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Pêche / Surpêche méthodes et conséquences
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Les poissons marins
La Scapêche veut faire certifier sa pêche en eau profonde par le label durable MSC ("Marine Stewardship Council"). Pourtant, il y a toute juste un an, la Scapêche avait assuré ne plus cibler les espèces en eau profonde. Cette pêche, largement reconnue par la communauté scientifique comme très destructrice pour l’environnement et la faune marine, est donc, de fait, non durable ! Grenadier des roches (Coryphaenoides rupestris). Photo Ifremer Il y a un an, après avoir âprement bataillé et fait échouer le vote du Parlement européen sur l’interdiction du chalutage profond(*), le groupe Intermarché « tendait la main » aux ONG – et en particulier à BLOOM – qui avaient exposé les pratiques de pêche destructrice en grande profondeur, notamment par le biais d’une BD virale réalisée par Pénélope Bagieu. Cette BD avait suscité un engouement hors du commun pour la pétition de BLOOM, avec près de 900 000 signatures récoltées contre le chalutage profond. De ces échanges avec Intermarché, il était ressorti que la flotte de pêche du groupe (la Scapêche) s’engageait à ne plus traîner ses filets au-delà de 800 mètres de profondeur (janvier 2014). « Bien trop profond encore, en regard de l’extrême vulnérabilité de ces milieux marins privés de lumière et des organismes à la croissance lente et à la longévité extrême qu’ils abritent, mais mieux que rien... » selon Claire Nouvian, fondatrice de l’association de protection des océans et des emplois durables dans la pêche. BLOOM avait donc salué l’effort consenti par le groupe Intermarché, en contrepartie d’un engagement tacite de celui-ci à ne plus faire barrage au règlement européen permettant d’interdire le chalutage profond en Europe et dans l’Atlantique Nord-Est. Lingue bleue (Molva dypterygia). Photo Ifremer Or le double jeu d’Intermarché éclate aujourd’hui au grand jour. Tandis qu’Intermarché neutralisait l’opposition des ONG à sa marque, il armait le lobby de la pêche industrielle « BLUE FISH », créé de toutes pièces par les plus fervents défenseurs de la pêche industrielle lorientaise et boulonnaise. C’est ce lobby, ironiquement surnommé « L’armée du chalut » par le Canard enchaîné (cf. édition du 19 novembre 2014), qui a réussi à casser la volonté de Ségolène Royal de mettre fin au chalutage profond et à remporter l’adhésion de Manuel Valls à leur projet de poursuivre des activités de pêche absurdes économiquement, destructrices de la biodiversité et des fonds publics. Aujourd’hui, plus aucune ambiguïté ne subsiste quant aux choix d’Intermarché : le groupe a annoncé la semaine dernière que la Scapêche cherchait désormais à faire certifier ses captures de poissons profonds (lingue bleue, sabre noir, grenadier de roche) de « pêche durable » par le label MSC (Marine Stewardship Council). « Une énième tentative d’Intermarché pour enfumer les Français » juge Claire Nouvian. Sabre noir (Aphanopus carbo). Photo Ifremer Ils se tournent vers le label MSC, dont la crédibilité, déjà fragilisée par la certification de grandes pêches industrielles au chalut de fond très controversées (Le WWF envisage déjà de retirer son soutien au label MSC "s’il était attribué à un opérateur pratiquant le chalutage profond). Celui-ci risque de voler en éclats, de façon irréversible, si le label se hasarde à apporter son sceau de « pêche durable » aux méthodes de pêche jugées par les chercheurs comme « les plus destructrices de l’histoire ». Des données de l’IFREMER, dont Ségolène Royal a ordonné la publication au mois de juillet 2014, avaient en outre révélé l’impact important des pêches profondes au chalut sur les populations de requins profonds menacés d’extinction. Le processus de certification des pêches profondes d’Intermarché peut durer plus d’un an. « BLOOM s’opposera formellement à la certification MSC des pêches profondes d’Intermarché et engagera toutes les ressources nécessaires pour s’assurer qu’une telle imposture n’ait pas lieu » déclare Claire Nouvian. « Intermarché met en marketing et en communication les ressources que le groupe refuse d’engager pour se convertir à des pratiques de pêche réellement vertueuses et durables » estime la fondatrice de BLOOM. En effet, les coûts liés à la certification MSC sont compris entre 1 000 et 15 000 euros pour la pré-évaluation et entre 11 000 et 150 000 euros pour l’évaluation complète. « Ils ont bien joué la partie pendant un an en jurant qu’ils n’avaient rien à voir avec le lobbying déchaîné des Lorientais et des Boulonnais contre le règlement européen visant à interdire le chalutage profond. Ils ont utilisé la trêve avec les ONG comme tremplin à une grande entreprise de "greenwashing" de leurs pêches inacceptables. Pendant ce temps, ils ont continué à dicter la politique de la France en sous-main. Ils viennent de prouver qu’ils n’étaient pas dignes de confiance. La leçon est prise. (*) Pourtant l'interdiction du chalutage en eau profonde permettrait à la mer de se "refaire une santé" et aux stocks de poissons de récupérer... Et quand on sait que pour trois espèces "cibles", il y a plus de 100 espèces victimes collatérales, de cette pêche destructrice et que certaines de ces espèces sont en grave déclin ! Pour les scientifiques, le chalutage en eau profonde devrait même être de l'histoire ancienne... BLOOM 19/1/2015 -
Une étude autrichienne démontre que le loup n'est pas moins coopératif ou attentif socialement que le chien. Les compétences sociales du chien ne viennent pas de sa domestication, le loup en possède tout autant. C'est ce qu'indique une étude autrichienne publiée dans la revue Frontiers in Psychology. Le loup a les mêmes compétences sociales que le chien. Photo 4028mdk09 CC BY-SA 3.0 Selon Friederike Range et Zsofia Viranyi, du Centre de recherche sur le loup à Ernstbrunn (A), le loup ne se montre pas moins coopératif, tolérant ou attentif socialement que le chien. Les chercheuses estiment par conséquent que l'homme n'a pas eu besoin de sélectionner des animaux possédant spécifiquement ces qualités pour en faire son meilleur ami. Elles ont procédé à différents tests, par exemple en cachant de la nourriture ou en faisant semblant d'en cacher afin d'évaluer la capacité d'observation des activités humaines par le chien et le loup. Comme le premier, le second est capable de suivre le regard humain et d'en tirer des conclusions. Le loup est en outre un meilleur imitateur. Il apprend mieux de ses congénères, par exemple en les regardant ouvrir une caisse contenant de la nourriture. Les hypothèses voulant que le loup dispose de moins de compétences sociales que le chien sont donc incorrectes, indique l'Université vétérinaire de Vienne dans un communiqué. Les chercheuses concèdent toutefois que le chien coopère plus facilement avec l'être humain et tend mieux à l'accepter comme partenaire social. Il se laisse en outre plus aisément intimider que le loup. Le chien est vraisemblablement issu de la domestication de lignées de loups gris dès le paléolithique, il y a trois millions d'années. Le Matin 20/1/2015
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USA: des mesures de rétorsions en vue contre des cellules solaires chinoises
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Le Solaire
Washington - Les Etats-Unis vont imposer des droits de douanes sur des composants de panneaux solaires importés de Chine et de Taïwan après la mise au jour mercredi de pratiques anticoncurentielles de la part notamment de Pékin. Organe américain indépendant, la Commission sur le commerce international (USITC) a jugé que certains modules photovoltaïques chinois et taïwanais bénéficiaient de subventions gouvernementales et étaient vendus à perte aux Etats-Unis. L'industrie américaine de l'énergie solaire a été lésée par ces pratiques qui avaient été dénoncées l'année dernière par un fabricant, a détaillé l'USITC dans un communiqué. Sa décision ouvre la voie à l'imposition par le ministère du Commerce de droits de douane sur ces produits afin de les rendre moins compétitifs sur le marché américain, poursuit l'USITC. La valeur des importations examinées par le panel était de plus de 2,1 milliards de dollars en 2013, dont 1,5 milliard pour les seuls produits chinois, selon le ministère du Commerce. En mars 2012, les Etats-Unis avaient déjà imposé des droits de douane sur des panneaux solaires chinois après des plaintes accusant la Chine de subventionner fortement ses fabricants du secteur. Les Etats-Unis multiplient les mesures pour protéger leurs fabricants nationaux contre la concurrence d'importations chinoises qui, selon eux, bénéficient de fortes subventions et d'une monnaie artificiellement sous-évaluée. Dans son discours de l'état de l'Union mardi, le président Barack Obama a réaffirmé son attachement à des conditions équitables sur le commerce international et assuré qu'il ne laisserait pas la Chine écrire les règles. Romandie 21/1/2015 -
Accord Turquie-Turkménistan sur le transit de gaz vers l'Europe
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans GAZ NATUREL
