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Janick11

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Messages posté(e)s par Janick11


  1. Une tortue luth en balade à Concarneau


    Dimanche 2 novembre, 18h50
    valtah


    La tortue luth est une grande voyageuse mais de là, à la retrouver sur les côtes bretonnes, il y a de quoi être étonné.

    La tortue Luth (Dermochelys coriacea) est la plus grande tortue du monde avec sa carapace qui peut atteindre presque 2m et son poids qui peut avoisiner la tonne chez les mâles. C'est également la seule tortue marine à ne pas posséder d'écailles sur sa carapace, mais une peau bleutée tachetée de blanc ayant l'aspect d'un cuir velouté.

    Grande voyageuse, elle vit de préférence dans les eaux chaudes de l'Océan Atlantique, Indien, Pacifique et en Mer Méditerranée. Certaines Luth ont cependant été observées dans les eaux froides de Norvège. Son alimentation est composée essentiellement de méduses (qu'elle confond malheureusement parfois au péril de sa vie avec des sacs plastiques), mais aussi de poissons ou crustacés.

    Selon le Télégramme, la dernière tortue luth aperçu en Bretagne remonte à 1925. Le sous-secrétaire d'État Jules-Louis Breton avait découvert le spécimen, rapporté du Pays Bigouden. Cette dernière était morte. Ici, " elle était bien vivante, quoique un peu désorientée et portait des cicatrices ", Elle nageait près du rivage et faisait au minimum 1,50 m d'envergure sur autant de long " assure Anaïs Georget.

    Interrogé à ce sujet, Monsieur Samuel Iglesias, du laboratoire maritime de Concarneau ne s'explique pas les raisons de la venue de la tortue si près des côtes.
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    yahoo actualités

  2. C'est l'insecte le plus long du monde



    lefigaro.fr (avec AP)
    17/10/2008




    L'insecte s'appelle «phobaeticus chani», «super-canne de Chan», en l'honneur de son découvreur. (AP)
    Ce phasme, découvert par un villageois sur l'île indonésienne de Bornéo, fait presque la taille d'un bras humain.

    Il a presque la taille d'un bras humain, c'est un phasme de l'île indonésienne de Bornéo, et probablement le plus long insecte du monde vivant à ce jour, à en croire des scientifiques britanniques.

    Le spécimen a été découvert par un villageois et confié à un entomologue amateur local malaisien, Datuk Chan Chew Lun, en 1989, a indiqué Philip Bragg, qui a formellement identifié l'insecte et publié sa découverte dans la revue «Zootaxa». L'insecte s'appelle «phobaeticus chani», «super-canne de Chan», en l'honneur de son découvreur.

    Cet insecte est exposé au Muséum d'histoire naturelle de Londres depuis jeudi.

    Ressemblant davantage à une pousse de bambou que ses cousins plus petits, l'insecte d'un vert terne mesure 56,7 cm, avec des pattes en forme de brindilles. La longueur du corps seul, 35,7 cm, bat le record précédent, détenu par un autre phasme de Bornéo, le «phobaeticus kirbyi» de près de 3 cm.

    Ces insectes possèdent un des systèmes de camouflage les plus ingénieux du genre animal, ils se font passer pour des branches ou des feuilles et évitent ainsi d'attirer l'attention.
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    lu sur http://www.lefigaro.fr/sciences/2008/10/17/01008-20081017ARTFIG00480-c-est-l-insecte-le-plus-long-du-monde-.php

  3. Pourquoi des fourmis se «suicident»-elles ?




    22/10/2008

    Une fourmi parasitée va grimper sur un brin d'herbe, s'installer en haut, et, laissant tomber toutes ses autres tâches de fourmi, attendre des heures qu'un mouton vienne l'avaler par inadvertance.



    Évoquer le «suicide» d'une fourmi est, bien sûr, une façon de parler. Les animaux ne se suicident pas. Pas plus les fameux lemmings, ces petits rongeurs scandinaves, que les scorpions qui se piqueraient avec leur dard. Les lemmings se déplacent en groupe et nagent très bien. Quand ils arrivent devant une rivière ou n'importe quel plan d'eau, ils y plongent pour traverser. Le seul problème du lem­ming est qu'il ne sait pas faire la différence entre un plan d'eau fermé et l'océan. C'est pourquoi on a pu voir des groupes de lemmings sauter dans la mer et y nager jusqu'à épuisement. Et le scorpion pour sa part se recroqueville s'il est menacé par des flammes, don nant l'impression de se piquer, ce qui n'aurait aucune conséquence né faste car il est immunisé contre son propre venin.

