Blaise

Saskia au col de Barrasson Grâce au temps peu estival, Saskia a eu droit à une magnifique course de neige une semaine avant son anniversaire. Pour monter la voiture suffisamment haut, à côté de la neige, j'ai choisi la région du St-Bernard, la combe de Barrasson: Au départ, le brouillard et une averse de neige: la neige bosselée n'empêche pas Saskia de se rouler! 200m plus haut, la neige devient plus lisse, comme au mois d'avril: et dans des conditions excellentes, nous attaquons la pente raide du col: une bonne rafale accompagnée de neige roulée qui pique les yeux: et c'est l'éclaircie bienvenue: une congère enroulée près du col: fait le bonheur de Saskia, après les rochers glacés et givrés: et voilà le point le plus haut de notre course, à la frontière entre l'Italie et la Suisse: derrière Saskia, le Grand Golliat (3238m), et par bonne visibilité, nous devrions voir encore les Grandes Jorasses et le Mont Blanc... une vue plongeante vers l'Italie, avec la route du col du Grand St-Bernard: lorsque Saskia a fini d'explorer la frontière: nous entamons la descente: elle pose devant le Mont Mort: voilà la combe de Barrasson, qui aurait pu être descendue à ski jusqu'à la voiture en ce 13 juin: la route du col, côté suisse: un dernier regard vers le Mont Mort, avant le retour: Dans une semaine, les conditions seront certainement bien différentes, mais au moins il y aura de la neige...

Dans la région du barrage d'Emosson, des travaux limitent considérablement les buts de promenades. Depuis le restaurant, à 1965m d'altitude, la vue sur le massif du Mont Blanc est magnifique: l'itinéraire menant aux traces de dinosaures est fermé, tant pis. Nykyt, ma première chienne huskie, toute blanche, a passé plusieurs fois par ici: l'essentiel était de trouver encore de la neige; après un interminable tunnel, un beau névé, avant le deuxième tunnel: lors des périodes de foehn, du sable du Sahara est venu se déposer sur la neige: la ferme d'alpage de Barberine (1944m): au fond, l'Aiguille Verte (4122m) est dans le brouillard, mais les Drus (3754m) sont bien visibles juste à côté, à droite, alors que l'imposant sommet rocheux de droite, l'une des Aiguilles du Van, n'atteint que 2578m: le barrage d'Emosson est presque vidé pour faciliter les travaux, ce qui laisse émerger l'ancien barrage de Barberine, qui était beaucoup plus petit, mais la vue sur ces barrages et le chantier ne méritait aucune photo: le retour sur la route qui a été déneigée jusqu'ici:

L'ouverture du col du Grand St-Bernard Pour terminer ce post consacré à Saskia dans la neige du printemps 2012, la journée du 2 juin a été idéale. L'été s'est installé en moyenne montagne: ici, nous sommes à 1750m d'altitude, sur un point de vue dominant Martigny et le "coude du Rhône"... la neige est à plus de 2000m: après une balade d'une heure, la chaleur nous pousse plus haut, à 2470m d'altitude, où Saskia retrouve son bonheur: des touristes promènent les St-Bernard: et je maintiens Saskia à distance car une chienne gronde sourdement: Saskia détourne la tête pour la calmer: l'un de ces chiens se roule aussi dans la neige et Saskia aurait bien voulu jouer avec lui! nous quittons ces chiens pour soulager leurs promeneurs peu rassurés: il y a un mois, presque tout était sous la neige: le lac commence à dégeler, ce qui donne cette couleur turquoise: là-bac, c'est l'Italie: et ici, la Suisse: les murs de neige portent des inscriptions éphémères: et nous ne sommes pas très loin de la France: voici une vue d'ensemble: avant de passer de l'autre côté de la route, derrière le célèbre Hospice: et d'assister au spectacle du saut de tremplin fait "maison", avec la pelle de l'Hospice: les exploits des sauteurs et du petit spitz blanc sous l'oeil de Saskia sont à regarder sur Youtube, voici encore les liens: http://youtu.be/1mFpiwKLdTk http://youtu.be/tjE7dpMzXYI http://youtu.be/Yy1ZycD_t5s Avant de redescendre dans la fournaise (30°C dans la vallée du Rhône), nous marchons encore un peu le long de la route: pour apercevoir aussi le Grand Combin (4314m) qui, lui, saura garder sa neige tout l'été!

La route du col (à 2470m d'altitude) ouverte, encore beaucoup de neige, une bonne pente et un rocher bien placé dans la pente, toutes les conditions réunies pour réaliser un tremplin impressionnant, à la pelle: Et un petit spitz blanc plus motivé à poursuivre son maître skieur qu'à jouer avec Saskia: Saskia fut une bonne spectatrice jusqu'à la fin (ou presque!) Un seul regret, j'ai manqué la vidéo d'un saut périlleux arrière parfait, au moment où les chiens ont fait leur connaissance...

Saskia joue si bien qu'elle peut être détachée; elle entend aboyer mais son ballon l'intéresse davantage: Voilà l'objet idéal qui va remplacer le creusage dans le jardin et les randonnées à tiques... Mais une journée de neige est déjà prévue pour demain, avec l'ouverture du col du Grand St-Bernard (2470m d'altitude), et les murs de neige de plus de 5m de haut!

Au coucher du soleil! Certainement la dernière fois de la saison à moins d'une heure de la maison, avant d'attaquer la région du Grand St-Bernard... les premiers névés apparaissent ici dès 1600m: le lac de Neuchatel est visible malgré la brume: vue de l'autre côté, vers les Préalpes, bien plus encombrées de nuages dont un orage lointain: les rochers du Teysachaux (1909m) derrière Saskia: et le lac Léman, pas bien loin: un instant merveilleux: elle entend un coucou: puis un grand corbeau: le soleil parti, une lumière suffisante est garantie pour le retour, même si la voiture n'est pas bien loin:

Le vallon de Javerne, vers 1800m d'altitude: trop occupée à regarder un troupeau d'une vingtaine de chamois, elle ne s'est pas roulée dans la neige:

Un peu de fraîcheur... Cette fois, l'été est là, avec des températures proches de 30° en plaine, mais heureusement, je connais encore quelques endroits frais: le massif des Diablerets (3210m) est encore bien blanc, c'est là que nous irons en dernier recours...

En moyenne montagne, il faut maintenant chercher les rares névés en-dessous de 1500m d'altitude. En face de chez moi, à Novel (74), à quelques centaines de mètres du parc pour les randonneurs, voici le seul d'accès facile: Aussi rare que la neige, l'opportunité de détacher ma chienne huskie, hypnotisée par ce névé et le bout de bois pour jouer: Et sans risque de choper des tiques, comme celle qui a nécessité deux rendez-vous chez le véto, et qui a marqué son flanc gauche... Heureusement pas de borréliose, mais une infection suite au léchage!

J'espère que la nature n'a pas trop souffert de la nuit de gel qui a suivi cette neige! Il a gelé même en plaine... Pour Saskia, encore une journée de neige exceptionnelle dans les Préalpes, région Jaun, avec de la neige poudreuse jusqu'à midi. Nous sommes montés la crête du Hundsrügg, qui signifie en dialecte suisse-allemand dos de chien: au fond, les Gastlosen, paradis des alpinistes: de retour à la voiture, il reste à cueillir mon repas de ce soir, des épinards sauvages, que je prépare le plus souvent avec des oeufs et du beurre: Saskia a essayé de trouver son repas, mais je l'ai empêchée d'aller jusqu'à la souris aléatoire:

Deux jours après la course panoramique à la Pointe de Bellevue: il a neigé jusqu'à 700m d'altitude, ça a tenu dès 1000m et l'ancienne neige a arrêté ma voiture un peu plus haut que 1300m: de la vraie poudreuse avec –1°C au thermomètre de la voiture, c'est bien mieux que la vieille neige humide d'avant-hier!! nous n'avançons pas, elle se roule tous les 10m: les pétasites en fleurs émergent de la petite couche poudreuse. l'ancienne couche de neige porte très bien, grâce au regel: voilà le sommet de notre balade: le chemin du retour, où j'ai conduit de nombreux attelages de 2 à 6 chiens: Saskia n'a pas envie de rentrer, après plus de deux heures de neige:

Facile d'accès, la Pointe de Bellevue porte bien son nom, même si le lac Léman est peu visible par ce temps brumeux: Saskia connaît bien cette montagne: Il était temps d'y retourner avant que le bétail occupe les lieux, et pour profiter des gros névés. Le premier névé rencontré permet déjà à ma chienne de se rafraîchir: alors que je contemple au loin ce géant des Alpes qu'est le Grand Combin (4314m), que j'ai eu tant de peine à gravir, il y a plus de 20 ans, aussi en mai... la grande pente qui mène au sommet est le passage le plus raide: nous voici déjà sur la crête sommitale: Saskia a bien l'intention d'explorer tous les lieux: et nous allons passer plus de deux heures sur cette crête, pour ne rien manquer du paysage: la neige porte bien et ne menace pas de glisser dans la pente, grâce à une nuit de regel intense: mais je retiens ma chienne, car il y a des bouquetins en contrebas son harnais est idéal, je l'ai testé sur un névé raide, il ne se retrousse pas, ne l'étrangle pas et permet de stopper une glissade... la pointe des Dents du Midi apparaît à l'arrière-plan: Saskia a senti une marmotte: et je suis prêt à la retenir: mais elle ne sautera pas dans le trou, à 50 cm du précipice! je l'ai habituée à la montagne et elle est devenue prudente, elle sent les crevasses sous ses pattes, l'eau sous la glace, les trous sous les névés, très dangereux si un torrent coule dessous! elle s'est retirée pour mieux observer... je ne sais quoi, et revient vers moi pleine de satisfaction: chaque point de vue au-dessus du vide l'intéresse: nous redescendons vers une doline encore bien remplie de neige: elle s'amuse à escalader le mur de neige: le roule-neige est incontournable, avec en prime une vue plongeante sur le village d'Yvorne: la crête se prolonge en direction de Monthey, 200m en-dessous du sommet: il est temps de rentrer avant la nuit...

La Goille aux Cerfs Même dans la vieille neige mouillée, Saskia se roule parfois: demi-tour ici, les dégâts des nombreuses tempêtes de l'hiver ont rendu cette route d'alpage impraticable: la neige porte presque partout, nous profitons de monter sur la crête, un peu plus haut que 1600m d'altitude: en bas à droite, c'est Vevey: Saskia regarde-t-elle en direction de la maison?

Saskia aura de la neige jusqu'en juin à moins de 30 minutes de la maison, vers les Paccots: mais le printemps est bien là: le col de Villard, à 1460m d'altitude, a reçu une dizaine de mètres de neige cet hiver! un nuage qui fait penser à une tête de chien: plus bas, sur le versant sud-ouest, il ne reste plus que des névés: tout au fond, le lac Léman: Lors du retour, une surprise, aperçue en conduisant: étonnant que personne ne les ait vues!

Le vallon de Novel (74) En face de chez moi, il y a un vallon encaissé et étroit avec un petit village qui s'est dépeuplé depuis 1846, passant de 204 habitants à une cinquantaine actuellement: Novel. Le torrent qui se déverse dans le lac Léman fait office de frontière entre la France et la Suisse. Les sommets environnants atteignent 2000 à 2432m d'altitude. Nous partons de 1200m et la neige est encore bien présente: une vidéo permet de voir ce qui intrigue Saskia: et ma chienne ne veut pas quitter cet endroit: elle retrouve un autre bonheur un peu plus loin: Voici la vue en redescendant sur St-Gingolph, le village frontière au bord du lac: en face, Montreux, et Vevey à gauche...