Achkhabad (Turkménistan) - Le Turkménistan, ex-république soviétique d'Asie centrale riche en hydrocarbures, a indiqué mercredi que la construction du gazoduc TAPI, destiné à fournir l'Inde et le Pakistan en gaz turkmène en passant par l'Afghanistan, débutera cette année. Nous prévoyons de débuter les travaux au cours de cette année et de les finir en trois ans et demi ou quatre ans. Si nous trouvons une entreprise solide, qui prendra la tête du consortium, alors nous pourrons les terminer en trois ans, a affirmé le président du Turkménistan Gourbangouly Berdimoukhamedov. Nous sommes prêts à travailler avec le Turkménistan non seulement pour la réalisation du gazoduc, mais également à la construction d'une voie ferrée Turkménistan-Afghanistan-Tadjikistan et de lignes électriques, a pour sa part déclaré le président afghan Ashraf Ghani, en visite à Achkhabad. La réalisation du gazoduc Turkménistan-Afghanistan-Pakistan-Inde (TAPI) fournira à l'Afghanistan des revenus d'un milliard de dollars et créera 12.000 emplois, a affirmé M. Berdimoukhamedov. Les premiers accords de vente de gaz turkmène concernant le gazoduc TAPI ont été signés en 2012. Il devrait permettre de livrer quotidiennement jusqu'à 90 millions de mètres cubes de gaz, depuis le champ de Daouletabad, dans le sud-est du Turkménistan. L'idée de ce projet ambitieux, soutenu par les puissances occidentales, remonte aux années 1990, mais souffre depuis de l'instabilité chronique de l'Afghanistan, un problème majeur qui suscite toujours des doutes sur la viabilité du gazoduc. S'il voit vraiment le jour, le gazoduc permettra d'accroître les approvisionnements en gaz de l'Inde et du Pakistan, deux économies émergentes très friandes en énergie dont les besoins devraient doubler d'ici 2030. Il permettra aussi au Turkménistan, dont les sous-sols renferment de gigantesques réserves d'hydrocarbures, de diversifier ses voies d'exportations, pour l'heure très dépendantes de la Russie. Romandie 21/1/2015 -
Enregistrée par un photographe amateur lors d’un voyage en Tanzanie, la vidéo montre comment un petit buffle en proie à un groupe de lionne a pu être sauvé grâce à l’intervention de sa mère et du reste du troupeau. L’humain n’est pas la seule espèce à faire preuve d’instinct maternel. Cette prédisposition se retrouve en effet chez d’autres espèces du règne animal. Lors d'un voyage dans le nord-ouest de la Tanzanie, en Afrique, le photographe Andreas Häntzschel a eu l’occasion de l’observer chez une bufflonne prête à tout pour défendre son petit des griffes d’un groupe de trois lionnes affamées. Malheureusement dans ces cas là, il faut bien plus que du courage et de l’obstination pour faire face aux félins sans pitié. Andreas Häntzschel a filmé l’intégralité de la scène, pensant avoir affaire à une séance de chasse à la fin prévisible. Sa vidéo, que l’on peut observer ci-dessous, dévoile dans un premier temps la stratégie des lionnes pour isoler le petit et sa mère du reste du troupeau en obligeant les autres buffles à se disperser. Kruger sur le vif 27/11/2014 Maxisciences 15/1/2015
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Cette petite chienne âgée de 5 mois a été recueillie en Roumanie et adoptée par une famille anglaise. Roo - Photo: JEREMY DURKIN / The Telegraph Roo a du chien quand elle se déplace. Mais aussi un peu du kangourou. Cette jeune chienne de 5 mois a été sauvée il y a quelques semaines en Roumanie par une association anglaise de protection des animaux (Safe Rescue), relate The Telegraph (en anglais), dimanche 18 janvier. L'animal est né avec une patte avant en moins et l'autre a été mutilée par des chiens. Pas de quoi repousser un couple d'Anglais, qui a adopté cette chienne en décembre. RuptlyTV 19/1/2015 "Nous sommes tombés amoureux d'elle, comment pourrait-il en être autrement ?, s'exclament les heureux propriétaires. Roo ne se sent pas du tout différente de sauter sur ses deux pattes arrières. Mais il y a toujours plein de gens qui veulent la prendre en photo car ils pensent que c'est un kangourou. Elle est très heureuse et ne souffre pas, les vétérinaires sont très contents de ses progrès." Roo peut, en effet, s'estimer chanceuse car si elle n'avait pas été secourue, "elle n'aurait pas survécu dans les rues en Roumanie avec deux pattes", assurent ses maîtres. "Nous nous sentons très heureux de l'avoir avec nous", concluent-ils. Cela dit, pour les longues balades ses adoptants ont prévu de munir Roo d'un chariot pour faciliter ses déplacements... Et chaque semaine, elle fait de séance d'hydrothérapie et physiothérapie pour prévenir les dommages qui pourraient survenir à sa colonne vertébrale du fait de se tenir debout sur ses pattes arrières. (Photo Photo: JEREMY DURKIN / The Telegraph) Francetv info 20/1/2015
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Les spectateurs du stade de Melbourne (Australie) comme les joueurs croyaient le volatile mort après la violence du choc. Le projectile lui a littéralement volé dans les plumes. Une mouette touchée par une balle au cours d'une rencontre de cricket, lors du championnat australien, à Melbourne (Australie), mercredi 21 janvier, est revenue sur le terrain quelques minutes après la collision alors que tout le monde, joueurs comme spectateurs, la croyaient morte, terrassée par la force de la balle qu'elle a reçue de plein fouet, comme nous le montre le site australien Cricket. cricket.com.au 21/1/2015 : pour information, vous allez être invité(e) à visionner cette vidéo directement sur Youtube car son propriétaire a désactivé les options de lecture sur d'autres sites web. Cliquez soit sur le pictogramme Youtube en bas en droite de la vidéo ou sur l'avertissement : Rendez-vous sur Youtube pour visionner cette vidéo lorsque vous aurez lancé la lecture.... Lors du match qui opposait les Stars de Melbourne aux Scorchers de Perth, l'oiseau, posé sur le terrain, est heurté par une balle frappée par un batteur. Le joueur qui doit courir et intercepter la balle se rend immédiatement compte qu'un obstacle se trouve sur sa route. Il ramasse la mouette et la dépose sur le bord du terrain. Puis le match continue. La foule des spectateurs s'est également rendu compte de l'accident. Mais quelques minutes plus tard, on aperçoit le même oiseau, manifestement remis, sur le rebord du terrain, pour le plus grand plaisir des joueurs, qui ont arrêté quelques instants le match, et surtout les toutes les tribunes. Francetv info 21/1/2015
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Tout d'abord, je vous rassure : le lapin n'est pas considéré comme un rongeur ! Il appartient à l'ordre des lagomorphes et non des rodentiens. Bon cela dit, revenons au but de l'article ! C'est un comportement aussi surprenant qu'il peut nous paraître répugnant : le lapin mange quotidiennement ses crottes les plus molles. Un geste en réalité indispensable pour une bonne digestion. Explications. Pour bénéficier de tous les nutriments de ses aliments, le lapin a besoin d'ingérer certaines de ses crottes. ARDEA/MARY EVANS/SIPA Tout propriétaire de lapin assiste à ce spectacle répugnant pour lui : son petit protégé mange chaque jour certains de ses excréments. Le pire c’est qu’il ne s’agit pas de crottes ordinaires, rondes et sèches, comme on en trouve sur les chemins de promenade. Non, celles-ci sont encore plus dégoûtantes : molles, humides, luisantes, collées en grappe et très odorantes ! Aussitôt excrétées, le lapin se jette sur ce festin de crottes appelées caecotrophes. Que leur trouve-t-il de si ragoûtant ? Elles sont en fait indispensables à sa bonne digestion. Le lapin mange essentiellement des végétaux (carottes, céleri, salade,...). Or, un des nutriments de ces végétaux, la cellulose, ne peut être absorbée par l'organisme qu'après avoir été transformée par des bactéries qui vivent au niveau d'une certaine partie de l'intestin du lapin : le caecum. Le problème c'est que cette sorte de sac digestif est située… en fin d’intestin. Pour corriger cette erreur de la nature et profiter pleinement des nutriments de ces crottes, le lapin a donc besoin d'ingérer une deuxième fois ses aliments (devenus des caecotrophes), après leur passage par le caecum qui les aura débarrassés de leur cellulose. Ainsi, lors de leur second passage dans l’intestin, les caecotrophes libèrent les nutriments très riches qu’elles contiennent. Et si elles sont luisantes c’est parce qu’elles sont recouvertes d’un mucus servant d’enrobage résistant à l’acidité de l’estomac. Sciences et avenir 21/1/2015
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Davos 2015 : Ouverture du forum de Davos sous des cieux incertains
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Divers - Insolite
Le Forum de Davos qui s’ouvre ce 21 janvier 2015 publie son rapport annuel sur les risques globaux qui pèsent sur notre planète. En tête, les conflits entre États et les évènements météo extrêmes. Rendez-vous annuel des décideurs - personnalités marquantes, chefs d'États et de gouvernements (François Hollande s’y rendra vendredi 23 janvier) - le Forum qui se tient dans la petite station suisse de Davos s’ambitionne comme un moment de réflexion sur ce qui ne va pas dans le monde. Le Forum de Davos commence le 21 janvier 2015. FABRICE COFFRINI / AFP Depuis 2007, le rapport sur les risques globaux qui paraît à cette occasion concrétise les interrogations et les angoisses des dirigeants politiques et économiques et des scientifiques. La hiérarchie entre les menaces données ci-dessous est en effet issue d’un "sondage" effectué auprès d’un panel de 900 personnes choisies pour leur pouvoir économique ou politique, leur influence ou leurs capacités intellectuelles. Ce panel au ¾ masculin est constitué à plus de 41% par des hommes d’affaires. 