniversaire des premières tentatives d'expulsion des opposants installés sur place, entamées le 16 octobre 2012. Derrière une banderole proclamant "Aéroport = Capitalisme, arrêt immédiat", les manifestants, anti-capitalistes comme opposants agriculteurs ou citadins de tous âges, partis de la Place Bretagne, ont entamé leur marche vers 15h, passant devant la préfecture de Loire-Atlantique puis le Château des Ducs de Bretagne. "Vinci (concessionnaire de l'aéroport, ndlr) dégage, résistance et sabotage!", ou "Des légumes pas du bitume!" scandaient notamment les manifestants. Quatre tracteurs bardés d'autocollants anti-aéroport participaient au défilé ainsi qu'un char de carnaval caricaturant l'ancien maire socialiste de Nantes, devenu Premier ministre, Jean-Marc Ayrault avec un avion dans la main. Entre 500 et un millier de manifestants selon les chiffres de la police et des organisateurs ont manifesté samedi dans les rues de Nantes pour protester contre le projet d'aéroport de Notre Dame des Landes (c) Afp Le projet prévoyait une inauguration de l'aéroport en 2017 mais du fait des affrontements violents lors d'une première tentative d'expulsion à l'automne 2012, les travaux préparatoire prévus à cette époque-là ont pris un an de retard. Néanmoins sur le terrain juridique, après que la Commission européenne a considéré en septembre qu'aucune infraction à la législation environnementale n'avait été commise à ce stade, un important recours contre la déclaration d'utilité publique de l'aéroport a été rejeté jeudi par le Conseil d'Etat. sciences et avenir 19/10/2013
  8. Montélimar (AFP) - Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi dans la Drôme et le Jura contre l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste, à l'occasion de la journée internationale contre le "fracking" qui a également rassemblé quelques centaines d'opposants à Lille et Toulouse, a constaté l'AFP. "Le gaz de schiste, on n'en veut pas, ni ici, ni ailleurs, ni aujourd'hui, ni demain" ou encore "Nos pâturages valent mieux que vos forages", scandaient à Montélimar les manifestants - 1.800 selon la police et 3.500 selon les organisateurs. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi dans la Drôme et le Jura contre l'exploration et l'exploitation du gaz de schiste, à l'occasion de la journée internationale contre le "fracking" qui a également rassemblé quelques centaines d'opposants à Lille et Toulouse. (c) Afp De tous âges, originaires du sud de la France (Var, Hérault, Drôme et Ardèche), ils répondaient à l'appel de plusieurs collectifs +Stop aux gaz et huile de schiste+. Quelques-uns étaient venus du village de Zurawlow (sud-est de la Pologne) et de Balcombe (sud de l'Angleterre), deux sites concernés par l'exploitation controversée du gaz de schiste. Certains étaient vêtus de combinaisons blanches ou portaient des masques à gaz, d'autres tendaient de grands draps noirs, simulant une marée noire. Parvenus devant le théâtre de la ville, ils se sont allongés à terre pendant deux minutes tandis qu'une sirène retentissait pour symboliser les dangers du gaz de schiste pour les populations. Ces manifestations surviennent alors que le Conseil constitutionnel a validé le 11 octobre une loi de 2011 interdisant en France la fracturation hydraulique, technique utilisée pour exploiter les gaz et pétrole de schiste, adressant une fin de non-recevoir aux industriels. "L'avis du Conseil constitutionnel nous soulage mais nous restons opposés à l'article 2 de la loi Jacob (de juillet 2011, ndlr) qui permet l'expérimentation. La vraie question, ce n'est pas seulement le gaz de schiste, c'est l'énergie carbonée responsable du réchauffement climatique", a déclaré à l'AFP Alain Volle, porte-parole des collectifs. - Dans le cortège de la Drôme, plusieurs élus, ceints de l'écharpe tricolore, dont la députée européenne d'Europe Ecologie Les Verts, Michèle Rivasi, et le maire de Villeneuve-de-Berg (Ardèche), Claude Pradal. Le 26 février 2011, une manifestation contre le gaz de schiste avait rassemblé sur cette commune plus de 10.000 personnes autour de José Bové. - A Saint-Claude, la manifestation à l'appel de collectifs franc-comtois et rhône-alpins a rassemblé de 2.000 à 2.500 personnes, selon les organisateurs, 1.500 selon les gendarmes. - A Toulouse, 200 opposants venus du sud-ouest se sont retrouvés sur la place Arnaud-Bernard: "nous ne sommes pas maso-schistes", clamait une pancarte. "Nous estimons que nous ne sommes à l'abri de rien car si nous ne nous décourageons pas, les industriels ne se découragent pas non plus et ne désespèrent pas de faire modifier la loi, peut-être au prochain changement de majorité", a déclaré à l'AFP Sylviane Baudois, 65 ans, enseignante à l'Institut d'études politiques de Toulouse. - A Lille, environ 150 personnes selon les organisateurs ont défilé dans le centre-ville, écrivant à la craie sur leur passage "No gazaran" ou réclamant "des bocages, pas des forages". "On n'est pas rassurés par la décision du Conseil Constitutionnel. Les permis n'ont pas été retirés et on ne parle pas du tout de remettre en cause l'expérimentation ou l'exploration", a déploré Pierre Rose, membre du collectif "Houille ouille ouille". Selon lui, dans la région Nord/Pas-de-Calais, deux communes du bassin minier sont encore susceptibles d'être explorées pour leur gaz de couche (issus des veines de charbon), près d'Avion et Divion (Pas-de-Calais), avec "un risque d'effondrement du sol". - A Paris, une péniche ornée de banderoles où l'on pouvait lire notamment "Stop Schistes" a navigué sur la Seine entre la Tour Eiffel et le Pont de Tolbiac. sciences et avenir 19/10/2013
  9. Washington (AFP) - La forêt amazonienne, plus grande étendue forestière tropicale au monde, compte quelque 390 milliards d'arbres de 16.000 espèces différentes, selon le premier recensement effectué qui a requis dix ans d'efforts. Mais la moitié de ces arbres appartiennent à seulement 227 espèces, précisent les auteurs de cette recherche parue dans la revue américaine Science datée de vendredi. La forêt amazonienne, plus grande étendue forestière tropicale au monde, compte quelque 390 milliards d'arbres de 16.000 espèces différentes, selon le premier recensement effectué qui a requis dix ans d'efforts. (c) Afp Plus d'une centaine d'experts de 88 institutions dans le monde ont contribué à faire 1.170 inventaires permettant de couvrir l'ensemble du massif forestier et de répondre à des questions clé sur la diversité amazonienne. La vaste étendue du bassin de l'Amazone, qui correspond à la taille des 48 Etats américains contigus, et les difficultés du terrain, avaient restreint jusqu'alors un recensement des arbres de l'Amazonie qui se répartit entre le Brésil, le Pérou et la Colombie ainsi que la Guyane et le Suriname. La forêt amazonienne Thomas Lynskey / Youtube 19/1/2008 Ce manque d'informations élémentaires sur le peuplement forestier amazonien et du reste de la flore a empêché le travail des scientifiques et les efforts