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Johanne Vaillancourt

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Tout ce qui a été posté par Johanne Vaillancourt

  1. On cherche encore pour l’hébergement et la bouffe… pas facile à partir du Québec… toujours pas de suggestions? On a aussi un peu sondé notre clientèle européenne (juste pour voir)… les feed back sont très bons… mais il faut faire manger ces gens-là… Tsuki… y a-t-il une bonne pizzeria dans la région? Pour la bouffe je pense que ça va finir en déjeuner-pizza, reste le dodo maintenant… on continue de chercher
  2. Bon... pas grave, rien ne change, la méthode demeure la même "lentement mais sûrement" et vous avez un avantage…. Kiwi vous connaît très bien, elle vous fera donc confiance plus rapidement.
  3. @ Tsuki, certains tempéraments hérissent facilement les plumes d’autres non, c’est pourquoi il faut toujours regarder et interpréter une communication dans son contexte (j’en parlerai très longuement au séminaire, on se fera un dico perroquet-humain). Par contre, un fait demeure, si les pupilles se dilatent, les plumes se hérissent et que cocotte regarde intensément votre doigt… le message n’est on ne peut plus clair…. ça va barder… c’est à nous d’interpréter justement et (très) rapidement… Presto sinon… Outch!
  4. @Omadanielle Vous avez adopté kiwi il y a seulement 3 mois et du fait qu’elle n’accepte que vous, elle me semble passablement craintive. Vous me décrivez une très mauvaise socialisation, cet oiseau vit beaucoup d’anxiété. C’est un oiseau de 7 ans, dont on ne connaît pas les antécédents. On partira donc de ce qui est aujourd’hui. Pour votre main, elle n’a probablement jamais appris qu’elle pouvait s’y poser sans risque… vous devez lui apprendre, doucement, doucement, doucement… 1. Prenez là sur votre gant et emmenez là dans une pièce d’où elle ne peut pas voir sa cage. Le mieux, est votre chambre à coucher, posez là sur votre lit (si elle tombe, elle ne risque pas de se blesser). 2. Retirez votre gant et faites mine de sortir de la pièce. Attendez 10 secondes (pas plus) et revenez vers elle (qui est toujours posée sur votre lit) et présentez-lui votre main pour qu’elle y grimpe en lui donnant une consigne de prévisibilité (qui ne devra jamais changer) que ce soit « Hop, viens, grimpe, etc. ». Elle viendra. 3. Dès qu’elle est posée sur votre main, vous la félicitez d’un ton admiratif (ouiiii!!!! bravo!!!!, etc) et vous lui offrez immédiatement une gourmandise (ce qu’elle préfère). Vous éviterez ainsi la pincée de crainte (puisque son bec est occupé à tenir la friandise) et vous lui démontrez clairement qu’elle a bien fait ce que vous attendiez d’elle. 4. Vous la redéposez immédiatement sur le lit, lui parlez ou jouez avec elle et vous recommencez le manège – sortir de la pièce (10 secondes) – revenir – lui présenter votre main – félicitations – récompenses. Après plusieurs répétitions, Kiwi ne craindra plus de grimper sur votre main… dans votre chambre. Alors, vous refaites l’exercice sur le sofa du salon, sur le tapis sur le parquet et lorsque vous la sentez solide sur votre main, vous pouvez commencer à la trimballer dans la maison. Assurez vous de ne pas la laisser glisser de votre main et qu’elle soit assez confortable pour que vous puissiez bouger un peu avec elle. Beaucoup plus tard, vous tenterez le coup à partir de sa cage, mais pour l’instant, ne sautons pas d’étapes, elle doit apprendre qu’elle ne risque rien de fâcheux sur votre main… le reste, ça viendra avec l’usage. Elle doit seulement apprendre...
  5. De chrism1973 Dimanche 12 septembre par MP. Je lis votre blogue avec beaucoup d'attention et beaucoup de plaisir également depuis pas mal de temps déjà et une question se pose à moi depuis quelques mois déjà.... Le gris étant monospécifique et les autres perroquets étant multispécifiques (sauf erreur de ma part). Il est donc plus difficile de faire accepter une autre espèce d'oiseau aux gris. Sachant que mon second et dernier rêve serait d'acquérir un cacatoes à huppe jaune femelle. Oui, femelle car d'après tout ce que j'ai lu sur le fait que le cacatoes male arrivé à maturité sexuelle peut devenir extrêmement dangereux. Est ce vraiment réalisable ou mieux vaut il y renoncer car il n'y a aucune chance que la cohabitation soit possible ? Et comment faudrait il présenter le nouvel arrivant (quel qu'il soit.... Amazone, ara, loris, cacatoes.....) aux oiseaux qui sont déjà là...? Je vous remercie de votre attention.... Cordialement Christelle Bonjour Christelle, effectivement, les gris sont monospécifiques et ont tendance à aller naturellement vers les gris. Par contre, en captivité, rien n’est naturel (mais alors là, rien du tout) et des espèces qui n’auraient jamais du se rencontrer (naturellement) se côtoient et en arrive même à développer de sincère relation d’amitié. Alors, rien n’est impossible. Le hic réside dans le fait que notre gris monospécifique n’est pas « programmé » pour entrer en relation avec d’autres espèces et ne fait pas beaucoup d’effort pour s’adapter au mode de communication d’une espèce différente de la sienne. Ce n’est pas de la mauvaise volonté… c’est biologique! C’est pourquoi, dans un monde idéal, si vous désirez procurer un compagnon à votre gris, le meilleur choix demeurera toujours… un autre gris. Maintenant, si vous désirez adopter un autre perroquet pour vous, c’est une autre histoire… Mes gris cohabitent très bien avec mes cacatoès… en les ignorant totalement. Pas de bagarres, pas de dominance relative de leur part. Les Cacatoès… c’est autre chose… ces oiseaux-là détestent qu’on les ignore (c’est là leur moindre défaut) et souvent, deviennent harcelants envers mes gris snobinards pour susciter une réaction et ça…. ça peut devenir lourd pour vous à la longue. J’ai aussi Peanut, un gris d’Afrique qui fait la cour à Morgane ma fille cacatoès, c’est bizarre, mais c’est comme ça. Naturellement, au niveau communication c’est zéro. Lui ne sait pas courtiser une cacatoès et elle le trouve un peu trop mièvre à son goût. Les mâles gris seraient…. disons des « hommes roses » envers leur femelle et, a contrario, les mâles cacatoès seraient de vrais de vrais machos. Morgane cherche alors le macho dans Peanut, qui lui continue de la couvrir de prévenances de teinte pas mal rosée… alors, ça ne va pas… pôvre Peanut, il ne comprend pas du tout les attentes de Morgane… ce n’est pas de la mauvaise volonté…. c’est biologique! Alors, le choix est vôtre… un copain pour votre gris ou une boule blanche à caresser pour vous? Pour les présentations, pas compliqué : 1. Terrain neutre (pas la cage ou perchoir de l’un ou de l’autre) au début, disons, la cuisine, le salon, salle à manger, etc. 2. Vous les laissez ensemble et sortez de la pièce (si vous êtes présente, vous devenez source de conflit), mais vous supervisez de loin. 3. Vous revenez vers eux au bout de la ½ heure et à partir de ce moment, toutes vos interactions devront se passer à 3 (vous, le gris et le cacatoès). Vous êtes dorénavant un « flock » (groupe). 4. Évitez (comme la peste) toutes formes de favoritismes. 5. Évitez (comme la peste) de vous interposer dans les relations oiseaux-oiseaux. Aucune interférence anthropomorphique (il lui fait peur, il est méchant avec elle, etc.). Laissez les oiseaux décider d’eux-mêmes du genre de relation qu’ils veulent mettre en place entre eux. Plus vous vous interposerez, plus longue sera la période d’adaptation entre les oiseaux. L’apprivoisement est parfois long, surtout en ce qui concerne les gris, disons qu’ils n’offrent pas facilement leur amitié. Laissez-les se découvrir. 6. Vos interactions à trois se passeront sous la forme de jeux très amusants, vous aurez à prouver à votre gris que l’arrivée du cacatoès ne lui retire aucune prérogative, bien au contraire, que la présence du cacatoès est très avantageuse puisque vous vous amusez comme des petits fous depuis qu’elle est là. Ne soyez pas chiche en récompenses (gâterie, câlins, etc.). Il faut que le gris trouve plusieurs avantages à la présence nouvelle du cacatoès. 7. Sous peu, vous pourrez les faire cohabiter dans la même volière (les cacatoès ont besoin de beaucoup d’espace) sans problème. Bonne chance