    Mais dans les cas qui vont nous intéresser, il y a tout de même très clairement plus que des conduites à risques. Sous certaines influences, des animaux peuvent carrément s'offrir en sacrifice à leurs prédateurs. Et tout cela parce que des parasites ont pris les commandes. C'est le cas d'un ver plat, la petite douve du foie (Dicrocoelium dendriticum). Comme tous les vers de ce groupe des « trématodes », cet invertébré a un cycle de vie complexe qui nécessite qu'il soit hé bergé, à différents stades, par trois hôtes-animaux. Le tout dans un ordre bien précis. Et comme si cela ne suffisait à lui corser la tâ che, il va lui falloir imaginer les moyens de passer d'un hôte à l'autre, en l'occurrence l'escargot, la fourmi et le mouton.

    Prenons un mouton infecté. Ses excréments vont contenir des œufs du parasite. Il est relativement facile, une fois au sol, de faire passer par là un escargot qui va donc se faire infecter. Les œufs vont devenir des larves, appelées cercaires. Elles se placent dans les petites bulles de mucus du système respiratoire de l'escargot. Celui-ci va en expectorer. Voici nos larves de nouveau au sol. Pas de grandes difficultés donc à se trouver sur le chemin de fourmis. Celles-ci, en mangeant ce mucus, vont être infectées. La larve va de nouveau se transformer (en métacercaires).

    Le problème à ce stade est que la larve est moins mobile. Il n'y a donc pas de voie de sortie simple. Et si le parasite tuait la fourmi, il n'aurait que très, très peu de chances d'achever son cycle dans son troisième animal-hôte, le mouton. Et c'est là que ce petit ver va réaliser un exploit renversant. La petite douve va, on ne sait trop comment, prendre le contrôle de l'énorme (à son échelle de minuscule larve) fourmi et l'obliger à effectuer des manœuvres quasi-suicidaires.

    Le foie du mouton comme dernier refuge
    La fourmi parasitée va ainsi grimper sur un brin d'herbe, s'installer en haut, et, laissant tomber toutes ses autres tâches de fourmi, attendre des heures qu'un mouton vienne l'avaler par inadvertance en broutant son repas de végétarien. Si cela ne marche pas, la douve permet à la fourmi de reprendre un temps ses occupations avant de la faire remonter sur un autre brin d'herbe. Tous les vers ne réussissent pas, bien sûr, à faire croquer «leur» fourmi. Mais en cas de succès, une fois ingérée par le mouton, la douve va se loger dans son foie, y faire des œufs qui seront rejetés. En attendant un escargot…

    Ce n'est pas le seul exemple de parasite qui manipule un animal. Ainsi, une espèce de petite crevette du Languedoc-Roussillon, le gammare, adopte un comportement aberrant lorsqu'elle est parasitée par un autre petit ver (Microphallus papillorobustus). Ce lui-ci oblige le crustacé à non seulement venir près de la surface, plutôt que de rester protégé plus profond, mais également à s'agiter en tout sens pour se faire remarquer. Et se faire avaler par un oiseau. C'est que notre petit ver doit passer d'un hôte aquatique (le gammare) à un hôte aérien (l'oiseau). Il y a vraiment des parasites qui sont bien plus que de simples pique-assiettes.

    Pour en savoir plus : «La Malédiction du cloporte», Christine Coustau et Olivier Hertel, Éditions Tallandier. Et l'incontournable «Les Associations du vivant, l'art d'être parasite», du Pr Claude Combes, Éditions Flammarion.

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    lu sur http://www.lefigaro.fr/sciences/2008/10/22/01008-20081022ARTFIG00399-pourquoi-des-fourmis-se-suicident-elles-.php

  4. Les ours de la grotte Chauvet livrent leurs secrets



    Jean-Luc Nothias
    28/10/2008


    Des Français ont pour la première fois décrypté une partie de l'ADN d'ours vieux de 32 000 ans.

    Les ours des cavernes de la grotte Chauvet ont commencé à parler. Ils ont confirmé qu'ils vivaient là il y a bien 32 000 ans et occupaient la grotte en alternance avec les hommes en fonction des saisons. Ces hommes préhistoriques y ont peint un fantastique bestiaire de plus de 420 animaux - des chevaux, des lions, des rhinocéros, des panthères… - faisant ainsi de cette caverne, après sa découverte en 1994 par trois spéléologues près de Vallon-Pont-d'Arc, dans la vallée de l'Ardèche, la plus ancienne et la plus précieuse des grottes ornées de la préhistoire. Donnant du même coup des années de travail à une équipe pluridisciplinaire de scientifiques.

    Parmi eux, une équipe de l'institut de biologie et technologies du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) à Saclay (Essonne) et du CNRS, s'est intéressée aux très nombreux ossements d'ours. «Nous sommes des privilégiés. Car pénétrer dans cette grotte aux dimensions imposantes est à chaque fois un moment magique», reconnaît Jean-Marc Elalouf, responsable de l'équipe scientifique. Impression partagée par l'un de ses techniciens d'alors, Nicolas Caudy : «L'émotion est forte. D'autant que les fresques ont l'air toutes fraîches.»

    «Arbre généalogique précis»
    Mais eux, ils sont là pour les ossements. «Comme pour les peintures, les très bonnes conditions de conservation régnant dans la grotte ont préservé les ossements, en grande majorité d'ours des cavernes, et nous avons pu en trouver avec des restes organiques importants», explique Jean-Marc Elalouf.

    L'ours des cavernes, qui pouvait mesurer jusqu'à 3,5 mètres et peser de 400 à 600 kg, est appelé ainsi parce que pratiquement tous les restes que l'on connaît de lui ont été découverts au fond de cavernes. C'est là qu'il passait la saison froide en semi-hibernation. Végétarien, il n'avait pas tous les ans la chance de pouvoir constituer des réserves suffisantes pour survivre aux longues périodes de froid. D'où les nombreux squelettes au fond des grottes.

    Des échantillons des ossements de la grotte Chauvet ont donc été rapportés en laboratoire et datés au carbone 14 (à 32 000 ans). La totalité de l'ADN dit mitochondrial, - car il réside dans les mitochondries des cellules, ces petites usines miniatures de production d'énergie - a pu être analysée et séquencée. Trois ans de travail qui sont présentés dans un article paru cette semaine dans les Pnas.

    «C'est la première fois que l'on a accès à la totalité d'un tel ADN, souligne Jean-Marc Elalouf. Ce qui nous a permis d'établir un arbre généalogique des ours très précis. » Conclusion, l'ours moderne le plus proche de l'ours des cavernes, disparu il y a quelque 15 000 ans, est bien l'ours brun. Et leur ancêtre commun vivait il y a 1,6 million d'années.

    L'une des prochaines étapes de ces travaux pourrait être d'essayer de recueillir un autre type d'ADN, celui du noyau des cellules. Mais il est beaucoup plus long que l'ADN mitochondrial et sera sans doute très abîmé, victime lui aussi de toutes sortes de contaminations. «Mais nous pourrions sans doute réussir quelques analyses très intéressantes, estime Jean-Marc Elalouf. Comme par exemple identifier le sexe des animaux. Y avait-il plus de femelles que de mâles ? En quelles proportions ?» Les ours des cavernes ont encore bien des histoires à nous raconter.
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    lu sur http://www.lefigaro.fr/sciences/2008/10/28/01008-20081028ARTFIG00389-les-ours-de-la-grotte-chauvet-livrent-leurs-secrets-.php

  5. Le Prince Charles présente son plan pour sauvegarder les forêts tropicales


    Lundi 3 novembre, 10h54


    Le prince Charles d'Angleterre a présenté lundi au président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono son plan pour lutter contre la déforestation en offrant des revenus alternatifs aux pays riches en forêts tropicales humides, comme l'Indonésie.

    Le prince héritier a expliqué que ces revenus devaient dissuader ces pays, au premier rang desquels le Brésil, l'Indonésie ou la RD Congo, à poursuivre la déforestation et les encourager à préserver leurs forêts.

    Il faut que ces pays "évaluent les aides nécessaires pour leur permettre de continuer à développer leurs économies sans abîmer la forêt", a expliqué le prince, en précisant que son plan nécessitait l'engagement financier des pays développés.

    Les forêts tropicales humides du Brésil, du bassin du Congo et d'Indonésie, assurent la rétention de la moitié des eaux de pluie de la planète.

    Des millions d'hectares d'arbres y disparaissent chaque année, notamment pour laisser place à des plantations de palmiers à huile, comme en Indonésie.

    La déforestation est "responsable d'environ 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre", a rappelé le président Yudhoyono en apportant son soutien au plan proposé par le prince Charles.

