_Banzaii.1 0 Posté(e) le 19 juillet 2011 Jean-Jacques Perrier a écrit:Sans père, des souris vivent plus longtemps...Conçues sans spermatozoïdes, des souris vivent plus longtemps que des souris conçues naturellement. Est-ce un signe de l'impact néfaste du génome paternel ?Partout dans le monde, les femmes vivent en moyenne plus longtemps que les hommes (84 ans contre 74 ans en Europe occidentale). Pourquoi ? Cette différence de longévité étant observée dans d'autres espèces, la raison serait-elle – du moins en partie – de nature biologique ? Manabu Kawahara et Tomohiro Kono, de l'Université de Saga et de l'Université de Tokyo, ont étudié la question en examinant les influences respectives des génomes maternel et paternel.Les deux chercheurs ont mis au point une méthode qui a permis la naissance de 13 souris femelles n'ayant que du matériel génétique femelle, alors que normalement la moitié du génome provient du père. Pour y parvenir, ils ont débarrassé des ovocytes de femelles nouveau-nés de leur « empreinte paternelle », ensemble des modifications chimiques (dites épigénétiques) de l'ADN qui empêchent qu'un embryon soit produit sans fécondation (par parthénogenèse). Selon une technique mise au point en 2007, deux des zones chromosomiques impliquées dans l'empreinte paternelle ont été inactivées. Puis, pour obtenir un embryon doté de deux lots de chromosomes, ils ont fusionné un ovocyte ainsi modifié avec un ovocyte de femelle adulte dont ils avaient éliminé le noyau, puis transféré les chromosomes de cet ovocyte ainsi reconstitué (à un jeu de chromosomes) dans un autre ovocyte mature (comportant le second jeu de chromosomes nécessaire). L'embryon « bimaternel » obtenu a ensuite été implanté dans l'utérus d'une mère porteuse. Pour disposer de contrôles, 13 souris femelles normales ont été produites par fécondation naturelle. Elles étaient de la même souche et donc génétiquement très proches des souris bimaternelles.Les deux lots de souris, élevés dans les mêmes conditions, se ressemblaient parfaitement sauf en trois points : les souris bimaternelles ont vécu en moyenne 186 jours de plus que les contrôles, la durée de vie maximale étant de 1 045 jours au lieu de 996 jours ; leur poids moyen était inférieur ; enfin, leur concentration sanguine en certains globules blancs (les éosinophiles) a augmenté.Les théories expliquant les différences sexuelles de longévité ne manquent pas. L'une des plus cohérentes est hormonale : les estrogènes, hormones femelles, activeraient des gènes déterminant une activité anti-oxydante plus importante dans les cellules et ainsi, une moindre dégradation du métabolisme cellulaire. M. Kawahara et T. Kono proposent une autre explication : il existerait un lien entre la diminution du poids, la concentration sanguine d'éosinophiles et la longévité. Comme des différences génétiques ont peu de chances d'en être la cause, puisque les souris bimaternelles et contrôles sont génétiquement proches, la réduction de poids serait due aux modifications qui touchent des gènes impliqués dans la croissance.Les deux chercheurs pensent notamment que le gène Rasgrf1 (Ras protein-specific guanine nucleotide releasing factor 1), porté par le chromosome 9, joue un rôle particulier. Chez les mâles, il est associé à la croissance post-natale. Il est soumis à l'empreinte paternelle, c'est-à-dire que seule la copie du gène transmise par le spermatozoïde s'exprime ; la copie d'origine maternelle est « éteinte » par des modifications épigénétiques, si bien que le gène ne s'exprime pas du tout chez les souris bimaternelles. Le lien entre la croissance post-natale et la longévité n'est pas encore avéré même si les chercheurs constatent qu'une moindre croissance, due à une restriction calorique, a des effets positifs sur la longévité.Quant aux éosinophiles, ils témoignent d'une activation du système immunitaire chez les femelles bi-maternelles, ce qui entraînerait une meilleure résistance aux infections, qui peuvent toujours survenir, même si le milieu d'élevage est stérile.La cause de la longévité accrue résulte-t-elle alors du génome maternel supplémentaire? De l'absence du génome et de l'empreinte épigénétique paternels ? Difficile de trancher à ce stade. L'influence des chromosomes sexuels semble toutefois réelle. Ainsi, remarquent John Tower et Michelle Arbeitman, de l'Université de Californie du Sud, chez les espèces (homme et drosophiles, par exemple) où le mâle porte deux chromosomes sexuels différents (X et Y), les femelles (XX) vivent plus longtemps que les mâles. Mais c'est l'inverse chez les espèces, tels de nombreux oiseaux, où c'est la femelle qui est dotée de chromosomes différents (ZW) : le mâle (ZZ) atteint un âge plus avancé que la femelle. Pour ces deux chercheurs, il y aurait donc bien des causes génétiques et biologiques à la différence de longévité entre sexes.Source : Sans père, des souris vivent plus longtemps... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
MymiTsume 0 Posté(e) le 24 juillet 2011 La durée de vie qu'ils donnent équivaut à 2 ans et plus de 6 mois, j'aimerai bien savoir comment ils vont pour avoir des souches qui ont une espérance de vie bien supérieure à nos souris domestiques (conditions de vie, nombre de souris par cage, nourriture distribuée, etc..)!Des données sur cette étude?En revenant sur le sujet, c'est une étude intéressante, mais qui demande encore des recherches, donc affaire à suivre!Comme quoi les hommes servent à rien dans le règne animal! lol Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
_Banzaii.1 0 Posté(e) le 24 juillet 2011 Les souches travaillées en laboratoires sont strictement contrôlées et travaillées d'une façon bien particulière il me semble.La nourriture distribuée est d'autant plus étudiée pour convenir presque parfaitement aux régime alimentaire des souris. Si je me souviens bien, Faustine m'avait en effet affirmé ce point ; tout comme mon vétérinaire, qui trouve que la nature de la nourriture profite d'un impact particulièrement important sur la condition de l'animal.Je n'ai pas cherché plus de données concernant cette étude, mais peut-être y en a-t-il ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Dawww1 0 Posté(e) le 24 juillet 2011 Pour la nourriture donné en labo. Ce sont en général soit des bouchons Harlan ou des Mazurri.Au niveau des souches, pour avoir consulter des catalogues de grand labos, c'est assez impressionnant. Toutes les caractéristiques sont données, de la longévité en passant par les courbes de poids! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
_Banzaii.1 0 Posté(e) le 24 juillet 2011 Oui, je crois que nous avons du consulter le même catalogue, Dawww, c'est assez incroyable ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Dawww1 0 Posté(e) le 24 juillet 2011 Oui!Une amie éleveuse de rats et souris a la possibilité d'obtenir des souris de ces labos. On en avait déjà parlé mais c'est vraie que ça serai un projet assez énorme seule.Peut être plus tard! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
malick 0 Posté(e) le 27 juillet 2011 Je pense pour essayer, il faudrait crée un genre de ligue comme dans le monde des rats, le CFIR, un projet commun .Mais de manière sourissophile et non ratophile .Mais il n'y à pas je pense assez d'éleveur en France pour faire ce genre de projet, il faudrait attendre que le monde l'élevage ce propage un peu plus !Fin, je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire, mais ce n'est qu'une hypothèse . Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
_Banzaii.1 0 Posté(e) le 27 juillet 2011 Et surtout que ce soit moins borné je pense ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
malick 0 Posté(e) le 27 juillet 2011 C'est pour sa que j'ai mis de manière sourissophile, car je trouve le monde des rats particulièrement étrange contrairement à celui des souris !! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites