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  1. Paris - Le phénomène climatique La Niña, qui provoque périodiquement sécheresses et orages dévastateurs, sera probablement plus fréquent et plus violent au XXIème siècle à cause du réchauffement climatique, indique une étude publiée lundi. Les épisodes exceptionnellement sévères comme celui qui avait fait des milliers de morts et des millions de déplacés en 1998-99, seront presque deux fois plus fréquents au XXIème siècle qu'au XXème, indiquent les auteurs de l'étude parue dans la revue Nature Climate Change. Les chercheurs ont basé leurs calculs sur le scénario le plus pessimiste en matière de réchauffement climatique, prévoyant la poursuite des émissions de gaz à effet de serre au rythme actuel. Effet du El Niño et de La Niña dans le Pacifique Nord et sur l'Amérique du Nord. National Weather Service — French translation by Pierre_cb of National Oceanic and Atmospheric Administration américaine / domaine public Selon le Groupe intergouvernemental d'experts du climat (Giec), un tel scénario aboutirait à une hausse de 3,7 degrés d'ici à la fin du siècle. La conférence de Paris sur le climat, fin décembre, s'est fixé pour objectif de limiter cette hausse à 2 degrés par rapport à l'ère pré-industrielle. Selon cette nouvelle étude, si les émissions de gaz à effet de serre ne diminuent pas, un phénomène La Niña extrême se produira en moyenne tous les 13 ans (une fois tous les 23 ans au cours du siècle actuel). Cela signifie davantage d'événements météorologiques dévastateurs et plus fréquemment des changements d'un extrême à l'autre, d'une année sur l'autre, avec de profondes conséquences socio-économiques, soulignent les chercheurs. La Niña intervient parfois l'année suivant un épisode extrême d'El Niño, qui pourrait aussi de son côté devenir plus récurrent et plus violent. Au contraire d'El Niño, elle se caractérise par des températures de surface froides dans la partie centre-est de l'océan Pacifique, et par une différence plus grande avec la température de la terre dans des pays du Pacifique ouest comme l'Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour, le Bangladesh et le Vietnam. Le contraste entre les températures de l'eau et de la terre, qui pourrait augmenter avec le réchauffement climatique, a une influence sur le flux d'air atmosphérique et les précipitations -- une différence plus forte entraîne plus de précipitations dans les pays du Pacifique ouest et un temps plus sec pour les Amériques, écrivent les auteurs. Le phénomène La Niña exceptionnel de 1998-99, qui avait suivi un El Niño exceptionnel en 1997-98, avait transformé les sécheresses en inondations dans les pays du Pacifique ouest, et le temps humide en grave sécheresse dans le sud-ouest des Etats-Unis. En moyenne, pour la période 2000-2099, nous devrions avoir huit épisodes extrêmes de La Niña, a expliqué à l'AFP Cai Wenju, de la Ocean University of China, co-auteur de cette étude réalisée à l'aide de 21 modèles climatiques. Romandie 26/1/2015
  2. Londres - Un moratoire national sur l'exploitation du gaz de schiste au Royaume-Uni a été rejeté lundi lors d'un vote au Parlement, mais le gouvernement a accepté de durcir les conditions d'extraction dans le pays et de l'interdire totalement dans les parcs nationaux. Un groupe de députés de tous bords avait proposé ce moratoire lundi dans le cadre du passage au Parlement britannique de la loi sur les infrastructures, dont une partie concerne l'extraction du gaz schiste. Ce moratoire a été rejeté par 308 voix contre 52 voix, alors qu'environ 200 personnes manifestaient devant le Parlement contre le fracking, technique d'extraction du gaz de schiste par fracturation hydraulique. Le parti travailliste, principal parti d'opposition, s'est abstenu lors de ce vote, ce que l'unique député écologiste du Parlement britannique, Caroline Lucas, a qualifié de farce. Le Labour a toutefois obtenu le vote d'un amendement encadrant bien plus strictement l'utilisation du procédé de fracturation hydraulique sur le sol britannique. Une manifestation anti-fracking devant le parlement lundi. Photo: Debra Jordan / Debra Jordan / Demotix / Corbis / The Guardian C'est un énorme volte-face du gouvernement et une grande victoire pour la protection de l'environnement en Grande-Bretagne (...). Maintenant, grâce à l'amendement du Labour, le gouvernement a été contraint d'accepter une meilleure protection et des garanties plus solides avant tout fracking, a réagi la député Caroline Flint, en charge des questions énergétiques au Labour. Le gouvernement britannique a notamment accepté d'interdire complètement l'extraction de gaz de schiste dans les parcs nationaux et les zones protégées. Jusqu'ici, les règles stipulaient que les demandes d'exploitation dans ces zones devaient être rejetées sauf en cas de circonstances exceptionnelles et dans l'intérêt public. Ces rebondissements interviennent alors que les autorités locales du comté de Lancashire (nord-ouest de l'Angleterre) doivent étudier cette semaine la demande d'exploitation de la firme britannique Cuadrilla, qui veut extraire du gaz de schiste sur les sites de Preston New Road et Roseacre Wood. Vendredi dernier, Cuadrilla a cependant demandé un report de l'examen de sa demande afin de procéder à de plus amples consultations. Le gouvernement du Premier ministre conservateur David Cameron veut encourager l'exploitation du gaz de schiste dans le pays afin de disposer d'une source d'énergie bon marché, à l'image de ce qui se passe aux États-Unis, et réduire la dépendance énergétique du pays à l'égard de l'étranger. Des groupes de défense de l'environnement font en revanche part de leur inquiétude face à la perspective de l'utilisation de la fracturation hydraulique, qui consiste à créer des fissures souterraines en injectant un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques à haute pression pour libérer les hydrocarbures. Romandie 26/1/2015
  3. Les pays membres de l'ONU se sont mis d'accord samedi pour commencer à négocier un traité qui protégerait pour la première fois la biodiversité dans la profondeur des océans, après quatre jours de discussions à New York. Des organisations écologistes qui suivaient de près ces discussions, regroupées dans la Coalition pour la haute mer (High Seas Alliance), ont salué "une étape importante pour la protection des océans". Tout en ne représentant que 0.82 % de la surface totale des Océans, la Mer Méditerranée abrite 8 à 9 % de la biodiversité marine. C'est l'écosystème marin le plus riche en terme de diversité d'espèces. 10 000 à 12 000 espèces méditerranéennes sont actuellement recensées avec pour ordre de grandeur: un peu plus de 600 espèces de poissons, 2000 de crustacés, 1400 mollusques, 150 échinodermes, 450 méduses, 600 éponges et 1350 algues et plantes marines. A cela s'ajoutent 5 espèces de reptiles et 21 de mammifères. Schéma : CoteBleue Le futur traité, qui serait le premier du genre, permettra de préserver les vastes zones qui s'étendent au-delà des eaux territoriales (200 milles nautiques) que l'Etat riverain gère à sa guise. Or, ces zones et les fonds marins qu'elle recouvrent sont menacées par la pollution, la surpêche ou le réchauffement climatique. (Photo envi2bio.com Ressources et Environnement) Elles représentent 64% des océans et 43% de la surface de la Terre, ce qui en fait la plus grande biosphère de la planète. Montage photo Ifremer/Cédric Pau/Hugues Lemonnier/Olivier Dugornay/Sylvain Vandoolaeghe Il faut encore que l'Assemblée générale de l'ONU, à sa prochaine session fin septembre, entérine formellement l'accord obtenu tôt samedi matin à New York. Et un traité ne verra le jour au mieux qu'en 2018... Selon le texte adopté samedi et dont l'AFP a eu copie, un "comité préparatoire" sera mis sur pied en 2016 pour dessiner les contours du futur traité et faire ses recommandations à l'Assemblée à sa session de septembre 2017. Celle-ci décidera alors si et quand il convient de réunir une "conférence intergouvernementale sous l'égide des Nations unies" afin de négocier un "instrument international juridiquement contraignant". Ce traité devrait porter sur "la préservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones situées au-delà de la juridiction nationale". (Photo Journal de l'Environnement: Durant 10 ans, une équipe internationale a mené une inspection générale des mers. Les résultats du programme de recherche international sur la biodiversité marine « Census of Marine Life » ont été publiés le 2 août 2010 dans la revue PloS One. Les chercheurs estiment à 230.000 le nombre d’espèces connues habitant les mers du globe, sans compter celles qui restent à découvrir.) Il s'agira en particulier de créer des "zones marines protégées" et de "partager les bénéfices" tirés des grands fonds, par exemple en matière de génétique marine. - Pour Karen Sack, de Pew Charitable Trusts, "c'est un grand moment pour la haute mer (...) et une vraie bonne nouvelle pour la vie dans les océans". "C'est la plus grande biosphère de la planète et il n'existe pas encore d'instrument juridique pour y créer des parcs nationaux de la mer", explique Karen Sack. - "L'accord obtenu aujourd'hui peut faire beaucoup pour garantir la protection de la haute mer, qui en a terriblement besoin", a souligné Sofia Tsenikli de Greenpeace dans un communiqué. "Le temps presse". Des conventions internationales réglementent déjà certaines activités comme la pêche ou certaines zones précises, mais il n'existe pas pour l'instant de texte couvrant l'ensemble des dangers qui menacent les fonds marins. (Photo CNRS Faune sous-marine (Philippines) © IRD Photothèque / Changeux, Thomas) Un tel traité, qui serait négocié dans le cadre de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, permettrait par exemple de mesurer l'impact écologique de la prospection minière ou d'assurer un transfert de technologie du Nord vers le Sud. Les enjeux potentiels sont énormes: outre son rôle de régulateur du climat, l'océan fournit des protéines à près de trois milliards de terriens. L'ONU en discute depuis dix ans et dans la foulée de la conférence Rio + 20 de juin 2012, l'Assemblée générale avait été chargée de lancer le mouvement. Au cours des discussions à New York entre experts des 193 pays membres, une majorité de pays, comme ceux de l'Union européenne et du G77 (groupe de pays en développement, notamment africains) le Mexique, la Chine, l'Australie ou la Nouvelle-Zélande, ont poussé à agir vite. Mais d'autres comme les Etats-Unis, la Russie, le Canada, l'Islande ou le Japon se sont montrés réticents à fixer des échéances rapides et contraignantes. x0xThecodfatherx0x 5/3/2012 Ces pays entendent préserver les immenses possibilités d'exploitation économique des fonds marins: non seulement la pêche en haute mer mais la prospection minière ou la génétique marine. La Coalition pour la haute mer regroupe 27 ONG (dont Greenpeace et le WWF) ainsi que l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Direct Matin 24/1/2015