  6. De : unemorduedeschevaux – Dimanche 12 septembre par MP. Bonjour, Allez je me lançe, depuis le temps ... que je le voulais ... Voilà, j'ai Aloha (grisette du gabon) depuis un mois environs ... C'est moi qui l'aie voulue, moi qui m'occupe d'elle, change et nettoie la cage, nourriture, ... Et ce n'est pas moi son humain chouchou mon mari et son fils peuvent la caresser à travers les barreaux sans soucis alors que moi, rien du tout ou presque elle gonfle ses plumes, tente de m'intimider ... peut-etre sent-elle que je ne suis pas assez franche ... Alors que quand je mets mon bras pour changer un jouet ou nettoyer quelque chose, elle ne fait rien, une fois que je bougeais un de ses jouets, elle est venue me "gouter" le bras du bout du bec ... une fois également, je lui présente un jouet qu'elle aime et elle le prend sans animosité-plumage lisse, elle reste toutefois plus méfiante quand je lui présente de la nourriture elle semble donc avoir peur de mes mains ... Je savais que le choix d'un humain chouchou pour le gris pouvait arriver, mais mon principal soucis est: "est ce que je peux la faire sortir de sa cage alors qu'elle n'a pas confiance en moi, g peur de faire quelque chose qu'il ne fallait pas ... et surtout, comment la faire rentrer ?, ... " si vous avez quelques conseils pour que notre relation s'améliore, et qu'elle puisse sortir sans stress, je vouslirai grands yeux ouverts ... J'ai commandé vos livres (tripolarité & touchers et manipulations) que j'attends avec impatience et ne manquerai pas de commander le dernier. D'avance merci pour moi et Aloha pour vos conseils de pro Bonjour unemorduedeschevaux, au départ, vous ne me dites pas l’âge l’Aloha… pas facile alors pour moi d’évaluer la situation. Le choix du compagnon pour un gris ne commence pas à intéresser l’oiseau avant l’âge de 1 à 1.5 an. Quand je dis choix, je ne parle pas de sexualité ou reproduction. Les gris commencent par se choisir tout jeunes et ont de très loooogues fiançailles… Alors si Aloha est jeune (en deçà d’un an) on ne parle pas de choix amoureux, mais bien alors de sécurité. Est-ce qu’Aloha est sevrée???? Il me manque beaucoup de données pour vous répondre correctement. Pour ce qui est de l’apprivoisement…. on n’apprivoise pas un perroquet « au travers des barreaux de sa cage ». Aloha a besoin de liberté pour se sécuriser dans son environnement (l’apprivoisement est bien expliqué dans « Touchers et manipulations »). Vous me demandez « est ce que je peux la faire sortir de sa cage alors qu'elle n'a pas confiance en moi »… je vous réponds qu’il est certain qu’elle ne gagnera jamais en confiance si vous ne la sortez pas de la cage… Donnez-moi plus de détails ici sur ce post pour m’aider à vous aider… ma boule de cristal est brisée… Ceci est pour tous : Je ne peux certes pas faire de consultation par post de forum, mais je peux vous donner quelques conseils et pour ce faire j’ai besoin de savoir. 1. L’âge de l’oiseau 2. EAM, EPP, MAN, capturé… alouette… 3. Sevré à quel moment de sa maturation (3-4-5-6-7-8-9 etc. mois) 4 Qui a procédé au sevrage (vous ou l’éleveur) 5. Le moment de l’adoption par rapport à aujourd’hui (1 mois, 6 mois, 3 ans, etc.) 6. Son alimentation (le + détails possible) 7. Son temps de sortie de la cage 8. Autres animaux ou oiseaux à la maison 9. Une idée générale des interactions avec les membres de la famille 10. Ensuite, vous me soumettez votre problème. Ces 10 points me semblent suffisants pour des conseils via forum (pour une vraie consultation, mon questionnaire fait 20 pages, ce que je ne peux pas faire ici). Alors pour m’éviter de faire des spéculations longues et ardues pour moi (si l’oiseau a tel âge c’est comme ça, s’il a tel âge c’est autrement, etc…), donnez-moi le plus de renseignements possible que je lirai à tête reposée avant de venir répondre. Comme je l’ai mentionné dans ma présentation, je ne dispose pas de masses de temps pour venir sur le forum alors… on n’a pas le choix, il faut aller droit au but et être le plus clair et concis possible… O.K.? @+
  7. Mais dites donc, ça promet d’être quelque chose ce week-end-là…. Nous de notre côté nous avons aussi des nouvelles… 1. La date du w-e du samedi 4 et dimanche 5 juin 2011 a été retenue avec la propriétaire du moulin… tout est tip top de ce côté-là… Yes!!!! 2. Ma gardienne d’oiseaux est aussi O.K. pour cette date. 3. Le prix des compagnies aériennes pour cette date…. c’est du vol… C’est la belle saison, et ils en profitent… des rapaces… on cherche encore… 4. Comme Blennes est vraiment une très petite commune on regarde pour trouver de l’hébergement pas trop loin pour nous (moi et Philippe) et les non-Tsukiniens qui viendront assurément s’ajouter au séminaire. Ce n’est pas facile à partir du Québec, d’organiser ce bazar, mais on n’a pas le choix, on doit trouver à loger tout le monde. Alors si vous connaissez une chouette auberge ou charmant hôtel dans la région (il peut y en avoir plus d’un), pas trop cher pour accommoder tous les séminaristes et pas trop loin du moulin, ce serait gentil de nous le faire savoir pour qu’on entre en contact avec eux le plus rapidement possible. Il nous faut ces informations AVANT d’annoncer le séminaire de façon officielle. 5. Pareil pour la bouffe… il n’y a pas de resto à Blennes, alors, il va falloir trouver à nourrir tout ce beau petit monde-là… suggestions? (On a vraiment besoin de suggestions…). C’est la première fois que nous sommes confrontés à ce genre de situation, généralement les séminaires ont lieu dans de grandes villes ou ce genre de problèmes ne se pose pas… là, je dois avouer que nous sommes un peu démunis… et ce serait vraiment dommage le séminaire ne se fasse pas à cause de ce genre de « détails »… en fait, ce serait trop bête… faut qu’on trouve des solutions. Voilà où nous en sommes à ce stade-ci, en fait, on a tout sauf l’hébergement des séminaristes et le ravitaillement de bouche, alors si vous avez de bonnes idées, nous sommes preneurs de toutes vos suggestions. De notre côté, on continue de chercher avec l’office du tourisme de Seine et Marne (qui pour l’instant, ne nous aide pas beaucoup, on essayera de parler à quelqu’un d’autre la semaine prochaine). Bisous à toutes et tous… on ne lâche pas… on va forcément trouver…
  8. Ça me fait très plaisir de vous aider, ce petit gris aura un bon départ (malgré tout) dans la vie.
  9. Wow… ça s’organise… nous on attend des nouvelles de la propriétaire du moulin… j’ai bien l’impression que finalement… ça va se faire… Yes…Yes…!