La tempête de vaudaire (le foehn qui descend la vallée du Rhône jusqu'au lac Léman) n'empêche pas ma chienne de décortiquer une pive:

Aujourd'hui, j'ai décidé d'offrir une nouvelle balade à Saskia, dans le vallon de Van (en-dessus de Martigny): voici une belle vue sur l'un des géants des Alpes, le Grand Combin (altitude 4314m): et une belle avalanche à l'entrée du vallon: il y a une dizaine de mètres d'épaisseur de neige sous ma chienne! le soir, le danger d'avalanche diminue fortement et nous profitons de la fraîcheur: l'instant de frayeur: elle a vu quelque chose qui détourne son attention: mais j'ai un deuxième bout de bois à lui lancer! la revoilà bien occupée: mais je profite de l'attacher et nous prenons la direction de la voiture:

Elle le mérite, après avoir été abandonnée à la SPA! Après avoir brassé la neige hier pendant plus de trois heures, nous avons droit à un jour de repos. Mais pas sans neige, car en voyant ce paysage depuis chez moi, impossible de ne pas monter! A 20 minutes de voiture, il y en a encore assez: Comme si elle était en manque!!

Merci! Il lui va bien et il ne risque pas de se retrousser lorsqu'elle s'arrête et que je la dépasse à ski! Mais je continuerai à lui mettre l'autre de temps en temps, pour éviter de lui comprimer la fourrure toujours au même endroit!

Pour changer, nous avons parcouru les pistes de Taveyanne et de Villars, en profitant de la dernière journée de bonne neige, avant les températures estivales annoncées: le village fantôme de Taveyanne (1650m) encore bien enneigé: nous sommes ici sur une route goudronnée qui fait office de piste de ski de fond, sur un versant exposé au soleil, ce qui explique les différences de niveau entre parties en plein soleil et plus à l'ombre!

Entre les Mosses et la Lècherette, vers 1400m d'altitude, la neige s'est tassée et n'enfonce pas sur les anciennes pistes de ski de fond: Saskia est toujours plus motivée après le passage du traîneau: mais aussi par les bains de neige: la piste de fond du bas de la station est encore utilisable: les méandres de la rivière offrent un joli spectacle: Saskia pose devant le Pic Chaussy (2351m): et escalade les blocs de neige durcie: Presque tous les jours, depuis Pâques, il neige pendant la nuit et le soleil se montre au milieu de la journée; demain, il devrait à nouveau beaucoup neiger et il faudra peut-être attendre l'ouverture de la route... Mais hélas, le chaud arrivera après-demain!

Deux jours après, toutes les traces sont effacées par 40 à 50 cm de nouvelle neige... toujours aux Mosses, vers 1500m d'altitude: Saskia a vu le traîneau, caché par le mur de neige: La vidéo de la rencontre http://youtu.be/9uU6X7FkNvY montre que si Saskia n'enfonce pas trop dans cette neige fraîche et l'apprécie, il n'en va pas de même pour l'attelage qui brasse la neige...

Aujourd'hui, le 22 avril, trop de neige!

Retour aux Mosses, avec une neige magnifique, et à nous les pistes de fond! l'attelage nous rattrape bien vite: au retour, Saskia retrouve une forme éblouissante en compagnie de ses compagnons: mais nous sommes quand même distancés, peu importe, Saskia court sans tirer avec ce harnais de promenade: nous nous retrouvons un peu plus loin, et après une brève pause, c'est reparti: saskia tente même un dépassement: fini pour aujourd'hui: enfin, pas tout à fait: le jeune border infatigable rejoint Saskia: Liens pour les deux vidéos de la journée: http://youtu.be/W9XTenlBtHE http://youtu.be/dxL2yg125Fc