  4. Dans quelques jours, le 31 janvier, au port de Saint Félix, les pêcheurs qui le veulent pourront s’initier aux pratiques et aux gestes qui peuvent sauver une tortue pêchée par inadvertance et qu’il faut remettre à la mer. Cette initiative du Comité Régional des Pêches de Guadeloupe, le CRPMEM-IG, associé au Réseau Tortues Marines de Guadeloupe, affiche d’emblée leurs ambitions communes : TORTUES MARINES DE GUADELOUPE - Continuer à tester et promouvoir des solutions simples de techniques et d’engins de pêche qui permettent de limiter les prises accidentelles et la mortalité des tortues marines, tout en préservant les revenus des pêcheurs professionnels. - Créer un réseau de pêcheurs sensibilisés à la préservation des ressources marines, dont ils dépendent directement et valoriser leur image de pêcheurs responsables. Et c’est dans ce cadre qu’une action concrète et très encadrée a été mise en place aussi bien pour la Guadeloupe que pour la Martinique. Elle vise aussi à apprendre aux marins-pêcheurs qui le veulent à réanimer les tortues marines trouvées noyées dans un engin de pêche professionnel. Les tortues marines étant des espèces protégées, un pêcheur professionnel qui souhaite devenir réanimateur de tortue doit suivre une petite formation dans laquelle sont expliqués les gestes de manipulations et de réanimation de la tortue. Il obtiendra ensuite une autorisation préfectorale de manipulation de tortue. Pour l’instant seuls 9 pêcheurs ont été formés de manière individuelle, et la première formation collective aura lieu samedi 31 janvier à 18h au Gosier sur le port de pêche de Saint Félix. La formation dure ½ heure. Elle permettra aux organisateurs de discuter avec les participants des menaces qui pèsent sur les tortues marines et des solutions que les pêcheurs entrevoient pour limiter les captures. Les pêcheurs s’impliquent également dans un programme de suivi des tortues marines, certains pêcheurs du Gosier participent à un programme de pose de balises Argos. Guadeloupe 1ère 24/1/2015
  5. L'événement eut lieu à la 11ème conférence de la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, un traité international, conclu sous l'égide de l'ONU, auquel la France a adhéré en 1990. La 23ème résolution reconnaît "qu'un certain nombre d'espèces mammifères socialement complexes On a souvent pensé, à tort, que la culture était uniquement réservée à l’Homme. Pourtant, l’existence d’une transmission de savoir propre aux animaux a enfin été reconnue officiellement. En effet, certains animaux ont des comportements sociaux uniques en leur genre. Les animaux n’ont pas de langage à proprement parler, ils ne communiquent pas de la même manière que nous. Et pourtant il semble que ces individus peuvent transmettre à leurs congénères des savoirs et comportements qu’ils ont eux-mêmes acquis. Il s’agit de l’apprentissage social. - L’un des exemples les plus flagrants de cette transmission entre animaux a été observé en Angleterre. Chaque matin, une distribution de lait était effectuée sur le palier de chaque maison. Pourtant un matin les habitants ont eu la surprise de découvrir des mésanges penchées sur leurs bouteilles se délectant du lait qu’elles contenaient. (Photo Les mésanges) Les mésanges avaient en effet réussi à percer l’opercule en aluminium des bouteilles pour y tremper leur bec. Très vite les mésanges de tout le pays se mirent à copier leurs congénères et à voler la précieuse substance enfermée dans les bouteilles. Ces petits oiseaux malins ont eu une petite préférence pour le lait entier qu’ils réussissaient à différencier à cause de la couleur de l’opercule. Les mésanges étant des oiseaux sociaux, les chercheurs n’ont pas été surpris de voir que l’information avait pu si bien circuler. A l’inverse, d’autres volatiles tels que les rouges-gorges, des animaux plus solitaires, qui ont eux aussi trouvé le moyen d’ouvrir les bouteilles, n’ont pas pu transmettre leur savoir. Photo d'un macaque lavant sa nourriture. (la théorie du 100ème singe, à gauche Ken Keyes Jr qui en est l'auteur : En 1952, sur l’ile de Koshima, des scientifiques nourrissaient les singes avec des patates douces crues en les jetant sur le sable. Les singes aimaient le goût des patates douces, mais trouvaient leur saleté déplaisante. C'est alors qu'une femelle âgée de 18 mois, appelée Imo, pensa qu’elle pouvait solutionner le problème en lavant les patates dans un ruisseau tout près. Elle enseigna ce truc à sa mère. Leurs compagnes de jeu apprirent aussi cette nouvelle façon de faire et l’enseignèrent aussi à leurs mères. Puis cette innovation culturelle fut graduellement adoptée par différents singes devant les yeux des scientifiques. Entre 1952 et 1958, tous les jeunes singes apprirent à laver les patates douces remplies de sable pour les rendre plus agréables au goût. Mais ce n’est pas tout : la chose la plus surprenante observée par ces scientifiques fut le fait que l’habitude de laver les patates douces se transmit de façon inexpliquée et simultanée à des colonies de singes habitant d’autres îles ainsi qu’à la troupe de singes de Takasakiyama sur le continent qui commencèrent aussi à laver leurs patates douces. C’est ainsi que le macaque japonais fut surnommé le « laveur de patates » Orandia.com - Un autre cas de transmission du savoir a été observé en 1953 au Japon. Un groupe de macaques s’est mis à laver sa nourriture dans un ruisseau avant de la manger. L’initiative a été prise par une femelle du groupe qui, avant de manger sa patate douce, est allée la rincer à la vue de ses camarades. Le comportement a alors été copié par l’ensemble des individus (mis à par quelques anciens). Cet apprentissage social a même été transmis à la génération suivante comme une innovation. Des scientifiques ont aussi pu mettre en évidence la présence de coutumes chez les animaux. Ces traditions se transmettent spontanément chez certaines espèces. Les chercheurs de l’Université Gonzaga et de l’Institut Max Planck de Nijmegen (Pays-Bas) appellent « grooming handclasp », une sorte de poignée de main que s’échangent deux chimpanzés, mais attention, seulement s’ils font partie de la même communauté. Photo RSPB / Santé blog - Ainsi en 1978, des chercheurs ont constaté que des chimpanzés se serraient la main, un geste très humain, que seul le groupe semble partager. Ce trait culturel est en effet inexistant chez des chimpanzés habitant à 50 km du premier. National Geographic 1/10/2007 - Les éléphants sont aussi des animaux incroyablement civilisés : la preuve avec cet exemple. Dans les années 1980, des éléphanteaux ont été séparés de leurs parents et transférés dans un autre parc. Dix ans plus tard, ces mêmes éléphants mâles, devenus adolescents, ont commencé à présenter un comportement violent. Regroupés en meute, ces derniers tuaient des rhinocéros et d’autres animaux. Pourtant les éléphants sont des animaux pacifiques. En s’attardant un peu plus sur leur cas, les scientifiques ont compris que les jeunes étaient en « musth », c’est-à-dire qu’ils étaient dans un état périodique caractérisé par une augmentation de l’agressivité et de sécrétion hormonale. En temps normal le groupe est censé tempérer ce comportement : les vieux éléphants aidant les plus jeunes à se contrôler. Les employés du parc ont alors voulu tenter une petite expérience : ils ont fait venir de vieux éléphants dans le groupe pour voir la réaction des plus jeunes. Progressivement, les éléphants adolescents ont cessé de se montrer violents. La transmission de savoir chez les animaux semble aussi bien être un atout pour la survie de l’espèce, qu’un simple gain culturel. Cela prend la forme d’un patrimoine inédit et similaire à ce que les êtres humains peuvent partager ensemble. - Ainsi, près de 40 groupes de chimpanzés ont chacun des traditions liées à la communication, à l’utilisation de plantes médicinales, à l’alimentation ou même aux pratiques sexuelles… - Certains orangs-outans peuvent fabriquer des « sex-toys » ou des poupées en feuilles. - D’autres animaux comme les dauphins femelles se protègent le nez avec une éponge lorsqu’elles recherchent de la nourriture trop près du sol marin. Il semble par ailleurs qu’il s’agisse d’une pratique réservée exclusivement aux femelles. La culture animale est si riche et élaborée ! Qui, parmi nous, aurait pu soupçonner que les animaux puissent avoir des coutumes si similaires aux nôtres comme se serrer la main ? L’anecdote concernant les baleines à bosse qui apprennent un nouveau langage en changeant d’endroit nous rappelle ces orques et dauphins qui peuvent communiquer ensemble. Pensez-vous que la protection des animaux passe par une meilleure compréhension de leur culture ? ----->La réponse est OUI à la dernière question. DailyGeekShow 26/1/2015 -> Cet article provient en réalité du Huffington Post comme son auteur Pierre Sigler l'a fait remarquer... Je vous invite à consulter cet article en priorié, celui-ci indiquant les sources et références bibliographiques. S'agissant des liens indiquées dans le texte, ils ont été ajoutés par l'Admin de Lane.
  6. Sydney (AFP) - Le plus grand glacier de l'Antarctique oriental, dont la disparition pourrait engendrer une hausse de six mètres du niveau des mers, est en train de fondre à cause du réchauffement de l'océan, ont déclaré lundi des scientifiques australiens (en anglais). Le glacier Totten, qui fait 120 kilomètres de long sur plus de 30 km de large, était jusque là considéré comme étant situé dans une zone épargnée par les courants chauds, où la glace est donc très stable et peu sujette aux variations. Photo non datée du glacier Totten, le plus grand de l'Antarctique oriental, publiée le 26 janvier 2015 par l'Organisation pour la recherche scientifique et industrielle du Commonwealth (c) Afp De retour d'une expédition sur place, des scientifiques australiens ont cependant indiqué que l'eau autour du glacier s'était avérée plus chaude qu'attendue et que le glacier risquait de fondre par en-dessous. "Nous savions grâce à des données satellitaires que le glacier perdait de l'épaisseur mais nous ignorions pourquoi", a déclaré à l'AFP Steve Rintoul, chef de l'expédition. La température des eaux autour du glacier étaient environ 1,5 degré plus élevée que dans dans d'autres zones explorées à l'occasion de ce séjour dans l'Antarctique pendant l'été austral, a-t-il ajouté. "Le fait que des eaux chaudes puissent atteindre ce glacier témoigne que l'Est Antarctique est potentiellement plus vulnérable à l'impact du réchauffement global qu'on ne le pensait jusqu'alors". Illustration de la température et la circulation de l'eau dans l'océan ouvert et dans les plateaux de glace Totten et Dalton. (c) ACE CRC et Australian Antarctic Division. Le glacier Totten ne va pas fondre du jour au lendemain et provoquer une montée brutale du niveau des mers, a dit le chercheur. Mais il a souligné que cette découverte était importante pour mieux cerner l'impact du changement de la température de l'océan sur la couverture glaciaire Ce schéma montre le taux de fonte (en mètres par an) sous le glacier Totten, avec des courants de profondeur moyenne superposés. (c) ACE CRC et Australian Antarctic Division Le rythme de la fonte des glaciers dans la zone de l'Antarctique la plus exposée à ce phénomène a triplé au cours de la dernière décennie, selon une étude publiée le mois dernier et portant sur les 21 dernières années. Sciences et avenir 26/1/2015 - Antarctica.gov.au
  7. Les oies à tête barrée (Anser indicus) volent au-dessus de l’Himalaya entre la Mongolie et l’Inde deux fois par an. Pour faciliter ces passages, elles changent constamment leur altitude en vol. Cette stratégie de "montagnes russes" permettrait à l’oiseau d’économiser temps et énergie, selon les chercheurs dont l’étude a été publiée dans Science. Lors de leur traversée de l'Himalaya, les oies à tête barrée adoptent une tactique de vol en "montagnes russes". ARDEA/MARY EVANS/SIPA "Voler au ras des montagnes permet à l’oie de profiter des courants d’air ascendants disponibles, réduit son exposition au vent et augmente ses possibilités d’atterrissage", expliquent-ils. Et c'est tant mieux. Car ces oies dont le poids est d’environ 3 kilogrammes "sont plus lourdes que 98 % des espèces volantes", notent les scientifiques dans leur étude. Elles peuvent atteindre 7.000 mètres d’altitude mais ne s’élèvent que rarement à cette hauteur, préférant survoler les montagnes de près. Une oie à tête barrée au parc animalier de Branféré, en Bretagne (France). Camille Gévaudan CC BY-SA 3.0 Afin d’étudier en détail la dynamique de vol des oiseaux, les chercheurs ont installé sur sept oies un dispositif permettant diverses prises de mesure, notamment leur activité cardiaque et leur pression artérielle. Relâchées en Mongolie, quatre d’entre elles ont été retrouvées un an plus tard après avoir traversé l’Himalaya. En analysant l’activité migratoire de ces dernières, les scientifiques ont relevé que leur fréquence cardiaque augmentait considérablement lorsqu’elles volaient à haute altitude, soit à plus de 4.800 mètres (360 battements/minute). En revanche, à basse altitude, c’est-à-dire en-dessous de 2.300 mètres, le rythme était beaucoup bas (300 battements/minute). Ils ont également souligné de grands écarts d’altitude lors d'un même vol. Par exemple, un des oiseaux a fait une descente de 1.000 mètres en 20 minutes pour ensuite regagner 2.000 mètres en une heure et demie. "Même si l’oie doit dépenser beaucoup d’énergie pour augmenter sa hauteur de vol, cette tactique est moins exigeante que voler constamment en hautes altitudes où la basse pression force l’animal à fournir plus d’énergie", concluent les chercheurs. L'Oie à tête barrée (Anser indicus) est une oie sauvage qui niche dans le centre de l'Asie et hiverne dans le nord du sous-continent indien. Cette espèce se rencontre dans le centre de l'Asie (essentiellement en Mongolie et en Chine) où elle fréquente les lacs de haute montagne. L'oie à tête barrée est une espèce migratrice qui passe l'hiver dans le nord de l'Inde et les régions voisines. La plus grande colonie a été observée sur le lac Tso Moriri au Ladakh. Une population introduite s'est développée en Suède. D'autres spécimens se sont acclimatés dans les parcs et jardins en Europe, et ils sont fréquents dans les parcs zoologiques. Anserinae est une sous-famille de la famille des anatidés sauvages . Il comprend les cygnes et les oies véritables, comme ici Anser indictus : oie à tête barrée.Richard Bartz cc by-sa 2.5 L'oie à tête barrée mesure entre 71 et 76 cm pour une masse de 2 à 3 kg. Elle est facilement reconnaissable grâce à sa tête blanche et sa barre blanche sur le côté du cou qui contrastent avec l'arrière du cou noir et les deux barres noires sur la tête. Le reste du plumage est gris, le bec et les pattes sont jaunes. Elle a une envergure moyenne de 150 centimètres, et la femelle est relativement plus petite que le mâle. C'est l'un des oiseaux volant le plus haut. Elle a été observée à plus de 10 km d'altitude. Le rapport de sa surface alaire à son poids est légèrement supérieur à celui des autres oies, ce qui pourrait l'aider à voler plus haut. C'est une espèce grégaire aussi bien en migration que durant la période de nidification. La reproduction débute au mois d'avril, les oiseaux quittant les aires de reproduction à partir du mois d'août. Durant la migration, elle survole l'Himalaya exploit seulement égalé par la Grue demoiselle ; une troupe a même été observée au-dessus de l'Everest. Grâce aux particularités de son hémoglobine qui fixe très fortement l'oxygène, elle peut fournir l'effort nécessaire aux migrations dans un air raréfié en oxygène. L'hémoglobine de son sang a une plus haute affinité à l'oxygène que celle des autres oies. Des études ont montré que sa respiration est plus efficace dans des conditions pauvres en oxygène et qu'elle est capable de réduire les pertes thermiques. Sa population est comprise entre 52 000 et 62 000 individus et ne semble pas, pour l'heure, menacée. Sciences et avenir 24/1/2015 - Wikipedia
  8. Les vautours nous font la faveur de débarrasser le monde de quantités importantes de bactéries dangereuses, affirment les chercheurs. En effet, le menu des vautours est composé de carcasses en décomposition. Comment cet oiseau parvient-il à digérer un mets aussi infesté de bactéries mortelles pour tout autre animal, y compris l'homme ? La flore intestinale du vautour lui permet de supporter une nourriture avariée LECQUYER JEROME/BNT/SIPA N'importe quel animal s'essayant au régime alimentaire du vautour en trépasserait. Pas le rapace qui supporte parfaitement cette nourriture avariée. Il apparaît que son microbiote (flore intestinale) est riche en bactéries mortelles Clostridium ou Fusobacterium mais son système digestif très puissant peut détruire la majorité des micro-organismes ingérés. Résultat : un microbiote aussi vorace que réduit. Alors que l'estomac humain peut contenir près de 1.000 types de bactéries, celui du vautour en compte dix fois moins. Quand ils se nourrissent ils suppriment un grand nombre de types de microbes dangereux pour l'écosystème disent encore les chercheurs. L'étude a été menée après le constat que peu de recherches avaient été faites sur le microbiome (communautés bactériennes qui se développent autour, sur et en chacun de nous) des oiseaux. Le vautour a été jugé un excellent exemple pour commencer, dit Gary Graves au Washington Post (en anglais), conservateur des oiseaux pour le Musée national d'histoire naturelle Smithsonian et co-auteur d'une étude internationale publiée dans Nature Communications (en anglais). En règle générale quand un vautour se nourrit sur un animal, il commence par l'anus, ce qui lui épargne l'effort de percer la peau de son bec. Mais, de ce fait, il doit faire face à une "double doses" de bactéries : à la fois de la chair en décomposition et dans les matières fécales de l'animal mort. Pourtant, lorsque les chercheurs ont examiné le microbiome des vautours, ils ont été surpris de trouver que le microbiote des oiseaux était plus réduit que chez les humains. "Chez l'homme, la bouche et de l'estomac sont les hôtes de nombreuses bactéries bénéfiques, alors qu'il y en a relativement peu sur notre peau extérieure". Chez les vautours, c'est tout le contraire : leur peau - ou du moins leur tête - est «sale» en terme de bactéries, tandis que leurs tripes sont étonnamment propres, du moins en terme de bactéries qui s'y trouvent. "Ils collent leurs têtes dans les carcasses en décomposition, de sorte qu'il n'est pas surprenant que leur tête ait tant de bactéries", a déclaré Graves. "Mais quand vous arrivez à l'intestin grêle, il est dominé par un petit nombre de bactéries très fréquentes. Il ya une énorme réduction par rapport à ce qu'ils ont effectivement consommé" : "528 types de bactéries identifiées sur la tête des vautours qu'ils ont échantillonnés, mais seulement 76 types de bactéries dans leurs tripes". Si nous pouvons trouver comment font les vautours, cela pourrait conduire à la recherche de meilleurs antibiotiques pour les humains, suggèrent les auteurs de l'étude. Car, en effet, parmi les bactéries qui continuent à prospérer dans les entrailles des vautours on en trouve deux qui causent beaucoup de problèmes pour les humains : Clostridia et Fusobacteria. - La première bactérie (Clostridia) provoque le botulisme, la gangrène et le tétanos, des infections pathogènes dangereuses pour les humains. - Fusobacteria contribue aux maladies des gencives, à la formation d'ulcères et peut également être impliquée dans certains cas de cancer du côlon. Mais les vautours, dont les entrailles grouillent de ces microbes mortels, ne souffrent pas de saignements des gencives ou de pourrissement de leurs membres. Donc, si les scientifiques peuvent comprendre comment les vautours arrivent à tolérer ces microbes, ils pourraient être en mesure de donner aux humains la même opportunité. Conclusion : Le premier avantage pour les êtres humains, c'est que les vautours, du fait de leur préférence alimentaire, offrent un service gratuit en débarrassant la nature d'animaux morts. "Les gens souvent ne reconnaissent pas les services écosystémiques énormes que les vautours offrent à l'homme», dit Gary Graves. «C'est un service d'assainissement mobile et gratuit. Ils débarrassent la nature des chairs en décomposition qui pourraient menacer la santé publique. En revanche, leurs rejets contient peu de bactéries par rapport à ce qu'ils ont consommé"... ----->Pour information, l'étude porte sur les vautours du "Nouveau Monde", donc appartenant à la famille des cathartidés. C'est une famille d'oiseaux constituée de 5 genres et 7 espèces actuelles : (condors, urubus et sarcoramphes ou vautour pape). Sciences et avenir 26/1/2015 - TechTimes
  9. Une équipe de France 3 s'est intéressée à l'équithérapie, une pratique venue des États-Unis. Focus sur un centre en Lozère. L'équithérapie, importée des États-Unis et pratiquée en France depuis seulement trois ans, permet d'aider des personnes en situation de handicap. Le seul centre français se trouve en Lozère. La relation avec le cheval, un animal sensible qui capte les émotions humaines, facilite l'ouverture au monde extérieur. Soigner les personnes handicapées avec les chevaux était jusqu'à présent une spécialité américaine. Hélène Viruega a vécu dix ans dans le Montana. Elle a ramené ce protocole thérapeutique en France et a ouvert le centre Équiphoria. "Sur le plan kiné, sur le plan de la rééducation et de la réadaptation, le mouvement du cheval est similaire au mouvement de la marche humaine. Cela permet aux personnes dépourvues de cette marche ou de cette autonomie de ressentir et de stimuler le système nerveux", explique-t-elle au micro de France 3. Depuis l'ouverture du lieu, il y a trois ans, le nombre de demandes augmente chaque semaine. L'association espère désormais ouvrir de nouveaux centres en France. Francetv info 21/1/2015
  10. Voyager avec son animal de compagnie est certes un grand plaisir, mais ça n'est pas toujours de tout repos, notamment quand il s'agit de prendre l'avion avec lui... Mais bientôt, décoller depuis l'aéroport JFK de New York sera un vrai bonheur pour les animaux comme pour leurs propriétaires, car un terminal rien que pour eux va être aménagé. Cet espace de quelque 16 000m², adapté aux passagers à 4 pattes, abritera des chenils 4 étoiles, une volière ou encore un hôpital vétérinaire et un lieu de quarantaine. Des navettes spéciales, dont la température sera minutieusement contrôlée, sont également au programme de ce projet visant à améliorer le confort et la sécurité des animaux qui voyagent en avion. Ce projet, baptisé The Ark (l'Arche) et dont le coût est estimé à quelque 48 millions de dollars (41 millions d'euros environ) "est unique" souligne Phil Derner, porte-parole de la NYC Aviation. "Certaines personnes semblent remettre en question son utilité, (...) mais quand il s'agit de voyager, les animaux sont toujours désavantagés, volent dans de mauvaises conditions et sont mal-à-l'aise dans les soutes des avions. Indépendamment du type d'animal, je suis pour que la façon dont ils sont traités s'améliore" explique-t-il au site The Gothamist. Grâce à ce terminal très spécial, dont l'ouverture est prévue pour le début de l'année 2016, ce sont les voyages de quelque 70 000 animaux, grands, petits, de compagnie ou non, qui devraient être chaque année facilités ou tout au moins d'opérer dans de meilleures conditions. -----> Mon avis : On ne peut pas dire qu'il s'agit d'un terminal à proprement parler... puisque cette installation est prévue dans la zone de fret de l'aéroport JFK et dans un bâtiment inoccupé. C'est avant tout une zone où le traitement des départs et arrivées des animaux sera amélioré pour leur sécurité et un plus grand confort. WAMIZ 21/1/2015 Pour les photos : photo mrccos - Flickr / Ghotamist
  11. Chloé vient sans doute d'utiliser l'une de ses neuf vies. Ce chat a fait une chute de plus de 6 mètres dans le conduit d'une cheminée scellée, rapporte le Daily Mail : la pauvre minette est restée coincé là pendant six interminables semaines, sans manger ni boire. Il semble que Chloe ait simplement voulu rentrer chez elle. Ses humains, Marianne et Patrick, étant partis en vacances, c'est le seul moyen qu'elle aura trouvé. Mais que les amis des petits félins se rassurent : elle n'était pas livrée à elle-même pendant l'absence de ses propriétaires. Ceux-ci l'avaient confiée à un voisin qui devait la nourrir et la faire rentrer dans la maison pour la nuit. Mais la minette n'a pas voulu attendre, et a disparu au bout de deux jours. Chloé, dans les bras de sa propriétaire, est restée 6 semaines piégée derrière la cheminée scellée de son domicile. Photo Daily Mail Tandis que Marianne et Patrick étaient chez leur fils au Vietnam, les voisins ont cherché Chloe en vain pendant des jours. Les propriétaires de la chatte leur ont même envoyé une photo depuis l'autre bout du monde pour qu'ils puissent réaliser des affiches. C'est lorsqu'ils sont rentrés chez eux que Marianne et Patrick ont enfin compris. Le couple a entendu des miaulements venant de la cheminée fermée de leur chambre à coucher. Patrick a alors pris un couteau pour couper le mastic la scellant, et le corps squelettique de Chloe était bien là. Transportée en urgence chez le vétérinaire, la chatte avait perdu plus de la moitié de son poids pendant ces six semaines de calvaire. "Elle était à peine vivante au moment où nous l'avons trouvée et le vétérinaire a dit que si elle était restée là une semaine de plus, elle serait morte. Je pense qu'elle a utilisé environ huit de ses neuf vies en une seule fois" confie Patrick Woods, enseignant retraité. Mise sous perfusion et alimentée avec de petites quantités de nourriture pour qu'elle se réhabitue peu à peu à s'alimenter, la petite miraculée a repris des forces et après quelques jours, il a été jugé que son état était suffisamment bon pour rentrer chez elle.... Wamiz 23/1/2015
  12. Comment rester de marbre devant un duo aussi mignon que celui de la vidéo qui fait le tour du monde depuis quelques jours : un chien et phoque se faisant un gros câlin sur une plage du Cap Ferret dans le sud-ouest de la France ? Maxime Deloecker 8/1/2015 Le phoque, amateur de surf et très proche des humains, est connu dans la région. Il a même un petit nom, You et a sa propre page Facebook, suivie par plus de 3500 personnes. C'est la première fois qu'il rencontrait le Labrador, et le moins que l'on puisse dire, c'est que le contact est très bien passé ! Wamiz 24/1/2015
  13. Trente-cinq ans que le zoo de Copenhague n'avait pas vécu un tel événement. Dans l'établissement de la capitale du Danemark, un petit rhinocéros est né, samedi 24 janvier. Il n'a pas encore de nom. C'est une bonne nouvelle quand on sait que les rhinocéros sont menacés par les braconniers et tués pour leurs cornes. Il y a un an, ce zoo avait été montré du doigt pour avoir euthanasié plusieurs animaux. L'établissement avait abrégé la vie d'une famille de lions, deux adultes et deux lionceaux, pour faire place à un nouveau venu. Un girafon en parfaite santé avait aussi été euthanasié parce que son patrimoine génétique n'était pas assez original. Il avait été tué avec un pistolet d'abattage. Cette affaire avait suscité une vive indignation au Danemark auprès des défenseurs des animaux. Francetv info 24/1/2015
  14. Long An (Vietnam) (AFP) - Bambou et feuilles de cocotier: la maison de Vo Van Duong dans le delta du Mékong, au Vietnam, ressemble à beaucoup d'autres. Mais ce prototype qui se fond dans le décor est conçu pour résister aux typhons, aux inondations et aux tremblements de terre. AFP 25/1/2015 Les matériaux naturels à l'extérieur tranchent avec la structure moderne en acier de la nouvelle maison de l'agriculteur, censée résister aux catastrophes naturelles, fréquentes dans cette région d'Asie du sud-est. Un producteur de papayes teste un prototype créé par un cabinet d'architectes vietnamiens, primé pour ses recherches sur les logements à bas coût destinées aux communautés touchées par les catastrophes naturelles, qui se sont multipliées avec le changement climatique. Etant l'un des premiers à tester le prototype, la maison S2, Duong ne l'a pas payé. A terme, son prix devrait tourner autour de 4.000 dollars. Cette éco-maison est l’œuvre de Vo Trong Nghia, qui tente comme d'autres architectes à travers le monde de trouver des solutions pour des logements peu chers et faciles à assembler. D'après lui, tous les architectes ont le devoir d'aider les plus pauvres. "Les milliards d'hommes vivant avec peu de revenus ont le droit de vivre dans des endroits confortables et fonctionnels", estime-t-il, insistant sur la nécessité de faire des maisons qui soient belles. "Je ne veux pas que les gens regardent ces maisons comme des +logements bon marché+, mais comme des hébergements de qualité respectueux de l'environnement. Pour que les habitants puissent voir une meilleure qualité de vie", dit-il. Vo Van Dong, agriculteur, devant sa maison prototype en bambou et feuilles de cocotier le 11 décembre 2014 à Long An, dans le delta du Mékong (c) Afp "Notre objectif, c'est que les propriétaires puissent la construire par eux-mêmes", a déclaré Kosuke Nishijima, un partenaire du cabinet. La nouvelle version (la S3) permet également de clouer plusieurs maisons ensemble, une fonction qui pourrait permettre, par exemple, la construction d'une école qui résiste aux tempêtes. Nghia a déjà été approché par des ONG implantées au Bangladesh et aux Philippines mais n'est pas encore prêt à commercialiser la maison. Pendant des décennies, les familles vietnamiennes ont cherché à adapter elles-mêmes leurs maisons pour faire face aux inondations. Et ces dernières années, des organisations comme la Croix-Rouge ainsi que les autorités locales ont également travaillé sur le sujet. Mais pour s'assurer que ces projets soient couronnés de succès, "le soutien d'architectes privés est primordial", selon Boram Kim, une spécialiste de l'urbanisation qui travaille pour l'ONU-Habitat au Vietnam. Le cabinet de Nghia est parti d'un constat: les Vietnamiens vivant à la campagne doivent souvent rénover leurs cabanes de bambou traditionnelles sur pilotis. Or, l'enveloppe externe de la S2, faite de feuilles de cocotier, ne doit être remplacée que tous les quatre ans. Et la structure elle-même ne nécessite pas d'entretien coûteux, explique l'ingénieur Lien Phuoc Huy Phuong. "Cela peut durer longtemps, la structure est solide", précise-t-il à l'AFP. Et à l'intérieur, la maison est spacieuse et très aérée, avec de grandes fenêtres. Le cabinet travaille essentiellement pour l'heure avec des hôtels haut de gamme ou des maisons privées. Mais ce projet de maison à bas coût est l'obsession personnelle de Nghia. Sciences et avenir 25/1/2015