  10. Le perroquet nous communique ses émotions ou intentions par une combinaison (très) subtile de signes qu’on appelle «comportements expressifs » qui, tous mis ensembles constitue, pour un autre perroquet ou l’humain avisé, un message lisible et clair. Ces comportements ont pour fonction la communication et servent aussi à soit: Influencer l’humeur… Ou À déclencher des réactions du récepteur (individu ou groupe). Le terme «comportements expressifs » désigne toutes les conduites qui favorisent la compréhension intra et parfois, extra spécifique. Pour décoder le langage de votre perroquet, vous n’aurez d’autre choix que de l’observer attentivement dans différentes situations, surtout, émotionnelles. Entre autres, les pupilles se dilatent, c’est toujours signe de stimulation intense Contrairement à d’autres animaux domestiques, le perroquet n’esquive pas les contacts visuels, bien au contraire, il les recherche puisque pour lui, c’est le premier endroit où passe le message d’un changement de son état émotionnel. Le perroquet a cette faculté de dilater ou contracter ses pupilles momentanément, lors d’une modification de son humeur, qu’elle soit positive ou négative. Peu importe la situation, la dilatation des pupilles demeure toujours un signe de stimulation intense, c’est la suite de la chorégraphie qui viendra préciser le message. Les pupilles se dilatent : Généralement lorsque l’oiseau parle. Il est excité. Démontre du plaisir. Un sujet ou une situation retient son attention ou le fascine. Il est nerveux. Il est irrité. Traduction : «Recule maintenant sinon…» Lors des mimiques d’intimidation. Il planifie une attaque. Accompagne aussi la plupart des comportements sexuels. Quand les pupilles de votre perroquet se dilatent, vous devez être très attentifs aux autres mouvements et attitudes qui vont suivre. Vous devez interpréter correctement et surtout, rapidement la raison de cette manifestation pour être prêt à y réagir de la bonne façon. Il faut garder en tête que le message peut être différent selon le contexte… Qu’une communication est toujours gravée dans un contexte : 1. Un Instant donné 2. Un lieu donné 3. Vis-à-vis une situation donnée 4. Un évènement donné Que tout cet environnement ne fait pas nécessairement partie de la communication, mais il vient généralement préciser le message. Pour avoir une interprétation à peu près correcte de ce l’oiseau nous communique, il faut tenir compte de tous les signaux qu’il nous émet. La dilatation des pupilles : Ce qu’il faut en plus observer Le regard L’endroit ou porte le regard (le perroquet qui veut mordre regarde toujours le point précis ou il veut sévir) La forme des yeux Le port de tête La position de la tête La posture de l’oiseau Le positionnement du corps et des pattes Les mouvements du plumage Les mouvements de la queue Les mouvements de tête et du corps de l’oiseau Les vocalisations (production sonore) Etc… La combinaison de ces signes dans un contexte précis vous indique clairement l’humeur de l’oiseau : Qui est content, Excité, À envie de jouer ou de danser, Veut venir vers vous, désir des câlins, décontracté, Est relax Tombe de sommeil, Est anxieux, Surpris, Impatient, Stressé, Apeuré /craintif, Irrité, très fâché ou … dans une colère noire. Pour lui, c'est clair, il faut que ça le devienne pour nous... Bonne journée!
  11. Est-ce que votre premier gris sera un mâle ou une femelle, parce que oui, ça a son importance. J’attends votre réponse avant d’élaborer…
  12. Si vous avez le choix, le mieux serait de lui prendre un autre gris… mais sinon, essayez de lui prendre un copain de taille à peu près équivalente pour que les deux puissent s’amuser à fond sans risque de blessures. Le caïque est à déconseiller, ça ne va pas du tout avec un gris (sauf très rares exceptions), par contre le youyou, un autre africain, ça pourrait aller, mais les jeux seraient plus limités, le youyou ayant un tempérament… pas du tout tempéré
  13. Je vais essayer de donner en 2 jours ce que j’offre ici au Québec (de façon plus relaxe) en 4 jours… Ouf! On ne va pas chômer… Le modèle serait sensiblement le même que la formation « Connaître l’autre, connaître l’hôte » que vous pouvez consulter à la page http://www.perroquet-perroquets.com/formations.php mais que j’ajusterai en fonction du « 2 jours ». Disons qu’après une formation aussi intensive, votre perroquet n’aura plus beaucoup de secret pour vous… et vous allez apprendre (de gré je l’espère) à devenir bilingue : à comprendre le langage perroquet et à vous exprimer en langage perroquet… ça aide toujours de se comprendre dans une relation… Le séminaire aura lieu (pour sûr) s’il y a assez de participants. .Après le petit sondage de Tsuki, on sondera le reste de la francophonie européenne, mais la base de tout est ici sur ce forum… vous êtes les instigateurs de ce séminaire… personne n’est au courant sauf les « Tsukiniens ». Si je m’attendais à ça en venant m’inscrire sur ce forum! À ce que je vois, le mois de juin semble convenir à (presque tous), mais on continue le sondage quand même. Dès qu’on aura une bonne idée du nombre de participants, on commencera sérieusement à s’organiser. Youpppiii!!!! Ça semble bien parti!
  14. La plupart des gris EAM présentent un, deux ou plusieurs symptômes du choc de la séparation de la mère, de sevrage précoce et de dyssocialisation… c’en est même devenu la « norme ». Par son picage, la vôtre présente un très sérieux trouble du comportement (mais ce n’est pas de votre faute, allez botter de c… de votre éleveur pour moi). Oui dans le livre il y a des astuces pour amener son oiseau au jeu, mais votre perroquet n’en verra pas l’intérêt tout de suite. Si Cookie ne joue pas ou ne semble pas intéressée, c’est qu’elle souffre en plus du syndrome de privation sensorielle + de résignation acquise (2 coups de botte à l’éleveur… c’est vraiment le champion dans son domaine). Pour l’amener à jouer ou même, juste à s’y intéresser, elle doit y trouver son compte en monnaie-plaisir. Vous devez trouver ce qui la stimule (mais ne cherchez pas son point G), qu’est-ce qui l’intéresse (même juste un tout petit peu) et partir de ce petit peu, rendre l’interaction intéressante. Ex. Si elle aime les cacahuètes : vous commencez par lui présenter un (petit) jouet, si elle s’en détourne, vous approchez le jouet et lui faites (manuellement) toucher du bout du bec, dès que c’est fait (même si c’est vous qui avez agi), vous lui démontrez une satisfaction à tout rompre parce qu’elle a fait ce que vous attendiez d’elle. Moi j’utilise le mot « oui » exprimé dur un ton de débile finie « OUIIIIII!!!!!! », et vous lui offrez la cacahuète. À ce moment, elle ne sait pas pourquoi elle s’est mérité une cacahuète, alors vous recommencez, plusieurs fois. À force de répétition, Cookie s’apercevra qu’elle reçoit une cacahuète et une attention de tous les diables, seulement lorsque le jouet touche son bec. Avec le temps, elle commencera d’elle-même à anticiper l’action et tirer son bec pour toucher le jouet et accessoirement, recevoir son salaire. Puis graduellement vous introduisez d’autres jouets, d’autres manipulations et Cookie qui, même dyssocialisée, n’est pas bête, se montrera de + en + hardie et s’avancera d’elle-même pour retirer les avantages de ce jeu si facile et payant. Elle commence à s’intéresser et c’est ça qui compte! Vous devez agir comme si elle venait de faire un exploit, vous êtes fière d’elle, il faut que ça se voie. Commencez déjà avec ça, revenez nous dire en combien de temps Cookie a décidé d’approcher elle-même le jouet et on repartira de là. Vous devez être constante, animée et ne jamais prendre d’air déçu si elle ne cartonne pas tout de suite. Chaque oiseau suit un rythme qui lui est propre. Elle apprendra graduellement de ses succès. Vous pouvez utiliser Luna comme modèle… ça aide toujours un bon modèle. Pour le nourrissage, vous ne risquez rien à essayer, 1-2 fois par jour. N’utilisez pas de pâté pour bébé, c’est une nourriture de croissance trop riche pour un perroquet de 2 ans (à moins qu’elle souffre en plus de troubles de nutrition = refus de variété dans son alimentation). Elle ne prendra que de toutes petites quantités à la fois, ce qui sera normal. Sa sécurité résidera dans le geste de la nourrir avec une nourriture chaude-tiède. Utilisez des céréales pour bébé (humain), des potages, des purées de fruits ou légumes, etc. Allez-y doucement, elle souffre peut-être aussi d’un traumatisme de mauvaise manipulation lors des béquées lorsqu’elle était toute petite.
  15. On n’a pas trop le choix de partir du vécu de notre perroquet. Vous qui avez de jeunes oiseaux qui semblent « bien dans leurs plumes » comme vous dites le truc est simple et pour ceux qui ont des oiseaux qui manifestent déjà des troubles, finalement, la méthode demeure la même : 1. Leur faire vivre beaucoup d’expériences stimulantes et enrichissantes (des expériences agréables, mais aussi, des moins agréables). Vous devez renforcer MAINTENANT leur faculté d’adaptation. 2. Ne pas surprotéger les oiseaux en les empêchant de faire des « conneries ». Vous supervisez (afin qu’ils ne se blessent pas ou ne détruisent pas vos meubles), mais vous les laissez aller. 3. Vous encouragez leur comportement d’exploration. Je vous mets (en primeur) un paragraphe de mon livre « Jouer » (décidément, vous êtes gâtés): Besoin d’exploration : Je ne le dirai jamais assez, l’équilibre de votre perroquet passe par sa liberté d’exploration. En général, dans le monde animal, le comportement exploratoire est principalement accusé chez les jeunes. Cependant, chez certaines espèces plus évoluées, ce comportement subsiste tout au long de la vie de l’animal et votre perroquet fait partie de ce groupe d’espèces, tout comme les grands primates et les humains. . Le comportement exploratoire du perroquet s’apparente un peu aux comportements ludiques, et sa fonction rappelle fortement celle du jeu en ce sens qu’il ne se manifeste qu’à l’état de relâchement, c’est-à-dire, en dehors de toutes autres tendances comportementales. Le comportement exploratoire se distingue par cette grande flexibilité dans la combinaison des conduites de l’oiseau et il diffère de l’apprentissage par essais/erreurs qui intervient toujours dans le cadre d’un cycle fonctionnel (quête alimentaire, construction du nid). C’est un comportement de curiosité et d’investigation, qui incite les perroquets à spontanément se mettre à rechercher de nouveaux stimuli et à s’y intéresser. Tout comme le jeu, le comportement exploratoire permet de découvrir l’espace, des objets ou lieux inexplorés, d’en affiner la connaissance et de s’exercer à exécuter certains mouvements qu’il adaptera à l’objet ou la situation. Et pour s’adonner à ces explorations si nécessaires à son développement, le perroquet, peu importe la taille, a besoin avant tout… de liberté. Il est important de laisser explorer l’oiseau, il a besoin de connaître son territoire (pièces de la maison, accessoires et jouets, les humains qui le composent ou les invités, etc.). Plus il explorera, moins il sera craintif face à ce milieu et aux nouveautés. Vous pouvez explorer avec lui, l’expérience n’en sera que plus agréable et enrichissante pour lui. 4. Lui laisser la chance d’agir sur son bien-être en encourageant les comportements d’exploration, en le motivant à agir. Effacer de sa tête les programmations « je ne peux pas » ou « je n’y puis rien », l’appréhension de l’échec ou de l’inutilité de l’action. L’effet Pygmalion : Croire et faire croire à l’oiseau qu’il en est capable, qu’il est bon, même s’il ne l’est pas réellement. Encourager et souligner chaque essai. L’oiseau s’améliore, en particulier lorsque la situation lui permet de s’attribuer le bénéfice des résultats obtenus, quand vous jouez avec lui, faites comme moi, laissez le gagner. C’est un champion (notre héros), nous sommes fiers de lui, et ça doit transparaître par chacune des pores de notre peau. Déjà avec ça, vous avez une très bonne base. Il faudra vous investir un peu, lui offrir du temps de qualité (quand vous êtes avec lui, vous êtes vraiment là) et ce concept vaut pour toutes les espèces de perroquets, peu importe l’âge (jeunes, pubères et adultes). Certains accepteront ce changement à leur routine très rapidement, d’autres auront besoin d’être convaincus. L’idée, c’est de ne pas baisser les bras et surtout, de l’accompagner s’il vous semble craintif et hésitant. En peu de temps vous verrez, l’oiseau s’adaptera à cette nouvelle routine et en savourera chaque moment.
  16. Il y a un phénomène qui s’appelle résilience et qui s’applique autant aux humains qu’aux animaux. Certains humains vont résister à des chocs traumatiques très puissants et s’en sortir avec pratiquement aucune séquelle, tandis que d’autres s’effondrent ou nous font une sérieuse dépression pour presque rien. C’est idem chez les oiseaux. C’est une question de tempérament, une question de génétique et biologique. J’ai vu des oiseaux horriblement abusés s’en sortir comme s’ils n’avaient rien vécu de particulier et j’au aussi vu de jeunes perroquets de 3 mois qui s’arrachaient férocement leurs plumes naissantes allant jusqu’à se mutiler pour tenter d’en retirer un peu d’apaisement. Les premiers avaient une faculté d’adaptation impressionnante et les autres, un seuil d’émotivité tellement bas qu’ils ne pouvaient rien supporter. Je suis d’accord avec Laurence, certains éleveurs (fort heureusement) prennent à cœur le bien-être de leur élevage, je ne critique pas l’élevage comme tel (quoique des fois…) et je ne souhaite pas un prélèvement massif de perroquets en nature, c’est la méthode utilisée que je… en fait… moi et autres comportementalistes et éthologistes, que nous remettons en question aujourd’hui. Puisqu’il est depuis longtemps admis que ce modèle de sauvetage (élevage à la main) crée des torts irréversibles chez les chiens, chats ou animaux de la ferme, on s’est penché sur la question des perroquets et nous en sommes venus à la conclusion qu’il n’y avait aucune différence, que les dommages demeurent les mêmes (si c’est oiseaux n’avaient pas de problèmes, je serais encore céramiste et je vivrais tranquille avec mes oiseaux). Comme je l’ai mentionné, entre ce que NOUS considérons « équilibré » et la réelle homéostasie de ces oiseaux EAM, il y a un monde de différence. Étonnamment, j’ai rencontré moins de réels troubles du comportement chez des oiseaux prélevés en forêts que chez les EAM. La plupart des perroquets qui vivent avec moi sont EAM, certains semblent correctement équilibrés et d’autre se piquent, ont des manies, ont des phases agressives ou sont très anxieux. Sur 15 perroquets, je n’en ai que 2 qui ont une faculté d’adaptation extraordinaire, les autres ont tous leurs petits travers à différents degrés …chacun ses petites misères. .
  17. Le premier travail de l’éleveur consciencieux devrait être d’apprivoiser les perroquets adultes avant de penser à les placer dans un programme de reproduction (ce n’est quand même pas si compliqué que ça). A-t-on déjà vu un éleveur de chiens (même s’il est moyen) ne pas avoir de relation avec la mère des chiots… c’est même impensable… ça produirait des chiots sauvages. Les petits ont besoin d’avoir des contacts avec l’homme puisqu’ils sont destinés à vivre avec l’homme et pour ce faire, l’éleveur doit pouvoir approcher les petits sans que la mère ne l’agresse. A-t-on déjà vu un éleveur de chiens ne pas connaître l’espèce qu’il élève, ne pas connaître les stades de maturations des petits, ne pas connaître leurs besoins et l’âge exact du sevrage et de la séparation de la mère. Les (bons) éleveurs de chiens sont soigneux de leur élevage et fiers de leurs chiots, fiers de leur socialisation, de leur pedigree, fiers de produire des chiots équilibrés qui ne représentent aucun danger pour l’humain. Les éleveurs de perroquets ne sont même pas au courant des besoins des différentes espèces qu’ils élèvent (ils n'ont pas de fierté). Ils vont sevrer un jeune perroquet selon la taille du dit perroquet. Les petits à tel âge, les moyens et les grands, à peu près à tel âge (tout est approximatif dans leur monde). Ainsi, chez le jeune amazone (espèce plurispécifique), le choc du sevrage sera presque nul, puisqu’en nature, les parents se détachent rapidement de leurs jeunes et le sevrage alimentaire se passe vers l’âge de 4 à 5 mois selon l’espèce. Par contre, chez le gris d’Afrique (espèce monospécifique), le sevrage alimentaire et la séparation des parents se passent beaucoup plus tard, on a répertorié des jeunes qui demeuraient auprès de leur parent jusqu’à l’âge de 1.5 an. Pourtant, le gris a à peu près la même taille que l’amazone, mais ses besoins sont fort différents et je ne connais aucun éleveur qui en tient compte… allez, tous sevrés à 3 mois. Alors, vous venez de comprendre pourquoi on rencontre si souvent de gris d’Afrique avec de très sévères troubles comportementaux tels le picage et autres stéréotypies, mais que ces pathologies dramatiques ne se rencontrent que rarement chez l’amazone. Les éleveurs ne connaissent pas leur élevage et n’ont aucune raison d’apprendre puisque le système qu’ils ont établi fonctionne à merveille. Pourtant, ce n’est pas compliqué de laisser les oisillons aux parents. S’ils sont un peu sauvages par la suite (parce que les parents perroquets ne sont pas apprivoisés), ce n’est pas bien grave, il est très facile d’apprivoiser un jeune perroquet d’un an, ça demandera certes un peu plus de travail sur le moment, mais au moins, on aura l’assurance qu’après l’apprivoisement (qui devrait prendre d’une à deux semaines tout au plus), on aura le plaisir de vivre avec un oiseau équilibré, bien dans ses plumes, avec une identité bien à lui (celle de perroquet) et avec lequel on pourra développer une superbe relation d’amitié qui ne sera pas bâtie sur un hyper attachement morbide. Ya encore du travail à faire… on n’est pas sorti de l’auberge j’en conviens, mais si tout un chacun refusons d’acquérir un jeune perroquet dyssocialisé, au bout d’un moment, l’éleveur va commencer à compter chaque euro qu’il perd et peut-être alors, changera-t-il sa façon de faire ; l’argent change le monde paraît-il, alors, servons-nous en!
  18. Long texte... désolée... Les comportements aberrants du perroquet EAM sont avec le temps (et un excellent lobbying des éleveurs) devenus la norme, on s’attend à ce qu’un perroquet nous agresse (mordre) et on considère même ça normal ; on s’attend à ce qu’il nous choisisse comme partenaire « amoureux » et on trouve aussi ça normal ; on s’attend à ce qu’il soit jaloux et possessif, on s’attend à ce qu’il soit parcimonieux avec la nourriture que nous lui offrons ; on s’attend à ce qu’il soit peureux devant à une nouvelle situation ou accessoire dans son environnement ; on s’attend à ce qu’il hurle à nous rendre dingo ; on s’attend à ce qu’il « n’aime pas » certains types de personnes (homme, femmes, blonde, brunette à lunette, etc) ; on s’attend à ce qu’il demeure dans sa cage ou sur son perchoir bien sagement… etc., etc., etc. On s’attend à ce genre de comportements de la part de notre perroquet parce que c’est devenu normal à nos yeux que cet oiseau agisse de la sorte… et si je vous disais qu’aucun de ces comportements n’est « normal », qu’ils sont tous créés de toutes pièces par nos éleveurs et leur méthode barbaresque du EAM… et que ces derniers tentent de nous faire avaler que ce sont des attitudes normales d’un perroquet (ils n’ont d’ailleurs pas avantages à dire le contraire, ça ruinerait leur très lucrative petite affaire). QU’EST-CE QU’UN COMPORTEMENT NORMAL? . C’est un comportement qui fait partie de l’éthogramme de l’oiseau . C’est un comportement qui sait s’adapter aux exigences de la situation Un comportement inné est identique chez tous les représentants de l’espèce, mais adaptable sous certaines conditions Par habituation on assiste à la disparition de la réponse innée sous certaines conditions. i.e. Disparition de la réponse innée à un stimulus donné après que l'animal a été, de façon répétée ou prolongée, mis en présence du stimulus sans que ce dernier ait été associé à... où renforcé par une stimulation favorable ou défavorable. La réponse devient donc acquise. Mais la réponse peut disparaître, le comportement inné est toujours présent et peut réapparaître très rapidement si ces conditions sont brisées. La déshabituation se produit lorsqu'un stimulus nouveau, appelé stimulus parasite est introduit. La récupération spontanée peut restaurer une réponse disparue par habituation lorsque le stimulus n'est pas présenté durant une période d'une certaine durée. QU’EST-CE QU’UN RÉEL TROUBLE DU COMPORTEMENT Normalement, un individu doit s’adapter sans cesse à un environnement en perpétuel changement afin d’essayer de maintenir un équilibre. L’adaptation est indispensable à la survie de l’espèce. Un comportement pathologique est un comportement qui ne permet plus l'adaptation adéquate aux variations de l'environnement. L'individu reste bloqué dans une réponse immuable et inadaptée qui ne variera pas quelle que soit l'intensité du stimulus initial. L’homéostasie sensorielle est brisée (Stasis – état / homoios – égal) En d'autres termes, le comportement a perdu de sa plasticité et ce dérèglement intervient soit : Dans la difficulté à revenir à l'état d'équilibre initial Ex : Le perroquet qui s’arrache des plumes suite à un stress intense et qui continue par la suite à la moindre contrariété et dans une dérégulation ou même une destruction de la séquence comportementale. C’est un comportement qui ne s’inscrit pas dans l’éthogramme de l’oiseau. Normalement, un comportement devrait évoluer parce qu’il avantage l’animal (Darwin) C’est un comportement qui va à l’encontre de l’adaptation. C’est un comportement qui ne rapporte rien ou carrément nuit à l’oiseau. C’est un comportement de substitution Pour faire bref et clair : Si le comportement rapporte quelque chose à l’oiseau, le maintien du comportement est normal, on parle alors de problème de la communication. Si le comportement ne rapporte rien à l’oiseau, ou quelque chose de désagréable, où que la dépense d’énergie est plus grande que la résultante, le maintient du comportement indique probablement un problème de comportement. LES RACINES DU MAL DE DÉVELOPPENT DANS LE JEUNE ÂGE. Troubles précoces : Pendant la 1ière socialisation . 2 à 3 semaines : Choc séparation de la mère et souvent de la friterie Nourris à la main = imprégnation hétérospécifique à l’humain = Dyssocialisation primaire . Manipulé et interaction seulement lors des béquées = Syndrome d’isolement Comportement exploratoire nil dans les premiers mois = Syndrome de privation sensorielle = Développement d’une détresse / résignation acquise (apprise) Phobies ontogéniques : Misonéisme (déteste la nouveauté dans l’environnement) Néophobie (peur de la nouveauté dans l’environnement) Anxiété Stress L’homéostasie (équilibre) est brisée à plusieurs niveaux, et ce, à partir de sa 3e semaine de vie. Et tout ça, de façon systématisée… Ce qui entraîne : Troubles retardés : Pendant ou après la 2ième socialisation (puberté) Les conséquences . Désocialisation (s’attache à une seule personne) . Hyper-attachement /hyper-dépendance /anxiété de séparation . Comportement d’agression envers l’humain . Anxiété chronique / Phobies/ hyper-vocalisation . Territorialité (il n’est pas normal qu’un perroquet soit territorial) . Dépression . Stéréotypies diverses allant de la simple manie, au rituel, aux troubles compulsifs jusqu’à l’automutilation . Et autres comportements idiopathiques QU’EST-CE QUI CRÉE CE GENRE DE COMPORTEMENT CHEZ NOS PERROQUETS DE COMPAGNIE? Pour y voir clair, il nous faut commencer par le tout début, par la période néo-natale l’ontogenèse. La technique du nourrissage à la main est une TECHNIQUE DE SAUVETAGE de bébés animaux. Chez toutes nos autres espèces domestiques, elle n’est utilisée que dans le cas ou les parents naturels du petit sont dans l’incapacité d’en prendre soins ou subvenir à ses besoins. Ainsi, on nourrira à la main le chiot, le chaton ou même l’agneau que dans les rares cas ou la mère ne produit pas de lait ou en quantité insuffisante ou encore, si celle-ci démontre des comportements qui mettent à risque la sécurité ou la survie du bébé. Jamais il ne viendrait à l’idée d’un éleveur de chien ou de chat de séparer les chiots de la mère pour nourrir lui-même les rejetons d’une portée sous prétexter que le chiot sera « apprivoisé » à l’humain ou plus facile à « éduquer ». C’est complètement grotesque. Tout le monde sait très bien que des chiots ou chatons ainsi nourris, sevrés et socialisés par l’humain seront des animaux imprégnés à l’homme et qu’ils développeront de très lourds problèmes de comportement. Tout animal ayant subi une imprégnation hétérospécifique (à une autre espèce que la sienne) développera divers problèmes de comportement, et ce, à différents niveaux, selon le tempérament et la capacité de résilience de l’individu. Alors, ne faites jamais l’erreur de croire qu’il en est autrement pour nos perroquets nés en captivité. LE CONTRE-EFFET DU NOURRISSAGE À LA MAIN Choc brutal de la séparation de la mère Séparation précoce de la mère = Perte d’équilibre avec le milieu. L’homéostasie sensorielle est détruite. Impossibilité de créer l’attachement et l’identification aux parents. Lien et empreinte de la mère devaient s’extrapoler à l’espèce = Dyssocialisation primaire . Système immunitaire affaiblit Apparition du syndrome d’hypersensibilité = Les systèmes inhibiteurs des comportements ne sont pas activés. Dépressions de détachement précoce = Anxiété de séparation Pour un chiot, un minimum de 5 semaines est nécessaire (c’est connu) pour éviter le syndrome HS/HA (hypersensibilité/hyperactivité). Pour un perroquet, c’est selon l’espèce IMPRÉGNATION HÉTÉROSPÉCIFIQUE À L’HUMAIN Durant les premiers mois de sa vie, le jeune perroquet va vivre sa phase d’imprégnation. Elle est découpée en deux périodes qui se chevauchent : 1. l’empreinte intra spécifique (approximativement les 4-6 premiers mois pour un perroquet de taille moyenne (non pas 2 ou 3 semaines) ) : l’oiseau s’imprègne de ses congénères, il apprend les codes comportementaux spécifiques à sa propre espèce. En effet, à la naissance, l’oisillon n'a pas une compréhension innée des codes sociaux de son espèce. Il doit apprendre à se comporter en tant que perroquet, avec des usages précis en matière de communication et de comportement propres aux psittacidés. 