    Arrivé samedi en Indonésie en provenance du Japon, où il avait déjà évoqué l'urgence d'agir contre le réchauffement climatique, le fils de la reine d'Angleterre a également plaidé pour le respect inter-religieux dans le plus grand pays musulman du monde.
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    yahoo actualités

  6. Des clones de souris congelées depuis 16 ans: bientôt des mammouths?


    Hier, 14h33

    Des chercheurs japonais ont créé des clones en bonne santé de souris mortes et congelées depuis plus de 16 ans ouvrant la voie à des recherches sur des mammifères éteints comme les mammouths dont nombre ont été retrouvés préservés dans les glaces arctiques.

    Les techniques actuelles de clonage requièrent deux cellules vivantes et intactes. La première pour donner son matériau génétique et la seconde, énuclée, destinée à recevoir l'ADN ainsi prélevé.

    Produire un clone en bonne santé à partir d'un organisme congelé était depuis longtemps objet de débat parmi les scientifiques dont certains pensaient que les cristaux se formant dans les cellules gelées endommageraient l'ADN et la cellule elle-même empêchant de ce fait sa copie.

    Teruhiko Wakayama, du Center for Developmental Biology à l'Institut de recherche Riken à Yokohama au Japon, principal auteur de cette recherche,, a recueilli le noyau de cellules de tissu cérébral dans le cerveau de souris préservée à - 20 degrés Celsius avant de l'injecter dans une cellule énuclée, c'est-à-dire dont le noyau a été enlevé.

    Les embryons ainsi clonés ont été ensuite utilisés pour générer des lignes de cellules souche embryonnaires à partir desquelles ces chercheurs ont pu produire douze souris clonées en bonne santé.

    Les auteurs de cette étude relèvent que le noyau extrait des autres organes congelés pourraient aussi être utilisés pour produire des embryons viables mais avec un taux de succès nettement moins élevé qu'avec des noyaux provenant de cellules cérébrales.

    Dans la mesure où cette technique ne requiert pas une cellule intacte pour fournir l'ADN, ces chercheurs estiment qu'il serait peut-être envisageable d'utiliser des restes congelés de mammouths laineux et d'autres mammifères éteints pour produire des clones.

    Mais "il reste encore à voir s'il est possible de recueillir de l'ADN à partir de corps congelés de mammifère n'ayant pas fait préalablement l'objet d'un traitement chimique protecteur et si ces matériaux génétiques seraient viables pour générer des clones", écrivent ces chercheurs dont les travaux paraissent dans les Annales de l'Académie nationale américaine des sciences (PNAS) datée du 3 novembre.

    Dans l'état actuel des connaissances "un tel clonage n'est pas possible" puisqu'il n'existe aucune cellule vivante de ces animaux éteints depuis des millénaires pour recevoir l'ADN prélevé sur une cellule morte congelée, expliquent ces scientifiques.
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    yahoo actualités

  7. Les espèces en voie de disparition ont triplé en 15 ans au Brésil


    il y a 9 heures 59 min

    Au moins 627 animaux sont en voie de disparition au Brésil, un nombre qui a triplé en quinze ans, rapporte le "Livre Rouge de la faune brésilienne menacée de disparition" lancé mardi à Brasilia.

    "Notre faune est tellement menacée que les chiffres ont triplé", a souligné le ministre brésilien de l'Environnement Carlos Minc lors de la présentation du livre qui détaille les espèces d'animaux en danger, leur habitat et les types de menace.

    Les causes principales "qui mettent en danger notre faune sont la déforestation, les incendies, la transformation des forêts natives en culture de soja ou en pâturages, les invasions sauvages de terre dans nos parcs, le trafic d'animaux sauvages, les pesticides qui affectent toute la chaine alimentaire, la pêche excessive", a énuméré M.Minc.

    Les espèces menacées sont 69 mammifères, 160 oiseaux, 20 reptiles, 16 amphibiens, 154 poissons et 208 invertébrés, dont la liste a été dressée en 2004. La précédente liste datait de 1989 et comportait 218 espèces.

    De 1989 à 2004, 79 animaux dont l'épervier royal ont cessé d'être en danger mais 418 autres sont entrés dans la liste.

    60% des espèces menacées sont originaires de la Forêt Atlantique, la végétation qui recouvrait tout le littoral brésilien et dont il ne reste aujourd'hui que 27% de la superficie. En Amazonie, les animaux mennacés sont au nombre de 57 (9,1%) et dans le Pantanal, une région marécageuse, 30 (4,7%).