  15. Nairobi (AFP) - Le chargement, estampillé "équipement ménager", repose depuis quelques jours sur le parking d'un concessionnaire automobile du port kényan de Mombasa quand, en ce début juin, la police perquisitionne les lieux et découvre en fait plus de deux tonnes d'ivoire. Au total, 228 défenses d'éléphants et 74 pièces d'ivoire, dissimulées à bord d'un grand camion blanc, sont saisies. La police refuse ce jour-là un pot-de-vin de cinq millions de shillings (46.000 euros) et procède à deux arrestations. Un éléphant dans le sanctuaire au Kenya, en août 2014 (c) Afp Cette saisie d'ivoire est l'une des plus importantes jamais réalisées dans le pays d'Afrique de l'Est. Mais le cerveau présumé du trafic, Feisal Mohamed Ali, 46 ans, réussit à prendre la fuite. Un mois plus tard, le Kényan, l'un des suspects de "crimes contre l'environnement" les plus recherchés par Interpol, est arrêté en Tanzanie voisine, et renvoyé dans son pays. Il y est alors inculpé d'infraction à la législation sur le commerce des dépouilles issues de la faune sauvage et de possession illégale de pièces d'ivoire, des crimes passibles de la prison à vie quand ils concernent des espèces protégées comme les éléphants. L'arrestation de Feisal Mohamed Ali provoque en soit un petit coup de tonnerre: les chefs présumés des réseaux de contrebande se retrouvent rarement sur le banc des accusés. Ce sont généralement les petits braconniers, les derniers au bout de la chaîne du trafic, qui paient pour l'ensemble du réseau. Et les défenseurs de l'environnement espèrent que son procès permettra enfin d'exposer au grand jour les ramifications du trafic d'ivoire, depuis la source dans les réserves africaines, jusqu'aux marchés asiatiques. "Les gens qui se font arrêter sont généralement des petits poissons, les braconniers ou les intermédiaires", explique Mary Rice, de l'Agence d'investigation environnementale, basée à Londres et qui vient de révéler l'ampleur du trafic d'ivoire en Tanzanie. "Aucun baron n'a été poursuivi". Les braconniers sont rétribués une centaine de dollars le kg d'ivoire. Faciles à remplacer, ils ne savent eux-mêmes rien, ou presque, du reste du réseau. Selon les experts, le trafic est en fait contrôlé de bout en bout par des réseaux internationaux de crime organisé, dont l'efficacité est telle que les éléphants d'Afrique sont aujourd'hui purement et simplement menacés d'extinction. Selon une étude du Programme de l'ONU pour l'environnement et d'Interpol publiée en 2013, jusqu'à 25.000 éléphants sont tués tous les ans, pour alimenter un trafic mondial de quelque 188 millions de dollars (162 millions d'euros). "C'est du crime organisé", dénonce Ofir Drori, de l'Eagle Wildlife Law Enforcement, une ONG spécialisée dans les enquêtes contre les crimes environnementaux. "Ce n'est pas un problème africain, c'est un problème mondial". Selon des analyses ADN, les trafiquants s'approvisionnent dans les réserves d'Afrique centrale et orientale - essentiellement dans la réserve animalière de Selous, dans le sud-est tanzanien -, et les forêts tropicales du bassin du Congo. Forts de complicités parmi les gardes forestiers, la police, les douanes, ou même au sein du système judiciaire et de la classe politique quand les choses tournent mal, dénoncent des défenseurs de l'environnement, ils acheminent la marchandise jusqu'aux ports kényans ou tanzaniens de l'océan Indien -- Mombasa ou Dar es-Salaam. De là, l'ivoire embarque illégalement dans des conteneurs à destination de l'Asie -- du Vietnam et de la Chine surtout. Selon les défenseurs de l'environnement, le trafic est dominé par un petit nombre d'organisations mafieuses en mesure de se payer les services d'une armée de braconniers et de chauffeurs prêts à prendre les risques. Mafias africaines et asiatiques travaillent main dans la main, pour contrôler l'ensemble de la chaîne. Et les réseaux sont de plus intégrés: de plus en plus, des responsables de gangs asiatiques s'installent et travaillent sur place en Afrique, où ils sont en mesure de contrôler les opérations et de développer des activités illicites au sein d'entreprises d'import-export parfaitement légales. Mary Price, qui a enquêté sur quelques "cerveaux" chinois de réseaux présumés, insiste cependant sur l'énergie qu'ils mettent à rester en-dehors des radars. "Ils ne se salissent jamais vraiment les mains", dit-elle. "Ils paient d'autres personnes pour faire le travail". Pour assurer un transport sans heurt de la marchandise, souvent cachée dans des conteneurs de 6 à 12 mètres parmi des marchandises aussi banales que des noix ou de l'ail ou bien derrière de faux planchers ou parois, les organisations n'hésitent pas à recourir aux pots-de-vin. "On pensait que le braconnage de l'ivoire était une question d'opportunité et réalisé à petite échelle par la population locale, mais son degré de sophistication est bien plus élevé", résume Adam Roberts, responsable d'une organisation de défense de la faune, Born Free USA. Une preuve en est la taille croissante des saisies d'ivoire, souvent supérieures à 500 kg, selon l'ONG Traffic. En bout de chaîne, un kg d'ivoire se revend plus de 2.100 USD le kg (1.800 euros). "Les bénéfices valent le coup, même si l'on est arrêté", estime M. Roberts. D'autant que les arrestations sont encore rares, les condamnations encore plus et les amendes infligées relativement faibles. Une récente étude de l'ONG Wildlife Direct a montré que seuls 7% des personnes condamnées au Kenya pour crimes contre des éléphants ou des rhinocéros -- l'autre grand animal braconné sur les terres africaines -- terminaient effectivement en prison. "Cela relève du miracle que quelqu'un arrêté au Kenya avec de l'ivoire soit emprisonné", dit encore M. Drori, auteur de l'étude. Les défenseurs de l'environnement attendent donc beaucoup du procès de Feisal Mohamed Ali. Pour qu'enfin, un message fort soit envoyé. Sciences et avenir 25/1/2015
  16. En moins d’un siècle, la moitié des grands arbres californiens – dont les célèbres séquoias – a disparu. En cause, l’exploitation forestière mais surtout la pénurie d’eau. Avant que les colons blancs n’arrivent en Californie, il y en avait partout, sur le littoral Pacifique et dans la Sierra Nevada, dans les collines au sud de la baie de San Francisco, au moins jusqu’à Big Sur. Les séquoias sont ces arbres géants à l’écorce rouge, dont certains culminent à plus de cent dix mètres de hauteur pour plusieurs mètres de diamètre. Dans le parc national de Sequoia, en Californie. MARK RALSTON / AFP Aujourd’hui, seuls 4% des forêts d’origine subsistent. L’exploitation forestière a en effet provoqué des ravages dès les premiers temps de la colonisation, mais pas seulement. Une étude menée par des chercheurs californiens des universités de Berkeley et Davis, publiée mi-décembre 2014 dans les Pnas, établit que le réchauffement du climat a joué un grand rôle au cours du siècle passé dans le déclin de ce qu’on appelle les "grands arbres" (big trees), c’est-à-dire des arbres de plus de 61 cm de diamètre. Cela recouvre les séquoias mais aussi les pins ponderosa, les cèdres, etc. Ce travail exploite des données historiques de l’US Forest Service comprises entre 1929 et 2010 pour voir comment a évolué la structure des forêts californiennes, qu’elles se situent au nord de l’État ou au sud, dans la Sierra Nevada ou autour de Los Angeles (les chaînes des Transverse). Del Norte Titan, le 4e plus grand sequoia. Mario D. Vaden CC BY-SA 3.0 Premier constat : partout, la densité en grands arbres a décliné : - C’est dans les Transverse que le phénomène est le plus prononcé puisque leur population est inférieure de 30% de ce qu’elle était dans les années 1920-1930. Un séquoia géant au Tyler Arboretum en 2007. Derek Ramsey GFDL 1.2 - Dans la Sierra Nevada, où se trouve la variété des séquoias géants (Sequoiadendron giganteum) pouvant atteindre huit à dix mètres de large, environ 50% des grands arbres ont disparu sur la période étudiée : on est passé de 64,3 à 28,03 spécimens par hectare. - Idem dans les Coast Ranges (les chaînes de montagne côtières au sud de San Francisco), avec 7,5 grands arbres par hectare contre 16,6 il y a plus de quatre-vingts ans, - et en Californie du Nord, région des Sequoias sempervirens ou Coast redwood (les plus hauts arbres du monde), où la densité s’est effondrée de 30,6 à 16,7. The Simpson-Reed Grove of Coast redwoods (Sequoia sempervirens). sur la route 199 en California, the Redwood Highway, at Jedediah Smith State Park near Crescent City, California. Acroterion CC BY-SA 3.0 En parallèle, les chercheurs observent, également dans toutes les régions, une augmentation de la densité des "petits" arbres, des pins communs ou des chênes, en remplacement des "gros". La raison principale à cette évolution ? Le manque d’eau dû à des bouleversements climatiques. Ce qui ne veut pas forcément dire moins de précipitations, mais que la hausse globale des températures provoque plus d’évaporation, une fonte des neiges prématurée, privant les forêts de réserves (phénomène accentué en montagne où les sols pentus retiennent moins l’eau). Cette pénurie, qui ne tient pas en compte l’actuelle sécheresse qui sévit en Californie puisque l’étude s’arrête avant, affecte bien plus les grands arbres, plus demandeurs que les petits spécimens, et a plus d’impact que l’exploitation forestière et le défrichage. En effet, le déclin des grands arbres s’observe même dans les parcs naturels, zones protégées des activités humaines… mais pas des changements climatiques. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont utilisé une modélisation du déficit d’eau (ce qu’ils appellent le CWD : climatic water deficit), calculé à partir des données saisonnières de précipitations, de températures, des caractéristiques topographiques, et rapporté aux besoins des forêts. Or, la perte en grands arbres est plus prononcée dans les régions où ce déficit est le plus marqué. Ainsi, en Californie du nord, où l’industrie du bois a rasé des forêts entières au début du 20e siècle, le manque d’eau n’a pas beaucoup changé. Résultat : la densité des grands arbres est moins affectée. C’est l’inverse dans la Sierra Nevada et dans le sud de l’Etat. Le nom du genre Sequoia vient d'un savant cherokee Sequoyah (v. 1770-1843), inventeur d'un syllabaire (*). Cette dédicace a été faite par le botaniste autrichien Stephan Ladislaus Endlicher. Séquoia est un terme qui désigne deux espèces de conifères appartenant à deux genres différents appartenant tous deux à l'ancienne famille des Taxodiacées, englobée aujourd'hui dans les Cupressacées : - Sequoia sempervirens (Lamb. ex D. Don) Endl. (Séquoia à feuille d'if ou séquoia toujours vert) peut mesurer plus de 100 mètres de hauteur pour un diamètre approchant huit mètres. Hyperion, avec ses 115,55 mètres, est l'arbre le plus haut du monde. Ces arbres sont originaires des forêts côtières du nord-est de la Californie. - Sequoiadendron giganteum (ou Séquoia géant) se distingue par son volume. Il n'atteint "que" 80 mètres de hauteur en moyenne mais son diamètre peut dépasser dix mètres. Les 1 486 m³ du Général Sherman en font l'arbre le plus volumineux du monde. De plus le séquoia géant peut vivre plusieurs milliers d'années. Ainsi, une étude dendrochronologique attribue un âge de 3 500 ans à un spécimen californien. Ces qualités font de cet arbre, vénéré par les Amérindiens de la région, le géant du règne végétal. Ces arbres sont originaires de la Sierra Nevada en Californie. Ces arbres sont originaires de la Sierra Nevada en Californie. Ce nom commun est même parfois attribué à Metasequoia glyptostroboides (ou sequoia de Chine), la seule espèce survivante du genre proche Metasequoia. On a cru longtemps l'espèce éteinte avant la découverte de spécimens en Chine en 1943. Les arbres de cette espèce ressemblent à Sequoia sempervirens, mais leur feuillage est caduc. Dans de bonnes conditions un métaséquoïa peut grandir d'environ 1 mètre par an.(Photo "séquoia de Chine" Jean-Pol GRANDMONT CC BY-SA 3.0) A noter : Au Crétacé, le genre Sequoia était répandu en Europe, en Chine et dans l'ouest de l'Amérique du Nord. Avec le développement des feuillus au Cénozoïque et le refroidissement du climat au Néozoïque (accompagné de l'expansion des conifères adaptés au froid), les Sequoias régressèrent car ils ont besoin d'un climat humide, mais craint le gel à cause de la quantité importante d'eau contenue dans le tronc. L'habitat a fini par se limiter aux régions côtières du Pacifique. En revanche, il a été introduit dans de nombreux parcs et jardins d'Europe et d'Amérique. (*) Il utilisa les alphabets latin et cyrillique pour créer un alphabet adapté à transcrire la langue de ce peuple. Cela a permis de conserver et même développer la langue et la culture cherokee. Sciences et avenir 25/1/2015 - Wikipedia - Wikipedia
  17. En France, la production de boues d'épuration représentait 1,8 million de tonnes de matière sèche en 2009. Des déchets encombrants qui contiennent pourtant de nombreux métaux, précieux ou non. Cette matière pourrait bien être valorisée estiment aujourd'hui des chercheurs de l'Arizona State University. Des chercheurs de l’Arizona State University ont mesuré la quantité des métaux présents dans les boues d'épuration et évalué leur valeur. Une véritable mine d'or... Michael Northrop, Biodesign Institute, ASU; (lid) ASP, Inc./DollarPhotoClub.com, (gold) Clearviewstock/iStockphoto Le traitement des eaux usées s’accompagne de la production d’une grande quantité de boues d’épuration. Une quantité qui croît, au fil des années, conséquence de la croissance démographique et d’une réglementation qui devient de plus en plus stricte. Ainsi en 2003, la production de boues d’épuration était, en France, de 900.000 tonnes de matière sèche. En 2009, elle avait déjà atteint 1,8 million de tonnes. L’élimination de ces boues pose problème aux gestionnaires de stations d’épuration. Environ 60 % d’entre-elles sont valorisées en agriculture. Mais la présence de contaminants dans ces boues a tendance à rendre de plus en plus délicat leur épandage. Parmi les contaminants que l’on retrouve dans les boues d’épuration, figurent toutes sortes de métaux. Les scientifiques de l’Arizona State University s'y sont intéressés de plus près. Ils ont d’abord rassemblé des boues venues de tous les États-Unis pour obtenir un échantillon représentatif. Ils ont ensuite analysé ce dernier à l’aide d’un spectromètre de masse capable d’identifier les différents éléments contenus dans la boue après ionisation dans un plasma super chaud. Boues d'épuration en cours de déshydratation à l'air libre. Hannes Grobe Selon les résultats publiés en ligne sur Environmental Science & Technology, les boues d’épuration produites par une ville d’un million d’habitants en un an contiennent plus de 11 millions d'euros de métaux : du platine, de l’argent, du cuivre, du fer, du zinc et même de l’or pour plus de 2 millions d’euros ! Les alchimistes cherchaient à transformer le plomb en or… peut-être auraient-ils du s’intéresser de plus près à ce qui transite dans nos égouts. Ces résultats encourageront-ils à corriger le regard porté sur les eaux usées ? Quelques expérimentations ont déjà été lancées dans le but de valoriser ces métaux. Au Japon, par exemple, une station d’épuration située à proximité de nombreux fabricants d’équipements de précision aurait ainsi extrait près de 2 kg d’or dans chaque tonne des cendres issues de l’incinération de ses boues. L’expérimentation des chercheurs de l’Arizona State University, quant à elle, annonce qu’une tonne de boues contiendrait 16,7 grammes d’argent et 0,33 gramme d’or. Et les métaux ne sont pas les seuls éléments de valeur que renferment les boues d’épuration. Ainsi aux États-Unis le Hampton Roads Sanitation District s’est lancé, en 2010, dans l’extraction de phosphore et d’azote qui sont ensuite vendus comme fertilisants. Une opération encouragée par une nouvelle réglementation visant à protéger la baie de Chesapeake. Mais, pour que ce type d’expérience se généralise, il faut encore que les techniques d’extraction se perfectionnent et deviennent plus rentable. L’étude de l’Arizona State University ne ne s’est en effet pas intéressée au coût qu’engendrerait l’extraction des métaux contenus dans les boues d’épuration. Un point pourtant capital, ici comme ailleurs. Les chercheurs vont donc désormais se pencher sur la faisabilité économique mais aussi technique. Car la plupart du temps, les métaux cachés dans les boues d’épuration s’y trouvent à l’état de particules microscopiques ou complètement dissous. Les spécialistes se montrent toutefois optimistes. Il faut dire que laisser ainsi ces métaux dans les boues d'épuration se paie aussi en pollution et risque pour la santé publique. Futura Sciences 23/1/2015
  18. Chaque année comporte quatre saisons. Dans l’hémisphère nord il fait vraisemblablement chaud en été et froid en hiver. Mais d’où viennent ces variations cycliques de températures ? Unisciel et l’Université de Lille 1 nous dévoilent, avec le programme Kézako, les secrets des saisons terrestres. Unisciel 9/5/2012 Pour comprendre les saisons, il faut comprendre comment la Terre tourne autour du Soleil. Notre Planète met un an pour faire un tour complet autour de son étoile avec une trajectoire de forme elliptique. On pourrait penser que c’est cette trajectoire qui engendre les saisons mais, en réalité, elle n’influe que très peu sur la température de notre Planète. En fait, le véritable responsable est l’axe de rotation de la Terre sur elle-même par rapport à son plan de rotation autour du Soleil. Cet axe est toujours incliné de la même façon mais n’est pas perpendiculaire à celui du Soleil. Lorsque la Terre tourne autour de son étoile, son axe de rotation expose tour à tour l’hémisphère nord, puis l’hémisphère sud influant sur l’angle d’incidence des rayons solaires qui touchent la Planète. Plus les rayons du Soleil arrivent perpendiculairement sur Terre et plus ils transfèrent d’énergie. Cet angle d’incidence influe donc sur l’énergie transmise et la température. En définitive, lorsque notre hémisphère est penché vers le Soleil, ses rayons touchent la Terre avec un angle plus favorable, c’est donc l’été ; et inversement pour l’hiver. Futura Sciences 25/1/2015
  19. Paris - L'ONG Les Amis de la Terre et les Verts craignent que le gouvernement renonce à arrêter de subventionner les centrales à charbon via les crédits à l'export, un engagement de François Hollande lors de la conférence environnementale. Selon Les Amis de la Terre et EELV, le sujet a été discuté cette semaine lors de réunions interministérielles et la France pourrait s'aligner sur une proposition a minima de la Commission européenne. Cette proposition est destinée à l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) qui doit prochainement modifier ses règles concernant les subventions aux projets impliquant du charbon, l'énergie la plus nocive pour le climat. Le seul arrêt des soutiens qui serait acté pour 2015 porterait sur les centrales les moins performantes et les plus émettrices dites +sous-critiques+, indique Lucie Pinson des Amis de la Terre. Les deux autres catégories de centrales (supercritiques et ultra supercritiques) pourraient continuer à être cofinancées par des crédits à l'exportation, selon un document confidentiel de la Commission consulté par l'AFP. Pour Les Amis de la Terre, que le gouvernement maintienne ses soutiens à la pire énergie fossile alors qu'il y a urgence à agir, tout en voulant donner l'impression d'être exemplaire est inadmissible. Le 27 novembre, en ouverture de la conférence environnementale, le président Hollande avait annoncé la suppression de tous les crédits à l'exportation accordés aux pays en développement dès lors qu'il y a utilisation du charbon. Cet engagement en faveur de la réduction mondiale des émissions de gaz à effet de serre avait été unanimement salué par les ONG environnementales. François Hollande revient sur un de ses engagements en matière de lutte contre le réchauffement climatique, estiment les Verts dans un communiqué. La France n'a pas besoin d'un changement des règles de l'OCDE pour décider de ne plus subventionner les centrales à charbon, a ajouté leur porte-parole Julien Bayou. Interrogée sur la position de la France, Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie, a assuré vendredi que les discussions se poursuivaient. Ce n'est pas encore calé, a-t-elle affirmé à l'AFP. Autre raison de mécontentement pour les Amis de la Terre: les centrales les plus sales ont bénéficié de peu de soutiens d'agences de crédit aux exportations dans l'Union européenne depuis 2007. Les écarter officiellement des crédits à l'export aujourd'hui est un engagement vide de sens, selon eux. Dans un communiqué, l'ONG estime qu'Alstom, fabricant de centrales à charbon, a réussi à convaincre le gouvernement d'adopter une stratégie du moins-disant qui viserait à ne supprimer les soutiens au charbon qu'en partie. Romandie 23/1/2015