2. l’empreinte inter spécifique (ou extra spécifique) qui serait la phase d’empreinte à l’homme : l’oiseau apprend qu’il existe d’autres espèces que la sienne (humaine et autres), découvre des sons, des objets, tout un environnement. Cette phase débute vers l’âge de 1 à 3 mois selon l’espèce. C’est durant cette période d’imprégnation que le jeune va acquérir les connaissances lui permettant d’avoir des comportements normaux face à toutes les situations de sa future vie sociale (de groupe) : contrôle de son bec (inhibition de la morsure) , communication, organisation en système, attachement/détachement (comment devenir autonome). C’est la mise en place définitive d’un lien entre : Un déclencheur extérieur et un comportement instinctif. Cette mise en place n'est pas commandée par un déterminisme biologique très spécifique (comme un lien de parenté, une odeur) mais au contraire par des circonstances. L’imprégnation aura lieu avec l’être qui sera là au moment ou celle-ci se passera (parent ou autre espèce). L’empreinte désigne la PERSISTANCE et la STABILITÉ EXTRÊME… … Qui caractérisent les préférences acquises au cours de la phase sensible. L’empreinte protège les INFORMATIONS BIOLOGIQUES importantes relatives au caractère de l’espèce… … Et son IRRÉVERSIBILITÉ protège les acquis de la phase sensible Afin qu’elle ne soit pas occultée par des expériences ultérieures inadéquates pour la survie de l’espèce Impression filiale induit l’empreinte sexuelle de l’oiseau (caractéristique du parent, de l’espèce). C’est un phénomène qui fait partie de l’instinct de survie des animaux. L’EMPREINTE EST IRRÉVERSIBLE L’imprégnassions à l’humain entraîne : DYSSOCIALISATION PRIMAIRE C’est le défaut d’acquisition des conduites sociales propres à l’espèce qui se développent normalement en très bas âge dans les premiers mois de la vie (selon l’espèce) et qui sont indispensables à la vie de groupe. Absence d’apprentissage des règles sociales, des codes ou rituels de communication par vocalisation ou par postures. Le perroquet dyssocialisé n’a pas acquis lors de son développement les mécanismes primaires d’inhibition sociale, il ne sait donc pas comment se comporter avec ses congénères, ne sait pas comment résoudre un conflit Ce trouble du développement résulte d’une hypostimulation sensorielle durant les 10 à 12 premières semaines de la vie, pendant la période sensible de l’établissement de l’homéostasie sensorielle. Cette pathologie touche donc les oiseaux séparés trop tôt de leur mère (le maternage doit se faire jusqu’à 14 à 50 semaines de vie selon les espèces) et pris en charge par des personnes incompétentes. Cette dyssocialisation n’apparaîtra pas tout de suite (pas avant 6 à 12 mois selon l’espèce) et chez les oiseaux, plus sensibles et moins résilients que d’autres, nous sommes devant un très haut risque de réels problèmes de comportements précoces. 1. Syndrome d’hypersensibilité (HS) (absence de phase d’arrêt) 2. Dépression de détachement précoce 3. Syndrome de privation sensorielle 4. Hyper-vigilance / Seuil de réactivité (émotionnel) très bas (répondent de façon disproportionnée à des stimuli extrêmement faibles qu’il s’agisse de stimuli visuels, tactiles ou auditifs) 5. Des activités substitutives stéréotypées tels les rituels, le picage, et l’automutilation (pas de phase d’arrêt). 6. À la puberté, l’oiseau démontrera des comportements sexuels aberrants (à l’humain) et maladroits, allant jusqu’à l’agressivité et on observera dans ses relations, des confusions entre jeu et agression (amusement et dominance). 7. Le jeune adulte aura de la difficulté à entrer en relation agréable avec un autre individu ce qui sera pour lui très anxiogène et risque conduire chez cet animal social à de l’agressivité envers les membres de sa colonie (humains ou avec d’autres oiseaux) dont il ne sera pas capable de tirer un enseignement et une attitude adulte construite. 8. La fréquence des agressions par irritation produites lors de contrainte ou dans un contexte émotionnel fort rend l’oiseau dangereux car imprévisible Cette socialisation mal faite est ce qui est le plus problématique puisque l’oiseau agira (instinctivement) avec l’humain de la même façon qu’il l’aurait fait avec un congénère et de plus, de cet état découle toujours une énorme dysfonction de la communication qui souvent tourne au réel problème de comportements. La pathologie va se manifester par des troubles du comportement tels l’agression, l’intolérance aux restrictions ou toute opposition risque de générer une agression et comme l’humain n’est pas fait de bois, il va riposter souvent de manière tout à fait inappropriée ce qui engendrera une escalade de laquelle découlera une grande insécurité et une terrible anxiété de la part de l’oiseau qui se fait constamment réprimander…. sans en connaître ni reconnaître la raison. L’anxiété ne voyageant jamais seule, d’autres problèmes surgiront à divers degrés au fur et à mesure que l’oiseau vieillira, risquant même de devenir permanents si aucune intervention n’est faite. Symptômes : Un perroquet dyssocialisé ne saura pas comment réagir de manière appropriée face aux sollicitations des autres oiseaux, il ne reconnaîtra pas les signaux de communication. Chez l’EAM, non seulement le perroquet n’aura pas appris à communiquer avec sa propre espèce, mais il n’aura pas appris non plus avec l’espèce d’adoption, soit l’humain. La plupart de EAM sont vendus, souvent avant même la période critique du sevrage alimentaire, à des gens inexpérimentés qui ne connaissent ni ne reconnaissent les besoins spécifiques de l’oiseau et qui plus est, tentent de « l’éduquer » selon des schémas bien établis de relation homme / animal : . Dominance totale . Avec des percepts d’animal prédateur (chiens chats) . Anthropomorphisant les actions de l’oiseau sous prétexte qu’il devrait comprendre – Attentes hautement irréalistes . En ne tenant absolument pas compte de la maturation des comportements de l’oiseau . Bref, en ayant pas ou peu de connaissance de l’oiseau. L’oiseau dyssocialisé n’ayant aucun point de repère réagira selon son tempérament par des réactions plutôt instinctives: . D’extrême timidité . De peur et de fuite et d’agressivité (s’il n’a pas la possibilité de s’enfuir) . C’est l’oiseau agresseur sans contrôle d’intensité de l’agression et de la morsure (n’a pas appris la morsure inhibée) – Cet oiseau mord très fort . D’absence de contrôle de l’agression (avec humain, un autre perroquet et même le chien et chat de la maison) – Ce qui souvent met sa vie en danger – Avec l’âge, on assistera à l’apparition de comportements d’hyper-attachement envers une personne en particulier… …de