de conservation, expliquent les auteurs de ce projet. "A cause de cela, le plus grand puits tropical de dioxyde de carbone de la planète était un trou noir pour les écologistes et les conservateurs qui ne pouvaient pas savoir quelles espèces d'arbres risquaient le plus de disparaître", explique Nigel Pitman, un scientifique du Field Museum, le Musée d'histoire naturelle de Chicago, un des auteurs de cette inventaire forestier. "Désormais les espèces les plus courantes d'arbres en Amazonie sont identifiées et quantifiées" relève Hans ter Steege, un chercheur au Centre Naturalis Biodiversity aux Pays Bas, auteur de ces travaux. "Des informations très utiles pour mener des recherches supplémentaires et pour les décideurs politiques". Selon ces scientifiques ces espèces les plus courantes, dites "d’hyper-dominantes" ne comptent que pour 1,4% de toutes les espèces d'arbres en Amazonie. Selon le modèle mathématique utilisé dans cette recherche, l'Amazonie compte environ 6.000 espèces d'arbres rares comptant moins de mille individus ce qui les qualifient pour être considérés comme en danger d’extinction par l'International Union for Conservation of Nature (IUCN). SCIENCES ET AVENIR 18/10/2013
  10. Grenoble (AFP) - Le tribunal administratif de Grenoble a suspendu vendredi en référé l'exécution de deux arrêtés de la préfecture de la Drôme autorisant des tirs de loups, a-t-on appris auprès de l'Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS). Dans son ordonnance dont l'AFP a eu copie, le tribunal reconnaît "un doute sérieux" sur la légalité de ces arrêtés autorisant chacun "le prélèvement de deux loups et non d'un seul", car "il n'est pas justifié que les éleveurs ayant fait l'objet d'attaques auraient mis en place des mesures de protection suffisantes pour éviter ou limiter ces attaques". Le préfet de la Drôme avait ordonné le 27 septembre par deux arrêtés préfectoraux le prélèvement de deux loups, espèce protégée, soit quatre animaux au total, dans cinq communes de son département hors battues, ce qu'avait attaqué l'ASPAS. La préfecture avait fait valoir, pendant la procédure, que la destruction de deux loups "ne fragiliserait pas cette population, en forte croissance", et avait souligné l"importance des dommages occasionnés" par les prédateurs. "Pourquoi en prélever deux alors qu'un seul suffirait pour déstabiliser la meute ?", a argumenté l'avocat de l'association, Me Benoît Candon, joint par l'AFP. Jeudi, le tribunal administratif de Marseille avait annulé une autorisation préfectorale accordée aux chasseurs de cinq communes des Alpes-de-Haute-Provence, pour tuer des loups lors de battues de grand gibier, estimant qu'elles n'étaient pas conformes au protocole. De même le 4 octobre, celui de Nice avait donné raison à trois associations de défense des animaux sauvages qui réclamaient l'annulation d'une autorisation dans les Alpes-maritimes. "Nous sommes très satisfaits, nous avons fait le Grand Chelem", a réagi le président de l'ASPAS, Pierre Athanaze. "Il y en a marre que l'on nous dise que l'on peut tuer un loup quand les mesures de protection des troupeaux mises en place par les éleveurs sont insuffisantes ou pas correctement mises en place", a-t-il ajouté. SCIENCES ET AVENIR 18/10/2013
  11. Toulouse (AFP) - Le ministre de l'Ecologie Philippe Martin a confirmé vendredi à l'AFP que des mesures d'"effarouchement" ou de "déplacement" des ours pourraient être prises dans les Pyrénées, "de manière exceptionnelle", notamment quand la présence répétée d'un ours près d'un élevage suscite de vives tensions. En visite au congrès de l'Association nationale des élus de montagne (ANEM) à Cauterets (Hautes-Pyrénées), jeudi, le ministre avait publiquement déclaré: "Des soutiens publics sont mis en place en vue de financer la protection des troupeaux, surtout par le renforcement du gardiennage. Mais ponctuellement, et même si elles ne sont pas la règle, des interventions plus importantes, d'effarouchement, de déplacement (des animaux, ndlr), auront lieu si elles sont nécessaires, j'en prends l'engagement ici". Le ministre de l'Ecologie Philippe Martin a confirmé vendredi à l'AFP que des mesures d'"effarouchement" ou de "déplacement" des ours pourraient être prises dans les Pyrénées, "de manière exceptionnelle", notamment quand la présence répétée d'un ours près d'un élevage suscite de vives tensions. (c) Afp Son annonce a suscité l'indignation vendredi de deux associations de protection de l'ours qui se sont déclarées "stupéfaites et scandalisées". Le ministre a regretté que ces associations n'aient retenu qu'une partie de son discours, dans lequel il avait d'abord rappelé que "l'ours est une espèce protégée" et qu'on n'en compte plus qu'une "vingtaine" de représentants dans les Pyrénées. "Mon objectif, celui du gouvernement, est tout à la fois d'assurer la conservation de l'espèce et de rendre possible sa cohabitation avec les activités humaines, en particulier l'élevage", avait-il publiquement déclaré. Vendredi, M. Martin a précisé à l'AFP: "nous avons la possibilité, de manière exceptionnelle, de prendre des mesures d'effarouchement ou même de déplacement de l'animal, quand la tension est très très forte, notamment du fait de la présence répétée d'un ours à proximité d'un élevage ou de maisons. (...) Les préfets ont la possibilité de prendre ces mesures et elles pourront être à nouveau prises". M. Martin a défendu une approche "pragmatique", en disant: "Tout en tenant bon sur la ligne de protection de l'ours, je veux être, aussi, à l'écoute des éleveurs qui vivent dans la montagne (...) Leurs angoisses ne sont pas infondées". Les associations Ferus et Pays de l’Ours – Adet ont, dans un communiqué commun, considéré comme un "faux-pas" cette "première prise de position"de M. Martin à propos de l'ours, en l'accusant d'avoir accédé "aux demandes les plus extrêmes d’un lobby anti-environnemental". "Les mesures annoncées sont illégales, irréalistes et inefficaces", ont jugé ces associations selon lesquelles "de précédents arrêtés d'effarouchement avaient été traduits devant le Tribunal administratif par les associations". sciences et avenir 19/10/2013