18% sont des chercheurs, 8% des membres de gouvernements, 15% des ONG, le reste étant composé de personnalités reconnues internationalement. Les 28 risques qui figurent dans le rapport ont été identifiés comme tels lors du lancement de l’opération en 2007. Le classement effectué cette année donne un poids très important aux conflits géopolitiques. La disparition ou l’affaiblissement du pouvoir central est un phénomène qui perdure depuis plus de 20 ans en Somalie et s’étend plus récemment à des pays comme la Lybie, le Mali, la République Centrafricaine, l’Afghanistan, le Yémen, la Syrie, l’Irak. Le conflit entre la Russie et l’Ukraine réveille par ailleurs des souvenirs de guerre froide. Les questions environnementales (adaptation au changement climatique, accès à l’eau potable, catastrophes naturelles) figurent également très haut dans les préoccupations des dirigeants, bien au-dessus des questions d’emplois. C’est un phénomène récent : les questions écologiques n’apparaissent en effet dans le classement qu’à partir de 2011. Enfin, les risques inhérents au réseau informatique mondial font leur apparition cette année. À quoi sert un tel rapport ? D’abord à connaître les préoccupations des principaux dirigeants de la planète. Lesquelles diffèrent du programme même du Forum. Celui-ci sera en effet co-présidé (avec le fondateur du forum Klaus Schwab) par la directrice internationale d’Oxfam, Winnie Byanyima. L’ONG vient de publier une étude montrant les inégalités croissantes entre riches et pauvres, 80 personnes, selon Oxfam, possédant autant de richesses que la moitié de l’Humanité. Les inégalités sociales et le réchauffement climatique figurent comme les deux principaux sujets abordés lors de la manifestation. TOP TEN DES RISQUES GLOBAUX EN TERME DE PROBABILITETOP TEN DES RISQUES GLOBAUX EN TERMES D’IMPACTS SUR LES HOMMES1. Conflits entre États 2. Évènements climatiques extrêmes 3. Défaillances de l’État central (corruption, crime organisé, atteintes à l’état de droit et mise au pas de la justice, confiscation du pouvoir par un homme ou une élite) 4. Effondrement de l’état (coups d’états, guerres civiles, renversements du pouvoir) 5. Chômage et sous-emploi 6. Catastrophes naturelles 7. Incapacité à s’adapter au changement climatique 8. Crise de l’accès à l’eau potable 9. Vols ou détournement de données informatiques 10. Cyber attaques1. Crises d’accès à l’eau potable 2. Épidémies de maladies infectieuses 3. Armes de destruction massive 4. Conflits entre États 5. Incapacité à s’adapter au changement climatique 6. Forte hausse du coût de l’énergie 7. Effondrement des infrastructures d’information (Internet, communications satellites) 8. Crises financières 9. Chômage et sous-emploi 10. Perte de biodiversité et destruction d’écosystèmes Romandie 21/1/2015 -
Davos 2015 : Ouverture du forum de Davos sous des cieux incertains
Admin-lane a posté un sujet dans Divers - Insolite
Davos (Suisse) - Près de 2.500 leaders économiques et politiques commencent à Davos quatre jours de débats sur l'avenir du monde, dans l'ombre de la menace jihadiste sur l'Europe, les tensions en Ukraine et les incertitudes qui pèsent sur une économie mondiale en ralentissement. - Ce forum s'ouvre quelques jours après des attentats jihadistes en France et des coups de filet des forces antiterroristes un peu partout en Europe. FRANCE 24 12/1/2015 - La récente poussée de fièvre en Ukraine, où Kiev a accusé mardi la Russie d'attaquer ses soldats, sera aussi dans les esprits des participants. Le président ukrainien Petro Porochenko doit intervenir en tribune à 14H30 GMT. - Comme chaque année depuis plus de 40 ans, les hommes et quelques femmes parmi les plus puissants du monde réunis dans la bourgade enneigée de Davos, transformée en camp retranché, vont aussi beaucoup parler économie. - Le FMI a abaissé mardi ses prévisions pour la croissance mondiale en 2015 et 2016, alors que l'économie chinoise est en ralentissement et que la zone euro est la proie d'incertitudes, notamment en raison des élections grecques de dimanche qui pourraient voir la victoire du parti anti-austérité Syriza. - Un éventuel programme de rachats d'actifs qui pourrait être annoncé jeudi par la Banque centrale européenne (BCE) pour soutenir une économie et une inflation en zone euro trop faible sera aussi au menu des participants. De nombreux chefs d'Etat ou de gouvernements sont attendus pour cette 45ème édition du World Economic Forum (WEF), comme l'italien Matteo Renzi, qui doit d'exprimer mercredi à 10H30 GMT, ou le Premier ministre chinois Li Keqiang à 16H45 GMT. Le président français François Hollande sera aussi présent, ainsi que l'habituelle cohorte de banquiers centraux et chefs d'entreprises du monde entier qui se réunissent pour réfléchir, deviser et étendre leur réseau de contacts. A l'unisson des grands organismes comme le FMI, les chefs d'entreprises interrogés par le cabinet PWC sont moins optimistes qu'auparavant pour l'année 2015, d'après un sondage révélé mardi soir. Le volet énergétique risque aussi d'être important avec des cours du pétrole particulièrement bas. C'est un problème pour les pays producteurs, mais l'impact sur l'économie mondiale est globalement positif. Le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) Abdallah El-Badri, doit participer à une séance de discussions à partir de 13h30 GMT. Nous estimons que l'impact des prix du pétrole est légèrement positif pour l'économie mondiale, a commenté pour l'AFP le chef économiste du cabinet IHS, Nariman Behravesh. Différents artistes et têtes couronnées seront aussi là, dont le Prince Andrew. Romandie 21/1/2015 -
Le bisphénol, les phtalates et autres produits chimiques reconnus toxiques
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Pollutions
L'Autorité européenne pour la sécurité des aliments vient de trancher : l'exposition actuelle des consommateurs au bisphénol A est sans risque pour leur santé. L'exposition au bisphénol A "aux niveaux actuels" "ne présente pas de risque pour la santé des consommateurs", même si de nombreux doutes restent à tirer au clair, a tranché mercredi 21 janvier 2015 l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments, dans un rapport très attendu. A l'issue d'une "réévaluation complète" lancée en 2012, de cette substance, considérée comme un perturbateur endocrinien, l'Agence (Efsa) préconise certes de diviser par douze le seuil de sécurité pour l'exposition humaine. Mais l'exposition humaine réelle à cette substance est "de trois à cinq fois inférieure" à ce nouveau "niveau sans danger", selon l'Efsa. Le BPA est un composé chimique utilisé dans la fabrication de matériaux en contact avec des aliments, tels que des articles de vaisselle réutilisables en plastique ou des revêtements de boîtes de conserve ou de canettes (principalement en couche de protection). GARO / Phanie Ce nouveau seuil, ou "dose journalière tolérable" (DJT), doit être ramené à 4 microgrammes (mg) par kilo de poids corporel contre 50 mg actuellement, recommande-t-elle. Banni des biberons européens depuis 2011, cet antioxydant et plastifiant est notamment utilisé dans les contenants alimentaires et tickets de caisse. L'Agence pointe aussi des "incertitudes sur les effets sanitaires potentiels du BPA sur la glande mammaire ainsi que sur les systèmes reproductif, métabolique, neurocomportemental et immunitaire", et ses effets indésirables possibles à haute dose "pour les reins et le foie". Ces effets, ainsi qu'une possible incidence sur le développement de cancers, notamment du sein, "sont considérés comme peu probables mais n'ont pas pu être exclus". Le BPA "pourrait aussi avoir des effets sur la glande mammaire chez les animaux". Les experts de l'Efsa reconnaissent également manquer de données sur l'exposition cutanée, ce qui selon l'un d'entre eux, Trine Husoy, "accroît les incertitudes entourant les estimations relatives au papier thermique et aux cosmétiques". Mais l'Agence assure avoir intégré tous ces doutes dans son évaluation du nouveau DJT. Face aux anti-BPA, dont les autorités françaises qui ont généralisé son interdiction à tous les contenants alimentaires, l'Agence prône la patience pour tirer l'affaire au clair. Elle renvoie notamment aux résultats, attendus "dans deux à trois ans", d'une étude menée dans le cadre du programme national de toxicologie des Etats-Unis. Dans un rapport intermédiaire en janvier 2014, l'Efsa se montrait plus prudente, jugeant que le BPA pouvait être nocif, même s'il présentait un risque sanitaire "faible" au vu des taux réels d'exposition. L'Agence européenne, régulièrement accusée par les défenseurs de l'environnement et des consommateurs de parti pris en faveur de l'industrie, a finalisé cet avis via une consultation publique en ligne. Le BPA est un composé chimique utilisé dans la fabrication de matériaux en contact avec des aliments, tels que des articles de vaisselle réutilisables en plastique ou des revêtements de boîtes de conserve ou de canettes (principalement en couche de protection). Le BPA est aussi communément employé dans le papier thermique habituellement utilisé pour les tickets de caisse. Des résidus de BPA peuvent migrer dans les aliments et les boissons et être ingérés par le consommateur. Le BPA issu d'autres sources que les sources alimentaires, y compris le papier thermique, les cosmétiques et la poussière, peut être absorbé à travers la peau et par inhalation. ----->Comment l'Efsa peut-elle trancher aussi péremptoirement sur l'"inocuité" du bisphénol A en regard des nombreux doutes qui l'habitent ! Sciences et avenir 21/1/2015 -
Salsigne, dans l’Aude, fut la principale mine d’or de France et la première mine d’arsenic du monde. Un siècle d’exploitation intense qui a bouleversé les paysages et affecté la santé des ouvriers et des habitants. Aujourd’hui, malgré la mise en sécurité réalisée par l’État, la pollution est toujours présente. Il y en aurait même pour plusieurs milliers d’années. Une histoire minière qui n’est peut être pas révolue : les dernières richesses du sous-sol attirent la convoitise de nouveaux industriels. Des collines escarpées, des châteaux cathares, des bois et des vignes, une rivière qui s’écoule dans la vallée : un paysage presque idyllique, situé à quelques kilomètres au nord de Carcassonne, dans l’Aude. A première vue, dans cette partie de la Montagne noire, on ne remarque pas l’ancien chevalement qui servait autrefois à transporter les mineurs vers les galeries. Encore moins que les immenses collines qui nous entourent sont en fait artificielles. On n’imagine pas non plus que se cachent, sous les arbustes qui les recouvrent, des milliers de tonnes de résidus de la mine qui contiennent des particules d’arsenic et d’autres produits chimiques. Le passé de Salsigne est tapi dans son sous-sol, sous ses collines, au bord de la rivière qui serpente la vallée. La région a longtemps été un gigantesque terrain de jeux pour les entreprises minières. On y a extrait de l’or, de l’arsenic, du plomb. Salsigne fut la première mine d’or d’Europe occidentale et la dernière mine d’or de France. C’était un autre monde, achevé en 2004. Il ne reste aujourd’hui qu’une ou deux cheminées, des trous béants, une mémoire commune… et un cimetière de déchets polluants. Car on ne referme pas un siècle d’exploitation minière en claquant des doigts. Ici, la pollution est omniprésente : sous terre, dans l’air et dans l’eau. En cause : les produits chimiques utilisés pour transformer le minerai, et l’arsenic, présents sous la forme de poussières, très fines, dans le sous-sol. Des poussières à travers lesquelles les eaux ruissellent avant de se jeter dans l’Orbiel, une rivière affluente de l’Aude, un fleuve qui coule jusqu’à la Méditerranée. D’où vient l’arsenic ? Du sous-sol de la région, où il est présent naturellement aux côtés d’autres minerais, dont de l’or. Mais c’est à cause de l’extraction de milliers de tonnes de roches de la montagne, et de son concassage, que l’arsenic s’est répandu partout dans la vallée. C’est ce qu’on appelle ici l’effet cafetière : « Sous la forme naturelle, l’arsenic est concentré dans des gros blocs de pierres, donc son impact sur l’environnement est faible », explique François Espuche, le président de l’association de défense de l’environnement Gratte-Papiers. « Mais en le concassant et en le réduisant en poussières, les surfaces qui sont en contact avec l’eau sont démultipliées. » De ruisseaux en rivières, l’arsenic se diffuse dans toute la vallée. Jusqu’à atteindre des niveaux extrêmement dangereux. Une menace qui n’est pas toujours visible. Parfois, la pollution saute aux yeux, quand l’eau d’un ruisseau prend une couleur étrange, comme en janvier 2013. « Sur 300 à 500 mètres, l’eau était orange », se rappelle François Espuche. En amont se situe le site de stockage de Montredon : 600 000 tonnes de déchets, dont 90 000 d’arsenic. Les associations convoquent la presse, interpellent la gendarmerie qui appelle l’Onema, l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques. Des prélèvements sont effectués. Dans la presse locale, le Préfet de l’Aude, Eric Freysselinard, ancien directeur de cabinet du ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy, s’empresse d’apaiser les inquiétudes : « Il s’agit d’une oxydation naturelle qui n’a rien à voir avec Salsigne. » Ses preuves ? Les résultats d’analyses demandées au BRGM, ancien exploitant de la mine, chargé par l’Etat de « réhabiliter » la mine : 30 à 45 microgrammes par litre d’eau. C’est supérieur au seuil de potabilité fixé à 10 microgrammes.... Il n’y a pas de quoi s’affoler. Sauf que dans les semaines qui suivent, deux analyses vont être révélées : - L’une, réalisée par le journal Le Midi libre, indique 1526 microgrammes d’arsenic par litre d’eau. - L’autre embarrasse l’Onema : elle indique 4469 microgrammes ! Soit 450 fois la norme de potabilité fixée par l’OMS ! « On est face à des concentrations très toxiques », note alors le toxicochimiste André Picot, au Canard Enchainé. Le Préfet de l’Aude est muté à la direction des stages de l’ENA, à Strasbourg. Pourquoi a-t-il tenté de dissimuler cette pollution manifeste ? Pour couvrir l’État, chargé de la réhabilitation du site ? Pour éviter d’avoir à payer les quelques milliers d’euros nécessaires à la dilution de cette pollution ? « L’État n’a étudié aucune solution, raconte Guy Augé, président de l’Association des riverains de Salsigne. Les populations sont livrées à elles-mêmes : c’est à elles de proposer des solutions. » La pollution de la région de Salsigne n’est pourtant pas nouvelle. Chaque année, depuis 1997, le préfet de l’Aude reconduit le même arrêté : Ne pas consommer ses légumes, ni utiliser les eaux pluviales ou celles des rivières pour arroser son jardin. Ne pas se baigner dans la rivière et faire attention à la poussière, surtout pour les enfants. Autant de recommandations que connaissent les habitants de la région. « Les gens savent ce qu’il faut faire », raconte Guy Augé. L’eau du robinet, elle, est potable : elle vient des hauteurs de la Montagne noire, à 7km de Salsigne, dans une zone qui n’est pas touchée par la pollution. Un réseau construit en 1930 qui a fait de Salsigne la première commune de la région à être équipée en eau courante. Malgré les mesures mises en place, la population locale est la première intoxiquée par cet environnement pollué. En janvier 2006, c’est La dépêche, un des trois journaux locaux, qui révèle tout haut ce qui se tait depuis des années. Les chiffres sont éloquents : les scientifiques constatent plus de 11% de mortalité par cancer, tout type de cancer confondu. Et pour certains cancers, par exemple des poumons ou de l’estomac, cette prévalence est multipliée par deux ou trois. L’arsenic, le cadmium, le chrome et le nickel sont pointés du doigt. Au total, plus de 10 000 personnes seraient concernées. En premier lieu : les anciens mineurs et leur famille. 120 ans d’exploitation minière. Sous-terre et à ciel ouvert. Des milliers de tonnes de roches déplacées, concassées, traitées avec des produits chimiques, afin d’y extraire les précieux minerais. La principale mine d’or française fut aussi le premier producteur mondial d’arsenic, utilisé pour la fabrication du verre, mais aussi pour les gaz de combat, expérimentés sur divers champs de bataille de la planète. « J’aurais préféré ne pas toucher à cet argent là », dit aujourd’hui Robert Montané, un ancien mineur et délégué du personnel. « Quand j’ai été embauché, en 1975, on avait beaucoup d’avantages, raconte-t-il. Le boulot était varié. Entre ouvriers, il y avait beaucoup de solidarité, notamment face aux risques du métier. » Cette ambiance et cette solidarité, on la retrouve dans les témoignages recueillis par Claude Gironis. Son père était mineur, sa mère secrétaire de l’entreprise. Il a rassemblé dans un livre les histoires et les photos des habitants d’un lieu-dit, celui de la Combe du Saut. 150 personnes vivaient ici, à côté de l’usine où les minerais étaient transformés. Au fil des images récoltées par cet ancien policier, on découvre la vie qui animait le lieu aujourd’hui désert. Les kermesses, les fêtes, les carnavals. Une certaine mixité sociale avec les populations immigrées, d’Afrique du nord, d’Espagne, d’Italie, de Pologne. Les sourires des femmes. Et les mineurs qui posent fièrement. « Tout ce petit monde était heureux malgré la dureté de la tâche », explique aujourd’hui Claude Gironis. Les habitants ont un travail. Ils sont bien payés. Avant, ils cultivaient la terre. Avec l’industrie minière, ils voient leur pouvoir d’achat augmenter. A la Combe du Saut, ils ont des WC et de l’électricité. De quoi presque oublier les fumées des deux imposantes cheminées, leur odeur, et les pellicules de poussières blanches qui se déposent régulièrement sur les habitations. Au quotidien, à la mine et dans l’usine, les ouvriers inhalent les produits chimiques. En lavant leurs vêtements, leurs femmes sont aussi en première ligne. Les enfants jouent dans les montagnes d’arsenic, comme si c’était du sable. Très tôt, les risques sont connus, d’abord des autorités. En 1932, la préfecture de l’Aude et le Ministre du commerce et de l’industrie écrivaient déjà : « Salsigne représente 800 ouvriers, soit environ 3000 personnes. Si l’usine cause des dégâts, elle n’est pas sans influer sur la prospérité de la région pour le plus grand bien du commerce local. » L’emploi, la prospérité économique, plutôt que l’environnement et la santé des habitants. Cette priorité sera mise en avant tout au long du 20ème siècle à Salsigne. A la fin des années 1970, les maladies professionnelles des mineurs de la région, principalement des « cancers bronchiques primitifs », sont reconnues sous l’impulsion du toxicologue Henri Pézerat (qui s’occupera également du scandale de l’amiante). Mais alors que les mineurs meurent, le silence est de mise, chez les employés, les syndicats, les entreprises. Il faut conserver l’emploi. Coûte que coûte. Serimage Films 11/11/2007 Pendant plus d’un siècle, les entreprises privées se sont succédées pour exploiter les richesses du sous-sol de Salsigne. Mais c’est l’État français, qui assure et finance le chantier de la mise en sécurité du site, d’abord avec l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), puis avec le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), dont la filiale Coframines était le principal actionnaire de la mine en 1980. Coût total déjà engagé dans ces travaux de réparation : 125 millions d’euros. Une somme à laquelle ne contribuent pas les entreprises privées qui ont pourtant exploité le site. « Les fonctionnaires de la DRIRE (Direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement, dont les missions ont été reprises en 2010 par la DREAL et la DIRECCTE) ont surtout protégé les industriels », dénonce Guy Augé, de l’Association des riverains de Salsigne. Dans un document « strictement confidentiel » signé en 2001 entre le préfet de l’Aude et la société MOS, on apprend que l’État français assumera en grande partie la