Blaise

C'est quand même un peu tôt, surtout après un hiver quasi inexistant à basse altitude... un gros coup de gel est encore possible, et dans ce cas, la nature va souffrir, pas les chiens! Un bon froid sec avec le sol bien gelé ne t'aurait pas plu, à la place de la boue, pour faire courir tes chiens?

La tempête a été violente avec des orages de grêle, la foudre et des vents de plus de 120km/h, mais la dépression a enfin attiré de l'air relativement plus froid, il était temps, car les jardins se sont crus en mars! En prenant un peu d'altitude, on va enfin retrouver un temps de saison...

J'ai vu un milan noir, qui devrait arriver normalement au début mars dans nos régions de basse altitude... Heureusement, un épisode un peu hivernal est arrivé ce matin: Comme prévu, un peu d'hiver aujourd'hui, mais à 1350m d'altitude: Serait-ce un début ou une fin?

Hélas, c'est le cas cet hiver, si on peut encore parler d'hiver... Comme en avril:

Soleil et chaleur de retour après 24 heures d'hiver seulement: J'ai la chance de pouvoir profiter de l'unique piste de ski de ma région encore praticable en yooner: et, comme la station est fermée, toute la neige est à nous: les petits loups peuvent courir vite, sans traction, à la descente: cette piste, entre 1200 et 1400m d'altitude, est courte, mais orientée au nord-ouest: une course de moins de deux heures qui permet de faire une jolie boucle: et j'espère qu'elle restera praticable, ce qui m'évite de parcourir plus de 20 minutes en voiture pour monter à la neige...

Les chiens s'habituent à leur environnement, s'ils ont connu la boue et l'humidité depuis tout jeunes, ils apprécieront même de patauger dans les flaques sales. Mais je vois mal les miens dans la boue, eux qui ne veulent déjà plus sortir par temps de pluie, et évitent les flaques. Saskia aimait jouer avec les vagues lorsqu'elle était jeune: mais pas Jiro, lui qui ne se roule pas dans la neige comme Saskia. Ils ont un point commun: leur fourrure ne supporte pas l'humidité lorsqu'il fait chaud... Ces Huskies que tu rencontres sont-ils différents des miens?

La voilà enfin, cette neige tant attendue après un long épisode chaud, et on en a profité toute la soirée d'hier pour faire 3 heures de marche sans lampe frontale, et presque 5 heures aujourd'hui, dans 6 à 8 cm de poudreuse: La couche de fond a presque entièrement disparu lors de la chaleur anormale de ces derniers jours et cette saupoudrée va disparaître à son tour demain, si bien que la station des Pléiades, dont les pistes sont entre 1100 et 1400m d'altitude, n'a pu ouvrir qu'une semaine jusqu'à présent et restera fermée jusqu'à nouvel avis... Les petits loups trouvent leur bonheur sous la neige: Le vent du sud se lève et la pluie va arriver dans quelques heures, renforçant le sentiment que le printemps est bien installé: Dans la combe marécageuse, le paysage est heureusement hivernal et l'ancienne neige a mieux résisté; en sortant de la piste de raquettes, j'enfonce de 30cm sur un sol qui n'a pas encore gelé: peu importe, Saskia et Jiro trouvent leur bonheur dès qu'il y a un peu de neige fraîche!