  12. Un chercheur a étudié, en les filmant, la manière dont les abeilles parvenait à traverser des forts vents et des intempéries. Pour avancer contre le vent, la méthode classique consiste à forcer l’allure pour maintenir le cap. Pas chez les abeilles. Une équipe composée de trois chercheurs en biologie de Harvard et d’un universitaire de l’école d’ingénierie mécanique et aérospatiale de la RMIT University de Melbourne, a découvert que ces insectes étaient capables de continuer à butiner et à se déplacer dans les airs malgré les perturbations, mais sans accélérer. Image d'illustration. Paul-André Coumes / Biosphoto Pour cela, les chercheurs ont reconstitué des conditions de vols perturbées en laboratoire. Ils ont fait jeuner des abeilles, puis les ont placées dans un tunnel de 6 mètres de long au bout duquel se trouvait une fleur à butiner. En libérant les abeilles dans le conduit, les chercheurs y ont aussi envoyé du vent (à 2,55 m/s en moyenne), propre à gêner la progression des insectes. Tout au long de l’expérience, ils ont filmé le comportement des abeilles à l’aide d’une caméra Photron SA3 à haute vitesse. Ils ont numérisé et modélisé les séquences pour les observer au ralenti afin de décomposer les mouvements. Les résultats de cette expérience ont fait l’objet d’un article dans The Journal of experimental biology. Crédit Sridhar Ravi. Les chercheurs ont observé que les abeilles, soumises à des vents contraires, latéraux ou verticaux, ne filaient pas en ligne droite. Les insectes ne s’acharnent pas à lutter contre le vent. Leur vitesse de vol subit à l’inverse des fluctuations, ce qui leur permet de préserver leur énergie et de ne pas s’épuiser. « Elles n’ont eu aucun mal à voler dans les conditions difficiles que nous avons créées pour elles pour cette expérience, explique à Sciences et Avenir Sridhar Ravi, chercheur à Harvard. Nous avons découvert qu’elles utilisaient diverses stratégies pour entretenir leur stabilité, comme observer de rapides changements dans leur trajet et jouer avec l’orientation de leur corps, en comprimant leur abdomen. » Selon le chercheur, ces procédés pourraient être appliqués au vol de micro-drones, des engins volants généralement long d’une vingtaine de centimètres et programmés pour effectuer des missions précises (photographie, collecte de données sur la météo, sur un écosystème, surveillance de catastrophe…). De tels appareils sont très sensibles aux conditions météo. En dupliquant ce que parviennent à faire les abeilles, il possible d’envoyer de tels engins dans les airs malgré les conditions météo. SCIENCES ET AVENIR 19/10/2013
  13. L'énigme de l'"abominable homme des neiges" a-t-elle été résolue? Selon un chercheur britannique de l'université d'Oxford, le légendaire "yéti" pourrait être le résultat d'un croisement entre un ours polaire et un ours brun. Le généticien Bryan Sykes a expliqué jeudi avoir soumis à des tests ADN une série d'échantillons de poils d'animaux trouvés dans l'Himalaya. "Nous avons trouvé une correspondance génétique totale entre deux échantillons provenant de l'Himalaya et un ancêtre de l'ours polaire", a-t-il dit sur la BBC. L'ADN de deux créatures non identifiées, provenant de la région de Ladakh en Inde et du Bhoutan, correspondait à 100% avec un échantillon prélevé sur la mâchoire d'un ours polaire trouvée sur l'archipel norvégien de Svalbard où il a vécu à une période remontant à au moins 40'000 ans et jusqu'à 120'000 ans. "C'est un résultat passionnant et complètement inattendu, qui a été une surprise pour nous tous", a déclaré le scientifique. "Il y a encore du travail à faire pour interpréter les résultats, a-t-il poursuivi. Mais nous pouvons nous interroger sur les explications possibles. Cela pourrait dire qu'il y a une sous-espèce d'ours brun dans l'Himalaya qui descend de l'ancêtre de l'ours polaire". "Ou alors cela veut dire qu'il y a eu une hybridation plus récente entre l'ours brun et le descendant de l'ours polaire ancestral", a-t-il ajouté. "Si son comportement est différent des ours classiques, comme le rapportent des témoins, cela (son caractère hybride) peut être la source du mystère et de la légende", a estimé le scientifique. Le mythe du "yéti", souvent décrit comme une bête mi-homme, mi-singe, a été nourri par des photographies d'empreintes géantes dans la neige, prises par l'alpiniste britannique Eric Shipton lors de son expédition dans l'Everest en 1951. romandie 17/9/2013
  14. Les vers de terre ont peut-être été accusés à tort. Certains suggèrent qu’ils sont des sources d’émission de gaz à effet de serre, tandis qu’une nouvelle étude met en exergue le contraire. Retour sur un débat toujours ouvert… Le lombric rampe dans le sol et ne fait pas de bruit. S’il n’attire pas vraiment le regard, il est pourtant essentiel à la santé des sols, et joue même un rôle sur le cycle du carbone global. Les sols stockent plus de 1.500 milliards de tonnes de carbone par an. Le ver de terre agit comme un décomposeur : il fragmente les détritus du sol, fabrique de l’humus (un moyen de stockage du carbone dans le sol) et participe ainsi à la minéralisation de la matière organique par les bactéries, fournissant ainsi les nutriments nécessaires aux plantes environnantes. Toutefois, ce processus biogéochimique implique l’émission de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Agrandir cette image Il existe plus de 5.000 espèces de vers de terre. Ces individus dispersent les bactéries et les minéraux dans le sol, et sont primordiaux à la santé des sols. Michael Linnenbach, Wikipédia, GNU 1.2 Le réservoir « sol et détritus » émet 50 milliards de tonnes de dioxyde de carbone par an. La question de savoir si l’activité des lombrics amplifie l’émission de CO2 dans l’air devient de plus en plus importante. En effet, à la sortie de l’âge glaciaire, il n’y avait pas de lombrics en Amérique du Nord. Ils ont été introduits par les Européens, et font partie intégrante du paysage américain à présent. Par ailleurs, l’agriculture, notamment celle sans labour, favorise la prolifération de vers de terre. S’ils sont donc des émetteurs de CO2, il convient de limiter leur croissance. Dans une étude parue en février 2013 dans Nature Climate Change une équipe menée par la chercheuse Ingrid Lubbers suggérait que les terrains abritant des lombrics sont des émetteurs nets de CO2. La différence entre émission et captage du carbone y est positive : dans ces sols, les vers de terre augmentent de 33 % l’émission de CO2 dans l’atmosphère. D’après une nouvelle étude, publiée dans les Nature Communications, le phénomène serait bien plus complexe. Ces animaux pourraient être faussement accusés. Agrandir cette image Certaines espèces de vers de terre produisent des turricules comme ici en photo. Ce sont les agrégats de leurs déjections, véritables puits de carbone. Lamiot, Wikipédia, GNU 1.2 L’étude d’Ingrid Lubbers dressait le bilan de plusieurs dizaines de publications scientifiques et parvenait à la conclusion que si les vers stimulaient la séquestration du carbone, ils augmentent le bilan net d’émission de gaz à effet de serre du sol. Or, l’équipe du chercheur Weixin Zhang stipule que la contribution des vers de terre au bilan net du cycle du carbone n’est pas aussi simple. Les études prises en compte par l’équipe d’Ingrid Lubbers n’étaient que des études de court terme. Elles ne considéraient pas le stockage du carbone réalisé en profondeur par les vers. Zhang et son équipe ont recueilli les données de deux espèces de ver durant 23 jours. Ils ont ensuite ajouté de la matière organique, des feuilles en décomposition, et ont pris des mesures pour encore 31 jours. L’équipe a ainsi calculé la quantité de dioxyde de carbone libérée dans l’atmosphère, et celle stockée dans le sol. Bien que les vers aient libéré beaucoup de carbone dès le début, ils en ont ensuite tellement stocké (en produisant leurs déchets) qu’in fine le bilan carbone était nul. Le débat est donc toujours ouvert. Aujourd’hui, ce que l’on peut affirmer avec certitude, c’est que le ver de terre joue un rôle essentiel dans la physique des sols, et son utilité comme compost naturel est vérifiée. Pour ce qui est de son bilan carbone… Disons seulement qu’il n’est pas à craindre pour l’avenir, jusqu’à preuve du contraire. FUTURA SCIENCES 17/10/2013