    La liste actuelle inclut pour la première fois les poissons dont la baleine bleue et le lamantin.

    Plusieurs espèces de singes comme le lion tamarin et de félins comme le chat suavage sont menacés.

    Le Brésil (8,2 millions de Km2) a la plus grande bio-diversité du monde avec l'Indonésie. Il abrite 10% des mammifères et 13% des amphibiens.

    Au total, on dénombre 530 espèces de mammifères, 1.800 d'oiseaux, 680 de reptiles, 800 d'amphibiems et 3.000 de poissons.
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    yahoo actualités

  8. Climat: Obama doit ramener l'Amérique au coeur des négociations



    il y a 36 min
    Anne CHAON
    Parmi les priorités qui l'attendent, le président élu Barack Obama doit renouer au plus vite avec ses partenaires des négociations sur le climat, afin de peser sur la conclusion d'un nouvel accord multilatéral contre le réchauffement en décembre 2009 à Copenhague.

    La communauté internationale attend avec impatience que l'Amérique reprenne son rang dans la concertation.

    Cependant l'administration Bush, qui a rejeté tout engagement contraignant de réduction des émissions de CO2, sera toujours aux manettes lors du prochain rendez-vous climat des Nations unies, du 1er au 12 décembre à Poznan (Pologne). Même s'il est clair que la future équipe présidentielle enverra une délégation.

    "Pour Barack Obama, l'attitude de l'administration Bush sur le changement climatique a sérieusement écorné la réputation du pays et il va vouloir montrer très vite que tout ça va changer", assure Alden Meyer, directeur de l'organisation écologiste américaine Union of concerned scientists (UCS), joint à Washington.

    "Je suis convaincu qu'il va activement réengager le pays dans le processus international, prendre part à la négociation sur un accord post-2012 (à l'expiration de l'actuel protocole de Kyoto): la vraie question c'est combien de temps et d'énergie personnelle est-il prêt à consacrer à nos relations avec la Chine, l'Union européenne et les autres acteurs-clés", poursuit M. Meyer.

    En dépit de la crise du crédit, "qui imposera forcément ses contraintes, les deux candidats ont toujours exprimé la volonté de s'attaquer résolument au climat", note Jonathan Pershing, directeur des programmes Energie Climat du World Resources Institute (WRI, think tank américain). "Mais tout va dépendre du nouveau Congrès" issu des urnes mardi, selon lui.

    En vertu de la Constitution, l'hôte de la Maison Blanche négocie les traités internationaux, mais "il aura tout intérêt à rechercher l'appui du Congrès", souligne M. Pershing.

    "Les autres pays vont guetter les signes montrant que le Congrès suit le président. Après tout, il avait approuvé le Protocole de Kyoto avant de se montrer incapable de le ratifier", rappelle Reid Detchon, directeur Climat/Energie de la UN Foundation, organisme indépendant fondé par Ted Turner pour soutenir l'action des Nations unies.

    "Il faut que le président puisse à l'extérieur se targuer de progrès au Congrès. Mais le retour des Etats-Unis dans la négociation internationale va aussi lui permettre d'avancer sur la législation nationale" en matière d'énergie et de réduction des gaz à effet de serre.

    "La nouvelle administration ne pourra pas se présenter à Copenhague sans avoir une idée précise de que le Congrès est prêt à accepter", insiste M. Detchon.

    Barack Obama a soutenu un objectif américain de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 80% en 2050 par rapport à 1990, qu'il proposait d'atteindre en mettant aux enchères la totalité des tonnes de CO2 émises par l'industrie, en une stricte application du principe pollueur-payeur.

    Depuis, il a compris qu'il devrait arriver à un compromis politique sur le sujet, estime Alden Meyer et agir par étapes, "comme au sein de l'UE à l'ouverture du marché du carbone".

    "Les tractations risquent d'être longues, durer tout 2009 et peut-être même au-delà", prévient Steve Sawyer, secrétaire général du GWEC, le lobby pro-éolien à Bruxelles.

    Le signal de départ risque par conséquent de se faire attendre, d'autant qu'il faudra compter environ six mois pour la mise en place de la nouvelle administration. D'où la suggestion européenne de convoquer, entre Poznan et Copenhague, une conférence ministérielle à la mi-2009 sur le climat.

    "En plusieurs points du monde, on imagine que les Etats-Unis vont revenir en scène et que ça va tout résoudre, mais ça va rester un processus difficile", avertit M. Detchon.
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