Oui, c'est visible sur cette image en particulier: Je n'ose pas trop dire pourquoi... les miens ne sont généralement pas nourris avec des croquettes, Saskia étant habituée depuis que je l'ai adoptée à la SPA à manger de la viande cuite et du poisson aussi cuit, la cure de saumon l'ayant sauvée après son opération (stérilisation et hernie viscérale), et, refusant les croquettes contenant des céréales, j'ai commandé Orijen, des croquettes sans céréales pour les mushers canadiens, que je donne comme complément alimentaire! Ce qui est devenu l'alimentation de Jiro également, soit de la viande hachée de boeuf avec de l'émincé de poulet, de dinde ou de porc, en alternance, avec du poisson sans arêtes (truite avec peau, saumon), de temps en temps des oeufs légèrement cuits aussi, un peu de légumes cuits. Pour 20€ par jour en moyenne, ils sont un peu trop gâtés... j'ai pensé au BARF, mais ce qui n'est pas cuit leur cause des diarrhées, comme le ragoût de boeuf ou même de veau, qu'ils dédaignent! Les tendrons de veau cuits sont un régal pour eux, comme les peaux de poulets et de saumon, avec un peu de broccolis et de carottes cuits! Ils ont aussi du foie de lapin ou de poulet légèrement cuit. Comme les loups, il n'y a pas d'heure fixe pour leurs repas, ils mangent le soir après leur dernière sortie, soit entre 19h et 23h. Je n'ai pas demandé ce que mangent les chiens de l'hôtel de Ferret, mais c'est certainement des croquettes... Comme je pense y retourner avant la fin de l'hiver, je poserai la question... Comme Saskia et Jiro vivent en appartement, contrairement à eux qui restent dehors par des températures souvent polaires à 1700m d'altitude, ils n'ont pas ce poil laineux, même s'ils passent des heures dans la neige chaque jour. A Ferret, il fait souvent entre -10°C et -20°C pendant les nuits, des fois -30°C! Il n'y a pas que l'alimentation qui joue un rôle important, les chiens de l'hôtel ont une vraie vie de chiens polaires puisqu'ils sont attelés tous les jours pour chercher le pain et d'autres denrées à 3km environ, donc 6km aller et retour en traîneau, et sont presque tout le temps dehors, même détachés! Les miens n'ont pourtant pas à les envier, avec la variété des sorties dont ils profitent, que ce soit dans les Préalpes, le Jura, en haute montagne ou même au bord du lac et avec des copains de toutes les races dans les parcs à chiens.

Hélas, c'est déjà le printemps! par chance, il reste une cinquantaine de cm de neige tassée, ici à 1300m d'altitude, de quoi s'offrir encore quelques courses de ski-joering...

Oui, je l'ai vue ce soir même et je trouve super qu'elle figure ici! Quant aux Huskies et le poulailler, s'il n'y a pas de clôture électrique pour le protéger, j'ai bien peur que les poules fassent un arrêt cardiaque lorsqu'ils se précipitent contre le grillage; il paraît que ça arrive, surtout aux lapins! Mais après une bonne secousse électrique, les Huskies apprennent à avoir peur des poulaillers (pas des poules bien sûr!), comme ils ont peur des moutons dans leur enclos, même si le courant électrique a été débranché!

Cela fait longtemps que je n'ai plus posté de vidéo avec des descentes en yooner... Les bonnes conditions se sont fait attendre cet hiver et n'ont pas duré! L'actuel redoux met en péril la couche de neige, bien trop mince à cette saison. La grande forme de Saskia, plus rapide que Jiro à la course, a fait mon bonheur, car elle aura bientôt 10 ans (Jiro bientôt 5) et il semblait qu'elle avait baissé lors de la dernière course de haute montagne... En plus, elle a toujours cette envie de jouer dans la neige, comme si elle le faisait pour la première fois: La courte séquence musicale du compositeur français Georges Bizet traduit mon excitation à l'approche de l'unique descente de la journée... Des traces de chevreuils ont malheureusement perturbé la première partie de la descente, face à la Dent de Lys: Saskia et Jiro m'ont tiraillé de tous les côtés, sortant de la piste damée pour les renifler, m'empêchant de filmer le virage du début, qui aurait été très spectaculaire... C'était trop tard pour remonter les quelques 100m de dénivellation avant le coucher du soleil, pour essayer de faire une belle vidéo de ce passage!

Ce serait effectivement sympa de trouver ici des images de tes petits loups!