dépollution du site exploité par l’entreprise australienne. Pourtant, l’entreprise avait l’obligation de provisionner les coûts de dépollution du site. Mieux, l’État l’assistera financièrement pour les cotisations et les retraites de ses employés. Pourquoi l’État a-t-il favorisé l’entreprise australienne exploitante de la mine de Salsigne ? En 2001, l’industriel australien menace alors de mettre la clé sous la porte. « Le souci majeur de l’État était de maintenir l’emploi jusqu’au dernier moment », déclare l’inspecteur général des mines, François Barthélémy, alors en charge du dossier au ministère, au magazine Envoyé spécial, en 2013. En un siècle, les priorités n’ont pas changé : comme en 1932, l’emploi plutôt que l’environnement et la santé des habitants. Aujourd’hui, la nature reprend peu à peu ses droits après plus d’un siècle de bouleversements. Difficile de savoir si les collines qui nous entourent sont naturelles ou artificielles. La végétation repart. Pourtant, à quelques mètres sous terre, les produits chimiques n’ont pas disparu. Les pancartes indiquant que le site est dangereux ou privé sont très discrètes. Les eaux s’écoulent dans des rigoles, qui doivent être contrôlées par le BRGM. Mais le cabanon qui sert à la réalisation des mesures a été pillé. Le système électronique chargé de mesurer les taux de produits chimiques dans l’eau n’est plus fonctionnel. « Après l’inauguration, on a laissé tous ces dispositifs tomber en ruine », dénonce un observateur de l’histoire de Salsigne. Avec un budget restreint, l’État doit arbitrer entre plusieurs priorités. Doit-il continuer à dépenser des sommes astronomiques dans la dépollution de Salsigne ? Ou les employer ailleurs ? Le BRGM, en charge de la dépollution du site, n’a pas souhaité répondre à nos questions ni nous faire visiter l’usine de traitement des déchets de la Combe du Saut. Les aménagements réalisés par l’État sont-ils suffisants pour assurer la sécurité des riverains ? Les terrains artificiels résisteront-ils à de fortes pluies, comme celles que le Sud-est de la France subit désormais régulièrement ? En 2009, d’importantes précipitations ont déjà provoqué l’affaissement d’une digue d’un bassin de décantation rempli de déchets ultimes. Ce qui est certain, c’est que la pollution est loin de disparaître. « Chaque année, sept tonnes d’arsenic sont rejetées dans l’Orbiel, un affluent de l’Aude, qui se jette ensuite dans la Méditerranée », alerte François Espuche. Selon des estimations du BRGM et des universitaires, suite à un siècle d’exploitation intense, la région en a pour au moins 10 000 ans de pollution ! Autre défi posé par la mise en sécurité : la mémoire des lieux. « Dans 100 ans, certains viendront faire du moto-cross ou du quad sur les collines. Ils ne sauront pas qu’ils remuent les poussières », prévient l’ancien mineur Robert Montané. Les touristes qui se promènent ignorent souvent que le chemin qu’ils empruntent les mène à un ancien site où des déchets toxiques sont entreposés. Et rares sont les panneaux qui les préviennent des dangers qu’ils encourent. La plaie de la région de Salsigne est donc loin d’être refermée. « J’en ai assez de porter le drapeau », a déclaré l’ancien mineur Robert Montané, en 2013, lors d’un colloque organisé autour de la mine. « Le drapeau, il le porte lors des enterrements de ses anciens camarades touchés par le cancer », explique un participant. Puisque les cancers peuvent survenir de nombreuses années après l’exposition aux produits chimiques, ces victimes risquent d’être encore nombreuses. Pourtant, l’exploitation minière pourrait reprendre... A quelques minutes en voiture de Salsigne, le barrage du Linnon permet de retenir les eaux qui s’écoulent de la montagne. Officiellement, ce réservoir sert à combattre les incendies de forêt. Officieusement, il permettrait de retenir la pollution. De temps en temps, des pêcheurs viennent ici. « Les truites sont lâchées le vendredi. Le mercredi suivant, celles qui ne sont pas pêchées sont mortes, elles flottent sur le dos », raconte un habitué du lieu. En cette fin octobre, le réservoir est au plus bas. Sur les parois, une importante couche blanche : de l’arsenic. Quelques mètres plus haut, on aperçoit entre les arbres l’ancienne mine de la Loubatière. C’est ici qu’aimeraient s’implanter deux entrepreneurs, Olivier Bernard et Sébastien d’Arrigo, associés dans l’entreprise Or&Vintage, spécialisée dans le négoce de métaux précieux. Environ 30 tonnes d’or et des terres rares seraient enfouies ici. La durée d’exploitation est estimée à 30 ans. Avec un prix de vente d’environ 30 000 euros le kilo d’or, les industriels espèrent bien convaincre plusieurs investisseurs de les rejoindre dans l’aventure, notamment de la City, à Londres. Mais cette fois, bien entendu, le procédé serait éco-responsable. La « chloruration » remplacerait la « cyanuration ». Les industriels évoquent même un dérivé de l’amidon de maïs, ayant les mêmes fonctions que le cyanure, mais sans ses inconvénients. « Il est possible aujourd’hui d’avoir une activité industrielle sans impacter l’écologie, sans omettre nos obligations citoyennes », ont déclaré les deux associés au journal La Dépêche, en avril dernier. En ces temps de chômage durable, l’argument de l’emploi ne manquera pas d’être mis en avant dans une région sinistrée économiquement. L’extraordinaire demande mondiale en minerais et la volonté affichée par les autorités françaises, notamment l’ancien ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, de redévelopper le secteur minier, pourraient relancer la fièvre de l’or dans les sous-sols de la Montagne noire. Comme un éternel recommencement de l’histoire qui semble se moquer des leçons du passé. BASTA 7/1/2015 (texte et images et photos de Simon Gouin)
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Le nucléaire en question : débats, manifs, infos, etc... en France et dans le monde
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Le NUCLEAIRE (énergie)
Paris - La prolongation du fonctionnement des centrales nucléaires françaises au delà de 40 ans n'est nullement acquise à ce stade, a déclaré mardi le président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) Pierre-Franck Chevet, qui pense pouvoir rendre un avis en 2018. Le nouveau pdg d'EDF Jean-Bernard Lévy s'est dit la semaine dernière confiant sur l'obtention par le groupe du droit de prolonger la durée de vie de ses centrales nucléaires jusqu'à 50 ans, voire 60 ans. L'ASN sera en charge d'instruire cette demande et de dire si oui ou non c'est possible et sous quelles conditions, a rappelé M. Chevet, en présentant ses voeux à la presse. Le parc nucléaire a été mis en service entre la fin des années 1970 et la fin des années 1980. La durée de vie des 58 réacteurs nucléaires français est actuellement limitée à 40 ans. Nous sommes au tout début des discussions techniques sur le sujet. Il devrait y avoir un avis d'orientation de l'ASN à la fin de cette année. Si tout se passe bien, l'ASN pourra prendre prendre une position générique a priori en 2018, a-t-il indiqué. L'ASN prendra ensuite position réacteur par réacteur à partir de 2020. L'exigence que nous portons, c'est que dans le cadre d'une éventuelle prolongation de la durée de vie des réacteurs, on en profite pour améliorer la sûreté des centrales, en essayant de se rapprocher des standards modernes de conception du type de ceux qui sont mis en oeuvre pour l'EPR de Flamanville (Manche), en cours de construction, a expliqué M. Chevet. L'exigence est très forte. C'est très compliqué techniquement. C'est pour ça que nous disons régulièrement que la possibilité d'aller au-delà de 40 ans n'est pas acquise à ce jour, a-t-il pointé. Romandie 20/1/2015 -
Le nucléaire en question : débats, manifs, infos, etc... en France et dans le monde
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Admin-lane dans Le NUCLEAIRE (énergie)
Un arrêt automatique du réacteur s’est produit ce matin, le 21 janvier 2015 à 4h45 à la centrale nucléaire de Leibstadt. L’arrêt a été déclenché automatiquement par le signalement d’un dysfonctionnement au niveau des turbines. Il ne s’est produit aucun rejet élevé de radioactivité dans l’environnement. L’ouverture imprévue des vannes de dérivation de la conduite de vapeur dans le secteur des turbines a causé un arrêt automatique. La mise à l’arrêt automatique s’est déroulée conformément à la conception. Le réacteur arrêté est dans un état stable. Tous les objectifs de protection sont remplis. (Photo Centrale nucléaire de Leibstadt. Roland Zumbühl CC BY-SA 3.0) L’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire a été informée selon les prescriptions. Elle a provisoirement attribué l’évènement au niveau 0 de l’échelle internationale d’appréciation INES. Un tel événement implique qu’il n’a, du point de vue de la sécurité technique, aucune ou une faible signification. Le système de surveillance MADUK n’a montré aucune élévation de la radioactivité. ensi.ch 21/1/2015 -
Manifestation à Alençon, contre le centre de déchets près du Haras du Pin
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Pollutions
Caen - La cour d'appel de Caen a annulé mercredi la fermeture de la décharge contestée de la société Guy Dauphin Environnement (GDE) située à Nonant-le-Pin (Orne), près du Haras du Pin, décidée en première instance. Du fumier déversé devant l'entrée du site Photo FR3 Basse-Normandie La Société GDE, un des leaders du recyclage industriel en France, avait été condamnée le 13 mai par le tribunal correctionnel d'Argentan à 10.000 euros d'amende et à la fermeture de son site pour y avoir entreposé 1.856 tonnes de déchets illégaux. Mais on ne peut pas condamner une personne morale sans avoir identifié son représentant légal, a déclaré mercredi Henri Ody, le président de la cour d'appel, après avoir annoncé que la cour infirmait le jugement d'Argentan. La jurisprudence de la Cour de cassation en la matière a en effet changé depuis le 13 mai 2014. Lors de l'audience en appel, le 3 novembre 2014, le parquet général avait pour cette raison requis la relaxe. Mardi, GDE a indiqué à l'AFP que le site ne pouvait en pratique rouvrir avant plusieurs semaines, voire plusieurs mois car des travaux sont en cours. Selon la société, ces travaux visent à remettre le site en état car il ne l'était plus après près d'un an de blocage, entre octobre 2013 et octobre 2014. La page Facebook : Non à la décharge de Nonant. Romandie 21/1/2015 -
Les chimpanzés peuvent partager et faire preuve de "bonté"
Admin-lane a posté un sujet dans Les Chimpanzés
Les chimpanzés, un peu comme les enfants, peuvent apprendre la bonté en observant celle des autres, selon une nouvelle étude de l'Université de St Andrews (Royaume Uni). L'étude, publiée dans la revue Nature (Scientific Reports), offre de nouvelles preuves des racines évolutives de la "bonté" chez les humains et les primates non humains. La recherche a été menée par le professeur Andrew Whiten psychologue et le Dr Nicolas Claidiere de l'Université de St Andrews, et le Dr Nicola McGuigan de l'Université Heriot-Watt à Edimbourg. L'étude montre pour la première fois que la bonté chez les jeunes enfants et les primates non humains, tels que les chimpanzés, peut être influencée par l'expérience et l'apprentissage du comportement «prosocial» de ses pairs. Contrairement aux résultats antérieurs, l'étude indique que, dans certaines conditions, nos proches cousins les primates affichent un comportement semblable aux humains. Un chimpanzé offrant une récompense à un de ses congénères. Photo Andrew Whiten & all Université de Saint Andrews / John Templeton Foundation Le Professeur Whiten, un pionnier dans le domaine de la psychologie évolutionniste et du développement, a déclaré: "La bonté à l'égard des autres est considérée comme une vertu humaine. En revanche, plusieurs études scientifiques récentes ont conclu que cette disposition fait défaut chez nos proches cousins vivants : les primates. Les résultats de notre recherche fournissent la première preuve que les enfants et les chimpanzés partagent des traits communs de l'altruisme s'il est appris comme un résultat direct de l'expérience de la bonté des autres". Dans cette nouvelle étude, le Professeur Whiten et ses collègues ont étudié et comparé les actions prosociales d'enfants, âgés entre 4 et 8 ans, et d'adultes, avec celles des chimpanzés et des singes capucins. Un comportement prosocial est un comportement social qui bénéficie à d'autres individus ou à la société et est exprimé en traits positifs comme l'aide, le partage et la coopération. Il est considéré comme essentiel au bien-être de divers groupes sociaux et des communautés, en offrant des avantages immédiats et qui, souvent, amène à un échange mutuel ultérieur. Les facteurs de motivation pour les actions prosociales comprennent l'empathie, qui est reconnue pour être dans les racines profondes de l'évolution, l'altruisme, des considérations pratiques et l'intérêt. L'étude a impliqué un appariement des participants au sein de chaque espèce et l'évaluation des réponses individuelles à l'accès aux récompenses alimentaires dans des conditions contrôlées. Les options prosociales incluent si les participants ont fourni des récompenses aux autres et la qualité de celles-ci. Les résultats ont montré un développement progressif du comportement prosocial : de son absence chez les enfants les plus jeunes et les singes capucins dans certaines conditions, à sa pleine expression chez des adultes humains qui ont donné à leur partenaire leur "récompense" préférée, même quand ils ne pouvaient recevoir la récompense la moins préférée. Après que les enfants et chimpanzés qui ne montraient aucun comportement prosocial aient été appariés avec d'autres qui avaient montré un comportement généreux à leur égard, ils se sont retouvés à agir plus gentiment et étaient susceptibles d'être plus à même de récompenser les autres... Professeur Whiten a continué: "Nous croyons que notre étude est la première à démontrer que le comportement prosocial des humains et des primates non humains est façonné par les actions sociales quotidiennes de ceux qui les entourent. Faire preuve de tendresse, prospérer, évoluer et inspirer en aidant, en partageant ou en donnant, font partie de l'expérience culturelle". Source : Scientific Reports 5: 7631. DOI: 10.1038 / srep07631 University St Andrews.co.uk 19/1/2015 -
Pour le diamant mandarin, la couleur des nids est importante !
Admin-lane a posté un sujet dans Oiseaux
Des chercheurs écossais ont montré que, pour construire leur nid, les diamants mandarins évitent les matériaux dont la couleur contraste avec l'environnement du site de nidification. Un couple de diamants mandarins (mâle à gauche). Keith Gerstung CC BY-SA 2.0 Des chercheurs de l'université de St Andrews (Écosse) viennent de fournir la première preuve expérimentale que les oiseaux choisissent intentionnellement des matériaux de construction qui permettent de camoufler leur nid. Et ce, dans le but de réduire les risques de prédation. Les résultats de leurs travaux ont été publiés dans la revue d'ornithologie The Auk. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont placé des papiers de couleur sur les murs des cages de 21 paires de diamants mandarins (Taeniopygia guttata), élevés en captivité. Ensuite, les experts ont fourni aux oiseaux des bandes de papier. Certaines étaient de la même couleur que le papier dans les cages, d'autres d'une couleur différente. Les chercheurs ont alors remarqué que les diamants mandarins ont principalement choisi de construire leur nid avec les bandes de papier de la même couleur que celle de leur cage. D'après les scientifiques, ces résultats prouvent que les oiseaux camouflent leur nid en choisissant des matériaux de construction dont la couleur correspond à l'endroit où se trouve le nid. Cette aptitude des oiseaux seraient un moyen de dissimuler leur nid des prédateurs, principale cause de mortalité des œufs et des poussins. Bien qu'il soit connu que les oiseaux choisissent leur site de nidification pour minimiser les risques de prédation, les scientifiques précisent que c'est la première fois qu'il est prouvé que les oiseaux camouflent leur nid. Au cours de l'expérience, l'équipe de chercheurs a aussi remarqué que de nombreux diamants mandarins utilisaient quelques bandes de papier d'une couleur différente de celle de leurs cages. Il pourrait s'agir d'une autre méthode pour cacher le nid des prédateurs. Ce que les scientifiques appellent un "camouflage perturbateur". En utilisant une petite proportion de matériaux de couleur différente, les oiseaux brisent les contours visuels de leur nid. Ce qui les rend moins visibles... Source : The Auk 132 (1): 11-15. 2015 doi: http://dx.doi.org/10.1642/AUK-14-77.1 Sciences et avenir 20/1/2015 -
Une nouvelle méthode permet d’observer en temps réel le système de défense d’une plante s’activer et réagir face à une agression. Les jasmonates sont des hormones végétales, des phytohormones, qui interviennent à différentes étapes du développement des plantes et dans leurs mécanismes de défense. C’est notamment le cas de l’acide jasmonique qui est libéré lorsque les plantes sont attaquées par des insectes ou dans certaines maladies. Pourtant, les scientifiques n’avaient pas vraiment de moyens d’explorer l’expression de cette hormone dans la plante. Jas9-VENUS Nature Communications Des chercheurs de l’université de Nottingham et de l’Institut de recherche pour le développement à Montpellier et du CNRS ont, pour la première fois, réussi à imager en temps réel la sécrétion d’acide jasmonique dans une plante en train d’être agressée. Pour cela, ils ont mis au point un bio-capteur, une protéine fluorescente baptisée Jas9-VENUS qui est injectée dans la plante et qui la fait « briller ». Cette protéine est rapidement dégradée par l’acide jasmonique de sorte que quand il est secrété dans une plante contenant du Jas9-VENUS, celle-ci s’éteint progressivement. En utilisant une lame pour endommager une feuille comme le ferait un insecte, les chercheurs ont pu observer la réaction d’une plante modifiée pour exprimer le Jas9-VENUS. Ils exposent leurs résultats dans la revue Nature Communications. Ils montrent qu’il y a une impulsion rapide d’acide jasmonique au niveau de la blessure qui gagne rapidement l’ensemble de la plante et qui atteint la racine à la vitesse d’un centimètre par minute. Dès que l’acide atteint la racine un rétrocontrôle positif s’enclenche et entraine une production supplémentaire de jasmonates dans toutes les parties de la plante. « L’acide jasmonique déclenche lui-même la production de composés comme les inhibiteurs de protéases qui vont empêcher l’insecte de digérer les protéines végétales. La plante devient alors indigeste et l’insecte s’arrête de la manger » explique Malcolm Bennett, de l’université de Nottingham. « La sensibilité étonnante de notre nouveau bio-capteur, ouvre la possibilité de comprendre les changements physiologiques globaux d’une plante face à un stress ou une attaque » explique Teva Vernoux du CNRS. A terme, les scientifiques espèrent utiliser leur invention pour améliorer les cultures. « Comprendre comment les plantes réagissent aux dommages mécaniques est important pour le développement de cultures qui résistent mieux en situation de stress » conclut Malcolm Bennett. Sciences et avenir 20/1/2015
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Pourquoi faire stériliser son animal ?
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de Liliblue35 dans Chats et reproduction
La stérilisation de son animal de compagnie est toujours un moment angoissant. Rassurez-vous en découvrant les étapes de l'opération. Attention toutefois, ce sont des images de chirurgie. L'opération se déroule sous anesthésie générale. Après avoir pesé le chaton ou le chat, le vétérinaire adapte la dose de produit anesthésiant au poids de l'animal qui lui est confié. En quelques dizaines de seconde, il s'endort. Il garde les yeux ouverts et une certaine raideur dans les pattes, mais le vétérinaire se veut rassurant : tout est normal. L'opération peut commencer. Sciences et Avenir 19/1/2015 Le vétérinaire vérifie d'abord que le chat est bien un mâle. Il tond ensuite la zone et la badigeonne de produit antiseptique à base d'iode (d'où la couleur rouge orangé). Tout va ensuite très vite. Le vétérinaire incise la peau d'un premier testicule, tire la glande. Puis il noue l'épididyme, un petit organe accolé au testicule, composé de fins canaux assurant le transport des spermatozoïdes, et les nerfs testiculaires. Puis, le vétérinaire incise derrière le nœud. Même chose pour l'autre testicule. Pas une goutte de sang, pas un point de suture lors de cette opération. Les bourses ne sont pas refermées. Il suffit de surveiller qu'elles ne s'infectent pas dans les jours suivant la stérilisation, mais aucun soin n'est nécessaire en prévention. Le chat n'a pas non plus de douleur et quelques heures après les effets de l'anesthésie, il aura retrouvé ses forces et sa vivacité. De plus, "l'animal ne souffre pas de la perte d'un de ses organes, explique le Dr Le Bars, le vétérinaire ayant pratiqué l'intervention sur le chaton (nommé Silex) de la vidéo. N'ayant pas conscience de son propre corps, il ne se rendra même pas compte qu'on lui a retiré quelque chose". Et c'est vrai. Dès le lendemain, Silex retournait à ses occupations favorites : le jeu, le repas, la sieste et les câlins. Pas rancunier. Afin de bien comprendre les enjeux de cette opération, les associations telles que Respectons, expliquent points par points le cycle de reproduction des chats et les difficultés (tant pour le propriétaire que pour le chat) qui y sont liées. Il convient de s'en informer avant de crier à la mutilation. Cliquez sur l'image pour vous rendre sur le site de l'association citée. Sciences et Avenir 20/1/2015 -
Oslo - La Norvège va redéfinir les contours de la banquise dans l'Arctique, a annoncé la ministre de l'Environnement mardi, une décision susceptible de lui permettre de davantage ouvrir la mer de Barents aux activités pétrolières. (Image Carte de localisation de la mer de Barents au nord de la Russie et de la Norvège, et la mer et les îles environnantes. NormanEinstein CC BY-SA 3.0) Un accord conclu en 2013 entre le gouvernement - minoritaire - de droite et deux alliés de centre droit interdit d'ouvrir les zones situées en bordure de la banquise, à l'écosystème très riche, à la prospection et à la production d'hydrocarbures. Mais, réchauffement climatique oblige, la banquise recule toujours plus au nord et ses contours font aujourd'hui débat. Il est important de disposer de connaissances actualisées sur l'emplacement géographique des zones fragiles, a déclaré la ministre Tine Sundtoft dans un communiqué. J'ai donc demandé à l'Institut polaire norvégien de mettre à jour ses calculs. Pour ce faire, l'Institut polaire norvégien va mettre à jour la carte de la banquise en s'appuyant sur les données satellite collectées entre 1984 et 2013, la définition actuelle s'appuyant sur des données recueillies entre 1967 et 1989. Cette mise à jour permet au gouvernement de faire valoir que les concessions pétrolières qu'il ambitionne de proposer à l'industrie pétrolière en mer de Barents sont situées à bonne distance de la banquise. Le 23e cycle de concessions, initialement prévu avant Noël, a dû être repoussé en raison du débat autour de cette question sensible. Mardi, les partis de centre droit et plusieurs organisations de défense de l'environnement ont toutefois déclaré leur hostilité à l'initiative du gouvernement, accusé de faire le jeu du secteur pétrolier. Nous ne déplaçons pas la bordure de la banquise, s'est défendue le Premier ministre, Mme Erna Solberg, à la chaîne TV2 Nyhetskanalen. C'est la nature qui déplace les limites de la banquise. Confrontées à l'amenuisement de leurs ressources dans les eaux largement exploitées de la mer du Nord, les compagnies pétrolières demandent avec insistance l'ouverture de nouvelles zones à la prospection. Les défenseurs de l'environnement s'y opposent, faisant valoir les risques écologiques et arguant que l'exploitation pétrolière, très coûteuse dans l'Arctique, ne serait de toute façon probablement pas viable à la lumière de la chute du cours du baril. Romandie 20/1/2015
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JAPON / Fukushima : Le suivi de la situation au jour le jour
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Fukushima / Japon : les centrales
Tokyo - Deux accidents mortels survenus coup sur coup dans les deux centrales de la région dévastée de Fukushima ont ravivé mardi le débat sur la sécurité des travailleurs de ces sites hostiles, mis en péril par le tsunami du 11 mars 2011, alors même que les ennuis semblaient s'être calmés pour la compagnie Tepco. Des interventions différentes conduites dans les centrales nucléaires Fukushima Daiichi (N°1) et Daini (N°2) se sont soldées mardi par le décès de deux hommes, a déploré Tokyo Electric Power (Tepco). Un premier employé d'une entreprise tierce était tombé lundi matin du haut d'un réservoir de stockage d'eau de pluie contaminée dans la centrale Fukushima Daiichi ravagée par le tsunami. Il devait effectuer une opération de contrôle avec deux autres personnes et s'ingéniait à dégager un couvercle de 51 kilogrammes qui l'a entraîné dans sa chute à l'intérieur de la citerne verticale, vide à ce moment-là. Photo intérieur d'une cuve pour la récupération de l'eau contaminée. Tokyo Electric Power Company Nous ignorons la façon dont il a procédé, mais habituellement le couvercle n'est pas censé tomber à l'intérieur, a expliqué le directeur de la centrale, Akira Ono, lors d'une conférence de presse. Souffrant de multiples fractures et transporté pour recevoir des soins dans un hôpital de la ville d'Iwaki (à une vingtaine de kilomètres du site), ce travailleur est décédé mardi à 01H22 (lundi 16H22 GMT), a indiqué l'exploitant. Tepco n'a divulgué ni l'identité du défunt ni les fonctions exactes de ce quinquagénaire qui travaillait pour l'entreprise de BTP Hazama Ando. Un premier accident mortel lors d'une intervention sur ce même site s'était déjà produit en mars 2014. Un travailleur avait été enseveli sous des sédiments lors de travaux d'excavation près d'une zone destinée à l'entreposage de déchets. Par ailleurs, un autre ouvrier a été tué mardi matin dans la deuxième centrale de la région, Fukushima Daini, également exploitée par Tepco et stoppée après avoir aussi souffert, mais dans une moindre mesure, du séisme et du tsunami de 2011. Un ouvrier d'une firme sous-traitante a perdu connaissance après avoir eu la tête coincée dans un équipement rotatif qui s'est mis à tourner alors qu'il serrait un boulon, a expliqué la compagnie. Souffrant d'une hémorragie externe à la tête, il a été transporté à l'hôpital où son décès a ultérieurement été confirmé, a-t-elle ajouté. Prenant en compte ces deux accidents, nous avons demandé à tous les travailleurs du site et aux intervenants extérieurs de redoubler de vigilance, a assuré M. Ono. Tous les travaux seront suspendus mercredi 21 dans la centrale Fukushima Daiichi afin de procéder à des contrôles de sécurité, a-t-il précisé, tout en promettant un examen détaillé des raisons qui ont entraîné ce drame humain afin de prendre des mesures supplémentaires de prévention. De façon générale, les accidents signalés par l'opérateur étaient devenus plus rares ces derniers mois dans les installations de Fukushima, où des avancées majeures ont été effectuées. La direction de Tepco s'est notamment félicitée récemment du retrait sans incident du combustible nucléaire de la piscine du réacteur 4, ce qui a permis de supprimer un gros danger potentiel souvent pointé du doigt. Mais les accidents de lundi et mardi relancent les critiques sur des failles face aux nombreux risques. A Fukushima Daiichi oeuvrent quotidiennement 3.000 à plus de 6.000 personnes dans un environnement particulièrement hostile. Participent à ces travaux de nombreux salariés de sociétés sous-traitantes, une catégorie de travailleurs plus ou moins qualifiés sur lesquels Tepco ne peut pas exercer son contrôle de la même façon que sur ses propres équipes. L'ouvrier tombé au fond du réservoir vide avait certes un harnais, mais qui n'était accroché à aucun élément fixe à même de le retenir, a relaté le porte-parole de Tepco. Les difficultés croissantes de recrutement de personnel obligent aussi à se montrer moins sélectif sur les profils embauchés. La prise de conscience du danger est insuffisante pour une partie des intervenants, a souligné sur internet un travailleur connu sous le pseudonyme Happy, auteur d'un livre de témoignage sur le quotidien à Fukushima Daiichi. Romandie 20/1/2015 -
Carbone bleu: "Trois milliards d’individus en dépendent"
Admin-lane a posté un sujet dans Climat - Changement climatique
Près de 83% du carbone circule via l’océan. Sa préservation est un enjeu essentiel pour lutter contre le réchauffement climatique. Kirsten Isensee, docteur en biologie marine, travaille sur le carbone bleu à la Commission intergouvernementale océanique (COI) de l’Unesco et se bat pour sa reconnaissance. Youphil.com: Qu’est-ce-que le carbone bleu? Kirsten Isensee: Le carbone bleu, contrairement à son nom, est vert. Ce terme désigne la flore maritime et côtière, plutôt en milieu tropical: des mangroves, grandes herbes du littoral et des prairies sous-marines. Sa particularité? Elle capture cent fois plus de carbone que les autres végétaux et le garde mille fois plus longtemps: de l’ordre d’un kilo de gaz par mètre carré et par an, pendant des millénaires. Selon The Blue Carbon Initiative (un groupe d’experts scientifiques), 83% du carbone circule via l’océan. Sa préservation est un enjeu essentiel pour lutter contre le changement climatique et les tsunamis. (Photo Kirsten Isensee. Linkedin) Herbier de posidonies. Gronk CC BY-SA 3.0 Pourquoi leur destruction est-elle dangereuse? La disparition de cette flore provoque une libération élevée de carbone dans l’air. Plus que le réchauffement climatique, cette libération acidifie les océans à proximité et représente une menace pour la pêche et donc l’économie locale. On estime à trois milliards le nombre d'individus qui dépendent directement de l’océan. Pour les populations qui vivent de la mer, la préservation du carbone bleu est donc essentielle. C’est pourtant l’aquaculture, l’agriculture, l’exploitation des forêts de mangroves et l’industrie côtière qui détruisent cette flore. C’est actuellement l’écosystème végétal le plus menacé avec 340.000 à 980.000 hectares détruits chaque année par l’activité humaine. On estime que 67% des mangroves et 29% à 35% des marais et prairies sous-marines ont déjà été ravagés. Qu’espérez-vous du sommet COP21? Le concept du carbone bleu ne figure pas dans les textes relatifs à la préservation de l’environnement. Ces végétaux ne sont protégés qu’au travers de la protection des littoraux, des forêts tropicales. Nous nous battons pour une reconnaissance et une protection spécifique du carbone bleu. Il est urgent pour la communauté scientifique de sensibiliser les responsables politiques et la communauté internationale. Mangrove de Madagascar. Sous l’eau, on peut voir les pneumatophores des palétuviers, ces organes qui permettent aux racines de respirer malgré l’absence d’oxygène dans les vases où elles s’enfoncent. UICN, GMSA Les connaissances scientifiques actuelles sont suffisantes, depuis plusieurs années, pour inclure ces écosystèmes dans les efforts de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Cela devrait être encouragé à l’international mais également au niveau national, en particulier dans le cadre d’un nouvel accord climatique. La COP21 peut être l’occasion d’une reconnaissance écrite du carbone bleu et de la nécessité de sa préservation. Plusieurs rendez-vous de la communauté scientifique sont à venir en vue de la conférence Paris Climat 2015. Notre but étant d’organiser des conférences deux fois par an dans le but d’affiner nos méthodes et de toucher les décideurs politiques pour mettre en œuvre une disposition législative contraignante: une interdiction stricte de détruire le carbone bleu. Lire aussi (article connexe) : L'année 2015 dédiée aux mangroves (article CNRS) Youphil 10/1/2015 -
Actus sur les glaciers, fonte des glaces, montée des eaux....