comportements sexuels envers l’humain et de violent comportement d’agression avec ceux que l’oiseau considérera tels des rivaux (conjoint, enfant, autre perroquet, chien, chats, etc.) et souvent même, envers l’humain d’attachement. Cet hyper-attachement commandera une surveillance constante et de tous les instants envers l’humain chouchou, ce qui créera beaucoup d’anxiété à l’oiseau : . Anxiété de séparation . Phobie sociale s’exacerbant avec le temps . Et la foutue relation « love and hate » - l’oiseau n’est satisfait que lorsqu’il a toute l’attention de l’humain. À ce moment il est des plus attentionné et des plus charmant. Le comportement de l’oiseau envers l’humain chouchou change du tout au tout lorsqu’il est en présence d’autres personnes ou que l’humain est occupé ailleurs. À ce moment, le perroquet devient vindicatif, voire violent avec son humain d’attachement (violence conjugale), ce qui, vous en conviendrait, devient extrêmement dangereux pour l’humain en question. Le perroquet dyssocialisé ou mal socialisé devient en vieillissant un réel fardeau pour l’humain, surtout lorsqu’arrive la période de puberté (stade d’indépendance) et que les comportements sexuels commencent à émerger. C’est à cette période de développement de l’oiseau qu’il y a le plus d’abandons. PRÉVENTION Dépends de la bonne volonté de l’éleveur Il faut éviter de séparer les oisillons des parents trop précocement et laisser le sevrage s’établir naturellement. Le jeune perroquet doit grandir auprès de ses parents et d’autres oisillons afin qu’il puisse acquérir les auto-contrôles et rituels sociaux nécessaires à la vie sociale. Il faut veiller, au niveau de l’élevage, à placer les très jeunes perroquets dans un environnement riche en stimulations variées et dont l’intensité correspond à celle qui est rencontrée dans la vie quotidienne dans un environnement domestique sinon… SYNDROME D’ISOLEMENT et S. DE PRIVATION SENSORIELLE Manipulé et interaction seulement lors des béquées Terme générique pour toutes les anomalies du comportement qui résultent d’un isolement social à un stade précoce de la vie. (Privation d’expérience) . Apathie . Agitation . Anxiété . Sociopathie (Incapacité à exprimer un comportement social normal) . Phobies ontogéniques . Stéréotypies Le syndrome d’isolement est particulièrement prononcé chez les animaux (sociaux et de contact) qui ont grandit séparé de leur mère, cette séparation a des conséquences graves et surtout, persistantes. Les périodes de sensibilité maximales recoupent celles de l’empreinte et dépends des espèces. Ce qu’on en dit sur le chien : Chaque chiot doit bénéficier dès la 4e semaine, d'environ 150 m2 de terrain librement accessible. Au-delà il peut rester trop réservé. En dessous, et notamment s'il est élevé en cage, petit local, chenil, etc... il ne pourra plus jamais faire son apprentissage d'une vie normale. Il sera doux, affectueux, ou non, selon sa socialisation, mais il sera sujet à des paniques soudaines, à des crises de refus déconcertantes, et il aura des difficultés d'apprentissage. Nous aurons un adulte intelligent et pourtant peu capable de comprendre les ordres. Dans les cas limites, on a une maladie mentale franche : le « syndrome d'isolement de chenil », qui rend le sujet impropre à la compagnie et est un motif d'annulation de la vente. SYNDROME DE PRIVATION SENSORIELLE Privation d’expérience Jusqu’à sa période d’émancipation (sevrage alimentaire) le jeune perroquet est en mode « apprendre à apprendre » et pendant cette période il est excessivement réceptif… et il apprend vite… trop vite, ce qu’il apprend à cette période restera gravé à jamais dans son esprit. Le jeune perroquet élevé dans un milieu peu stimulant risque de présenter cette affection, qui se caractérise en début d’évolution par des phobies vis-à-vis certains stimuli qui lui sont inconnus. Dans les méthodes d’élevage actuelles, ... parfois, certains bébés perroquets ne sont exposés à rien. Et de ce fait, ils deviennent incapables de gérer leur environnement. Ils restent en alerte permanente, tout les effraient : le bruit d'un papier que l'on froisse, une cuillère qui tombe par terre, le passage d'une voiture, une personne inconnue... tout, absolument tout est source de terreur. L’oiseau est tout simplement inadapté à son environnement et semble incapable de s'y faire... Le syndrome de privation sensoriel possède 3 niveaux : Stade 1 : L’oiseau est effrayé par certains stimuli. Il essaie de fuir, de se cacher et peut devenir agressif. Stade 2 : Une anxiété de privation s'est installée. L’oiseau est anxieux et inhibé. Tout changement dans ses habitudes provoque une réaction anxieuse, une réaction de crainte et un repli sur lui-même. Il refuse d'explorer son environnement. Stade 3 : C'est le stade le plus grave. L’oiseau peut présenter une dépression. Il ne joue plus, n'explore plus et il dort de moins en moins. L'évolution est variable selon les stades. Lors de stade 1, l’oiseau peut guérir si on intervient rapidement (encore faut-il savoir le reconnaître). Par contre, les autres stades peuvent se compliquer par : . Une anxiété intermittente . Une hyper agressivité secondaire . Une anxiété de séparation et hyper attachement . Phobies diverses DÉTRESSE / RÉSIGNATION ACQUISE (apprise) Inhibition d’action H. LABORIT a mis en évidence l’existence dans le système nerveux, d’un circuit inhibiteur ou activateur de l’action. En cas d’agression un rat choisit comme première solution la fuite. Si la fuite est rendue impossible, il se bat. Dans les deux cas, il reste en bonne santé. Si on l’empêche de fuir ou de se battre, il met en jeu le système inhibiteur de l’action qui le conduit à la “dépression” et à la mort. P. KARLI (neuro-biologiste) dans “L’homme agressif” pousse plus loin ces travaux. Il remarque qu’un rat dominant est capable plus que les autres, de retenir les trajets menant à la nourriture. Il empêche artificiellement ces rats de résister victorieusement aux agressions de leurs congénères et leur fait perdre leur statut de dominants. Ces rats dès lors, se révèlent incapables d’apprendre de nouveaux trajets. Il identifie dans leur cerveau la présence d’une hormone qui bloque les apprentissages. Cette faculté leur revient si KARLI en favorisant artificiellement le rapport de force dans les combats pour la suprématie, leur permet de vaincre. Il nomme ce phénomène: l’impuissance apprise. L’impuissance apprise c’est quand un individu apprend par l’expérience qu’il est incapable d’agir sur son environnement pour le transformer en sa faveur il devient incapable, physiologiquement, d’apprendre. C’est une pathologie assez courante chez les perroquets mal socialisés ou qui ont vécu des évènements agressants à répétition et contre lesquels ils ne pouvaient pas se défendre ni même se prémunir. Les perroquets qui font de longs séjours en animalerie et qui subissent le harcèlement de la clientèle présentent souvent cette pathologie. L’oiseau a appris qu’il ne pouvait absolument rien faire pour changer sa situation et il s’est résigné à subir sans réagir. Bon voilà, j’arrête ici pour l’instant je ne veux pas vous rendre dingos, mais gardez en tête que ceci n’est qu’un tout petit aperçu de ce qui attend le perroquet EAM. Alors, si vous avez envie de vous procurer un bébé perroquet, pourquoi ne pas imprimer ce post et le faire lire à l’éleveur… peut-être n’est-il tout simplement pas au courant des dommages qu’il cause à ses petits… on peut toujours espérer !
  19. Mais non veroniqua, je ne vous en voudrai pas, comme vous le mentionnez, vous n’avez pas tellement le choix…. C’est à l’éleveur que j’en veux et à tous ceux qui comme lui nous brisent nos oiseaux à la naissance… Ce qui est grave est la méthode d’élevage à la main qui cause des torts considérables aux oisillons (j’y reviendrais, ça va me prendre un long post pour bien expliquer) et quand en plus on y rajoute un sevrage alimentaire précoce… ça me fout en boule, parce que subir autant de chocs en si bas âge hypothèque le petit pour toute sa vie. Il est vrai que vous aurez à reprendre le nourrissage de l’oiseau pour lui faire vivre un sevrage normal, selon l’éthogramme de l’espèce ce qui déjà va venir minimiser un peu les dommages. Demandez à votre éleveur qu’il vous enseigne la méthode du nourrissage des oisillons pratiquez-vous un peu AVANT de le prendre définitivement. Insistez (vraiment beaucoup) pour qu’il vous enseigne cette technique même s’il vous assure que vous n’en aurez pas besoin, que le petit vous sera rendu « sevré ». Une fois que le jeune gris sera chez vous, vous reprendrez le nourrissage quoiqu’en dise l’éleveur. Si vous ne le faites pas, le jeune vivra une énorme et stressante insécurité et développera à coup sûr des problèmes comportementaux pendant l’ontogenèse (maturation des comportements).
  20. Ouf… encore une histoire de « chantage émotif » d’éleveur, c’est une rengaine que j’ai si souvent entendue qu’elle en est devenue banale. Je ne sais pas qui est votre éleveur, mais il est à classer dans la catégorie « éleveur qui se fout royalement des petits qu’il élève » et le plus triste de l’histoire c’est que c’est vous et votre petit perroquet qui en ferez les frais; lui… il sera ailleurs, en vacances (qu’il dit) et vous ne serez certes pas au centre de ses préoccupations. La première idée qui me vient en tête est de vous dire de fuir cet éleveur et de renoncer à ce petit oiseau, mais… je sais que vous ne le ferez pas, vous avez le désir de « sauver » ce petit et c’est sur votre empathie que cet éleveur capitalise. Vous n’êtes pas la première et ne serez pas la dernière non plus à qui il fera le coup, pourquoi changerait-il une méthode qui fonctionne si bien? Il fait le travail à moitié, vous vends une « marchandise » incomplète, pas finie que vous risquez de « briser » en faisant le travail à sa place, et ce, sans garantie aucune… il devrait y avoir des lois contre ce genre de personnage. On obtient plus de garanties en achetant un frigo qu’un jeune perroquet, et ça, le monsieur en est parfaitement conscient. Achèteriez-vous un frigo incomplet, sans finition et qui risque de « briser » à tout moment? La réponse est non, vous ne le feriez pas, mais pourtant, c’est ce que vous vous apprêter à faire avec votre jeune gris… parce que vous le désirez absolument et que vous n’êtes pas prête à attendre, de chercher encore pour trouver l’éleveur « correct » qui prend à cœur le futur de ses petits perroquets. Je sais que je vous semble un peu dure dans mes propos, mais c’est en encourageant ce genre d’éleveur qu’on lui permet de continuer son petit manège. Si tous les clients de ce gars refusaient tout net de prendre leur petit gris si jeune, si tôt, il n’aurait pas le choix de s’ajuster ou … changer de métier et au bout du compte, tous y gagneraient (perroquet et humain). Je vais tout de même vous aider lorsque vous aurez votre petit en main (parce que oui, vous aurez besoin d’aide)… mais j’aurai bien envie de botter le c… de cet homme qui oser se prétendre éleveur. Un éleveur doit élever… ce que ce monsieur se refuse à faire. Un éleveur de chien qui agirait de la sorte serait mis au pilori par ses pairs… mais avec les perroquets… qui s’en préoccupe? Je reviendrai dans un autre post vous expliquer les dommages de ce genre de pratique pour vous faire voir en clair de quoi il retourne réellement de l’élevage à la main (EAM) et vous comprendrez à quel point ces « pseudos » éleveurs ont réussit à créer une norme des comportements tout à fait anormaux de leurs petits perroquets. En attendant, je vais me passer la tête sous le robinet… je commence à bouillir!
  21. Les écrits de Grenouille sont très sages, votre première raison de vous inquiéter sera son sevrage. 3 mois pour un gris, c’est beaucoup (énormément) trop tôt! Le sevrage alimentaire doit coïncider avec la période d’émancipation (totale) du jeune oiseau et il n’y aura personne au monde qui me convaincra qu’un jeune gris de 3 mois est prêt à s’émanciper… c’est à peine l’âge ou le petit se pointe le bout du nez hors de son nid et pas loin en plus, maman ne veut pas qu’il s’éloigne pour l’instant, il doit éviter les mauvaises rencontres avec les gros méchants messieurs éperviers ou serpents. Il prendra son essor un peu plus tard, et ce, sous la supervision de papa et maman pendant encore fort longtemps, parfois jusqu’à un an / un an et demi. Les jeunes gris ne décollent pas facilement de leurs parents et ces derniers ne sont vraiment pas pressés de les voir partir. Alors, si le sevrage alimentaire normal en nature est si long, qu’est-ce qui nous porte à croire qu’en captivité il en sera autrement, est-ce qu’on remettrait en doute les compétences des parents perroquets? Pas moi en tous les cas! Pour moi c’est bien clair, les pros ce sont les parents naturels, pas l’éleveur (aussi gentil soit-il) qui prendra la responsabilité de remettre un oisillon avec encore la coquille sur la tête à une personne inexpérimentée ou pire encore, l’éleveur qui osera prétendre que l’oisillon de 3 mois est sevré. Dans la dernière proposition, il sera fait des torts terribles au petit, qui seront peut-être irréversibles. Il en subira les conséquences toute sa vie (et la votre, ça vit vieux un gris). Si votre éleveur vous affirme que votre petit est sevré à 3 mois, de grâce, revenez-moi vite pour la suite de l’histoire. On prendra alors les moyens qu’il faut pour tenter de minimiser les dommages. Comme je ne viendrais pas tous les jours sur ce forum, écrivez-moi un MP, de cette façon je recevrai le message dans ma boîte courriel et je viendrai répondre ici sur le forum au bénéfice de tous.
  22. Bonjour veroniqua, avec les perroquets tout est possible (ou presque), c’est d’ailleurs ce qui fait leur charme. Par contre, pour qu’un jeune gris s’envole avec une telle vélocité, c’est parce qu’on lui a fait une belle frousse. Quel âge aura votre petiot quand vous le prendrez? En deçà de six mois, tout est stimulant (et effrayant) pour le jeune, pour minimiser les risques d’accident il faut savoir approcher le petit en respectant sa nature et son âge : 1. Vous l’approchez toujours de face (ce sont les prédateurs qui se présentent par l’arrière). 2. Il faut toujours lui parler quand vous l’approchez (ce sont les prédateurs qui demeurent silencieux). 3. Vous avez un regard franc en le mirant toujours dans les yeux quand vous vous adressez à lui (si vous esquivez son regard, il pensera que vous adoptez une attitude d’évitement qui risque de le confondre de la part d’un membre de son groupe social). 4. Ce sera probablement un tout petit bébé, alors agissez avec lui comme vous le feriez avec un bambin – Ne le laissez pas seul – S’il crie, ne le disputez pas, mais réconfortez-le – S’il vous pince, c’est un accident, il a probablement eu peur , il n’y a pas de malice chez les jeunes perroquets, alors faites comme s’il ne s’était rien passé… 5. Passez beaucoup de temps avec lui, surtout au début de la cohabitation, encouragez-le et incitez-le doucement à explorer son nouvel environnement (ses humains, ses jouets, la nourriture, votre maison, etc.) c’est encore le meilleur moyen d’éviter le développement de ces @#!&?% de phobies ontogéniques dont les gris sont si souvent victimes. 6. Soyez présente pour lui, il aura besoin d’être beaucoup rassuré au début, laissez votre superbe instinct maternel se réaliser avec ce petit. S’il n’est pas craintif, il n’aura pas de raison de vous fuir en s’envolant à toute vitesse et il ne risquera pas de se blesser. 7. Vous lui donnerez un gros bisou-câlin de ma part à son arrivée.
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