  20. Les animaux sont « doués de sensibilité » : voilà ce qu’avaient décidé les députés français. Une évidence pour beaucoup d’entre nous, mais pas pour la loi. Le Sénat s’y oppose. Les animaux sont-ils des biens de consommation ? Le Sénat considère que oui ! Si on prend le Code Civil, l’animal est un bien de consommation dans les faits : on peut le vendre, le louer ou l’acheter. Certes, d’autres textes considèrent que l’animal est un « être sensible », mais la réflexion sur la protection animale avait repris, pour enlever à des êtres vivants leur statut équivalent à des meubles… Je m'appelle Chance. Franchement, je ressemble à un meuble, une chaise ? Photo personnelle d'Admin. En avril 2014, l’Assemblée Nationale avait accordé aux animaux le qualificatif d’ « être vivants doués de sensibilité », une expression finalement objective, les animaux étant vivants et ayant une sensibilité physique. Jusque là le Code Civil les considérait effectivement comme des « biens meubles » (1), c’est-à-dire une propriété non reconnue comme vivante. L’amendement prévu dans le projet de loi de modernisation et de simplification du droit visait donc à ce que le Code Civil soit plus clair vis-à-vis du statut de l’animal, là où le Code rural et le Code pénal considèrent les animaux plus ou moins explicitement comme des êtres vivants doués de sensibilité. Alors que 89% des Français se sont déclarés favorables à cette modification du Code Civil(2), et s’opposent même pour bon nombre d’entre eux à l’élevage intensif type 1000 vaches, le Sénat a lui décidé de supprimer ce statut. Leur argument : le droit de l’animal devrait être plus débattu. Ce n’était pourtant qu’une petite mesure, loin d’être satisfaisante pour faire avancer réellement la protection animale. Il s’agissait seulement d’harmoniser les différents codes et de donner une définition juridique claire de l’animal. De « bien meuble« , il passait à « bien corporel » avec les lois spéciales accordées à ceux-ci. Retour donc du dossier à l'Assemblée Nationale : qui va devoir maintenant se prononcer sur l’ensemble du texte. Le Sénat a en effet supprimé jeudi 22 janvier 2015 la qualité "d'êtres vivants doués de sensibilité" accordée par l'Assemblée nationale aux animaux, lors de la nouvelle lecture d'un texte de simplification du droit et des procédures. L'article 1er bis qui visait à modifier le statut juridique de l'animal dans le code civil était ainsi rédigé : "Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent, les animaux sont soumis au régime des biens corporels". Sources : AFP (1) http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006428711&cidTexte=LEGITEXT000006070721 (2) sondage Ifop réalisé en octobre 2014 pour 30 millions d’amis ConsoGlobe 24/1/2015
  21. Quatre ours sont morts dans l'État américain du New Hampshire après avoir ingéré du chocolat et des beignets, utilisés comme appâts par les chasseurs. Cette technique pourrait de fait être reconsidérée. En septembre dernier, quatre ours noirs – deux femelles adultes et deux petits – ont été retrouvés morts sur un site de piégeage du New Hampshire, aux États-Unis. Selon les rapports de l'autopsie publiés par l'université de l'État, le chocolat et les donuts utilisés comme appâts par un chasseur seraient à l'origine du décès, rapporte le Concord Monitor. Photo d'illustration (deux ours noirs). SIPA "Ce cas est un exemple historique, précise Andrew Timmins responsable des ours au département chasse et pêche de l'État, lors de la réunion mensuelle de la commission, ce mercredi 21 janvier. La concentration d'ours morts trouvés sur le site est sans précédent, et le lien direct entre le chocolat et la mort d'un ours adulte est rare." Si l'objectif annoncé de la chasse est de réguler la proportion d'ours noirs, la seule espèce de la région, leur survie serait menacée en continuant dans cette voie. La faute à la théobromine, un composant toxique du chocolat. Ses effets nocifs, déjà observés sur les chiens, chats ou rongeurs, n'avaient pas encore été étudiés sur les autres espèces sauvages, selon le département. Le taux de ce composant varie selon le type de chocolat, mais c'est la quantité ingérée qui peut être fatale, même si aucune limite précise n'a été déterminée. Ces décès récents ont conduit Andrew Timmins à proposer aux membres de la commission de reconsidérer ces méthodes, en supprimant ce type d'appât des bois pour éviter ainsi toute overdose. Pour autant, "appâter l'ours est un outil de gestion important. Ce n'est pas quelque chose que nous voulons supprimer, mais quelques modifications doivent être apportées". En 2011 déjà, le ministère s'était interrogé sur le caractère fatal du chocolat pour les ours, après la mort d'un jeune animal dans le Michigan. Mais la discussion au sein de la commission n'a pas convaincu tout le monde. Dave Nickerson, sceptique, a demandé si le laboratoire avait réalisé des tests pour déceler la présence d'antigel dans l'organisme des défunts. À terme, une nouvelle réglementation permettrait d'éviter l'extinction des ours noirs dans le New Hampshire, même si, paradoxalement, une bonne partie d'entre eux sera sacrifiée sous les balles des chasseurs pour l'équilibre de l'espèce. Metro 23/1/2015
  22. L'Australie a annoncé, samedi 24 janvier, la prochaine interdiction du déversement des déchets de dragage dans le parc marin de la Grande Barrière de corail, dans l'espoir d'éviter l'inscription du site sur la liste du patrimoine naturel mondial « en danger ». Le ministre de l'environnement, Greg Hunt, a précisé samedi qu'il avait ordonné à l'Autorité du parc de la Grande Barrière de corail d'élaborer des règles qui permettent de mettre un terme « une fois pour toutes » à cette pratique. L'interdiction devra être soumise à une consultation publique et pourrait être définitivement approuvée mi-mars. Le gouvernement australien a annoncé la prochaine interdiction du déversement des déchets issus de l'élargissement ou de l'approfondissement de chenaux pour les bateaux, qui met en danger le site riche en biodiversité mais fragile. | AFP/AIMS « Nous mettons un terme à une pratique séculaire de rejet dans le parc marin », a déclaré le ministre australien. Il visait les déchets produits par l'élargissement des chenaux, mouillages et marinas pour permettre le passage des bateaux. Selon les écologistes, le déversement de ces déchets endommage le site en asphyxiant les coraux et les algues, qui constituent la plus grande formation vivante au monde, et en les exposant à des polluants. En 2013, l'Unesco s'était inquiétée des menaces croissantes de dégradations sur la Grande Barrière, inscrite depuis 1981 au patrimoine mondial de l'humanité. Elle menace de la placer sur la liste du patrimoine en péril mais a donné à Canberra jusqu'au 1er février pour agir. En janvier 2014, le gouvernement australien avait approuvé l'arrivée de déchets de dragage dans les eaux du parc en provenance des travaux d'extension d'un port d'exportation de charbon. Le Fonds mondial pour la nature (WWF) avait regretté « un jour triste pour la Barrière et tous ceux qui se préoccupent de son avenir ». Mais mi-septembre, le gouvernement australien avait présenté l'ébauche d'un plan d'action sur trente-cinq ans, proposant notamment une meilleure coordination des pouvoirs publics ainsi que l'interdiction dans certaines zones de nouvelles activités portuaires ou de dragage. « Les Australiens sont fiers de la Barrière qui demeure l'une des plus grandes merveilles naturelles au monde, a déclaré le ministre de l'environnement. Nous sommes déterminés à protéger et gérer la Grande Barrière, pas seulement pour les prochaines décennies, mais pour les prochains siècles. » Le parc marin de la Grande Barrière recouvre 99 % de la surface du site classé au patrimoine de l'Unesco, mais selon le WWF, 80 % des déversements de déchets de dragage sont effectués à l'extérieur du parc où se trouvent la majorité des îles et des ports. Les écologistes ont appelé le gouvernement à aller plus loin et à interdire le rejet de déchets sur l'ensemble de la zone du patrimoine mondial et pas seulement dans le parc marin. La Grande Barrière de corail, étendue de 345 000 km², constitue le plus vaste ensemble corallien du monde avec 3 000 « systèmes » récifaux et des centaines d'îles tropicales. Elle souffre du réchauffement climatique, de la prolifération d'une étoile de mer dévoreuse de coraux, des rejets massifs de nitrates et pesticides provenant des exploitations agricoles et du développement industriel sur la côte en raison du boom minier. Le Monde Planète 24/1/2015