Au soleil, il faisait trop chaud pour les Huskies! J'aime le bruit de la neige froide lorsqu'on marche dessus, ça ne glisse pas du tout, d'ailleurs, dans le grand Nord, lorsqu'il fait -30°C, les voitures roulent à 100km/h sur des routes blanches...

La rencontre des trois chiens de l'hôtel de Ferret Fuyant le méchant redoux progressif qui envahit les Préalpes, j'ai choisi d'emmener Saskia et Jiro au fond du Valais, tout près de l'Italie, à plus de 1600m d'altitude, où il faisait encore -13°C ce matin: ça valait le déplacement: les deux Huskies ne sont pas fugueurs: l'attelage a déjà monté le pain dans le traîneau, depuis La Fouly, pour le restaurant: et les trois chiens vont se reposer dans leur enclos ici: nous poursuivons la course en ski-joering: quel bonheur de se retrouver en pleine nature, vierge de trace humaine: nous ne pourrons pas aller beaucoup plus loin, en raison du danger d'avalanche: et rejoignons la rivière presque entièrement gelée: pour admirer ces beautés naturelles: et c'est le retour: sur nos traces: c'est le Mont Dolent, 3820m d'altitude, le sommet à la frontière des trois pays, la France, l'Italie et la Suisse: depuis ici, la descente en pente douce va permettre enfin aux petits loups de courir sur environ 2km:

Le lien suivant devrait s'ouvrir: https://youtu.be/c58HKLAOytU

Un petit appareil suffit pour faire des bonnes vidéos. Youtube corrige les tremblements si l'appareil ne permet pas de stabiliser les images. La vidéo suivante montre la dernière partie de cette descente de toute beauté:

Il faudrait faire un film, rien ne remplace le mouvement, d'ailleurs je suis en train de préparer une nouvelle vidéo à partir des séquences d'aujourd'hui, Saskia étant en forme pour courir, bien sûr sans traction, à la descente! Effectivement, c'était trop beau aujourd'hui, avec de la magnifique neige, dans les Préalpes: la descente en yooner, sans traction car je vais aussi vite qu'eux sur mon engin: une vidéo est en préparation... ils n'ont pas de harnais de trait car s'ils ralentissent et que je les dépasse, il est arrivé qu'ils se prennent une patte dans le harnais détendu... en ski-joering, je leur mets encore un harnais de trait car Saskia est toujours en forme, à bientôt 10 ans! Le parc à chiens n'est déjà plus praticable et la neige est bonne à partir de 1200m d'altitude; il fallait en profiter avant la catastrophe annoncée: le retour de la chaleur pour cet hiver déjà beaucoup trop chaud...

A chacun ses domaines, pour moi, ce sont la montagne, la météo, la neige, les champignons et la musique classique de Bach à Stravinski. Je ne connais rien en peinture, en littérature, en histoire humaine, en musique actuelle etc. Je ne vais jamais au cinéma, au concert, dans des musées et ne voyage plus sans mes chiens! Dans le sport, il n'y a plus que le tennis que regarde, bien que j'ai aussi joué au volleyball, skié, nagé etc. Mon passé de chef de courses de neige en montagne m'a laissé beaucoup de connaissances dans le domaine de la neige et des avalanches; mais je n'ai jamais fait de spéléo ni exploré les cavernes sous les glaciers... Je sais que les glaciers avancent en glissant sur les rochers d'une manière bien particulière: la glace fond aux endroits où elle exerce la plus grande pression contre la roche et c'est cette mince couche liquide qui lui permet de glisser, par ailleurs l'eau regèle dès que la pression diminue, comme le montre l'expérience du fil de fer qui traverse un morceau de glace sans le couper... mais le processus est lent, les glaciers avancent au rythme où la neige les recharge; les glaciers reculent lorsque l'enneigement ne compense pas leur perte de masse à cause de la fonte de leur extrémité inférieure. Il y a d'autres phénomènes qui érodent les glaciers, comme les bédières, torrents à la surface des glaciers qui s'engouffrent dans des crevasses en formant des moulins avec parfois des tourbillons qui usent la glace en créant ces gouffres, pour rejoindre les rivières sous la glace. Les crevasses se forment lorsqu'une partie du glacier est disloquée par un changement de pente de la partie qui le supporte et les rimayes marquent la séparation entre la glace restée accrochée à une pente raide et la partie du glacier qui s'affaisse sur un replat. Différents objets sont véhiculés par les glaciers, comme des pierres, du bois, et parfois même des cadavres d'alpinistes qui réapparaissent 50 à 100 ans après leur disparition! Sinon, on s'intéresse aux bulles d'air dont l'analyse révèle les changements atmosphériques depuis des millénaires, aussi aux débris végétaux, fossiles, etc.