  15. Alors que l'Anses donne son avis sur la potentielle dangerosité des ondes, Sciences et Avenir revient sur l'utilisation qui est faite de ces rayonnements électromagnétiques. Selon l'Anses, les radiofréquences n'ont pas d'effet avéré sur la santé. L'agence sanitaire recommande néanmoins de limiter l'exposition des enfants aux téléphones portables. Elle annonce également qu'elle travaillera plus particulièrement sur la question des électrosensibles, ces populations qui estiment être malades à causes des ondes, désormais omniprésentes, comme on peut le voir dans l'infographie de Sciences et Avenir. Quelques précisions sur plusieurs plages de fréquences : La 4G opère sur deux bandes de fréquence : celle des 800 MHz et celle des 2600 Mhz. Mais une troisième bande a récemment été ouverte dans les 1800 MHz. Le terme LTE signifie "Long Term Evolution". C'est sous cette appellation qu'a été initialement nommée la quatrième génération de technologie mobile. On parle maintenant simplement de "4G". 800 MHz. Les fréquences les plus basses (800 Mhz) du fait de leurs propriétés physiques, peuvent traverser plus facilement les obstacles (murs, verre, plastique, etc.). Elles assurent donc une meilleure couverture à l’intérieur des bâtiments. De plus, les ondes radio à 800 MHz se propagent plus loin que celles situées dans les basses fréquences. De ce fait, il faut déployer moins d’antennes pour couvrir une même zone avec des fréquences basses. D'où un coût de déploiement moindre. 2600 MHz. Ce qui s’avère être un avantage précieux à la campagne devient en revanche un handicap dans les zones urbaines très denses. En effet, si une antenne couvre très loin en ville, un trop grand nombre de personnes sont susceptibles de se connecter dessus. L’antenne risque alors de se retrouver en permanence saturée. Dans les villes, les opérateurs privilégient donc un maillage plus dense avec des antennes à la portée plus réduite. La bande de fréquence des 2600 Mhz s’avère idéale pour cet usage. 1800 MHz. Les deux bandes de fréquence à 800 et à 2600 MHz sont donc complémentaires. Mais l’ARCEP vient d’en autoriser une troisième ! Moyennant un certain nombre de conditions techniques et financières, les opérateurs de téléphonie mobile qui en feront la demande pourront aussi exploiter celle 1800 MHz pour déployer leur réseau 4G. SCIENCES ET AVENIR 15/10/2013
  16. PUNGESTI (Roumanie) - Les habitants d'un village roumain où le géant américain Chevron compte débuter l'exploration pour les gaz de schiste ont empêché lundi les engins de chantier de commencer les travaux, a constaté un correspondant de l'AFP. Entre 300 et 400 habitants de la commune de Pungesti, retraités, femmes, enfants, agriculteurs venus avec leurs charrettes et leurs chevaux, se sont rassemblés pour crier leur opposition à Chevron et empêcher l'arrivée d'engins de chantier qui doivent commencer les travaux pour construire une sonde d'exploration dans la localité de Silistea. Le convoi de sociétés contractées par Chevron transportant les excavateurs, un pont mobile et d'autres engins n'a pas pu arriver jusqu'au terrain, a constaté un correspondant de l'AFP. De nombreux enfants portaient des pancartes affichant: stop Chevron. Nous ne leur permettrons pas de venir ici même si nous devons mourir. Ils sont venus avec des gendarmes, des gardiens pour nous faire peur mais on veut seulement qu'ils nous laissent en paix même si nous sommes pauvres, a déclaré Gheorghe Hrum, cantonnier retraité de 76 ans. Les manifestants ont également réclamé la démission du Premier ministre Victor Ponta, accusé d'avoir accordé des permis d'exploration à Chevron alors que la coalition de centre gauche au pouvoir, l'Union sociale libérale, promettait de s'y opposer quand elle était dans l'opposition. Chevron a obtenu en juillet des permis d'exploration des gaz de schiste dans trois villages de cette région pauvre du nord-est de la Roumanie avec à terme l'ambition de développer l'extraction par fracturation hydraulique ou fracking. Cette méthode, utilisée aux Etats-Unis mais interdite en France en raison des risques pour l'environnement, consiste à injecter à très haute pression de l'eau mêlée à du sable et des produits chimiques pour libérer le gaz de la roche. Les défenseurs de l'environnement mettent en garde contre des risques de pollution notamment des nappes phréatiques. Chevron promet de respecter toutes les normes environnementales. ROMANDIE 14/10/2013
  17. Un puissant séisme a fait au moins 20 morts mardi matin dans le centre des Philippines, selon le dernier bilan des autorités locales. Le tremblement de terre de magnitude 7,1 s'est produit à 60 kilomètres de la région touristique de Cebu. Quatre personnes ont été tuées sur l'île de Bohol, à 400 km au sud-est de la capitale Manille, dans l'effondrement de bâtiments provoqué par ce séisme, a déclaré un responsable des services d'urgence. Au moins quinze autres sont mortes à Cebu, où au moins deux bâtiments se sont effondrés et plusieurs autres, dont une église et une ancienne mairie, ont subi des dommages. L'épicentre de la secousse a été enregistré à une profondeur de 56 km, au niveau de l'île de Bohol, au nord de celle de Mindanao, selon l'institut géologique américain. Aucune alerte au tsunami n'a été lancée après ce séisme qui a été suivi d'au moins quatre répliques, d'une magnitude supérieure à 5. Des photos sur les médias sociaux montrent des dégâts étendus dans la zone, où bâtiments anciens et modernes sont abîmés, dont des églises et une université, de même que des routes. Des patients sont sortis d'un des grands hôpitaux de Cebu, dont un des étages a pris feu, selon les médias locaux. L'étendue des dégâts et le nombre de victimes restaient difficiles à estimer en fin de matinée. Les autorités tentaient de confirmer des informations sur l'effondrement d'une école, a indiqué Neil Sanchez, directeur du bureau de gestion des catastrophes de Cebu. "La communication est difficile. Même le bureau de gestion des catastrophes (une agence gouvernementale) a été endommagé. Nous avons dû nous replier ailleurs", a-t-il ajouté auprès de la télévision ABS-CBN. Les Philippines sont situées sur la ceinture de feu du Pacifique, qui aligne sur le pourtour de l'océan Pacifique plusieurs centaines de volcans, et sur laquelle se produisent fréquemment séismes et éruptions. En septembre 2012, à la suite d'un séisme en mer dans le centre des Philippines, des dizaines de milliers d'habitants avaient reçu l'ordre de fuir la côte en direction de zones plus élevées. En juin dernier, en deux jours, deux séismes de magnitude 5,6 ont secoué l'île de Mindanao, dans le sud des Philippines. Ils avaient blessé une dizaine de personnes. ROMANDIE 15/10/2013
  18. Des entomologistes américains ont annoncé lundi la découverte inédite d'un moustique fossilisé avec du sang dans son abdomen. Celui-ci a été absorbé pour son dernier repas il y a 46 millions d'années. "C'est le premier fossile d'un moustique encore gorgé de sang jamais mis au jour", a affirmé Dale Greenwalt. Ce biochimiste retraité travaillant au Musée d'Histoire naturelle de Washington est le principal auteur de cette découverte publiée dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS). Le fossile le plus ancien de moustique date de 95 millions d'années, à une époque où les dinosaures, disparus il y a 65 millions d'années, étaient encore sur la planète. Ce moustique-là ne contenait pas de sang, a précisé M. Greenwalt. Bien que 14'000 espèces d'insectes se nourrissent de sang, dont des tiques, des puces et des moustiques, il n'y a quasiment pas eu de fossiles découverts témoignant de ce mode d'alimentation dans l'histoire de l'évolution. Seuls quatre spécimens fossilisés ont été trouvés dans lesquels des parasites de la maladie du sommeil (le trypanosome) et du paludisme (le plasmodium) indiquent que ces insectes se nourrissaient de sang, relèvent les chercheurs. Mais le moustique provenant d'une couche sédimentaire d'un ancien lac dans la formation géologique Kishenehn, dans le nord-ouest de l'Etat américain du Montana, est le seul à ce jour qui a permis de montrer que l'hémoglobine ou des biomolécules qui en sont dérivées peuvent être préservées dans un fossile. Une analyse spectrométrique à résonance magnétique nucléaire avec polarisation, qui préserve le moustique, a révélé que son abdomen contenait des teneurs très élevées de fer dont la source était des molécules de porphyrine qui entrent dans la composition du sang. Ces données confirment l'existence de la préservation de biomolécules complexes dans des fossiles pendant de très longues périodes, soulignent les chercheurs. Ils notent aussi que d'autres grandes molécules plus fragiles comme l'ADN ne survivent généralement pas à la fossilisation. Le fossile du moustique contenant du sang a été trouvé dans la collection d'un entomologiste américain donnée au Musée d'Histoire naturelle de Washington, a expliqué Dale Greenwalt. romandie 15/10/2013
  19. TOKYO - L'est du Japon doit être touché mercredi par le typhon Wipha, décrit comme le plus puissant de la décennie sur la mégapole tokyoïte, avant de se diriger vers le nord-est où se trouve la centrale accidentée de Fukushima. Selon l'Agence de météorologie nippone, Wipha doit toucher le sud-est de l'île de Honshu, la plus grande de l'archipel japonais, en fin de nuit ou mercredi en tout début de matinée et traverser tout l'est dans la journée, dont Tokyo aux heures de pointe matinales. Ce 26e typhon de la saison en Asie, qui se trouvait mardi soir au sud de l'archipel, est un gros calibre qui se déplace à la vitesse de 30 kilomètres/heure en direction du nord-nord-est. Il promène avec lui des vents atteignant des pointes de 180 km/h. La pluie, qui avait commencé à tomber mardi après-midi à Tokyo, redoublait déjà en début de nuit. Les employés d'entreprises de la capitale ont parfois été autorisés à rentrer plus tôt. C'est le plus violent typhon en dix ans à toucher la région du Kanto (où se trouve la capitale Tokyo), a déclaré lors d'un point de presse un responsable de l'Agence de météo, Hiroyuki Uchida. Les compagnies aériennes japonaises ont déjà annoncé l'annulation de près de 500 vols mercredi, un nombre qui risque encore d'augmenter au fil des heures. Une trentaine de trains à grande vitesse Shinkansen seront aussi supprimés, de même que des dizaines d'autres rames diverses, ont annoncé les compagnies ferroviaires. Les météorologues ont prévenu que Wipha allait déverser de très importantes quantités d'eau sur une très vaste région, avec des risques d'inondations dans plusieurs arrondissements de la capitale. Ils appellent les citoyens à éviter autant que possible de se trouver à l'extérieur aux pires moments. Des mises en garde ont été lancées pour plusieurs préfectures et les télévisions ont commencé de diffuser des sessions spéciales d'information. Les plus prévoyants ont réservé des chambres d'hôtel pour éviter les transports mardi soir et mercredi matin, à tels points que la plupart des établissements de la capitale affichent complet, ont rapporté des médias. Des écoles ont demandé aux élèves de rester chez eux, de même que plusieurs entreprises. Les employés du siège, d'un centre de recherche et de deux usines du constructeur d'automobiles Nissan de la région de Tokyo ont par exemple été priés de ne pas se rendre sur leur lieu de travail mercredi matin, a expliqué à l'AFP un porte-parole, une décision prise par mesure de sécurité. Par ailleurs, un travailleur de la centrale accidentée de Fukushima a déjà fait part sur internet d'inquiétudes sur l'insuffisance de préparation sur le site, après un week-end prolongé où les ouvriers y étaient, selon lui, peu nombreux. Lors du passage de précédents typhons et après de fortes précipitations, la compagnie gérante, Tokyo Electric Power (Tepco), a dû faire face à des débordements de pluie, le complexe atomique regorgeant déjà d'eau radioactive. Tepco indique cependant renforcer les fixations d'équipements, mettre en sûreté des grues et augmenter la surveillance des zones qui pourraient être inondées. Le Japon est traversé chaque année entre le printemps et l'automne par plusieurs typhons dont certains très violents et parfois meurtriers. romandie 15/10/2013
  20. Poubelles pleines au nord, récoltes perdues au sud: le gaspillage alimentaire nourrirait amplement les populations affamées. C'est le message que veut rappeler mercredi l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) à l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation. La FAO estime qu'un tiers de la production alimentaire mondiale est "perdu ou gaspillé", par négligence ou faute de moyens de stockage et de commercialisation adéquats. Soit 1,3 milliard de tonnes par an. "Avec un quart de cela, on nourrit les 842 millions de personnes qui souffrent encore de la faim dans le monde", assure Robert van Otterdijk, expert en agro-industries chargé des infrastructures rurales au siège de l'institution à Rome. Pour mieux préciser les enjeux du futur, il avance qu'en "réduisant de moitié ce gâchis, il n'y aurait plus qu'à augmenter de 32% la production alimentaire mondiale pour nourrir les 9 milliards d'humains projetés en 2050" - contre la hausse de 60% jugée nécessaire pour faire face à la croissance démographique. "Les surfaces agricoles utilisées pour produire des aliments qui ne seront même pas mangés sont équivalentes à celles du Canada et de l'Inde réunis", remarque Mathilde Iweins, coordinatrice d'un rapport sur le coût environnemental du gâchis. "Si le gâchis alimentaire était un pays, ce serait le 2e plus grand au monde derrière la Russie (en superficie), et le 3e émetteur de gaz à effet de serre après la Chine et les Etats-Unis. Sa consommation d'eau vaudrait trois fois le Lac Léman", poursuit-elle. Sans compter les rejets de poissons et de fruits de mer, estimés à quelque 9 à 15% des captures en mer... Depuis 40 ans que la FAO s'intéresse au problème, il ne cesse de se complexifier: urbanisation, mondialisation... Les chaînes de la production à la distribution sont de plus en plus longues. Fruits et légumes sont les plus jetés, avec les racines et tubercules: près de la moitié est perdue avant l'assiette. Suivent les poissons et fruits de mer (35%) et les céréales (près d'un tiers). Dans les pays industrialisés, le gaspillage découle du choix de se débarrasser de produits encore comestibles par souci sanitaire, voire esthétique. Mais dans les pays en développement, les causes sont plus complexes: absence (ou mauvaises) capacités de stockage, d'infrastructures, de marketing et de commercialisation. romandie 15/10/2013
  21. La toundra est un puits phénoménal de carbone… Du moins elle l’était. Aujourd’hui, sa capacité de stockage est sérieusement endommagée, en raison de l’augmentation de la température : les organismes vivants larguent de plus en plus de CO2 dans l’atmosphère alors que le mécanisme de capture par photosynthèse est mis à mal à un certain seuil. La toundra, Cette vidéo se concentre sur l'écologie de cet écosystème majestueux, sur sa biodiversité et sur les adaptations de ses habitants, dont certaines espèces en péril. D'en apprendre plus sur ces espèces étonnantes est un premier pas vers leur conservation ! HinterlandWW / Youtube La toundra renferme au moins deux fois plus de carbone que la totalité de l’atmosphère. Elle caractérise l’immense surface végétale entourant les pôles, et représente plus de 8 % des terres émergées de notre planète. Aujourd’hui, la toundra est l’un des principaux puits de carbone, sa végétation stockant en effet une grande quantité du composé par la photosynthèse. Il se pourrait bien qu’à l’avenir ce puits devienne une source d’émission. Avec le changement climatique, la végétation et les organismes vivants pourraient bien émettre plus de carbone, sous forme de dioxyde de carbone ou de méthane, qu’ils ne pourraient en stocker. Depuis plus de dix ans maintenant, des chercheurs basés à la station de recherche Zackenberg dans le nord du Groenland évaluent le bilan carbone de toute la toundra de l’hémisphère nord. Dans une étude publiée dans le Journal of Geophysical Research l’équipe menée par Magnus Lund met en évidence que le largage de CO2 issus des organismes vivants augmente à mesure que la température croît. La toundra désigne la végétation circumpolaire. Elle couvre 8 % des terres de la planète, et joue un grand rôle dans le cycle du carbone. Hannes Grobe, Wikipédia, cc by sa 2.5 Pour établir le bilan de carbone de la toundra, les scientifiques ont étudié deux critères : le taux de carbone émis sous forme de CO2 en respirant, et le taux stocké par les plantes via la photosynthèse. À partir de ces deux critères, il est possible de déterminer si la toundra est plutôt une source ou un puits de carbone. L’étude montre que le rejet annuel de CO2 dû à la respiration animale augmente de façon linéaire avec la température. Par ailleurs, la capacité de stockage de carbone liée à la photosynthèse diminue à mesure que la température grimpe. Il apparaît que ce stockage cesse lorsque la température dépasse 7 °C. Au coeur du monde arctique (documentaire): La Toundra. EspaceDocs / Youtube Ces dernières années, ce seuil de température a été atteint à plusieurs reprises, mais ce n’est pas seulement le rejet du dioxyde de carbone qui inquiète. La toundra repose sur le pergélisol, dont la quantité de glace diminue avec l’augmentation de la température. L’équipe montre que le rejet de méthane est étroitement lié à la quantité d’eau présente dans le milieu. Plus il y a d’eau, plus il y a de méthane émis. A contrario, moins il y a d’eau, plus l’oxygène présent sert à la formation du dioxyde de carbone. Agrandir cette image La station de recherche Zackenberg, dans le nord du Groenland, a été créée en 1995. Elle est devenue l'une des meilleures plateformes pour la recherche et la surveillance dans l'Arctique, grâce à des programmes de surveillance en cours. Les bâtiments de Zackenberg appartiennent au gouvernement autonome du Groenland, alors que l'exploitation et la maintenance sont assurées par l'université d'Aarhus (Danemark). Henrik Spanggaard Munch, université d'Aarhus En somme, les régions qui s’assèchent donnent lieu à une augmentation des émissions de CO2, et les régions qui s’humidifient entraînent une augmentation des émissions de méthane. Ce gaz a un effet de serre 20 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone, mais son cycle est complexe, et est au cœur des recherches de la station Zackenberg. En 2007, l’équipe avait découvert qu’à l’automne, lorsque la toundra gelait, d’énormes quantités de méthane étaient larguées dans l’atmosphère. Ainsi, les émissions annuelles de méthane ont dû être doublées dans le calcul du bilan. La toundra en voie de disparition - Le Figaro / Youtube Aujourd’hui, de plus en plus de stations de mesure sont installées à travers la toundra pour améliorer la précision de ce bilan. L’équipe de Magnus Lund cherche maintenant à établir comment le méthane se forme à l’automne, et si le carbone qu’il utilise est plutôt du carbone récent, ou au contraire du carbone stocké dans le sol depuis longtemps. Automne sur la toundra, Diaporama de photos prise en septembre 2010 en Alaska : paysages, faune et flore de la toundra. oetincelleo / Youtube FUTURA SCIENCES 14/10/2013
  22. La Haye (AFP) - Malgré son expérience des manifestations à hauts risques, le directeur de Greenpeace admet qu'il est "extrêmement surpris" par la réponse musclée des Russes dans l'Arctique, où ses militants risquent des années de prison. "Nous avons été extrêmement surpris", a déclaré le directeur exécutif de Greenpeace, Kumi Naidoo, dans un entretien téléphonique à l'AFP, depuis le siège de l'organisation écologiste à Amsterdam. "L'année passée, nous avons effectué la même opération, à la même plateforme pétrolière et ils n'ont rien fait", souligne M. Naidoo. Malgré son expérience des manifestations à hauts risques, le directeur de Greenpeace admet qu'il est "extrêmement surpris" par la réponse musclée des Russes dans l'Arctique, où ses militants risquent des années de prison. (c) Afp Les trente membres de l'équipage de l'Arctic Sunrise, dont 26 ne sont pas russes, ont entamé jeudi leur troisième semaine en détention. Ils ont été inculpés jusqu'à présent de "piraterie en groupe organisé", ce qui les rend passibles de 15 ans de détention, une réponse exceptionnellement musclée pour une manifestation non-violente. La Russie avait promis mercredi des nouvelles inculpations aux membres de l'équipage, incarcéré à Mourmansk, dans le nord-ouest du pays. "Honnêtement, je dois admettre que nous n'avions jamais anticipé une accusation pour piraterie", a assuré cet ancien militant anti-apartheid en Afrique du Sud. Greenpeace a qualifié les accusations de "plus grande menace à des manifestations pacifiques depuis le Rainbow Warrior", le navire coulé en 1985 dans le port d'Auckland en Nouvelle-Zélande par les services secrets français, alors qu'il faisait campagne contre les essais nucléaires menés en Polynésie. Le capitaine de ce navire, l'Américain Peter Willcox, commandait également l'Arctic Sunrise et figure parmi les personnes en détention. L'Arctic Sunrise avait été arraisonné fin septembre en mer de Barents (Arctique) après que des membres de l'équipage, en canots pneumatiques, eurent abordé une plateforme pétrolière russe et tenté de l'escalader, selon eux, pour y implanter une banderole dénonçant les risques écologiques. Lors de l'action similaire de l'année passée, à laquelle Kumi Naidoo a lui-même participé, le service de sécurité de Gazprom (qui opère la plateforme) "exigeait que les gardes-côtes nous arrêtent mais ceux-ci ont refusé". Kumi Naidoo s'était offert mercredi en tant que garantie aux autorités russes, afin que les militants puissent être libérés sous caution. Il a également proposé que la Russie le poursuive personnellement pour l'action de l'année passée. "Quand nous avons fait l'action l'année passée, nous avons examiné toutes les réponses possibles mais je dois dire que la piraterie est quelque chose que nous n'avons jamais envisagé", assure-t-il : "vous devez être armé, violent, en recherche de bénéfices personnels". Les actions de Greenpeace peuvent être onéreuses et risquées car elles ont souvent pour but d'attirer l'attention des médias sur ce que l’organisation pense être un problème écologique dans un coin isolé du monde. Chaque action est donc planifiée jusqu'au dernier petit détail : "nous examinons les différents risques, les risques légaux, de sécurité, pour la propriété, pour les gens ainsi que le risque financier", souligne M. Naidoo. Les critiques de Greenpeace accusent l'organisation d'opérer des actions ayant pour but de se retrouver dans les manchettes des journaux mais qui ne changent que peu ou prou la réalité des choses. "Oui, nous sommes en train d'être attaqués mais en tant qu'activiste de 15 ans contre l'apartheid en Afrique du Sud, j'ai appris que la lutte pour la justice n'est pas un concours de popularité", affirme le directeur. Les actions comme celle de l'Arctic Sunrise ne constituent "même pas 20% de nos activités", selon le directeur, qui affirme qu'il est essentiel aujourd'hui de construire un dialogue constructif avec les gouvernements et les groupes commerciaux. Pour être un militant efficace, il faut "avoir beaucoup de tactiques et de stratégies différentes dans sa boîte à outils", selon lui. Cette stratégie à deux temps est résumée dans l'un des slogans de Greenpeace : "pas d'amis permanents, pas d'ennemis permanents. "Si une compagnie prend une bonne décision, si un gouvernement prend une bonne décision, nous dirons : soutenons-les, encourageons-les, même si ce n'est pas parfait à 100%", assure le directeur. Pour certains critiques, Greenpeace légitime ainsi les sociétés alors qu'elles seraient parties prenantes au problème. Malgré tout, l'organisation continue ses activités dans la tradition du mouvement Quaker, non-violent, dans laquelle elle a été fondée, ainsi que son concept de "témoin". "Ce concept est que ceux d'entre nous qui ont la possibilité d'être témoin, de documenter et partager une injustice avec le monde, ou dans notre cas, une injustice environnementale, ont une obligation d'essayer de le faire". En toute conscience, les gens disposent alors d'un choix moral : décider d'élever la voix contre cette injustice ou ne rien faire. SCIENCES ET AVENIR 11/10/2013
  23. L’Homme est de plus en plus présent sur les océans. Or, sonars et prospections pétrolières génèrent tant de bruit, que les cétacés s’en trouvent perturbés. Et ce n’est pas tout, à l’autre bout de la chaîne trophique, aussi petites soient-elles, les larves de mollusques subissent également d’importants dommages. L’océan n’est pas tout à fait un havre de paix. Le milieu est bruyant, la faune baigne dans le vacarme des icebergs, de l’activité sismique sous-marine, des différents cris d'animaux, des vagues, du vent… Tous ces sons sont le signe d’un océan dynamique, et la faune s’en est accommodée au fil du temps. Mais depuis quelques décennies, le trafic maritime s’est intensifié, les sonars sont omniprésents et les forages du plancher océanique gagnent du terrain. Aujourd’hui, le bruit produit par les activités humaines l’emporte sur le brouhaha naturel. Agrandir cette image Le pétoncle Placopecten magellanicus dispose de centaines d’yeux bleus autour de sa coquille. L’espèce est en danger, et son développement est menacé par le bruit anthropique. Dan Blackwood, USGS, DP Les sonars affectent l’écholocalisation des cétacés, et provoquent régulièrement des échouages massifs. La prospection pétrolière s'ajoute à cette pollution sonore quand elle recourt à la «sismique», une méthode qui visualise les structures géologiques. Les navires utilisent des canons à air comprimé qui génèrent des ondes sismiques. Cette méthode est si intrusive que la présence d’observateurs à bord est obligatoire pour s’assurer qu’il n’y ait pas de mammifères marins aux alentours du navire. Pourtant, il n’y a pas que les cétacés qui sont mis à mal durant les prospections sismiques. Une équipe de recherche néo-zélandaise a montré que les ondes sismiques générées lors des explorations du plancher océanique provoquaient des déformations physiologiques dans les coquillages. L’équipe a mené une expérience en particulier sur les larves de pétoncles, et leurs résultats sont publiés dans les Scientific Reports. Elle révèle que les larves de ce bivalve exposées au bruit sismique subissent des retards de développement importants : selon leur expérience, 46 % d’entre elles présentaient des anomalies morphologiques. Agrandir cette image Le pétoncle de Nouvelle-Zélande (Pecten novaezealandiae) est endémique à l'île. Ce coquillage est mobile et même migrateur. GrahamBould, Wikipédia, DP Quelque 4.881 larves de pétoncles de Nouvelle-Zélande ont été réparties en quatre échantillons exposés au bruit, et quatre non-exposés. Les chercheurs ont soumis les quatre premiers à un enregistrement de sons sismiques provoqués par des canons à air comprimé, toutes les trois secondes. L’ensemble des échantillons a été analysé à 7 intervalles différents, entre 24 et 90 h après la fertilisation. L’étude suggère par ailleurs que compte tenu de l’important retard de développement des larves en réponse à la violence du bruit, il se pourrait que même des sons moins intrusifs, du type de ceux produits par les sous-marins classiques, soient aussi en mesure de les affecter. Natacha Aguilar de Soto, principale auteure de l’article, rapporte dans un communiqué de l’université de St Andrews (Écosse) que personne ne s’attendait à ce que les larves soient autant affectées. Actuellement, personne n’est en mesure d’expliquer les mécanismes cellulaires qui engendrent ces malformations mais clairement, le bruit perturbe les processus de développement naturels. Déjà, par le passé, les pêcheurs du monde entier se plaignaient des mauvaises récoltes de fruits de mer lorsqu’ils passaient après les navires de prospection pétrolière. Les résultats de l’équipe de Natacha Aguilar de Soto mettent en lumière que le bruit anthropique est probablement le facteur dominant expliquant les mauvaises pêches survenues après les exercices de prospection. FUTURA SCIENCES 9/10/2013
  24. Nouvel incident à Fukushima. Une panne de courant a affecté les pompes utilisées pour injecter l'eau nécessaire au refroidissement des réacteurs de la centrale nucléaire japonaise. D'après l'autorité japonaise de régulation du nucléaire, qui l'a annoncé lundi 7 octobre, un employé a par erreur appuyé sur un interrupteur commandant l'alimentation électrique d'une partie des installations de la centrale, dévastée par un séisme et un tsunami en mars 2011. Tepco, l'exploitant de la centrale, a précisé que des générateurs de secours se sont immédiatement mis en marche. Agrandir cette image Des employés de Tepco à Fuskushima (Japon), le 13 septembre 2013. (KYODO KYODO / REUTERS) La compagnie électrique de Tokyo déverse chaque jour des centaines de tonnes d'eau sur ces réacteurs afin de les refroidir. Tepco est vivement critiquée pour sa gestion de la crise, marquée par des incidents à répétition, notamment des pannes de courant. Avant la bourde d'un employé signalée lundi, un rat avait provoqué en mars un court-circuit entraînant une panne du système de refroidissement des barres de combustible usagé. Tepco a aussi admis, en août, que 300 tonnes d'eau hautement radioactive avaient fui d'un réservoir construit en urgence après la catastrophe. Outre ces problèmes d'entreposage des eaux contaminées et d'évacuation des barres de combustible usagé, l'opérateur de la centrale va devoir mener à bien le démantèlement du cœur dégradé de trois réacteurs, ce qui pourrait prendre des dizaines d'années. FRANCE TV INFO 7/10/2013
  25. Nieuwendijk (Pays-Bas) (AFP) - Par une fraîche matinée d'automne sur un canal embrumé, le pêcheur néerlandais Aart van der Waal vient relever son piège à anguilles... non pas pour remplir son assiette mais pour sauver cette espèce en danger critique d'extinction. Pesés, comptés, répertoriés, ces poissons longilignes sont ensuite transportés vers un autre canal quelque centaines de mètres plus loin, de l'autre côté d'une digue haute d'une quinzaine de mètres, où ils sont ensuite relâchés. Par une fraîche matinée d'automne sur un canal embrumé, le pêcheur néerlandais Aart van der Waal vient relever son piège à anguilles... non pas pour remplir son assiette mais pour sauver cette espèce en danger critique d'extinction. (c) Afp De là, les anguilles pourront rejoindre le Haringvliet, un estuaire de la Mer du Nord, et entreprendre un voyage de 7.000 kilomètres jusqu'à leur lieu de reproduction, la Mer des Sargasses, dans l'Atlantique Nord. Deux fois par semaine, M. van der Waal embarque sur son bateau à fond plat et relève ses pièges pour aider les anguilles à retrouver le chemin de la mer, tout comme le font 50 autres bénévoles, des pêcheurs professionnels et amateurs. Ils participent à un large programme partiellement financé par l'Union européenne et l’État néerlandais à hauteur de 230.000 euros en vue de sauver les anguilles européennes. Une Fondation pour des anguilles durables (DUPAN) complète le budget. Sur les trois dernières décennies, certaines régions d'Europe ont vu disparaître jusqu'à 99% de leur population d'anguilles, selon des chiffres de l'Union européenne. Les raisons principales de leur déclin? La surpêche, la pollution et le changement climatique, mais également le fait que leur aller-retour entre la mer et l'eau douce soit contrarié par les écluses, barrages et autres stations de pompage, qui les bloquent, les blessent ou les tuent... Les anguilles, qui peuvent vivre jusqu'à 80 ans, naissent en effet en mer puis grandissent en eau douce avant de retourner à la mer pour se reproduire. L'anguille européenne est sur la liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) alors que les députés européens, dans un texte adopté par le parlement, assurent que "les membres de l'UE font trop peu pour (les) sauver". (voir article précédent) Les jeunes anguilles, appelées civelles et reconnaissables à leur teinte translucide, sont devenues très prisées en Asie lors de ces 15 dernières années. Elles y sont élevées avant d'être cuisinées pour des plats si populaires que le prix des civelles a dépassé un moment celui du caviar, vers le milieu des années 2000. Pour les civelles, le delta des Pays-Bas et sa myriade de petits canaux, est un habitat idéal pour leur croissance. Mais entrer et sortir de ce dédale peut s'avérer difficile, environ 27% du territoire néerlandais se trouvant sous le niveau de la mer. "Etant donné que nous devons constamment pomper l'eau vers la mer pour rester au sec, des milliers d'anguilles se retrouvent coincées dans les hélices des stations de pompage lorsqu'elles essayent de passer", explique M. Van der Waal. "Les Néerlandais se battent contre l'eau depuis le XIIIe siècle", renchérit Alex Koelewijn, président de DUPAN : "lorsque nous avons construit ces fortifications, nous n'avons jamais pensé que des poissons migraient de la mer vers les rivières et vice-versa". Après un projet pilote qui s'est avéré fructueux, avec le transfert vers les canaux de plus d'un million de civelles capturées dans les estuaires en avril, mai et juin, la DUPAN a officiellement lancé le 18 septembre le programme "Anguilles par dessus les digues". Le but est simple : aider les anguilles à passer, dans les deux sens, les obstacles construits par l'homme en les transportant manuellement "par dessus les digues". La première partie du projet, qui consiste à déplacer les anguilles des canaux aux estuaires, sera réalisée autour de 23 stations de pompage à travers le pays jusqu'à décembre. La deuxième partie, à savoir déplacer des civelles dans le sens inverse, aura lieu d'avril à juin 2014. Selon Andrew Kerr, le président du "Groupe pour des anguilles durables", une autre association basée à Londres, les anguilles sont "un important indicateur". "Si les anguilles souffrent, cela veut dire que nous ne nous y prenons pas bien pour nos zones humides et océans", soutient-il à l'AFP. Selon M. Kerr, le projet néerlandais doit servir d’exemple à d'autres pays européens confrontés au même problème: "un projet comme celui-ci est une partie de la solution si on souhaite sauver notre faune". sciences et avenir 7/10/2013
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