  23. Lannion (France) (AFP) - Entre 4.500 et 7.000 personnes, selon la police et les organisateurs, ont manifesté samedi à Lannion pour protester contre un projet d'extraction de sable coquillier dans la baie qui mettrait en péril, estiment-ils, l'écosystème et la pêche. De nombreux élus participaient à cette manifestation familiale et bon enfant, derrière une grande banderole "Non à l'extraction de sable en baie de Lannion". Les élus de Lannion Trégor Communauté sont opposés à ce projet, de même que plusieurs parlementaires de la région. Manifestation à Lannion le 24 janvier 2015 pour pour protester contre un projet d'extraction de sable coquillier dans la baie (c) Afp La députée de la circonscription, Corinne Erhel (PS), a annoncé lors de ce rassemblement une table-ronde sur ce projet "d'ici une quinzaine de jours" au ministère de l'Economie. "Non à Macron, oui au lançon", pouvait-on lire sur des pancartes, en référence au ministre de l'Economie dont la décision est attendue très prochainement sur ce dossier contesté, ainsi qu'à ce petit poisson (lançon), très présent sur le site envisagé et qui attire les bars, lieues et autres raies, de même que les nombreux oiseaux de la réserve ornithologique voisine des Sept Iles. "Pas de tunes avec nos dunes", "Qui vole le sable récolte la tempête", "Macron, le Trégor te dit non" ou encore "je suis le sable", affirmaient de nombreuses pancartes brandies par les manifestants. Le sable ainsi prélevé serait utilisé pour amender les terres agricoles. Les marins-pêcheurs, en ciré jaune, étaient également très présents à ce rassemblement, organisé par Le Peuple des Dunes, un collectif d'une cinquantaine d'associations et d'organisations professionnelles, selon lequel ce projet menacerait à court terme entre 160 et 450 emplois dans les secteurs de la pêche, la mytiliculture et le tourisme notamment. De son côté, la Compagnie Armoricaine de Navigation (CAN, groupe Rouillier), a annoncé avoir revu à la baisse son projet devant l'hostilité suscitée. Désormais, elle envisage de prélever 250.000 m3 de sable par an sur 15 ans, contre 400.000 m3 sur 20 ans à l'origine, soit 2% -contre 4%- du volume de la dune sous-marine dans laquelle serait prélevé le sable, assure-t-elle. De plus, la CAN a proposé de cesser toute activité chaque année de mai à août "dans un esprit de conciliation avec les professionnels des loisirs nautiques et de la pêche". Elle met également en avant les emplois directs et indirects générés par son activité. Déposé en 2010 après enquête publique à l'issue de laquelle le commissaire enquêteur avait rendu un avis favorable, le dossier attend la réponse du ministre de l'Economie auquel revient la responsabilité d'accorder ou non la concession minière. "Accorder le permis contre l'avis des élus du Trégor constituerait un déni de démocratie", avait souligné lors de ses voeux Joël Le Jeune, président de Lannion Trégor Agglomération, qui suggère à la CAN d'aller chercher ce sable calcaire plus au large, comme le font les Britanniques. Sciences et avenir 24/1/2015
  24. La désorganisation des services de l’État soviétique au début des années 1990 a eu des conséquences fortes sur les populations des grands mammifères des champs et forêts de Russie. Arrêt du financement des politiques de gestion de la faune sauvage, défaut de paiement des salaires des garde-chasses et baisse de leurs effectifs, désorganisation des services : la fin de l’Union soviétique, décidée en décembre 1991 et la décadence de son administration monolithique, a eu par ricochet un impact insoupçonné sur la faune sauvage de Russie. Le soudain arrêt de l’intervention de l’homme sur les milieux naturels a provoqué un déclin brutal des populations de grands mammifères, affirme une étude publiée dans Conservation biology. À la frontière entre la Finlande et la Russie. Tom Schandy / Rex Featu/REX/SIPA Pour arriver à nouer ce lien de cause à effet, l’équipe menée par Eugenia Bragina de l’université du Wisconsin (États-Unis), a remis le nez dans les archives de l’Agence fédérale russe de surveillance de la faune qui compile les données des populations. C’est en reprenant les chiffres des années 1981 à 2010 sur 8 espèces (chevreuils, cerfs rouges, rennes, élans, sangliers, ours bruns, lynx et loups gris) qu’a été détecté la chute du début des années 1990. Et ce déclin a été rapproché des soubresauts qui ont atteint une administration passant brutalement d’un régime politique à un autre et du brutal appauvrissement des Russes. Quatre espèces ont été particulièrement étudiées : les sangliers, les ours, les élans et les loups. Les trois premiers ont connu un brutal déclin de près de 85% des effectifs tandis que les loups gris ont vu leur population exploser de 150%. Pourquoi ? L’hypothèse développée est que l’effondrement des services de gestion et de protection de la faune sauvage et le braconnage expliquent en grande partie ces mouvements démographiques animaliers peu naturels. Ainsi, les sangliers auraient été affectés par l’arrêt de l’entretien de champs destinés à les nourrir par les sociétés de chasse et par le braconnage. Les hardes auraient eu du mal à trouver de nouvelles sources de nourriture tandis que les Russes y trouvaient une viande à bon marché. Sans garde-chasses pour les en empêcher, de nombreux braconniers auraient également cherché une source de revenus dans la chasse à l’ours. Quant aux élans, ils auraient été directement atteints par l’augmentation brutale des loups. Et comment expliquer ce succès reproductif des loups ? Tout simplement par l’arrêt des abattages administratifs et battues menées auparavant par les garde-chasses, lesquels n’ont plus été payés pour faire ce travail de régulation des populations. Le fait que sangliers, ours et élans occupent des écosystèmes très différents permet d’écarter l’éventualité d’un bouleversement environnemental majeur. Les chercheurs ne vont pas jusqu’à affirmer péremptoirement que ces brusques mouvements s’expliquent uniquement par les désordres socio-économiques. Il y a des contre-exemples. Ainsi, les lynx sont en déclin continu depuis plus de 30 ans quels que soient les aléas de l’histoire des hommes. Mais le fait que les populations d’ours, élans et sangliers en forte baisse au début des années 90 aient vu leurs effectifs remonter à la fin des années 2000 après que les services de gestion de la faune ont retrouvé des moyens, plaide pour l’existence de cette relation entre désordres socio-économiques et santé de la faune sauvage. Sciences et avenir 22/1/2015
  25. Des chercheurs ont découvert la présence d'insuline dans le venin du cône géographe. Ce qui lui permet de capturer des proies plus rapides que lui. Le cône géographe (Conus geographus) est l'un des mollusques les plus venimeux du monde. A l'affût d'une proie, il est capable de délivrer un venin composé de plusieurs centaines de toxines. Le cône géographe,un mollusque extrêmement venimeux, est un redoutable chasseur. ARDEA/MARY EVANS/SIPA Le dard, enduit de poison, est expulsé par le siphon à une vitesse de 644 km/h ! Cette performance est déjà très impressionnante mais ce coquillage est un redoutable chasseur qui a plus d'un tour dans son sac, comme le révèle une étude parue dans Proceedings of the National Academy of Sciences. Une équipe de chercheurs de l'université de l'Utah a en effet découvert une nouvelle forme d'insuline dans le venin de cette espèce de mollusque. D'après les experts, c'est la première fois que cette hormone est découverte dans le venin d'un animal. Quand il est à l'affût, ce mollusque libère son venin dans l'eau, ce qui immobilise les poissons passant à proximité en faisant chuter leur niveau de sucre dans le sang. Une fois que la proie est en état de choc hypoglycémique, le cône géographe peut l'aspirer et la déguster en toute tranquillité. Les chercheurs ont également découvert la présence de ce type d’insuline dans le venin du Conus tulipa, lui aussi extrêmement venimeux (Océan Indien et océan Pacifique). La plupart des autres composants connus du venin de ces coquillages sont des neurotoxiques qui s’attaquent au système nerveux. (Photo Conus tulipa à La Réunion. Philippe Bourjon CC BY-SA 4.0) Cone Snail 29/4/2010 L’insuline contenue dans le venin a un mécanisme différent. Elle perturbe le métabolisme énergétique du poisson. Ce qui le ralentit et permet au mollusque de le capturer avec sa bouche extensible. Les auteurs de l’étude ont également découvert que l’insuline produite était très proche de celle des poissons. En somme, le cône géographe ne s’est pas contenté de "militariser" l’insuline. Il l'aurait spécifiquement adapté aux poissons. D'après les chercheurs, la petite taille de la molécule de cette insuline expliquerait pourquoi elle agit aussi vite. Cette découverte pourrait permettre aux chercheurs de comprendre comment de petits changements dans les molécules d'insuline affectent leur fonctionnement. Ce qui pourrait éventuellement conduire à de meilleurs traitements contre le diabète. (Photo Conus geographus : Cône géographique. Kerry Matz National Institute of General Medical Services / domaine public) Conus geographus (littéralement Cône géographe, nommé aussi Cône géographique) est une espèce de mollusques de la famille des Conidae, molluscivore et piscivore. C'est un coquillage venimeux, le plus dangereux connu. On le trouve dans l'océan Indien et l'ouest de l'océan Pacifique. Le cône géographe est un assez gros cône (de 4,3 à 16,6 cm), à la coquille marron parsemée d'une multitude de petits triangles blancs (ou crème). Suivant la répartition des deux couleurs, les motifs font parfois penser à une carte avec des continents (d'où son nom)... Photo Conus geographus. Didier Descouens CC BY-SA 3.0 Le cône géographe est un redoutable chasseur nocturne, qui chasse à l'affût. Il attend immobile qu'un poisson s'approche, il éjecte alors par son siphon un dard enduit de venin qui paralyse la victime et la tue rapidement. C'est le coquillage le plus venimeux connu, son venin peut tuer un homme en deux heures... Et à ce jour, il n'existe pas d'anti-venin... Donc mieux vaut l'éviter et surtout ne pas tenter ni de s'en apporcher, ni d'essayer de l'attraper... Lorsque le cône géographe attaque, il libère un cocktail venimeux complexe mêlant les effets du fugu (tétrodotoxine : toxine 500 fois plus virulente que le cyanure) à ceux du cobra (neurotoxine qui provoque une paralysie des muscles, en particulier les muscles respiratoires). Ceci explique pourquoi les piqûres de ces animaux sont létales dans 70 % des cas. Cependant, les mœurs cryptiques de cet animal extrêmement lent par ailleurs (et non « agressif ») rendent les accidents très rares : on recense en moyenne moins de 10 envenimations par an toutes espèces de cônes réunies. Sciences et avenir 23/1/2015 - Wikipedia
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