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Climat - Changement climatique
D'après une nouvelle étude, le niveau de la mer monte plus vite que prévu par nos projections actuelles. Si rien n'est fait, les habitants du marais poitevin et de l'île d'Oléron, notamment, devront porter des palmes avant la fin du siècle ! Lentement mais sûrement, la mer grappille des millimètres. Lentement ? Plus vraiment. « Ces vingt dernières années, la hausse a été 25% plus forte que ce que l’on pensait », note une étude publiée par la revue Nature. En réexaminant les mesures de 600 marégraphes, les chercheurs de l’université Harvard, aux Etats-Unis, ont constaté une accélération flagrante du phénomène. Tandis qu’entre 1901 et 1990, la mer a gagné 1,2 millimètre chaque année, cette hausse atteint 3 millimètres par an entre 1993 et 2010. Fonte des glaciers, dilatation thermique des océans… Tant que le mercure grimpe, cet emballement n’a aucune raison de s’arrêter. Les nouveaux résultats de l’équipe de Harvard pourraient même « affecter les projections actuelles de l’augmentation future du niveau des mers » si l’on en croit l’étude. Capture d'écran Flood maps Rappelons que le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) estime, dans son dernier rapport, la hausse totale du niveau des mers au cours de ce siècle comprise entre 28 et 98 centimètres. Cette fourchette, déjà réactualisée par rapport aux projections de 2007 – qui prévoyaient entre 18 et 59 centimètres supplémentaires – pourrait être revue une nouvelle fois à la hausse. La perspective d’une augmentation d’un mètre d’ici à la fin du siècle devient de moins en moins hypothétique. Entre autres victimes, l’île française de Miquelon serait alors coupée en trois, tandis que son aéroport, sa centrale électrique et son centre médical auraient les pieds dans l’eau. La métropole ne serait pas épargnée. Comme le montre cette carte réalisée par le site Flood Maps à l’aide de données rendues publiques par la Nasa, l’île de Ré, celle d’Oléron, l’estuaire de la Loire, le bassin d’Arcachon et le marais poitevin seraient très mal en point. Cliquez ici pour accéder au site Flood Map, vous pourrez ainsi voir les projections liées à la montée des eaux sur le territoire français. Il vous suffit de taper le nom de votre région ou ville (si celle-ci est répertoriée) pour avoir un visuel très très parlant ! TerraEco 19/1/2015 -
Fonte des glaces de l’Arctique : la surprenante adaptation du mergule nain
Admin-lane a posté un sujet dans Oiseaux
A cause du réchauffement planétaire en cours, les glaces de l’océan Arctique fondent à vue d’œil... Leur disparition induira-t-elle fatalement l’extinction des animaux qui en dépendent pour leur alimentation, comme le craignent de nombreux scientifiques ? Pas forcément, indique une étude menée par des chercheurs du Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive et du laboratoire LIttoral environnement et sociétés, et réalisée sur l’oiseau de mer mergule nain (Alle alle) vivant dans l’Archipel François-Joseph, à l'extrême nord de la Russie. Publiés en ligne le lundi 12 janvier dans la revue Global Change Biology, ces travaux montrent en effet, qu’en l’absence de glace de mer le mergule nain est capable d’une surprenante adaptation, lui permettant de s’alimenter ailleurs. Oiseau de mer le plus abondant dans l’Arctique, le mergule nain est un « bioindicateur » de choix pour les scientifiques qui étudient les impacts de la fonte des glaces de mer sur les animaux de cette région. (Photo Michael Haferkamp CC BY-SA 3.0) Cet oiseau se nourrit notamment de petits crustacés appelés copépodes présents dans le zooplancton (ensemble de minuscules animaux en suspension dans l’eau). Or la glace de mer favorise les copépodes gras, de grande taille, nécessaires à l’alimentation des mergules. D’où le postulat que la fonte de ces glaces dans l’Arctique pourrait nuire à la survie de cet oiseau. Afin d’étudier cette thèse, les écologues David Grémillet et Jérôme Fort, soutenus par l’Institut Polaire Français, se sont rendus dans l’Archipel François-Joseph pendant l’été 2013, lors d’une expédition de la National Geographic Society. Sur place, ils ont constaté que le mergule nain a su s’adapter de façon inattendue au recul de la glace de mer et des glaciers côtiers. Alors que d’habitude, il se nourrit en bordure des glaces de mer à plus de 70 km au large, désormais il pêche du zooplancton à seulement quelques kilomètres de son site de reproduction à terre dans la zone de contact entre les eaux océaniques salées et les eaux douces relarguées par la fonte des glaciers. A cette interface, la très grande différence de salinité tue le zooplancton marin côtier, faisant de lui une proie facile. « Mais attention, tempère David Grémillet,cette 'solution' trouvée par les mergules n'est que temporaire : lorsque les glaciers auront fini de fondre, les oiseaux perdront à nouveau leurs zones de nourrissage… » Quoi qu’il en soit, cette étude révèle que les changements au niveau de la cryosphère de l'Arctique peuvent avoir des conséquences écologiques plus complexes que celles prédites par les modélisations. Source : Arctic warming : nonlinear impacts of sea-ice and glacier melt on seabird foraging par David Gremillet, Jérôme Fort, Francoise Amelineau, Elena Zakharova, Tangi Le Bot, Enric Sala And Maria Gavrilo publié dans Global Change Biology le 12 janvier 2015. DOI: 10.1111/gcb.12811 CNRS 19/1/2015 -
Pêche / Surpêche méthodes et conséquences
Admin-lane a répondu à un(e) sujet de BelleMuezza dans Les poissons marins
La pêche au bar au chalut pélagique, surtout pratiquée par les pêcheurs français dans la Manche, sera interdite jusqu'en avril dans les eaux européennes, pour assurer la préservation de cette espèce, a annoncé lundi la Commission européenne. Cette mesure vise à «protéger le stock quand il est le plus vulnérable» durant sa période de reproduction, a souligné l'exécutif européen dans un communiqué. La décision doit entrer en vigueur «avant la fin du mois», une fois formellement adoptée. Un pêcheur sur un chalutier, le 18 décembre 2014 au large des côtes françaises - Charly Triballeau AFP La pêche au chalut pélagique (qui n'est pas trainé sur le fond) «représente 25% de l'impact sur le stock, durant la période de reproduction», a précisé la Commission. Cette fermeture provisoire de la pêche au bar «sera complétée par d'autres mesures, que la Commission et les pays concernés --Royaume-Uni, France, Belgique, et Pays-Bas-- préparent en commun», en vue de leur adoption par les ministres de la Pêche. «Cela inclura des mesures de gestion de la pêche de loisir et de limitation des captures pour toutes les autres formes de pêche commerciale» de ce poisson à la chair blanche très prisé. La Commission a recouru à son droit d'imposer des mesures d'urgence pour protéger des espèces menacées, faute d'accord entre les États pour prendre acte des mises en garde lancées par les experts. L'ICES (Conseil international pour l'exploration de la mer) a recommandé pour 2015 une baisse de 80% des prises en 2015 dans la Manche et en mer du Nord. Les pêcheurs français réalisent plus de 70% de ces captures, suivis par leurs collègues belges et néerlandais. «C'est une mesure positive, surtout sur le long terme pour préserver les générations futures, mais pas suffisante», a jugé Stephan Beaucher, un expert de l'organisation environnementale Pew. «Il faut aussi une très forte limitation de la pêche du bar au chalut de fond et au filet», en ne permettant pour ces engins de pêche «que des captures accessoires ou accidentelles», a-t-il plaidé. La précédente fermeture de pêche imposée par la Commission concernait l'anchois, dont la capture avait été totalement interdite dans le golfe de Gascogne entre 2005 et 2009. Le stock est depuis reparti à la hausse. 20 Minutes 19/1/2015