Une jeune chienne tunisienne de Djerba a passé du sable à la neige: rapide, elle essaie de semer Jiro: et vient provoquer Saskia: le Labrador noir est un grand copain de jeu: hélas, la neige souffre déjà du redoux sensible et il faut espérer un nouvel épisode neigeux cet hiver pour pouvoir revenir au parc, qui va se transformer inévitablement en champ de boue...

Des chiens survoltés... Une nouvelle chute de neige a enfin donné au parc d'ébats de Blonay les conditions optimales pour jouer: le magnifique Shetland immobile un instant: et la jeune chienne Berger australien, derrière Jiro: le ciel s'assombrit, on espère encore de la neige et surtout du froid:

La Neige nettoie la fourrure, arrachant certaines bactéries qui prolifèrent aux endroits restant humides, comme l'intérieur des pattes vers le ventre. La preuve, les miens ne font jamais de pyodermites en hiver. Mais il y a toutes sortes de races de chiens qui sont adaptées à l'humidité, l'eau et la boue, ils n'ont pas de véritable fourrure comme les chiens polaires pour lesquels il est indispensable de se protéger contre le froid. Pourtant presque tous les chiens aiment la neige, comme bien d'autres animaux, j'ai vu des chevaux se rouler dans la neige... Je crois vraiment que la neige a un effet purificateur dont certains animaux profitent. Le verglas après le regel de la neige fondue est un cauchemar, mais si la température pouvait rester négative tout l'hiver, ce serait un plaisir de conduire sur des routes blanches, en adaptant la vitesse et en s'équipant correctement... combien d'automobilistes roulent en plein hiver avec des pneus d'été... et ce serait super de marcher sur des trottoirs enneigés, alors que racler la neige les rend bien plus glissants et que le salage les rend corrosifs!

Ce matin, après une nuit avec -10°C et sur une neige bien tassée par les nombreux chiens, voici de nouvelles rencontres et des jeux sympas: Jiro a toute une stratégie pour s'emparer du jouet du magnifique Terre-neuve: Saskia intervient:

La boue, quelle horreur pour mes deux Huskies, quoi qu'en creusant les taupinières recouvertes de neige, ma petite Saskia se retrouve avec le museau brun... Mais dans un mètre de neige fraîche, pas moyen de les faire courir, tant pis, vu qu'ils peuvent jouer détachés dans un parc clôturé à 600m d'altitude, bien recouvert de neige; ce matin, il faisait environ -10°C. Il n'y a plus de boue à basse altitude, mais du sel partout sur les trottoirs et je suis obligé de prendre la voiture pour aller dans des endroits où je peux parquer dans la neige et promener uniquement dans la neige, sans monter trop haut!

Des chiens heureux de se retrouver au parc après une nouvelle averse de neige:

Une semaine de bonheur dont il faut profiter! 16cm de neige fraîche à Vevey, à 400m d'altitude: la maison à Saskia: les copains au parc de Blonay, recouvert d'une vingtaine de cm, à 600m d'altitude: